MEMOIRE Définitif Félix 5
MEMOIRE Définitif Félix 5
MEMOIRE Définitif Félix 5
DEDICACE
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a été une activité de longue haleine car il est la résultante
conjuguée de plusieurs efforts. Nous avons bénéficié d‟une aide variée et appréciable depuis
notre entrée à l‟ESSEC de Douala. Il est donc important pour nous de témoigner notre profonde
gratitude à l‟endroit de toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce travail. C‟est ainsi que nous adressons nos vives remerciements à :
AVANT-PROPOS
L‟école Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC) est une prestigieuse
école de commerce créée en 1979 dans le but de contribuer au perfectionnement des
compétences des cadres d‟entreprises et combler les besoins de celles-ci en formant des
managers opérationnels. Elle participe chaque année à mettre à la disposition des organisations et
des entreprises nationales et multinationales, des jeunes et futurs cadres dynamiques prêts à
l‟emploi. Acteur majeur de l‟apprentissage académique de plusieurs gestionnaires célèbres
d‟entreprises Camerounaises, l‟ESSEC continue d‟être, depuis plus de trente-et-cinq ans, la
référence en termes de formation aux filières professionnelles en offrant une variété de filières en
science de gestion, dont l‟admission se fait sur concours, ou sur étude de dossiers avec pour
finalité l‟obtention de plusieurs types de diplômes tels que le Diplôme d‟Etudes Supérieures de
Commerce (DESC) et Diplôme d‟Etudes Professionnelles Approfondies (DEPA) en formation
initiale et la Maitrise Professionnel en Organisation et Management (MPOM), Master in
Business Administration (MBA), Master Professionnel en Commerce International et Supply
Chain (MPCI), Master Professionnel en Gestion des PME (MPGP) en formation continue. Quant
à la formation DEPA que nous avons suivi, elle s‟étale sur deux ans. Les spécialités de la filière
DEPA se font à travers les options ci-après : Gestion de la Qualité Hygiène Sécurité et
Environnement (GQHSE), Gestion de l‟Analyse et de l‟Evaluation des Projets (GAEP), Gestion
de la Politique Sociale de l‟Entreprise (GPOSE), Gestion de la Communication (GCOM),
Gestion de la Vente et de la Négociation Commerciale (VNC), Gestion de l‟Entreprenariat
(GENT) et enfin Gestion des Financeset de la Comptabilité(GFICO). Au terme de ces deux
années, l‟étudiant est tenu de rédiger un mémoire portant sur un thème qui découle d‟un
problème identifié dans une entreprise ou un problème macroéconomique, mémoire qu‟il devra
soutenir devant un jury et en contribution partielle de l‟obtention de son DEPA. L‟objectif visé
étant de tester les aptitudes du gestionnaire à pouvoir sur le terrain, déceler des problèmes et à y
apporter des solutions à la fois efficaces, efficientes et pertinentes.Ainsi, le thème «Gestion des
risques professionnels dans une entreprise de service : Cas de GEODIS PROJECT
CAMEROON »est le résultat des travaux menés dans le cadre d‟une analyse en vue de réduire
les risques professionnels et améliorer les conditions de travail en matière de SST. Un thème
riche d‟intérêt, qui constitue une piste de réflexion dans le management des risques SST. Loin
d‟être parfait, ce travail dont les résultats sont consignés dans ce rapport comporte sans doute des
imperfections ou des incompréhensions. A la suite de son évaluation, des suggestions, précisions
et orientations d‟amélioration seront les bienvenues.
SOMMAIRE
DEDICACE ...................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ II
AVANT-PROPOS ........................................................................................................................... III
SOMMAIRE ................................................................................................................................... IV
RESUME ......................................................................................................................................... V
ABSTRACT .................................................................................................................................... VI
LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................... VII
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. VIII
LISTE DES FIGURES .................................................................................................................... IX
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS LIES A LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL A GEODIS .............. 9
CHAPITRE 1 : LA GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE
DE LOGISTIQUE ......................................................................................................................... 10
SECTION 1 : LA NOTION DE GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS ...... 10
SECTION 2 : METHODES ET OUTILS DE GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS. 18
CHAPITRE 2 : PRATIQUE DE LA GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS A GEODIS 31
SECTION 1 : VUE PANORAMIQUE DE GEODIS........................................................ 31
SECTION 2 : DESCRIPTION DE LA GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS A
GEODIS ..................................................................................................................................... 38
CONCLUSION PREMIERE PARTIE ........................................................................................... 48
DEUXIEME PARTIE :APPROCHE EMPIRIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS A GEODIS ................................................................................................... 49
CHAPITRE 3 :CANEVAS METHODOLOGIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS AU SEIN DE GEODIS ................................................................................. 50
SECTION 1 : RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE ET PRESENTATION DES ELEMENTS
METHODOLOGIQUES ............................................................................................................ 50
SECTION 2 : DIAGNOSTIC DU SYSTEME DE GESTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS A GEODIS ............................................................................................... 61
CHAPITRE 4 : SYSTEME AMELIORE DE GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS A
GEODIS ......................................................................................................................................... 74
SECTION 1 : PROCEDES ET OUTILS D’AMELIORATION DE LA GESTION DES
RISQUES PROFESSIONNELS ................................................................................................. 74
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DE LA GESTION DES
RISQUES PROFESSIONNELS A GEODIS 94
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE ........................................................................................ 100
CONCLUSION GENERALE....................................................................................................... 100
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................................... 100
LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................ 100
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................ 100
RESUME
La pérennité d‟une entreprise et la sauvegarde de son patrimoine passent, entre autres, par la
maîtrise de tous les risques inhérents à son activité ; ainsi chaque chef d‟entreprise doit veiller à
la maîtrise des risques qui pourraient compromettre la survie de son entreprise ou du moins
affecter sa rentabilité. GEODIS PROJECT CAMEROON est une entreprisede service logistique
et transport qui est confrontée aux risques professionnels variés non prédictibles ce qui pourrait
remettre en cause l‟atteinte des objectifs fixés au niveau stratégique de l‟entreprise et par
conséquent affecter sa rentabilité. En effet l‟objectif visé est d‟évaluer, réduire et/ou maîtriser
les risques santé et sécurité au travail auxquels sont exposés les employés du P2YARD en vue
de l‟amélioration du système de gestion des risques professionnels. D‟où le thème GESTION
DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : CAS DE
GEODIS PROJECT CAMEROON. Pour mieux appréhender notre thématique, nous sommes
partis d‟une question centrale qui est celle de savoir ; comment améliorer le processus de gestion
des risques professionnels liés aux activités des employés au sein de GEODIS? En termes de
méthodologie pour notre travail, nous avons opté pour une approche qualitative qui fait appel à
une démarche inductive, à travers les observations, les entretiens avec les responsables et les
agents de GEODIS en particulier au P2YARD; ensuite d‟autres outils nous ont servi pour
identifier le système de chargement/déchargement, recenser les activités, identifier les risques,
les évaluer et ressortir les causes. Suite à l‟identification des risques, il a été nécessaire de les
analyser et les évaluer grâce à l‟outil AMDEC, puis les hiérarchiser à l‟aide de l‟outil qualité
PARETO afin de déterminer les principales activités à hauts risques sur lesquelles il est ou sera
nécessaire d‟agir en priorité. Il ressort de cette analyse et évaluation que les activités qui
engendrent au moins 80% d‟effets (risques d‟accidents/d‟incidents) sont : le rapprochement des
colis et chargement/déchargement sur wagon, entrée et positionnement des camions au lieu de
chargement/déchargement, arrimage des colis et sécurisation. Dans la poursuite de l‟atteinte de
notre objectif, nous avons défini des actions et des mesures de maîtrise devant réduire les risques
et améliorer ainsi le processus de gestion des risques professionnels. Il en ressort donc que les
risques ont considérablement chuté (à plus de 60%). Quelques recommandations ont été faites à
cet effet ; il s‟agit entre autres de l‟élaboration d‟un JSA au début de chaque activité, l‟apposition
des dos d‟âne pour le respect des distances de sécurité et la limitation de vitesse et la
sensibilisation des employés sur le respect de la sécurité en entreprise avec des affiches et des
inductions hebdomadaires du personnel.
ABSTRACT
The everlastingness of an enterprise and the safeguard of his/her/its heritage pass, among others,
by the mastery of all inherent risks to his/her/its activity; so each business manager must look
after the mastery of the risks that could compromise the survival of his/her/its enterprise or the
less to affect his/her/its profitability. GEODIS PROJECT CAMEROON is an enterprise
logistical service and transportation that are confronted to the risks professional varied non
prédictibles what could put back causes the attack of the objectives fixed to the strategic level of
the enterprise of it and therefore to affect his/her/its profitability. Indeed the aimed objective is to
value, reduce and/or control risks health and security to work to which are exposed the
employees of the P2YARD in view of the improvement of the system of management of the
professional risks. From where the theme MANAGEMENT OF THE PROFESSIONAL RISKS
IN An ENTERPRISE OF SERVICE: CASE OF GEODIS PROJECT CAMEROON. To fear our
thematic better, we left from a central question that is the one to know; how to improve the
process of management of the professional risks bound to the activities of the employees within
GEODIS? In terms of methodology for our work, we opted for a qualitative approach that calls
on an inductive gait, through the observations, the interviews with the persons responsible and
the agents of GEODIS in particular P2YARD; then other tools served us to identify the system
of chargement/déchargement, to count the activities, to identify the risks, to value them and to
take out again the reasons. Following the identification of the risks, it was necessary to analyze
them and to value them thanks to the AMDEC tool, then to hierarchize them with the help of the
tool PARETO quality in order to determine the main activities to high risks on which he/it is or
will be necessary to act in priority. He/it is evident from this analysis and assessment that the
activities that generate at least 80% of effects (risks of accidents/d'incidents) are: the activity of
closeness of the packets and chargement/déchargement on wagon, entry and positioning of the
trucks instead of chargement/déchargement, stowage of the packets and sécurisation. In the
pursuit of the attack of our objective, we defined the actions and the measures of mastery having
to reduce the risks and improve the process of management of the professional risks thus. He/it
takes out again of it therefore that the risks fell considerably (to more of 60%). Some
recommendations have been made; it is between other about the development of a JSA in the
beginning of every activity, the apposition of the donkey backs for the respect of the security
distances and the limitation of speed and the sensitization of the employees on the respect of the
security in enterprise with posters and the weekly staff inductions.
INTRODUCTION GENERALE
D‟après un rapport publié par Global Estimâtes of Occupational Accidents and Work related
Ilinesses sur la santé et la sécurité au travail en accord avec l‟Organisation Internationale du
Travail (2017), toutes les 10 secondes, 1 travailleur meurt d‟un accident ou d‟une maladie liée au
travail, et toutes les (1) secondes, 12 travailleurs sont victimes d‟un accident lié au travail. Ce qui
correspond à environ 7 620 décès par jour suite à un accident du travail ou d‟une maladie liée au
travail voire plus de 2,78 millions de morts par an. Des données traumatisantes ! De plus, il
devient moralement inacceptable qu‟une personne soit tuée, blessée, ou rendue malade par le
travail pourtant elle est simplement venue travailler pour gagner sa vie et, la société dans son
ensemble réclame que les gens soit en sécurité lorsqu‟ils sont au travail. Lorsque la santé et la
sécurité ne sont pas gérées de manière correcte, les gens sont tués et grièvement blessés, ou
souffrent d‟horribles maladies ayant un impact important non seulement sur eux, mais aussi sur
leurs personnes en charge, leurs familles, leurs amis et leurs collègues. La société dans son
ensemble considère que ces événements sont moralement inacceptables et que la blessure ou la
maladie ne doit pas être le prix à payer par le salarié pour pouvoir nourrir sa famille. L‟arrêté n°
0 39/MTPS /IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales d‟hygiène et de sécurité
sur les lieux de travail définissent les normes permettant d‟administrer les organismes quant à la
santé- sécurité au travail. Le non-respect de ces normes minimales réglementaires peut entraîner
une action coercitive de la part des autorités chargées de l‟application des lois, ou des poursuites
devant les tribunaux. Une poursuite qui aboutit peut entraîner le paiement d‟une amende et, dans
de nombreux pays, l‟emprisonnement des individus concernés. L‟impact financier des accidents
et de la maladie peut avoir des effets importants sur la rentabilité d‟un organisme et dans
certains cas mener à la faillite.
Face à toutes ces données inquiétantes, les entreprises telles que GEODIS ont décidé de mettre
sur pied un plan de prévention des risques professionnels afin de garantir au personnel un
environnement sûr et sain, de veiller sur la santé et sécurité des travailleurs, de réduire au
maximum les différents risques auxquels ils font face , et de se conformer avec la réglementation
en vigueur.
La prévention des risques professionnels, telle que perçue aujourd‟hui, est une notion
récente.Avec la montée en puissance du secteur du tertiaire1(à travers les services dominés par
les télécommunications, le trafic aérien, les transports…) et une concurrence de plus en plus
accrue, les entreprises se sont développées et ont varié leurs activités avec pour conséquence la
multiplication des risques professionnels et la naissance de nouveaux risques qui engendrent des
coûts de plus en plus élevés2. La gestion et la prévention des risques professionnels dans les
entreprises deviennent alors plus stratégique (la responsabilité de la prévention dans l‟entreprise
incombe aux dirigeants car c‟est leur devoir de promouvoir la culture sécurité) et entrent
davantage dans les préoccupations de ces dernières (entreprises).
Nous nous intéressons donc dans la présente étude à la gestion des risques professionnels en
général, des risques liés à la santé et la sécurité au travail en particulier touchant le domaine de la
manutention, sous la conduite du cas pratique de GEODIS PROJECT CAMEROON qui est une
société de haute manutention3.
Nous allons essayer de comprendre ces notions de façon séparée l‟évaluation et puis après le
risque professionnel afin de mieux les cerner. Tout d‟abord « l‟évaluation »peut être définie
comme étant « l‟utilisation des données factuelles pour apprécier les effets sur la santé de
1
Qui représente aujourd’hui plus de la moitié du PIB Camerounais (52%) et emploie environ
30% de la population active
2
Plus de 3 milliards de francs déboursé par la CNPS en 2018 pour la prise en charge des risques
professionnels. Une personne décède toutes les 15 seconde et dans le même laps de temps, près
de 164 personnes sont blessées dans le monde suite à un accident du travail. Au sein de
GEODIS, ce coût est d’environ 6 000 000 FCFA par an.
3
Nous entendons par haute manutention l’ensemble des activités de manutention exercées sur
des objets de grande masse par l’usage des engins lourds et de grosses infrastructures.
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 2
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
l‟exposition d‟individu ou de population à des situation dangereuses » (INRS, 2002). Pour les
organisations de prévention de la sécurité sociale, l‟évaluation repose sur l‟identification et la
hiérarchisation des risques professionnels en vue de mettre en place des actions de prévention
pertinentes. C‟est dans cette même lancée que la circulaire de 2002 stipule que « l‟évaluation à «
priori » faite par l‟employeur au niveau de l‟entreprise, consiste à identifier les dangers et
analyser les conditions d‟exposition à ces dangers ». Cependant, il faut faire la différence entre
les termes « analyse des risques », où il s‟agit simplement de « dépister » les risques, et «
évaluation des risques », évaluation qui permet de classer les risques selon un degré
d‟importance (hiérarchisation). L‟évaluation des risques est un examen systématique de tous les
aspects du travail.
Quant au risque professionnel, c‟est un évènement dont l‟occurrence met en danger les
personnes dans l‟exercice de leur métier, il « relève de la responsabilité de l‟employeur, et
s‟inscrit dans le cadre de son obligation générale d‟assurer la sécurité et de protéger les salariés »
INRS (2018). La notion de risque professionnels met en exergue le facteur « risque » qui se
défini comme l‟éventualité d‟un événement futur, susceptible de causer généralement un
dommage, une altération ; c‟est donc la probabilité de l‟existence d‟une situation dangereuse
pouvant conduire à un événement grave, par exemple un accident ou une maladie. NICHAN,
MARGOSSIAN(2005). Pour le groupe GEODIS, le risque est la « combinaison de la gravité des
dommages et de la fréquence d‟exposition d‟un employé à un danger ». Les risques
professionnels intègrent donc les risques pour la santé et la sécurité au travail.
Depuis leurs premières apparitions jusqu‟à nos jour, de nombreuses études et arguments ont
alimenté la réflexion sur les accidents du travail et la prévention des risques professionnels ; en
expliquant en quoi ces sujets peuvent mettre en œuvre des leviers d‟activation d‟une
performance durable d‟entreprise.
Être en « bonne santé » au travail, c'est un enjeu quotidien. En effet, tous les jours, il se passe des
choses dans le travail qui peuvent s'avérer favorables ou non à la santé. Chaque jour, de
nombreux travailleurs sont amenés à exercer leur métier dans des conditions de travail qui
mettent leur santé, voire leur vie et celle des autres en danger. Ces conditions de travail,
notamment l'impact de l'activité professionnelle sur la santé et la sécurité des travailleurs, sont au
cœur des questions sociales.
Sur le plan international, l'OIT en 1981 définit : « le terme santé en relation avec le travail, ne
vise pas seulement l'absence de maladie ou d'infirmité. Il inclut aussi les éléments physiques et
mentaux affectant la santé directement liés á la sécurité et á l'hygiène du travail». C'est dans
cette optique qu'elle a adopté :
Cette dernière définit le lieu de travail comme étant tous les endroits où les travailleurs doivent
se trouver ou se rendre du fait de leur travail et qui sont placés sous le contrôle direct ou indirect
de l'employeur. Elle prescrit à tout Etat membre l'ayant ratifiée de définir, mettre en application
et réexaminer périodiquement une politique nationale cohérente en matière de sécurité, de santé
des travailleurs et de milieu de travail.
Cette politique a pour objet de prévenir les accidents et les atteintes à la santé, qui résultent du
travail, ou qui surviennent au cours du travail, en réduisant à un minimum les causes des risques
inhérents au milieu de travail, dans la mesure où cela est raisonnable et pratiquement réalisable.
Sur le plan national, il existe des dispositions législatives et réglementaires nationales portant sur
la santé et sécurité au travail. Ainsi :
Certains auteurs se sont également penchés sur la question de la santé et sécurité au travail.
Pélissier et al. (2004), ont abordé le domaine de l'hygiène et de la sécurité au travail, en mettant
l'accent sur la notion de prévention des risques professionnels. Selon, un arrêté rendu par la cour
de cassation en France, le 28 février 2002, le juge estime que « en vertu du contrat le liant à son
salarié, l'employeur est tenu envers celui-ci d'une obligation de sécurité de résultat...», c'est à dire
ce qu'on attend de l'employeur c'est protéger la santé de ses travailleurs. Il ne suffit pas de clamer
haut et fort le devoir de l'employeur, il faut qu'il soit traduit par des faits.
Jean Pierre MOUTON (2006),est parti des coûts engendrés par les accidents de travail pour
enfin appeler les patrons à améliorer la sécurité de leur entreprise. « Tous les accidents ont un
coût pour l'entreprise », affirme-t-il.
En effet, les activités opérationnelles de GEODIS se déroulent dans un local clos en présence des
bâtiments et constructions et d‟un Yard dénommé P2YARD hautement fréquenté par les
travailleurs. Pour son fonctionnement, la société met en circulation dans cet environnement des
camions, des chariots élévateurs, des chargeuses, des Hysters, des challengers, des remorqueurs
terrestres et des véhicules utilitaires. C‟est ainsi l‟interaction entre ces grands groupes qui
conforte la position selon laquelle les activités de GEODIS (au P2YARD) sont classées à haut
risque. Nous pouvons relever parmi les risques les plus récurrents les collisions ou chocs, les
chutes d‟objets, chute de hauteur, les accidents de trajet… ces risques ont un impact directs sur
les travailleurs qui peuvent se traduire par des blessures, des maladies ou même la mort ; sur les
immobilisations, la destruction du matériel de l‟entreprise et de la propriété des clients et des
prestataires externes ; sur le management, la perte du temps et les grosses dépenses engagées
pour la prise en charge des accidents…
Durant la période de stage (du 5 Juillet au 30 Août 2019) que nous avons passé au sein de cette
entreprise, nous avons fait les constats selon lesquels des incidents et des accidents se
produisaient à une fréquence significative au niveau du P2YARD avec des conséquences à la
fois corporelles, matérielles et financières. De ce fait, deux (02) incidents majeurs ont été
observés pendant notre stage notamment une entorse due à la chute d‟un employé du haut d‟un
hyster et une blessure grave due à un pincement de doigt d‟un colis en pleine activité d‟élingage
ayant coûté près de 250 000fcfa à GEODIS.
Par ailleurs, nous avons observé la non maîtrise des exigences de l‟aspect sécurité à savoir, la
non- conformité de l‟environnement de travail (sol dénivelé), l‟absence de port des EPI
réglementaires par les ouvriers. Nous avons en outre pu remarquer l‟engagement de GEODIS
PROJECT CAMEROON lors de notre fin de stage à se lancer dans une démarche de migration
de la certification OHSAS 18001 vers la certification ISO 45001 :2018 relative à la santé et la
sécurité au travail. Elle fournit aux employés les équipements nécessaires pour leur sécurité au
travail.
Les objectifs visés dans cette recherche sont principalement en liaison étroite avec la recherche
des réponses aux différentes questions posées dans la problématique. Nous aurons donc un
objectif principal et des objectifs secondaires :
L‟atteinte de cet objectif dépend de celles des deux objectifs secondaires qui peuvent se définir
ainsi :
Sur le point de vue théorique ou académique, Ce thème a un intérêt théorique dans la mesure
où cette étude nous permettrad‟avoir une connaissance sur l‟ensemble des problèmes qui sont
liés à la protection et à la santé et à la sécurité des travailleurs en milieu de travail en entreprise,
son ampleur et les moyens pour les éviter ou les réduire autant que possible. Ce travail pourra
tout de même être une aide à la recherche liée aux différents travaux qui iront dans la même
démarche. Depuis l'Antiquité jusqu'au Siècle de Lumières, nous aurons l'occasion de constater
que sa polysémie confère à cette notion de gestion des risques professionnels une place
particulière dans le langage des managers. Elle fait partir du vocabulaire courant tout en
évoquant des caractéristiques très profondes et souvent difficiles à appréhender des individus,
des collectifs et de leurs interactions.
Sur le point de vuede GEODIS,Ce thème revêt un intérêt pratique dans la mesure où il
permettra à GEODIS de mettre sur pied des actions efficaces pour prévenir ou de réduire
l‟impact de ses risques. Ainsi, l‟entreprise réduira ses gaspillages et s‟améliorera en optimisant
sa capacité financière. Aussi, il poussera l‟entreprise de mettre sur pied des stratégies de lutte
contre les accidents de travail et contribuera ainsi à l‟amélioration de son processus de gestion
des risques professionnels.
Sur le point de vue deCOTCO et autres partenaires,dans la mesure où les conclusions issues
de notre travail seront mises en application par l‟entreprise, notre étude permettra à COTCO et
autres partenaires de GEODIS d‟avoir l‟assurance que les travaux confiés à cettedernière seront
effectués dans les conditions telles que définit dans le cahier de charge et sans aucune entrave à
la sécurité et la santé des intervenants.
La méthodologie de recherche adoptée pour traiter ce thème est l‟approche qualitative. Elle nous
permet identifier tous les risques liés à chaque activité. De plus cette approche permet de se
servir des informations tirées sur le terrain pour mieux faire une évaluation. Les outils mobilisés
pour la collecte des données sont tout d‟abord une observation qui permet de comprendre les
méthodes de travail du personnel de GEODIS en particulier ceux du P2YARD, de répertorier les
différents postes et activités et en faire un état des lieux. Ensuite, le guide d‟entretien nous
permet de collecter les données sur l‟identification des risques, leur évaluation et leur traitement.
Notre étude est présentée sous le modèle AMDEC (Analyse des modes de défaillances, de leurs
effets et de leurs criticités) avec toutes les étapes correspondantes à cet outil.
La mise en place des mesures de maîtrise associées aux bons outils d‟évaluation des risques
permettra d‟éviter de rencontrer ce genre de problèmes et de mener avec succès l‟activité jusqu‟à
son terme d‟où le choix de ce thème.
- La première partie intitulée cadre théorique de la gestion des risques professionnels liés à
la santé et la sécurité au travail à GEODIS, aborde dans un premier chapitre La gestion
des risques professionnels dans une entreprise logistique : Une nécessité
organisationnelle ; quant au second chapitre, il traite de la pratique de la gestion des
risques professionnels à GEODIS.
- La deuxième partie intitulée approche empirique de la gestion des risques professionnels
à GEODIS est également structurée en deux chapitres. Ainsi le troisième chapitre porte
surlecanevas méthodologique de la gestion des risques professionnels et le quatrième
chapitre quant à lui est intitulé système amélioré de gestion des risques professionnels à
GEODIS.
Dans cette partie, il nous incombe de situer notre étude dans ses fondements théoriques.
Notons qu‟il s‟agit pour nous de présenter la notion de gestion des risques professionnels dans
son contexte aussi bien théorique que pratique. Théorique dans la mesure où il est nécessaire de
ressortir l‟évolution de la gestion des risques professionnels liés à la santé et de la sécurité au
travail dans les entreprises et la prise en compte des risques managériaux comme un élément
indéniable dans le processus de gestion des risques professionnels. Et Pratique dans la mesure où
il nous convient de comprendre cette démarche au sein de GEODIS. Ce processus de mise à
niveau est donc continu dans le temps, évolutif et demande la participation de tous et en
particulier de la direction générale de l'organisme car la santé et la sécurité permet à l'entreprise
d'identifier des risques prévisibles, des difficultés et des obstacles observés comme des risques
par rapport au renforcement de la qualité de ses activités, de les analyser et de mettre en place
des mesures correctrices et innovantes dans un processus d'amélioration continue. Dans cette
lancée, il est question pour nous de faire un état de lieu sur la gestion des risques professionnels
(chapitre 1) d‟une part et d‟autre part, de présenter la pratique de la gestion risques
professionnels telle que cela s‟effectue à GEODIS (chapitre2).
De nos jours, toute entreprise logistique qui compte répondre au mieux aux besoins des
partenaires en optimisant sa marge, et être en règle avec la règlementation doit fait montre
d‟une bonne politique de gestion des risques. La gestion des risques professionnels se déroule en
une série d‟étapes logiques mettant en œuvre divers outils et méthodes. La réglementation oblige
à la réalisation, mais ne préconise aucun moyen pour la mise en œuvre (INRS 2012). Suite aux
expériences menées, les organismes de prévention de la Sécurité sociale recommandent que
l‟évaluation soit conduite selon une démarche en plusieurs étapes qui s‟appuient sur des
principes, facteurs indispensables de réussite. La compréhension de la notion gestion des risques
professionnels au sein d‟une entreprise de service passe d‟une part par une présentation de ladite
notion (section 1) à travers sa définition (1.1) et ses enjeux (1.2) et d‟autre part par une
présentation des méthodes et outils employés dans ce processus (section 2).
Dans un univers économique de plus en plus complexe, la recherche d‟une certaine maîtrise
dans la gestion quotidienne de la santé et de la sécurité au travail a amené les entreprises, de
nombreux pays, à adopter des systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail.
Ces systèmes visent à optimiser l‟organisation de l‟entreprise et l‟engagement de ses dirigeants
en la matière. Les entreprises appliquent des ensembles d‟exigences préétablies auxquelles elles
doivent satisfaire. Car l‟homme dans sa vie quotidienne est confronté à de nombreux risques.
L‟exposition à ceux-ci appelle à la prudence, d‟où l‟intégration du management de la sécurité et
santé au travail dans les mœurs. La sécurité se traduit par un état dans lequel l‟individu
(environnement) n‟est exposé à aucun risque particulier pouvant conduire à un accident majeur
ou mineur. Il s‟agit donc d‟accident de travail ou de maladie professionnelle pour un travailleur
et à des blessures passives, graves voire la mort pour les riverains, de dégradation du matériels et
équipements et enfin destruction accentuée de l‟environnement (air, sol et eau). La définition de
la notion gestion des risques professionnels (1.1) retiendra d‟abord notre attention, ensuite nous
nous interrogerons sur les enjeux de la gestion des risques professionnels dans une entreprise de
service (1.2).
En ce sens, la notion de risque élevé est associée à une forte amplitude possible de variation
du résultat, à la hausse comme à la baisse : on peut perdre beaucoup, mais cela peut rapporter
gros… Mais au fil du temps, et pour le sens commun, la notion de risque signifie résultat
indésirable. Ainsi, par exemple, dans le domaine du contrôle interne : « les risques peuvent
mettre en cause la survie de l‟entreprise, sa compétitivité au sein du secteur économique, sa
situation financière, son image de marque, la qualité de ses produits, de ses services et de son
personnel. Sur le plan pratique, il n‟existe aucun moyen d‟éliminer tous les risques » (Mottet,
2009). En ce sens, il n‟y a que de mauvais risques.
Selon Brault-Fonters et al (2016), l‟étude de la gestion des risques a débuté après la Deuxième
Guerre mondiale. Elle a pendant longtemps été associée à l‟utilisation de l‟assurance de marché
pour protéger les individus et les entreprises contre différentes pertes associées à des accidents.
Des formes de gestion des risques purs, alternatives à l‟assurance de marché, ont pris forme
durant les années 1950 lorsque l‟assurance de marché a été perçue très coûteuse et incomplète.
L‟utilisation des produits dérivés, comme instruments de gestion de risques financiers, a débuté
durant les années 1970 et s‟est développée très rapidement durant les années 1980. C‟est aussi
durant les années 1980 que les entreprises ont accéléré la gestion financière des risques. La
réglementation internationale des risques a débuté durant les années 1990 et les entreprises
financières ont développé des modèles de gestion des risques internes et des formules de calcul
du capital pour se protéger contre les risques non anticipés et pour réduire le capital
réglementaire.
b- Prise en compte de la gestion des risques dans tout type d’entreprise : fin des
années 1990
La gestion des risques est devenue une affaire corporative à la fin des années 1990. Les
grandes décisions d‟orientation de la politique de gestion des entreprises (de même que leur
suivi) sont maintenant prises au conseil d‟administration et c‟est en général le comité d‟audit qui
est responsable de leur surveillance, même si certains grands organismes ont mis en place des
comités de gestion des risques. Le poste de directeur de gestion des risques (Corporate Risk
Officer, CRO) a été créé dans les entreprises. Les réserves de capital adéquates sont devenues
un sujet de préoccupation important au début des années 2000 suite aux défauts majeurs de la fin
des années 1990 et celui d‟Enron en 2001. Bâle II (2004) et Solvency II (2009) ont introduit des
nouvelles règles plus contraignantes pour les banques et les sociétés d‟assurance. En plus de
modifier les règles de gestion du risque de crédit, on a introduit des nouvelles règles pour le
risque opérationnel. Plus qu‟une affaire d‟assurance et de banque, la gestion des risques est prise
désormais en compte dans tous les organismes (Hulin, 2017). Son importance capitale dans
l‟atteinte des objectifs de l‟entreprise a permis à l‟ISO de standardiser son application au sein des
entreprises dans la dernière version de la norme ISO 45001 : 2018. Le management des
processus par approche risque est désormais depuis 2018 une exigence pour toute entreprise
souhaitant avoir une certification à cette norme raison pour laquelle il est important pour nous
de mettre à niveau notre système de management de la santé et de la sécurité au travail.
Le concept de risque est au cœur des questions, des démarches et des techniques relatives à la
sécurité. Selon ILOOSH 2001 le risque est défini comme étant la combinaison de la probabilité
de la manifestation d‟un événement dangereux et de la gravité de la lésion ou de l'atteinte à la
santé causée à des personnes par cet événement. Le sens donné à ce terme a évolué au fil du
temps, nécessitant à chaque fois de remettre en cause les questions, démarches ou techniques
précédemment considérées. La compréhension de cette évolution est fondamentale, en particulier
pour apprécier la posture que nous prenons pour aborder la sécurité. Actuellement de
nombreuses divergences d‟opinions sur ces questions, démarches ou techniques, résultent des
différences d‟interprétation qu‟ont les différents interlocuteurs du terme « risque ». Parfois
même, divers points de vue sont combinés, rendant confuses nos analyses et erronées ou
discordantes nos conclusions. Le propos de cet article n‟est pas de porter un jugement de valeur
sur ces points de vue (chacun défendant ses propres intérêts), mais plutôt de les mettre en
évidence afin d‟avoir de chacun d‟eux une perception claire et explicite, et d‟être à même
d‟apprécier leur incidence sur la façon d‟aborder les questions de sécurité
Mécaniques : heurts par les parties mobiles en mouvement des machines, écrasement par
des chutes d‟objets ou des véhicules, coupures et perforations par les outils de travail, projections
de particules solides (copeaux de métal, de bois, de roche) ou de matière incandescente,
contraintes posturales et visuelles et gestes répétitifs …
Physiques : vibrations produites par les engins, niveau sonore trop élevé, température
trop forte ou trop basse, intempéries pour les travaux extérieurs (humidité, vent…), niveau
d'éclairement, qualité de l‟air sur le lieu de travail (poussières …), courant électrique, incendie et
explosion …
Chimiques: exposition à des substances chimiques par inhalation, ingestion ou contact
cutané, produits gazeux, liquides ou solides, cancérigènes, mutagènes, toxiques, corrosifs,
irritants, allergisants…
Biologiques: exposition à des agents infectieux (bactériens, parasitaires, viraux,
fongiques) et allergisants par piqûre, morsure, inhalation, voie cutanéo-muqueuse …
Radiologiques : existence de radiations ionisantes et radioéléments, de rayonnements
laser, de radiations UV et IR, rayonnements électromagnétiques divers…
Psychologiques : agression physique ou verbale sur le lieu de travail par un client
/élève/patient, harcèlement moral ou sexuel par un supérieur hiérarchique, stress managérial,
charges mentales excessives (travail permanent sur écran …) …
Un risque professionnel se définit donc comme tout risque de perte résultant de la défaillance
ou de l‟inadéquation des processus internes et externes, des accidents , des systèmes ou
d‟événements extérieurs matérialisant les fragilités des cycles d‟exploitation et de l‟activité
courante d‟une structure, ils sont par nature innombrables. La gestion des risques professionnels
est, quant à elle, un processus par lequel les entreprises identifient et évaluent les risques
impactant leur activité, l'objectif ultime étant de définir des actions correctives susceptibles de
minimiser les conséquences négatives que ces risques peuvent engendrer sur la santé et la
sécurité des personnes lors de leur survenance (Dionne, 2013). Ceci suppose le recours à des
dispositifs et fonctions extrêmement variés qui nécessitent non seulement une stratégie
d‟entreprise mais aussi d‟organisation et de management. Les entreprises sont affectées par une
variété de risques (humains, économiques, environnementaux, etc.) en raison desquels elles
doivent faire évoluer leurs systèmes de manière à développer une aptitude à y faire face. Le
dispositif de gestion des risques professionnels permet la détection le plus tôt possible des
risques et incidents de nature professionnelle pouvant avoir des conséquences financières ou
d‟image. Il doit permettre d‟analyser et d‟apprécier le plus précisément possible les impacts de
ces risques. De plus, ce dispositif doit pouvoir alerter et mobiliser les principaux responsables
concernés par les risques, qu‟ils en soient à l‟origine ou qu‟ils en subissent les conséquences.
Aussi, il doit permettre de définir les plans d‟actions nécessaires y compris en termes
d‟instruments de financement du risque. Enfin, il doit disposer d‟outils de pilotage à destination
des différentes parties prenantes (Mardes 2006). Concrètement, pour élaborer un dispositif de
gestion des risques professionnels adapté aux enjeux de l‟organisation, il faut que celui-ci se
nourrisse des situations et évènements passés que ce soit ceux vécues par l‟entreprise (base
incidents) ou ceux connus et qui se sont produits dans d‟autres entreprises (Mollet, 2009). Mais
aussi prendre la mesure de la situation actuelle et de l‟environnement de l‟entreprise en
appréhendant le contour du profil de risque, en déterminer le contrôle permanent sa mise en
place et en définissant des éléments permettant de surveiller et/ou d‟être alerter en temps et en
heure sur la modification du profil de risque de l‟entreprise (indicateurs). Enfin, le dispositif
cible doit permettre de se projeter également sur des évènements rares qui sont le plus souvent
des risques majeurs (analyse de scénarios). Bien que l‟analyse des risques ait un coût, il est
d‟autant plus nécessaire de mettre sur pied un système de gestion de ces risques car leur survenu
engendre des conséquences plus critiques et bien plus couteux.
La gestion des risques professionnels fait l‟objet aujourd‟hui d‟enjeux très importants.
Responsabilité pénale, fragilité de l‟image, concurrence accrue, fiscalité et assurances
croissantes, accidents, sont autant de raisons qui peuvent pousser les dirigeants d‟entreprise à
vouloir maîtriser la gestion quotidienne des risques Santé et la Sécurité au Travail (SST) des
salariés de leur entreprise, et donc à mettre en place une politique volontariste et dynamique de
prévention des risques. Les enjeux envisagés ici seront sous les angles financiers, sociaux,
éthiques, sociétaux, juridiques et réglementaires.
a- Enjeux financiers
Les coûts directs des accidents du travail et des maladies professionnelles (indemnités
journalières, frais médicaux et hospitaliers, rentes) sont supportés par la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale grâce aux cotisations de sécurité sociale faites par les employeurs. Pour
l‟entreprise, de nombreux autres coûts qualifiés d‟indirects viennent s‟ajouter aux cotisations,
tels que le temps passé à secourir la victime, pour les formalités, la perturbation du personnel
avec baisse de la productivité et de la qualité, la casse de matériels ainsi que la dégradation de
l‟image de l‟entreprise. La maitrise des risques professionnels permet d‟accroitre les
performances de l‟entreprise. En effet, l‟évaluation des risques et la recherche des mesures de
prévention adaptées peuvent conduire à une remise en question du processus et des procédés de
gestion dans les organisations. La mise en place des procédés fiables peut conduire à la réduction
des coûts et, par voie de conséquence, de la cotisation pour les accidents de travail et les
maladies professionnelles. Cette démarche entraine des modifications assez importantes qui
rendent l‟entreprise plus sûre, mais également plus performante et plus compétitive. Le Bureau
International du Travail estime qu‟il se produit chaque année dans le monde près de 3335.000
accidents de travail à issue fatale. Sur le plan national, les accidents de travail ont couté près de
trois milliards huit cent millions de FCFA au Cameroun pour 2114 cas. Ces chiffres datent de
2005 et montrent l‟aspect extrêmement coûteux sur le plan social et pécuniaire des maladies et
accidents professionnels. Les statistiques de la CNPS au Cameroun révèlent que d‟une année à
l‟autre, les dépenses de la branche des risques professionnels restent très élevées.
Deux tableaux retraçant l‟évolution des déclarations d‟accidents du travail d‟une part et celle des
dépenses effectuées à titre d‟allocations seront présentés dans les tableaux ci-dessous.
Source : Caisse nationale de la prévoyance sociale, annuaire statistique 2010 édition Août 2013
Le tableau ci-dessus montre que plus de 100 travailleurs sont morts en trois ans de suite
d‟accidents de travail et, qu‟en moyenne il se produit 1304 accidents par an. Le nombre total
d‟accidents de travail déclaré a sensiblement baissé depuis 2007 passant de 2352 à 1356 en 2010,
soit une baisse de 42,3%. Il en est de même pour le taux d‟accident de travail mortels qui est
passé de2, 93 % à 0,88% entre 2007 et 2010. Ceci n‟est, fait remarquer le Dr Chantal OUWE
(médecin de travail CNPS), que « la partie visible de l‟iceberg. En effet, 80% des travailleurs du
Cameroun exercent dans le secteur informel, il s‟ensuit que la majorité des accidents de travail
survenus à l‟occasion du travail ne sont pas déclarés à la CNPS ».
L‟auteur précise que ces dépenses recouvrent la maladie, l‟invalidité infirmité, les accidents de
travail et les maladies professionnelles. On constate que ces dépenses pour les risques
professionnels ont baissé de 5,6% durant cette période.
L‟économie mondiale souffre aussi de la survenue des risques : la véritable richesse d‟un pays
s‟appuie sur la production de ses travailleurs. Quand un travailleur cesse temporairement ou
définitivement son activité, affirme le Dr Chantal OUWE, son apport positif sur l‟économie
nationale est interrompu et il devient de ce fait une charge pour la société.
Assurer la santé et la sécurité des salariés, anticiper l‟usure professionnelle et diminuer les
pénibilités physiques et morales des travailleurs ont pour objectif de permettre :
On peut citer, par exemple, le groupe Lafarge et son PDG M. Laffont dont la vision est que la
santé et la sécurité sont des valeurs clés à l‟origine de la performance. Le groupe affiche
l‟objectif d‟atteindre le zéro accident. Dans sa déclaration de politique santé du 3 mai 2007,
disponible sur le site de Lafarge, M. Laffont exprime sa conviction de la nécessité d‟avoir le
chiffre 0 en sécurité pour atteindre l‟excellence :
« Lorsqu‟il s‟agit de sécurité, j‟ai la conviction que seul le chiffre 0 est acceptable : zéro
accident et zéro maladie professionnelle. Atteindre cet objectif est essentiel pour atteindre
l‟excellence ».
Une bonne gestion des risques professionnels peut impacter l‟image de marque de
l‟entreprise. En effet, avoir un taux d‟accidents du travail et de maladies professionnelles faible
permet, en dehors des atouts commerciaux, d'acquérir la confiance des différentes parties
intéressées aux activités de l'entreprise tels que : les investisseurs, les banques, les assurances,
les partenaires économiques et sociaux, les instances administratives.
Prenons par exemple le sujet de la pénibilité au travail qui est devenu une priorité pour les
sociétés depuis la loi sur la réforme des retraites du 9 novembre 2010. Il est évident qu‟une
entreprise qui établira un plan d‟action sur la prévention de la pénibilité au travail affichera son
souci vis-à-vis des conditions de travail de ses salariés. Cela en fera une entreprise attractive,
renvoyant une image positive à ses clients et ses fournisseurs. Par ailleurs, une entreprise
bénéficiant d‟une bonne image attirera les candidats au recrutement.
Citons par exemple, le cas de la société Alsthom Power Boilers et de son ancien dirigeant qui ont
été condamnés, par un jugement rendu le 4 septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Lille,
du chef de mise en danger d'autrui, pour avoir exposé des salariés aux poussières d'amiante entre
1998 et 2001, et ce, en violation de la réglementation applicable.
Cette condamnation a eu pour conséquence le paiement d‟une amende par la société et le PDG,
l‟indemnisation des salariés exposés mais également une condamnation d‟emprisonnement avec
sursis du PDG.
La méthode ou l‟outil parfait en ce qui concerne la gestion des risques n‟existe pas : il faut
donc faire un choix entre différentes approches (manière d‟aborder le sujet) et différents
méthodes et outils afin de savoir laquelle s‟adaptent le mieux aux objectifs à atteindre et aux
caractéristiques de l‟entreprise. On peut combiner différentes méthodes et outils ou les utiliser
l‟une après l‟autre. Nous nous évertuerons donc à présenter dans cette section les méthodes
d‟une part (2.1) et les outils de gestion des risques professionnels d‟autre part (2.2).
L‟arbre des fautes (fault tree analysis) est une méthode déductive. On part d‟un accident ou
d‟un événement majeur et on examine quelles peuvent être les causes de cet évènement majeur.
Il s‟agit d‟une méthode graphique par laquelle on examine l‟échec d‟éléments et l‟erreur
humaine. Par exemple: quand on a un réservoir contenant une substance dangereuse, il faut
absolument éviter qu‟il y ait une fuite. Une fuite pourrait être provoquée par l‟impact d‟un
projectile, la corrosion, une fissure due à une surpression. Chacune de ces causes est examinée
jusqu‟à ce que l‟on arrive à une série de modes d‟échec de base pouvant provoquer l‟évènement
majeur. Cette méthode permet aussi de détecter des combinaisons d‟événements pouvant
engendrer un accident. Pour pouvoir appliquer cette méthode à une installation, il faut connaître
cette dernière dans tous les détails. L‟arbre des fautes sera la plupart du temps utilisé pour des
risques qui sont détectés au moyen d‟une autre méthode et qui ont été reconnus comme étant
importants. Lors de l‟établissement d‟un arbre d‟événements (event tree analysis), on procède
inversement: il s‟agit d‟une méthode inductive. Lors d‟un événement initial, on détermine
quelles sont les réactions d‟un opérateur ou d‟un dispositif de sécurité et quels autres événements
peuvent en découler qui entraîneront finalement un accident.
L‟analyse des tâches vise des opérateurs ou un groupe de personnes devant effectuer une
tâche déterminée. Cette tâche est subdivisée en sous-tâches. Par exemple: la tâche consiste à
commander une installation pour fabriquer un certain produit; les sous tâches sont: la mise en
route de l‟installation, la surveillance, l‟entretien, l‟arrêt en toute sécurité de l‟installation et la
notification des anomalies. Chaque sous-tâche est ensuite subdivisée en étapes élémentaires. Par
exemple, la mise en route comprend les étapes suivantes: mettre le commutateur X1 en position
A, contrôler le niveau du récipient X2, mettre le commutateur X1 en position B, mettre le
commutateur X2 en position C… Lorsque la tâche est ainsi divisée en étapes, on peut examiner
quels risques peuvent survenir lors des différentes étapes et ce qui peut être fait pour les éliminer
ou les réduire. Il va de soi qu‟on appliquera ici la hiérarchie de la prévention: on examinera en
premier lieu si le risque ne peut pas être éliminé par des mesures matérielles. Si cela est
impossible, d‟autres mesures doivent être proposées: par exemple, faire fonctionner une alarme,
de sorte que l‟opérateur puisse intervenir de façon corrective. L‟analyse des tâches peut être
effectuée par une personne expérimentée qui observe l‟opérateur et prend note des actes
dangereux éventuels. L‟analyse des tâches peut être appliquée sous la forme d‟un entretien ou
d‟une discussion entre les différents opérateurs au cours duquel on essaye de détecter les dangers
éventuels au moyen d‟un brainstorming.
CHECK-LIST :
Il s‟agit d‟un questionnaire portant sur les différentes situations, énumérant point par point des
facteurs ou des situations à contrôler pour un certain poste ou équipement de travail. Une check-
list peut être générale ou spécifique. Elle permet de passer en revue de
manière systématique les différents points d‟attention, mais elle doit être adaptée en fonction du
groupe l‟utilisant et de la situation à analyser.
La “HRA” (Human reliability analysis) est une évaluation systématique des facteurs qui
influencent les prestations des opérateurs, du personnel d‟entretien, des cadres... La “HRA”
identifie des situations entraînant des erreurs et des accidents. Elle peut également être utilisée
pour détecter les causes d‟erreurs humaines, elle va de ce fait plus loin que l‟analyse des tâches
et est dès lors plus appropriée pour évaluer des cas exceptionnels. La “HRA” est généralement
utilisée en combinaison avec d‟autres méthodes, comme par exemple la méthode “Ishikawa”.
Le Safety audit :
Il s‟agit d‟une radioscopie de l‟élément faisant l‟objet de l‟analyse. Il peut être effectué par
un auditeur interne ou externe. Il fait généralement l‟objet d‟un rapport présentant le contenu et
les résultats de l‟analyse effectuée et pouvant contenir aussi des suggestions d‟amélioration.
L‟audit risque cependant de refléter seulement la vision des choses de l‟auditeur seul.
C‟est une méthode d‟analyse des risques industriels créée et développée au sein de la société
britannique imprenial chemical industries dans les années 1960 et 1970.
Egalement appelée l‟analyse des perturbations, c‟est une méthode couramment appliquée dans
l‟industrie de transformation. Par industrie de transformation, il faut entendre les secteurs
économiques où l‟on transforme à l‟échelle industrielle des matières premières en produits finis
au moyen d‟opérations chimiques, biochimiques ou physiques. Pour les opérations pertinentes
dans le processus, on pose un certain nombre de questions en faisant usage d‟adverbes comme:
non, trop, trop bas, trop tard… Les questions concernent les paramètres de la transformation,
comme la pression, la température, la concentration, le débit… et on examine quelles anomalies
peuvent se produire par rapport au fonctionnement normal. Par exemple: que se passe-t-il si la
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 21
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
température du récipient X1 devient trop élevée ? Quelles sont les conséquences si le récipient
X2 reçoit trop peu de produit ? Si le débit dans la conduite X3 est trop faible, quelles sont les
conséquences dans le mélangeur Y2 ? … Cette méthode présente l‟avantage de détecter, outre
des situations dangereuses, des situations qui peuvent être importantes du point de vue
économique: par exemple, si la température s‟élève trop dans le récipient X, la situation n‟est pas
immédiatement dangereuse, mais le produit fini sera d‟une qualité inacceptable. L‟étude
“HAZOP” est une méthode très structurée. Pour effectuer une “HAZOP” de façon réussie, il faut
connaître l‟installation à fond. L‟équipe qui effectue l‟“HAZOP” doit être composée d‟experts.
Les résultats d‟une telle étude sont rangés dans une colonne et peuvent donc être suivis d‟une
façon systématique.
b) Méthode d’évaluation
La méthode KINNEY
Une méthode couramment utilisée est la méthode “Kinney”, ainsi appelée du nom de son
auteur. Le risque est le produit de trois facteurs: la probabilité, la fréquence d‟exposition et les
conséquences ou effet du risque. Un certain nombre de situations de référence sont déterminées
pour chaque facteur. Pour le facteur probabilité, il s‟agit de classer en ordre croissant de
probabilité: virtuellement impossible, pratiquement impossible, imaginable mais improbable,
petite possibilité, inhabituel mais possible, possible, probable. Pour la fréquence d‟exposition, les
situations suivantes peuvent être prises comme référence: très rare, mensuel (quelques fois par
an), hebdomadaire (occasionnel), quotidien, permanent. Une valeur peut être donnée à chacune
de ces situations et lors de l‟examen d‟une situation réelle, une de ces valeurs peut être attribuée
à cette situation. Les conséquences d‟un accident provoqué par un certain risque peuvent avoir
trait à des dommages occasionnés aux personnes ou à des dommages matériels. On peut ici
déterminer un certain nombre de situations de référence. Pour les dommages aux personnes, il
peut s‟agir d‟une catastrophe, d‟un accident mortel, d‟un accident avec incapacité permanente,
d‟un accident avec incapacité non permanente… Les conséquences matérielles sont exprimées
en sommes d‟argent. En multipliant les trois facteurs, on obtient un chiffre pour le risque. Si on
connaît les « valeurs » des différents risques d‟une situation de travail, il est possible de les
classer et de s‟attaquer en premier lieu au plus grand. Il va de soi que pour pouvoir appliquer
cette méthode, il faut disposer de suffisamment de données sur les risques concernés. Lorsqu‟on
a identifié un risque, plusieurs mesures peuvent être prises pour réduire ce risque. La méthode
Kinney est aussi utilisée pour comparer l‟efficacité des différentes mesures. L‟efficacité peut être
déterminée par un calcul basé sur le rapport entre la réduction du risque et les coûts de la mesure.
Selon Kinney, le risque (R) est donc le produit de la probabilité (P), de la fréquence
d‟exposition (F) et de l‟effet produit (E): R = P x F x E.
Probabilité P Interpretation
1 Petite possibilité
10 Probable
La fréquence est évaluée sur une échelle de 6 degrés qui va de “très rare” à “continu” :
1 Rare (annuel)
2 Parfois (mensuel)
3 Occasionnel (hebdomadaire)
6 Quotidien (journalier)
10 Permanent
Tableau 5 : Tableau ressortant les effets des accidents de travail selon la méthode KINNEY
Cette méthode permet d‟obtenir une évaluation chiffrée du risque permettant de dégager
aisément les priorités. Cependant, certains éléments ne sont pas pris en considération ou ne sont
pas quantifiés (p.ex. l‟ergonomie). Il s‟agit ici d‟une méthode réservée à l‟évaluation des risques
liés à la sécurité des salariés et ne s‟applique pas sur des éléments difficilement mesurables.
Il existe plusieurs outils de gestion des risques professionnels. Tout comme les méthodes,
nous les classons en outils d‟identification et d‟analyse d‟une part, puis en outils d‟évaluation
d‟autre part.
Le brainstorming :
Outil très efficaces pour cerner le plus complètement possible un problème, une cause, une
situation donnée. Elle est aussi très utile dans le travail de rédaction des procédures. Son nom
vient des questions auxquelles on doit répondre :
Le diagramme d’ISHIKAWA :
Encore appelé diagramme des causes à effet, le diagramme d‟ISHIKAWA sert à analyser et
visualiser les différents causes face à un problème (effet).
C‟est un outil utilisé pour trier toutes les idées et les ranger, en premier lieu pensée dans une
démarche de qualité, il est applicable à l‟ensemble des métiers de l‟entreprise, particulièrement à
la gestion de projet et à la gestion des risques. Dans cette dernière branche, cet outil est indiqué
pour répertorier les risques relatifs à la Main d‟œuvre, Matière, Milieu, Méthodes, Matériel. Cet
outil considère la situation de travail comme un ensemble composé de différents facteurs (5M)
qui doivent être prises en compte dans le travail d‟identification des risques.
Sur le diagramme, les causes principales sont représentées par des rectangles. Les causes
secondaires sont représentées par des flèches qui viennent se greffer sur la cause principale
correspondante. Nous avons cinq (05) familles :
• Matière : celle-ci renvoie aux matières utilisées et entrant en jeu, et plus généralement aux
entrées du processus
• Matériel : il s‟agit de l‟équipement, des machines, du matériel informatique, des logiciels et des
technologies.
L‟AMDEC a été employée pour la première fois dans le domaine de l‟industrie aéronautique
durant les années 1960. Son utilisation s‟est depuis largement répandue à d‟autres secteurs
d‟activités tels que l‟industrie chimique, logistique, pétrolière ou le nucléaire.
De fait, elle est essentiellement adaptée à l‟étude des défaillances de matériaux et d‟équipements
et peut s‟appliquer aussi bien à des systèmes de technologies différentes (Système électriques,
mécaniques, hydrauliques…) qu‟à des systèmes alliant plusieurs techniques.
C‟est un outil rigoureux et préventif visant à recenser les défaillances potentielles d‟un système
et/ou d‟un élément. Il faut définir les actions pour éliminer ces défaillances, réduire leurs effets et
détecter et empêcher les causes. Cette méthode permet de structurer le processus du
développement. Cet outil se déroule en 7 étapes : initialiser, analyser, évaluer, rechercher des
solutions, suivre, appliquer et vérifier.
Le tableau à 2 entrées
Il s‟agit d‟une matrice qui permet de classer les événements dangereux en fonction de la
gravité et de la probabilité des dommages. C‟est un outil simple et utile pour quantifier et
justifier. Il permet de déterminer les actions prioritaires, mais pas d‟analyser les causes ou de
déterminer des mesures de prévention.
Zone jaune : Risques inacceptables à long terme - prendre des mesures à court terme et
chercher des mesures durables
Gravité
Très
importante
Invalidité
permanente
Importante
Incapacité
temporaire
Moins
important
Sans
incapacité
Peu
importante
Incident
Probabilité
Le diagramme de PARETO
Graphique en bande simple, servant après la collecte des données à classer les causes des
problèmes et établir des priorités d‟actions. Il indique les causes des problèmes selon l‟ampleur
de leurs effets et aide à définir les activités d‟amélioration selon leur ordre de priorité. Le recours
à ce genre de graphique donne lieu à la règle de 80-20, c‟est à dire que 80% des problèmes
découlent de 20% des causes.
Source : Google
C‟est un système d‟analyse des dangers – points critique pour leur maitrise, un outil de
maitrise de la sécurité des denrées alimentaires dont l‟objectif est la prévention, l‟élimination ou
la réduction à un niveau acceptable de tout danger biologique, chimique et physique. Pour ce
faire, la démarche consiste en une analyse des dangers permettant la mise en place de points
critiques où il est possible de maitriser.
Conclusion
En somme, ce chapitre était consacré au cadre conceptuel et théorique. Pour une meilleure
compréhension de notre étude nous avons définir le concept de gestion des risques
professionnels en partant de l‟historique ; puis nous avons présenté les enjeux, méthodes et outils
dudit concept afin de mieux l‟appréhender. Il en ressort que la gestion des risques permet à
l‟entreprise d‟anticiper sur les accidents et maladies professionnelles susceptibles d‟entraver la
santé et la sécurité des employés. Il devient donc primordial pour toutes entreprises qui veut
mieux se positionner sur le marché et qui veut également assurer la santé et la sécurité de ses
employés. Pour être plus compétitive, la mise sur pied d‟un système de gestion des risques
professionnels devient ainsi une condition sine qua non pour les entreprises.
Les risques sont présents dans toutes les activités économiques et financières des entreprises.
Le processus d‟indentification, d‟évaluation et de prioriser les risques fait partie du
développement stratégique de l‟entreprise et doit être conçu et planifié au plus haut niveau, soit
au conseil d‟administration. Le but de ce chapitre est de présenter le cadre pratique de notre
intervention. Quel est le processus de gestion des risques à GEODIS? Répondre à cette question
nous permettra tout d‟abord d‟une part, de présenter la vue panoramique de l‟entreprise GEODIS
(section 1) notre cadre d‟intervention à travers la description de l‟entreprise (1.1) et les activités
menées pendant le stage (1.2), et d‟autre part, d‟exposer le processus de gestion des risques
professionnels au sein de cette entreprise (section 2).
GEODIS est un groupe européen, un opérateur mondial de logistique présent dans 120 pays
du monde. Le groupe GEODIS est organisé en 5 divisions métiers. Ces divisions offrent une
grande diversité de métiers passionnants au sein des activités : Messagerie (messagerie et
express), Freight forwarding (commission de transport aérien et maritime), Logistique (stockage
de proximité, prestation à haute valeur ajoutée, reverse logistique), Route (transport de lots et
charges complètes), Offre globale
Fournisseur mondial de solutions logistiques possédant la capacité de gérer toutes les parties de
la chaine d‟approvisionnement de ses clients, qu‟il s‟agisse d‟un projet local ou international,
GEODIS met en œuvre son expertise dans les projets industriels en Afrique.
GEODIS PROJECTS CAMEROON / CHAD est une filiale de GEODIS FREIGHT
FORWARDING, qui est la marque commerciale sous laquelle agit la division Freight
Forwarding (commission de transport aérien et maritime) du Groupe GEODIS, acteur global du
transport et de la logistique.
Dans ce paragraphe nous présenterons l‟historique, Mission, vision, valeur, la structure, les
services de GEODIS
a - Historique
GP CAM/CHAD anciennement Tchad Cameroun Logistique (TCL) a été créée en 2003 afin
de répondre spécifiquement et exclusivement aux besoins « logistiques » d‟Esso Exploration &
Production Company Incorporated (EEPCI) et de Cameroon Oil Transportation Company
(COTCO) dans le cadre de l‟exploitation des sites de production pétroliers de Doba Tchad.
Depuis mars 2011, GP CAM/CHAD ne travaille plus exclusivement pour le client Exxonmobil
et développe ses marchés avec d‟autres clients et cherche à diversifier ses activités dans d‟autres
activités des projets industriels (mining, power, infrastructure ...)
b- Mission
La mission de GEODIS est d‟aider ses clients à réussir en surmontant les contraintes
logistiques. En effet, chaque client est unique, tout comme ses besoins. GEODIS est présent à
toutes les étapes de la supply chain ; ce qui permet de mettre à la disposition de leurs clients des
experts de chaque métier et répondre à leurs attentes par :
GEODIS propose les meilleures solutions logistiques grâce à ses équipes opérationnelles.
c-Vision
d-Valeurs
Ces principes sont développés au sein d‟une Charte éthique et traduisent la responsabilité envers
chacune des parties prenantes de GEODIS : nos collaborateurs, notre organisation et réseau, nos
partenaires commerciaux, notre actionnaire et la société civile.
GP CAM/CHAD s‟appuie sur les valeurs suivantes qui forment le cœur de la stratégie de
Geodis : Engagement, innovation, confiance, solidarité et passion et ses activités sont liées à la
culture de la performance et de la Satisfaction Totale des parties prenantes (STS).
e-Structure
GEODIS est composé de quatre (04) entités géographiquement distinctes mais totalement
intégrés dans une organisation opérationnelle unique. Les services et prestations mise en œuvre
par GEODIS Project Cameroon sont définis dans la sous-section g- activité de GPCAM.
Cette structure est principalement en charge des expéditions maritime et aériennes au départ de
l‟Europe, de l‟Amérique du sud et du reste du monde (hors Amérique du Nord) GPP est intégré à
la structure du groupe Geodis Overseas France basées à Paris.
GPCAM est une société camerounaise (Société Anonyme) qui coordonne tous les services
logistiques à destination du Cameroun de même que ceux de transits du port de DOUALA vers
le TCHAD. GPCAM assure également la mise à disposition de personnel et de véhicules sur les
sites actifs de COTCO. L‟effectif de GPCAM est de 45 employés.
GPC est une société Tchadienne société anonyme qui coordonne tous les services logistique
transitant par l‟aéroport de N‟DJAMENA de même que les opérateurs de transit effectuées sur
les marchandises en provenance de Douala, GPC assure également la mise à disposition de
personnel et de véhicules sur les sites actifs D‟EEPCI. Geodis Oveseas France est l‟actionnaire
unique de GPC.
f1-COTCO
Basée au Cameroun, COTCO est une entreprise de transport de produit pétroliers par
canalisation.
f-2-EEPCI
Basée au TCHAD, EEPCI est une entreprise d‟exploitation et de production des produits
pétroliers et couvre les sites suivants :
EEPCI couvre également la canalisation sur le territoire Tchadien à travers la société TOTCO
(Tchadian Oïl Transportation Company)
Il s‟agit de transport d‟équipement et matériaux (E&M) destinés aux sites actifs cités ci-dessus.
Les services « logistique « peuvent comprendre tout ou partie des activités suivantes :
L‟emballage ;
Le transport maritime ;
Le transport aérien ;
Le dédouanement ;
Le transport routier ;
Le transport ferroviaire ;
La manutention et le levage ;
Le stockage et le magasinage.
Ces services « logistique » s‟appliquent tout à l‟importation qu‟à l‟exportation d‟E&M. Ils sont
caractérisés par trois éléments clés.
La deuxième catégorie de prestation comprend l‟ensemble des services qui sont associés à la
logistique, soit :
GEODIS est un opérateur de la chaine logistique se classant parmi les plus grandes entreprises
dans son domaine en Europe et dans le monde. Rattaché à SNCF (Société nationale de chemin de
fer de la France) logistique, qui est elle-même une banche du groupe SNFC, GEODIS est leader
du transport et de la logistique en France et se place au quatrième rang Européen. Son
rayonnement international s‟appuie sur une présence directe dans 67 PAYS et un réseau
mondial qui relie plus de 120 pays. Fort de ses cinq métiers (supply & chain optimisation,
freight forwarding, logistique contractuelle, Distribution & Express et road transport), GEODIS
prend en charge la chaine logistique de ses clients et leur fournit des solutions complètes en
s‟appuyant sur ses équipes, ses infrastructures, ses processus et ses systèmes d‟information.
Il faut tout d‟abord rappeler ici qu‟au sein de GPC précisément au P2 YARD, nous assistions
chaque matin (de lundi à vendredi) à une mini réunion (Tool box meeting) de 10 minutes en
moyenne au cours de laquelle il était question de faire une rétrospection des activités des jours
précédents puis de planifier la journée et ceux des prochains jours. Au sortir de ces Tool box se
faisait toujours une minute safety dont le but était de sensibiliser le personnel sur les dangers et
risques qu‟ils en courent dans leurs tâches quotidiennes ainsi que des mesures préventives. Par
ailleurs, chaque vendredi matin, nous assistions à la grande réunion de sécurité (safety meeting)
avec l‟ensemble du personnel au cours de laquelle un thème lié à la santé, la sécurité et/ou
l‟environnement était développé pour sensibiliser davantage afin de développer la culture
sécurité à tous.
En ce qui concerne les tâches proprement dites auxquelles nous étions appelés à faire pendant
le stage, elles reposaient beaucoup plus sur le terrain. C‟est ainsi que nous étions permanemment
appelés à superviser (contrôler l‟aspect sécuritaire) les travaux tant sur les sites du P2 YARD
qu‟à l‟extérieur question de se rassurer que toutes les règles de bonne pratique sécuritaire soient
véritablement respectées. Ces travaux consistaient pour la plupart au chargement et/ou
déchargement des caisses et/ou conteneur ou autres colis sur wagon et/ou camion, à l‟arrimage,
au dépotage, à la maintenance des engins et équipements (électriques, climatiseur, …) avec
quelques fois des prestataires divers (PICKTET, FORGELCAM…). Pour tous ces travaux à
risque, nous avions besoin d‟une équipe constituée pour la plupart du coordonnateur des
opérations, des riggers (manutentionnaires), caristes (conducteur d‟engin), des safety et aussi du
matériel et équipement adéquat pour les travaux. Pour mener ces travaux en toute sécurité, nous
procédions au montage des Job Safety Analysis (JSA) qui est un document d‟analyse et
d‟évaluation des risques. Dans ce document, l‟on énumère les différentes étapes de la tâche à
exécuter, les dangers ou risques liés à cette tâche, puis les mesures de prévention nécessaires
pour éviter tout accident ou incident et/ou maladie professionnelle. Au regard du fait que les
risques pouvaient être liés soit à l‟individu, soit à la tâche, au matériel de travail, et/ou au milieu
de travail, il était indispensable pour chaque personne présente sur le site et impliquée dans les
travaux de marquer sa présence dans le JSA via son nom, prénom, fonction, signature et date.
L‟objectif étant de leur mettre au parfum des risques qu‟ils courent dans l‟exécution de leur tâche
afin qu‟ils puissent se prémunir des équipements appropriés et respecter les règles de prévention
prescrites dans le JSA afin d‟effectuer le travail en toute sécurité en minimisant les risques au
niveau le plus bas possible.
En ce qui concerne les chantiers avec les prestataires externes (fournisseurs ou clients) nous
faisions au préalable un Tool box meeting avant toute opération. L‟objectif de sensibiliser
l‟équipe de travail sur les risques et mesures préventives telle que mentionner dans le JSA afin
que nulle n‟en ignore. Pour les besoins de forme, nous établissions également un job permit
(permis de travail) dument signé par les deux parties (nous et le prestataire).
L‟une des tâches importantes que nous menions consistait à faire des inspections soit des sites
de travail soit des engins ou encore des équipements de travail avant tout chantier. Cette
inspection en général consistait à évaluer l‟état du milieu, des équipements et engins afin de
mesurer au mieux leur degré de fonctionnalité. A l‟issu de l‟inspection, plusieurs anomalies
pouvaient être détectées c‟est dire que l‟inspection était aussi un outil indispensable dans la
détection des anomalies et/ou non conformités afin de faciliter leur correction. Nous avons en
outre assisté à une simulation d‟accident au cours de laquelle la Méthode d‟évacuation
(MEDEVAC) a été employée. Elle consistait donc à indiquer au personnel le comportement à
adopter en cas d‟alerte suite à un accident et de voir le temps d‟exécution de l‟évacuation après
l‟appel de l‟équipe médicale d‟urgence, donc de voir le temps de réaction de l‟ambulance et le
temps total de l‟exercice. Il fallait donc se retrouver au lieu de rassemblement après avoir suivi
l‟alarme pendant que les exercices de premier secours sont faits par les safety et ceci en attendant
l‟ambulance qui viendra transporter la victime pour l‟établissement hospitalier le plus proche.
S‟en suit la phase de sensibilisation au cours de laquelle il était question de donner l‟état réelle
de la situation et les mesures préventives ou correctives destinées à éviter d‟éventuels accidents,
suite à quoi l‟on a fait un appel question de se rassurer que tout le personnel et personnes entrés
dans le yard s‟y retrouvent effectivement.
Au regard de toutes les tâches que nous menions au quotidien et des observations faites à cet
effet, nous avons pu identifier tous les risques par catégorie liés aux activités quotidiennes à
Geodis tant sur le site qu‟en dehors du site ainsi que les modalités d‟exposition et moyen de
prévention. A noter que l‟objectif principal est d‟avoir zéro accident. Pour ce faire il est
indispensable d‟identifier et de maitriser le plus de risques possibles afin de mieux les prévenir.
Le risque professionnel, bien que piloté en central, reste une partie intégrante du management
de proximité. Son identification, son évaluation et sa maitrise doivent se faire en collaboration
avec les professionnels. . Quatre étapes clés sont nécessaires pour la gestion du risque
professionnel. L'identification, l‟analyse, l'évaluation et le traitement.
Pour mener à bien l‟étape d‟identification des risques professionnels à Géodis, il faut une
connaissance approfondie de l‟organisation et de ses activités. C‟est dans ce sillage que l‟on
d‟identifie d‟abord toutes les activités de l‟entreprise par processus, aussi bien les activités
principales que les activités secondaires car celles-ci constituent ensemble l‟univers de risques de
l‟organisation.
Dans le cadre de l‟identification des risques professionnels au sein de Géodis, l‟on identifie
donc les sources de risque, les domaines d‟impact, les évènements ainsi que leurs causes et
conséquences potentielles. Cette étape a pour objectif de dresser une liste exhaustive des risques
basée sur les évènements susceptibles de faciliter, d‟empêcher, de gêner ou de différer l‟atteinte
des objectifs. Il est essentiel de procéder à une identification exhaustive car si un risque
spécifique n‟est pas identifié à ce stade, il ne sera inclus dans aucune analyse ultérieure. Il
convient que l‟organisme utilise des outils et techniques d‟identification des risques adaptés à ses
objectifs et ses aptitudes, et aux risques auxquels il est exposé. Les outils d‟identification les plus
utilisés à Géodis sont : le SWOT, le QQQOCCP. L‟on se rassure ensuite que les informations
utilisées dans l‟identification des risques soient pertinentes et à jour et autant que possible
qu‟elles soient accompagnées d‟une documentation appropriée (JSA par exemple). Il convient
que les personnes participant à l‟identification des risques aient les connaissances appropriées.
Après avoir identifié ce qui pourrait se passer, Le responsable HSE présent sur le site étudie les
causes possibles et les scénarios montrant les conséquences potentielles. Il convient que toutes
les causes significatives soient prises en compte.
Les démarches et outils détaillés ont vocation à permettre à chacun de procéder à l‟analyse des
risques généraux et spécifiques auxquels, leur environnement (risques communs), leur métier
(risques d‟activité) et leur organisation (risques opérationnels) les exposent. Les méthodes
généralement employées pour l‟identification sont :
- L‟approche par fiche de processus qui consiste en l‟élaboration des fiches de chaque
processus tout en déterminant les risques liés à chacun d‟eux. Ces fiches comportent toute la
composition d‟un processus à savoir ses acteurs, ses données d‟entrées, ses activités, ses données
de sortie, ses points de contrôle, les documents associés au processus, sa finalité, les exigences
réglementaires et normatives, ses ressources, ses principaux risques et opportunités, ses mesures
de surveillance, d‟évaluation et d‟amélioration du processus
Pour tracer les contours de cet univers de risques, nous sommes partis d‟une liste d‟activités du
P2YARD comme mentionné plus haut. Ils ont été regroupés par processus pour étayer la
discussion sur la gestion de risque professionnel et l‟identification des risques en particulier.
de veiller à la cohérence avec les critères de risque. Il est également important de tenir compte de
l‟interdépendance des différents risques et de leurs sources. Le degré de confiance dans la
détermination du risque et sa sensibilité aux conditions préalables et aux hypothèses est pris en
compte dans l‟analyse et communiqués de manière efficace aux décideurs et autres parties
prenantes si nécessaire. En particulier, les éventuelles divergences d‟opinion entre experts ou les
limites des modélisations y soient mentionnées, voire soulignées. L‟analyse du risque
professionnel à GEODIS est menée à différents niveaux de détail en fonction de la finalité de
l‟analyse, des informations, données et ressources disponibles. L‟analyse peut être qualitative,
semi quantitative, quantitative, ou une combinaison des trois, selon les circonstances. De
manière générale à GEODIS, une analyse qualitative est souvent utilisée dans un premier temps
afin d‟obtenir une indication générale du niveau de risque et de faire ressortir les principaux
risques. Lorsque c‟est possible et pertinent, l‟on entreprend dans un deuxième temps une analyse
plus spécifique et quantitative des risques en prenant en compte certains critères d‟analyse qui
sont définis comme des « termes de référence permettant d’apprécier l’importance des
risques ». Ces critères en général sont les suivants:
La probabilité (P) : « Degré de vraisemblance pour qu'un événement se produise »
la gravité(G) : Ampleur de l‟impact du risque s‟il survient
et la maitrise(M) : « actions qui maintien et /ou modifie un risque»
Dans la même lancée, les grilles d‟appréciation sont raffinées en tenant compte de ces
critères composant une part du phénomène que l‟on cote avec une échelle simple préalablement
défini. Cette échelle peut aller de 1 à 4 ou plus selon l‟équipe de gestion des risques avec chaque
niveau d‟échelle correspondant à une signification particulière du type fort, moyen, faible. La
somme des « points » attribués forme une cotation du risque. En cas d‟incertitudes, il est
impossible de procéder à une estimation exacte. C‟est pourquoi l‟on utilise très souvent à Géodis
des classes pour estimer la gravité et la probabilité, par exemple de la classe 1 (très faible) à la
classe 4 (très important). Compte tenu de la situation spécifique de l‟entreprise, l‟on détermine
de cette manière à partir de quel montant une perte éventuelle (impact) reçoit un score de 1 à 4.
1 Peu probable
2 Probable
3 Possible
4 Certains
Source : Nos soins
Les risques sont évalués en fonction de chaque critère. Ces critères sont déterminés en fonction
des spécificités de GEODIS.
risque se produise, pour autant que l‟on procède toujours en connaissance de cause
(Timmermans 2015).
Au sein de Géodis, une fois les risques identifiés, et les critères de risques définis, il est
nécessaire d‟évaluer leur impact en cas de survenance.
Le résultat de l‟analyse de risques peut être utilisé pour établir un profil de risque dans lequel
chaque risque reçoit une pondération et est classé selon un score. On peut ainsi classer chaque
risque identifié et se faire une idée de son importance relative. Grâce à ce processus, on peut
désigner les domaines de l‟organisation pour lesquels le niveau de gestion des risques peut être
augmenté, réduit ou redistribué.
Quelque soient les risques identifiés, il est alors possible de tenter de coter sa gravité sur
chacune de ces échelles. L‟important est de pouvoir les hiérarchiser et d‟ordonner ainsi la
démarche de gestion. Bien évidemment, plus la mesure est précise, plus la gestion que l‟on en
fait est pertinente. Cependant, c‟est justement à cette étape que l‟expression d‟une
quantification/d‟un classement apporte le plus. Elle structure la démarche, initialise un processus
conduisant à une meilleure vigilance sur les risques, les mesures de gestion des risques et la
collecte ordonnée des non conformités.
Ainsi, pour évaluer les risques, on passe par l‟obtention de la criticité nette de ceux-ci. La
formule suivante est utilisée :
Cn = Cb x M, avec Cb= G x P
Gravité (G)
Probabilité (P) Score (PxG) G1 G2 G3 G4
P1
P2
P3
P4
M2
M3
M4
Le classement absolu
Cette méthode consiste à classer tout simplement les risques selon leurs conséquences
financières. Cette méthode est donc particulièrement adaptée à une situation dans laquelle il est
possible d‟évaluer financièrement les risques.
Le classement matriciel
Cette méthode consiste à qualifier les risques à l‟aide de critères que l‟on cherche à évaluer.
Ces critères peuvent correspondre à des fondamentaux de contrôle ou à des risques métiers
spécifiques.
Ainsi, tenant compte de la criticité nette obtenu par risque, cette hiérarchisation est faite ainsi
Faible
Haute
Critique
C‟est en effet sur la base de l‟analyse des risques et de leur évaluation que l‟on décide des
actions futures par rapport au risque les plus critiques. Cette décision peut être d‟effectuer des
analyses complémentaires, d‟entreprendre des actions pour réduire le risque ou de ne rien faire
(par exemple parce qu‟il est très peu probable que le risque se produise), pour autant que l‟on
procède toujours en connaissance de cause. Selon que le risque soit faible, haute ou critique, une
option de traitement est adoptée.
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 45
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
Le Risk Management est l‟activité qui consiste à évaluer le risque en entreprise puis à développer les
diverses stratégies destinées à le garder sous contrôle. Ces stratégies vont du transfert du risque à
l‟évitement en passant par la réduction des effets néfastes et l‟acceptation de certaines conséquences du
risque. Il s‟agit de déterminer l‟action à mener face au risque. Et en fonction de sa criticité, on
peut décider de traiter le risque.
Le choix de la ou des options de traitement du risque les plus appropriées implique de
comparer les avantages potentiels en termes d‟atteinte des objectifs par rapport aux coûts, aux
efforts et aux inconvénients de leur mise en œuvre. Les options de traitement du risque ne
s‟excluent pas nécessairement les unes des autres, et ne sont pas appropriées à toutes les
situations. Les options de traitement du risque à GEODIS impliquent très souvant un ou
plusieurs des éléments suivants:
- Un refus du risque marqué par la décision de ne pas commencer ou poursuivre l‟activité
porteuse du risque;
- La prise ou l‟augmentation d‟un risque afin de saisir une opportunité;
- L‟élimination de la source de risque;
- Une modification de la vraisemblance;
- Un partage du risque (par exemple par le biais de contrats, de souscription de couvertures
d‟assurance);
- Un maintien du risque fondé sur une décision éclairée.
En somme, le processus de gestion des risques se résume par cette figure
Le processus de gestion des risques professionnels répond à tous ces étapes citées dans cette
figure. Il s‟agit de l‟identification, l‟analyse, l‟évaluation et le traitement des risques
professionnels.
Conclusion
Au terme de ce chapitre, il en ressort que l‟entreprise GEODIS étant une entreprise qui a
connue plusieurs certifications a une bonne connaissance de l‟importance de celle-ci dans son
fonctionnement et sa rentabilité. Ainsi il est important pour cette entreprise de veiller à
l‟application saine des actions mises en œuvre pour optimiser le processus de gestion des risques
professionnels. Alors, une mise sur pied du dispositif de risque professionnel doit permettre la
détection le plus tôt possible des risques et incidents de nature professionnelle pouvant avoir des
conséquences sur la santé et la sécurité des personnes, ainsi que des conséquences financières ou
d‟image. Il permettra donc d‟analyser et d‟apprécier le plus précisément possible les impacts de
ces risques. De plus, le dispositif doit pouvoir alerter et mobiliser les principaux responsables
concernés par les risques, qu‟ils en soient à l‟origine ou qu‟ils en subissent les conséquences.
Aussi, il doit permettre de définir les plans d‟actions nécessaires y compris en termes
d‟instruments de financement du risque. Enfin, il doit disposer d‟outils de pilotage à destination
du Directoire, des Directions et des différentes parties prenantes de l‟entreprise.
Tout au long de cette partie, nous avons montré l‟évolution de la gestion des risques
professionnels dans le management des entreprises. Nous nous sommes attardés sur la
compréhension du concept et l‟application de celui-ci au sein de GEODIS notre entreprise pilote.
En somme, la gestion de risque professionnel est le processus par lequel les organisations
abordent méthodiquement les risques liés à leurs activités dans le but d‟obtenir un avantage
durable pour chaque activité et pour l‟ensemble de celles-ci afin de garantir au personnel un
environnement sûr et sain.
En d‟autres termes, la gestion de risque est un processus continu indissociable de l‟activité
entrepreneuriale et qui doit en faire partie intégrante. Une réflexion unique sur les risques peut
apporter quelques idées nouvelles, mais si on n‟en fait rien par la suite, la plus-value sera très
minime. La gestion de risque est aussi un processus continu et évolutif, qui se reflète tant dans la
stratégie de l‟organisation que dans son exécution. Elle doit gérer de manière systématique tous
les risques liés aux activités des organisations dans le passé, le présent et surtout l‟avenir.
La gestion de risque doit faire partie intégrante de la culture de l‟organisation et être portée et
soutenue par la direction générale. Une gestion de risque efficace traduit la stratégie en objectifs
tactiques et opérationnels qui attribuent des responsabilités transversales dans l‟organisation et
qui intègrent la gestion de risques dans la description de fonction de chaque collaborateur. Bref,
la gestion de risque est la tâche et la responsabilité de chacun dans l‟organisation.
Enfin, une bonne gestion de risque professionnel se concentre sur l‟identification et le
traitement des risques. Elle identifie les aspects négatifs de tous les facteurs qui peuvent
influencer la santé et la sécurité des travailleurs dans l‟organisation. Elle augmente la chance de
réussite et réduit le risque d‟échec et l‟incertitude concernant les accidents de travail et/ou
maladies professionnelles dans la réalisation des objectifs généraux de l‟organisation.
Il ressort de la première partie de ce travail que la gestion des risques professionnels s‟inscrit
dans le cadre de la politique globale de prévention des accidents de travail et maladies
professionnelles.
Parler des risques professionnels des entreprises, c‟est admettre que tout n‟est pas toujours facile
ni prédictible dans la gestion de celles-ci. Quoi qu‟il en soit, une entreprise sera toujours
confrontée à certains risques. Parler des risques, c‟est aussi montrer qu‟on peut réduire ceux-ci
au maximum, et qu‟on peut y faire face de manière proactive afin de pouvoir les maîtriser et en
tirer profit.
Dans la deuxième partie, notre objectif est donc d‟évaluer les risques santé et sécurité au
travail au sein de GEODIS en fonction des exigences du management moderne afin de proposer
des mesures préventives d‟amélioration pour une meilleure maitrise de son système de gestion
des risques professionnels. Pour y parvenir, il nous incombera d‟une part de décliner le canevas
méthodologique de la gestion des risques professionnels au sein de GEODIS (chapitre 3). Et
d‟autre part il nous reviendra de présenter le système amélioré de gestion des risques
professionnels au sein de GEODIS (chapitre 4).
Tout travail de recherche est effectué selon une méthodologie propre. Elle est définit selon Pr
Madeleine GRNAWITZ (Juriste sociologue Française et auteur de plusieurs ouvrage) comme
l‟ensemble des opérations que le chercheur utilise pour démontrer la véracité de son objet de
recherche. Ainsi, pour procéder à l‟analyse des risques au sein de GEODIS, nous avons adopté
une approche méthodologique que nous nous devons de décliner dans la suite de notre travail. Il
s‟agit ici de mettre en exergue toutes les étapes qui nous ont permis d‟aboutir au présent travail.
Ces étapes constituent ainsi la démarche méthodologique qui a permis l‟analyse et l‟évaluation
des risques professionnels au sein de l‟entreprise GEODIS. Ainsi, après avoir présenté notre
démarche méthodologique (Section 1), place sera donnée à la présentation du processus de
gestion des risques professionnels au sein de GEODIS (section 2).
« Tout travail de recherche repose sur une certaine vision du monde, utilise une
méthodologie, et propose des résultats visant à prédire, prescrire, comprendre ou expliquer»
(THIETART et al 2003), d‟où l‟importance d‟adopter une épistémologie pour l‟action de
recherche. La méthodologie est un ensemble d‟étape par lesquelles toute recherche doit passer
pour faire preuve de rigueur et parvenir aux résultats présentés.
En effet, pour Chatelin (2005), le choix d‟une méthodologie « s’impose naturellement au
chercheur où le processus scientifique vise à produire une connaissance objective de la réalité
observée ».
Ainsi, en fonction des différents concepts développés et la théorie de la participation
communautaire dans tout processus de prise de recherche, l‟étude est menée au sein de
l‟entreprise GEODIS, auprès des personnes susceptibles de fournir des renseignements où des
informations utiles à la vérification et à l‟atteinte des objectifs de recherche qui ont été
identifiés. Les données utilisées pour ce travail de recherche seront collectées auprès de tous les
services des opérations de l‟entreprise GEODIS exerçant notamment au P2YARD afin de
ressortir tous les risques ou évènements indésirables (défaillances) pouvant survenir et les
empêcher d‟atteindre leurs objectifs.
Durant la période de stage (du 5 Juillet au 30 Août 2019) que nous avons passé au sein de
cette entreprise, nous avons fait les constats selon lesquels :
Au regard de toutes les difficultés citées ci-dessus, il ressort que la réduction des risques
professionnels est d‟une importance capitale pour l‟amélioration des activités opérationnelles et
les conditions de travail d‟où l‟intérêt pour nous de mener une étude sur le thème :
« GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE
DESERVICE: LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON. »
Un problème de recherche est l‟écart qui existe entre ce que nous savons et ce que nous
voudrions savoir à propos d‟un phénomène donné.
Comme toute bonne recherche visant à répondre à une question précise, nous avons eu besoin
de comprendre les défaillances qui existent au sein de GEODIS.
Ainsi, « Un problème est une difficulté ou un manque de connaissances qui a trouvé une
formulation appropriée à l’intérieur d’un champ de recherche, à l’aide des concepts, des
théories et des méthodes d’investigation qui lui sont propres. Bref, un problème de recherche est
un manque de connaissances prêt à être traité scientifiquement » Tremblay et Perrier (2006).
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 51
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
b- La question de l’étude
c- Objectif de la recherche
« L‟objectif d‟une recherche se divise en deux parties: l‟objectif général concerne la
contribution que les chercheurs espèrent apporter en étudiant un problème donné; les objectifs
opérationnels concernent les activités que les chercheurs comptent mener en vue d‟atteindre
l‟objectif général » Tremblay et Perrier (2006).
Répondre à toutes ces questions supposées nous permettra d‟atteindre notre objectif
principal qui est de montrer comment améliorer la gestion des risques professionnels à GEODIS
PROJECT CAMEROON.
Pour y parvenir, nous passerons par la réalisation des objectifs subsidiaires suivants :
C‟est l‟approche qui produit et analyse des données descriptives, telles que les paroles écrites
ou dites et le comportement observatoire des personnes (Taylor et Bogdan, 1984). Elle renvoie à
une méthode de recherche intéressée par le sens et l'observation d'un phénomène. Elle ne rejette
pas les chiffres ni les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas la première place.
Nous partons d‟une situation concrète comportant un phénomène particulier que nous
ambitionnons de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il faut donner
sens au phénomène à travers ou au-delà de l‟observation, de la description de l‟interprétation et
de l‟appréciation du contexte et du phénomène tel qu‟il se présente. Cette méthode recourt à des
techniques de recherche qualitatives pour étudier des faits particuliers (études de cas,
observation, entretiens semi-structurés ou non-structurés, etc.). Le mode qualitatif fournit des
données de contenu, et non des données chiffrées.
Ainsi, cette approche qualitative nous permet de comprendre que l‟analyse des risques est une
étude qui peut se fait à tous les niveaux de l‟entreprise que ce soit dans les processus de
management, les processus de réalisation que dans les processus support. Il est clair que c‟est
une étude assez compréhensive car il faut identifier les risques liés à toutes les activités tant
internes qu‟externes.
De ce fait, l‟approche qualitative permet d‟avoir dès la définition des réalités et des activités
plus expansive et plus riche en tant qu‟elle met désormais l‟accent sur la compréhension des
dynamiques présentes au sein de GEODIS. Elle se limite dans cette recherche à l‟étude du risque
professionnel et favorise la collecte des données très diverses.
Tout travail de recherche est toujours basé sur la collecte des données. Pour le cas présent,
notre collecte des données a eu lieu à l‟intérieur de l‟entreprise. Les outils de collecte sont
nombreux selon Yin et décrit comme suit :
Commentaires
Entretien C‟est une source traditionnelle et importante dans les études de cas. Les
entretiens permettent de recueillir des opinions des acteurs de comprendre les
analyses et les interprétations qu‟ils ont de l‟objet que l‟on est en train d‟étudier.
A ce niveau, c‟est le choix et la forme des entretiens à mener qui constituent la
principale difficulté du chercheur
Comme nous l‟avons mentionné plus haut, la collecte des données est à la base de tout travail
de recherche. Elle doit être fiable, concrète et concise pour permettre une meilleure exploitation
des informations recueillies. Les outils de collecte des données sont donc conçus et orientés
selon les intérêts, le problème de recherche et les objectifs à atteindre.
Pour une même recherche, plusieurs outils peuvent être utilisés selon les informations que
l‟on souhaite recueillir.
YIN(1994) identifie six méthodes de collecte des données tels que présentés dans le tableau
ci-dessus.
Notre processus de collecte des informations a été basé sur la documentation, l‟entretien,
l‟observation participante.
a- La documentation
Le recueil des données à travers la documentation a été fait à plusieurs niveaux. Au sein de
l‟entreprise, nous avons consulté différents documents qui nous renseignent sur l‟entreprise, le
degré d‟exposition, le respect des consignes de sécurité et le traitement des accidents de travail.
Entre autres, les documents dans un sens pratique tels que les procédures de GEODIS, les
rapports des réunions, Plus loin, pour avoir une meilleure connaissance de la gestion des risques
au sens général, nous avons consulté les normes, la réglementation, plusieurs ouvrages, articles
et mémoires.
b- Les entretiens
L‟autre moyen de recueil des données est l‟entretien. L‟entretien est notre principal outil de
collecte des données dans le cadre de cette étude. « L‟entretien est une situation de
communication orale, l‟un est l‟enquêteur et l‟autre l‟enquêté (plus rarement un groupe). Les
données recueillies sont essentiellement des opinions, des motivations c'est-à-dire des
informations qualitatives » (Baumeir 2009).Le déroulement des entretiens s‟est fait chaque fois
que l‟interviewé était soit en plein travail soit en temps d‟arrêt de travail. Pour obtenir des
meilleures réponses nous avons fait un entretien par personnes unique. Avant de commencer
l‟entretien, nous expliquons l‟objectif de l‟interview puis l‟usage des réponses produites (nous
avons été présentés par le responsable QHSE à tout le personnel).L‟entretien s‟est fait
directement entre le personnel et nous à base d‟un questionnaire. Au cours de cet entretien,
nous posons des questions parfois selon le questionnaire qui avait était préalablement élaborer
(il s‟agit d‟éviter que l‟interviewé ne sorte des questions et du cadre préparé). Parfois en
fonction de la situation présente (le travail que l‟on trouve l‟opérateur en train de faire et qui
suscite notre attention). Les questions sont posées selon un protocole prévu à l‟avance parce
qu‟on cherche des informations précises, s‟efforce de faciliter l‟expression propre du répondant,
et cherche à éviter qu‟il ne se sente enfermé dans des questions.
A travers un guide d‟entretien nous avons relevé les informations nécessaires à l‟identification,
l‟analyse, l‟évaluation, la maitrise et le traitement des risques professionnels. Ce guide
d‟entretien est administré auprès d‟au moins un représentant de chaque poste de travail y
compris les employés des autres unités qui réalisent des activités dans le P2YARD.
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 55
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
Il faut cependant noter que les entretiens ont duré 30 à 45 min par personne.
Un entretien a été mené à l‟aide d‟un guide d‟entretien (annexe 2) dont le protocole d‟entretien
(annexe1) porte sur :
Il s‟agit de de faire un Diagnostic du site afin de recenser les différentes activités liées à chaque
poste de travail.
Il est question ici pour l‟interviewé d‟énumérer en fonction des activités qu‟il exerce au
quotidien tous les risques qui y sont liés.
Sur la base de l‟outil d‟analyse AMDEC, nous avons ressorti les critères d‟évaluation des
risques au sein de l‟atelier et l‟axe sur l‟évaluation dans le guide d‟entretien permet à l‟employé
d‟attribution un score à chaque critère allant de 1 à 4 pour chaque risque son évaluation, son
traitement ainsi que sur les causes et les conséquences de ces défaillances.
Cet axe interroge l‟employé sur les actions à mettre en place pour faire face aux risques
opérationnels.
Extrait du verbatim
Selon tremblay (1968), le verbatim est compris comme une citation textuelle, mot à mot
d‟une allocation ou d‟un discours. Il est constitué de l‟ensemble des mots et des phrases utilisés
par des individus lors d‟une étude ou d‟une enquête. Il s‟agit donc d‟un compte rendu fidèle des
propos prononcés par l‟interviewé.
Connaissance sur la Responsable HSE On trouve les risques partout et ici chez nous il
notion de risque y‟a tellement de risques au point où nous
sommes obligé de faire avec. Mais on fait les
efforts d‟être en sécurité
Agent de manutention Nous avons toujours fonctionné avec ces risques
on ne peut rien faire. parfois tu demandes les EPI
fatigué on ne te donne pas. On se contente de
faire comme on peut et on s‟adapte au fur et à
mesure
Chef chauffeur engins Nous sommes fortement exposé ici c‟est
pourquoi les mesures de préventions doivent être
prises au sérieux. Et nous avons décidé de mettre
sur pied des stratégies pour mieux gérer ses
risques
Agent d’entretien Le risque est partout les caches nez que l‟on nous
demande de mettre là chauffent beaucoup et
combiné avec la sueur ça nous met très mal à
l‟aise
Chef service Nous courons plusieurs risques lors de nos
maintenance mécanique différentes interventions. C‟est la raison pour
laquelle nous devons être très prudents pendant
le travail surtout en ce qui concerne la
consignation
Identification des Responsable HSE - il existe plusieurs risques au P2YARD et les
risques différentes activités que je mène visent à les
maitriser.
- trop de travail sous pression
-il y‟a énormément de risque dans ce site ; il faut
constamment superviser les activités du site pour
se rassurer du respect des mesures sécuritaires
Agent de manutention
-les risques sont plus présents pendant les
activités d‟arrimage
-nous avons plusieurs types de risque : chute de
plein pied, ergonomique, chimique, etc …..
Evaluation des Responsable HSE Il peut avoir des risques critiques ou élevés mais
risques des éléments sont en place pour réduire leur
survenue. D‟ailleurs c‟est pourquoi vous êtes en
train de travailler sur ce projet
Agent de manutention Bon il y‟a plein de risques ici et pour les évaluer
il faut commencer par ceux qui peuvent causer
des dégâts ou alors ceux qui sont traitable
Chef chauffeur engins On a des risques qui sont évalués à plusieurs
niveaux mais il faut insister sur les risques
élevés qu‟il faut nécessairement traiter. Le
responsable HSE a d‟ailleurs dit qu‟on aura des
réunions où on va parler des risques liés au
travail
Agent d’entretien Il faut faire ce qu‟on peut pour réduire les risques
ici mais comme nous sommes dans un site vaste,
ça ne sera pas facile de traiter tous ces risques
puisqu‟il Ya plusieurs travaux
Ce tableau présente les différentes informations recueillies pendant notre entretien avec le
personnel. A partir de ces informations, nous montrerons l‟analyse des risques à GEODIS
c- L’observation participante
L‟observation participante est une démarche inductive qui vise à découvrir par l‟observation
ce qui organise les rapports sociaux, les pratiques et les représentations des acteurs du terrain
étudié. Elle est définie par Platt (1983) comme « une technique de recherche dans laquelle le
[chercheur] observe une collectivité sociale donc il fait lui-même parti ». Nous avons utilisé
cette méthode de l‟observation participante pendant nos deux mois de stage dans la mesure où
nous fréquentions l‟entreprise et participions à la réalisation de ses activités professionnelles
surtout celles du service qualité et HSE auquel nous étions affectés en lien avec le P2YARD
(Site de chargement/déchargement des colis sur camion et wagons). Les informations recueillies
ici nous ont orientés dans l‟élaboration du guide d‟entretien et dans nos résultats.
La gestion des risques professionnels est ce processus par lequel GEODIS identifie et évalue
les risques impactant son activité. Selon Wilmots (2015), L‟objectif ultime étant de définir des
actions correctives susceptibles de minimiser les conséquences négatives que ces risques peuvent
engendrer lors de leur survenance. GEODIS comme toute entreprise, est affectée par une variété
de risques professionnels en raison desquels elle doit faire évoluer son système de manière à
développer une aptitude à y faire face.
La démarche proposée vise à évaluer de manière progressive, toutes les étapes permettant de
gérer au mieux les risques et de déceler plus efficacement les dysfonctionnements. Pour cela
nous avons faire recourt à plusieurs outils :
FORCES FAIBLESSES
1. Existence des Politiques Qualité et SSE
communiquées au sein de l’entreprise, 1. Insuffisance de l’engagement de
2. Pilotage des objectifs QHSE, certains pilotes face aux changements
3. Expérience des équipes 2. Des litiges avec les clients qui altèrent le
4. Certification ISO 9001, 14001, OSHAS niveau de satisfaction et exposent à des
18001 frais de contentieux
3. Prévision approximative des besoins en
5. Analyse de risques par poste de travail
achat
réalisée
4. Limite dans la gestion des livraisons
6. Réalisation des enquêtes 5. Absence d’ambulance Immédiat pour
d’incidents/accidents et reporting l’évacuation des accidentés
7. Employés formés et sensibilisés aux 6. Absence d’une infirmerie à l’intérieur du
risques SST site
8. Évaluation environnementale réalisée 7. Camions et engin de manutention ou de
9. Existence d’une base de données de transport vieillissant et insuffisant pour
fournisseurs qualifiés et évalués desservir toute la clientèle
10. Compétence maitrisée sur la 8. Lenteur administrative dans le
maintenance de certains engins traitement des dossiers liés à l’achat des
11. Proximité clients équipements destinés à corriger
certaines anomalies (panne diverses …)
12. Sensibilisations Sante-Sécurité et Tool
9. Défaillance dans le suivi des
Box meeting
prestations externes due au manque
13. Planning de formations HSE existant,
ou à l’insuffisance du personnel.
formalisé et mis à jour
10. Asymétrie informationnelle entre le
14. Présence d’un responsable QHSE personnel due au fait que l’information
expérimenté et qualifié n’est pas toujours transmise à temps et
15. Planification des exercices de simulations à contre temps d’une personne à
des réponses aux situations d’urgences l’autre pour une meilleure prise de
16. Existence des Musters points à divers décision opérationnelle.
endroits dans le site 11. Manque d’innovation.
17. Existence d’EPI Complets et adéquats
pour le travail
18. Procédures HSE formalisées (procédures
du groupe et des procédures locales)
.
OPPORTUNITES
1. Mise en place de la norme ISO 45001 : 2018
2. Zone de libre-échange continentale (ZLEC)
3. Les Accords de Partenariat Economiques
(APE) entre le Cameroun et l’union MENACES
Européenne.
1. La concurrence de plus en plus accrue avec
4. L’organisation de la CAN 2021 au l’arrivée de nouveaux entrants offrant les
Cameroun.
mêmes services à des prix inférieur aux
nôtres.
2. Chute des cours du baril du pétrole à
l’international qui affecte nos partenaires
pétroliers (COTCO…) et par conséquent
nous.
3. La perte des contrats avec les partenaires
comme COTCO, EXXON MOBIL, EPCI
2.2- QQOQCCP
Parmi les techniques simples qui permettent de rassembler et de structurer les données et faits, la
QQOQCCP est un outil mnémotechnique rappelant les questions fondamentales : Qui, Quoi, Où,
Quand, Comment, Combien, Pourquoi.
Faire Etudiant P2YARD Du 1er minimum Etat des Avoir une liste
L‟AMDEC est un outil de sureté de fonctionnement et de gestion de la qualité qui prend son
essence dans l‟armée américaine dans les années 1940. Il se distingue de l‟AMDE par une
quantification portée par la notion de criticité. Son but est de hiérarchiser les actions
d‟amélioration à conduire sur un processus, un produit, un système en travaillant par ordre de
criticité décroissante.
La démarche d‟analyse des risques que nous avons adopté est principalement basée sur l‟outil
de recherche AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leurs criticités).
Nous avons sur la base des observations, entretiens, fiches de processus des services où l‟étude
du risque a été menée identifié tous les modes de défaillances (risques) liés à chaque activité.
Leurs causes et leurs conséquences sont également relevées.
Ces risques ont été analysés sur la base des critères prédéfinis répondant à l‟évaluation des
risques.
Sous la base des critères définis, tous les risques sont évalués afin de permettre leur
hiérarchisation par ordre de criticité.
- Enfin, l‟action face aux risques. Après une hiérarchisation par ordre de priorité, les
décisions sont adoptées selon chaque risque.
L‟ensemble des résultats est consigné dans un document unique pour permettre leur suivi
quotidien au sein du service sécurité et des services respectivement concernés.
L‟analyse des risques est définie selon le guide AFNOR (2000) comme l‟utilisation
systématique d‟informations pour identifier les sources et pour estimer le risque. Ces
informations sont également comprises sous le vocable de critère de risque. Un critère de risque
est selon ce même guide compris comme un terme de référence permettant d‟apprécier
l‟importance des risques. Au sein de GEODIS, les trois critères retenus pour l‟analyse des
risques sont :
- La probabilité
- La gravité
- la maitrise existante
a- La probabilité
b- La gravité du risque
CRITERES 1 2 3 4
Qualité/satisfaction du Insatisfaction du Plainte documentée Réclamation Réclamation
client client du client mais ne documentée du documentée du
n‟entrainant ni changeant pas les client entrainant client
plaintes ni conditions un non-respect entrainant la
communication générales de la des conditions perte du client
officielles commandes du générales des et un
client commandes dénouement
juridique
Réputation/Image impact Impact significatif : Impact sur le Atteinte image
insignifiant: Perte des parts de plan national : sur le plan
stagnation des marché < 2% 2% ≤ perte PM< international :
parts de marché 4% 4% ≤ perte des
parts de
marché
Juridique Procédure Procédure procédure Procédure
judiciaire judiciaire judiciaire judiciaire
entrainant une entrainant : entrainant: entrainant une
amende 500.000 ≤ amende 1.500.000≤ pénalité de
financière < <1.500.000 Amende< plus de
500.000 sans Sans condamnation 5.000.000 5.000.000 et
condamnation pénale Avec ou sans une
pénale condamnation condamnation
pénale pénale
Environnement Nuisance sonore Pollution Pollution Pollution
momentanée < 1an atmosphérique irréversible du
durable sol (rejet des
eaux usées non
traitées)
c- La maitrise du risque
Les facteurs de maitrise sont les critères sur lesquels l‟on note l‟aptitude de l‟entreprise à faire
face à la survenue des non conformités. Il s‟agit donc ici d‟attribuer un coefficient à cette
maitrise.
FACTEUR DE MAITRISE
NIVEAU DE
SCORE Organisation/
MAITRISE Humain Technique/Moyen
Méthode
Les employés
Les moyens nécessaires
n‟ont pas de Il n‟existe pas de
pour prévenir le risque
Nul: (Risque compétence méthode ou de
4 n‟existent pas. Rien
non maitrisé) nécessaire pour la procédure pour faire
n‟existe pour y faire
maîtrise de ce face à cette situation
face.
risque
Cette activité est
maîtrisée par la
Limité: (Risque Les moyens qui existent
seule personne qui
maitrisé par au ne sont pas toujours Les procédures
occupe ce poste. Il
moins un adéquats aux besoins. existent mais ne sont
3 est donc difficile
moyen de Les opportunités ne pas formelles à ce
pour quelqu‟un
protection sont pas saisies pour poste
d‟autre de faire
efficace) faire face à ce risque
face à un risque
sur cette activité
Les employés
Acceptable:
exerçant cette
(risque maitrisé
activité ont des L‟outillage et autres Les procédures
par au moins
2 années équipements sont existent et sont
deux moyens de
d‟expérience et ont adaptés à la tâche. formelles
protection
déjà fait face à ce
efficace)
genre de risque
Les procédures sont
Les employés sont
formelles, vulgariser
compétents et
Les équipements sont à toutes les
Suffisant: qualifiés. Ils sont
1 disponibles et adaptés personnes
(risque maitrisé) recyclés en cas
aux besoins concernées par cette
d‟une nouvelle
activité et leur
technologie
application est suivi.
Source : Nos soins
Elle consiste à coter le risque selon sa probabilité, sa gravité et des facteurs de maitrise existant.
Gravité (G)
Score 1 2 3 4
1 1 2 3 4
Fréquence (F)
2 2 4 6 8
3 3 6 9 12
4 4 8 12 16
- De 1 à 4= vert (faible)
- De 5 à 8= jaune (significatif)
- De 9 à16=rouge (critique)
Après obtention de cette grille d‟évaluation de la criticité brute, il est important de tenir compte
des éléments existants au sein de l‟entreprise qui lui permettent de faire face à une potentielle
survenue quotidienne des risques.
3 3 6 9 12
4 4 8 12 16
6 6 12 18 24
8 8 16 24 32
9 9 18 27 36
12 12 24 36 48
16 16 32 48 64
La classification des risques à GEODIS est faite en fonction du score obtenu après l‟évaluation
de la criticité nette. Ainsi, nous allons des risques faibles aux risques critiques
donnée statique, mais ils évoluent en fonction de la dynamique de l‟entreprise et de ses marchés.
Dès lors, l‟action à mettre en place doit chaque année être remis à jour. Il existe plusieurs
actions à mettre sur pied face au risque.
Actions Descriptions
Nous avons donc huit modes de traitement des risques identifiés. Un moyen est choisi selon le
risque et les opérateurs.
CONCLUSION :
Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté d‟une part notre démarche méthodologique,
démarche par laquelle nous avons collecté les données qui nous ont permis de mener une étude
des risques professionnels à GEODIS. Nous avons fait appel à l‟approche qualitative qui nous a
permis de collecter nos données sur la base d‟un guide d‟entretien. Et d‟autre part, nous avons
mené un diagnostic en mettant en œuvre notre démarche d‟étude de risque par poste, démarche
basée principalement sur l‟outil AMDEC. Ainsi, nos résultats sont mis en évidence dans le
chapitre qui suit.
Dans la mesure où nous avons défini notre méthode de travail, il est important maintenant
d‟aborder sereinement l‟objet de notre étude qui est celui de l‟amélioration du système de
gestion des risques professionnels. Améliorer la gestion des risques professionnels au P2YARD
de GEODIS revient donc à identifier les activités qui génèrent ces risques, identifier les risques
y afférents afin de les analyser et évaluer pour proposer un plan de maitrise de ces risques
(tableau de traitement des risques et recommandations) car un système amélioré de gestion des
risques professionnels est un système dans lequel les risques sont maitrisés et/ou éliminés. Ainsi
les activités se dérouleront sans accident de travail et/ou maladie professionnelle pour le bien
être des travailleurs et l‟entreprise aura une bonne maitrise de son processus de gestion des
risques professionnels. Dans ce chapitre, il sera question pour nous dans une première section de
présenter les procédés et outils d‟amélioration de la gestion des risques professionnels et ensuite
dans une seconde section de proposer des recommandations afin de parvenir à notre objectif de
rédaction.
Les informations obtenues à travers une analyse du contenu des documents, enregistrements,
guide d‟entretien administré ainsi que nos observations propres nous donnent les résultats
suivant en ce qui concerne l‟amélioration de la gestion des risques professionnels au P2YARD.
Dans cette section, il s‟agira pour nous de présenter les résultats de l‟état des lieux de
l‟entreprise à travers les activités (postes et tâches), les différents risques identifiés et ensuite de
nous appesantir sur leurs analyses et évaluation. Les outils comme l‟AMDEC et le PARETO
sont fortement utilisés dans ce cadre.
Il s‟agit de faire l‟inventaire des différents activités /taches effectuées au site du P2YARD.
Ces activités consistent pour la plupart au chargement et/ou déchargement des colis (caisses
et/ou conteneurs…) sur wagon et/ou camion.
Afin de démarrer l‟évaluation des risques au P2YARD, il nous fallait donc présenter les
différents postes de travail du quai de chargement/déchargement.
HSE : Veiller à ce que les règles et consignes de sécurité soient scrupuleusement respectées.
Risque d‟accident résultant du contact brutal d‟une personne avec le sol ou avec Une autre
surface suffisamment large et solide.
- Identification
Travail en hauteur
Déplacements à pied
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 75
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
- Modalités d’exposition
Déplacement sur un sol glissant et/ou encombré, déformé... ;
Déplacement sur un sol en dénivelé ;
Travail en arête de chute (bordures de vide, quais déchargement, etc.)
Accès à des parties hautes (rayonnages)
Utilisation d‟échelles, d‟échafaudages, d‟escaliers, d‟escabeaux, …
R3 : Risque de chute d’objets
Risques d‟accident résultant de la chute d‟objets lors du transport ou du stockage (p.ex. : Chute
d‟un conteneur de l‟engin de manutention) et lors de travaux en hauteur.
- Identification
Lieux de travail superposés
Objets empilés sur une grande hauteur
Transports de colis avec un appareil de levage (HYSTER, CHALLENGER, TELESCOPIQUE
etc.)
- Modalités d’exposition
Travaux avec des objets pouvant tomber d‟un niveau supérieur (matériel, outils, etc.)
Objets empilés sans être sécurisés
Travaux en dénivelé, en profondeur
R4 : Risque de heurt
- Circulation dans l’entreprise (interne)
Risques d‟accident résultant du heurt d‟une personne par un véhicule ou d‟une collision entre
véhicules ou entre un véhicule et un obstacle…
Risque d‟accident de la circulation lié au déplacement d‟un salarié réalisant une mission pour le
compte de l‟entreprise.
- Identification
Déplacement en voiture ou par un autre véhicule motorisé (p. ex. chariot élévateur) au sein de
l‟entreprise ou à l‟extérieur pour le compte de l‟entreprise.
- Modalités d’exposition
Rédigé et présenté par FOTSO KAMGA FELIX ULRICH 76
GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DANS UNE ENTREPRISE DE SERVICE : LE CAS DE GEODIS PROJECT CAMEROON
Risques au niveau du tronc et des membres supérieurs et inférieurs suite aux postures, efforts
physiques intenses (p. ex. écrasements, chocs,)
- Identification
Dangers liés à la nature de la charge (poids, volume, forme).
- Modalités d’exposition
Nombre de manipulations de la charge, de façon répétitive ou à cadence élevée
Manutention dans un environnement particulier (état du sol encombrements,)
Manutention dans une ambiance particulière (chaleur, basse température, mauvais éclairage,)
Manutention demandant le maintien prolongé d‟une posture
Manutention difficile, contrainte posturale liée à la dimension de la charge
R7, R8, R9 : Risque de dérapage, basculement de l’engin, collision
Dus aux activités liées à la manutention de charges avec des engins (chariots élévateurs, grues,
hyster, challenger...).
- Identification
Dangers liés à la charge manutentionnée, au déplacement d‟engins, aux moyens de
manutention.
- Modalités d’exposition
Défaillance des moyens de manutention
Conduite sans visibilité
Instabilité du moyen de manutention ou de la charge
R10 : Risque d’incendie ou d’explosion
- Identification
- Modalités d’exposition
Toute situation de travail où se trouvent simultanément des produits/matériaux combustibles, une
source de chaleur et un comburant (p.ex. air)
Utilisation de substances facilement inflammables
Création d‟une atmosphère explosive (gaz, vapeurs, poussières, etc.)
Mélange de produits incompatibles
- Identification
Dangers liés :
- Identification
Dangers liés :
- Identification
Différents moyens de transport, installations, machines (bruit et vibrations)
Présence de sources de rayonnements ionisants
Présence de sources de rayonnements électromagnétiques
- Modalités d’exposition
Bruit émis de façon continue par des machines, compresseurs, outils, moteurs, etc.
Vibrations émises par des moyens de transport, machines et outils
Toute situation où il y a possibilité de contamination, d‟exposition externe ou interne à des
rayonnements
Toute situation où des personnes peuvent se trouver à proximité d‟une source de rayonnement
- Identification
Travaux de manutention manuelle
- Modalités d’exposition
Toute situation où il y a possibilité de troubles musculo-squelettique
Travaux d‟élingage
R15 : Risque de déversement et pollution
- Identification
Dangers liés à l‟environnement
- Modalités d’exposition
Fluides ou matières pouvant être projetés
Travaux mécanique sur engin
R16 : Risque de coupure ou perforation
Risque d‟accidents causés par l‟action mécanique (coupure, perforation, etc.) d‟une
machine, d‟une partie de machine, d‟un outil portatif.
- Identification
Dangers liés aux équipements et matériels en mouvement
- Modalités d’exposition
Parties mobiles accessibles au personnel
Utilisation d‟outils tranchants
Toutes situations au cours desquelles il y a possibilité d‟écrasement, de cisaillement etc.
a- Analyse et évaluation
DENOMINA COTATION
TOUTES LES RISQUES
TION DU CAUSES EFFETS
ACTIVITES POTENTIELS
RISQUE P G M C
Présence de personne(s)
Rapprochement étrangères aux opérations et
des colis et Heurt R4 tout près de l‟engin ou tout Fatalité, blessures graves 2 4 3 24
chargement/décha simplement de passage,
rgement sur absence de guide
wagon (E) Mauvais état du matériel
d‟élingage,Cordes
Chute de colis R3 Blessures, fractures 3 4 3 48
endommagés
, Pollution du sol
(infiltration des huiles)
Contamination
phréatique
Pour rechercher les différentes activités qui engendrent les risques énormes liés au système de chargement/déchargement des camions et wagons
au sein de GEODIS PROJECT CAMEROON, nous avons procéder à une étude avec le diagramme de Pareto.
Afin de savoir pour quelle catégorie de cause commencer à résoudre, nous avons classés les
risques en fonction des activités.
Activités E D F B G A C H Total
Criticités 188 121 108 84 54 18 12 9 594
Fréq.cumul 32 52 70 84 93 96 98 100 -
200 120%
180
100%
160
140
80%
120
100 60%
80
40%
60
40
20%
20
0 0%
E D F B G A C H
D‟après l‟analyse de Pareto, nous constatons de ce graphe que trois(03) groupes de causes à
savoir les causes liées au rapprochement des colis et chargement/déchargement sur wagon(E),
entrée et positionnement des camions au lieu de chargement/déchargement(D), arrimage des
colis et sécurisation(F), sont responsables à elles seules d‟environ80% des risques professionnels
sur une criticité totale de 594. Il convient donc de s‟appuyer le plus sur la résolution de ces trois
groupes de causes pour traiter 80% le problème des risques professionnels au sein du P2Yard de
GEODIS PROJECT CAMEROON et ensuite s‟attaquer aux autres groupes.
Afin de réduire le plus possible les différents risques, il va falloir prioritairement résoudre les
causes des activités entrainant des effets énormes.
Des mesures correctives, aussi bien techniques, organisationnelles que humaines sont proposées
pour les situations à risque pour lesquelles la criticité est élevée (risques prioritaires). Ces
mesures de maîtrise sont donc reportées sur grille d‟évaluation des risques.
-Lisser le sol 2 1 3 6
Chute de -Débarrasser le site de
plain-pied travail de tout obstacle
-Baliser la station de
chargement
-Baliser la zone de
balayage
R2 -Restreindre la présence
physique
Lisser le sol
-Mettre les EPI pour les
agents de sécurité
-Ranger tous les outils
et équipements utilisés
Chute d‟objet -Elaborer un JSA avant 2 3 3 18
ou de colis chaque opération
-Vérifier au préalable
tout le matériel
d‟élingage avant
utilisation
-Elaborer un permis de
travail en hauteur
-Former le personnel sur
R3 le chargement
-Se rassurer que les
fourches ont bien pris la
caisse
-Eloigner toute
personne étrangère
-Coordonner avec le
chef d‟équipe pour lever
la charge
-Faire une bonne
communication avec le
conducteur d‟engin
-Port obligatoire des
EPI (casque, chaussures
et lunettes de
sécurité…)
-Coordonner avec le
chef d‟équipe le lever de
charge
-Vérifier que vous avez
et pris une position de
sécurité loin du camion
avant de lever la charge
-Disposer une grande
aire de superposition de
déstockage et éviter
l‟excès de superposition
des caisses
Heurt -Interdire l‟usage des 1 2 2 4
téléphones
-Lisser le sol
-Baliser la station de
chargement
-Baliser la zone de
R4
balayage
-Restreindre la présence
physique
-Mettre les EPI pour les
agents de sécurité
physique
-Signaler les zones de
travail à travers les
cônes de sécurité
-Faire une bonne
communication avec le
conducteur d‟engin
-Le pointeur doit se
réserver une
échappatoire vis-à-vis
de l‟engin en cas de
marquage de caisses au
moment où l‟engin est
en mouvement
b- Présentation des activités ayant tenu compte des mesures de maîtrise : Diagramme
de PARETO
Exemple : Activité A= R2
=6
Activité B = R9+R4+R5
= 6+4+18
= 28
Activités E D F B G C H A Total
Criticités 52 43 42 28 24 12 9 6 216
Fréq-cumul% 24% 44% 63% 76% 88% 93% 97% 100%
DIAGRAMME DE PARETO 2
200 120%
180
160 100%
140 80%
120
100 60%
80
60 40%
40 20%
20
0 0%
E D F B G C H A
Nous pouvons donc observer qu‟avec les mesures de maîtrises proposées (d‟aucunes étant déjà
mises en place), le niveau de risque professionnel chuterait considérablement. Cette chute est de
63% environ soit(594-216)/594 car on part d‟une criticité totale estimée à 594 pour une criticité
totale estimée à 216 après traitement.
Après avoir présenté et analysé les résultats de notre étude, au regard des insuffisances ou
dysfonctionnements relevés à travers les outils de qualités utilisés, nous allons maintenant dans
cette section réservée aux recommandations définir les mesures et actions préventives face aux
risques professionnels et aux conditions de travail des employés de GEODIS PROJECT
CAMEROON au niveau du site de chargement/déchargement des camions pouvant conduire à
les maîtriser pour participer à une anticipation des effets indésirables sur l‟atteinte des objectifs
et résultats attendus et l‟amélioration de sa performance.
Élimination à la source
L‟élimination à la source assure le plus haut niveau de sécurité, puisque le risque est retiré du
milieu de travail.
Dans les allées de chargement, interdire la présence des individus mis à part les opérateurs.
Remplacement
Le remplacement de matériaux, de processus ou d‟équipements peut réduire le risque par :
Le remplacement des éléments à risque par des éléments dont le risque est plus faible (ex. :
toxicité plus faible, énergie moins élevée ou poids inférieur), ce qui diminue la gravité du
dommage ;
La diminution du besoin ou de la fréquence (ex. : une fois par jour au lieu d‟une fois
l‟heure).
L‟amélioration de la capacité des travailleurs à éviter le dommage (ex. : une réduction de la
cadence, une amélioration de la capacité à reconnaître le risque).
Contrôle technique
Les contrôles techniques permettent de réduire la probabilité qu‟un évènement dangereux se
produise dans certaines circonstances et doivent être appliqués chaque fois qu‟on ne peut
éliminer le risque. Ils permettent de réduire le risque en :
Prévenant ou en limitant l‟accès au risque (ex. : protecteur sur une zone dangereuse);
Prévenant ou en limitant l‟exposition au risque (ex. : captation à la source);
Changeant la façon d‟être en contact avec le risque (ex. : mode de commande pas à pas).
Mesures administratives
Les mesures administratives sont des méthodes qui améliorent la capacité des travailleurs à
travailler en toute sécurité avec le produit, le processus ou le service. Ils comprennent
notamment :
Des restrictions d‟accès aux aires de travail pour assurer que seuls les travailleurs
compétents et qualifiés effectuent le travail ;
La formation des travailleurs, incluant de l‟information sur les risques, les situations qui
peuvent survenir, les mesures de prévention ainsi que l‟utilisation, l‟entretien et
l‟entreposage des équipements de protection individuelle ;
Des méthodes de travail sécuritaires ;
Des politiques et des instructions concernant l‟organisation du travail, l‟affectation des
tâches et les responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail.
Utilisés pour réduire le risque et améliorer la capacité du travailleur à effectuer ses tâches de
façon sécuritaire ;
Choisis en fonction du travail à effectuer, des risques et du travailleur.
b- L’amélioration continue
L‟amélioration continue face aux risques est une démarche primordiale pour garantir à pérennité
des systèmes et des performances de toute entreprise. L‟amélioration continue est selon la norme
ISO : << une activité récurrente menée pour améliorer les performances>>. Pour cela, elle doit
être mise à différents niveaux :
De façon globale : la stratégie de l‟organisme est définie puis traduite en objectifs opérationnels
dans les différentes activités. L‟atteinte des objectifs est conditionnée par la mise en place
d‟actions participant à la démarche d‟amélioration continue ;
Pour une bonne maîtrise de la gestion des risques professionnels liés au processus de
chargement/déchargement des camions et wagons afin que leur application permettant au
processus étudié un meilleur fonctionnement pour ainsi faire face aux constats relevés, il faut :
Depuis l‟entrée en vigueur de la nouvelle version 2018 de la norme ISO 45001, toute démarche
qualité ne faisant pas la gestion des risques doit se mouvoir vers cette dernière. Cette version de
la norme donne de nouvelles exigences sur la mise sur pied des actions face aux risques. La
compréhension efficace de ces exigences par les personnes intéressées doit passer prioritairement
par une formation.
GEODIS dans le but d‟améliorer le système de gestion des risques SST doit respecter les
nouvelles exigences de la norme ISO 45001 version en vigueur. Cette version est parue en 2018
avec des améliorations par rapport à la dernière version et la principale amélioration est le
management des processus par approche risque. Cette exigence oblige la prise en compte des
risques professionnels et des opportunités liés aux activités quotidiennes de l‟entreprise. Pour
mieux analyser ces risques, l‟entreprise doit miser sur la formation des personnes pouvant
intervenir dans le processus de gestion des risques en général et du personnel du service qualité
en particulier. La formation est fondée sur les articles 4 (contexte de l‟entreprise) et 6
(planification) de la norme.
c-Formation sur la norme ISO 31000 version 2018 : ligne directrice pour la gestion
des risques
La norme guide pour la gestion des risques est la norme ISO 31000. La dernière version parue
en 2018 donne plus d‟amples directives sur ce sujet. Une formation sur Cette norme est
également indispensable surtout pour le gestionnaire en chef des risques. L‟efficacité d‟un plan
de gestion de risque passe inéluctablement par une bonne élaboration et une maitrise de celui-ci.
Cette norme expose les techniques nécessaires pour y parvenir. La formation sur cette norme est
par contre nécessaire pour tous les 10 articles qui la constituent.
La gestion des risques ne peut être le travail d‟une seule personne en entreprise vu que
chaque activité de l‟entreprise regorge des risques professionnels qui y sont liés. Il est donc
important d‟impliquer le personnel pour une gestion efficace et efficiente. L‟implication passe
d‟une part par une formation des cadres et agents de maîtrise généralement pilote des actions
faces aux risques, et d‟autre part par une sensibilisation de tous les ouvriers qui pratiquent les
activités auxquelles sont liés ces risques. Il est donc question de montrer à chaque ouvrier son
niveau d‟engagement, son apport dans cette gestion et la plus-value qu‟il apporte en appliquant
les actions qui sont mise en place.
L‟importance de l‟implication du personnel dans la gestion des risques se lit dans leur
motivation à réduire le taux d‟accidents et d‟incidents. L‟implication du personnel étant
également une exigence de la norme ISO 45001 :2018, sa mise en œuvre est une condition siné
qua none dans la gestion des risques car elle permet une implication de tout le personnel dans la
gestion de l‟entreprise. Ainsi, en menant une analyse des risques, plusieurs autres exigences de
la norme sont respectées permettant ainsi que la démarche qualité respecte les exigences de la
version de la norme en vigueur :
Informer L‟ensemble du personnel qu‟une évaluation des risques doit être réalisée aux
différents postes de travail.
Expliquer Les finalités de l‟évaluation, que l‟évaluation des risques doit déboucher sur un
plan d‟amélioration de la sécurité et des conditions de travail.
Missionner Clairement la ou les personnes qui vont conduire l‟évaluation des risques. Cette
action impliquant l‟ensemble de l‟entreprise, cette personne aura besoin de l‟appui
du responsable des opérations pour lui donner l‟accès. Un climat de confiance est
nécessaire pour recueillir les informations auprès du personnel.
Planifier L‟évaluation : temps à consacrer
Impliquer Tous les employés (opérateurs, hiérarchie,…) en recueillant leurs avis : problèmes
rencontrés, suggestions (les idées de chacun)
Rendre Des résultats de l‟évaluation aux employés. Cette évaluation des risques est une
compte action qui engage tous les acteurs de l‟activité.
Faire valider Les solutions envisagées par les opérateurs et l‟encadrement concerné ; la décision
finale relevant du Manager.
Source : Par nos soins
CONCLUSION GENERALE
Parvenue au terme de notre étude où il a été question d‟améliorer le processus de gestion des
risques professionnels à GEODIS PROJECT CAMEROON notamment au P2YARD (site de
chargement/déchargement des camions et wagons), il nous revient de rappeler que l‟amélioration
de la gestion des risques professionnels permet à l‟entreprise d‟avoir une parfaite maitrise de ses
risques professionnels afin de préserver la santé et la sécurité des travailleurs (zéro accident, zéro
maladie professionnelle). Pour cela, nous avons identifié, analysé, évalué et traité l‟ensemble des
risques professionnels qui sont liés aux activités professionnelles du P2YARD. Nous avons ainsi
commencé notre travail par un état des lieux, des observations, des entretiens participatifs dans le
but de comprendre le contexte de l‟entreprise ce qui nous a permis de ressortir les différents
risques encourus par les intervenants du P2YARD. Grace à la documentation sur la SST et
l‟évaluation des risques, nous avons pu avoir une gamme d‟information que nous avons
combiné avec ceux rencontrées sur le terrain pour en extraire des meilleures propositions.
Il ressort de notre analyse que l‟entreprise fait face à des risques variés non prédictibles, le
manque d‟expérience dans le domaine de gestion du risque ; le manque de formation explicite
sur les risques. Ensuite, nous avons ressorti le système de chargement/déchargement des camions
et wagon, afin de mieux recenser les activités du P2YARD et identifier les différents risques
professionnels liés à ces activités. Par la méthode AMDEC nous avons analysé et évalué les
risques professionnels identifiés suivant probabilité d‟apparition, la gravité de leur impact, le
niveau de maitrise pour trouver la criticité nette du risque. Par le diagramme de Pareto, nous
avons constaté que environ 80% des causes de risques et de mauvaises conditions de travail sont
liées entres autres au rapprochement des colis et chargement/déchargement sur wagon, entrée et
positionnement des camions au lieu de chargement/déchargement, arrimage des colis et
sécurisation autrement dit, ces activités regorgent à elles seule 80% de la criticité totale des
risques professionnels au P2YARD.
A ceci, nous avons évalué les mesures de maîtrise des risques mises et à mettre en place en
proposant un plan de maitrise afin de réduire ce phénomène et améliorer le processus.
L‟objectif de GEODIS est principalement de définir un environnement sain dans lequel chaque
travailleur se sentira à l‟aise de travailler et de rentrer chez lui sans accident, de protéger ses
employés contre les risques auxquels ils sont confrontés. Les recommandations particulières à
notre étude et celles générales sont des points importants sur lesquels elle doit basée sa stratégie.
Il est donc important pour elle de mettre sur pied un document unique plus performant afin
d‟améliorer la santé de ses travailleur et de rehausser son image de marque.
L‟instabilité des opérateurs et responsables lors des rencontres (entretiens) avec ces
derniers ;
Le refus de la part du superviseur QHSE de nous fournir certains documents (exemple de
Document unique d‟évaluation des risques) car le jugeant clé pour l‟entreprise.
Difficulté dans la transmission des données par les opérateurs et les agents exécutants ;
Financière lors de notre ralliement à l‟entreprise pour le stage et lors de l‟impression de ce
travail de recherche.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ELIYAHU M.et al, (2007), le but : un processus de progrès permanent, AFNOR, Paris,
420P.
COURDEAU, D. et GEY, J-M. (2015) : Management de La Santé et Sécurité au
Travail, 2eédition.
Éric DRAIS (2018), le management de la santé et Sécurité au travail : levier essentiel
d’une culture de prévention
BIZIMUNGU, (2003), A, Notes de cours de méthodologies de la recherche ULK, LIC I
Gestion, p 18, Inédit
MASIALA MASOLO et NGONA NDAMBA, Rédaction et présentation d'un travail
scientifique, Ed, Enfance et paix, Kinshasa, 1993, p.29
DPAEP politique sociale et condition de travail (2007), document unique d’évaluation
des risques, bureau 3B- Hygiène Sécurité et Prévention Médicale 75977, Paris Cedex 2O.
La Loi n°92/:007 du 14 août 1992, portant Code du travail qui prescrit les mesures
destinées à assurer aux travailleurs, la préservation de leur intégrité physique ;
La loi 96/12 du 05 août 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de l‟environnement ;
Le Décret n°69/DF/179/ du 14/05/1969 du recueil des textes de base de la CNPS
modifiant la loi n°68-LF-18 du 18/11/1968 ;
Le Décret n°79/096 du 21 mars 1979 organisant les modalités d‟exercice de la
médecine du travail ;
L’Arrêté n°15/MTPS/IMT du 11 octobre 1979 qui fixe les modalités d‟organisation et
de fonctionnement des services médicaux du travail ;
L’Arrêté n°039/MTPS/IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales
d‟hygiène et de sécurité sur les lieux de travail.
Convention numéro 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, 1981.
Sites internet :
www.googlescholar.com
http://fr.wikipedia.org/santé-au-travail
www.inrs.fr
www.preventica.com
UNIVERSITE DE DOUALA
ECONOMIQUES ET COMMERCIALES
PROTOCOLE D’ENTRETIEN
Dans le but de ressortir les situations dangereuses par activités pouvant entraver l‟atteinte
des objectifs du P2YARD, nous travaillerons avec l‟ensemble du personnel du site représentatif
de votre service. Nous traiterons ensuite ensemble les informations recueillies afin de ressortir
toutes les causes liées à chaque risque et trouver des actions pour y faire face.
GUIDE D’ENTRETIEN
Monsieur/Madame
13- Quelles sont les actions préventives susceptibles d‟empêcher ce risque de survenir ?
14- Quelles sont les actions correctives susceptibles d‟empêcher ces risques de se
reproduire ?
Source : GPCAM
PROCESSUS DE MANAGEMENT
Piloter le système
SMI
PROCESSUS DE REALISATION
PROCESSUS SUPPORT
Ville DOUALA
DEDICACE ...................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ II
SOMMAIRE ................................................................................................................................... IV
RESUME ......................................................................................................................................... V
ABSTRACT .................................................................................................................................... VI
a- Enjeux financiers………………………………………………………………………..15
b- Les enjeux sociaux…………………………………………………………………….…17
c- Les enjeux éthiques…………………………………………………………………...….17
d- Les enjeux sociétaux………………………………………………………………….…17
e- Les enjeux juridiques et règlementaires………………………………………………...18
b- Méthode d’évaluation……………………………………………………………….….22
2.2- LES OUTILS DE GESTION DES RISQUES ........................................................ 25
a- Historique………………………………………………………………………………..32
b- Mission…………………………………………………………………..…….…………32
c- Vision…………………………………………………………………………………….32
d- Valeurs……………………………………………………………………………………………32
e- Structure…………………………………………………………………………………………..33
f- Les clients de GP(GEODIS PROJECTS)………………………………………………….……34
g- Les activités de GPCAM…………………………………………………………………………35
a- La documentation………………………………………………………………………55
b- Les entretiens………………………………………………………………………...…55
c- L'observation participante……………………………………………………………..60
SECTION 2 : DIAGNOSTIC DU SYSTEME DE GESTION DES RISQUES
PROFESSIONNELS A GEODIS ............................................................................................... 61
a- La probabilité…………………………………………………………………….………66
b- La gravité du risque……………………………………………………………….…….66
c- La maitrise du risque………………………………………………………………….…68
d- Evaluation de la criticité nette………………………………………………………….70
e- Hiérarchisation ou classification des risques…………………………………………..71
2.4- LE TRAITEMENT DU RISQUE ............................................................................ 71
a- Analyse et évaluation……………………………………………………………………81
b- Présentation des activités majeures : Diagramme de PARETO…………………….86
1.3- RESULTAT DU TRAITEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS ........... 87