Morocco Paper FRE
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Schéma d’urbanisation d’«Al Bacharia»
Public ONDH
Le système d'information d’«Al Bacharia» s'inscrit dans une dimension stratégique de l'ONDH
comme le montre le schéma d’urbanisation de ce système. Car dès sa mise en place, l’ONDH a
adopté une vision globale de l'architecture de son Système d’Information dans l'espace et
dans la durée. L'urbanisation appliquée à la conception du système d'information répond
assez bien aux nouvelles exigences en matière d'architecture pérenne du Système
d’Information.
Dans ce cadre, un plan de développement a été élaboré dès le démarrage des travaux de
l’ONDH. Il est cohérent et en phase avec la stratégie, les métiers, les processus, la
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technologie... et l'existant de l’ONDH. Pour conserver le niveau de qualité de service global,
les ressources et infrastructures sont adaptées en continu...
Le système se compose de modules fonctionnels répondant à des besoins particuliers; les
ressources globales et les réseaux de communication sont aussi partagés. Et bien sûr, le
système d'information évolue en permanence.
2. La Banque de données
La banque de données est le système de stockage centralisateur et fédérateur des données
sur les thématiques liées à la compréhension et à l’analyse de la situation des composantes du
DH mis en place à l’ONDH;
La principale mission de la banque de données est la sanctuarisation et la démocratisation du
partage de l’information relative au DH.
La population d’utilisateurs de la banque de données est:
les responsables et collaborateurs de l’ONDH qui outre l’utilisation du système d’information
seront chargés pour certains du paramétrage et l’administration de la banque de données;
les membres du gouvernement, notamment les départements sociaux;
les membres du Conseil qui utiliseront la banque de données soit en interne soit via
l’extranet de l’ONDH;
les utilisateurs externes (dont le nombre ne doit pas être contraint) qui utiliseront la partie
«cliente» de la solution, il s’agit de tout utilisateur partenaire identifié ou encore une
personne du grand public.
L’exploitation de a banque de données permet:
la mise à disposition des utilisateurs internes à l’ONDH mais aussi externes (partenaires
gouvernementaux, administration, grand public) de tableaux, cartes et documents.
la mise à disposition des partenaires et utilisateurs internes ciblés de données brutes, qu’ils
pourraient extraire par eux-mêmes du système et rapatrier si besoin est sur leur poste de
travail.
La construction par le personnel de l’ONDH de nouveaux thèmes et de nouvelles restitutions
à adjoindre au système.
L’alimentation de l’entrepôt des données nécessite:
l’acquisition des données soit par des saisies manuelles, soit par une acquisition de données
en masse provenant de fichiers fournis par les enquêtes réalisées par l’ONDH et ses
partenaires;
l’harmonisation et documentation des informations intégrées (nom, source, périodicité,
définitions, normes, nomenclatures);
Afin d’assurer la pérennisation et l’évolutivité de la banque de données, l’architecture retenue
est ouverte et évolutive. Elle permet d’adjoindre les éléments techniques nécessaires à son
évolution fonctionnelle avec des outils de type :
décisionnels (construire des tableaux de bord et élaborer des analyses fines);
statistiques (corréler les données et les extrapoler statistiquement pour définir des
tendances ou prospectives);
géographiques (réaliser des cartographies ou simulations géographiques).
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Le projet de Banque de Données se compose de quatre modules fonctionnels dont on trouve:
Le module de supervision: est destiné au déploiement sécurisé de la banque de données. Il
fournit une solution centralisée pour l'administration des utilisateurs et la gestion des droits. Ce
module permet de définir des utilisateurs et des groupes d'utilisateurs. Il assure aussi l'accès
sécurisé de ces utilisateurs et groupes aux diverses ressources de la banque de données,
comme les applications, les catalogues et les documents.
Le module d'intégration: permet d'une part de créer les tables de la banque de données de
manière orientée en structure décisionnelle, puis d'autre part, de les alimenter soit par saisie
unitaire directe, soit par intégration en masse.
La banque de données est constituée de table d'axes contenant les dimensions et de tables de
mesures contenant les indicateurs. Le module d'intégration permet de créer ces tables et de
gérer leurs structures, et de créer pour les saisies unitaires futures les grilles de saisie.
Ce module permet d'utiliser ces grilles de saisie pour remplir la banque de données, mais aussi
d'utiliser un processus d'alimentation en masse, en créant l'environnement d'intégration (fichier
source, structure de destination) et de gérer les alimentations successives.
Le module de valorisation: est destiné à la création de catalogues d'informations. Il permet
de mettre à disposition des visions logique des informations contenues dans la base de
données ALBACHARIA rangées par domaine d'analyse.
La valorisation consiste en premier lieu, à rendre transparente la complexité technique de
stockage, et de récupération technique des informations contenues dans la banque de
données. En second lieu elle permet de transformer des données brutes en documents de
restitution lisibles et organisés.
Le module utilisation: contient deux zones distinctes, la zone grand public qui est ouverte à
tous les utilisateurs sans restrictions et la zone privilège qui est soumise à un contrôle d’accès.
L’espace grand public permet d’afficher de manière organisée en hiérarchie thématique des
documents mis à disposition par l’ONDH sur le développement humain. Ces documents sont de
deux types, soit des documents d’analyse statiques, soit des séries directement connectées à la
banque de données. Cet espace offre aussi une zone de recherche textuelle de document sur
le nom, la description ou les mots clés des documents. Enfin il présente la zone d’accès ou de
souscription à la zone privilège.
La zone privilège offre aux utilisateurs une liberté accrue dans la recherche d’information, et
un contenu documentaire plus exhaustif que ce que propose la zone grand public. De plus, il
offre aux utilisateurs la possibilité de bâtir de requêtes et de visualiser les résultats remontés
soit de manière tabulaire (tableau simple ou croisé) ou sous forme de graphiques. Enfin il
permet aux utilisateurs de récupérer les résultats des requêtes ou documents et de les
télécharger sous plusieurs formats et de les sauvegarder dans un espace dédié à chaque
utilisateur pour des consultations ultérieures.
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3. Tableau de bord
Le tableau de bord établi par l’ONDH, tente de positionner le Maroc par rapport à un
échantillon de pays pour les 150 indicateurs retenus dans ce cadre.
Chaque indicateur, devra contenir quatre seuils, définis comme suit: faible, acceptable,
encourageant et bon. L’analyse est conduite sur la dernière année ou parfois la moyenne des
observations pour chaque indicateur, ce qui ramène le traitement de données sur un seul axe,
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celui du territoire afin de répartir en quatre classes les pays de l’échantillon constitué d’au
moins de 120 pays.
Pour ce faire, la classification hiérarchique (cluster) est retenue pour constituer des groupes
(pays) homogènes et cohérents
Cette méthode, va nous permettre, d’identifier des classes de niveaux similaires, au sein d’une
collection d’objets donnée. On dit souvent, que l’ensemble des classes (clusters) structure
l’ensemble des pays étudiés. Elle est retenue pour la définition des niveaux, pour les
indicateurs présentant une bonne dispersion des pays de l’échantillon. Elle permet d’identifier,
les pays ayant des profils similaires sur la base de l’indicateur retenu. Elle permet de créer,
des groupes homogènes et cohérents, mais cette fois-ci, sur la base des valeurs observées
relatives, à l’indicateur en question. Cette segmentation, à l’inverse de la classification basée
sur les quartiles, peut créer des groupes de tailles différentes (nombre de pays), mais centrés
autour des valeurs très proches.
Cette méthode, a été appliquée aux indicateurs retenus, par le tableau de bord couvrant 11
volets qui sont la population et la démographique, la santé et la prévoyance sociale,
l’éducation et le savoir, l’accessibilité aux services et aux infrastructures de base, le bien-être
et la pauvreté, l’activité et l’emploi, le climat des affaires, l’économie, l’environnement et les
ressources naturelles, la gouvernance, et les indicateurs synthétiques de développement
humain.
Il s’agit ici, sur la base d’une assiette d’indicateurs composites d’avoir une vision de la situation
du DH et l’impact des politiques publiques dans ce domaine et ce, en fonction d’objectifs
assignés.
La conception de ce tableau de bord a tenu compte de deux principes fondamentaux:
L’ambition de ce système d’information ne doit pas être de subir les contraintes dues à
l’offre statistique, mais de répondre à des demandes nouvelles et de permettre d’aider à
l’évaluation des politiques centrées sur le DH;
Le tableau de bord permet de présenter des informations valorisées, structurées et
organisées dans des grilles de lectures explicites et visuelles. Il explique et qualifie les
résultats des politiques menées en termes de DH. Il est ouvert et évolutif.
Le «tableau de bord» de l’ONDH organisé en thèmes, est basé sur des indicateurs
synthétiques et spécialisés dont le nombre ne dépasse pas cent cinquante, le regroupement des
indicateurs synthétiques de chaque thème étant de l’ordre d’une vingtaine.
Il contient pour chaque indicateur, les données de référence, les années d’observation
(continues ou discrètes), les données d’objectifs ou engagements des pouvoirs publics, la
signalétique des niveaux de réalisation et une présentation graphique illustrant ces
résultats.
L’organisation du tableau de bord permet de présenter la vision nationale et internationale
permettant de suivre la situation du DH et les performances du royaume du Maroc par
rapport à d’autres pays.
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Chaque thème est accompagné d’une signalétique permettant de synthétiser la tendance
constatée du pays ou de l’espace étudié dans le thème sur la base des indicateurs clés le
constituant. Cette signalétique étant une barre graduée de quatre couleurs: Rouge (pour les
tendances négatives: insuffisant), Jaune (pour les tendances faibles), Pistache (tendance
acceptable) et Vert (pour les tendances bonnes).
Seuils Maroc
Situation actuelle Situation en 2015
Thème
Indicateurs Seuil 1 Seuil 2 Seuil 3 Seuil 4 Seuil 5 Croissance Situation Ecart relatif: situation
atten
Class
Class
d
Valeur Année moyenne de attendue attendue et dernière valeur
e
l'indicateur (extrapolation) observée
Sièges parlementaires occupés
0,0 16,1 24,7 38,6 56,3 10,5 2009 13,62% 1 22,6 2 54%
par des femmes (% du total)
Taux de croissance annuel
0,1 2,8 6,4 10,5 21,2 4,9 2009 0,07% 2 4,9 2 0%
moyen du PIB
Proportion de la population
utilisant des ressources d'eau 22,0 56,3 74,3 89,7 100,0 83,0 2006 0,62% 3 87,7 3 5,4%
améliorées
Population en dessous de la
71,0 48,0 33,3 25,0 3,0 8,8 2008 ‐4,00% 4 6,61 4 ‐33,1%
ligne de pauvreté nationale %
Afin d’illustrer la présentation du tableau de bord, nous fournissons les exemples suivants:
Tableau de bord (cadre, contenu, structure)
La légende:
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Partie II: Enquêtes de panel de ménages et évaluation des
politiques publiques de DH (Mohamed Benkassmi)
L’ONDH a été créé en décembre 2006 à la suite du lancement, par Sa Majesté Le Roi, de
l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), en mai 2005. Sa mission
principale est l’évaluation des politiques publiques de développement humain dans le pays.
Il s’agit donc d’un organisme spécifiquement chargé de l’évaluation d’actions menées par
d’autres acteurs publics. Ce qui le place au centre de la conduite des études d’évaluation.
Depuis sa création, l’ONDH a entrepris plusieurs actions dans le cadre de sa mission
d’évaluation. Pour cela, en plus du recours aux études, recensements et enquêtes réalisés au
niveau national et aux expériences internationales, l’ONDH a conduit des études spécifiques
pour répondre aux questionnements d’évaluation des politiques publiques de
développement humain qu’il s’est posés.
Ces différentes études lui ont permis, en premier lieu, d’alimenter les différentes réflexions
en matière d’évaluation et l’élaboration de son premier rapport annuel sur le
développement humain, soumis directement à Sa Majesté Le Roi en juin 2009.
En second lieu, l’expérience de l’ONDH a révélé un certain nombre de difficultés en matière
d’outils d’évaluation. D’un côté, les besoins en expertise pointue en matière d’évaluation,
discipline relativement jeune, sont beaucoup plus importants que les ressources. D’un autre
côté, le domaine des données pose également deux problèmes principaux :
a) Plusieurs données nécessaires aux études d’évaluation ne sont pas fournies par les
organismes producteurs de données et lorsque des données existent, elles ne sont pas
actualisées de manière suffisamment régulière et suffisamment fréquente. . Par
exemple, les enquêtes de consommation et les enquêtes sur les niveaux de vie qui sont
la base pour l’estimation du taux de pauvreté ne sont réalisées que tous les cinq ans
environ. Entre deux enquêtes données, l’on ne peut pas savoir comment ce taux de
pauvreté a évolué d’une année à l’autre. En outre, nous n’estimons par ces enquêtes
que la variation nette du taux de pauvreté. On ne peut pas estimer le taux de pauvreté
chronique (pourcentage de ménages ou d’individus qui étaient pauvres et qui le sont
restés) ni le taux pauvreté conjoncturelle (pourcentage de ménages ou d’individus qui
étaient pauvres et qui ne le sont plus). Or ces éléments sont de toute évidence essentiels
pour une évaluation utile et opérationnelle des politiques de développement humain ;
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d’évaluation envisagées. Quant à l’accès aux données de base, il est quasi‐impossible
dans la majorité des cas.
Tout ceci a conduit l’ONDH à mettre en place son projet de panel de ménages pour le suivi et
l’évaluation des politiques publiques de développement humain dans le pays.
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c) En troisième lieu, le panel de ménages ONDH permettra de disposer de résultats
pertinents pour mener les études d’évaluation souhaitées. Ces résultats auront
également l’avantage d’être très récents et réguliers (chaque année) ;
f) Enfin, en plus des possibilités que ce panel de ménages offre à l’ONDH, ce dernier
sera capable de répondre, dans la mesure du possible, aux besoins de ses
partenaires en matière de données et d’études relatives à l’évaluation des
politiques publiques de développement humain.
Ceci sera assuré par la possibilité d’insérer, dans les questionnaires de collecte
des données du panel, certains volets ou certaines questions pertinents pouvant
répondre à un besoin particulier du partenaire de l’ONDH.
Une seconde option offerte par le projet est de pouvoir suivre des sous‐panels
particuliers d’individus ou de ménages intéressant le domaine d’action d’un
partenaire donné.
Pour illustrer ces propos, il est utile de donner quelques exemples concrets :
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Lors des discussions préalables, avec les différents départements ministériels,
autour du projet de panel de ménages ONDH, nous avons reçu des demandes
explicites d’études d’évaluations qui trouveront leur support idéal dans le
contexte de ce panel de ménages.
Il est à souligner que toutes ces évaluations ne peuvent être faites de manière
rigoureuse que dans le cadre d’un panel de ménages comme celui qui est en train
d’être mis en place par l’ONDH. Il est également à souligner que ces implications
des autres départements dans ce projet sont un garant important du
développement de la culture d’évaluation dans notre pays.
Enfin, il est important de souligner que l’ONDH compte offrir à tous ses
partenaires un accès suffisant aux fichiers de base du panel de ménages, leur
permettant ainsi de mener, eux‐mêmes, les analyses appropriées et ce, dans les
conditions déontologiques contractuelles d’usage.
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• les instruments méthodologiques (sondage, questionnaires,
fréquences et durées de collecte des données,…),
• bureaux d’études,
• consultants,
• partenariats, coopération,
• réseaux d’experts,
• ressources budgétaires,…
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L’ONDH n’est pas un organisme producteur de statistiques et n’a pas les moyens humains pour faire des
enquêtes lui‐même. Il a besoin d’engager des bureaux d’études privés qui se chargent de la collecte des
données sur le terrain.
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