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CHAPITRE 11

INTRODUCTION À L’OPTIQUE
II Propagation de la lumière dans les milieux naturels
2.1. Interactions
Il y a deux types d’interaction lumière-milieu matériel :

Absorption : diminution de l’intensité lumineuse dans le milieu. Cette diminution dépend de la

fréquence de l’onde électromagnétique.

Dispersion : décomposition des lumières polychromatiques. Cette décomposition est due à la mod-

ification de la vitesse de propagation dans le milieu.

Nous supposerons dans la suite que le milieu est :

• transparent : absence d’absorption.

• homogène : propriétés physiques identiques en tout point.

• isotrope : propriétés physiques et chimiques identiques dans toutes les directions de l’espace.
2.2. Indice de réfraction
Considérons une lumière monochromatique de longueur d’onde λ0 dans le vide, en propagation

dans un milieu transparent, homogène et isotrope à un vitesse v.

On appelle indice de réfraction du milieu la grandeur :

c
n(λ0 ) =
v
L’indice de la plupart des milieux transparents peut s’écrire sous la forme suivante, appelée formule
B
simplifiée de Cauchy : n(λ0 ) − A + 2
λ0
III Rayons lumineux
3.1. Approximation de l’optique géométrique
Expérience :

écran tache central

peu lumineux

diaphragme diaphragme
de rayon r λ de rayon r∼ λ

si le rayon r ∼ mm ( λ) on a une tache lumineuse uniformément éclairée de rayon égal à r, alors

1
2 IV. LOIS DE L’OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE : LOIS DE SNELL-DESCARTES

il y a une propagation rectiligne du pinceau lumineux.

si on diminue le rayon progressivement jusqu’à r ∼ µm (≈ λ) on aura une tache lumineuse non

uniformément éclairée dont le rayon est supérieur à celui du diaphragme, le pinceau s’est alors élargi

et on dit que la lumière est diffractée.

conclusion :

Dans le cadre de l’optique géométrique, la lumière se propage suivant une droite. Cette approche ou

approximation est valable tant que les dimensions caractéristiques des obstacles sont grandes devant

la longueur d’onde de la lumière considérée, où la diffraction de la lumière est négligeable.


3.2. Notion du rayon lumineux
Le rayon lumineux est un pinceau lumineux cylindrique obtenu avec un petit diaphragme de rayon

r avec r  λ.

Par conséquent la lumière peut être représenter par une infinité de traits rectilignes, appelés rayons

lumineux, qui modélisent le trajet suivi par la lumière.

faisceau rayons

lumineux lumineux

3.3. Principes de l’optique géométrique


Principe d’indépendance des rayons lumineux :

Dans un milieu transparent, linéaire, isotrope et homogène les rayons lumineux se propagent in-

dépendamment les uns des autres, c-à-d ils n’interagissent pas.

Principe de propagation rectiligne de la lumière :

Dans un milieu transparent et homogène la lumière se propage en ligne droite.

Principe du retour inverse de la lumière :

Dans un milieu transparent, isotrope, homogène ou non homogène, si on inverse le sens de propa-

gation de la lumière, la trajectoire parcourue sera la même.


IV Lois de l’optique géométrique : lois de Snell-Descartes
4.1. Définitions et conventions d’orientations
Un dioptre est une surface de séparation de deux milieux transparents ;

Un miroir est une surface réfléchissante.

Le rayon incident est un rayon lumineux arrive sur une surface réfractante ou réfléchissante en un
IV. LOIS DE L’OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE : LOIS DE SNELL-DESCARTES 3

point appelé point d’impact.

La normale est la droite perpendiculaire à la surface au niveau du point d’impact.

Le plan d’incidence est constitué du rayon incident et de la normale.

Les angles d’incidence, de réfraction et de réflexion sont orienté de la normale vers le rayon lu-

mineux.

R
S

i1 r

n1
n2 I

i2
R

4.2. Loi de la réflexion (première loi de Snnel-Descartes)

Soit un rayon lumineux, issu de S, parvenant au point I d’un miroir parfaitement réfléchissant.

Alors :
• Le rayon réfléchi (IR) est contenu dans le plan
N
d’incidence ;
∧ S R
• L’angle de réflexion r est égal en valeur absolue

à l’angle d’incidence i : i r

∧ ∧ I
i = −r miroir

4.3. Loi de la réfraction (deuxième loi de Snell-Descartes)

Considérons un rayon incident, issu de S, se propageant dans le milieu d’indice n1 . Au point I du

dioptre plan ce rayon subit une déviation et il se transforme en rayon réfracté parcourant le milieu

d’indice n2 .
4 V. ÉTUDE DU PRISME

• Le rayon réfracté se trouve dans le plan N

S
d’incidence ;
i1
• Les angles d’incidence i1 et de réfraction i2 sont
n1
liés par la relation : n2 I dioptre

i2
n1 sin(i1 ) = n2 sin(i2 )
R

4.4. Conséquences

Plus l’indice est grand, plus le milieu correspondant est réfringent, plus que le rayon lumineux proche

de la normale.

Réfraction limite

Si on passe d’un milieu d’indice n1 à un milieu

d’indice n2 tel que n2 > n1 , alors l’angle i1 , est N

supérieure à i2 , varie de 0 à π/2 et l’angle i2

varie de 0 jusqu’à i2,` angle limite de réfraction


i1

n1
n2 I dioptre
définie par :
i 2,`
n1
 ‹
i2,` = arcsin
n2

Réflexion totale

Si on passe d’un milieu d’indice n1 à un milieu

d’indice n2 tel que n1 > n2 , alors l’angle i2 , est N


supérieure à i1 , varie de 0 jusqu’à π/2 et l’angle

i1 varie de 0 à i1,` angle à partir de laquelle il y


i 1,`
n1
a une réflexion totale, définie par :
n2 I dioptre
i2
n2
 ‹
i1,` = arcsin
n1
V Étude du prisme
V. ÉTUDE DU PRISME 5

5.1. Définition

Le prisme est un milieu homogène, transparent et isotrope limité par deux dioptres plans non par-

allèles, leur intersection forme l’arête du prisme caractérisée par un angle A


b.

e
arêt
A
b D
b
I2 bi2
bi1 I1
br1br2
A
b

base base

5.2. Formules générales

Un rayon incident sur un prisme d’angle A


b est généralement réfracté par la face d’entrée du prisme

puis par la face de sortie. soient bi 1 et br1 (resp. bi 2 et br2 ) les angles d’incidence et de réfraction

sur la face d’entrée (resp. sur la face de sortie) du prisme. On a les formules suivantes :

au point I1 : n1 sin(i1 ) = n2 sin(r1 ) ; au point I2 : n1 sin(i2 ) = n2 sin(r2 )

et aussi b = br1 + br2


A b = bi1 + bi2 − A
D b

5.3. Conditions d’émergence


condition sur l’angle d’incidence :

Le rayon lumineux passe d’un milieu d’indice n2 à un milieu moins réfringent d’indice n1 si :

n1 n1 n1
 ‹  ‹
i2 ≤ π/2 implique sin (r2 ) ≤ alors r2 ≤ arcsin alors r1 ≥ A − arcsin
n2 n2 n2
π n2 n1
   ‹‹‹
or n1 sin(i1 ) = n2 sin(r1 ) d’où i0 ≤ i ≤ avec i0 = arcsin sin A − arcsin
2 n1 n2

condition sur l’angle A :

n1 n1
 ‹  ‹
on a r2 ≤ arcsin , le principe de retour inverse r1 ≤ arcsin
n2 n2

n1
 ‹
A ≤ 2 arcsin
n2

L’émergence en I0 exige que deux conditions soient vérifiées :


6 V. ÉTUDE DU PRISME


n1
  ‹


A ≤ 2 arcsin
 n 2

n n1
    ‹‹‹
2

i1 ≥ arcsin sin A − arcsin


n1 n2

5.4. Minimum de déviation


La variation de la déviation D dépende de : i1 , n2 et A .

L’étude
 expérimentale de D en fonction de i1 à n2 et A constants montre que D est minimale
 A
r1,m = r2,m =

si : 2
i1,m = i2,m

or Dm = 2 im − A et n1 sin(im ) = n2 sin(rm ) = n2 sin(A/2) d’où :

Dm + A
 ‹
sin
2
n2 = n1
A
 ‹
sin
2
- L’indice n2 (λ) du prisme pour une radiation de longueur d’onde λ se déduit des mesures de A
et de Dm .

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