6 Seances
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Mon je-me-parle
Sandrine Pernusch
Casterman
L’auteur :
.
Biographie :
Sandrine Pernusch a passé son enfance à Angoulême, puis à Bordeaux, avant de
s'installer à Paris. Auteur de contes, de récits, de romans, de pièces de théâtre,
elle écrit depuis longtemps pour la jeunesse.
Bibliographie:
Faustine et le souvenir, May Angeli La Farandole, 1986.
Les couleurs de Jonathan, ill. de Claire Le Grand, Messidor/La Frandole, 1990, coll.
Clé d'Or.
A partir de 2 ans - Jonathan est un petit garçon de 5 ans qui connaît les couleurs.
Ses yeux sont verts comme l'herbe et ses dents blanches comme le lait.
Déroulement
Chacun est invité à écrire ce qu’il sait (ou prévoit) déjà, ainsi que les questions qu’il se
pose.
Mise en commun :
Noter les questions sur un tableau ou une affiche.
Les élèves lisent le roman à leur rythme (chez eux ou en classe sur des temps
réservés à la lecture) L’enseignant fixe une date butoir pour la lecture intégrale de
l’ouvrage.
L’important est de ne pas lancer les élèves dans le texte sans un projet de recherche
:
on lit pour confirmer ou infirmer les hypothèses, pour trouver des réponses aux
questions que l’on se pose à partir des illustrations, du titre. Cette démarche est à
l’opposé de celle qui consiste à lire pour répondre ensuite à un questionnaire et qui
met l’élève en situation d’évaluation.
Leur nombre variera selon les classes et les activités proposées seront réalisées
tantôt en petits groupes , tantôt collectivement. Les activités portent sur l’ensemble
du texte, par exemple:
savoir identifier les personnages, comprendre quel rôle ils jouent dans
l’histoire; savoir pourquoi Chloé écrit par exemple ,suivre son évolution
savoir identifier les lieux, réels ou imaginaires, où se déroulent les faits
savoir situer les évènements racontés dans le temps et suivre leur chronologie
(actions, rebondissements ...)
observation réfléchie de la langue: style, ton, lexique
A ce moment il paraît utile de précéder l’entrée en lecture par un entretien avec les
élèves afin de les aider à bien saisir la différence entre « journal intime réel »,
écrit pour soi, sur soi, pour soi (et donc secret !) et « journal intime de fiction »
élaboré par un auteur, mettant en scène un « je » fictif pour des lecteurs.
DIMANCHE 3 OCTOBRE
Hier j’ai acheté un cahier. J’ai mis je-me-parle en titre, sur la couverture. Et voilà: je
me parle.
C’est mon droit.
Avant je me parlais, mais à trois. Un: moi.
Deux: à moi.
Trois: avec Zéphira.
C’est ma tortue, Zéphira. Elle est morte avant-hier.
C’est si triste, mon je-me-parle, que je préfère pas m’en parler. Zéphira, je t’oublierai
jamais. Papa m’a dit: «Je vais t’en offrir une autre, tu veux, Chloé?
-Sûrement pas, j’ai dit, ma Zéphira n’est pas un chou-fleur qu’on change. J’aurai plus
jamais de tortues. »
Mais je voulais bien un chien.
Papa et Maman n’étaient pas d’accord. Ils disaient: «Qui-c’est-qui-va-lui-faire-à-
manger-et-l’amuser?
Moi j’ai dit tout de suite que je choisissais de l’amuser. Papa a riposté:
« Evidemment. »Maman aussi.
Moi j’ai dit: « Pourquoi “évidemment”?» Alors ils ont répondu comme deux perroquets
qu’amuser le chien, c’était le plus facile. Alors j’ai dit: « D’accord, vous amusez le chien
et moi je le nourris.» Mais là ils ont dit que, de toute façon, quand on est un être
humain un peu responsable”, on ne laisse pas un chien tout seul du matin au soir toute
sa vie. Et comme y a personne à la maison sauf le soir et le mercredi, c’était pas
possible. Moi j’ai dit qu’ils n’avaient pas eu autant de scrupules pour Zéphira.
Alors là, mon je-me-parle, alors là... Un culot qu’ils ont eu ! Mais un culot! Ils ont récité
comme ça qu’un chien est plus près de l’homme qu’une tortue. Que Zéphira avait vécu
heureuse dans notre jardin. Et qu’elle s’était très bien passée de nous!
Oh ! C’était révoltant de dire des trucs pareils sur Zéphira! Révoltant et dégoûtant et
moche et même y a pas un mot assez affreux pour dire ce que c’était, de parler ainsi
de Zéphira.
La sensibilité même elle était, ma tortue! Toute en finesse... En délicatesse... Et un
coeur comme un potiron.
Du coup, j’ai plus voulu de chien.
J’ai dit que je ne serai pas complice des insulteurs de tortues.
…/…
Je sais pas comment dire mais... je me sens comme un bateau troué en pleine mer,
tiens... En plus, j’ai rien emporté avec moi, sauf toi, mon je-me-parle, et rien que de
t’écrire, ça me donne envie de pleurer.
Je m’arrête parce que je vais tout te mouiller.
…/…
Qui parle ?
A qui ?
De quoi va-t-on parler ?
Qu’a-il pu se passer entre le dimanche 3 octobre et le jeudi 9 mars ?
Elle n’a personne à qui se confier Elle n’aime pas se retrouver seule avec
son papa.
Complète ce résumé :
Atelier 2 :
Complète ce tableau
4 octobre
7 octobre
13 octobre
14 octobre
15 octobre
20 octobre
24 octobre
Elle s’ennuie
14 novembre
21 novembre
22 novembre Oncle Pierre va vivre avec une autre dame. Les parents de Chloé
s’aiment
13 décembre
17 décembre
20 décembre
21 décembre
7 janvier Axel est jaloux d’Aude . Chloé n’est pas une très bonne élève
21 janvier
14 février
16 février
18 février
22 février
26 février Elle est avec papa pendant que sa maman est à la maternité
3 mars
8 mars
9 mars
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Atelier 3
Relève quelques expressions qui montre que Chloé écrit « comme elle parle »
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Cherche des exemples dans le livre, note les numéros des pages
Ça permet de …
m e r e s a m o h t
j e r e m y s f p a
p e l e e i o r o x
i e m n p n p c a e
e l e e c r h a e l
r e t l p e i m o r
r d e a i a e i l n
e u n h n u r l h z
l a u r e t t l c i
m a r t i n e e e a
Sont privilégiés:
- la lecture orale du maître, des élèves
- la lecture silencieuse
- le débat lors des pauses narratives
Propositions:
a- Faire découvrir le genre journal intime en confrontant, sur la première de
couverture, titre et illustration. Puis utiliser pour confirmation la photocopie de
la quatrième de couverture en lecture silencieuse.
b- Résumer “ le dimanche 3 octobre “en présentant, le personnage, son milieu, son
problème afin de faire comprendre le rôle de confident du journal intime (le
fond)
c- Lire « lundi 4 octobre » pour sensibiliser à l’écriture (la forme).
d- Distribuer des photocopies du journal ( 1 texte = 1 jour = 1 élève). Préparer la
lecture à haute voix.
Deux orientations possibles
1) Lecture à haute voix des élèves, du maître, de fragments préalablement
sélectionnés. La chronologie est respectée.
Ou
2) Lecture à haute voix par les élèves de textes groupés en fonction d’une
problématique:
- l’arrivée d’un enfant (13/12-17/02-22/02-24/02-3/03-4/03-6/03)
- le divorce (17/11-11/01-20/01-1/02)
- le racisme (13/02-7/01)
- l’adoption (3/01)
- la jalousie (12,13 et 14/10—15 et 20/10)
- la mort (1/01- 4/01- 22/01)
- la fugue (6/03- 9/03 - 12/03)
Quelle que soit l’orientation choisie, des pauses sont mises en place pour permettre
aux élèves de reformuler, réagir, interpréter.
- Lire oralement les pages 55 et 56, donner à lire silencieusement les pages 57 et
58 photocopiées, laisser s’installer le débat.
1. Résumé
L’héroïne, une petite fille, raconte dans son journal intime l’affection muette qui la
lie à un vieux monsieur, son voisin. Les deux maisons se touchent, si bien que la gamine
va souvent récupérer son ballon à côté, dans un jardin étonnant par la présence
d’animaux en ciment peint.
Or, un jour, le monsieur de la rue d’à côté disparaît. La petite fille, exprimant son
angoisse, lui invente alors une vie imaginaire avec ses animaux pétrifiés. N’y tenant
plus, elle lui écrit. Au terme d’une longue attente, il lui répond enfin. Elle pourra
bientôt lancer encore son ballon par-dessus le mur, et manger des groseilles.
Le récit ainsi résumé est simple, lisible par de jeunes enfants. Pourtant, la
conception très créative, l’organisation interne de cet album, en font un véritable
manuel d’initiation aux techniques de la littérature, à découvrir avec des élèves de
Cycle 3.
L’illustration — aquarelle et crayons de couleur sur un dessin au trait très précis —
produit un effet à la fois réaliste et poétique. Mais, surtout, elle est si fragmentée
dans l’espace de chaque double page grand format qu’elle réalise, en symbiose avec les
mots, une véritable mise en scène de l’histoire.
3. La vie intérieure de la petite fille, espace imaginaire et lieu de ses émotions, est
largement représentée. Par exemple, à la date du 21 octobre, on peut étudier le
système d’associations d’idées qui conduisent l’enfant, du jardin (espace extérieur) à
son angoisse de mort (vie intérieure). Suit alors un monologue intérieur sur la
vieillesse, le fait d’avoir des enfants, le fait de vivre seul, le fait d’être amoureux
d’une jeune fille blonde et malade, chaque fois en relation avec la petite fille. Comme
si elle se racontait au travers de cette histoire. À la date du 26 octobre, à 21 h 17, la
même angoisse de mort est évoquée mais, cette fois, en écho à la première mise en
scène imaginaire, il s’agit d’une scène intimiste, l’héroïne se confiant à son père, qui lui
tient la main.
5. L’objet unificateur, médiateur, des deux lieux séparés puis réunis, c’est le ballon,
qui passe constamment d’un jardin à l’autre. On fera étudier aux élèves les images où
il figure (dans le jardin de la petite fille, au début, dans celui du vieux monsieur.., pour
longtemps apparemment, à la fin), et le sens que cet élément peut représenter.
On peut aussi utiliser l’entrée par les images animées tout en privilégiant
les pistes décrites ci-dessus.
Elle a tout pour elle, Olga. Dix fois par jour, on lui rappelle qu'elle est belle à croquer;
dans sa classe, elle et Capucine sont les reines. Sa grande question, dans la vie, c'est
"comment être fascinante ?". La belle vie, quoi. La seule ombre au tableau, croit-elle,
c'est "Graine de zizanie", sa grande sœur, qui en vrai, s'appelle Marine. Elles sont sans
cesse en train de se disputer. Il faut dire que Marine a 15 ans, qu'elle est amoureuse,
et qu'elle souffre profondément parce qu'elle n'est pas très belle et que tout le
monde regarde toujours Olga.
Heureusement, une nouvelle arrive dans la classe de Marine. Elle s'appelle Chloé et,
elle, elle ne passe pas son temps à comparer les robes ou à chercher à être
fascinante; elle parle simplement et elle dit des jolis mots, qui sonnent vrais. Olga le
reconnaît "Qu'elle est belle ! Mais pas à ma façon, ni à celle de Capucine. Elle est belle
à sa façon d'être".
Mais c'est le jour où Olga va trouver le journal secret de Marine que son égoïsme va
commencer de voler en éclats. Elle n'avait rien vu Olga et elle n'est pas la seule.
Personne n'a compris que cette brave Marine en crève, de ses quinze ans, de son
physique ingrat et de sa petite soeur égoïste.
Olga lit et elle a peur. Peur parce que Marine ne veut plus exister comme ça et peut
être même ne plus exister du tout. Olga se rend compte qu'elle ne pensait qu'à... Olga.
Elle découvre sa grande soeur et ne pense plus qu'à la sauver.
Ce journal secret va ouvrir bien des portes et va surtout ouvrir les yeux d'une famille
qui dormait.
79 pages
L'histoire :
Un chat qui ne mâche pas ses mots, ça n'existe pas ! Pourtant, le héros de ce
livre est bel et bien un chat. Il s'appelle Tuffy. Dans son journal de bord, il raconte la
difficulté qu'il a d'être confronté à la plus totale incompréhension de ses maîtres.
Surtout lorsqu'il ramène à la maison des animaux morts.
Tuffy essaie bien de s'en empêcher... Mais aller contre nature relève d'un
exploit qui n'est pas à la portée de n'importe quel chat, même de bonne volonté. Un
beau jour, Tuffy est accusé du meurtre de Thumper, le lapin des voisins. Les
mésaventures commencent pour Tuffy, mais pas pour ses lecteurs, qui auront, eux, le
plaisir de rire à chacune des pages de ce petit roman plein de rythme et d'humour
Ce court roman, plein d'humour fait partie de la liste proposée par le Ministère de
l'Éducation Nationale pour le cycle 3.
Moi Fifi
C’est le journal d’un jeune garçon perdu dans la forêt. Le héros, Fifi,
raconte son aventure.
Il a été abandonné par ses parents, et les premières larmes séchées, il
ne se laisse pas dépérir! Il se débrouille plutôt bien et se fait des
copains dignes de son épopée.
Le petit Fifi découvre donc la forêt et ses habitants : Raphaël
l’écureuil, Didi la souris, Emmanuel Lapin, Monsieur Hibou, Thomas le Renard. Il va ap-
prendre à s’adapter aux moeurs et coutumes de l’endroit et va vivre des aventures
pendant toute une semaine avant de retrouver sa maison, ses parents et sa soeur.