Etude de La Stabilité de Yarourt Pour Déterminer La Date Limite de Consommation - Nisrine BEN SALAH
Etude de La Stabilité de Yarourt Pour Déterminer La Date Limite de Consommation - Nisrine BEN SALAH
Etude de La Stabilité de Yarourt Pour Déterminer La Date Limite de Consommation - Nisrine BEN SALAH
C’est une réussite également sur le plan pratique, puisque on est conscient
que les connaissances théoriques seules ne suffisent pas pour faire face aux
problèmes réels au sein des entreprises industrielles.
Liste des figures :
Figure 1 : Vue de face de COLAINORD ........................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 2 : Unité de réception du COLAINORD ............................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 3 : Tanks de réception de COLAINORD ........................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 4 : Schéma de station de réception du lait ........................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 5 : Séparateur ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 6 : Principe de la standardisation du lait ............................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 7 : principe de fonctionnement d’un homogénéisateur ... Erreur ! Signet non défini.
Figure 8 : Viscosimètre/ Figure 9 : Burette à robinet graduée.... Erreur ! Signet non défini.
Figure 10 : Courbe d’évolution d’acidité de yaourt brassé en fonction de tempsErreur ! Signet non déf
Figure 11 : Courbe d’évolution d’acidité de yaourt à boire en fonction de tempsErreur ! Signet non dé
Figure 12: Evolution de la viscosité de yaourt brassé en fonction de tempsErreur ! Signet non défini.
Figure 13: Evolution de la viscosité de yaourt à boire en fonction de tempsErreur ! Signet non défini.
Liste des tableaux :
Tableau 1 : Fiche technique de COLAINORD .............................. Erreur ! Signet non défini.
Tableau 3 : Quantité de matière grasse des yaourts de COLAINORDErreur ! Signet non défini.
Tableau 4 : Conditions de fermentation des dérivés laitiers de COLAINORDErreur ! Signet non défini
Tableau 5 : Composition nutritionnelle pour 100g de différents Yaourts(6)Erreur ! Signet non défini.
Tableau 6 : Couverture des apports nutritionnels conseillés par un pot de 125gErreur ! Signet non dé
Tableau 7: les caractères anormaux de yaourt et leurs causes(7)Erreur ! Signet non défini.
Tableau 8 : Expression des résultats de viscosité ....................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 9 : Résultats de suivi d'acidité de Yaourt brassé .......... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 10 : Résultats de suivi d'acidité de yaourt à boire ........ Erreur ! Signet non défini.
Tableau 11: Résultats de suivi de viscosité de Yaourt brassé ... Erreur ! Signet non défini.
Tableau 12 : Résultats de suivi de viscosité de Yaourt brassé.. Erreur ! Signet non défini.
Sommaire
Introduction………………………………………………………………….… 1
I : Les yaourts
I-1. Définitions ……………………………………………….…...5
I-1-1. Lait fermenté …………………………………………5
I-1-2. Yaourt……………………………………………….... 5
I-1-3. Les bactéries lactiques …………………………...…5
I-2. Classification des yaourts ………………………………....7
I-3. Procédés de fabrication des yaourts…………….….…....7
I-3-1. Yaourts fermes…………………………………….…14
I-3-2. Yaourts brassés…………………………………….…14
I-3-3. Yaourts à boire……………………………………….14
I-4. Caractéristiques nutritionnelles des yaourts………….15
I-5. Caractères anormaux des yaourts……………………….17
I : Matériels et méthodes
I-1. Cadre et période d’étude ……………………………….18
I-2. Matériels ………………………………..……………….….18
I-2-1. Echantillons…………………………………….…..18
II : Résultats et discussion……………………………………………21
III : Conclusion …………………………………………………………29
Références ………………………………………………………………………..30
INTRODUCTION
Le yaourt est le produit laitier fermenté le plus connu, C’est un produit sain et
naturel, délicieux et diversifié. Aujourd’hui, les marocains, de plus en plus conscients
de la préservation de leur santé, varient leur alimentation et le yaourt commence à y
prendre une place très importante.
Actuellement, avec une récolte quotidienne de plus de 200 tonnes de lait et environ 40
millions de litres de lait vendus par an, l’entreprise est devenue une puissance majeure dans
la production laitière qui concurrence les grands producteurs du royaume tels que Central
Laitier et COPAG. Son rayon de distribution devient de plus en plus large, et ses produits
sont maintenant présents dans presque tous les coins du Maroc, L’objectif à moyen terme
est l’obtention des certifications ISO 14001:2004 et ISO 22000:2005.
Elle est située au Km 12, route de Sebta, dans la commune rurale : Mallalyine à la Wilaya de
Tétouan.
Tel : 05 39 97 53 17 / Fax : 05 39 97 51 33
I-1-2) Yaourt :
Le yaourt est un lait fermenté moderne. Le Codex Alimentarius, norme n° A- 11 (a) (1975)
définit ainsi le yaourt: « Le yaourt est un produit laitier coagulé obtenu par fermentation
lactique grâce à l'action de Lactobacillus Bulgaricus et de Streptococcus thermophilus à
partir du lait frais ainsi que du lait pasteurisé (ou concentré, partiellement écrémé, enrichi en
extrait sec) avec ou sans addition (lait en poudre, poudre de lait écrémé, etc.). Les micro-
organismes du produit final doivent être viables et abondants.»
La législation de nombreux pays exige que les bactéries du yaourt soient vivantes dans le
produit mis en vente. D'autres pays admettent qu'à la suite d'un traitement thermique destiné à
améliorer la durée de conservation, le produit ne contienne plus de bactéries vivantes. Cette
pratique n'est pas recommandable, car elle modifie les propriétés du yaourt.
Les deux bactéries associées dans la préparation du yaourt ont pour rôle principal d'abaisser
le pH du lait au point isoélectrique de la caséine (pH 4,6) de façon à former un gel (ou
coagulum). Outre le goût acidulé qu'elles donnent au gel, elles lui assurent une saveur
caractéristique due à la production de composés aromatiques (acétaldéhyde principalement,
cétone, acétoïne, diacétyle). Enfin, par la production de polysaccharides (glucanes), certaines
souches ont une action dans la consistance du gel.
Ces deux espèces sont microaérophiles. Elles vivent en symbiose dans le yaourt. Elles
produisent davantage d'acide lactique cultivées ensemble que séparément.
Pour se développer, les bactéries ont besoin d'acides aminés et de peptides directement
utilisables. Or, le lait n'en contient que de faibles quantités permettant seulement de démarrer
leur croissance. Ensuite, le lactobacille, par son activité protéolytique, attaque la caséine qui
libère les peptides permettant au streptocoque de poursuivre sa croissance. De son côté, le
streptocoque stimule le lactobacille par production d'acide formique. Lorsque l'on ensemence
du lait avec les bactéries du yaourt, le pH (6,6-6,8) est favorable au streptocoque qui assure le
départ de la fermentation lactique. L'acidité, en se développant, devient défavorable au
streptocoque qui est alors relayé par le lactobacille qui poursuit son activité fermentaire
jusqu'à un pH d'environ 4,3-4,2 (2).
Teneur en matière grasse : On note les yaourts maigres, les yaourts natures, les
yaourts au lait entier.
Goût : Il existe les yaourts natures (sans addition) ; les yaourts sucrés ; les yaourts
aux fruits, à la confiture (moins de 30% d’éléments ajoutés) et les yaourts aromatisés
(aux arômes naturels ou de synthèse autorisés par la législation).
Texture : On distingue les yaourts fermes, les yaourts brassés et les yaourts « à
boire ».
Yaourt
Yaourt ferme : Le lait est ensemencé directement dans les pots, lesquels passent
dans une étuve à 42°- 44°C pendant environ trois à cinq heures, condition favorable
au développement des ferments qui se multiplient par millions et digèrent une partie
du lactose, en produisant de l’acide lactique (3).
Yaourt brassé : il ne s'effectue pas en pots mais dans des cuves. Le gel obtenu
après fermentation est brassé, puis refroidi, avant d'être conditionné et stocké en
chambre froide(3).
Yaourt à boire : il a une texture liquide pour être consommé sans cuillère, comme
une boisson. Après avoir été brassé, il est battu dans les cuves jusqu’à l’obtention de
la texture souhaitée et enfin conditionné en bouteilles. (3).
Réception du lait
(Ecrémage/ Standardisation)
Poudrage
Préchauffage
Homogénéisation
Pasteurisation
Refroidissement
Ensemencement + Aromatisation
Fermentation
Refroidissement
Conditionnement
Stockage
Réception du lait :
LA COLAINORD assure la collecte de la totalité du lait par ses adhérents. Cette collecte
se fait dans les régions de : Tanger-Tétouan et Haoud Loukkos ,Oued Laou, Tassift,Haouz,
Martil, Beni Maadane, Ben Karrich,..
Le collecteur doit s’assurer de la qualité de lait et détecter les fraudes en effectuant des
prélèvements sur place pour faire les analyses physico-chimiques : Détermination de l’acidité,
la densité et du pH. Le lait étant un produit qui s’altère rapidement à la température
ambiante,il doit être maintenu à une température inférieure à 6°C le long du trajet parcouru
par les camions.
Dégazage : le lait passe dans le dégazeur dans le but d'éliminer toutes les odeurs et
les bulles de gaz trouvés dans le lait.
Filtration : le lait passe à travers deux filtres métalliques cylindriques dont le
diamètre de leurs pores allant de grand au petit afin d’empêcher le passage des
matières en suspensions indésirables (rocailles, plumules, adoption…) qui peuvent
se trouver dans le lait. Ce filtre doit être nettoyé régulièrement pour éviter son
colmatage et ne pas perdre son rendement.
Refroidissement : avant d’être stocké, le lait est refroidit à 4°C par un passage
dans des échangeurs à plaques traversés par l'eau glacée à contre-courant avec le
lait.
Ce refroidissement a pour but de stopper l'activité microbienne.
Stockage : selon l’état du lait et les activités de la coopérative, le lait subit un
stockage ou directement une transformation.
Ecrémage/ Standardisation :
L’écrémage est une opération qui permet de séparer entre la crème et le lait. Le principe de
cette opération se base sur une force centrifugeuse fournie par l’écrémeuse. Cette appareil
est équipée par plusieurs disques qui favorisent le glissement de la matière grasse et donc sa
séparation. L’écrémage se fait à 45°C. La coopérative dispose de deux séparateurs
centrifuges.
Figure 5 : Séparateur
Ferme 32
Raibi 18
Poudrage:
Au niveau de cette étape le lait est enrichit en ingrédients nécessaires (sucre, matière sèche
ou lait en poudre, amidon (texturant) ...) pour la production de produit laitier désiré.
Thermisation/Préchauffage :
Dans de nombreuses laiteries importantes, il n’est pas possible de pasteuriser et de traiter le
lait immédiatement après réception. Une partie du lait doit être stockée dans des cuves de
stockage pendant plusieurs heures ou plusieurs jours. Dans ces conditions, même une
réfrigération poussée ne suffit pas à éviter une grave détérioration de la qualité.
Le fonctionnement d’un homogénéisateur se fait à 55ºC sous l’action d’une forte pression de
180 bar appliquée sur la matière grasse du lait. Les globules gras passent à travers des
pistons, elles subirent un pressage et ensuite se trouvent dispersés dans le lait en très petites
tailles.
Pasteurisation :
La pasteurisation est un traitement thermique modéré et suffisant permettant la destruction
des microorganismes pathogènes et d’un grand nombre de microorganismes d'altération. Ce
traitement permet d’une part, d’assurer la salubrité du produit et d’autre part, d’améliorer sa
conservation. Cette étape est utilisée pour produire plusieurs produits comme le lait pasteurisé
et le beurre pasteurisé.
Elle est précédée d’une thermisation ou préchauffage de lait qui sera réchauffé au niveaux
des pasteurs à une température de 92ºC pendant 3 minutes, puis il passe par un chambreur
(ensemble de tubes dispersés tout au long du toit de la salle) pendant 6 secondes, ce qui lui
permet de bien se réchauffer à la température de la pasteurisation et de se débarrasser des
microbes et des matières toxiques.
Ensemencement + aromatisation :
A ce niveau, on ajoute les ferments lactiques et les différents aromes au lait pasteurisé. Pour
COLAINORD, l’étape de l’ensemencement et l’aromatisation se font au même temps en
assurant une agitation pour assurer l’homogénéisation du mélange.
Fermentation :
Après l’ensemencement du lait par les bactéries lactiques, le mélange est destiné à la salle de
fermentation ou il sera stocké dans des tanks, la durée et la température de fermentation
dépend de la nature de chaque ferments.
N.B : A partir de là, les procédés de fabrication de yaourt diffèrent selon la texture désirée :
ferme, brassé ou liquide.
Refroidissement :
Après la fermentation, le mélange est refroidi jusqu’à 8°C pour les yaourts à boire, et 20°C
pour le yaourt brassé et ferme. Ces derniers sont refroidis en tunnels.
Conditionnement :
Le yaourt est conditionné dans des pots en plastiques pour (yaourt ferme et brassé) en
sachets ou en cartons (yaourt à boire).
Stockage :
Le produit final est stocké en chambre froide à une température de 6°C.
1.2.2-Yaourt brassé :
Après la standardisation du lait (38 g/l), sa pasteurisation et son homogénéisation, le
lait est enrichi ensuite en lait en poudre, en sucre et en arôme (ajout des ingrédients), puis il
est refroidi à une température de 45°C pour qu’il soit ensemencé par les bactéries lactiques.
Après l’ensemencement et à la différence du yaourt ferme, le lait est stocké dans des
cuves pour sa fermentation pendant 6 heures.
Lorsque l'acidité atteint, le caillé est brassé puis refroidi dans des tunnels pendant une
heure et demi dans une température inférieure à 8°C avant d'être conditionné en pots, qui
seront stockés en chambre froide à une température de 6°C.
de yaourt(6)
Le calcium est nécessaire à la minéralisation des os et des dents tout au long de la vie.
Il intervient également dans de nombreux processus vitaux : contraction musculaire,
coagulation sanguine, pression artérielle, transmission de l’influx nerveux, fonctions
hormonales, activité enzymatique, renouvellement cellulaire.
Les produits laitiers représentent aussi une excellente source de phosphore, essentiel lui
aussi à la minéralisation des os et des dents, ainsi qu’à la régénérescence des tissus.
Ils offrent aussi un apport en protéines de qualité, dont la valeur biologique est comparable à
celle des protéines de la viande.
ANOMALIES CAUSES
DEFAUTS ORGANOLEPTIQUES
- Sur ou post-acidification (par
1- APPARENCE fermentation mal conduite).
2- TEXTURE
- Ensemencement faible ou mauvaise
- Manque de fermeté incubation
- Trop liquide (yaourt brassé) - Brassage trop violent
- Texture sableuse - Chauffage poussé au lait
- Séparation de phases
3 – GOUT
- Protéolyse trop forte
- Amertume - Trop longue conservation
- Levure, fruité - Contamination par levures et
- Manque d’acidité moisissures
- Mauvaise activités des levains
ALTERATIONS
- Défauts d’étanchéité
- Bombage, putréfaction - Contamination par des germes et longue
- Rancidité conservation
I : Matériels et méthodes
I-1. Cadre et période d’étude :
Cette étude, menée du 17 avril au 30 mai 2017, au sein du laboratoire de la coopérative
laitière COLAINORD est présenté comme projet de fin d’étude de licence « Bioprocédés,
Hygiène et sécurité alimentaire ». L’objectif est de suivre la stabilité de yaourt en fonction de
temps à fin de déterminer avec exactitude sa date limite de consommation.
Le suivi concerne :
- les analyses physico-chimiques : Acidité et viscosité.
- Les analyses organoleptiques : Gout, couleur, odeur et texture.
-
I-2. Matériels :
I-2-1. Echantillons :
Définition :
L’acidité déterminée dans les conditions de la méthode décrite par la présente norme, elle est
exprimée conventionnellement en gramme d’acide lactique par litre du lait.
Principe :
Mode opératoire :
le pourcentage d’acidité titrable exprimé en acide lactique est donné par la formule suivante :
b-Mesure de viscosité :
Définition :
La viscosité est définie comme la résistance à l'écoulement uniforme et sans turbulence se
produisant dans la masse d'une matière elle est exprimée par un coefficient représentant la
contrainte de cisaillement nécessaire pour produire un gradient de vitesse d'écoulement d'une
unité dans la matière.
Mode opératoire :
Les propriétés organoleptiques d’un produit peuvent être définies comme l’ensemble de ses
caractéristiques perçues et évaluées par les sens du consommateur ou par ceux d’un expert.
Ces propriétés jouent un rôle primordial dans la perception de yaourt avant usage ou
consommation et dans son appréciation lorsqu’il est consommé ou utilisé.
Les principaux éléments contribuant à la qualité organoleptique sont :
Yaourt brassé :
120
110
100
90
80
Acidité en °D
70
60
6°C
50
40 Température ambiante
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps ( Jours )
- Les deux premiers jour à partir du jour de production : l’acidité évolue avec vitesse
remarquable (augmente de 90°D à 97°D). L’évolution de l’acidité implique
l’augmentation de l’acide lactique produit par les ferments du yaourt. Dans cette phase
le yaourt est très riche en lactose donc il y aura production importante d’acides
lactiques.
- Du jour +2 au jour+27 : l’acidité augmente mais d’une lente vitesse. Cela peut être dû à
la diminution de lactose dans le yaourt et donc la diminution d’acides lactiques produits
à partir de la fermentation lactique.
- Les trois derniers jours : L’acidité reste constante, cela peut être dû à l’épuisement des
sucres. Les ferments ne trouvent plus le substrat pour réaliser la fermentation lactique.
La courbe 2 : L’acidité est constante. Le yaourt est mis dans une température de 6°C.le
fait que l’acidité ne change pas implique qu’il n’y a pas de fermentation. L’activité bactérienne
est stoppée.
Yaourt à boire :
90
80
70
60
Acidité en °D
50
6°C
40
Température ambiante
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps ( Jours )
La courbe 1 : L’acidité de yaourt à boire mis à l’air ambiant augmente en fonction de temps,
la courbe peut être divisé en trois parties en fonction de la vitesse de l’évolution de l’acidité :
- Les deux premiers jours à partir du jour de production : l’acidité évolue avec une grande
vitesse( augmente de 70à 78). L’évolution de l’acidité implique l’augmentation de l’acide
lactique produit par les ferments du yaourt. Dans cette phase le yaourt est très riche en
lactose donc il y aura production importante d’acides lactiques.
- Du jour +2 au jour + 27 : l’acidité augmente mais d’une lente vitesse. Cela peut être dû
à la diminution de lactose dans le yaourt et donc la diminution d’acides lactiques
produits à partir de la fermentation lactique.
- Les trois derniers jours : L’acidité reste constante, cela peut être dû à l’épuisement des
sucres. Les ferments ne trouvent plus le substrat pour réaliser la fermentation lactique.
La courbe 2 : L’acidité est constante. Le yaourt est mis dans une température de 6°C.le fait
que l’acidité ne change pas implique qu’il n’y a pas de fermentation. L’activité bactérienne est
stoppée.
Yaourt brassé :
70,00
60,00
50,00
40,00 6°C
30,00
20,00 Température
10,00 ambiante
-
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps ( Jours )
Figure 10: Evolution de la viscosité de yaourt brassé en fonction de temps
Courbe1 :
Au bout des deux premiers jours, la viscosité diminue avec une grande vitesse (de 84500
cps à 45 360cps) puis elle continue à diminuer jusqu’à 20500 cps.
En effet, l’un des facteurs les plus évidents qui puisse avoir un effet sur le comportement
rhéologique d'un matériau est sa température. Certains matériaux sont relativement sensibles
à la température, dont une variation assez faible peut alors provoquer un changement
significatif de viscosité.
Courbe 2 :
Au bout des premiers 7 jours : la viscosité diminue de 84500 cps à 75250 cps puis il
augmente jusqu’à 96750cps dans le dixième jour, elle redescend à 80527 cps et augmente
jusqu’à 89 856 cps (jour+21). Au jour+24 elle descend jusqu’à 30000cps, puis elle augmente
jusqu’à 87 500 cps.
Même si la viscosité est variable dans le temps, sa valeur augmente dans la plupart des
jours de suivi sauf pour le jour+7 et le jour+24. Cette diminution brusque de viscosité peut être
expliquée par le fait que ces échantillons ont subi un mouillage au niveau de leur procédé de
fabrication et donc ils étaient déjà moins visqueux dès leur jour de production.
800
700
600
500
Viscosité en cps
400
6°C
300
200 Température
ambiante
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Temps ( Jours )
- Au bout des deux premiers jours, la viscosité diminue avec une grande vitesse de750 cps à
580 cps, puis elle continue à diminuer jusqu’à 200 cps. La température a un effet sur le
comportement rhéologique d'un matériau est sa température. Certains matériaux sont
relativement sensibles à la température, dont une variation assez faible peut alors provoquer
un changement significatif de viscosité
Courbe 2 :
- Au bout des premiers 7 jours : la viscosité diminue de 750 cps à 670 cps puis il augmente
jusqu’à 750 cps dans le huitième jour, elle redescend à 451 cps (jour+16) et augmente jusqu’à
650 cps (jour+21). Au jour+23, elle descend jusqu’à 280 cps puis elle augmente jusqu’à
615cps (jour+24) et redescend jusqu’à 550 cps.
- Au jour+23, la viscosité est très diminuée (280 cps) même si l’échantillon est mis dans une
température basse, cela peut être expliqué par le phénomène suivant : le yaourt à boire
(spécialement celui mis au fond du frigo) a été congelé puis décongelé, ce qui provoque une
augmentation en volume d’eau et donc l’échantillon devient moins visqueux.
En Général, la viscosité diminue en fonction de temps, pour les deux types de yaourt
dans la température ambiante. A 6°C, celle-ci est variable mais on ne note pas une grande
diminution.
COLAINORD exige dans ses normes de conformité que la viscosité doit être comprise entre
50000 cps-90000 cps pour le yaourt brassé.
Selon notre suivi :
Pour le yaourt à boire, la viscosité doit être comprise entre 300 cps – 800csps :
- A température ambiante : le yaourt devient non conforme à partir du jour +13 (380 cps).
- A 6°C : les valeurs de viscosité sont conformes au long du mois de suivi.
A température ambiante :
A 6°C :
On observe que les deux types de yaourt gardent leurs caractéristiques organoleptiques
initiales.
Cela est normal car les yaourts ont été conservés dans une température qui inhibe la
croissance bactérienne.
D’après cette étude, on peut conclure que le yaourt peut garder ses caractéristiques
physico-chimiques et organoleptiques pendant au moins 4 semaines, si ’il est conservé dans
une température de 6°C.
Mais il faut noter que le yaourt à boire ne doit pas subir une congélation puis une
décongélation pendant sa conservation, car cela peut agir sur sa viscosité et par conséquent
sur sa qualité.
Pour le yaourt brassé, la viscosité est variable du fait qu’au niveau des tanks de brassage la
viscosité n’est pas parfaitement homogène. Le gel est agitée en cuve, cette méthode génère
des pertes de viscosité et ne garantit pas un traitement homogène de la masse du produit.
Pour améliorer la qualité et garantir une viscosité homogène dans tout le tank, on propose
d’ajouter une étape de lissage au processus de yaourt brassé. L’appareil de lissage garantit
une texture lisse et onctueuse. La structure du gel est plus stable et dense. De plus sa
capacité à lier l'eau est augmentée, supprimant la synérèse (séparation du gel et du liquide).
Concernant l’étude à l’air ambiant, on signale que les deux types de yaourt commencent à se
détériorer à partir des deux premiers jours, dans la région de Tétouan (température ambiante
est de 23°C).