Cours TNT

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Cours de Télévision numérique

Objectifs du cours

 Donner les principes fondamentaux de la transmission de l’information dans un système de


communication numérique, permettant d’acheminer une source numérique ou (numérisée)
au travers d’un support physique analogique.
 Etudier différentes représentations efficaces pour la transmission, connaitre les limites
fondamentales et maitriser l’usage des ressources requises pour rendre la transmission
efficace.

Contenu du cours

 Mode de fonctionnement de la télévision numérique


 Bases de transmission des images
 Transformation du signal TV analogique au signal numérique
 Le protocole IPTV
 Equipements intervenant dans la chaine de transmission numérique (Les encodeurs
numériques, DVR,
 Multiplexeurs, récepteurs, décodeurs numérique, Antennes VSAT etc).
 Compression des données
 Modulations en télévision numérique
 Qualité de service en télévision numérique
 Dimensionnement du réseau pour la télévision numérique
 Différents Flux de transport en télévision numériques
 Aspects de d'architecture et design système : nœuds terminaux et intermédiaires

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Plan du cours

PARTIE I : Télévision numérique terrestre.

Chapitre I : TNT ET NOTION SUR LA NORME DVB-T

Chapitre II : ELEMENTS ET STRUCTURES DE BASE DE LA TNT

Chapitre III : TECHNIQUES DE BASE DE LA TNT

PARTIE II : IPTV

Chapitre IV : IPTV

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PARTIE I : TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE

CHAP 0 : INTRODUCTION
1. Contexte
Le système de diffusion de télévision tend vers une qualité d’image et de son parfait depuis son
apparition jusqu’à nos jours.

Lors de sa création, les vidéos reçues étaient en noir et blanc. En ce temps-là, la transmission était
entièrement analogique et que les émetteurs étaient sur terre. C’est ainsi qu’est apparu le premier
système de télévision analogique terrestre (TAT). Une grande substitution en terme technologique
fut mise en œuvre dans les années 1980 : l’image transmise, étant toujours analogique, était en
couleur. Depuis, des améliorations techniques furent apportées, des normes succédèrent à d’autres,
en passant par une définition standard (SDTV) vers une qualité élevée c'est-à-dire en haute
définition (HDTV). De ce fait, une forte augmentation des besoins du grand public, en termes de
matériels que d’émissions, étaient à la une. Ainsi, la concurrence au sein des opérateurs et des
concepteurs devenait rude. Par conséquent, une augmentation de la quantité d’informations à
transmettre et l’augmentation des chaînes d’émission engendrent l’insuffisance et la saturation des
ressources (bandes passantes disponibles).

En parallèle, des avancées technologiques voient le jour. On tend de plus en plus vers la haute
technologie. Ainsi, des contraintes sur l’interaction de la télévision sur ces petits terminaux
(téléphones cellulaires, ordinateurs portables, tablettes…), dans des conditions de mobilités, de
types de technologies (différence de conception) et de zones de couvertures (rurale ou urbaine),
sont misent en exergue.

La numérisation des images et des sons (JPEG, MPEG, …), le mode de transmission diversifié (par
satellites, FH, câbles, FO…) jusqu’à l’aboutissement vers la TNT offrent une nouvelle vision pour
la télévision en générale. A nos jours, l’objectif principal est d’instaurer progressivement le
système de transmission numérique qui, en un premier temps, cohabitera avec le système de
transmission analogique et le remplacera entièrement après un temps bien déterminé, selon chaque
pays.

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Pour gérer ce mode de transmission et pour éviter la saturation sur les bandes passantes utilisables,
des organismes sont responsables de ceux-là. Ainsi, les informations à émettre ne sont plus
analogiques mais numériques, les techniques du traitement du signal (type de codage, modulation
démodulation,) sont établies par ces organismes pour une harmonisation sous forme de
standardisation des procédés.

Sur de nouvelles techniques de transmission, comme l’utilisation des codes correcteurs (Turbocode
ou LDPC) et les techniques MIMO (Multiple Input Multiple Output), la TNT, bien qu’elle soit
encore encours de déploiement, est un projet prometteur pour l’avenir de la télévision.

2. Principes de fonctionnement de la télévision


a. Signaux de base de la télévision

La télévision est un ensemble de techniques destinées à émettre et recevoir des séquences


audiovisuelles : les programmes (clips, films,). Elle est un moyen de diffuser, par un courant
électrique (ligne) ou par une onde (voie hertzienne), séquentiellement, les éléments d’une image.

La camera assure la conversion d’un signal lumineux en signal électrique.

 Elle a un fonctionnement voisin de celui de l’œil


 Comporte 3 capteurs CCD sensibles au 3 couleurs

Pour des raisons historiques, afin de garder la compatibilité avec le système N/B, on préfère
travailler avec 3 signaux : la luminance, la chrominance rouge et la chrominance bleue

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Ce signal pouvait être utilisé aussi bien par les anciennes TV noir et blanc qui exploitaient
uniquement la luminance (Y) mais également par les nouvelles TV couleurs qui elles exploitaient
à la fois la luminance (Y) et la chrominance (UV).

L’émission de télévision dans le monde est une recherche sans cesse. Ainsi, celle-ci permet une
nette amélioration de la qualité sonore et vidéo en production jusqu’à la réception. Récemment, de
nouvelles techniques et technologies sont en cours de déploiement pour répondre à la demande des

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usagers : « la qualité ». La TNT, une norme révolutionnaire, optimise cette qualité recherchée, en
s’appuyant sur la numérisation des signaux audiovisuels. Grâce à ces recherches incessantes, on
tend de plus en plus vers le « tout numérique ». Ainsi, le système analogique se dégrade pour laisser
place à cette innovation.

b. Débit numérique en TNT.

On retiendra donc les ordres de grandeur suivants pour une chaine :

c. Standard Vidéo : débits et qualité résultants

Les termes 4:2:2 et 4:2:0 sont souvent utilisés pour décrire la structure d'une image numérique.
4:2:2 signifie que la chrominance est sous-échantillonnée horizontalement par un facteur de deux
relatif à la luminance. 4:2:0 signifie que la chrominance est sous-échantillonnée horizontalement
et verticalement par un facteur de deux relatif à la luminance.

La région active d'une image vidéo numérique standard est de 720 pixels X 576 lignes, pour un
"frame rate" de 25 Hz. En utilisant 8 bits pour chaque pixels Y, U ou V, le "bit rate" non compressé
pour les signaux 4:2:2 et 4:2:0 sera donc:

 4:2:2 - 720x576x25x8 + 360x576x25x(8+8) = 166 Mbits/s


 4:2:0 - 720x576x25x8 + 360x288x25x(8+8) = 124 Mbits/s

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Chapitre I : TNT ET NOTION SUR LA NORME DVB-T
1. TNT, le standard de la télévision numérique.
La télévision est en pleine essor sur le plan technologique. Ainsi, le passage de la télévision
analogique à la numérique converge les secteurs audiovisuels, de télécommunications et de
l’informatique à de nouveaux processus adaptés à cette technologie. La TNT est alors une mode de
diffusion numérique qui joue sur des techniques de compression des signaux (après numérisation),
utilisant le principe classique de diffusion dans les bandes VHF/UHF et s’appuie sur la technique
de multiplexage des canaux de transmission ainsi que sur la modulation appelée OFDM.

1.1.Signal analogique et signal numérique.

Pour un signal analogique, la valeur de signal change en fonction de l’amplitude dans un temps
donné, par exemple entre 0V à 1,5V.

Pour un signal numérique, le signal à l’origine étant analogique, il est numérisé après divers étapes
:

 Echantillonnage : L'échantillonnage consiste à prélever les valeurs d'un signal à intervalles


définis, généralement réguliers. Il produit une suite de valeurs discrètes nommées
échantillons.

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 Quantification: est le procédé qui permet d'approcher un signal continu par les valeurs d'un
ensemble discret d'assez petite taille.
 Codage : est le procédé qui permet d’attribuer un code binaire a une valeur quantifie.

Ainsi un signal numérique est une succession de bits (de 0 et de 1). Le signal numérique est alors
traité en fonction du canal de transmission et est acheminé vers les récepteurs via les antennes.

1.2.Avantages et inconvénients de la TNT

Les principaux avantages sont :

 L’augmentation du nombre de programmes de télévision ;


 La qualité accrue de l’image et du son ;
 Les services associés (guide électronique des programmes, services interactifs complétant
les programmes diffusés) ;

Le principal inconvenient qu’en a lui est la necessite d’un decodeur afin de pouvoir beneficier de
ce service

1.3.Objectif de la TNT

Le mode de diffusion numérique par voie terrestre permet d’atteindre les objectifs suivants :

- En premier lieu, la diffusion de la télévision, de la radio et des données sur le même canal, (à
la même fréquence). Puis, la diffusion d’un bouquet constitué de jusqu’à 12 programmes SD

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(ou 1 programme HD et 8 programmes SD) par canal, associés à des programmes radio et aux
données.
- Ensuite, la réutilisation d’une même fréquence par plusieurs émetteurs dans une zone de
couverture donnée : mode de diffusion en mono-fréquence.
- La réduction de la puissance d’émission, grâce à l’immunité des signaux numériques aux
bruits. - Ainsi que l’introduction de nouveaux services : radio, Internet, insertion de données :
guide de programmes, cryptage et télévision à péage.
- Et pour finir avec l’introduction des services IP, comme le multicasting IP, le vidéo-streaming,
le télé-enseignement, la télévision d'entreprise, etc.

1.4.Principe de fonctionnement

Vu que la TNT s’appuie sur la télévision classique, les deux systèmes de diffusion se différent au
niveau des techniques et à l’aménagement de fréquences.

La plage d’émission en analogique est limitée : un programme par canal. Tandis que la numérique
permet de diffuser trois à six programmes sur un même canal et suivant la résolution des chaînes
(HD ou SD). Le principe d’une émission est la suivante :

 En premier lieu, il y a la création de la source audiovisuelle via les équipements de capture


(caméra, micro, …).
 Puis, le signal obtenu est codé numériquement c'est-à-dire qu’on effectue un codage numérique
de la source.
 Après numérisation, le signal source subit une compression de données. Ainsi, multiples
sources peuvent être émises en même temps grâce au principe de multiplexage. Par convention,
le signal numérique doit être adapté au support de transmission nécessitant ainsi une
transformation en 19 analogique avant émission. L’émission est ainsi en analogique et par
concordance la réception à l’antenne est aussi analogique.

A la réception, les signaux issus de la chaîne d’émission sont séparés. Le signal utile se détache
de la porteuse puis transformé en signal numérique. Le processus se poursuit par la restitution de
la source audiovisuelle qui est alors envoyé aux équipements de sortie (écran, haut-parleur). Le
mode de transmission numérique est alors un atout technique contribuant à l’optimisation des

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systèmes audiovisuels ainsi qu’à la qualité de la réception grand public. Ceci, malgré sa
standardisation, connaît des différences de mode de transmission suivant les normes adoptées par
chaque pays.

2. Norme DVB
Digital Video Broadcasting ou DVB est un ensemble de normes de diffusion de la télévision
numérique issus par le consortium européen. Cette norme est utilisée dans grand nombre de pays.
La norme DVB exploite les normes analogiques de télévision mais en donnant de nettes
améliorations. La norme étant mise en œuvre dans l’année 1993, le projet de départ s’appuyai sur
: Tout d’abord par le développement d’une suite complète de technologies de diffusion de
télévision numérique par satellite, par câble et par voie hertzienne. Puis, la diffusion de multiples
chaînes par canal. La définition d’une série de normes au standard ETSI pour les combinaisons des
données, la correction d’erreurs et le transport pour chaque mode de diffusion est aussi essentielle.
Enfin, l’intégration des points communs entre les différents plates-formes de diffusion (câbles,
satellite, hertzienne…).

2.1.Principe

Les normes DVB n’est qu’une partie du processus de la télévision numérique mais est le principal
atout technologique en termes de transmission numérique de la télévision terrestre. L’encodage de
la vidéo et de l’audio permet d’économiser la bande passante induisant la possibilité de transmettre
de multiples services en cette même bande passante. Le principe est basé 20 sur la définition d’une
norme permettant l’interopérabilité des équipements depuis l’encodage jusqu’au récepteur
(téléviseur). Processus : Après capture des signaux (via la caméra, le micro, ordinateur…), les
signaux sont séparés par des encodeurs puis compressés suivant la norme MPEG-2. Ensuite, les
signaux encodés sont multiplexés avec d’autres signaux (télétexte, les applications interactives,
pub…). Durant le multiplexage, l’ensemble des services (chaînes, jeux, radio…) est acheminé en
un flux de transport noté TS (Transport Stream). Chaque TS peut ainsi transporter jusqu’à 20
chaînes de télévision en fonction du mode de transport et la qualité d’encodage voulus. Ce flux
numérique est transmis vers les clients possédant obligatoirement un décodeur compatible ou un
poste téléviseur ayant un décodeur intégré.

2.2.Normes suivants chaque technologie

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Afin d’assurer la transmission parfaite des données depuis l’émetteur au récepteur, des spécificités
propres à chaque média de transport doivent être respectées. Pour un réseau donné, plusieurs
normes seront mises en application pour se conformer au standard. Les normes s’organisent par
champs d’application.

3. Présentation de la norme DVB-T

DVB-T ou Digital Video Broadcating- Terrestrial est une norme de diffusion de la télévision
numérique par liaison hertzienne via des émetteurs se situant sur terre. C’est l’une des normes de
la famille DVB. La norme DVB-T définit la méthode de transmission comme l’utilisation de la
modulation OFDM avec une concaténation du codage de canal COFDM.

3.1.Principe

Cette norme s’appuie sur les caractéristiques d’une transmission hertzienne :

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Avec une bande passante réduite à 8 Mhz. Puis une atténuation forte au niveau du récepteur, le
rapport signal/bruit est limitée à 18,6 dB. Il est nécessaire de mettre en évidence l’interférence 22
avec les canaux adjacents et les interférences Inter-Symboles (IIS). Il est à noter que les bruits
peuvent être issus des bruits impulsifs (dû aux équipements électriques...). La modulation OFDM
entre dans le processus car le signal est numérique. En l’occurrence, pour éviter les échos à la
réception, il est mieux d’utiliser la modulation COFDM.

La norme DVB-T permet de mettre en place des réseaux iso-fréquences synchrones, ce qui permet
d’économiser les fréquences en utilisant la même fréquence pour des émetteurs qui couvrent des
zones adjacentes. Ce principe de réseau nécessite une synchronisation parfaite temporelle et
fréquentielle de tous les émetteurs du réseau et est totalement transparent pour le récepteur.

3.2.Autres standards

La transmission numérique de télévision varie selon chaque pays c'est-à-dire qu’elle dépend de la
norme adaptée par chaque pays

3.2.1. ISDB-T

L’ISDB (ou Integrated Services Digital Broadcasting) est une norme de diffusion de télévision et
radio numérique. Elle est composée de plusieurs sous-normes, qui sont l’ISDB-T (ISDBTerrestre)
; l’ISDB-S (ISDB-Satellite) et l’ISDB-C (ISDB-Câble). Pour la norme de diffusion terrestre, elle
est divisée en deux normes dites 1seg et 13seg, celle-ci dépend du mode de réception (ex : 1seg

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pour la réception mobile). Cette norme est principalement utilisée au Japon et au Brésil. La
spécificité est que la vidéo diffusée est encodée au format MPEG-2, la bande passante est divisible
par 13 segments temporels. Basé sur l’OFDM pour permettre le multiplexage des différentes
sources, la diffusion a lieu en bande UHF. L’accès à la diffusion nécessite un algorithme de
chiffrement par bloc MULTI2.

3.2.2. ATSC

L’ATSC (ou Advanced Television Systems Committee) est un groupe qui a contribué au
développement du standard de télévision aux Etats-Unis, Canada, le Mexique et la Corée du Sud.
Il peut produire des images de type Wide Screen 16 :9 de la résolution maximum 1920x1080 pixels.
Différentes tailles d’images sont superposées. Il est spécialement caractérisé par la qualité audio
due à l’emploi du format Dolby Digital (AC-3). 24 Deux canaux séparés maintiennent la
communication, l’ATSC exige l’utilisation entière de 6MHz. La modulation utilisée est une
modulation à bande latérale réduite ou VSB (Vestiginal SideBand Modulation).

3.2.3. DMB-T/H

La DMB-T (ou Digital Multimedia Broadcasting – Terrestrial) est un système de diffusion


numérique terrestre basé sur le Digital Audio Broadcasting (DAB) crée en Corée du Sud et
développé et standardisé par le pays lui-même. Cette norme est utilisée en Corée du Sud et au
Brésil. Celle-ci repose sur la réception optimisée des signaux télévisuels sur tout type d’appareil
multimédia mobile, disposant d’un tuner compatible. Elle est robuste en mode de diffusion car elle
emploie la modulation DQPSK. Le codage audio utilisé est l’AA+ et celui de la vidéo est l’ H.264.
La norme permet de diffuser des applications interactives BIFS. Les composants audio, vidéo et
BIFS sont synchronisés grâce au MPEG-4-SL, puis transportés dans un flux MPEG-2 TS. Le
DMB-T permet la diffusion de 9 services radio ou 3 services de télévision par multiplexe.

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CHAPITRE II : ELEMENTS ET STRUCTURE DE BASE DE LA TNT
Ce troisième chapitre présente les éléments et structures qui forment la TNT. Il y est parlé dans ce
chapitre l’étude des antennes et les différentes structures des équipements nécessaires à la diffusion
TNT comme les adaptateurs, les émetteurs et les récepteurs.

1. Etudes des antennes


1.1.Principes

Une antenne est constituée par un conducteur, de forme plus ou moins complexe.

A l’émission, l’antenne convertie le signal électrique localisé dans un circuit en une onde
électromagnétique qui sera rayonnée dans l’espace environnant.

A la réception, l’antenne capte les champs électromagnétiques ambiants. Il est à remarquer que la
puissance du signal est largement décalée entre les niveaux de l’émission (mW ou une centaine de
kW) à la réception (pW au nW).

1.2.Caractéristiques

Une antenne se définit à partir des critères techniques et de son usage. C’est pourquoi, il est
nécessaire de savoir les critères nécessaires pour une bonne transmission. Au niveau transmission,
il est très important de bien paramétrer toutes ces critères car au cours d’une transmission, la
synchronisation de l’émetteur au récepteur est exigée

 Bande de fréquence d’utilisation : une antenne s'utilise en général avec des signaux autour
d'une fréquence donnée pour laquelle l'antenne possède des capacités optimales pour
émettre ou recevoir l'énergie électromagnétique correspondante dans l'espace environnant
 Type d’antenne (dimension et forme) : la forme et les dimensions d’une antenne varient
considérablement. Les antennes peuvent être fixes pour les liaisons point-à-point, ou
rotatives en télécommunications mobiles.
 Polarisation : la polarisation d'une antenne est celle du champ électrique E de l'onde qu'elle
émet. Un dipôle demi-onde horizontal a donc une polarisation horizontale, d'autres antennes
ont une polarisation elliptique ou circulaire.
 Directivité et gain
 Puissance admissible en émission

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 Rendement : La somme des puissances émises dans toutes les directions définit la puissance
effectivement rayonnée. Le rapport avec la puissance fournie par la ligne de transmission
définit son rendement.
1.3.Rôle de l’antenne

Un système de communication radio transmet des informations par l’intermédiaire d’une onde
électromagnétique (OEM). Voici, en général, le procédé : L’antenne d’émission reçoit le signal
électrique de l’émetteur et produit l’onde électromagnétique. Après, cette onde se propage autour
de l’antenne d’émission. La puissance produite par l’émetteur et appliquée à l’antenne se disperse
dans l’espace. L’antenne de réception capte une faible partie de cette puissance et la transforme en
signal électrique. Ce signal électrique est appliqué à l’entrée du récepteur qui en extrait
l’information utile.

1.4.Etude de l’antenne d’émission TNT

Dans la plupart des cas, les antennes émettrices sont de type omnidirectionnels, c'est-à-dire qu’elles
rayonnent sur 360° en fonction de la zone à couvrir. Cependant, pour la TNT en particulier, afin
de limiter le recouvrement des fréquences par des émetteurs proches, plusieurs émetteurs utilisent
des antennes unidirectionnelles.

Une antenne d’émission de la TNT fonctionne alors dans la bande UHF qui va de 470 à 860 MHz.
Cette bande a été divisée en canaux de largeur 8 Mhz (aussi pour la TV analogique). Ainsi, suivant
la formule suivante, on peut calculer la fréquence de chaque canal :

FMhz = 306 + 8 x N

N étant le numéro du canal compris entre 21 à 69

Remarque : Il est convenu que pour éviter les perturbations dans le canal voisin, on ajoute parfois
un décalage de + 166 KHz. Ainsi, pour le canal 21 TNT, par exemple, on a la fréquence d’émission
à 474,166 MHz.

1.5.Antennes de réception TNT.

La TNT se reçoit avec :

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 Une antenne « râteau » C’est une antenne compromise entre la bande passante et le gain.
L’angle d’ouverture des antennes Yagi est assez étroit (environ 15° à 20°) et se prête bien
à la réception vers un émetteur unique. Suivant le modèle, le gain est compris entre 20 et
26 dB.

 Une antenne « panneau » : C’est une antenne à quatre dipôles papillon. Le dipôle papillon
est par excellence un élément large bande dont l’impédance est beaucoup plus constante
qu’un autre dipôle. En en couplant quatre dipôles ensemble, le gain est ainsi favorisé,
augmentant de 6 dB. Le réflecteur grillagé double encore une fois le gain (+3 dB) ce qui
lui donne un gain de l’ordre de 15 dB par rapport à simple dipôle. L’angle d’ouverture de
cette antenne est plus large allant de 30° à 40° dans le plan horizontal. Cette antenne est
mieux adaptée pour des régions voisines pour la réception de deux émetteurs à la fois. Pour
cela, il suffit d’orienter l’antenne vers l’émetteur le plus faible.

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 Une antenne d’intérieur : L’usage d’une antenne intérieure n’est possible que dans le
voisinage de 30 à 40 Km au maximum d’un émetteur de radio diffusion.

2. Structure d’un émetteur TNT


2.1.Structure générale d’un émetteur.

Un émetteur est un équipement qui, par succession de procédés, permet la transmission, via une
antenne radioélectrique, des informations. Pour la TNT, il constitue l’essentiel de la chaîne de
transmission c'est-à-dire qu’il assure la qualité des informations transmises.

Le signal source (vidéo-audio) est transmis depuis un terminal (micro-caméra) vers un étage de
numérisation et de compression pour être ensuite acheminé, avec d’autres données numériques
(données informatiques), vers un multiplexeur. Les informations venant de 6 chaînes différentes
sont simultanément multiplexées pour former un flux multiplex. Afin de protéger ce flux contre
toutes erreurs, le flux subit alors un codage canal. Le signal codé est alors modulé selon la porteuse.
L’information est ainsi émise à travers une antenne.

2.2.Schématisation de l’émetteur TNT avec le standard DVB-T

Le flux d’information binaire après codage source est d’abord encodé et entrelacé à l’aide de deux
procédés de codage canal et des entrelaceurs associés. Puis le flux passe dans un second étage qui
est composé d’un codeur de canal interne (codeur convolutif). Un entrelacement binaire et un
entrelacement symbole sont effectués après le codage convolutif. Après les opérations de codage

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canal et d’entrelacement, les données binaires sont modulées. Une fonction mapping est tout
d’abord effectuée pour convertir chaque paquet en un symbole. Les symboles de données ainsi
obtenus sont ensuite multiplexés avec des symboles de signalisations TPS (Transmission Parameter
Signaling) et des symboles pilotes. Le flux ainsi modulé est transmise via une/des antenne(s)
émettrice(s).

3. Reception TNT
Pour la réception de la TNT, trois équipements pourront être choisis :

 Le récepteur bi-standard
 Le décodeur Set-Top-Box ou adaptateur TNT
 Le récepteur numérique intégré
3.1.Le recepteur bi-standard

C’est un recepteur numérique permettant de recevoir les programmes analogiques et numériques.


Ce type de récepteur permettrait une transition de l’analogique vers le numérique pour un coût
minimal.

3.2.Adaptateur TNT ou Set-Top-Box.

Un adaptateur TNT ou décodeur TNT ou tuner TNT est un récepteur démodulateur pour la
réception des signaux de télévision numérique. Ce type d’équipement est équipé d’un tuner VHF
et UHF connecté à une antenne extérieure ou intérieure, éventuellement amplifiée. D’autre part, un
adaptateur TNT se présente aussi comme un démultiplexeur, car il exerce à la fois une fonction de
démodulation et une fonction de décodage numérique.

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3.2.1. Types de TUNER TNT.

Selon l’utisation, il existe :

 Adaptateur de salon : Pour un téléviseur qui n’est pas équipé d’un décodeur interne TNT,
il est utile d’employer un adaptateur TNT de salon. Ce procédé peut être aussi bénéfique
pour les anciens téléviseurs (non TNT).
 Adaptateur « cle USB » : est utilisé pour la réception de la TNT sur un ordinateur. Ainsi, il
joue le rôle de décodeur et de capteur de signal (relié à une antenne), ceci permet
l’adaptation du signal TNT sur un ordinateur.
 Adaptateur « peritel » : c’est un tuner qui se relie directement au téléviseur via le port
péritel. L’équipement étant relié à une antenne, il permet la réception TNT sur n’importe
quels téléviseurs équipé d’un port péritel.
3.2.2. Structure d’un adaptateur TNT.

Généralement, un adaptateur TNT fonctionne à l’inverse de l’émetteur : « Le canal désiré est


sélectionné par un étage de réception à changement de fréquence et le signal est démodulé en sortie
du filtre. Le décodage de canal corrige ainsi les erreurs au cours de la transmission. Le
démultiplexeur récupère les paquets correspondant à la chaîne sélectionnée. Le décodeur
reconstitue les signaux audio et vidéo ». Il est à remarquer qu’un adaptateur adopte une matrice ou
table de décodage selon la norme. Cette matrice définit en sorte le mode de diffusion c'est-à-dire
les techniques utilisées. C’est à travers la matrice qu’on peut choisir les chaînes et services offert.
Ainsi cette table est alors essentielle à la réception TNT via l’adaptateur. Le schéma synoptique
suivant explique les procédés dans un adaptateur :

3.3.Recepeur numerique ou televiseur TNT

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Le récepteur numérique représente un saut technologique important, mais il est évident qu’avec un
téléviseur numérique, les avantages sont significatifs. La télévision numérique est un téléviseur
récent, composé essentiellement d’un syntoniseur intégré qui la différentie du téléviseur standard.
Ce syntoniseur effectue tous les opérations inverses à celles de l’émission.

Ce dispositif garanti à l’utilisateur non seulement d’une simplicité accrue mais aussi les principales
possibilités suivantes :

 Une image reçue identique à celle émise


 Une offre de programmes plus importants

20
Chapitre III : techniques de base de la TNT.
1. Caractéristique du canal de transmission
En télécommunication, une chaîne de communication est traduite en générale par un émetteur et
un récepteur reliés par un milieu de transmission (Faisceaux hertziens, câbles, fibre optique…) :
c’est le canal de transmission.

Un canal de transmission s’appuie sur l’environnement où se propage le signal et sur les structures
de l’émetteur ainsi que le récepteur. Le canal présente la globalité des causes de distorsions et de
bruits dans la chaîne.

Le format de base pour l’image numérique est le 4 :2 :2 caractérisé par :

25 images/s de 625 lignes, dont 576 affichées Signal de luminance Y(t) échantillonné à 13.5 MHz
(Fmax=6.5 MHz) Signaux de chrominance Cr(t) et Cb(t) échantillonnés à 6.75 MHz (Fmax=3.25
MHz) Echantillons codés sur 10 bits

La numérisation du signal produit un débit très important :

D=13,5.106 bits+6.5*106 bits+6,5.106 bits =270 Mbits/s

Malgré les avantages du numérique, il est inutilisable en vidéo sans la compression.

Pour un codage sur 8 bits : Débit=216 Mbits/s

Pour un codage sur 10 bits : Débit=270 Mbits/s dans un canal de 8 MHz.

Le canal de transmission TNT a un débit numérique limité à 40 Mbits/s Par conséquent la


compression est nécessaire pour transporter les signaux vidéo.

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2. Paquets de données.
L’apparition de l’émission numérique de télévision est induite du fait des développements des
normes de compression de données.

Avec la norme DVB-T qui est basée sur la norme ETSI EN 300 744 : « Framing structure, channel
coding and modulation for digital terrestrial television », le codage source et la compression des
signaux audio-vidéo suivent le standard MPEG-2 ou MPEG-4. Pour le multiplexage, il utilise le
Transport Stream MPEG qui offre la possibilité d’émettre plusieurs chaînes en même temps.

a. Présentation du groupe MPEG.

MPEG, ou Motion Picture Expert Groupe, est un groupe de travail pour les standards de
compression d’images animées, reconnu par l’ETSI. Le groupe normalisé de multiples normes
issues du même nom MPEG : MPEG2, MPEG4, MPEG7,… Seules, en TNT, le MPEG 2 et MPEG
4 sont utilisés.

Ces normes ont pour buts de définir les codages afin de limiter le débit d’une source audiovisuelle,
puis de permettre le multiplexage vidéo et audio afin de synchroniser le tout. Il est à remarquer que
la norme MPEG ne s’applique que sur les images animées. Ainsi, les autres signaux (audio et
informationnelles) sont codés séparément puis multiplexés dans un flux MPEG-TS (ou
MPEGTransport Stream). La norme s’appuie généralement sur le principe : ne jamais transmettre
un élément d’image déjà transmis.

b. Compression video
i. MPEG-2

Cette norme de compression vidéo est essentielle pour la diffusion numérique. La définition de
l’image varie de 576 x 42 points à 720 x 576 points, avec un débit moyen de 25 images par seconde.

La compression MPEG-2 permet d’inclure des données autres que la vidéo elle-même. On peut y
ajouter des informations comme le numéro du canal, le titre du programme, la langue utilisée,
l’heure …

Sur la figure, le principe est que l’image est entière en premier temps, puis l’image qui s’ensuit
n’inclue que les mouvements et les différences entre les deux images et ainsi de suite. Ceci permet
de réduire la taille de la vidéo, permettant ainsi d’augmenter le débit binaire à la transmission.

22
ii. MPEG-4

Le MPEG-4 est la norme qui s’appuie sur le codage objet c'est-à-dire qu’une vidéo peut être
décomposée en différents objets. La norme spécifie d’abord des techniques pour gérer le contenu
de scènes comprenant un ou plusieurs objets audio-vidéo. Par exemple pour la figure ci dessus
l’image serait composée de deux objets : le ballon et le panier. Chaque objet étant lui-même
décomposable en plusieurs objets…

La norme spécifie de nouveaux codecs audio et vidéo et enrichit les contenus multimédia en
ajoutant de nouvelles applications comme la prise en charge de la gestion des droits numériques et
de plusieurs types d’interactivités. Ce principe permet alors d’obtenir des fichiers plus compacts
tout en offrant une qualité d’image qui peut être supérieure ou égal à celle du MPEG-2. Ainsi la
norme MPEG-4 a permis de transmettre les émissions en haute définition. Ce nouveau standard
HD en résolution 1920 x 1080 lignes apportent une qualité d’image cinq fois plus élevée que la
définition standard SD.

c. Compression audio

La compression audio utilise les propriétés de l’oreille humaine pour réduire le débit que nécessite
un signal audio. Ce principe est que toutes fréquences inaudibles par l’oreille humaine sont
supprimées. La compression audio est de type MUSICAM. Standard qui encode et compresse le
son. Les signaux générés peuvent ensuite être utilisable par la norme Dolby Digital. Celle-ci gère
le son multi canaux. L’algorithme de compression MUSICAM exploite deux propriétés psycho
acoustiques du système auditif humain :

23
 D’une part, l’oreille ne perçoit pas, avec les mêmes sensibilités, toutes les fréquences du
spectre audio (de 20 à 20000Hz) ou masquage fréquentiel
 D’autre part, l’oreille ne perçoit pas les sons faibles précédant ou suivant immédiatement
un son fort et de même hauteur, c’est le masquage temporel.
d. Flux de transport
i. Flux élémentaires

Le flux élémentaire ou Elementary Stream (ES) est le signal brut obtenu après compression. Il
s’agit en général soit d’un signal vidéo, soit d’un signal audio de type numérique et suivant la
norme MPEG. En réalité, on ne travaille jamais directement avec ce type de signal, il reste caché
au cœur des codeurs. Ce flux ne contient que les nécessaires au codeur pour s’approcher de l’image
et du son.

ii. Paquet PES

Le paquet PES (Packet Elementary Stream) est issu de la mise en paquet du flux ES. Pour des
raisons de commodité, les flux ES en provenance des compresseurs doivent être divisés en paquets.
Ces paquets sont identifiés par des en-têtes contenant des marqueurs temporels pour la
synchronisation.

Pour un même programme, les flux audio et vidéo sont découpés en PES en utilisant la même base
de temps STC (Source Time Clock). L’en-tête comporte les informations du paquet. La charge
quant à elle contient les données strictement composées d’un seul flux (audio ou vidéo) qui peuvent
être de longueur variable.

Ces paquets étant de tailles variables, ils ne sont pas adaptés à la transmission. Ainsi, on procède à
des ramifications. Ainsi, on réalise à partir des PES, un paquet de transport TS (Transport Stream)
dont la taille est fixe de 188 octets.

iii. Paquet de transport

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Les PES sont multiplexés dans un paquet MPEG-TS. La mise en paquet TS suit des règles bien
strictes :

 Un seul flux élémentaire par TS


 Si le TS se compose d’un en-tête d’un paquet PES, cette dernière est alignée avec le début
de la partie charge du TS - Un champ d’adaptation peut être contenu dans un TS
 Un champ bourrage est adapté au paquet PES si le volume de celui-ci est inférieur à celui
d’un TS ; ce procédé consiste alors à remplir le paquet TS jusqu’à 188 octets.

Un champ d’adaptation contenu dans un TS peut contenir un bourrage et une horloge d’un
programme ou Program Clock Reference (PCR). Ce PCR permet l’association d’un signal vidéo à
un ou plusieurs signaux audio.

Un paquet de transport ou TS est de 188 octets. Ces octets sont composés de 4 octets d’en-têtes et
184 octets de charges utiles. L’en-tete forme les informations relatives au paquet.

Voici la composition de l’en-tête d’un paquet de transport :

Synchronisation byte C’est l’octet qui renseigne que c’est le début d’un nouveau paquet, cet octet
prend la valeur de 0100 0111

Transport error indicator Bit d’indice d’erreur de transport, celui-ci révèle la présence d’au moins
un bit erroné et irrécupérable dans le paquet MPEG-2 TS. Ainsi, pour marquer une erreur
rencontrée dans la chaîne de transmission, celui-ci se met à « 1 ».

Payload unit start indicator Composé d’un seul bit, le PUSI indique le début d’une donnée
encapsulée par MPEG-TS, c'est-àdire qu’un paquet PES est présent dans le paquet.

25
Transport priority C’est un bit qui, activé, mentionne que le paquet est plus prioritaire que tout
autre paquet de même PID.

PID (Paquet Identifier) Un PID est composé de 13 bits. Celui-ci est le canal logique, c'est-à-dire
un numéro de flux. Pour un même PID de plusieurs paquets provenant d’une même PES, les
paquets sont-les mêmes. Il est à remarquer que certains PID sont réservés.

Adaptation field control C’est un champ de 2 bits. Celui-ci indique si un en-tête optionnel, dit
champ d’adaptation, suit l’en-tête standard. Le tableau 4.01 montre les différents bits et leur
fonction.

Continuity counter Un champ jouant le rôle de compteur de continuité. Composé de 4 bits, ce


champ est incrémenté de 1 chaque fois qu’un nouveau MPEG-TS de même PID arrive, il repasse
à 0 lorsqu’il arrive au maximum.

Remarque : Les PES vidéo sont découpés en TS vidéo, les PES audio en TS audio. Les PES audio
et vidéo d’un même programme sont multiplexés pour obtenir un STPS (Single Program Transport
Stream). Les STPS de plusieurs programmes peuvent être ensuite multiplexés par un opérateur de
multiplexage pour obtenir un MPTS (Multiple Program Transport Stream).

26
Le codage du canal permet la correction d’erreurs survenues pendant la transmission. La protection
des données met en œuvre 2 techniques complexes de codage de canal :

Un codage Reed-Solomon qui ajoute à chaque paquet 16 bits de correction d’erreurs ⇒le débit
passe à : 24x204/188 = 26 Mbits/s

Un codage convolutif qui nécessite 3 bits pour en transmettre 2 (FEC23) ⇒le débit passe à 26x3/2
≈39 Mbits/s

iv. Service information SI

Avec la norme DVB-T, une diffusion de télévision est composée de programmes et aussi des
services. Par conséquent, le signal envoyé met à disposition, nécessaire, pour le récepteur non
seulement le signal audiovisuel mais aussi la composition des services existants dans le flux de
transport TS.

Il est à noter que le transport de ces informations est introduit dans le PID de 0 à 20 et seront
indiquées dans la table. Pour une bonne récurrence entre l’émetteur et les récepteurs, il est privilégié
de diffuser régulièrement ces tables afin de rafraîchir les informations d’utilisation. Ce
rafraîchissement dure environ 100ms à 30s.

3. Principe de télédiffusion
La télédiffusion TNT assure l’écoulement, dans les meilleures conditions et débit, les flux de
données.

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a. Architecture du réseau de diffusion

Un réseau de télédiffusion est divisé en trois étapes dans l’élaboration et la transmission d’un
programme audiovisuel numérique :

 Le service de contribution : il assure la mise en forme des signaux (retouche, amplification,


…).
 Le service de distribution : il assure le lien entre les centres de productions audiovisuelles
et les têtes de réseaux de diffusion.
 Le service de distribution secondaire : il distribue les données audiovisuelles depuis les
têtes de réseaux jusqu’aux téléspectateurs.

b. Modes de transmission

En transmission de télévision numérique, il n’y a pas d’alternative : lorsque la transmission se


dégrade, il y a alors perte totale du signal numérique. Pour parfaire à cela, les données MPEG-2
TS sont alors émises en deux modes : un mode hiérarchique et un mode non-hiérarchique.

i. Mode hiérarchique

Ici, le mode hiérarchique peut s’utilisé sous deux principes : en simulcast ou en multiprogramme.

 Mode simulcast Dans ce mode la transmission, les flux de transport MPEG-2 TS peut être
multiplexés en deux sortes, ceux-ci correspond à la qualité de l’information. La transmission
est alors dépendante du flux de transport : haute priorité, pour une grande immunité aux erreurs
de transmission et pour un débit binaire assez bas ; basse priorité, pour une faible protection

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aux erreurs de transmission et un débit binaire élevé. Pour la dernière, il est nécessaire d’avoir
les meilleures conditions possibles pour un décodage optimal lors de la réception.
 Mode multiprogramme Dans ce mode, le flux à basse priorité a la possibilité de contenir un ou
plusieurs programmes différents à ceux du flux à haute priorité.
ii. Mode non-hiérarchique

Ce mode est issu de la chaîne dans la figure ci-dessus mais n’incluant que le flux haute priorité et
procède à la suite de traitement pour la diffusion. Ainsi le séparateur n’est plus nécessaire pour ce
procédé. Sachant qu’un flux véhicule un ou plusieurs programmes, ceux derniers sont alors à l’abri
de toutes éventuelles erreurs car elles sont protégées de la même façon.

On peut résumer le processus en trois grandes étapes :

 Le codage de source : appliqué à la vidéo et à l’audio permettant de réduire les ressources


nécessaires à la transmission tout en préservant la bonne qualité numérique du signal.
 Le codage de canal : organise les données via des codeurs, fournissant ainsi, en sortie, les trains
élémentaires de données ES.
 L’adaptation au canal de transmission terrestre

4. Réception en TNT
Comme à l’émission, le récepteur procède aux mêmes opérations mais inversement pour la
reconstitution du signal vidéo et audio : le démodulateur reconstruit le signal, le démultiplexeur
extrait les flux de données en entrée (correspondant au programme de télévision choisi par le 58
téléspectateur) et les répartis vers les décodeurs prévus. Les données additionnelles sont traitées
avec des décodeurs spécifiques à leurs fonctions.

Il est à noter qu’en absence d’autorisation, les décodeurs ne fonctionnent pas car les programmes
sont cryptés donc le dispositif d’autorisation est actif.

La figure suivante montre en générale la chaine de réception

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a. Analyse de la chaine de télédiffusion

Le canal de transmission n’étant pas exempt d’erreurs qui viennent perturber le signal utile (Bruit,
interférences, échos…), il est nécessaire de prendre des mesures avant modulation pour permettre
la détection et la correction dans le récepteur des erreurs apportées par le canal de transmission.
Ces mesures, dont la principale consiste à apporter de la redondance au flux de multiplex,
constituent l’essentiel du codage de canal. L’analyse de la chaîne de télédiffusion renseigne sur les
techniques utilisées dans la norme DVB-T.

i. Brassage (dispersion d’énergie)

Le flux de transport d’entrée MPTS est organisé en paquets de longueur fixe de 188 octets. Le
brassage sert à effectuer une dispersion d’énergie, c’est à dire une répartition uniforme de l’énergie
dans le canal d’émission afin d’éviter les longues suites de 1 ou de 0, qui créeraient des parasites
dans le spectre du signal et qui empêcheraient la récupération de l’horloge.

ii. Codage de Reed-solomon (codage externe)

Afin de pouvoir corriger la majeure partie des erreurs introduites par le canal de transmission, on
introduit une redondance dans le signal permettant de détecter et de corriger ces erreurs. Le codage
de Reed-Solomon s’appuie sur le suréchantillonage c'est-à-dire que le signal envoyé est émis avec
des redondances au lieu des symboles originaux. Ces redondances permettent ainsi à la réception
de reconstruire le message encodé même s’il y a eu erreurs tout au long de la transmission.

Ce code s’applique à tous les paquets de transport TS, y compris les octets de synchronisation.

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Les codes Reed-Solomon sont des codes par bloc. En effet, ils prennent en entrée un bloc de
données de taille fixée, qui est transformé en un bloc de sortie de taille fixée. Ces codes travaillent
sur un corps fini qui possède le plus souvent éléments. Le plus souvent on prend m = 8 ou m = 16.
Grâce à un ajout de redondance, ces codes permettent de corriger deux types d'erreurs :

 Les erreurs induisant une modification des données, ou certains bits passent de la valeur 0 à la
valeur 1 et vice versa.
 Les erreurs provoquant des pertes d'informations aussi appelées effacements, lorsque des
paquets d'informations sont perdus ou effacés.
iii. Codage convolutif.

Comme le canal de transmission hertzien est un canal fortement perturbé, un deuxième code
correcteur d’erreurs nommé code convolutif va permettre de renforcer les mesures de protection
des données à transmettre. Voici quelques indications sur le codage :

 Les codes convolutifs forment une classe extrêmement souple et efficace de codes correcteurs
d’erreur - Ce sont les codes les plus utilisés dans les communications
 Ils ont les mêmes caractéristiques que les codes en bloc mais se différentie par rapport aux
modes d’application. Celui-ci s’applique sur fréquences infinies de symbole d’information et
génère des séquences infinies de symboles de code.

Comme le canal de transmission hertzien est un canal fortement perturbé, un deuxième code
correcteur d’erreurs nommé code convolutif va permettre de renforcer les mesures de protection
des données à transmettre.

b. Modulation

La modulation et la démodulation sont une étape essentielle dans la communication entre deux
utilisateurs. La modulation est un processus qui convertit les informations binaires en tension et
courant dans une ligne. Le type de modulation utilisé est en général en fonction : du type de signal
(numérique ou analogique), aux performances demandées et aux caractéristiques du canal de
transmission.

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La modulation sert d’adaptation au canal de diffusion. En sortie du codeur de canal, la suite des
symboles vont être appliqués à une constellation qui va ensuite permettre de convertir en binaire
sous une forme d’amplitude/phase et les moduler sur onde porteuse.

La norme DVB-T utilise une modulation COFDM (voir plus loin) qui utilise principalement le
QPSK (Quaternary Phase Shift Keying, 2 bits par symboles) ou la Modulation d’Amplitude en
Quadrature (MAQ ou QAM) en mode MAQ 16 ou 64 (4 bits ou 6 bits par symbole). Dans une
constellation QAM, l’éloignement du point par rapport à l’origine indique l’amplitude, son angle
indique le décalage de phase.

Un mappeur est un dispositif qui associe les symboles numériques yi à la sortie de l’entrelaceur de
symboles à un symbole complexe :

Ck = ak + jbk

Explicitement, les bits xi à l’entrée sont décomposés en deux groupes : paire et impaire. Les bits
paires étant notés ak et les bits impaires notés bk.

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Pour n-bits en sortie du mappeur, l’ensemble est associé à une position dans la constellation. Ce
fait c’est la conversion binaire en amplitude/phase. La taille de la constellation est donnée par 2n.

c. OFDM

L’OFDM ou Orthogonal Frequency Division Multiplexing est un procédé de codage de signaux


numériques par répartition en fréquences orthogonales sous forme de multiples sous porteuses.
Cette technique permet de lutter contre les canaux sélectifs en fréquence en permettant une
égalisation de faible complexité. Ces canaux se manifestent notamment en présence de trajets
multiples et sont d'autant plus pénalisant que le débit de transmission est élevé. C’est la raison 66
pour laquelle on trouve cette technique largement adoptée dans la plupart des applications à très
haut débit.

Il existe plusieurs dérivés de l’OFDM comme : DMT (Discrete Multi Tone) pour la transmission
OFDM en bande de base, le COFDM (ou Coded Orthogonal Frequency Division Multiplexing)
associe l’OFDM à des codes correcteurs d’erreurs,… Pour la TNT, et avec la norme DVB-T le
COFDM est utilisé.

i. Principe

Le principe de l'OFDM consiste à répartir sur un grand nombre de sous-porteuses le signal


numérique utile que l'on veut transmettre. Le principe est similaire à une combinaison du signal à
transmettre sur un grand nombre de systèmes de transmission (des émetteurs, par exemple)
indépendants et à des fréquences différentes.

Pour que les fréquences des sous-porteuses soient les plus proches possibles et ainsi transmettre le
maximum d'information sur une portion de fréquences donnée, l'OFDM utilise des sous-porteuses
orthogonales entre elles. Les signaux des différentes sous-porteuses se chevauchent mais grâce à
l'orthogonalité n'interfèrent pas entre eux.

Le signal à transmettre est généralement répété sur différentes sous-porteuses. Ainsi, dans un canal
de transmission avec des chemins multiples où certaines fréquences seront détruites à cause de la
combinaison destructive de chemins, le système sera tout de même capable de récupérer
l'information perdue sur d'autres fréquences porteuses qui n'auront pas été détruites. Chaque
sous porteuse est modulée indépendamment en utilisant des modulations numériques : BPSK,
QPSK, QAM-16, QAM-64,…
33
Ce principe permet de limiter l'interférence entre symboles. Pour l'éliminer, on peut ajouter un
intervalle de garde (c'est-à-dire une période pendant laquelle il n'y a aucune transmission) après
chaque symbole émis, très grand devant le délai de transmission (la distance séparant l'émetteur du
récepteur divisé par la vitesse de la lumière).

Le décodage OFDM nécessite une synchronisation très précise de la fréquence du récepteur avec
celle de l'émetteur. Toute déviation en fréquence entraîne la perte de l'orthogonalité des
sous porteuses et crée par conséquent des interférences entre celles-ci. Cette synchronisation
devient difficile à réaliser dès lors que le récepteur est en mouvement, en particulier en cas de
variation de vitesse, de direction ou si de nombreux échos parasites sont presents.

Pour la TNT, la modulation est à 6817 porteuses espacées de 1116 Hz :

 Le flux de données à 39 Mbits/s est transformé en 6048 flux de débit : 39M/6048 = 6,448
Kbits/s
 Ces flux sont filtrés par des filtres passe-bas puis modulent 6048 porteuses légèrement
décalées.
 769 porteuses sont modulées par des signaux de synchronisation/service.
ii. Modélisation mathématique

En considérant la séquence de N symboles complexes c0, c1, …, cn-1 sortant du mappeur QAM
ou QPSK et en notant Ts la durée du symbole c'est-à-dire la différence qui sépare deux séquences
de N données, chaque donnée ck module un signal à la fréquence fk où : k ϵ [Kmin, kmax] avec
kmin=0 et kmax=6816.

Le signal OFDM est exprimé par :

Le multiplexage est orthogonal si l’espace entre les fréquences est 1/Ts. Ainsi,

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La réalisation d’un modulateur OFDM nécessite N-modulateurs individuels, or avec la DVB-T, N
est largement grande. Pour se faire, le symbole est considéré comme la transformée de Fourrier
Inverse Discret (TFID) des symboles numériques ck.

Le spectre du signal OFDM est formé des ck placés aux fréquences fk. Il est constitué d’une
juxtaposition de 6817 porteuses espacées de 1116 Hz.

iii. Intervalle de garde

Lors de la transmission des symboles, on insère une zone « morte » appelé intervalle de garde à
chaque début de symbole. La valeur de cet intervalle de garde étant paramétrable, il permet de
minimiser l’interférence entre les symboles qui pourrait provenir, à la réception, de la combinaison
du signal direct avec des signaux parasites (échos…). Celui-ci s’intervient pour éviter la prise en

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compte des toutes éventuelles signales déformées. Ainsi, il doit avoir une période supérieure au
retard maximum dû aux échos.

Il est à noter que plus l’intervalle de garde est grand, moins on transmet de symboles, entrainant
une réduction du débit et une contrainte à une augmentation du nombre de porteuse.

En France, par exemple La durée du symbole Tu = 896 μs, L’intervalle de temps Tg = Tu/32 = 28
μs.

d. COFDM

Le COFDM ou Coded Orthogonal Frequency Division Multiplexing est un type de modulation


particulièrement bien adapté aux besoins de la radiodiffusion par voie de Terre. Il s’accommode
de niveaux élevés de propagation par trajets multiples et d’une gamme étendue de retards entre
signaux reçus. Le concept se base sur la théorie qu’un même signal est acheminé sur la même
fréquence par de nombreux émetteurs ; ceci permettra de créer une situation similaire à des trajets
multiples artificiels.

Le principe de l'OFDM consiste à diviser le canal en sous-canaux et à effectuer une transmission


sur chacun d'eux par modulation numérique. Cette méthode permet de corriger des multitrajets
longs mais ne suffit pas si ces multitrajets sont forts, certaines fréquences (donc certains

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sous canaux) peuvent alors être très fortement atténués. Si en plus le récepteur est fixe, comme
c'est le cas par exemple pour la télévision terrestre, ces interférences vont se prolonger rendant
impossible l'utilisation des sous-canaux concernés.

Afin de résoudre ce problème, COFDM utilise un codage correcteur d'erreur associé à un


entrelacement entre fréquences. On parvient ainsi à se rapprocher des performances d'un canal sans
écho.

5. Multiplexage
La télévision numérique terrestre ou TNT est un mode de diffusion terrestre de la télévision, dans
lequel les signaux vidéo, audio et de données ont été numérisés, puis ordonnés dans un flux unique
: on parle alors de multiplexage en TNT.

Le multiplexage constitue une technique de transmission qui consiste à fractionner le canal en


différents sous-canaux indépendants pour la transmission de flux d’information. Ce multiplexage
est caractérisé par son dimensionnement, c'est-à-dire suivant le temps ou la fréquence ou spatial.

La notion de multiplexage est essentielle à la transmission TNT car ce technique augmente la


capacité du canal de transmission (augmente le débit d’information) mais aussi il est utilisé pour le
partage entre plusieurs utilisateurs (accès multiple) c'est-à-dire multiplier les chaînes par canaux
(porteuse).

En TNT, un canal peut supporter 3 chaînes HD ou 6 chaînes SD dans un même multiplexe.

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