Politiques Et Stratégies D'Amélioration Du Plan D'Urbanisme de La Commune Urbaine de Toamasina

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 104

UNIVERSITÉ DE TOAMASINA

FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES


DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE



Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en Géographie

OPTION : Humaine

POLITIQUES ET STRATÉGIES
D’AMÉLIORATION DU PLAN
D’URBANISME DE LA COMMUNE
URBAINE DE TOAMASINA

Présenté par
Niry Soa Serda RASOAZANANY

Sous la direction de
Maholy Félicien RABEMANAMBOLA
Maître de Conférences à l’Université de Toamasina

Février 2017
UNIVERSITÉ DE TOAMASINA

FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE



Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en Géographie

OPTION : HUMAINE

POLITIQUES ET STRATÉGIES
D’AMÉLIORATION DU PLAN D’URBANISME
DE LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA

Présenté et soutenu par

Niry Soa Serda RASOAZANANY

Les membres du jury :

Président : Monsieur JAORIZIKY, professeur à l’Université de Toamasina

Examinateur : Monsieur Sylvestre TSIRAHAMBA, Maître de Conférences à l’Université


de Toamasina

Rapporteur : Monsieur Maholy Félicien RABEMANAMBOLA, Maître de Conférences à


l’Université de Toamasina

Février 2017

i
SOMMAIRE

_Toc478548902
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii
DÉDICACES ............................................................................................................................ iv
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES .................................................................................. v
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. vi
LEXIQUE.................................................................................................................................. ix
RÉSUMÉ .................................................................................................................................... x
ABSTRACT .............................................................................................................................. xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : LA PERSPECTIVE HISTORIQUE DE L’URBANISATION DE LA
COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA ............................................................................. 6
CHAPITRE I : Le plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina ........................... 8
CHAPITRE II : Population en forte croissance et urbanisation non maitrisée de la commune
urbaine de Toamasina ............................................................................................................... 16
DEUXIÈME PARTIE: LES ORIGINES DU NON RESPECT DU PLAN D’URBANISME
ET SES RETOMBÉES DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA .................. 35
CHAPITRE I : Les origines du non-respect de plan d’urbanisme dans la commune urbaine de
Toamasina ................................................................................................................................ 37
CHAPITRE II : Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme de la commune
urbaine de Toamasina ............................................................................................................... 52
TROISIÈME PARTIE:LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
DURABLE DE LA COMMUNE ET L’EXTENSION SPATIALE ....................................... 54
CHAPITRE I : Politique de développement durable pour la commune de Toamasina ........... 56
CHAPITRE II : Plan d’aménagement comportant l’extension spatiale proportionnelle des
infrastructures socio-économiques ........................................................................................... 68
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 73
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 75
ANNEXES ............................................................................................................................... 78
LISTE DES ILLUSTRATIONS .............................................................................................. 87
TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................... 89

ii
REMERCIEMENTS

C’est avec un immense plaisir que nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué
de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. Nous tenons à remercier plus
particulièrement à notre encadreur Monsieur Maholy Félicien RABEMANAMBOLA, Maître
de conférences au Département de Géographie de l’Université de Toamasina. Nous lui
adressons notre gratitude d’avoir bien voulu nous épauler tout au long de nos travaux de
mémoire.

Ainsi :

 à mes chers parents, à mes grands frères et ma grande sœur qui n’ont
cessé de se sacrifier pour me soutenir moralement et financièrement durant mes études ;
 à tous les habitants de la CUT qui nous ont accueillis lors de nos
recherches sur terrain ;
 à tous les responsables des différents services dans la CUT notamment
au service de l’aménagement de la programmation et de l’environnement, qui nous ont guidés
pour faciliter notre travail ;
 enfin, à tous mes amis qui ne sont pas cités ici, mais qui ont pris part et
contribué de près ou de loin à l’exécution de ce mémoire. Sans eux, le présent travail n’aurait
pu être réalisé.

iii
DÉDICACES

Nous dédions ce fruit de travail à nos parents : « longue vie à vous »

iv
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

3P : Partenariat Public et Privé

BIANCO : Bureau Indépendant ANti-Corruption

CITE : Centre d’Information Technique et Economique

CUT : Commune Urbaine de Toamasina

GRENE : Gestion de Ressources Naturelles et Environnement

INSTAT : Institut National de la Statistique

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

MARP : Méthode d’Approche Relative et Participative

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PC : Permis de Construire

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PUDi : Plan d’Urbanisme Directeur

PUDe : Plan d’Urbanisme Détaillé

RN2 : Route Nationale N°2

RN5 : Route Nationale N°5

SOMALAVAL : Société Malgache des Laques Valentines

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

WC : Water Closed

v
GLOSSAIRE

Aménagement : action de mettre en valeur un espace. Organisation de


l'espace pour satisfaire les besoins d'une population en
mettant en place des équipements et en valorisant les
ressources naturelles.

Alignement : norme à suivre pour toute personne qui se propose


d’édifier une construction ou une clôture le long de la
voie publique.

Assainissement : ensemble des techniques d’évacuation, de réduction


de nuisance et de traitement des eaux usées, des eaux
pluviales et des excrétas avant de les restituer au
milieu naturel.

Arrondissement : subdivision administrative d’une ville

Budget : document comptable prévisionnel distinguant les


recettes et les dépenses. Le budget de l'État et le
budget des collectivités territoriales décentralisées
regroupent pour une année, l’ensemble des recettes et
des dépenses publiques.

Bonne gouvernance : une gestion satisfaisante par les pouvoirs publics des
besoins et des ressources de la collectivité dans les
domaines où leurs responsabilités sont impliquées.

Commune : une collectivité territoriale décentralisée de base,


publique et politique, administrée par le conseil
municipal, sous la direction du maire.

Corruption : action de corrompre quelqu’un en le soudoyant pour


qu’il agisse contre son devoir.

vi
Croissance urbaine : augmentation de la population des villes

Développement durable : un développement qui repose à la fois sur le


développement économique, social et la protection de
l'environnement à long terme.

Déconcentration/Décentralisation : action de l’État d’abandonner ou de transférer


certaines compétences aux collectivités locales ou
territoriales.

Extension spatiale : accroissement de l’espace

Explosion démographique : accroissement très rapide de la population.

Géo-référencement : point de repérage de construction

Lois d’urbanisme : il s’agit de créer un document d’urbanisme, en


respectant le droit de l’urbanisme local pour l’action à
entreprendre.

Migration : déplacement d’un groupe de personnes d’un


territoire vers un autre pour s’y établir.

Immigration : fait de s'installer définitivement dans un pays autre


que son pays d'origine.

Plan d’urbanisme : outil de la commune pour maitriser le


développement socio-économique.

Permis de construire : demande d’autorisation auprès de la commune en cas


de construction

Spéculation : action de profiter des variations de prix pour


s'enrichir (spéculer)

vii
Subvention : aide financière accordée par l’Etat à un secteur
d'activité (par exemple l'agriculture) ou à une
association.

Transparence : permettre à l'espace public d'accéder à toutes les


pratiques de gestion administrative et de pouvoir.

Urbaine : adjectif urbain renvoi à tout ce qui est relatif à la


ville et à ses habitants. Il signifie aussi un ensemble
formé par une ville et ses banlieues ou une commune
isolée comptant plus de 2000 habitants. Et selon le
Dictionnaire Français le Petit Larousse 2012, le mot
urbain se définit comme : de la ville ; de ses habitants
: les populations urbaines. Donc la définition du
Dictionnaire semble être la plus complète

Urbanisation : phénomène démographique se traduisant par une


tendance à la concentration de la population dans la
ville

Ville durable : ville qui dure et tient compte de l’environnement, le


social, l’économie et la culture.

Ville : selon le Dictionnaire Français le Petit Larousse 2012


se définit comme une agglomération relativement
importante et dont les habitants ont des activités
professionnelles diversifiées

Zoning : plan de détermination des zones ou création des


zones destinées à une activité spéciale dans l’espace
urbain.

viii
LEXIQUE

Atsinanana : Est

Antandroy : groupe ethnique originaire du Sud de Madagascar

Antemoro : groupe ethnique originaire du Sud-est de Madagascar

Antesaka : groupe ethnique originaire du Sud-est de Madagascar

Antakarana : groupe ethnique originaire du Nord de Madagascar

Betsimisaraka : groupe ethnique originaire de la côte orientale de Madagascar.

Fokontany : collectivité territoriale décentralisée de base ou quartiers ou parcelles

Garaba : panier

Merina : groupe ethnique originaire de la haute terre centrale

Mahafaly : groupe ethnique originaire du Sud –ouest de Madagascar

Ravinala ou ravimpotsy : feuilles d’arbre du voyageur (Famille des musacées)

Ratsimilaho : roi de groupe ethnie Betsimisaraka

Sakalava : groupe ethnique originaire de Boeny, Menabe, Ankarana

Tsimihety : groupe ethnique originaire du Nord-ouest de Madagascar

ix
RÉSUMÉ

La commune urbaine de Toamasina vit actuellement dans une situation exaspérante à


cause du développement désordonné de la commune qui n’a cessé de s’accroitre. Ce
développement est bien évidemment favorisé par l’accroissement naturel, migration,…

La population est attirée par les potentialités économiques de la commune. Mais cette
situation conduit l’entrée de la commune dans une phase d’urbanisation accélérée
caractérisant par l’extension de périmètres urbains d’où les quartiers périphériques.

Actuellement le nombre de population atteint jusqu’à 304142 habitants répartis dans


cinq arrondissements. Alors que notre Plan d’Urbanisme était prévu pour 50.000
habitants .Pour le bien être de cette commune ce plan a besoin d’être rehaussé afin d’avoir une
ville durable.

Mots clés : commune urbaine de Toamasina, extension, Plan d’Urbanisme, urbanisation, ville
durable

x
ABSTRACT

The urban commune of Toamasina currently lives in an exasperating situation because


of the anarchic development of the municipality which has continued to increase. This
development is obviously favored by the natural increase, migration.

The population is attracted by the economic potentialities of the municipality. But this
situation leads the town to enter a phase of accelerated urbanization characterized by the
extension of urban perimeters from which the peripheral districts.

Currently the number of inhabitants reaches up to 304142 inhabitants distributed in


five arrondissements. While our Town Planning Plan was planned for 50,000 inhabitants. For
the welfare of this commune this plan needs to be enhanced in order to have a sustainable
city.

Keywords: extension, sustainable city, urbanization, Urban Plan, Toamasina urban


community1

1
https://translate.google.com/
xi
INTRODUCTION

La commune urbaine de Toamasina se situé sur la côte Est de Madagascar. A vol


d'oiseau, elle se trouve à 360 km environ du Nord-Est de la capitale (Antananarivo), sur
la RN2, dans le district de Toamasina I, dans la région Atsinanana, entre 18°10’00’’ de
latitude sud, au nord se situe entre 18°7’30’’et de 49°23’45’’ de longitude Est.

Elle a une superficie de 28 km2 et entourée par diverses communes (de district
de Toamasina II) à savoir :

 la commune rurale d’Antetezambaro au Nord


 la commune Suburbaine à l’Ouest
 la commune d’Amboditandroho au Sud-ouest
 la commune rurale de Fanandrana au Sud-est
 bordée à l’Est par l’Océan Indien.

1
Carte 1 : Localisation de la commune urbaine de Toamasina

49°22’30’’ 49°23’45’’ 49°25’00’’

Toamasina

O
N
c
é
a 18°7’30’’
T
18°7’30’’ o n
a Canal du Nord
m I
a ANKIRIHIRY n
s d
i i
ANKIRIHIRY
n e
a n
II Canal des Pangalanes
TANAMBAO V
18°8’45’’ TANAMBAO V
18°8’45’’

MORARANO
MORARANO AMBODIMANGA
AMBODIMANGA

ANJOMA

ANJOMA
Mairie

18°10’00’’ Canal principal


18°10’00’’
Canaux secondaires
Échelle Routes principales
0 2km
Routes secondaires
Chemin de fer
Limite des autres communes limitrophes
Source : Fond topographique, FTM, août 2006-
Réalisation de l’auteur 2015

49°22’30’’ 49°23’45’’ 49°25’00’’

2
La commune urbaine de Toamasina est une deuxième ville de Madagascar et une
commune urbaine de 1èrecatégorie, chef-lieu de la région Atsinanana avec une accroissance
urbaine très rapide. Cette situation n’est pas sans effet négatif sur le plan d’urbanisme.
Actuellement, le plan d’urbanisme de cette commune est en désordre. C’est ce dernier qui
nous a poussés à choisir le thème : « Politiques et stratégies d’amélioration du plan
d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina » car nous voudrions trouver des
solutions pour améliorer le plan d’urbanisme de cette commune.

La question qui pose est la suivante : « Dans quelle mesure peut-on améliorer le plan
d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina pour qu’elle devienne une ville
durable ? »

Le principal objet de ce mémoire est la promotion durable de cette commune. Un


développement qui tente à favoriser le bien être de la population engendrant l’amélioration du
plan d’urbanisme bénéfique pour la CUT. L’objectif spécifique ci-après est d’acquérir des
résultats positifs au développement de la vie quotidienne des populations pour qu’elle puisse
en profiter plus selon le principe de développement durable de la commune.

I- Le choix du sujet

Le choix du sujet a été dicté par diverses raisons :

 le plan d’urbanisme est un outil de la commune pour la maitrise


du développement socio-économique ;
 à Madagascar, notamment le cas de la CUT ce plan actuel est
très ancien et ne correspond pas au développement des communes.
 la CUT est notre lieu de résidence qui nous facilite nos
recherches et nos approches aux responsables
 ce sujet nous l’avons choisi car nous voulons savoir tout sur la
géographie. Il nous permettrait d’élargir nos connaissances en géographie urbaine que nous
avons apprise durant notre cursus universitaire.
II- La méthodologie de recherches
II.1- Le principe d’intervention

Dans ce principe, la MARP a été utilisée afin d’associer avec la population de


chaque arrondissement et aux responsables à toutes les phases de notre intervention.

3
En effet, la participation effective de la population de chaque arrondissement et les
responsables au cours d’étude sur terrain permet d’identifier les problèmes qu’on peut
confronter. Et elle permet de trouver avec la population et les responsables les solutions à ces
problèmes qui empêchent le développement.

II.2-Les étapes de la collecte des données

 la préparation ;

Dans la préparation, notre démarche a commencé par le choix du sujet, la


problématique et les plans. Après avoir bien déterminé le sujet de recherche, la problématique
et les plans, nous avons élaboré une fiche des questionnaires à remplir auprès de la population
et les responsables.

Durant cette phase, on utilise dictaphone, appareil photo, bloc-notes, stylo, crayon,
fiche d’enquête et l’autorisation de recherche pour l’interview et les prises des notes lors des
descentes à effectuer.

 la collecte des données dites: « secondaires » ;

Dans cette collecte, nous avons consulté plusieurs œuvres, dès le commencement du
travail jusqu'à la rédaction finale de ce mémoire dans les bibliothèques suivantes :

- le centre de documentation de la commune urbaine de Toamasina


- Centre d’Information Technique et Economique (CITE) de la commune
urbaine de Toamasina
- la bibliothèque municipale de la commune urbaine de Toamasina
- la bibliothèque de l’Université de Toamasina (Faculté des Lettres et
Sciences Humaines)
- la bibliothèque GRENE de la commune urbaine de Toamasina
- la bibliothèque nationale d’Antananarivo.
Ainsi, nous avons consulté plusieurs sites web afin de compléter nos données.

 les travaux sur terrain.

Deux types d’interviews ont été élaborés :

4
 l’interview auprès des responsables de l’Aménagement de la
Programmation et de l’Environnement et du plan d’urbanisme pour obtenir des
renseignements concernant ce plan
 l’interview auprès des chefs d’arrondissements concerne les
ménages pour découvrir les origines du non-respect du plan d’urbanisme. Cette enquêtes’est
déroulée pendant trois mois (de Juin 2015 à Août 2015). Nous avons effectué une recherche
par échantillonnage : 30 % des ménages ont été enquêtés ou 18 025 sur 60 085 ménages.

Les questionnaires de ces interviews se font par système semi-ouvert pour avoir plus
d’informations. Durant ce travail nous avons rencontré différents problèmes à savoir :

 le manque des données au sein de la commune urbaine de Toamasina à


cause de leur confidentialité
 durant les études sur terrain, il y a des personnes enquêtées qui sont
méfiants et discrets. Cette méfiance pourrait s’expliquer par le fait que la population de cette
commune s’est sentie trahie à plusieurs reprises par les politiciens qui font des promesses
électorales (fausses promesses une fois élus). Cependant nous leur avons expliqué que
l’enquête était du domaine pédagogique pour la préparation d’un mémoire de maîtrise.
Certaines populations envieuses demandent de l’argent aux étudiants sur les informations. Or,
les problèmes financiers, empêchent l’accélération du travail car les étudiants ne sont pas
riches.

Après les travaux sur terrain, nous débouchons à l’étape de dépouillement et de la


rédaction. Cette dernière étape nous a amenés à diviser notre ouvrage en trois grandes parties :

 la première partie, la perspective historique de l’urbanisation de la


commune urbaine de Toamasina
 la seconde partie, les origines du non-respect du plan d’urbanisme et ses
retombées dans la commune urbaine de Toamasina
 la troisième partie, la mise en place d’une politique de développement
durable dans la ville et l’extension spatiale.

5
PREMIÈRE PARTIE :

LA PERSPECTIVE HISTORIQUE DE L’URBANISATION DE LA COMMUNE


URBAINE DE TOAMASINA

6
Cette partie présente la perspective historique de l’urbanisation de la CUT. Elle est
divisée en deux chapitres : le premier chapitre sera réservé à la notion du plan d’urbanisme et
la seconde, expose la forte croissance de la population et l’urbanisation non maitrisée de la
CUT.

7
CHAPITRE I : Le plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina

L’étude du plan d’urbanisme qui fait l’objet de ce chapitre traite en premier lieu la
définition du plan d’urbanisme, l’historique du plan d’urbanisme, le concept de ville durable
et son adaptabilité sur la CUT.

I- Définition du plan d’urbanisme

Le PUDi est un outil nécessaire aux communes urbaines pour que celles-ci puissent
connaître, maîtriser, améliorer et avoir une vision des actions à mener à court, à moyen et à
long terme, en matière de développement urbain à savoir :

 l’occupation des sols et de gestion future


 les infrastructures de base (assainissement, eau et électricité,
télécommunications)
 des grands équipements structurants (voies primaires, port et aéroport)
 les équipements éducatifs, sanitaires, marchands, l’implantation
d’activités industrielles, touristiques et artisanales
 la maîtrise des problèmes de protection de l’environnement.

Le plan d’urbanisme est donc l’ensemble de disposition schématique pour bien gérer
la croissance urbaine et l’aménagement des espaces urbains.

Le PUDe est une présentation de réalité, des évènements au niveau de Fokontany.

II- Historique du plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina

Dans cet historique, on rappelle l’état du plan d’urbanisme avant, lors et après la
période coloniale jusqu’à nos jours.

II.1- L’état de plan d’urbanisme avant la période colonial

Avant la période coloniale, Toamasina n’est qu’un tout petit village de pêcheurs,
d’agriculteurs et d’éleveurs de bœufs avec des maisons faites à partir des matières végétales
(en bois et aux toits en ravimpotsy). La population est peu nombreuse de 800 à 1000
habitants. La ville a été dirigée par le roi nommé Ratsimilaho (1695-1750) qui a fondé le nom
Betsimisaraka. A cette époque le plan d’urbanisme n’existe pas encore mais l’emplacement

8
des maisons avaient une norme à suivre selon l’ordre du roi pour conserver la bonne vue du
village.

II.2- L’état du plan d’urbanisme lors de la période coloniale

Depuis 1896 à 1960 Madagascar a été colonisé par la France, à cette époque plusieurs
Français sont venus s’installer à Toamasina. Leurs venues avaient changé Toamasina en
grand carrefour commercial, administratif et culturel. Ces changements ont des grands effets
sur la commune. Car, ils ont apporté leurs techniques d’architectures telles que les maisons
d’habitation en dure, les constructions des bâtiments administratifs (région, tribunal, poste et
de la topographie,…) avec d’espace vert et de la servitude de passage à chaque maison,
avenue (avenue Poincaré qui s’étend de la gare à la mer), rues (rue de centre, de
commerce,…) et boulevards (boulevard Gallieni, Joffre,…).

Photo 1 : Toamasina lors de la période coloniale

Bâtiments administratifs Place Duchesne (place de la colonne actuelle)

Rue de commerce
Boulevard Gallieni

Source : WWW.delcampe.net

9
L’époque coloniale est donc l’époque de la naissance du premier plan d’urbanisme de
cette commune plus précisément au centre-ville (quartier d’Ampasimazava). C’est un plan en
damier. Les bâtiments administratifs, l’espace vert les rues et les boulevards sont
proportionnels au nombre des habitants et au développement de la ville.

Carte 2: Plan de la commune urbaine de Toamasina lors de la période colonial

Source : Tamatave d’hier

Lors de la période colonial le plan de la commune urbaine de Toamasina coïncide au


nombre de la population qui était 42387 habitants.

II.3- L’état du plan d’urbanisme après la période coloniale jusqu’à nos jours

Trois années après la période coloniale (1963), plusieurs communes urbaines de


Madagascar possédaient de plan d’urbanisme parmi eux la CUT. Ce plan d’urbanisme a été
prévu pour seulement 50 000 habitants. Mais on constate qu’avec le temps la croissance
démographique ne cesse d’augmenter. Alors, cela avait obligé l’Etat réviser le plan
d’urbanisme en 1974 mais ce dernier n’a jamais été finalisé ni approuvé depuis. Aussi, un
plan d’urbanisme moderne appelé : « PUDi » a été mis en place en 2004 et voté en 2006.

10
Carte 3: Plan de la commune urbaine de Toamasina après la période coloniale jusqu’à
nos jours

Canal du Nord

ANKIRIHIRY

ANKIRIHIRY

Canal des Pangalanes


TANAMBAO V
TANAMBAO V

MORARANO
MORARANO AMBODIMANGA
AMBODIMANGA

ANJOMA

ANJOMA
Mairie
Canal principal
Canaux secondaires
Échelle Routes principales
0 2km
Routes secondaires
Chemin de fer
Limite des autres communes limitrophes
Source : Fond topographique, FTM, août 2006-
Réalisation de l’auteur 2015

11
Vue l’accroissement de la population de la commune urbaine de Toamasinade 49 387
habitants en 1963 et de 304 142habitants en 2015, ce plan ne correspond pas. De nos jours,
pour le bien être de la commune la Banque Mondiale et le projet minier d’Ambatovy
financent le Ministère de l’Aménagement territorial d’un projet de révision du plan
d’urbanisme de cette commune en 2017.

III- Le concept de ville durable et son adaptabilité dans la commune urbaine de


Toamasina

III.1- Rappels historiques : de la ville à la ville durable

La ville durable admet l’évolution socio-économique et spatiale. En 1933, la ville


durable était discutée au niveau mondial notamment la question de développement urbain
incontrôlable partout dans le monde. « Dans les pays européens, l’évolution des villes s’est
accompagnée de dysfonctionnement croissant et conjuguée aux questions sociales, les
facteurs environnementaux deviennent des enjeux cruciaux. » Ce qui signifie que la ville
durable dépend du développement de la ville, tout en préservant l’environnement sans oublier
la politique urbaine et le développement urbain. C’est la même chose dans les villes de
Madagascar notamment dans la commune urbaine de Toamasina. Ainsi nous allons citer les
concepts des différents auteurs concernant la ville durable.

Durant la première moitié du XXème siècle, l’urbanisme loué par le Corbusier,


proposait des nouvelles stratégies au niveau de la circulation. Il avait donc besoin de spécifier
le zonage des activités, les lieux de résidence, de travail, de loisirs,….

Ces stratégies mettaient l’ordre de la circulation en milieu urbain.

D’après le discours d’investiture de Truman président des États-Unis, la ville durable


naît le 20 janvier 1949.

Selon François Ascher la voiture (qui relie les distances domicile et travail) et le
réfrigérateur (important pour stoquer les provisions nécessaires à la vie quotidienne) sont les
points ayant influencé la ville moderne. La ville se conçoit donc au rythme des innovations de
la vie moderne et de leur accessibilité.

12
Ce point de vue désigne l’importance de la croissance périurbaine depuis la seconde
guerre mondiale en France, ce qui change le style écologique du lieu. D’où le concept de ville
durable.

En juin 1990, il y a un livre vert qui publie l’environnement urbain européen dans le
futur. Donc, ce livre est considéré comme acte de naissance de la ville durable. Par
l’application du projet ville durable, il est contrôlé en 1992 pour discuter des politiques
durables dans les villes européennes.

Alors après la proclamation de la Conférence de Rio (ou Sommet de la Terre) de 1992,


la réflexion sur la durabilité se développe en Europe. Il aboutit à la première conférence
européenne sur les villes durables de la charte d’Aalborg (du nom d’une Ville Danoise) avec
2400 signataires du 27 Mai 1994, s’engagent l’agenda 21.

En Europe (à Leipzig) en 2007 il y a la conférence des ministres responsables des


développements urbains et de la construction basés sur la viabilité des villes. La charte de
Leipzig provient de cette conférence fondée sur la résolution des problèmes des villes. Face à
la célébrité de ce terme en Europe, il y a plusieurs géographes tels Yvette Veyret désignent
que l’Europe est le lieu d’origine de la ville durable.

En France en octobre 2007 pour Grenelle Environnement, il y a un objectif pour


publier de projets de lois aux crises écologiques et climatiques actuelles. Le Ministère de
l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire en
Octobre 2008 a le plan de ville durable et appelle à projet éco-quartier. Quant à l’exécution de
projets d’urbanisme moderne, il s’agit de préférer le projet éco-quartiers, des transports
collectifs en sites propres pour octroyer création des éco-cités. Pourtant, en France à cette
année, l’éco-quartiers qui accueillit leurs premiers habitants est peu nombreux.

Dunkerque en 2010 a observé dans quelles mesures le développement durable a


affronté les défis économiques, sociaux, climatiques et combien sa mise en œuvre peut être
lourde.

En 2011 selon les 6ème assises nationales du développement durable à Toulouse, 50 %


des Français confient les collectivités locales à répondre aux enjeux du développement
durable et 60 % des Français pensent qu’après dix ans, la vie en ville ne sera pas bien et plus
de 70 % ont peur d’une ville surpeuplée. La vie en ville devient un sujet d’actualité.

13
Cependant, Jean-Pierre Simon et Franck Seither définissent la ville comme un espace
géographique (implantation physique de la ville sur son site) et ses conséquences sur
l’environnement (ainsi que les répercussions sur la santé des habitants), un espace
économique (le système de production de richesses), un espace politique (le système de
décision locale, la gouvernance), un espace sociétal (la dimension sociale et culturelle de la
société locale), et démographique.

III.2- Définition de la ville durable

La notion de ville durable évolue au même titre que celle du développement durable.
A la vision du développement durable, il y a plusieurs définitions de la ville durable, suivant
les experts.

D’après le compte-rendu de Brundtland en 1987, le développement durable est un


développement qui répond beaucoup aux besoins actuels sans compromettre la capacité des
générations prochaines à répondre aux leurs et tout particulièrement aux plus démunis
d’entre-eux. La ville durable doit raisonnablement s’appuyer sur cette définition. Mais, il y a
plusieurs définitions qui apparaissent à partir du mot durable.

Une ville durable serait une ville qui dure et toute ville actuelle est donc inspirée par le
principe durable.

D’après le Comité 21, l’idée de durable appelle tous les acteurs locaux à se pencher
longuement aux principes de cohérence, à l’amélioration continue et de gouvernance partagée
et respectant l’interdépendance des exigences environnementales, économiques et politiques.
Les différents usages d’une ville : déplacements, habitat, activités économiques, loisirs….
doivent être envisagés selon la prise en compte des finalités de développement durable.
Comme la lutte contre les changements climatiques, la préservation des ressources,
l’économie sociale et environnementale, la santé et le bien-être de tous, la coopération
internationale, l’éducation au développement durable.

Selon CyriaEmelianoffex perte sur ce sujet, une ville durable est, en conséquence, une
ville qui se réapproprie un projet politique et collectif renvoyant, à grands traits au
programme défini par l’Agenda pour le XXIe siècle (Agenda 21) adopté lors de la conférence
de Rio».

14
Ainsi, Grenelle, Jean-Louis Borloo le 22 octobre 2008 définit la ville durable comme
une ville qui constitue un appui important au changement de la société française vers un
modèle de développement moderne : il vise à favoriser l’émergence d’une façon moderne de
concevoir, construire, faire évoluer et gérer la ville. Leur objectif vise à imaginer et mettre en
œuvre une vision globale de la ville durable, partagée par tous : élus, aménageurs,
constructeurs, urbanistes, architectes, paysagistes, mais aussi entreprises des bâtiments et de
travaux publics, fournisseurs d’énergie, entreprises de transports collectifs, commerçants,
habitants...

Actuellement, tous les pays même en développement notamment Madagascar y


compris la CUT utilisent ce terme comme moteur de développement urbain.

15
CHAPITRE II : Population en forte croissance et urbanisation non maitrisée de la
commune urbaine de Toamasina

Dans l’étude de ce chapitre, il faut bien savoir l’historique de l’urbanisation, le


caractère particulier de la population, l’état des lieux de l’urbanisation de chaque
arrondissement et les retombées spatiales des activités économiques sur l’urbanisation de la
CUT.

I- Historique de l’urbanisation de la commune urbaine de Toamasina

La côte Est malgache notamment la CUT a été marquée par les différentes vagues de
ème
migration depuis le début du XIII siècle. Elle a était une porte d’entrée et le premier point
d’établissement de divers groupes débarqués successivement. Cela pour deux raisons :

La première, la croissance naturelle due à l’application des vaccins, des médicaments


contre toute sorte des maladies. Malgré l’existence de la planification familiale dont le
programme est de diminuer les taux de natalité, ils restent toujours élevés. Car, la majorité des
femmes ont peur des rumeurs qu’il y a des effets secondaires (cancer de l’utérus, stérilisation)
dans la prise de contraceptifs.

La deuxième, cette commune a été envahie par diverses entreprises qui attirent les gens
à venir s’installer en état d’exode rural en espérant trouver des meilleures conditions de vie.
L’Université attire aussi beaucoup d’étudiants venus des quatre coins de l’île.

Ces raisons entrainent l’urbanisation galopante de cette commune avec une population à
caractère particulier.

16
II- Une population de la commune à caractère particulier

II.1- Une population à forte croissance démographique

Tableau I: Évolution de la population dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-


2015

Années 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Populations 210 987 217 950 224 403 232 569 239 446 260 266 267 389 293 740 301 152 304 142

Source : INSTAT Toamasina- 2015

Figure 1 : Évolution de la population dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-


2015

350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Tableau 1

La croissance démographique de la commune urbaine de Toamasina a un rythme


accéléré avec un effectif de 210 987 habitants en 2006 et s’élevait à 304 142 habitants en
2015.

Il y a une augmentation de 93 155 habitants durant cette période. Cette forte


croissance démographique s’explique par diverses raisons :

 la croissance naturelle:
 l’enfant est considéré comme une richesse selon les us et coutumes. Le
nombre d’enfants par femme est de 5,6 avec un taux brut de natalité de 21,7 %°2

2
INSTAT Toamasina-2010

17
 il y a aussi l’amélioration des conditions sanitaires (vaccination)
entrainant la baisse de la mortalité.
C’est vrai qu’il y a la planification familiale pour baisser la natalité. Mais, plusieurs
femmes ont la crainte de l’effet secondaire (cancer de l’utérus, stérilisation) de son utilisation.
Depuis la colonisation jusqu'à maintenant, la CUT est une commune d’attirance des
mains d’œuvre (en quête de travail) due à l’existence du port, des industries (du projet
d’Ambatovy), de l’Université qui attire beaucoup d’étudiants.
Sous cette pression démographique, la commune urbaine de Toamasina est entrée dans
une phase d'urbanisation accélérée se caractérisant par l’extension des périmètres urbains par
la création de grands quartiers à la périphérie du centre-ville. Ces quartiers vivent dans
l’insuffisance d’infrastructure de base et d’assainissement. Les activités dans le secteur
primaire sont peu valorisantes et les loisirs sont relativement absents à cause d’un manque
d’espace. La mauvaise répartition d’eau potable et d’électricité car, la société JIRAMA
n’arrive pas à couvrir les besoins des habitants en eaux potables. Or, le nombre des abonnés
augmente chaque année. La commune vit dans l’obscurité, ce qui explique la forte insécurité.

II.2- Une population jeune

Tableau II: Structure par âges et par sexes de la population de Toamasina I en 2012
Âges Hommes Effectifs Femmes Effectifs Total Effectifs
(%) (%) (%)
0-4 15 909 12 15 242 11 31 152 12
5–9 15 251 12 15 446 11 30 697 11
10 - 14 14 755 11 15 797 12 30 552 11
15 - 19 12 944 10 15 175 11 28 119 11
20 - 24 14 359 11 15 898 12 30 257 11
25 - 29 13 076 10 14 557 11 27 632 10
30 - 34 10 344 8 11 529 8 21 873 8
35 - 39 9 244 7 9 671 7 18 915 7
40 - 44 8 533 7 7 847 6 16 380 6
45 - 49 5 929 5 5 038 4 10 964 4
50 - 54 3 503 3 3 126 2 6 628 2
55 - 59 2 066 2 2 219 2 4 285 2
60 - 64 1 359 1 1 588 1 2 947 1
65 - 69 1 439 1 1 865 1 3 304 1
70 - 74 810 1 1 214 0 2 024 0
75 - 79 422 0 658 0 1 080 0
80 et Plus 245 0 335 0 580 0
Total 130 185 100 137 204 100 267 389 100
Source : DIR INSTAT TOAMASINA/DDSS/RGPH en 2012

18
En général, il y a plus de femmes (137 204) que d’homme (130 185). Cependant, dans
les classes d’âge de moins de 10 ans, on enregistre qu’il y a plus des garçons que des filles
avec un taux de 24 % contre 22 %. Donc, les filles sont plus victimes de la mortalité infantile
par rapport aux garçons. À l’âge de 10 à 29 ans, c’est le contraire, le sexe féminin est plus
nombreux que le masculin (de 46 % féminins sur 42 % masculins). Car, les filles âgées de 10
à 29 ans sont plus résistantes aux maladies par rapport aux garçons. Cette domination des
femmes s’explique aussi par l’exode féminin. C'est-à-dire les femmes des autres régions
aiment se déplacer vers la commune urbaine Toamasina. Elles sont en quête des emplois
(ménagers) et d’une vie meilleure. À l’âge de 30 ans et plus, les hommes sont nombreux (35
%) que les femmes (29 %). Ces femmes ont de faible durée de vie à cause de grand nombre
d’enfantements.

Figure 2 : Pyramide des âges de la population de Toamasina I en 2012


Tranches
d’âges
Hommes --80 et +
-- Femmes
--75 – 79-
--70 – 74-
--65 – 69-
--60 – 64-
-55 – 59-
-50 – 54-
--45 – 49-
-40 – 44-
-35 – 39-
--30 – 34-
-25 – 29-
--20 – 24-
-15 – 19-
--10 – 14-
- - 5– 9-
- 0 – 4-
15000 10000 5000 5000 10000 15000
Source : Tableau 2

Cette pyramide a la forme d’une pyramide des pays en développement. D’une


base large et un sommet rétréci. Et la majorité de la population (66 %) sont inférieurs à
30 ans. Donc, la plupart de ces habitants sont des jeunes. Cette jeunesse de la population
est due par le taux de natalité élevé et l’exode rural. Mais l’attraction de la ville aux
emplois ne correspond pas aux appels de main d’œuvre. C’est la raison pour laquelle
19
beaucoup de jeunes surtout les femmes font du commerce ambulant au bord de rues.
Ceci entraine la squattérisations des rues.

II.3- Une population majoritairement Betsimisaraka

Tableau III: Répartition ethnique de la population de Toamasina I en 2012

Ethnies Effectifs Effectifs (%)

Betsimisaraka 140 516 53

Merina 54 705 20

Sud-est 20 340 8

Autres 51 828 19

Total 267 389 100

Source : DIR INSTAT Toamasina- 2012

Figure 3: Répartition ethnique de la population de Toamasina en 2012

19%

Betsimisaraka
8% Merina
53% Sud-est
Autres
20%

Source : Tableau 3

20
Cette figure nous montre que la commune urbaine de Toamasina est une commune
cosmopolite dont les Betsimisaraka est les plus nombreux avec un taux de 53 % puisqu’ils
sont les originaires. Les autres telles les Merina 20 %, Sud-est 8 %, et autres 19 % sont venus
fréquenter la ville a la recherche du bonheur attirés par plusieurs infrastructures en tant que
ville économique.

Ces ethnies notamment les Betsimisaraka habitent dans des maisons traditionnelles
faute de moyens financiers. Les matières végétales jouent un grand rôle dans leur
construction. Les feuilles de « ravinala » séchées servent de toiture, les pétioles pour les murs
et les troncs évidés servent de plancher. Maintenant, les planchers en tronc de « ravinala »
sont remplacés de plus en plus par des bambous évidés et aplatis. Ce type d’habitat domine
dans les arrondissements d’Ankirihiry, de Morarano et de Tanambao V. Il ne fait pas bonne
image sur le plan d’urbanisme.

II.4- Le poids croissant de la migration

En tant que chef-lieu de la province autonome de Toamasina, cette commune joue le


rôle d’accueil par éminence des migrants des différentes zones périphériques, surtout côtières.
Le flux migratoire a commencé depuis l’époque coloniale. Mais à partir de 2006, il a
commencé à se développer. Leurs nombres augmentent sans cesse.

Tableau IV: Évolution des migrants dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-
2015

Années 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Migrants 105 493 108 975 112 201 116284 119 723 130 133 133 694 146 870 150 576 152 071

Source : Auteur, 2015

21
Figure 4 : Évolution des migrants dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-2015

160 000
140 000
120 000
100 000
80 000
Migrants
60 000
40 000
20 000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Tableau 4

De 2006 jusqu’à maintenant (début de crise jusqu’à sa fin: crise politico-


économiques), les nombres des migrants ont toujours évolué.

On y trouve divers types des mouvements migratoires :

 les mouvements migratoires internes définis par des déplacements inter-


fokontany et intercommunaux. Ces mouvements touchent le secteur éducatif. Au moment où
les élèves montent de niveau, les déplacements deviennent de plus en plus fréquents.
 les mouvements migratoires externes et saisonniers dominent à l’échelle
régionale et nationale. Ce type de mouvements intéresse le secteur commercial que
touristique. Au niveau commercial, l’insuffisance des moyens d’exportation dans cette partie
de l’île (litchis, banane, girofle…) amène les agriculteurs à se déplacer en ville pour écouler
leurs produits que ce soit sur le marché local ou sur le marché international (exportation…)

N’oublions pas que la présence du port et l’entreprise Scheritt favorisent aussi un


mouvement migratoire permanent qui amène un certain nombre de personnes à se déplacer
dans la commune. Ce mouvement concerne surtout les hommes d’affaires.

 la migration définitive domine de la population urbaine. Elle touche


majoritairement la population des zones rurales plus ou moins éloignées de la commune en
quête d’une meilleure condition de vie. Le développement du secteur informel accentue cette

22
migration. La population concernée est majoritairement des paysans du Sud-est de
Madagascar.

Par conséquent, chacun de ces arrondissements est surpeuplé, les infrastructures


urbaines et les espaces habités sont insuffisants (d’où la construction illicite en dessus des
caniveaux, au bord des routes,….).

II.5- Conséquence : une population cosmopolite inégalement répartie dans


l’espace urbain

Comme nous l’avons déjà signalé, il y a beaucoup des migrants des différentes ethnies
ou origines telles que les Betsimisaraka, les Merina, les Sud et Sud-est et autres (les gens du
Nord et du Nord-ouest et les étrangers) sont très inégalement réparties dans les cinq
arrondissements de la commune urbaine de Toamasina (voir tableau 5).

Tableau V: La répartition des migrants (en %) dans la commune urbaine de Toamasina.

Ethnies Ambodimanga Anjoma Tanambao V Morarano Ankirihiry

Betsimisaraka 5 29 12 9 50

Merina 32 34 10 10 14

Sud et Sud-est 17 16 17 50 7

Gens du Nord et 6 7 48 21 14
du Nord-ouest

Étrangers 40 14 13 10 15

Source : commune urbaine de Toamasina, 2015

23
Figure 5: La répartition des migrants (en %) dans la commune urbaine de Toamasina

60
50
Betsimisaraka
40
Merina
30
20 Sud-est
10
Gens du Nord et du Nord-
0 ouest
Étrangers

Source : Tableau 5

En général, les Betsimisaraka occupent la majorité de la population locale. Ils sont des
migrants régionaux plus dominants dans la commune urbaine de Toamasina. La plupart
d’entre eux ne sont pas originaires de la commune3. Ils sont nés dans les autres communes
comme Vavatenina, Fénerive-Est, Brickaville, Mahanoro, Vatomandry,…..

Depuis l’époque coloniale, ce groupe d’ethnie profite de l’existence des pistes, des
routes, des voies ferrées, maritimes et fluviales comme lignes des déplacements plus faciles.
Ces lignes facilitent les mouvements migratoires inter-régionaux d’aller-retour entre la ville et
le lieu d’origine. Souvent, ces mouvements pendulaires et saisonniers ou temporaires se
transforment en migration définitive. Actuellement, 50 % des Betsimisaraka résident dans
l’arrondissement d’Ankirihiry4.

Quand on parle des migrants dans la commune urbaine de Toamasina, après les
Betsimisaraka, les Merina sont au deuxième rang. Ils sont arrivés dans cette commune depuis
l’époque du royaume merina. Elle devenue d’une part une ville des Merina. On peut
remarquer dans l’arrondissement d’Anjoma (34 %) surtout dans les quartiers
d’Antanaborizano5. Ce quartier est appelé : « quartier des Merina ». De nos jours, la migration

3
commune urbaine de Toamasina, 2015
4
commune urbaine de Toamasina, 2015
5
commune urbaine de Toamasina, 2015
24
des gens de la Haute terre centrale continue puisque Toamasina I est proche de leurs lieux
d’origine (Tananarive). Ils adoptent aussi la migration saisonnière et temporaire
majoritairement des hommes. Cette migration existe dans les quartiers autour des marchés,
Valpinson, Tanambao II, Morarano, Ankirihiry,.......Ils font des activités commerciales
(commerce des chaussures, des friperies, des légumes,…..).

Les gens du Sud et Sud-est sont en général les Antandroy, les Mahafaly, les
Antemoro, les Antesaka,....Ils étaient arrivés à Toamasina I, depuis l’époque coloniale à cause
du système de plantation et des travaux publics. C'est-à-dire, les gens du Sud-est y étaient
employés dans le domaine de plantation des colons et des travaux publics. Ils sont
actuellement à Toamasina I pour faire de petits commerces, de gardiens, des employés de
maison et d’usines, et tireurs de pousse-pousse. Ces gens habitent dans l’arrondissement de
Morarano (50 %) des quartiers d’Ambalakisoa, et Tanambao Verrerie. Actuellement, les gens
du Sud-est pratiquent les types de migration saisonnière et temporaire.

Les gens du Nord et du Nord-ouest de Madagascar (Sakalava, Tsimihety, Antakarana)


sont arrivés à Toamasina I depuis 1980. C'est-à-dire, après l’ouverture de l’Université de
Toamasina. Ce sont des fonctionnaires publics ou privés sortant de cette Université. Ces gens
pratiquent les systèmes de migrations pendulaires ou alternantes. Ils habitent dans
l’arrondissement de Tanambao V (48 %). Ils sont reconnus par les déplacements quotidiens
liés au travail, les déplacements de fin de semaine et les déplacements durant les vacances.

Les étrangers sont établis avant la période coloniale. Ce sont les Européens, les
Asiatiques, les Arabes, les Comoriens. Ces gens pratiquent du commerce, la collecte des
produits locaux (artisanaux, des importations,…) et gérants des établissements hôteliers et
hébergement. Les migrants étrangers se rassemblent dans les anciens quartiers résidentiels
comme : Ambodimanga40 % ; et les cités résidentielles Salazamay, Ambohijafy, Valpinson.
D’où le nom de quartier « européen ». Leurs installations sont la conséquence de la
colonisation.
Actuellement, Toamasina I est devenue ville des migrants. Les migrants ne cessent
d’augmenter et très repartis à cause de l’expansion de la société minière (projet Ambatovy) et
des sociétés commerciales. Ces cas entraînent l’accroissement de la population urbaine et des
problèmes socio-spatiaux et environnementaux en ville.

25
III- Etat des lieux de l’urbanisation de chaque arrondissement de la commune
urbaine de Toamasina

La CUT possède 138 parcelles réparties dans les 5 arrondissements à savoir :


Ambodimanga, Anjoma, Ankirihiry, Morarano et Tanambao V.

26
Carte 4: Les arrondissements dans la commune urbaine de Toamasina

O
N
c
é
a
n
Canal
Canaldu
duNord
Nord
I
ANKIRIHIRY
ANKIRIHIRY n
d
Canal de Pangalanes i
ANKIRIHIRY
e
n
Canal des Pangalanes
TANAMBAO V
TANAMBAO V

MORARANO
MORARANO
MORARANO AMBODIMANGA
AMBODIMANGA

ANJOMA

ANJOMA
ANJOMA

Mairie
Canal principal
Canaux secondaires
Échelle Routes principales
0 2km
Routes secondaires
Chemin de fer
Limite des autres communes limitrophes
Source : Fond topographique, FTM, août 2006-
Limite des arrondissements
Réalisation de l’auteur 2015

27
Chacun de ces arrondissements ont leurs superficies et leurs caractères urbanistiques.

L’arrondissement d’Ambodimanga se situe dans le centre Est de cette commune


entre l’arrondissement d’Ankirihiry au nord, d’Anjoma au sud, de Tanambao V à l’Ouest et
de l’Océan Indien à l’Est. Avec une superficie de 6 km2 et formé de 19 « fokontany » ou
parcelles. En 2015, sa population compte 23 401 habitants, répartis en 5 778 foyers. Il a une
taille moyenne de 4,05 personnes par ménage. Il détient en général la fonction de service de
restauration, commercial et administratif de cette commune.

L’arrondissement d’Anjoma est borné par l’arrondissement d’Ambodimanga au


nord, au sud le district de Toamasina II, à l’Est l’arrondissement de Morarano et au sud Est
l’Océan Indien. Sa superficie est de 4 km2 et composé de 21 « fokontany » ou parcelles. En
2015, sa population atteint 41 360 habitants, répartis en 9 847 foyers. La taille moyenne d’un
ménage est de 4,2 personnes. Cet arrondissement assure aussi d’une part la fonction de
service de restauration, administratif et d’autre part la fonction commerciale.

L’arrondissement d’Ankirihiry est le plus étendu avec une superficie de 8 km2 et


formé de 38 « fokontany » ou parcelles. Il se trouve sur la partie nord de la commune, avec
une population de 101 253 habitants en 2015 répartis dans 16 598 foyers et avec une taille de
ménage la plus élevée 6,1 personnes. L’arrondissement d’Ankirihiry se divise en quartier
populaire sur sa partie occidentale et en quartier résidentiel à l’Est.

L’arrondissement de Morarano se localise dans le sud-ouest de la commune. Il a une


superficie de 6 km2 et a 26 « fokontany » ou parcelles. Pour sa population, il est classé au 2ème
rang après l’arrondissement d’Ankirihiry avec 79 882 habitants en 2015 s’éparpillant en
15 976 foyers et la taille du ménage est de 5 personnes. Il est parmi les quartiers populaires
densément peuplés.

L’arrondissement de Tanambao V se situe au centre de la CUT, l’arrondissement


d’Ankirihiry au nord, Morarano-Anjoma au sud, et Ambodimanga à l’Est. Il est le plus petit
parmi eux quand on parle de superficie : 4 km2. Cet arrondissement comprend 34
« fokontany » et 58 246 habitants en 2015 repartis en 11 886 foyers. La taille du ménage
atteint 4,9 personnes. Il détient un rôle commercial sur sa partie sud et dit quartier populaire
au nord.

28
Dans la CUT, la croissance de la population et l’extension spatiale urbaine s’étale
vers la partie Ouest et Nord-Ouest, plus précisément dans l’arrondissement d’Ankirihiry et de
Morarano, où il y a de lieu vacant pour bâtir. Les quartiers de ces arrondissements modifient
les voies de circulation. Tout cela provient des constructions précaires. Prenons le cas au bord
de la route nationale à l’entrée et à la sortie de cette commune, au bord des voies principales,
80% des constructions sont en dur. Mais au-delà, on trouve des constructions anarchiques. En
plus, à l’intérieur de cette commune dans les cités telles que : Valpinson, Haras, Béryl rose,
Béryl rouge,…on constate aussi certaines constructions anarchiques.

Dans les quartiers populeux (Tanambao V, Ankirihiry, Antanamakoa,


Ambolomadinika, Antanaborizano, Morarano, Ambalakisoa,…), la densité de la population
est mal répartie. Cela entraine les constructions de logements illicites et trop serrés. Elle peut
atteindre 100 habitants par hectare.

Pour les quartiers résidentiels (Ambodimanga, Ampasimazava, Anjoma), ils ont de


plan d’urbanisme bien planifié. La densité de la population contient 10 habitants par hectare,
et les surfaces construites par les habitants sont restreints. La consommation d’espace habité
par habitant augmente sans cesse. Il y a 10 à 20 m2 environ. On remarque que l’espace
construit dans cette commune a une structure urbaine très variée. Il y a aussi les quartiers en
ordre et en désordre et l’habitat bien planifié se concentre au quartier résidentiel, tandis que
l’habitat non planifié se localise au quartier populeux.

IV- Les retombées spatiales des activités économiques sur l’urbanisation de la


Commune Urbaine de Toamasina

Ce sont les répercussions spatiales négatives de la prépondérance du secteur tertiaire,


le potentiel industriel. Mais c’est un levier de développement urbain pour l’avenir.

29
IV.1- Les répercussions spatiales négatives de la prépondérance du secteur
tertiaire sur l’urbanisation de la commune urbaine de Toamasina.

IV.1.1- La prolifération du commerce informel et la densification des


quartiers populaires

Dans la CUT, le commerce, une activité en pleine croissance représente 25 %6 des


activités économiques. Mais, la prédominance du commerce informel dominé par le
commerce ambulant, de petites épiceries vendeurs des cigarettes, le commerce des produits
agricoles (les légumes), des arbres fruitiers (la banane, le litchi, l’avocat, le cœur de bœuf, le
corossol, la pomme cannelle, l’orange, la mandarine, le fruit à pain,….) et artisanaux (les
nattes, les soubiques, les garaba7, les vannes, les sacs d’emballage, les chapeaux, la rabane,
les meubles, les statues en palissandre, des objets en corne de zébu,…) de 45 % est la réalité.
C’est la conséquence de l’accroissement des taux de chômage de 10 %8 depuis 2009.

Ce commerce est reparti dans les quartiers populaires, pleins aux couloirs, même sur
les trottoirs. Il est un point de rendez-vous de la population urbaine avec la population
environnante et cela a de mauvais impacts sur l’espace urbain et sur la beauté du paysage.

6
INSTAT Toamasina
7
Paniers
8
INSTAT Toamasina
30
IV.1.2- Encombrement des moyens de transports

Toamasina I est une ville à divers types de moyen de transport.

Tableau VI: Types et nombres des moyens de transport dans la commune urbaine de
Toamasina

Les moyens de transport Nombres

Les calèches 900

Les pousse-pousse tirés par un homme -


(pousse)

Les cyclo-pousses (pousse-pousse tractés 20 889


par un vélo)

Les vélos 15 207

Les motos 20 239

Les bus 40

Les taxis ville 160

Les tuc-tuc 598

Autres : les taxis brousses de la zone -


régionale et nationale, les camions
marchandes, transport aérien et maritime

Source : Direction du service de transport urbain et de la police municipale de Toamasina, en


2015

D’après ce tableau, le nombre des transports urbains en 2015 se répartit comme suit :
900 calèches, 20 889 cyclo-pousses, 15 207 vélos, 20 239 motos, 40 bus, 160 taxis ville, 598
tuc-tuc. Concernant les pousses tirées par un homme, jusqu'à nos jours, les données ne sont
pas disponibles à la direction puisqu’ils ne sont pas encore enregistrés dans la commune.

Et les autres moyens de transport comme les taxis brousses de la zone régionale et
nationale, les camions marchands, transport aérien et maritime ne sont pas des transports
urbains. Mais ils jouent un rôle essentiel sur l’urbanisation. Ils relient la commune, la
campagne et les autres villes.

Le nombre exorbitant des transports favorise les nuisances pour l’environnement


urbain, l’encombrement de la circulation. En effet, les poids lourds, pousse-pousse, calèches,

31
cyclo-pousses et motos sont une source d’embouteillage sur la RN2 dans les quartiers
Androranga, Tanamborizano, Ambolomadinika, Mangarivotra et de Mangarano et sur la RN 5
dans les quartiers Mangarivotra sud, de Bazar tranonjiro Ankirihiry, d’Ankirihiry sud, le
boulevard d’Ivoloina, au niveau d’Antanamakoa, le boulevard d’Andevoranto au niveau
d’Ankirihiry, de Tanamabao V, le boulevard Denis Papin, au niveau de Bazar kely, de
Tanambao I, de Morarano au cours des heures de pointe, le matin de 7h 30 à 8h, l’après-midi
entre 14h et 15h, et le soir entre 18h et 19h 30.

Photo 2 : Débordements des véhicules sur le trottoir

Source : Auteur, 2015

Ces photos montrent qu’à cause des nombreux moyens de transport, les
stationnements sont insuffisants. D’où les débordements des véhicules sur les trottoirs
entrainant l’embouteillage.

32
IV.1.3- L’appel migratoire du port de Toamasina

Toamasina est une ville portuaire et premier port commercial de Madagascar. Il


garantit 75 % 9 du commerce maritime. Ce commerce n’a cessé d’accroître de 1,5 à 2,8
millions de tonnes au cours des dix dernières années. Les conteneurs 53,67 %, l’hydrocarbure
26,70 %, les marchandises en vrac solide 11,66 %, les marchandises domestiques 6,56 % et
les produits de la pêche 1,42 %.

En 2014, la réhabilitation des infrastructures du port par l’Union Européenne


augmente plus de 200 000 conteneurs traités. Il y a un accroissement de plus de 4 000 boites
par rapport en 2013.

L’augmentation de volume de commerce au port de Toamasina signifie qu’elle est une


commune pourvoyeuse d’emplois. Elleattire des migrants de différentes origines qui font le
déplacement temporaire ou définitif. Tous ces apports contribuent à une densification et un
étalement anarchiques de la ville au-delà des limites communales et affaiblit la nécessité du
plan d’urbanisme actuel.

IV.2- Le potentiel industriel : un levier de développement urbain pour l’avenir

Madagascar est un pays à la prédominance des industries agroalimentaires. Sur 60,9


% de ces industries, 22 % sont localisées dans la CUT. Il y a aussi des micro-entreprises 5
salariés (55 %) environ y travaillent, des PME (Petites et Moyennes Entreprises) utilisant
moins de 50 salariés (42,8 %) et des grandes entreprises comptant plus de 200 salariés (0,5
%)10.

Ces industries sont l'un des facteurs du développement urbain. Ce processus provoque
la création des nouveaux quartiers ou cités ouvrières aux périphériques de la commune.

L'industrie, par ses propres besoins (bâtiments, logement des ouvriers, matériel, réseau de
transports), a produit une accumulation de richesses et de services. L'activité industrielle a
ainsi engendré ou développé en partie les autres fonctions traditionnelles des villes,
notamment la fonction commerciale, qui dépend largement de la masse des consommateurs
employés ou non dans le domaine industriel.

9
Service du Société du Port à gestion Autonome de Toamasina
10
INSTAT/DDSS/DIR/TOAMASINA en 2008
33
Cette première partie nous rappelle sur l’histoire générale de l’urbanisation et du plan
d’urbanisme de la CUT. Pour en savoir plus sur ce qui se passe dans la réalité, nous allons
entamer les origines du non-respect du plan d’urbanisme et ces retombées négatives dans la
CUT.

34
DEUXIÈME PARTIE:

LES ORIGINES DU NON RESPECT DU PLAN D’URBANISME ET SES


RETOMBÉES DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA

35
Cette partie sera subdivisée en deux chapitres : le premier chapitre, présentera les
origines du non-respect du plan d’urbanisme et la seconde, démontrera les retombées
négatives du non-respect du plan d’urbanisme dans la commune urbaine de Toamasina

36
CHAPITRE I : Les origines du non-respect de plan d’urbanisme dans la commune
urbaine de Toamasina

Ce chapitre, va nous montrer que les problèmes politico-financiers accentués,


techniques, socio-éducationnels, juridiques et institutionnels, des infrastructures collectives,
de recensement de la population, les problèmes fonciers, le laxisme communal au niveau de la
délivrance de permis de construire, le phénomène migratoire et les problèmes de logement des
migrants sont des origines du non-respect du plan d’urbanisme de la commune urbaine de
Toamasina.

I- Des problèmes politico-financiers accentués

I-1- Le phénomène de concentration des pouvoirs et des services publics

Le développement urbain basé sur l’amélioration du plan d’urbanisme demande


beaucoup de responsabilité de la commune (à la prise de décision). Cette responsabilité doit
avoir des pouvoirs bien définis, des budgets suffisants. Alors que dans la commune urbaine de
Toamasina, dès la naissance de la première république malgache jusqu’à nos jours tout est
flou. La concentration des pouvoirs et des services publics qui domine.

La domination de cette politique entraine le ralentissement de décision en matière de


développement de la ville surtout sur les financements pour l’amélioration du plan
d’urbanisme.

I-2- Des crises politiques récurrentes

Madagascar est un pays qui vit toujours dans une situation politique en crise depuis
l’indépendance jusqu’à nos jours. Ces crises politiques n’ont pas sans effet quand on parle de
plan d’urbanisme. Elles ont obstrué les financements et les projets de développement urbain
surtout sur le plan d’urbanisme venant de l’étranger.

Un bon exemple dans cette ville, il y avait un projet concentré sur la valorisation des
déchets ménagers solides et des fèces humaines en compost pour l’année 2010. Par malheur,
la crise politique de 2009 a obstrué ce projet. Or, ce projet fait partie à l’amélioration du plan
d’urbanisme, parce que cela réduit les déchets et pourrait améliorer le paysage urbain.

37
I-3- L’insuffisance du budget alloué par l’Etat central

La disposition du budget alloué par l’Etat central est un moyen indispensable pour
améliorer le plan d’urbanisme. Or, depuis 2007 selon l’explication du responsable de service
de l’aménagement de la programmation et de l’environnement, les budgets annuels de la
commune relative à l’aménagement de l’environnement ne dépassent pas de 20 % du budget
de la municipalité. Alors qu’en pays développés comme en Europe, ce taux est plus de 50
%.Vu ces budgets, ils sont insuffisants à l’amélioration du plan d’urbanisme de cette
commune.

I-4- La dilapidation du fonds municipal et la corruption

Par définition, la corruption est faite, soit par une personne dépositaire de l'autorité
publique ou chargée d'une mission de service public de solliciter des avantages : de l'argent ou
des cadeaux de tiers pour accomplir un acte entrant dans le cadre de ses fonctions. Ou, au
contraire, pour s'en abstenir, soit pour un administré, de solliciter la complaisance du
fonctionnaire11.

Madagascar est l’un des pays le plus corrompu avec 40 % des Malgaches. Face à cette
réalité, il y a plusieurs années le gouvernement malgache a été mis en place des bureaux
indépendants pour la lutte contre la corruption (BIANCO). Mais jusqu'à nos jours la
corruption résiste toujours.

La corruption se manifeste sous diverses formes et elle prend de l’ampleur auprès de


divers services publics notamment de l’aménagement de la programmation et de
l’environnement (sur l’emplacement des alignements et des lotissements). Cela pour diverses
raisons : le fatalisme des Malgaches, l’accaparement de la richesse par une petite minorité qui
interdit à la majorité de prendre des initiatives et l’exploitation de Madagascar par les pays
riches.

A Toamasina I, la corruption et la dilapidation du fonds municipal dominent dans le


service d’amélioration du plan d’urbanisme La conséquence de cette situation est le manque
de confiance des investisseurs au responsable et qui pourra paralyser le projet de
développement basé sur l’amélioration du plan d’urbanisme obsolètes de la CUT.

11
Microsoft ® Encarta ® 2009.
38
II- Des problèmes techniques de plan d’urbanisme

II.1- Les problèmes de géo-référencement

La géo-référence est basée sur le repérage. Mais, parfois le repérage de projection et le


PUDi ne sont pas conformes par faute d’étude sur terrain. Par exemple l’Etat ou une
entreprise voulait implanter des grandes infrastructures là où il ne fallait en pas construire
alors la commune cède à cette implantation parce que la décision est venue de l’Etat central.
L’entreprise est vitale au développement de la commune, en ce moment le plan projeté ne
convient pas au PUDi de la commune urbaine de Toamasina. Cependant, l’aménagement
urbain de la commune en question est devenu difficile parce que la référence qui ne convient
pas au PUDi provoque de désordres au niveau de l’organisation spatiale et aux mobilités des
populations.

II.2- Les problèmes de zoning

Le zoning est un plan pour déterminé notamment : la zone ancienne à conserver,


la zone à restructurer et à dé-densifier, la zone à structurer et à densifier, la zone résidentielle
et à vocation touristique, la zone à vocation industrielle, la zone relative aux activités
portuaires, les zones d’extension en attente d’aménagement (non constructible). Or dans cette
commune, tous sont sens dessus-dessous. La zone ancienne à conserver devient non
conserver ; celle à restructurer et à dé-densifier se transforme en zone non restructurée et non
dé-densifiée ; la zone à structurer et à densifier se change en non structurée et non densifier ;
la zone non constructible devient constructible ; la zone résidentielle et à vocation touristique,
industrielle, portuaires devient la zone commerciale et d’habitation. Ainsi les zones changent
selon les intérêts des gens.

II.3- Les problèmes d’alignement

Toutes les communes urbaines de Madagascar ont subi un problème majeur de non-
respect de l’alignement. Les constructions des logements suivent la règle du permis de
construire délivré par la commune. Mais fréquemment, leurs clôtures sont construites hors de
la limite d’enceinte du terrain et ne sont pas alignées. En réalité, la construction sans PC ne
respecte pas l’alignement.

39
Photo 3 : Le non-respect de l’alignement

Source : Auteur, 2015

Ce cas entraine des problèmes de développement de cette commune au niveau de la


circulation (trottoir, aire d’arrêt pour transport en commun), d’espaces pour les réseaux
d’assainissement, aux réseaux JIRAMA (eau et électricité). Ainsi, le non-respect de
l’alignement déforme notre commune et rend dysfonctionnel nos rues :

 les constructions en devanture en désordre ;


 la carence de trottoir et d’emplacement des poteaux de la JIRAMA, des
réseaux d’eaux et d’assainissements ;
 la difficulté d’implantation des lieux de stationnement de transport en commun.

III- Les problèmes socio-éducationnels

L’amélioration de système socio-éducatif est très importante pour assurer la durabilité


du plan d’urbanisme. Malgré cela, dans la commune urbaine de Toamasina, ces systèmes
souffrent des diverses contraintes à savoir :

40
 la carence de communication entre les habitants et la commune. Et cela,
pour deux raisons : les habitants ne sont pas organisés sous forme de cellules de quartier et la
commune n’a aucune information efficace sur l’éducation de masse
 la non-participation des habitants au respect du plan d’urbanisme.
 le manque de plan éducationnel des publics spécifiques
environnementaux tels que les journées portes ouvertes, les expositions, les affiches, etc.
En général, la carence du système socio-éducatif sur le plan d’urbanisme favorise
l’insuffisance des informations concernant ce plan (loi), une mauvaise habitude des habitants
de construire leurs maisons dans un endroit inapproprié (en dessus des caniveaux, sur les
trottoirs,….), même là où il y a une plaque d’interdiction. Le manque de civisme et
d’éducation civique au fond c’est à dire en classe en est la cause du non-respect de ce plan
puisque la majorité des gens ne connaissent pas l’existence du plan d’urbanisme selon
l’enquête que nous avons mené sur terrain.

IV- Les problèmes juridiques et institutionnels

IV.1- Les problèmes juridiques

Sur le plan juridique, la Grande Île a un texte de décret n° 63 –192 du 27 Mars 1963 de
code de l’urbanisme :

 l’article 101 concerne l’alignement. Ce texte définit que tout propriétaire qui
voulait édifier une construction ou clôture doit demander l’alignement auprès de la Mairie.
Mais, l’application de ce texte pour embellissement de plan d’urbanisme est floue. Or, les
prescriptions d’alignement sont incluses dans les plans d’urbanisme de détails
 l’article 113 concernant la demande de permis de construire ou l’accord
préalable est présentée dans les formes déterminées par l’arrêté du ministre des travaux
publics. Concernant le propriétaire du terrain, son mandataire ou le locataire qui justifie d’un
titre l’habilitant à construire pour but d’embellir le plan d’urbanisme.

Mais ces règles ne sont pas respectées par la majorité qui ne se soucie pas de leur
application. Ces gens préfèrent construire leurs maisons sans P C vu les démarches à suivre
pour l’acquérir.

41
IV.2- Les problèmes institutionnels

A Madagascar chaque niveau hiérarchique de décision implique la gestion des villes.


Dans le cadre institutionnel, il y a plusieurs entités concernées :

- le ministère de l’aménagement, qui garantit l’accompagnement de la


force technique des communes
- le ministère de l’Intérieur est chargé de l’administration du territoire au
niveau de la préfecture et du district
- la tutelle de l’État central est assurée par le chef de district, qui vérifie
et veille à la légalité de tout ce qui est entrepris par les collectivités territoriales décentralisées.

Par malheur, l’aptitude de ces acteurs est plus conceptuelle que tangible. En général, le
chef de district n’a pas le droit de vérifier les budgets communaux, son autorité se bornant à
un simple contrôle de légalité, par ailleurs peu exercé. Le maire est le premier responsable du
développement d’une commune. En tant que chef de l’exécutif de la commune, les démarches
stratégiques reposent sur le dos du maire. Le succès ou l’échec des politiques urbaines dans
une commune reposent sur lui. Ce dernier est élu au suffrage universel direct, il est la
personnalité-clé du développement de la commune. Il est soutenu par le conseil municipal,
qui est l’organe délibératif de la commune.

Pour la gestion de l’espace urbain, elle est garantie par le service municipal. Mais il y
a les problèmes suivants:

l’inaptitude à réaliser strictement la règle de la bonne gouvernance


la faiblesse d’application de la politique de décentralisation
l’absence des lignes politiques dans le domaine de gestion
administrative des communes.
l’absence d’un mécanisme garantissant la suite des faits déjà entrepris
suite au changement de dirigeants occasionné par la conjoncture politique
le désordre et l’inadéquation des documents de planning actuels (Plan
d’urbanisme directeur, Plan d’urbanisme de détail, etc)
la carence d’outil de planification (Plan d’urbanisme, projet de ville)
le manque d’une politique de développement durable
la carence de l’Agence d’urbanisme
le manque des données concernant la ville.

42
Au-delà de ces problèmes, les dirigeants ont des faiblesses et font des fautes graves : le
laxisme généralisé, les manœuvres politiciennes à des fins électives, l’immobilisme, les
évasions fiscales, les détournements de fonds, l’appropriation de terrains, parfois même
illicites… Cette réalité entraine le manque de confiance qu’inspirent les dirigeants aux
habitants.

V- Les problèmes des infrastructures collectives

V- 1- Les problèmes d’habitat

Actuellement, comme la plupart des villes à Madagascar, Toamasina I connaît une


importante prolifération des habitations spontanées due surtout au boom démographique, à la
méconnaissance de la législation foncière et à la cherté des procédures. Les habitations se
trouvent dans des conditions précaires, une insécurité foncière pesante, un déficit en termes
d’infrastructure et d’équipement collectif, un ménage socio économiquement fragile.

Cette réalité explique que dans cette ville, habitats collectifs sont insuffisants par
rapport au nombre de la population. C'est-à-dire que les habitats individuels sont plus
dominants. Il y a deux types d’habitats tels que l’habitat de type traditionnel et moderne.

Photo 4: Habitat de type traditionnel et moderne

Habitat de type traditionnel Habitat de type moderne

Source : Auteur, 2015

43
Pour l’habitat de type traditionnel, c’est celui typique des Betsimisaraka qui domine
avec 25 %12.

Il est fabriqué à partir des matières végétales. Le« ravinala » joue un grand rôle dans
la construction. Les feuilles séchées servent de toiture, les pétioles pour les murs et les troncs
évidés servent de plancher. Maintenant, les planchers en tronc de « ravinala » sont remplacés
par des bambous évidés et aplatis. Ce type d’habitat domine dans les arrondissements
d’Ankirihiry, de Morarano et de Tanambao V.

C’est un habitat des gens qui ont de revenu moyen pour ne pas dire faible. Alors que
les riches ont adopté le type d’habitat moderne.

Pour l’habitat de type moderne, il y a 20 %13. Le « ravinala » est replacé par des
tôles ondulées, les planches ou les parpaings sont utilisées pour les planchers et les murs selon
la richesse des propriétaires. La majorité de ce type d’habitat domine dans les arrondissements
d’Ambodimanga et d’Anjoma.

Ces types d’habitat jouent un grand rôle dans le désordre du plan d’urbanisme de cette
commune. Puisque, pour l’habitat de type traditionnel, c’est une maison construit sans permis
de construire car, il est non enregistré à la loi. Faute de ce dernier cet habitat ne respecte pas
l’alignement et construit même dans un endroit inondé.

Et en ce qui concerne l’habitat de type moderne, il est en dur et les propriétaires ont
des moyens de l’entretenir tous les cinq ou dix ans. Or, beaucoup d’entre eux aussi sont sans
permis de construire. Les propriétaires ne respectent pas ce permis à cause des moyens
financiers.

V.2- Les problèmes des infrastructures d’assainissement

V.2.1- L’insuffisance et les mauvais entretiens des réseaux d’égouts et des


caniveaux

Pour assainir la commune en matière de gestion des eaux usées, les réseaux d’égouts
et des caniveaux sont des éléments importants. Actuellement la commune urbaine de
Toamasina est desservie par un système d’assainissement unitaire très limité. Il est constitué

12
DIR-INSTAT TOAMASINA, 2015
13
DIR-INSTAT TOAMASINA, 2015
44
par de canal à ciel ouvert (1 800 à 20 000 m), de caniveaux couverts (10 000 à 12 000 m), de
caniveaux non couverts (1 000 à 1 500 m) et des égouts (8 00 à 10 000 m) repartis
majoritairement dans l’arrondissement d’Ambodimanga, Anjoma et Tanambao V.

La majorité des eaux usées domestiques dans cette commune sont évacuées par les
canaux d'évacuation collectifs. Il y a des ménages (cas des maisons individuelles, immeuble,
lotissement,…) qui ne branchent pas aux réseaux collectifs. Ils utilisent des puisards ou des
fosses septiques pour évacuer leurs eaux usées.

De nos jours dans cette commune, le réseau d’évacuation des eaux pluviales et des
eaux usées ménagères est très insuffisant, et parfois précaire, dans le secteur. C’est-à- dire que
ces réseaux actuels sont insuffisants (ne couvrent que 25% de leur étendue) et la plupart sont
dégradées et demandent des entretiens.

Photo 5: État des réseaux d’égouts et des caniveaux dans la commune urbaine de
Toamasina

Source : Auteur, 2015

Cela provoque souvent le débordement des eaux pluviales ou des eaux usées
ménagères sur la route et sur la zone d’habitation.

45
Photo 6 : Le débordement des eaux usées et pluviales

Source : Auteur, 2015

Cette situation a des conséquences sur le plan d’urbanisme.

V.2.2- L’insuffisance et les mauvais entretiens des toilettes publiques et


privées

 L’insuffisance et les mauvais entretiens des toilettes publiques


Pour ces toilettes, cette commune ne dispose que de cinq blocs de toilettes à cause des
problèmes financiers. Elles se situent dans les quelques marchés ci-après : trois à Bazar Kely,
un à Bazar Be et un à Dépôt Verrerie. Elles ne sont pas suffisantes vue la taille de cette
commune et aux nombres des habitants. Ces toilettes nécessitent d’entretiens au moins trois
fois par an. Mais on ne les entretient qu’une fois tous les trois ans. De nos jours, elles
dégagent des émanations très nuisances à l’environnement vu qu’elles déversent dans des
canaux.
 L’insuffisance et les mauvais entretiens des toilettes privées
Pour les habitants, les taux d’accès aux toilettes n’ont pas suffisants : 60 % des latrines
(à la turque et avec siège à l’anglaise), 28 % des tinettes (en barrique métallique ou plastique,

46
en terre ou en bois, en pneu et en dalle cimentée) et 12 % utilisent des pots de chambre, des
sachets ou pratiquent la défécation à l’air libre.
La plupart des latrines se trouvent dans l’arrondissement d’Ambodimanga et
d’Anjoma. Il y a des gens qui utilisent des tinettes qui dominent dans les arrondissements
d’Ankirihiry et de Morarano. Les gens utilisent les pots de chambre, les sachets ou la pratique
de défécation à l’air libre. Ils dominent dans les arrondissements d’Ankirihiry et Morarano.
Dans les arrondissements d’Ankirihiry et de Morarano, les tinettes et les pots de
chambre, les sachets ou la pratiquent de la défécation à l’air libre sont les plus pratiqués. Car,
la plupart des habitants de ces arrondissements sont des pauvres, leurs revenus sont très bas,
le coût de ces latrines est relativement élevé. Ils n’arrivent même pas à nourrir leur propre
famille et encore moins d’acheter des latrines améliorées. Ainsi, certains habitants n’ont pas
l’habitude d’utiliser ou de construire des latrines pour leurs besoins due aux croyances, aux
cultures et aux mentalités.

En général, vu l’effectif et l’état des toilettes publiques et privées dans la commune


urbaine de Toamasina le plan d’urbanisme est non respecté. Car, ils poussent les habitants
faire leurs besoins partout, ceux-ci polluent l’environnement.

V.3- Les problèmes des infrastructures routières

Les infrastructures routières de la commune urbaine de Toamasina actuelles


constituent les origines du non-respect du plan d’urbanisme. Effectivement, sur 56 km de
routes bitumées, seulement 16 km sont en bon état et accessibles pendant toute l’année.

Elle dispose de 20 boulevards reliés entre eux par des rues et des ruelles. Ces
boulevards jouent un rôle très important au trafic urbain, suburbain, régional et national.

C’est vrai qu’il y a beaucoup d’infrastructures routières dans le centre-ville (dans


l’arrondissement d’Ambodimanga) mais affaiblies peu à peu dans les quartiers périphériques.
En général, les voies routières de cette commune ne sont pas suffisantes par rapport au
nombre des véhicules, de la population et à la taille de cette commune.

Les voies bitumées dominent dans l’ancien quartier colonial d’Ampasimazava dans
l’arrondissement d’Ambodimanga. Pour les quartiers périphériques, les rues et les ruelles en
sable sont les plus nombreuses

47
Nous signalons que la majorité de ces voies ont été construites durant la période
coloniale. La preuve, il y a beaucoup des rues et des boulevards qui portent les noms des
colons comme la rue Amiral Billard, Bouvet, Bertho, Flacourt, Grandidier,….. et boulevards
Amiral, Albert 1er, Pasteur, Paul Daumer,…..

Actuellement ces voies sont en mauvais états. Ils manquent d’entretiens et forment des
nids de poule.

Photo 7 : Etat des infrastructures routières

Source : Auteur, 2015

Durant la saison des pluies, l’eau stagne pendant plusieurs jours dans ces nids. Sur les
boulevards au centre-ville, il y a des trottoirs réservés aux piétons, mais ils sont occupés par
les petits commerces informels. Cela gêne la circulation des véhicules et des piétons.

VI- Les problèmes de recensement de la population

La citadine de la commune urbaine de Toamasina s’accroit sans cesse. Depuis la fin de


recensement (1993) elle comptait 137 800 habitants. Après cette période, le calcul des
nombres de la population n’est pas fiable.

48
En 2006 selon les chiffres estimatifs promulgués par l’INSTAT, on a été compté 210
987 habitants. Cinq ans après (2011) cet effectif s’accroit toujours et atteint jusqu’à 260 266
habitants. Actuellement, la commune atteint 304 142 habitants.

Ces chiffres estimatifs compliquent le projet de l’Etat d’aménager la commune


puisque l’aménagement exige le nombre exact de la population en question.

VII- Les problèmes fonciers

VII-1- Surenchère, spéculation et vente illicites des terrains publics (Etat,


Commune,…)

Ces dispositions sont fréquentes depuis longtemps dans la commune urbaine de


Toamasina. Elles entraînent les problèmes suivants :

 la difficulté de trouver des lieux adéquats pour les équipements socio-


collectifs (gares routières, WC public, terrain de sports, écoles)
 la gestion de développement anarchique de la ville
 la répartition de densité et des équipements de la ville.

VII-2- L’Occupation illicite des terrains publics

Pour tous les citadins de cette commune, le droit à la propriété de terrain est assuré par
la loi foncière. Pourtant, l’accès à la terre et à la sécurité foncière n’est pas facile.
Actuellement, Toamasina I est surpeuplée et il n’y a presque plus de terrain libre ce qui
pousse les accapareurs fonciers d’occuper illicitement les terrains publics, en les fondant
d’une façon anarchique. La raison pour laquelle, dans les quartiers périphériques il y a les
zones inondées non bâtissables qui sont occupées d’une manière spontanée et anarchique
engendrant des bidonvilles sans plan d’aménagement et les infrastructures de base y font
cruellement défaut.

Les causes de tous ces problèmes sont: les retards ou les irrégularités dans les étapes
sur la situation juridique des terrains, les retards et la hausse des prix concernant les mutations
foncières (taxes, droit de mutation et de successions, bornage,…), les retards et les
insuffisances de clarté dans l’application juridique et foncière des terrains réguliers livrés par
l’Etat aux personnels, la monopolisation des terrains urbains par une minorité de la
population.

49
VIII- Le laxisme communal au niveau de la délivrance de permis de construire

Le permis de construire est une demande de permission de construire dans un endroit


bien déterminé qui convient au règlement de la loi. La demande de permis de construire
demande plusieurs démarches à suivre au niveau de la commune. En premier lieu le
demandeur doit se munir d’un dossier composé des pièces suivantes:

 les plans de travail projeté à l’art 3 qui demande plusieurs éléments projetés
 une notice descriptive et estimative de travaux
 copie conforme de l’arrêt d’ouverture (cas de l’école,...)
 copie de l’acte d’agrément (cas de l’industrie,…).
Apres l’échéance des travaux les constructeurs doivent se munir aussi des triples
exemplaires de la déclaration d’achèvement des travaux. Vue toutes ces démarches les gens
hésitent à demander le permis de construire à cause du faible moyen financier. La commune
urbaine de Toamasina aussi entant que premier responsable du développement de la
commune, est exigeante a la fourniture de ces dossiers pour que les demandeurs puissent
accomplir correctement les consignes marqués dans les dossiers.

Parfois aussi les gens se plaignent de la longévité de l’acquisition de l’approbation de


construire venant de la commune alors ceci pousse les gens à construire sans PC. Mais le
comble dans tout cela, la construction sans PC ne suit pas la règle normale d’urbanisme. Cette
démarche demande beaucoup d’argent alors que plusieurs parties de la population de
Toamasina I sont des gens très démunis. Alors ils ont préféré construire sans PC. Plus
précisément le maire après la demande doit directement donner de récépissé de permis de
construire aux demandeurs. Si vous voulez avoir votre PC rapidement il faut que vous soyez
patients. Les petits gens n’ont pas cette qualité alors il fuit la réalité ainsi ils ont construisit
leurs maisons par leurs moyens sans se soucier de l’existence de permis de construire. Mais
tout ceci va causer de sérieux problèmes au niveau de l’aménagement de la commune parce
qu’en définitif le permis de construire est un instrument de régulation du lotissement,
l’alignement inclus dans les règles d’urbanisme.

IX- Le phénomène migratoire et les problèmes de logement des migrants

Ce phénomène et ces problèmes obligent l’État à créer des logements planifiés pour
recevoir les migrants. Mais ils sont insuffisants à cause des nombreux migrants. Alors les
migrants en général ce sont les petits gens qui n’ont pas beaucoup des moyens donc ils

50
construisent leurs habitats non planifiés sont très souvent précaires et se situent dans les
quartiers périphériques. Il résulte de la conjugaison de nombreux facteurs :

 les problèmes financiers des migrants


 l’insuffisance de l’offre de logements pour les migrants
 l’inadéquation des cadres politiques et juridiques qui entrave la maîtrise
de l’urbanisation.

51
CHAPITRE II : Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme de la commune
urbaine de Toamasina

Le non-respect du plan d’urbanisme a des effets néfastes sur le plan socio-spatial et


culturel, environnemental et économique.

I- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan socio-spatial


et culturel

Du point de vue socio-spatial et culturel, le non-respect du plan d’urbanisme favorise :


o la difficulté à l’actualisation ou à l’application du plan d’urbanisme
(2004) à cause de l’explosion démographique
o la complication d’accès à la propriété foncière
o le handicap de la spéculation foncière et la longue durée de procédure
d’acquisition demeurent
o l’inexistence du plan d’occupation foncière, du sol et l’insuffisance des
informations foncières fiables et de bases de données
o des conflits entre les propriétaires de titres et les occupants illicites
(environ 1 210 par an dans les tribunaux)

II- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan


environnemental
Les insuffisances d’organisation dans la gestion environnementale causée par le non-
respect du plan d’urbanisme contribuent aux effets néfastes d’une manière indirectement sur
l’air et l’eau, sur le paysage et l’espace.

II.1- Les effets néfastes sur l’air et l’eau

Les problèmes de gestion des ordures ménagères dans les domaines de la collecte, de
transport constituent un danger pour l’air. À titre d’exemple, seuls 40 % des déchets ménagers
sont ramassés par jour. Pour la pollution atmosphérique, cette commune est l’une des
communes les plus polluées au monde. Selon l’institut national des sciences et techniques
nucléaires, les particules contenues dans l’air sont supérieurs à 0,30 mg/m3 pour le plomb et
0,04 mg/m3 pour le dioxyde de carbone tel que les gaz d’échappement des voitures et les
poussières.

52
Les problèmes d’évacuation des eaux usées et pluviales sont due au non-respect du
plan d’urbanisme. C’est ainsi que les eaux usées débordent partout dans la commune. Le
mode de gestion ou d’élimination des déchets par enfouissement surtout au niveau des
ménages contribue au risque de la pollution de nappe d’eau peu profonde (2 à 4 m). Or, les
deux sources d’eaux pour l’alimentation sont : l’eau de la JIRAMA et de la pompe aspirante.
En 2015, 60 % des habitants utilisent l’eau de la pompe aspirante qui puise l’eau dans cette
nappe. Cela constitue des dangers pour la santé des habitants. Car elle peut provoquer la
diarrhée, la maladie respiratoire (la grippe) et les maux de dents (carie).

II.2- Les effets néfastes sur le paysage et l’espace

Suivant le Plan d’urbanisme de nos jours, Toamasina I nécessiterait plusieurs espaces


verts. C’est à dire les espaces verts actuels sont insuffisants vue la taille et les nombres de la
population. Le non-respect du plan d’urbanisme réduit l’espace et déforme la beauté du
paysage de cette ville.

Exemples : la construction illicite en dessus des caniveaux et sur le trottoir, les ordures
ménagères non enlevées plus de deux jours l’enlaidissent et la modifient.

III- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan économique

La majorité des communes urbaines de Madagascar y compris Toamasina I sont


victimes du non-respect du plan d’urbanisme. Cette réalité entrave au développement des
activités économiques.

Selon l’Institut nationale des statistiques, le non-respect du plan d’urbanisme augmente


les taux de chômage de 8,4 % dans cette commune en 2009-2015. Cela entraîne le
développement du commerce informel de 45 %14qui affaiblit la caisse de la commune par le
non-paiement des impôts et taxes.

Pour clore cette seconde partie, nous pouvons dire que la CUT présente plusieurs
origines du non-respect du plan d’urbanisme. Cette situation a des effets nocifs pour cette
commune. Maintenant, nous allons entrer dans la troisième partie qui nous parler a de la
politique de développement durable de la commune et l’extension spatiale.

14
INSTAT Toamasina
53
TROISIÈME PARTIE :

LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DURABLE DE


LA COMMUNE ET L’EXTENSION SPATIALE

54
Cette partie est consacrée sur la mise en place d’une politique de développement
durable de la commune et l’extension spatiale. Elle comprend deux chapitres : la politique de
développement durable pour la commune urbaine de Toamasina et le plan d’aménagement
figurant l’extension spatiale proportionnelle aux infrastructures socio-économiques.

55
CHAPITRE I : Politique de développement durable pour la commune de Toamasina

Actuellement dans le monde, chaque ville, y compris Toamasina I, a de politiques de


développement durable pour répondre aux besoins de la population locale.

I- La politique de la commune actuelle

I-1- Développement intégré des communes

Ce développement est dirigé par la commune. C'est-à-dire, la commune s’est chargé de


toutes les politiques de développement de la ville. C’est un acteur politique et institutionnel
qu’on ne peut éviter pour bien gérer le territoire. Mais, les moyens humains, matériels et de
financiers sont insuffisants. C’est la raison pour laquelle, elle appuie et encourage les volontés
collectives à soutenir des opérations dans les quartiers en difficultés aux développements. La
commune doit avoir les initiatives de renforcement des relations entre les services municipaux
(services techniques de gestion de la propreté, des marchés, centre de santé,…) et les
organisations de base (comités de quartiers, de zones et associations) pour mener les
développements communs des quartiers.

Dans cette stratégie, il est important de définir les rôles des services municipaux et les
organisations de base pour éviter les confusions du travail de développement du quartier ou de
la commune.

I-2- Le Partenariat Public Privé (3P)

Cette politique n’est pas efficace sans Partenariat Publics et Privés (3P). C'est-à-dire,
la ville ne peut pas se développer sans partenariat. Dans le monde actuel, l’entraide est la clé
pour éviter l’isolement d’un pays.

A Madagascar, les villes y compris Toamasina ne sont pas développées par rapport
aux villes des pays développés. Elles doivent trouver des partenaires pour atteindre le
développement. C’est pour cela que partout à Madagascar, on doit travailler sous la
dépendance du plan d’urbanisme. C’est avec cet outil que les maires de la ville vont
s’approcher des futurs partenaires. D’ailleurs, le manque d’organismes de développement
persiste. En effet, cette tendance est tant soutenue par d’autres organismes qui peuvent
coopérer avec des villes soit au niveau national qu’international. Pour cela, deux villes ou
région de deux pays distincts se coopèrent en étalant des efforts de développement ensemble.

56
Pour sa fragilité économique, la ville doit jouir de l’aide financière venant d’autres plus
développées qu’elle.

Un bon exemple : la commune urbaine de Toamasina jouit des aides de certaines villes
de la région Rhône Alpes (France). Le fait de renforcer la coopération avec des organismes ou
d’autres partenaires serait nécessaire pour renouveler le plan de la ville. Elle consisterait à
chercher des partenaires financiers publics et privés nationaux et étrangers sans négliger la
coopération avec les autres villes voisines. On saurait recourir aussi à un partenariat inter-ville
régionale. Par exemple, la commune urbaine de Toamasina saurait concevoir avec la ville de
Sainte-Marie pour renouveler le plan d’urbanisme.

I-3- Le processus participatif

Ce processus est une politique de base de développement de la commune. Il se limite


en général à :

- entendre tous les acteurs du développement de la Commune : le Maire, les


associations de quartier, les organismes et les habitants pour que la politique d’amélioration
du plan d’urbanisme soit réalisé
- collaborer avec divers responsables comme des associations, des ONG et des
habitants à l’élaboration du plan d’urbanisme
- définir ensemble les résolutions aux problèmes de mise en œuvre du plan
d’urbanisme (que ce soit infrastructures économiques, sociales ou autres …)
- prendre ensemble des mesures pour respecter le PUDi s’il est bien terminé.

II-Caractère durable de la politique de la commune

II- 1- Pour une maitrise spatio-temporelle de la forte croissance urbaine

La population urbaine de cette commune est passée de 210 987 habitants en 2006 et
compte aujourd’hui 304 142 habitants. Par conséquent, le taux d’urbanisation augmente sans
cesse. Cette situation témoigne l’accélération de la croissance démographique qui a des effets
sur la croissance urbaine de Toamasina I.

Face à cette accélération de l’urbanisation non maîtrisée, cette commune a divers


problèmes: sociaux, insuffisance des infrastructures et des services de développement, forte

57
pression foncière, délabrement des réseaux routiers et d’assainissement, problèmes de santé
liés aux pollutions atmosphériques et aux mauvaises conditions d’hygiène.

Comme conséquence, le taux de pauvreté a augmenté. Cela a conduit à


l’accroissement des bidonvilles. En 2013, 72 % de la population de la Commune Urbaine de
Toamasina vivent dans des bidonvilles.

A l’échelle de cette commune, les actes pour la gestion spatio-temporelle de la forte


croissance urbaine consistent à la combinaison des efforts pour tous les acteurs locaux. Ces
efforts ont pour visée de développer un secteur offert.

Il est important de maitriser spatio-temporelle de la forte croissance urbaine par


l’accompagnement des projets de développement appuyé l’élaboration de plan d’urbanisme.

L’objectif de cette politique est d’éviter d’éventuels conflits avec de futures


habitations. Ainsi, admettre aux activités de se pérenniser. Il s’agit de maîtriser les abords
d’une installation type salle polyvalente, exploitation agricole, activité artisanale ou
industrielle... en mettant en place une “ zone tampon ” entre la source de nuisances et la zone
d’habitat. Cette zone peut prendre les formes suivantes : secteur d’implantation
d’équipements publics non nuisant (installations sportives, parc, jeux...) ; secteur naturel,
coupure verte, zone paysagère, terrain d’aventure, sentier pédagogique... et secteur
d’implantation d’activités diurnes non bruyantes type tertiaire.

Le choix de la maitrise spatio-temporelle de la forte croissance urbaine est un outil


pour limiter l’étalement urbain actuel. Puisque, l’étalement ne fait que traduire spatialement le
besoin primaire de tout un chacun de se loger, ce qui est loin d’être réalisé dans cette
commune. Il exprime aussi les aspirations des plus aisés à devenir propriétaire d’un pavillon.
Certes, l’urbanisation ne se résume pas à la résidentialisation. C’est la récurrence et la
permanence de l’ampleur et de l’urgence des besoins en matière de logement qui justifient
l’insistante focalisation sur cet aspect de l’urbanisation.

Dans cette commune, on mise la politique pour la maitrise spatio-temporelle de la


forte croissance urbaine des centres et des quartiers péricentraux pour ralentir l’étalement. La
construction des terrains libres ou insuffisamment occupés est encouragée. De même, de
petits immeubles de quatre à cinq niveaux destinés à l’habitation remplacent fréquemment les

58
constructions individuelles. La verticalisation est davantage poussée quand il est question de
collectifs sociaux ou d’immeubles à vocation commerciale ou de bureaux.

II.2- La valorisation à court et à long termes des fonctions et des potentialités de


la commune

La commune urbaine de Toamasina est une commune à multiples activités et


potentialités (économiques, touristiques, humaines,…). Pour atteindre la politique de la ville
durable, il faut que la commune valorise à court et à long termes des fonctions et de ces
potentialités suivantes :

 les fonctions et potentialités portuaires et industrielles

Il consiste à la valorisation des activités portuaires. Elles couvrent tant aux industries
surtout la Raffinerie GALANA, SOMALAVAL,…dont les activités sont relatives au
développement du port.

 les fonctions et potentialités économiques.

En tant que Chef-lieu de province, Toamasina I joue un rôle de pôle économique. La


valorisation ou la présence de la Banque Centrale est important. Il porte également le
développement au niveau régional avec la présence des différents services administratifs
déconcentrés comme la Préfecture, la région. La valorisation de ces fonctions change cette
commune comme centre de prise de décision de la Province.
 les fonctions et potentialités de transmission
La valorisation de ces fonctions est aussi essentielle. En effet, Toamasina I joue très
grand rôle dans concentration des diverses infrastructures telles qu’éducatives,
socioculturelles et télécommunications de la province.
 les fonctions et potentialités touristiques.
Toamasina I dispose de potentialités touristiques élevées. Donc, la valorisation de
nombreuses infrastructures touristiques comme la plage, les sites historiques (place Bien
Aimé, place de la colonne,…), les hôtels au Boulevard est essentielle pour attirer des touristes
enfin de développer cette commune.

59
II.3- Le Renforcement du système éducationnel

Actuellement, nous voyons que le caractère durable de la politique de la commune


dépend du système éducatif. En effet, certains problèmes de développement qui affectent la
vie socio-économique dépendent de l’éducation.

Dans cette commune, les chefs de ménage ont un faible niveau éducationnel. Ils ont du
mal à garantir l’éducation de leurs générations, non seulement à cause du problème financier
mais aussi à cause de leur mentalité et le manque de civisme. Ainsi, l’abandon de l’école de
certains jeunes est parfois causé par le non compétence de leurs parents en matière éducative.

Face à cette réalité, on devrait renforcer la sensibilisation des parents d’élèves sur
l’importance de l’éducation.

Pour les décideurs de la future génération (élèves), ils devraient être sensibilisés sur
l’éducation pour qu’ils possèdent une vie excellente susceptible de promouvoir un
développement durable pour leur avenir.

Pour ce faire, ils devraient inciter et encourager ces élèves en matières éducatives.
Exemple octroyer un cadeau pour les meilleurs élèves et valoriser l’environnement scolaire
par la mise en place d’infrastructures adéquates comme bibliothèque, salle de loisirs, terrains
de sport, salles pour les activités parascolaires.

Les enseignants devraient être formés en termes de pédagogie, de promouvoir de


développement de la commune, de sensibilisation sur les effets nuisibles du non-respect du
plan d’urbanisme.

II-4- La rénovation des infrastructures obsolètes (habitats, assainissements,


routes)

II.4.1- La rénovation des infrastructures obsolètes habitats

En ce qui concerne cette rénovation, il faut que la commune :

 collabore avec le gouvernement national dans l’élaboration d’une


politique nationale de logement, de stratégies et de plans d’actions (au niveau local) pour
créer des centres des logements formels collectifs avec un prix abordable pour tous, en vue de

60
réduire la crise de logement ou de limiter la construction illicite dans des endroits non
constructibles
 mettre en œuvre les actions relatives aux logements sociaux, définies
dans la politique nationale du logement, à travers la collaboration avec les acteurs privés, les
ONG et la société civile
 renforce la communication sur les réglementations existantes dans le
domaine foncier et l’urbanisme
 exécute des campagnes de sensibilisation (les populations) à savoir plus
sur les règlements, d’éducation, de communication sur les normes de construction (affichages
par arrondissements, fokontany,….) et multiplier les moyens de publication de la procédure à
suivre pour l’acquisition foncière et des permis de construire.
 collabore avec les micro-finances enfin de faciliter l’accès au
microcrédit à travers la mise en place de fonds de garantie immobilière
 mettre en place une stratégie incitative pour aider les promoteurs
immobiliers
 mettre en œuvre un programme d’urbanisme opérationnel au niveau des
arrondissements (suivre de près les actions contrairement au loi d’urbanisme)
 développe et popularise des outils culturels et illustratifs en matière
d’urbanisme et de construction
 Élabore et mettre en œuvre des projets d’amélioration et de
restructuration des arrondissements ou des quartiers.

II.4.2- La rénovation des infrastructures obsolètes d’assainissements

Pour la rénovation des infrastructures obsolètes des assainissements, il faut :

 Progresser le mode de gestion des ordures : de collecte, de


transport et de traitement
 Développer la structure de l’embellissement de la commune
(aménageurs, urbanistes)
 Améliorer les blocs sanitaires ou de latrines publiques et privées
 Rénover les caniveaux actuels et augmenter leurs nombres
 Développer un partenariat dans le domaine d’assainissement
urbain

61
 Appuyer les projets concentrés à l’élaboration du plan
stratégique d’assainissement à l’échelle locale.

II.4.3- La rénovation des infrastructures obsolètes routières

La majorité des routes sont en mauvais états. Or elles tiennent une importance
particulière sur le plan de la commune.
Diverses voies routières de la commune urbaine de Toamasina méritent de
réhabilitation urgente, telles que :
o les routes à l’entrée et à la sortie de la ville (RN2, route de Melville, le
Boulevard Jean Ralaimongo), elles sont étroites et entrainent l’embouteillage.
o les rues : Albert, Sylvain Roux, la Gougine, Amiral Pièrre, Bertho,
Lubert, la Perouse, de la Colonne,….

II- 5- La résolution des problèmes techniques

II- 5-1- La remise aux normes des géo-références

D’après ce qu’on a déjà dit précédemment la géo-référence provoque des problèmes à


l’aménagement urbain si elle se confond au PUDi. Pour prévoir tout cela il faut que l’Etat
central ou le chef d’entreprise se communique mieux au service municipal avant d’instaurer le
géométrique de référencement sur une technique d’infrastructure instaurer dans un endroit
prévu pour prévoir que ces deux éléments soient bien appropries. Pourtant s’il y a de non-
conformité il faut la remettre en norme ou peut être démolir s’il le faut. Le tribunal doit suivre
l’ordre établi dans tous les cas où il y a faute du bénéficiaire des travaux, soit à la mise en
conformité des constructions avec le PUDi, soit la démolition des constructions irrégulières
en vue du rétablissement des lieux dans leur état antérieur.

II-5-2- Le respect du plan de mise à jour et du zoning

Comme nous l’avons déjà dit dans la partie au-dessus le zoning est un plan pour
déterminer toutes les zones. Il faut respecter l’emplacement des plans de la mise à jour et du
zoning sur les différentes zones suivantes:

 zone ancienne à conserver


 zone à restructurer et à dé-densifier
 zone industrielle
62
 zone commerciale
 zone touristique,…

II.5.3- Le respect de l’alignement

Pour bien respecter de l’alignement, il faut appliquer les articles suivants :

Art. 101 - Explique que tout propriétaire qui se propose d’édifier une construction ou
une clôture le long de la voie publique est tenu de demander l’alignement et le nivellement de
la voie publique au droit de sa propriété.

Art. 102 –Renseigne que la demande d’alignement est adressée au maire de la


commune.

S’il s’agit d’une construction à installer au tour d’agglomération sur les routes
nationales et provinciales, le maire détermine le terrain dans un délai de vingt jours de la date
de remise de la demande, concernant la limite de la voie publique. Un procès-verbal de
l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est dressé en deux exemplaires dont
un reste entre les mains de l’intéressé.

Le maire normalement transmet la demande dans un délai de cinq jours au service des
ponts et trottoirs s’il y a une construction au bord d’une route nationale et à la préfecture s’il
existe une construction à implanter en bordure d’une route provinciale ou locale.

Ces services déterminent sur le terrain dans un délai de trente jours à la distance de la
voie publique.

II- 6- L’application de permis de construire

Conformément à l’article 2 de l’ordonnance n° 62.115 du 1er Octobre 1962 « toutes les


personnes qui veulent construire dans une agglomération de plus de 2.000 habitants doit avoir
un permis de construire. Cet engagement oblige les services publics et les individus. Aussi, ce
permis est obligatoire pour les clôtures, les modifications extérieures, apportés aux
constructions existantes, les reprises et réparations des grosses œuvres, les surélévations, ainsi
que pour les travaux entraînant modification de la distribution intérieure des bâtiments et des
sanitaires. »

63
Toute construction doit obtenir de permis de construire selon cette règle d’urbanisme.
En générale dans la ville de Toamasina, il y a la construction en dure et en matériaux légers de
1000 m 23 qui sont au responsable du service de l’urbanisme.

Pour avoir de permis de construire les conditions exigées sont : pour la maison en dur,
le terrain doit être titré et borné et titré seulement pour les maisons en matériaux locaux.

II- 7- La résolution des problèmes financiers

Les solutions pour cela sont : la déconcentration effective des pouvoirs publics, la
réduction du nombre de partis politiques, l’augmentation obligatoire de la subvention allouée
à la municipalité, l’application de la bonne gouvernance et la transparence au niveau de la
ville.

II.7-1- La déconcentration effective des pouvoirs publics

La déconcentration est une politique de développement de l’Etat pour transmettre une


partie des pouvoirs et des services centraux vers les collectivités territoriales (communes,
régions, provinces). C’est-à -dire que toutes les décisions de développement ne sont pas prises
dans la capitale. Du point de vue financiers, cette politique est efficace pour que les
communes, régions et les provinces aient des financements propres, suffisants pour se
développer.
Dans la disposition de notre étude, déconcentrer la décision de la politique de
développement de l’Etat en transférant son aptitude et les stratégies appropriées sur le plan
d’urbanisme dans les arrondissements. Cette déconcentration permettrait un renforcement sur
quatre ressources financières : les ressources publiques des collectivités, emprunt, le recours à
des partenariats public-privés et la valorisation du foncier.

Avant tout, il est essentiel d’augmenter les ressources publiques des collectivités. Cela
permet de mettre en place des taxes locales et de les collecter, et d’augmenter les transferts de
pouvoirs de l’Etat. Ce n’est pas facile, car l’Etat doit par ailleurs investir massivement au
niveau national dans l’éducation, la santé, les grandes infrastructures, mais c’est possible.
Exemple, la ville de Maroc en Afrique a décidé qu’une partie des recettes de TVA serait
allouée aux collectivités. Pourquoi nous ne suivent pas leurs exemples ?

64
Les autres ressources publiques consistent à l’accès à l’emprunt, puisque les capacités
d’emprunt sont calées sur les capacités de remboursement. Il faut aussi que le service
financier communal soit autorisé à emprunter, ce qui n’est pas toujours le cas appliqué par des
prêteurs existants. Or, les banques locales n’investissent pas dans l’urbain, car elles se
tournent vers des engagements plus rémunérateurs et à court terme.

II.7-2- La réduction du nombre de partis politiques

Le nombre de partis politiques de la Grande Île actuelle est de cent quatre-vingt-dix.


Ces nombres ne sont pas importants quand on parle des financements. Puisque, ces nombres
de partis politiques favorisent des conflits politiques entre les uns et les autres. Ce conflit
bloque tous les financements de développement de la commune notamment sur la politique de
développement durable de la ville provenant des bailleurs de fond. Donc, nous proposons ici
de réduire les nombres des partis politiques à Madagascar : deux partis comme au pays de
Galles (le parti travailliste et conservateur). Le parti travailliste est un parti au pouvoir et le
parti conservateur non au pouvoir vérifie et dénonce les dirigeants s’ils ne respectent pas par
exemple la loi concernant le plan d’urbanisme.

II.7.3- L’augmentation obligatoire de la subvention allouée à la municipalité

Les moyens financiers sont les bases des politiques de la ville notamment à
l’amélioration du plan d’urbanisme. Par exemple, en 2008 le budget alloué par l’Etat à des
municipalités est de 20.000.000 d’ariary seulement. Pour le cas de la commune urbaine de
Toamasina cela ne suffit pas largement. Alors il est nécessaire d’augmenter la subvention
allouée à la municipalité. Il faut plus de 50 % des budgets annuels de la municipalité pour
améliorer cette politique.

II.7.4- L’anti-corruption, la transparence et la bonne gouvernance, au niveau


de la commune

L’anti-corruption est une mesure mondiale dans tous les pays pour freiner la
corruption. En effet, elle freine le développement de tout secteur. Cette mesure débute par le
changement des mentalités de la population locale : dirigeants et dirigés, par la mise en
application des lois sans différenciation à ceux qui les ont violés.
Ensuite, on mettra un service d’anti-corruption avec un budget suffisant pour
combattre la corruption. De ce fait, l’Etat par l’intermédiaire de la commune accorderait des

65
aides financières à cette commune afin de freiner la corruption qui mine les services
municipaux de gestion de la commune. Exemple de cette lutte, à augmenter les salaires des
employés de ces services pour subvenir longuement leurs besoins.
Concernant la transparence et la bonne gouvernance, elles sont importantes pour que
ces services répondent à la politique de la commune. Car, le manque à ces deux stratégies
ralentira le bon fonctionnement du service de gestion de la commune. Face à cette stratégie, le
développement issu de la transparence et de la bonne gouvernance demanderait plusieurs
solutions pour soutenir le rapport entre les ouvriers et les habitants en matière de gestion
financière. Pour cela, le service financier communal montrerait chaque fin d’année le bilan de
son budget. De plus, les peines devraient être strictement appliquées à tous les ouvriers qui
démolissent ou détournent les deniers ou les biens publics.

II 8- L’implication et la responsabilisation croissantes juridiques et


institutionnelles

II-8-1- L’application des lois qui régissent le plan d’urbanisme

Selon le verdict de la nation Madagascar est un Etat de droit, le décret N°63 –192 du
27 Mars 1963 de Code de l’Urbanisme détermine les règlements qui doivent être respectés et
appliqués pour le bien être de la commune. L’application des dispositions règlementaires des
documents d’urbanisme, qui doivent être renforcées et reconnues pour tous (autorités :
judiciaires, communal ; ainsi que les sociétés publiques). Les cadres et autres compétences en
charge du secteur urbain, au niveau des autorités régionales et locales, doivent assurer le relais
de l’administration centrale, dans le domaine de l’aménagement du plan d’urbanisme

II.8.2- La prise en charge des institutions concernées

Face à la faiblesse de la gouvernance locale, l’implication de la société civile et le rôle


du citoyen constituent une priorité dans le domaine de la gouvernance urbaine. L’émergence
de communautés locales et l’implication grandissante des ONG nationaux et internationaux
apportent un nouveau souffle dans la gestion des affaires municipales. Les associations
s’efforcent d’être des acteurs actifs dans l’administration et l’entretien des infrastructures
urbaines de fondement. Quelle que soit la ville, lorsqu’un projet marche, c’est parce que la
société civile s’y est impliquée. Mobiliser et sensibiliser tous les acteurs pour une

66
compréhension et une définition commune du concept de ville et de gestion de l’urbain de
cette commune sur les points suivants :

 renforcement des moyens des collectivités territoriales décentralisées


(compétences, ressources humaines, financières, matérielles) pour soutenir le processus de
déconcentration
 renforcement des structures et les rôles des fokontany en matière d’urbanisme
en tant que gestion de proximité et de pilotis de la démocratie locale, et former les chefs de
fokontany
 mise en place d’outils de planification territoriale dans la ville de Toamasina
(Plan d’urbanisme directeur, Plan d’urbanisme détaillé) en adoptant l’approche participative
et intégrative
 installation et consolidation de l’appropriation des documents d’urbanisme
jusqu’au niveau des fokontany (Plan d’urbanisme directeur, Plan d’urbanisme détaillé) ;
 poursuivre et étendre l’application du budget participatif
 maintenir la mobilisation du comité de pilotage du profil urbain pour le suivi
de la mise en œuvre des actions prioritaires retenues
 évaluation d’un programme de renforcement des capacités des élus et des
communes en matière de gouvernance urbaine
 mise en place des campagnes de sensibilisation des populations et des autorités
sur les réglementations en matière de gouvernance et sur le civisme au niveau national et
régional
 mettre en place une base des données à l’échelle nationale
 mettre en place une agence de l’urbanisme par le biais de dispositif de
l’intercommunalité
 accompagner la mise en œuvre de la politique nationale de l’aménagement du
territoire et de la politique nationale de l’habitat.

La prise en charge de toutes les institutions concernées sur tous les points cités ci-
dessus efficaces au développement à long terme notamment sur le plan d’aménagement
figurant l’extension spatiale proportionnelle des infrastructures socio-économiques de cette
commune dans le chapitre ci-après.

67
CHAPITRE II : Plan d’aménagement comportant l’extension spatiale proportionnelle
des infrastructures socio-économiques

Actuellement, Toamasina est la deuxième ville de Madagascar. Elle est une ville
portuaire, numérique ou intelligente. Face à leur caractère, elle a besoin de plan
d’aménagement comportant l’extension spatiale proportionnelle des infrastructures socio-
économique. Dans ce plan, évoque successivement les zones d’extension, la création de voie
primaire structurante, la conservation des zones de moyenne densité ancienne, la
restructuration et dé-densification des quartiers populaires.

I- Les zones d’extension

I.1- La zone d’extension d’habitat :

Elle comprend :

- la zone d’habitat à dé-densifier

Cette zone est située dans les arrondissements de Tanambao V, Morarano et


Ankirihiry avec une superficie d’environ 495 ha.

- la zone d’habitat à structurer et à densifier

Elle a une superficie environ 555 ha dont 380 ha dans l’arrondissement d’Ankirihiry,
135 ha à Morarano et 40 ha à Anjoma.

- la zone d’habitat à réhabiliter et densité à limiter


La zone d’habitat à réhabiliter et densité à limiter avec une superficie environ 270 ha
dont 45 ha dans l’arrondissement d’Ankirihiry et 225 ha dans l’arrondissement
d’Ambodimanga.
- centre-ville et ville ancienne à réhabiliter et à conserver

Ils se localisent dans l’arrondissement d’Ambodimanga et d’Ankirihiry avec une


superficie de 105 ha.

Donc, dans cette commune, la zone d’extension d’habitat est très vaste. Selon l’étude
de la commune urbaine de Toamasina, elle atteint 755 ha à 1 105 ha suivant les besoins en
urbanisation et le développement économique. Cette superficie est repartie dans plusieurs
lieux :

68
- 175 ha se trouvent dans l’arrondissement d’Ankirihiry,
- 435 ha dans l’arrondissement Morarano et dans la commune
suburbaine,
- 85 ha dans l’arrondissement Anjoma et de Tamatave II,
- 390 ha dans les communes rurales de Fanandrahana et
d’Amboditandroho.

Elle est disponible pour l’assèchement et la stabilisation de la zone, lotissement et


viabilisation de la zone, l’aménagement paysagé et plan d’eau.

I.2- La zone d’extension d’habitat futur

Cette zone a été prévue à viabiliser et à protéger, des espaces publics, régulation
foncière pour que cette commune puisse respirer ou sortir de problèmes d’habitat. Elle se
trouve au Sud d’Anjoma.

I.3- La zone d’extension industrielle :

C’est la zone prévue pour l’extension des activités industrielles dont la nature des
activités doit être définie : activités polluantes ou pas avec rejets d’effluents liquides, de
vapeurs toxiques ou pas ou d’autres formes de rejets polluants.

On distingue deux zones :

 zone industrielle à conserver

La zone industrielle à conserver qui doit être renforcée au niveau de la viabilité de la


zone, mise en conformité des industries au décret de lois d’urbanisme et mettre de lotissement
des espaces libres. Elle se localise à Tsarakofafa dans les arrondissements d’Anjoma et
Morarano avec une superficie d’environ 265 ha.
 Extension de la zone industrielle dans la commune suburbaine,
commune rurale d’Amboditandroho, dans Tamatave II avec une superficie de 630 ha.

I.4- La zone d’extension commerciale

Il existe trois zones commerciales :

 zone commerciale du Nord

69
Elle se trouve dans la zone d’extension d’habitat d’Ankirihiry parcelle 11/43, 12 ha.de
superficie

 zone commerciale du Sud


La zone commerciale du Sud se situe dans la zone d’extension d’habitat, de la
commune Suburbaine avec une superficie de 20 ha.
 zone commerciale de l’Est

Elle se situe dans la zone d’extension d’habitat, de la commune rurale de Fanandrana. :


15 ha de superficie

I.5- La zone d’extension portuaire

Toamasina est une ville portuaire. Il garantie 40 % venant du port de l’océan indien.
Cela prouve que l’activité portuaire est très développée. Le port a besoin de réaménagement.
Actuellement, l’Etat a bouclé le projet d’extension du port par le biait de projet JICA
(collaboration de Madagascar entre le Japon). Cette zone se trouve dans l’arrondissement
Ambodimanga de quartier Apasimazava.

I.6- La zone d’extension touristique :

C’est une zone d’aménagement balnéaire de superficie environ 71 ha et se situe dans


les arrondissements d’Ambodimanga, Ankirihiry et 65 ha se trouvent dans la commune rurale
de Fanandrana. Dans cette zone on donne des priorités à la protection littorale ; recréation de
la voie ; l’aménagement de la plage littorale, viabiliser et équiper les sites touristiques.

I.7- La zone d’extension spécifique :

C’est la zone d’aménagement spécifique destinée aux diverses activités, équipement


public, agricole, industries, de loisirs et de détente.

I.8- La zone d’extension d’activités mixtes

C’est une zone d’aménagement d’espace vert, jardin, … pour que cette commune ait
un environnement sain.

70
Carte 5: Aménagement du plan d’urbanisme de la commune urbaine de
Toamasina

71
II- La création de voies primaires structurantes

Sur ce plan, il est essentiel de créer les axes suivants :


- deux axes parallèles reliant le centre-ville vers la principale zone
d’extension future
- axe unissant le port maritime à la sortie vers Tana passant par la
zone industrielle actuelle
- axe joignant la RN2 avec la RN5 vers Fénérive-Est
- voie littorale partant de la partie Nord jusqu’au Sud de la zone
industrielle
- quelques axes primaires reliant les pôles secondaires de la ville
tout en desservant les quartiers populeux.
- L’autoroute qui relie Tamatave à Antananarivo

III- La conservation des zones de moyenne densité anciennes

Ces sont des zones de moyenne densité. Il s’agit du centre-ville (des quartiers
d’Ampasimazava, Bazar Be, Anjoma,…) dont il faut protéger les beautés de la commune (les
architecturaux et la structure routière, des canaux d’évacuation des eaux usées et pluviales,...)
pour conserver une belle image et une esthétique très attirantes de la commune. C'est-à-dire
réhabiliter toutes les infrastructures actuelles telles que : avenue de l’indépendance, les
bâtiments administratifs,….

IV- La restructuration et dé-densification des quartiers populaires

C’est un aménagement des zones des quartiers populaires comme Andranomadio,


Ankirihiry, Analakinina et dans la partie Ouest : les quartiers d’Anjoma, Ambolomadinika,
Tanambao V, Tanamakoa et Morarano ; au Nord : le quartier d’Analamboanio. Ils ont besoin
de réaménager, équiper, dédensifier et à restructurer. Parce que, ces quartiers ont une densité
très élevée et la majorité sont en désordre. Il s’agit de la zone limitée au Sud par la route de
Melville, au Nord par la route d’Andevoranto, à l’Est par la rue Ranchot et à l’Ouest par le
Boulevard Jean Ralaimongo.

Pour terminer cette troisième partie, il y a plusieurs politiques efficaces pour le


développement de la commune. Ces politiques sont ouvertes à tous les différents acteurs
jusqu’à l’aménagement des zones d’extension spatiale proportionnelle des infrastructures
socio-économiques de la CUT.

72
CONCLUSION GENERALE

La commune urbaine de Toamasina fait partie des collectivités territoriales


décentralisées de Madagascar. Elle dispose d’un plan d’urbanisme, depuis la période
coloniale jusqu’à nos jours. Mais ce plan d’urbanisme est inadapté à l’extension anarchique
de la commune.

La commune reconnait une urbanisation rapide infligée par une population de forte
croissance, jeune et majoritairement Betsimisaraka. Elle a plusieurs migrants qui entrainent
une population cosmopolite inégalement répartie dans chaque arrondissement et pousse une
marche vers une urbanisation rapide non maitrisée dans chaque arrondissement. Pour cette
urbanisation, les activités économiques ont des retombées spatiales. Ce sont les répercussions
spatiales négatives de la prépondérance du secteur tertiaire et le potentiel industriel : un levier
de développement urbain pour l’avenir. Les répercussions spatiales négatives de la
prépondérance du secteur tertiaire, provoquent la prolifération du commerce informel et la
densification des quartiers populaires, l’encombrement des moyens de transports et l’appel
des mouvements migratoires très répandu.

Actuellement, le plan d’urbanisme de cette commune est non maitrisé. Les origines de
cela sont les problèmes politico-financiers accentués, les problèmes techniques, les problèmes
socio-éducationnels, les problèmes juridiques et institutionnels, les problèmes des
infrastructures collectives, les problèmes de recensement de la population, les problèmes
fonciers, le laxisme communal au niveau de la délivrance de permis de construire, le
phénomène migratoire et les problèmes de logement des migrants.

Le non-respect du plan d’urbanisme n’est pas sans effets néfastes sur le plan socio-
spatial et culturel, sur le plan environnemental et sur le plan économique.

Pour permettre à cette commune de sortir de ces problèmes il est nécessaire de


proposer des solutions qui peuvent aider les autorités et les populations locales afin
d’améliorer et de respecter ce plan pour avoir une ville durable. Ainsi, les populations locales
jouissent de cette bonne condition de la commune. Il faut améliorer les politiques en intégrant
le développement des communes, avec la collaboration des Partenariat Public Privé et la
participation de la population. Ainsi, mettre en place un caractère durable de la politique de la
commune en maitrisant la forte croissance urbaine, en valorisant à court et à long termes des
fonctions et des potentialités de la commune, renforcement du système éducationnel,

73
rénovation des infrastructures obsolètes (habitats, assainissements, routes), résolution des
problèmes techniques, application de permis de construire, résolution des problèmes
financiers, implication et la responsabilisation croissantes juridiques et institutionnelles.

Ces solutions ne seront pas efficaces sans plan d’aménagement comportant l’extension
spatiale proportionnelle des infrastructures socio-économiques. Ce plan désigne les zones
d’extension d’habitat, industrielle, commerciale, d’aménagement touristique,……..Ainsi, il
faut rétablir les voies primaires structurantes car elles sont l’une de grave source de
problèmes. La conservation des zones de moyenne densité ancienne, la restructuration et dé-
densification des quartiers populaires méritent une certaine réhabilitation.

Finalement, la politique et la stratégie d’aménagement du plan d’urbanisme de la CUT


dépendraient de toutes les coopérations de tout un chacun : population et autorités locales,
organismes privés et étatiques.

74
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I- OUVRAGES GÉNÉRAUX

1. Catherine (F.V), Alicia (C), Mahine (D), Christian (E), Septembre 2007,
Développement des villes maliennes, 82 pages.
2. MERLIN (P), l’urbanisme, PUF, Paris, 127 pages.
3. Thierry (P), 2009, L’Afrique en développement, 417 pages
II- OUVRAGES SPECIFIQUES
4. Agence Française de Développement, Avril 2014, Le défi urbain, Numéro 334 Bis, 15
pages.
5. Banque mondiale, Mars 2011, L’urbanisation ou le nouveau défi malgache, 203
pages.
6. Commune Urbaine de Toamasina, 2004,P.U.Di Commune Urbaine de Toamasina
Projection, 124 pages.
7. Commune Urbaine de Toamasina, 2004, Règlement d’urbanisme relatifs au plan
d’urbanisme directeur de Tamatave, 65 pages.
8. Colloque Internationaux du C.N.R.S, 1972, La dynamique de l’espace urbain en
Afrique noire et à Madagascar, problèmes de politique urbaine, Edition du centre
national de la recherche scientifique, 13 pages.
9. Commune Urbaine d’Antananarivo, île de France, Institut des métiers de la ville, Mars
2012, Actes du séminaire international sur le développement urbain, Antananarivo, 97
pages.
10. DOBINGAR (A), Septembre 1994, Accroissement périurbain dans une ville du tiers-
monde : cas de la banlieue Ouest de Brazzaville, 22 pages.
11. José (S), 2005, Développement durable et territoires, 17 pages.
12. Jérôme (C), 2009, De la villa à la ville durable : formes en question, Laboratoire de
sociologie urbaine, École polytechnique fédérale de Lausanne, 5 pages
13. MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DES FORETS ET DU TOURISME, 2009,
Tableau de bord environnemental de la région Atsinanana, 232 pages.
14. MINISTÈRE D’ETAT EN CHARGE DES PROJETS PRÉSIDENTIELS, DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’EQUIPEMENT, 2014, Rapport
Pays-Madagascar en vue de la préparation de la conférence habitat III, 83 pages. .
15. MÉTROPOLE EUROPÉENNE DE LILLE, Mars 2016, PLAN LOCAL
D’URBANISME DE LA METROPOLE EUROPEENNE DE LILLE, 11 pages.

75
16. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT URBAIN ET DE L’HABITAT,
COMMUNAUTE URBAINE DE YAOUNDE, Août 2008, Yaoundé 2020 plan
directeur d’urbanisme, 120 pages.
17. Ministère des travaux publics, des transports de la construction et des postes et
télécommunication, 1964, Code de l’urbanisme et de l’habitat, 80 pages.
18. Ministère de la justice, 1963, Code de l’urbanisme et de l’habitat, 1265 pages
19. Martine (A), 13 février 1998, Demain : la ville, Tome 1, 273 pages.
20. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES, COMITE NATIONAL DU
RECENSEMENT, BUREAU CENTRAL DU RECENSEMENT, Octobre 2009,
Thème 10 : ménages et habitations, 176 pages.
21. PLAN D’URBANISME DIRECTEUR DE LA COMMUNE URBAINE DE
TOAMASINA, Edition, juin 2014, 87 pages.
22. PATRICK (M), Mai 2004, Urbanisme et aménagement
23. Ramanankatsoina (J), 20 septembre 2006, Agriculture Urbaine et Périurbaine : Vers
une meilleure compréhension des organisations des producteurs à bas revenus,
Antananarivo, 61 pages.
24. DOLLFUS(O), 1971, L’analyse géographie, coll. .Que sais-je ? Edition .PUF, Paris,
124 pages
25. Université de Lausanne Institut de géographie, Septembre 2007, Vue sur la ville : Eco-
quartiers l'habitat du futur, Dossier n°18, 8 pages.
26. VILLE DE MONTRÉAL-OUEST, 30 juin 2009, Plan d’urbanisme, 54 pages.
27. Xavier (G), 15 Février 2003, Les problèmes sociaux de l’urbanisation: l’urbanisation,
un processus créateur d’inégalités, 11 pages.
III-THESES ET MEMOIRES
28. ANDRIANJAFIALIVELO (L.H), 5 Juin 2013, Urbanisation et développement : les
enjeux et défis majeurs dans les cas des villes d’Antananarivo et Moramanga,
Mémoire de maîtrise en sciences économiques de l’Université d’Antananarivo, 73
pages.
29. BETOMBO (P), 26 Octobre 2016, Gestion durable des déchets ménagers dans la
commune urbaine de Toamasina, Mémoire de maîtrise en Géographie de l’Université
de Toamasina, 154 pages.
30. Clémence (P), Septembre 2008, Périurbanisation, politiques urbaines et
gouvernance : cas de Çekmeköy, marge nord-est de l’agglomération d’Istanbul,

76
Mémoire de Master G.A.E.L.E. mention Culture, Politique, Patrimoine, Université de
Paris IV-Sorbonne, 208 pages.
31. FELANA (R.O), 14 Septembre 2012, Mutation des espaces périurbains
d’Antananarivo : population, habitat et occupations du sol, Thèse de Doctorat en
Géographie, Université de Strasbourg et d’Antananarivo, 359 pages.
32. FELANA (R.O), 1975, Tananarivo, étude de géographie urbaine, Mémoire de
maitrise, 168 pages
33. JAONASY (J.B), 2012, Etudes des effets de la variation climatique sur le paludisme,
la diarrhée, l’IRA, dans la Commune Urbaine de Toamasina I, DEA Université
d’Antananarivo, 94 pages.
34. RANDRIANARISOA (W), Novembre 2011, Toamasina : répercussions socio-
spatiales et environnementales de l’accroissement de la population, Thèse de Doctorat
en Géographie, Université d’Antananarivo, 307 pages.
35. TSIMIALINARIVO (A), 2014, Contribution géographique à l’étude des problèmes
spatiaux : Cas de la Commune Urbaine de Toamasina, Mémoire de maitrise en
Géographie de l’Université Toamasina, 101 pages
III- Webographies
36. Microsoft ® Encarta ® 2009
37. https://translate.google.com/
38. www unhabitat.org/publication
39. www.ville-developpement.or
40. mg. Chm-cbd.net/implémentation/document –nationaux /rapport -sur-l-état-de-l-
environnement
41. http://www.oammadagascar.com/actus/lemasterplandetamataveparelodieselamanana/
42. http://www.cairn.info/revue-innovations-2003-2-page-91.htm
43. http://www.afdb.org/fr/annual-meetings-2013/programme/africa%E2%80%99s-cities-
and-sustainability/
44. www.google.mg/imgres?imgurl
45. WWW.delcampe.net

77
ANNEXES

ANNEXES I : LES PARCELLES OU QUARTIERS DANS LES CINQ


ARRONDISSEMENTS

I.1- L’arrondissement d’Ambodimanga

Ses FOKONTANY ou PARCELLES

1. Beryl Rose 13/63


2. Beryl Rose 13/64
3. Tanambao II 31/11 Secteur A-E
4. Tanambao II 31/12 C1-2
5. Tanambao II 31/13 C1-3
6. Tanambao II 31/14
7. Tanambao I 31/21 Ligne 1-7
8. BazaryKely 31/22 Bat ABCD Procops
9. Cité Nouvelle Ville Dupleix 32/11
10. Cité Nouvelle Ville Dupleix 32/12
11. Cité Guynemer c1-c5 32/13
12. Stade PTT 32/21-22
13. Cité des Douanes 32/23
14. Bazary Be 32/24
15. Anjoma MPF 32/31
16. Anjoma MPF 32/32
17. Ampasimazava Est 32/41-42
18. Ampasimazava W 32/43-44 cl-3
19. AnjomaAmbalabe 23/31 CFM

Source : INSTAT Toamasina-2004

78
I.2- L’arrondissement d’Anjoma

Ses FOKONTANY ou PARCELLES

1. Androranga 22/1112- Anjoma 23/21 c1-9


2. Androranga 22/12
3. Androranga 22/13
4. Tanamborozano Est 22/21 c1-5
5. Tanamborozano Est 22/22
6. Tanamborozano Est 22/23
7. Tanamborozano Ouest 22/31 c1-11
8. Tanamborozano Ouest 22/32
9. Tanamborozano Ouest 22/33 c1-4
10. Cité Canada 23/11
11. Cité Canada 23/12
12. Anjoma 23/21 c1-9
13. Anjoma 23/22
14. Anjoma 23/23
15. Anjoma 23/24 Quartier A-D
16. Anjoma 23/25
17. Dépôt Analakininina 23/41 c1-6
18. Dépôt Analakininina 23/42
19. Dépôt Analakininina 23/43 c1-3
20. Dépôt Analakininina 23/44
21. Dépôt Analakininina 23/45
Source : INSTAT Toamasina-2004

79
I.3- L’arrondissement d’Ankirihiry

Ses FOKONTANY ou PARCELLES


1. Mangarivotra-Nord 11/11 c1-3
2. Mangarivotra-Nord 11/12 c1-4
3. Mangarivotra-Nord 11/13 c1-3
4. Mangarivotra-Nord 11/14 c1-4 A-B
5. Ankirihiry-Sud 11/21 c1-4
6. Ankirihiry-Sud 11/22 c1-5
7. Ankirihiry-Sud 11/23
8. Ankirihiry-Sud 11/24
9. Cité Haras 11/31 B, Bazar, C
10. Cité Haras 11/32
11. Cité Haras 11/33
12. Andranomadio 11/41 c A-B
13. Andranomadio 11/42 c1-6 H-J
14. Andranomadio 11/43 c1-7
15. Andranomadio 11/44
16. Andranomadio 11/45 +c1-3 (ABC)
17. Andranomadio 11/45 Bis
18. Mangarano I 11/46 E, N, O, S
19. Mangarano II 11/47 c1-6
20. Ankirihiry-Nord 11/51 c1-3
21. Ankirihiry-Nord 11/52 c1-4
22. Ankirihiry-Nord 11/53 c1-5
23. Ankirihiry-Nord 11/54 c1-2
24. Ankirihiry-Nord 11/55
25. Ankirihiry-Nord 11/56 c1-5
26. Ankirihiry-Nord 11/57
27. Ankirihiry-Nord 11/58 c1-10
28. Ankirihiry-Nord 11/59 c1-4
29. Cité Valpinson 11/61
30. CitéValpinson 11/62
31. Hopitaly Be Analakininina 12/21-22 c1-9
32. Ampanalana 14/11
33. Analamboanio 14/12
34. Salazamay 14/21 c1-4
35. Salazamay 14/22 Nord-E/O; Sud-E/O
36. Ambohijafy-Nord 14/31 c1-4
37. Ambohijafy-Sud 14/32
38. Morafeno 14/33 c1-2 A-B
Source : INSTAT Toamasina-2004

80
I.4- L’arrondissement de Morarano

Ses FOKONTANY ou PARCELLES


1. Morarano I 21/11 c1-4
2. Morarano II 21/12 PptéGolaz-Melville
3. Morarano I 21/13 c1-5
4. Ambolomadinika 21/14 c1-6
5. Morarano IV 21/15 c1-6
6. Ambolomadinika-Est 21/21 c1-5
7. Ambolomadinika -Est 21/22 c1-3
8. Ambolomadinika-Ouest 21/23
9. Ambolomadinika II 21/24 c1-3
10. Ambolomadinika III 21/31
11. Ambolomadinika III 21/32
12. Ambolomadinika 21/33
13. Ambolomadinika V Ppté Dupuy II 21/41
14. Ambolomadinika V Ppté Dupuy II 21/42
15. Ambolomadinika VI Ppté Dupuy II 21/43 c1-4
16. Mangarivotra-Sud 21/51 c1-5
17. Mangarivotra-Sud 21/52 c1-5
18. Mangarivotra-Sud 21/53 c1-6
19. Mangarivotra-Sud III Tsarakofafa 21/54
20. Ambalakisoa 21/61
21. Ambalakisoa 21/62
22. Ambalakisoa 21/63-64
23. TanambaoVerrerie 21/71 c1-5
24. Tanambao Verrerie 21/72 c1-4
25. Tanambao Verrerie 21/73 c1-4
26. Tanambao Verrerie 21/74 c1-4
Source : INSTAT Toamasina-2004

81
I.5- L’arrondissement de TanambaoV

Ses FOKONTANY ou PARCELLES


1. Tanamakoa 12/11 Secteur A-D
2. Tanamakoa 12/12 c1-5
3. Tanamakoa 12/13 c1-5
4. Tanamakoa 12/14 c1-9
5. Cité Adventiste Ambolo/dinika 13/11
6. Cité Adventiste Ambolo/dinika 13/12 zone 1-8
7. Ambolo/dinika Normandie1 13/21
8. Ambolo/dinika Normandie1 13/22 c1-3
9. Ambolo/dinika Normandie1 13/23-24
10. Ambolo/dinika-Nord 13/31
11. Ambolo/dinika Normandie2 13/32 c1-3
12. Ambolo/dinika Normandie2 13/33
13. Ambolo/dinikaTanambao V 13/34
14. Ambolo/dinika-Nord 13/35
15. Ambolo/dinika Normandie2 13/36
16. Ambolo/dinika La poudrette 13/41-42 c1-5
17. Ambolo/dinika La poudrette 13/43 c1-4
18. Ambolo/dinika La poudrette 13/44 c1-3
19. Ambolo/dinika Normandie3 13/45-46
20. Tanambao V Villa Reine 13/51-52
21. Tanambao V Villa Reine 13/53-54
22. Cité Immobilière 12/61 rangée 1-8
23. Béryl Rose Sacré Cœur 13/63 rangée 1-10
24. Tanambao V 13/71 c1-3
25. Tanambao V 13/72 c1-4
26. Tanambao V 13/73 c1-3
27. Tanambao V 13/74
28. Tanambao V 13/75
29. Tanambao V 13/76 Cité Lagesse-Provinc
30. Tanambao V 13/81 c1-4
31. Tanambao V 13/82-83 c1-4
32. Beryl Rouge 13/91
33. Beryl Rouge 13/92 Cité
34. Beryl Rouge 13/93
Source: INSTAT Toamasina-2004

82
ANNEXES II : FICHE D’ENQUÊTE

II 1- QUESTIONNAIRES DESTINÉS AU RESPONSABLE DU PLAN D’URBANISME

Date:…………/…………………/……………………...

Questions :

1- Quels sont le rôle et l’objectif du Service ?

2- Existe-t-il d’autres acteurs sur l’application du plan d’urbanisme dans la CUT ?

Oui Non

Si oui, les quels ?

Si Non, pourquoi ?

3- Quelle est votre stratégie sur l’application du plan d’urbanisme dans la CUT ?

4- Avez-vous des origines du non-respect du plan d’urbanisme dans la commune urbaine de


Toamasina ?

Oui Non

Si oui, quels genres ?

Problèmes : financiers Techniques Éducationnels et sociaux

5- Quelles solutions envisagées pour améliorer le plan d’urbanisme dans la CUT ?

6- Existe-t-il des ressources financières ?

Oui Non

Si oui, quelles sont les ressources financières de ce Service ?

Amande Redevance Taxe

7- Pensez-vous transférer ce service à un organe autonome ?

83
Oui Non

Si oui, quelles sont les conditions ?

II.2- QUESTIONNAIRES DESTINÉES AUX HABITANTS

II.2.1- Formalisation du fokontany ou des arrondissements

Numéro de fiche :………………………………………

Date:…………/…………………/……………………...

Nom de l’arrondissement :…………………………………

Nom du quartier/parcelle ou fokontany :………………

Nombre de la population :………………………………

Nombre des foyers :……………………………………..

II.2.2.- Les membres des ménages

Position N/b de personne


N° Dernière
Age Sexe Activité dans le foyer
d’ordre classe suivie
(dans la parenté)

10

84
1- Depuis quand réside-t-il dans le fokontany ou dans l’arrondissement ?

2- Où résidait-il avant ?

3- Quels sont les motifs de la migration ?

4- Est-ce que vous êtes propriétaire ou locataire du terrain d’habitation ?

Si propriétaire

Et connaissez-vous l’existence de permis de construire ?

Si oui quelles sont les démarches à suivre pour l’acquérir ?

Types d’habitation -

5- Est-ce que vous avez de problèmes de logement ?

Si oui, quels genres des problèmes ?

6- Avez-vous accès à l’eau potable, à l’électricité et à l’assainissement ?

Si non, pourquoi ?

II.2.3- Comportement des habitants sur le plan d’urbanisme

1- Est-ce que vous avez déjà entendu le mot : « plan d’urbanisme » ?

- Si oui, qu’est-ce que le plan d’urbanisme ?

85
2- Est-ce que ce plan correspond au développement actuel et dans le futur de cette commune ?

- Si non, quelles sont les causes ?

Problèmes : financiers Techniques Éducationnels et sociaux

3- Qui sont les responsables de l’application du plan d’urbanisme dans la CUT ?

86
LISTE DES ILLUSTRATIONS

 LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Évolution de la population dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-2015


.................................................................................................................................................. 17
Tableau II: Structure par âges et par sexes de la population de Toamasina I en 2012 ............ 18
Tableau III: Répartition ethnique de la population de Toamasina I en 2012 ........................... 20
Tableau IV: Évolution des migrants dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-2015 21
Tableau V: La répartition des migrants (en %) dans la commune urbaine de Toamasina. ...... 23
Tableau VI: Types et nombres des moyens de transport dans la commune urbaine de
Toamasina ............................................................................................................. 31

 LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Toamasina lors de la période coloniale...................................................................... 9


Photo 2 : Débordements des véhicules sur le trottoir ............................................................... 32
Photo 3 : Le non-respect de l’alignement................................................................................. 40
Photo 4: Habitat de type traditionnel et moderne ..................................................................... 43
Photo 5: État des réseaux d’égouts et des caniveaux dans la commune urbaine de Toamasina
.................................................................................................................................................. 45
Photo 6 : Le débordement des eaux usées et pluviales ............................................................ 46
Photo 7 : Etat des infrastructures routières............................................................................... 48

 LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Évolution de la population dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-2015


.................................................................................................................................................. 17
Figure 2 : Pyramide des âges de la population de Toamasina I en 2012 ................................. 19
Figure 3: Répartition ethnique de la population de Toamasina en 2012 .................................. 20
Figure 4 : Évolution des migrants dans la commune urbaine de Toamasina de 2006-2015 .... 22
Figure 5: La répartition des migrants (en %) dans la commune urbaine de Toamasina .......... 24

87
 LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de la commune urbaine de Toamasina.................................................... 2


Carte 2: Plan de la commune urbaine de Toamasina lors de la période colonial ..................... 10
Carte 3: Plan de la commune urbaine de Toamasina après la période coloniale jusqu’à nos
jours ............................................................................................................................ 11
Carte 4: Les arrondissements dans la commune urbaine de Toamasina .................................. 27
Carte 5: Aménagement du plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina ............. 71

88
TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii
DÉDICACES ............................................................................................................................ iv
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES .................................................................................. v
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. vi
LEXIQUE.................................................................................................................................. ix
RÉSUMÉ .................................................................................................................................... x
ABSTRACT .............................................................................................................................. xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : LA PERSPECTIVE HISTORIQUE DE L’URBANISATION DE LA
COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA ............................................................................. 6
CHAPITRE I : Le plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina ........................... 8
I- Définition du plan d’urbanisme....................................................................................... 8
II- Historique du plan d’urbanisme de la commune urbaine de Toamasina ....................... 8
II.1- L’état de plan d’urbanisme avant la période colonial ............................................. 8
II.2- L’état du plan d’urbanisme lors de la période coloniale ......................................... 9
II.3- L’état du plan d’urbanisme après la période coloniale jusqu’à nos jours ............. 10
III- Le concept de ville durable et son adaptabilité dans la commune urbaine de
Toamasina ......................................................................................................................... 12
III.1- Rappels historiques : de la ville à la ville durable ............................................... 12
III.2- Définition de la ville durable ............................................................................... 14
CHAPITRE II : Population en forte croissance et urbanisation non maitrisée de la commune
urbaine de Toamasina............................................................................................................... 16
I- Historique de l’urbanisation de la commune urbaine de Toamasina ............................ 16
II- Une population de la commune à caractère particulier ................................................ 17
II.1- Une population à forte croissance démographique ............................................... 17
II.2- Une population jeune ............................................................................................ 18
II.3- Une population majoritairement Betsimisaraka .................................................... 20
II.4- Le poids croissant de la migration......................................................................... 21

89
II.5- Conséquence : une population cosmopolite inégalement répartie dans l’espace
urbain ............................................................................................................................. 23
III- Etat des lieux de l’urbanisation de chaque arrondissement de la commune urbaine de
Toamasina ......................................................................................................................... 26
IV- Les retombées spatiales des activités économiques sur l’urbanisation de la Commune
Urbaine de Toamasina ...................................................................................................... 29
IV.1- Les répercussions spatiales négatives de la prépondérance du secteur tertiaire sur
l’urbanisation de la commune urbaine de Toamasina. .................................................. 30
IV.1.1- La prolifération du commerce informel et la densification des quartiers
populaires................................................................................................................... 30
IV.1.2- Encombrement des moyens de transports ..................................................... 31
IV.1.3- L’appel migratoire du port de Toamasina ..................................................... 33
IV.2- Le potentiel industriel : un levier de développement urbain pour l’avenir.......... 33
DEUXIÈME PARTIE: LES ORIGINES DU NON RESPECT DU PLAN D’URBANISME
ET SES RETOMBÉES DANS LA COMMUNE URBAINE DE TOAMASINA .................. 35
CHAPITRE I : Les origines du non-respect de plan d’urbanisme dans la commune urbaine de
Toamasina ................................................................................................................................ 37
I- Des problèmes politico-financiers accentués ................................................................ 37
I-1- Le phénomène de concentration des pouvoirs et des services publics ................... 37
I-2- Des crises politiques récurrentes ............................................................................ 37
I-3- L’insuffisance du budget alloué par l’Etat central ................................................. 38
I-4- La dilapidation du fonds municipal et la corruption .............................................. 38
II- Des problèmes techniques de plan d’urbanisme .......................................................... 39
II.1- Les problèmes de géo-référencement .................................................................... 39
II.2- Les problèmes de zoning ....................................................................................... 39
II.3- Les problèmes d’alignement ................................................................................. 39
III- Les problèmes socio-éducationnels ............................................................................ 40
IV- Les problèmes juridiques et institutionnels ................................................................ 41
IV.1- Les problèmes juridiques ..................................................................................... 41
IV.2- Les problèmes institutionnels .............................................................................. 42
V- Les problèmes des infrastructures collectives ............................................................. 43
V- 1- Les problèmes d’habitat ....................................................................................... 43
V.2- Les problèmes des infrastructures d’assainissement ............................................. 44

90
V.2.1- L’insuffisance et les mauvais entretiens des réseaux d’égouts et des caniveaux
................................................................................................................................... 44
V.2.2- L’insuffisance et les mauvais entretiens des toilettes publiques et privées .... 46
V.3- Les problèmes des infrastructures routières .......................................................... 47
VI- Les problèmes de recensement de la population ........................................................ 48
VII- Les problèmes fonciers ............................................................................................. 49
VII-1- Surenchère, spéculation et vente illicites des terrains publics (Etat,
Commune,…) ................................................................................................................ 49
VII-2- L’Occupation illicite des terrains publics .......................................................... 49
VIII- Le laxisme communal au niveau de la délivrance de permis de construire ............. 50
IX- Le phénomène migratoire et les problèmes de logement des migrants ...................... 50
CHAPITRE II : Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme de la commune
urbaine de Toamasina............................................................................................................... 52
I- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan socio-spatial et
culturel .............................................................................................................................. 52
II- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan environnemental 52
II.1- Les effets néfastes sur l’air et l’eau ....................................................................... 52
II.2- Les effets néfastes sur le paysage et l’espace ........................................................ 53
III- Les effets néfastes du non-respect du plan d’urbanisme sur le plan économique ...... 53
TROISIÈME PARTIE:LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
DURABLE DE LA COMMUNE ET L’EXTENSION SPATIALE ....................................... 54
CHAPITRE I : Politique de développement durable pour la commune de Toamasina ........... 56
I- La politique de la commune actuelle ............................................................................. 56
I-1- Développement intégré des communes .................................................................. 56
I-2- Le Partenariat Public Privé (3P) ............................................................................. 56
I-3- Le processus participatif......................................................................................... 57
II-Caractère durable de la politique de la commune ......................................................... 57
II- 1- Pour une maitrise spatio-temporelle de la forte croissance urbaine .................... 57
II.2- La valorisation à court et à long termes des fonctions et des potentialités de la
commune ....................................................................................................................... 59
II.3- Le Renforcement du système éducationnel ........................................................... 60
II-4- La rénovation des infrastructures obsolètes (habitats, assainissements, routes) ... 60
II.4.1- La rénovation des infrastructures obsolètes habitats ...................................... 60
II.4.2- La rénovation des infrastructures obsolètes d’assainissements ...................... 61

91
II.4.3- La rénovation des infrastructures obsolètes routières ..................................... 62
II- 5- La résolution des problèmes techniques .............................................................. 62
II- 5-1- La remise aux normes des géo-références .................................................... 62
II-5-2- Le respect du plan de mise à jour et du zoning .............................................. 62
II.5.3- Le respect de l’alignement .............................................................................. 63
II- 6- L’application de permis de construire.................................................................. 63
II- 7- La résolution des problèmes financiers................................................................ 64
II.7-1- La déconcentration effective des pouvoirs publics ........................................ 64
II.7-2- La réduction du nombre de partis politiques .................................................. 65
II.7.3- L’augmentation obligatoire de la subvention allouée à la municipalité ......... 65
II.7.4- L’anti-corruption, la transparence et la bonne gouvernance, au niveau de la
commune ................................................................................................................... 65
II 8- L’implication et la responsabilisation croissantes juridiques et institutionnelles . 66
II-8-1- L’application des lois qui régissent le plan d’urbanisme ............................... 66
II.8.2- La prise en charge des institutions concernées ............................................... 66
CHAPITRE II : Plan d’aménagement comportant l’extension spatiale proportionnelle des
infrastructures socio-économiques ........................................................................................... 68
I- Les zones d’extension ................................................................................................ 68
I.1- La zone d’extension d’habitat : .............................................................................. 68
I.2- La zone d’extension d’habitat futur ........................................................................ 69
I.3- La zone d’extension industrielle : ........................................................................... 69
I.4- La zone d’extension commerciale .......................................................................... 69
I.5- La zone d’extension portuaire ................................................................................ 70
I.6- La zone d’extension touristique :............................................................................ 70
I.7- La zone d’extension spécifique : ............................................................................ 70
I.8- La zone d’extension d’activités mixtes .................................................................. 70
II- La création de voies primaires structurantes ................................................................ 72
III- La conservation des zones de moyenne densité anciennes ......................................... 72
IV- La restructuration et dé-densification des quartiers populaires .................................. 72
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 73
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 75
ANNEXES ............................................................................................................................... 78
LISTE DES ILLUSTRATIONS .............................................................................................. 87

92

Vous aimerez peut-être aussi