ALGEBRE CHAP 2-Matrices, Determinants Et Systemes Lineaires - 15 Janvier 2019
ALGEBRE CHAP 2-Matrices, Determinants Et Systemes Lineaires - 15 Janvier 2019
ALGEBRE CHAP 2-Matrices, Determinants Et Systemes Lineaires - 15 Janvier 2019
I- Matrices
Définitions
Une matrice A d’ordre (n, p) ou de format (n, p) est un tableau de n x p nombres aij rangés
sur n lignes et p colonnes. Les nombres aij sont les termes de la matrice A. Le premier indice i
indique le numéro de la ligne et le second indice j indique le numéro de la colonne. Le terme
aij est donc l’intersection de la ième ligne et de la jème colonne.
n = nombre de lignes de A et p = nombre de colonnes de A.
On note la matrice A: A = (aij) n.p
Exemple :
1 2 4
2 3 1
A
0 1 0
1 2 3
A est une matrice à 4 lignes et 3 colonnes, A est une matrice de format (4,3) ou d’ordre (4,3).
Matrices particulières
Soit M matrice d’ordre (n, p) ou de format (n, p)
Matrice ligne. Si n = 1 alors M est appellée matrice ligne
Exemple: B = (1 2 0 -1) est une matrice à une ligne et quatre colonnes (1,4), on dit que B est
une matrice ligne d’ordre 4. Plus généralement les matrices d‘ordre (1,p) sont dites matrices
ligne d’ordre p.
2
Exemple : C 1 est une matrice à trois lignes et une colonne (3,1), on dit que C est une
0
matrice colonne d‘ordre 3. Plus généralement les matrices d‘ordre (n,1) sont dites matrices
colonnes d’ordre n.
Matrice carrée. Si n = p alors M est appelée matrice carrée d’ordre n ou matrice carrée d’ordre p
1 0 1
Exemple : F 2 4 3 est une matrice à 3 lignes et 3 colonnes, on dit que D est une matrice carrée
1 2 0
d‘ordre 3. Plus généralement les matrices de format (n, n) sont dites matrices carrées d‘ordre n.
Matrice triangulaire. Une matrice triangulaire est une matrice dont tous les éléments en dessous
ou bien au dessus de la diagonale sont tous nuls. Nous avons les matrices triangulaires inférieures
et supérieures.
1 0 0
Exemple : T1 2 4 0 est une matrice triangulaire inférieure d’ordre 3
1 2 3
1 2 3
T2 0 4 0 est une matrice triangulaire supérieure d’ordre 3
0 0 3
Matrice diagonale. Une matrice diagonale est une matrice triangulaire à la fois inférieure et
supérieure. C’est-à-dire une matrice dont les éléments en dehors de la diagonale principale sont
tous nuls.
1 0 0
Exemple : D 0 2 0 est une matrice diagonale d’ordre 3
0 0 3
Matrice identité ou unitaire. Une matrice identité est une matrice carrée d’ordre n dont tous les
éléments de la diagonale principale sont égaux à 1 ; les autres éléments étant tous nuls. C’est
simplement une matrice diagonale particulière.
1 0 0
Exemple : I 0 1 0 est une matrice identité d‘ordre 3 notée I3 .
0 0 1
Matrice nulle. Une matrice nulle est une matrice dont tous les éléments sont égaux à
zéro.
0 0 0 0
0 0 0 0
Exemple : O est une matrice nulle d’ordre 4
0 0 0 0
0 0 0 0
Remarque : Deux matrices sont égales si et seulement si les termes correspondants sont
identiques, c‘est à dire qu‘elles sont formées des mêmes éléments placés aux même endroits.
Transposée d’une matrice
t
Soit la matrice A=(aij)n, p. On appelle matrice transposée de A notée A ou A’, la matrice obtenue en
échangeant lignes et colonnes dans la matrice A : tA = (aji)p, n
Exemple :
2 0
2 3 1
A
t
A 3 1
0 1 4 1 4
Application : Déterminer les transposées des matrices suivantes :
3 1
0 4 1 0 2
A 1 1 2 B
1 1
0 1 2
4 3
Remarque :
Exemple :
Propriétés
Soient A, B et C trois matrices ayant le même nombre de lignes et de colonnes :
Commutativité : A + B = B + A
Associativité : A + ( B + C ) = ( A + B ) + C
Existence d‘un élément neutre : A + (0) = A
Existence d’une symétrie : A + (-A) = 0
D’une manière générale si A = (aij) est une matrice à n lignes et p colonnes, sa symétrique par
rapport à l'addition est la matrice (-A) de terme général A = (-aij)
A+ (-A)= (aij - aij ) = (0)
Application :
Exemple: k =2
Propriétés :
(k+l) A = kA + lA
k (A+B) = kA + kB
k (l.A) = (kl) A
Application : Soient les matrices suivantes :
Définition
Soit A = (aij) une matrice d’ordre (n,p) et B = (bij) une matrice d’ordre (p,q). La matrice AB
est une matrice d’ordre (n,q) dont le terme général Cij est obtenu en multipliant les éléments
de la ième ligne de A par les éléments de la jème colonne de B et en additionnant les produits
obtenus :
p
Cij aik bkj
k 1
Ainsi pour effectuer le produit AB il faut que le nombre de colonnes de la matrice A soit
égal au nombre de lignes de la matrice B :
Exemple :
On remarque que la multiplication des matrices n’est pas commutative, car en général
on a :
Application :
A2 A A, A3 A A A A2 A A A2
An A A ...... A n termes
( A B) 2 ( A B)( A B) A2 BA AB B 2
L‘égalité (A+B)2 = A2 + 2AB + B2 ne se produira que dans le cas où AB = BA.
De même :
Les formules usuelles ne s’appliquent pas aux matrices sauf dans le cas particulier où A et
B commutent
Applications :
4 2 1 3
1- Soit A et B
2 1 2 6
Calculer ( A B), ( A B), ( A B)( A B) et ( A2 B 2 )
Les matrices carrées
Matrices carrées particulières
Soit A= (aij) une matrice carrée d‘ordre n, la suite (a11, a22,......,ann) forme la diagonale principale de A.
AB = BA = I
La matrice inverse de A est notée A-1, elle est unique si elle existe.
AA-1 = A-1A = I
Remarque :
Exemple :
Remarque :
Soit la matrice :
Exemple :
Application :
Soit
Pour calculer le déterminant d‘ordre 3 de cette matrice, on utilise la règle de Sarrus. Ainsi, on
écrit les trois colonnes de la matrice puis on répète la première et la deuxième colonne
comme illustré ci-dessous. Ensuite, on fait le produit des nombres situés sur chacune des
diagonales indiquées et on l‘affecte du signe correspondant. Le déterminant est alors la
somme des termes ainsi obtenus.
= 0+0+4+-0-2-3=-1
Application :
Remarque : Cette méthode n’est pas généralisable, elle n’est valable que pour les
déterminants d’ordre 3.
Soit A une matrice carrée d‘ordre n, pour calculer son déterminant on va utiliser un
développement par rapport à une ligne ou une colonne comme suit:
On appelle mineur mij du terme aij , le déterminant obtenu en supprimant dans le
déterminant la ligne i et la colonne j. C’est donc un déterminant d‘ordre n-1
On appelle cofacteur Cij du terme aij le nombre réel (-1)i+j mij. Pour calculer det A, on peut
choisir une ligne et développer le déterminant par rapport à cette ligne.
On peut également choisir une colonne, et développer le déterminant par rapport à cette
colonne.
Exemples :
1 0 1
On donne A 2 1 1 .
Calculer det A
3 2 0
Remarque :
Pour faciliter les calculs on choisit généralement la ligne ou la colonne où il y a le plus de
termes nuls.
Application :
Calculez les déterminants suivants :
Remarque
1. La valeur d'un déterminant ne change pas si l'on échange chaque ligne avec la colonne de
aij a ji
même rang :
- si une de ses lignes (ou colonnes) est combinaison linéaire des autres.
3. Si on échange deux lignes (ou colonnes) dans un déterminant, sa valeur change de signe.
4. La valeur d’un déterminant ne change pas si on ajoute à une ligne (ou colonne) une
combinaison linéaire des autres.
5. Si, dans un déterminant, on multiplie tous les éléments d'une ligne (ou colonne) par un scalaire
, la déterminant est multiplié par .
t
où C(A) est la transposée de la matrice des cofacteurs de A.
Exemple :
soit :
Remarque :
Pour vérifier que le calcul de A-1 est correct, il suffit de calculer le produit: AA-1 qui
devrait être égale à la matrice identité I.
Application :
Les coefficients aij et bi sont des réels donnés, alors que (x1, x2, -----xp) sont les inconnues du
système.
Exemple :
Représentation matricielle
On définit :
Le vecteur B avec
B=
D’où :
Application :
Remarques :
La résolution du système revient à déterminer l’ensemble des solutions ( X 1 , X 2 ,...X n ) .Le
système sera impossible s’il n’a pas de solution, et indéterminé s’il en a une infinité.
Deux systèmes linéaires seront équivalents s‘ils ont un même ensemble de solutions.
1- Définition
Le système AX = B (forme matricielle) est dit système de Cramer si A est une matrice carrée
et det(A) est non nul. Dans ce cas le système de Cramer admet une solution unique vérifiant
AX = B.
2- Résolution
La résolution à l’aide de la méthode de Cramer n‘est donc possible que dans le cas où le
nombre d’équations est égal à celui des inconnues.
On note :
Application :
Ce système d‘équations particulier est dit système triangulaire supérieur du fait que sa
matrice est triangulaire supérieure.
Un tel système est particulièrement simple à résoudre :
(4) X 4 4
(3) X 3 5
(2) X 2 0
(1) X 1 4
Un système triangulaire inférieur peut être aussi résolu de la même manière pourvue que tous
les termes de la diagonale principale soient différents de zéro.
Si a11 0
Pour tout i tel que 2 i m on procède à l‘opération :
Le système (S’) est formé de la première équation de (S) et d’un système de (m-1) équations
à (n-1) inconnues avec lequel on se trouve ramené à la solution initiale. Il reste à trouver un
second Pivot et à recommencer le même ensemble d’opérations.
Remarques :
1. Cette chaîne d’opérations a forcément une fin puisqu’à chaque pas on laisse de côté
une nouvelle équation et une nouvelle inconnue.
2. Si l’on fait apparaître au cours des opérations, une équation :
Exemple 2 :
Le système admet une solution unique (1 , 5/4 , 1/4 ) .
Application :
A(n,p)X(p,1) = B(n,1)
La résolution d’un tel système n’est possible que si la matrice A est inversible.
Notons A-1 la matrice inverse de A, multiplions alors les deux membres de l’équation par A-1.
Ce système s‘écrit :
Notons :
A=
Application :
Système homogène
Le système (s) est dit homogène lorsque tous les seconds membres sont nuls. Un
tel système admet au moins la solution triviale (ou banale)
ou évidente x1 = x2 = .......= xn = 0.