Tfe Kasereka Kegeni
Tfe Kasereka Kegeni
Tfe Kasereka Kegeni
UNiglSX^
BIBLiDTI-imiJS
DES PROi- iSSeUR
Par
Mémoire
Présenté en vue de l'obtention de
Grade de LICENCE en sciences
Option : Biologie
Orientation:Zoologie
Directeur:Pr, Dr. ULYEL ALI-PATHO
Co-directeur : Pr. Dr. KANKONDA B.
Mon ami KAKULE MUHINDO Jonas est sage et intelligent. Grâce à ses conseils et son soutiens
matériel je suis arrivé au bout des mes études universitaires. Je lui dois beaucoup d'estimes.
Papa Gilbert KASONGO et maman MADO ont compris l'importance des études pour la
famille que je suis appelé à former avec leur fille. Ils m'ont accepté au sein de leur famille en
me jugeant non sur base des avoirs mais au contraire sur base de mes capacités intellectuelles.
Je suis conscient de ce qu'ils se représentent;ils ne seront pas déçus.
Chère Martine KASONGO pour ton réconfort moral, ton soutien et surtout ta compréhension,
rôle anticipé de très bonne mère de famille que tu joue à la perfection et dont notre fille Grâce
KAGENI est plus bénéficiaire, trouve ici ma reconnaissance pour ce que tu fais.
Je suis reconnaissant envers mon collègue Béni YANGIA LWIKICHWA qui a assuré la mise
en forme de ce travail. Merci beaucoup Béni.
Vous êtes nombreux chers amis, oncles et tentes, frères et sœurs, cousins et cousines, neveux
et nièces. Ce bout de papier ne suffira pas pour vous témoigner nommément mon attachement.
Toutefois, trouvez dans ce travail ma profonde reconnaissance.
Il ressort des expériences faites que la reproduction artificielle de cette espèce est
possible et prometteuse dans les condition^ de nos étangs. La survie et la croissance
des larves y sont possibles.
0. INTRODUCTION 1
0.1 GENERALITES ; ! ; i
0.2 PROBLEMATIQUE 2
0.3 DESCRIPTION DE L'ESPECE 3
0.3.1. Position.systématique et morphologie du Clarias guriepinus (Burshell, 1822) 3
0.3.2. Système urogénital 4
0.3.3 Distribution géographique 4
0.3.4 Facteurs écologiques du milieu et écologie de clarias gariepinus 5
0.3.4.1. Lq salinité 5
0.3.4.2'. Température 5
0.3.4.3 L'éclairement 6
PO.3.4.4 Oxygène dissout dans Teàu 6
0.3.4.5. pH de i'eau ; 7
0.4. BUT DU TRAVAIL 7
05. HYPOTHESES g
0.6. INTÉteT DU TRAVAIL g
0.7. ETUDES ANTERIEURES.... 9
0.8. DELIMITATION DU TRAVAIL 9
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA REALISATION DU TRAVAIL 9
CHAPITRE PREMIER : MILIEU D'ETUDE ...! 10
1.1. VEGETATION : 11.
CHAPITRE DeIdCIEME :MATERIEL ET METHODES , 12
2.1 MATERIEL , 12
2.2. DESCRIPTION DES DISPOSITIFS D'EXPERIMENTATION... 12
2.3. METHODES ...^ 13
2.2.1. Récoltes des géniteurs 13
2.2.2. Sélection des géniteurs 13
. 2.2.3. Extraction de la glande pituitaire 13
2.2.4. Préparation de la solution d'extrait hypophysaire.... 14
2.2.5. Injection de la suspension hypophysaire 14
2.2.6. Récolte de la laitance 15
2.2.7. Extraction manuelle des ovules 15
Tabledesmatières
»
* é
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4' ^
2.2.8 Fécondation des œufs (ovules).'...'!; ♦ M6 "
«
2.2.9. Incubation ' ^16
♦
^ 2.210. Etude de la croissance...;
• 2.2.ri..Niitrltion des alevins j -y
. 2.2.12. Suivi expérimentai-... , lg
CHAPITRE TRISIEME : RESULTATS..; 20
3.1 DONNEES SUR LA PREMIERE EXPERIENCE '. 20* '
3.1.1 . Sélection des géniteurs . 20 '
3.1.2. Hypophysation.' 20
* 3.1.3. Extraction des ovules ' 9q
*
0.1 GENERALITES « .
Dans les années soixante, plusieurs recherches furent effectuées dans différents pays
africains dans ce domaine. Un aspect important du premier projet de relance de la
pisciculture dans les Pays d'Afrique centrale fût la recherche fondamentale dans ce
domaine. Ces recherches furent divisées d'une part par l'amélioration de la production
des Tilapia en étang étant donné que la r^.rôdyction précoce et répétée de ce dernier
conduit rapidement à la surpopulation des jeunes-sujets et d'autre part, par la recherche
des nouvelles espèces locales intéressantes ppur l'élevage et appréciées par les
consommateurs fwww.fao.orq. Î9182F01).
Ces recherches ont démontré un intérêt considérable sur lé Clahas gariepinus comme
nouveau prétendant pour l'élevage en milieu artificiel suite à ses qualités qui sont les
suivantes :
1
Introduction
0.2 PROBLEMATIQUE
Les qualités de Clarias gariepinus énumérées ci-haut suscitent un intérêt tout particulier
auprès des pisciculteurs pour son élevage.
Comme dans tout système aquacole, le succès de l'élevage de Clarias gariepinus
dépend de plusieurs facteurs dont l'un des plus importants est la source
d'approvisionnement en alevins nécessaires pour le grossissement en taille marchande.
Clarias gariepinus ne fraye pas.en étang étant'donné qu'il n^est pas soumis au stimulus
associé â la montée des eaux et à l'inondàtion'des zones làtérales. Aussi, son taux de
reproduG^ipn est très faible dans la nature suite.à la prédation-très élevée dans la nature
(Viveen et al, 1990). Il s'avère donc nécessaire de recourir à la méthode de reproduction
artificielle-mise au point par Micha .(1976),.Viveen et al, (1990) et Hecht et al(1988) afin
de répondre aux besôiné des pisciculteurs. Cette technique a été, pour la première fois
en laboratoire, appliquée à façulté des scienWàe l'Université de Kisangani par Rashidi
(1997) sur Clarias buthupogon et Clarias gariepinus mais sans !,succès pour cette
dernière.
C'est pourquoi nous avons pensé que cette dernière espèce était très exigeante aux
conditions du milieu qui jadis, étaient difficiles à maintenir dans l'état des nos
laboratoires. Ainsi, nous nous sommes proposé de faire les expériences de la
Introduction
reproduction artificielle de cette espèce dans étang étant donné *que les conditions
physiques, chimiques et écologiques de ce milieu seniblent proches'de celles de son
habitat naturel. " :
- le genre Clarias.
- Espèce : Clarias gariepinus
Présence généralisée, avec pertes dans l'évolution d'un double organe respiratoire supra-
brabhial permettant la respiration aérienne. Cet organe capable d'absorber l'oxygène de
l'air (Blanche ef a/, 1964, Viveen et al, 1985, Degraaf et Janssen, 1996). Grâce à cet
. organe qui leur permet de survivre dans un milieu désoxygéné ou durant une période de
. sécheresse, ils sont capables.de se déplacer sur plusieurs centaines de
Introduction
mètres hors de l'eau pour la recherche des milieux plus favorables (Leveque et Paugy,
1985).
Clarias gariepinus se distingue des autres espèces du même genre par la présence des
denticules uniquement sur la face extérieur (externe) de l'épine de la nageoire pectorale.
Les yeux ont une position supra-latérale et sont relativement petits. Les quatre paires de
barbillons montrent une croissance allômétrique négative : les petits spécimens ont
relativement des longs barbillons tandis que la longueur des barbillons décroît chez les
grands spécimens. La surface dorsale et les flancs sont généralement noir-grisâtres et la
partie ventrale est claire. Lors de stress, la peau de clarias gariepinus montre un patron
de coloration en forme de mosaïque des taches foncées et claires.
Chez les deux sexes de Clarias gariepinus, l'ouverture urggénitale est située sur une
• papille localisée juste derrière derrière l'anus.
Le maie adulte se distingue de la femelle par une papille allongée se prolongeant vers
l'arrléfe.
Chez la femelle, la papille a la forme d'une éminence ovale. Les fingerling n'ont pas
encore de développement de-la papille (Viveen et al, 1990), v
••M * . ' • * ' «
Clarias gariepinus, généralement considéré comme l'une des espèces de poissons. Chats
tropicaux les plus, importantes pour l'aquaculture, a une distribution panafricaine,
» X* ■
4
Introduction
Les poissons sont des animaux dont la croissance dépend beaucoup des paramètres
environnementaux. La température, la chimie de l'eau, les facteurs génétiques, les
ressources'nutritives, les relations intra ou interspécifiques affectent leur croissance (Fry,
1971, Solder et al, 1986, Gjerde, 1986) in www. aquaplanéte.
Clarias gariepinus est une espèce à large valence écologique. C'est uhe espèce euryèce
et euiytope (Micha, 2006). C'est un mauvais nageur qui passe la plupart de son temps
dans le fond des étangs et même des happas pour le cas des alevins.
0.3.4.1. La salinité
En ce qui concerne la Salinité de l'eau, Clarias gariepinus est une espèce dulçaquicole
sténohaline. La limite de tolérance en salinité recommandée pour l'aquaculture en eau
douce est inférieure à 5%.
Toutefois, le poisson-chat africain est incapable de survivre dans des eaux ayant une
r
0.3.4.2. Température
f. »•
Les poissons chats sont des poïkilothermes obligatoires. Chaque espèce ne peut
survivre 'qu'au sein d'une gamme de température bien définie.
La température de l'eau affecte la croissance des larves des poissons en fonction
notamment,dé son éloignement ou non de la zone de préférence thermique. Ce facteur a
des effets sur l'hétérogénéité de la croissance observée dans Tes élevages.
Le Bourg (1995), cité par Lwamba (2006) insiste sur le fait que la diminution du
métabolisme général due aux faibles températures puisse, comme chez les mammifères,
ralentir le vieillissement et augmenter la longévité ainsi que la taille maximale des
individus.
Introduction
Selon Teugels (1986), Clarias gariepinus résiste aux fortes variations de la température
(entre 8 et 30°C). La température de reproduction est supérieure à 18 °C et l'éclosion a
lieu entre 17 et32°C.
0.3.4.3 L'éclairement
Les.conditions d'éclairement des poissons sont parmi les conditions les plus difficiles à
appréhender dans le milieu naturel ou semi-naturel (luminosité, hétérogénéité
d'éclairement du milieu ...).
Clarias gariepinus étant un Siluriformes généralement poissons de fond à vie nocturne
(poil et goôs, 1995), une faiblé intensité de lumière influencerait à moindre degré sa
croissance.
9
0.3.4,4 Oxygène dissout dans l'eau
Les conditions de faibles teneurs en oxygène dissout peuvent provenir des causes
naturelles ou artificielles, notanriment les eaux d'égouts et les détritus qui subissent la
décomposition aérobie par des bactéries, une partie de l'oxygène est consommée,
engendrant aussi un déficit plus ou moins prononcé de ce composant pourtant essentiel
(Gardon et al, 1992). Une baisse du taux d'oxygène peut aussi provenir d'une forte
concentration en plancton et d'autres organismes du bassin respirant pendant la nuit.
Introduction
05. HYPOTHESES
Le présent travail est d'un intérêt capital sur le plan tant écologique qu'économique.
a) Intérêt écologique
* i
&
b) Intérêt économique
La possibilité d'intensifier les méthodes d'élevage puisque l'on dispose d'un grand
nombre d'alevins de bonne qualité et à croissance rapide. Ainsi on pourra lutter contre la
carence alipientaire en protéine d'origine animale par l'approvisionnement en grande
quantité de poissons marchands sur les marchés de consommation ; ce qui contribuera
aussi à lutter contre la pauvreté.
Introduction
Plusieurs travaux ont été réalisés sur la reproduction artificielle des poissons dans le
monde. Bon nombre des publications réalisées par la PAO sont aujourd'hui disponibles
sur l'Internet et accessibles à tous.
Pour ce qui concerne les travaux réalisés à la Faculté des sciences de l'université de
Kisangani, nous pouvons citer Musema(1997) et Rachidi(1997) sur la reproduction
artificielle de Clarias buthupogon sauvage (1879).
Notre travail va de la récoltes des géniteurs, l'Hypophysatlon jusqu'au 45'^"^® jour post-
éclosion (45JPE).
Nous nous sommes heurtés à plusieurs difficultés dans la réalisation de ce travail sur la
reproduction artificielle de Clarias gariepinus.
La liste étant longue, nous ne pouvons citer que celles que nous présumons avoir eu un
rf ' *
impact significatif sur nos résultats :
^ - La première difficulté était liée à la pesée journalière de nos alevins .Nous devrions
parcourir au rhoins 6km avec 20 alevins dans un petit seau poiir la pesée .Nous
allions de Djubu-Djubu à la faculté des sciences ou de Djubu-Djubu à SENASEM
(Service National de Semence);
- la seconde difficulté était liée au vol des alevins et des géniteurs. Au SO'®'"® jour
poste éclo^ion de la seconde expérience presque tous les alevins ont été vidés des
hgppas ;
- Aussi, nous aurions pu faire une troisième expérience malheureusement lors de
vidange de I étang de stockage des géniteurs nous n'avons trouvé aucun géniteur j
ils nous étaient purement et simplement volés
10
Chapitre trûisième Résultats
3.1.4. Fécondation
La fécondation a été réalisée in vitro. Celle-ci a consisté à asperger la laitance des mâles
sur les ovules. Nous aspergions la laitance uniformément à la surface des ovules puis,
pour accélérer la fécondation, nous mettions un peu d'eau proportionnellement à la
quantité des ovules. La fécondation a eu lieu dans une minute.
Les ovules fécondés présentaient une tâche rouge et nous avions observé une nette
augmentation de leur taille. Ils deviennent adhésifs et peuvent se coller entre eux si
I opération n est pas faite avec une certaine rapidité. Nous nous sommes servis des
jacinthes d'eau sur lesquelles les œufs ont collé aux racines afin de permettre l'incubation
dans les happas.
3.1.5. Incubation
L incubation a été conduite dans deux happas. Les œufs non fécondés se distinguaient
facilement dans les happas par leur coloration blanchâtre. L'incubation a durée environ 36
heures et la présence des larves dans les deux happas a témoigné la fin de celle-ci.
3.1.6. Eclosion
i
A l'éclosion, les larves portaient des vésicules vitellines qui constituent leur réserve
nutritionnelle. Elles sont très petites en formes d'une aiguille, très actives cherchant
toujours à se cacher dans des coins sombres. Nous avpns observé beaucoup de larves
dans un premier happas tandis que dans le deuxième, il y avait un nombre élevé d'œufs
non éclos. Le poids total des œufs non fécondés était d'environ 117 gr. Le taux d'éclosion
a été faible, environ 35%, ce qui peut correspondre.félon Viveen et al. (1990) à environ
44.100 larves. : ■ .
21
CHAPITRE PREMIER : MILIEU D'ETUDE
Kisangani, la ville dans la quelle se trouve la vallée de djubudjubu, est située au Nord-Est
de la République Démocratique du Congo. Elle se situe dans la région forestière du rebord
oriental de la cuvette centrale congolaise et est entièrement comprise dans la zone
bioclimatique de la forêt dense humide équatoriale (Lejoly et Lysowski, 1978, Lejoly et al
1988a, Lejoly et al A 988b cités par Juakaly, 2007).
L'humidité rèlative moyenne de la région de Kisangani est très élevée toute l'année et
oscille autour d'une moyenne annuelle de 83,7% .L'ensemble de ces données
météorologiques placent la région de Kisangani dans un climat équatorial où la
température moyenne du mois le plus froid est supérieure à 18°C ef où la hauteur
moyenne des pluies en millimètre est inférieur à deux fois la température de ce mois
exprimée en degré Celsius.
Au sein du climat A, cette région se range dans le type Af, c'est-à-dire, une zone chaude et
humide toute l'année, caractérisée par l'absence d'une réelle saison sèche(MATE, 2001).
10
Chapitre Premier Milieu d'étude
1.1. VEGETATION
Du point de vue phytogéographique, Robyns (1948) et Ndjele (1988) cités par Maté
(2001), placent la région de Kisangani dans le secteur forestier central de la région
guinéenne. Ce secteur est caractérisé par des forêts humides et des groupements
végétaux d'âges divers.
- .Xi ^
BIBLIOTHr^aUP
PES PR0FL=SSp7ip
11
CHAPITRE PREMIER : MILIEU D'ETUDE
Kisangani, la ville dans la quelle se trouve la vallée de djubudjubu, est située au Nord-Est
de la République Démocratique du Congo. Elle se situe dans la région forestière du rebord
oriental de la cuvette centrale congolaise et est entièrement comprise dans la zone
bioclimatique de la forêt dense humide équatoriale (Lejoly et Lysowski, 1978, Lejoly et al
1988a, Lejoly et al A 988b cités par Juakaly, 2007).
L'humidité relative moyenne de la région de Kisangani est très élevée toute l'année et
oscille autour d'une moyenne, annuelle de 83,7% .L'ensemble de ces données
météorologiques placent la région de Kisangani dans un- climat équatorial où la
température moyenne du mois le plus froid est supérieure à 18°C et où la hauteur
moyenne des pluies en millimètre est inférieur à deux fois la température de ce mois
exprimée en degré Celsius.
Au sein du cUmat A, cette région se range dans le type Af, c'est-à-dire, une zone chaude et
humide toute Tannée, caractérisée par l'absence d'une réelle saison sèche(MATE, 2001).
10
CHAPITRE DEUXIEME: MATERIEL ET METHODES
2.1 MATERIEL
Le matériel est œnstitué des spécimens de Clarias gariepinus sur lesquels nous avions
réalisé des expériences de ia reproduction artificielle. Le nombre des géniteurs variait
d'une expérience à l'autre.
La seconde catégorie est constituée des Happas de 1,5 m x 1,5 m x 1,5 mm pour les
alevins ayant atteint une grande taille afin de permettre une bonne circulation de l'eau à
travers les mailles des happas et faciliter l'élimination des déchets et déjections des larves
Les Happas étaient placés dans le grand étang de 27 ares du projet LUC à Djubudju à
quelques métrés du point d'entrée d'eau dans le but de permettre à nos alevins d'accéder
directement à.une eau de bonne qualité où les conditions de température et d'oxygène
sont supposées mé!lleures(Photo 2 en annexe).
12
Chapitre deuxième Matériei et Méthodes
2.3. METHODES
Les pratiques de la propagation artificielle varient dans le monde selon les conditions et les
facilités locales (Waynarovich et al, 1981). Les méthodes utilisées dans le présent travail
sont celles proposée par viveen et al, (1990) en ce qui concerne la reproduction artificielle.
Ces méthodes ont été pratiquées pour la première fois à la faculté des sciences par
Musema (1997)et Rashidi(1997)sur le Clarias buthupogon sauvage, 1879.
Tous les spécimens de Clarias gariepinus destinés aux expériences étaient récoltés dans
l'étang d'acclimatation et de stockage des géniteurs à Djubudjubu.
La sélection des géniteurs était basée sur le poids corporel pour les deux sexes, le
ballonnement du ventre chez les femelles et le développement de la papille urogénitale
chez les mâles.
Waynarovich et al(1981), signalent que le processus de sélection des géniteurs est d'une
importance particulière en ce qui concerne les femelles dont la maturité doit être vérifiée
soigneusement pour assurer le succès de la propagation artificielle.
Après avoir' lacrifié les mâles, nous prélevions les glandes pituitaires chez ces mâles
(Photo 3 eh âr^exe).
■
Viveen et al(1&90)signalent que l'hypophyse peut être récoltée aussi bien chez les mâles
que chez les femelles de Clarias gariepinus. Notre choix sur les mâles s'explique par le fait
que de ces derniers fourniront également les laitances (à partir desigonades) pour la
fertilisation des ovules. Le schéma ci-dessous a été strictement suivi :
13
Chapitre deuxième Matériel et Méthodes
Les hypophyses fraichement extraites étaient broyées dans un mortier contenant du sérum
physiologique. La suspension était ensuite introduite dans une seringue graduée (Photo 3
en annexe).
L'injection des extraits de l'hypophyse induit la maturation finale des ovules dormants chez
les femelles sélectionnées. Cette injection remplace la décharge naturelle d'hormone qui
est relâchée par l'hypophyse dans le circuit sanguin à la commande de l'hypothalamus
(PAO, 1986).'
14
Chapitre deuxième Matériei et Méthodes
La laitance d'un géniteur mâle est utilisée pour la fertilisation des ovules (œufs). Pour la
récolte de cette dernière, les muscles ventraux du géniteur mâle étaient disséqués. Les
gonades sont abdominales et au nombre de deux de part et d'autres de la colonne
vertébrale. Elles sont de couleur rose-jaune.
Les gonades sont retirées à l'aide d'une pince et sont gardées dans le réfrigérateur
pendant environ 12 heures en attendant l'extraction des ovules.
Selon Viveen et al(1990), la laitance ne peut être obtenue qu'en sacrifiant le poisson mais
Saltoner(1989)et Waynarovich et al.(1981) ont mis en place une technique permettant de
recueillir la laitance sur des poissons vivants à l'aide d'une sonde ou par aspiration dans
un collecteur.
Dans nos deux essais, les femelles ont répondu à l'injection de la suspension
hypophysaire. A ce stade les œufs sortent facilement de la papille génitale. Nous prenions
doucement la femelle avec un morceau d'étoffe humide. Nous pressions doucement les
flancs du poisson pour expulser les œufs jusqu'à ce qu'apparaisse un peu du sang, signe
que l'ovaire est vide.
Les ovules sont recueillis dans un bol en plastique dans lequel sera réalisée la fécondation
après épandage de la laitance mâle.
La fécondation des ovules se fait in vitro. Les testicules sont disséqués uniformément sur
les ovules afin de bien répandre la laitance. Le mélange se fait à l'aide d'une plume. Après
le mélange, on ajoute de l'eau de la même quantité que les ovules tout en remuant
doucement. Cette quantité d'eau accélère la fécondation. Les œufs ainsi fécondés
commencent immédiatement à gonfler et deviennent adhésifs. La fécondation a eu lieu
dans une minute.
15
Chapitre deuxième Matériei et Méthodes
2.2.9. Incubation
Cette étape a lieu dans les happas installés dans l'étang d'eau courante. Les œufs
fécondés étant devenus adhésifs, nous utilisons les jacinthes d'eau {'Eichonia Crassipens)
dont les racines servent de support pour faire adhérer les œufs pour assurer l'incubation
(Photo 4 en annexe). Les œufs collés sur les racines de jacinthes d'eau sont transportés
dans des bassins contenant de l'eau jusque dans le happas. Les happas étaient couverts
au dessus pour éviter la contamination et les prédateurs. La durée de l'incubation
dépendait très largement de la température de l'eau de l'étang.
Fiogbe (1996) insiste sur le rôle capital que joue la température dans le développement de
l'embryon et la durée de l'incubation.
La présence des larves dans le happas témoigne de la fin de l'incubation. Les œufs non
éclos et les racines des jacinthes d'eau sont ensuite enlevés afin d'estimer le nombre
d'œufs éclos ; ce qui nous permettait de déceler le taux d'éclosion.
A l'éclosion, les larves ressemblent à des fines aiguilles avec de petites sphères vertes, la
vésicule vitelline (Photo 5 en annexe). La vésicule vitelline que possède une larve la
nourrit. Cette réserve est incorporée dans son corps et disparait au fur et en mesure que la
larve s'en nourrit, ce qui prend trois jours.chez Clarias gariepinus. Il convient de noter que
ces larves ont tendance à se cacher dans des coins sombres du happas.
Lors de sa croissance, le poisson passe par plusieurs stades : 1 œuf, 2. stade larvaire, 3.
stade d'alevin, 4. stade juvénile et enfin, 5. stade d'âge adulte.
Dans ce travail, nous nous sommes limités aù troisième stade.qui est celui d'alevin. Pour
bien mener cette étude de la croissance, nous estimions le nombre des larves à l'éclosion,
ensuite nous prenions journalièrement le poids et la taille de 20 individus. La prise de la
16
Chapitre deuxième Matériei et Méthodes
taille était faite avec un papier millimétré et le poids par une série des balances à précision
de marque Sartorius pour le cas de la faculté des sciences et AQ pour SENASEM.
La nutrition des alevins intervient dés la résorption du vitellus, trois jours après l'éclosion.
Les aliments à donner varient avec l'âge de ces derniers.
Ainsi, dés la résorption du vitellus, nous donnions des proies vivantes constituées de
zooplancton. Aux alevins ayant atteint un certain âge, on faisait intervenir les aliments
inertes constitués d'un mélange de plusieurs produits locaux (tableau 1 et 2)
a) Nourriture vivante
La nourriture vivante ou proie vivante est constituée du zooplancton. Elle intervient trois
jours après la résorption du vitellus et constitue ainsi le premier aliment pour les larves
(alevins).
Pour avoir du zooplancton, nous avons fertilisés un étang de petite dimension en y
mettant d'engrais organique (bouse, fumier, os calcinés, etc.) et d'urée organique. La
récolte du zooplancton se faisait chaque matin à l'aide d'un filet à zooplancton des mailles
fines ne dépassant pas 2 pm.
Selon la littérature ; les alevins sont nourris au zooplancton durant les 15 jours suivant la
résorption du vitellus.
En ce qui concerne cette étude, cela dépendait de la disponibilité en zooplancton. C'est
ainsi que daps là première expérience par exemple, nous avions connu une carence en
zooplancton au septième jour après la résorption du vitellus. Tandis que dans la seconde
expérience nous disposions des zooplanctons jusqu'au 45^"^® jour de l'expérience.
b) Nourriture inerte .
La nourriture inerte était constituée d'un mélange de plusieurs produits locaux dans les
proportions variantes. Dans la première expérience, ce mélange était constitué de la farine
des poissons, de la farine du riz, de la farine de maïs, et du tourteau palmiste.
17
Chapitre deuxième Matériel et Méthodes
Constituant Proportion en %
Farine des poissons 60
Farine du riz 10
Farine de maïs 10
Tourteau palmiste 20
Total :4 100
Constituant Proportion en %
Farine de poisson 60
Farine dé soja 13
Farine du riz 7
Farine de maïs 8
Tourteau palmiste 12
Total ïôô
• Paranr^étres mesurés. .
Les formules ci-dessous ont permis de calculer les différentes expressions nécessaires à
l'analyse des nos données. Ces formules sont tirées de la littérature.
'-V ^
18
19
Chapitre deuxième Maférie/ et Méthedes,
TAUX DE SURVIE(S en %)
S = (Effectif initial des larves-Effectif final) x 100/ Effectif initial.
19
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS.
Nous avons réalisé tout au long de cette étude deux expériences. Nos résultats sont
présentés selon chaque expérience. La première expérience a été considérée comme
expérience d'initiation d'où, la croissance des larves n'y a pas été suivie.
3.1. DONNEES SUR LA PREMIERE EXPERIENCE
3.1.1. Sélection des géniteurs
Nous avions sélectionné deux géniteurs mâles de 1.100g et 800 g et un géniteur femelle
de 2.000 g.
3.1.2. Hypophysation
Les géniteurs mâles oht été sacrifiés pour la préparation de la suspension hypophysaire.
L'injection d'extrait hypophysaire a eu lieu dans la nuit aux environs de 20 heures. Le
lendemain matin c.à.d. après environ 12 heures, nous avons observé un ballonnement
spectaculaire de l'abdomen, signe que la femelle a bien réagi à l'injection de la suspension
hypophysaire. Nous avons observé quelques ovules mûrs dans le seau dans lequel se
déroulait la dernière phase de l'ovulation.
Les ovules ont été facilement;recueillis par un léger massage abdominal. Les ovules déjà
murs présentaient une coloration verdâtre. Leur poids a été estimé à environ 180 gr
contenant plus ou moins un total de 126.000 œufs d'apnik les expériences de Viveen et al.
(1990). ■
20 ^
Chapitre tràisième Résultats,
3.1.4. Fécondation
La fécondation a été réalisée In vitro. Celle-ci a consisté à asperger la laitance des mâles
sur les ovules. Nous aspergions la laitance uniformément à la surface des ovules puis,
pour accélérer la fécondation, nous mettions un peu d'eau proportionnellement à la
quantité des ovules. La fécondation a eu lieu dans une minute.
Les ovules fécondés présentaient une tâche rouge et nous avions observé une nette
augmentation de leur taille. Ils deviennent adhésifs et peuvent se coller entre eux si
l'opération n'est pas faite avec une certaine rapidité. Nous nous sommes servis des
jacinthes d'eau sur lesquelles les œufs ont collé aux racines afin de permettre l'incubation
dans les happas.
3.1.5. Incubation
L'Incubation a été conduite dans deux happas. Les œufs non fécondés se distinguaient
facilement dans les happas par leur coloration blanchâtre. L'Incubation a durée environ 36
heures et la présence des larves dans les deux happas a témoigné la fin de celle-ci.
3.1.6. Ecloslon
i
A l'écloslon, les larves portaient des vésicules vitelllnes qui constituent leur réserve
nutritlonnelle. Elles sont très petites en formes d'une aiguille, très actives cherchant
toujours à se cacher dans des coins sombres. Nous avçns observé beaucoup de lan/es
dans un premier happas tandis que dans le deuxième. Il y avait un nombre élevé d'œufs
non éclos. Le poids total des oeufs non fécondés était d'environ 117 gr. Le taux d'écloslon
a été faible, environ 35%, ce qui peut correspondre,félon VIveen et al. (1990) à environ
44.100 larves.
21
Chapitre Troisième Résultats
Les larves de Clarias gariepinus prennent les aliments 3 jours après leur éclosion. A ce
stade, elles sont appelées Alevins. Le premier aliment était constitué des proies vivantes
constituées du zooplancton.
Au septième jour de l'expérience, nous avons connu une carence de cet aliment et nous
nous sommes trouvés obliger de passer sans transition à l'aliment sec inerte dont les
constituants sont détaillés dans le tableau (1).
Au bout de l'expérience c.à.d. au 45é jour, nous avons inventorié 2000 alevins pour les
deux happas. Ce résultat représente un taux de survie d'environ 4,5%.
Pour cette expérience nous disposions de deux géniteurs femelles de 1.780 et 2.260
grammes et quatre géniteurs mâles de 315, 360, 920, et 1.560 grammes.
3.2.2. Hypophysation
L'Hypophysafion comme dans la première expérience a été effectué dans la nuit aux
environs de 21 heures.
Les mâles de 920 et 360 grammes ont servi pour les hyppphysaires de la femelle de 1780
grammes et ceux de 1.560 et 315 grammes pour celle de §.260 grammes.
f
Chapitre troisième
Résuitats
Douze heures après l'injection de la suspension hypophysaire, nous avons observé chez
les deux femelles une réaction positive. La température préle.vée chaque heure était de
25°C. Le temps d'ovulation était ainsi donc de 300° heures(degré-heures).
3.2.3. Extraction des ovules
Les ovules mûrs ont été facilement extraits par une iégère pression exercée sur
I abdomen des femelies. Les ovules ont été recueillis dans un petit bassin et ieur poids
était de 1.065 grammes soit un totai d'environ 745.600 œufs en nous basant sur ies
données de Viveen et al(1990).
Comme dans ia première expérience ia fécondation est réalisée in vitro. La iaitance des
mâles a été aspergée uniformément sur les ovules dans un petit bassin en piastique.
Comme dans ia première expérience, nous avons ajouté une quantité d'eau
proportionneile à ceile des ovules enfin d'accélérer la fécondation qui a eu lieu dans la
minute suivante.
Après la fécondation, nous avons ajouté alors une bonne quantité d'eau afin de faciliter la
dispersion des œufs pour qu'ils ne forment pas une masse. Les ovules étant devenus
adhésifs, nous avons ensuite introduit racines des jacinthes d'eau dans le petit bassin
contenant des œufs fécondés afin qu'ils adhérent aux racines pour ainsi faciliter la
conduite de l'incubation dans les happas.
3.2.5. Incubation v
- /t'
23
Chapitre troisième Résultais
3.2.6. Eclosion
Pour cette expérience, nous avons observé un nombre spectaculaire de larves dans tous
les happas. Les œufs non fécondés ont été enlevés des happas et ont pesé 400 grammes.
Leur nombre était estimé à 12.000 œufs en raison de 30 oeufs par gramme.
Le taux d'éclosion pour cette expérience était de 62% de loin supérieur à celui observé
dans la première expérience (35%). Le nombre de larves à l'éclosion était estimé pour
cette expérience s 465.500 larves.
Les alevins ont été nourris jusqu'au 23^""® de l'expérience par le Zooplancton avant que
n'intervienne l'aliment sec dont les constituants sont détaillés dans le tableau (2).
Nous avons pris soin de vider tous les happas afin d'évaluer le nombre d'alevins avant le
servage à ce dernier aliment. Dans l'ensemble, les Alevins ont pesé 150 grammes et leur
nombre a été estimé à 50.000 Alevins, soit un taux de survie de 10.7% à la 3^"^® semaine
^ de l'expérience.
Pour ce qui concerne l'étude de la croissance avec un aliment sec, nous avons pris
environ 25.000 alevins que nous avons distribués dans deux hëppas pour le suivi de la
croissance avec l'aliment repris dans le tableau (2). Les autres ont été pris en charge par
un autre collègue.
Au 31 jour de I expérience, nos alevins,ont été volés. Nous nous sommes retrouvés
avec seulement 400 alevins^ uq,t^.dVrnortàiité de 25°/p aét^j^êfvé au 31^® jour,jour
■ ^
suivant le vol des alevins. ' - '
■ ■ ■ ■ ^ •. '■■■ ^ ■
Au 45 jour, à la fin de l'expériencé nous àvqns dènpm^ àleyins soit 17.5% des 400
alevins qui nous sont restés au 30^® jour poSticibsidn.
U/i:
24
Chapitre troisièmfi
Résultats
Pour étudier' la croissance des alevins, nous prélevions chaque jour 20 individus sur
esqueis nous prélevions la taille et le poids. Ce qui nous a permis d'estimer l'évolution de
la taille et du poids moyens par semaine (tableau 3).
Tableau (3): Moyennes de poids et de tailles enregistrées durant les six semaines de
rexpérience
Il découle du tableau (3) que dans la première semaine la taille a augmenté mais pas la
masse (poids) d'où une déviation standard nulle.
• Grain depoidèï^^ëta^^^
. . . l. i "J'J- ■ ■ • • . * ¥■
4 \
■M-'
Chapitre troisième Résultats
La taille a augmenté significativement dans les trois premières semaines lorsque les
alevins étaient nourris en zooplancton. Le gain en taille était ainsi élevé. Par contre, le gain
en taille est faible dans les semaines suivantes (4® et 5®) avec une tendance à la hausse à
la sixième semaine. Les mêmes observations sont valables le gain en poids ; c'est ce que
témoigne la fugure 1.
Figurel : Evolution des gains en taille (A) et en poids (B) pour les six semaines de
l'expérience
i
25
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20i
15 y:
10
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5 •-
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Chapitre troisième
Il découle de la figure 2 que le taux de croissance des alevins est plus élevé aux
deuxième et troisième semaines de l'expérience. Une régression de ce taux est
observée tout au long de l'expérience mais s'accentue à partir de la quatrième semaine
pour atteindre son niveau le plus bas à la cinquième semaine. Une tendance à la
hausse est observée à la sixième semaine.
La régression entre le poids et la taille des alevins est reprise dans la figure 3.
y = 0,018x-0,3109
R2 = 0,9679
42 0,15
^ '
HI
30 35
Taille(mm)
Il ressort de cette figure que tous les points ont tendance à se sftuer sur la même droite
ce qui indique l'existence d'une relation positive entre la.taille et le poids, la valeur de
étant comprise dans l'intervalle allant de 0,80 à 0,99 ; corrélation est très élevée.
2^1
chapitre QUATRIEME : DISCUSSION
... ":ar:rr—
récoltés dans l'un de nos étangs de s oc g ^abdomen ctiez les femelles et
Dans les deux expériences, les géniteurs ont répondus positivement aux injections
l'Hypophysaires 12 heures après l'injection. Ces résultats confirment les observations
faites par Viveen et al(1990)sur la même espèce:;; ;> 0
S
Les résultats positifs obtenus dans les deux expériences confirment notre deuxième
hypothèse. Nous nous rallions à l'idée de RASHIDI (1997) selon laquelle les échecs
observés dans ces genres d'expériences sont probablement dus à la non maîtrise de la
préparation d'extrait pituitaire.
4. 3. FÉCONDATION
4.4. INCUBATION
L'incubation a été conduite dans les Happas installés dans un étang d'eau courante. Dans
nos deux expériences l'incubation à'duré 30 à 36 heures. La .fin de l'inculâlon est
témoignée par la présence dés larves dans les Happas.
Les œufs non fécondées deviennent blanchâtres.et peuvent^re facilement enlevés des
Happas. / ■ '
Selon FOGBE (1996), la température de l'eau joue un rôle capital dans le développement
de l'embryon et la durée totale de l'incubation.
Discussion
Chapitre quatrième
Il a été démontré par VIVEN et al. (1990) que suivant la température chez Clarias
gariepinus, H faudra 20 à 57 heures pour réclosion des œufs. Notre temps d'incubation
de 30 à 36 heures est inclus dans cet intervalle et semble donc être une des meilleures
moyennes de temps d'incubation.
4.5. ECLOSION
A réclosion, les larves ressemblent à des fines aiguilles. La larve possède la vésicule
vitelline qui lui fournit les réserves énergétiques nécessaires à la croissance.
Dans les deux expériences, nous avons observé la présence des larVes avant 37 heures
d'incubation. Le taux d'éclosion observé est faible dans la première expérience (35%)que
dans la seconde (62%).
pans tdotes les expériences, il nous était difficile de comptabiliser les œufs fécondés et
encore moins les larves naissantes. Nous estimons le taux en nous basant sur les
expériences faites par Viveen ef a/(1990).
•ï
t • r ••
30.
La culture du zooplancton dans notre région se révèle très difficile suite à des pluies
régulières qui diluent l'eau de l'étang conduisant ainsi à une faible concentration de
zooplancton. Ceci explique la carence que nous avions connue au septième jour post-
éclosion de la première expérience.
FIOGBE (1996) souligne que l'entretien des nourritures vivantes, de même l'ajustement
du niveau optimal de leurs valeurs nutritionnelles aux besoins des alevins se révèle assez
difficile et très onéreux d'où le recours à l'aliment sec inerte.
Dans le cas de ce travail, dans la première expérience, nous avions connu une carence
en zooplancton au 7 jour après la résorption du vitellus. Ainsi, nous avons recouru à
l'aliment sec dont la composition est reprise dans le tableau 1. tandis que dans la
seconde nous en disposions durant les 45 jours de rexpefriarice. Les aliments ont été
donnés aux alevins à partir du.23^"'® jour post-éclosi^^iOans les deux expériences, le
nombre de larves à l'écloslon g été estimé.
Dans la première expérience, le taux d'éclosion était de 35% soit 44 100 alevins, mais au
45®"^® jour de l'expérience, nous n'avons récolté que 2.000 alevins soit un taux de survie
faible de 4,5% seulement.
Ces observations confirment notre 3^"^® hypothèse selon laquelle le taux de la mortalité
varierait avec l'âge de la cohorte.
Nous pensons que cette mortalité aurait pour cause la densité élevée dans un happas
étant donné que dans un happas on pouvait comptabiliser des centaines d'alevins. Ce qui
aurait conduit à une compétition alimentaire accrue avec comme conséquence une
hétérogénéité de taille qui a occasionné le cannibalisme.
Cette hétérogénéité s observe par des déviations standards élevées dans les moyennes
journalières et hebdomadaires de poids et de taille.
Nous pensons encore que cette mortalité élevée dans nos expériences a comme
seconde cause la malnutrition. Nos Alevins n'étaient pas nourris, à satiété car la ration était
d un seul repas par jour au lieu d'une fréquence de 3 services telle que recommandée par
les auteurs.
FOGBE (1996) signale que malgré tous les efforts, l'élevage de larves dei poissons
n apparaît pas assuré. Les mortalités sont toujours élevées dans les élevages larvaires
et touteè les thèses semblent privilégier la malnutrition.
Taux survie
Dans notre première expérience, le taux de survie observé était de 4,5%. Ce taux bien que
faible est supérieur à celui obtenue par DJOKO (20Q6)-bité par KAMBASHI (2006). Les
résultats sont par contre des loin infeneurs à ceUx-&rViveen et a/(1990) qui é<alent de
50%. ■ ■
Les résultats observés aux 23®"^® jours post-écloslon de la seconde expérience font état
d'un taux de survie dç 10,7% celui-ci est inférieur à celui observé par LWAI\/IBA(2006)
chez qui il variait entre 51,5 et 83%.
Chapitre quatrième Discussion
• Taux de croissance
Le taux de croissance calculé pour les six semaines d'expérience est de 19,7%. Le tableau
(3) montre que le poids n'a pas varié dans la première semaine de l'expérience. A partir
de la 2^"^® semaine jusqu'à la fin de l'expérience, on a observé une augmentation parallèle
dans les deux paramètres.
Le gain de taille hebdomadaire présente une pente croissante dans les trois premières
semaines. La tendance est inversée à partir de la quatrième semaine avec le servage à
l'aliment sec. Toutefois, une faible hausse est observée à la sixième semaine.
Cette tendance à la baisse s'est accentuée comme pour le gain de taille à la quatrième
semaine après le passage à l'aliment sec. Le taux le plus bas a été observé à la cinquième
semaine, mais comme toujours, une hausse a été observée à la sixième semaine.
.H
Il faut un temps pour qu'un alevin puisse s'adapter à un noi^^i^tègime alimentaire qui lui
est imposé. Un alevin qui ne parviendra pas à s'adap^Jimourra certainement ou soit sa
croissance sera retardée. !y "
Notre étude a porté sur la reproduction artificielle de Clarias gariepinus Burcheii (1822)
dans un étang piscicole avec des matériels tectiniques accessibles pour tous.
La méthode utilisée pour la réalisation de cette étude est celle décrite par Viveen et al.
(1990) sur la reproduction artificielle de Clarias gariepinus.
I! ressort de cette étude que la reproduction artificielle de clarias gariepinus est possible
et prometteuse dans les conditions de nos étangs avec des matériels techniques et
aliments locaux.
■ * ... l V'^
é réponse à l'injection de l'extrait hypophysaire est observée après 12 heures dans des
J:J;fenhes conditions de travail à une température de 25 "C soit un intervalle de temps de
, degré-heures.
.V •
'
' minute après leur fertilisation commencent à augmenter de volume. Les
: - V& 4<âvutes fécondés sont verdâtres et une tâche rouge apparait au sein de chaque ovule
' mùrfLes ovules non fécondés ne prennent une coloration blanchâtre.
La vésicut'e vitelline des larves, seffr^sôrbe après/irois jours. La nutrition des alevins
devient alors indispensable. Lg^premiér':ia|i|iént à dgnner eftpcnstitué des proies
■pp.:
Conclusion
vivantes . le zooplancton. Le sevrage à l'aliment sec présente un effet négatif sur le taux
de croissance hebdomadaire et sur les gains de taille et de poids hebdomadaires des
alevins.
Il se révèle ainsi nécessaire que les analyses bromatologiques des aliments formulés
interviennent avant le sevrage afin d'évaluer la composition énergétique de ses
constituants.
Une forte mortalité a été observée tout au long de nos expériences. Nous pensons que
celle-ci était certainement due à la manipulation et à la malnutrition qui conduit à
l'hétérogénéité de taille par la compétition alimentaire avec comme conséquence le
cannibalisme.
Les taux de survie enregistrés ont été inférieurs. Dans la première expérience il était de
4,5% tandis que dans la seconde 30 21®""® jour post-éclosion celui-ci était de 10,7%.
SUGGESTIONS
NQps souhaitons que ces études se fassent régulièrement à Djubudjubu afin de disposer
deklaievins de Clarias gariepinus toute l'année. Que les mécanismes nécessaires soient
I
. •l'
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Photo 5 : Larves de clarias gariepinus au premier '^v
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