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Début
1Terminologie
2Histoire
3.1.1Qualification de la situation
3.1.2Détermination du juge compétent
4.1Conflit de juridictions
4.2Conflit de lois
6Notes et références
7Voir aussi
7.1Articles connexes
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Comment faire ?
Le droit international privé (sous forme d'abréviation : DIP) dans les systèmes de droit
romano-civiliste « est constitué par l'ensemble des principes, des usages ou des conventions
qui gouvernent les relations juridiques établies entre des personnes régies par des législations
d'États différents »1. Il peut en ce sens être qualifié d'« instrument de gestion de la diversité
des droits »2.
Le droit international privé a vocation à s'appliquer dans une situation de conflit de lois
nationales causé par un élément d'extranéité3 dans l'application de situations de droit privé4. Le
droit international privé vise à « régler ce conflit en faveur de l'une des lois en présence en
forgeant des instruments spécifiques à cet effet5 ». S'il s'agit de relations entre États, le droit
applicable est le droit international public. À noter que le terme "État" ne sous entend pas
uniquement des États ou des pays souverains, et peut également faire référence aux conflits de
lois entre différents États fédérés. Par exemple, le Canada étant un État fédéral dans lequel les
provinces ont la compétence pour légiférer en matière de droit privé, lorsqu'il y a conflits de
lois causés par un élément d'extranéité, on parle donc de droit international. Le terme État fait
donc référence à l'État qui possède la souveraineté dans un domaine particulier, que ce soit
l'État central ou l'État fédéré.
Le droit international privé organise aussi la reconnaissance puis l'application des décisions
juridictionnelles provenant d'un autre pays du monde (exequatur).
Contrairement à ce que pourrait laisser entendre son nom, le droit international privé n'est pas
uniforme et varie selon les pays. Ainsi il existe un droit international privé en France différent
du droit international privé en Tunisie.
Au début du Moyen Âge, on a consacré le principe de la personnalité des lois qui implique
l’application d’une loi variable en fonction de l’origine ethnique. Cette vision des choses sera
reprise en France avec les colonies françaises.
Tout change au Moyen Âge avec l’époque féodale : les choses vont se figer à la suite de la
stabilisation des populations, l’appauvrissement des échanges. Cette fixation s’accompagne
d’un morcellement du pouvoir qui entraîne un attachement à la terre et mène à la naissance de
la notion de territoire : à la personnalité des lois va succéder le principe de la territorialité des
lois (on a la loi de son territoire).
Les coutumes réelles sont les plus importantes, le domicile est le critère de rattachement
principal étant donné que la nationalité et la nation sont encore des concepts flous.
Remarque : la notion de sujet de droit n’existe pas encore (apparaît au XVIIIe) L’introduction
par d’Argentré du principe de territorialité rend le conflit de lois possible. Au fur et à mesure
de l’évolution historique de notre société, le principe de territorialité va se doubler de celui de
souveraineté. Dès lors, celui qui dit la loi est le juge saisi (loi du for). La théorie de d’Argentré
est la première théorie vraiment cohérente en France qui va toucher ensuite la Hollande et les
pays anglo-saxons. De façon beaucoup plus efficace, les frères Voet vont reprendre la théorie
de d’Argentré mais systématiquement coupler le principe de territorialité avec celui de
souveraineté. → Recherche de trouver une solution de coordination des systèmes.
Remarque : dès le Moyen Âge et parallèlement à cette vision politique se Développe une
vision économique qui voit la multiplication des sources privées grâce aux échanges entre la
Flandres et le Nord de l’Italie, qui mène notamment au développement de la lettre de change.
En Angleterre, Dicey mène une réflexion sur la théorie d’Argentré sur fond de problèmes
politiques de sa société (rattachement de la Cour d’Écosse). Il part du principe de territorialité
mais va faire un très grand pas en avant en postulant que si d’aventure un juge applique une
loi étrangère, c’est au nom des droits acquis et non de la courtoisie internationale. Cette
théorie des droits acquis a une très forte influence sur les droits anglais et Américain : le
système de la Common Law en est en effet l’héritier direct.
Les choses vont beaucoup changer au XIXe siècle : le monde change et a découvert à la suite
de la Révolution française la notion de sujet de droit. Les choses étaient mures pour que
Friedrich Carl von Savigny édite un traité en plusieurs volumes, en 1849. Une des parties de
ce traité de droit romain va changer complètement le DIP mondial en fournissant de nouvelles
bases, à tel point que certains commentateurs ont pu parler de « révolution ».
Recherche du développement des échanges internationaux : Il est très ancré sur le droit
romain et son idée est qu’il y a une communauté de pensée en Europe, une communauté de
civilisations, de système économique. Il en déduit qu’il faut trouver une méthode de
résolution des conflits qui soit stable, non contestée, sécurisante et acceptable dans un monde
en voie d’internationalisation.
Il ne faut pas s’inquiéter[style à revoir] de l’autorité qui pose la règle mais il faut trouver la solution
la plus raisonnable en procédant à « l’analyse de chaque type de rapport de droit pour lui
appliquer la loi la plus conforme à sa nature propre et essentielle ». « Il convient de
déterminer pour chaque classe de rapport de droit le domaine auquel il appartient, c’est-à-dire
le siège du rapport de droit ».
La méthode du conflit de lois dite méthode conflictuelle présente trois caractéristiques. D'une
part la méthode conflictuelle est dite indirecte, en ce qu'elle ne permet pas de trancher le litige
au fond. Elle permet simplement de désigner la loi applicable au litige. On dit aussi que la
règle de conflit est bilatérale, car son but est de déterminer la loi applicable à un rapport de
droit considéré. Enfin, la règle de conflit est censée être neutre en ce qu'elle ne prend pas
partie pour l'une ou l'autre des lois potentiellement applicables à un rapport de droit considéré,
elle se contente de choisir laquelle est la plus adaptée à régir la situation.
En France, la Cour de cassation a décidé à cette occasion que la qualification devait s'opérer
lege fori, c'est-à-dire selon les conceptions de la loi du for (le for étant la juridiction saisie de
l'affaire). Ainsi, le juge français a qualifié la condition invoquée par l'époux Caraslanis de
condition de forme, conformément aux conceptions de l'ordre juridique français7. À ce titre,
les époux n'étaient donc pas tenus de célébrer leur mariage devant un prêtre orthodoxe pour
que celui-ci soit valide, la loi régissant la forme de l'acte étant la loi française et non la loi
grecque en vertu de la règle locus regit actum.
Aujourd'hui, la qualificaiton lege fori est résiduelle en droit français. En effet, l'essentiel du
droit international privé est désormais d'origine européenne qui impose des qualifications
dites «autonomes», afin de s'assurer de l'application uniforme du droit international privé sur
tous les États-membres. Par exemple, la Cour de Justice des Communautés Européennes,
s'agissant du champ d'application de la convention de Rome de 1980, a jugé en 1992 que la
matière contractuelle se définissait comme celle dans laquelle il existait un engagement
librement assumé d'une partie envers une autre8. Cette qualification posée par la Cour est
autonome en ce que les juridictions nationales, faisant application du droit international privé
européen, doivent se plier à la qualification dégagée par la Cour, indépendamment des
qualifications retenues en droit interne.
Les règles de conflit de juridictions ont pour but de déterminer la juridiction compétente, dans
un différend présentant des éléments d'extranéité, justifiant l'application du droit international
privé.
Règles de compétence en droit international privé français[modifier | modifier le code]
Dans un premier temps, le droit français se désintéressait totalement des litiges entre étrangers
en considérant que l'extranéité des parties constituait un motif d'incompétence pour les
juridictions françaises. Cette conception est abandonnée progressivement, notamment par un
arrêt dit « Scheffel » rendu par la Cour de cassation en 1962 par lequel les juges ont considéré
que « l'extraneité des parties n'est pas une cause d'incompétence des juridictions françaises 9 ».
Cet arrêt est aussi remarquable en ce qu'il a posé un principe général pour déterminer la
compétence internationale des juridictions françaises qui doit se déterminer « par extension
des règles de compétence territoriale interne9 ».
Sous l'impulsion du droit communautaire, une grande partie du droit international privé des
États-membres de l'Union européenne a été harmonisé. L'application des règles de droit
international privé nationales est devenue dès lors plus marginale.
En droit québécois, le livre dixième du Code civil du Québec est consacré au droit
international privé. Pour déterminer si les tribunaux québécois sont compétents pour entendre
un litige, il faut d'abord se demander si le litige comporte ou non un élément d'extranéité, au
sens où l'entend l'arrêt Dell Computer Corp. de la Cour suprême du Canada. Un élément
d'extranéité signifie qu'un aspect du litige a un quelconque rapport avec une juridiction
étrangère. S'il y a un élément d'extranéité, les règles de livre dixième du Code civil vont
trouver application. L'art. 3134 C.c.Q. énonce le principe général que les autorités
québécoises sont compétentes lorsque le défendeur a son domicile au Québec. L'art. 3148
C.c.Q. est l'article le plus important du Code civil en matière de compétence territoriale. Il
énonce les cas explicites où les autorités québécoises sont compétentes.
« Dans les actions personnelles à caractère patrimonial, les autorités québécoises sont
compétentes dans les cas suivants:
2° Le défendeur est une personne morale qui n’est pas domiciliée au Québec mais y a un
établissement et la contestation est relative à son activité au Québec;
3° Une faute a été commise au Québec, un préjudice y a été subi, un fait dommageable s’y est
produit ou l’une des obligations découlant d’un contrat devait y être exécutée;
4° Les parties, par convention, leur ont soumis les litiges nés ou à naître entre elles à
l’occasion d’un rapport de droit déterminé;
Cependant, les autorités québécoises ne sont pas compétentes lorsque les parties ont choisi,
par convention, de soumettre les litiges nés ou à naître entre elles, à propos d’un rapport
juridique déterminé, à une autorité étrangère ou à un arbitre, à moins que le défendeur n’ait
reconnu la compétence des autorités québécoises. »
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