Aloha by Alain Williamson

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Autre titres de l'auteur aux Éditions

Le Dauphin Blanc

Le Tableau de vie, 2012


Le manuel pratique du Tableau de vie, 2012
Le carnet de vie, 2012
Le Calepin de David Marteens, 2013
Le Luthier, 2013
La Villa des miracles, 2014
Ho’oponopono, 2015
Le Chamane d’Ek-Balam, 2016
Les cinq codes d’éveil, 2017
J ’ai choisi consciemment de titrer ce livre Aloha.
Tous les touristes ayant foulé le sol hawaïen un jour ou l’autre ont
découvert le mot Aloha. Croisés dans les hôtels, dans les restaurants ou à
tout autre endroit, les Hawaïens nous saluent toujours par Aloha. Il est vrai
que ce mot désigne une salutation dans sa forme basique. Mais nous aurions
tort de nous n’en tenir qu’à cette simple interprétation.
Comme beaucoup de mots hawaïens, Aloha recèle un sens plus profond que
celui qu’on lui attribue au quotidien. Les mots hawaïens sont souvent
difficiles à traduire en d’autres langues tant ils font référence à plusieurs
interprétations. Chaque syllabe peut s’interpréter individuellement et se
combiner ensuite aux autres. Ce que nous savons, cependant, c’est que le mot
Aloha porte et transmet une énergie très puissante. Globalement, aloha peut
se traduire par amour. Toutefois, en décortiquant les syllabes qui composent
le mot, nous obtenons quelques variantes dans l’interprétation. Ainsi, alo
peut signifier être présent, partager. Quant à oha, il peut se traduire par joie
ou bonheur, alors que la syllabe ha, prise individuellement, se réfère au
souffle de vie, à l’énergie vitale.
Même si l’esprit du mot demeure le même, essentiellement l’amour,
il peut se comprendre de différentes façons. Aloha peut signifier
être heureux avec quelqu’un ou quelque chose. D’ailleurs, cette
définition correspond exactement au sixième principe : Aimer, c’est être
heureux avec… Nous pourrions aussi le traduire par partager avec joie le
moment présent.
Quoi qu’il en soit, en prononçant Aloha, vous vous élevez dans l’énergie
puissante de l’amour. Vous reconnaissez l’amour comme étant le lien entre
vous et l’autre, entre vous et la nature, entre vous et l’univers.
Saluer une personne par Aloha, c’est lui dire Je te salue dans l’amour, ou
encore Je te bénis dans l’amour, ou même Je te confie ma joie de partager
avec toi, dans l’amour, cet instant présent. Dans tous les cas, l’amour est au
cœur d’Aloha.
C’est baigné dans l’état d’esprit d’Aloha que j’ai écrit et que je
vous offre ce livre. Mon souhait est qu’il vous apporte une
multitude de bénédictions grâce aux prises de conscience qu’il
vous amènera à réaliser.
L’amour est au cœur de la spiritualité ancestrale hawaïenne. Qu’il soit aussi
au cœur de votre vie.
Aloha
L a spiritualité ancestrale hawaïenne (ou polynésienne) est connue sous le
vocable Huna (prononcer ouna). Ce mot hawaïen peut être traduit par
secret ou connaissance secrète. Selon de nombreuses recherches et
déductions, les fondements de la Huna remonteraient au continent de la
Lémurie.
Bien qu’il soit encore aujourd’hui considéré comme un mythe par
une grande partie de la population et de la communauté scientifique,
tout porte à croire que ce continent se dressait au cœur de l’océan
Pacifique. Il est souvent reconnu comme le Jardin d’Éden dont fait
mention la Bible, un endroit idyllique où régnait une haute spiritualité. Il
semblerait, en effet, que ce continent, désormais englouti dans les
profondeurs du Pacifique à la suite de puissants et dévastateurs séismes
volcaniques, ait été le berceau de la spiritualité sur terre, bien avant l’ère du
Christ. On parle sans doute ici de dizaines de milliers d’années, voire des
centaines de milliers, avant notre ère moderne.
L’étude de la Huna, sans même qu’elle soit approfondie, nous
permet de faire des liens entre elle et les différentes
philosophies ou spiritualités ayant eu ou ayant encore cours
sur terre. Même la psychologie populaire, si vénérée à notre
époque, semble puiser ses racines dans la Huna.
Après l’anéantissement presque complet de la Lémurie, seuls
de hauts volcans sont demeurés immergés, formant des îles parsemées au
milieu du Pacifique. Ces îles constituent la Polynésie. Les plus connues sont
Hawaï, Tahiti, Fidji, Samoa, l’île de Pâques et Moorea, sans nommer toutes
les autres perles du Pacifique comme la célèbre Bora Bora.
Au fil des siècles, les chamanes polynésiens ont entretenu et transmis, par la
tradition orale, les connaissances fondamentales de leurs ancêtres lémuriens.
Ces connaissances forment le cœur de la spiritualité Huna. Elles se
composent notamment de notions sur la nature de l’être et de l’Univers, d’une
méthode de libération des mémoires (appelée Ho’oponopono et que j’ai
expliquée dans un ouvrage précédent1) et de sept principes spirituels
particulièrement justes et efficaces.
Le présent ouvrage porte sur la compréhension et l’utilisation de ces
sept principes. Bien compris et assimilés, ces principes favorisent
non seulement une élévation de la conscience, mais aussi une transformation
radicale de la vie elle-même et de la compréhension que nous en avons. À la
fois philosophiques et concrets, ils peuvent être étudiés afin d’approfondir
notre compréhension de la vie et de l’Univers dans lequel nous évoluons,
comme ils peuvent être aussi utilisés pour modifier nos conditions actuelles,
pour corriger des situations de notre vie et même pour créer littéralement le
monde autour de soi. De plus, ils sont de merveilleux outils pour dépasser
les difficultés et pour résoudre les problèmes que nous rencontrons.
Ces principes semblent éternels. En vérité, ils le sont. Ils puisent leur source
dans l’Absolu et se transposent à notre niveau comme des codes de vie pour
traverser l’incarnation.
Comme pour toute connaissance porteuse d’un potentiel de transformation,
les sept principes que nous allons voir risquent de bousculer votre
conception du monde et de la vie. Les accueillir et les étudier exigent une
ouverture d’esprit suffisante pour permettre leur intégration. Il est demandé
au lecteur d’entretenir le désir de considérer le monde, la vie et l’univers
autrement, et la volonté de transformer sa propre vie pour le mieux.
Les sept principes ébranleront certainement certains concepts globalement
acceptés par la masse, concepts auxquels la plupart d’entre nous avons
adhéré sans jamais les questionner. Toutefois, le constat douloureux de la
situation actuelle de l’humanité démontre l’incohérence et l’inexactitude de
ces concepts erronés. Notre monde est engagé, depuis des millénaires, sur
une voie trompeuse et, disons-le, désastreuse. Nous avons besoin d’un
changement majeur, d’un retour aux sources véritables.
Toutefois, ce changement doit commencer par soi; il doit s’amorcer et se
développer en chaque individu. Et c’est exactement ce à quoi nous invitent
les sept principes.
Une façon efficace de lire ce livre est d’intégrer dans chaque principe le ou
les problèmes qui vous affligent. Que ce soit sur les plans de la santé, des
finances, des relations ou pour tout autre défi que vous affrontez, gardez-le à
l’esprit durant la lecture et l’intégration de chacun des principes. Non
seulement cette façon de faire rendra-t-elle votre lecture très concrète, mais
elle ouvrira des brèches de conscience en vous, brèches qui, d’elles-mêmes,
contribueront à modifier vos conditions actuelles et aplaniront vos situations
chaotiques. Je vous ramènerai constamment, d’ailleurs, à cet aspect pratique
de la lecture des sept principes.
Mais avant d’entreprendre l’étude des principes, il est pertinent de survoler
quelques notions de base de la Huna, notamment sur les parties de l’être
humain.

Les composantes de l’être humain


Pour les chamanes polynésiens, l’être incarné se compose de trois parties
principales : le supraconscient, le conscient et le subconscient. Dans la
nomenclature anglaise de la Huna, on les appelle respectivement le higher
self, le middle self et le lower self. À ces trois dimensions, s’ajoute une
quatrième : notre nature divine. Voyons la description et les rôles des trois
principales parties ainsi que leur interaction entre elles.
1) Le supraconscient (Aumakua – prononcer aoumakoua)
Le supraconscient peut être défini comme l’âme. Il est le lien étroit et
direct avec notre nature divine. Il correspond à notre être profond. Durant
l’incarnation, il est la réalité de ce que nous sommes vraiment. Nous ne
sommes pas le corps que nous utilisons pour œuvrer dans le monde
matériel, ni nos pensées (conscient), ni nos émotions (subconscient). Nous
sommes au-delà de ces dimensions. Malheureusement, la conscience
d’être une âme en incarnation est de moins en moins répandue, de sorte
que la majorité des êtres s’identifient, sans s’en rendre compte bien
souvent, au corps, au mental ou aux émotions.
Le supraconscient connaît notre plan d’incarnation. Ce dernier est
inscrit dans l’ADN de l’âme. C’est donc à lui que revient la tâche
de diriger l’être sur sa réelle voie d’incarnation. Pour ce faire,
l’être doit se mettre à l’écoute de l’âme. Puis, il doit utiliser ses deux
serviteurs que sont le conscient et le subconscient afin d’exécuter le plan
du supraconscient.
Le supraconscient est hors du temps. Il n’est jamais au passé, jamais au
futur, toujours au présent, mais dans un sens plus large que pour le
subconscient que nous verrons plus loin. L’âme englobe le passé, le
présent et le futur dans la dimension de l’éternité, comme si tout se
déroulait simultanément, mais à des vibrations de conscience différentes.
Le supraconscient n’est pas soumis aux lois limitantes de la dimension de
la matière. Il est hors de l’espace et de la matière. Uni à tout ce qui
compose l’Univers, il vit dans l’Unité, selon le niveau d’évolution et de
compréhension. Il se sait relié à la nature, aux êtres sous toutes les formes
et à Dieu.
L’âme est patiente, jamais dans le conflit. Ce sont les egos qui
s’affrontent, se combattent, se détruisent, se blessent,
s’humilient, se jugent, se critiquent... Pour l’âme, les notions de bien et de
mal ne font aucun sens. Seuls l’apprentissage et le cheminement évolutif
qui en découle sont considérés et retenus par l’âme.
Notre époque a malheureusement vu le culte de l’ego et du corps envahir
les êtres et les aveugler, au point d’ignorer l’âme – ou le supraconscient –
qu’on mélange maladroitement avec de tristes et limitantes notions
religieuses qui la rendent ennuyeuse et peu attirante, alors
que les séduisantes promesses de succès, de popularité et
d’admiration que propose l’ego nous aveuglent et nous
éloignent des véritables valeurs et buts de notre nature
divine.

2) Le conscient (Uhane – prononcer Ouané)


Le deuxième aspect de l’être est le conscient. Il peut être
aussi nommé le mental. C’est l’aspect en nous qui analyse et raisonne.
C’est aussi celui qui juge et interprète. Le conscient est relié directement
aux cinq sens qui lui servent de capteurs du monde extérieur. Par la vue,
l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût, le conscient perçoit, analyse et
interprète l’Univers qui l’entoure.
Le conscient est la seule partie de l’être influencée par le temps et
l’espace. Comme il est la portion la plus en lien avec le monde matériel et
ses lois, il accepte difficilement tout ce qui est intangible et non
vérifiable. Il subit aussi les affres du temps. Il se projette allègrement
dans le futur et plonge facilement dans le passé. Cela est d’ailleurs une
catastrophe pour l’être qui va, soit souffrir des erreurs (selon le conscient
seulement, puisque tout est apprentissage) du passé, soit être dans l’attente
d’un futur quelconque, ce qui le place continuellement hors du moment
présent, le seul au fond qui soit réel. Les êtres humains sont, pour la
majorité d’entre eux, constamment dans le passé ou le futur, donc dans une
forme d’illusion puisque seul le moment présent existe. Ce n’est pas par
hasard que tant d’enseignements insistent sur l’importance de demeurer
dans le moment présent.
Le conscient non discipliné et entraîné devient immanquablement le pantin
de l’ego. Sans élaborer sur le sujet – ce qui déborderait du cadre de ce
livre2 –, rappelons tout de même que l’ego est un faux personnage qui
s’est développé en l’être humain, tel un parasite, et qui le contrôle via le
conscient. La vraie nature de l’être est bien au-delà de l’ego et du
conscient, mais l’être humain non éveillé ne peut le saisir véritablement.
Et, pour l’ego, l’éveil de l’être à sa vraie nature signifie son déclin, ce
contre quoi il lutte férocement. Et sa meilleure stratégie est certes la
possession et la manipulation du conscient.
Pourtant, le conscient a été conçu pour être au service du supraconscient
ou de l’âme, et non de l’ego. Les trois fonctions principales du conscient
devraient être celles-ci :
• Protéger le subconscient en filtrant ce qui le pénétrera. Par ses facultés de
raisonnement et d’analyse non émotive, le conscient a la capacité de
sélectionner les informations ou les données positives qu’il laissera
ensuite pénétrer jusqu’au cœur de l’être, dans le subconscient, pour y être
enregistrées.
• Le conscient doit diriger l’attention afin de canaliser et concentrer
l’énergie créatrice sur ce que l’être désire.
• Enfin, le conscient a la faculté d’imaginer ce que le subconscient réalisera
ensuite concrètement dans la matière. C’est le conscient qui élabore la
méditation imaginative et qui la vit, imprégnant ainsi le subconscient de la
réalité à créer.
Le conscient est la moins subtile et la plus concrète des
composantes de l’être. Il n’en est pas moins utile et même
indispensable pour l’incarnation. S’il demeure un serviteur
efficace, il participe à rendre extraordinaire la vie de l’être.
Par contre, une fois rebellé sous l’influence et le contrôle de l’ego, il
devient un maître tyrannique.
Discipliner et entraîner son conscient afin qu’il serve l’âme, et non l’ego,
est une nécessité. Toutefois, dans notre monde moderne, bien – trop – peu
de personnes sont éveillées à cette réalité.

3) Le subconscient (Unihipili – prononcer ounihipili)


Le subconscient est un formidable outil de création. Je le compare souvent
à une usine à miracles. Il n’est aucunement soumis aux lois de la matière.
Il réagit émotivement, contrairement au conscient qui se situe au niveau de
la logique. Le subconscient ressent, le conscient pense. Par un procédé
mystérieux relevant de la plus haute alchimie qu’on pourrait concevoir, le
subconscient reproduit fidèlement dans le monde extérieur tout ce qu’il
accepte comme étant vrai, tout ce qu’il croit vrai. Et comme il enregistre
tout ce que l’être entend, voit, pense, croit, accepte, vit et ressent, les
croyances s’entassent pêle-mêle dans le subconscient et créent ainsi le
monde dans lequel l’être évolue.
Le subconscient ne vit qu’au présent. Toutes les émotions et les
expériences vécues et enregistrées dans le subconscient sont susceptibles
d’être rappelées à la surface consciente de l’être au gré des événements et
des situations que la personne vivra. Et les émotions seront alors aussi
vives que lorsque l’événement passé fut vécu.
Le subconscient veille aussi à la régularisation de tous nos systèmes
internes sans même que nous y pensions. Il conserve en mémoire toutes
les données acquises pour accomplir des activités, de la simple marche à
la maîtrise d’un instrument de musique. Vous n’avez pas à réfléchir sur
votre équilibre ni sur les muscles à solliciter pour vous lever du salon et
marcher jusqu’à la cuisine, par exemple. Le subconscient a déjà tout
enregistré ces notions et il les active lorsque vous décidez de bouger. On
peut alors comprendre l‘importance de s’entraîner à la pensée positive et
à l’alignement sur l’âme. Le subconscient finira par accepter et enregistrer
ces notions et par les répéter au besoin.
Il est utile de se rappeler que le subconscient est comparable à un enfant.
C’est l’enfant intérieur, en fait. En ce sens, il réagit mieux à la stimulation
joyeuse et enjouée que trop sérieuse et logique. Le subconscient ne
raisonne pas et il prend tout au pied de la lettre. On comprend alors que
toute parole ou pensée, même la plus anodine, puisse s’avérer lourde de
conséquences.
Étant comme un enfant crédule et sans discernement, le subconscient a
besoin d’un grand frère pour le protéger. C’est le rôle du conscient qui
doit filtrer et trier ce qui pénètre dans le subconscient.
Autre point à ne pas oublier, le subconscient ne reconnaît pas la négation.
Ainsi, tenter de lui répéter une phrase du genre « Je ne suis plus malade »
équivaut à lui dire « Je suis malade ». On veillera alors à modifier la
formulation pour la rendre positive, comme « Je suis en parfaite santé ».

Les trois composantes de l’être en incarnation devraient travailler de concert


pour l’évolution de l’être. On peut se servir d’analogies pour mieux saisir
leur interaction et leurs rôles.
Par exemple, le subconscient pourrait être comparé au disque dur d’un
ordinateur, dans lequel toutes les données et les programmes sont enregistrés;
tandis que le conscient serait la mémoire vive, celle qui permet de travailler
à partir d’un programme, d’en extraire les informations, et d’accomplir
certaines tâches. Mais, au-delà de l’ordinateur, il y a la personne qui décide
du programme et des informations à utiliser en vue de l’accomplissement
d’une tâche. C’est le supraconscient, celui qui dirige l’opération.
On peut aussi comparer le supraconscient à un mécène. Ce mécène identifie
un projet à réaliser qui permettrait d’améliorer la vie des gens. Il transmet
son idée et son but à un architecte. Cet architecte structurera le projet et
établira les plans et devis nécessaires à sa réalisation. C’est le conscient.
L’architecte, après l’approbation du mécène qui défraie les coûts (fournit
l’énergie), transmettra les plans à une firme qui, elle, exécutera précisément
le montage du projet selon les plans. C’est le subconscient.
Lors de mon premier voyage à Hawaï, la nature des îles m’a également
fourni une intéressante allégorie. Le Pacifique, immense, profond, cachant
des merveilles tout comme des désolations, me rappela le subconscient.
Puis, Waïkiki Beach, avec ses rues grouillantes d’activités, de mouvements
et hérissées de buildings qui nous cachent la vue, me fit penser au conscient.
Puis, l’ascension du superbe volcan, le Diamond Head, par son élévation et
la paix ressentie à son sommet, me permit de l’identifier au supraconscient.
Plus vous approfondirez et assimilerez les notions du supraconscient, du
conscient et du subconscient, plus l’harmonie s’établira en vous, car chaque
partie de vous-même remplira le rôle qui lui revient. Le point de départ
demeure l’acceptation et la compréhension que le conscient et le
subconscient doivent être au service de l’âme. Notre effort premier devrait
donc être dirigé vers l’identification à l’âme plutôt qu’au conscient (ego) ou
au subconscient (émotions).
Il est essentiel de garder en tête les notions du supraconscient, du conscient
et du subconscient lors de la lecture des sept principes spirituels hawaïens.
Ils sont indissociables les uns des autres, formant la base de la Huna.
Bien que chacun des principes puisse faire l’objet d’un livre à lui seul, j’ai
choisi une approche plus concrète et plus facile pour les aborder ensemble.
Je me suis concentré sur l’essentiel des principes avant tout et sur leur
application concrète, comme je l’avais fait auparavant pour mon livre sur la
méthode Ho’oponopono (Ho’oponopono, les 4 grandes lois spirituelles
révélées). J’ai voulu rendre ces principes les plus simples possibles afin que
chaque lecteur puisse les assimiler et les mettre en application dès
maintenant dans sa vie. À chacun maintenant d’en faire ce qu’il voudra : les
utiliser au quotidien tels qu’ils sont présentés dans ce livre, les explorer plus
à fond par des recherches ou les ignorer. Ces principes dépassent
l’entendement humain. Ils sont issus d’une source au-delà du mental. Ils
relèvent de la nature profonde de l’être humain, du divin. C’est par l’âme
qu’ils se comprennent et par le cœur qu’ils s’expriment.
1. Ho'oponopono, les 4 grandes lois spirituelles révélées, Éditions Le Dauphin Blanc, 2015.
2. Voir le livre Les cinq codes d’éveil, du même auteur et chez le même éditeur, où il est
largement question de l’ego.
L e premier principe bouscule, à lui seul, notre conception du monde. Le monde
n’est pas tel qu’il est, mais bien tel que nous croyons qu’il est. (Certains auteurs
et chamanes préfèrent dire que le monde est tel que nous le pensons ou le concevons.
Certes très juste comme interprétation, mais je préfère utiliser « tel que nous croyons
qu’il est », car cette formule pousse le raisonnement plus loin que les deux autres.)
Le premier principe est en quelque sorte l’une des pierres angulaires de la
philosophie Huna. Il nous (re)place au centre de notre vie, de notre univers, comme
étant entièrement responsables de tout ce qui s’y trouve. Si le monde est tel que je
crois qu’il est, je peux alors changer le monde en modifiant les croyances que j’en ai
ou la perception que je m’en fais. Mais avant d’aborder les notions des croyances et
des perceptions, voyons un peu sur quoi repose le premier principe.

Pour les chamanes hawaïens, notre vie est un rêve. Tout ce que nous vivons,
ressentons, expérimentons, même dans les actions quotidiennes et banales,
comme nous rendre au travail, n’est qu’un rêve. Les chamanes croient que nous
rêvons à différents niveaux, et que les rêves s’entremêlent. Continuellement et
quotidiennement, nous rêvons notre vie, la façonnant sans cesse par nos croyances et
nos perceptions. Cela ne veut pas dire que votre vie n’est pas réelle; bien au contraire,
elle est bien réelle puisque vous la créez jour après jour. Si la réalité est un rêve, les
rêves, en revanche, sont bien réels. Ils façonnent la réalité qui n’est que le fruit des
rêves. Et dans notre rêve personnel – notre vie –, d’autres rêveurs croisent notre
réalité et participent du coup à son modelage. Ils ont leur propre rêve, dans lequel
nous participons peut-être également. Mais ils ne peuvent modifier notre rêve, tout
comme nous ne pouvons modifier le leur. Ils ne peuvent qu’y jouer le rôle que nous
leur avons offert ou demandé de jouer, bien qu’il arrive parfois qu’ils tentent
d’imposer un autre rôle. Cette notion, sans doute nouvelle pour la plupart d’entre nous,
est d’une grande importance. Nous sommes le rêveur, et notre rêve nous appartient.
Nous en sommes responsables. Il nous revient la responsabilité de le vivre comme
nous le souhaitons.
Nous pouvons considérer notre vie – notre rêve – comme une pièce de théâtre que
nous avons écrite et que nous dirigeons. Nous y tenons le rôle principal
tandis qu’une multitude de personnages secondaires y jouent aussi un
rôle. Certains rôles sont interprétés par des acteurs de soutien, d’autres
par de simples figurants.
Bien que nous ayons écrit le script de la pièce et que nous y jouions le rôle principal,
nous en sommes également le spectateur. Si la pièce nous ennuie ou qu’elle ne nous
plaît pas, nous avons le loisir d’en modifier le scénario pour qu’elle corresponde au
genre de pièce que nous désirons. Si notre réalité telle que nous l’avons rêvée
jusqu’ici ne nous convient pas, nous pouvons la rêver autrement. La réalité n’est que
votre rêve traduit dans la matière, le reflet de votre être intérieur.

La physique quantique démontre ce que les chamanes savaient depuis des millénaires.
La matière est malléable. Elle n’est que le décor de votre pièce de théâtre. Et tout
décor peut être modifié.
Les scientifiques modernes s’accordent pour dire qu’en fin de compte, la matière
physique n’est que de la lumière, de l’énergie condensée – de l’amour manifesté,
diraient les chamanes. La matière se compose de molécules et d’atomes qui, selon leur
agencement, formeront tantôt un brin d’herbe, tantôt un mur solide. Aussi étonnant que
cela puisse sembler pour la plupart d’entre nous, les atomes ne sont absolument pas de
la matière. Ils ne sont que des champs d’énergie vibrant à certaines fréquences.
Si je tente de passer ma main à travers un mur, je n’y parviendrai pas. Ma main et le
mur se heurteront. La fréquence à laquelle vibrent les atomes du mur se situe dans le
même spectre de fréquences que les atomes de ma main. Le mur m’apparaît donc
solide et infranchissable. Pourtant, les ondes radio ou de cellulaires traversent sans
difficulté les murs de nos maisons. Elles vibrent à une fréquence supérieure à celles
des atomes du mur et ne s’entrechoquent donc pas. Ma main, quant à elle, peut
pénétrer l’eau sans grande résistance. La fréquence vibratoire des atomes de l’eau
vibre dans un spectre différent des atomes de ma main. Par contre, si on abaisse les
vibrations de cette eau, elle devient de la glace solide. Ma main ne pourra plus la
traverser. Et dans le cas contraire, c’est-à-dire si on hausse les vibrations de l’eau et
qu’elle devient de la vapeur, non seulement ma main la traversera facilement, mais
elle ne rencontrera pas la moindre résistance. Pourtant, en essence, la glace, l’eau et la
vapeur sont un enchevêtrement des mêmes atomes, mais vibrant à des fréquences
différentes.
Mais si au lieu d’élever les vibrations de la glace, pour en faire de l’eau
ou de la vapeur, nous élevions nos propres vibrations, notre corps de
matière deviendrait moins dense, et nous pourrions défier les lois de la
physique sur lesquelles notre monde est bâti. Toutefois, élever ses
vibrations à un tel niveau n’est pas à la portée des êtres humains actuellement. Seuls
quelques personnes peuvent y parvenir. On parle alors d’êtres ayant atteint un niveau
de conscience nettement supérieur à celui prévalant sur Terre actuellement.
La réalité, ou la matière telle que nous la percevons et concevons, s’avère donc
modifiable et relative. Elle n’est aucunement fixe et immuable, que ce soit la réalité
physique ou psychologique.

L’hypnose nous fait la démonstration de la malléabilité de la réalité.


Même si, bien souvent, elle n’est reléguée qu’à l’aspect spectacle et divertissement,
l’hypnose nous révèle non seulement toute la puissance, mais aussi toute la flexibilité
du subconscient une fois que le conscient est mis hors circuit. Nous découvrons par
l’hypnose à quel point l’univers et la matière sont soumis à la puissance intérieure de
l’être.
Au Québec, et en Europe également, nous pouvons assister à des spectacles
étonnants d’hypnose grâce au célèbre Mesmer. Mesmer nous fait voyager aux
confins de nos certitudes. Lors de la retransmission de ces spectacles ou prestations à
la télévision, des milliers de personnes peuvent assister à ses prouesses : endormir les
gens et diriger leur sommeil, leur faire vivre des scènes imaginaires et bien d’autres
choses encore. La majorité des gens n’y verront que du divertissement, mais il y a lieu
de réfléchir au-delà de cet aspect.
J’ai en mémoire quelques numéros particulièrement stupéfiants. Je vous les partage
dans l’idée de mieux comprendre la force des croyances et de la suggestion.
Lors d’un spectacle, Mesmer met sous hypnose la conjointe d’un artiste québécois. Ce
couple vit ensemble depuis deux ans déjà, et ils ont un enfant né récemment. Mesmer
donne l’induction suivante à l’épouse : elle n’a jamais rencontré l’homme devant elle
– son mari en l’occurrence –, elle ne le connaît aucunement et évidemment n’a donc
jamais eu d’enfant avec lui. Une fois l’induction faite sous hypnose, on présente
l’épouse à son mari. Comme suggéré par l’hypnotiseur, elle ne le reconnaît pas du tout
et elle insiste pour dire qu’elle le rencontre pour la première fois. Le mari a beau lui
expliquer qu’ils sont mariés et qu’ils ont même un enfant ensemble, rien à faire.
L’épouse n’en démord pas. Elle ne le connaît pas et commence à s’énerver devant cet
« intrus » qui prétend être son mari, allant même jusqu’à le traiter de psychopathe…
avant que Mesmer ne la ramène à l’état de conscience éveillée. Elle reconnaît alors
immédiatement son conjoint.
L’hypnotiseur ne s’arrête pas là. Il remet la femme sous hypnose et ordonne à
son corps de se raidir, toujours plus. Deux personnes déposent ensuite le corps
aussi rigide que du métal sur deux supports, l’un placé sous les mollets et
l’autre, sous les omoplates. Que le corps humain demeure raide et droit dans cette
position est en soi stupéfiant. Juste de maintenir le cou fermement et la tête droite dans
le vide relève de l’exploit. L’hypnotiseur demande alors au mari de la femme (qui ne
doit pas peser plus de 130 lb ou 59 kg) de s’asseoir sur le corps de sa femme, au
niveau de l’abdomen, qui, rappelons-le, est complètement dans le vide. L’incroyable
se produit une fois de plus : le corps de la femme demeure droit et ne fléchit
nullement, défiant toute logique physique.
Dans la même émission, Mesmer met sous hypnose quelques personnes ayant
une phobie incontrôlable des crocodiles. L’induction qu’il leur suggère est que
chacune d’elles adore les crocodiles. Puis, il fait venir sur scène un bébé crocodile,
qu’on a bien sûr sécurisé pour éviter des morsures. À tour de rôle, les personnes sous
hypnose caressent le bébé crocodile, l’embrassent et le prennent dans leurs bras,
comme s’il s’agissait d’un simple et mignon chaton. Après avoir remis le bébé
crocodile dans sa cage de verre, Mesmer ramène les personnes en état d’éveil. En
quelques secondes, elles sont affolées, elles crient et tentent de se cacher. Sous
hypnose, pourtant, aucune trace de leur phobie. Au contraire, elles sont sous le charme
du crocodile. Hors de l’état d’hypnose, leur phobie ressurgit et prend le contrôle de
leurs réactions !
Je garde aussi en mémoire une autre séquence où Mesmer place sous
hypnose une nageuse médaillée olympique et lui fait la suggestion qu’elle est
au bord de la mer et qu’il fait très chaud. Pourtant, physiquement, il la fait
asseoir dans un bain de glace. L’invraisemblable se produit, comme
toujours. Assise dans un bain d’eau glacée, mais convaincue par l’hypnose qu’il fait
très chaud, la nageuse voit son corps se mettre à suer ! La suggestion hypnotique était
plus forte que la « soi-disant » réalité.
Cela nous conduit à la notion des croyances.

Le premier principe stipule que le monde est selon nos croyances. Peu importe le
sujet, il en va selon nos croyances. Ainsi, notre santé est telle que nous croyons
qu’elle est. Nos finances sont telles que nous croyons qu’elles sont. Et nous pouvons
poursuivre avec tous les aspects de notre vie. Nos croyances dominantes (ou filtres)
définissent notre réalité et l’expérience que nous en faisons.
Nos croyances façonnent littéralement notre réalité. Si nous n’aimons pas la réalité
telle que nous la vivons, nous n’avons qu’à changer nos croyances pour la modifier.
Certes, le concept de base est simple, mais son application s’avère plus difficile
qu’on peut le penser de prime abord.
Les croyances sont tenaces. Dès qu’elles sont enracinées à l’intérieur de l’être, elles
se transposent dans la réalité, ce qui amène l’être à vivre des expériences
correspondant à ses croyances. Et ces expériences renforceront les croyances déjà
acceptées intérieurement, mais inconsciemment. Ainsi, les croyances se développent
et acquièrent de la puissance au fil des ans. Les déloger n’est donc pas chose aisée.
Il faut d’abord comprendre que la majorité des croyances ont été acquises dans
l’enfance, soit à la maison, à l’école, auprès d’amis ou via des personnes en position
d’autorité envers l’enfant : parents, professeurs, tuteurs. Certaines sont même acquises
lors de la gestation ou se transmettent de générations en générations.
Dans les premières années de sa vie, un enfant n’a pas un conscient
suffisamment développé pour qu’il puisse jouer son rôle de filtre sur ce
qui pénètre jusqu’au subconscient. L’enfant n’a pas la capacité ni le
raisonnement suffisants pour analyser ce qu’on lui dit et l’accepter ou le rejeter. On dit
souvent que l’enfant est comme une éponge. Il absorbe absolument tout. Tout est vérité
pour lui. Il suffit de repenser à notre propre enfance et à l’interprétation du monde
faite par les adultes nous entourant pour saisir l’ampleur de tout ce que nous avons
gobé sans rien remettre en question. On constate rapidement l’importance des
croyances acquises… et le travail qui nous attend pour les transformer.
Comme la majorité de nos croyances sont limitatives et négatives, les identifier est
relativement facile, mais l’opération exige une ouverture de conscience et
une observation rigoureuse. Il suffit d’observer votre propre vie, les
expériences que vous vivez, vos paroles, vos pensées. Chaque situation et
problème dans votre vie trouvent leur source dans une ou des croyances.
Vous vivez des problèmes financiers ? Observez vos croyances sur l’argent ! Notez le
discours que vous tenez au sujet de l’argent. Est-ce que vous croyez que les gens
fortunés sont des profiteurs ou des fraudeurs ? Croyez-vous qu’il n’y a pas
suffisamment d’argent pour tout le monde ? Qu’il est dur à gagner ? De quelles façons
considérez-vous l’argent, la richesse ? En avez-vous honte ? L’avez-vous en dégoût ?
Le maudissez-vous ? Quels mots utilisez-vous pour en parler ?
Si vous vivez une situation ou des problèmes par rapport à la santé, faites le
même exercice. Donnez-vous foi aux statistiques sur les maladies ? Avez-
vous peur de la maladie ? En parlez-vous souvent ? Que pensez-vous au sujet de la
santé ? Croyez-vous plus en la maladie qu’en la santé ?
Chaque fois que vous écoutez un expert, que vous lisez des statistiques ou
vous attardez à une étude quelconque, vous êtes à risque d’acquérir une
croyance.
N’hésitez pas à revoir votre vie ou votre situation actuelle sous l’angle de
l’observation. Attardez-vous principalement aux circonstances qui se répètent
constamment. De profondes croyances en sont responsables.
Si vos parents ou des membres de votre famille plus âgés que vous (frères, sœurs,
oncles, tantes, grands-parents…) sont encore vivants, échangez avec eux sur votre
enfance et sur l’histoire de votre famille. Allez à la recherche d’informations
susceptibles de vous aider à identifier une ou des croyances. Par exemple, comment
s’est déroulée votre gestation ? Quels sont les événements qui ont maqué votre enfance
ou votre adolescence, mais aussi celle de vos parents, de vos aïeux ? Il ne s’agit pas
de conduire un interrogatoire en règle ni de chercher des coupables. Le but est
d’acquérir des informations qui vous aideront à identifier des croyances acquises
durant l’enfance ou la gestation, ainsi que des croyances transmises de génération en
génération dans votre lignée d’ancêtres.
Écoutez également les discours des gens autour de vous. Plus vous êtes éveillé aux
croyances et entraîné à les déceler, plus vous les détecterez dans les paroles que vous
entendrez autour de vous. Et si en plus vous connaissez bien les personnes qui les
prononcent, vous serez à même de vérifier les croyances dans leur propre vie.
Évidemment, et doit-on le répéter, cet exercice ne doit pas se faire sous le signe du
jugement. Vous menez plutôt une intense observation, intéressée, certes, mais dans la
sérénité.

Après avoir identifié une croyance, nous ne devons plus l’ignorer. D’ailleurs ce serait
impossible de le faire une fois qu’elle est portée à votre conscience.
Il faut comprendre que les croyances sont logées dans le subconscient. Elles sont
reliées constamment à des émotions (rappelons-nous que le subconscient est émotif; il
ressent mais ne raisonne pas). Il faut faire appel au conscient pour les transformer.
Dès qu’une croyance est identifiée, questionnez-la, appliquez-lui le filtre de la
conscience. Observez-la, notez son influence dans votre vie; bref, ne lui donnez aucun
répit.
Depuis plusieurs années, j’ai développé un exercice pour faciliter la transformation
d’une croyance. J’explique cet exercice dans chacun des ateliers que j’offre sur la
Huna. Et les résultats sont remarquables. Cet exercice est en quelque sorte un gabarit
de réflexions à faire au sujet d’une croyance. Libre à vous, cependant, d’y ajouter des
questions ou de le transformer. Vous pouvez faire cet exercice mentalement, mais je
conseille de le mettre par écrit. Vous pourrez revenir sur vos découvertes par la suite.

• Choisissez une croyance que vous avez identifiée et dont vous voulez vous défaire.
• Prenez quelques minutes pour l’observer. Comme elle est reliée à une émotion, il se
peut que vous ressentiez un inconfort à plonger dans cette croyance. Par exemple, si
la croyance est reliée à une peur, il se peut que la prise de conscience de cette
croyance vous dérange. Persistez. Tout va bien. Vous ne faites que l’observer pour
l’instant. Prenez tout le temps dont vous avez besoin pour demeurer calme et serein.
• Lorsque vous vous sentez prêt, remontez à l’origine de cette croyance, aussi loin
que vous le pouvez. De quel milieu provient-elle ? Familial ? Scolaire ? Social ?
Qui vous l’a transmise ? Un parent ? Un oncle ? Une grand-mère ? Un professeur ?
Si cela vous est possible, repensez au contexte de vie de cette personne. Y
retracez-vous la croyance ? Est-ce une croyance qui se transmet au fil de votre
lignée d’ancêtres ? De votre milieu social ?
N’oubliez pas que le but de l’exercice n’est pas de trouver un coupable sur qui
rejeter le blâme, mais simplement de trouver l’origine de votre croyance. En en
trouvant l’origine, vous commencez à vous en détacher émotivement. Ce n’est plus
« votre » croyance, mais une croyance quelconque qu’on vous a transmise. La
différence est considérable sur le plan de la conscience et a un impact sur le plan
émotif.
• Demandez-vous de quelle façon cette croyance influence votre vie. Décelez son
impact négatif sur vos décisions, vos projets, vos rêves, votre vie en général. Soyez
honnête avec vous-même. Vous n’êtes pas là pour vous juger, mais pour observer et
devenir de plus en plus conscient de votre croyance et de son influence.
• Demandez-vous ensuite comment serait votre vie si vous n’entreteniez pas cette
croyance. Quelles décisions prendriez-vous dans l’immédiat ? Dans le futur ?
Qu’oseriez-vous entreprendre ? Imaginez, ne vous souciez pas de la réalité. C’est
la portion la plus agréable de l’exercice. Permettez-vous d’être libéré, en
imagination, de cette croyance et observez les changements que cela produit dans
votre vie.
• Il est temps maintenant de prendre conscience de l’illusion de cette croyance. Est-
elle réelle ? Est-elle objective ? Si elle était un principe immuable ou une vérité
absolue, elle agirait sur tout le monde. Personne ne pourrait échapper à son impact.
Pourtant, vous savez pertinemment que ce n’est pas tout le monde qui est sous
l’influence de cette croyance. Vous le savez parce que vous le remarquez autour de
vous. Alors, maintenant, identifiez une (ou mieux, plusieurs) personne, dont la vie
ou la réussite démontre le contraire de votre croyance. Cette personne peut être une
personnalité publique ou un membre de votre famille ou encore un collègue de
travail ou un ami. Peu importe. Ce n’est pas l’envergure de la personne ni sa
renommée qui sont importantes pour vous. Il faut simplement que l’exemple de
cette personne contredise votre croyance.
• Personnellement, j’aime bien prendre deux exemples lorsque j’utilise cet exercice :
l’un venant d’une personnalité publique jouissant d’une bonne renommée, et l’autre
venant d’une personne de mon entourage, une personne vivant d’une façon proche
de la mienne. Dans l’exemple de la personnalité publique, je puise une motivation
élevée, une inspiration. De plus, l’envergure de cette personne influence
positivement mon subconscient. Quant à l’exemple d’une personne « ordinaire » (le
terme n’est pas péjoratif ici), il me réconforte et me rassure en me démontrant
qu’on peut vivre et accomplir de belles choses dans la vie de tous les jours si on ne
porte pas cette croyance. La combinaison des deux exemples me semble très
efficace. Le fait de prendre véritablement conscience que votre croyance n’est pas
une loi de l’Univers, et qu’elle n’affecte pas de nombreuses personnes, vous permet
de prendre une distance par rapport à elle. Vous faites un pas de plus vers le
détachement émotif concernant cette croyance. Vous êtes sur le chemin de la
libération d’une croyance. Mais il reste du travail à faire.
• La portion la plus délicate de cet exercice demeure l’identification du bénéfice que
vous retirez de votre croyance. Même si cela peut sembler étonnant puisque la
croyance est limitative, nous en retirons généralement un bénéfice. Ce bénéfice est
la plupart du temps inconscient, mais tout de même réel. Par exemple, si vous
entretenez la croyance que l’amour ne peut durer et que toute relation est vouée à
l’échec ultimement, le bénéfice que vous en retirez peut être que vous évitez de
vous engager, calmant ainsi votre peur inconsciente de l’engagement. Si vous avez
la croyance que l’argent ne fait pas le bonheur, votre bénéfice peut être, par
exemple, de ne pas avoir à vous pousser pour améliorer votre condition de vie. Ou
un autre bénéfice de cette croyance pourrait être le désir de conserver vos amis ou
vos proches, calmant ainsi la peur de perdre les gens que vous aimez si vous avez
plus d’argent.
Le bénéfice à la croyance peut être subtil. Il faut une sincère et profonde
introspection pour le découvrir et en prendre réellement conscience. Ce
travail peut exiger un laps de temps plus long que le reste de l’exercice,
mais il demeure une étape importante pour déloger une croyance. N’hésitez pas à
faire une pause et à étirer votre introspection sur des jours, voire des semaines.
Le bénéfice est toujours très personnel et souvent relié à une peur ou à un besoin.
Si, par exemple, vous avez la croyance qu’il faut travailler dur pour gagner votre
argent, le bénéfice peut être l’estime que vous recevez de la part des autres. Le fait
de travailler dur vous attire l’admiration, l’estime, la reconnaissance de la part
d’autrui. Peut-être avez-vous besoin de cette estime, ou peut-être avez-vous peur de
ne pas être reconnu. Dans tous les cas, le but de trouver le bénéfice (ou les
bénéfices car ils peuvent être nombreux) est de comprendre que vous pouvez
obtenir le même bénéfice sans subir les limitations de votre croyance, que vous
n’avez pas besoin de cette croyance et donc qu’elle est inutile. Non seulement elle
ne vous sert plus, mais elle vous dessert par surcroît.
• Une fois l’étape du bénéfice franchie, votre croyance n’a plus la même
charge émotive sur vous; elle n’a plus la même importance, la même
emprise. On pourrait dire qu’elle est démasquée, déterrée et déracinée. Maintenant,
il faut la remplacer par une autre croyance, mais positive et à votre avantage cette
fois. Bien sûr, ça demeure une autre croyance, mais votre univers est bâti sur des
croyances. Le monde est tel que vous croyez qu’il est. Aussi bien ancrer en soi des
croyances positives qui vous servent.
Il s’agit donc de formuler une nouvelle croyance, mais contraire à celle que vous
avez délogée. Pour vous aider, vous pouvez reprendre votre croyance et la
reformuler d’une manière positive et contraire à la version originale. Par exemple,
« L’argent ne fait pas le bonheur » pourrait se réécrire ainsi : « L’argent participe
continuellement à mon bonheur ». Il vous faudra trouver une formule en accord
avec vos valeurs et suffisamment réaliste pour que le subconscient finisse par
l’accepter. Dans notre exemple, il serait vain d’écrire « L’argent fait le bonheur »,
ce qui serait exactement le contraire de la croyance originale. Il y a fort à parier
que ce serait alors à l’encontre de vos valeurs, ou du moins pas en accord avec
elles. Le subconscient ne pourrait pas ressentir la véracité de cette affirmation et ne
l’intégrerait donc pas. Il faut vous rappeler, au moment de rédiger votre nouvelle
croyance, que le subconscient doit ressentir la véracité et l’harmonie de celle-ci
pour qu’il l’accepte et la reproduise dans votre vie. Choisissez donc une
formulation en harmonie avec vos valeurs, positive mais acceptable (il ne sert à
rien d’essayer de convaincre le subconscient de quelque chose d’inconcevable du
point de vue du conscient).
Une fois que votre nouvelle croyance est rédigée et que vous êtes
totalement à l’aise avec la formulation, que vous la ressentez bien
intérieurement (n’hésitez pas à la reprendre en cas de doute), il vous reste
à l’intégrer.
La répétition, la visualisation, l’imagination et l’observation des résultats, si
minimes soient-ils, contribueront à installer solidement votre nouvelle croyance
qui, en retour, participera à la transformation de votre monde. N’oubliez jamais que
le monde est tel que vous croyez qu’il est.
La façon dont vous interprétez les situations et les circonstances de votre vie contribue
largement à façonner vos nouvelles croyances, tout comme elle contribue à renforcer
ou amoindrir les anciennes. C’est la fameuse question du verre à moitié plein ou à
moitié vide.
La façon dont vous voyez ou considérez votre vie, votre monde, votre univers,
aura une influence directe sur l’ensemble de votre existence par le biais de
vos croyances.
En modifiant l’interprétation que nous avons des événements et de ce qui constitue
notre univers, nous participons à renforcer une croyance limitative pour en faire une
croyance positive. Si je rencontre un problème, je peux le considérer comme la
confirmation ou la suite « logique » soit de la croyance que je suis toujours
malchanceux, soit de la croyance que la vie m’offre des apprentissages pour
m’épanouir.
La réalité se modèle toujours selon nos croyances et nos interprétations
des événements et circonstances de notre vie. C’est là l’un des plus grands
secrets que la culture moderne du mieux-être a popularisé au cours des
dernières années, mais qui était connu des chamanes hawaïens des siècles
auparavant ainsi que par des sages et des êtres éveillés tout au long de
l’histoire de l’humanité.

Nous constatons à quel point le monde est malléable et peut être transformé par le jeu
des croyances et des interprétations. La matière réagit à ce que le subconscient, cette
usine à « miracles », accepte et reproduit. L’hypnose nous le démontre parfaitement,
comme nous l’avons vu précédemment.
Toutefois, si ce principe est porteur de tous les espoirs et qu’il nous permet de
réaliser tout ce que nous souhaitons – ou plus exactement tout ce que nous sommes en
mesure de concevoir comme vrai –, il représente tout de même un piège.
En travaillant sur vos croyances, vous vous apercevrez sans doute que votre conscient
manque de discipline et qu’il ne joue pas parfaitement son rôle de filtre par rapport à
ce qui pénètre jusqu’au subconscient.
La publicité utilise cette faille. Par des émotions reliées (faussement) à un produit, on
vous incite à consommer ledit produit. Par exemple, une marque de boisson gazeuse
présentera dans ces publicités des corps athlétiques de jeunes personnes actives et
sportives, souriant à pleines dents et se « désaltérant » en buvant de longues gorgées
de ladite boisson gazeuse dans une bouteille qui a toute l’apparence d’être froide.
Nous savons tous que ces boissons sont nocives, que le pourcentage de
sucre qu’elles contiennent est désastreux pour le corps, qu’elles ne
désaltèrent pas du tout, au contraire. Mais en jouant sur les émotions et les
images choisies avec justesse (accompagnées d’une musique ajoutant à la
charge émotive), on vous suggère fortement de consommer ce produit. Cette suggestion
est une forme d’hypnose. On vous implante jusque dans le subconscient un besoin, un
désir. La répétition aidant, vous finissez par l’accepter. Le subconscient reproduira ce
besoin et les scènes hypnotiques répétées à l’écran ou ailleurs.
Tout type de publicité est une forme d’hypnose, une croyance que l’on tente
de vous imposer, que l’on vous force, à coup de millions de dollars, à
accepter.
Si le conscient n’est pas entraîné et discipliné, il ne sera pas en mesure de protéger le
subconscient. La publicité endort le conscient par la séduction et s’attaque ensuite au
subconscient, ayant le chemin libre jusqu’à lui.
Le même concept s’applique aussi aux dirigeants de sectes, aux meneurs de groupes,
aux « gourous » (selon la définition que la masse populaire lui donne, mais qui ne
correspond pas au sens véritable du terme).
Celui qui fonde et dirige une secte utilise les techniques d’hypnose, de suggestions et
de manipulations pour ancrer pernicieusement des croyances dans le subconscient des
adeptes qu’il recrute et contrôle à sa guise par la suite. Souvent, ces « gourous » ont
un conscient – un ego – extrêmement puissant et imposant, dominant et manipulant
aisément le conscient inconstant et non entraîné de leurs adeptes.
Puisque le premier principe stipule que le monde est tel que l’on croit qu’il est, si une
personne, d’une manière ou d’une autre, réussit à inscrire en vous une croyance
quelconque, votre subconscient la transposera dans votre réalité, vous obligeant à agir
contre votre volonté et même vos valeurs. C’est d’ailleurs ce qui se passe en cas de
manipulation, d’emprise (psychologique ou psychique) ou même d’envoûtement.
Entraîner et discipliner son conscient, en demeurant aligné sur l’âme, c’est donc
essentiel pour protéger le subconscient et le diriger dans le droit chemin, celui de
votre plus grand bien tel que le veut le supraconscient. N’oubliez jamais que notre
rêve se mêle à celui d’une multitude de personnes, parfois bien intentionnées, parfois
non. Soyez alerte ! Soyez éveillé et conscient de ce qui se passe autour de vous !

• Ouvrez votre conscience à ce principe. Accueillez-le sans vous censurer par vos
conceptions actuelles du monde et de la vie.
• Acceptez que vous êtes le point central de votre univers, de votre création. Vos
croyances façonnent votre monde, pour le meilleur et pour le pire, car le principe
est neutre. Il crée votre monde selon ce que vous croyez et acceptez comme étant
vrai, que cela vous serve ou non.
• Entraînez-vous à interpréter positivement les événements et les circonstances de
votre vie. Cela participera à la transformation graduelle de votre vie.
• Pourchassez sans relâche vos croyances. Débusquez-les, dévoilez-les, observez-
les, analysez-les, puis transformez-les. Ce sera un travail exigeant, mais combien
profitable pour la transformation de votre vie, de votre monde.
• Disciplinez votre conscient afin qu’il puisse clairement identifier la nature réelle de
ce qui lui est proposé (par la publicité, les experts, les contrôleurs, les
manipulateurs, les gens croisés, etc.), et ne laissez pénétrer dans le subconscient
que ce qui est positif et qui sert le cheminement de l’âme. Faites de votre conscient
un grand frère protecteur pour votre enfant intérieur sans défense.
• Cultivez l’éveil de conscience. Soyez de plus en plus éveillé à ce qui se
passe autour de vous, à ce que vous entendez et voyez, à vos propres
pensées, paroles et gestes. Remettez-vous en question, observez-vous. Chaque jour,
prenez au moins un temps d’arrêt (plusieurs sont à recommander au début) pour
faire le bilan des dernières heures. Qu’avez-vous accepté en vous ? Quelles
paroles ou pensées avez-vous crues ? Qu’est-ce qui vous a troublé ou influencé ?
Quelles croyances ont été réactivées par les derniers événements ou les
circonstances des dernières heures ? Seule une observation consciente vous
permettra de discipliner graduellement votre conscient.
• Rappelez-vous que la réalité est subjective. Elle se modèle selon vos croyances,
vos pensées, vos paroles. Vous n’êtes pas conditionné par le monde extérieur ni par
les circonstances, les situations ou les expériences de votre vie. C’est l’inverse.
Vous créez votre monde extérieur. C’est là un pouvoir immense que la plupart des
gens utilisent inconsciemment à leur détriment.
E n essence, nous sommes énergie, lumière, une parcelle du grand Je
Suis, à l’image du Créateur, de Dieu. À ce titre, il ne peut y avoir de
limite pour nous. Aucune limite à ce que l’on peut être, faire, imaginer,
accomplir, créer… Absolument aucune limite. Nous faisons partie de
l’Infini, de l’éternité.
Pourtant, nous semblons restreints par tant de limitations. Nous ne pouvons
courir infiniment vite, nous ne pouvons voir à l’infini, nous ne pouvons
entendre tous les sons. Notre corps a ses limites, le temps nous impose aussi
des limites. Bref, une multitude de limites nous restreignent.
Notre difficulté réside dans le fait que notre conscient évolue dans le monde
de la matière, dans un univers fini, et non infini. Il est sous le joug du temps,
tenu à vivre dans l’espace temporel beaucoup trop petit pour l’âme, mais
adéquat pour l’incarnation.
Si nous considérons la vie incarnée comme un jeu, nous pouvons
mieux comprendre la nécessité des limites. Disons que vous jouez au
jeu du Monopoly, vous devez suivre des règles (des limites en
quelque sorte). Vous ne pouvez parcourir le nombre de cases que vous
voulez, ni choisir sur laquelle votre pion va s’arrêter. Vous ne pouvez pas
récolter tout l’argent que vous souhaitez ni posséder tous les terrains que
vous désirez. En plus, il y a ces autres joueurs qui vous compliquent la vie.
En revanche, en suivant les règles, vous pouvez parvenir à acquérir des
biens immobiliers et à amasser une petite fortune. Les règlements vous
permettent de jouer le jeu adéquatement.
Il en va de même pour l’incarnation. Les limitations ont leur utilité. Elles
nous permettent d’expérimenter la vie sur terre, dans la matière. Les
apprentissages permettant à l’âme de cheminer sur la route de l’évolution se
font par les limitations. Si vous désirez explorer l’univers de l’abondance,
comment y arriverez-vous si vous êtes dès le départ dans l’abondance
infinie ? Toutes les qualités que l’âme cherche à acquérir (ou a besoin
d’acquérir) se découvrent à travers les limitations. Les limites définissent
une chose quelconque à partir du Tout. Au Monopoly, les règles du jeu sont
les limitations qui vous permettent justement de jouer. Il en va ainsi de
l’incarnation. Les limitations, qu’elles aient été créées par nous-même, par
notre conscience supérieure, par la conscience collective ou par Dieu – peu
importe –, nous permettent de jouer le jeu de la vie. C’est une vision
chamanique de la vie. Les apprentissages se font et les qualités s’acquièrent
par les limitations que nous rencontrons et que nous apprenons à dépasser.
Fondamentalement, il n’y a aucune limite, absolument
aucune. Comment ce que nous nommons Dieu pourrait être
limité ? Mais pour que la conscience existe, explore la
création et gravisse les marches de l’évolution, les limites
sont nécessaires. Toutefois, ces limites sont de moins en
moins contraignantes à mesure que l’âme explore des mondes moins denses,
moins ancrés dans la matière lourde comme l’est la Terre.
Ceci étant dit, l’un des buts de l’incarnation est de repousser les limites de
ce que nous sommes venus explorer. Et ces limites, puisqu’elles n’existent
qu’à notre niveau, peuvent être repoussées à l’infini.
Tout cela peut sembler contradictoire. Nous sommes des êtres illimités, en
essence, et nous faisons partie d’un univers illimité. Pourtant, durant
l’incarnation, durant notre « rêve », nous devons affronter et repousser de
constantes limites. Il ne faut pas y voir de contradictions, mais simplement
accepter les règles du jeu. L’univers mathématique de l’enfant qui débute le
cycle du primaire, à 6 ou 7 ans, se limitera à des additions et des
soustractions, toutes très basiques. Au fil des apprentissages,
s’ajouteront les multiplications et les divisions, puis des opérations
et des notions plus avancées. Les limites mathématiques de l’enfant sont
constamment repoussées. Il en va de même pour nous par rapport à ce que
nous sommes venus explorer, que ce soit la compassion, l’abondance, le
partage, l’altruisme, l’amour, etc. Toutes ces notions sont sans limite, mais
elles se présentent à nous sous certaines limitations afin de nous permettre de
les explorer et de les assimiler.

Développer la conscience de l’illimité tout en demeurant conscient des


limites que le jeu de l’incarnation nous impose, accepter notre nature infinie
tout en appréciant les règles des mondes de matières, voilà ce qui nous
servira le mieux pour dépasser nos limites.
Méditez sur votre nature illimitée. Prenez-en conscience durant
quelques minutes; puis revenez à votre nature incarnée. Observez
les limites que vous affrontez ou subissez. Reconnaissez les occasions
qu’elles vous offrent d’explorer toutes les dimensions que vous souhaitez
expérimenter. Ne les voyez plus comme des barrières, comme des freins,
mais plutôt comme des invitations au dépassement et à l’approfondissement
de la connaissance de votre être réel.

Vous devez d’abord être conscient de vos limites – qui ne sont que celles
que vous vous imposez finalement. Cette prise de conscience ne doit pas se
faire sous tension, dans le stress du manque, mais plutôt dans la joie de
l’apprentissage. Rappelez-vous toujours que vous jouez au jeu de
l’incarnation. Il ne sert à rien de dramatiser.
Choisissez un thème de votre vie, de préférence un que vous
souhaiteriez améliorer. Il s’agit ensuite de vous demander
jusqu’où vous seriez à l’aise de vous rendre dans cet aspect de
votre vie.
Prenons un premier exemple très concret : le revenu annuel. Votre revenu
annuel correspond en quelque sorte à votre limite personnelle concernant
l’abondance. Il peut aussi représenter la limite de ce que vous estimez valoir.
Le reflet de votre réalité intérieure, peu importe le montant.
Si votre désir est d’augmenter votre revenu annuel, alors imaginez que vous
ajoutez 5 000 $. Prenez un moment pour intérioriser cette nouvelle réalité.
Vous gagnez 5 000 $ de plus par année. Comment vous sentez-vous ? Croyez-
vous qu’il soit possible pour vous de gagner 5 000 $ de plus annuellement ?
Si oui, poursuivez l’exercice en augmentant le montant.
Imaginez que vous gagnez 10 000 $ de plus par année. Comment
vous sentez-vous ? Ressentez-vous que c’est possible ? Le
méritez-vous ?
Si oui, poursuivez en augmentant le montant et en vous posant
toujours les mêmes questions… 25 000 $ ? 50 000 $ ? 100 000 $ ?
200 000 $ ?
Le montant qui vous rendra inconfortable ou qui vous semblera impossible
ou irréel représente la limite de ce que vous croyez pouvoir gagner ou
mériter annuellement.
Conscientisez maintenant que le domaine de l’argent, comme tout autre
domaine, est illimité. Seule votre limite personnelle vous restreint à ce
niveau. Vous devez alors vous efforcer de repousser cette limite. Ne
cherchez pas à la dépasser trop rapidement. Si votre limite s’est située à
50 000 $, ne cherchez pas à vous convaincre que 250 000 $ serait possible.
L’écart est trop grand. Vous n’y croiriez pas. Votre limite correspond à une
croyance ou à une interprétation. Il faut d’abord travailler à ce niveau,
comme nous l’avons vu au premier principe.
Le travail de repousser vos limites se fait graduellement, par une ouverture
de conscience. Nous sommes conditionnées à considérer les choses comme
nous l’avons toujours fait et comme d’autres avant nous l’ont fait et transmis.
Ces conditionnements sont semblables à des œillères qu’il nous faut retirer.
Lors des ateliers sur la Huna que j’anime, je demande aux participants de
faire cet exercice concernant le revenu annuel. À la fin, lors du partage, la
plupart des participants mentionnent avoir rapidement atteint leur limite,
généralement autour de 10 ou 20 000 $. Lorsque je leur demande si ça
correspond à leur désir, ils me répondent que non, mais c’est la réalité selon
eux. Alors, je leur demande comment ils expliquent cet écart
entre leur désir et la réalité. Et la majorité d’entre eux me parlent
de leur emploi : « Mon patron ne voudra jamais m’accorder une
telle augmentation », « Je suis au sommet de l’échelle salariale, impossible
de gagner plus », « Je suis syndiqué, et notre convention collective ne permet
pas une telle augmentation ». Ce sont généralement les explications que
j’entends. Pourtant, je ne leur ai jamais parlé de gagner plus à leur emploi.
Bien sûr, cela est possible, mais l’exercice n’était pas : « Comment pensez-
vous pouvoir gagner à votre emploi actuel ? » Je leur demandais comment
d’argent supplémentaire ils pensaient pouvoir gagner en revenu annuel. Pour
gagner plus d’argent annuellement, il y a de multiples possibilités : un
changement d’emploi ou de carrière, un loisir qui devient rentable, une idée
de génie qui se concrétise, un gain au loto, une union avec une personne
fortunée, un héritage, une réaffectation au sein de votre compagnie actuelle…
Bref, un surplus d’argent peut provenir de bien des sources, parfois
inattendues.
Ce même type d’exercice peut être repris pour différents aspects de la vie.
Par exemple, si vous voulez identifier vos limites concernant le pardon dans
le but de les repousser, demandez-vous s’il vous est possible de pardonner
une impolitesse. Puis, augmentez la gravité d’un geste posé contre vous, mais
graduellement. Une offense, par exemple. Ensuite, des paroles
désobligeantes, des mensonges et commérages à votre sujet, une injustice,
une trahison… Augmentez toujours la gravité jusqu’à ce que vous atteigniez
une offense que vous ne pourriez pas pardonner. Vous aurez alors trouvé
votre limite du pardon.
Maintenant, peu importe le sujet, une fois que vous avez identifié votre
limite, le but de l’exercice est de vous permettre de la repousser, la
dépasser. Demandez-vous alors pourquoi votre limite est à ce niveau.
Qu’est-ce qui vous empêche de la dépasser ? Votre introspection débouchera
inévitablement sur une peur, une blessure ou une croyance (parfois les trois à
la fois). Vous constaterez alors que votre limite ne dépend pas du monde
extérieur. Elle est en vous, elle n’existe qu’en vous. Vous pouvez alors
déloger la croyance et la remplacer (comme nous l’avons vu avec le premier
principe), travailler à soigner votre blessure (par exemple grâce à la
méthode Ho’oponopono ou à une thérapie), ou encore rationnaliser votre
peur pour lui faire perdre de l’intensité. Le principe de l’exercice est
d’identifier les limites qui vous briment et vous restreignent, puis de les
repousser en ayant la conscience de leur provenance, peu importe la méthode
que vous utiliserez.
Ajuster continuellement vos propres limites vous ouvrira à un monde de
possibilités infinies et favorisera votre épanouissement en tant qu’âme
incarnée.

Le deuxième principe se comprend également d’une autre façon.


« Il n’y a pas de limites » signifie aussi qu’il n’y a pas de frontières, pas de
séparation. Tout est relié, tout est connecté. Chaque élément de l’Univers est
relié aux autres.
Au niveau microscopique, tout est énergie. Chaque particule de matière,
même celle invisible à l’œil nu, n’est en fait qu’un mouvement d’énergie. La
division n’est qu’une illusion, une perception limitée par une conscience
endormie. Tout ce que nous connaissons par la voie scientifique, que ce soit
du plus petit élément au cœur de l’atome jusqu’aux supergalaxies, est une
partie du Tout universel.
Les chamanes hawaïens – et ceux de nombreuses civilisations – savaient
cela depuis des siècles. Pour eux, il n’y a jamais eu de frontières, de
séparations, de démarcations limitatives entre les êtres humains, entre eux et
les éléments de la nature, de l’Univers. Cette connaissance et surtout cette
conscience leur permettaient d’interagir avec les éléments de la nature. Ils
regroupaient les poissons dans des lieux précis pour faciliter la pêche –
pourrait-on y voir un rapprochement avec la pêche miraculeuse décrite dans
le Nouveau-Testament ? –, ils calmaient le déchaînement des vents ou des
mers, ils communiquaient avec les animaux. À tout moment, et en toutes
circonstances, ils percevaient des informations en provenance des éléments
de la nature afin de recevoir la compréhension, la guidance, la guérison,
l’éveil ou pour tout autre besoin.
Lorsque nous pénétrons dans la conscience de l’interconnexion avec
les autres et avec les éléments de la nature ou de l’Univers, nous
commençons à mieux saisir le concept de l’Unité. Tout, nous, les arbres, les
animaux, les rivières, les étoiles, bref tout est l’expression d’une infinie
partie de cette unité, du Grand Tout, de Dieu si vous êtes capables de
concevoir cette idée.
Puisque nous faisons partie d’un Tout et que nous sommes tous interreliés,
que l’on parle d’êtres humains ou d’arbres, chaque pensée, chaque parole,
chaque geste, chaque prise de conscience ont un impact qui déborde notre
propre personne et qui influence toute la Création.
Ainsi, chaque fois que vous vivez une ouverture de conscience,
chaque fois vous apportez un changement positif dans votre vie,
vous participerez à transformer le monde. Mais lorsque vous
sombrez dans un état négatif ou que vous vous retrouvez en errance dans
votre vie, c’est également le monde qui en ressent les effets.
Tous les éléments de l’Univers ne sont que de l’énergie. La physique
quantique le démontre aujourd’hui : cette énergie est l’essence de toute
chose, dont nous-mêmes. Nous partageons cette essence, cette énergie avec
chaque élément de l’Univers. C’est par cette énergie que nous sommes
interreliés. Le douloureux sentiment de séparation que nous ressentons n’est
qu’une pure illusion, une conception erronée qui se perpétue pourtant.
Le deuxième principe stipule qu’il n’y a pas de limites. Cela est vrai
en toutes choses, qu’elles soient positives ou négatives. S’il n’y a
pas de limite à l’amour, il n’y en a pas plus à la haine. S’il n’y a pas de
limites au bonheur, il n’y en a pas plus au malheur. L’être est illimité, sans
égard pour l’option qu’il choisit. Son état d’être le conduira sur une voie,
qu’elle soit positive ou négative.
Toutefois, les états d’être découlent de choix ou de circonstances, selon les
visions adoptées. Ils peuvent donc être modifiés. Il est recommandé de
tendre continuellement vers la Lumière, vers le positif, vers le bien. Plus
nous opterons pour l’amour et plus nous l’appliquerons dans notre vie, par
exemple, plus nous diminuerons le champ d’action de la haine. Nous lui
créerons des limites. Nous la contiendrons et elle pourra graduellement se
métamorphoser en amour. L’amour et la haine sont les deux extrêmes d’une
même énergie. En entretenant la haine, nous posons des limites à l’amour; en
cultivant l’amour, nous imposons des limites à la haine. Et puisque chaque
action et chaque pensée influencent l’Univers, il nous revient de bien choisir
ce sur quoi nous porterons notre concentration.
Comme pour tous les principes spirituels hawaïens, ce deuxième
principe nous place devant une grande responsabilité. Il n’y a pas de
limite à ce que nous pouvons accomplir ou vivre. Nous pouvons
nous élever infiniment vers le bonheur, l’amour, la lumière, la paix, le bien.
Nous pouvons aussi nous engouffrer dans le malheur, la haine, la noirceur, la
guerre, le mal. Nous pouvons suivre la voie divine de l’âme ou celle de
l’ego. Notre positionnement devant ce choix déterminera l’orientation de
notre vie, mais également celle de l’humanité. Rien n’est séparé, nous
l’avons vu auparavant.
• Fondamentalement, il n’y a aucune limite à ce que nous sommes, à ce que
nous pouvons être ou faire. Les limites que nous connaissons sont créées
pour nous permettre d’expérimenter des aspects de la vie que nous avons
besoin d’explorer. Dans la matière et durant l’incarnation, les limites ont
leur utilité. Notre essence est de nature infinie, mais notre incarnation se
déroule dans une dimension finie de l’infini.
• Bien qu’elles nous servent, les limites doivent être repoussées au fur et à
mesure de l’évolution de l’être. Plus nous éloignons nos limites, plus nous
découvrons des possibilités multiples et plus nous nous épanouissons.
Toute limite est une illusion utile, mais peut et doit être dépassée.
• Puisque l’Univers est infini, il n’y a pas de centre. Où que nous soyons,
nous sommes au centre. Tout comme dans un mandala, nous sommes au
centre de notre univers, de notre création. Tout part de ce centre vers
l’extérieur. Tout part de soi.
• Notre conscient évolue dans un mode limité. Il ne peut saisir des notions
comme l’infini, l’illimité, l’Unité. Ces aspects ne peuvent être abordés et
compris que par le supraconscient (l’âme).
• La séparation est une illusion. Tous les éléments de l’Univers,
nous y compris, sont constitués de la même énergie et ne sont
qu’une seule et même essence, agencée dans des formes diverses. Nous
sommes interconnectés entre nous et avec tous les éléments de la nature.
• Puisque nous sommes tous reliés, nous pouvons influencer la création au
complet. Nous pouvons communiquer avec tous les éléments de l’Univers,
que ce soit avec les animaux, les plantes, les arbres, les montagnes, les
étoiles… Le véritable sens du sacré puise sa source dans cette Unité.
Puisque chaque chose fait partie d’un seul Tout, d’une seule
énergie, d’un seul Dieu, d’un seul Amour, tout est divin, donc
sacré.
• Efforçons-nous de travailler sur nos limites. Méditons sur l’infini et
l’Unité. Ouvrons notre conscience au-delà du monde de la matière dans
lequel nous évoluons temporairement.
• Choisissez une problématique, une situation difficile ou une condition
désagréable de votre vie, dans n’importe quel domaine, et observez-la
sous l’angle de l’infini, de l’illimité. Votre perception changera.
L e troisième principe est extrêmement important à maîtriser. Il est le plus
concret de tous les principes. Il relève presque entièrement du
conscient. C’est le principe à utiliser quotidiennement. Il est fondamental
dans tout processus de création ou de transformation de la réalité. Très
simple à comprendre, il n’en demeure pas moins exigeant pour un conscient
indiscipliné ou non contrôlé.
Ce principe stipule que l’énergie suit l’attention. Vous nourrissez
littéralement ce sur quoi vous concentrez votre attention. Vous obtenez dans
votre vie ce sur quoi vous focalisez.
Puisque tout est énergie, tout est influencé par l’énergie. La
concentration de l’énergie sur un aspect quelconque fera croître
cet aspect dans votre réalité. Nous pourrions comparer l’énergie
à l’électricité. Bien qu’elle soit toujours présente, l’électricité
doit être canalisée afin de produire un effet. Les conduits électriques (le
câble électrique) servent à diriger l’électricité jusqu’à l’ampoule qui
s’allumera. Le câble électrique est en quelque sorte votre conscient. Il doit
diriger l’énergie là où vous désirez obtenir un effet ou un résultat.
Ce sera donc l’habileté de votre conscient à diriger et maintenir votre
concentration sur ce que vous désirez qui vous permettra d’obtenir
l’équivalent dans la matière. Vous aurez compris rapidement que plus vous
maîtriserez l’art de la concentration, plus vous maîtriserez l’art de la
manifestation.
Nous baignons dans un vaste réservoir d’énergie. Cette énergie est la
substance même de toute création. Elle façonne votre réalité constamment.
Mais cette énergie ne fait que s’éparpiller et ne produit pas de résultats, ou
en produit très peu, si elle n’est pas canalisée vers un sujet précis, tout
comme l’électricité. À quoi peut servir une centrale électrique si elle n’est
reliée à rien !
Pour mettre correctement en application ce principe, il faut avoir entraîné et
discipliné notre conscient. Il doit nous permettre de nous concentrer,
intensément et suffisamment longtemps, sur un sujet ou un projet quelconque
afin que l’énergie créatrice l’imprègne et le fasse éclore dans notre vie. Le
conscient a cette capacité, mais seulement lorsqu’il a été entraîné à le faire.
Sinon, il se disperse au gré des pensées qui passent ou des problèmes qui
surgissent.
Seulement, voilà, on ne nous a jamais appris, ou si peu, à développer et à
diriger volontairement cette puissance de concentration qui fera toute la
différence dans notre vie. Notre conscient est indiscipliné; il se laisse
envahir par la première pensée qui passe et suit son sillon qui l’amène à
d’autres pensées, dans d’autres sillons, et tout se mêle dans les émotions
suscitées par ces différentes pensées.
Les émotions mènent généralement la parade des pensées, principalement la
peur et celles reliées aux blessures. Le conscient entretient alors des pensées
négatives et demeure ancré aux problèmes. C’est ainsi que nous alimentons
constamment nos problèmes, nos échecs, nos peurs. Nous les nourrissons si
bien qu’ils prennent de l’ampleur.
Le premier pas est de reprendre le contrôle de notre conscient
afin qu’il redevienne le serviteur qu’il est censé être. Ce n’est pas
une mince tâche. Essayez seulement de demeurer concentré une minute sur un
sujet ou sur un objet, et vous constaterez rapidement que votre esprit
vagabondera allègrement d’une pensée à une autre, la plupart d’entre elles
n’ayant aucun lien avec votre sujet.
Vous ne pourrez jamais empêcher les pensées de surgir dans votre esprit. Ce
que vous pouvez développer, cependant, c’est la capacité de laisser passer
ces pensées, sans les retenir, sans vous y accrocher, sans vous laisser
entraîner dans leur sillon.
Vous devez vous entraîner chaque jour à vous détacher des pensées qui
passent pour demeurer concentré sur un seul sujet. L’exercice suivant vous
sera utile pour cet entraînement.

Assurez-vous d’être seul, pendant cinq minutes, dans un endroit tranquille où


vous ne serez pas dérangé. Prenez une plante, peu importe laquelle, et
placez-la à plus ou moins un mètre de vous. Assoyez-vous devant la plante
(que vous devrez peut-être déposer sur une table ou un meuble pour qu’elle
soit à la hauteur de votre regard, simplement pour faciliter l’exercice).
Déposez vos mains sur vos cuisses. Détendez-vous.
Fermez les yeux et respirez profondément à trois reprises.
Ouvrez les yeux et observez la plante. Le but est de demeurer
concentré sur elle. Pour vous aider, observez attentivement ses feuilles, leur
couleur, leur forme; la tige et le début des racines si elles sont visibles; les
fleurs s’il y en a; bref, concentrez-vous entièrement sur la plante, sans porter
de jugement sur sa forme ou sa beauté.
Inévitablement, des pensées arriveront et vous entraîneront
complètement ailleurs en esprit. Cet enchaînement pourrait
ressembler à ceci.
Vous êtes concentré sur la plante. Une première pensée vous vient. « Oh, il
ne faut pas que j’oublie de préparer mes plates-bandes la semaine
prochaine. » Une autre pensée suivra. « Je me demande quel est le
meilleur endroit pour acheter mes fleurs… » Cette pensée, à son tour, sera
suivie d’une autre : « Le centre jardin près d’où habite ma mère a
généralement un bon choix de fleurs. » Et l’enchaînement se poursuit :
« Oh, c’est vrai, je dois accompagner ma mère à son rendez-vous médical
demain… J’espère qu’elle aura de bonnes nouvelles… Je voudrais bien
faire un voyage avec elle l’été prochain, en Floride… La Floride… nous y
sommes si souvent allés en voyage lorsque j’étais enfant… Nous nous
entassions, les enfants, à l’arrière de la grande voiture de papa… Les
autos de l’époque étaient tellement spacieuses… Zut, j’ai toujours ce bruit
dans la roue avant droite de mon auto… Ce n’est pas le moment de
recevoir une facture élevée, avec mes finances actuelles… Je me demande
si j’ai encore une chance d’obtenir le bonus du mois au bureau… À moins
que Debbie me devance en bout de ligne… Je ne peux pas la supporter,
cette Debbie… »
Ça vous dit quelque chose ? En quelques minutes, vos pensées se sont
enchaînées et ont capté votre conscient dans leurs sillons. Vous êtes toujours
assis devant la plante, à la regarder, mais vous ne la voyez plus. Vous êtes
ailleurs. Vous avez passé de la plante, aux plates-bandes, au centre jardin, à
votre mère, à la Floride, à votre enfance, à l’auto de votre père, à votre
propre voiture, à vos finances et à une collègue de travail. Vous étiez rendu
loin de la plante, ballotté entre les souvenirs, les projets, les obligations, les
soucis.
Dès que la première pensée surgit, vous devez vous efforcer de
l’observer comme vous le feriez pour un nuage traversant le ciel. Ce
n’est qu’une pensée. Elle n’a aucun pouvoir sur votre vie, sur votre
âme, sur vous, sauf celui que vous lui accordez. Si vous ne vous y
attardez pas, elle passera son chemin sans vous entraîner dans son sillon.
Observez-la, dans un détachement calme, presque amusé. Puis, revenez à
votre observation de la plante. Vous devrez constamment faire l’effort de
lâcher prise sur les pensées qui surgiront en votre esprit. Toutefois, un jour
viendra où ce sera de plus en plus facile de le faire. Votre force de
concentration aura alors décuplé.
Vous pouvez apporter une variante à l’exercice : observez la
plante pendant deux minutes, puis fermez les yeux et reproduisez-
la de la façon la plus détaillée possible dans votre esprit. Cette
variation stimulera votre concentration en plus de favoriser le
développement de votre imagination.
Vous pouvez faire cet exercice une ou plusieurs fois par jour. Vous
constaterez rapidement une amélioration de votre concentration ainsi qu’un
meilleur contrôle de votre conscient.

Tout en musclant notre force de concentration, il ne faut pas perdre de vue


qu’il est aussi important de bien diriger notre conscient afin de canaliser
l’énergie au bon endroit pour la réussite de nos projets, pour l’amélioration
de nos conditions de vie ou pour notre épanouissement personnel.
Nous avons tendance – et c’est même une fâcheuse manie – à nous
concentrer sur ce que l’on ne veut pas, ou ne veut plus, au lieu de placer le
focus sur ce que l’on veut. On se retrouve alors à alimenter ce que l’on veut
justement éviter ou changer.
Prenons l’exemple de la santé. Nous voulons tous être en bonne santé. Nous
le souhaitons, nous pouvons même faire des méditations occasionnelles sur
le thème ou nous répéter des affirmations positives. Mais qu’en est-il de nos
pensées de tous les jours ? Où dirigeons-nous notre concentration
quotidiennement ? Sur la santé ? En est-on certain ? Observez-vous dans
votre routine quotidienne. Combien de fois par jour (ou par semaine) parlez-
vous de problèmes de santé avec vos proches, vos amis, vos collègues de
travail ? Combien de fois lisez-vous ou entendez-vous des témoignages sur
la maladie, que ce soit à la télévision, dans des livres, des revues ou sur
Facebook ? Combien de temps estimez-vous avoir passé au cours de la
dernière semaine à parler, lire ou songer aux maladies diverses, aux
problèmes des urgences, à la pénurie de médecins, aux statistiques, à la
prévention, aux risques… comparativement à la santé en général, au bon
fonctionnement de l’ensemble de votre corps, à la régénérescence constante
de vos cellules, à la parfaite coordination des systèmes de votre organisme ?
Nourrissez-vous plus la maladie ou la santé ? L’énergie suit
l’attention. Ce qui est capté et qui retient votre attention s’amplifie
dans votre vie.
Dans mes ateliers, je donne aussi l’exemple d’une personne souhaitant
l’abondance financière. Imaginez que vous êtes cette personne. Vous avez lu
que méditer chaque matin, durant 15 minutes, sur l’abondance est une
méthode efficace pour attirer l’abondance dans votre vie. Vous vous êtes
donc mis à cette pratique. Le matin, vous méditez durant 15 minutes. Vous
vous concentrez sur l’abondance. Vous la ressentez, vous êtes porté par une
joie intérieure, vous en avez même des frissons. Vous imaginez l’abondance
dans votre vie. Bref, vous faites tout ce qu’on vous a appris pour manifester
l’abondance… durant 15 minutes.
Puis, vous quittez votre domicile pour vous rendre au travail. En démarrant
l’auto, vous entendez un étrange bruit à l’arrière du véhicule. Un bruit qui
annonce des dépenses : le silencieux est troué, et il faudra le remplacer. Une
dépense d’une centaine de dollars, sans doute. Ça vous agace, et vous y
pensez durant le trajet. Vous arrivez au bureau et vous surprenez une
conversation dans le bureau de vos patrons. La compagnie se porte mal, et on
songe à couper des postes. Ça vous tracasse durant toute la matinée. Vous
évaluez les chances de conserver votre emploi. Vous imaginez le pire
scénario et la déroute que le chômage occasionnerait. Ça vous tracasse
énormément. Sur l’heure du lunch, votre conjointe vous appelle. La petite
dernière a perdu ses « broches », et il faudra retourner chez l’orthodontiste.
Ouch ! Vous savez que ce sera une dépense de quelques centaines de dollars.
Ajoutée à celle du silencieux de l’auto à changer et à l’inquiétude de perdre
votre emploi, cette dépense vous déprime, et vous commencez à calculer ce
qu’il vous manquera pour tout payer. Ça vous ronge tout l’après-midi. Le
soir, en arrivant à la maison, une autre mauvaise nouvelle vous attend : le
fisc vous réclame 2 500 $ à la suite d’une vérification de votre déclaration
de revenu de l’année précédente. Un bon repas vous attend, mais vous
mangez à peine; vous êtes stressé. Vous discutez des finances (c’est-à-dire
des dépenses et du manque) durant la soirée avec votre conjointe. Vous
calculez, recalculez. Vous vous creusez la tête, vous cherchez des moyens de
vous en sortir, pour finir par vous coucher, épuisé, tout en vous disant que,
puisque vous méditez tous les matins sur l’abondance, elle finira bien par
arriver.
Selon vous, qu’avez-vous le plus alimenté durant cette journée ?
L’abondance ou le manque ? Qu’est-ce que 15 minutes à être
concentré sur l’abondance par rapport à des heures et des heures où
l’attention est portée sur les dépenses, le manque, l’insécurité, les soucis ?
Bien peu, effectivement ! Puisque l’énergie créatrice suit l’attention, serez-
vous étonné de récolter le manque et l’insécurité financière dans votre vie ?
Heureusement, nous n’avons pas de telles journées à chaque
lever de soleil. L’exemple peut paraître extrême, mais il illustre
bien notre difficulté à demeurer concentré sur ce que nous désirons.
Il ne suffit pas de demeurer concentré 15 minutes par jour sur un thème pour
que celui-ci apparaisse dans votre vie. Il faut que votre attention quotidienne
soit orientée également vers ce que vous désirez. C’est ici qu’entre en jeu
l’attention que je nomme inconsciente. Repensez à une période où un
problème ou une situation vous tenaillait. Vous vaquiez tout de même à vos
occupations régulières. Vous vous rendiez au bureau, vous accomplissiez
votre travail; le soir, vous regardiez la télévision. Comme habituellement.
Mais au fond de vous, dans le creux de votre esprit, votre problème était
toujours présent. Même lorsque vous travailliez à l’ordinateur ou que vous
regardiez votre émission favorite, même si vous sembliez concentré sur vos
tâches ou vos occupations, en arrière-fond, votre problème occupait votre
esprit. Comme un envahisseur, il s’incrustait en vous et repassait en boucle
dans votre tête. Cette attention inconsciente est sournoise et représente un
piège. Vous pouvez passer ainsi des heures à donner de l’attention à ce que
vous ne voulez pas, ou ne voulez plus, sans même vous en rendre compte.
Pour déjouer cette attention désastreuse, vous pouvez programmer une
alarme sur votre montre, votre téléphone, votre ordinateur, peu importe.
Cette alarme vous invitera, à toutes les heures par exemple ou aux deux
heures, à cesser vos activités et à vous recentrer quelques instants afin de
constater sur quoi était portée votre attention au moment de l’alarme. Vous
deviendrez alors éveillé à ce qui roule en arrière de votre conscience et vous
pourrez corriger le tir. Vous aurez la chance, tout au long de la journée, de
réaligner votre attention. L’alarme n’a pas besoin d’être entendue tout autour
de vous. Un simple signal sonore suffit. Et l’exercice ne vous prendra qu’une
minute ou deux. Mais vous entraînerez votre conscient à demeurer concentré
sur ce que vous désirez dans la vie.
Voici un autre exercice profitable.

Choisissez une condition de votre vie qui ne vous plaît pas. Ça peut être la
santé, les finances, le travail, les relations, peu importe. L’important, c’est
que vous souhaitiez améliorer cette condition.
Recueillez-vous quelques instants, puis pensez à cette situation. Observez,
objectivement et sincèrement, où se situe votre concentration quotidienne par
rapport à cette situation. Vous concentrez-vous sur l’aspect négatif de la
situation (ce que vous ne voulez plus) ou sur ce que vous désirez ? Par
exemple, si votre situation problématique concerne votre vie amoureuse,
portez-vous votre attention sur le manque amoureux, sur la solitude, sur les
difficultés de couple, sur les statistiques de divorce ou de séparation ? Ou la
portez-vous sur le bonheur d’être en couple, sur l’amour disponible à
chacun, sur des histoires d’amour merveilleuses ? Où sont dirigées vos
pensées ? Vos paroles ?
Cet exercice vous aidera à développer la cohérence par rapport à la
direction de votre attention. Vous deviendrez de plus en plus conscient de ce
sur quoi se porte votre attention et vous parviendrez à mieux la diriger.
Le but est de parvenir à concentrer votre attention sur ce que
vous désirez au lieu de ce que vous ne voulez pas. L’énergie suit
votre attention.
Évidemment, pour diriger votre attention, il vous faut aussi savoir
précisément ce que vous désirez afin de bien orienter votre concentration.
Une vision claire et précise de ce que vous souhaitez manifester doit être
développée et maintenue. Sinon, votre concentration sera diffuse et
inefficace. Pensez au rayon laser comparativement à une ampoule électrique.
L’ampoule diffuse une lumière autour d’elle, mais le rayon laser pointe à un
endroit précis. Lequel est le plus efficace ?
L’analogie de la loupe nous aide aussi à saisir la portée du 3e
principe. Si vous pointez la loupe sur un bout de papier (votre
concentration, votre objectif), elle concentrera les rayons du soleil
(l’énergie) et enflammera le bout de papier (la manifestation).

Les chamanes hawaïens excellaient dans l’art de diriger l’énergie et ainsi de


produire les effets qu’ils désiraient. Leur confiance dans leur pouvoir de
concentration se traduisait par une attitude sereine et ferme. Sans mettre de
pression, sans rien forcer, ils se centraient en leur for intérieur, accumulaient
l’énergie et la redirigeaient là où ils le désiraient. Leur manifestation pouvait
être immédiate (comme calmer les éléments de la nature) ou s’installer
progressivement (comme transformer une situation conflictuelle). Mais ils
maîtrisaient la direction de l’énergie. Ils affichaient une attitude de confiance
et d’assurance.
C’est cet esprit et cette attitude qu’il nous faut nous aussi développer. Le
troisième principe nous assure que l’énergie suit l’attention. En dirigeant
positivement notre attention sur ce que nous voulons manifester, et selon
notre intensité de concentration, ce que nous désirons se manifestera
immanquablement.
• L’énergie est neutre. Elle va là où vous la dirigez.
• Vous expérimenterez dans votre vie ce à quoi vous accordez le plus
d’attention.
• L’être humain n’ayant pas discipliné son conscient portera plus son
attention sur ce qu’il ne veut pas que sur ce qu’il veut.
• Il ne s’agit pas seulement de vous concentrer quelques minutes par jour sur
votre désir pour qu’il se réalise (bien que cet exercice soit puissant). Vous
devez développer l’habitude quotidienne de vous concentrer sur ce que
vous voulez.
• Plusieurs fois par jour, faites une pause pour observer où étaient votre
attention, vos pensées.
• Surveillez vos pensées, vos paroles ainsi que ce que vous entendez, voyez
et lisez. Tout cela accapare aussi votre attention.
• Entraînez votre conscient à se concentrer sur une chose durant quelques
minutes. Vous en récolterez de nombreux bienfaits.
• La méditation peut être une excellente pratique pour améliorer notre
concentration et discipliner notre conscient.
L e temps, bien qu’il soit une illusion totale, régit nos vies terrestres. Il
relève du domaine du conscient uniquement. Notre véritable nature, le
supraconscient, est hors du temps. Le supraconscient et le subconscient
vivent uniquement dans le moment présent.
Le conscient, dominé par l’ego, est rarement dans le moment présent.
Pratiquement jamais, en fait. C’est ce qui fait que nous ne vivons pas dans
l’instant présent. Au contraire, sans nous en rendre compte, nous permettons
à notre conscient de vagabonder dans le passé ou d’errer dans le futur. Dans
les deux cas, cela nous rend impuissant.

Le passé est, au fond, inexistant. Il n’en reste que des souvenirs. Lorsque
vous vous remémorez des souvenirs, vous ramenez le passé dans l’instant
présent. Mais vous ne pouvez pas revivre ce passé. Il n’existe plus.
Ce que vous ramenez n’est que des souvenirs auxquels vous ne
pouvez rien changer. Ce sont de véritables fantômes qui hantent
votre présent. Si ces mémoires sont joyeuses et vous rappellent de bons
moments, tant mieux. Mais généralement, nous nous accablons nous-mêmes
en entretenant des souvenirs douloureux et pénibles que nous exagérons
habituellement. Non seulement ces souvenirs nous font-ils souffrir, mais ils
nous sortent de l’instant présent. Qu’ils soient heureux ou malheureux, les
souvenirs nous font vivre dans le passé.
Le passé est une histoire ancienne. Vous n’y pouvez plus rien. Ruminer sur de
vieux sentiments, des blessures ou des expériences douloureuses ne change
absolument rien à ce qu’ils ont été. Ressasser constamment le passé vous
affaiblit et crée un sentiment d’impuissance, car vous n’arrivez pas à
transformer ce qui s’est passé.
Certes, repenser à une expérience passée afin d’en tirer une leçon peut être
bénéfique; toutefois, il faut comprendre que cette évaluation est faite au
moment présent. En procédant à une telle observation, vous êtes en quelque
sorte dans l’instant présent; c’est très différent que de ressasser le passé, de
façon émotive, dramatique et souvent exagérée. Dès que vous succombez à
des émotions ou à des sentiments liés au passé, vous tombez dans le piège de
l’ego. La culpabilité, la rancœur, le ressentiment, la vengeance, l’apitoiement
sont des sentiments qui naissent dans l’habitude malsaine de ressasser le
passé.
Dans le but de vous contrôler, beaucoup de personnes vous
ramèneront dans le passé, vous accablant de la culpabilité. Elles
vous rappelleront constamment vos erreurs, vos échecs ou vos
tourments. Le jugement est le jeu des âmes inconscientes de leur propre
lumière, des âmes dominées par l’ego. N’acceptez plus ces jugements.
N’entrez pas dans cette valse malsaine et chaotique. Libérez-vous des filets
du passé. Vous n’avez aucun pouvoir sur le passé. Mais vous pouvez tout
changer dans l’instant présent.

Le futur n’existe pas plus que le passé. S’inquiéter de l’avenir vous affaiblit
tout autant que de vous apitoyer sur le passé. Se projeter dans l’avenir, vivre
un futur hypothétique est futile puisque personne ne sait s’il sera encore là
demain, ou dans l’heure qui suit. Aucune minute de souci pour l’avenir n’a
changé quoi que ce soit au futur, pour qui que ce soit. Votre pouvoir n’est pas
dans l’inquiétude de ce que sera l’avenir. Votre pouvoir est dans le moment
présent, uniquement. Brandir le spectre d’un futur incertain est l’œuvre de
l’ego qui peut ainsi vous maintenir dans la peur. La peur est l’énergie de
l’ego, alors que l’amour est celle de l’âme. L’ego a tout intérêt à vous
projeter dans l’avenir, tout comme vous rappeler le passé lui profite.
Plusieurs s’objecteront en brandissant l’argument de la visualisation ou de
l’imagination pour créer les conditions de vie que l’on souhaite. Ils
imaginent ou visualisent alors le futur qu’ils veulent vivre. Mais avez-vous
noté que tous les coachs de vie ou guides spirituels qui comprennent et
utilisent adéquatement la loi d’attraction disent tous que les affirmations, les
visualisations et les séquences d’imagination, en vue d’une manifestions
éventuelle, doivent être faites au temps présent ? Lorsque vous travaillez
ainsi, vous ne vous projetez pas vraiment dans le futur. Vous affirmez,
visualisez et imaginez au moment présent. Vous êtes dans le moment présent,
mais dans un autre niveau de conscience. Vous êtes en train de créer le
prochain moment présent.

Le moment présent est le seul où vous êtes vivant. C’est le seul moment où la
vie se déroule, où l’incarnation se vit; c’est le seul temps qui vous
appartient, le seul où vous pouvez agir et transformer votre vie. Tout dans
l’univers vit au présent. La nature vit au présent. Ce matin, dans mon
jardin, une rose ouvre ses pétales. Elle n’est plus un bourgeon. Elle
ne se ferme pas. Elle ne retourne pas dans son état précédent. Elle
éclot, parce que c’est ce qu’elle vit actuellement. Elle ne se soucie
plus du bourgeon qu’elle a été. Elle ne s’inquiète pas de faner un jour. Elle
vit son rêve de rose. Et parce qu’elle le fait, dans l’instant présent, elle
embellit ma vie, elle la parfume. En vivant son rêve de rose, elle joue son
rôle de rose.
Nous aussi, nous devons vivre notre rêve d’incarnation au moment présent.
Le concept des vies antérieures tel que nous l’acceptons est un véritable
piège dans lequel se meurt le présent. Ce n’est pas pour rien que la mémoire
d’âme est voilée durant l’incarnation. Se réfugier dans d’autres temps de vie
ou tenter de s’orienter à partir de réminiscences de prétendues vies
antérieures est une fuite, un refus de vivre pleinement, par soi-même, notre
incarnation. C’est une illusion qui risque de nous mener à l’abîme.
Comme le présent est le seul temps qui existe, c’est le seul instant de
pouvoir. Vous ne pouvez rien faire à partir du passé, que ce soit celui d’hier
ou d’une autre vie, car il est déjà fini; vous ne pouvez pas plus faire quoi que
ce soit à partir du futur, que ce soit celui de demain ou d’une vie future, car il
n’existe pas, il n’est pas encore là. Vous pouvez exercer votre pouvoir
uniquement dans le moment présent. Votre puissance se trouve dans l’instant
présent.

Pour les chamanes hawaïens, la notion de karma telle que


l’enseignent les philosophies orientales n’existe pas. Pour eux, le
karma concerne le moment présent. Ce n’est donc pas le passé qui
détermine votre présent. Ce ne sont pas vos actions, vos pensées ou tout
autre aspect du passé qui vous portent vers la gloire ou vous font souffrir.
Pour le chamane hawaïen, ce sont vos pensées et vos paroles à chaque
instant présent qui déterminent vos conditions actuelles, car vous avez le
pouvoir de tout modifier dans le moment présent, mais seulement dans le
moment présent. Il n’y a aucun pouvoir dans le passé.
Prenons l’exemple d’une personne ayant vécu un drame. Aussi
terrible puisse-t-il avoir été, il est terminé. Il appartient au passé. Si
cette personne entretient des souvenirs émotifs reliés à ce drame (blessure
émotionnelle, culpabilité, ressentiment, etc.), ces derniers gâcheront chaque
moment présent qui succédera au précédent. Elle pourra sombrer dans le
chagrin, la colère, la dépression. Ou bien, elle en tirera une leçon, laissera le
drame là où il est, c’est-à-dire dans le passé, et poursuivra sa vie en
savourant le moment présent. Est-ce véritablement le passé qui l’afflige ou
qui la propulse vers le bonheur ? Ou est-ce plutôt son état d’esprit dans le
moment présent ? Le choix de considérer le drame passé comme une
souffrance qui se continue ou comme une leçon qui la stimule se fait dans le
moment présent. C’est au moment présent que la personne a le pouvoir de
choisir. Et c’est ce choix avant tout qui détermine la qualité du moment
présent. C’est ainsi que les chamanes hawaïens considèrent le karma : l’effet
d’une action faite au présent. Ils ne nient pas l’influence du passé, mais
reconnaissent que c’est le présent qui crée les conditions de la vie.

Puisque nous sommes sous l’influence de l’ego – pour ne pas dire sous sa
domination –, nous sommes constamment incités à nous replonger dans le
passé ou à nous projeter dans l’avenir, alors que seul le moment présent
existe. Il nous faut donc redoubler de vigilance et d’entraînement pour
discipliner le conscient afin qu’il demeure le plus souvent possible au
présent.

La méditation est certes une discipline favorisant la conscience du moment


présent. Méditer, ce n’est pas visualiser ni imaginer. Méditer, c’est
apprendre à être présent, tout simplement. Bien sûr, on peut méditer sur un
thème, la paix par exemple, pour l’approfondir. Mais la méditation la plus
profitable sera toujours celle qui consiste à être, juste être, dans l’instant
présent.
Assurez-vous de vous retirer dans un lieu où vous ne serez pas dérangé.
Assoyez-vous confortablement. Les jambes en lotus ne représentent pas une
posture obligatoire. Il importe surtout de maintenir la colonne bien droite.
Fermer les yeux vous aidera sans doute à demeurer concentré. Prenez de
profondes respirations, mais sans forcer votre rythme qui s’ajustera de lui-
même à mesure que vous répéterez cet exercice. Les pensées de toutes sortes
vont vous assaillir, inévitablement, principalement celles concernant ce que
vous avez à faire dans la journée ou ce que vous avez fait auparavant.
Résistez à la tentation de suivre les sillons de ces pensées. Pour vous aider,
concentrez-vous sur votre respiration. Vous inspirez… vous expirez… vous
inspirez… vous expirez… Maintenez le focus sur votre respiration. Ça
calmera le mental et diminuera considérablement le flot de pensées qui
cherchent à pénétrer votre esprit.
Graduellement, concentrez-vous aussi sur l’environnement autour de
vous. La vie se déroule dans cet instant précis. Votre corps poursuit
son travail en régularisant vos systèmes internes. Vous percevez
peut-être le mouvement des aliments qui se digèrent et s’assimilent
en vous. Vous entendez peut-être des chants d’oiseaux à l’extérieur ou des
rires d’enfants qui jouent. Vous sentez le parfum des fleurs de votre jardin ou
de l’encens, encore incandescent, que vous avez allumé auparavant. Vos sens
captent la vie autour de vous et en vous. Notez cette vie qui s’ébat, ressentez-
la, sans porter le moindre jugement. Vous ne faites que percevoir ce qui se
passe. Un enfant rit dans la cour arrière, un autre pleure. Point. Vous ne
cherchez pas à savoir pourquoi ni à interpréter ce que vous entendez. Ce
n’est ni bien ni mal; c’est, tout simplement. Et vous aussi, vous êtes. Point.
Essayez de ressentir le bien-être du moment présent, ici et maintenant. Peu
importe les événements d’hier ou de la journée, peu importe un problème qui
vous tenaille ou une situation que vous redoutez dans l’avenir. Ici
et maintenant, dans l’instant présent, sentez comme rien ne vous
trouble, rien ne va mal, rien n’est menaçant. Respirez… soyez
conscient de votre souffle, de votre cœur qui bat, de votre sang qui circule…
Vous êtes dans la paix. Rien ne vous trouble. Vous êtes dans le moment
présent.
Plus vous réussirez à être, seulement être, plus la paix s’installera en vous et
plus elle s’intensifiera avec la pratique.
Cet exercice aura le mérite de réduire votre stress et l’anxiété. Car
vous découvrirez lentement que, dans le moment présent, la vie est
belle, l’Univers est bon. Le moment présent est rarement
catastrophique. Et s’il l’est, il ne durera pas si vous demeurez dans la
conscience d’être. Un autre moment présent le suivra, puis un autre.
Pensez-y : actuellement, au moment précis où vous lisez ces lignes, il y a fort
à parier que vous êtes bien, que rien de grave ou de désastreux ne se déroule,
que rien de pénible ou de douloureux ne se passe. Peut-être votre santé n’est
pas à son mieux, peut-être devrez-vous subir une opération la semaine
prochaine, mais là présentement, ici et maintenant, vous n’êtes pas au bloc
opératoire. Vous êtes possiblement assis confortablement à lire ce livre. Vous
saisissez ?
Lorsque j’anime des ateliers sur la Huna, j’amène les participants à cette
prise de conscience. Peu importe leur situation ou leur problème, au moment
présent, au moment où je leur parle, chacun d’eux est bien, en sécurité. Cette
prise de conscience amène une autre vision de la vie et nous libère
considérablement du stress et de l’anxiété.
Méditer sur le moment présent développe aussi nos capacités sensorielles.
En étant à l’écoute et attentif à tout ce qui nous entoure durant la méditation,
et surtout sans évaluer, juger ou interpréter ce que nous percevons, nous
aiguisons nos sens. De retour dans le brouhaha quotidien, vos sens, devenus
plus alertes, capteront des odeurs, des sons, des images, des sensations que
vous ne remarquiez pas auparavant. Vous serez plus conscient de la vie
autour de vous et en vous. Vous savourerez de plus en plus chaque instant
présent. Vous aurez la conscience du moment présent.

Toute activité créatrice favorise la conscience du moment présent parce


qu’elle vous absorbe dans l’élan créateur. Il est courant d’entendre les
artistes, ou toute personne s’adonnant à une activité de création, dire qu’ils
perdent la notion du temps, comme si le temps n’avait pas existé durant les
heures passées à créer. Et c’est exactement ce qui se passe. Le temps, pure
illusion de l’incarnation, perd de son emprise lors de sessions de création.
Nous sommes en essence des créateurs, à l’image de Dieu. Dès que nous
activons notre créativité, nous entrons dans notre essence profonde, hors du
temps, hors des limitations. Le temps n’a plus d’emprise sur nous. Nous
goûtons à l’éternel moment présent.
Nous ne sommes pas tous des artistes accomplis, mais la création est tout de
même accessible à tous.
Choisissez une activité créatrice que vous aimez. Elle peut être
le bricolage, la menuiserie, la peinture, la musique, peu importe.
L’important n’est pas la nature de l’activité ni même le résultat
qu’elle produira. Il importe seulement de vous concentrer sur
cette activité. De la savourer, de l’apprécier, de vous y donner à fond, d’y
accorder toute votre attention.
Par exemple, si vous choisissez de colorier un mandala, demeurez concentré
sur cette activité, sur les couleurs et leurs vibrations, sur la beauté du dessin
qui se complète graduellement, sur le crayon de bois que vous tenez entre
vos doigts, sur la sensation du crayon se déplaçant sur la feuille de papier,
sur la précision exigée, sur les détails du mandala tout comme sur son
ensemble, sur le choix d’une couleur qui monte en vous, sur votre main, sur
ce que vous observez, sur la senteur parfois subtile des crayons de bois.
Non seulement un tel entraînement stimulera votre conscience du
moment présent, mais il améliorera également votre concentration,
ce qui vous sera fort utile pour diriger et maintenir votre attention sur ce que
vous désirez, comme l’enseigne le troisième principe.

• Le passé n’a aucun pouvoir, ni le futur. Seul le présent vous donne le


pouvoir d’agir.
• Ruminer le passé ou s’inquiéter de l’avenir est le meilleur moyen de
passer à côté de sa vie.
• Plus on développe l’acuité sensorielle, plus on devient conscient du
moment présent et plus notre pouvoir grandit.
• Plus vous vous entraînez à cesser régulièrement les activités quotidiennes
et l’agitation mentale, plus vous développez la conscience d’être, ici et
maintenant.
• Le temps est une illusion de l’incarnation qu’utilise l’ego pour vous
dominer et vous contrôler. Du point de vue de l’âme, il n’y a pas d’autre
temps que le moment présent.
• L’éternité n’est que le moment présent qui se perpétue.
• Peu importe les circonstances ou les événements, vous avez fait de votre
mieux au moment où vous les avez vécus. Les autres ont aussi fait ce
qu’ils pouvaient à ce moment-là. Le passé est donc parfait tel qu’il est.
Maintenant, vous pouvez agir dans l’instant présent pour qu’il ne devienne
pas un passé douloureux.
• Concentrez-vous toujours sur le moment présent, sur l’action, le geste, la
parole ou la pensée que vous pouvez initier ou entretenir pour que vous et
votre vie soyez meilleurs.
C omme nous l’avons vu en introduction, le mot aloha ne signifie pas
seulement bonjour et au revoir. Il désigne aussi l’amour. Si nous
décortiquons les racines du mot aloha, nous retrouvons d’abord « alo », qui
peut se traduire par « être ensemble, partager une expérience, un moment »,
puis « oha » qui se traduit par « joie, sympathie, bonheur ». Ainsi s’exprime
le 5e principe : aimer, c’est être heureux avec une personne, une situation, un
lieu… peu importe.
Le 5e principe est un pilier de la spiritualité hawaïenne ancestrale. L’amour
crée le bonheur. Il en génère. Il est le fondement de toute démarche
spirituelle, de toute guérison, de toute évolution. C’est une force
immensément puissante. Sans amour, rien n’est possible. L’amour est
l’énergie la plus pure et la plus puissante que l’on trouve dans l’univers.
C’est l’essence même de notre âme, de ce que nous sommes. L’amour est la
voie à suivre pour cheminer et gravir les échelons de l’évolution. C’est la
voie sacrée de l’âme. L’amour est Dieu.
Aimer une personne ou une chose, c’est être en lien avec elle. C’est être uni
à elle, ré-uni. L’amour prend deux éléments que l’on croit séparés et il les
réunit. C’est le retour à l’Unité, à Un. Et dans l’unité, le bonheur est toujours
présent. Aimer, c’est faire Un avec l’objet de notre amour et en ressentir du
bonheur.
Le résultat d’aimer est toujours le bonheur. Le bonheur ressenti est le barème
de l’intensité de l’amour. Être en amour profondément, c’est être connecté
intensément à l’objet de notre amour. Dans toute relation, avec une
personne ou une chose, le bonheur vient de l’amour, alors que le
malheur vient de la peur, de la colère, du doute, du jugement.
L’amour ne blesse pas, contrairement à la croyance populaire. L’amour est
synonyme de Dieu, peu importe l’aspect qu’il adopte dans vos croyances.
L’amour, Dieu, ne peut blesser. La peur, l’ego, le peut.
À chaque instant de notre vie, nous avons un choix à faire : choisir l’amour
ou la peur, la colère, la haine. Choisir entre Dieu et l’ego.
L’être humain, sous le règne de l’ego, s’éloigne lui-même de
l’amour par sa tendance à juger. Le jugement négatif affaiblit la
personne qui s’y adonne. Il réduit le cœur à la petitesse, à la bassesse, loin
de la dignité de l’être souverain que nous sommes.
L’Univers étant basé sur l’amour, ayant été créé par l’amour (Dieu), s’en
éloigner nous affaiblit considérablement et diminue notre énergie vitale. Le
jugement et la critique, tant envers les autres qu’envers soi-même, sont des
chemins tortueux qu’emprunte l’ego, nous entraînant dans la peur et la haine.
Nous n’en récoltons que du malheur, de la peine et du chaos.
Il importe donc de cesser la critique, le blâme, le jugement, envers soi et les
gens, mais aussi envers les choses, les événements, les situations. L’amour
augmente dans la mesure où le jugement décroît.

Nous avons tendance à compartimenter l’amour, alors qu’il est universel et


global.
La première étape pour augmenter notre capacité d’aimer est d’ouvrir notre
conscience à l’amour, devenir conscient de la force de l’amour et de la
nécessité de l’intégrer à tous les niveaux de notre vie.
Cette ouverture de conscience se fait au quotidien. Surveiller ses pensées et
ses paroles pour ne conserver que celles issues de l’amour est un excellent
début.

Avez-vous remarqué à quel point nous utilisons un langage guerrier dans


plusieurs aspects de notre vie ? La santé en est un bon exemple. Nous
parlons de combattre la maladie, de traitements agressifs, de s’attaquer aux
cellules anarchiques et de les tuer… Nous menons une guerre contre la
maladie, contre bien d’autres choses aussi.
Notre conscient est accaparé par la dualité, par le bien et le mal, par la
notion de l’ennemi. Notre vie se déroule sous l’influence de ces conceptions
erronées. Rien n’est séparé. Nous sommes Un. Pourtant, nous pensons en
termes de dualité, de séparation. Toi et moi; eux et nous… Cette conception
ne nous dirige pas vers l’amour. Au contraire, elle nous en éloigne.
Il nous faut changer notre mentalité pour endosser la réalité de l’amour,
changer notre langage, notre pensée. Reconsidérer ce que nous appelons nos
épreuves, les accueillir avec bienveillance, avec amour comme nous le
ferions pour des professeurs venus nous enseigner.

Retirez-vous dans un lieu calme où vous ne serez pas dérangé.


Assoyez-vous ou étendez-vous, à votre convenance. Assurez-vous de vous
sentir confortable.
Pensez à une condition (physique ou autre) de votre vie et que vous
n’appréciez pas, qui vous dérange, que vous critiquez, que vous haïssez peut-
être. Ça peut être une maladie, un handicap, un malaise, un trait de caractère,
une situation, un problème, un défi…
Prenez le temps de bien la cerner et de l’identifier concrètement. N’ayez pas
peur de la nommer. Surtout, observez-la sans la juger, sans émettre de
critique à son sujet.
Accueillez-la comme vous accueilleriez un ami, avec ouverture et
bienveillance, avec amour.
Cet ami veut vous livrer un message, un avertissement peut-être. Ou encore
souhaite-t-il vous faire prendre conscience de ce qui va de travers à
l’intérieur de vous. Peut-être aussi tient-il à vous enseigner quelque chose
d’important.
Prenez le temps d’écouter cet ami, objectivement, sans préjugé. Qu’a-t-il à
vous dire à travers ce que vous vivez ? Qu’est-ce que votre
condition cherche à vous exprimer, à vous apprendre pour que
vous puissiez vivre mieux et de façon plus épanouissante, pour
que vous puissiez poursuivre votre cheminement en harmonie avec votre plan
d’âme.
Écoutez. Entendez. Accueillez. Entrez dans l’amour.
Ressentez de la gratitude pour ce message, pour la nouvelle compréhension
que vous venez d’acquérir. Aimez cette condition de votre vie, cette amie
qui, au-delà des apparences, vient vous aider.
Remerciez et bénissez cette condition. Puis, dites-lui que vous avez
compris son message, qu’elle a accompli sa mission et qu’elle peut
maintenant se retirer car vous n’avez plus besoin de son rappel.
Lâchez prise et ne résistez plus à cette condition. Demeurez dans l’amour et
la gratitude.

L’amour est l’ultime force d’attraction, bien plus puissante que toutes les
méthodes enseignées à notre époque pour mettre en branle la loi d’attraction.
Vous êtes attiré par les gens et choses que vous aimez, tout comme vous les
attirez à vous également.
Peu importe ce que vous désirez dans votre vie, commencez à l’aimer avant
tout. Trouvez toutes les raisons possibles de l’aimer. Lorsque j’étudiais les
Sciences Cosmiques, à la fin des années 1970, la présidente de cette
association, Carmen Loranger, nous répétait souvent la phrase suivante : « Si
tu ne fais pas ce que tu aimes, aime ce que tu fais. » À l’époque, je venais de
terminer mes études, mais le seul emploi que j’avais réussi à dénicher était
vendeur de chaussures. Je n’ai aucun préjugé par rapport à ce travail. Je suis
toujours reconnaissant lorsque je suis bien conseillé lors d’un achat de
chaussures. Mais à l’époque, je détestais ce travail. J’aurais pu noircir des
pages de tous les inconvénients que j’y trouvais. Intérieurement, je savais
que j’étais destiné à autre chose. Ma passion était ailleurs. Mais j’étais
coincé dans ce travail que je haïssais au plus haut point.
Les paroles de la présidente de l’Association des Chercheurs en
Sciences Cosmiques ont cependant tout changé. J’ai décidé de
les mettre à l’épreuve. Pour parvenir à aimer mon travail, j’ai
commencé à trouver des raisons de l’apprécier. D’abord, il me
permettait de gagner de l’argent, ce dont j’avais besoin pour payer mes
dépenses. Il me permettait aussi de rencontrer de nombreuses personnes qui
me partageaient leurs confidences et leurs expériences, ce qui m’apportait
beaucoup sur le plan personnel. J’ai aussi compris qu’il m’enseignait
l’humilité (qui allait me servir toute ma vie) et d’autres qualités que je
devais développer. La gratitude pour ce travail me remplissait de plus en
plus chaque jour. J’y trouvais un sens, celui de servir et d’aider les gens à
être bien chaussés pour ainsi mieux profiter de tous les avantages d’avoir
des pieds ! Finalement, j’aimais ce travail. Il n’était pas mon emploi de rêve,
évidemment, mais il m’apportait beaucoup plus que je ne le croyais au
départ. Deux mois plus tard, l’amour avait manifesté sa force d’attraction.
On me proposa un travail dans un tout autre domaine, mieux rémunéré et plus
en lien avec mes projets d’avenir. Ce n’était pas encore mon emploi rêvé non
plus, mais mon sort s’améliorait. En aimant ma condition de l’époque, j’en
avais attiré une meilleure.
Aimer, c’est être heureux avec ce qui est présent. Trouvez des raisons d’être
heureux de toutes les situations présentes dans votre vie, et vous les aimerez.
Vous serez dans l’amour.
Aimez toutes les situations de votre vie, et vous connaîtrez le bonheur.
La meilleure façon d’attirer à vous les bonnes personnes et les bonnes
situations, c’est de demeurer dans l’amour, à tous les instants de votre vie.
La gratitude et la bénédiction stimuleront votre capacité à aimer.
Toute personne et toute situation dans votre vie, malgré les apparences, vous
apportent quelque chose de bénéfique. Que ce soit un apprentissage, une
leçon, un tremplin vers autre chose, peu importe. Il y a toujours quelque
chose pour lequel vous pouvez être reconnaissant. C’est en ouvrant son cœur
et sa conscience qu’on peut découvrir mille et une raisons de ressentir et
d’exprimer notre gratitude au quotidien. Le principe précédent concernant le
pouvoir du moment présent est une clé pour développer la gratitude.
De la même manière, bénir toute personne et toute situation s’avère aussi
extrêmement bénéfique. Étymologiquement, une bénédiction, c’est une grâce
accordée par Dieu (l’amour); c’est aussi un souhait solennel et sacré de
bonheur. Bénir, c’est souhaiter un bonheur sacré, c’est accorder la grâce de
l’amour.
Pas étonnant que ça élève l’être au rang de l’amour, autant celui
qui accorde la bénédiction que celui qui la reçoit.
La bénédiction et la gratitude ne peuvent s’exprimer en dehors de l’amour.
Ce sont des attitudes stimulant l’amour. Essayez de remercier quelqu’un tout
en le haïssant, ou de bénir une personne tout en la maudissant. Vous
n’y parviendrez pas, du moins pas sincèrement. Bénissez tout ce qui
est dans votre vie et soyez-en reconnaissant, au niveau du cœur, et
l’amour grandira toujours plus en vous.

• L’amour fait naître le bonheur; la peur engendre le malheur.


• Rappelons-nous toujours que nous sommes d’essence divine; par
conséquent, nous venons de l’amour et nous sommes amour.
• L’amour n’a pas de limite, pas de frontière. Il est disponible à tous, en tout
temps.
• Plaçons l’amour au cœur de notre vie, au quotidien. Si l’amour est présent
dans chacune de nos paroles, de nos actions, de nos pensées, nous vivrons
de grands bonheurs.
• L’amour est la plus grande force d’attraction existante. Si vous voulez
attirer quelque chose dans votre vie, maintenez vos vibrations à la
fréquence de l’amour. L’amour attirera à vous les bienfaits de l’Univers.
• Cessez de poursuivre, de forcer; aimez, simplement. En forçant, vous
repoussez; en aimant, vous attirez.
• Si vous voulez modifier une situation de votre vie, aimez-la. Apprenez à
l’aimer et à ressentir de la gratitude pour ce qu’elle vous apporte. Au
moment où vous l’aimerez au point de ne plus ressentir l’urgence de la
transformer, elle se modifiera d’elle-même.
• Remercier et bénir sont les ailes qui permettent à l’amour de prendre son
envol. L’absence de jugement est son tremplin.
D ans nos sociétés modernes où tout est accéléré, où les communications
sont instantanées et internationales, où les réseaux sociaux ouvrent
toute grande la porte de notre vie à n’importe qui, nous n’avons plus le temps
– ou nous n’en sommes plus encouragés – de réfléchir par nous-mêmes. Nous
sommes bombardés d’avis, de conseils, de publicités. Et puisque notre
conscient est généralement faible et indiscipliné, nous n’opposons aucun
filtre à toutes ces influences extérieures.
Nous ignorons notre propre pouvoir et laissons les autres imposer le leur
dans notre vie. Pourtant, nous sommes des êtres immensément plus puissants
que nous sommes portés à le croire. Nous sommes d’essence divine. Nous
sommes une partie de Dieu. La goutte d’eau possède les mêmes vertus et
composantes que la mer entière. Il en va de même pour nous. Nous portons
les mêmes attributs que la divinité de laquelle nous sommes issus. Nous
sommes souverains de notre propre royaume, de notre être, de notre univers.

Nous devons bâtir notre autorité intérieure et notre confiance en nous-mêmes.


Le pouvoir qui nous habite est déjà présent, puissant et disponible en tout
temps. Nous n’avons pas à le développer. Il est inné en nous. Ce qu’il nous
faut développer, par contre, c’est notre lien, notre contact avec ce pouvoir.
Nous avons d’abord à en prendre conscience et à accepter que nous
possédons cette puissance en nous. Nous ne sommes pas des êtres
impuissants, ballottés au gré des événements ou soumis à la volonté
des autres. Nous sommes d’essence divine. Un grand pouvoir nous
habite.
Que nous en soyons conscients ou non, ce pouvoir se manifeste constamment.
Il n’a besoin que d’être dirigé pour vous servir, au lieu de vous desservir.
Nous devons nous en montrer dignes. Ce pouvoir doit être utilisé
positivement, jamais à l’encontre de la vie ni contre la volonté de quiconque.
Il exige que nous soyons fermes, affirmatifs, confiants. Il faut avoir
la conviction que ce que nous décrétons dans la vérité et l’amour,
notre pouvoir le manifestera.

Repensez à une réussite de votre vie, peu importe sa nature. Ressentez la


confiance qui vous habitait, la certitude qui vous stimulait. Rappelez-vous
cette foi en vos capacités et dans les résultats. Vous saviez que vous y
arriveriez, que vous étiez capables de réussir.Ressentez de
nouveau ces états positifs qui vous animaient. Comment vous-
sentiez-vous ? Revivez ces instants pour vous en nourrir et pour
stimuler votre confiance en votre pouvoir.

Mana est le mot hawaïen pour désigner cette force vitale qui nous habite tous
et qui donne vie à tout ce qui existe, même ce qui nous semble inanimé,
comme le roc.
Le mana correspond au chi chez les Chinois, au prana chez les Indous.
Toutefois, il signifie beaucoup plus que le souffle de vie ou l’énergie qui
circule en nous. Il est l’énergie divine et créatrice que nous canalisons par le
pouvoir qui nous habite. Mana peut se traduire par le pouvoir de l’autorité.
Non pas l’autorité sur les autres, mais sur soi-même, sur son propre pouvoir.
Cette énergie mana est canalisée par l’âme à partir de Dieu – ou de l’Amour
– et transmise directement au subconscient, le siège du pouvoir créateur.
C’est cette énergie qui maintient notre corps en vie et qui permet au
subconscient de réaliser les prodiges qu’on lui reconnaît.
Il est possible pour l’être humain de canaliser et diriger consciemment le
mana vers un but précis.
Pour les plus vieux des lecteurs, vous vous rappellerez sans doute
les gestes du prêtre officiant la messe, au moment de la célébration
de l’eucharistie. Le prêtre ouvrait alors les bras, paumes vers le
ciel et il récitait une bénédiction. Puis, il dirigeait ses mains au-dessus du
pain et du vin. En fait, qu’il en fût conscient ou non, il captait le mana,
l’énergie divine, par les paumes de ses mains, pour ensuite le diriger vers le
pain et le vin.
L’exercice que je propose dans mes ateliers est similaire au rituel du prêtre
au moment de l’eucharistie.
Debout, les jambes écartées à la largeur des épaules, ancrez-vous solidement
à la terre.
Lorsque vous vous sentez bien ancré, ouvrez les bras, paumes vers le ciel.
Intérieurement, imaginez que vous captez l’énergie divine. Voyez-la
descendre dans vos mains, ressentez-en la chaleur dans vos paumes.
Au bout d’un moment, ramenez vos mains vers le centre de votre être, sans
qu’elles se touchent, jusqu’à sentir une pression au milieu. Imaginez – et
ressentez, car c’est exactement ce qui se passe – que vous avez accumulé une
boule d’énergie, de mana, que vous tenez entre vos mains. Vous aurez
l’impression de tenir une balle ou un ballon entre vos mains. Ressentez
l’énergie entre vos mains, faites rouler vos mains comme si elles faisaient
rouler une balle qu’elles tiendraient.
Une fois que vous ressentirez bien cette boule d’énergie rouler entre vos
mains, dirigez-la ensuite selon vos besoins. Ça peut-être sur une partie de
votre corps qui en a besoin, sur un projet, sur une situation qui vous tracasse,
sur la paix dans le monde, peu importe.
Le mana est inépuisable. Il peut être capté et dirigé aussi souvent que vous le
souhaitez ou en avez besoin.
Le souffle est également générateur de mana en l’être humain. Pour travailler
avec le souffle, le Ha chez les Hawaïens, la respiration doit être longue et
profonde. Elle doit être faite dans la conscience. Par la respiration
consciente, vous accumulez le mana en vous. Plus vous en accumulez, mieux
votre santé se porte et plus votre pouvoir intérieur est puissant. L’énergie au
cœur de l’atome et le souffle sont nos liens avec tout ce qui vit, de
l’infiniment petit à l’infiniment grand.
Bien qu’elle soit essentielle au quotidien, la respiration consciente et
profonde s’avère particulièrement importante lors de moments difficiles,
d’épreuves, de réalisations importantes à manifester ou pour relever un défi.
Vous pouvez aussi cultiver votre perception du mana et en augmenter l’apport
en vous. Être en nature est certes l’un des meilleurs moyens. Nous ne
sommes pas des êtres de béton, de villes, de moteurs, de klaxons… Nous
sommes des êtres de la nature. La vie urbaine nous affaiblit, nous épuise et
vide notre réservoir d’énergie vitale, alors que la nature, la forêt, la mer,
l’eau, la montagne nous renforcent, nous calment et comblent notre réservoir
d’énergie. Plus vous passerez de temps dans la nature, mieux vous vous
porterez.
Si vous ne pouvez pas vous rendre régulièrement dans la nature, aménagez
dans votre cour, ou même dans une pièce, un jardin, une cascade, des arbres,
des fleurs, bref, tous les éléments possibles reliés à la nature.
La méditation et la respiration, longue et profonde, sont aussi d’excellents
moyens d’augmenter votre énergie vitale. Et, bien sûr, l’alimentation saine
est à privilégier. Bref, tout ce qui peut hausser vos vibrations, comme
l’amour, la joie, la créativité et la paix.
La responsabilité par rapport à notre pouvoir intérieur s’exprime à deux
niveaux.
Premièrement, envers nous-même. Par le pouvoir qui nous est octroyé, nous
avons la responsabilité de notre propre vie. Tout ce qui survient dans votre
vie, vous en êtes responsable. Notez bien qu’on ne parle pas ici de
culpabilité, mais bien de responsabilité. Ainsi, les événements et les autres
ne peuvent vous heurter que si vous avez délaissé votre pouvoir intérieur ou
que vous n’en êtes pas conscient. Un conscient bien discipliné et une
conscience éveillée et entraînée à utiliser le pouvoir divin qui vous habite
demeurent les meilleures protections contre la manipulation, l’emprise,
l’envoûtement, les « coups du sort », les actions, les paroles ou toute autre
circonstance qui pourrait vous être défavorable. On ne peut pas
vous nuire si vous demeurez bien ancré dans votre pouvoir
intérieur. Malheureusement, la vie moderne nous entraîne bien
souvent hors de nous-mêmes, et nous oublions notre pouvoir intérieur. Nous
nous retrouvons vulnérables devant la manipulation, l’emprise,
l’envoûtement. En ce sens, nous sommes responsables – mais surtout pas
coupables – de ce qui se passe dans notre vie en ayant négligé notre propre
pouvoir.
Le deuxième aspect de la responsabilité par rapport à notre pouvoir
concerne le monde, l’Univers.
Puisque nous sommes dépositaires d’un si puissant pouvoir, nous devons
nous en servir à bon escient, pour le bien d’autrui, autant que pour le nôtre.
Si, par exemple, j’utilise mon pouvoir pour guérir toute trace de guerre en
moi et instaurer la paix en mon for intérieur et dans ma vie, j’agis
positivement sur la paix dans le monde.
Cela est très différent que d’essayer de changer les autres. Nous devons nous
changer nous-mêmes, travailler sur nous-mêmes, sans nous concentrer à
vouloir changer autrui. Nous n’avons pas à changer et nous ne pouvons pas
changer qui que ce soit à part nous-mêmes. Ce pouvoir, c’est d’abord pour
soi-même qu’on l’utilise. Par résonance, à l’image du caillou tombé à l’eau
et qui fait que les ondes ainsi créées se perpétuent jusqu’au rivage, chaque
fois que j’utilise mon pouvoir intérieur pour améliorer ma vie ou pour me
transformer positivement, j’ai un impact similaire sur le monde, sur
l’Univers.
Tout pouvoir vient de l’intérieur, jamais de l’extérieur. Et tout
commence donc en soi. La paix commence en soi; l’amour
commence en soi; la réussite commence en soi…
Cessons d’abandonner notre pouvoir aux autres ou aux éléments du monde
extérieur. Faisons rayonner notre force intérieure pour illuminer notre vie et
le monde.

• Nous sommes les héritiers d’un immense pouvoir. Soyons-en conscients et


utilisons-le à bon escient.
• Soyons dignes de cette puissance qui nous habite. Affirmons notre autorité,
fermement, sans domination, mais avec détermination.
• Entraînons-nous à canaliser l’énergie divine (mana) et à la diriger là où le
besoin se fait sentir, autant pour nous-mêmes que pour l’Univers.
• Ne cédons plus notre pouvoir aux autres ni aux événements.
• Cultivons la confiance et la foi en cette puissance en nous. Elle est
toujours active et disponible.
• Il n’y a qu’une seule personne à transformer, et c’est nous-même. Cessons
de vouloir changer les autres et le monde. Concentrons-nous sur notre
propre transformation positive, et le monde en profitera.
L e premier principe nous apprend que le monde est tel que nous croyons
qu’il est. Ainsi, tout système de croyances est arbitraire. Tout est
relatif. Ma croyance sur la guérison, par exemple, sera différente de celles
de millions de personnes. Est-elle plus « vraie » que celles des autres ?
Aucunement. Ce n’est que ma croyance. Si elle est efficace pour moi, alors
elle est vraie pour moi. Si elle n’est pas efficace pour moi, alors je dois
considérer d’autres « vérités » ou « croyances » afin de pouvoir guérir.
Considérez ceci : des millions de gens atteints du cancer vont croire en la
chimiothérapie pour se guérir. Après tout, cette « vérité » a été efficace pour
des millions de personnes, non ? D’autres, dans le même cas, vont croire en
l’hypnose; d’autres, dans des techniques énergétiques comme le Reiki ou le
toucher thérapeutique. D’autres encore ne vont jurer que par l’alimentation;
d’autres, par la prière, par l’acupuncture, par la vitamine C… Bref, des
dizaines et des dizaines de « vérités » sont disponibles dans le domaine de la
guérison.
Laquelle allez-vous choisir ? Pour toutes ces options, il est possible
de trouver des statistiques les confirmant, des données scientifiques
démontrant leur pertinence, des cas les appuyant. Mais la « vérité »
des autres, des experts ou des statistiques, n’est pas nécessairement la vôtre.
Celle qui sera la vôtre, celle qui sera vraie pour vous, sera celle qui donnera
des résultats.
Ainsi, il ne faut pas hésiter à réévaluer une méthode, un choix, une décision,
une « vérité » ne donnant pas les résultats souhaités. Toute vérité se mesure à
son efficacité. Et toute vérité, comme tout système de croyances, est
subjectif.
Est-ce que votre vie est telle que vous la souhaitez ? Si la réponse est non,
identifiez les secteurs qui ne sont pas à la hauteur de vos désirs. Pour chacun,
réévaluez la procédure, la méthode ou la technique que vous utilisez.
Réévaluez l’efficacité des croyances que vous acceptez et mettez en branle le
processus de vérification. Référez-vous au premier principe pour modifier
vos croyances et en adopter de nouvelles. Il y a d’infinies possibilités,
comme nous l’enseigne le deuxième principe. Vous avez tout le loisir de
changer d’options, d’instaurer une nouvelle croyance, de modifier votre
façon de faire les choses.
Il y a de multiples voies (vérités) pour atteindre vos buts ou réaliser vos
désirs. Il y a toujours une autre façon de faire les choses. Vous devez éviter
de demeurer coincé ou sclérosé dans une croyance ou une façon de faire qui
ne donne pas les résultats que vous espérez. Si une croyance ou une façon de
faire n’est pas efficace pour votre épanouissement et votre cheminement, il
faut l’abandonner et la remplacer.
Ce principe sous-entend que vous devez expérimenter les
vérités que d’autres partagent déjà. Des millions de personnes
peuvent croire en la prière pour la guérison, mais ça ne signifie
pas pour autant qu’elle sera efficace pour vous. Vos croyances, vos
expériences passées, vos antécédents familiaux ou académiques pourront
avoir une influence sur votre foi en la prière, rendant cette dernière
inefficace dans votre vie. Ce qui est efficace pour l’un ne l’est pas
nécessairement pour l’autre.
Ayez le courage et la volonté de vérifier l’efficacité de vos croyances et
méthodes, et de les modifier au besoin. Trouvez ce qui fonctionne pour vous
et tirez-en profit. Pour les chamanes hawaïens, la vérité absolue, s’il en
existe une, est un concept si vague et inaccessible à l’être humain qu’ils ne
s’en soucient guère. L’enseignement spirituel hawaïen est fondamentalement
pratique. Tout ce qui procure un résultat positif est bienvenu. Ainsi, toute
personne qui s’intéresse à cet enseignement n’a pas à renier ses croyances ou
son appartenance religieuse. La vérité est ce qui fonctionne. Et si on obtient
des résultats, c’est ce qui importe. Cette vérité n’est peut-être pas celle
d’autres personnes, mais aussi longtemps qu’elle est efficace, ici et
maintenant, elle peut être conservée. Est-ce qu’elle se modifiera avec le
temps ? Peut-être bien, peut-être pas. Pour les chamanes, ce n’est pas la
croyance en tant que telle qui compte, mais plutôt les résultats qu’elle
apporte.

Vous avez bien lu. Je ne me suis pas trompé dans l’affirmation. Je sais que
nous entendons habituellement le contraire. Il est courant d’entendre : « La
fin justifie les moyens. »
Pour les chamanes hawaïens, c’est plutôt l’inverse : « Les moyens justifient
la fin. » Selon les moyens que vous mettrez en branle, vous obtiendrez un
résultat correspondant. Si vous utilisez des moyens axés sur la violence, la
fin ne sera pas la paix. Si vous souhaitez établir la paix en utilisant la force
et l’agressivité, vous n’obtiendrez pas la paix. Vous aurez peut-être
l’impression de l’obtenir pour un temps, mais comme elle ne sera pas issue
du monde intérieur, elle ne durera pas. Tôt ou tard, c’est la violence qui
ressortira.
Il en est ainsi pour tous les aspects de votre vie. Ce que vous
obtiendrez sera toujours défini par les moyens que vous aurez
choisis, par l’énergie que vous aurez mise en branle. Des actions, des
paroles et des pensées de paix donneront la paix dans votre vie. Des actions,
des paroles et des pensées d’abondance donneront l’abondance dans votre
vie.
L’efficacité ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur, de votre savoir
inné en vous. Les moyens que vous utilisez ou auxquels vous faites appel
doivent toujours correspondre à vos valeurs les plus élevées.
Demeurez ouvert à tout ce qui peut vous aider, à tout ce qui peut vous guider.
Soyez conscient, ouvert, éveillé. Ne succombez pas à la tentation de croire
bêtement en ce qui est dicté de l’extérieur, aux vérités d’autrui, aux méthodes
utilisées par des millions de personnes. Faites preuve de discernement,
d’autonomie. Fiez-vous à votre ressenti et surtout aux résultats obtenus.
Observez les différentes vérités (méthodes ou croyances), étudiez-les,
essayez-les, adaptez-les ou ignorez-les, mais fiez-vous aux résultats.

• Observez une situation de votre vie que vous tentez de résoudre ou


d’améliorer depuis un certain temps. Ça peut aussi être un but que vous
essayez d’atteindre.
• Quels résultats avez-vous obtenu jusqu’ici ? Quel est votre degré
de satisfaction ?
• Puisque la vérité se mesure à l’efficacité, vous n’avez donc pas encore
trouvé votre vérité concernant le problème ou la situation.
• Analysez vos méthodes et vos croyances.
• Identifiez ce que vous devez modifier.
• Trouvez différentes façons ou méthodes ou croyances pour aborder votre
situation. Pour chacune d’elles, analysez vos forces, vos ressources, votre
capacité à adhérer à ces méthodes ou croyances. Combinez-les au besoin.
Puis, sélectionnez celle que vous allez mettre de l’avant et que vous
utiliserez.
• Refaites cet exercice au besoin, selon l’efficacité obtenue.

• Tout système de croyances et toutes croyances sont arbitraires. Seule leur


efficacité leur donne une valeur et une raison d’être.
• Les méthodes sont infinies. Vous pouvez choisir celles qui vous
conviennent et qui vous apportent des résultats.
• Ce qui fonctionne pour les uns ne fonctionne pas pour les autres. Vous ne
devez pas choisir les moyens que vous utiliserez en fonction des résultats
obtenus par les autres. C’est à vous de choisir selon l’efficacité que vous
expérimenterez.
• Ce qui est actuellement dans votre vie témoigne de votre vérité. Si un
domaine particulier ne vous plaît pas, ayez la sagesse de reconsidérer
votre vérité, vos croyances et vos méthodes afin de les ajuster aux fins
que vous désirez obtenir dans votre vie.
N on seulement les sept principes permettent-ils de comprendre les règles
du grand jeu de l’incarnation à partir d’une vision d’âme, mais ils sont
aussi « la plateforme » d’une vie épanouissante et pleinement réussie.
Les principes peuvent s’appliquer à toutes les sphères de l’existence. Pour
tout problème, pour toute situation ou pour tout défi, ils offrent les clés de la
transformation. Prenez n’importe quelle situation ou un sujet quelconque de
votre vie, que vous n’aimez pas et que vous souhaiteriez voir s’améliorer, et
intégrez-le dans chacun des sept principes.
Par exemple, si votre santé vous préoccupe, insérez ce thème dans chacun
des principes.
1. Ma santé est telle que je crois qu’elle est. Elle reflète mes croyances,
mes pensées, mes conditionnements. Quelles nouvelles croyances ou
pensées peuvent être bénéfiques et porteuses de changement pour ma santé
?
2. Il n’y a pas de limites à ma santé. Elle est infinie et illimitée. À moi de
m’inspirer de cette vérité pour créer une amélioration. Quelles sont les
limites que je m’inflige par rapport à ma santé ?
3. Ma santé suit mon attention. Sur quoi se pose mon attention au quotidien
? Si ma concentration et mon attention sont dirigées vers la maladie, les
malaises ou les problèmes, l’énergie suit et se concentre sur cette vision.
Je dois changer ma perception et mon alignement, me concentrer sur la
santé en général, et la mienne en particulier.
4. Je peux agir en faveur de ma santé maintenant, non demain ou dans un
mois. Je ne peux rien changer non plus à ce qui m’a conduit à perdre la
santé. Ici et maintenant, c’est le seul moment pour agir. Tout est possible
pour ma santé dans l’instant présent. Où est-ce que je passe le plus de
temps concernant ma santé ? Dans le passé, le futur ou le présent ?
5. Je dois apprendre à aimer ma santé, à en être heureux, à en
rendre grâce, pour elle et pour toutes les améliorations, aussi
minimes soient-elles, que je constate. Je dois aussi aimer ma
condition actuelle et découvrir le cadeau qu’elle m’offre. Est-ce que je
m’offre aussi l’amour ? En le bénissant, en lui étant reconnaissant et en
l’aimant, mon corps guérit et ma santé s’améliore constamment.
6. Le pouvoir de guérison et de transformation de mon corps vient de
l’intérieur. Si la médecine peut soulager et aider, c’est mon pouvoir
intérieur qui entre en action dans le processus, peu importe les conditions
ou les interventions extérieures. Est-ce que je remets mon pouvoir dans
les avis d’experts, d’amis, de statistiques ? Je dois me recentrer et trouver
la source de la guérison dans mon cœur.
7. Enfin, si les actions que je pose pour ma santé ne donnent pas les
résultats escomptés, c’est qu’elles ne sont pas en harmonie avec ma
vérité. Je peux changer d’options, de méthodes, de techniques,
d’approches. Est-ce que je m’obstine dans une seule voie ? Suis-je ouvert
à d’autres options ? Il y a une multitude de voies pour guérir mon corps.

Le simple fait de mettre un mot significatif pour soi dans chacun


des principes change toute la vision que l’on porte sur un
problème.
Si votre problème se situe sur le plan des finances, changez le mot santé pour
le mot finance, ou argent, et reconsidérez votre problème sous l’éclairage
des sept principes.
Si c’est l’amour qui vous tracasse, refaites l’exercice avec ce mot. Ainsi de
suite pour chaque situation chaotique de votre vie.
Les sept principes hawaiiens ancestraux peuvent sembler simples, et ils le
sont lorsque nous les comprenons bien. Toutefois, notre inconscience par
rapport à eux nous a nui considérablement. Les sept principes sont toujours
actifs, mais notre ignorance de leur existence et de leur importance durant
l’incarnation nous a conduits à des résultats négatifs, chaotiques et même
désastreux.
Nous ne menons pas la vie telle qu’elle devrait être vécue.
L’incarnation telle qu’elle se vit actuellement sur la terre n’est
qu’un pâle reflet de ce qu’elle pourrait et devrait être. L’ego nous a
obstrué la vue, nous a endormi la conscience. Nous vivons sa vie, pas celle
que notre âme est venue manifester. L’ego nous a volé notre dignité d’âme.
Retrouvons notre noblesse d’êtres divins par la voie des sept principes. Ils
nous redonnent l’autorité sur notre être, sur notre pouvoir intérieur. Qu’ils
soient notre code de vie incarnée. Notre conscience fera des bonds
magistraux, et notre âme reprendra la place et le rôle qui lui reviennent par
droit divin.
Le rêve de l’ego est terminé et celui de l’âme s’épanouit, si nous le voulons.
Que les sept principes nous aident à concrétiser cette transformation, pour
notre plus grand bien et celui de l’humanité.
J e remercie sincèrement toute l’équipe des Éditions Le Dauphin Blanc,
particulièrement Annie Sauvageau à la production, Marjorie Patry à
l’infographie et Daniel Picard à la correction pour leur excellent travail et
leur dévouement.
Je remercie l’auteur Serge Kahili King pour sa contribution à l’élaboration
des sept principes et à la littérature portant sur la Huna.
Enfin, je remercie Marie-Chantal Martineau pour son appui indéfectible… et
pour tout le reste!
Alain Williamson propose des ateliers et des conférences sur le sujet du présent ouvrage
ainsi que sur la science des miracles, sur la passion, sur la mission de vie et sur la
numérologie.
Pour toute information, vous êtes invité à lui écrire à :
[email protected] ou à visiter le site
www.alainwilliamson.com

Vous pouvez aussi suivre Alain Williamson sur Facebook.

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