Stabilité Barrage en Terre

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Larbi Ben M’hidi – OUM EL BOUAGHI –

Faculté des Sciences et Sciences Appliquées

Département D’Hydraulique

Mémoire de fin d’étude pour l'obtention du diplôme de


Master en hydraulique
Option Ouvrages hydraulique
Thème :

ANALYSE DE LA Stabilité DES BARRAGES


EN TERRE : ETUDE COMPARATIVE DES
METHODES ANALYTIQUES ET Numériques

Devant le jury : Présenté par :

 Présidente: M
elle
. Sehtal .S Maanser Amira

 Examinatrice: M elle. Daoud .R Zérara Fatima Zohra

 Encadreur : r
M . Zeroual .A

Promotion : 2017-2018
C’est grâce à l’aide de dieu tout puissant que nous avons
pu réaliser cette étude dans le cadre de mémoire

De fin de cycle master 2 en hydraulique.

Au terme de cette modeste étude, nous tenons à exprimer


notre profonde gratitude et nous vifs remerciements à notre
promoteur : Zeroual Abdelatif

Notre travail pour avoir contribué à l'élaboration de ce


travail malgré ses responsabilités, il a toujours été disponible,
patient et encourageant, et à notre formation durant l’année de
spécialité.

Nous remercie également tous notre professeurs Pour


l'aide précieuse, qu'ils m'ont apporté durant l'élaboration de ce
modeste travail. .

Aussi, nous nous permets d'exprimer tout notre respect


aux membres de jury qui me feront l'honneur d'apprécier notre
travail.

AMIRA et FATIMA ZOHRA


2018
Je dédie ce travail tout particulièrement aux personnes qui me
sont les plus chères au monde, Mes parents pour tous leurs
sacrifices corps et âme afin de m’offrir le repos et le bonheur. Pour
l'éducation qu’ils m’ont inculquée, pour leur soutien moral et
matériel dont j’ai bénéficié à chaque fois que j’en ai besoin, pour
l’amour et la tendresse qu'ils m'ont réservé et la patience et le
dévouement qu’ils m’ont insufflés.
Avec un très grand plaisir et joie :
A Mon Cher Mari : AMMAR.
A mon très cher frère : AYOUB, KAMEL EDDINE.

A ma très chère sœur : ASMA.

A mes chères amies : Amira, Sabah, Meriam, Samira, Salima.

A toute la famille : Maanser et Berhail sans exception qui n’ont


cessé de me soutenir et de m’encourager au cours de mes années
d’études et de m’avoir plus d’une fois remonté le moral.

A mes enseignants du département d’hydraulique.


A mes collègues de la promotion 2018.
AMIRA
Je dédie ce travail tout particulièrement aux personnes qui me
sont les plus chères au monde, Mes parents pour tous leurs
sacrifices corps et âme afin de m’offrir le repos et le bonheur. Pour
l'éducation qu’ils m’ont inculquée, pour leur soutien moral et
matériel dont j’ai bénéficié à chaque fois que j’en ai besoin, pour
l’amour et la tendresse qu'ils m'ont réservé et la patience et le
dévouement qu’ils m’ont insufflés.
Avec un très grand plaisir et joie :
A mon très cher frère : Majdi, Nour Eddine, Karim, Salah.

A mes très chères sœurs : Hiba, Nassima.


A mes chères cousines : Khaoula, Romaissa, Ibtissém.
A mes neveux et mes nièces
A mes chères amies : Khaoula, Sara, Salma, Imene, Sanaa.
A toute la famille : Zerara et Tamrabet sans exception qui n’ont
cessé de me soutenir et de m’encourager au cours de mes années
d’études et de m’avoir plus d’une fois remonté le moral.
A mes enseignants du département d’hydraulique.
A mes collègues de la promotion 2018.
Fatima
LISTE DES FIGURES

LISTE DES FIGURES

Chapitre I

Figure I.1 : Les différents types de barrage en béton (EPFL 2002) ………………………………..10
Figure I.2 : Les différents types de barrage en remblai (EPFL 2002)………………………………10
Figure I.3 : Barrage en enrochements……………………………………………………………….11
Figure 1.4 : Barrage en terre………………………………………………………………………...12
Figure I.5 : Barrage en terre à masque amont……………………………………………………….13
Figure 1.6: Barrage en terre à noyau………………………………………………………………..13
Figure 1.7: Classification des petits et grands barrages……………………………………………..16
Figure I.8: Schéma de répartition des tranches dans la retenue…………………………………….18

Chapitre II

Figure II.1: Schéma d'analyse de stabilité à la rupture………………….………………………….27


Figure II.2. Schéma statique de la tranche………………………………………………………….29
Figure II.3. Schéma statique du bloc………………………………………………………………..31
Figure II.4. Schéma statique - Méthode Spencer…………………………………………………...32

Chapitre III

Figure III.1 Critère de rupture de MOHR-COULOMB, d’aprè SMITH & GRAFFITH, 1988……48

Chapitre IV

Figure IV.1 : Plan de délimitation du bassin versant de la retenue collinaire. Echelle 1/50.000…...54
Figure IV .2: Vue arienne du site de la retenue.(Image satellitaire par Google Earth)……………..55
Figure IV.3 : Coupe type du barrage Retba…………………………………………………………57
Figure IV.4: Modèle géométrique de la digue (GEO5-Slope Stability)…………………..………...61
Figure IV.5 : Insérer les données hydrauliques (la nappe phréatique)……………………………...61
Figure IV.6 : Insérer L’action sismique (coefficient d’accélération horizontal)……………………61
Figure IV.7. Surface de rupture circulaire pour le parement amont ;(a) sans séisme, (b) avec

Page II
LISTE DES FIGURES

séisme (Phase fin de construction)…………………………………………………………………..62


Figure IV.8 : Surface de rupture circulaire pour le parement aval ;(a) sans séisme, (b) avec
séisme (Phase fin de construction)…………………………………………………………………..63
Figure IV.9: Surface de rupture circulaire pour le parement aval (Fonctionnement normal)………65
FigureIV.10: Surface de rupture circulaire pour le parement amont (vidange rapide)……………..66
Figure IV.11: Position des nœuds et des points de contrainte dans l’élément triangulaire à six
nœuds………………………………………………………………………………………………...69
Figure IV.12 : Maillage et Conditions aux limites du modèle en 2 dimensions réalisé avec le
logiciel GEO5-FEM…………………………………………………………………………………69
Figure IV.13 : Distribution des contraintes totales verticalesσz,tot(kPa)…………………………….71
Figure IV.14: Distribution des contraintes effectives verticales σz,eff(kPa)…………………………71
Figure IV.15: Distribution des pressions interstitielles; u(kPa)…………………………………….72
Figure IV.16 : Distribution des déformations équivalentes εeq ..........................................................72
Figure IV.17: Distribution des déplacements verticaux(Tassement) ; Le coefficient de sécurité
FS=1.71 ; (fonctionnement normal)………………………………………………………………….74
Figure IV.18: Distribution des déplacements horizontaux. Le coefficient de sécurité FS=1.71 ;
(fonctionnement normal)…………………………………………………………………………….74
Figure IV.19: Distribution des déformations équivalentes plastiques ; εeq.pl……………………….75
Figure IV.20: Distributions des déplacements verticaux ; FS=1.52, (Analyse pseudostatique)……75
Figure IV.21: Distributions des déplacements horizontaux ; FS=1.52, (Analyse pseudostatique)…76
Figure IV.22: Distributions des déformations équivalentes plastiques εeq.pl.; FS=1.52 (Analyse
pseudostatique)………………………………………………………………………………………76
FigureIV.23 Influence des principaux paramètres sur la valeur du coefficient de sécurité :
(a)l’effet de la hauteur du barrage (H) ; (b) l’effet du poids volumique ; (c)l’effet de la cohésion(c) ;
(d) l’effet de l’angle de frottement interne (φ)………………………………………………………80

Page II
LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I.1 : Valeur des pentes (CFGB 2002)……………………………………..16


Tableau 1.2 : Largeur minimale en crête (CFGB 2002)…………………………....17
Tableau I.3 : Épaisseur minimale du drain cheminée en sable (CFGB 2002……....18
Tableau II.1 : Valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage…………...26
Tableau IV.1 : Coordonnées de la courbe de saturation…………………………....60
Tableau IV.2: Résultats de calcul de stabilité du barrage Retba par MEL………....66
Tableau IV.3 : Paramètres de modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb………..70
Tableau IV.4: Les résultats de simulation de la stabilité de la digue………………76
Tableau. IV.5: Comparaison des résultats de calcul s (MEL vs MEF)…………….77
Tableau IV.6:L’effet des principaux paramètres sur la stabilité des barrageS.…....78

Page III
Résume

‫ملخص‬

‫إن تحليل استقرار السدود الترابية مشكلة تهم الباحثين والممارسين في مجال الهياكل الهيدروليكية‬
‫ و ثانيا باستخدام‬، ‫ بواسطة أوال طرق التقطيع‬، ‫الهدف من هذا العمل هو إجراء دراسة عددية الستقرار سد الرتبة‬
."GEO5" ‫طريقة العناصر المحدودة باستخدام كود‬
.‫وستكون النتائج التي تم الحصول عليها موضوع دراسة مقارنة بين حسابات عامل السالمة من خالل الطريقتين‬
.‫ من أجل توضيح حساسية استقرار السدود الترابية إلى المعلمات الرئيسية المؤثرة في الحساب‬،‫وأخيرا‬
.GEO5-FEM.‫تمإجراءدراسةتأثيرالعواملباستخدامبرنامج‬

MEF. MEL. GEO5 ‫ تحليل االستقرار‬،‫ السد الترابي‬:‫الكلمات المفتاحية‬

Résume

L’analyse de la stabilité des barrages en terre est un problème d’intérêt pour


les chercheurs et les praticiens dans le domaine des ouvrages hydrauliques.
Le but de ce travail est de faire une étude numérique de la stabilité de la digue
Retba, par les méthodes de tranches et ensuite par la méthode "phi/c reduction" en
éléments finis à l’aide du code GEO5.
Les résultats obtenus feront l’objet d’une étude comparative entre les calculs
du coefficient de sécurité par les deux approches. Enfin, Dans le but de voir la
sensibilité de la stabilité des barrages en terre aux principaux paramètres influents
dans le calcul. Une étude paramétrique a été faite à l’aide du programmeGEO5-FEM.

Mots clés : digue en terre; analyse de stabilité; MEF; MEL; GEO5.

Summary

The analysis of the stability of earth dams is a problem of interest to researchers and
practitioners in the field of hydraulic structures.
The aim of this work is to make a numerical study of the stability of the Retba dike,
by the slicing methods and then by the "phi / c reduction" method in finite elements
using the GEO5 code.
The results obtained will be the subject of a comparative study between the
calculations of the factor of safety by the two approaches. Finally, in order to see the
sensitivity of the stability of earth dams to the main parameters influencing in the
calculation. A parametric study was done using the GEO5-FEM program.

Key words: earth dam; stability analysis; MEF; MEL; GEO5

Page I
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Les barrages en terre représentent quantitativement l’essentiel des barrages


réalisés en Algérie. Leur nombre continue à se développer en raison du fort
accroissement des besoins en eau. Ces ouvrages exigent toujours une grande fiabilité
en matière de sécurité. De nombreux chercheurs se sont particulièrement penchés sur
l’étude de la stabilité des structures en sols en générale, et les barrages en terre en
particulier, dans le but de dégager des méthodes de calcul plus sophistiquées.

D’une façon générale, pour évaluer la stabilité des barrages en terre, trois
phases critiques à étudier sur les talus amont et aval. La vidange rapide pour laquelle
est vérifiée la stabilité du talus amont est l’une des cas les plus défavorables. Pour ce
dernier, l’abaissement du plan d’eau entraine un écoulement en régime transitoire
dans la digue. L’état critique se situe juste après la vidange. Les pressions
interstitielles ne s’étant pas dissipées et les moments stabilisants sont dus aux poids
saturé. Un autre état critique se situe juste à la fin de construction, alors que les
pressions interstitielles sont à leur maximum, le drainage n’a pas encore eu lieu, le
calcul se fait en contraintes totales en considérant les densités de mise en place des
terres. La stabilité à long-terme (fonctionnement normale) avec le niveau de retenue
normal (écoulement permanent) pour laquelle est vérifiée la stabilité du talus aval,
représente le troisième état critique. Le calcul se fait en contraintes effectives en
tenant compte d’écoulement à l’intérieur de la digue du aux infiltrations.

Les programmes de calculs de stabilité des ouvrages en terre développés de


nos jours facilitent la prise en compte de différents paramètres influant et conduisent à
des solutions générales et plus réalistes de la stabilité des pentes. Ces programmes
peuvent utiliser à la fois les formulations analytiques et les modèles numériques pour
décrire correctement le comportement des sols. Dans ce travail, le logiciel de calcul
GEO5, développé par Fine International Ltd, a été utilisé pour réaliser les calculs de
stabilité de la digue Retba par les méthodes de tranches et par la méthode d’éléments
finis.

Ce mémoire est scindé en quatre chapitres. Après une introduction générale,


nous avons passé en revue dans le premier chapitre les définitions concernant les
barrages en terre et leurs stabilités. Le deuxième chapitre présente les différentes

Page 1
INTRODUCTION GENERALE

méthodes analytiques utilisées pour évaluer la stabilité des barrages en terre, en


décrivant les méthodes basées sur la théorie d’équilibre limite ainsi que du logiciel
GEO5-Slope Stability. Le troisième chapitre, sera consacré à la présentation des
méthodes numériques de calcul de la stabilité des barrages en terre en décrivant la
méthode des éléments finis ainsi que du logiciel GEO5-FEM. Dans le quatrième
chapitre, on présente d’abord le barrage étudié puis on effectue les simulations
numériques par les deux approches à partir de la structure de barrage simplifiée. Afin
de mieux appréhender les conséquences d’une variation de chacun des principaux
paramètres, géotechniques et géométriques, sur le coefficient de sécurité FS qui
caractérise la stabilité de ces ouvrages , nous avons effectué une étude
paramétrique. Nous clôturons ce mémoire par une conclusion générale donnant une
synthèse des résultats obtenus.

Page 2
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

CHAPITRE I :
RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.1 Introduction
Ce chapitre est consacré essentiellement à une revue de la littérature
spécialisée tout en s'attardant sur les barrages en terre et leurs stabilités.

I.2 Définition

Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné
à entretenir l'eau. La géologie (nature des roches sur lesquelles sera édifié le barrage,
agrégats extraits sur place) et la topographie (large de la vallée) construisent un
ensemble indissociable pour la réalisation d’un barrage.A chaque site, un type de
barrage, un dimensionnement adapté sur le plan technique qu’économique .C’est
pourquoi il n’existe pas de barrage type standard de plus, certains formés par la
juxtaposition de plusieurs structures différentes (Durand et al ; 1999).

I.3 Classification des barrages

Pour la classification des barrages, « La forme de la vallée, la nature du sol, les


matériaux à disposition sur le site déterminent le type de barrage. Les barrages sont
construits en béton ou en maçonnerie; les digues (ou barrages en remblai) sont en
terre ou en enrochement »1 .

1
http://www.swissdams.ch/fr/les-barrages/les-differents-types-de-barrages/consulé le 30/5/2018.

Page 4
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.3.1 Barrages en béton

Les barrages en béton se répartissent en trois groupes :

Figure I.1 : Les différents types de barrage en béton (EPFL 2002)

I.3.2 Barrages en remblai

Les barrages en remblai se partagent en deux groupes:

Figure I.2 : Les différents types de barrage en remblai (EPFL 2002)

Page 5
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.3.2.1 Barrages en terre

Ces sont les plus anciens barrages au monde entier, on utilise pendant leur
construction l’argile comme un noyau (centré ou incliné) pour assurer l’étanchéité,
mais il y a d’autres familles appartenant aux barrages en terre qui utilisent un masque
en béton armé, béton bitumineux, membrane mince, ou bien l’asphalte pour assurer
leurs étanchéité. (Djemili, 2006).

I.3.2.2 Barrages en enrochements

Un barrage en enrochement n’est pas autre chose qu’un tas de cailloux à


grande échelle, qui résiste par sa masse aux efforts auxquels il est soumis. Mais
n’étant pas étanche par lui-même, il faut lui adjoindre un organe d’étanchéité qui
constitue la partie la plus délicate, aussi bien au stade du projet qu’à celui de la
réalisation (Djemili , 2006).

Figure I.3 : Coupe transversale d’un barrage en enrochement


Légende :
1) Enrochement, taille maximale 1000 mm ;
2) Noyau étanche en matériau limoneux et argileux ;
3) Filtres-drains en matériau grossier et en matériau fin, de 2,0 m chacun ;
4) Zone de transition, granulométrie maximale du matériau 150 mm ;
5) Rip-rap ;
6) Fondation en blocaille naturelle ;
7) Fondation sur terrain en place ;
8) Voile d’étanchéité.

Page 6
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.4 Types des barrages en terre


Il existe trois représentations principales d’ouvrage de barrage en terre :

I.4.1 Barrage homogène


Le barrage est constitué d'un seul matériau suffisamment résistant et
imperméable. Pour assurer la stabilité des parements amont et aval on réalise des talus
dont la pente dépend des qualités de stabilité et de perméabilité du matériau.
L'étanchéité du massif est assurée par l'épaisseur du barrage et l'imperméabilité du
matériau. Les quantités disponibles de matériaux présentant les qualités nécessaires à
la réalisation du barrage homogène sont souvent faibles, ce type d'ouvrage est donc le
plus souvent réservé aux ouvrages de faible importance (Le Delliou, 2003).

Figure I.4 : Barrage en terre homogène (Le Delliou, 2003).

I.4.2 Barrage à masque amont

L'étanchéité est placée sur le parement amont du barrage. Les matériaux


utilisés pour la réalisation de l'étanchéité sont: (Le Delliou, 2003).
 Une dalle en béton armé avec très peu de joints (épaisseur 30 à 80 cm)
 Masque en béton bitumineux composés de deux à trois couches
d'enrobés routiers plus riches en liant (7 à 9 %) pente 2/1.
 Géomembranes qui doivent être protégées par une couche
superficielle (géotextile, petits enrochements, dalles, etc.)

Page 7
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

Figure I.5 : Barrage en terre à masque amont(Le Delliou, 2003).

I.4.3 Barrages à noyaux :

Ces barrages sont constitués de zones de caractéristiques variables réalisées


autour d'un noyau en matériau imperméable en argile. Le noyau est le plus souvent
vertical mais il peut aussi être incliné. En général, les zones ont des
perméabilités et des granulométries de plus en plus élevées à partir du noyau ce qui
leur confère le rôle de filtres et de drains. De plus cette disposition permet de réduire
les effets des gradients hydrauliques sur la stabilité des talus et donc d'avoir de
plus fortes pentes (Le Delliou, 2003).

Figure I.6 : Barrage en terre à noyau (Le Delliou, 2003).

Page 8
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

Légende :
 Le noyau : partie verticale ou inclinée assurant l'étanchéité du barrage
disposée au centre du remblai.
 Les recharges (amont ou aval) : parties construites avec des sols
frottant, perméables de préférence, qui assurent la résistance et supportent le
noyau.
 Les drains : zones souvent peu épaisses de forte perméabilité, aptes à collecter
les fuites, donc réduire les pressions interstitielles.
 Les filtres : zones souvent peu épaisses dont la granulométrie,
intermédiaire entre celle des parties voisines, s'oppose aux migrations de
particules sous l'action des écoulements. Ils luttent contre l'érosion
interne. (phénomène de renard)
 Le rip-rap : couche superficielle d'enrochement posé sur un remblai plus fin,
et le protégeant des vagues, des courants, etc.
 Le drain cheminée : Il est ainsi nommé car il est disposé quasi verticalement à
l'aval du noyau (ou situé vers le centre d'un remblai homogène). Son
épaisseur est de l'ordre de 3 m pour des raisons constructives.
 Le tapis drainant aval : Il couvre environ la moitié aval de la fondation à
partie du noyau et conduit les fuites jusqu'au pied aval. Son épaisseur est
d'au moins=50cm.

I.5 Choix du type de barrage en terre


Si l’on dispose de sols fins de qualité satisfaisante et en quantité suffisante (1,5
à 2 fois le volume du remblai), la solution barrage en terre homogène ou pseudo -zoné
s’impose comme la plus économique (CFGB, 2002). Le barrage pseudo-zoné est
une variante du barrage homogène qui consiste à répartir les matériaux dans le corps
du barrage en fonction de leur granularité ou de leur humidité, mais sans que des
filtres de séparation ne soient nécessaires (CFGB, 2002).
Si l’on dispose de matériaux fins en quantité limitée et de suffisamment de
matériaux grossiers exploitables, on peut envisager la construction d’un barrage en
terre zoné avec noyau ou massif amont assurant étanchéité et recharges
stabilisatrices grossières(CFGB, 2002). Ce type de solution présente toutefois
l’inconvénient d’une mise en œuvre par zone qui sera d’autant plus compliquée

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CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

et onéreuse que le site est étroit et qu’il peut contrarier l’évolution des engins. Un
autre inconvénient est la nécessité de séparer par des filtres de transition les
différentes zones. Par contre, surtout pour les ouvrages relativement importants, les
matériaux grossiers peuvent permettre un raidissement des talus (CFGB, 2002).
Si l’on ne dispose pas de matériaux fins susceptibles d’assurer
l’étanchéité du barrage, ou bien si l’exploitation d’une zone d’emprunt très
hétérogène constituée de matériaux fins à grossiers est trop complexe, on peut
recourir à une étanchéité artificielle (CFGB, 2002).
Deux techniques sont plus spécialement adaptées aux petits et moyens
barrages : la géo membrane et la paroi moulée.

I.6 Conception des petits barrages en terre


Le type de barrage en terre envisagé étant choisi selon les conditions locales
du site et l’importance de l’ouvrage (CFGB, 2002).

I.6.1 Profil général du barrage

 La pente des talus

Les pentes des talus du barrage en terre est fixée par les conditions de
stabilité mécanique du massif et de ses fondations. En ce qui concerne le massif, pour
déterminer la pente des parements, on se donne en général des pentes qui paraissent
optimales, compte tenue de la nature des matériaux, et on vérifie par une étude de
stabilité que le barrage présente une sécurité suffisante avec ces pentes (CFGB,
2002).
Le tableau (I.2) donne quelques valeurs qui devront être confirmées par une
étude de stabilité. La pente maximale des talus recommandée est de 1/2. Toutefois,
des pentes plus fortes sont possibles dans le cas de talus en matériaux grossiers
sans fines (graviers, cailloux, blocs).

Page 10
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

Tableau I.1 : Valeur des pentes (CFGB, 2002).


Hauteur du Pente des talus
Type du barrage
barrage(m) Amont Aval
 Homogène 1/2.5 1/2
Inférieur à 5
 A zone 1/2
 Homogène, granularité étendue 1/2 1/2
 Homogène, à fort pourcentage 1/2.5 1/2.5
5 à 10 d’argile
 A zone 1/2 1/2.5

 Homogène, granularité étendue 1/2.5 1/2.5


 Homogène, à fort pourcentage 1/3 1/2.5
10 à 20
d’argile
 A zone 1/2 1/3

 Hauteur du barrage
La hauteur totale du barrage sera égale la hauteur normale de retenue des eaux
majorée de la charge maximale au-dessus du seuil du réservoir des crues et de la
revanche.

Figure I.7 : Schéma de répartition des tranches dans la retenue (CFGB, 2002).

 Niveau normal de retenue (NNR)


La hauteur de retenue est calculée compte tenue de la capacité utile à stocker, de la
tranche morte, et de la tranche correspondant aux pertes par évaporation et par
infiltration.

Page 11
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

 Niveau des plus hautes eaux (NPHE)


On appelle niveau des plus hautes eaux le niveau normal de retenue majoré de la
charge sur le déversoir de crue.
 Revanche (R)
En ce qui concerne la revanche R qui est la différence de cote entre les PHE (Plus
Hautes Eaux correspondant à la crue de projet) et la crête pour éviter la
submersion du remblai par les vagues.

 Largeur en crête du barrage


La largeur en crête Lc est en général déterminée par l’une des formules suivantes où
H est la hauteur du remblai en mètres :
LC=1/3H (CFGB, 2002).
LC=1.65H1/2 (I.1)
LC=3.6H1/3.3 (CFGB, 2002).
Avec Lc = 3 m comme valeur minimale, afin de permettre la circulation des
engins.
Le compactage des dernières couches peut nécessiter une largeur supérieure.
La largeur en crête dépend aussi de l’utilisation de cette dernière (chemin,
route). Pour les barrages zonés, elle dépend également du nombre de zones au
niveau de la crête.
Les largeurs minimales suivantes sont proposées :
Tableau 1.2 : Largeur minimale en crête (CFGB, 2002).
H2√ <100 Entre 100 et 300 > 300
LC minimum 3m 4 m 5m

 Filtres et drains
Pour contrôler les infiltrations à travers le remblai il est nécessaire de mettre
en place un dispositif drainant et filtrant.

Page 12
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.6.2 Dispositif drainant du remblai


Pour un barrage homogène, il est constitué de deux parties :
Un drain cheminée vertical continu, en sable 0 - 5 mm, de la base du remblai
jusqu’au niveau normal des eaux + 0,20 à 0,30 mètre pour éviter tout risque de
contournement, sous la crête près du parement aval ; ce drain est généralement obtenu
en recreusant à la pelle le remblai toutes les 5 ou 6 couches compactées et en y
déversant le sable avec soin; (CFGB, 2002).
Une évacuation vers l’aval, si possible indépendante du tapis drainant ou
des bande drainantes, surtout si le remblai n’est pas constitué de matériaux très
étanche ; elle consiste en des cordons en matériaux granuleux (en général du
gravier entouré de sable ou d’un géotextile) de section totale très largement suffisante
pour évacuer le débit prévisible. (CFGB, 2002).

Figure I.8 : Réalisation d'un drain vertical2

2
http://wikhydro.developpement-
durable.gouv.fr/index.php/Wikibardig:Barrages_en_terre_homog%C3%A8ne_ou_pseudo-
zon%C3%A9s consulté le 15/6/2018

Page 13
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

Il est proposé de diminuer l’épaisseur du drain cheminée (minimum de 0,50


m) au fur et à mesure de la montée du remblai en fonction de la valeur de
correspondant à la cote inférieure de la tranche considérée (drain cheminée avec
deux ou trois épaisseurs en tout). (CFGB, 2002).
Le tableau (I.3) (ci-dessous) donne les valeurs de l’épaisseur minimale
préconisée.

Tableau I.3 : Épaisseur minimale du drain cheminée en sable (CFGB, 2002).


H2√ < 30 30 à 100 100 à 200

Epaisseur en 0.50 0.80 1.00


m

 Paroi moulée
Le principe général consiste à mettre en place, une fois le remblai achevé, une paroi
moulée centrale. Celle-ci traverse l’ensemble du remblai et la partie meuble de la
fondation. La tranchée, large de 0,80 à 1 mètre, est remplie d’un coulis auto-
durcis sable(bentonite, ciment, eau). (CFGB, 2002).

I.6.3 Dispositif d'auscultation

Les barrages doivent pouvoir faire face à n’importe quelles conditions


de charge pour toute la durée de vie nominale de l’aménagement et plus
encore sans représenter un danger. Tout déversement soudain ou imprévu d’eau
du réservoir risque de provoquer des pertes de vie et la destruction de biens
matériels. Cette menace pour les vies humaines, pour les biens matériels et pour la
sécurité du public impose le recours à des méthodes pour évaluer le comportement
d’un barrage et sa sûreté durant sa construction, lors de la mise en eau du réservoir et
pendant l’exploitation de l’aménagement. Parmi les raisons pour lesquelles on
installe des instruments sur les barrages et dans leurs fondations (CFGB, 2002 et
CIGB, 2010)

Page 14
CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

I.7 Incidence de l'eau sur la stabilité

Lorsque le barrage est plein, les écoulements à l'intérieur du barrage se font de


l'amont vers l'aval selon des lignes sensiblement horizontales qui tendent à
entraîner le talus aval. On doit donc réduire les pentes ou insérer un drain en pied de
barrage pour faire chuter les lignes d'écoulement. Lorsque le barrage subit une
vidange rapide, le gradient hydraulique s'inverse. Les pressions interstitielles ne
peuvent pas s'évacuer rapidement dans un matériau peu perméable. On a alors un
risque d'instabilité du talus amont qui peut être stabilisé par une recharge perméable
(Le Delliou, 2003).

Figure I.8 : Barrages homogènes avec différents dispositifs de drainage (Lewis,


2002).

I.8 Causes et types de rupture des barrages en terre

Quel que soit le type des actions ou des sollicitations sur un barrage, elles
menacent son sécurité et son stabilité et par la suite on aura un grand risque, on cite
ici : (Le Delliou, 2003).
a) le phénomène de renard au niveau du contact fondations-barrage ou
fondation-ouvrages annexes.

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CHAPITRE I : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE

b) glissement des talus du barrage.


c) liquéfaction du remblai par un séisme.
d) risque de tassement.
I.8.1 Types de ruptures

On classe les types de ruptures en trois familles : (Le Delliou, 2003).


- la rupture au premier remplissage représentée 37%, elle prend beaucoup de temps
selon la capacité du barrage.
- la rupture par déversement (submersion) représentée 37%, cette cause a diminué
pour les barrages récents.
- la rupture pendant l’exploitation représentée 26%, la cause de cette rupture c’est le
manque ou l’insuffisance d’entretien et de surveillance, on remarque que cette rupture
touchée beaucoup plus les barrages en remblai.

I.9 Conclusion

Les barrages en terre sont les seuls qui conviennent à une fondation non
rocheuse, ils présentent l'avantage de pouvoir être adaptés à peu près à n'importe
quelle fondation et de pouvoir être réalisés avec une très grande variété de sols.
L'inconvénient majeur des barrages en terre est les infiltrations à travers leurs
massifs. Donc la partie la plus délicate des barrages en terre et en enrochement est
l'organe d'étanchéité. Le choix de ce dernier est l'un des éléments les plus importants
du processus de conception et de construction d'un barrage en remblai.

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

CHAPITRE II :
ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR
LES METHODES ANALYTIQUES
II.1 INTRODUCTION
Malgré les progrès considérables qui ont été réalisés dans l'évaluation de la
stabilité des pentes, pour les petits barrages en terre, le coût de l'ingénierie, des
explorations et des essais en laboratoire pour différentes étapes d'études représente
une proportion excessive du coût total du projet. Par conséquent, la pratique actuelle
consiste principalement à concevoir les pentes et les caractéristiques de ce type de
barrage en utilisant des approches analytiques surtout les méthodes d’équilibre limite.
Dans ce chapitre, après avoir donné une introduction de l’analyse de la
stabilité en générale et du coefficient de sécurité on va mentionner les principales
méthodes conventionnelles (analytiques) utilisées pour examiner la stabilité des
barrages en terre. Ainsi que le programme GEO5-Slope Stability

II.2 PROBLEME DE STABILITE DES TALUS EN GENERALE

Résoudre un problème de stabilité en générale, exige la prise en compte des


équations de champ ainsi que des relations constitutives. Les premières sont des
équations d’équilibre, les deuxièmes décrivent le comportement du sol. Ces équations
sont particulièrement complexes car les sols sont des systèmes multiphasiques
pouvant être assimilés à des systèmes monophasiques uniquement lorsque le sol est
sec ou lors d’analyses en conditions drainées. Dans la plupart des cas on se retrouve
face à un matériau au minimum biphasique, lorsqu’il est saturé et cela rend les
équations d’équilibre particulièrement compliquées à résoudre. De plus, il est
pratiquement impossible de définir une règle constitutive ayant validité générale, dans
la mesure où les sols ont, d’une part, un comportement non-linéaire même pour des
déformations à petite échelle, ils sont anisotropes et possèdent, d’autre part, un
comportement qui ne dépend pas uniquement de la contrainte dévia torique mais
également de la contrainte normale. En raison des difficultés mentionnées ci-dessus, il
existe des hypothèses qui visent à simplifier le problème :
(a) On utilise des règles constitutives simplifiées : à savoir un modèle rigide
parfaitement plastique. On considère que la résistance du matériau est exprimée

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

exclusivement par les paramètres cohésion (c) et angle de frottement interne (φ),
constants pour le sol et caractéristiques de l’état plastique ; on admet donc le critère
de rupture de Mohr-Coulombcomme étant valable. (b) Dans certains cas, les
équations d’équilibre ne sont que partiellement remplies .

II.3 DEFINITIONS DU FACTEUR DE SECURITE

Le principe de calcul de stabilité des talus consiste à déterminer le facteur


(coefficient) de sécurité FS. Il existe plusieurs définitions possibles du coefficient de
sécurité ; chacune présente des avantages et des inconvénients. Nous indiquons ci-
dessous un certain nombre de ces définitions :

(II.1)

Il faut noter qu’avec cette définition la valeur du coefficient de sécurité est une
valeur ponctuelle qui va donc dépendre de la position du point M considéré le long de
la surface testée.

(II.2)
Cette définition suppose que la surface testée est planaire.

(II.3)
Cette définition suppose que la surface testée est ou ellipsoïdale en 3D.

(II.4)

Toutes ces définitions conduisent à des valeurs différentes pour une même
géométrie, sauf dans le cas ou l’on se trouve à la rupture (F=1).

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

II.3.1 CHOIX DES FACTEURS DE SECURITE

Il est nécessaire, pour obtenir un coefficient de sécurité FS supérieur à 1, que les


forces « Résistantes » au niveau de la surface de rupture potentielle soient plus
importantes que les forces motrices. Dans ces conditions, on admet généralement que
l’équilibre est assuré. Cependant, en raison de l’incertitude liée aux paramètres de
calcul, en particulier mécaniques, cette valeur limite pourrait très bien ne pas être
suffisante dans certains cas.

Le tableau ci-dessous, nous donne les valeurs de FS en fonction de


l’importance de l’ouvrage et des conditions particulières qui l’entoure :

Tableau II.1 : Valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage.


FS Etat de l'ouvrage
<1 Danger
1.0 - 1.25 Sécurité contestable
1.25-1.4 Sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu importants
Sécurité contestable pour les barrages, ou bien quand la
rupture serait catastrophique

>1.4 satisfaisante pour les barrages

La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée,


des fréquences de sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la
rupture.

II.4 METHODES DE CALCUL A LA RUPTURE

Classiquement, l'analyse de stabilité d'un barrage se fait par des "calculs à la


rupture", dans un espace à deux dimensions. Le talus (Fig II.1) est supposé infiniment
long et la surface de rupture potentielle(S) est cylindrique. L'étude se fait pour une
tranche de talus d'épaisseur unité. Dans la mécanique des sols avancée de stabilité des

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

pentes le calcul consiste à comparer les contraintes de cisaillement Շs'exerçant le long

de S, à la résistance au cisaillement Շmax du sol dont on admet un comportement

rigide-plastique. On admet également que la rupture se produit simultanément en tout


point, le coefficient de sécurité F

(II.5)
Fs<1 = Le talus est instable le long de S
Fs=1 = Il y a possibilité de rupture le long de S

On cherche la surface (S) correspondant au coefficient de sécurité minimum,


appelé coefficient de sécurité du barrage.

Figure II.1: Schéma d'analyse de stabilité à la rupture.

Il existe en réalité plusieurs dizaines de méthodes à la rupture. Elles présentent


toutes des avantages et des inconvénients, tant théoriques que pratiques. Aucune n'est
parfaite, dans la mesure où aucune ne tient compte de la déformabilité du sol. La
confiance que l'on peut accorder à une méthode particulière est essentiellement
fonction de l'expérience que l'on peut en avoir.

II.5 METHODE DE L’EQUILIBRE LIMITE (MEL)

La méthode de l’équilibre limite consiste à étudier l’équilibre d’un corps


rigide, constitué par le talus et une surface de glissement de n’importe quelle forme
(ligne droite, arc de cercle, spirale logarithmique) ; à partir de cet équilibre on calcule
les contraintes de cisaillement (Շ) et on les compare à la résistance disponible (Շf),

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

estimée grâce au critère de rupture de Coulomb. Cette comparaison nous donne la


première indication sur la stabilité par le biais du coefficient de sécurité
F = τf / τ. Parmi les méthodes d’équilibre limite, certaines prennent en
considération l’équilibre global du corps rigide (Culman), d’autres, de par la non-
homogénéité, divisent le corps en tranches/blocs et déterminent l’équilibre de chacune
d’elles.

Les hypothèses basiques de la méthode de l’équilibre limite sont (Femmam,


2014).
 La rupture se fait dans un plan (analyse bidimensionnelle).
 Les forces extérieures d'entraînement sont le poids et les surcharges.
 Le problème est statique.
 Les lois de la mécanique des milieux continus s'appliquent au sol.
 Le sol est rigide et c’est pourquoi la courbe de rupture est de "bonne allure".
 La relation de Terzaghi est vraie : σ’ = σ- u
 La loi de Coulomb s'applique à la rupture : Շ= c’ + (σ - u) tanφ

 Un coefficient de sécurité est défini comme le rapport de la résistance au


cisaillement maximale du sol à celle contrainte de mobilisable.
 Le coefficient de sécurité est constant le long de la courbe de rupture.

II.6 METHODES DES TRANCHES

Le découpage de la masse en mouvement en tranches verticales a permis le


développement d’un très grand nombre de méthodes.
La surface de glissement peut être modélisée de deux manières différentes.
Soit circulaire (Fellenius / Petterson, Bishop, Spencer, Janbu, Morgenstern-Price,
……), ou polygonale (Sarma, Spencer, Janbu, Morgenstern-Price, ……..).Ci-après
sont décrites les principales méthodes de l’équilibre limite selon la surface de
glissement.

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

II.6.1 SURFACE DE GLISSEMENT CIRCULAIRE

Toutes les méthodes d'équilibre limite supposent que le corps du sol au-dessus
de la surface de glissement est subdivisé en blocs (les plans de division entre les blocs
sont toujours verticaux). Les forces agissant sur des tranches individuelles sont
affichées sur la figure II.6.1.1.

Figure II.2. Schéma statique de la tranche

Ici, Xi et Ei sont les forces de cisaillement et les forces normales agissant entre
les blocs individuels, Ti et Ni sont les forces de cisaillement et les forces normales sur
les segments individuels de la surface de glissement, Wi sont des poids de blocs
individuels.

Les méthodes de tranches diffèrent dans leurs hypothèses de satisfaire les


équations de force d'équilibre et l'équation du moment d'équilibre par rapport au
centre O.

II.6.1.1 Méthode de FELLENIUS / PETTERSON (1955)

La méthode la plus simple des tranches suppose seulement l'équation


d'équilibre du moment global écrite par rapport au centre de la surface de glissement.
Les forces de cisaillement et forces normales entre les blocs Xi et Ei sont négligées. Le
facteur de sécurité FS découle directement de l'expression suivante:

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

(II.6)

Avec :
- Wi: le poids de la tranche.
- Ni: la composante normale.
- ui: la composante interstitielle due à l'eau.
- ci,φi : valeurs effectives des paramètres du sol
- αi : inclinaison du segment de la surface de glissement

II.6.1.2 Méthode de Bishop (1955)

La méthode Bishop simplifiée suppose que les forces Xi entre les blocs sont
nulles. La méthode est basée sur la satisfaction de l'équation d'équilibre des moments
et de l'équation de l'équilibre des forces verticales.
Le facteur de sécurité FS se retrouve par une itération successive de
l'expression suivante:

(II.7)

Avec :
- Wi: Poids de la tranche.
- Ni: Composante normale.
- ui: Composante interstitielle due à l'eau.
- ci,φi : Valeurs effectives des paramètres du sol
- ai : Inclinaison de l'arc de la tranche
- bi : Largeur horizontale de la tranche

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

II.6.2 SURFACE DE GLISSEMENT POLYGONALE

La solution du problème de stabilité de pentes en choisissant la surface de


glissement polygonale est basée sur la détermination de l'état limite des forces
agissant sur le corps du sol au-dessus de la surface de glissement. Pour introduire ces
forces, la surface de glissement ci-dessus est subdivisée en blocs. Typiquement, ces
blocs sont supposés verticaux, mais ceci n'est pas une condition requise, par ex. la
méthode de Sarma (1973) considère des plans généralement inclinés.

Figure II.3. Schéma statique du bloc

La figure (II.3) montre les forces agissant sur des blocs individuels de sol. Si
la zone au-dessus de la surface de glissement est divisée en blocs, alors pour
l'évaluation des inconnues nous avons: n forces normales Ni agissant sur des segments
individuels et n forces de cisaillement correspondantes Ti; n-1 forces normales entre
les blocs Ei et n-1 forces de cisaillement Xi correspondantes; n-1 valeurs de Zi
représentant les points d'application des forces Ei, n valeurs de li représentant les
points d'application des forces Ni et une valeur du facteur de sécurité FS. Les forces Xi
peuvent être dans certaines méthodes remplacées par les valeurs d'inclinaison des
forces Ei.

L’équation suivante est disponible pour résoudre le problème de l'équilibre: n


équations horizontales d'équilibre et n équations verticales d'équilibre écrites pour des

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

blocs individuels, n équations d'équilibre des moments pour les blocs individuels et n
relations entre les forces Ni et Ti développées sur des blocs selon la loi de Mohr -
Coulomb. Au total, il existe 4n équations pour 6n-2 inconnues. Cela suggère que 2n-2
inconnues doivent être choisies a priori.
Les méthodes individuelles diffèrent les unes des autres dans la façon dont ces
valeurs sont sélectionnées. Le plus souvent, les points d'application des forces
individuelles agissant entre les blocs ou leurs inclinaisons sont sélectionnés.
Résolvant le problème de l'équilibre, il procède de manière itérative, où les valeurs
choisies doivent permettre de satisfaire à la fois l'équilibre et l'admissibilité
cinématique de la solution obtenue.

II.6.2.1 Méthode de Spencer (1955)

Cette méthode suppose des forces non nulles entre les blocs. Les résultantes de
cisaillement et les forces normales agissant entre les blocs ont des inclinaisons
constantes.
La méthode de Spencer est une méthode rigoureuse dans le sens où elle
satisfait toutes les trois équations d'équilibre - les équations de force d'équilibre dans
les directions horizontales et verticales et l'équation du moment d'équilibre. Le facteur
de sécurité FS se retrouve par l'itération de l'inclinaison des forces agissant entre les
blocs et le facteur de sécurité FS.

Figure II.4. Schéma statique - Méthode Spencer

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

Avec :
Wi : poids du bloc, y compris l'influence du coefficient de séisme vertical K v ;
Kh * Wi : force d'inertie horizontale représentant l'effet du tremblement de terre, Kh est
le facteur d'accélération horizontale lors du séisme ;
Ni : force normale sur la surface de glissement ;
Ti ; force de cisaillement sur la surface de glissement ;
Ei, Ei + 1 : forces exercées par les blocs voisins, ils sont inclinés par rapport au plan
horizontal d'angle δ ;
Fxi, Fyi : autres forces horizontales et verticales agissant sur le bloc ;
M1i : Moment des forces Fxi, Fyi tournant autour du point M, qui est le centre du
ièmesegment de la surface de glissement.
Ui : la pression interstitielle résultant sur le ième segment de la surface de glissement

Les hypothèses suivantes sont introduites dans la méthode de Spencer pour


calculer l'équilibre limite des forces et des moments sur des blocs individuels:

- les plans de division entre les blocs sont toujours verticaux ;


- la ligne d'action du poids du bloc Wi passe par le centre du ième segment de
surface de glissement représenté par le point M ;
- la force normale Niagit au centre du ième segment de la surface de glissement,
au point M ;
- l'inclinaison des forces Ei agissant entre les blocs est constante pour tous les
blocs et égale à δ, seulement aux points d'extrémité de la surface de glissement
est δ = 0.

La solution adopte les expressions suivantes:

(II.8)

(II.9)

(II.10)

(II.11)

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

(II.12)
L'équation (II.8) représente la relation entre la valeur effective et la valeur
totale de la force normale agissant sur la surface de glissement.
L'équation (II.9) correspond à la condition de Mohr-Coulomb représentant la
relation entre les forces normales et les forces de cisaillement sur un segment donné
de la surface de glissement.
L'équation (II.10) représente l'équation de force de l'équilibre dans la direction
normale au ièmesegmentde la surface de glissement, alors que l'équation (II.11)
représente l'équilibre le long du ièmesegment de la surface de glissement. FS est le
facteur de sécurité, qui est utilisé pour réduire les paramètres du sol. L'équation (12)
correspond à l'équation d'équilibre du moment autour du point M, où ygi est la
coordonnée verticale du point d'application du poids du bloc et yM est la coordonnée
verticale du point M. Modification des équations (II.10) et (II.11) fournit la formule
itérative suivante:

Cette formule permet de calculer toutes les forces Ei agissant entre blocs pour
des valeurs données de δi.
Cette solution suppose qu'à l'origine de la surface de glissement, la valeur de
E est connue et égale à E1 = 0.

La formule itérative supplémentaire résulte de l'équation d'équilibre du


moment (5) est :

Cette formule permet de calculer pour une valeur donnée de δ tous les bras de
forces Z agissant entre blocs, connaissant la valeur à gauche à l'origine de la surface
de glissement, où Z1 = 0.

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

Le coefficient de sécurité FS est déterminé en utilisant le processus d'itération


suivant:

1. La valeur initiale de δ est fixée à zéro (δ = 0).


2. Le facteur de sécurité FS pour une valeur donnée de δ découle de l'équation (6),
en supposant la valeur de En + 1 = 0 à la fin de la surface de glissement.
3. La valeur de δ est fournie par l'équation (7) en utilisant les valeurs de E
déterminées à l'étape précédente avec l'exigence d'avoir le moment sur le
dernier bloc égal à zéro. L'équation (7) ne fournit pas la valeur de z n + 1 car elle
est égale à zéro. Pour cette valeur, l'équation du moment d'équilibre (5) doit être
satisfaite.
4. Les étapes 2 et 3 sont ensuite répétées jusqu'à ce que la valeur de δ ne change
pas.

II.7 CHOIX DE LA METHODE DE CALCUL

Le critère fondamental dans le choix de la méthode de calcul est la forme de


surface de glissement. Pour la Rupture circulaire, les méthodes de calculs font très
souvent appel à des hypothèses simplificatrices différentes et les coefficients de
sécurité que l’on évalue sont donc différents. Des études comparatives ont montré que
la méthode de Bishop fournit des bons résultats. Les méthodes simplifiées sont
généralement employées car les méthodes exactes n’améliorent pas sensiblement la
valeur de coefficient de sécurité et demande des calculs supplémentaires.

Dans certains cas, la morphologie du site permet de prévoir la ligne de


glissement la plus probable ou de moins son allure. Si celle-ci n’est ni circulaire, ni
plane, on parle de rupture non circulaire.
Le coefficient de sécurité peut être calculé par la méthode des blocs mais il
n’est pas possible de négliger l’action des forces inter tranches. De plus le nombre
d’équation obtenu par l’application des lois de la statique est insuffisant pour résoudre
le problème. Il faut donc faire une hypothèse supplémentaire. Différentes méthodes
basées sur ce principe ont été proposées. Ces méthodes reposent sur des calculs
fastidieux nécessitant des itérations et ne peuvent être utilisées qu’à l’aide de logiciel.
Parmi ces méthodes celle de Spenser qui consiste, tout d’abord, à découper le volume

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

de sol au-dessus d’une surface polygonale de glissement en certain nombre de


tranches limitées par des plans généralement inclinés.
Pour chaque surface de rupture potentielle ainsi définie, les propriétés
mécaniques du massif (poids spécifique, cohésion, angle de frottement) – ainsi que
des facteurs hydrauliques et sismiques – sont alors utilisées afin de calculer un facteur
de sécurité correspondant.

Le programmeGEO5-Slope Stability, quant à lui, réalise une étude à l’équilibre


limite pour des surfaces de rupture qu’il a lui-même définies préliminairement .

II.8 PRESENTATION DU PROGRAMME GEO5-Slope Stability

GEO5-Slope Stabilityest le programme de base pour l’analyse de stabilité de


pentes. Le programme résout des problèmes de stabilité en supposant soit des surfaces
de glissement circulaires (méthode de Bishop, Fellenius / Petterson, Janbu,
Morgenstern-Price ou Spencer) ou polygonales (méthode de Sarma, Janbu,
Morgenstern-Price ou Spencer), contenant une recherche automatique de la surface
critique. Il est possible d’introduire des ancrages, des géotextiles, des surcharges et
d’effectuer la modélisation des effets sismiques.

II.8.1 Principales caractéristiques du programme GEO5-Slope Stability

- Analyse de vérification suivant l'EN 1997-1 ou les approches classiques


(états limites, coefficients de sécurité)
- EN 1997 - Possibilité de choisir les coefficients partiels basés sur les
annexes nationales
- EN 1997 - Possibilité de choisir les méthodes de conception, en fonction
des situations de conception
- Edition d’un profil géologique quelconque
- Base de données intégrée de sols et roches
- Optimisation rapide et fiable des surfaces de glissement circulaires et
polygonales

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

- Nombre libre de surcharges appliquées aux structures (bandes,


trapézoïdales, charges concentrées)
- Modélisation de l'eau à l'avant et à l'arrière des structures, modélisation
de l'eau artésienne
- Présence d'eau modélisée par la nappe phréatique ou par l'utilisation
d’isolignes de pressions interstitielles
- Prise en compte de l‘abaissement rapide du niveau de l’eau ou des effets
de succion
- Analyse de vidange rapide, fissures de traction
- Gestion de la construction successive de pentes dans une même étude
- Modélisation simple des corps rigides
- Prise en compte du séisme (Mononobe-Okabe, Arrango, normes
chinoises)
- Méthodes d’analyses - Bishop, Fellenius / Petterson, Spencer,
Morgenstern-Price, Sarma, Janbu, Shahunyanc, ITFM (normes
chinoises)
- Sortie des surfaces de glissement calculées pendant l'optimisation
- Gestion de la schistosité des sols
- Introduction possible de géosynthétiques
- Analyse en paramètres effectifs et totaux des sols
- Nombre libre d'analyses dans une même phase de construction
- Possibilité de définir des limitations lors de l’optimalisation des surfaces
de glissement
- Analyse selon la théorie des états limites et des facteurs de sécurité

II.8.2 Optimisation de la surface de glissement

Le but du processus d'optimisation est de localiser une surface de glissement


avec le plus petit facteur de stabilité de pente.
La surface de glissement circulaire est spécifiée en termes de 3 points: deux
points sur la surface du sol et un à l'intérieur du corps du sol. Chaque point de la
surface a un degré de liberté tandis que le point interne a deux degrés de liberté. La
surface de glissement est définie en fonction de quatre paramètres indépendants. La

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CHAPITRE II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LES
METHODES ANALYTIQUES

recherche d'un tel ensemble de paramètres qui donne les résultats les plus critiques
nécessite une analyse de sensibilité résultant en une matrice de changements de
paramètres qui permet une procédure d'optimisation rapide et fiable. La surface de
glissement qui donne le plus petit coefficient de stabilité de pente est considéré
comme critique.

L'optimisation de la surface de glissement polygonale s'effectue de telle sorte


que le programme modifie ensuite les emplacements de points individuels de cette
surface et vérifie, lequel changement de localisation d'un point donné entraîne la
réduction maximale du facteur de stabilité de pente. Les points d'extrémité de la
surface de glissement optimisée sont déplacés sur la surface du sol, les points internes
sont déplacés dans les directions verticale et horizontale. La taille du pas est
initialement choisie comme étant le dixième de la plus petite distance des points
voisins le long de la surface de glissement. À chaque nouvelle exécution, la taille du
pas est réduite de moitié. La position des points de la surface de glissement est
optimisée par la suite de la gauche vers la droite et elle est complétée quand aucun
point n'a été déplacé lors du dernier passage.

II.9 CONCLUSION

L’analyse de la stabilité des pentes des barrages en terre s’effectue


couramment à la rupture à l’aide des approches analytiques (méthode d’équilibre
limite). Ces méthode donnent par l’intermédiaire du coefficient de sécurité une
idée de l’état d’équilibre de la pente étudiée par rapport à l’équilibre limite.
L’expression du coefficient de sécurité est différente selon qu’il s’agit d’une rupture
circulaire ou quelconque.

Dans cette étude, notre choix s’est porté sur le programme Slope Stability du
logiciel GEO5pour faire les calculs de stabilité par les méthodes analytiques.

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

CHAPITRE III :

ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA


METHODE DES ELEMENTS FINIS

III.1 Introduction

Les méthodes numériques, et en particulier la méthode des éléments finis


(MEF), se sont développés rapidement et sont devenus de plus en plus habituelles
pour l'analyse de stabilité des pentes. En règle générale, il existe deux techniques en
utilisant la méthode des éléments finis pour analyser la stabilité des pentes. La
première consiste à augmenter la charge de gravité et la deuxième approche consiste
à réduire les caractéristiques de résistance (c, φ). La deuxième technique est choisie
dans cette étude en utilisant le logiciel de calcul par éléments finis GEO5-FEM.

III.2 Concepts de base de la méthode aux éléments finis

La modélisation numérique de glissements a pour but de décrire, d’expliquer ou


de prédire le comportement d’un talus naturelle (ou éventuellement artificielle) sur la
base de lois physiques qui relie les variations des contraintes aux déformations et aux
déplacements. De façon plus précise, ce type de modélisation d’inspiration
rhéologique peut prétendre expliquer []
 Les directions, les amplitudes et les évolutions des déplacements
constatées ;
 Les changements intervenus dans les propriétés des sols, des roches ou
des matériaux qui sont susceptibles de modifier les conditions ou du moins le
comportement global du talus étudié ;
 L’influence de facteurs naturels (propriétés initiales des sols,
discontinuités, hétérogénéités, présence d’eau, séismes…) et de particularités
géométriques.
La forme mathématique que prennent les liaisons entre les grandeurs
géométriques (déformations ou déplacements) et les grandeurs mécaniques
(contraintes ou forces) dépend de leur domaine de variation.

Page 34
CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

La méthode des éléments finis constitue un exemple des méthodes dites


différentielles pour lesquelles le domaine réel étudié est remplacé par une
représentation schématique de mêmes dimensions, soumise aux mêmes conditions
aux limites et formée par un assemblage d’éléments de dimensions finies qui
constituent le maillage. C’est la méthode la plus performante qui permet de déterminer
les efforts et les déformations dans un massif quelconque, de prendre en compte la
progressivité de la rupture et de calculer les coefficients de sécurité moyens le long
d’élément particulier de la surface de glissement.

Elle repose sur les méthodes de modélisation des milieux continus. Ces
méthodes permettent de simuler le comportement d’un milieu continu (ou pseudo-
continu) soumis à des sollicitations externes connues et/ou à l’action de gravité. Par
leur principe, elles utilisent des modèles rhéologiques (élasticité, plasticité,
élastoplasticité,) qui relient les contraintes aux déformations, ce qui fait leur intérêt.
Elles permettent notamment d’étudier le comportement des structures (utile en génie
civil), les phénomènes d’interaction entre les terrains et les structures ainsi que les
déformations et contraintes induites par les excavations, quelle que (en principe) la
complexité géométrique du milieu étudié. L’étude des talus en sols meubles
Ou peu indurés s’avère néanmoins malaisée par ces méthodes à cause de la
complexité des lois de comportement.

L’intérêt de cette méthode de modélisation pour caractériser l’état de stabilité


réside dans la possibilité de visualiser sur ordinateur leur comportement global et
local de façon réaliste. Dans une méthode par éléments finis, on localisera ainsi
aisément les zones soumises à de fortes contraintes, les zones soumises à des fortes
déformations, éventuellement les zones en rupture. Actuellement, elles font l’objet de
perfectionnements dans le but de rendre compte de la présence de quelques failles,
joints ou fissures ou d’un comportement rhéologique plus complexe des matériaux.

Les calculs par éléments finis sont basés sur une division de la structure étudiée
en plusieurs éléments liés entre eux dans les nœuds. Les déplacements (et les
rotations) sont introduits comme inconnues aux différents nœuds. Ils sont calculés à
l’aide des conditions d’équilibres et des lois de comportement cinématique

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

(généralement non linéaire pour les sols) des matériaux en chaque nœud. Les
contraintes et les déformations des éléments résultent des déplacements dans les
nœuds.

III.3 Calculs en déformations planes

La modélisation des glissements par la méthode des éléments finis a été conçue
pour opérer dans un espace bidimensionnel. Bien souvent, il est possible de tirer parti
des symétries du système étudié, afin de réduire la complexité du modèle, et donc les
temps de calcul. Ainsi, un maillage d’éléments finis de massif n’est pas
systématiquement à trois dimensions. En effet, si l’une des dimensions de l’ouvrage
est prépondérante (talus de grande longueur) et si toutes les autres caractéristiques du
modèle (chargements, conditions aux limites, interfaces) le permettent, il est possible
d’analyser l’ouvrage dans un plan. Cette analyse, dite en déformations planes,
suppose que la composante du déplacement perpendiculaire au plan considérer est
uniformément nulle. Dans ce cas les tenseurs de contraintes et de déformations sont
écriés sous la forme :
   xx ,  xz ,  zz T …………………………………………..……….(III.1)

   xx ,  xz ,  zz T ………………………………..……………………(III.2)

L’utilisateur construit alors son maillage dans un plan, mais admet


implicitement qu’il bénéficie d’une profondeur égale à l’unité. Les forces appliquées
sur ce type de modèle ne s’expriment pas en Newton, mais en Newton par mètre (force
par unité de longueur).

L’utilisation de modèles bidimensionnels permet bien sûr de réduire


considérablement les temps de calcul, mais rend surtout possible le raffinement
géométrique des systèmes étudiés. En effet, pour de nombreux problèmes
tridimensionnels, les maillages raffinés sont difficiles, voire impossibles à réaliser car
la taille des systèmes matriciels peut très vite dépasser la capacité des ordinateurs
utilisés, notamment pour des calculs non linéaires complexes. Par conséquent, les
maillages sont fréquemment plus grossiers dans le cas tridimensionnel que dans le cas
bidimensionnel et la modélisation est plus approximative.

Page 36
CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

III.4 Formulation par éléments finis

Les équations d’équilibre d’un système donné s’écrivent:


  X  0 ……………………………………..……………..…....(III.3)
Le vecteur X représente le vecteur de forces extérieures
La formulation par éléments finis consiste à transformer les équations du
problème sous forme intégrale. Ceci obtenu par l’application du principe des travaux
virtuels. En particulier, le principe des déplacements virtuels qui donne :

 u (  X )d   u T (n  t )d  0 ….. . .…………………....(III.4)


T

 t

Avec    T u et n  t sur t , t étant la partie de la surface  du volume  où

les contraintes sont imposées, et u  u sur u , u étant la partie de la surface  où

les déplacements sont imposées (avec t  u   ).

Dans la méthode d’élément fini le champ de déplacement est lié aux degrés de
libertés nodales par les fonctions de formes N (x) sous la forme :
u( x)  N ( x)a …………………………………………………………(III.5)
u : représente le champ de déplacement virtuel cinématiquement admissible.
Après appliquant le théorème de Green et tenant compte de u  0 sûr u , la

relation précédente devient :

  d   u T Xd   u T td …….………………………....…(III.6)


T

  t

Le premier, le second et le troisième terme de l’égalité précédente désignent


respectivement, le travail de déformation virtuel, le travail des forces de volume et le
travail des forces de surface.
Dans le cas de l’analyse quasi statique non linéaire d’élément fini l’équation
(III.6) devient

  d   uXd   u T td …………...…………...…(III.7)


T

  t

Avec  représente un incrément d’une quantité donné à certain incrément du temps


t .

Page 37
CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

A l’aide de l’équation (III.7) nous pouvons écrire sous la forme incrémentale


l’équation constitutive:
  D   in  DBa   in ……………….………..………...(III.8)
La matrice B représente la matrice de liaison entre les déformations et les
déplacements et D représente la matrice instantanée de matériau, Et  in c’est
l’incrément de vecteur de contrainte initiale.
On remplace l’équation (III.9) dans l’équation (III.8) :
a T  B T DBad  a T  N T Xd  a T  B T  in d  a T  N T td
   t

………………………………………………………………………...(III.9)
Nous arrivons à la forme traditionnelle du système discret des équations linéaire
Ku  f …………....…………………….……...…………………(III.10)
Avec :
K   B T DBd …………...……………………………………..…..(III.11)

f   N T Xd   B T  in d   N T td ……………….…….....(III.12)


  t

Avec K et f qui représentent respectivement la matrice de rigidité instantanée


globale et le vecteur de charge généralisé.

Pour l’étude des glissements de terrain le vecteur de charge dans chaque élément
fini se produit par le chargement de pesanteur et celui de la pression interstitielle :
Les forces produites par le poids propre du sol suivant le premier terme à droite de
l’équation (III.13) est donné par :
f egr   N T X e dVe …………………………………….………….…(III.13)
Ve

Avec X e  0,  e et  e est le poids propre d’élément par l’unité de volume. L’intégral

(III.14) redistribue donc la force verticale nette à tous les nœuds d'élément.
Le vecteur de charge d'élément dû à la pression de pore est :
f epp   B T N e pdVe ………….……………………………………(III.14)
Ve

Avec p est un vecteur stocké les valeurs nodales de la pression de pore.

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

Le volume global étant subdivisé en un nombre finis d’éléments, le principe de


travaux virtuels reste valable dans un volume élémentaire. Ainsi, en introduisant la loi
de comportement et on écrit la relation (III.11) et (III.12) pour l’ensemble des
éléments, on obtient :
en en
K   K e , et f   f e ,
e 1 e 1

Avec n représente le nombre d’élément fini

III.5 Modèle de Mohr-Coulomb

Le modèle élastique est le modèle de matériau le plus simple. Il est caractérisé


par une relation linéaire – réversible et indépendante de l’histoire des sollicitations –
entre la contrainte totale et la déformation (loi de HOOKE).

En réalité, très peu de matériaux ont un comportement élastique parfait. Au-delà


d’un certain seuil de contraintes, tout ou partie de la déformation additionnelle est
alors irréversible.

En complément de la déformation élastique définie par la loi de Hooke, les


modèles élastoplastique intègrent ainsi un degré de déformation plastique permanente,
caractérisé par une loi d’écoulement lorsque la surface de charge est atteinte.

Dans le modèle élastoplastique de MOHR-COULOMB, l’incrément de


déformation totale se décompose donc en deux parties, l’une élastique et l’autre
plastique :

 i   ie   ip Avec i  1,3
Toutefois, la composante plastique n’est non-nulle que durant l’écoulement
plastique. Dans le cas contraire, l’incrément de déformation totale est égal à sa
composante élastique, conformément à la loi de HOOKE, qui s’écrit sous sa forme
incrémentale :

 1   1  1e   2  2e   3e 

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS


 2   1  2e   2  1e   3e 
 3   1  3e   2  e
2   2e 
Dans les équations précédentes :  1  K  4G / 3 et  2  K  2G / 3 , où K et
G désignent respectivement les modules d'incompressibilité et de cisaillement du
matériau. Ils sont liés au module de Young et au coefficient de Poisson par les
relations suivantes :
E E 9 KG 3K  2G
K , G ou E  ,
3(1  2 ) 21    3K  G 6 K  2G
Le domaine plastique, quant à lui, est défini par un critère de rupture associé à
une loi d'écoulement plastique.

III.5.1 Critère de rupture de Mohr-Coulomb

Tout champ de contraintes peut être exprimé en termes de contraintes


principales  1 ,  2 et  3 . La convention de signe, dans les modèles numériques,

attribuant des valeurs négatives à la compression, et positives à la traction, les


contraintes principales sont alors ordonnées de la manière suivante :
1   2   3
Dans les codes numériques en déformation planes (GEO5FEM), la contrainte
horizontale perpendiculaire au plan  ZZ , est supposée être l'une de ces trois
composantes et peut être utilisée pour exprimer le critère de rupture de certains
modèles rhéologiques.
L’enveloppe de rupture (aussi appelée surface de charge) de MOHR-COULOMB
(Figure III.1) est représenté dans l'espace des contraintes  1 ,  2 et  3 par une

pyramide de base hexagonale, elle est définie par la relation suivante, qui fait
intervenir les caractéristiques de résistance au cisaillement du matériau :

3  cos  sin  sin  


F   m sin   t     c cos   0 ……………(III.15)
2  3 3 

Où  m , t et  représentent respectivement la contrainte moyenne, le deuxième


invariant des contraintes deviatorique et l'angle d'écoulement plastique.

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

Figure III.1Critère de rupture de MOHR-COULOMB, d’aprè SMITH & GRAFFITH, 1988

III.5.2 Loi d'écoulement de Mohr-Coulomb

Dans le domaine plastique, une loi d’écoulement définit le comportement du


matériau lorsque les déformations sont irréversibles. Le calcul de l’incrément de
déformation plastique est déduit d’une fonction potentiel plastique g , définie par :

3  cos sin  sin  


g   m sin   t     0 ………….……………(III.16)
2  3 3 
Où  est l'angle de dilatation du matériau.
L’amplitude des déformations élastoplastique est alors déterminée à partir de la
règle de normalité, selon laquelle le taux de déformation plastique est normal à la
surface de charge. Elle s’exprime :
g
d iP   . Avec i  1,3
 i
 Est le multiplicateur plastique et définit l’amplitude du taux de déformation
plastique. Il s’obtient en écrivant la relation de consistance ou de compatibilité.

La modélisation de telles équations par éléments finis ne pose plus aujourd’hui


de problème particulier. La non linéarité est traitée au niveau du système global
(assemblage des éléments finis) par un processus de résolution incrémental et itératif,

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

fondé sur une linéarisation du système d’équilibres exprimant l’équilibre mécanique


du milieu discrétisé (méthode de Newton-Raphson). Au niveau local du point
d’intégration, les équations différentielles de la loi de comportement sont intégrées à
tout instant du processus de résolution entre deux accroissements successifs du
chargement pour obtenir le champ de contraintes vérifiant les équations de
comportement et l’équilibre global du milieu à une certaine tolérance près sur les tests
de convergence.

III.6 Présentation du programme GEO5-FEM


Ce programme, basé sur la méthode des éléments finis, facilite la modélisation
et la vérification d’une large gamme de solutions géotechniques incluant le tassement
du terrain, stabilité des pentes, excavation, analyse de tunnels. Il offre plusieurs
modèles de matériaux pour l’analyse des sols et une variété des éléments structurels
ainsi que murs, ancrages, géotextiles ou géo-grilles. GEO5-MEF sert à calculer des
déplacements, des forces internes dans les éléments structurels, des contraintes, des
tensions et des zones plastiques du sol et d’autres quantités dans chaque étape de
construction.
Avec les modules d’extension le programme peut aussi effectuer l’analyse des
écoulements laminaires ou turbulence ou de la consolidation appareillée.

III.6.1 Fonctionnalités principales du programme GEO5FEM1

Dans cette étude, pour la partie simulation numérique de la stabilité des pentes
du barrage par la méthode des éléments finis, on utiliserale programme GEO5FEMqui
caractérise par :

 Variété des modèles de matériaux conventionnels:


o Modèle élasticité linéaire
o Modèle élasticité modifiée
o Modèle Mohr-Coulomb
o Modèle Mohr-Coulomb modifiée avec durcissement et ramollissement
o Modèle Drucker-Prager
o Modèle Cam Clay

1
https://www.finesoftware.fr/logiciels-geotechniques/mef/ consulté le 09/06/2018.

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CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

o Modèle Argile hypoplastique


 Eléments de contact entre le sol et le structure avec des relations nonlinéaires
contrainte/déplacement ;
 Le modèle contient plusieurs étapes de construction pour la considération du
procès de construction entier ;
 Plusieurs surcharges (bande, trapézoïdale, charge linéaire) peuvent être
ajoutées au modèle dans n’importe quelle étape de construction ;
 Conditions limites peuvent être générées soit automatiquement ou définies
spécifiquement pour des points et lignes choisis
 La nappe phréatique peut être définie par l’utilisateur, calculée dans GEO5
MEF – Ecoulement ou importée ;
 Chaque matériau peut être calculé dans des conditions drainées ou non
drainées ;
 L’analyse de stabilité peut être effectuée dans chaque étape de construction
soit avec une charge statique ou sismique fournissant un coefficient de
stabilité courant ;
 Une liste étendue des variables (tassements, contraintes, tensions, zones
plastiques, pression interstitielle etc.) est tracée sur un modèle déformé ou non
déformé ;
 Distribution des forces internes et déformation des éléments structurels sont
disponibles ;
 Croissance des quantités aux points choisis peut être observée avec des points
moniteurs et des graphes ;
 Générateur de maillage automatique fournit des avertissements sur des parties
problématiques de la topologie ;
 Taille des éléments peut être adaptée par des raffinements libres, point ou
ligne.

III.6.2 Méthode réduction des paramètres de résistance ((φ/c) réduction)

Cette technique est largement utilisée pour estimer la stabilité des pentes
(Matsui et San 1992 ; Duncan1996 ;Griffiths etLane 1999 …..). Cette technique basée
sur la méthode des éléments finis, a été développée premièrement par Zienkiewicz et

Page 43
CHAPITRE III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA
METHODE DES ELEMENTS FINIS

al en 1975. La méthode consiste à réduire les paramètres de résistance φ et c


progressivement jusqu’à la rupture. Elle permet d’analyser la stabilité des pentes et de
calculer le coefficient de sécurité (FS) et lecercle de glissement critique de talus.
Le coefficient de la sécurité est formulé comme suit :

Avec : c:Cohésion ; cr:Cohésion réduite ; φ:Angle de frottement interne ; φr:Angle de


frottement interne réduit.

III.7 Conclusion

La méthode des éléments finis constitue un pas très important pour les études
pratiques de pentes qui traitent des problèmes réels. En fait, La méthode des éléments
finis est la méthode la plus souple qui exige moins des hypothèses simplificatrices,
particulièrement celle du mécanisme de rupture, l’évaluation de la zone de rupture
dépend du comportement de déformation des sols décrits par un modèle constitutif
approprié. Aussi aucune hypothèse ne doit être faite à l’avance sur la forme ou
l’endroit de la surface de rupture qui produise naturellement dans les zones où la
résistance au cisaillement des sols est insuffisante pour résister à la charge de
cisaillement. La modélisation des procèdes de rupture est généralement limite au
comportement élastoplastique.

Page 44
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

CHAPITRE IV:
SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE
RETBA

IV.1 INTRODUCTION

Le présent chapitre porte sur l’analyse numérique de la stabilité de la digue


Retba par les méthodes analytiques et par la méthode des éléments finis à l’aide du
logicielGEO5.
Pour réaliser cette analyse, nous avons tenu compte des données suivantes :
- De la géométrie de la digue ;
- Des caractéristiques des matériaux utilisés ;
- Des différents niveaux d’eau dans la cuvette en fonction de
l’exploitation de la digue (niveau de retenue normal et vidange
rapide) ;
- Des niveaux piézométriques dans les différentes couches ;
- De l’accélération de la pesanteur en cas de séisme prévu.
-
IV.2 Présentation de l’ouvrage

Le site de la retenue collinaire Retba est situé à commune de Hanencha wilaya


de Souk Ahras (Carte d’état-major : aux 1/50.000 feuilles NJ 32 II 8 ouest (Sedrata))1.

1
De l’étude d’exécution et préparation du cahier des charges direction des ressources en eau de la
wilaya de Souk Ahras et BEP Bouaoud Farouk.

Page 1
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.1 : Plan de délimitation du bassin versant de la retenue collinaire. Echelle


1/50.000 [De l’étude d’exécution et préparation du cahier des charges direction des
ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras et BEP Bouaoud Farouk.]

Figure IV .2: Vue arienne du site de la retenue.(Image satellitaire par Google Earth).

Le site est délimité par les coordonnées UTM fuseau 32 suivante :

X = 436.20 km

Y = 4010.20km

Z = 772.00 m NGA

Page 2
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.2.1 Caractéristique technique de la retenue

Le barrage Retba est une digue en terre homogène reposant sur une fondation
quasi imperméable dont les caractéristiques géométriques : [De l’étude d’exécution et
préparation du cahier des charges direction des ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras
et BEP Bouaoud Farouk.]

- Destination de la retenue Irrigation


- Surface du bassin versant 4,36Km2
- Périmètre du bassin versant 9,13 Km
- Temps de concentration 1 ,26heures
- Pluie moyenne annuelle 589,59mm
- Apport moyen annuel 0,437Hm3
- Volume mort 40612 m3
- Volume total 175514 m3
- Volume régularisé 260000 m3
- Cote du talweg 771,00 m NGA
- Cote du niveau mort 775 m NGA
- Cote du niveau normal de la retenue NNR 779,35 m NGA
- Cote du niveau des plus hautes eaux NPHE 780,14 m NGA
- Cote en crête de la retenue 781,70 m NGA
- Hauteur de la digue 10,7 m
- Longueur en crête 160,70 m
- Largeur en crête 5,0 m
- Surface du plan d’eau 4,22 ha
- Surface à irriguée 20 ha

IV.2.2 Caractéristiques de l'ouvrage :

[De l’étude d’exécution et préparation du cahier des charges direction des ressources en eau
de la wilaya de Souk Ahras et BEP Bouaoud Farouk.]

- Longueur en crête de la digue…………………… L= 160 m


- Pente amont ……………………………………….Pam = 1/3
- Pente aval …………………………………………Pav = 1/2,5
- Hauteur maximale de la digue…………………….H = 10.7 m

Page 3
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

- Niveau normal de la retenue collinaire ……………NNR = 779, 35 m NGA


- Surface inondée…………………………………… 4,22 ha
- Niveau des plus hautes eaux……………………….NPHE = 780,14 m NGA
- Niveau mort………………………………………...NM = 775 m NGA
- Surface a irriguée…………………………………...Si = 20 ha

Figure IV.3 : Coupe type du barrage Retba [De l’étude d’exécution et préparation du
cahier des charges direction des ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras et BEP
Bouaoud Farouk.]

IV.2.3 Caractéristiques géotechniques

a) Axe de la digue (Marnes grise et marnes sableuse) [De l’étude d’exécution et


préparation du cahier des charges direction des ressources en eau de la wilaya de
Souk Ahras et BEP Bouaoud Farouk.]

Teneur en eau naturelle (Wn)...................................12,16 %


Densité sèche (d) ..................................................1,66 t/m3
Densité de saturation (sat).....................................2,04 t/m3
Degré de saturation (Sr)............................................52,86 %
Limite de liquidité (Wl) ...........................................49,67 %
Limite de plasticité (Wp)..........................................17,60 %
Indice de plasticité (Ip).............................................32,07 %
Compressibilité (Pc)..................................................1,82 bars
Coefficient de compressibilités (Cc).........................0,162

Page 4
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Coefficient de gonflement (Cg).................................0,047


Perméabilité (K)........................................................1,637.10 -9 cm/s
Cohésion (Cu)............................................................0,51 bars
Angle de frottement (φu)...........................................19,5 °

b) Matériaux de construction de la digue :(étanchéité et recharge de la


digue) (Argiles sablono- graveleuse) [De l’étude d’exécution et préparation du
cahier des charges direction des ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras et BEP
Bouaoud Farouk.]

Teneur en eau naturelle (Wn)...................................10,80 %


Densité sèche (d )..................................................1,62 t/m3
Densité de saturation (sat).....................................2,016 t/m3
Degré de saturation (Sr)............................................45 %
Limite de liquidité (Wl)...........................................36,57 %
Limite de plasticité (Wp)..........................................11,94 %
Indice de plasticité (Ip).............................................24,63 %
Compressibilité (Pc).................................................1,85 bars
Coefficient de compressibilités (Cc)........................0,158
Coefficient de gonflement (Cg)................................0,054
Perméabilité (K)........................................................2,36.10-9 cm/s
Cohésion (Cu)...........................................................0,41 bars
Angle de frottement (φu)..........................................21,32 °
Teneur en eau maximale(Wmax)...............................15,1 %
Densité sèche optimale (dopt.)............................... .1.72 t/m3

IV.2.4 Détermination de la ligne de phréatique

IV.2.4.1 Hypothèse de calcul

Il s'agit tout d'abord de déterminer la ligne de saturation dans le noyau dont le


calcul suppose les hypothèses suivantes : [De l’étude d’exécution et préparation du cahier
des charges direction des ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras et BEP Bouaoud
Farouk.]

Page 5
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

- que le sol est homogène et isotrope, c'est à dire que la perméabilité horizontale
est identique à la perméabilité verticale ;
- que la ligne phréatique suit la loi de la parabole de Kozeny ;
- que le calcul se fera pour la section critique du remblai.

La parabole de la courbe de Kozeny s'écrit comme suit :

Q  Q 
y  2x 
2

K  K 

Avec :

Q : débit d’infiltration (Q= K.a) ;

K : coefficient de perméabilité (K= 2,36.10-9 cm/s =0,0236.10-9 m/s).

On a :

Y2=Y02+2.X.Y

Yo = ((H 2 + d 2)0.5- d)

H=He = 8,35 m hauteur de l’eau du barrage

S= m1.He

S= 3, 0.8,35 = 25, 05 m

d=0, 3.b + Lc

Lc= La + Lb

La = (m1*(cote en crête – cote du niveau normal) +br/2

Ou :

br : largeur en crête de la digue égal 5 .0 m

La =3,0*(781,7-779,35) +5/2 = 9,55 m

Lb est déterminé graphiquement de l’axe de la digue jusqu’au début du tapis filtrant.

Dans notre cas ; Lb =10,39 m

Page 6
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Donc :Lc = La + Lb = 9,55 + 10,39 = 19,94 m

D’autre part: d=0,3*S + Lc

d = 0,3*25,05 + 19,94 = 27,455 m

En prend : d = 27,46 m

Yo = ((8,35 2 + 27,46 2)0.5- 27,46)

Yo = 1,241 m

Y2=1,2412 +2*X*1.241

Y 2 = 1,54+ 2,482*X Equation générale de la ligne phréatique

Tableau IV.1 : Coordonnées de la courbe de saturation. [De l’étude d’exécution et


préparation du cahier des charges direction des ressources en eau de la wilaya de Souk Ahras
et BEP Bouaoud Farouk.]

X Y X Y X Y X Y
46 0,00 42 4,00 34 6,02 26 7,82
46 1,24 40 4,62 32 6,42 25 8,13
45 2,55 38 5,13 30 6,80 0 8,35
44 3,38 36 5,60 27 7,49

IV.3 Analyse de la stabilité par les méthodes analytiques

L’analyse de la stabilité de la digue Retba par la méthode de tranches est


effectuée pour les cas les plus défavorables (critiques) à savoir :

- Fin de construction pour les talus amont et aval avec et sans séisme;
- Cas d’exploitation normale (Régime permanent) pour le talus aval avec et sans
séisme;
- Lors d'une vidange rapide (Régime transitoire) pour les talus amont avec et sans
séisme.

Page 7
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.3.1 Etapes de simulation par GEO5-Slope Stability

- Dessiner le modèle géométrique de la digue et introduire les propriétés de


chaque matériau (Fig IV.4) ;
- Introduire les propriétés géotechniques des différents sols (Fig IV.5) ;
- Insérer les données hydrauliques (la nappe phréatique) (Fig IV.6) ;
- Insérer L’action sismique (coefficient d’accélération horizontal) (Fig IV.7) ;
- Dessiner la surface du glissement tout au long le talus;
- Choisir la méthode de calcul et le type d’analyse (optimisation);
- Lancer la procédure du calcul et examiner les résultats.

Figure IV.4: Modèle géométrique de la digue (GEO5-Slope Stability)


(1) Recharge amont et aval ; (2) Fondation.

Figure IV.5 : Insérer les données hydrauliques (la nappe phréatique).

Page 8
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.6 : Insérer L’action sismique (coefficient d’accélération horizontal).

IV.3.2 Résultats de calculs

Les calculs de stabilité en rupture circulaire avec recherche automatique du


cercle de rupture le plus défavorable sont effectués à l’aide du programme GEO5-
Slope Stability.
Ci-dessous quelques résultats représentatifs des trois phases de calcul :

 Fin de construction

(a)

Page 9
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

(b)

Figure IV.7. Surface de rupture circulaire pour le parement amont ;(a) sans séisme,
(b) avec séisme (Phase fin de construction).

(a)

Page 10
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

(b)

Figure IV.8 : Surface de rupture circulaire pour le parement aval ;(a) sans séisme,
(b) avec séisme (Phase fin de construction)

 Fonctionnement normal
(a)

Page 11
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

(b)

(c)

(d)

Figure IV.9: Surface de rupture circulaire pour le parement aval (Fonctionnement


normal)

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CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

 Vidange rapide
(a)

(b)

Figure IV.10: Surface de rupture circulaire pour le parement amont (vidange rapide)

Les résultats de calcul de stabilité de la retenue Retba en utilisant les méthodes


d’équilibre limites sont récapitules dans le tableau suivant :

Tableau IV.2 : Résultats de calcul de stabilité de la digue Retba par MEL.


Fin de Construction Exploitation Normal Vidange Rapide
Méthodes Parement Amont Parement Aval Parement Aval Parement Amont
FS FSs FS FSs FS FSs FS FSs
Bishop 1.48 1.23 1.47 1.23 1.80 1.51 1.76 1.43
Fellenius/Petterson 1.48 1.23 1.47 1.23 1.60 1.34 1.76 1.43
Spencer 1.48 1.23 1.47 1.23 1.80 1.51 1.76 1.43
Janbu 1.48 1.23 1.47 1.23 1.80 1.51 1.76 1.43
Morgenstern-Price 1.48 1.23 1.47 1.23 1.80 1.51 1.76 1.43

Page 13
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

D’après ce tableau, on remarque que :


Les valeurs de FS par différentes méthodes de calcul nous donnent des
résultats supérieurs à la valeur minimale.
Les résultats de calcul par les méthodes analytiques sont identiques pour les
trois phases, sauf que, les résultats d’après la méthode de Fellenius en phase
d’exploitation normale sont sous-estimés par rapport aux autres méthodes. On peut
dire que la méthode de Fellenius étant la plus pessimiste.
Les résultats de FS en fin de construction représentent les valeurs critiques
dans cette analyse.

IV.4 Analyse de stabilité de la digue par la méthode des éléments finis (MEF)

L’analyse des ouvrages en terre par la méthode des éléments finis introduisent
les contraintes et les déformations de chaque élément étudié.L’estimation des
contraintes de cisaillement est comparée par les résistances de cisaillement
correspondant pour déterminer le coefficient de sécurité FS, ces informations sont
utilisées pour évaluer un coefficient de sécurité critique tout au long du plan de
glissement.
Dans notre cas, on utilise pour la modélisation numérique de la digue de Retba
le programme de calcul par la méthode des éléments finis GEO5-FEM.

IV.4.1 Etapes de simulation par le programme GEO5-FEM

 Dessiner le modèle géométrique de la digue et introduire les propriétés de


chaque matériau de sol.
 Introduire aussi les paramètres nécessaires de la résistance et de contrainte-
déformation de chaque matériau (E, v).
 Diviser la section transversale aux éléments finis par le maillage.
 Insérer les données hydrauliques et sismiques (la nappe phréatique,
coefficients d’accélération horizontaux).
 Lancer la procédure du calcul à partir les phases et examiner les résultats.

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CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.4.2 Modélisation par GEO5- FEM

IV.4.2.1 Conditions aux limites

L’analyse de stabilité par la méthode des éléments finis nécessite la prise en


compte des conditions aux limites du domaine étudié : déplacements ou contraintes
imposés. En effet, le modèle numérique constitué d’un maillage de dimensions finies
doit refléter un massif réel théoriquement infini.
Ces conditions peuvent être appliquées sur des lignes géométriques comme sur
des points. Dans le modèle géométrique, une distinction peut être faite entre les
blocages horizontaux (u x  0) et les blocages verticaux (u y  0) , comme on peut

également utiliser un blocage total qui est la combinaison des deux précédents
(u x  u y  0) .

Pour notre modèle nous utilisons le réglage standard des conditions aux limites
géométrique imposé par GEO5FEM. Ces conditions aux limites sont générées suivant
les règles suivantes (figure IV.11) :

 Les lignes géométriques verticales pour lesquelles l’abscisse x est


égale à la plus petite ou à la plus grande des abscisses x du modèle
sont bloquées horizontalement (u x  0) ;

 Les lignes géométriques pour lesquelles la cote y est égale à la plus

petite ordonnée y du modèle sont entièrement bloquées (u x  u y  0) .

IV.4.2.2 Maillage

Les éléments finis bidimensionnels dans GEO5FEM sont constitués par des
triangles à six nœuds. Il fournit une interpolation du deuxième ordre pour les
déplacements et l’intégration numérique se fait sur sept points de Gauss (points de
contrainte). Le triangle à six nœuds est un élément relativement précis donnant de
bons résultats pour les analyses en déformation, à condition d’utiliser un nombre
suffisant d’élément.

Page 15
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.11: Position des nœuds et des points de contrainte dans l’élément
triangulaire à six nœuds.

A l’instar de la taille du modèle, la finesse du maillage est un paramètre


déterminant dans la rapidité d’exécution du calcul par éléments finis. Des économies
peuvent être faites pour réduire les temps de calcul sans pour autant diminuer la
qualité de la solution.
La figure (IV.12) représente le maillage de notre modèle. Il est réalisé en
éléments finis triangulaires à 6 nœuds.

Le maillage est constitué de 5703 nœuds et de 3274 éléments.

Figure IV.12 : Maillage et conditions aux limites du modèle réalisé avec le logiciel
GEO5-FEM

IV.4.3 Le modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb

Le modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb est le modèle conventionnel utilisé


pour représenter la déformation élastique linéaire et la rupture en cisaillement des sols
et des roches. Comme tous les modèles plastiques, il implique un potentiel de

Page 16
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

déformation permanente, conséquence de la non-linéarité de sa relation contrainte –


déformation.

L’intérêt d’une analyse en plasticité, par rapport à un modèle élastique simple, est de
limiter les contraintes à des valeurs finies, même si la présence d’une singularité peut
donner lieu à des concentrations de contraintes importantes et entraîner la rupture de
la zone qui entoure la singularité.

Outre la masse volumique   , les paramètres nécessaires à l’utilisation du


modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb dans le logiciel GEO5-FEM sont de deux
natures :

 Des paramètres d’élasticité :


- le module d’élastique (module de Young, E )
- coefficient de Poisson, 
- Angle de dilatation,
 Des paramètres de plasticité :
- la cohésion, c
- l’angle de frottement interne, 

Le Tableau (IV.3) regroupe les paramètres mécaniques utilisés pour décrire le


comportement élastoplastique de Mohr-Coulombprises en compte dans le logiciel
GEO5-FEM.

Tableau IV.3 : Paramètres de modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb [De


l’étude d’exécution et préparation du cahier des charges direction des ressources en eau de la
wilaya de Souk Ahras et BEP Bouaoud Farouk.]

γ γsat E Ceff  
sol υ eff
(kN/m3) (kN/m3) (MPa) (kPa) (°) (°)
Recharge 17.2 20.16 100 0.38 15 21.32 0
Fondation 16.6 20.4 100 0.38 17 19.5 0

Page 17
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.4.4 Analyse du comportement de la digue

Avant d’entamer les calculs de stabilité par MEF, il nous a paru utile de
réaliser une analyse simplifiée du comportement de la digue en termes de conditions
aux limites et de lois de comportement.
En premier lieu, on doit introduire les caractéristiques physiques, mécaniques
et hydrauliques selon le modèle de comportement de Mohr-Coulomb.

Figure IV.13 : Distribution des contraintes totales verticalesσz,tot(kPa).

Figure IV.14: Distribution des contraintes effectives verticales σz,eff(kPa).

Page 18
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.15: Distribution des pressions interstitielles; u(kPa).

Figure IV.16 : Distribution des déformations équivalentes εeq.

Les figures IV.13 ; IV.14 et IV.15 représentent la variation des contraintes


normales totales, effectives et pression interstitielle (σz,tot) ; (σz,eff) et (u)selonla hauteur
et la largeur du barrage sous l’effet de son poids propre et la charge hydrostatique, on
remarque que les contraintes verticales augmentent en s’éloignant de la crête, la
valeur maximale est atteinte à la base du barrage et sa fondation avec une contrainte
totale σz,tot est 320.15 kpa (σtot= σeff+u).

La figures IV.16 représentent la distribution des déformations du barrage (ε eq)


sous l’effet de son poids propre et la charge hydrostatique, on remarque que les
déformations équivalentes augmentent en s’éloignant de la crête, la valeur maximale
est atteinte à la base du noyau et à la base du barrage et sa fondationεeq.=0.16 %

Page 19
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.4.5 Analyse de stabilité du barrage Retba par GEO5-FEM

L'analyse de stabilité avec le programme GEO5-FEM, permet de calculer les


coefficients de sécurité à partir de la méthode de réduction des paramètres de
résistance au cisaillement de sol. Dans cette approche, les caractéristiques de
résistance  (angle de frottement) et c (cohésion) du sol sont réduites
progressivement jusqu'à l'obtention de la rupture (l'instabilité de pente). Et la formule
de coefficient de sécurité s'écrit :

tan  orig c orig


F 
tan  failure c failure

Contrairement aux autres coefficients, FS vaut 1.0 au début du calcul c'est -à-

dire   
orig failure
et corig  c failure , ces caractéristiques sont réduites progressivement
comme suit jusqu'à l'apparition de la rupture :

ci  scale ci 1
scale  1(e.g.0.9)
i  scale i 1

Pour le calcul sismique (pseudostatique) on prend les coefficients sismiques


suivants :
Kh=0.05 ; Kv=0.00

Page 20
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.4.5.1 Résultats et Interprétations

 Analyse statique

Figure IV.17: Distribution des déplacements verticaux(Tassement) ;


Le coefficient de sécurité FS=1.71 ; (fonctionnement normal).

Figure IV.18: Distribution des déplacements horizontaux. Le coefficient de sécurité


FS=1.71 ; (fonctionnement normal).

Page 21
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.19: Distribution des déformations équivalentes plastiques ; εeq.pl.

 Analyse pseudostatique.

Figure IV.20: Distributions des déplacements verticaux ; FS=1.52 .

Figure IV.21: Distributions des déplacements horizontaux ; FS=1.52.

Page 22
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Figure IV.22: Distributions des déformations équivalentes plastiques εeq.pl.; FS=1.52


(Analyse pseudostatique).

Les résultats de simulation de la stabilité de la digue Retba en utilisant le


modèle de comportement de Mohr-Coulomb sont Récapitulés dans le tableau IV.4.

Tableau IV.4: Les résultats de simulation de la stabilité de la digue


Etat Déplacement Déformation
Type Déplacement Coefficient
horizontal plastique
d’analyse critique vertical (mm) de sécurité
(mm) équivalant (%)

Stabilité Exploitation
-4.7 14 -11.3 2.1 0 0.79 1.71
Statique Normal
Stabilite
Pseudo- Exploitation
-3.8 11.2 -10.2 1.4 0 0.60 1.52
statique Normale

Le tableau (IV.5) représente les résultats de calcul de la stabilité du talus aval


en phase de fonctionnement normale par la méthode des éléments finis et les
méthodes d’équilibre limite.

Page 23
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Tableau IV.5: Comparaison des résultats de calculs (MEL vs MEF)

Barrage plein (Fonctionnement normal)


Parement aval

Stabilité
MEL MEF
(GEO5-SLOPE STABILITY) (GEO5-FEM)

Bishop 1.80
Stabilité Fellenius/Petterson 1.60
Statique Spencer 1.80 1.71
FS Janbu 1.80
Morgenstern-Price 1.80
Bishop 1.51
Stabilité
Fellenius/Petterson 1.34
Pseudo-statique
Spencer 1.51 1.52
FSs
Janbu 1.51
Morgenstern-Price 1.51

L'analyse à long terme (fonctionnement normal) de la digue Retba par le


programmeGEO5-FEM donne une représentation simplifiée du comportement de la
digue, avec un coefficient de sécurité FS= (1.52; 1.71). Ce qui représente
respectivement le cas d’un barrage pleinavec et sans séisme. Nous avons obtenu une
différence non significative entre la valeur analytique réalisée avec le programme
GEO5 – Slope Stability et celle obtenu par le programmeGEO5-FEM, cette différence
est le résultat des hypothèses simplificatrices spécifiées à chaque méthode, surtout
celle de la forme de surface de rupture. Néanmoins, ces premiers résultats confirment
l’intérêt des méthodes analytiques qui permettent une estimation rapide de la stabilité
du talus et d’autre part la validité des calculs réalisés avec GEO5-FEM qui présentent
une bonne concordance avec les calculs analytiques du programmeGEO5-Slope
Stability.

Page 24
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

IV.5 Etude paramétrique

Dans le but de voir la sensibilité de la stabilité des barrages en terre aux


principaux paramètres influents dans le calcul.Une étude paramétrique sur un barrage
avec un schéma simplifier a été faite à l’aide du programmeGEO5-FEM.
Les différents résultats sont cités dans le tableau IV.6

Tableau IV.6:l’effet des principaux paramètres sur la stabilité des barrages en terre.
Stabilité à long terme
Parement Aval

Influence de
Influence de la
Influence de la Influence du poids l’angle de
hauteur du
cohésion (c’) volumique (γ) frottement
barrage (H)
interne (φ)
H c’ γ φ
FS FSs FS FSS FS FSs FS FSS
(m) (kPa) (kN/m3) (°)
12 1.76 1.66 10 1.67 1.42 15 1.69 1.58 10 1.66 1.50
15 1.69 1.59 15 1.71 1.52 17 1.75 1.65 20 1.78 1.62
17 1.51 1.41 20 1.80 1.60 19 1.82 1.73 30 1.98 1.82
20 1.45 1.35 25 1.93 1.75 20 1.98 1.87 40 2.19 2.03

(a)

Page 25
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

(b)

(c)

(d)

FigureIV.23 Influence des principaux paramètres sur la valeur du coefficient de


sécurité : (a)l’effet de la hauteur du barrage (H) ; (b) l’effet du poids volumique ; (c)
l’effet de la cohésion(c) ; (d) l’effet de l’angle de frottement interne (φ).

Page 26
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

Dans cette partie on s'intéresse à l’influence séparée du poids volumique, de la


hauteur du barrage, de la cohésion ainsi que de l’angle de frottement interne du sol,
sur la valeur du coefficient de sécurité.

La Figure IV.23. visualise graphiquement les diagrammes de variation du


coefficient de sécurité en fonction des paramètres cités ci-dessous. D’après les
résultats, la Figure IV.23. (a) et (b), indique qu'une diminution des coefficients de
sécurité statique et pseudostatique avec l'accroissement des valeurs de H et γ
respectivement , On remarque également sur la Figure IV.23. (c) que le facteur de
sécurité augmente presque linéairement avec l’accroissement du coefficient de
cohésion (c), la même chose par rapport à l’angle de frottement interne (φ) sur la
Figure IV.23. (d).

IV.6 Conclusion
L’étude présentée dans ce chapitre analyse la stabilité des barrages en terre par
différentes méthodes d’équilibre limite (Bichop ; Fellenius/Petterson ; Spencer ;
Janbu ; Morgenstern-Price) et la méthode aux éléments finis (phi/c reduction) avec
une étude du cas de la digue Retba (willaya d’OEB).

L’analyse de la stabilité par le programme GEO5-Slope Stability a montré que


"Fellenius"sous-estime les valeurs du facteur de sécurité par rapport à ceux calculés
par les autres méthodes.

Le calcul par la méthode dite "phi/c réduction" implémenté dans le


programmeGEO5-FEM en éléments finis donne des valeurs en termes de coefficient
de sécurité très proches de ceux calculés par les méthodes analytiques.

Les différents résultats de stabilité de la digue Retba par les méthodes du


logiciel GEO5 donne un coefficient de sécurité supérieur à 1, ce qui signifié que les
forces « résistantes » au niveau de la surface de rupture potentielle soient plus
importantes que les forces motrices. Dans ces conditions, on admet généralement que
l’équilibre est assuré. Cependant, en raison de l’incertitude liée aux paramètres
d’entrée, cette valeur limite pourrait très bien ne pas être suffisante dans certains cas.
Il est important de prendre en compte cette variabilité des paramètres d’entrée : même

Page 27
CHAPITRE IV: SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA DIGUE RETBA

un coefficient de sécurité très grand devant 1 ne signifie pas nécessairement que la


probabilité de rupture est nulle.

Page 28
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

Le présent travail concerne l’analyse de la stabilité des petits barrages en terre,


basé sur les méthodes analytiques et la méthode des éléments finis en tenant compte
des caractéristiques des matériaux constituant le barrage.

L’analyse de la stabilité des talus est une opération complexe dans la mesure
où une multitude d’aspect s’interférent, notamment l’incertitude sur les paramètres de
résistance du sol. Le mécanisme de rupture est en outre complexe et n’est décrit par
les méthodes de calcul de stabilité des talus que d’une manière simpliste. Les
méthodes analytiques sont les plus habituelles en analyse de stabilité mais elles
nécessitent une prédétermination des lignes de rupture. Quant aux méthodes
numériques dans laquelle la courbe de rupture la plus probable se déduire
naturellement de l’analyse de l’état des contrainte et déformation, elles nécessitent la
connaissance des caractéristiques du massif du sol (γ ; γsat ; E ; ν ;…) en plus de celles
de résistance (c, φ).

Dans l’analyse de stabilité par les méthodes d’équilibre limites, la tension des
contraintes normales ne manifeste pas à travers la surface de glissement, et les
directions des contraintes de cisaillement se composent avec la direction du
glissement, néanmoins la magnitude de ces contraintes n’est pas la même dans la
méthode des éléments finis parce que la nature de la déformation des sols est négligée
dans les méthodes d’équilibre limite.

GEO 5 est un logiciel de modélisation numérique utilisant les Méthodes


d’équilibre limite (MEL) que la méthode des Eléments Finis(FEM) appliquées à
différents types des milieux. Cependant cette dernière approche présente un
inconvénient qui est le temps requis pour modéliser un même problème est beaucoup
plus important que pour le programme utilisant des méthodes analytiques. Cela
dépend cependant beaucoup de la loi de comportement et du schéma de résolution
retenu.

Page 1
CONCLUSION GENERALE

Cette étude nous a parmi de mettre en évidence que les résultats obtenus par
l’analyse de deux approches, malgré que leur principes soient totalement différents
sont plus au moins comparables.

Page 2
Références bibliographiques

Références bibliographiques

1. Alonso, E., Bernede, T., &Morlier, P. (1993). Effet sur la stabilité des barrages
en terre homogènes d’une variation des principaux paramètres. Revue
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2. Benaissa, A. (2003). Glissements de terrain: Calcul de stabilité. Ed OPU
Alger.
3. Bishop, A. W. (1955). The use of the Slip Circle in the Stability Analysis of
Slopes.Géotechnique, 5(1), 7-17.
4. CFGB (Comité français des grands barrages). (2002). Petits barrages :
recommandations pour la conception, la réalisation et le suivi. Cemagref
editions.
5. Chough , A. K. (2007). Evaluation of Embankment Dam Stability and
Deformation .Training Aids for Dam Safety.
6. CIGB (Commission internationale des grands barrages). (2010). Barrages en
enrochement avec masque amont en béton: concepts utiles à leur conception et
à leur construction, bulletin 141.
7. CIGB (Commission internationale des grands barrages). (2016). Petits
barrages : Conception, Surveillance et Réhabilitation .Bulletin 157
8. Djemili, L. (2006). Critères de choix de projet des barrages en terre: étanchéité
par le masque en béton bitumineux. Thèse de doctorat. Université El Hadj
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9. Duncan, J. M. (1996). State of the art: limit equilibrium and finite-element
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10. Durand, J. M., Royet, P., &Mériaux, P. (1999). Technique des petits barrages
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11. EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne).(2002). Cours Barrages
(barrages en remblai types et matériaux).
12. Femmam, H. (2014). Analyse numérique de l’influence des pressions
interstitielles sur la stabilité des talus. Thèse de doctorat. Université Mohamed
Khider Biskra.
13. Griffiths, D. V., & Lane, P. A. (1999). Slope stability analysis by finite
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Références bibliographiques

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en stabilité des pentes (Application au cas du talus aménagé de Sidi Ahmed à
Bejaia). Mémoire de Master2. Université de Msila.
15. Khemissa, M. (2006). Méthodes d’analyse de la stabilité et techniques de
stabilisation des pentes. Actes des JNGG.
16. Le Delliou, P. (2003). Les barrages: conception et maintenance. Presses
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17. Lewis, B. (2002).Farm Dams: Planning, Construction and Maintenance,
National Library of Australia Cataloguing.
18. Matsui, T., & San, K. C. (1992).Finite element slope stability analysis by
shear strength reduction technique.Soils and foundations, 32(1), 59-70.
19. Petterson, K.E. (1955). The early history of circular sliding
surfaces.Geotechnique 5:275-296.
20. Sarma, SK. (1973). Stability analysis of embankments and
slopes.Geotechnique 23: 423-433
21. Spencer, E. (1967). A method of analysis of the stability of embankments
assuming parallel inter-slice forces.Geotechnique, 17(1), 11-26.
22. Zienkiewicz, O. C., Humpheson, C., & Lewis, R. W. (1975).Associated and
non-associated visco-plasticity and plasticity in soil mechanics.Geotechnique,
27(1), 101-102.
TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES


Résume……………………………………………………………………………......…... I
Liste de figures ……………...……………………………………………………..…..... II
Liste des tableaux…………………………………………………………...…..………. III
Introduction Générale ………………………….…………………………………......….. 1
Chapitre 1 : RECUEIL BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES BARRAGES EN TERRE
I .1 Introduction……………………………………………………………..……......……4
I.2 Définition …………………………………………………………………………..… 4
I.3 Classification des barrages …………………………………………….……………... 4
I.3.1 Barrages en beton …………………………………………………...…………..….. 4
I.3.2 Barrages en remblai …………………………………………………………….….. 5
I.3.2.1 Barrages en terre ………………………………………………………...…..…… 6
I.3.2.2 Barrages en enrochements……………………………………..……………...….. 7
I.4 Types des barrages en terre …………………………………………….…………..….7
I.4.1 Barrage homogène …………………………………………………………….…….7
I.4.2 Barrage a masque amont ……………………………………………………..….…. 8
I.4.3 Barrages a noyaux ……………………………………………………………….…. 9
I.5 Choix du type de barrage en terre ………………………………………...……..….. 10
I.6 Conception des petits barrages en terre ………………………..……………………. 10
I.6.1 Profil général du barrage ……………………………...…………...……………… 10
I.6.2 Dispositif drainant du remblai ………………………...……………...…………… 13
I.7 Conclusion ………………………………………………...…………..……………. 15
Chapitre II : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR
LES METHODES ANALYTIQUES
II.1. Introduction……………………………………………...……………………...….. 16
II.2 Problème de stabilité des talus en générale …………………………………...…… 16
II.3 Définitions du facteur de sécurité ………………………….……………………..…17
II.3.1 Choix des facteurs de sécurité ……………………………………………...…… 18
II.4 Méthodes de calcul a la rupture ………………………………..……………………18
II.5 Méthode de l’équilibre limite (MEL)……………….……………………………… 19
II.6 Méthodes des tranches …………………………………...………………………… 20
II.6.1 Surface de glissement circulaire …………………………………………….…… 21
II.6.1.1 Méthode de FELLENIUS / PETTERSON (1955)………………..………..…… 22
TABLE DES MATIERES

II.6.1.2 Méthode de Bishop (1955)…………………………………...………………… 22


II.6.2 Surface de glissement polygonale ………………...…………………...………… 23
II.6.2.1 Méthode de Spencer (1955)………………………….…………………….…… 24
II.7 Choix de la méthode de calcul …………………………………………...………… 28
II.8 Présentation du programme geo5-slope stability …………………………….…..… 29
II.8.1 Principales caractéristiques du programme GEO5-Slope Stability ……...……..... 29

II.8.2 Optimisation de la surface de glissement …………………………...……….…... 30

II.9Conclusion ………………………………………………………………..….……... 30

Chapitre III : ANALYSE DE STABILITE DES BARRAGES EN TERRE PAR LA


METHODE DES ELEMENTS FINIS
III.1 Introduction ………………………………………………………...…………....... 31
III.2. Concepts de base de la méthode aux éléments finis ……………………………... 31
III.3 Calculs en déformations planes ………………………………….…………...…… 33
III.4 Formulation par éléments finis ………………………………..……………..…… 34
III.5 Modèle de Mohr-Coulomb ……………………………………..………………..... 36
III.5.1 Critère de rupture de Mohr-Coulomb ………………………………...……..….. 37
III.5.2 Loi d'écoulement de Mohr-Coulomb …….……………………………...……… 38
III.6 Présentation du programme GEO5-FEM ………………………………….........… 39
III.6.1 Fonctionnalités principales du programme GEO5FEM ………………….…...… 40
III.6.2 Méthode réduction des paramètres de résistance ((φ/c) réduction)……………… 41
III.7 Conclusion ……………………………………………………………………..….. 41
Chapitre IV : SIMULATION NUMERIQUE DE STABILITE DE LA
DIGUERETBA.
IV.1 Introduction ……………………………………………………...……...…............ 42
IV.2 Présentation de l’ouvrage …………………………………………………......……42
IV.2.1 Caractéristique technique de la retenue ………….…………………………..…. 44
IV.2.2 Caractéristiques de l'ouvrage ………………………………………………..….. 44
IV.2.3 Caractéristiques géotechniques ……………………………………………........ 45
IV.2.4 Détermination de la ligne de phréatique …………………………………..…..... 47
IV.2.4.1 Hypothèse de calcul …………………………………………………............... 47
IV.3 Analyse de la stabilité par les méthodes analytiques ………………...…………… 48
IV.3.1 Etapes de simulation par GEO5-Slope Stability ……………………………...… 49
TABLE DES MATIERES

IV.3.2 Résultats de calculs ………………………………………………………......…. 50


IV.4 Analyse de stabilité de la digue par la méthode des éléments finis (MEF)...……... 56
IV. 4.1 Etapes de simulation par le programme GEO5-FEM ………………………….. 57
IV.4.2 Modélisation par GEO5- FEM ……………………………………..…………....57
IV.4.2.1 Conditions aux limites ………………………………………………..………. 57
IV.4.2.2 Maillage …………………………………………………………...……….…. 58
IV.4.3 Le modèle élastoplastique de Mohr-Coulomb ….………………………...…….. 59
IV.4.4 Analyse du comportement de la digue …………………..………………...……. 60
IV.4.5 Analyse de stabilité du barrage Retba par GEO5-FEM …...………………......…62
IV.4.5.1 Résultats et Interprétations …………………………………..…………...…… 63
IV.5 Etude paramétrique ……………………………………………..……………….... 68

IV.6 Conclusion ……………………………………………………..……...…….……. 70

CONCLUSION GENERAL …………………………………..……….…................…. 71

SOMMAIRE …………………………………………………………………….…..…. 73

Vous aimerez peut-être aussi