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Chap 1

Ce document présente un aperçu des câbles électriques, en décrivant leurs principaux types, leurs domaines d'application et les défauts pouvant survenir. Il introduit ensuite les méthodes de diagnostic des défauts dans les câbles.

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Chap 1

Ce document présente un aperçu des câbles électriques, en décrivant leurs principaux types, leurs domaines d'application et les défauts pouvant survenir. Il introduit ensuite les méthodes de diagnostic des défauts dans les câbles.

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Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Introduction

Les câbles électriques sont les vecteurs des réseaux de transport d’énergie
électrique ainsi que des réseaux de communication. Ces câbles sont assujettis à
des contraintes de toutes sortes (court‐circuit, circuit ouvert, défauts
d’impédance, etc.). La mise en œuvre de systèmes de diagnostic des câbles est
nécessaire.

L’objectif de ce chapitre est de présenter un aperçu sur les câbles


électriques, de mettre l’accent sur les défauts rencontrés dans les câbles
électriques et de présenter les méthodes de diagnostic permettant de détecter
et de localiser les défauts.

Pour cela nous introduisons dans un premier temps, les différents types de
câbles ainsi que leurs domaines d’application tels que la distribution de
l’énergie électrique, le transport, les télécommunications, etc. Dans un
deuxième temps nous présenterons les différents défauts dans les câbles.
Selon leur sévérité, on peut distinguer deux types de défauts : le défaut franc et
le défaut non franc. Nous allons finalement nous intéresser aux méthodes de
diagnostic : les méthodes classiques et les méthodes basées sur la
réflectométrie. Pour les méthodes de réflectométrie on trouve deux grandes
familles telles que les méthodes dans le domaine temporel et celles dans le
domaine fréquentiel. Enfin, les performances de la réflectométrie seront
évoquées.

Chapitre I 3
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

1.1. Présentation du câble électrique

Un câble électrique est défini comme un ensemble de conducteurs


parallèles, blindés ou non, enveloppés dans une gaine commune. Selon le
nombre de conducteurs, le type de blindage ainsi que la nature de
l’information transmise, différents types de câbles ont été conçus.

1.1.1. Types de câbles

Le choix d’un câble dépend non seulement de la nature du signal à


transmettre (analogique ou numérique, énergie ou puissance, basse ou haute
fréquence, etc.) mais aussi du débit souhaité, de l’environnement, de la
longueur du réseau et évidemment du domaine d’application. Dans ce
contexte, on peut distinguer au moins quatre grandes familles de câbles
comme : le câble coaxial, le câble bifilaire, la paire torsadée et la fibre optique.

1.1.1.1. Câble coaxial

Conçut en 1930 par l’américain Herman Affel, il est constitué d’une âme
centrale composée d’un seul brin en cuivre ou de plusieurs brins torsadés,
permettant la circulation de l’information. Cette âme est ensuite entourée d’un
isolant constitué d’un matériau diélectrique afin d’éviter tout contact avec le
blindage métallique tressé. Ce dernier permet non seulement de protéger les
données contre les parasites tels que le bruit et les interférences extérieures
mais aussi d’assurer la transmission à haut débit et sur de longues distances.
Enfin, on trouve la gaine qui est un isolant externe et qui protège le câble de
son environnement extérieur comme décrit dans (Figure I.1) [7]. Le câble
coaxial s’étend, généralement, à toute application où le signal peut subir le
minimum d’affaiblissement et de distorsion telle que les télécommunications,
l’informatique, l’aérospatiale, le militaire, etc.

Chapitre I 4
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Figure II.1 ‐ câble coaxial.


1.1.1.22. Câble bifilaire

us trouverons aussi des câblees compo


Nou osés de de
eux condu cteurs parallèles
séparéés par un diélectriqu
d ue. Les peertes dans ce type de
d câble soont imporrtantes.
Ces cââbles posssèdent une grande sensibilité au bruit. Ils sontt surtout utilisés
pour l’alimenttation de
es d’ant ennes à impéda
ance éleevée au point
d’alimeentation.

Figure I.22 ‐ câble biifilaire [2].

1.1.1.33. Paire torsadée


t

Ce type de câble
c est constitué d’aux mo
oins deux conducteeurs enrou
ulés en
hélice l’un auto
our de l’’autre (Figure I.3). Cette configurat
c ion a po
our but
préciséément de maintenir la distannce entre les fils ett de rédu ire la diap
phonie.
Plus lee nombre de torsad
des est im
mportant, plus la dia
aphonie eest réduite
e. Il est
aussi importantt de maintenir la ddistance entre
e les conducteu
c urs pour obtenir
o
une im
mpédance caractéristique hoomogène. Les paire
es torsadéées sont souvent
s
Chapitree I 5
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

blindées afin de limiter les interférences. Elles peuvent conduire des signaux
parfois supérieurs à 1 GHz. Ces câbles sont moins sensibles au bruit. Ils sont
très utilisés pour le câblage téléphonique et informatique au niveau local [2].
On distingue plusieurs catégories de paires torsadées selon le blindage : paire
torsadée non blindée, paire torsadée écrantée, paire torsadée blindée.

 Une paire torsadée non blindée (en anglais Unshielded Twisted Pair UTP)
n’est pas protégée par un blindage. C’est elle qui est surtout utilisée dans les
installations téléphoniques et les réseaux informatiques domestiques.
 Les paires torsadées peuvent être entourées par une gaine commune de
blindage. On parlera de pair torsadée écrantée (en anglais Foiled Twisted Pair
ou FTP).
 Dans une paire torsadée blindée (en anglais Shielded Twisted Pair ou
STP), chaque paire torsadée est entourée d’un blindage pour une meilleure
immunité contre les perturbations électromagnétiques. La figure 11 montre la
description matérielle de différents types de paires torsadées [7].

Chapitre I 6
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Paire torssadée non blindée


b (a) Paire to
orsadée écrrantée (b)

Paire torssadée blind


dée (c)

Figurre I.3 ‐ Typpes de paires torsad


dées.

1.1.1.44. Fibre optique


o ou
o guide d
d’onde

Unee fibre op
ptique estt un mincce filamen
nt cylindrrique en vverre (silice) qui
permeet de guid
der une onde
o étique en le confinnant entre deux
élecctromagné
couchees d’indices de réfractio n différe e est trrès utilisée en
ents. Elle
télécom
mmunicattions car elle
e permeet des tran
nsmissions sur de loongues disstances
et sur u
une large bande de
e fréquencces.
Les fib
bres optiques comp
portent unn cœur de
e diamètre allant dde 10 à 50
0μm et
une gaaine de diamètre
d extérieurr de l’ord
dre de 12
25μm aveec un ind
dice de
réfracttion plus faible que celui du ccœur.

Chapitree I 7
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

La lum
mière se propage
p dans
d le cœ
œur tout au long de
d la fibrre par réfflexions
totaless successivves aux interfaces ccœur/gain
ne. Un schéma de laa structure
e d’une
nté dans ( Figure I.4) [9].
fibre optique estt représen

Figure I.4 ‐ Fibre optique.

Le cho
oix d’un modèle
m e câble dépend d’un certain nombree de conttraintes
de
(enviro
onnementtales, éco
onomiquees et co
omportementales) et surto
out de
l’appliccation. Ch
hacun de ces câbl es est ad u domai ne d’application
dapté à un
particu
ulier.

1.1.2. Domaaines d’application d


des câbles électriqu
ues

La présence d’un support phyysique bien délimité pour le transp


port de
l’énerggie électrrique et de l’infoormation demeure inévitabble. Par ailleurs
l’étend nt augmenté pourr répondre aux
due des câbles a considé rablemen
exigences des nouvelles
n technologgies (débiit, taux d’’erreur, teemps réel, etc.).
Les câb
bles électriques son
nt principaalement utilisés
u maines tels que :
dans les dom
la d
distribution d’én
nergie, l’aéronau
utique, l’automoobile ett les
télécom
mmunicattions.

Dan
ns le dom
maine de la distribu
ution d’én
nergie, less câbles soont utilisé
és dans
les lign
nes de tran L lignes aérienness sont de plus en
nsport aérien et souuterrain. Les
plus remplacéees par less câbles souterrain
ns. Les câbles
c sonnt déroullés par

Chapitree I 8
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

tronçon de 600m (pour le 225KV) à 800m (pour le 63kv et 90KV) et sont


raccordés entre eux par des jonctions installées dans des câbles de jonctions
souterraines [7].

Dans le domaine de l’aéronautique, la fiabilité des câbles est plus que


d’actualité avec l’essor des avions électriques.
Tout récemment la société européenne Airbus qui, depuis de nombreuses
années travaille sur un programme de recherche et de développement d’avions
électriques, a procédé à des essais de l’E‐fan, un avion muni de deux moteurs
alimentés par des batteries placées au niveau des ailles. L’autonomie de cet
avion dépend non seulement de la batterie mais aussi de la fiabilité des câbles
électriques qui relient ces batteries aux moteurs.
De plus dans l’aéronautique, l’intérêt de passer de systèmes pneumatique,
hydraulique et mécanique à de systèmes électriques s’est avéré. L’avantage est
double : d’une part, les systèmes électriques sont moins complexes, moins
coûteux et plus fiables que les systèmes hydrauliques et mécaniques. D’autre
part, les systèmes électriques permettent de baisser la masse d’un avion donc
la consommation en carburant [7].

Dans l’automobile, en dehors mêmes des voitures électriques, les câbles


électriques (utilisés en électronique embarquée) sont de plus en plus utilisés
pour de plus en plus de fonctionnalités et de confort. Ce besoin en
électronique embarquée dans l’automobile a évolué d’une façon considérable
au cours de ces dernières années passant de 2% à 30% du coût de production
d’une voiture entre 1920 et 2000. Cette proportion pourrait atteindre 35%,
voire 40%, en 2015 [7].

Chapitre I 9
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Dan
ns les télé
écommun
nications, de grand
des longue
eurs de ccâbles son
nt aussi
rencon
ntrées, suite à l’exp
plosion duu nombre
e d’abonnés, ainsi qque des services
s
fourniss par les opérateur
o ervices moobiles, télévision
s de téléccommuniccations (se
numérrique, rad
diodiffusio
on, vidéoccommuniccation, tra
ansmissioon des do
onnées,
etc.). M
Mais ausssi dans le
es liaisonss internatiionales te
elles que les câbles sous‐
marinss.

1.2. Défau
uts dans le
es câbles

En fonction de la
l sévérité
é de leur environne es conditioons d’utilisation,
ement, de
bles électriques peu
les câb uvent être soumis à des défau
uts.

1.2.1. Typolo
ogies des défauts d
dans les câ
âbles

Les dééfauts difffèrent paar leur séévérité. Il existe de


es défautts francs et des
défautts non fran
ncs.

1.2.1.11. Défau
uts francs

Less défauts francs so


ont des ddéfauts sévères. Ils peuvennt entrain
ner des
panness des systèmes élecctriques. N
Nous citon
ns par exe
emple les ccourts circcuits et
les circcuits ouverts [1].

Chapitree I 10
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Figurre I.5 ‐ Exe


emple d’uun défaut franc
f : circcuit ouverrt [3].

Pendan
nt plusieu âblage se sont conccentrés
urs années les typees de défaauts de câ
sur less circuits ouverts (ou
( ruptu re) et less court‐cirrcuits. Cess défauts francs
ndément les perforrmances du
affecteent profon me. Mais dd’autres défauts
d systèm d
interm
mittents ou
u non francs sont éggalement importantts.

1.2.1.22. Défau
uts non fra
ancs

Less défauts non


n francs modifiennt modérément less caractér istiques in
nternes
des cââbles mais peuvent évoluerr vers dess défauts francs. N
Nous cito
ons par
exemp éraflure des câbless et les défauts qqui sont dus au
ple les dééfauts d’é
vieillisssement dees câbles.

Figure I.6 ‐ Exemple d’un


d défauut non fraanc : dénudation d’uun câble [3
3].

Ces dééfauts sontt les consé


équences de plusieurs facteu
urs externees ou inte
ernes.

1.2.2. Classiffication des défaut s

Less défauts électrique


é s peuventt aussi être classifiés selon le urs causess. Nous
avons les causess internes et les cauuses externes.

Chapitree I 11
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

1.2.2.1. Causes externes

Les défauts peuvent être causés par :

- Soit une agression mécanique externe : coup de pioche ou de


pelleteuse (dans ce cas facilement décelables), accrochage par une ancre ou un
chalut dans le cas des câbles sous‐marins.
- Soit une pénétration d’eau au niveau du complexe externe (entre
gaine de protection et écran) suite à une détérioration au cours du tirage ou à
de trop fortes contraintes thermomécaniques locales pendant le
fonctionnement du câble.
- Soit une erreur de montage ou d’installation d’un accessoire
(jonction, dérivation ou extrémité).
- Soit une application incorrecte due au choix du câble qui n’est pas
adapté à l’usage qui lui est fait.

1.2.2.2. Causes internes

Les défauts peuvent aussi être causés par :

- Soit une erreur de fabrication qui n’a pas été décelée lors des essais de
réception en usine (présence de vacuoles, impuretés créant des décharges
partielles conduisant à la dégradation progressive de l’enveloppe isolante). On
peut néanmoins considérer que ce type de défaut est peu fréquent dans la
mesure où les câbles, d’une part, subissent des essais de qualification poussés
qui mettraient en évidence de tels risques de défauts, d’autre part, font l’objet
d’essais de purge et de réception à de très hauts niveaux de tension avec leur
livraison.
- Soit un échauffement local important dans le cas d’un terrain de très
forte résistivité thermique.
Chapitre I 12
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

- Soit un vieillissement à long terme du diélectrique (c’est le cas des câbles


à isolation au papier imprégné ci‐après) [4].

Tous ces facteurs provoquent des modifications sur les paramètres


intrinsèques du câble et se traduisent par l’apparition de défauts. Une étude
américaine a montré qu’il existe un lien très étroit entre le nombre de
problèmes liés aux câbles et l’âge des avions (civils ou militaires).

Tableau I.1 ‐ Probabilité d'apparition de défauts dans un câble en fonction de


l’âge dans l’industrie aéronautique [3].
Age (Années) Probabilité (%)
5 35
10 52
20 66

1.2.3. Vieillissement des câbles

La notion de vieillissement décrit une ou plusieurs modifications


fonctionnelles diminuant progressivement l’aptitude d’un objet, d’une
information ou d’un organisme à assurer ses fonctions. L’élément du câble le
plus sensible au vieillissement est son isolant. En effet, sous l’action de
nombreux facteurs (champ électrique, température, humidité, radiations,…) les
propriétés de ces isolants se dégradent dans le temps de manière réversible ou
irréversible. Ce phénomène présente des effets défavorables pour le matériel
électrique pouvant se manifester par l’apparition de défaillances associées à
des phénomènes de rupture et de décharges électriques des isolants et ceci,
sous des contraintes bien plus faibles que celles prises en compte à la
conception.

Chapitre I 13
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Le vieeillissemen
nt de cââbles est aussi dé
éfini com
mme la ddégradatio
on des
performances due à l’accumulationn de défau
uts à long terme prrovoqués par
p des
contraintes chim
mique, th
hermique, électriqu
ue et mé
écanique. Ces conttraintes
sont liéées à l’envvironneme
ent, l’instaallation ett la mainte
enance [6]].

1.2.3.11. Types de vieillisssement

Il exxiste différents méccanismes dde vieillisssement qu


ui peuvennt être classés en
deux ffamilles : le vieillisssement p hysique et ue. Par e xemple, pour
e chimiqu p la
premièère famillle, l’utilisation d’uune contrrainte mé
écanique et d’un liquide
tensioaactif (Figu
ure I.7) peut
p provvoquer à terme une
u déforrmation ou
o une
fissuration.

Figure
e I.7 ‐ Exeemples de câbles fissurés.

me famille,, les mécaanismes à l’origine du


Pour laa deuxièm d vieillisssement so
ont plus
variés; comme la
l chaleurr (dégradaation therrmique) qu
ui abime ssouvent l’’isolant
ou la ccorrosion (Figure
( I.7 s produire à l’intérrieur sans dégâts
7), qui va souvent se
visibless sur la su L corrosioon est le facteur
urface exttérieure de l’âme du câble. La
nt le plus délicat daans les câbles parce
de vieiillissemen e qu’elle ttouche l’ââme du
câble eet empêch
he les com
mposantess du câble de bouge
er de faço n souple lorsque
l
ce dern ne peut in
nier se courbe. Ce phénomèn
p nterromprre ou dégrrader les signaux
s

Chapitree I 14
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

envoyés d’un dispositif électronique à un autre. Une fois que cette interruption
se produit, le dispositif électronique peut seulement fonctionner par
intermittence.
Le vieillissement peut être modélisé par une légère modification des
paramètres électriques que nous allons voir dans la modélisation des
lignes de transmission (Chapitre II).

1.2.3.2. Effets des vieillissements sur les câbles

Les exemples que nous allons présenter dans ce paragraphe soulignent


l’importance de la connaissance de l’état du câble afin d’anticiper le
changement des câbles susceptibles de ne plus fonctionner normalement ou de
passer sur un câble de secours déjà en place (redondance).

Premièrement, prenons l’exemple de la Marine Américaine (US Navy) qui est


souvent préoccupée par un problème majeur qui est le vieillissement des
câbles sur ses aéronefs. Après des études, ils ont constaté que l’isolant
polyamide aromatique utilisé sur le câblage se détériore plus vite que prévu. La
détérioration prématurée du câblage dans les avions de la marine est due à
l’infiltration de l’humidité et à l’environnement agressif en haute altitude. Cette
dégradation des isolants du câblage des avions de la marine peut produire des
arcs dans le faisceau de câblage, provoquant d’importantes pannes électriques
qui ont des conséquences dangereuses pendant le vol.

Des mesures expérimentales du vieillissement d’un câble sur un échantillon


d’aéronefs (courbe de mortalité) sont présentées dans (Figure I.8).

Chapitre I 15
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Figure I.8 nction du ttemps [2].


8 ‐ Capacité de surviie d’un câble en fon

D’aprèès cette co
ourbe, la capacité
c dde survie d’un
d câble
e est réduuite de mo
oitié au
bout d
d’une quin
nzaine d’aannées. C ortalité peeut être utilisée
Cette courrbe de mo
pour aanticiper efficacem
e malie dan s le systè
ent la préésence d’une anom ème de
réseau
u d’interco
onnectionss électriquues.

Un auttre exemp
ple est celui des câbbles situés dans less centraless nucléairres. Ces
câbles sont soumis à dess rayonne ments ion
nisants qu
ui agresse nt aussi bien
b les
isolantts que le métal, et
e qui entrainent à la long
gue une ddégradatio
on des
nsmission de signauux et une moindre résistanc e à un acccident.
qualitéés de tran
Ainsi, cce genre de câble, bien qu’iil soit sou
umis au ra
ayonnemeent, doit pouvoir
p
onditions accidenteelles (telles qu’une irradiationn massive sur un
résisteer à des co
temps très courtt) afin de continuerr à assurerr sa fonction.

Finalem
ment, preenons l’exxemple d u câble à isolation réticuléée (XLPE). Il est
employyé princip
palement pour
p une uutilisation
n souterraine.

Chapitree I 16
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Ce typ
pe de câble peut êttre posé ddans des puits, tun
nnels et m
mines et ils
i sont
soumiss à des co
ontraintess environnnementale
es très sé
évères (huumidité, chaleur,
c
etc.).
Au cou
urs du tem
mps, l’isolaant agencéé autour du
d conduccteur du ccâble vieilllit et se
dégrad
de. La destruction partielle
p oou complète de cet isolant im
mplique un
n effort
de maiintenancee du câble ou pire enncore, son
n remplacement.

Fiigure I.9 ‐ Structuree du câble à isolation réticuléée.

Pour m
mieux com s les câ bles électtriques,
mprendre les effetss du vieillissement sur
des essais accélérés de vieillissemeent therm
mique conttinu ont éété effectués sur
un éch
hantillon de
d câbles XLPE Uniion Carbid
de 4201 à quatre ttempératu
ures de
vieillisssement diifférentes variant de 80°C à 140°C
1 ndant 50000 heures. Toutes
pen
les 5000 heures, le facteur de pertess diélectriques et la
a permittivvité relativve sont
mesuréés. Dans Figure I.10 (a), le ffacteur de
e pertes diélectriqu
d ues présen
nte des
faibles variations en foncttion du teemps de vieillisseme
ent dans l es températures
entre 880°C et 10
00°C. Par contre
c auxx tempéraatures de 120°C et 140°C, le facteur
e rapidement et atteint des valeurs élevées
de perrtes diélecctriques augmente
a é
après un court temps de
e vieillisseement. Dans Figurre I.10 (b)), la perm
mittivité

Chapitree I 17
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

relative ne change pratiquement pas avec le temps de vieillissement à des


températures de 80°C et 100°C.
Toutefois, pour les autres températures : 120°C et 140°C, nous remarquons une
brusque augmentation après 1500 heures (pour 140°C) et 2000 heures (pour
120°C). Les résultats obtenus ont révélé que le vieillissement thermique affecte
considérablement les propriétés du matériau et rend l’isolant très fragile [8].

Chapitre I 18
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Variaation du faccteur de pertes diélecttriques en fonction


f du vieillissem
ment

Vaariation de la permittivvité relativee en fonctio


on du vieilliissement (bb)

Figure I.10 ‐ Varriation du facteur dee pertes diélectriqu


d es (a) et dde la perm
mittivité
relaative (b) en
n fonctionn du vieillisssement thermiquee [8].

Chapitree I 19
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Ces deux courbes montrent la variation du facteur de pertes diélectriques (a) et


de la permittivité relative (b) en fonction du vieillissement thermique à des
valeurs de températures différentes allant de 80°C à 140°C: (a) aux
températures de 120°C et 140°C, le facteur de pertes diélectriques augmente
rapidement et atteint des valeurs élevées après un court temps de
vieillissement. Dans (b), nous remarquons une brusque augmentation de la
permittivité relative après 1500 heures (pour 140°C) et 2000 heures (pour
120°C).

1.2.3.3. Conséquences des défauts non remédiés dans les câbles

Les défauts de câbles se traduisent par une rupture de câble, des défauts
d’isolation qui peuvent perturber les signaux électriques ou provoquer des arcs
électriques.
Des archives de maintenance des avions de chasse montrent que le défaut
d’isolation est le plus fréquent des défauts de câble. Ceci est présenté dans
Tableau I.2.

Tableau I.2 ‐ Exemple de problèmes de câble dans la maintenance des avions


[6].
Description du défaut Pourcentage des problèmes (%)
Usure/défaut d’isolation 46
Câble fissuré 14
Circuit ouvert 4
Court‐circuit 7
Disparition de câble 4
Pas de défaut trouvé 25

Chapitre I 20
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

L’apparition d’un défaut électrique dépend de la sensibilité du câble et de


l’environnement dans lequel il baigne.

1.3. Détection et localisation des défauts dans les câbles

Il faut noter que les câbles ont une durée de vie limitée et doivent faire l’objet
d’un diagnostic régulier ayant pour principale mission de vérifier leur état de
fonctionnement et la qualité de leur isolation. Tôt ou tard se posera la question
d’un remplacement ou du moins de leur maintenance.

1.3.1. But et importance de la détection et de la localisation des défauts


Il s’agit de détecter, localiser et caractériser des défauts électriques tels que
un court‐circuit, un circuit ouvert, une rupture de brins, une usure localisée de
l’isolant, un blindage détérioré, un vieillissement de câble, etc. Ces anomalies
peuvent être à l’origine de disfonctionnements ou de conséquences plus graves
pour le système et son environnement (en particulier dans des domaines tels
que l’avionique, l’automobile, les systèmes de sécurité…).
Le diagnostic filaire nous permet de tirer des avantages tels que : la sécurité
des personnes, la réduction des risques de dégâts matériels, le Gain de temps,
le profit économique et la diminution de l'impact environnemental.

1.3.2. Stratégies de diagnostic

La stratégie de diagnostic consiste à étudier le nombre, l’emplacement des


systèmes de diagnostic, leur interaction avec le réseau en général et avec
certains équipements du réseau, la période ou la fréquence de contrôle, les
contraintes d’application et les objectifs visés dans ce diagnostic.

1.3.2.1. Diagnostic en ligne

Chapitre I 21
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Le diagnostic de défauts en ligne consiste à détecter et à localiser des


défauts électriques permanents ou intermittents sur le réseau d'un système
alors que celui‐ci est en fonctionnement. Néanmoins cette détection
concurrente entraine divers phénomènes d’interférence entre le système de
diagnostic et le système cible ainsi que des contraintes de robustesse au bruit,
au niveau de la mesure [5].

1.3.2.2. Diagnostic externe

Confronté à un dysfonctionnement du câble, l’operateur de maintenance


peut brancher le système de dépannage au réseau câblé pour localiser le
défaut : cela est un diagnostic externe [6].

L’enjeu majeur d’un diagnostic externe est de fournir à l’opérateur de


maintenance une information exploitable. Ceci n’est pas toujours garanti
puisque la complexité d’un réflectogramme dépend non seulement de la
topologie du réseau mais aussi des caractéristiques du défaut potentiel.
En effet, si on a un écho du signal de test à chaque interconnexion avec ses
différents allers retours dans le réseau, on peut imaginer la complexité des
signaux mesurés ainsi que la difficulté de l’analyse du réflectogramme
correspondant dans le cas d’un réseau complexe. En outre, la présence d’un ou
plusieurs défauts sur le réseau accentue la complexité des signaux mesurés.
Ceci peut entraîner une mauvaise interprétation du réflectogramme par
l’opérateur de maintenance et affecter ainsi la qualité du diagnostic [7].

1.3.2.3. Diagnostic embarqué

Lorsque les câbles font partie d’un système critique, certains défauts
peuvent avoir des conséquences dramatiques (alimentation électrique

Chapitre I 22
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

interrompue, charge utile immobilisée, perte de communication entre des


systèmes vitales ou interdépendants, etc.). Ces systèmes critiques peuvent
donc nécessiter le diagnostic embarqué pour un contrôle et une décision en
temps réel. Cela implique le respect de contraintes supplémentaires telles que
la taille et le cout.
L’architecture du système de diagnostic embarqué doit prendre en compte
l’ensemble de la chaîne de mesure jusqu’à la localisation du défaut. Elle
compte trois fonctions principales : un module de génération du signal de test,
un module d’acquisition du signal mesuré et un module de traitement [7].

1.3.2.4. Diagnostic distribué

Il y’a aussi, ce qu’on appelle le diagnostic distribué qui consiste à placer des
systèmes de diagnostic en plusieurs points du réseau afin d’augmenter les
performances du système de diagnostic [12].

1.4. Méthodes de détection et de localisation des défauts dans les


câbles
1.4.1. Méthodes classiques

Bien que dans ce mémoire, ce qui nous intéresse ce sont les méthodes de
détection des défauts, basées sur l’utilisation de la propagation d’ondes
électromagnétiques guidées, il existe d’autres moyens de procéder à ce type de
tâche.

1.4.1.1. Inspection visuelle

Chapitre I 23
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

C’est la méthode la plus intuitive pour l’opérateur à qui l’on confie un


réseau de câbles. Elle consiste à inspecter l’ensemble avec le moyen le plus
simple dont il dispose : sa propre expertise. Cela peut constituer une bonne
solution de prime abord, bien qu’elle soit soumise à la subjectivité de celui qui
la pratique. De plus, la plupart des câbles ne sont pas directement accessibles
mais sont cachés derrière des garnitures. Avec l’augmentation de la complexité
des fonctions électriques, les longueurs mises en jeu deviennent trop
importantes pour que l’opération puisse être achevée en un temps
raisonnable. C’est pourquoi d’autres méthodes deviennent nécessaires [2].

1.4.1.2. Méthode par rayon X

La méthode par rayon X permet au technicien de connaître non seulement


l’état de la face extérieure du câble mais également l’état de l’isolant et des
conducteurs situés à l’intérieur. L’inconvénient de cette méthode est que le
générateur de rayon X et le détecteur sont des instruments lourds. Ils doivent
être positionnés près du câble et être associés à une intervention humaine
pour l’analyse des données récoltées. Cette technique n’est applicable que
pour les câbles dont l’accès est facile [2].

1.4.1.3. Spectroscopie d’impédance

La spectroscopie d’impédance est une méthode haute fréquence qui


permet de connaître l’état d’un câble électrique en analysant les
caractéristiques de son isolant dans une gamme de fréquence donnée. Une
onde sinusoïdale est injectée via un analyseur de réseau à l’extrémité du câble
à tester. Le câble doit être isolé de tout autre système en le déconnectant afin
de ne pas fausser la mesure. Le principe de cette méthode est de mesurer
l’impédance du câble en faisant varier la fréquence de l’onde injectée. Les
données enregistrées sont comparées à celles préalablement mesurées sur un
Chapitre I 24
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

câble ssain identtique à ce


elui sous ttest. La procédure de mesurre fait que cette
métho
ode ne peeut être utilisable
u pour une
e application embaarquée (b
base de
données, accès aux extré
émités du câble, débranchem
ment du cââble, etc.)). Cette
métho
ode n’est encore
e qu’au stade expérime a pas à cee jour été utilisée
ental et n’a
pour lee diagnosttic de rése
eau de câbbles [3].

1.4.1.44. Métho
ode capaccitive indu
uctive

La méthode est basée


e sur la m e la capacité ou de l’inductance du
mesure de
câble. La mesuree de la capacité estt utilisée pour
p localiser un cirrcuit ouve
ert et la
mesuree de l’inductance pour localiser un cou
urt‐circuit sur le câble.
La valeeur de l’inductance ou de la ccapacité liinéique da
ans un câbble dépen
nd de la
distancce « » en
ntre deux conducteeurs, du diamètre
d « » des conducteurs, de
la permittivité ε, du dié
électriquee séparan
nt les deu
ux condu cteurs ett de la
permééabilité magnétiquee de l’isoolant .
Si nous considérons une ligne bifillaire symé
étrique (FFigure I.111), la capaacité et
l’inducctance linééiques son
nt donnée s par les relations
r suivantes
s :

1.1

Chapitree I 25
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Figure I.11 ‐ Paramètres linéiques et pour une ligne bifilaire.

On définit, le facteur de vélocité , avec, . où est la vitesse de


propagation dans la ligne et la vitesse de la lumière. Ce facteur dépend de la
géométrie et des propriétés intrinsèques du câble. En général ce facteur de
vélocité est donné par les fabricants de câbles.
Tableau I.3 ‐ Valeurs de et de quelques types de câbles [3].
Facteur Impédance
de caractéristiqu
Référence câble
vélocité e en
/ /
Ohm Ω
RG58CU Câble Coaxial 100 0.250 0.659 50
AWG22 Paire torsadée
106.5 0.517 0.690 54
blindée quadruple
AWG24 Paire torsadée
47.28 0.587 0.710 120
blindée
AWG26 Paire torsadée 49.61 0.659 0.640 105
AWG20 Une seule paire
31.71 0.976 0.740 150
dans un faisceau

Le tableau (Tableau I.3) référence quelques valeurs de capacité et d’inductance


linéiques de certains types de câble. La capacité pour une ligne ouverte ou
l’inductance pour une ligne en court‐circuit est directement proportionnelle à
la longueur du câble. Donc en mesurant la capacité ou l’inductance globale
d’un câble connu, il est possible de déterminer la distance du circuit ouvert ou
court‐circuit. Il y a plusieurs méthodes permettant de mesurer la capacité ou
l’inductance globale d’un câble, nous pouvons utiliser des diviseurs de tensions,

Chapitre I 26
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

des ponts diviseurs (Wheatstone, Sauty, Wien, Nernst»), des oscillateurs ou


tout autre dispositif permettant la mesure d’une impédance. Ces dispositifs
utilisent le câble pour émuler une inductance ou une capacité produisant ainsi
soit une tension, un courant ou une variation de fréquence qui dépend de la
capacité linéique ou de l’inductance linéique .
Cette technique de diagnostic est performante dans la mesure où elle est
utilisée pour diagnostiquer l’état d’un câble simple mais n’est pas adaptée pour
l’analyse de réseaux filaires complexes, ainsi que si le câble est en
fonctionnement.

1.4.2. Méthodes par réflectométrie

A l’heure actuelle, la méthode la plus utilisée pour le diagnostic des


défauts dans les réseaux électriques est la méthode de la réflectométrie. Elle
est basée sur le principe du radar qui consiste à envoyer un signal dans le
système ou dans le milieu à diagnostiquer et à étudier le signal réfléchi. Cette
méthode est utilisée non seulement pour le diagnostic de défaut dans les
réseaux de câbles électriques mais aussi dans d’autres domaines tels que la
géo‐technologie, le génie civil et le test des matériaux [1].

Le tableau ci‐dessous (Tableau I.4) résume les problèmes les plus couramment
rencontrés dans les faisceaux de câbles électriques en aéronautique, les
indicateurs primaires qui permettent de les diagnostiquer et les méthodes
permettant de les détecter. Les problèmes évoqués peuvent être détectés par
diverses méthodes qui se différencient par leur principe de mesure, les types
de signaux utilisés et la nature du défaut que l’on désire diagnostiquer. En
effet, toutes les méthodes ne peuvent pas être utilisées pour détecter tous les
défauts dans tous les types de câbles.

Chapitre I 27
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Tableau I.4 ‐ Types de détérioration, indicateurs primaires et méthodes de


détection [3].
Type de
Indicateur primaire Méthode de détection
détérioration
Echauffement du
Zone d’usure Inspection visuelle
câble
Variation
Réflectométrie, test point
Mauvais contact d’impédance,
à point
échauffement local
Interférence
Court‐circuit non Inspection visuelle,
électromagnétique,
franc Réflectométrie
arc électrique
Système de
Court‐circuit franc Réflectométrie
disjoncteur
Inspection visuelle,
Isolant défectueux Fissure, zone abimée
réflectométrie
Perte de
Inspection visuelle,
Conducteur exposé fonctionnalité,
réflectométrie
incendie
Perte de signal ou de
Corrosion Réflectométrie
données
Perte de signal ou de Inspection visuelle,
Humidité
données réflectométrie

1.4.2.1. Principe de la méthode de réflectométrie

La méthode est basée sur l’injection d’un signal d’onde dans le câble et
l’analyse du signal réfléchi, via le coefficient de réflexion, qui est le rapport
entre le signal réfléchi et le signal injecté. Ce coefficient permet de remonter à
certaines caractéristiques du réseau [11].

Chapitre I 28
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Figure I.1
12 ‐ Princi pe de la réflectomé
étrie [10].

ument dee mesure électroniqque utilisé


L’instru é pour caractériserr et localisser des
défautts dans less câbles électriques
é s est appe
elé réflecttomètre. LLe réflecto
omètre
est con
nstitué d’u
un câble, d’un
d généérateur d’impulsion dont le rôôle est d’é
émettre
l’échelon dans le câble, d’un couupleur et d’un oscilloscope dont le rôle
r est
ns d’amplittude du signal incid
d’enregistrer less variation dent en foonction du
u temps
(Figuree I.13).
Le gén
nérateur de
d signal émet
é par exemple une impulsion de ttype échelon qui
page danss le câble. Arrivé à uun obstaccle dans le câble, le front d’on
se prop nde est
réfléch egistre les variationss d’amplittude du
hi et reparrt vers l’osscilloscopee qui enre
signal een fonctio
on du temps, dans lee plan d’in
njection.

FFigure I.13
3 ‐ Schéma présenttant le prin
ncipe de la
a réflectom
métrie [2]].

Chapitree I 29
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Tableau I.5 ‐ Différentes applications de la réflectométrie [2].


Information
Milieu Impulsion Obstacle
recueillie
‐Présence d’un
défaut sur le câble
Extrémité, défaut,
Câble Electrique ‐Défaut d’un
connecteur
connecteur entre 2
tronçons
‐Présence d’un
défaut sur une fibre
Fibre Extrémité, défaut,
Lumineuse ‐Défaut d’un
optique connecteur
connecteur entre 2
tronçons
Zones plus
Présence d’objets
Mécanique, compactes (roches)
Sous‐sol enfouis, d’eau, de
électromagnétique ou moins compacte
pétrole, de gaz, etc.
(liquides, gaz)
Zones plus ‐Imagerie médicale
Corps Ultrasonore compactes (os) ou ‐Détection
humain (échographie) moins compacte d’hémorragies, de
(liquides, sang) tumeurs
Cible : personnes, ‐Détection de cibles
Electromagnétique
Air avion, bateaux, ‐Mesure de distance,
(radar)
voiture, nuage, etc. de vitesse
‐Imagerie du relief
Fonds‐marins, banc
Ultrasonore du fond marin
Mer, océan de poissons, sous‐
(sonar) ‐Détection de la
marin
présence de poisson

Remarque : les méthodes de réflectométrie sont variées et diffèrent par la


forme du signal d’onde injecté dans le câble à tester mais aussi par le domaine
d’analyse. Néanmoins, quel que soit le signal de test choisi et le domaine
d’analyse la réflectométrie repose toujours sur le même principe.

1.4.2.2. Réflectométrie dans le domaine temporel

Chapitre I 30
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

La m
méthode de base de
d la réflecctométrie
e dans le domaine
d ttemporel ou TDR
(Time Domain Reflectome
R etry) conssiste à envvoyer une
e impulsioon ou un échelon
é
de ten
nsion dan ne puis à analyser le signal réfléchhi dans le plan
ns la lign
d’injecction. La figure I.1 pe. On oobtient alors un
14 en schhématise le princip
réflectogrammee (Figure I.15). Ce dernier se présen
nte sous la forme
e d’une
succession de pics,
p corre e l’onde i ncidente sur les
espondantt aux réflexions de
différeentes disco
ontinuitéss de la lignne (défautt, jonction
n, connectteur non adapté,
a
etc.).
La natu
ure et la position
p du
u défaut (oon supposse que la vitesse
v dee propagattion est
connuee) sont déterminé
d mplitude et le retard de
ées respecctivementt par l’am
propaggation dess pics détectés. Pluusieurs typ
pes de sig
gnaux d’innjection peuvent
p
être uttilisés : un
ne fonction
n porte, uun échelon
n de Heavviside ou uune impulsion de
ont l’exprression esst donnée par l’équuation 1..2 , est
Gauss. Cette deernière, do
souven
nt préféréée car elle introduitt moins de
e distorsio
ons sur le signal rettour. Le
temps de monttée du siggnal d’injeection doit être le plus cou rt possiblle pour
assurer une bon n, tout en minimisaant l’attén
nne précission de loocalisation nuation
due au
ux pertes fréquentie
f elles.

. 1.2
où est l’amplittude du signal de G auss et le facteurr d’étalem
ment.

e I.14 ‐ Prinncipe de la méthode TDR.


Figure

Chapitree I 31
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

Figgure I.15 ‐ Réflectoggrammes ppour différentes valeurs d’im


mpédancess de
ccharges su
ur un câble coaxial dd’impédan
nce caracttéristique 50 [10]].

1.4.2.33. Réflecctométrie dans le domaine frréquentie


el

d la méthode est d’injecterr dans la ligne un ssignal mod


Le principe de dulé en
fréqueence (la fréquence de
d ce signnal varie linéaireme
ent au couurs du tem
mps) et
d’analyyser l’ond
de station
nnaire crééée par superposition de ceette onde
e et de
celles q
qui serontt renvoyées par less hétérogé a figure ci ‐dessous (Figure
énéités. La
I.16) reeprésentee un signaal fréquentiel « chirrp » dont la variatioon en fréq
quence
est linééaire. Ce signal
s est défini
d com
mme suit:

sin 1.3

1.4

.t 0 1.5

Lors dee l’injectio


on de ce signal danss le câble sous test, il est néccessaire d’’utiliser
un système élecctronique qui va peermettre de mesurrer et d’a nalyser le
e signal
présen
nt dans lee plan d’’incidencee afin d’e miner les caractéristiques
en déterm

Chapitree I 32
Géénéralités sur
s les câblees électriqu
ues, défautss et diagnosstic

(longueeur, imp
pédance de charrge, capaacité, ind
ductance, résistan
nce et
localisaation d’un
n défaut frranc).

Figure I..16 ‐ Répo


onse fréquuentielle à une excittation sinuusoïdale.
Dans lla littératture de [2], on reetrouve des descriptions suur les mé
éthodes
étrie danss les domaines tem
dérivéees de la réflectomé
r mporel et ffréquentiel mais
aussi u
une métho
ode qui utilise les deeux simulttanément.

1.4.2.44. Perforrmances de
d la réfleectométrie
e

La réfflectométrie est avantageu


a use du fait
f de sa simpliccité d’utilisation
puisqu d câble à tester et d’un poin
u’on a juste besoin du nt d’injectiion.
D’autree part, less performances d’u ne métho
ode de dia
agnostic soont évalué
ées par
sa capacité à déétecter et à localiseer un défaaut avec précision.
p Et les mé
éthodes
de réflectométrrie ont prrouvé leu r efficacitté à détecter les ddéfauts dans les

Chapitree I 33
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

réseaux filaires, même de topologies complexes. Elles ont donc comme


avantage la précision.
Néanmoins les méthodes de réflectométrie voient leur précision de localisation
du défaut se dégrader avec l’augmentation de la longueur des câbles. Ceci est
dû aux phénomènes d’atténuation et de dispersion subis par le signal de test
au cours de sa propagation. Si le défaut est proche d’un connecteur ou d’une
jonction, il est difficile de le localiser avec précision.
Un autre point critique peut influencer la précision de localisation d’un défaut
et ainsi mettre en péril la qualité du diagnostic. Il s’agit de la vitesse de
propagation qui permet de localiser le défaut sur le câble. En effet, la vitesse de
propagation dépend de l’état du câble. Par exemple, le vieillissement du câble
peut faire varier la vitesse de propagation.
Plus loin, si le système de diagnostic n’est pas adapté à son entrée avec le
réseau, une partie du signal de test est directement renvoyée vers le point
d’injection sans se propager dans le réseau. Ceci se traduit par un pic au début
du réflectogramme qui peut masquer la présence d’un autre défaut proche du
point d’injection (zone aveugle). Il faut dans ce cas affiner les méthodes par un
choix spécifique des signaux de test ou distribuer les mesures en différents
points du réseau (diagnostic distribué).
Lorsque la ligne est constituée de plusieurs discontinuités d’impédances
consécutives. Dans ce cas‐là, il apparaît sur le réflectogramme de nombreux
pics dus aux réflexions, la présence de cette multitude de pics rend
l’interprétation plus difficile.

Chapitre I 34
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Tableau I.6 ‐ Avantages et inconvénients des méthodes de diagnostic filaire [3].

Méthodes Avantages Inconvénients

Limitée à la recherche des


défauts visibles de
Elle peut détecter l’extérieur, elle ne peut pas
Inspection
le défaut sans être utilisée quand les
visuelle
mesures câbles sont regroupés,
blindés ou dans des zones
difficiles d’accès
Elle permet de
connaitre l’état de
Couteuse, applicable que
Méthode par la face extérieure
pour les câbles faciles
rayon X du câble (isolant)
d’accès
et des
conducteurs
Permet de
connaitre l’état du Le câble doit être isolé de
Spectroscopie câble en analysant tout système, ne peut pas
d’impédance les être utilisable pour une
caractéristiques application embarquée
de son isolant
Diagnostic des câbles
Méthode Simple, peu simples, elle n’est pas
capacitive encombrante et adaptée aux réseaux
inductive peu chère complexes et si le câble est
en fonctionnement
Réflectométrie Elle est précise
Difficile à appliquer sur les
dans le domaine pour de nombreux
réseaux à plusieurs défauts
temporel types de défauts

Chapitre I 35
Généralités sur les câbles électriques, défauts et diagnostic

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons évoqué les types de défauts qui nous ont montré
qu’ils diffèrent de leur sévérité et de leur origine, ensuite nous avons mis
l’accent sur le vieillissement des câbles et enfin les méthodes de détection et
de localisation de ces défauts. Nous avons présenté dans le tableau ci‐dessus
les avantages et les inconvénients de ces méthodes, les circonstances dans
lesquelles telle ou telle méthode doit être privilégiée sur une autre. Nous
pouvons nous apercevoir que la réflectométrie constitue le meilleur compromis
en termes d’efficience, de coût et de facilité de mise en œuvre.
D’après le tableau I.6, on remarque qu’il est important de connaître le type de
défaut et la méthode qui lui correspond afin que le diagnostic soit le plus
efficace possible.

Avant de présenter et afin de bien comprendre la nouvelle méthode de


diagnostic filaire proposée dans ce manuscrit, il est nécessaire de comprendre
certaines bases théoriques importantes, comme la théorie des lignes de
transmission.
Dans le chapitre suivant, nous décrirons les paramètres d’une ligne de
transmission et le modèle adopté pour la propagation filaire.

Chapitre I 36

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