Sfourier
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Sfourier
fr 21 août 2010
Séries de Fourier
s. Fourier, page 1
http ://collesdemaths.free.fr 21 août 2010
Exercice 1. On voit immédiatement qu’il s’agit d’un développement de Fourier. Puisqu’il s’agit d’une
égalité “point par point”, il semblerait qu’il faille avoir recours au théorème de Dirichlet dans sa version
convergence normale, et donc nous avons besoin d’une fonction continue et C 1 par morceaux. De plus,
étant donnée la forme de la série, il devrait être plus direct de considérer une fonction 2π-périodique
et impaire, qui coïncide avec f sur [0, π]. Nous allons donc considérer la fonction 2π-périodique définie
sur [−π, π] par :
g : [−π, π] → R
x(π − x) si x ∈ [0, π] .
x 7→
x(π + x) si x ∈ [−π, 0]
1
Rπ 1 π
R
Calculons ses coefficients de Fourier. Les coefficients a0 (f ) = 2π −π g(t)dt et an (f ) = π −π g(t) cos(nt)dt
sont tous nuls étant donné le fait que g est impaire. On a ensuite :
1 π 1 0 1 π
Z Z Z
bn (f ) = g(t) sin(nt)dt = g(t) sin(nt)dt + g(t) sin(nt)dt.
π −π π −π π 0
2 π 2 π
Z Z
bn (f ) = g(t) sin(nt)dt = t(π − t) sin(nt)dt.
π 0 π 0
La fonction à intégrer est de la forme P (x) sin(nx) avec P un polynôme de degré deux, on va donc
s’en tirer en intégrant deux fois successivement par partie (en dérivant le polynôme évidemment). Une
première intégration par partie donne
π
2 π 2 π π − 2t 2 π π − 2t
t(π − t)
Z Z Z
2
t(π − t) sin(nt)dt = − cos(nt) + cos(nt)dt = cos(nt)dt.
π 0 π n 0 π 0 n π 0 n
Exercice 2. x 7→ | sin x| est une fonction π-périodique, paire. Ainsi seuls les coefficients de fourier
réels an sont non nuls. On calcule :
Z π
1 2
a0 = sin(t)dt = ,
π 0 π
π
−4
Z
2
an = sin(t) cos(2nt)dt = .
π 0 π(4n2 − 1)
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Ensuite, le théorème de Dirichlet assure la convergence normale de la série de Fourier vers x 7→ | sin(x)|
(elle est continue et C 1 par morceaux), d’où l’égalité
∞
2 X 4
∀x ∈ R, | sin(x)| = − cos(2nx).
π π(4n2 − 1)
n=1
On traite maintenant la dernière série en remarquant que ∀n > 1, cos(2nx) = 1 − 2 sin2 (nx), ce qui
donne
∞ ∞ ∞
2 X 4 2 X 4 X 8
− cos(2nx) = − + sin2 (nx).
π π(4n2 − 1) π π(4n2 − 1) π(4n2 − 1)
n=1 n=1 n=1
Enfin, on calcule
∞ ∞
X 4 X2 1 1 2
2
= − = ,
π(4n − 1) π 2n − 1 2n + 1 π
n=1 n=1
Exercice 3. a. La fonction est paire, donc les coefficients bn sont tous nuls. On a aussi, par parité,
Z π
1 π 1 π 2 π
Z Z Z
1
a0 = g(t)dt = g(t)dt et ∀n > 0, an = g(t) cos(nt)dt = g(t) cos(nt)dt.
2π −π π 0 π −π π 0
On calcule π
π 2
a2 t3 π2
Z
1 2t
a0 = a dt = = a2 ,
0π 2 2π 3 0 6
Z π π
2 a2 t2 sin(nt) 2a2 π t
Z
2 2t
an = a cos(nt)dt = − sin(nt)dt
π 0 2 π n 0 π 0 n
2a2 π t 2a2 t cos(nt) π 2a2 π 1
Z Z
=− sin(nt)dt = − − − cos(nt)dt
π 0 n π n2 0 π 0 n2
2a2 −π(−1)n 2a2 sin(nt) π (−1)n 2a2
=− − = .
π n2 π n3 0 n2
Ensuite, g étant continue et C 1 par morceaux, le théorème de Dirichlet dans sa version convergence
normale s’applique, il y a convergence normale (donc uniforme) de g vers sa série de Fourier sur [−π, π],
d’où l’égalité
∞
x2 a2 π 2 X (−1)n 2a2
∀x ∈ [−π, π], a2 = + cos(nx).
2 6 n2
n=1
π2
b. D’après l’égalité précédente évaluée en π on trouve ∞ 1
P
n=0 n2 = 6 . En évaluant en 0 on trouve
P∞ (−1)n−1 2
n=0 n2
= π12 , et enfin, en appliquant l’égalité de Parseval (s’applique aux fonctions continues
par morceaux, 2π-périodiques)
π ∞
a2n + b2n
Z
1 2
X
g(t) dt = a20 + ,
2π −π 2
n=1
P∞ 1 π4
on trouve n=0 n4 = 90 .
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1 π
Z
an := φ(t) cos nt dt
π −π
2 π
Z
= sin t cos nt dt
π 0
1 π 1 π
Z Z
= sin(n + 1)t dt − sin(n − 1)t dt
π 0 π 0
1 1 − cos ((n + 1)π) 1 − cos ((n − 1)π)
= −
π n+1 n−1
et finalement, pour tout p > 0,
4
a2p = − et a2p+1 = 0,
π(4p2 − 1)
d’où d’après le théorème de Dirichlet, φ étant comme remarqué précedemment continue et C 1 par
morceaux,
2 X 4
∀x ∈ R, |sinx| = − cos(2px).
π π(4p2 − 1)
p>1
Z b Z b
2 X 4
f (t) |sin λt| dt = f (t) dt − cos(2pλt) dt
a a π π(4p2 − 1)
p>1
Z b Z b
2 X 4
= f (t) dt − cos(2pλt)f (t) dt
π a π(4p2 − 1) a
p>1
b
sin(2pλ) b
Z Z b
1
cos(2pλt)f (t) dt = f (t) − f 0 (t) sin(2pλt) dt
a 2pλ a 2pλ a
Z b
1 0
6 2 max |f (t)| + f (t) dt
pλ t∈[a,b] a
d’où Z b Z b
2
lim f (t) |sin λt| dt = f (t) dt.
λ→+∞ a π a
Exercice 6. L’égalité demandée ressemble à un développement de Fourier, mais F n’est pas pério-
dique. Cependant, x 7→ F (x) − a0 x l’est :
Z x+2π
∀x ∈ R, F (x + 2π) − F (x) = f (t)dt − 2πa0 = 0,
x
1
R 2π
puisque f est 2π-périodique et que par définition a0 = 2π 0 f (t)dt.
Calculons alors ses coefficients de Fourier. On a
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Z 2π Z t
1
A0 = f (u)du − a0 t dt
2π 0 0
Z t 2π Z !
2π
1
= −(π − t) f (u)du + f (t)(π − t)dt − 2a0 π 2 (intégration par parties)
2π 0 0 0
Z 2π
1
= f (t)(π − t)dt = C,
2π 0
1 2π
Z Z t
An = f (u)du − a0 t cos(nt)dt
π 0 0
1 2π
Z Z t
= f (u)du cos(nt)dt (par imparité de t 7→ a0 t)
π 0 0
bn
=− (intégration par parties),
n
1 2π
Z Z t
Bn = f (u)du − a0 t sin(nt)dt
π 0 0
an
= (intégration par parties, et définition de a0 ).
n
Plus simplement, on aurait pu évoquer le fait que F étant C 1 , et ayant la relation F 0 (x) = f (x) − a0 ,
alors les coefficients de Fourier de F et ceux de f sont liés par la relation ∀n > 1, An = − bnn et
∀n > 1, Bn = ann (on a redémontré ces propriétés). Restait encore le calcul de A0 .
L’égalité demandée résulte alors de l’application du théorème de Dirichlet (avec x 7→ F (x) − a0 x de
classe C 1 ).
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