Revisions Droit 1 Année 2024
Revisions Droit 1 Année 2024
Revisions Droit 1 Année 2024
du programme de Droit 1 année. Au début de chaque chapitre figurent des questions qui
éclairent le chapitre à la suite de cela vous trouverez la synthsè du chapitre.
4. Quel est le critère déterminant permettant de distinguer travail salarié et travail indépendant ?
Le critère déterminant qui permet de distinguer travail salarié et travail indépendant est le lien de
subordination, qui prévaut dans le travail salarié et qui est inexistant dans le travail indépendant puisque,
dans ce cas, le travailleur exécute les tâches pour son propre compte, sans être soumis à un rapport
hiérarchique avec celui pour qui il travaille.
5 . Repérez les trois pouvoirs de l’employeur au sein de son entreprise
L’employeur dispose de trois pouvoirs dans son entreprise :
- le pouvoir de direction: c'est le pouvoir de donner des ordres et des directives
Ces principes relèvent du droit communautaire, qui fixe un cadre commun aux États membres de l’Union
européenne. Par ailleurs, le législateur cherche à rendre compatibles les libertés communautaires et le
droit à l’emploi.
1 La liberté dans l’Union européenne
L’Union européenne est un espace sans frontières dans lequel circulent librement les personnes, les
marchandises, les services et les capitaux. Plusieurs libertés fondamentales concourent à la mise en
œuvre de ce grand marché intérieur. Certaines restrictions sont toutefois admises.
A Un principe général : la liberté de circulation
Elle obéit au principe général de non-discrimination. Elle présente un aspect négatif et un aspect positif :
– d’une part, elle interdit le traitement différent de situations similaires et interdit aux États d’entraver la
liberté ;
– d’autre part, elle reconnaît des droits aux ressortissants des États membres. Ces droits sont
indépendants de l’activité professionnelle (droit de déplacement, droit de séjour) ou liés à une activité
professionnelle (droit d’accès à l’emploi, liberté d’établissement).
C La liberté d’établissement
Elle correspond au droit de créer et de gérer une entreprise industrielle, artisanale, commerciale, agricole,
libérale, qu’elle soit individuelle ou sous forme sociétaire, dans un autre État que celui dont l’entrepreneur a
la nationalité ou dans lequel l’entreprise a son siège.
2 Le droit à l’emploi
Le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi sont proclamés par le préambule de la Constitution de
1958. Le libre accès à l’exercice de toute activité professionnelle présente deux aspects : la liberté
d’entreprendre (appelée aussi « liberté du commerce et de l’industrie ») et la liberté du travail. Ces deux
aspects sont à mettre en relation avec le droit à l’emploi.
a) La non-discrimination
Une candidature ne peut pas être écartée du fait de certains critères comme le sexe, l’âge ou l’appartenance
syndicale.
b) La pertinence
Celle-ci concerne les informations demandées et les méthodes de recrutement :
– les informations demandées au candidat doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi
proposé ou l’évaluation des aptitudes professionnelles ;
– les méthodes de recrutement relatives à l’évaluation et au choix du candidat doivent être pertinentes au
regard de la finalité poursuivie.
(exemple : une question relative au nombre de pièces dans l’appartement du salarié n’a aucun lien
avec l’emploi recherché).
c) La transparence
La collecte des informations doit être loyale, c’est-à-dire qu’avant d’y être soumis, le candidat doit être
informé des méthodes et techniques d’aide au recrutement qui seront utilisées à son égard (ex. : but des
tests, examen graphologique de la lettre de motivation, enregistrement vidéo lors de l’entretienetc….)
préalablement à leur mise en œuvre.
3 Parmi les mentions extraites d’annonces, repérez celles qui sont interdites par la loi et celles qui
sont autorisées. Justifiez votre réponse.
Remarque
L'employeur ne peut sélectionner ou refuser un candidat en se basant sur des critères discriminatoires
(sexe, âge, race, religion...). Il ne peut prendre en compte la grossesse d'une femme, la situation familiale,
ou le sexe du candidat pour le sélectionner ou refuser sa candidature.
4. Appréciez la légalité des questions posées par le recruteur au candidat ; pour cela, indiquez, dans
chacun de ces cas, s’il s’agit d’une question interdite ou non. Justifiez votre réponse.
2 Le contrat de travail
Les critères qui permettent de repérer l’existence d’un contrat de travail sont : les prestations de travail, la
rémunération et l’existence du lien de subordination juridique.
3. Sur quoi le juge peut-il s’appuyer pour qualifier une relation de contrat de travail ? Relevez des
exemples que peut retenir le juge.
Le juge peut s’appuyer sur un faisceau d’indices qui établissent que le salarié exécute son travail sous la
direction d’un employeur.
Le juge peut retenir les directives données par l’employeur en termes de contenus, d’horaires, de lieu de
travail, etc.
Remarque : Au BTS on peut vous donner un cas pratique avec un auto entrepreneur ex livreur à vélo qui a
signé un contrat d’auto entrepreneur avec une plate-forme web. Le livreur demande une requalification du
contrat d’auto entrepreneur en contrat de travail. (important car jamais donné au BTS pourtant le sujet est
d’actualité). Il faut donc retenir que ce qui permet de qualifier un contrat comme contrat de travail est le lien
de subordination.
À partir de quels éléments la Cour de cassation a-t-elle décidé qu’il y avait contrat de travail
entre les parties ?
La Cour de cassation a jugé que les participants à l’émission L’Île de la tentation étaient liés par un contrat
de travail avec leur employeur, car ils avaient de nombreuses obligations relevant d’un contrat de travail
(heures de repas, de sommeil, disponibilité permanente, interdiction de sortir du site, etc.).
I. Le recrutement
Le recrutement, qu’il soit opéré par l’employeur ou par un intermédiaire choisi pour l’assister dans ce choix,
est l’opération destinée à embaucher une personne sur un poste à pourvoir. L’embauche est décisive et
lourde de conséquences car elle détermine la future relation de travail. Recruter est donc une opération
complexe devant intégrer les besoins économiques de l’entreprise en cohérence avec sa politique du
personnel en termes de profil et de salaire de la personne recherchée. Le droit du recrutement vise à la
recherche d’un équilibre entre le respect des prérogatives nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise
et celui des libertés individuelles des candidats à un emploi.
A. La clause de mobilité
La clause de mobilité permet à l’employeur de modifier le lieu de travail du salarié. Sa mise en œuvre
ne doit pas révéler de la part de l’employeur un abus de droit ou un détournement de pouvoir.
La clause de mobilité doit obéir à plusieurs critères élaborés par la jurisprudence :
–La clause doit être inscrite dans le contrat de travail, soit dès l’origine, soit par un avenant postérieur
approuvé par le salarié.
– elle doit être motivée par l’intérêt de l’entreprise et ne doit donc pas s’apparenter à une sanction
déguisée à l’encontre du salarié ;
– elle doit être indispensable à la protection des intérêts de l’entreprise et doit être proportionnée,
compte tenu de l’emploi occupé et du travail demandé au salarié, au but recherché ;
– elle ne doit pas modifier (de manière défavorable) la rémunération du salarié;
– un délai raisonnable doit être laissé au salarié entre l’annonce de la mutation et sa mise en œuvre
effective ;
– la clause doit s’appliquer à une zone géographique précise qui ne peut être modifiée unilatéralement
par l’employeur.
Lorsque ces conditions sont respectées, le salarié ne peut pas refuser l’application de la clause ; son refus
constituerait une faute pouvant entraîner son licenciement.
Remarque :
En l’absence de clause de mobilité, le changement de lieu de travail est possible mais nécessite
l’accord du salarié (sauf modification mineure par ex: travailler une rue plus loin ou à un autre endroit de
la ville).
B. La clause de non-concurrence
La clause de non-concurrence est celle par laquelle le salarié s’interdit, lors de son départ de
l’entreprise, d’exercer certaines activités pouvant nuire à son ancien employeur. Elle est insérée dans le
contrat de travail, voire est imposée par la convention collective. Elle est fréquemment utilisée pour des
salariés qui sont en contact direct avec les clients de l’entreprise, permettant ainsi à l’employeur de se
protéger contre toute manœuvre de concurrence ou de détournement de clientèle.
La jurisprudence a apporté plusieurs précisions sur les conditions de validité et d’utilisation de cette clause.
Il s’agit à la fois de protéger les intérêts légitimes de l’entreprise et aussi de ne pas entraver la liberté de
travail du salarié.
Une clause de non-concurrence n’est licite que si elle remplit cumulativement les conditions suivantes :
– elle est inscrite dans le contrat de travail soit dès l’origine, soit par un avenant postérieur
approuvé par le salarié.
– elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise ;
– elle est limitée dans le temps et dans l’espace ;
– elle comporte l’obligation pour l’employeur de verser au salarié une contrepartie financière : cette
contrepartie financière ne doit pas être « dérisoire », car elle vise à indemniser le salarié qui se trouve
limité dans ses possibilités d’exercer un autre emploi ; cette indemnité ne peut être versée qu’après la
rupture du contrat.
Remarque
Concernant la déontologie à laquelle est soumis le salarié par rapport à son entreprise, on retiendra qu’il ne
faut pas confondre l’obligation de loyauté et la clause de non-concurrence. Pendant la durée d’exécution du
contrat de travail, le salarié est en effet tenu envers l’employeur d’une obligation de loyauté, qui lui interdit
notamment de se livrer à des actes de concurrence. La clause de non-concurrence s’applique, quant à elle,
après la rupture du contrat de travail.
Des exemples de clauses de mobilité . Dites si chacune de ces clauses vous paraît valable.
Justifiez votre réponse.
1) Le secteur initial d’intervention du salarié sera susceptible d’être modifié à tout moment selon les besoins
de l’entreprise.
Cette clause n’est pas valable puisque la zone géographique peut être modifiée unilatéralement par
l’entreprise.
2) Un délai de prévenance de 10 jours sera proposé au salarié basé dans le Nord, pour travailler à Tours.
Ce délai de prévenance de 10 jours proposé au salarié semble trop court pour que le salarié s’organise
compte tenu de la distance. Cette clause ne sera pas valable.
3) Le lieu de travail de la salariée est fixé à Grenoble, étant entendu qu’en fonction des besoins de la société,
la salariée pourra être transférée en tout autre endroit en France.
Cette clause est nulle car la zone géographique d’application est trop vague et large. La distance
géographique n’est pas précisée et, par ailleurs, elle donne à l’employeur la possibilité d’en étendre
unilatéralement la portée.
4) Le secteur initial d’intervention sera susceptible d’être modifié à tout moment selon les besoins de
l’entreprise. Les zones indiquées n’ont aucun caractère de fixité et pourront varier librement sur décision de
l’employeur.
La zone géographique n’ayant aucun caractère de fixité et pouvant être modifiée unilatéralement par
l’entreprise, la clause n’est pas valable.
5) Vous pourrez être conduit à travailler dans toute la région parisienne.
Cette clause est valable car la distance géographique est précisée et semble raisonnable.
La clause de mobilité: C’est une clause par laquelle un salarié consent par avance à changer de lieu de
travail (mobilité géographique) ou de fonction (mobilité professionnelle)
La clause de non-concurrence: C’est une clause par laquelle le salarié s’interdit, lors de son départ de
l’entreprise, de travailler pour le compte d’une entreprise concurrente de son ancien employeur.
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Le travail indépendant est l’état d’une personne qui exerce sa profession pour son propre compte. On
différencie :
– le commerçant, qui accomplit des actes de commerce, agit en son nom et pour son propre compte ;
– le professionnel libéral, qui exerce une prestation de service intellectuelle à titre personnel et de manière
indépendante. (exemples architecte, avocat, médecin installé en ville, etc.)
En France, l’Administration emploie plus de cinq millions de personnes, réparties dans les trois grandes
fonctions publiques :
– la fonction publique d’État (personnels de l’État, y compris les militaires) ;
– la fonction publique territoriale (personnels des communes, des conseils généraux et des conseils
régionaux) ;
– la fonction publique hospitalière (personnels des établissements hospitaliers publics et de certains
établissements d’aide sociale).
La plupart de ces agents ont le statut de fonctionnaire titulaire. Leur situation de travail n’est pas régie par le
Code du travail ni par les conventions collectives, mais par le statut général des fonctionnaires.
Les emplois de la fonction publique recouvrent de nombreux métiers qui participent à l’exercice de la
puissance publique (enseignants, infirmiers, policiers, magistrats…).
2. Le droit syndical
Les fonctionnaires peuvent librement créer des organisations syndicales, y adhérer et y exercer des mandats.
Ces organisations peuvent aller en justice et se pourvoir devant les juridictions compétentes contre les actes
réglementaires concernant le statut du personnel et contre les décisions individuelles portant atteinte aux
intérêts collectifs des fonctionnaires. Les syndicats de fonctionnaires ont qualité pour conduire, avec le
gouvernement, des négociations nationales préalables à la détermination de l’évolution des rémunérations et
pour débattre avec les autorités chargées de la gestion, aux différents niveaux, des questions relatives aux
conditions et à l’organisation du travail.
3. Le droit de grève
Le droit de grève des fonctionnaires est un principe consacré par la loi. Cependant, il fait l’objet d’une
réglementation très stricte, notamment au sein de certaines administrations centrales.
2. L’obligation de réserve
En tant que représentants de l’Administration, les fonctionnaires ont interdiction de faire de leur fonction
l’instrument d’une propagande quelconque. Ils sont donc tenus à une obligation de neutralité et de réserve,
qui vient limiter dans une certaine mesure leur liberté d’expression en leur imposant d’éviter en toutes
circonstances un comportement qui porterait atteinte à la considération du service public à l’égard des
administrés et des usagers.
3. La discrétion professionnelle
La discrétion professionnelle interdit toute divulgation de faits, informations ou documents, que ce soit
verbalement, par écrit (presse, revues…), affichage, distribution de tracts, etc., dont ils ont connaissance
dans l’exercice de leurs fonctions.
4. L’obéissance hiérarchique
La subordination hiérarchique impose de témoigner de la déférence aux supérieurs, de se soumettre à leur
contrôle hiérarchique et de faire preuve de loyalisme dans l’exercice des fonctions. Les fonctionnaires
doivent respecter les lois et les règlements. Tout fonctionnaire doit se conformer aux instructions de son
supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal. Le refus d’obéissance est
une faute professionnelle.
En outre, le principe de neutralité s’impose à tous les fonctionnaires notamment en termes de religion. Il
leur est ainsi interdit de manifester leurs convictions religieuses sur leur lieu de travail.
A. L’exemple du commerçant
• Définition
Est commerçant toute personne physique ou morale qui réalise des actes de commerce (lesquels se divisent
en actes de commerce par nature, en actes accomplis pour l’exercice du commerce et en actes de commerce
par la forme) de façon répétée pour pouvoir en vivre, en agissant pour son propre compte et en son nom
personnel (se distinguant ainsi du vendeur salarié qui travaille pour le compte de son employeur). L’activité
commerciale est réalisée par un commerçant individuel ou par une société.
• L’encadrement du statut de commerçant
L’exercice du commerce entraînant des risques financiers, les mineurs et les incapables majeurs sont
protégés par le biais des incompatibilités. D’autres restrictions ont pour but, selon les cas, de contrôler et
d’organiser la profession concernée, en s’assurant des aptitudes requises et, le cas échéant, en écartant des
activités concernées les personnes ne présentant pas les garanties morales nécessaires, le but étant d’assurer
la moralité du commerce.
– Les restrictions liées à la personne : les incompatibilités
Si, en principe, toute personne peut devenir commerçante, les incapables comme les mineurs et certains
majeurs (en raison de l’altération de leurs facultés mentales) ne peuvent pas accéder à ce statut. Certaines
professions sont également incompatibles avec l’exercice du commerce : fonctionnaires, notaires,
huissiers… Certains commerces sont réglementés et nécessitent une autorisation préalable (activité de
spectacle) ou un diplôme (pharmacien). Les étrangers peuvent être commerçants en France s’ils sont
ressortissants d’un pays de l’Union européenne. S’ils sont étrangers (c’est-à-dire non ressortissants d’un
pays de l’UE), ils doivent être titulaires d’une carte de séjour temporaire autorisant l’exercice d’une activité
commerciale.
– Les restrictions liées à l’activité : les interdictions
Les personnes qui ont été condamnées à certaines peines ne peuvent pas exercer de profession commerciale.
Il en est ainsi des condamnés pour crime, vol, escroquerie ou abus de confiance.
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L’obligation de formation prévue par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie a
pour corollaire le droit des salariés à bénéficier des formations nécessaires. Le temps de formation constitue alors du
temps de travail effectif donnant lieu au maintien de la rémunération du salarié. Une entreprise peut organiser elle-
même la formation de ses salariés ou faire appel à un prestataire extérieur.
Négliger la formation de ses salariés est une faute qui peut conduire un employeur devant les tribunaux (ex. : verser
des dommages-intérêts au salarié qui n’aurait pas été suffisamment formé).
. Le plan de formation
Le plan de formation est un document écrit et annuel regroupant toutes les formations retenues par l’employeur dans
l’intérêt de l’entreprise (actions d’adaptation au poste de travail ; actions liées à l’évolution ou au maintien dans
l’emploi dans l’entreprise, exécutées sur le temps de travail ; actions liées au développement des compétences,
réalisées en dehors du temps de travail). En effet, l’employeur peut planifier, après consultation des représentants du
personnel, un certain nombre de formations dans l’année ou sur une période plus longue. Dans ce cadre, il est libre
de décider d’envoyer ou non un salarié en formation, d’interrompre la formation et de rappeler le salarié à son poste
de travail. Il lui incombe également de financer la formation, et de maintenir la rémunération et la protection sociale du
salarié en formation.
Le compte personnel de formation (CPF) qui a remplacé l'ancien Cif, est un dispositif utilisable tout au long
de la vie active des salariés (y compris en période de chômage) pour suivre une formation qualifiante ou
certifiante. Chaque actif dispose d’un compte personnel de formation (CPF), crédité chaque année de 500
€ supplémentaires (à partir d’un travail à mi-temps, compte plafonné à 5 000 €). Les salariés les moins
qualifiés, ainsi que les personnes en situation de handicap, disposent de 800 € par an (plafonné à 8 000 €)
. La VAE
La VAE (validation des acquis de l’expérience) permet au salarié de faire reconnaître son expérience (professionnelle
ou non) afin d’obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle.
Remarque : Lorsque le contrat de travail comporte une clause de mobilité et que le salarié est appelé à
Modification : Modification :
• Mineure des horaires. • Du poste (fonctions).
• Des tâches. • De la rémunération ou de son calcul.
• mineure du lieu de travail(ex; • De la durée du travail.
Nature de la modification travailler une rue plus loin) • Des horaires travailler de nuit
• Du lieu de travail en présence • Du lieu de travail en l’absence de
d’une clause de mobilité dans clause de mobilité dans le contrat de
le contrat de travail. travail.
4. En quoi consiste le droit d’alerte du CSE et quel est l’intérêt d’une telle procédure ?
Les membres du comité social et économique (CSE) disposent de plusieurs procédures d'alerte leur permettant d'agir
lorsqu'ils ont connaissance d'informations ou de faits préoccupants.
Ils alertent l'employeur notamment en cas
- d’une atteinte aux droits des personnes (harcèlement moral par exemple), il saisit immédiatement l'employeur.
- de danger grave et imminent
- d'atteinte à la santé physique et mentale des salariés.
5 Le principe de faveur
Le principe de faveur est un principe fondamental du droit du travail selon lequel il est toujours possible de
déroger à une règle hiérarchiquement supérieure, pourvu que ce soit dans un sens favorable aux salariés, le
but étant de leur assurer une protection maximale. Il permet de régler les conflits de normes au profit de la
disposition la plus avantageuse pour le salarié (une convention d’un rang hiérarchique inférieur peut
toujours améliorer les dispositions prévues par une convention d’un rang hiérarchique supérieur).
La convention ou l’accord collectif peut ainsi comporter des dispositions plus favorables aux salariés que
celles des lois et règlements en vigueur, sans pouvoir déroger aux dispositions d’ordre public. De même, le
contrat de travail peut prévoir des dispositions plus favorables que l’accord ou la convention applicable à
l’entreprise.
Cependant il existe aujourd'hui des accords dérogatoires
Les accords dérogatoires sont des accords collectifs qui édictent une règle de droit dérogeant à la règle
supérieure sans être favorable aux salariés (accroissement de la durée hebdomadaire de travail par rapport
à la durée légale de 35 heures, taux de rémunération des heures supplémentaires inférieur au taux légal,
etc.). L’enjeu de ces accords dérogatoires n’est pas de pénaliser les travailleurs, mais d’adapter le droit aux
spécificités d’une branche d’activité ou d’une entreprise.
Pourtant, la mise à l’écart du principe de faveur ne doit pas être opérée sans contrôle ; c’est pourquoi la loi
encadre l’adoption de ces accords dérogatoires.
Synthèse Droit BTS1 Chap 5 Le droit négocié et le rôle des partenaires sociaux 1/6
Quelles sont les missions du CSE dans les entreprises d’au moins 50 salariés ?
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE dispose, à la fois des mêmes attributions que le CSE
implanté dans une entreprise de 11 à 50 salariés (notamment présenter les réclamations individuelles ou
collectives,), auxquelles s’ajoutent d’autres attributions, dans de nombreux domaines.
Assurer l’expression collective des salariés
Le CSE a pour mission d’assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte
permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et
financière de l’entreprise, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de
production. C’est dans ce cadre, et sur les questions dont la liste est fixée par le code du travail ou par
accord, qu’il doit, notamment, être consulté par l’employeur avant toute prise de décision (voir ci-dessous).
Information et consultations du CSE
Le CSE est informé et consulté sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale
de l’entreprise, notamment sur :
les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs ;
la modification de son organisation économique ou juridique ;
la durée du travail ou les conditions d’emploi, de travail et de formation professionnelle ;
l’introduction de nouvelles technologies, l’aménagement important modifiant les conditions de santé et de
sécurité ou les conditions de travail ;
les mesures prises en vue de faciliter la mise, la remise ou le maintien au travail des accidentés du travail
Remarque
On retiendra que chaque niveau de négociation joue un rôle différent : les accords interprofessionnels
assurent la cohérence d’ensemble des niveaux de négociation ; la branche joue un rôle structurant
d’encadrement et d’impulsion de la négociation d’entreprise à travers l’existence de règles communes à la
profession (ex. : salaires minima, classification professionnelle…) ; enfin, la négociation d’entreprise
permet de mettre en œuvre des solutions tenant compte des caractéristiques et des besoins de chaque
entreprise.
Le principe majoritaire
Pour qu’un accord d’entreprise ou d’établissement soit adopté, il doit intervenir entre l’employeur et les
représentants syndicaux ayant recueilli plus de 50 % des suffrages lors des élections du comité social et
économique (CSE) dans l’entreprise.
Une autre procédure se déroule en deux phases :
– un accord entre le chef d’entreprise et les représentants syndicaux ayant recueilli plus de 30 % des
suffrages lors des élections du CSE dans l’entreprise ;
– l’approbation de cet accord par un référendum des salariés, c’est-à-dire un vote à la majorité des suffrages
exprimés.
Négociation collective: La négociation collective est un processus développé par les partenaires sociaux
(employeurs ou représentants des employeurs et représentants des salariés) qui aboutit à l’adoption de
normes ayant vocation à organiser les relations sociales dans l’entreprise.
Principe de faveur Le principe de faveur est un principe fondamental du droit du travail selon lequel il est
toujours possible de déroger à une règle hiérarchiquement supérieure, pourvu que ce soit dans un sens
favorable aux salariés.
1. Qu’est-ce qui distingue le licenciement pour motif économique du licenciement pour motif
personnel ?
Le licenciement pour motif économique n’est pas inhérent à la personne du salarié mais aux difficultés
rencontrées par l’entreprise. Il résulte d’une suppression ou transformation d’emploi, ou d’une modification
d’un élément essentiel du contrat de travail.
Le licenciement pour motif personnel est motivé par des raisons liées à la personne du salarié,
principalement pour insuffisance professionnelle ou faute disciplinaire
2. L’indemnité de licenciement
En principe (sauf en cas de faute grave ou lourde), le salarié reçoit une indemnité de licenciement, dont le
montant minimum est fixé par la loi, les conventions ou accords collectifs pouvant le majorer.
Démission:La démission est la manifestation par le salarié d’une volonté claire et non équivoque de rompre
le contrat de travail.
La prise d’acte de la rupture du contrat: Contrairement à la démission, la prise d’acte de la rupture du
contrat est la rupture du contrat de travail par le salarié en raison de faits qu’il reproche à son employeur.
Elle permet à l’employeur et au salarié de convenir en commun des conditions de la rupture du contrat qui
les lie.
La rupture conventionnelle homologuée: La rupture conventionnelle homologuée permet à l’employeur et
au salarié de convenir en commun des conditions de la rupture du contrat qui les lie.
Synthèse Chap 6
La protection des salariés en cas de rupture du contrat de travail
Remarque : pour ce chapitre il faut revoir l’ensemble du chap voir cas Hugon
L’adaptation de l’emploi aux évolutions professionnelles peut se traduire par une rupture du contrat de
travail. En effet, l’employeur peut, dans le cadre de son pouvoir de direction, prendre la décision de rompre
le contrat de travail du salarié en le licenciant, selon les circonstances, pour motif économique ou pour motif
personnel. Dans ce cas, le législateur prévoit des dispositifs de protection à l’égard du salarié, sur le fond et
sur la forme. Le salarié peut, de son côté, démissionner de son emploi.
Un accent est mis tout particulièrement sur l’obligation de reclassement des salariés en cas de licenciement
économique.
. Le licenciement économique
Le licenciement pour motif économique est décidé par l’employeur pour des motifs qui doivent, bien sûr,
être réels et sérieux ainsi que non liés à la personne du salarié, et résultat d’une suppression ou d’une
transformation d’emploi, d’une modification d’un élément du contrat de travail refusée par le salarié,
consécutive notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques.
La loi Travail prévoit depuis le 1er décembre 2016 d’autres cas de licenciement économique, telles que la
réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité ou la cessation d’activité de
l’entreprise.
Ainsi, les difficultés économiques susceptibles de justifier un licenciement économique sont précisées en
reprenant des éléments issus de la jurisprudence : baisse des commandes ou du chiffre d'affaires, des pertes
d'exploitation, une importante dégradation de la trésorerie ou tout élément de nature à établir leur
matérialité.
B. La démission
La démission est la rupture du contrat de travail décidée à la seule initiative du salarié. Elle n’a pas à être
motivée et se caractérise par l’existence d’une volonté claire et non équivoque, et l’absence de formalisme.
Elle ne doit donc pas avoir été donnée sous la pression de l’employeur et doit s’exprimer librement. Le
salarié doit respecter un préavis dont l’existence et la durée résultent des conventions et accords collectifs ou
des usages.
. Le délai de préavis
Le délai-congé ou préavis de rupture est un délai de prévenance que doivent respecter les salariés et
l’employeur au moment de la rupture du contrat de travail. Il permet à celui qui n’a pas pris l’initiative de la
résiliation de faire face à la situation qui en découlera, principalement au salarié de trouver un autre emploi et
à l’employeur de pourvoir au remplacement du salarié qui s’apprête à quitter l’entreprise.
La date de présentation de la lettre de licenciement marque le point de départ du préavis de licenciement,
qui est le délai s’écoulant entre la notification du licenciement et la fin du contrat. La durée du préavis varie
selon l’ancienneté du salarié : elle est au minimum d’un mois de salaire pour une ancienneté comprise entre
six mois et deux ans, et de deux mois de salaire pour une ancienneté de deux ans ou plus. Les conventions
collectives, les usages et les contrats de travail fixent souvent des durées de préavis et des conditions
d’ancienneté plus favorables.
Au cours du préavis, le contrat de travail n’est pas modifié : le salarié doit accomplir ses tâches habituelles
dans les conditions habituelles.
. Le versement d’indemnités
L’indemnité de licenciement est destinée à compenser le préjudice subi par le salarié du fait de la rupture de
son contrat. La loi du 25 juin 2008 sur la modernisation du marché du travail prévoit que l’indemnité est
identique, qu’il s’agisse d’un licenciement pour motif personnel ou d’un licenciement pour motif
économique, dès lors que le salarié a atteint un an d’ancienneté. Elle est donc due au salarié en contrat à
durée indéterminée, licencié sans avoir commis de faute grave ou lourde, et ayant un an d’ancienneté au
service du même employeur. Depuis la loi de modernisation sociale, cette indemnité s’élève à 1/5 e de mois
par année d’ancienneté ; à partir de 10 ans d’ancienneté, elle est augmentée de 2/15e par année d’ancienneté.
Sauf cas de licenciement pour faute lourde, le salarié doit percevoir, en outre, une indemnité compensatrice
de congés payés.
La finalité de l’activité envisagée peut être la recherche de bénéfices. Le créateur peut aussi poursuivre un
but désintéressé.
B. La société
La société est dotée de la personnalité morale. Elle a un patrimoine propre, distinct de celui des associés.
Les créanciers de la société ne peuvent donc exercer leur droit de gage que sur le patrimoine de la société.
Toutefois, une nuance doit être apportée selon qu’il s’agit d’une société à risque limité ou illimité. Dans le
premier cas, les créanciers ne peuvent pas se retourner contre les associés ; la responsabilité de ceux-ci est
limitée aux apports et ils ne contribuent pas aux dettes. Dans le second cas, les créanciers peuvent se
retourner contre les associés ; la responsabilité de ces derniers est indéfinie et solidaire et ils contribuent aux
dettes.
A. L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est soumise à l’impôt sur le revenu (IR). La personnalité fiscale ne lui est pas
reconnue. Les bénéfices sont déclarés à la rubrique des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). L’IR est
progressif par tranches et tient compte de la composition du foyer fiscal (principe du quotient familial).
B. La société
La société est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Le taux d’imposition des bénéfices de la société est de
33,1/3 % (en principe). Les bénéfices distribués sont déclarés par les associés au titre de l’impôt sur le
revenu.
A. L’entrepreneur individuel
L’entrepreneur individuel est un travailleur indépendant. Son régime de protection sociale est géré par le
RSI (régime social des indépendants). Il cotise sur la base du revenu professionnel retenu pour le calcul de
son impôt.
B. Le dirigeant de société
Dans les sociétés, certains dirigeants sont rattachés au régime général des salariés. C’est le cas du gérant
minoritaire d’une SARL et du directeur général d’une SA. Les autres dirigeants (ex. : gérant majoritaire de
SARL) relèvent du régime des indépendants.
Aujourd’hui, le régime social des salariés et celui des indépendants sont très proches : les prestations
sociales des différents régimes tendent à s’unifier et la pratique de l’affiliation à une mutuelle s’est
répandue. L’idée selon laquelle le salarié du régime général est mieux protégé que le travailleur indépendant
doit être abandonnée. Toutefois, il existe toujours des différences. Le travailleur indépendant ne cotise pas à
l’assurance chômage ni ne bénéficie de la protection due aux accidentés du travail. De plus, il fait sa
protection sociale lui-même.
L’entreprise a besoin de moyens financiers à sa création et lors de son développement. Elle a recours à
l’autofinancement ou fait appel à des financements externes.
A. L’entreprise individuelle
L’entrepreneur individuel a recours à ses propres capitaux ou au crédit bancaire. Il devra généralement
fournir des garanties sur ses biens (gage, hypothèque) ou apportées par des tiers (cautionnement).
B. La société
Les sociétés peuvent procéder à l’augmentation de capital, par exemple en offrant au public des titres
financiers (pour les sociétés par actions) ou en ayant recours aux actionnaires existants. Elles pratiquent
également l’emprunt obligataire.
Droit Chapitre 8
Développement et structure juridique
Au démarrage de l’activité économique, le créateur choisit souvent une forme juridique simple afin d’éviter
tout excès bureaucratique. Aussi est-il courant de constater que les Français qui se lancent dans l’aventure
de la création choisissent l’entreprise individuelle ou la SARL.
L’entreprise individuelle présente de nombreux avantages. Elle est d’une gestion juridique facile. Toutefois,
la médaille a son revers et les inconvénients sont nombreux : ils proviennent, notamment, de la théorie du
patrimoine. Aussi est-il souhaitable d’adopter, à brefs délais, la forme sociétaire (1). Pourtant, l’aventure
juridique ne va pas s’arrêter là. En fonction de la croissance de l’entreprise, de ses succès, de ses besoins, un
changement de forme peut s’avérer nécessaire. Taille de l’entreprise et structure juridique sont intimement
liées (2).
B. Le patrimoine
C’est l’ensemble des biens, droits, charges et dettes à caractère pécuniaire d’une personne physique ou
morale. Tous ces éléments sont en réciproque dépendance et les biens garantissent les dettes. En droit
français, on considère, depuis le XIXe siècle, que le patrimoine est une émanation de la personne. C’est plus
un contenant qu’un contenu. Il se caractérise aussi par le fait qu’il est unique (règle de l’unicité du
patrimoine), insaisissable (en revanche, les biens et droits qui le composent peuvent faire l’objet d’une voie
d’exécution) et imprescriptible (il ne s’éteint pas par le non-usage).
– Comme toute société, la société à responsabilité limitée (SARL) doit posséder un capital social mais la loi
n’exige pas de minimum.
– La responsabilité des associés est strictement encadrée : ils n’ont pas de contribution aux dettes (si la
société fait des dettes, les créanciers ne peuvent pas demander que les associés les règlent à la place de la
société) et leur contribution aux pertes est limitée au montant de leurs apports.
– La gestion juridique est peu complexe. Une personne seule peut assurer la gérance. Le commissaire aux
comptes n’est pas toujours obligatoire.
En conclusion, la SARL est une structure adaptée aux PME familiales et lors du démarrage d’un projet
d’entreprise.
Droit Chapitre 9
La pérennité de l’entreprise
Chapitre à revoir dans sa globalité
Chapitre sur lequel on donne souvent un cas pratique dans lequel il faut préciser si tel ou tel
créancier peut être indemnisé voir cas Pomdoux, Drock, Pilard, Climold dans révisions
II. Les conséquences des procédures pour les créanciers et pour les salariés
de l’entreprise en difficulté
Les règles appliquées à l’entreprise en difficulté ne négligent pas les intérêts des créanciers. Un certain
réalisme impose de préserver la confiance des partenaires des entreprises car elle est indispensable au bon
déroulement de la vie des affaires.
S’il s’agit d’une grande entreprise, des comités représentant les créanciers sont constitués afin de valider (à la
majorité) les dispositions envisagées pour sauver le débiteur. En toute hypothèse, le rejet des propositions doit
être pris en compte par le tribunal.
Droit Chapitre 10
Les contrats entre professionnels
Chapitre à revoir en totalité voir cas sidomex et lacourse ans le fichier révisions exercices 1°Année
A. La notion de contrat
Le contrat naît de l’accord de deux ou plusieurs volontés. Le code civil définit le contrat comme un accord
de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des
obligations (C.civ., art. 1101).
Les champs couverts par les contrats sont aussi vastes que la vie économique et sociale elle-même. Au
travers des contrats, l’entreprise s’approvisionne, investit, emprunte, embauche, loue, sous-traite, vend, etc.
La liberté contractuelle est un principe fondamental du droit des contrats. Cette liberté prend trois formes
complémentaires affirmées par l’article 1102 du Code civil : « Chacun est libre de contracter ou de ne pas
contracter, de choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat […] »
Les contrats doivent toutefois respecter l’ordre public et les bonnes mœurs.
1. Le consentement
Il est formé par la rencontre de l’offre et de l’acceptation. le consentement doit exister et présenter certaines
qualités : être libre et éclairé et exempt de vices. Les vices sont l’erreur, le dol et la violence.
a) L’erreur
C’est une croyance fausse sur l’un des termes du contrat. seules l’erreur sur la substance, c’est-à-dire sur
l’élément essentiel du contrat, et l’erreur sur la personne du cocontractant (dans le cas d’un contrat avec
intuitu personae c'est à dire où la personne du contractant joue un rôle essentiel) sont prises en compte.
L’erreur doit présenter deux caractéristiques pour être un vice du consentement :
– ne pas être inexcusable ;
– être déterminante (c'est à dire qu'une petite erreur qui n'a pas d'importance au vu du contrat n'est pas
considérée comme un vice du consentement)
b) Le dol
Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des
mensonges. (par exemple le vendeur de voiture modifie le nombre de km sur le compteur pour pouvoir
demander un prix plus élevé)
c La violence
Est également vicié le consentement donné à la suite d’une violence, physique ou psychologique. Il y a
violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui inspire la crainte d'exposer sa
personne, sa fortune ou celles de ses proches à un mal considérable.
B. Les avant-contrats
La promesse unilatérale et le pacte de préférence sont les avant-contrats les plus usités.
➢ La promesse unilatérale se distingue du contrat dont elle prépare la formation. La promesse
unilatérale de vente se définit comme un contrat de promesse dans lequel l’une des parties, le
promettant, s’engage à vendre au profit de l’autre partie, le bénéficiaire, auquel est conféré le droit
d’acheter par la levée de l’option.
➢ Le pacte de préférence est une promesse d’offre de contrat dans laquelle le promettant réserve au
bénéficiaire la priorité de l’offre de conclusion de vente future au cas où il déciderait de vendre. Il
s’agit donc d’une priorité accordée à une personne.
La différence essentielle entre la promesse et le pacte réside dans l’engagement du promettant. Ce dernier
s’engage à vendre dans la promesse alors que dans le pacte, il s’engage à accorder seulement une priorité.
La seconde différence notable entre la promesse et le pacte est l’exigence d’un délai. Dans le pacte, la
liberté contractuelle s’explique du fait que les parties peuvent fixer ou non une durée et tant que le
promettant n’envisage pas de vendre, il ne se passe rien. Alors que la promesse, un délai d’option est
nécessaire. Au terme du délai prévu, la promesse devient caduque si l’option n’a pas été levée à temps.
Droit Chapitre 11
L’exécution des contrats entre professionnels et son
évolution
I. LE CONTENU DU CONTRAT ET LES CLAUSES CONTRACTUELLES
PARTICULIERES ( DANS CE CHAPITRE IL FAUT VOIR LES DIFFERENTES CLAUSES)
➢ Le contenu du contrat
Le contenu du contrat est librement déterminé par les parties lors de la négociation de celui-ci. Il s’impose à
elles avec les obligations qui en découlent (force obligatoire du contrat) puisqu’elles ont exprimé leur
accord de manière libre et éclairée.
En conséquence, le contrat ne peut être révoqué ou modifié que d'un commun accord, autrement dit par un
nouvel accord de volonté des parties. En ce sens, le contrat s’impose aux parties. Depuis la réforme des
contrats (l’ordonnance du 1er octobre 2016), le juge est considéré comme une troisième partie au contrat et
possède de nouveaux pouvoirs, notamment celui de remettre en cause le contrat conclu entre les parties.
- La clause d’indexation:
Une clause d’indexation peut être rédigée pour compenser les effets du temps sur un contrat à exécution
successive faisant naître une obligation de payer une somme d’argent. Il s’agit d’éviter que l’érosion
monétaire liée à l’inflation – quand elle existe – ne minimise la valeur des sommes dues par l’une des
parties. Cette clause prévoit que le montant nominal des sommes à payer varie en fonction d’un indice
dont la variation sert de référence. La loi limite cependant les possibilités d’indexation en imposant le
choix d’un indice de référence en rapport direct avec l’activité des parties ou avec l’objet du contrat
-La clause limitative de responsabilité
La clause limitative fixe un plafond au montant de l’indemnisation du créancier de l’obligation inexécutée ou mal
exécutée. En effet, en cas de manquement à une obligation contractuelle, le cocontractant défaillant engage sa
responsabilité contractuelle. Cela signifie qu’il devra verser à son cocontractant lésé une somme, destinée à
compenser les dommages causés au créancier. Il est donc envisageable de limiter sa responsabilité contractuelle
dans le but d’encadrer les conséquences d’un manquement. Limiter sa responsabilité contractuelle permet de
contrôler les risques pour son entreprise. En effet, faute d’encadrement, les conséquences financières d’un
manquement contractuel peuvent être lourdes financièrement. Cette clause donne la certitude au créancier que le
débiteur ne s’opposera pas à la demande d’indemnité. L’avantage pour le débiteur est de savoir à l’avance à
quelle conséquence pécuniaire maximale il s’expose en cas de manquement. Pour les deux cocontractants, cette
clause est une garantie de règlement rapide du litige sans avoir à saisir la justice.
Les limites des clauses limitatives de responsabilité
Pour les contrats passés entre professionnels, s’il est possible d’aménager la responsabilité contractuelle, celle-ci
est encadrée. Ainsi, il n’est pas admis de limiter la responsabilité de l’un des cocontractants à tel point que les
obligations essentielles mises à sa charge se trouvent vidées de leur substance. Une telle clause ne devra pas
aboutir à rendre inexistantes les obligations contractuelles de l’une ou l’autre des parties.
Remarque : Les clauses limitatives de responsabilité sont interdites dans les contrats passés entre un
professionnel et un consommateur.
- La clause pénale fixe à l’avance le montant précis de la réparation due par le débiteur en cas
d’inexécution. Le juge peut cependant minorer ou majorer le montant de l’indemnité afin d’éviter des
montants dérisoires ou au contraire excessifs Ainsi si une entreprise de construction prévoit de livrer le
bâtiment à une date précise, une clause pénale pour livraison tardive peut être insérée dans le contrat par
exemple 1000€ par jour de retard.
Dans ce cas si le retard est de 10 jours on prend le nombre de jours de retard X 1000. Le débiteur de
l'obligation c'est à dire le constructeur devra donc payer 10 000€ au titre de la clause pénale. Dans ce cas si
le retard est de 10 jours on prend le nombre de jours de retard X 1000. Le débiteur de l'obligation c'est à dire
le constructeur devra donc payer 10 000€ au titre de la clause pénale. Il ne pourra s'exonérer du paiement
qu'en montrant qu'il y avait force majeure, faute d'un tiers ou faute de la victime et par conséquent qu'il
n'était pas responsable du retard.
- La clause de dédit permet à une partie de se rétracter moyennant le paiement d’une somme prévue à
l’avance.
- La clause de renégociation
La clause de renégociation est la clause par laquelle les parties à un contrat se prémunissent de la survenance
d’un événement imprévu qui bousculerait l’économie générale du contrat. Les parties auront ainsi l’obligation de
se concerter afin de tenter de rétablir l’équilibre dans leurs droits et obligations. Une clause de renégociation est
dès lors essentielle dans les contrats qui s’appliquent sur une longue durée (ex. : contrat de franchise, fourniture
de matières premières), puisqu’elle oblige les parties à renégocier un contrat si des événements imprévisibles lors
de sa conclusion venaient rendre son exécution trop onéreuse pour l’une d’entre elles.
Elle doit donc inclure les événements qui, s’ils se réalisent, conduiront les parties à renégocier le contrat, et aussi
préciser le déroulement de la procédure de renégociation.
La partie victime du changement de circonstances pourra demander à son cocontractant une renégociation du
contrat. Durant la renégociation, elle devra continuer à exécuter ses obligations. Si le cocontractant refuse ou si
la renégociation échoue, les parties pourront, d’un commun accord, résoudre le contrat ou saisir le juge pour
qu’il procède à son adaptation.
Enfin, à défaut d’accord dans un délai raisonnable, l’une des parties pourra demander au juge de réviser le
contrat ou d'y mettre fin. La clause doit donc aussi préciser le sort du contrat si les parties ne parviennent pas à
modifier leur accord à l’issue des négociations.
Ces trois mode de résolution mettent fin au contrat. Le contrat résolu cesse de produire effet dans
l’avenir mais aussi rétroactivement. Les choses sont donc remises en l’état antérieur et chacun doit
restituer à l’autre ce qu’il a reçu. Dans les contrats à exécution successive, cette restitution est
impossible, on parle alors de résiliation du contrat.
Droit Chapitre 12
Chap à voir en globalité voir cas Cas 2M GEEK
Cas Wroum
M. Wroum a perdu son emploi depuis un mois. Il décide alors de se lancer dans une activité de VTC
(véhicule de tourisme avec chauffeur). Les VTC offrent les mêmes services que les taxis : amener un client
d’un point A à un point B à bord d’une voiture. M. Wroum s’installe en tant que auto-entrepreneur et
adhère à l’application VmV « vite ma voiture ».
Comment ça marche pour le client ?
Il suffit de se rendre sur le site VmV.com ou bien de télécharger l’application gratuitement.
Dans un premier temps, il faut cliquer sur « Ma destination » et entrer le lieu où l’on souhaite se rendre.
Ensuite, VmV vous demande de choisir votre type de véhicule (voiture classique, SUV etc ... Il faut ensuite
vérifier le tarif proposé par l’application, le prix de chaque véhicule est affiché en dessous de sa description.
Ce montant correspond à la somme que vous devrez régler afin de réserver ce trajet.
Après avoir cliqué sur "Commander un « VmV », on vous demandera de confirmer votre position. Enfin, il
ne reste plus qu’à attendre votre chauffeur au numéro exact de la rue que vous avez indiqué et de payer avec
l’application VmV. Il existe différents modes de paiement pour régler votre course : vous pouvez
sauvegarder une carte de crédit, utiliser votre compte PayPal, payer avec Android ou Apple Pay.
Comment ça marche pour le chauffeur VmV?
Pour rejoindre la plateforme VmV en tant que chauffeur professionnel VTC il faut :
- créer un compte auprès de VmV. En effet les clients VmV payent la course à VmV qui fixe le prix de la
course et les chauffeurs VmV seront rétribués par VmV via le compte créé par eux. Le chauffeur VmV ne
touchera qu’une fraction du prix payé par le client
- créer son entreprise, en effet les chauffeurs VmV travaillent à leur compte comme auto-entrepreneur .
- détenir un véhicule homologué par VmV : il faut détenir un véhicule adapté aux critères du réseau VmV
- faire entretenir son véhicule selon un planning déterminé par VmV et par le garage agréé par VmV à
Strasbourg.
- assurer son véhicule auprès de VmV assurance
- participer tous les 6 mois à un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Celui-ci sera organisé par
VmV
et se déroulera dans les locaux de VmV situés avenue du rhin à Strasbourg. En cas de non participation à
un
stage, VmV vous fera parvenir un avertissement et au bout de 3 avertissements, VmV coupe votre accès à
l’application et vous exclura de son équipe de chauffeurs.
Une fois ces formalités effectuées vous pouvez vous connecter sur l’appli VmV qui vous transmettra des
demandes de clients.
Cela fait 3 mois que M. Wroum exerce comme chauffeur VTC auprès de VmV et il est très content car il
choisit librement ses horaires de travail ainsi que le nombre d’heures travaillées par jour.
Après 4 mois d’activité comme chauffeur VTC auprès de la plateforme VmV, M. Vroum subit un accident
au cours d’un trajet professionnel et ne peut plus travailler pendant 3 mois. Etant auto-entrepreneur il ne
touche aucune allocation et se rend compte de la fragilité de son statut. En réfléchissant à sa situation M.
Wroum estime exercer son activité en tant que salarié plutôt que comme auto-entrepreneur. Il demande donc
à VmV de reconsidérer son contrat et de le transformer en contrat de travail. VmV refuse catégoriquement
cette demande en soulignant qu’il est auto-entrepreneur donc son propre patron, qu’il est totalement libre
d’organiser son travail et qu’il ne reçoit à aucun moment des ordres de la part de VmV.
1) Appréciez la légitimité de la demande de Monsieur Wroum. (Vous utiliserez la méthodologie du
cas pratique pour répondre à cette question)
ANNEXE 2 : Extraits du Code du travail
Article L8221-6
I. – Sont présumées ne pas être liées avec le donneur d’ordre par un contrat de travail […] 1° Les personnes
physiques immatriculées au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers […]
II. – L’existence d’un contrat de travail peut toutefois être établie lorsque les personnes mentionnées au I. fournissent
directement […] des prestations à un donneur d’ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de
subordination juridique permanente à l’égard de celui-ci
Faits
Monsieur Vroum travaille en collaboration avec la palteforme VmV comme chauffeur VTC. M. Wroum
estime exercer son activité en tant que salarié plutôt que comme auto-entrepreneur. Il demande à VmV de
reconsidérer son contrat et de le transformer en contrat de travail. VmV refuse catégoriquement cette
demande en soulignant qu’il est auto-entrepreneur donc son propre patron, qu’il est totalement libre
d’organiser son travail et qu’il ne reçoit à aucun moment des ordres de la part de VmV.
Problèmes juridique
Un contrat de chauffeur VTC auprès d’une plateforme peut-il être requalifié en contrat de travail ?
Règles de droit applicables
• Le statut de salarié suppose une "convention par laquelle une personne s’engage à mettre son activité à la
disposition d’une autre sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant rémunération". Les
éléments constitutifs d’un contrat de travail sont : la prestation, la rémunération et surtout le lien de
subordination.
Ce dernier élément, caractéristique essentielle du contrat de travail, permet la distinction avec un contrat de
prestations de services.
Selon l’article L8221-6 du code du travail :
– Sont présumées ne pas être liées avec le donneur d’ordre par un contrat de travail […] 1° Les personnes
physiques immatriculées au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers […] Cependant
dans son alinéas 2 le même article précise que « L’existence d’un contrat de travail peut toutefois être
établie lorsque les personnes mentionnées précédemment fournissent directement […] des prestations à un
donneur d’ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de subordination juridique permanente à
l’égard de celui-ci.
Selon la jurisprudence (Cour de Cassation –Chambre sociale 13 novembre 1996 - cas Société Générale) :
" […] Le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui
a le pouvoir de donner des ordres et directives, d’en contrôler l’exécution, […] au sein d’un service organisé
[…],l’employeur détermine unilatéralement les conditions d’exécution du travail […].