البناء والقضايا البيئية - بالفرنسية
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Dr. Jean-Marc LE MASSON
Colloque international,DUBAÏ
Directeur national adjoint de l’Institut de la Construction et de l’Habitation
Directeur de l’Institut de la Construction et de l’Habitation de Nantes
Maître de conférences à la Faculté de Droit de l’Université de Nantes
(1)
V. Rajendra K. Pachauri (dir.), Andy Reisinger, « Changements Climatiques 2007:
Rapport de Synthèse », http://www.ipcc.ch/home_languages_main_french.htm#21,
Rapport d'information de Mme Bernadette BOURZAI, « politique énergétique
européenne », rapport du Sénat n° 108 (2009-2010) - 19 novembre 2009,
http://www.senat.fr/noticerap/2009/r09-108-notice.html.
(2)
V., Décision n° 406/2009/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009
relative à l’effort à fournir par les États membres pour réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre afin de respecter les engagements de la Communauté en matière de
réduction de ces émissions jusqu’en 2020, JOUE L 140 du 5.6.2009, p. 136–148.
Site de l’Union européenne : http://ec.europa.eu/environment/climat/eccp.htm
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(3)
En octobre 2007 débutait le Grenelle de l’environnement, qui s’est déroulé sur toute
l’année. Composé de six groupes de travail, l’objectif de ce Grenelle était de mettre
en lumière les besoins environnementaux essentiels et de soumettre des propositions
d’actions pour y répondre. Ce large débat, organisé entre les représentants de la
société civile, politique et scientifique, a donné lieu à la rédaction de projets de lois.
Ainsi, la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en
œuvre du Grenelle de l'environnement dite « Loi Grenelle I » fixe le cap à suivre,
c'est-à-dire les principes et objectifs environnementaux de la politique
environnementale nationale. Le projet de loi portant engagement national pour
l'environnement, dit « Grenelle II », boite à outils pour la mise en œuvre des
objectifs de la loi Grenelle I, propose les instruments normatifs et techniques pour
atteindre ces objectifs. Enfin, le volet financier qui figure à la fois dans la loi de
finance 2009 et la loi de finances rectificative, constitue le troisième élément du
Grenelle de l’environnement.
(4)
La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement
adoptée par le Parlement le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août 2009, JO du 5
août 2009.
(5)
Grenelle de l’Environnement-Comité opérationnel « Rénovation des Bâtiments
existants », Rapport au Ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, du Développement et
de l’aménagement durables Février 2008, 115p
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Vers une modification des outils juridiques ?
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(6)
Selon l’article L111-14 du code de la construction et de l’habitation : « Est réputé
constructeur de l'ouvrage :
1° Tout architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne liée au maître de
l'ouvrage par un contrat de louage d'ouvrage ;
2° Toute personne qui vend après achèvement un ouvrage qu'elle a construit ou fait
construire ;
3° Toute personne qui, bien qu'agissant en qualité de mandataire du propriétaire de
l'ouvrage, accomplit une mission assimilable à celle d'un locateur d'ouvrage.
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Vers une modification des outils juridiques ?
(7)
En plus des PPRNP, il existe également des plans de prévention des risques
technologiques qui limitent également l’acte de construire, du fait de la proximité
d’une activité ou d’une installation à risque pour le voisinage. Ces plans ont
été créés par la loi du 30 juillet 2003 (JO 31 juillet 2003, p13021 et s.). N’étant pas
en lien avec le risque naturel, ils ne seront pas évoqués dans la présente
communication. Pour plus d’information voir : S. RAMUS, « Audit de l’immeuble –
Environnement – Prévention des risques technologiques », in fascicule 41
Environnement Jurisclasseur Géomètre Expert Foncier, à jour au 1er décembre 2005.
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(8)
Cette loi modifie celle n°87-565 du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la
sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et à la prévention des
risques majeurs, qui avaient mis en place des plans d’exposition aux risques ou des
plans de surfaces submersibles.
(9)
S. RAMUS, « Audit de l’immeuble – Environnement – Prévention des risques
naturels », in fascicule 31 Environnement Jurisclasseur Géomètre Expert Foncier, à
jour au 1er décembre 2005, p1.
(10)
C. env., art. L 562-1.
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Vers une modification des outils juridiques ?
zone directement exposée aux risques naturels, que pour celle qui n'est
concernée qu'indirectement.
12. Le PPR peut également subordonner la réalisation de constructions
ou d'aménagements nouveaux à la constitution d'associations syndicales
chargées de certains travaux nécessaires à la prévention des risques. Il ne
concerne pas seulement les constructions et ouvrages nouveaux. Il peut
également définir des mesures relatives à l'aménagement, l'utilisation ou
l'exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture
ou plantés existant à la date d'approbation du plan et qui doivent être prises
par les propriétaires exploitants ou utilisateurs. Ces mesures, peuvent être
rendues obligatoires.
13. La portée juridique de ces documents n’est pas négligeable,
puisque le PPR a valeur de servitude d'utilité publique affectant l'utilisation
des sols. Cette servitude n’ouvre pas droit à indemnisation. En effet, la
jurisprudence a considéré que le législateur n’avait pas entendu permettre
une telle indemnisation, les servitudes établies dans le cadre d’un PPR
ayant pour objectif la sécurité des populations dans un périmètre restreint.
De ce fait, elles ne font pas supporter aux propriétaires dont le terrain est
devenu inconstructible, une charge anormale et spéciale(11).
14. La loi du 30 juillet 2003(12), relative à la prévention des risques
technologiques et naturels et à la réparation des dommages, a apporté des
prescriptions complémentaires. L’article L 125-5 du Code de
l'environnement rend désormais obligatoire lors de la cession ou de la
location d'un bien immobilier situé dans une zone couverte par un PPR, la
délivrance, par le vendeur ou le bailleur, d'une information sur l'existence
de risques naturels ainsi que, le cas échéant, sur les sinistres ayant affecté
le bien à l'occasion d'une catastrophe naturelle. A cette fin, un état des
risques est annexé à toute promesse unilatérale de vente ou d'achat et à tout
contrat réalisant ou constatant l'entrée dans les lieux du nouveau locataire.
(11)
CAA Nancy, 3e ch., 10 avr. 2003, Sté le Nid, Dict. perm. Construction-Urbanisme
2003, Bull. 321, p. 1139.
(12)
JO 31 juill. 2003.
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(13)
Article L562-1-III du code de l’environnement
(14)
CAA Versailles, 10 mai 2007, Mme Sylvie X, n°04MA02402
(15)
CCA Nantes 17 février 1999 préfet d’Indre et Loire, n°97NT01886, CAA Marseille,
20 septembre 2007, Mme Sylvie X n°04MA02402
(16)
CAA Nantes 6 mars 2007, M. Didier X n°05NT01449
(17)
CE 23 décembre1994, Ministère de l’Equipement c/M Peissik
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(18)
C. urb., art. L. 480-4.
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Article L125-5 du code de l’environnement, modifié par Ordonnance n°2005-655
du 8 juin 2005 - art. 21 JORF 9 juin 2005
I.- Les acquéreurs ou locataires de biens immobiliers situés dans des zones
couvertes par un plan de prévention des risques technologiques ou par un plan
de prévention des risques naturels prévisibles, prescrit ou approuvé, ou dans des
zones de sismicité définies par décret en Conseil d'Etat, sont informés par le
vendeur ou le bailleur de l'existence des risques visés par ce plan ou ce décret.
A cet effet, un état des risques naturels et technologiques est établi à partir des
informations mises à disposition par le préfet. En cas de mise en vente de
l'immeuble, l'état est produit dans les conditions et selon les modalités prévues
aux articles L. 271-4 et L. 271-5 du code de la construction et de l'habitation.
II.- En cas de mise en location de l'immeuble, l'état des risques naturels et
technologiques est fourni au nouveau locataire dans les conditions et selon les
modalités prévues à l'article 3-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à
améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du
23 décembre 1986.
III.- Le préfet arrête la liste des communes dans lesquelles les dispositions du I et du
II sont applicables ainsi que, pour chaque commune concernée, la liste des
risques et des documents à prendre en compte.
IV.- Lorsqu'un immeuble bâti a subi un sinistre ayant donné lieu au versement d'une
indemnité en application de l'article L. 125-2 ou de l'article L. 128-2 du code
des assurances, le vendeur ou le bailleur de l'immeuble est tenu d'informer par
écrit l'acquéreur ou le locataire de tout sinistre survenu pendant la période où il
a été propriétaire de l'immeuble ou dont il a été lui-même informé en
application des présentes dispositions. En cas de vente de l'immeuble, cette
information est mentionnée dans l'acte authentique constatant la réalisation de
la vente.
V.- En cas de non-respect des dispositions du présent article, l'acquéreur ou le
locataire peut poursuivre la résolution du contrat ou demander au juge une
diminution du prix.
VI.- Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article.
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(29)
Cass 3ème civ. 15 décembre 1993 Entreprise SOCAE, n°91-22012, Cass 3ème civ, 19
novembre 1997, M. Giglio, n°96-11358
(30)
Commission européenne, « Livre vert sur l’efficacité énergétique ou Comment
consommer mieux avec moins », COM(2005) 265 final, p.5
(31)
« On entend par «émissions de gaz à effet de serre», les émissions de dioxyde de
carbone (CO2), de méthane (CH4), de protoxyde d’azote(N2O), d’hydrocarbures
fluorés (HFC), d’hydrocarbures per-fluorés (PFC) et d’hexafluorure de soufre
(SF6) (…) », article 2 de la Décision n°406/2009/CE du Parlement européen et du
Conseil du 23 avril 2009 relative à l’effort à fournir par les États membres pour
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de respecter les engagements de la
Communauté en matière de réduction de ces émissions jusqu’en 2020, JOUE L140
du 05.06.2009 p.136.
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(35)
Directive 2002/91/CE du Parlement européen et du Conseil, du 16 décembre 2002,
sur la performance énergétique des bâtiments, publiée au JOUE L 001 du 04.01.2003
(36)
Directive 2006/32/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 5 avril
2006 relative à l'efficacité énergétique dans les utilisations finales et aux services
énergétiques et abrogeant la directive 93/76/CEE du Conseil, JOUE L114 du
27.04.2006 pp64-85
(37)
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME),
« L’efficacité énergétique dans l’Union européenne. Panorama des politiques et des
bonnes pratiques », novembre 2008, p.15
(38)
La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement
adoptée par le Parlement le 23 juillet 2009 et promulguée le 3 août 2009 (JO du 5
août 2009).
(39)
Commissariat général au développement durable, Ministère de l’écologie, de
l’énergie, du développement durable et de la mer, Rapport annuel au Parlement sur
la mise en œuvre des engagements du Grenelle Environnement, 10 octobre 2009,
p54-55.
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(40)
Article 3 à 6 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la
mise en œuvre du Grenelle de l'environnement
(41)
Article 4 a) de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise
en œuvre du Grenelle de l'environnement : « Toutes les constructions neuves faisant
l'objet d'une demande de permis de construire déposée à compter de la fin 2012 et,
par anticipation à compter de la fin 2010, s'il s'agit de bâtiments publics et de
bâtiments affectés au secteur tertiaire, présentent une consommation d'énergie
primaire inférieure à un seuil de 50 kilowattheures par mètre carré et par an en
moyenne ».
(42)
Loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique
énergétique complétée par le décret du 23 mai 2006, lui-même modifié par décret n°
2009-803 du 26 juin 2009 modifiant le décret
n° 2006-600 du 23 mai 2006 relatif aux obligations d'économies d'énergie
dans le cadre du dispositif des certificats d'économies d'énergie. Voir en ce
sens, F-G Trébulle, « L’accroissement de la prise en compte du développement
durable dans le secteur de la construction », in RDI n°4- Mai 2008 p.179
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(43)
F-G Trébulle, « L’accroissement de la prise en compte du développement durable
dans le secteur de la construction », in RDI n°4- Mai 2008, p181
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