Synthèse Cours Culture
Synthèse Cours Culture
Synthèse Cours Culture
« L’opposé de distingué est « commun » : est commun ce qui ne distingue pas, vulgaire ce qui
distingue en mal et trahit une infériorité. » (cf À la recherche du temps perdu)
La distinction de la bourgeoisie repose une séparation matérielle (biens) ainsi que sur des attributs
et pratiques spéci ques (goût)
Ainsi, pour cette classe sociale, les moyens culturelles permettent de se distinguer et de se
reconnaître
• La Distinction, 1979 :
Pratiques culturelles remplissent une fonction de marqueurs de classe sociale ainsi que de
légitimation de ces classes sociales
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Il y a une lutte des classes, culturelle et symbolique, reposant sur des jugements moraux et
esthétiques : « Les individus se distinguent par leur distinction », « le goût classe, mais s’il classe
celui qui classe »
Distingue 3 catégories de goût :
- Goût légitime/noble : classes dominantes, capital culturel élevé
- Goût moyen dans une logique d’imitation des classes supérieures : classes petites bourgeoises
- Goût populaire : divertissement pur, dans une idée d’homologie structurale
2. Le modèle univore-omnivore
• Peterson, Richard A, « Le passage à des goûts omnivores : notions, faits et
perspectives. », 1992
Nuance modèle de Bourdieu. Les pratiques les plus élitistes ne concernent qu’une minorité des
classes dominantes. Ces classes se caractérisent par leur éclectisme culturel.
D’après Coulangeon, ce modèle opère une nouvelle ligne de distinction entre omnivore et univore :
remise en qst de la pertinence du modèle Bourdieusien.
• Cependant, la thèse de Coulangeon est remise en cause par Lahire dans Dissonance
culturelle et distinction de soi (2004) :
Ce modèle reposerait sur des hiérarchies culturelles non-hiérarchisées (paradoxe)
Et il surestimerait les pratiques culturelles des + aisés
Dans les sociétés modernes, les individus sont-ils caractérisés par leur appartenance à une
multiplicité de mondes ?
• Selon Bernard Lahire, oui : Dissonnances culturelles et distinction de soi : La culture des
individus, (2004)
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Se doivent d’être considérés les écarts à l’intérieur même des groupes sociaux
Ces dissonnances s’opèrent principalement au seins des classes moyennes/hautes, légitimes et
illégitimes à la fois.
Lahir explique que les pratiques culturelles dépendent des modalités concrètes dans lesquelles
elles s’opèrent : elles sont propres d’un individu à un autre.
a-) La culture de masse (=culture produite par médias de masse) saisie par ses publics
• Def Edgar Morin, dans La Rumeur d’Orléans, 1962 : « C’est une culture produite en fonction de
sa di usion massive et sa tendance à s’adresser à une masse humaine (…) considéré comme
en dehors de leur appartenance sociale ou professionnelle »
Réalité de la culture de masse antérieure au dvlp des masse-médias sur le plan historique
Or, après 1945, e ets des cultures de masse relativisés par cultural studies/Lazarsfeld
Production uniformisée, ok : mais n’implique pas une uniformisation de sa réception
Logique de l’aliénation :
Logique de la démocratisation :
Nouvelle culture, première culture universalle di usée en dehors des institutions que représentent
l’Etat ou la religion, permet la communication entre les di érentes classes sociales
l’homogénisation de la société ne s’explique pas seulement par la hausse des salaires, mais aussi
par la di usion de grandes valeurs communes
Thèse : Ces travaux se développent dans les années 50 : pas de réception mécanique du
message, mais négociation/critique de celui.
Les médias n’ont pas la force qu’on leur prête en tant qu’il existe des ltres de réception du
message (Lazars ed)
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• Richard Hoggart, La culture du pauvre, 1957 : (DISSOCIATION EMISSION MESSAGE ET
RECEPTION)
Interroge le rôle de la presse populaire de masse et son in uence sur la culture populaire
Esprit contestateur se dresse à l’égard des médias de masse ; contenu pas intégré sans recul
« attention oblique » ou « consommation nonchalante »
PREMIER À MONTRER QUE DES INDIVIDUS AYANT PEU DE RESSOURCES PEUVENT PUISER
DANS LEURS RESSOURCES. CULTURELLES POUR CRITIQUER LE CONTENU
Les récepteurs ltrent le message porté par les médias à 3 niveaux distincts :
- exposition sélective aux msg (sélection du médias)
- réception sélective (sélection des infos)
- perception sélective (retient uniquement les infos qui confortent son opinion)
Thèse : Années 1980-1990 : Les publics ne se limitent pas à réceptionner un message : ils
le transforment
étude de la série « hélène et les garçons » et de sa réception par près de 70 000 collégiens
Contenu peformatif : notamment en ce qui concerne les rapports lles/garçons
Pratiques culturelles peuvent façonner les rapports sociaux, ainsi que les normes et valeurs des
individus (clivages sexuels)
• Talcott Parsons, Âge et sexe dans la structure sociale aux E.U, 1952
dvlp de la scolarisation dans les lycées = autonomisation de cet âge de la vie / adoption de
pratiques communes :
- opposition morphologique et culturelle à l’âge adulte : « la culture de l’irresponsabilité »
- Di érenciation rôle masculin/féminin
• E. Morin, Culture adolescente et révolte étudiante, 1969
Elle est accompagnée à cette époque d’une détériorisation (phénomène d’effritement des
solidarités villageoises).
Des solidarités urbaines se développent (solidarité organique, dans une logique d’inter-
dépendence, avec la DDT notamment, selon Durkheim)
Réponse à cela :
Certes, la jeunesse ne constitue pas un groupe : CEPENDANT, elle a un SENS car elle renvoie à
une forme d’expérience (a ranchissement / acquisition d’une autonomie complète)
Il existe en tout cas une cultre commune entre collégiens et lycéens, caractérisée par sa
tyrannie
Les jeunes, par mécanismes de frottements, s’imitent : le poids du statut social est moindre
(mécanismes = mimétisme, injonction, interaction
injonction particulièrement forte chez eux, cf Cultures lycéennes : la tyrannie de la majorité,
Dominique Pasquier (2005). Etude portant sur les e ets des NTICA sur la jeunesse)
Si l’on admet qu’il a été question davantage d’une démocratisation ségrégative (Pierre Merli),
alors les classes sociales ne sont pas prêtes d’être renversées. Elles sont au contraire renforcées
par le système scolaire (culture bourgeoise = culture scolaire)
Dénonce les csq de la mondialisation sur le domaine culturel, sous l’e et de l’expansion du
marché.
Disparition des spéci cités culturelles/locales
Occidentalisation = impérialisme culturel entrainant une déculturation, « vide tragique »
Via consommation de biens/services standardisés, produits à très grande échelle, avec un
impératif de rentabilité, et à évocation culturel
2. Des spéci cités culturelles qui se maintiennent : l’uniformisation doit être nuancée
• L’édi cation économique et politique des sociétés modernes contre les particularismes :
Années 60, avecc NMS, qui surplantent le mvmt ouvrier : il n’est plus qst de revendications
matérialistes, mais d’a rmation d’un droit à la di érence