Lagarce Presentation

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Jean-luc Lagarce, Juste la fin du monde, éléments de présentation

Lisez ce document, il contient des éléments utiles, par exemple, pour une introduction de
commentaire ou de dissertation
Genèse de l'œuvre
Écrite à l’occasion d’une bourse obtenue à Berlin en 1990 (résidence « villa Médicis hors les
murs »), la pièce est en germe depuis 1988, comme en témoigne le Journal de Jean-Luc
Lagarce.
Deux autres pièces complètent et approfondissent Juste la fin du monde : J’étais dans ma
maison et j’attendais que la pluie vienne (1994) et surtout, Le Pays lointain (1995), qui
reprend les situations et certains extraits de Juste la fin du monde.
Résumé
Louis revient dans sa maison natale. Malade, il veut annoncer sa mort prochaine à sa famille,
mais face aux réactions que son seul retour provoque, il ne peut le faire et repart sans avoir
rien dit.
Cadre spatio-temporel
Le temps de la pièce est celui de l’écriture (les années 1990). La didascalie initiale précise : «
Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne, un dimanche évidemment ou bien
encore près d’une année entière. »
Structure
Le prologue et l’épilogue sont pris en charge par Louis, qui joue le rôle d’un narrateur. Les
scènes se répartissent ensuite en deux parties inégales, 11 pour la première, 3 pour la seconde.
Entre ces deux parties, un intermède, qui comprend 9 scènes beaucoup plus courtes, où
résonnent voix et appels. On remarque que la structure n’est pas équilibrée : dans la deuxième
partie, la parole de Louis disparaît à mesure que la pièce avance, montrant son échec à révéler
sa mort prochaine, qui était pourtant l’enjeu principal de la pièce.
Thématiques
Le retour du fils dans la maison familiale, les conflits familiaux, les souvenirs d’enfance, la
difficulté de parler, le langage, la mort proche.
Personnages
 Louis, 34 ans
 Suzanne, sa sœur, 23 ans
 Antoine, leur frère, 32 ans
 Catherine, la femme d’Antoine, 32 ans
 La Mère, mère de Louis, d’Antoine et de Suzanne, 61 ans
On remarque le faible nombre de personnages, au sein d’une famille dont le père est absent
car décédé. L’âge des deux frères est proche : seront-ils proches ou en conflit ? La Mère n’est
pas nommée, et l’âge indiqué des personnages semble nous plonger au cœur d’une tragédie
familiale sur deux générations, celle des parents, et celle des enfants.
Écho à d’autres œuvres théâtrales
Le retour du fils dans sa famille, en écho à des traditions mythologiques (le retour d’Oreste)
ou biblique (la parabole du fils prodigue) a souvent inspiré le théâtre, de même que les
querelles entre fratries. On peut citer Le Retour d’Harold Pinter (1965), Par les villages de
Peter Handke (1981), Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès (1988).
On pensera aussi à la parabole biblique du retour du fils prodigue ( faites une recherche si
vous le la connaissez pas )

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