Cours Recouvrement Word 2021 Ok
Cours Recouvrement Word 2021 Ok
Cours Recouvrement Word 2021 Ok
Mais cette dialectique est souvent faussée ; ce qui nécessite la mise en œuvre par le banquier de divers
moyens pour recouvrer ses créances. C’est la réalisation du risque de contrepartie qui justifie, pour
une large part l’existence des services contentieux – recouvrement des banques.
Ainsi le recouvrement est une partie du contentieux bancaire. L’activité de recouvrement des créances
bancaires se justifie principalement par la nécessité pour le banquier - créancier d’exercer et de
poursuivre son activité sans entrave.
C’est pourquoi les services de recouvrement des banques sont considérés comme des pôles de profit
parce que participant à la rentabilité bancaire.
Il est à préciser que les créances objet du recouvrement bancaire peuvent avoir des origines
‘’commerciales’’ (prêts, crédits de trésorerie, opérations avec des moyens électroniques de paiement,
effets et chèques à recouvrer …) ou ‘’pénales’’ (escroquerie, opérations apocryphes, abus de confiance,
détournement …)
Seul le recouvrement des créances «d’origine commerciale» intéressera notre analyse dans la mesure
où c’est généralement dans le cadre d’une action pénale avec constitution de partie civile que s’exerce
le second volet du recouvrement.
CHAPITRE PREMIER :
LA PROBLEMATIQUE DU
RECOUVREMENT BANCAIRE
Le crédit est devenu indispensable au financement des affaires face à la raréfaction des ressources
propres pour l’autofinancement et aux difficultés d’un marché financier émergent. Faute d’un
recouvrement efficient, à défaut du remboursement volontaire des créances, l’activité bancaire
risquerait la paralysie.
Ainsi la problématique du recouvrement tourne autour de deux questions au moins : les sources du
contentieux du recouvrement et la gestion des dossiers de recouvrement.
Pour juguler le risque de contrepartie, les banques sont soumises à certaines obligations lors de
l’ouverture des comptes et durant toute la relation bancaire : vérification de l’identité des clients,
consultation du Fichier Central des incidents de paiement de la BCEAO, information des clients sur les
conditions de banque,… . Mais comment un professionnel aussi prudent et averti peut-il être à l’origine
de ses difficultés ?
B. LE FAIT DU DEBITEUR
1. Le débiteur de bonne foi a, en principe, la volonté de payer mais est dans l’impossibilité d’honorer
ses engagements. C’est le cas par exemple :
♦ du fournisseur de l’Administration victime des lenteurs administratives
♦ du débiteur victime de la survenance d’événements imprévus : le client dont les marchandises,
destinées à une foire commerciale, ne sont arrivées à destination qu’après la fin des manifestations.
2. Quant au client de mauvaise foi, il n’a aucune intention de rembourser. D’ailleurs dès l’entrée en
relation (l’ouverture de compte) ou à la mise en place de crédits, il mûrit un plan de non remboursement
et dispose d’un arsenal de stratagèmes.
Les créances bancaires et les garanties y afférentes constituent aussi une source de contentieux.
Dans son rôle de dispensateur de crédits, la banque ne constate pas toujours l’opération dans des
conventions particulières du fait de la nature intrinsèque de ces types de crédits. C’est notamment le
cas pour certains crédits de trésorerie (facilités de caisse, avances ou autorisations, etc. …).
L’existence de ces créances, leurs montants ainsi que les intérêts débiteurs des comptes courants font
très souvent l’objet de contestation de la part des clients.
Même si la preuve est libre en matière commerciale, les établissements bancaires exhibent
généralement les relevés de comptes pour justifier leurs créances.
Toutefois ces relevés bancaires font eux – mêmes l’objet de contestation.
Cependant il est admis que lorsque les opérations portées sur les relevés de compte ne sont pas
contestées dans le délai d’un mois, elles sont réputées acceptées. Mention de cette disposition est
d’ailleurs portée sur les relevés.
Au-delà de l’existence même de la créance, les contestations peuvent porter sur le montant. C’est
l’hypothèse où les parties ne s’accordent pas sur le montant réel de la créance auquel cas le client
débiteur exige souvent l’expertise des comptes.
Ce sont ces phénomènes objectifs qui constituent les effets multiplicateurs des contentieux bancaires
auxquels il faut ajouter les difficultés résultant des garanties.
L’irrégularité des garanties fragilise le recouvrement, mais est avant tout source de contentieux
bancaire.
Il en est ainsi :
♦ lorsqu’elles ont été accordées par une personne dépourvue de pouvoirs
♦ lorsque les formalités préalables ne sont pas respectées
♦ lorsque les formalités de publicité des garanties ne sont pas respectées
Par ailleurs, certaines garanties ne présentent aucun intérêt particulier pour une banque (nantissement
des impenses, peines et soins) et soulèvent des difficultés de réalisation.
Préconisations : afin de juguler en amont les risques de contrepartie liés à l’activité bancaire, des
mesures protectrices des créances sont nécessaires :
♦ la protection de la créance dans son existence de sorte à lui conférer certitude, liquidité et
exigibilité à son terme (faire constater la créance par acte sous seings privés ou par un titre
exécutoire, utilisation des protêts pour défaut d’acceptation ou pour défaut de paiement, recueil de
garanties valides)
C’est le processus dit de ‘’transfert des créances de la gestion normale à la gestion contentieuse’’.
Il est important de retenir que toute créance ne faisant pas l’objet d’un remboursement régulier, n’est
pas obligatoirement transférée au contentieux pour recouvrement. En principe les créances à déclasser
vers ce service sont précisées par les règles de la BCEAO.
B. PROCEDURES DE TRANFERT
Elles varient selon les établissements. Mais de façon générale, les créances sont transférées au bout
de 90 jours d’impayés. Elles quittent la gestion dite « normale » de la banque pour une nouvelle
gestion appelée « contentieuse ».
Dans certaines banques, elles sont gérés d’abord par le Service Pré-contentieux qui fait certaines actions
de recouvrement.
Ce transfert est souvent matérialisé par une fiche indiquant notamment les causes et origines du débit
ainsi que les garanties recueillies s’il y a lieu.
L’ensemble des éléments d’appréciation de la créance et d’identification du client sont joints à l’envoi
(relevés, copies contrats, fiche d’ouverture de compte,….)
La prise en charge de dossier par le service du recouvrement s’opère alors et toutes les activités
administratives connexes sont effectuées. Ainsi on affecte au dossier transféré la cotation ‘’contentieux’’
et le processus de gestion est alors enclenché.
CHAPITRE 2
LES MODALITES PRATIQUES DU
RECOUVREMENT BANCAIRE
La finalité d’un crédit est son remboursement. Mais à défaut la banque se doit de procéder d’abord et
avant tout, à un recouvrement amiable (I) avant d’user des voies judiciaires d’exécution (II).
Elle diffère selon les établissements de crédits mais nécessite le respect par le Service Recouvrement
de deux principes directeurs :
Pour que le recouvrement s’opère sans grande difficulté, les services contentieux des banques
procèdent à des enquêtes préliminaires.
Les premières portent généralement sur le contrôle de l’identité du débiteur :
1. Pour les personnes physiques : l’âge de la relation, son activité professionnelle, la considération de sa
personne (personnalité politique ou religieuse) etc. …. Ce sont autant d’indicateurs importants dans le
processus de remboursement.
2. Pour les personnes morales : les vérifications portent notamment sur la validité de l’inscription au
RCCM, de l’existence ou non de procédures de redressement judiciaire ou de liquidation etc…
Par delà, ces enquêtes permettent au banquier d’être fixé sur la solvabilité du débiteur et de disposer
d’informations utiles à un recouvrement efficace.
B. L’ENTREE EN RELATION
C’est la prise de contact entre le Service Contentieux et son client par le biais d’une convocation qui lui
est adressée.
Outre l’invitation faite à celui-ci de prendre contact avec son chargé de compte, cette correspondance
est destinée :
♦ à l’informer de la nature douteuse ou litigieuse de sa dette
♦ du niveau de ses engagements
♦ à le renseigner sur le sort des intérêts
Elle sert aussi de moyen de preuve de la demande de restitution des moyens de paiement mis à sa
disposition à l’ouverture du compte.
La suite réservée à cette correspondance conditionne, pour une large part, le sort du règlement amiable
de la créance.
Elles émanent aussi bien des clients que de la banque. Dans la mesure où il s’agit de procéder au
règlement amiable, il est généralement procédé au cantonnement des créances (1) suivi d’un accord de
règlement amiable (2).
Il s’agit pour la banque et le client de s’entendre sur le montant à payer. Cela se traduit par l’abandon
d’une partie de la créance – plus généralement une partie des intérêts dus - pour faciliter le
remboursement.
Mais cette opération d’abandon partiel de créances commerciales fondée sur des considérations
propres au banquier soulève des incidences d’ordre fiscal que l’Administration Fiscale a souvent, par
des notes circulaires, rappelées faute de textes spécifiques.
L’abandon générant en principe un profit exceptionnel pour son bénéficiaire (le débiteur dans ce cas), il
doit être soumis à l’impôt sur les sociétés sauf si le montant de l’abandon est totalement imputé sur les
déficits de l’entreprise.
Du côté du banquier - créancier, l’abandon s’analyse en principe comme une perte qui doit venir en
déduction de ses résultats imposables à la condition que toutes les diligences nécessaires au
recouvrement aient été entreprises : production d’un dossier indiquant que toutes les procédures ont été
épuisées pour parvenir au recouvrement. Dans ce cas il est demandé de produire un procès-verbal de
carence attestant de l’insolvabilité du débiteur et de l’impossibilité de recouvrer la créance.
B. LES MODES DE REGLEMENT AMIABLE
Tous les moyens de paiement légalement admis, peuvent être envisagés. Cependant, le caractère
difficile du dossier peut nécessiter la mise en place d’un plan de remboursement prenant en
considération les possibilités du débiteur et les exigences de la profession bancaire.
Préconisation : consigner les accords de règlement amiable dans des procès-verbaux ou protocole
d’accord afin de mieux préparer les procédures pré-contentieuse et contentieuse.
Par contre, si le client ne fait pas droit à la première requête au banquier ou ne respecte pas les clauses
du règlement convenu, on entre dans la phase pré-contentieuse.
C’est l’étape intermédiaire avant l’ouverture des procédures judiciaires de recouvrement. Le banquier,
face à la résistance de son client, le met en demeure avant de clôturer le compte.
A. LA MISE EN DEMEURE
C’est aussi et surtout un moyen de «secouer» le débiteur. Cette mise en demeure peut être signifiée par
voie d’huissier lorsque le montant est important ou pour mettre la pression sur le client.
Mais lorsque le client ne réagit pas au bout du délai de mise en demeure (8 jours en général), on
procède à la clôture des comptes.
Il s’agit d’une clôture juridique et non matérielle des comptes : elle met définitivement fin à la relation
bancaire.
La conséquence immédiate est l’application du taux d’intérêt légal aux créances en souffrance.
En tout état de cause, cette disposition permet de ne pas trop aggraver le débit du compte dans la
mesure où les intérêts légaux sont bien en deçà des intérêts conventionnels.
Ce pré-contentieux ouvre les voies judiciaires de recouvrement
Il est conseillé de faire signifier la lettre de clôture juridique par voie d’huissier pour les montants
importants (par exemple à partir de 10 millions) pour éviter les contestations ultérieures. La clôture doit se
faire de maniéré contradictoire.
SECTION II : LES PROCEDURES JUDICIAIRES DE RECOUVREMENT
L’article 28 alinéa 1er de l’Acte Uniforme portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution dispose «à défaut d’exécution volontaire, tout créancier peut,
quelle que soit la nature de sa créance, contraindre son débiteur défaillant à exécuter ses obligations à
son égard ou pratiquer une mesure conservatoire pour assurer la sauvegarde de ses droits ». Ce texte
pose le principe du droit de l’exécution et le fondement du recouvrement contentieux.
Dans cette phase, la récupération des créances prime sur l’aspect commercial.
Les modes du recouvrement contentieux sont différents selon que la créance est assortie ou non de
sûretés.
Lorsque les créances à recouvrer ne sont pas couvertes par des garanties le banquier, créancier
chirographaire, doit mettre en œuvre en collaboration avec ses avocats des stratégies de récupération.
Ainsi lorsque la créance n’est pas constatée par un titre ou une convention particulière, sa
détermination est un préalable à la mise en œuvre des procédures de recouvrement.
A. DETERMINATION DE LA CREANCE
Préalablement à l’exercice des voies judiciaires d’exécution, il faut faire la preuve de l’existence de la
créance et la déterminer dans son montant. Comme déjà rappelé, ce sont les relevés bancaires et les
expertises qui servent à établir la réalité et le montant de la créance.
Cependant la détermination de la créance dans son montant ne suffit pas toujours à fonder le
remboursement des sommes dues. La créance doit être exigible, c’est à dire qu’elle soit échue et non
affectée d’un terme suspensif.
Les difficultés du banquier résident dans cette hypothèse dans les crédits dits de trésorerie. Les clients
contestent très souvent le terme de ces concours.
Le banquier fait valoir alors qu’il s’agit de crédit de confiance qu’il lui est loisible de suspendre ou
d’interrompre à tout moment.
Enfin, la créance doit être certaine, c’est à dire qu’elle exclut toute possibilité de contestation sérieuse.
La somme ne doit être ni conditionnelle, ni éventuelle.
Le défaut d’actes constatant le concours et la garantie oblige le banquier lors du transfert du dossier à
l’avocat à lui faire tenir :
Les premières diligences des avocats chargés du recouvrement consistent à prendre des mesures
conservatoires sur les biens du débiteur au travers d’une autorisation de pratiquer des saisies
conservatoires sur les comptes bancaires du client et ses biens meubles corporels et incorporels.
A l’appui de cette requête, la banque expose ses griefs et joint l’ensemble des éléments à sa
disposition. Dès lors que la créance paraît fondée en son principe, le juge peut rendre une
ordonnance à pied de requête autorisant la saisie.
En l’absence de contestation, le paiement du créancier est effectué sur présentation d’un certificat de
non-contestation du greffe.
Lorsque aucun incident n’est relevé lors de la saisie, le créancier diligente la procédure d’obtention d’un
titre exécutoire tendant à la conversion en saisie vente. Cet acte est signifié au débiteur avec
commandement de payer dans un délai de huit (8) jours, faute de quoi il sera procédé à la vente des
biens saisis. A l’expiration de ce délai, il est dressé PV des biens pour constater éventuellement les
objets manquants.
Le débiteur dispose alors d’un mois pour vendre à l’amiable les biens saisis dans les conditions de la
loi.
C’est à l’expiration d’un délai de quinze (15) jours après le mois accordé au débiteur pour vendre à
l’amiable qu’il peut être procédé à la vente forcée aux enchères publiques par auxiliaire de justice
habilité (commissaire priseur généralement).
L’adjudication est faite au plus offrant, le prix payable comptant. Ce prix désintéressera le banquier
créancier.
Lorsqu’il s’avère que les fonds ne couvrent pas le montant de la créance, il sera alors procédé à la
réalisation des actifs immobiliers du débiteur.
A défaut, et après épuisement de toutes les voies de recours, les sommes qui n’ont pas fait l’objet de
récupérations seront classées créances irrécouvrables après établissement d’un procès-verbal de
carence par l’huissier.
En dehors du cautionnement, les établissements bancaires recourent souvent aux garanties à première
demande en couverture de leurs engagements.
Il ne soulève aucune difficulté particulière. En effet lorsque les conditions de mise en jeu de la garantie,
prédéterminées dans l’acte, sont réunies la banque fait appel à la garantie en transmettant au garant les
documents prévus à l’acte.
Ce dernier s’exécute après vérification de la conformité des documents et des conditions de mise en jeu
de la garantie. Toutefois dans la pratique, il peut arriver que le garant refuse de s’exécuter à la première
demande. Dans ce cas il est nécessaire d’intenter une action au tribunal.
Il n’est plus aussi aisée surtout depuis l’entrée en vigueur de l’Acte Uniforme Portant Organisation des
Sûretés.
Pour rappel, sous l’empire du Code des Obligations Civiles et Commerciales, les banques agissaient
directement contre la caution dès lors que la dette n’était pas payée à l’échéance, et sans mise en
demeure préalable.
Aussi, le banquier se permettait même de débiter directement le compte de la caution sur ses livres
pour rembourser les impayés du débiteur principal.
Cette facilité du recouvrement expliquait l’intérêt que les banques accordaient à cette garantie.
Mais les nouvelles dispositions légales du cautionnement, dans un souci de protection de la caution, ont
posé des règles qui rendent complexe la mise en jeu de cette garantie.
Dorénavant, le banquier doit préalablement mettre en demeure le débiteur principal et l’appeler en
cause. C’est seulement lorsque celui-ci n’aura pas fait suite à la demande de paiement que
le créancier pourra appeler la caution en paiement.
Cette situation n’est pas pour permettre un recouvrement diligent car, la caution, régulièrement informé
de l’état des dettes du débiteur, pourrait profiter de cette procédure pour organiser son insolvabilité.
B) LE RECOUVREMENT DE CREANCES MUNIES DE SURETES
D’une manière générale les établissements bancaires prennent, au titre des sûretés réelles, des gages
d’espèces ; des nantissements (véhicules, fonds de commerce, matériel, titres) et des hypothèques. Le
recouvrement des créances munies de telles sûretés s’opère par leur réalisation en justice.
Le banquier créancier, muni d’un titre exécutoire, fait procéder huit (8) jours après sommation du
débiteur à la vente ou à l’attribution du bien à son profit, dans les conditions organisant les voies
d’exécution.
En matière de gage espèces et nantissement titres, c’est l’attribution des sommes ou valeurs jusqu’à
concurrence de la créance qui sera sollicitée, pour les autres nantissements, la vente des biens sera
organisée.
Lorsque la banque a un titre exécutoire, elle peut aussi procéder au recouvrement par la procédure
d’injonction de payer.
Elle peut également utiliser cette procédure pour le recouvrement de créances nées des suites de
l’émission ou de l’acceptation d’un chèque ou d’un effet de commerce.
Elle dépose une requête auprès du juge qui rend immédiatement une ordonnance à pied de requête
portant injonction de payer. Revêtue de la formule exécutoire, cette décision permettra d’initier des
procédures de saisie.
Le débiteur peut faire opposition. Le jugement rendu sur opposition peut faire l’objet d’un appel
Concernant les effets de commerce et chèque, les protêts pour défaut de paiement permettent aussi un
recouvrement des créances bancaires. D’ailleurs, ils sont fréquemment utilisés par les banques.
♦ La réalisation de l’immeuble
Le cahier des charges est rédigé, signé et déposé avec un délai de 50 jours à compter de la publication
du commandement.
Huit (8) jours après le dépôt, le banquier créancier fait sommation aux créanciers inscrits et au saisi
d’en prendre communication au greffe et d’y faire insérer leurs dires.
Par la suite, l’audience éventuelle se tient pour examen des dires et observations. Elle ne peut avoir lieu
moins de trente (30) jours après la dernière sommation.
L’adjudication ne pourra être poursuivie qu’à la suite de cette audience et après accomplissement de
certaines mesures de publicité.
Ainsi trente (30) jours au plutôt et quinze (15) au plus tard avant l’adjudication, un extrait du cahier des
charges est publié dans un journal d’annonces légales et par apposition de placards (domicile saisi,
juridiction compétente, charges de notaires, communes d’amortissement …).
La décision judiciaire ou le PV d’adjudication ne peut faire l’objet d’aucun recours. Une expédition de la
décision est déposée à la Conservation pour les formalités de mutation, sauf surenchère.
Après les délais de surenchère, l’avocat envoi à la banque l’état des frais à payer pour lever les
documents d’adjudication : il s’agit des droits d’enregistrement, des frais de greffe, des droits de délivrance
et des droits de recettes. Les droits d’enregistrement doivent être payés dans un délai d’un mois à
compter de l’expiration du délai de surenchère. A défaut l’administration fiscale va appliquer des pénalités
Après avoir effectué cette formalité, l’avocat doit payer les droits de mutation pour que l’immeuble adjugé
soit définitivement la propriété de la banque. C’est en ce moment que le PV d’adjudication, le rapport
d’expertise et l’état des droits réels sont transmis à la comptabilisé pour la comptabilisation. D’un autre
coté le service juridique ou un service dédié va procéder à la vente des immeubles adjugés à la banque.
Il convient également de noter que la procédure de folle enchère peut être ouverte si :
- L’adjudicataire ne justifie pas dans les vingt jours suivant l’adjudication qu’il a payé le prix, les frais et
satisfait aux conditions du cahier des charges (article 314 AU portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des vois d’exécution)
- l’adjudicataire ne fait pas publier la décision judicaire ou le procès –verbal notarié d’adjudication à la
conservation foncière dans le délai de deux mois (article 314 AU portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des vois d’exécution)
15
8
1