Pu Breaking News: Bibliotheque Virtuelle de La RDC
Pu Breaking News: Bibliotheque Virtuelle de La RDC
Pu Breaking News: Bibliotheque Virtuelle de La RDC
Breaking News
Au terme de notre stage effectué au tribunal de grande instance de Kinshasa/ Matete, nous ne
pouvons commence ce rapport sans rendre grâce au seigneur Dieu tout puissant, le maître de temps et des
circonstances, pour la bienveillance grâce sur nous tout au long de cette formation.
Nous tenons très sincèrement à remercier la présidente du tribunal de grande
instance de Kinshasa/ Matete, Madame NIMA WANGA Stella qui a bien voulu recevoir avec bienveillance tous
les étudiants stagiaires envoyés près sa juridiction.
Mes remerciements vont également à mon encadreur, Madame KHONDE SOKANA Fanny Juge au
Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete pour les efforts combien louables qu’il a déployés pour faire
tomber les écailles de l’ignorance qui m’étaient suspendues aux yeux, non seulement à moi mais aussi à
plusieurs de mon groupe. Ainsi que le juge AKWETI, le Greffier Basil ONIPALE, Gabriel LOSEKE d’avoir sacrifié
de leurs temps pour investir à nous.
Enfin, nous adressons nos sentiments gratitude à tous les camarades de stage
grâce auxquels cette formation a été un plaisir et à toute personne qui, d’une manière ou d’une autre, de près
ou de loin, nous a soutenu tant sur le plan spirituel, moral que matériel.
INTRODUCTION
Platon a dit dans son ouvrage « les lois » que de toutes les sciences qui élève
davantage l’esprit qui s’y applique c’est la science de la loi.
C’est dans ce souci, qu’il nous a été demandé à nous finalistes du premier cycle de
nous inscrire dans cette logique dialectique entre la théorie et la pratique du droit et cela en passant un mois
de stage, du 20 Août au 20 septembre 2018 .
C’est de cette façon que j’ai passé mon stage au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Matete
où sous la direction de mon encadreur, j’ai pu tomber de mes yeux beaucoup d’écailles de l’obscurité du droit.
Section 2. De la compétence
Le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Matete connait des litiges qui
opposent les personnes physiques ou morales au 1er et second degré.
1. Compétence territoriale Le ressort du tribunal de grande instance de Kinshasa/ Matete couvre l’espace
[1]
constitué par les communes de Lemba, Limete, Matete, Kisenso et Ngaba .
2. De la compétence matérielle
En matière répressive: le tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete,
conformément a l’article 89 de la loi n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et
organisation des juridictions de l’ordre judiciaire, connait les infractions punissables de la peine de mort et de,
celles punissables d’une peine excédant cinq ans de servitude pénale principale. Ainsi que l’appel des
jugements rendu au 1er degré par les tribunaux de paix de Lemba et de Matete.
En matière civile, le tribunal de grande instance connait les litiges dont la valeur
en monnaie local dépasse 2.500.000 FC et, il connaît de l’appel des jugements rendus en premier ressort par
les tribunaux de paix article 114 de la loi n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et
organisation des juridictions de l’ordre judiciaire.
3. La compétence personnelle
Ils connaissent en premier ressort des infractions commises par les Conseillers
urbains, les Bourgmestres, les Chefs de secteur, les Chefs de chefferie et leurs adjoints ainsi que par les
Conseillers communaux, les Conseillers de secteur et les Conseillers de chefferie.
Section 1. DE L’ORGANISATION
1. Le président du tribunal
Le président est chef de la juridiction, il a une compétence double, il gère les
juges, il prend des décisions administratif sous forme d’ordonnance, elle peut prendre l’ordonnance abréviatif,
l’ordonnance accordant aux dispense de Frais, l’ordonnance de fixation des audiences aussi bien au pénal
qu’au civil. Il dit le droit au même titre que les autres juges.
Nous tenons à informer aux professionnels et à nos lecteurs que le Tribunal de Grande Instance de
Kinshasa/Matete est présidé par une femme pas comme les autres répondant au Nom de Madame Stella
NIMA WANGA.
2. Les juges Ils sont pour mission de dire le droit, ils exercent cette mission avec l’assistance
du greffier et le concours du ministère public.
Ø Signer toutes les actes de procédure, conjointement avec le chef de la juridiction ; Ø Rédiger les
assignations ;
Ø S’occupe de l’exécution des jugements.
A. Définition du greffe
Le greffe est défini comme étant un lieu ouvert au public où sont conservé les
actes de justice et à la tête duquel on trouve un fonctionnaire public appelé greffier.
En d’autre terme ont défini le greffe comme étant un dépôt public dans lequel
sous la responsabilité du greffier sont gardé les dossiers judiciaire, les minutes des jugements, les objets
saisie etc…
B. Rôle du greffier
Du point de vue compétence il y a qu’un seul greffier par ce que seul le greffier
divisionnaire peut produire des actes administratif transmettre les actes administratif d’une autre juridiction,
délivré le grosse, copie d’exécution des jugements, dresser le procès verbaux d’audiences certifier conforme
certains documents, contresigne les ordonnances du président.
Le greffier assiste le juge dans les actes et procès verbaux de son ministère. Il
signe avec lui. Il garde les minutes, registres et tous les actes afférents à la juridiction près la quelle il est
établi.
Il pourvoit à la citation des personnes que la partie lésée ou le prévenu désire faire
citer.
N.B : le greffier peut aussi notifier ou signifier, instrumenter les différentes actes
de procédure seulement dans le cas où ces notifications, significations et instrumentations ne l’oblige pas à se
déplacer du siège.
1. Le greffe pénal Il s’agit d’un bureau public dans lequel sont conservé les minutes, des décisions
judiciaires répressives et les dossiers pénaux en cours ouverts au public. Il fonctionne avec les dossiers
provenant du ministère public (parquet), des citations, des requêtes en suspicion légitime et les dossiers
frappés d’appel en provenance des tribunaux de paix de Lemba et Matete.
Ø Le registre au rôle pénal ou registre au 1er degré (RP) : registre dans lequel sont enregistrés les dossiers
du ministère public (RMP), les citations directes et requête en suspicion légitime ;
Ø Le registre pénal d’appel (RPA) : sont inscrit ici les dossiers frappés d’appel en provenance de tribunaux
de paix de Lemba et Matete ;
Ø Le registre au rôle des candidats défenseurs judiciaires (RCDJ) ;
Ø Le registre de recours : est celui dans lequel sont inscrit les actes d’appel, les propositions et les pourvois
en cassation ;
Ø D XIX : c’est le registre dans lequel qu’on enregistre le dossier en chambre du conseil
(elles sont les dossiers du ministère public enfin d’obtenir la liberté provisoire);
Ø Le registre de délibéré : ils sont à l’usage interne ;
Ø Le registre des recours : toute sorte des recours ;
Ø Le registre des prononcés : on enregistre tout les jugements prononcer ;
Ø Le registre des objets saisis (ROS) : ici sont inventoriés les objets saisis par le parquet et transmis au
tribunal avec le dossier judiciaire y afférant ;
Ø L’ordonnancier : on enregistre toutes les ordonnances concernant la liberté provisoire ou la détention
provisoire.
Toutes ces réalités nous ont été transmises par le greffier Basile ONEPALE.
2. Le greffe civil
C’est un bureau où sont reçus et conservés les dossiers et litiges portant sur les
matières civiles et commerciales. Toute personne qui poursuit le recouvrement d’un droit s’adresse au greffe
civil et y fait une déclaration grâce à laquelle sera rédigée l’assignation que le greffier devra signifier à la
personne poursuivie.
Le greffier est tenu de dernier et de porter dans le registre des rôles la situation
nouvelle de chaque dossier. Il doit mettre à jour le procès verbal d’audience et procéder au calcul des frais
consignés dans le registre de l’état de frais.
Ø le registre du rôle civil (RC) : il contient les dossiers civils et commerciaux qui viennent devant le juge
pour la première fois. Ce greffe reçoit les dossiers par voie d’assignation et par de requête ;
Ø Le registre du rôle civil en appel (RCA) : où sont reçus tous les jugements frappés d’appel en provenance
des tribunaux de paix de Lemba et de Matete. C'est-à-dire quand il y a un jugement rendu
contradictoirement entre parties, la partie qui se sent lésée interjette l’appel. Ce registre sert à acter ces
appels ;
Ø Le registre d’opposition (RO) : quant un jugement a été rendu par défaut a l’égard de l’une de partie que
cette fait opposition ;
Ø Le registre d’état des frais : c’est dans ce registre que sont consignés les frais de justice auquel l’une des
parties est condamné ;
Ø Le registre de communication du ministère public (RCMP) : c’est pendant l’audience que le ministère
public peut demander le dossier en communication pour son avis écrit.
Toutes ces réalités nous ont été transmises par le greffier Gabriel LOSEKE.
3. Le greffe de comptabilité
Il s’occupe de la réception des recettes journalières du tribunal (frais de
consignation, amandes, frais d’achat de la grosse et autres). Au moment de ventes publiques, le greffe
comptable y assiste pour percevoir les 6% dus à l’Etat.
Ø Le livre de caisse ;
Ø Le carnet de note perception ;
Ø La farde des statistiques judiciaires ; Ø Les registres des offres réelles. 4. Le greffe d’exécution
Le greffe d’exécution est chargé d’assurer l’exécution de toutes les décisions
rendues au pénal comme au civil par le tribunal, il coordonne l’ensemble de greffes et contre signe les actes de
procédure avec le président du tribunal.
Si le jugement avait été rendu par défaut après signification de celui-ci, il sera
observé un délai de 15 jours à l’expiration duquel une attestation de non-opposition sera obtenue auprès du
greffier de la juridiction qui a rendu le jugement.
5. Les huissiers C’est le personnel chargé du service intérieur du tribunal. Ils sont auxiliaires de la
justice dont mission se résume en la signification de tous les contrats judiciaires en l’exécution forcée des
décisions juridictionnelles.
N.B : Actuellement on devait plus parler d’huissariat au niveau des cours et tribunaux par ce que la loi n°
16/011 du 15 juillet 2016 portant création, organisation de la profession de l’huissier de justice veut que sa
soit une profession libérale et cette loi aujourd’hui souffre de son application.
Section 2. LE FONCTIONNEMENT
Section 1. DE LA SAISINE
§1. Notions et définition
A. Notions
Toute personne lésée dans ses droits à la faculté de saisir le tribunal
pour obtenir le respect de ses droits et intérêts légitimes. C’est cette faculté qu’on appelle l’action. On
peut définir l’action comme étant la faculté reconnue à toute personne de saisir le tribunal.
En effet, pour que cette faculté soit exercée, il faut que trois conditions
remplies :
Ø Avoir un intérêt ; Ø Avoir la qualité ;
Ø Et avoir la capacité.
On ajoute parfois une quatrième condition ; avoir le droit. Mais cette
condition est fort controversée car le titulaire d’une action comme celle d’IN REM VERSO ne peut en
réalité justifier d’aucun droit.
Par ailleurs, lorsque cette faculté, c’est-à-dire cette action est exercée,
c’est-à-dire matérialisée, elle prend le nom de la « demande ». On peut donc dire que la demande c’est
l’action exercée. C’est donc cette demande qui saisit le juge et l’oblige à statuer, elle crée entre les
plaideurs une situation juridique particulière d’origine légale, le rapport d’instance.
B. Définition
La saisine peut être définie comme le fait pour une juridiction d’être
saisie.et l’acte par lequel une personne saisit le tribunal s’appelle « demandeur » elle peut être :
Ø Introductive d’instance ;
Ø Incidente ;
Ø Reconventionnelle.
A. L’assignation
L’assignation est un exploit d’huissier ou du greffier par lequel ce
fonctionnaire de l’Etat porte à la connaissance d’une personne et la somme de se présenter devant le
juge après écoulement d’un délai déterminé. Celui qui engage l’action en justice au moyen de
l’assignation s’appelle le requérant ou demandeur.il requiert ou demande quelque chose du tribunal.
Celui contre lequel l’action est engagée s’appelle le cité ou défendeur par ce qu’il est appelée à
comparaitre devant le tribunal et d’user de nombreux moyens de défense que la loi met à sa
disposition pour faire échec à l’action.
Elle est rédigée par le greffier et contient les mentions indiquées à
l’article 2 du code de procédure civile.
Elle est signifiée par le greffier ou par l’huissier (article 3du CPC).
En droit congolais, on distingue 6 modes de signification :
1°. Signification à personne ;
2°. Signification à domicile ou à résidence ;
3°. Signification par lettre missive (article 6 CPC) ;
4°. Signification par messager ;
5°. Signification à l’étranger (article 7 al.1 du CPC) : c’est l’hypothèse où le défendeur a fixé son
domicile en dehors de la République Démocratique du Congo ;
6°. Signification à domicile inconnu (article 7 al. 2 CPC) : c’est lorsque le défendeur n’a ni domicile en
République Démocratique du Congo, ni à l’étranger.
Les articles 3, 4, 5, 6,7 et 8 du code de procédure civile montrent la
manière dont ces diverses significations s’effectuent.
L’article 9 CPC règle le problème de délai. Le délai d’assignation est
de huit jours francs entre l’assignation et la comparution, outre un jour par cent kilomètres de distance
pour les points 1°, 2°, 3°, et 4°.
Le tribunal étant saisi de l’action en justice par l’assignation (éventuellement par la requête
ou la comparution volontaire des parties), le procès va pouvoir commencer.
Après mise au rôle pour le jour déterminé dans l’assignation en vue de
la comparution des parties, le tribunal siègera et le greffier appellera la cause en même temps que
toutes celles qui sont fixées ce jour-là. Le greffier ou le juge chargé de l’audience énumère les causes
suivant leur numéro d’ordre figurant sur le rôle (ordinaire). Il appellera le nom de la ou des parties
demanderesse, du ou des défendeurs.
A ce moment, plusieurs cas, que nous allons examiner sous de
paragraphes peuvent se présenter.
§1. Le demandeur et le défendeur répondent tous à leur nom
Dans ce cas, le procès sera dit contradictoire. Il importe donc de signaler que les parties
peuvent comparaitre en personne ou par un avocat porteur des pièces (articles 14 CPC). La lecture de
ce texte nous montre qu’en matière civile, la représentation est le principe, la comparution personnelle
est l’exception.
En effet, lors de leur comparution, les parties peuvent demander au
juge de leur accorder un temps pour la transaction ou autre cause. A ce momentlà, l’affaire sera
renvoyée au rôle général.
Après écoulement d’un certain temps, si une partie estime que l’affaire soit réappelée, elle
devra dresser un acte appelé « AVENIR ». Celle-ci permet de faire sortir une affaire du rôle général au
rôle ordinaire.
§2. Le demandeur ne répond pas à l’appel de son nom mais le défendeur répond
Lorsqu’il constate que le demandeur n’est pas présent ou représenté,
le défendeur va prendre ses avantages. Il pourra demander :
I. Soit défaut congé C’est la radiation de l’affaire du rôle général. Cette décision éteint
l’instance. La prescription demeure toutefois interrompue par l’assignation (article 17 CPC).
Dans ce cas, il suffira au demandeur de réintroduire une nouvelle
assignation, de la faire au rôle et de comparaitre.
II. Soit constatation de défaut et profit ultérieur
I. D’acter le défaut et la remise à une date ultérieure pour le profit ; II. Un jugement au fond
pour obtenir que l’action en juste.
Cependant, le législateur a obligé le juge à n’allouer le profit que si les
conclusions du demandeur sont justes et bien vérifiées. C’est dire que le juge doit se substituer au
défendeur et vérifier le fondement de la demande, en ce que le défendeur s’il est condamné peut faire
opposition. Il n’en est pas de déclarer non fondée ou non recevable l’action en justice. La seule
solution qui lui reste c’est interjeter appel du jugement.
B. Défaut de conclure
L’article 19 CPC dispose : « lorsque après avoir comparu, le
défendeur ne se présente plus ou s’abstient de conclure, le demandeur peut poursuivre l’instance
après sommation faite au défendeur. Cette sommation reproduit le présent article.
Apres un délai de quinze jours francs à partir de la sommation, le
demandeur peut requérir qu’il soit statué sur sa demande ; le jugement est réputé contradictoire ».
Il résulte de cette disposition que le demandeur ne peut sommer que
lorsque le défendeur, après avoir comparu aurait cessé de se présenter.
C. Défaut en cas de pluralité de défendeurs Cette situation est réglementée par l’article 18
CPC. Le jugement qui sera rendu dans les conditions prévues par ces dispositions sera réputé
contradictoire.
§4. Ni le demandeur, ni le défendeur ne répond
Dans ce cas, le tribunal prononcera la biffure de l’affaire c’est-à-dire
sa radiation du rôle général. Le code de procédure civile ne fait pas mention de cette situation.
Section 3. DE L’INSTRUCTION
L’instruction est une étape au cours de la laquelle le juge reçoit, sinon
recherche de la véracité de faits. C’est elle qui conduit au jugement.
Cependant, durant ce long voyage vers la vérité, plusieurs événements
peuvent venir troubler le déroulement normal du procès : ce sont les incidents ; ceux-ci peuvent être
occasionnés par une nouvelle demande introduite en cours d’instance ou une exception soulevée par
une des parties au procès. Ils peuvent aussi relatifs à la preuve : on parlera des incidents
probatoires.
A. La preuve littérale
Le code de procédure civile n’a pas consacré un développement sur le
recueillement de cette preuve. Il s’est contenté d’énoncer dans l’article 58 CPC que l’une des parties ne
comparaitre pas ou refuse de répondre, le juge peut en tirer toute conséquence de droit, et notamment
considérer que l’absence ou le refus équivaux à un commencement de preuve par écrit.
Il faut donc se référer aux articles 199 à 216 du CCC LIII où ce mode
de preuve est traité.
B. Preuve testimoniale
On parle de preuve testimoniale lorsque la preuve d’un acte juridique, fait juridique ou
matériel est rapporté par l’audition de témoin au cours de l’audience.
Le code de procédure civile s’occupe d’organiser la preuve par témoin
en justice et détermine les règles à respecter pour recueillir cette preuve. Cette procédure s’appelle «
l’enquête ». Elle est réglementée par les articles 29 à 38 CPC.
C. L’expertise
Lorsque la véracité d’un fait demande l’intervention d’un homme de
l’art, d’office ou à la demande des parties ordonner une expertise. Les articles 39 à 45 CPC traitent de
cette matière.
D. Visite des lieux
Il y a de litiges qui pourront être plus facilement tranchés si le juge se
rend sur les lieux. Ce mode de preuve est traité par les articles 46 à 48 CPC.
E. La comparution personnelle des parties et leur interrogatoire
Ainsi, l’article 21 CPC dispose : « l’exécution provisoire sans cautionnement est ordonnée
d’office, s’il y a titre authentique, promesse reconnue ou condamnation précédente par jugement dont
il n’y avait pas fait appel ».
Les articles 75 et 76 CPC font également référence à l’exécution
provisoire.
Section 5 : DES VOIES DE RECOURS INTRODUITS DEVANT LA JURIDICTION QUI A
RENDU LE JUGEMENT
§1. L’opposition
A. Définition et délai
L’opposition est une voie de recours ouverte aux parties ayant fait
défaut dans une instance ont intérêt à obtenir rétractation d’un jugement qui leur fait grief.
Le délai pour faire appel est de 15 jours (article 61CPC)
B. Acte d’opposition
C’est cet acte qui saisi le tribunal de ce recours.
Par ailleurs, l’article 63 CPC stipule que l’opposition peut être formée
par la partie défaillante elle-même ou par un fondé de pouvoir. En effet, il y a 3 manières de la former :
Ø Par la déclaration verbale reçue et actée par le tribunal qui a rendu le jugement par défaut ;
Ø Par lettre recommandée à la poste adressé au greffier de cette juridiction ;
Ø Par déclaration sur commandement, procès-verbal de saisi et de tout acte d’exécution à
condition que l’opposant la réitère dans les 10 jours dans les formes ci-dessus prévues, car
autrement elle n’est plus recevable.
§2. La tierce opposition
Quiconque peut former opposition à un jugement qui préjudicie à ses
droits, et lors duquel ni lui, ni ceux qu’il représente n’ont été appelés (article 80 CPC).
La tierce opposition incidente à une contestation dont un tribunal est
saisi est formée par voie de conclusions, si ce tribunal est égal ou supérieur à celui qui a rendu le
jugement (article 81 CPC).
S’il n’est égal ou supérieur, la tierce opposition incidente est portée
par action principale au tribunal qui a rendu le jugement (article 82 CPC).
En effet, en parcourant les articles 80 à 84 du code de procédure civile
consacrés à la tierce opposition, il n’a pas été fait mention du délai pour former la tierce opposition. On
peut donc déduire que ce délai est de 30 ans (articles 647 CCC LIII), car la tierce opposition est
recevable tant que le droit d’exécuter le jugement n’est prescrit.
§3. La requête civile
C’est une voie de recours introduite pour rendre à néant un jugement
coulé en force de chose jugée rendu sur base d’erreur occasionnée par les causes énumérées à
l’article 85 CPC. Le délai pour former la requête civile est de 3 mois à partir de la découverte de la
cause qui donne ouverture à ce recours, (article 87 CPC).
N.B : En cas de décès de la partie qui avait droit à former requête civile, ce délai est prorogé de six
mois en faveur de ses héritiers.
Elle est formée par voie d’assignation et portée devant le tribunal qui a
rendu la décision attaquée. Il peut être statué par les même juges (article 89 CPC).
Section 3. DE L’INSTRUCTION
Sur base de l’article 78 CPC, tout ce qui a été dit au premier degré
s’applique ici.
Section 4. DU JUGEMENT
Il sera contradictoire ou par défaut selon que les parties comparaissent
ou l’un fait défaut.
Section 5. DES VOIES DE RECOURS
Le jugement rendu en appel peut faire l’objet de l’opposition. Elle sera formé suivant les
règles établies au premier degré (article 78 CPC). La requête civile, la tierce opposition peuvent aussi
être introduites sur base de l’article précité.
Le pouvoir en cassation et la prise à partie son formées conformément
a la loi-organique n°13/010 du 19 février2013 relative à la procédure devant la Cour de cassation. Il va
de soi de que l’appel ne pas concevable.
TITRE II : DE L’INSTANCE AU PENAL
Section 2: DE LA COMPARUTION
L’article 71 du CPP stipule que le prévenu comparait en personne. Toutefois dans les
poursuites relatives à des infractions à l’égard desquelles la peine de servitude pénale prévue par la loi
n’est pas supérieure à 2 ans, le prévenu peut comparaitre par représentation par son avocat ou conseil
par le juge. Une attention doit être attirée ici. En effet, lorsqu’on compare l’article 14 du CPC et l’article
71 CPP on peut tirer des conclusions suivantes :
Ø En matière civile, la représentation est le principe et la comparution personnelle est l’exception au
premier degré, tandis qu’en matière pénale, au premier degré, la comparution personnelle est le
principe et la représentation est l’exception.
Section 3. DE L’INSTTRUCTION
En ce qui concerne l’amande et le frais, ils sont payés entre les mains
du greffier dans la huitaine qui suit la condamnation devenue irrévocable (article 117 CPP). Toutefois,
ils peuvent être exigés dès le prononcé du jugement s’il y a de crainte que le condamné parvienne à se
soustraire à l’exécution de ces condamnations (article 118 CPP).
Section 5 : DES VOIES DE RECOURS INTRODUITS DEVANT LA JURIDICTION
QUI A RENDU LE JUGEMENT
Pour cette catégorie, le code de procédure pénale ne fait mention que
de l’opposition (article 88 CPP).
§1. Personnes qui peuvent faire opposition et le délai
I. Le condamné par défaut peut faire opposition, dans les 10 jours qui suivent celui de la
signification (article 89 CPP).
II. La partie civile et la partie civilement responsable ne peuvent faire opposition dans le délai
de 10 jours outre les délais de distance (article 90 CPP).
Section 1 : DE LA SAISINE
§1. Personnes qui peuvent interjeter appel et le délai
I. Par le prévenu dans les 10 jours qui suivent le prononcé du jugement ou sa signification (article
96 et 97 CPP). II. Par la partie civile (article 96 et 98 CPP).
III. Par la personne civilement responsable (article 96 et 98 CPP).
IV. Le ministère public dans les 10 jours du prononcé du jugement (article 99 CPP).
Section 3 : DE L’INSTRUCTION
Tout ce qui été développé au premier s’applique ici (voir article 74 CPP).
Section 4 : DU JUGEMENT
Voir qui est dit au premier degré avait acquitté le prévenu, et qu’en
appel le juge constate l’existence des éléments constitutifs de l’infraction, peut-il prononcer la
condamnation pénale du prévenu ?
La réponse à cette question mérite une certaine attention :
Ø Si l’appel a été interjeter par la partie civile et que celle-ci est seule en appel, le juge d’appel,
même si l’infraction est établie, ne peut aggraver le sort du prévenu c’est-à-dire le condamner. Il
se borner à constater cette infraction et à rechercher le lien de causalité qui existe entre cette
infraction et le préjudice dont se prévaut la partie civile. Si le lien est trouvé, il va juste prononcer
la condamnation civile, c’est-à-dire obliger le prévenu à payer les dommages et intérêts à la
partie civile.
Ø Mais si le ministère public est en appel avec la partie civile ou non, la situation du prévenu
acquitté pourrait être aggravée si sa responsabilité est établie.
La partie civile peut faire opposition. Le prévenu et la partie
civilement responsable également. Le ministère public et le prévenu peuvent se pourvoir en cassation.
CONCLUSION
Le moment que nous avons passé lors de notre stage est l’une des
périodes les plus percutantes de notre vie.
Le charme du destin a mis sur notre trajectoire un juge encadreur
d’une probité intellectuelle sans précédent…
De ce qui précède, nous tenons à signaler que pour un meilleur fonctionnement du Tribunal
de Grande Instance et en conséquence pour une administration saine et équitable de la justice dans
notre pays, il faudrait :
- Que les pouvoirs publics rémunèrent suffisamment et régulièrement les magistrats (juges) de
manière à les mettre à l’abri de toute forme de corruption ;
- Que les magistrats (juges) jouissent de l’indépendance dont ils ont besoin afin de dire le droit, le
bon droit en toutes quiétudes en dehors d’une quelconque influence.
Article 153 al 1er de la constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 modifiée par la loi
[3]
n°11/022 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de la République Démocratique du
Congo du 18 février 2006, in J.O.R.D.C., n° spécial, 52eme année, 5 février 2011.
Télécharger le rapport (https://www.congovirtuel.com/page_rapport_travaux/rapport_unikin/rapport_bayina.pdf)
Notre Bibliothèque
Découvrir les
(https://congovirtuel.com/unikin.php) Découvrir les
(https://congovirtuel.com/ifasic.php)
Découvrir les
(https://congovirtuel.com/ista.php) Découvrir les
(https://congovirtuel.com/autres_instituts.php)
RECHERCHE GOOGLE
Traduction du site
French to English
French to German
Images RDC
(https://www.congovirtuel.com/image_rdc4.php)
Kin Kiese
(https://www.congovirtuel.com/kinkiese.php)
Hi-Tech
(https://www.congovirtuel.com/hi-
tech.php)
Contact
Siège
+243
✉ [email protected] (mailto:[email protected])
(https://plus.google.co
© 2015 Congovirtuel. All Rights Reserved | Design by RGL (https://w3layouts.com/)
(https://www.facebook.com/congovirtu
(https://twitter.com/vitrine_rdc)
banner=pwa)
(https://www.yo