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Cours de Barrage L3

Ce document présente les principes de base relatifs aux barrages, notamment leur définition, leurs types, leur fonctionnement et les étapes de conception d'un projet barrage. Il aborde également l'évaluation des besoins en eau d'un barrage ainsi que les pertes possibles dans la retenue, telles que les infiltrations et l'évaporation.

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Cours de Barrage L3

Ce document présente les principes de base relatifs aux barrages, notamment leur définition, leurs types, leur fonctionnement et les étapes de conception d'un projet barrage. Il aborde également l'évaluation des besoins en eau d'un barrage ainsi que les pertes possibles dans la retenue, telles que les infiltrations et l'évaporation.

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COURS DE BARRAGE L3

CHAP I : GENERALITES

CHAP II : EVALUATION DES BESOINS EN EAU

CHAP III : DIMENSIONNEMENT DES DIGUES DE BARRAGES

CHAP IV : CALCUL DE STABILITE DES BARRAGES POIDS EN BA

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COURS DE BARRAGE L3 BTP / DAO Abdoulaye Ing. BTP
CHAP I : GENERALITES

I. Définition d’un barrage


Un barrage est un ouvrage de génie civil réalisé au travers d’un cours d’eau et destiné
à bloquer dans une cuvette toute ou partie des eaux de ruissellement d’un bassin
versant pour constituer une retenue d’eau temporaire ou pérenne à usage multiple ou
spécifique. Suivant l’importance et la fréquence des surplus d’eau (phénomène de
crues), on associe au barrage un ou plusieurs dispositifs d’évacuation appelés
évacuateurs de crues.

L’eau stockée au niveau d’un barrage peut être utilisée à plusieurs fins diverses telles
que :
 Alimentation en eau (domestique des populations, des animaux)
 Besoins agricoles (irrigation) ;
 Pêche- pisciculture ;
 Tourisme ;
 Besoins industriels (mines, usines, production d’électricité,…) ; ….

1. Le bassin versant
Le bassin versant en un point ou, plus exactement, dans une section droite d’un cours
d’eau, est défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce cours
d’eau et ses affluents à l’amont de ladite section. Tous les écoulements prenant

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naissance à l’intérieur de cette surface doivent traverser la section droite considérée
pour poursuivre leur trajet vers l’aval.

La classification des bassins versants selon leur taille est la suivante :

 Très petits bassins versants : 𝟎 < 𝑺 ≤ 𝟏𝟎 𝒌𝒎𝟐


 Petits bassins versants : 𝟏𝟎 < 𝑺 ≤ 𝟐𝟎𝟎 𝒌𝒎𝟐
 Grands bassins versants : 𝟐𝟎𝟎 < 𝑺 ≤ 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝒌𝒎𝟐
 Très grands bassins versants : 𝑺 > 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝒌𝒎𝟐

2. La cuvette
C’est le domaine topographique attenante au barrage vers l’amont, pouvant être
inondé selon le niveau de stockage de l’eau. La cuvette a donc pour rôle de stocker le
volume d’eau dont a besoin. Cette eau peut être restituée en aval grâce à des
ouvrages annexes telles les prises d’eau ou les vidanges/restitutions.

II. Les types de barrages


On distingue deux grandes catégories de barrages : les barrages en béton et les
barrages en remblai.

1. Barrages en béton

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2. Barrages en remblai

III. Fonctionnement et adaptabilité des barrages aux sites


1. Barrages en béton
a. Barrage poids

 La stabilité provient du poids du barrage


 Utilisés dans les vallées larges
 Forme fréquente : triangle allégé par des arcades ou des niches

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b. Barrages voutes

 Efforts repris sur les flancs de la vallée


 Utilisés dans les vallées étroites
 Fondations rocheuses rigides

c. Barrages à contreforts

 Les contreforts redirigent l’effort sur la fondation rocheuse de la vallée

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 Utilisés dans les vallées larges avec fondations rocheuses de bonne qualité

2. Barrages en remblais
a. Barrage en terre
 Barrage en terre homogène

 Constitués de matériaux meubles suffisamment imperméables mis en place


par compactage.
 Adaptés aux sites ayant des fondations déformables
 Ne supportent pas les variations rapides de l’eau

 Barrages zonées

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 Constitués de plusieurs zones (matériaux différents)
 Construits en fonction des matériaux se trouvant sur le site

b. Barrages en enrochement
 Barrages en enrochement à masque

 Le remblai de matériaux recouvert en amont d’une couche imperméable


 Le masque s’adapte bien aux déformations

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IV. Etapes d’un projet « Barrage »

L’étude d’un projet « Barrage » se décompose en :


 Choix d’un site,
 Etude des besoins,
 Etude de la retenue,
 Etude des crues et de leur évacuation,
 Etude des fondations au niveau de l’axe de l’ouvrage,
 Etude de la digue et de ses protections,
 Mode de gestion et d’entretien,
 Principes de suivi

V. Les grands Barrages au Burkina Faso

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CHAP II : EVALUATION DES BESOINS EN EAU D’UN
BARRAGE

On construit un barrage en vue de constituer une réserve qui puisse satisfaire les
besoins. Les problèmes suivants sont donc à considérer :
L’évaluation des besoins
L’évaluation des diverses pertes d’eau (infiltrations, évaporation, pertes par
dépôts solides progressifs dans la cuvette)

I. Evaluation des besoins en eau


1. Alimentation en eau des humains
On pourra utiliser les chiffres suivants :

 Centres urbains : 𝟏𝟒𝟎 𝒍/𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕


 Centres secondaires : 𝟕𝟎 𝒍/𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕
 Centres ruraux : 𝟒𝟎 𝒍/𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕
15 litres par jour et par habitant est un minimum en zone rurale

NB : - Actualisation de la population : 𝑷𝒐𝒑𝒂+𝒏 = 𝑷𝒐𝒑𝒂 (𝟏 + 𝜹)𝒏


-Considérer la population située dans un rayon de 5 km autour du barrage.

2. Alimentation des animaux


 Ovins – caprins : 𝟐𝟎 𝒍/𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒕ê𝒕𝒆
 Bovins : 𝟑𝟎 − 𝟓𝟎 𝒍/𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒕ê𝒕𝒆
 Camelins : 𝟏𝟎𝟎 𝒍/ 𝟓 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔/𝒕ê𝒕𝒆

Dans le cas où l’on doit tenir compte d’un bétail transhumant on peut estimer
grossièrement les besoins en considérant qu’un animal ne peut s’abreuver à une
réserve que s’il pâture à moins de 10 km du barrage (parcours maximum journalier 40
km).

3. Besoins agricoles
S’il s’agit de cultures sous irrigation, on évalue les besoins en eau en tenant compte :
 Des cultures elles-mêmes et leur cycle de développement (calendriers
culturaux)
 De l’évapotranspiration potentielle (ETP) du lieu

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 Des surfaces à irriguer

Les besoins sont approchés par les chiffres suivants :


 Riz : 𝟏𝟓𝟎 à 𝟏𝟕𝟓 𝒎𝟑 /𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂
 Maraîchage : 𝟏𝟎𝟎 𝒎𝟑 /𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂
 Céréales : 𝟏𝟎𝟎 𝒎𝟑 /𝒋𝒐𝒖𝒓/𝒉𝒂

4. Besoins industriels et artisanaux

Les besoins industriels et artisanaux sont à envisager selon chaque cas particulier.
Par exemple pour un barrage hydroélectrique on définit la cote minimum et la cote
maximum de turbinage.

II. Pertes dans la retenue

Contrairement aux besoins qui s’expriment en volume, les pertes correspondent


généralement à des hauteurs d’eau. Ce sont :

1. Les Pertes par infiltration


 Sauf à rechercher l’alimentation de la nappe, on s’assure de la bonne
imperméabilité de la cuvette (épaisseur minimale de matériaux imperméables
de 0,5m avec une perméabilité < 10-4 cm/s).
 L’infiltration diminue normalement avec le temps au fur et à mesure du dépôt
des argiles colloïdales.
 Il faut faire attention aux perméabilités en grand
 Les pertes sont souvent difficiles à quantifier, voir à juguler par traitement ; mais
elles peuvent être économiquement acceptables si elles ne mettent pas en
danger l’ouvrage.
 Valeurs usuelles = 1 à 3 mm/j en moyenne ou 10% de la hauteur utile de la
retenue en phase d'avant-projet.
Moyens de lutte contre les infiltrations dans les cuvettes de petites
dimensions
 Si le matériau de la cuvette a une granulométrie étendue avec au minimum 3 à
4% de fines (< 0.05 mm), on peut scarifier le fond de la cuvette et compacter
correctement (avec ajout d'eau).
 Si le matériau de la cuvette ne contient pas assez d'éléments fins ou si on veut
recouvrir une zone sableuse ou latéritique, on peut répandre et compacter de
l'argile sur environ 50 cm de profondeur.

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 Apport de "sol-ciment": coûteux et problème de dosage.
 Apport de bentonite (argile spéciale): problème de coût et dispositions
constructives.
 Recouvrement de la surface de la cuvette avec du film plastique très fin (1/10
mm): problème de coût et dispositions constructives.
 Émulsion de bitume depuis la surface de l'eau pour colmater les fissures du
fond de la cuvette.

2. Pertes par évaporation


Les pertes par évaporation sont liées à la surface du plan d’eau (donc
exprimées en mm) et dépendent de :
 La durée de l’ensoleillement,
 l’exposition au vent,
 le déficit de saturation de l’air,
 la présence de végétation aquatique,
 la profondeur de la retenue.
Les formules donnent des résultats incertains, on préfère se servir de données
obtenues à l’évaporomètre ou au bac « Classe A ».

Utilisation du bac d’évaporation « Classe A »


 Il faut appliquer un coefficient correcteur,
 Il varie de 0,5 à 0,68 en conditions sahélienne et tropicale sèche,

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 Il varie de 0,70 à 0,80 en régime tropical.
Pouyaud propose la formule: 𝑬𝒍𝒂𝒄 = 𝟏, 𝟔𝟔𝟒𝑬𝟎,𝟔𝟎𝟐
𝒃𝒂𝒄 𝑨 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒓 = 𝟎, 𝟗𝟑

Elac : évaporation d’un lac (d’une nappe d’eau libre) en mm/j


𝑬𝟎,𝟔𝟎𝟐
𝒃𝒂𝒄 𝑨 : évaporation sur le bac classe ‘’A’’ en mm/j

3. Pertes par dépôts solides


a. Mécanisme de sédimentation dans un barrage

b. Conséquences
Conséquences socio-économiques

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 diminution de la capacité de la retenue ce qui provoque la baisse de la
production d'énergie électrique.
 diminution des volumes d’eau stockée entrainant des pénuries d’eau, baisse
des rendements agricoles
 dépôts dans les canaux ou conduites d'alimentation en eau ;
 obstruction des injecteurs d'irrigation ;
 apparition de taches quasi indélébiles sur les fruits qui sont ainsi dépréciés ;
 colmatage des échangeurs thermiques dans l'industrie ;
 perturbation du fonctionnement des stations de traitement des eaux urbaines
ou industrielles notamment lorsque les sédiments sont chargés en matières
organiques ou en résidus toxiques.
 développement de la végétation aquatique ce qui a un impact sur le tourisme
et développement de maladies (paludisme, onchocercose)
 surélévation du plan d'eau et inondations en amont

Conséquences techniques
 Dans le réservoir
 remontée du plan d'eau : érosion des berges
 blocage, par consolidation des dépôts, des organes profonds d'évacuation
(vidange de fond, vannes, etc...).
 poussées dues aux dépôts solides : diminution de la stabilité des barrages
 En amont
La formation d'un delta : dépôts dans le lit de la rivière qui gêne la navigation, et un
exhaussement du niveau de l'eau et une divagation du lit de la rivière.

 En aval
L'eau ayant déposé ses matériaux dans le réservoir, sa compétence augmente et
donc son pouvoir d'érosivité. Cela provoque une érosion du pied aval de l'ouvrage et
le sapement des berges

c. Calcul des dépôts solides

Pour le calcul de ces pertes plusieurs formules sont utilisées :

_ Formule de FOURNIER

_ Formule de COLLET

_ Formule de MEYER-PETER

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_ Formule de ENGELUNG HANSEN

_ Formule de WISCHMEIER et SMITH

_ Formule de GOTTSCHALK

D : dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)

S : superficie du bassin versant (km²)

V : volume annuel de dépôts solides (m3/an)

_ Formule de EIER - CIEH ( GRESILLON )

D : dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)

P : pluviométrie moyenne annuelle en mm

S : superficie du bassin versant (km²)

V : volume annuel de dépôts solides (m3/an)

_ Formule de GRESILLON modifiée ou formule de KARAMBIRI

D : dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)

S : superficie du bassin versant (km²)

P : pluviométrie moyenne annuelle en mm

V : volume annuel de dépôts solides (m3/an)

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h : paramètre anthro

r : paramètre morpho

 Le paramètre h est défini comme suit :

 Le paramètre r est défini comme suit :

d. Mesure des dépôts solides à l'échelle de quelques retenues au Burkina

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III. Répartition partition des tranches d'eau dans la retenue

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CHAP III : DIMENSIONNEMENT DES DIGUES DE BARRAGES

I. Hauteur de la digue

Dans le langage courant la hauteur d’un barrage (E) est égale à la hauteur normale
de la retenue des eaux (H) majorée de la charge maximale au-dessus du déversoir
de crue (h = 1,5 m au maximum et en pratique h = 1,20 m) et de la revanche (R).

𝑬=𝑯+𝒉+𝑹

II. Plan d’Eau Normal (PEN) ou niveau de retenue


Le plan d’eau Normal (hauteur de retenue normale) est calculé selon la capacité utile
à stocker pour satisfaire les objectifs et les pertes. On prend en compte une tranche
morte en fond de retenu pour emmagasiner les dépôts. Cette tranche devrait intégrer
la notion de volume sanitaire et de stock de sécurité (éviter d’assécher la retenue et
assurer la continuité de l’approvisionnement des hommes et du bétail).

III. Niveau des Plus Hautes Eaux (PHE)


Le niveau des Plus Hautes Eaux (PHE) est égal au niveau de la retenue augmenté
de la lame d’eau au déversoir compte tenu de l’effet de laminage.

IV. Revanche (R)


La revanche libre (R) est une tranche comprise entre le PHE et la crête du barrage.
Cette hauteur appelée revanche permet de protéger la digue des risques de
débordement. Le calcul de la revanche tient compte de la hauteur des vagues qui se

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forment sur le plan d’eau et la projection de l’eau vers le haut du barrage due à la
vitesse de propagation des vagues lorsque celles-ci rencontrent le barrage.
𝑹 = 𝑬 − (𝑯 + 𝒉)
La hauteur des vagues provoquées par les vents dans la retenue dépend de la vitesse
du vent, de la durée du vent, du fetch (longueur du plan d’eau exposée au vent), de la
profondeur de l’eau et de la largeur du plan d’eau.
Pour évaluer la hauteur des vagues et la revanche plusieurs auteurs ont proposés
soient des formules soient des abaques. Parmi ces auteurs, nous avons :

1. Mallet et Pacquant :
1 1
ℎ= + √𝑓 ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑔𝑢𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑚 𝑒𝑡 𝑓 𝑙𝑒 𝑓𝑒𝑡𝑐ℎ 𝑒𝑛 𝑘𝑚
2 3
La vitesse de propagation des vagues de hauteurs comprises entre 0,5 et 2m est
donnée par la formule :
3 2
𝑉= + ℎ (𝑚/𝑠) ℎ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑔𝑢𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑚
2 3

La revanche libre est donnée par la formule :


𝑉2
𝑅 = 𝐴. (ℎ + ) (𝑚)
2𝑔
Où : h : hauteur des vagues (m)
V : vitesse de propagation des vagues (m/s)
g : accélérateur de la pesanteur (m/s2)
A : coefficient de sécurité entre 1 et 2 (souvent A = 0,75)

2. Tableau de l’American Society of Civil Engineer

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La revanche libre normale est calculée selon un vent de vitesse 100
miles/heure et la revanche libre minimum selon un vent de 50 miles/heure.

Il est aussi recommandé d’augmenter les valeurs de revanches libres du tableau ci-
dessus de 50% en cas de revêtement lisse du talus amont.

3. Formule de STEVENSON
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝐹 < 18 𝑘𝑚, ℎ = 0,75 + 0,34√𝑓 − 0,36 4√𝑓

𝑃𝑜𝑢𝑟 𝐹 > 18 𝑘𝑚, ℎ = 0,34√𝑓

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F : fetch en km et h : hauteurs des vagues en m
Ces formules sont valables que pour un vent ne dépassant pas 100 km/h

4. Formule de MOLITOR
4
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝐹 < 30 𝑘𝑚, ℎ = 0,76 + 0,032√𝑈𝑓 − 0,26√𝑓

𝑃𝑜𝑢𝑟 𝐹 > 30 𝑘𝑚, ℎ = 0,032√𝑈𝑓


F = fetch en km, U = vitesse du vent en km/h et h = hauteur vagues en m.
N.B : La formule de MOLITOR donne une hauteur de vague non nulle pour U = 0, ce
qui est anormal. Ces formules empiriques ne sont valables que pour des vents de
vitesse appréciable.

5. Formule de GAILLARD :
ℎ1 +ℎ2 +ℎ3 +ℎ4
Considérons ℎ = la moyenne de h des autres auteurs pour utiliser dans
4

la formule de GAILLARD : V = 1,5 + 2 h


Où : V = vitesse de propagation des vagues [m/s]
h = hauteur des vagues [m].
La revanche libre minimum pour tenir compte de l’action des vagues peut être prise
approximativement égale à : R = 0,75 h + V2/2g
La revanche doit en outre permettre de compenser le tassement du barrage après sa
réalisation.

6. Autres formules
Barrages de moins de 10 m de haut : 0,80 ≤ R ≤ 1,50 m
Barrages de plus de 10 m de haut : 1,50 ≤ R ≤ 2,00 m

7. Méthode de US Army
Il est préférable d'utiliser l'abaque suivant dressé à la suite de nombreuses
observations océanographiques corrigées par les Ingénieurs de l'Armée pour tenir
compte du fetch relativement court mesuré dans les retenues de barrage.
Cet abaque fait intervenir la durée minimum pendant laquelle un vent de vitesse
donnée doit souffler à la surface d'une retenue pour que la hauteur des vagues
produites atteigne le maximum correspondant à la valeur indiquée par l'abaque.

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Détermination de la hauteur maximale des vagues d’après US Army Corps of
Engineers

Il est aussi recommandé d'augmenter les valeurs de revanches libres du tableau ci-
dessus de 50 % en cas de revêtement lisse du talus amont.

Application 1
Déterminez la hauteur totale d’un barrage en terre homogène dont la hauteur normale
des eaux est de 6,500 m. la vitesse des vents est estimée à 60 km/h et souffle pendant
1 heure de temps. Le fetch est pris égale à 2 km. Il est prévu de construire un déversoir
poids en béton pour évacuer le surplus des eaux.

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V. Largeur en crête (Lc)
Une fois que la hauteur totale de la digue a été déterminée et que le choix a été fait
concernant le type de barrage (dans notre cas barrage en terre), on peut aisément
déterminer en fonction des formules disponible et des dispositions constructives la
largeur en crête et la base de la digue.
Pour des digues de hauteur supérieure à 3 m, on adopte souvent : Lc = E/3.

Formule 1
La largeur en crête doit être suffisante pour autoriser la circulation d’engins pour la
finition de l’ouvrage et ultérieurement pour son entretien. En pratique, la largeur en
crête (Lc) est supérieure à 3 mètres.
𝑬
𝑳𝑪 = 𝐦𝐚𝐱(𝟑 𝒎 ; 𝟑)

Formule 2 : formule de KNAPPEN


𝑳𝑪 = 𝟏, 𝟔𝟓√𝑬 Lc et E en mètres

Formule 3 : formule de PREECE


𝑳𝑪 = 𝟏, 𝟏√𝑬 + 𝟏 Lc et E en mètres

Formule 4 : autre formule


𝑳𝑪 = 𝟑, 𝟔√𝑬 − 𝟑

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NB : Dans le cas des matériaux sableux, la largeur en crête doit être supérieure à ces
valeurs

VI. Calcul de la base du barrage


La largeur de la base du barrage dépend de la largeur en crête, de la hauteur E et de
la pente en amont et en aval. Les pentes de talus de l’amont et aval dépendent de la
hauteur totale du barrage et les matériaux constitutifs du barrage.
Quelques valeurs forfaitaires

Application 2
On veut réaliser un barrage en terre dans une zone donnée pour les besoins ci-après :
 Alimentation en eau potable et animaux
 Irrigation
Calculez la réserve utile de ce barrage pour une durée d’exploitation de 40 ans
Données :
Cultures : riz : 300 ha ; céréales : 400 ha
Ovins : 2000 têtes
Caprins : 3000 têtes
Camelins : 2000 têtes
4 villages : 1er village : 2000 hbts avec un taux d’accroissement de 2 %
2ème village : 1000 hbts avec un taux d’accroissement de 2,5 %
3ème village : 500 hbts avec un taux d’accroissement de 3 %
4ème village : 10.000 hbts avec un taux d’accroissement de 0,5 %
La surface de la cuvette est estimée à 30 Km2

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Les pertes :
 Par infiltration : 2 mm/jour
 Par évaporation : négligée
 Pluviométrie annuelle : 800 mm

VII. Protection des talus


Les talus doivent être protégés contre les dangers provoqués par les vagues de la
retenue, par le ruissellement de la pluie ou par les vents. Il faut prévoir parfois une
protection (enrochement, béton, grillage) contre les animaux fouisseurs qui peuvent
creuser des terriers dans la digue.

1. Le talus amont
La protection du talus amont doit être assurée contre le batillage ou action érosive des
vagues.

a. Enrochement en vrac ou rip-rap


C’est le matériau le plus utilisé pour la protection des talus amont.
Quelquefois, il peut s’avérer économique dans les possibilités de protection de talus
aval. Il y a nécessité d’entre l’enrochement et le remblai une couche de transition
(couche pose filtrante) d’épaisseur d’environ 20 à 30 cm, constituée de gravier et de
sable (tout venant gravillonnaire) de granulométrie appropriée.
L’épaisseur minimale de la couche d’enrochement est déterminée par plusieurs
méthodes :

La formule de « Tennessee Valley Authority » (TVA)


𝒆 = 𝑪𝑽𝟐
Où : e = épaisseur minimum de la couche d’enrochement [m]
V = vitesse des vagues selon la formule de GAILLARD [m/s]
C = coefficient dépendant de la pente du talus et du poids spécifique de
l’enrochement utilisé.
Les valeurs du coefficient C est données au tableau ci-après : Tableau pour

différentes valeurs de C en fonction de la pente des talus et de s

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Méthode de US Army Corps of Engineers
Cette méthode propose en fonction de la hauteur des vagues l’épaisseur minimale de
la couche d’enrochement et le diamètre minimum de 50% des enrochements.

Formule de HUDSON
e = 1,5 D50

b. Perré rangé à la main


Parfois un perré rangé à la main est plus économique, l’épaisseur pouvant être réduite
de moitié si les perrés sont résistantes et durables (épaisseur de 30 à 60 cm). Les
pierres généralement assez petites pour être maniées par un seul homme sont
disposées, comme dans le cas de l’enrochement en vrac, sur une couche de pose
constituée de gravier et de sable de granulométrie appropriée jouant un rôle de filtre.
Une épaisseur de 20 à 30 cm peut être requise.

c. Revêtement en béton

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Un revêtement en béton est parfois employé sur le talus amont lorsqu’aucun
enrochement de qualité n’est économiquement disponible (très longues distance de
transport).
On ne cherche qu’à protéger le remblai contre l’érosion des vagues, il faut éviter que
le revêtement soit étanche.
Il peut être constitué soit par des dalles préfabriquées, soit par un revêtement en béton
armé monolithique, muni ou non de joints de contraction (section d’aciers = 0,2 à 0,5%
de la section du béton).
Dans tous les cas, il est nécessaire de disposer sous le béton une couche de gravier
et sable formant un filtre, d’une épaisseur au moins égale à 20 cm.

d. Autres protection du talus amont : Technique du sol-ciment compacté


Une protection possible du talus amont peut consister en un traitement du remblai au
ciment sur une épaisseur de 0,60 à 1 m le long du parement amont. C’est une
technique américaine. Quoique les dosages en ciment doivent rester assez importants
(6 à 12% du poids de terre traitée), cette solution peut s’avérer intéressante dans les
zones où l’enrochement est cher ou inexistant. On réalise une série de couches
horizontales de sols ciment compacté de 2 à 3 m de large.
Le ciment est répandu sur la couche de terre à compacter et le mélange
terre-ciment est réalisé par malaxage au Rotavator avant compactage. Le compactage
se fait de la même façon que les couches du massif. Le talus est nivelé après
compactage.
Pour tenir compte des sous-pressions en cas de vidange, il est recommandé de placer
un drain (filtre) entre le massif du barrage et le sol-ciment.

2. Le talus aval :
Longtemps, on a recommandé l’enherbement. Pour des barrages de grande hauteur,
cette technique est associée à des risbermes (terrasses). Dans les zones arides ou
semi arides, l’enherbement est détruit pendant la saison sèche, ce qui fragilise la
protection à l’arrivée de la prochaine saison des pluies. Par ailleurs l’enherbement
attire le bétail, ce qui peut constituer aussi des causes de dégradations de la digue.

Actuellement, pour les petits barrages de hauteur superficielle inférieure à 10m les
revêtements en matériau graveleux latéritique légèrement tassé sont adoptés pour la
protection des talus avals. Une épaisseur de 20 cm s’avère raisonnable. En effet, sous
l’effet de la chaleur et de l’humidité, la latérite se transforme en une croûte résistante.

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Pour les ouvrages importants, on envisage des protections de talus aval en rip-rap
avec des enrochements de petite taille.

3. La crête
Il est nécessaire de protéger la crête pour lutter contre la dessiccation mais aussi pour
assurer la circulation éventuelle d’engins. On a l’habitude de mettre en œuvre une
couche de couronnement d’au moins 20 cm d’épaisseur en matériaux graveleux
(latérite par exemple).

Pour se prémunir contre l’érosion de la crête par prolongement (recul) des griffes
d’érosion sur les talus, mais aussi pour assurer une évacuation des eaux de
ruissellement de la crête du barrage vers l’amont (coté retenue), on met en place des
murets de crête. Les murets de crête sont construits soit en maçonnerie de moellons,
soit en béton ordinaire coulé sur place ou exécuté des sections carrées de 40 ou 50
cm de côtés.

VIII. Infiltration et hydraulique interne


Les problèmes d’étanchéité des barrages se situent en général à trois niveaux qu’il
convienne de bien distinguer :
• L’étanchéité de la cuvette,
• L’étanchéité du corps de remblai,
• L’étanchéité de la fondation et des rives qui assurent la liaison entre les deux
précédentes.
Il s’agit d’analyser les conditions d’étanchéité des corps de remblai, en partant d’un
constat que les infiltrations peuvent provoquer trois types de phénomènes
préjudiciables à la bonne tenue de l’ouvrage :
• Des fuites d’eau souvent inévitables, mais qu’il convient de limiter afin qu’elles
n’engendrent pas des problèmes plus graves.

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• Des sous-pressions qui sont en général défavorables à la stabilité des ouvrages
(déversoirs en particulier).
• Si l’eau débouche sur le talus en aval dans les zones peu aménagées, le gradient
hydraulique peut avoir une valeur telle qu’une érosion régressive prenne naissance et
creuse une sorte de tunnel : c’est le phénomène de renard qui menace gravement la
survie de l’ouvrage.
Lutte contre les infiltrations et protection contre le renard : (dimensionnement
des parafouilles)
Lutter contre la formation de renard consiste :
• Soit à supprimer les infiltrations si on le peut en formant des coupures imperméables
par écran étanche.
• Soit à réduire la force volumique visqueuse, c’est-à-dire à réduire la valeur du
gradient hydraulique, donc à allonger les lignes d’écoulement.
• Soit à empêcher l’amorçage du phénomène, c’est-à-dire disposer dans la zone de
résurgence des filtres chargés s’empêcher l’entrainement des particules solides

1. Ecran étanche
Il existe différentes techniques utilisables pour réaliser ces écran (murs en béton,
noyau d’argile, murs de palplanches, paroi moulées, voiles d’injection.
2. Allongement des lignes d’écoulement
Avec cette technique on calcul la profondeur d’encrage (paraffouilles) selon la
formule de LANE

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Avec : Lv : Longueur des cheminements verticaux [m]
Lh : Longueur des cheminements horizontaux [m]
H : hauteur d’eau en amont du déversoir [m]
C : Coefficient qui dépend de la nature du terrain (tableau ci-après)

Valeurs du coefficient C de LANE

La règle de LANE s’applique à la prévention du phénomène de renard et non à la


mise en œuvre de l’étanchéité de la fondation même si les deux choses sont liées.

3. Utilisation des filtres


Pour la protection des massifs de barrage, on a recourt à deux types de filtres:
• Le filtre (ou drain) de pied horizontal ou drain tapis
• Le filtre (ou drain) cheminée ou drain vertical
1. Drain tapis
𝒍𝒃 𝒍𝒃
Si 𝒍𝒇 est la longueur du filtre et 𝒍𝒃 la largeur du barrage, on aura : < 𝒍𝒇 <
𝟒 𝟑

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A : section mouillée
Si q est le débit d'infiltration à travers un mètre de largeur du barrage qu'il faut
évacuer à travers le filtre de perméabilité Kf est, on peut écrire :

Où : A = valeur moyenne de la section mouillée du filtre

On peut négliger h2, h étant petit


Il est prudent de prendre un débit q égal au double du débit de fuite escompté. Ainsi
l’épaisseur du filtre à prévoir sera :

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La longueur de l n’est pas égale à la longueur totale du tapis filtrant, il faut retrancher
la longueur de résurgence qui est égale à : a = q/Kr.
Avec : Kr = perméabilité du remblai du barrage [m/s]
q = débit de fuite [m3/s/ml]
La longueur totale lf du tapis sera :

3. Drain vertical
Le drain vertical placé au centre de la digue constitue une solution plus efficace pour
intercepter les eaux d’infiltration. Un tel drain constitué d’un rideau d’une largeur
(épaisseur) minimale de 1 m en matériau grossier (graviers et sables) dont la
granulométrie est bien choisie de manière à ce que les conditions de filtre soient
réalisées. Ce rideau peut être mis en œuvre par déversement du matériau convenable
dans une tranchée d’une profondeur de 1,50 à 2 m, recreusée dans le massif
compacté, au fur et à mesure de l’avancement du terrassement du barrage. Il peut
remonter pratiquement jusqu’à la cote moyenne du plan d’eau dans la retenue.

Les critères granulométriques pour le choix des filtres


Un filtre ne doit ni se dégrader par entraînement des ses éléments, ni se colmater. Il
est conseillé pour cela d’utiliser des sables dont le coefficient d’uniformité (D60/D10)
est supérieur à 2.
Les critères de TERZAGHI (1922) et modifiés par le U.S. Corps of Engineers et par le
U.S. Bureau of Reclamation (1986) sont :
• La non contamination (rétention): F15/D85 < 4 à 5 (1)
(Granulométrie étroite) F50/D50 < 25 (entre 5 et 10) (2)
• L’auto nettoyage (perméabilité) : F15/D15 > 4 à 5 (3)
• Fente (trou) : D15 / largeur de la fente > 1.2 (4)
• La non ségrégation (coefficient d’uniformité) : F60 < 2 (5)
Avec : F étant le diamètre des matériaux filtrant
D étant le diamètre des matériaux du sol en place.

Fuseau granulométrique des filtres


Les conditions de filtre de TERZAGHI peuvent être schématisées comme suit :

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CHAP IV : CALCUL DE STABILITE DES BARRRAGES POIDS EN BA

I. Pré dimensionnement des barrages poids

Soit B la base du barrage poids, H la hauteur du barrage poids et b le sommet du


barrage poids.

II. Forces agissants sur les barrages


1. Poids propre du barrage

• Action favorable à la stabilité de l’ouvrage. Il convient d’évaluer le poids volumique


du béton que l’on est assuré d’atteindre à la mise en œuvre.

• En général on admet pour poids spécifique du béton,𝛾𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 24 𝑘𝑁/𝑚3 sinon une


étude en laboratoire s’impose, parfois moins pour l’utilisation des granulats légers et
plus pour les granulats lourds. Exemple : les granulats lourds tels que le basalte bien
compact donne 𝛾𝑏é𝑡𝑜𝑛 ≥ 25 𝑘𝑁/𝑚3

On ne doit admettre dans les calculs une valeur supérieure à 24 kN/m 3 que dans la
mesure où une étude précise en laboratoire justifie cette valeur.

2. Poussée hydrostatique externe

L’action de l’eau se manifeste par des pressions qu’elle exerce directement sur le
parement amont de l’ouvrage. A une profondeur z, la pression hydrostatique est :
𝑈𝑤 = 𝛾𝑤 × 𝑍 (où : 𝛾𝑤 est le poids volumique de l’eau) ; la poussée résultante Pe
s’exerce sur au tiers inférieur de la hauteur de la retenue H, la pression étant répartie
suivant un diagramme triangulaire. Elle a pour valeur :

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Lorsque le barrage déverse avec une charge h (lame d’eau déversante) le diagramme
des pressions prend la forme d’un trapèze et la résultante des forces de poussée
hydrostatique sur le parement amont devient :

Cette force s’exerce au centre de gravité du trapèze.

Le poids volumique de l’eau pure est de 10 kN/m 3, mais on est très souvent amené à
considérer des cas plus défavorables : le poids volumique d’une eau chargée de
particules en suspension peut atteindre 11, 12 et même 13 kN/m3.

3. Poussée des sédiments accumulés

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Des sédiments s’accumulent souvent au pied amont du déversoir. Si leur épaisseur
est importante, il en résulte une poussée des terres horizontale qu’il convient de ne
pas négliger. Cette poussée s’ajoute à la poussée hydrostatique.

𝛾𝑖 = poids volumique immergé des sédiments [kN/m3]

h = épaisseur de la couche de sédiments [m]

∅ = angle de frottement interne des sédiments [15 et 30°], 20° est une bonne
approximation.

PT s’exprime en KN/m de largeur, son diagramme de répartition est triangulaire

4. Poussée hydrostatique interne (sous pressions)

Quelle que soit la qualité du rocher de fondation, l’eau y pénètre progressivement, ce


phénomène étant dû à la porosité, à la fissuration ou à la fracturation de la roche. Ces
interstices de la fondation sont occupés par l’eau qui exerce une pression sur les parois
; cette pression joue un rôle particulièrement important pour la stabilité de l’ouvrage à
la surface de contact béton-rocher.

La prise en compte des sous-pressions se fait en fonction des conditions suivantes :

• Fondations homogènes et isotropes avec présence de fissures en communication


avec l’amont du barrage qui débouchent à l’aval. La sous-pression s’établit alors sous
tout l’ouvrage avec une valeur constante correspondant à la charge amont.

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Si B est la base du barrage et U la résultante des sous pression : 𝑼 = 𝜸𝑾 𝑯 × 𝑩

• Fondations homogènes et isotropes sans fissures (on admet qu’il y a circulation d’eau
d’amont en aval avec pertes de charge linéaire). La sous-pression décroît linéairement
de la valeur 𝛾𝑊 𝐻 (charge en amont) à la valeur 𝛾𝑊 ℎ (charge en aval)

𝟏
𝑼= 𝜸 (𝑯 + 𝒉) × 𝑩
𝟐 𝑾

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• Fondations homogènes étanchées par un rideau d’injection ou toute autre coupure
étanche en amont, ce qui entraine une perte de charge non importante. Les sous-
pressions décroissent linéairement d’une valeur en amont 𝑼𝑨 = 𝜸𝑾 𝑯 à une valeur
aval 𝑼𝑩 = 𝜸𝑾 𝒉 (diagramme c. ci-dessous).

𝟏 𝟐
𝑼= 𝜸𝑾 [𝒉 + (𝑯 − 𝒉) + 𝒉] × 𝑩
𝟐 𝟑

.Fondations homogènes, étanches et drainées à l’aval de l’organe d’étanchéité


(diagramme d. ci-dessous). On admet en général que le drainage est efficace à 50%
et qu’au niveau du drain, les sous pressions tombent à la valeur :

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5. Action des séismes

Au cours des secousses telluriques, les ouvrages d’art subissent des vibrations, c’est-
à-dire des accélérations variables qui se combinent à celle de la pesanteur ; le poids
propre, l’action de l’eau et même les caractéristiques des fondations s’en trouvent
modifiées.

Les séismes ont pour effet de réduire la pesanteur de 0 à 20% et d’y ajouter une

composante horizontale k・g, k・g étant compris entre 0 et 0,2g selon les cas ; la

valeur de 0,1g est la plus fréquemment utilisée pour les zones de sismicité moyenne.

Ce qui concerne la poussée de l’eau, WESTERGARD a calculé la surpression


hydrostatique à une profondeur z sous l’effet d’un séisme provoquant une accélération
horizontale kg. Cette surpression DP exprimée en mètres d’eau a pour valeur :

Où : H = hauteur maximale du barrage,

𝛼 = angle que fait le parement amont avec la verticale.

6. Variations thermiques

Les variations de température, le retrait et le gonflement du béton ont des actions


analogues sur l’ouvrage. Ces trois phénomènes se traduisent par des variations
dimensionnelles (élongation ou contraction), si elles sont empêchées provoquent
l’apparition de contraintes supplémentaires dans le béton. Il peut en résulter des
fissures susceptibles de mettre en cause l’étanchéité du barrage et la durabilité du
béton.

Le coefficient de dilation thermique du béton varie de 7 à 14 mm/m/°C. Une valeur

moyenne de 10 mm/m/°C peut être utilisée.

Le retrait est le phénomène de raccourcissement qui accompagne la prise et le


durcissement du béton. Une valeur moyenne de 400 mm/m peut être utilisée.

Le gonflement est un phénomène inverse qui se produit lorsqu’on humidifie le béton


préalablement soumis à des dessiccations poussées. Ce phénomène peut se produire

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sur le parement amont d’un barrage en béton, mais en général sa valeur ne dépasse
pas 100 mm/m.

7. Actions diverses

• Les tirs d’explosifs : ils peuvent avoir des effets non négligeables sur les ouvrages
d’art en particulier sur les barrages en béton situés dans des zones où le bedrock de
qualité est peu profond. Le rocher en place est souvent exploité pour la fourniture de
matériaux de construction, l’extraction est faite à l’aide d’explosifs. Les tirs d’explosifs
se traduisent par des vibrations transversales et longitudinales qui sont transmises aux
barrages et même s’ils sont situés à plusieurs kilomètres.

• Le vent : la poussée due au vent s’applique sur le parement amont exposé au vent.
Cette poussée agit particulièrement sur le barrage vide.

• Si le barrage est rempli, il n’agit que sur la revanche libre.

• La poussée de la glace : elle est due à la dilatation thermique de la glace et de l’action


tangentielle du vent sur la glace. Elle n’intervient pas dans les calculs de stabilité des
barrages dans les régions à climat chaud (non tempéré).

III. Etude de stabilité des barrage-poids

La stabilité des barrages en béton concerne :

• l’équilibre d’ensemble de l’ouvrage, qui doit résister au glissement sur la fondation


et au renversement,

• la stabilité interne de l’ouvrage, qui doit résister aux contraintes qui se développent
dans la masse.

1. Stabilité d’ensemble

Dans l’étude de l’équilibre d’ensemble d’un barrage-poids, on considère le barrage


comme un bloc indéformable soumis à des actions extérieures, des sous-pressions et
à la réaction des fondations. La sécurité est alors prise par rapport à des mécanismes
de ruptures éventuelles (glissement, renversement).

a. Stabilité au glissement

Les forces horizontales (ΣP), telles que la poussée de l’eau et des terres, qui
s’exercent sur le barrage tendent à le déplacer vers l’aval.

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La résistance à ces forces horizontales (résistance au cisaillement) est offerte par la
fondation grâce à leur cohésion (c) et à leur coefficient de frottement (𝑡𝑎𝑛𝜑).

Pour que la stabilité au glissement soit vérifiée il faut :

𝐶: 𝑐𝑜ℎ𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (𝐾𝑁/𝑚2 )

𝑆: 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 1 𝑚 (𝑆 = 𝑏 × 1)

𝑊: 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑎𝑔𝑒

𝑈: 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒)

𝑃: 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒𝑠

𝑡𝑎𝑛𝜑: 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒𝑑𝑒 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 − 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑎𝑔𝑒)

• FG =1.5 en fonctionnement normal,

• FG ≥ 1.3 dans les conditions exceptionnelles.

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b. Stabilité au renversement

Ce mode de rupture est dû à l’existence de forces horizontales suffisamment grandes


comparées aux forces verticales pour amener la résultante de toutes ces forces
agissant sur le barrage en dehors des limites de la surface de base de l’ouvrage.

Le moment engendré par la poussé de l’eau, des sédiments, des sous pressions
tendent à renverser l’ouvrage autour de son extrémité aval. Pour que le barrage soit
stable vis-à-vis du renversement, il faut que le moment engendré par le poids propre
de l’ouvrage soit assez suffisant et largement supérieur à ces moments renversants.

La stabilité au renversement est vérifiée si :

∑ 𝑴𝒓𝒆𝒔𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒔
𝑭𝑹 = ≥ 𝟏, 𝟓
∑ 𝑴𝒎𝒐𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔

𝑀𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 : 𝑴𝑾/𝑩

𝑀𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 : 𝑴𝑷𝒆/𝑩 + 𝑴𝑷𝑻/𝑩 + 𝑴𝑼/𝑩

2. Stabilité interne
a. La règle du tiers centrale

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Lorsque la résultante passe de façon appréciable à l’extérieur du tiers central de la
section de base, une fissure une fissure de traction horizontale peut apparaître à
l’amont, ceci réduit considérablement la résistance au cisaillement et augmente la
sous-pression. Ainsi une rupture peut commencer par renversement et se poursuivre
par un glissement.
𝑩 𝑩
La règle du tiers central stipule que : − <𝒆<
𝟔 𝟔

∑ 𝑴/𝑮
Avec 𝑒 ∶ 𝑙’𝑒𝑥𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑖𝑐𝑖𝑡é , 𝒆= ∑𝑵

On obtient ainsi les contraintes verticales :

- Au point A :

- Au point G :

- Au point B :

On peut en tirer deux constations :

 La contrainte est maximale en A : barrage vide,


 La contrainte est maximale en B : barrage plein.

Si l’on impose que la contrainte normale reste positive (pas de traction) on retrouve la
règle du tiers central.

b. Stabilité au poinçonnement

𝑩 𝑩 𝑩
𝝈𝒍𝒊𝒎 = (𝟏 − 𝟎, 𝟐 ) 𝜸𝒔 𝑵𝜸 + 𝜸𝑫 𝑫𝑵𝒒 + (𝟏 + 𝟎, 𝟐 ) 𝑪𝑵𝑪
𝟐 𝑳 𝑳

𝑩: 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑎𝑔𝑒

𝑳: 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑡𝑢𝑑𝑒 (𝑖𝑐𝑖 𝐿 = 1 𝑚)

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𝜸𝒔 : 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

𝜸𝑫 : 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑑′𝑒𝑛𝑐𝑟𝑎𝑔𝑒

𝑫: 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑑′𝑒𝑛𝑐𝑟𝑎𝑔𝑒

𝑪: 𝑐𝑜ℎ𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

𝑵𝜸 ; 𝑵𝒒 ; 𝑵𝑪 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒𝑑𝑒 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

Pour que la stabilité au poinçonnement soit vérifiée, il faut que :

𝝈𝒍𝒊𝒎
𝑭𝑷 = ≥ 𝟏, 𝟓
𝝈𝒎𝒂𝒙

Avec 𝜎𝑚𝑎𝑥 = 𝑛𝐵 𝑠𝑖 𝑒 > 0 𝑒𝑡 𝜎𝑚𝑎𝑥 = 𝑛𝐴 𝑠𝑖 𝑒 < 0 (𝑐𝑎𝑠 à é𝑣𝑖𝑡𝑒𝑟)

Application 3
La hauteur d’un déversoir poids en béton est égale à 5,35 m ; il est prévu une épaisseur
d’eau de 0,70 m. Le sol de fondation destiner à accueillir le déversoir a un coefficient
de frottement de 0,75 et un poids volumique de 18 kN/m3. Le poids volumique du béton
est estimé à 24 kN/m3. Le poids volumique de l’eau est 10 kN/m3. La hauteur d’eau en
aval est égale à 0,8 m.
On admet que la fondation est homogène et isotrope mais aucun traitement n’est à
prévoir.

1. Vérifier la stabilité du déversoir vis-à-vis du glissement


2. Vérifier la stabilité du déversoir vis-à-vis du renversement
3. Vérifier si la règle du tiers centrale est vérifiée
4. Vérifier la stabilité du déversoir au poinçonnement

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TRAVAUX DIRIGES

On souhaite réaliser un barrage en terre homogène sur un site caractérisé par :


 Hauteurs normale des eaux : 6 m
 Les vents soufflent à 120 km/h pendant 2 H
 Le fetch fait 4 km

Il est prévu de construire un déversoir poids en béton pour évacuer le surplus des
eaux.
Le sol de fondation destiné à accueillir le déversoir a un coefficient de frottement de
0,75 et un poids volumique de 18 kN/m3. Le poids volumique du béton est estimé à 24
kN/m3. Le poids volumique de l’eau est 13 kN/m3. La hauteur d’eau en aval est égale
à 0,70 m.
On admet que la fondation est homogène et isotrope avec présence de fissures en
communication avec l’amont du barrage qui débouchent à l’aval.

1. Dimensionnez la digue puis sa protection et le déversoir.


2. Réalisez les coupes de la digue et du déversoir.

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