Transfert Thermique
Transfert Thermique
Transfert Thermique
TRANSFERT THERMIQUE
Les pré-requis
Objectifs
Le contenu
1
Cours Transfert thermique
1. Loi de FOURIER :
Soit un corps solide, homogène et isotrope à travers lequel passe un courant unidirectionnel de
chaleur. Soit une petite couche plane perpendiculaire à la direction x de propagation de la chaleur
d’épaisseur dx et d’aire S à l’intérieur de ce milieu. Les 2 faces de cette couche sont des surfaces
isothermes. La première est à la températureTet la seconde à la températureT + dT(avec dT< 0).
Deux facex isothermes
T T+dT
x
x x+d
Figure 1.1 : Conduction dans une couche élémentaire d’un mur plan.
dT dT dT
Le gradient de température : gradT , est la variation de la température par
dx dy dz
unité de longueur. Lorsqu’on se déplace dans la direction de propagation de la chaleur, c’est-à-dire
il s’agit de la conduction unidirectionnelle, le gradient de température s’écrit sous cette forme :
dT
gradT
dx
2
Cours Transfert thermique
dT
température :
dx
dT
plane, d’aire S est donc : S
dx
T1 T1 T2
S
0 x
x x+dx
e
Figure 1.2 : Conduction dans un mur plan.
Cours Transfert thermique
Si T1>T2, un flux thermique s’écoule par conduction à travers le mur de la face 1 vers la face 2.
On suppose qu’il n’y a aucune perte de chaleur par les faces latérales du mur. Les lignes
d’écoulement de la chaleur sont rectilignes et perpendiculaires aux faces isothermes 1 et 2.
Les faces latérales du mur limitent un tube d’écoulement et la loi de conservation de la chaleur
nous permet d’écrire :
Le flux thermique traversant par conduction une mince paroi d’épaisseur dx située à une
distance x de la face 1 et dont les faces sont respectivement aux températures T et T + dT, est
donné par la loi de FOURIER: Le flux thermique est exprimé en fonction des températures
dT
- .S. ;
dx
e T2
Après intégration on obtient : . dx . S . dT ,
0
T1
. S .T 1 T 2 T 1 T 2
e e
. S
Aussi Le flux thermique, c'est la quantité de chaleur qui traverse une surface isotherme par
dQ
unité de temps. Il est appelé puissance thermique pour les équipements thermiques.
dt
Le flux s'exprime en Watt : W ou en calorie par seconde : kcal. s-1 (unité utilisée par les
thermiciens).
Densité de flux thermique : La densité de flux thermique (ou flux thermique surfacique) c'est le
flux thermique par unité de surface. La densité de flux thermique s'exprime en (W.m-2).
Cours Transfert thermique
d
Si la densité de flux est uniforme sur la surface considérée :
1 dQ
d S S dt S
T 1 T 2
S e
Rth
e
T 1 T 2
chaleur Φ, constitue la résistance thermique :
.S
T1 T2
Application 1:
T 1 T 2
par la suite : T 1 T 2
e
Solution : Le flux traversant la vitre : On a
v.S e
v.S
A.N: Φ= 1000 W
dT
Reprenons l’expression de la loi de FOURIER : - .S.
dx
Intégrons cette équation entre la face 1 d’abscisse x = x1à une température T1et une surface
T1 x1
T T1 - .( x x1 ) T T 1 - .( x x1 )
.S .S
.x x
Facilitons cette relation en prenant x1 = 0 ; Soit : T T 1 - T 1 - ( T 1 - T 2 ) T1>T2
.S e
e
T
Φ T
1
x T
X X X
Figure 1.3 : Profil de température.
Cours Transfert thermique
La température diminue donc linéairement avec x entre les 2 faces du mur. Le profil des
températures est donc linéaire.
Pour un mur d’épaisseur donnée, la chute de température (T1 - T2) est d’autant plus grande que
la conductivité thermique du matériau constituant le mur est petite.
Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles, constitués par des
matériaux de conductivités différentes, mais en contact parfait.
Soient λ1, λ2, λ3, les conductivités thermiques moyennes de chaque mur dont les
épaisseurs sont respectivement e1 , e2, e3.
On suppose comme précédemment qu’il n’y a pas de pertes latérales de chaleur. Chaque mur est
donc traversé par le même flux thermique Φ.
On peut écrire d’après le paragraphe précédent le flux traversant chaque mur, et en déduire les
différences de température entre les faces de chaque mur :
Pour le mur 1 :
Φ λ1.
S
. T1 T2 T1 T2 Φ . e1
e1 S λ1
Cours Transfert thermique
Pour le mur 2 :
Φ λ2 .
S
. T2 T3 T2 T3 Φ . e2
e2 S λ2
En additionnant membre à membre : T1 T4 . e1
e 2 e3
S 1 2 3
L’expression de la résistance thermique équivalente à des murs en série peutêtre écrite sous la
forme :
1
𝛷 = [ 𝑒1 𝑒2 𝑒3 ] (𝑇1 − 𝑇4 )
+ +
𝜆1𝑆 𝜆2 𝑆 𝜆2 𝑆
Ces 3 résistances sont placées en série et leur somme constitue la résistance thermique équivalente
des 3 murs en série, soit :
T1 T 4
Donc avec Req = R1 + R2 + R3
Re q
R1 R2 R3
T1 T2
.x
Pour chaque matériau la variation de température suit une loi du type : T T1
.S
La généralisation sur (n) murs en série :
Cours Transfert thermique
e1
T1 T2 .
1S
e2
T2 T3 .
2 .S
e3
T3 T4 .
3 S
.
e( n 1)
T( n 1) Tn .
( n 1 ).S
.S
ei
T1 Tn .
Finalement
i 1 i
Application 2 :
Etude des pertes par conduction à travers un double vitrage qui est constitué de deux plaques
de verre séparées par une couche d’air sec immobile.
L’épaisseur de chaque vitre est de 3,5 mm et celle de la couche d’air est de 12 mm. La conductivité
thermique du verre est égale à 0,7 W.m-1C-1 est celle de l'air est de 0,024 W.m-1.C-1 sur le domaine
de température étudié. Pour une chute de température de 5°C entre les deux faces extrêmes du
double vitrage, calculez les pertes thermiques pour une vitre de 1 m 2.
Comparez ces pertes thermiques à celles qui seraient obtenues avec une seule vitre d’épaisseur
égale à 3,5 mm.
Solution :
1
T 1 T 2 Par
1
la suite 5 9 ,86 W
2 e1 e2 2 3.5 0.001 12 0.001
1.S 2.S 0.7 1 0.024 1
1
5 1000 W
On a alors 3.5 0.001
0.7 1
Cours Transfert thermique
Donc une seule vitre laisse passer un flux très important par rapport à 2 vitres plus de l’air.
Le mur composé parallèle est un empilement de couches des unes sur les autres. Chaque
matériau est homogène et limité par deux plans parallèles. Les hypothèses sont identiques à celles
du mur simple. En supplément, on considère que la température est uniforme en surface de
chaque élément (T1 et T2). Soit SA, SB et SC les surfaces respectives des éléments A, B et C.
λc Sc T2
λB SB T2
λA SA T2 Φc
ΦB
T1 ΦA
ei
Pour chaque élément, le flux s'exprime suivant la relation :
T1 T2 .
i Si Avec i désigne (A,
T1 T2 T T
B, C). Nous avons donc :
A B 1 2 c T1 T2
RA RB RC
1
Et par analogie en électricité des résistances en parallèle : Rthéq
Ri1
i A ,B ,C
1 1 1 1 1 1
T1 T2 .
1
RA RB RC Rthéq RA RB RC
Cours Transfert thermique
T1 T2 .
1 1
T1 T2 .
Rthéq S .Rthéq
Toujours par analogie avec les lois électriques, l'inverse de la résistance thermique est appelé
Le tube simple est constitué d'un seul matériau homogène. La température est
homogène sur chaque surface du tube. On ne considère que le tube à une longueur infinie afin de
T1R1
s'affranchir des effets de bord.
R2T2
e T1,R1
L
T2,R2
Si l'on considère une variation dR à l'intérieur du matériau constituant le tube, la loi de Fourier
𝑑𝑇
s'exprime alors :⇒ 𝛷 = −𝜆𝑆
𝑑𝑅
Cours Transfert thermique
𝑑𝑇 𝑑𝑅 2. 𝜋. 𝜆. 𝐿. 𝑑𝑇
𝛷 = −𝜆. 2𝜋. 𝑅. 𝐿. , =−
𝑑𝑅 𝑅 𝛷
𝑅2
𝑑𝑅 2. 𝜋. 𝜆. 𝐿 𝑇2 𝑅2 2. 𝜋. 𝜆. 𝐿
∫ =− . ∫ 𝑑𝑇 , 𝑙𝑛 = (𝑇1 − 𝑇2 )
𝑅1 𝑅 𝛷 𝑇1 𝑅1 𝛷
𝛷 𝑅2
𝑇1 − 𝑇2 = 𝑙𝑛
2. 𝜋. 𝜆. 𝐿 𝑅1
2 L
R2
T1 T2
ln
R1
R2
ln
Rth
R1 T T
1 2
2 L
dT
2RL.
dR
dR dT
2RL.
R
2 L
R T
dR
R1 R .T1 dT
2L
.T 1 T ( R ) La variation de température dans le matériau est
R
ln
R1
donc :
R
ln
R R1
T(R) T1 - . ln T1 - (T1 - T2 )
2 L R1 R2
ln
R1
Le tube concentrique est constitué de tubes disposés en couches concentriques. On considère que
le contact est parfait entre les tubes. La température est homogène sur chaque surface du tube. On
considère que le tube à une longueur L infinie afin de s'affranchir des effets de bord.
R2
T1 - T2 . ln
2 A L R1
R3
T2 - T3 . ln
2 B L R2
R2 R3
ln ln
R1 R2
T1 - T3 .( )
2 L A B
R2
ln
R1
La résistance thermique de la couche A est : RthA
A 2L
R1
ln
R2
La résistance thermique de la couche B est : RthB
B 2L
La résistance totale du tube s'exprime suivant une loi de type « série » comme que le mur
composé série : RthT=RthA+RthB
R2 R3
ln ln
R1 R2
T1 - T3 .( )
2 L 1 2
2 . L
. (T1 - T3 )
R2 R3
ln ln
R1 R2
( )
1 2
Soit une sphère homogène, d’aire S et de rayons distincts, r1 et r2 constitué par un matériau de
conductivité thermique moyenne λ. L’une des faces est à la températureT1 et l’autre à la
température T2
Le flux thermique traversant par conduction une mince paroi d’épaisseur e=r2-r1 de la face 1 et
de la face 2 et dont les sphères enveloppes sont respectivement aux températures Ɵ1 et Ɵ2, est
donné par la loi de FOURIER :
dT
- .S.
dr
Alors : S 4 r 2
Cours Transfert thermique
r2 T2
dT
dT dr
D’où le flux : - .4 . r 2 . . 2 -
dr .4 r
r1 T1
1 1
r2
. - T2 - T1
T 2 - T 1
1
.4
. .4 r2 r1
r r1
4..λ .r1
.T2 -T1
r1 r 2
. T 2 - T 1 Φ
.4 r1 r2
r2 .r1
La résistance thermique (en °C/ W) d’une sphère creuse est Rth telle que :
r r T2 - T1
Rth 1 2
4...r2 .r1
Évolution de la température dans l'épaisseur d'un de la sphère creuse avec :T intérieure<T extérieure
dT dr 4 .dT
- .4 .r 2 . -
dr r 2
r T
.4
dT
dr 1 1 .4
-
r T1 T
2
r 1 r
r1 T1
1
r
r
r1
-
.4
T T1
r r1
r. r
1
.4
T1 T
Cours Transfert thermique
La variation de température dans le matériau est donc : T T1 .4 .r . r r1 r
1
R2R3
R1 R 2
R1
λB λA
T1
T1 T2
T2 T3
T3
Figure 11 : Deux sphères concentriques associées
Cours Transfert thermique
On considère que le contact est parfait entre les tubes. La température est homogène sur
chaque surface de sphère. Évolution de la température dans la première couche :
r1 r2
T2 - T1 .
4 .A.r2 .r1
r 2 r3
Évolution de la température dans la deuxième couche : T3 - T2 4 . .r .r .
B 2 3
r1 r2 r2 r3
Sur la totalité de l'épaisseur de sphère creuse : T3 - T1 .
4 .A.r 2.r1 4 .B.r 2.r 3
r r
RthA 1 3
La résistance thermique de la sphère couche A est :
4 .A.r 2.r1
r r
La résistance thermique de la sphère couche B est : RthB 4 .B.r 2.r 3
2 3
La résistance totale du tube s'exprime suivant une loi de type « série » comme que le mur
composé série :𝑅𝑡ℎ𝑇 = 𝑅𝑡ℎ𝐴 + 𝑅𝑡ℎ𝐵
r r r r
T3 - T1 1
. 1 2 2 3 .
4 A.r 2 .r1 B.r2 .r3
T3 - T1
1 r1 r 2 r2 r3
.
4 A.r 2.r1 B.r 2.r 3
Cours Transfert thermique
Exercices
Exercice 1
1. Calculer le flux chaleur par conduction à travers un mur d’épaisseur 0.4 m, de hauteur 3 m
et de largeur 1.8 m, sachant que les températures des faces externes sont respectivement
230 °C et 60 °C.
2. Calculer la résistance thermique du mur globale et par unité de surface.
Etablir le profil de température dans le mur.
Donnée : conductivité thermique du matériau λ=0.6 kcal/ h. m. K.
Exercice 2
e
e
1
3
e
1
2 3
Exercice 3
Les parois planes d’un four sont constituées, à partir de l’intérieur, des trois matériaux
suivants :
Cours Transfert thermique
Les températures des faces internes et externes du four sont de 820 °C et 40 °C.
1. Pour réduire les pertes thermiques à 315 W.m -2, quelle devra être l’épaisseur de la paroi
extérieure constituée de briques en argile ?
2. Dans les mêmes conditions de températures sur les parois limites et de pertes thermiques
que précédemment, quelle est la nouvelle épaisseur de cette paroi, si on laisse lors de la
construction du four, un espace libre de 50 mm d’épaisseur contenant de l’air, entre les
briques isolantes et les briques en argile, dont la résistance thermique est 0.16 m2 . K. W-1.
Exercice 4:
Calculer les pertes thermiques à travers la paroi d’un tube de 20 mm de diamètre intérieur et de 27
mm de diamètre extérieur et de longueur 30 m. La température de la paroi latérale interne est de
100 °C et celle de la paroi latérale externe de 99°C.Conductivité thermique du métal λ=50 kcal/ (h.
m. K).
Exercice 5
Lorsque la température de la surface latérale externe est de 20 °C, calculer la quantité de chaleur
perdue à travers cette paroi. Déterminer les différentes températures aux interfaces et établir le
profil de température.
Exercice 6
Cours Transfert thermique
λ1= 0.1 kcal. h-1. m-1. K-1 λ2= 0.05 kcal. h-1. m-1. K-1
a. Une résistance thermique conductive totale égale à 1.04 h. K. kcal-1 et ceci quelle
que soit la disposition des deux isolants (c’est-à-dire que chaque isolant peut se
trouver en contact direct ou non avec le tube) ;
b. Un diamètre extérieur égal à 45 mm dans les deux cas.
En négligeant la résistance conductive du tube devant celle des isolants, déterminer les
épaisseurs de chaque isolant dans les deux cas suivants :
est T2=20°C. On donne le coefficient global d’échange entre l’air et la surface extérieure de l’isolant
(ou du tube en cuivre en l’absence d’isolant), h=5W.m-2.K-1.
5. Déterminer l’épaisseur d’isolant R0 pour laquelle le flux thermique perdu est maximal ?
Exercice 8
La composition du mur intérieur en contact avec le couloir est présentée sur la figure suivante :
Le mur intérieur en contact avec le couloir est dotée d’une porte de surface Sp=2,2 m² et
ayant un coefficient global d’échange thermique Kp=0,5 w/m².K.
L’un des murs extérieur est dotée d’une fenêtre de surface Sf=1,5 m² et ayant un coefficient
global d’échange thermique Kf=5 w/m².°C.
25
Cours Transfert thermique
1. Introduction
La convection est un mode de transfert thermique lié au mouvement des particules dans un
milieu à travers lequel se propage la chaleur. L’échange thermique par convection a pour origine le
mouvement d’un fluide. Pour les fluides le transfert thermique s’effectue par conduction si dans la
direction du transfert il n’y pas de déplacement de matière.
Le transfert par convection ne peut concerner que les fluides ou lorsqu’un fluide circule autour
d’un solide. On distingue :
La convection naturelle (Libre) : lorsque le mouvement des particules est spontané est dû
uniquement à la différence de densités des parties chaudes et des parties froides. Exemple :
chauffage par radiateur.
La convection forcée : Lorsque le mouvement est dû à une cause extérieure qui favorise l’échange
thermique. Exemple : sèche-cheveux.
2. Loi de Netwon
Considérons un solide de surface S à la température Tp en contact avec un fluide en mouvement
caractérisé par une température T.
Newton a démontré que le flux traversant une interface solide–fluide est proportionnelle à la
différence de température entre la paroi et le milieu environnant :
T T T p T
hS T p T
p
1 Rcv
hS
Avec:
a. Modèle du mur
h1 S T f 1 T1
T f1 T1
avec R1=
1
ℎ1 𝑆
R1
T1 T2 avec R2= 𝜆𝑆
𝑒
R2
h2 S T2 T f 2
T 2 Tf 2
avec R3=ℎ
1
R3 2𝑆
T f1 Tf 2
avec Req=R1+R2+R3=ℎ 𝑆+𝜆𝑆+ℎ
1 𝑒 1
Req 1 2𝑆
Remarque :
T
1 Tf 2
et
T f1 T2
R2 R3 R1 R2
𝑻𝑪−𝑻𝟏 1
∅= avec 𝑅1 = ℎ (Sc=2Πr1L)
𝑹𝟏 𝑐 𝑆𝑐
Cours Transfert thermique
𝒓
𝑻𝟏 −𝑻𝟐 𝒍𝒏( 𝟐)
𝒓𝟏
∅= avec 𝑅2 =
𝑹𝟐 𝟐𝝅𝝀𝑳
T2−Tff 1
∅= avec 𝑅3 = ℎ (Sf=2Πr2L)
R3 𝑓 𝑆𝑓
𝑟
T2−Tff 1 ln( 2 ) 1
∅= avec 𝑅é𝑞 = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 = ℎ + 𝑟1
+ℎ
R3 𝑐 𝑆𝑐 2𝜋𝜆𝐿 𝑓 𝑆𝑓
Tchc
hf Tff
Remarque
Le coefficient h dépend de plusieurs paramètres. Pour le déterminer il faut connaitre tout d’abord
les propriétés physiques du fluide.
λ
La conductivité thermique λ (W/ m. °C) ou sa diffusivité thermique α (𝛼 = 𝜌𝐶𝑝) ;
𝜇
La viscosité dynamique µ (Pa. s)=(kg/ m. s) ou la viscosité cinématique définie par ν= .
𝜌
Un tel nombre (nombre de Nusselt) ne peut pas être établie théoriquement, mais doit être
déterminé expérimentalement. De nombreux résultats ont été compilés dans la littérature
spécialisée. Ils sont généralement désignés sous l’appellation de « corrélations expérimentales ».
Chaque corrélation expérimentale n’est applicable que pour une configuration géométrique bien
déterminée, pour un fluide donné, et dans un domaine de variation de température, et de vitesses
du fluide également précisé.
Les travaux expérimentaux ont montré que dans le cas de la convection forcée le nombre de
Nu dépend de deux paramètres adimensionnels qui sont le nombre de Reynolds (Re) et le
nombre de Prandtl (Pr) : Nu = f(Re , Pr ).
𝜌𝑈𝑍
Le nombrede Reynolds Re= 𝜇
:il représente le rapport entre les forces d’inertie et les
𝜇 𝐶𝑝
Le nombre de Prandtl Pr= 𝜆
:il représente le rapport entre la viscosité cinématique
ℎ𝐷𝑖
Nui= λ
U Di
𝜌𝑈𝐷𝑖
Re = 𝜇
L
Régime laminaire :Re< 2000
1 L
A=
Re Pr Di
1
Nui = 0,023 Pr 3
Re 0,8
- Si: L/D > 60 et le nombre de Prandtl soit compris entre 0,7 et 100.
- Si L/D < 60, la corrélation de Colburn doit être corrigée de la manière suivante :
Cours Transfert thermique
1 Di 0,7
1 +
3 0,8
Nui = 0,023 Pr Re
L
Application:
Déterminer le flux thermique transmis par convection du fluide vers la paroi, par mètre
linéaire de conduite, dans le cadre des hypothèses suivantes :
- la paroi du tube est suffisamment mince pour qu’on puisse y négliger tout phénomène
de conduction ;
- l’écoulement est parfaitement établi (cas du régime permanent dans un tube de grande
longueur).
Q 0,0005
La vitesse moyenne de cet écoulement est: U m = = = 1,59 m / s
D2 0,000314
4
Cours Transfert thermique
U m D 988.1,59.0,02
Le Nombre de Reynolds a donc pour valeur: Re = = 57.124
0,55.10 -3
Cp 0,55.10 -3.4184
Calculons le Nombre de Prandtl du fluide: Pr = = = 3,60
0,639
L’écoulement est turbulent, et les conditions telles qu’on peut appliquer la formule de Colburn:
1
Nu = 0,023 Pr 3
Re 0,8
hD
Le résultat obtenu est: Nu = 224 =
La relation de Netwon:
= h Tm - Tp D l =15.7 kW
On considère un tube de diamètre extérieur De dont la température est Tp. Il est baigné dans
l’écoulement extérieur d’un fluide circulant perpendiculairement à l’axe du tube. Cet écoulement
extérieur est caractérisé à l’infini amont par une vitesse U et une température T.
ℎ𝐷𝑒 De
Nue= λ T Tp
𝜌𝑈∞𝐷𝑒
Re = 𝜇
U
Une corrélation expérimentale a été proposée pour ce type de problème par Hilpert
Cours Transfert thermique
Nue= A (Re)m
Si le Nombre de Prandtl ne figure pas dans cette corrélation uniquement applicable au cas des
gaz, c’est que pour tous les gaz usuels, le Nombre de Prandtl a une valeur sensiblement constante
et voisine de 0,75.
Re A M
Application:
= 0,65 kg/m3, = 8,5.10-6 kg/(m. s), = 0,06 W/(m. K), Cp = 5300 J/(kg. K)
U D 0,65 . 54 . 0,01
Re = = = 41.294
8,5 .10 -6
Re < 40000 et pour Re > 40000. Comme on est pratiquement à cette valeur frontière de 40000, on
calculera les 2 Nombres de Nusselt possibles, et on prendra la moyenne.
Re A M Nu = A (Re)m
Nous aurons donc Nu = 124,3 = hD/, d’où on tire la valeur du coefficient h caractérisant le
transfert de chaleur convectif du barreau de cuivre vers l’hélium:
Cours Transfert thermique
Nu 0,06 . 124,3
h = = = 746 W / (m2 . K)
D 0,01
Le barreau de cuivre ayant atteint son équilibre thermique, cette puissance thermique
extraite correspond exactement à la puissance thermique dégagée dans la masse M de cuivre,
masse qui a pour valeur:
D2 3,14 . 0,0001
M = cu L = 8940 0,10 = 0,070 kg = 70 g
4 4
L’irradiation du cuivre dans la pile dégage donc une puissance thermique massique égale à:
7,02 W
= 0,1 W / g
70 g
De nombreux appareils industriels tels que les réchauffeurs d’air, les échangeurs thermiques, sont
constitués de rangées de tubes parallèles, plongés dans un écoulement de fluide dirigé
perpendiculairement à leur axe.
ℎ𝐷
Nu= λ
𝜌𝑈𝑚𝐷
Re=
𝜇
L’expérience montre que la disposition en quinconce est le siège d’une plus grande turbulence,
et conduit alors à un coefficient de convection plus élevé que la disposition alignée.
Régime laminaire
ℎ𝐿 Um
Nu = λ
𝜌𝑈𝑚𝐿
Re = 𝜇
L
Régime laminaire : ReL < 2000
Nu L =
2
Re L 0,5 Pr 0,33
3
La convection naturelle est la forme d’échange convectif la plus couramment observée. Au contact
d’un corps chaud, la température de l’air augmente, donc sa masse volumique décroît. L’air
ambiant, de masse volumique plus élevée, exerce une poussée d’Archimède vers le haut, et la
masse d’air chaud s’élève en enlevant de la chaleur au corps. Elle est remplacée par une masse
d’air froid qui, au contact du corps s’échauffe, et ainsi de suite.
Cours Transfert thermique
le chauffage domestique
le calcul des pertes par les parois dans les installations industrielles
Comme les vitesses en convection naturelle demeurent faibles, les échanges sont nettement
moins intenses qu’en convection forcée.
Considérons une plaque plane verticale chaude, de température de paroi Tp, au contact d’un
fluide froid dont la température au loin est T.
chaleur échangé sur toute la surface S de la plaque sous la forme : = h S Tp - T
4.2 Résultats de l’analyse adimensionnelle
g T 2 Z 3
groupement adimensionnel appelé Nombre de Grashof: Gr = expression dans
2
laquelle:
Cours Transfert thermique
Z est une dimension linéaire permettant de calculer la surface d’échange, par exemple la
hauteur de la plaque.
Par définition, si l’unité de masse d’un corps à la température T, le volume v, son coefficient
de dilatation volumique β a pour expression :
1 v
=
v T p = cte
Le Nombre de Grashof défini par la relation peut se présenter sous la forme du rapport suivant:
g T
Gr = 2
1
3
L
Le Nombre de Grashof est donc le rapport des forces de pesanteur qui agissent pour mettre en
mouvement le fluide, aux forces de viscosité qui tendent à amortir ce mouvement.
On constate que plus la hauteur de la plaque augmente, plus le Nombre de Grashof augmente
également. On doit donc observer une augmentation de l’intensité du mouvement de convection
naturelle lorsqu’on s’élève vers le haut de la plaque.
Cours Transfert thermique
Les relations rendant compte des études expérimentales de transfert thermique en convection
naturelle sont généralement de la forme:
Nuz = C Gr . Pr
n
Les grandeurs physiques intervenant dans les Nombres de Grashof et de Prandtl doivent être
Tp T
calculées pour la température moyenne . L’exposant n prendra les valeurs suivantes:
2
Plaque verticale Hauteur 0,59 (104< Gr.Pr< 109) 0,13 (109< Gr.Pr< 1013)
Cylindre horizontal Diamètre 0,53 (103< Gr.Pr< 109) 0,10 (109< Gr.Pr< 1013)
extérieur
Plaque horizontale Largeur 0,54 (105< Gr.Pr< 2.107) 0,14 (2.107< Gr.Pr<
3.1010)
chauffant vers le
haut
Remarque
v 1 1 1
Dans le cas d’un gaz parfait : PV=RT =𝑃 𝑅 β=𝑃𝑉 𝑅=𝑇
T p = cte
T en °C 10 20 30 40 50 60 70 80 90
103. 0.08 0.20 0.30 0.38 0.45 0.53 0.58 0.64 0.67
Application
On a vu qu’un tel échange pouvait se calculer par une corrélation expérimentale du type décrit
par l’équation : N u = C G r . Pr n
g T 2 L3
Le Nombre de Grashof est donné par la relation: Gr =
2
g = 9,81 m/s2
T = 20 °C
= 1,149 kg/m3
L=6m
= 18,4.10-6 Pa.s
C
Pr = =
C
On calcule le produit Gr.Pr qui est utilisé comme critère de transition entre le régime de
convection naturelle laminaire et celui de convection naturelle turbulente, la valeur critique étant
de 109. Ce produit Gr.Pr est appelé le Nombre de Rayleigh Ra:
Nu =
hL
n
C Gr. Pr = 0,13 3,95 . 1011
0 , 33
= 954
Nu 0,0258 . 954
Le coefficient d’échange convectif h: h = = = 4,10 W/(m 2 .K)
L 6
= 4,10 . 6. 10 . ( 40 - 20 ) = 4922 W
Cours Transfert thermique
Exercices
Exercice 1 :
De la vapeur d’eau à 100 °C circule dans un tube en acier 18/21 exposé à l’air ambiant à la
température de 20°C.
Conductivité thermique de l’acier l = 40kcal /m.h.°C
Coefficient de transfert convectif : Vapeur d’eau – paroi interne : hi=5000
kcal/m2. h.°C
Coefficient de transfert convectif : air – paroi externe : he=10 kcal/m2.h.°C
Calculer pour une longueur L=1m de tube
1. la résistance thermique du tube
2. la résistance globale équivalente
3. le flux thermique à travers le tube
4. la température des deux faces du tube
5. le coefficient global de transmission du tube, rapporté à sa surface extérieure
Estimer le coefficient de transfert thermique par convection forcée pour un fluide circulant
dans un tube de 20 mm de diamètre intérieur dans les cas suivants :
La paroi verticale, de 0.305 m de hauteur, d’un four de cuisson est portée à 504,4 K et se trouve
en contact avec l’air à 300 K. Calculer le coefficient de transfert et le flux de chaleur pour une paroi
de 0.305 m de large.
𝜃𝑝+𝜃𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒
Propriétés thermophysiques de l’air à la température moyenne du film= 2
ρ (kg. m-3) λ (W. m-1. K-1) μ (kg. m-1. s-1) Cp (J. kg-1. K-1) Β(K-1)
Une partie d’une canalisation disposée horizontalement, véhiculant un débit volumique d’eau
chaude de 0.3 m3. h-1, se trouve à l’extérieur et exposée ainsi à l’air atmosphérique dont la
température moyenne en hiver est de 5 °C.
On admet que l’air extérieur se comporte comme un gaz parfait et que les pertes de
rayonnement sont négligeables.
𝜃𝑝+𝜃𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒
Propriétés thermophysiques de l’air à la température moyenne du film= 2
Cours Transfert thermique
ρ (kg. m-3) λ (W. m-1. K-1) μ (kg. m-1. s-1) Cp (J. kg-1. K-1) Β(K-1)
𝜃𝑝+𝜃𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒
Propriétés thermophysiques de l’air à la température moyenne du film=
2
ρ (kg. m-3) λ (W. m-1. K-1) μ (kg. m-1. s-1) Cp (J. kg-1. K-1) Β(K-1)
Celui-ci est un tube de 1.2 cm de diamètre intérieur dans lequel circule de l’eau chaude.
Pour une température des plaques moyenne 𝜃p= 60 °C et une température d’air ambiant 𝜃a=
20 °C, on mesure un écart de température entre l’entrée et la sortie de l’eau égal à 10 °C.
ρ (kg. m-3) λ (W. m-1. K-1) μ (kg. m-1. s-1) Cp (J. kg-1. K-1) Β(K-1)
Cours Transfert thermique
Une partie d’une canalisation disposée horizontalement, véhiculant un débit volumique d’eau
chaude de 0.3 m3. h-1, se trouve à l’exterieur et exposé ainsi à l’air atmosphérique dont la
température moyenne en hiver est de 5°C.
On admet que l’air extérieur se comporte comme un gaz parfait et que les pertes par
rayonnement sont négligeables.
𝜃𝑝+𝜃𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒
Propriétés thermophysiques de l’air à la température moyenne du film= 2
.
ρ (kg. m-3) λ (W. m-1. K-1) μ (kg. m-1. s-1) Cp (J. kg-1. K-1) Β(K-1)
1. Introduction
Dans la transmission de chaleur par rayonnement, le transfert thermique s’effectue par des
vibrations électromagnétiques qui se propagent en ligne droite sans aucun support de matière. Le
rayonnement thermique concerne les ondes électromagnétiques dont la longueur d’onde couvre le
spectre ultraviolet et le spectre infrarouge (de 0,01 à 100 μm) en passant par le spectre visible (0,38
à 0,76 μm).
2. Définitions de base
2.1 Exitance ou Émittance
L’exitance énergétique appelée autrefois émittance est la quantité d’énergie émise par une
source, par unité de temps et par unité de surface de cette source, dans tout le demi-espace
d
délimité par cette surface et s’exprime en W/m : M avec (en W) étant le flux thermique et
dA
A(en m2) la surface de la source.
Cours Transfert thermique
B
M Avec longueur d’onde en m ; T est la température en (K) ;
C 1
exp(
5
)
.T
B 2hc02 3,742 x10 -16 W .m 2 Avec h constante de Planck, (h=6,626 10–34 J · s) et c0 la célérité
hc0
C 0,014385m.K Avec k est la constante de Boltzmann (=1,38.10-23J/K)
k
4
T
M Avec est la constante de Stefan-Boltzmann (σ= 5,67.10-8 W/(m2. K4))
100
Un rayonnement qui tombe sur un corps noir est intégralement absorbé. S’il tombe sur un
corps opaque non noir, il est partiellement absorbé et on définit un facteur d’absorption α comme
le rapport de l’énergie absorbée à l’énergie incidente. On a α < 1 sauf pour les corps noirs.
Cours Transfert thermique
Dans la plupart des applications industrielles, ces facteurs sont considérés comme une
constante, pour une plage de température et un état de surface donnés, et une valeur moyenne est
utilisée.
Des expressions analytiques des facteurs de forme peuvent être données dans les cas de surface
de géométrie relativement simple. Pour les cas les plus courants de géométrie complexe, il a été
établi des abaques qui permettent de déterminer, par simple lecture, le facteur de forme.
flux 21 . Le flux net échangé est naturellement la différence des deux, soit :
L’expression du flux net peut être donnée de manière approchée en fonction des températures,
en accord avec la loi de Stefan-Boltzmann :
Cours Transfert thermique
T1 4 T2 4 T1 4 T2 4
net A1 .FF12 . 0 . A2 .FF21 . 0 .
100 100 100 100
Dans cette expression, σ0 est le coefficient de rayonnement mutuel entre les deux surfaces que
l’on admet grises et mates ; ce coefficient est tel que :
1 1 1 1
Avec σ1 et σ2 les coefficients de rayonnement respectifs des surfaces A1 et
0 1 2
A2.
Chapitre 4 : Les échangeurs de chaleur
52
Chapitre 4 : Les échangeurs de chaleur
1. Introduction
Un échangeur de chaleur est un appareil destiné à transmettre la chaleur d’un fluide à un autre.
Dans les échangeurs les plus courants, les deux fluides sont séparés par une paroi au travers de
laquelle les échanges se font par conduction, la transmission de chaleur fluides-paroi relevant
essentiellement de la convection.
Dans certains appareils, l’échange de chaleur est associé à un changement de phase de l’un des
deux fluides. C’est le cas des condenseurs, évaporateurs, générateurs de vapeur, tours de
refroidissement, etc...
L’étude complète d’un échangeur comporte une analyse thermique et hydraulique, une étude
mécanique et une optimisation économique.
L’étude hydraulique a pour but de déterminer les pertes de charges dans l’appareil.
L’étude mécanique concerne le calcul des efforts et contraintes en fonctionnement compte-tenu des
températures et pressions opératoires.
2. Principe général :
On a en général un fluide chaud qui cède de la chaleur à un fluide froid. En d’autres termes,
lefluide chaud se refroidit au contact du fluide froid et le fluide froid se réchauffe au contact du
fluide chaud
Les études se limiteront aux échangeurs les plus courants, dont deux fluides séparés par
une paroi au travers de laquelle s’effectuent les échanges thermiques.
53
Cours Transfert thermique
Le coefficient d’échange global (Kg en W/ m2. K) entre les deux fluides est constant
tout le long de la surface d’échange.
Les capacités thermiques massiques des fluides restent constantes pendant les
traversées de l’échangeur de chaleur.
Dans les études d’échangeurs, deux méthodes de calculs sont le plus souvent utilisées :
Une classification des échangeurs peut être établie d’après le sens relatif des écoulements des
deux fluides (fluide chaud et fluide froid) :
Il existe des échangeurs à courants parallèles dans lesquels les deux fluides s’écoulent
dans le même sens.
Il existe des échangeurs à contre-courants dans lesquels les deux fluides s’écoulent
parallèlement dans le sens contraire.
Cours Transfert thermique
Il existe des échangeurs à courants croisés dans lesquels les deux fluides s’écoulent
perpendiculairement l’un à l’autre.
4. Configurations géométriques
Il est évident que dans la réalité, les échangeurs industriels différent dans leur conception et
comportement des échangeurs que nous avons abordé ci-dessus, au travers de l’échangeur co-
courant et contre-courant.
Dans ce type d’échangeurs, l’un des fluides circule dans un réservoir autour de tubes qui le
traversent tandis que l’autre fluide circule à l’intérieur des tubes. Le modèle le plus simple sera
Cours Transfert thermique
constitué d’un réservoir dans lequel seraplongé un serpentin. Le modèle le plus courant est
constitué d’un faisceau de tubes traversant un réservoir de manière longitudinale. On parle alors
d’échangeur multitubulaire. Des parois bien placées permettent de forcer la circulation du fluide à
travers les tubes de manière à ce qu’il effectue un ou même plusieurs aller-retours.
Dans cette configuration, l’un des fluides circule dans le tube central tandis que l’autre circule
dans l’espace annulaire entre les deux tubes. On distingue deux types de fonctionnement selon que
les 2 fluides circulent dans le même sens ou en sens contraire. Dans le premier cas on parle de
configuration en co-courant. Dans le deuxième cas, on parle de configuration en contre-courant.
On trouve assez souvant ce type d’échangeurs dans l’industrie frigorifique en particulier pour les
condenseurs à eau ou encore les groupes de production d’eau glacée.
a. Echangeur à plaques :
Les échangeurs à plaques sont constitués de plaques formées dont les alvéoles constituent les
chemins empruntés par les fluides. Les plaques sont assemblées de façon que le fluide puisse
circuler entre elles. La distribution des fluides entre les plaques est assurée par un jeu de joints de
telle sorte que chacun des deux fluides soit envoyé alternativement entre deux espaces
interplaques successifs. Les fluides peuvent ainsi échanger de la chaleur à travers les plaques.
L’avantage principal de ce type d’échangeur est la compacité. En effet, on voit bien que ce
dispositif permet une grande surface d’échange dans un volume limité, ce qui est particulièrement
utile lorsque des puissances importantes.
Échangeur à surface raclée idéal pour toutes les applications de transfert de chaleur sur des
produits visqueux, thermosensibles ou comportant des morceaux.
Le transfert de chaleur au sein d’un échangeur fait intervenir le mode conductif à travers la
paroi qui sépare les deux fluides et le mode convectif entre chacun des fluides et la paroi.
La figure (4.8) suivante montre l’allure de profil du température à travers un élément de paroi
plane.
Le fluide chaud à Tc subit une première diminution de température due à la convection avec la
paroi par le biais d’un coefficient hc. Vient ensuite une inévitable zone d’encrassement due, soit à
l’accumulation de particules apportées par le fluide en circulation, soit par dépôt de tartre ou bien
de micro-organismes d’origine biologique, soit encore par apparition de corrosion sur la surface
d’échange. Ce phénomène se caractérise alors par une résistance thermique supplémentaire (par
unité de surface) due à cet encrassement et que l’on notera ici rec. La température diminue ensuite
par conduction (conductivitéλ) au travers de la paroi d’échange d’épaisseur e. Au-delà et en
direction du fluide froid à Tf. L’expression du flux qui est transféré entre les deux fluides est alors
de la forme : =Kg S (Tc-Tf)
Cours Transfert thermique
Tc - Tf
=
e r ef
+ r ec
1 1
+
h cS S S S h f S
Soit:
1
=
1
+ rec
e
+
ref 1
𝐾𝑔𝑆
h cS S S S h f S
1
𝐾𝑔 = 1 𝑒 1
ℎ𝑐
+ 𝑟𝑒𝑐 + 𝜆 + 𝑟𝑒𝑓 + ℎ𝑓
Le tableau 1.4 llustre quelques valeurs des résistances d’encrassement les plus recommandées
L’expression ci-dessous du coefficient d’échange global est rapportée à une surface d’échange
d’une plaque plane. Si on considère un écoulement dans un éspace annulaire coaxiale alors le
coefficient d’échange a l’expression suivante :
1
Kg= 1 𝑟𝑒𝑐 1 𝑟𝑓 𝑟𝑒𝑓 1
+ + 𝐿𝑛 + +
ℎ𝑐𝑆𝑐 𝑆𝑐 2𝜋𝜆𝐿 𝑟𝑐 𝑆𝑓 ℎ𝑓𝑆𝑓
Cours Transfert thermique
1
Kg= 1 1 𝑟𝑓 1
+ 𝐿𝑛 +
ℎ𝑐𝑆𝑐 2𝜋𝜆𝐿 𝑟𝑐 ℎ𝑓𝑆𝑓
Avec
- L’indice “c” relatif au fluide chaud et l’indice “f” est relative au fluide froid;
On s’intéresse à la variation des températures Tc(x) du fluide chaud et Tf(x) du fluide froid, depuis
l’entrée de l’appareil ( abscisse x = 0 ), jusqu’à la sortie ( abscisse x = s).
- Echangeur à contre-courants
Cours Transfert thermique
Dans les deux cas la puissance réelle totale échangée est : =𝑚̇c cpc (Tce-Tcs)=𝑚̇f cpf (Tfs-Tfe)
Avec
- cpc et cpf: les capacités thermiques massiques des fluides chaud et froid en J/ kg. s ;
La puissance réelle totale échangée est donnée par la relation suivante : =Kg S DTLM
Avec:
- Kg: le coefficient d’échange thermique global de la paroi entre les deux fluides en
W/m2. K;
∆𝑇1−∆𝑇2 (𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑒)−(𝑇𝑐𝑠−𝑇𝑓𝑠)
DTLM en co-courants: DTLM= ∆𝑇1 = 𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑒
𝐿𝑛( ) 𝐿𝑛( )
∆𝑇2 𝑇𝑐𝑠−𝑇𝑓𝑠
∆𝑇1−∆𝑇2 (𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑠)−(𝑇𝑐𝑠−𝑇𝑓𝑒)
DTLM en contre-courants : DTLM= ∆𝑇1 = 𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑠
𝐿𝑛( ) 𝐿𝑛( )
∆𝑇2 𝑇𝑐𝑠−𝑇𝑓𝑒
DTLM en autre configurations: le DTLM est calculé dans le cas d’un échangeur à contre-
courant, mais dans ce cas la puissance réelle totale échangée est donnée par la relation
suivante :
=f*Kg*S*DTLM
Application
Déterminer:
solution
Débit thermique : Le débit thermique W d’un fluide donné est définit par la relation
suivante :W=𝑚̇ cp. On définit deux débits thermiques, l’un relatif au fluide chaud
Wc=𝑚̇c cpc et l’autre relatif au fluide froid Wf=𝑚̇f cpf. Il est exprimé en W/ °C.
max=Wmin(Tce-Tfe)=Wmin*ΔTmax
Cours Transfert thermique
∅
ɛ=∅𝑚𝑎𝑥
Φmax=Wc*(Tce-Tfe) et Φ=Wc*(Tce-Tcs)
𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑐𝑠
On définit alors l’éfficacité de refroidissement :ɛ=𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑒
Φmax=Wf*(Tce-Tfe) et Φ=Wf*(Tfs-Tfe)
𝑇𝑓𝑠−𝑇𝑓𝑒
On définit alors l’éfficacité de chauffage : ɛ=𝑇𝑐𝑒−𝑇𝑓𝑒
Φ=ɛ*Φmax=ɛ*Wmin*ΔTmax
𝐾𝑔∗𝑆
On appelle nombre d’unité de transfert noté NUT le rapport adimensionnel NUT=𝑊𝑚𝑖𝑛 .
On constate que les performances d’un échangeur sont liées directement aux valeurs de
NUT.
𝑊𝑚𝑖𝑛
Soit R=
𝑊𝑚𝑎𝑥
Cas particulier
NUT
Si R = 1 : pour l’échangeur à contre-courant : ε =
1+NUT
Cours Transfert thermique
Abaques
Cours Transfert thermique
Application
Un échangeur à contre-courant (K=0.3 kW/ m2. K) est utilisé pour réchauffer 10 000
kg/ h de fioul lourd (Cp=1.8 kJ/ kg. K) à 15 °C. Pour obtenir ce résultat, on utlise de
l’eau (cp=4.18 kJ/ kg. K) à une température d’entrée de 90 °C avec un débit de 8 000
kg/ h. déterminer :
a. La puissance échangée ;
Exercices
Calculer le coefficient global d’échange par rapport à la surface latérale externe des tubes :
Données
-résistance d’encrassement intérieure t extérieure des tubes : Rdi=Rdex= 10-4 K. m2. W-1.
On désire préchauffer un débit de 11000 kg. h-1 d’un liquide froid de 20 °C à 96 °C. Le fluide
chaud disponible est liquide à 151 °C, avec un débit de 10000 kg. h-1.
Données
Cp (liquide chaud)=0.8 kcal. kg-1. K-1 Cp (liquide froid)=1 kcal. kg-1. K-1.
Cours Transfert thermique
Déterminer pour chacun des échangeurs la surface d’échange nécessaire, pour refroidir en
continu 30000 kg. h-1 d’une solution de 66 °C à 39 °C en utilisant 29500 kg. h -1 d’eau de
refroidissement à une température de 12 °C :
-échangeur à co-courant ;
-échangeur à contre-courant ;
Données
Kg=2100 kcal. h-1. m-2. K-1 ; Cpsolution=0.9 kcal. kg-1. K-1,Cpeau=1 kcal. kg-1. K-1
De l’eau froide circule dans un tube de chaudière à condensation. Sa température d’entrée est
de 18 °C et son débit de 400 kg. h-1. Le réchauffage est assuré par condensation de vapeur d’eau à
l’extérieur du tube, à la température de 104 °C. On donne les diamètres : intérieur 12.5 mm et
extérieur 16 mm ; longueur 2.4 m, la conductivité thermique de la paroi du tube :λ=46 W.m-1. K-1.
Données
ρ(kg. m-3) Λ(W. m-1. K-1) µ(kg. m-1. s-1) Cp(J. kg-1. K-1)
Un système de pasteurisation d’un jus de fruitest l’objet de l’étude. Le jus est transporté à l’aide
d’une pompe du point vers le réservoir de stockage après avoir passer à travers l’échangeur de
pasteurisation.
Données :
Echangeur de chaleur
L’eau de chauffage entre à l’échangeur à l’état vapeur à 100 °C et sort liquide à 100 °C.
Chaleur Latente de vaporisation de l’eau : LV (T) = 2535 – 2,9.T avec T en °C et LV en kJ.kg-1
.
Coefficient global de transmission : K=1500 W.m-2.°K-1.
Canalisations
Exercice 6
Une dispose d’une chaudière à combustion, utilisée pour produire 1.94. 10-4 m3/s d’eau chaude
ayant une température Teau,s2=95°C. Suite à la combustion, une quantité importante de chaleur se
dégage dans les fumées. La température de ces fumées est Tfu,e=300°C.
Fumée, Tfu,e
Chaudi
ère
sortie entrée
Afin de récupérer la chaleur produite par ces fumées, un échangeur de chaleur de type tubes et
calandre est utilisé. La figure 2 présente le schéma de l’installation.
chaleur
Chaudi
Eau, Teau,s1
ère
On donne :
[4] BOISSIER A. et al. – Les pertes de charge et le transfert thermique, côté gaz,
dans les échangeurs de chaleur à tubes lisses, à circulations orthogonales. Bull.
Direction Etudes et Recherches, EDF, Série A, N° 2/3, 1971.
[5] CHAI H.C. – A simple pressure drop correlation equation for low finned tube
crossflow heat exchangers. Int. Comm. Heat Mass Transfer, 15, p. 95-101, 1988.
[7] GRETh, Coord. – Fouling mechanisms. Ed. Eur. Thermique et Industrie, 1992.
[9] GOTH Y., FEIDT M., LAURO F., BAILLY A. – Transferts de chaleur et pertes de
charge en écoulement monophasique eau-eau dans les tubes, Revue Générale de
Thermique, N° 294-295, 1986 (un mastic a permuté les formules de Nu entre côtés
intérieur et extérieur).
[10] KAKAÇ S., BERGLES A.E., FERNANDES E.O., Coord. – Two-phase flow heat
exchangers.
[16] BELKEBIR M., et al. – Synthèse d’un réseau d’échangeurs de chaleur. Chem.
Eng. J., 42, p.119, 1989.
[17] AZILINON D., PIERSON P., PADET J. – Constante de temps des échangeurs
thermiques. Revue Générale de Thermique, 338, p.731, 1991.
[19] CHITOU N., MAI T.H., PADET J. – Étude de l’efficacité d’un échangeur en
régime variable. Entropie, N° 220-221, p.87-91, 1999.
[20] EL WAKIL N., REBAY M., PADET J. – Numerical study of transient forced
convection in,paralle-plate heat exchangers. ICHMT Int. Symposium on Transient
Convective Heat Transfer, Cesme, Turquie, Begell House, 1996.
[21] HADIDI M., GUELLAL M., LACHI M., PADET J. – Loi de réponse d’un
échangeur thermique soumis à des échelons de température aux deux entrées. Int.
Comm. in Heat Mass Transfer, 22, N°1, p.145-153, 1995.