PDF of Le Livre de Tous Les Livres 1St Edition Roberto Calasso Full Chapter Ebook
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Roberto Calasso
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Du monde entier
ROBERTO CALASSO
LE LIVRE
DE TOUS LES LIVRES
Traduit de l’italien
par Jean-Paul Manganaro
GALLIMARD
« Ainsi, livre après
livre, le livre de tous les
livres nous a été donné
pour que nous tentions d’y
entrer comme dans un
second monde où nous
nous perdons, nous nous
éclairons et nous nous
perfectionnons. »
GOETHE
I
LA TORAH
AU CIEL
Neuf cent soixante-quatorze générations avant que le monde fût
créé, la Torah fut écrite. Comment ? Avec du feu noir sur du feu
blanc. C’était la fille unique de Yahvé. Le Père voulut qu’elle vive dans
une terre étrangère. Les Anges officiants lui dirent : « Pourquoi ne
reste-t-elle pas au ciel ? ». Yahvé répondit : « En quoi est-ce que cela
vous importe ? ». Vint un roi qui prit sa fille pour épouse. Yahvé lui
dit : « La fille que je t’ai donnée est mon unique fille. Je ne peux pas
m’en séparer. Mais je ne peux pas non plus te dire de ne pas la
prendre, parce qu’elle est ton épouse. Accorde-moi cela seulement :
où que vous alliez, qu’il y ait une chambre pour moi ».
La Sagesse fut artisan, elle fut le plan, elle fut l’instrument. Mais
plus souvent encore, elle fut l’assistante, aux côtés de Yahvé. Quand
elle fut enfantée, « l’abîme n’était pas encore ». Les eaux ne
jaillissaient pas encore. Et les cieux devaient encore être accrochés et
suspendus. Chaque fois, quand quelque chose apparaissait et se
transformait, « j’étais à ses côtés et je composais toutes les choses »,
« cum eo eram, cuncta componens », dit la Sagesse. Personne ne
connaîtrait jamais plus grande fierté ni plus grande stupeur. Alors que
le cycle des merveilles approchait de son terme, la Sagesse jouait
tout le temps par terre, toujours devant Yahvé. Ce fut alors le
moment le plus heureux de la Création, un plaisir ininterrompu
(« delectabar per singulos dies »), dont l’émanation se transmit,
affaiblie et contrefaite, aux fils des hommes.
Que la Torah fût écrite avec du feu noir sur du feu blanc faisait,
selon Nachmanides, kabbaliste de Gérone, qu’elle pouvait être lue de
deux manières antithétiques : soit comme une écriture continue, non
divisée en mots — c’est ce qu’exige la nature du feu —, soit de façon
traditionnelle, en tant qu’elle se compose de préceptes et de récits.
Dans le premier cas, l’écriture continue devenait une séquence de
noms. Les préceptes et les récits s’évanouissaient. Mais d’autres
kabbalistes de Gérone poussèrent les choses plus loin. Pourquoi
garder cette pluralité de noms ? La Torah tout entière devait être lue
comme un seul nom, le Nom du Saint. Azraël se hasarda à dire que la
descendance d’Ésaü, énumérée dans Genèse, 36, et généralement
tenue pour un passage superflu, ne devait pas être considérée
comme fondamentalement distincte du Décalogue. C’étaient les
parties singulières d’un même édifice, toutes indispensables.
SAÜL ET SAMUEL
Saül apparut alors qu’il allait à la recherche d’ânesses qui
s’étaient égarées. Accompagné d’un serviteur de la maison, il marcha
longtemps. Mais ils ne retrouvaient pas les ânesses. Quand ils
arrivèrent à Çuph, Saül dit au serviteur : « Mon père désormais ne
pense plus aux ânesses, mais il va s’inquiéter de nous ». Ils avaient
marché trois jours, pour ces ânesses. Ils avaient dépassé la
montagne d’Éphraïm, traversé le pays de Shalisha, puis le pays de
Shaalim. Ils ne trouvaient pas les ânesses. Et à présent ils se
sentaient perdus, hésitants sur le chemin à emprunter pour le retour.
Le serviteur dit alors qu’il avait entendu parler d’un voyant qui
habitait à Çuph. Peut-être pourrait-il les aider. Saül était d’accord,
mais ils n’avaient même plus un morceau de pain dans leurs besaces.
Qu’auraient-ils pu offrir au voyant ? Le serviteur dit : « J’ai retrouvé
dans mes mains un sheqel [sicle] d’argent. Nous pourrions le donner
au voyant et lui demander le chemin ». Le texte biblique ajoute des
mots explicatifs : « Autrefois, en Israël, quand un homme allait
consulter Élohim, il s’exprimait ainsi : “Allons donc chez le voyant !”.
Celui qu’aujourd’hui on appelle “prophète”, était appelé autrefois
“voyant” ».
Un groupe de jeunes filles était sorti par la porte de Çuph pour
puiser l’eau du puits. C’est ainsi qu’ont lieu les rencontres fatales,
autour d’un puits. Comme avec Rébecca, comme avec Rachel,
comme avec Déméter à Éleusis. Cette fois encore il y avait un essaim
de jeunes filles. Elles virent les deux étrangers qui gravissaient la
montée vers la porte de la ville. « Le voyant, est-il là ? »
demandèrent les deux inconnus. Les jeunes filles répondirent avec
empressement : ils le rencontreraient d’un moment à l’autre, mais ils
devaient se hâter, parce qu’il allait sortir de la ville. Vous devez le
rencontrer — dirent-elles — « avant qu’il ne monte au haut lieu pour
manger, car le peuple ne mangera pas avant qu’il n’arrive. C’est lui en
effet qui bénit le sacrifice, après quoi les invités mangent ». Peu
après, à la porte de Çuph, Saül vit un homme qui sortait des
remparts et il lui demanda : « Je te prie de m’indiquer où se trouve la
maison du voyant ». Samuel répondit : « Le voyant c’est moi ». Et il
invita aussitôt Saül à le suivre sur le haut lieu : « Vous mangerez
avec moi aujourd’hui ». Puis il ajouta : « Quant aux ânesses que tu
as égarées il y a trois jours, elles ont été retrouvées ». Pour un prêtre
comme Samuel la première des exigences est de sacrifier et de
partager les morceaux de viande du sacrifice qui se mangent. Saül
eut la meilleure portion et Samuel dit : « Voilà ce qui reste, ils l’ont
placé devant toi : mange ! Ils l’ont gardé exprès pour toi, quand j’ai
invité le peuple à la fête ». La portion est moîra, « destin ». Le destin
de Saül était déjà prêt, mis de côté pour lui. Ils l’avaient attendu.
David, lui aussi, aima Saül qui avait tenté de le tuer. Et il aima
son fils Jonathan, qui aimait David « comme lui-même ». Lorsque
père et fils moururent le même jour, en combattant, David les pleura
ensemble — et composa une plainte funèbre qui est l’un des premiers
textes poétiques hébraïques. Il les appela « aimables et chers, /
jamais séparés dans la vie et dans la mort ». Mais ce n’est que de
Jonathan qu’il dit : « Ton amour était pour moi merveilleux / plus que
l’amour des femmes ».
Entre David et Saül, et entre leurs fils, ce qui l’emportait de
l’amour ou de la haine n’était jamais certain. Saül était déjà mort
depuis longtemps et David venait à peine d’enterrer son fils Absalon,
qui avait essayé de le détrôner. Quand les Gabaonites déclarèrent
qu’ils attendaient encore de se venger de Saül et de sa maison, David
voulut aussitôt leur donner satisfaction, parce qu’il souhaitait les avoir
comme alliés. Il fit capturer les sept fils de Saül et les remit aux
Gabaonites « qui les pendirent sur la montagne, devant Yahvé ».
Mais quand David sut que Rizpah, la concubine de Saül et la
mère de deux de ses enfants, s’était souciée de recouvrir les corps
des sept pendus, afin que les rapaces et les bêtes nocturnes ne
puissent les mettre en pièces, il voulut que leurs ossements soient
réunis avec ceux de leur père Saül et de Jonathan. Il apporta lui-
même toutes ces dépouilles dans le pays de Benjamin et les déposa
dans la tombe du père de Saül, Qish, qui, un jour, avait ordonné à
son fils d’aller à la recherche des ânesses égarées.
III
DAVID
Samuel ne cessait de s’affliger en pensant à Saül qui avait
désormais perdu la royauté. Mais Yahvé le secoua. Il lui dit d’emplir
sa corne d’huile pour l’onction et d’aller à Bethléem, chez Jessé. « J’ai
choisi un roi parmi ses fils », ajouta Yahvé.
Samuel était scrupuleux. Il dévisagea l’un après l’autre les sept
fils de Jessé qui se présentèrent à lui. Mais chaque fois il sut qu’il
n’avait pas en face de lui le bon. Il n’y en a pas d’autres ? demanda
Samuel. Restait le plus jeune, qui se trouvait dans les pâturages avec
les troupeaux de petits animaux. Il s’appelait David, « il était roux, un
garçon au beau regard et de belle tournure ». Yahvé intima aussitôt à
Samuel : « Lève-toi, donne-lui l’onction, car c’est lui ! ». Une fois de
plus, l’élection était instantanée et sans motif déclaré. « À partir de
ce jour-là l’esprit de Yahvé s’empara de David ». Jusqu’à cet instant,
David n’avait pas su ce qu’était « l’esprit de Yahvé ».
Établir un recensement était l’une des fautes les plus graves que
l’on pût commettre. Nul ne songeait à en justifier la raison. Mais la
répugnance était unanime. Et qui avait suggéré cette idée à David ?
Dans le deuxième livre de Samuel c’est Yahvé lui-même, dans le
premier livre des Chroniques c’est Satan : « Satan se dressa contre
Israël et incita David à recenser Israël ». Dans les deux cas, on
suppose que c’est « la colère de Yahvé » dont pourtant les motifs ne
sont pas indiqués. David était le coupable, mais un coupable poussé
par une main puissante et conscient de commettre une faute. Quand
Joab revint chez lui avec le résultat du recensement, David demanda
aussitôt pardon à Yahvé qui l’avait incité. « C’est un grand péché que
j’ai commis […]. Je me suis conduit comme un vrai fou ». David
n’avait rien dit de semblable quand il fit tuer Ourias le Hittite ou
quand il avait laissé pendre les sept fils de Saül.
La faute du recensement est une faute métaphysique. Elle
suppose que l’on puisse savoir ce qu’il ne faut pas savoir : la mesure
de la vie. De même qu’il serait un jour interdit de cultiver un champ
jusqu’à ses limites, il n’était pas davantage permis de connaître le
nombre total des vivants. On touchait là à un fondement si essentiel
qu’il n’était pas nécessaire de l’expliciter. Mais les conséquences
furent à la mesure.
Le présupposé ultime du recensement est énoncé en toute clarté
dans l’Exode : chacun des recensés devra payer un demi-sheqel
comme « rachat », kofer, de sa personne : « Toute personne soumise
au recensement, c’est-à-dire âgé de vingt ans ou au-dessus, devra
verser le prélèvement pour Yahvé. Le riche ne donnera pas plus, le
pauvre ne donnera pas moins d’un demi sheqel pour s’acquitter du
prélèvement dû à Yahvé, afin d’obtenir propitiation pour leurs
personnes ». C’était une manière de réaffirmer que chaque vie est
une dette et qu’elle doit être rachetée. Toujours dans la même
mesure, car c’est la vie en elle-même qui doit être rachetée — et cela
n’a rien à voir avec la richesse ou la pauvreté. C’est pour cette raison
que le recensement inspirait de la peur. Tous n’étaient pas en mesure
de se racheter eux-mêmes. Et s’ils n’y parvenaient pas ? La dette
pouvait se transformer en condamnation. Avec le recensement, il
était durement rappelé à chacun que sa vie était tenue par la bride
par un Autre, qui pouvait la relâcher quelque temps, puis
brusquement la resserrer — tel un nœud coulant.
David fut celui qui devait préparer le Temple de Yahvé mais non
le bâtir, de même que Moïse devait montrer du doigt la Terre promise
sans jamais y poser le pied. Durant des années David amassa des
matériaux à Jérusalem : de grosses pierres, « des clous pour les
battants des portes et pour les crampons », du bois de cèdre et du
métal, surtout du bronze, « en quantité incalculable ». David disait à
tout le monde : « Mon fils Salomon est un jeune homme délicat et la
Maison de Yahvé doit être grandiose […] c’est pour cela que
j’apprêterais les préparatifs pour lui ». Mais David savait parfaitement
que ce n’était pas là le motif pour lequel il ne se risquait pas à
construire. Et un jour il l’avoua à Salomon : « Mon fils, j’ai désiré bâtir
une Maison au nom de Yahvé, mon Dieu ; mais la parole de Yahvé
me fut adressée pour dire : Tu as versé une quantité de sang et tu as
fait de grandes guerres : tu ne bâtiras pas de Maison à mon nom, car
tu as répandu beaucoup de sang sur la terre devant moi ». David ne
fit pas valoir qu’il avait versé tout ce sang au nom et sur l’ordre de
Yahvé. Il ajouta simplement que Yahvé lui avait annoncé la naissance
de celui avec lequel il était en train de parler et lui avait également dit
qu’il serait « un homme de pacification ». C’est pour cela que le père
ne pouvait rien faire d’autre qu’amasser des pierres et des clous. Et
attendre. Mais il ne manqua pas de faire à son fils, avec fierté, le
décompte des talents d’or et d’argent dont il pourrait disposer. Puis
David prit congé de son fils « délicat ».
W
HILE the English were firmly establishing themselves in New
England, and the Dutch and Swedes were struggling for the
mastery in the present states of New York and Delaware,
discoveries of vital importance were being made by the French in
Canada, or as it was then called, New France. We have already
mentioned Samuel Champlain, who accompanied both Pontgravé
and De Monts in their early expedition to Maine, and was the author
of the first scientific map of the St. Lawrence. It was this Champlain,
a true hero of geographical discovery, who paved the way for the
establishment of French power in Canada, and to whom we, as the
successors of the French, owe an undying debt of gratitude.
In the winter of 1604, when the little settlement at Port Royal was
struggling in that feeble infancy destined to be its only existence,
Champlain made it the starting point for many a trip to the South,
visiting Cape Cod—which his men named Cape Blanc, from its far-
stretching white sands—long before the landing of the Pilgrim
Fathers. In 1608, when Pourtrincourt, the successor of De Monts,
had returned to France in disgust, and Henry Hudson was preparing
for the great voyage resulting in the discovery of the river named
after him, Champlain was starting with a few faithful followers on an
overland journey through perfectly untrodden districts watered by the
St. Lawrence.
On the 3d July, after crossing the whole of Maine in a north-
westerly direction, so far as we can make out from fragmentary
records of his work, Champlain reached Stadacona, where, it will be
remembered, Cartier spent his first winter on the St. Lawrence, and
at once set to work to erect a fort, to which the name of Quebec was
given, either then or very shortly afterward.
QUEBEC.
On the restoration of peace in 1611, Champlain, after having paid
a second flying visit to France for supplies, ascended the St.
Lawrence as far as its junction with the Ottawa, and founded the
modern city of Montreal, near the hill which had been named Mont
Royal by his predecessors. In 1613, leaving both his infant
settlements in a flourishing condition, he started, accompanied by
several Frenchmen and an Indian escort, on an exploring expedition
up the Ottawa, having heard rumors that it came from a lake
connected with the North Sea.
The early part of the voyage up the great tributary of the St.
Lawrence was full of difficulty, owing to the number and force of the
cataracts and rapids impeding navigation; but, now carrying their
canoes through the woods, now dragging them with ropes through
the foaming current, the explorers reached the home of a friendly
chief, named Tessouant, only to learn from him that the information
on which they had acted was false.
After a rest of a couple of days, the dusky warriors and their pale-
faced guests resumed their march, and following the course of a
stream now known as the French river, they came to the present
Georgian Bay, forming the eastern side of the great Lake Huron,
called by the French traders of more modern times the Mer Douce,
on account of the remarkable freshness and clearness of its waters.
Crossing Georgian Bay in the native canoes near the island of Great
Manitoulin, or the Sacred Island, running parallel with the western
half of the northern coast, the invaders landed, and, marching
northward, were soon joined by a fresh body of Algonquin warriors,
with whom they passed several days in feasting and dancing, after
which the combined forces turned their steps southward, reaching
Lake St. Clair, lying between Lakes Huron and Erie, near the modern
city of Detroit, in a few days. Here they came in sight of the first
Iroquois fort, a primitive but well-built structure, skillfully defended by
rows of modern palisades.
In the autumn of the year of the taking of Quebec, Kirk left that
city under the charge of his brother Lewis, and returned to England,
accompanied by Champlain, who hoped to obtain by diplomacy what
he had been unable to gain by force; and so earnestly did he plead
his cause with the French ambassador in London, that the affairs of
New France were brought before the then all-powerful Cardinal
Richelieu.
Brébœuf and Daniel, who had both already done good work
among the natives, left Quebec on their joint mission in 1634, with a
party of Huron Indians, and after just such another arduous journey
through the forest and up the Ottawa as that taken by Champlain a
few years before, they arrived safely on the banks of Georgian Bay.
Here they pitched their tents, and in a short time they gathered about
them a little band of converts to the Roman Catholic faith, for whose
use a little chapel, built of the trunks of trees, was presently erected,
which was dedicated to St. Joseph.
To this little center of civilization in the wilderness flocked many
natives and Europeans alike, who were eager to lead a new life—the
former won over by the hopes held out to them for the future, the
latter eager to forget the past. First one and then another Christian
village arose on the banks of the stream connecting Lakes Huron
and Ontario, from which every now and then some worn father of the
faith would pay a flying visit to Quebec, to return with fresh recruits.
Such was the origin of St. Louis, St. Ignatius, St. Mary’s, and many
another now flourishing town of Canada, which were yet in their
infancy when the news of the great work going forward in the West
reached the ears of the Pope himself. Struck by the vast field thus
opened for the extension of the Roman Catholic religion, the Holy
Father expressed his loving approval of the work of his children in
the land of their exile. The King of France followed suit; the
enthusiasm spread to his nobles, and, eager to win the favor of the
heads of their church and of their native land, numbers of young
French gentlemen of rank joined the missionary band, and devoted
their wealth to its cause. The result was what might have been
expected. Montreal became the headquarters of the Indian church,
St. Mary’s, lying about half-way between it and Lake Huron, the
rendezvous of the missionaries from distant points, who met three
times a year to give an account of their progress.
Six years after the first arrival of Fathers Brébœuf and Daniel on
Lake Huron, the missionary outposts had extended as far west as
Green Bay, on the north-west of Lake Michigan; and though the iron
belt of the Five Nations still kept the French from the shores of Lakes
Ontario and Erie, Brébœuf was able in 1641, accompanied by Father
Joseph Marie Chaumonot, to visit the Onguiaharas, a neutral tribe
living on a river of the same name, now the Niagara.
NIAGARA FALLS.
When these heathen rites were over, the Jesuit fathers, who, with
that earnestness and thoroughness which characterized their whole
body, had prepared themselves for their mission by the study of the
Nipissing language and the Nipissing mode of thought, came forward
and addressed the assembled multitudes. They spoke of the Saviour
of the white man and of the red, who came back from the grave after
laying down His life for all mankind: and so worked upon the already
melting mood of the hardy warriors of the West, that they obtained
permission to dwell on the shores of Lake Nipissing—nay, more, an
eager invitation from some Chippeway guests to visit them in their
own homes beyond Lake Superior.
The point of land on Lake Superior where the white men first
stepped ashore appears to have been near the rapid known as the
Sault Ste. Marie, at the beginning of the river St. Mary, through which
the waters of Lake Superior flow into Lake Huron; and it was
probably within sight of the gray and red sandstone cliffs called the
Pictured Rocks, which now look down upon the boundary-line
between British America and the United States, that Father
Raymbault took up his abode, to begin his ministrations among the
Chippewayans. Unfortunately, however, his health began to fail him
before he had been at work a year, and, after a farewell visit to the
Nipissing converts, he retired to Quebec to die.
That Jogues this time escaped this awful fate was indeed little
short of a miracle. He was marched with his companions in
misfortune through three Mohawk villages; he saw Ahasisteri burned
to death, and one of his own young Indian converts tomahawked for
making the sign of the cross on a baby’s forehead; yet, for some
reason unexplained, his own life was spared, and having managed
to get away from his party, he wandered about in the woods, carving
the name of Christ on the bark of the trees, till he came in sight of
the Dutch fort at Albany, and was received by its commandant, Van
Cuyler, having been the first white man to cross the northern half of
the present state of New York.
All went well at first, but at the beginning of 1647 Jogues received
instructions from his superiors to go to the Mohawk country, with a
view to insuring peace with its savage warriors, who were showing
signs of breaking the solemn treaty made at Three Rivers. The
Jesuit obeyed, though he is reported to have said, “I shall go, but I
shall never return.” He was right. He had scarcely set foot among the
Mohawks, before he and his fellow-countryman were taken
prisoners, charged with having blighted the corn and caused a
famine. Stripped half naked, they were dragged into a neighboring
village and there put to death. Not until long afterward did any details
of the tragedy reach Quebec. A Mohawk prisoner, taken in a struggle
with the French on the St. Lawrence, and condemned to death for
his share in an ambush into which the white men and some of their
Algonquin allies had fallen, confessed before his torture began that
he had himself killed Jogues, and another member of his tribe the
missionary’s companion.
The murder of Jogues was the signal for another Indian war; and
for a time the French missionaries and laymen alike were absorbed
in the primary duty of the defense of their own lives and of those
dear to them. Through all the tumult and confusion which ensued,
however, the geographical student may, by eager searching, trace
the continuous opening up of new districts, and on the blank map
which was spread out before us when we began our narrative, we
may ♦ jot down the names of many a river and lake almost
unconsciously discovered by the white men, in the very height of
their struggle.
The storm broke first on the village of St. Joseph, now almost
entirely Christianized. The able-bodied members of the community
were away at the chase; the women and children fell an easy prey to
the Mohawk warriors. Father Daniel, the head of the mission, while
administering the last rites of the church to the dying and the dead,
fell at last beneath the poisoned arrows of the Iroquois, and was
finally dispatched by a blow from a hatchet. Next St. Ignatius and
then St. Louis were overpowered, and in the latter our old friend
Brébœuf and his companion Sallemand met their death, the first
after three, the second after seventeen hours of torture.
Here was a new field for missionary effort, and Dreuillette, the
unsuccessful messenger to Maine, and Gareau, a Huron missionary,
were chosen to lead the way in this fresh spiritual campaign.
Accompanied by some of the Ottawas already mentioned, they were
ascending the Ottawa, when they were attacked by the Mohawks,
and Gareau was killed. Dreuillette, however, escaped, and advanced
into the present Ontario, making his way thence to the banks of the
Saguenay, long since discovered by Cartier, whence he undertook
several short trips to the North-east, of which, however, few details
have been preserved, though they greatly paved the way for the
advance of the fur-trade.
The first hero to go forth under the new government was Father
Allouez, who, following in the footsteps of Mesnard, arrived on the
banks of Lake Superior early in September, 1666. Embarking on its
waters in a native canoe, he reached the village of Chagwamegan,
on the bay of the same name, where members of no less than ten
different native races were assembled, discussing how best to
prevent a threatened war between the Sioux and the Chippewas.
Now, for the first time, were heard whispers of the existence, not
very far away from St. Esprit, of the great Father of Waters, the
Mesipi, which flowed on and on forever to the south between vast
prairies, where roamed the buffalo and the deer, where forests were
almost unknown, and the wind swept unchecked over the tall
whispering grasses.
Convinced that, from all he heard, the people on the Mesipi were
ripe for the reception of the Gospel, and little dreaming of the identity
of this great river with that of which the mouth had been discovered
by De Soto so many years before, Allouez paid a visit to Quebec in
1668 to win recruits to go forth into the prairies. As usual, there were
plenty of volunteers. Three short days after his arrival at the capital
he was on his way back to Chagwamegan, accompanied by Louis
Nicholas, and followed by Claude Dablon and James Marquette,
who, as a preliminary step for the work before them, founded the
mission of St. Mary’s on the Falls, between Lakes Superior and