Full Ebook of Wonders of The World DK Eyewitness DK Online PDF All Chapter
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richesse de la Bosnie, puisque, outre la consommation locale et la
préparation du slioovitz, la liqueur nationale des Slaves, des
quantités énormes de ces fruits sont expédiées à l’étranger, en
Allemagne, en Angleterre et jusqu’en Amérique. Quant à la France,
elle s’en tient sagement aux pruneaux de Tours et d’Agen. Les fruits
ne sont pas encore mûrs, mais d’honnêtes musulmans goûtent les
joies de la sieste, mollement étendus à l’ombre du feuillage. Les
Serbes, plus actifs, travaillent à la terre.
A Jancici, la dame blonde prend congé de ses compagnons. Le
galant employé du cadastre, que de nombreuses libations ont rendu
tout à fait élégiaque, essuie un pleur et jure que, grâce à la société
de sa voisine, ce voyage sera « le plus beau jour de sa vie ». Le
maréchal des logis et le vaguemestre barbu rient sous cape.
On s’arrête encore quelques minutes à Dervent, qui, pendant
quatre ans, est resté le point terminus de la ligne. Jusqu’en 1882, il
fallait prendre la poste ou se mettre en quête d’une voiture pour
gagner la capitale du pays. A présent, la petite locomotive, dont la
lanterne de l’avant vient d’être allumée, file directement sur
Sérajewo, au milieu d’un paysage qui ressemble par moments à
cette partie du Hochland bavarois que l’orient-express parcourt
avant d’arriver à Munich. Involontairement on tend l’oreille ; il semble
que l’angélus va saluer le coucher du soleil. Mais il n’y a pas de
clocher ni de cloches, à peine un minaret. Maintenant la ligne du
chemin de fer n’est plus régie par l’administration militaire ; dans les
gares, bâties tout à fait d’après le système des petites gares de
campagne en Autriche, les employés portent des vêtements civils ;
une casquette à liséré jaune et noir les fait reconnaître.
Avec une ponctualité toute militaire, le convoi, qui était parti de
Brod vers sept heures du matin, entre en gare à Sérajewo à huit
heures vingt minutes du soir. Il a parcouru deux cent cinquante
kilomètres. Le flying scotsman de Londres à Glasgow et le rapide de
Paris à Marseille vont plus vite, c’est certain, et peut-être pourrait-on
accélérer le mouvement des « moulins à café » ; mais, comme me le
disait plus tard le spirituel colonel Tomascheck, directeur de la ligne
dont il a dirigé la construction : « Pourquoi cette hâte fiévreuse ?
Qu’importe si l’on arrive à Sérajewo deux heures plus tôt ou deux
heures plus tard ? » Heureux pays, où l’on peut jouir de la vie sans
qu’il soit nécessaire de la brûler !
CHAPITRE IV