Ec3 Ses

Télécharger au format rtf, pdf ou txt
Télécharger au format rtf, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2

Sujet : À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez qu'une politique de

dépenses publiques peut avoir des effets contradictoires sur l'activité économique.

L'État adopte chaque année une politique des dépenses publiques qui a des effets contradictoires. Tout
d'abord, une politique de dépenses publiques est l'un des principaux instruments de la politique
économique (la politique budgétaire et politique monétaire). Cette politique des dépenses publiques,
appelée politique budgétaire, consiste à utiliser le budget de l'État (les dépenses et les recettes) pour
agir sur la conjoncture économique. Il s'agira donc de montrer que cette politique de dépenses
publiques peut avoir des effets contradictoires sur l'activité économique. Pour cela, nous observerons
dans un premier temps les effets positifs de la politique des dépenses publiques avec le multiplicateur
keynésien et les stabilisateurs automatiques, puis, dans un second temps, nous étudierons les effets
négatifs de cette politique avec les fuites de revenus et l'effet d'éviction.

I) Tout d'abord, la politique de dépenses publiques peut avoir des effets positifs sur l'activité économique
avec l'effet multiplicateur keynésien et les stabilisateurs économiques.

a) Le multiplicateur keynésien permet à une politique budgétaire de relance d'avoir des effets
bénéfiques sur l'activité économique avec, par exemple, l'effet multiplicateur keynésien. Keynes montre
que grâce à des mesures de relance de la demande, l'État peut mettre en place une politique de hausse
de l'investissement public et des revenus distribués par l'État, ce qui provoquera une hausse de la
consommation et donc une hausse des investissements des entreprises pour répondre à la demande.
Cette hausse de la demande globale provoquera alors une hausse de la production et une baisse du
chômage ainsi qu'une hausse de la croissance économique.

La politique des dépenses publiques aura donc un effet bénéfique sur l'activité économique. Par
exemple, en 2008, d'après un article du Monde, Nicolas Sarkozy a présenté un plan de relance
budgétaire "axé sur l'investissement". Il souhaitait "lancer immédiatement des programmes
d'investissement publics". Il dépense alors 26 milliards d'euros, soit 1,3% du PIB. On remarque en effet
d'après l'Insee en 2014 que les dépenses publiques passent de 53,3% du PIB en 2008 à 56,8% du PIB en
2009, soit une augmentation de quasiment 3%.

b) La hausse des dépenses publiques peut avoir des effets bénéfiques sur l'activité économique avec
l'exemple du stabilisateur automatique. En effet, en faisant les dépenses augmenter, on permet de
maintenir certains revenus comme les allocations chômage, donc de préserver en partie la
consommation. De même, en acceptant la diminution des recettes, on ne prélève pas d'avantage sur les
agents ce qui permet d'éviter un effondrement de la consommation. La hausse des dépenses publiques
permet donc plus de protection sociale et de lutter contre la récession. Elle a donc un effet bénéfique sur
l'activité économique.

Par exemple, en 2008, Sarkozy annonce un plan censé contrer la récession d'après un article du Monde
en 2008 écrit par Arnaud Leparmentier. Il cherche alors à "endiguer l'envolée du chômage."
II) Une politique de dépenses publiques comporte des risques pour l'activité économique avec par
exemple l'effet d'éviction et la fuite des revenus.

a) Tout d’abord, l’effet d’éviction est une conséquence négative d’une politique de dépenses publiques.
En effet, une politique de dépenses publiques peut provoquer une baisse de la consommation des
ménages (hausse de l’épargne par anticipation du hausse des impôts) et une baisse de l’investissement
privé des entreprises. Effectivement leur financement est plus difficile du fait de la hausse des taux
d’intérêt qui vont faire baisser l’investissement.

Par exemple, un blog écrit par Martin Anota en 2018 critique la politique de dépenses publiques en
expliquant la possibilité de l’effet d’éviction. Il explique que lors d’un plan de relance, l’État émet des
titres qui concurrencent ceux des entreprises privées, qui voient aussi les taux d’intérêt augmenter. Il y a
donc aussi un effet négatif sur la demande.

b) Ensuite, la fuite de revenu est une autre conséquence négative de la politique de dépenses publiques.
En effet, en raison de la plus forte consommation provoquée par la hausse des dépenses publiques,
celle-ci peut se porter sur des produits importés, elle profitera donc alors à des producteurs étrangers.
On parle alors de fuite de revenu. Dans un contexte de mondialisation comme le contexte actuel
d’intégration européenne, cela est un effet probable car les consommateurs seront tentés d’acheter non
seulement des produits étrangers moins chers et d’autre qu’on ne trouve pas en France. C’est donc un
effet négatif pour l’activité économique en France.

Par exemple, en 1981, Mauroy, premier ministre de Mitterrand, injecta 10 milliards de francs dans
l’économie sans effet notable sur l’économie, mais avec un déficit commercial record et une forte
inflation.

Conclusion

Pour conclure, une politique de dépenses publiques peut avoir des effets contradictoires sur l’activité
économique. D’un côté, elle peut permettre à une hausse de la croissance économique et de la
production et une baisse du chômage avec le multiplicateur keynésien mais aussi plus de prestations
sociales avec les stabilisateurs économiques. Cependant, elle peut une hausse des dépenses publiques
peut aussi provoquer une difficulté pour les entreprises à investir à cause de l’effet d’éviction et une fuite
de revenu à cause des consommateurs qui achètent des produits importés, ce qui profite aux
producteurs étrangers et non aux français.