Perméabilité

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

I.

Introduction :
Les eaux souterraines sont constituées des réserves d’eau stockée dans
des zones appelées aquifères, composées de roches poreuses et/ou
fissurées qui leurs donnent la capacité de se faire traverser par l’eau
qu’on appelle perméabilité.
 But du TP :
L’essai a pour but de déterminer en laboratoire, le coefficient de
perméabilité à l’eau, des sols saturés. Ce coefficient encore appelé
coefficient de Darcy, peut se déterminer suivant deux méthodes : à
charge constante ou à charge variable décroissante.

II. Partie théorique :


 Aquifères :
Un aquifère est un sol ou une roche réservoir originellement poreuse ou
fissurée, contenant une nappe d'eau souterraine et suffisamment
perméable pour que l'eau puisse y circuler librement.
L’eau des nappes provient du phénomène d’infiltration. À la suite des
pluies une partie de l’eau pénètre
dans les pores et les fissures du sol.
Entraînée par gravité, elle traverse
le sol puis s’infiltre dans le sous-
sol, jusqu’à ce qu’elle soit
interrompue par un substratum
compact, imperméable. L’eau
s’accumule alors dans tous les
espaces vides de l’aquifère, et forme une nappe.
 Porosité :
La porosité est une mesure de la quantité d'espace vide, ou pores,
présente dans un matériau par rapport à son volume total. Elle exprime la
proportion d'espace poreux par rapport à l'espace total du matériau. La
porosité est souvent exprimée en pourcentage et est un paramètre
important pour évaluer la capacité d'un matériau à stocker des fluides,
tels que l'eau, l'huile, ou le gaz.
La formule générale pour calculer la porosité (ϕ) est la suivante :
Vpores
ϕ= Vtotal ×100%
 Perméabilité :
La perméabilité est la mesure de la capacité d'un matériau, tel qu'un sol,
une roche ou un autre substrat géologique, à permettre le passage de
l’eau. Elle déterminé est par la présence et la connectivité des pores,
fissures ou canaux à l'intérieur du matériau. Elle est exprimée en termes
de débit de fluide par unité de surface sous l'effet d'une différence de
pression.
La porosité mesure la quantité d'espace vide dans un matériau, tandis que
la perméabilité évalue la facilité avec laquelle l'eau peut circuler à travers
ce matériau. L’argile par exemple a une très grande porosité mais une
faible perméabilité en raison de l’absence d’interstice interconnecté.
 Vitesse de l’eau dans le sol :
Soit Q le débit à travers S. La vitesse apparente v de l’eau est par
définition :
v = Q/S
Cette définition bien que la plus utilisée, donne une vitesse fictive car en
réalité l’eau ne circule que dans les pores de surface n.S (n étant la
porosité du sol) d’une part et d’autre part, les trajectoires sont
vraisemblablement tortueuses. On définit la vitesse moyenne v’ par le
rapport : v = Q/(nS)
 Charge hydraulique :
En hydrodynamique, on appelle charge hydraulique en un point M la
quantité :
Avec :
uM : Pression interstitielle au point M
v : vitesse de l’eau
zM : Cote altimétrique du point M
γw : masse volumique de l’eau
Dans les sols les vitesses d’écoulement sont si faibles (10 cm/s grand
max) que l’on peut négliger la quantité v2/(2g). La charge hydraulique
s’écrit alors :
hM = uM/γw + zM
 Gradient hydraulique :
on définit le gradient hydraulique i entre deux points A et B par le
rapport :
i = (hA-hB)/L
Si A est voisin de B i= - dh/dl
 Loi de Darcy :
La loi de DARCY est la loi fondamentale de l’hydraulique des sols. Elle
exprime la proportionnalité entre la vitesse d’écoulement et le gradient
hydraulique. C’est une loi expérimentale :
V = K.i
A noter :
1. La loi de DARCY se vérifie en générale très bien à condition de rester
en régime laminaire, c’est-à-dire quand les vitesses restent faibles
2. Le coefficient de proportionnalité k est appelé coefficient de
perméabilité du sol. Il s’exprime en m/s ou en cm/s
3. L’équation du débit à travers une section S de sol, s’écrit alors en
fonction de i et K :
Q = K.i.S
III. Partie expérimentale :
 Matériel utilisé :
- Un perméamètre de compactage avec accessoires
- Un support de perméamètre avec accessoires
- Un panneau de tubes piézométriques à différents diamètres (3, 4
et 6 mm)
- Un réservoir d’eau.
- Une éprouvette graduée.
- Un chronomètre.
- Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g.
- Etuve 105°C ± 5° C .
 Méthodologie :
a) Préparation de l'échantillon
L’essai se déroule sur un échantillon de sol à l’état naturel (non remanié).
Au laboratoire, les matériaux étant rarement dans cet état, il se réalise sur
un matériau pulvérulent.
- Placer au fond du perméamètre un disque perforé (pierre
poreuse)
- Poser sur la toile au fond du perméamètre du papier filtre,
- Mettre le matériau dans le perméamètre,
- Poser le second disque perforé,
- Fermer le perméamètre hermétiquement.

b) Saturation du système
Avant tout essai, l’échantillon et le circuit doivent être saturés.
- Placer le perméamètre près du panneau : le niveau du couvercle
supérieur du perméamètre doit correspondre au niveau 0 du réglet
du panneau. Ceci permet de déterminer facilement la charge
hydraulique à laquelle est soumis l’échantillon de sol.
- Choisir le tube adapté. Ce choix est fonction de la perméabilité
du sol : plus le sol est perméable, plus on utilisera un tube
piézométrique de faible diamètre.
- Connecter le tube e au robinet du réservoir d’eau
- Connecter le robinet inférieur du panneau à l’orifice d’entrée du
perméamètre, puis l’orifice de sortie du perméamètre au réservoir
de récupération de l’eau. .
- Ouvrir les robinets du réservoir d’eau, du panneau et du
perméamètre. L’eau s’écoule alors dans le tube puis dans
l’échantillon. Lorsqu’un régime permanent s’établit à la sortie du
perméamètre, on peut considérer que l’échantillon est saturé.
c) Essai de perméabilité
A ce niveau, 2 essais de perméabilité sont possibles : l’un à charge
constante (conseillé pour les matériaux perméables), l’autre à charge
variable (conseillé pour les matériaux à faible perméabilité). La
différence est que pendant l’essai, le niveau de l’eau est maintenu
constant dans le tube dans un cas. Dans le second cas, l’eau descend dans
le tube ; la charge est variable.
Pour un essai à charge variable :
- Ouvrir les robinets du panneau et du perméamètre. Déclencher
aussitôt le chronomètre.
- Après quelques minutes, stopper le chronomètre et relever le
niveau sur le réglet.

Pour un essai à charge constante :


- Ouvrir les robinets du panneau et du perméamètre. Déclencher
aussitôt le chronomètre.
- Alimenter le tube de manière à y maintenir constant le niveau de
l’eau
- Après quelques minutes, stopper le chronomètre et mesurer le
volume de l’eau ayant traversé l’échantillon. Cette mesure
pourrait se faire à partir de l’eau apportée dans le tube, en amont.
 Exploitation des résultats
a) Essai a charge variable :
Soit :
h1 : niveau initial de l’eau (100)
dans le tube (ou charge hydraulique
initiale)
h2 : niveau final de l’eau dans le
tube (ou charge hydraulique finale)
t : temps pour passer de h1 à h2
s : section du tube (cm2)
S : section de l’échantillon (cm2)
L : hauteur entre les orifices d’entrée et de sortie du perméamètre
k : Coefficient de perméabilité (m/s)
On a :
H1=180 cm
H2 = 20 cm
L = 46 cm
s = 8 cm2
D 86
S = .( 2 )2 = .( 2 )2 = 5808.80 cm2
t = 24h
L s
k = ( t )  ( S )  ln(h1/h2)
0.46 8
k =( 24 3600 )  ( 5080.8 )  ln(180/20)
k = 1.61  10-6 cm/s
On conclut que le drainage dans cette roche est mauvais.
Le type de sol est sableux et argileux. On considère cette zone
imperméable.
b) Essai a charge constante :
Soit :
h0 : niveau constant de l’eau (100) dans
le tube (ou charge hydraulique
constante)
V : Volume d’eau ayant traversé
l’échantillon pendant le temps t
t : temps pour recueillir le volume
d’eau
S : section de l’échantillon (cm2)
L : hauteur entre les orifices d’entrée et de sortie du perméamètre
k : Coefficient de perméabilité (m/s)
On a :
L = 46 cm
t = 1min = 60 s
D 86
S = .( 2 )2 = .( 2 )2 = 5808.80 cm2

Essai 1 2 3

Volume d’eau 150 160 155


recueilli (ml)
Vmoy (ml) 155

L V 1 46 155 1
k = ( t )  ( S ) ( h 0 ) = ( 60 )  ( 5 80 8.8 ) ( 100 )
k = 2.05  10-4 cm/s
On conclut que le drainage de cette roche est considéré dans les limites entre
un bon et mauvais drainage.
Le type de sol est sableux et argileux. On considère cette zone imperméable.

IV. Conclusion :
En conclusion de ce TP sur la perméabilité, nous avons exploré de manière
pratique la capacité des sols à permettre le déplacement de l'eau à travers leurs
pores et fractures.
Nous avons constaté des variations significatives de perméabilité entre les
échantillons de sol. Les sols sableux ont montré une perméabilité plus élevée,
tandis que les sols argileux ont présenté une perméabilité plus faible. Ces résultats
confirment la relation générale entre la texture du sol et sa perméabilité.
Les résultats de ce TP ont des implications pratiques dans le domaine de
l'hydrogéologie. Comprendre la perméabilité des formations géologiques est
essentiel pour évaluer la capacité des aquifères, concevoir des installations de
captage d'eau souterraine, et anticiper le mouvement des contaminants.
En somme, ce TP a fourni une expérience pratique précieuse pour renforcer
nos connaissances théoriques sur la perméabilité. Il a souligné l'importance de
considérer la variabilité naturelle des sols dans les études hydrogéologiques et a
démontré comment les propriétés des formations géologiques peuvent influencer
de manière significative la circulation de l'eau souterraine.

Vous aimerez peut-être aussi