MP Mpi 2022 2023 TD Eleves 1

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Chapitre 0

Exercices niveau Sup

0.1 Nombres complexes, calculs algébriques

Exercice 0.1 : Mines-TELECOM MP 2018 (Sophie Viard)


I. Démontrer que les affixes des racines du polynôme P (X) = X 3 + (1 + i)Z 2 + (4 − i)X + (12 − 6i) à coefficients
complexes forment un triangle isocèle.
II. Voir 5.26.

Exercice 0.2 : Mines-TELECOM MP 2015 (Joffrey Roger)


I. Un exercice avec une matrice, oubliée par le Candidat.
II. Soit u ∈ [0, π].
1. Résoudre dans C l’équation : z 2 + 2(1 − cos(u))z + 2(1 − cos(u)) = 0.
2. Trouver le module et l’argument des solutions.

Exercice 0.3 : équation classique — CCINP PC 2012 (Emmanuelle Clément)


I. Voir 12.73.
 n  n
z+1 z−1
II. Soit n ∈ N . Déterminez les nombres complexes z tels que

+ = 1.
z−1 z+1

Exercice 0.4 : Mines-TELECOM MP 2014 (Khalil Tabat)


I. Déterminer les z ∈ C tels que sin z = 3.
II. Voir 0.20.

1
0.2. ALGÈBRE LINÉAIRE MP 2022-23

Exercice 0.5 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Arthur Kalt)


(
x1 + · · · + xn = n
I. Déterminer (x1 , . . . , xn ) ∈ Rn tel que .
x21 + · · · + x2n = n
II. Voir 19.35.

Exercice 0.6 : CCP 2015 MP (Constance Dworniczek)


En binaire, on peut écrire un nombre entier non nul avec p fois 0 et q fois 1, sachant que le premier chiffre doit toujours
être 1.
1. Combien de tels entiers peut-on écrire en binaire avec ces p + q chiffres ?
2. (a) Sur le nombre considéré, on enlève le premier tas de 1 et le premier tas de 0.
Combien d’entiers non-nuls peut-on écrire avec au plus p − 1 fois 0 et q − 1 fois 1 ?
(b) Combien d’entiers non-nuls peut-on écrire avec au plus p + 1 fois 0 et q + 1 fois 1 ?
  X q  
p+q+1 p+k
3. Démontrer que = .
q k
k=0
4. En déduire une expression simplifiée de 2.a).

0.2 Algèbre linéaire

Exercice 0.7 : c’est le début – École de l’Air MP 2012 (Henri Flavigny)


I. On définit Φa : Rn [X] → R[X] par Φa (P ) = P (X + a), où a ∈ R est fixé.
1. Démontrer que Φa est un endomorphisme de Rn [X].
2. Écrire la matrice Ma de Φa dans la base canonique de Rn [X].
3. Démontrer que Ma est inversible et calculer Ma−1 .
II. Voir 6.21.

Exercice 0.8 : CCINP 2019 MP (une connaissance de Benjamin Birig)


1. Donner un exemple d’endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie dont l’image et le noyau de sont
pas supplémentaires.
2. Démontrer que le noyau et l’image d’un endomorphisme diagonalisable sont supplémentaires.
 
3. Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension finie. Démontrer que la suite dim Ker (f k )
k
est croissante.
 
4. Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension finie. Démontrer que la suite Ker (f k ) est
k
stationnaire.
Servi avec l’exercice 1 de la banque CCINP.
« Examinatrice agréable. Chaque fois que je bloquais, elle ne me donnait aucune indication et me demandait de passer
à la suite. »

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 2/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

Exercice 0.9 : Mines-TELECOM MP 2018 (Youssey Igli)


I. Soit E un espace vectoriel et f un endomorphisme de E tel que f ◦ f = f .
1. Démontrer que E = Ker (f ) ⊕ Im (f ).
2. Si E est de dimension finie, alors donner la nature de f . La représenter géométriquement.
Sous quelle forme matricielle peut-on mettre f ?
3. Donner un exemple d’endomorphisme de E vérifiant 1. mais tel que f ◦ f 6= f .
4. Supposons E de dimension au moins 2. Donner un exemple d’endomorphisme de E qui ne vérifie pas 1.
II. Voir 18.25.

Exercice 0.10 : CCINP 2019 MP (Abdallah Gazal)


Soit (E, ( · | · )) un espace euclidien et p un projecteur de E. Notons N la norme sur E associée au produit scalaire.
1. Démontrer l’équivalence des deux points suivants :
(i) p est une projection orthogonale.
(ii) ∀x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
2
Indication : pour démontrer (ii)⇒(i), on pourra utiliser kp(tx + y)k avec (x, y, t) ∈ Ker (p) × Im (p) × R.
2. Soit u ∈ L(E) tel que lim kun − pk = 0.
n→+∞
(a) Démontrer que u ◦ p = p ◦ u = p.
En déduire que p est un projecteur.
(b) Démontrer que si ku(x)k ≤ kxk pour tout x, alors p est un projecteur orthogonal.

Exercice 0.11 : Mines-TELECOM MP 2017 (Ludovic Thaï)


I. Sur 13 points.
Voir 16.37.
II. Sur 7 points.
Soit E et F deux K-espace vectoriel (K étant R ou C). Considérons une application linéaire f de E dans F .
1. Rappeler la définition de Ker (f ) et Im (f ). Démontrer que ce sont des K-espaces vectoriels.
2. Démontrer que f est injective si et seulement si Ker (f ) est réduit à {0}.

Exercice 0.12 : Navale MP 2015 maths 2 (Vianney Malcouronne)


I. 1. Soit u l’application définie sur Kn−1 [X] défini par : ∀P ∈ Kn−1 [X], u(P ) = P (X + 1) − P (X).
Prouver qu’il s’agit d’un endomorphisme de E.
n
X
2. Démontrer qu’il existe (a1 , . . . , an ) ∈ Kn tel que : ∀P ∈ Kn−1 [X], P = ak P (X + k).
k=1
II. Voir 15.10.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 3/267 31 août 2022


0.2. ALGÈBRE LINÉAIRE MP 2022-23

Exercice 0.13 : Navale MP 2017 maths 2 (Clément Dorrier)

I. Soit E un espace vectoriel de dimension n.


1. Considérons un endomorphisme u de E.
Démontrer que pour tout k ∈ [[0, n]], dim(Ker (uk )) ≤ k dim(Ker (u)).
2. Déterminer les endomorphismes u de E tels que pour tout k ∈ [[0, n]], dim(Ker (uk )) = k dim(Ker (u)).
II. Voir 16.6.

M. Cochet : oral avec le terrrrible M. Gugger !

Exercice 0.14 : Polytechnique MP 2017 maths 1 (Louis Jalenques)


Voir 0.31.
Soit E un K-espace vectoriel. Considérons p + 1 formes linéaires : d’une part (fi )1≤i≤p formant une famille libre,
\ p  
d’autre part g. Démontrer que Ker (fi ) ⊂ Ker (g) si et seulement si g ∈ Vect (fi )1≤i≤p .
i=1

Exercice 0.15 : Navale MP 2016 maths 2 (Florian Szczepaniak)

I. Voir 2.28.
II. Voir 0.14.
Considérons un K-espace vectoriel E. Soient f1 , f2 , . . . , fp des formes linéaires sur E formant une famille libre,
et g une forme linéaire sur E.
Supposons que pour tout x appartenant à E, f1 (x) = · · · = fp (x) = 0 implique que g(x) = 0.
Montrer alors que g appartient à Vect(f1 , . . . , fp ).
Indication : on pourra poser φ(x) = (f1 (x), . . . , fp (x)). M. Cochet : on pourra faire sans !
III. Voir 0.30.

Exercice 0.16 : Mines-TELECOM MP 2018 (Alexis Sonolet)

I. Soit E = {M ∈ Mn (R) / tM = −M }, et soit A ∈ Mn (R) (A pas forcément antisymétrique).


Pour tout M ∈ E, on définit f telle que : f (M ) = tAM + M A.
1. Montrer que f ∈ L(E).
2. Déterminer tr (f ) en fonction de tr (A).
II. Voir 6.13.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 4/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

0.2.1 ENSEA

Exercice 0.17 : Mines-TELECOM MP 2013 (Samuel Toledano)


I. Voir 11.29.
II. Soit E un K-espace vectoriel (K étant R ou C) et p, q, deux projecteurs de E.
1. Montrer que p + q est un projecteur si et seulement si p ◦ q = q ◦ p = 0.
En déduire Im (p + q) = Im (p) ⊕ Im (q).
2. Une seconde question oubliée par le candidat !
M. Cochet : une question possible est « déterminer ker(p + q) ».

0.3 Algèbre matricielle

Exercice 0.18 : Mines-TELECOM MP 2013 (Florence Penelle)


I. Voir 0.19.
Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 . Résoudre l’équation X + tr (X)A = B, d’inconnue X ∈ Mn (R).
II. Voir 0.67.

Exercice 0.19 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Constance Dworniczek)


I. Voir 16.1.
II. Voir 0.18.
Résoudre X + tr (X)A = B dans Mn (C), où (A, B) ∈ Mn (C)2 .

Exercice 0.20 : Mines-TELECOM MP 2014 (Khalil Tabat)


I. Voir 0.4.
II. Calculer
2 cos θ 1 0 ··· ··· 0
.. .. ..
1 2 cos θ . . .
.. .. .. .. ..
0 . . . . .
∆n = .. .
.. .. .. ..
. . . . . 0
.. .. .. ..
. . . . 1
0 ··· ··· 0 1 2 cos θ

Exercice 0.21 : ENSEA MP 2018 (Sophie Viard)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 5/267 31 août 2022


0.3. ALGÈBRE MATRICIELLE MP 2022-23

I. Voir 12.22.
 
−1 0 −2
II. Considérons la matrice A =  1 1 1  ∈ M3 (R) et f l’endomorphisme de R3 canoniquement associé.
 

1 0 2
1. Donner une base de Ker (f ) et une base de Im (f ).
2. Démontrer que R3 = Im (f ) ⊕ Ker (f ).
3. Déterminer la matrice dans la base canonique de M3 (R) de la projection sur Im (f ) parallèlement à Ker (f ).

Exercice 0.22 : Mines-TELECOM MP 2018 (Alexandre Trochon)


I. Soit A une matrice réelle d’ordre n telle que A5 + A = In .
Démontrer que A2 + A + In est inversible et calculer son inverse.
II. Voir 19.19.

Exercice 0.23 : ENSEA MP 2019 (Auguste Besson)


I. Voir 0.69. !
1 3
II. Considérons la matrice K = . Calculer K n pour tout n ∈ N.
0 2

Exercice 0.24 : CCINP MP 2016 (Damien Habets)


Résoudre le système linéaire suivant en discutant selon la valeur du paramètre m :

 2mx + y + z
 = 2,
x + 2my + z = 4m,

x + y + 2mz = 2m2 .

Exercice 0.25 : Saint-Cyr MP 2017 maths 1 (Olivier Foult)


 
1 0 0
I. Déterminer une matrice M telle que M 2 = A =  0 4 0 .
 

0 1 9
II. Voir 6.18.

Exercice 0.26 : CCINP MP 2017 (Pierre Leroux)


Considérons l’ensemble E des suites réelles u = (un )n∈N vérifiant

∀n ∈ N, un+3 = 2un+2 + un+1 − 2un .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 6/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

1. (a) Démontrer que E est un espace vectoriel. Trouver la dimension de E. On pourra utiliser l’application
u 7→ (u0 , u1 , u2 ).
(b) Déterminer les solutions de l’équation x3 − 2x2 − x + 2 = 0. En déduire une base de E.
 
0 1 0
2. (a) On pose la matrice A =  0 0 1 . Démontrer que
 

−2 1 2
 
1 1 n
n
3 (−1) + 1 − 3 2 − 21 (−1)n + 12 1 n 1
6 (−1) − 2 + 3 2
1 n

An =  − 13 (−1)n + 1 − 32 2n 1 n
2 (−1) + 2
1
− 16 (−1)n − 12 + 23 2n .
 
1 4 n
n
3 (−1) + 1 − 3 2 − 2 (−1) + 12
1 n 1 n 1
6 (−1) − 2 + 3 2
4 n

On pourra expliquer le calcul de A · An .


 
u0
(b) On fixe (u0 , u1 , u2 ) ∈ R3 , définissant une suite u de E. Calculer A · U0 , où U0 =  u1 .
 

u2
En déduire l’expression de un en fonction de n ainsi que de u0 , u1 et u2 .
Servi avec l’exercice n°41 de la banque CCP.
Examinateur pointilleux, qui n’eut de cesse de demander les définitions de TOUS les termes employés (notamment
pour l’exercice 41 de topologie de la banque).

Exercice 0.27 : Mines-TELECOM MP 2018 (Léo Besson)


I. Voir 6.12.
II. Voir 0.28.
Considérons un corps K.
1. Démontrer que Vect{AB − BA / (A, B) ∈ Mn (K)2 } = {M ∈ M(K) / tr (M ) = 0}.
2. Soit ϕ une forme linéaire sur Mn (K) telle que ϕ(AB) = ϕ(BA) pour tout (A, B) ∈ Mn (K)2 .
Démontrer qu’il existe un scalaire λ tel que ϕ = λ tr .

Exercice 0.28 : Mines-TELECOM MP 2017 (Andéol Chauveau de Quercize)


Voir 0.27.
Considérons H = {AB − BA / (A, B) ∈ Mn (R)2 }.
1. Démontrer que l’application trace tr : Mn (R) → R est une forme linéaire non nulle.
2. Notons (Ei,j )1≤i,j≤n la base canonique de Mn (R). Calculer Ei,j Ek,` .
3. Démontrer que pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2 , tr (AB) = tr (BA). En déduire que Ker ( tr ) = H.
4. Soit ϕ une forme linéaire sur Mn (R) vérifiant : ∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , ϕ(AB) = ϕ(BA).
Démontrer que (ϕ, tr ) est une famille liée.
5. Déterminer un supplémentaire de Ker ( tr ).

Exercice 0.29 : Navale MP 2016 maths 2 (Thibault Delahaye)


Attention : M. Gugger examinateur méchant !

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 7/267 31 août 2022


0.3. ALGÈBRE MATRICIELLE MP 2022-23

I. Voir 7.60. Voir 7.59.


II. Soit A et B dans Mn (R). Démontrer que si tr (AM ) = tr (M B) pour toute M de Mn (R), alors A = B.
III. Voir 16.10.

Exercice 0.30 : Navale MP 2016 maths 2 (Sonia Poncelin de Raucourt)


I. Voir 7.63.
II. Voir 0.31.
Considérons une matrice M ∈ Mn (R). Démontrer que :

tr (M AB) = tr (M BA) pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2 si et seulement si M = kIn , pour k un réel.

Exercice 0.31 : Navale MP 2016 maths 2 (Florian Szczepaniak)


I. Voir 2.28.
II. Voir 0.15.
III. Voir 0.30.
Considérons une matrice M ∈ Mn (R). Démontrer que :

tr (M AB) = tr (M BA) pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2 si et seulement si M = kIn , pour k un réel.

Exercice 0.32 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Mathieu Le Pape)


I. « Une histoire d’irréductibilité dans Q[X] et de racines complexes (avec utilisation du théorème de Bézout pour
les polynômes. »
II. Soit A une matrice telle que Ap = I.
p
1X k
1. Démontrer que B = A est une projection.
p
k=1
2. Montrer que Ker (B − I) = Im (B).
p
1X
3. En déduire que dim(Ker (B − Ip )) = tr (Ak ).
p
k=1

Exercice 0.33 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 Alice Ribaucourt


I. Voir 13.2.
II. Soit A une matrice de Mn (R) composée des vecteurs colonnes C1 , . . . , Cn . Soit A0 la matrice de Mn (R) composée
des vecteurs colonnes C10 , . . . , Cn0 tels que X
Ci0 = Ck .
k6=i

Exprimer det(A ) en fonction de det(A).


0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 8/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

III. Voir 5.19.

Exercice 0.34 : Bézout pour les matrices – Telecom Sud’Paris MP 2012 (Henri Flavigny)

I. Soit (A, B) ∈ Mn (Z)2 . Supposons que pgcd(det A, det B) = 1.


Démontrer qu’il existe (U, V ) ∈ Mn (Z)2 tel que AU + BV = In .
II. Voir 18.17.

Exercice 0.35 : Mines-TELECOM MP 2012 (Antoine Capoulade)

I. Voir 18.20.
II. Soit E = R3 . Fixons un plan vectoriel P et une droite vectorielle D non incluse dans P . Considérons G = {u ∈
L(E) ; u(P ) ⊂ D, u(D) ⊂ P }.
Vérifier que G est un sous-espace vectoriel de L(E). Déterminer la dimension de G.

Exercice 0.36 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Florence Penelle)

1 a a2 a4
1 b b2 b4
I. Calculer ∆ = .
1 c c2 c4
1 d d2 d4
II. Voir 12.82.

Exercice 0.37 : Mines-TELECOM MP 2013 (Irène Giger)

I. Calculer le déterminant n × n :
5 3 0 ··· 0
.. .. ..
2 5 . . .
Dn = .. .. .. .
0 . . . 0
.. .. .. ..
. . . . 3
0 ··· 0 2 5

II. Voir 12.96.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 9/267 31 août 2022


0.4. ALGÈBRE DES POLYNÔMES ET DES FRACTIONS RATIONNELLES MP 2022-23

0.4 Algèbre des polynômes et des fractions rationnelles

Exercice 0.38 : ENSEA MP 2019 (Adrien Ducret)


I. Voir 19.I..
II. 1. Déterminer les racines dans C des polynômes X 2 + X + 1 et X 2 − X + 1.
2. Calculer le reste de la division euclidienne de P (X) = (X − 1)n+2 − X 2n+1 par X 2 − X + 1.
« Examinateur plutôt sympathique. Il a posé un certain nombre de questions de cours. J’y ai répondu sans difficulté.
Il a donné aussi parfois des indications simples qui peuvent suffire à mettre sur la voie. »

Exercice 0.39 : Mines-TELECOM MP 2018 (Antoine Parel)


I. Calculer la fraction rationnelle
n−1
X 1 2ikπ
F (X) = où ωk = e n .
X − ωk
k=0

II. Voir 12.15.

Exercice 0.40 : Navale MP 2019 maths 2 (Inès Boussadia)


40 minutes dont 10 de préparation au tableau.
I. Voir 7.50
II. Soit P ∈ R[X] scindé, unitaire et de degré n.
Notons x1 , . . . , xn ses racines.
Supposons que P (0) 6= 0 et que les coefficients de P sont dans {−1, 0, 1}.
Xn
Démontrer que x2i ≤ 3.
i=1

Exercice 0.41 : Mines-TELECOM MP 2018 et 2019 (Daniel Gabaï et Matthieu Comes)


I. Voir 0.71.
II. Voir 7.17.
III. Voir 0.42.
Trouver tous les polynômes P à coefficients complexes tels que quel que soit z ∈ C, on ait P (z) ∈ R.

Exercice 0.42 : Telecom Sud’Paris MP 2014 (Khalil Tabat)


I. Voir 0.41.
Trouver tous les polynômes P à coefficients complexes tels que quel que soit z ∈ C, on ait P (z) ∈ R.
II. Voir 12.36.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 10/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

Exercice 0.43 : CCINP MP 2018 (Sébastien Journé)


Considérons l’application f de R[X] dans R[X] qui à P (X) associe P (X) + P (X + 1).
1. Démontrer que f est un isomorphisme.
2. Démontrer que pour tout entier naturel k, il existe un unique Ek dans R[X] tel que Ek (X + 1) + Ek (X) = X k
et Ek0 = kEk−1 .
n  
X n
3. Démontrer que pour tout entier naturel n et tout polynôme P : f n (P (X)) = P (X + k).
k
k=0
Accompagné de l’exercice 44 de la banque CCP.

Exercice 0.44 : Mines-TELECOM MP 2017 (Pierre Leroux)


I. Voir 16.14.
II. 1. Rappeler la définition d’une racine de multiplicité k d’un polynôme.
L’examinatrice a demandé une preuve orale uniquement.
2. On fixe un réel a. Soit P un polynôme réel de degré supérieur ou égal à 3. On définit un polynôme Q en
posant
Q(X) = (X − a)(P 0 (X) − P 0 (a))2 + (P (X) − P (a))3 .
Démontrer que Q admet a comme racine d’ordre de multiplicité au moins 3.
M. Cochet : polynôme modifié par rapport à l’original, sinon exercice impossible.

Exercice 0.45 : Telecom Sud’Paris MP 2015 (Charles Wième)


I. Déterminer le nombre de racines réelles de Pn (X) = nX n − X n−1 − X n−2 − · · · − X − 1.
II. Voir 0.82.

Exercice 0.46 : ENSEA MP 2015 (Clémentine Cazenave)


I. Voir 11.20.
II. Déterminer les polynômes P ∈ C[X] tels que P (X 2 ) = (X 2 + 1)P (X).
Commentaire : « examinatrice qui n’aide pas, plutôt sèche ».

Exercice 0.47 : CCINP MP 2018 (Ludovic Thaï)


n  
X n
Soit (an )n∈N une suite réelle fixée. Construisons une suite (bn )n∈N par la formule : ∀n ∈ N, bn = ak .
k
k=0
Considérons l’application linéaire ϕ : R[X] → R définie par ϕ(X k ) = ak .
1. (a) Soit Y = X + 1. Pour tout n ∈ N, calculer ϕ(Y n ) en fonction des ak .
n  
X n
(b) Démontrer que : ∀n ∈ N, an = (−1)n−k bk .
k
k=0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 11/267 31 août 2022


0.4. ALGÈBRE DES POLYNÔMES ET DES FRACTIONS RATIONNELLES MP 2022-23

2. (a) Notons Sq,n le nombre de surjections d’un ensemble à q éléments dans un ensemble à n éléments.
Pour k ∈ [[1, n]], déterminer en fonction de Sq,k le nombre de fonctions d’un ensemble à q éléments dans un
ensemble à n éléments telles que le cardinal de l’image de f soit égal à k.
n  
X n
(b) En déduire que nq = Sq,k .
k
k=1
Accompagné de l’exercice 97 de la banque CCP.

Exercice 0.48 : Mines-TELECOM MP 2015 (Hugues Isselin)


I. 1. Déterminer toutes les racines de P (X) = 4X 4 + 3X 2 + 1.
2. Factoriser P (X) dans R[X].
3. En déduire deux diviseurs de 40301.
II. Donné en direct. Voir 8.8.

Exercice 0.49 : Mines-TELECOM MP 2014 (Guillaume Lacheteau)


I. Voir 12.19.
II. Factoriser dans R puis dans C : P (X) = X 7 − 5X 6 + 8X 5 − 4X 4 − 4X 3 + 8X 2 − 5X + 1.

Exercice 0.50 : CCP MP 2013 (Irène Giger)


On définit une suite de polynômes par T0 = 1, T1 = X et Tn+1 = 2XTn − Tn−1 pour tout n ≥ 1.
1. (a) Déterminer le degré et le terme de plus haut degré de Tn .
(b) Prouver que Tn (cos(θ)) = cos(nθ).
2. Soit En = {P ∈ R[X] / (1 − X 2 )P 00 (X) − XP 0 (X) + n2 P (X) = 0}.
(a) Démontrer que si P ∈ En alors deg(P ) = n ou P = 0.
(b) Prouver que Tn ∈ En .
(c) Montrer que si P ∈ En alors il existe λ ∈ R tel que P = λTn .

Exercice 0.51 : CCP MP 2013 (Corentin Ginisty)


n−1
X
Notons P = X 2k .
k=0

1. Écrire P sans le symbole . En déduire les racines de P .


P

2. Factoriser P dans R[X].


n−1  
Y kπ
3. Déterminer sin .
2n
k=0
Remarque : servi avec l’exercice n°59 de la banque CCP.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 12/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

0.5 Algèbre bilinéaire, produits scalaires

Exercice 0.52 : ENSEA MP 2015 (Charles Wième)


I. Voir 10.28. C’est aussi l’exercice 10 de la banque CCINP !
II. Pour (A, B) ∈ Mn (R)2 , on pose (A|B) = tr (tA · B).
1. Démontrer que ( · | · ) est un produit scalaire sur Mn (R).
2. Rappeler l’inégalité de Cauchy-Schwarz.

3. Démontrer que : ∀A ∈ Mn (R), | tr (A)| ≤
p
n· tr (tA · A).

Exercice 0.53 : ENSEA MP 2015 (Arnaud Ribeyrolles)


I. Voir 0.54.
Soit B = (e1 , . . . , en ) une famille de vecteurs unitaires d’un R-espace vectoriel E muni d’un produit scalaire. On
suppose que l’on a :
n
X
2
∀x ∈ E, kxk = (ei |x)2 .
i=1

Démontrer que la famille B est une base orthonormée de E.


II. Voir 12.70.

Exercice 0.54 : Mines MP 2017 (Jules Tisseyre)


I. Voir 11.28.
II. Voir 0.53.
Soit E un espace préhilbertien réel, n un entier naturel non nul et (ei )1≤i≤n une famille de vecteurs normés de
E telle que :
(H1) La famille (ei )1≤i≤n est libre.
Xn
2
(H2) Pour tout x ∈ E, kxk = (x|ei )2 .
i=1
Montrer que (ei )1≤i≤n est une base orthonormée de E.
Le résultat reste-t-il vrai si on remplace (H1) par l’hypothèse (H3) Pour tout i ∈ [[1, n]], ei 6= 0E ?

0.6 Suites et séries

Exercice 0.55 : Mines-TELECOM MP 2016 (Florian Szczepaniak)


I. Voir 13.17.
n
X 1
II. Notons Hn = la somme partielle de la série harmonique. Soit Xp = {n ∈ N∗ / Hn ≥ p} et np = min Xp .
k
k=1
1. Démontrer que np existe.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 13/267 31 août 2022


0.6. SUITES ET SÉRIES MP 2022-23

2. Calculer n0 , n1 , n2 , n3 .
3. Démontrer que (np )p est une suite divergente.

Exercice 0.56 : Mines-TELECOM MP 2014 (Thomas Gouedard)


I. Soit (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles positives telles que un et vn convergent.
P P
P√
Démontrer que un vn converge.
II. Voir 14.17.

Exercice 0.57 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Sonia Poncelin de Raucourt)


Z nπ
sin3 (x)
I. On pose un = dx. Déterminer la nature de la série un .
P
0 1+x
II. Voir 20.12.

Exercice 0.58 : Mines-TELECOM MP 2017 (Geoffroy Mateu)


I. Soit (un )n une suite décroissante de nombres réels strictement positifs telle que un converge.
P

Démontrer que la suite (nun )n est convergente de limite nulle.


II. Voir 7.29. Voir 7.32.

Exercice 0.59 : Navale MP 2015 maths 1 (Vianney Malcouronne)


Soit f une fonction continue sur R+ , dérivable en 0, telle que f (0) = 1 et pour tout x > 0, 0 ≤ f (x) < 1.
Construisons une suite (un )n avec u0 ∈ R∗+ et la relation de récurrence : ∀n ∈ N, un+1 = un f (un ).
1. Étudier la suite (un )n .
2. Supposons f 0 (0) 6= 0. Montrer que u2n est convergente.
P

3. Deux autres questions.

Exercice 0.60 : Mines-TELECOM MP 2014 (Dimitri Mancy)


I. Voir 7.49.
II. 1. Montrer que pour tout entier naturel n, l’équation x − e−x = n admet une unique solution que l’on notera
xn .
2. Donner un développement asymptotique à quatre termes de xn .

Exercice 0.61 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Ariel Chiche)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 14/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

I. Voir 10.33.
II. Voir 4.4.  
X 1
III. Nature et calcul de la somme de la série ln 1 − 2 .
n
n≥2

Exercice 0.62 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Irène Giger)


I. Voir 12.59.
II. Voir 13.24. √
ln(1 + n)
III. Nature de la série un avec un = √ , n ≥ 1.
P
n + n + n2

Exercice 0.63 : Mines-TELECOM MP 2013 (Corentin Ginisty)


1 X
I. Soit un = Pn √ k
. Étudier la convergence de la série un .
k=1 k n≥1
II. Voir 7.64.

Exercice 0.64 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Arnaud Paoletti)


1
I. Soit (un )n∈N∗ une suite à termes réels telle que u1 > 0 et ∀n ≥ 1, un+1 − un = .
nα u n
Déterminer les conditions sur α pour que la suite (un )n∈N∗ soit convergente.
II. Voir 7.65.

Exercice 0.65 : SATP — Mines-TELECOM MP 2012 (Victor Camara)


X X√
I. Soit un une série convergente à termes réels positifs. Démontrer que la série un u2n est convergente.
II. Voir 5.42.

Exercice 0.66 : Mines-TELECOM MP 2012 (Florence Penelle)


I. Voir 7.24.
  n1
1 (2n)!
II. Soit un = , n ≥ 1. La suite (un )n≥1 converge-t-elle ? Si oui, vers quelle limite ?
n n!

Exercice 0.67 : Mines-TELECOM MP 2013 (Florence Penelle)


I. Voir 0.18.
II. Soit n et k deux entiers naturels. Notons nk le reste de la division euclidienne de n par k.
n1 + n2 + · · · + nn
Étudier la suite de terme général un = .
n2
A FAIRE !
n0 + n02 + · · · + n0n
Indication : poser n0k = nk − n et étudier la suite de terme général vn = 1 .
n2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 15/267 31 août 2022


0.7. LIMITES, CONTINUITÉ, DÉRIVABILITÉ MP 2022-23

0.7 Limites, continuité, dérivabilité

Exercice 0.68 : CCINP 2019 MP (Inès Boussadia)


1. Énoncer le théorème de Rolle et le théorème des valeurs intermédiaires.
2. Considérons une fonction f : [0, 2] → R de classe C 1 et telle que f (0) = 0, f (1) = 3, f (2) = 1.
Démontrer qu’il existe un point de [0, 2] en lequel la tangente à la courbe de f est horizontale.
3. Soit x1 , . . . , xn dans [0, 1].
Supposons que f est continue sur [0, 1].
1
Démontrer qu’il existe x0 dans [0, 1] tel que f (x0 ) = (f (x1 ) + · · · + f (xn )).
n
Servi avec l’exercice 98 de la banque CCINP.

Exercice 0.69 : ENSEA MP 2019 (Auguste Besson)


 1
tan(x) x
I. Déterminer la limite quand x → 0 de .
x
II. Voir 0.23

Exercice 0.70 : TPE/EIVP MP 2019 (Inès Boussadia)


I. Voir 16.46.
II. 1. Déterminer toutes les fonctions f de classe C 2 sur R telles que

∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) + f (x − y) = f (x)f (y).

2. Reprendre la question précédente dans le cas où f n’est que continue sur R.

Exercice 0.71 : Mines-TELECOM MP 2018 et 2019 (Daniel Gabaï et Matthieu Comes)


I. Considérons la fonction  
 x2 sin 1

si x ∈ R∗ ,
f : x 7→ x
0 si x = 0.

1. La fonction f est-elle dérivable sur R ?


2. La fonction f est-elle de classe C 1 sur R ?
II. Voir 7.17.
III. (Uniquement Daniel Gabaï, qui a été très rapide.) Voir 0.41.

Exercice 0.72 : Saint-Cyr MP 2013 maths 1 (Alexandre Martin)


I. Voir 7.37.
(1 − t) · · · (n − t) 1
II. Voir 0.72. Montrer que : ∀t ∈ [0, 1], ∀n ∈ N∗ , ≤ .
n! (1 + n)t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 16/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

0.8 Intégration

Exercice 0.73 : Mines-TELECOM MP 2012 (Paul Bernard)


n
X X 1
I. Étudier la série un avec un = 2 + (n − p)2
.
p=1
p
II. Voir 1.18.

Exercice 0.74 : intégrale abélienne – Mines-TELECOM MP 2012 (Henri Flavigny)


I. Voir 1.27.
Z b
II. Soient a et b deux réels tels que a < b. Calculer
p
x (b − x)(x − a)dx.
a

Exercice 0.75 : Saint-Cyr MP 2017 maths 2 (Olivier Foult)


I. Voir 16.5.
II. Voir 11.48.
III. Déterminer les fonction f continues sur R et vérifiant
Z x
f (x) = 1 − (x − t)f (t)dt.
0

Exercice 0.76 : Mines-TELECOM MP 2014 (Ghislain Le Dain)


I. Voir 7.45.
n
X 1
II. Notons un = , α > 0. Nature de la série un ?
P
p=1
pα + (n − p)α

0.9 Développements limités

Exercice 0.77 : DL de la bijection réciproque — Mines-TELECOM PC 2012 (Lucie Ribeyre)


I. Voir 5.18.
II. Soit f (x) = x + ln(1 + x).
1. Montrer que f est une bijection. On note g sa bijection réciproque.
2. Calculer sans réflexion g(0) et g 0 (0).
3. Montrer que g admet un développement limité à tout ordre au voisinage de 0.
4. Exprimer le développement limité de g à l’ordre 3.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 17/267 31 août 2022


0.10. PROBABILITÉS ET COMBINATOIRE MP 2022-23

Exercice 0.78 : Mines-TELECOM MP 2017 (Alexandre Trochon)


I. Sur 14 points.
Voir 18.9.
II. Sur 6 points.
Déterminer les développements limités en 0 à l’ordre n de sin x et ln(1 + x).

Exercice 0.79 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Antoine Diab-Maalouf )


I. Voir 12.32.
2
ex − 1
II. Soit f la fonction définie sur R par f (x) =

et f (0) = 0.
x
1. Démontrer que f réalise une bijection de R dans R.
2. Démontrer que f −1 admet un développement limité à tout ordre en 0 et calculer celui à l’ordre 5.

Exercice 0.80 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Henri Mirande)


I. Voir 12.60.
II. Montrer que la famille de fonctions

(x 7→ 1, x 7→ exp(x)th (x), x 7→ exp(x)th 2 (x), . . . , x 7→ exp(x)th n (x))

est libre.

0.10 Probabilités et combinatoire

Exercice 0.81 : ENSIIE MP 2015 (Philippe Raad)


I. Voir 7.12.
II. Démonstration de la valeur de l’espérance dans le cas d’une loi binomiale puis dans le cas d’une loi uniforme.

Exercice 0.82 : Telecom Sud’Paris MP 2015 (Charles Wième)


I. Voir 0.45.
II. Considérons une urne contenant 2N boules numérotées de 1 à 2N , avec N entier impair.
On tire N boules sans remise. Notons S la somme des numéros des N boules tirées, et S 0 la somme des numéros
des N boules restantes. Déterminer P (S > S 0 ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 18/267 31 août 2022


CHAPITRE 0. EXERCICES NIVEAU SUP MP 2022-23

Exercice 0.83 : Navale MP 2015 maths 2 (Gaïane Floch)


I. On lance m dés à six faces non truqués. On relance les dés n’ayant pas obtenu un 6 de manière identique, jusqu’à
ce qu’on n’ait que des 6.
1. On fixe un dé. Notons An l’événement « ne pas obtenir de 6 en n lancers de ce dé ».
Calculer p(An ).
2. Soit l’événement Bn : « obtenir finalement les m 6 en au plus n lancers ». Déterminer p(Bn ).
3. Calculer lim p(Bn ). Commenter.
n→+∞
II. Voir 5.4.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 19/267 31 août 2022


0.10. PROBABILITÉS ET COMBINATOIRE MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 20/267 31 août 2022


Chapitre 1

Groupes

1.1 Loi de composition interne

Exercice 1.1 : monoïde (?)


Soit (E, ∗) un monoïde, c’est-à-dire un ensemble muni d’une LCI associative et unitaire. Supposons la loi ∗ com-
mutative.
Soit (x, y) ∈ E 2 . On suppose x ∗ y symétrisable. Montrer que x et y sont symétrisables.

Exercice 1.2 : une LCI exotique sur R (?)


Soit ∗ la LCI définie sur R par :
x ∗ y = xy + (x2 − 1)(y 2 − 1).
1. Vérifier que ∗ est commutative, non associative, et admet un élément neutre.
2. Résoudre les équations suivantes, d’inconnue x ∈ R : (a) 2 ∗ x = 5. (b) x ∗ x = 1.

Exercice 1.3 : symétrisabilité ⇒ régularité (sous condition) (?)


Soit E un ensemble muni d’une LCI ∗ associative et admettant un élément neutre ; démontrer que tout élément de
E symétrisable pour ∗ est régulier pour ∗. Donner un exemple où la réciproque est fausse.

Exercice 1.4 : régularité ⇒ symétrisabilité (sous condition) (?)


Soit E un ensemble fini muni d’une LCI ∗ associative.
Pour tout a élément de E, on note γa : E −→ E et δa : E −→ E .
x 7−→ a ∗ x x 7−→ x∗a
On suppose qu’il existe dans E un élément x régulier pour ∗.
1. Démontrer que γx et δx sont injectives.
2. En déduire que ∗ admet un élément neutre et que x est symétrisable pour ∗.

21
1.1. LOI DE COMPOSITION INTERNE MP 2022-23

Exercice 1.5 : deux LCI (?)


Soit E un ensemble, ∗ une LCI associative sur E, > une LCI dans E distributive sur ∗.
1. Démontrer que si x, x0 , y, y 0 , éléments de E, sont tels que x>x0 et y>y 0 soient réguliers pour ∗, alors x>y 0 et
y>x0 commutent pour ∗.
(On pourra calculer (x ∗ y)>(x0 ∗ y 0 ) de deux façons différentes).
2. En déduire que si > possède un élément neutre ε, alors deux éléments réguliers pour ∗ commutent pour ∗.
3. En déduire que si > possède un élément neutre et si tous les éléments de E sont réguliers pour ∗, alors ∗ est
commutative.

Exercice 1.6 : quotient d’un groupe par un sous-groupe (?)


Voir 1.28.
Soit (G, ×) un groupe et H un sous groupe de (G, ×).
On définit une relation binaire R sur G par :

xRy ⇔ xy −1 ∈ H

Montrer que R est une relation d’équivalence et en décrire les classes d’équivalence.

Exercice 1.7 : loi de composition sur F(X, X) (???)


Soit X un ensemble et E = F(X, X) l’ensemble des applications de X dans X, muni de la loi ◦ (composition des
applications).
Montrer que ◦ est une LCI sur E, associative, unitaire, et en déterminer les éléments symétrisables (à droite, à
gauche).

Exercice 1.8 : une LCI exotique sur {1, 2, 3, 4} (?)


Soit E = {1, 2, 3, 4}. On munit E de la loi de composition définie par :

pour tout (x, y) ∈ E 2 , x ∗ y est le reste de la division euclidienne de xy par 5.

1. Vérifier que ∗ est une loi de composition interne dans E. Le couple (E, ∗) est-il un groupe ?
2. Résoudre dans E les trois équations d’inconnue x : (3 ∗ x) ∗ 2 = 1 ; 4 ∗ (2 ∗ x) = 2 ; (3 ∗ x) ∗ 3 = 3.

Exercice 1.9 : centre d’un p-groupe – X MP (???)


Soit G un groupe multiplicatif de cardinal pα avec p premier et α ∈ N∗ . Montrer que

Z(G) 6= {1} .

Indication : on considèrera la relation y1 Ry2 ssi ∃x ∈ G, xy1 = y2 x.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 22/267 31 août 2022


CHAPITRE 1. GROUPES MP 2022-23

1.2 Groupe

Exercice 1.10 : translation d’un groupe (?)


Soit (G, ·) un groupe noté multiplicativement, H un sous-groupe de G et A une partie non vide de G.
Démontrer : A · H = H ⇐⇒ A ⊂ H. (A · H désigne l’ensemble {a · h, a ∈ A, h ∈ H}).

Exercice 1.11 : intersection et réunion de sous-groupes (? ?)


Soit (G, ∗) un groupe , H et K deux sous-groupes de G.
1. Montrer que H ∩ K est un sous-groupe de G.
2. Montrer que H ∪ K est un sous-groupe de G si et seulement si : H ⊂ K ou K ⊂ H.

Exercice 1.12 : centre d’un groupe (?)


Soit (G, ·) un groupe. On appelle centre de G l’ensemble C = {a ∈ G ; ∀x ∈ G, ax = xa}.
Montrer que C est un sous-groupe de G.

Exercice 1.13 : groupe engendré par une partie (?)


Considérons les applications de R \ {0, 1} dans lui-même :
1 1 x x−1
f1 : x 7→ x, f2 : x 7→ 1 − x, f3 : x 7→ , f4 : x 7→ , f5 : x 7→ , f6 : x 7→ .
1−x x x−1 x
Démontrer que G = {f1 , f2 , f3 , f4 , f5 , f6 } est un groupe pour la composition. Déterminer tous ses sous-groupes. Quel
est le plus petit sous-groupe de G contenant f2 ? f3 ? f2 et f3 ?

Exercice 1.14 : HK = KH (? ?)
Soit (G, ·) un groupe noté multiplicativement, H et K deux sous-groupes de G. On note HK l’ensemble : HK =
{hk ; h ∈ H, k ∈ K}.
Montrer que HK est un sous-groupe de G si et seulement si HK = KH.

Exercice 1.15 : toute partie stable finie d’un groupe est un sous-groupe (? ?)
Soit (G, ·) un groupe, H une partie stable finie non vide de G.
Montrer que H est un sous-groupe de G (pour h ∈ H, considérer les applications γh : x 7→ hx et δh : x 7→ xh de H
dans H).
Application : ((? ? ?), nécessite l’exercice 1.40) Quelles sont les parties finies non vides de C∗ stables pour la
multiplication ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 23/267 31 août 2022


1.2. GROUPE MP 2022-23

Exercice 1.16 : Mines-TELECOM MP 2016 (Damien Habets)


Munissons E = R∗ × R de la loi ∗ définie par :
 v 
∀(x, y) ∈ E, ∀(u, v) ∈ E, (x, y) ∗ (u, v) = xu, + yu .
x
1. Démontrer que (E, ∗ ) est un groupe.
2. Pour toute application f : R∗ → R, on pose Gf = {(x, f (x)) / x ∈ R∗ }.
Déterminer des conditions sur f pour que Gf soit un sous-groupe de E.

Exercice 1.17 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Clémentine Cazenave)


I. Voir 10.37.
II. Soit (G, · ) un groupe. Considérons l’application f : x 7→ x3 . On suppose que f est un endomorphisme du groupe
G et qu’il est surjectif. L’objectif de l’exercice est de démontrer que G est commutatif.
1. Démontrer que : ∀(x, y) ∈ G2 , x3 y 3 (x−1 )3 = xy 3 x−1 .
2. a) Démontrer que : ∀(x, y) ∈ G2 , x2 y 3 = y 3 x2 .
b) Démontrer que : ∀(x, y) ∈ G2 , x2 y = yx2 .
c) Démontrer que : ∀(x, y) ∈ G2 , x2 y 2 = yxyx.
d) Conclure.
Commentaire : examinateur gentil qui tend des perches.

Exercice 1.18 : un sous-groupe de GLn (R) – Mines-TELECOM MP 2012 (Paul Bernard)


I. Voir 0.73.
II. Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie. Soit G un sous-groupe fini de GLn (E). Démontrer que :
 
\ 1 X
dim  ker(g − IdE ) = tr g.
Card (G)
g∈G g∈G

Remarque : également donné à l’X option MP en 2001 !

Exercice 1.19 : un groupe géométrique – Centrale MP (? ?)


Soient A(1, 0) et B(0, 1). Les points M0 (x0 , y0 ) et M1 (x1 , y1 ) sont donnés. On construit le point P0 par les condi-
tions :
— les droites (P0 M0 ) et (Ox) sont parallèles ;
— P0 ∈ (AB).
On construit le point Q0 par les conditions :
— les droites (P0 Q0 ) et (M1 B) sont parallèles ;
— Q0 ∈ (AM1 ).
Soit le point M2 (x2 , y2 ) tel que le quadrilatère (M0 P0 Q0 M2 ) soit un parallélogramme. On pose

M2 = M0 ∗ M1 .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 24/267 31 août 2022


CHAPITRE 1. GROUPES MP 2022-23

1. Démontrer que x2 = x0 + x1 y0 et y2 = y0 y1 .
2. Démontrer que la loi ∗ est associative, admet un élément neutre et que, si y0 6= 0, le point M0 admet un inverse.
3. On définit une suite de points (Mn )n∈N par la donnée de M0 , de M1 et de la relation de récurrence valable pour
tout entier n ≥ 2
Mn = Mn−1 ∗ Mn−2 .

Déterminer yn en fonction de y0 > 0 et de y1 > 0.

Exercice 1.20 : points sur une hyperbole (?)


Montrer que n √ o
x + y 3 ; x ∈ N, y ∈ Z, x2 − 3y 2 = 1

est un sous-groupe de (R∗+ , ×).

Exercice 1.21 : groupe engendré par le complémentaire d’un sous-groupe (? ?)


Soit H un sous-groupe strict d’un groupe (G, ∗), de complémentaire K dans G. Déterminer le groupe hKi engendré
par K.

Exercice 1.22 : sous-groupes de R – X MP classique (???)


Voir 4.3.
Montrer que tout sous-groupe de (R, +) est soit dense, soit de la forme aZ, pour un unique a ≥ 0.

Exercice 1.23 : une loi de groupe (? ?)

1. Montrer que R2 est un groupe non abélien pour la loi ∗ définie par :
0
∀((x, y), (x0 , y 0 )) ∈ (R2 )2 , (x, y) ∗ (x0 , y 0 ) = (x + x0 , yex + y 0 e−x ).

2. Trouver les applications f : R → R dont le graphe est un sous-groupe de (R2 , ∗).

Exercice 1.24 : éléments involutifs d’un groupe (?)

1. Montrer qu’un groupe G dans lequel tout élément est involutif (i.e ∀x ∈ G, x2 = eG ), est abélien.
2. Montrer qu’un groupe G dans lequel : ∀(x, y) ∈ G2 , (xy)2 = x2 y 2 , est abélien.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 25/267 31 août 2022


1.3. MORPHISME DE GROUPES MP 2022-23

Exercice 1.25 : bijections de E ayant un point fixe (?)


Soit E un ensemble non vide et a ∈ E. On note

G = {f ∈ B(E, E), f (a) = a} ,

où B(E, E) désigne l’ensemble des bijections de E dans E. Démontrer que G muni de la loi ◦ est un groupe.

Exercice 1.26 : (?)


Un sous-groupe d’un groupe produit est-il nécessairement produit de deux sous-groupes ?

1.3 Morphisme de groupes

Exercice 1.27 : deux groupes isomorphes ? – Mines-TELECOM MP 2012 – Henri Flavigny (?)
I. Les groupes (Z/8Z, +) et (Z/2Z × Z/4Z, +) sont-ils isomorphes ?
II. Voir 0.74.

Exercice 1.28 : sous-groupes distingués (? ?)


Voir 1.6.
Un sous-groupe H de (G, ·) est dit distingué lorsque

∀x ∈ H, ∀a ∈ G, axa−1 ∈ H.

1. Montrer que le noyau d’un morphisme de groupes au départ de (G, ·) est distingué.
2. Démontrer que H est distingué dans G si et seulement si pour tout x ∈ G, Hx = xH.
3. Soient H, K deux sous-groupes de (G, ·). On suppose H distingué.
Montrer que l’ensemble HK = {xy ; x ∈ H, y ∈ K} est un sous-groupe de (G, ·).
4. Considérons l’ensemble G/H des classes de G sous H (c’est-à-dire pour la relation xRy ssi xy −1 ∈ H). Démontrer
qu’on le munit d’une structure de groupe en posant Hx ∗ Hy = Hxy.

Exercice 1.29 : morphismes sur le groupe symétrique (?)


Soit n ∈ N tel que n ≥ 2. Déterminer les morphismes du groupe (Sn , ◦) vers (C∗ , ×).

Exercice 1.30 : morphismes sur Z, sur Q (grand classique !) (?)


1. Trouver tous les morphismes du groupe (Z, +) vers lui-même. Lesquels sont des isomorphismes ?
2. Démontrer que tout morphisme de (Q, +) dans (Z, +) est l’application nulle.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 26/267 31 août 2022


CHAPITRE 1. GROUPES MP 2022-23

Exercice 1.31 : somme des images d’un morphisme à valeurs dans C∗ (? ?) X


Soit ϕ un morphisme non constant d’un groupe fini (G, ∗) vers (C∗ , ×). Calculer ϕ(x).
x∈G

Exercice 1.32 : des groupes non isomorphes (?)


1. Démontrer que les groupes (Q, +) et (Q∗+ , ×) ne sont pas isomorphes.
2. Démontrer que les groupes (R∗ , ×) et (C∗ , ×) ne sont pas isomorphes.

1.4 Groupe monogène, groupe cyclique, le groupe Z/nZ

Exercice 1.33 : somme des chiffres en base 10 (?)


On écrit en base 10 le nombre 20112011 . On effectue la somme de ses chiffres, puis la somme des chiffres du nombre
obtenu, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul chiffre. Quel est ce chiffre ?

Exercice 1.34 : CCINP 2019 MP Youssey Igli


Soit (G, · ) un groupe cyclique d’ordre n engendré par a. Considérons f l’application de G dans G définie par
f (x) = xr , pour r entier naturel fixé. Notons d = pgcd(n, r).
1. Démontrer que f est un endomorphisme de G.
2. Déterminer Ker (f ).
3. Démontrer que Im (f ) est le sous-groupe de G engendré par ad .
4. Soit y dans G. Quel est le nombre de solutions de l’équation xr = y ?
Servi avec l’exercice 37 de la banque CCINP.

Exercice 1.35 : congruences simultanées & pirates (?)


Une bande de 17 pirates dispose d’un butin composé de N pièces d’or d’égale valeur. Ils décident de se le partager
également et de donner le reste au cuisinier (non pirate). Celui-ci reçoit 3 pièces.
Mais une rixe éclate et 6 pirates sont tués. Tout le butin est reconstitué et partagé entre les survivants comme
précédemment ; le cuisinier reçoit alors 4 pièces.
Dans un naufrage ultérieur, seuls le butin, 6 pirates et le cuisinier sont sauvés. Le butin est à nouveau partagé de
la même manière et le cuisinier reçoit 5 pièces.
Quelle est alors la fortune minimale que peut espérer le cuisinier lorsqu’il décide d’empoisonner le reste des pirates ?

Exercice 1.36 : divisibilité (?)


n
Démontrer que, pour tout entier n ∈ N : 103 − 1 = 0 (3n+2 ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 27/267 31 août 2022


1.4. GROUPE MONOGÈNE, GROUPE CYCLIQUE, LE GROUPE Z/N Z MP 2022-23

Exercice 1.37 : groupes de cardinal inférieur à quatre (?)


Déterminer tous les groupes de cardinal inférieur à quatre. On retiendra en particulier qu’il n’existe que deux
groupes de cardinal quatre, à savoir Z/4Z et le groupe de Klein : Z/2Z × Z/2Z.

Exercice 1.38 : plus petit groupe non commutatif (?)


Quel est le plus petit entier n tel qu’il existe un groupe non commutatif de cardinal n ?

Exercice 1.39 : élément d’ordre 2 dans un groupe de cardinal pair (? ?)


Soit (G, ·) un groupe de cardinal 2n.
1. Justifier que l’on définit une relation d’équivalence R sur G en posant

xRy ⇐⇒ x = y ou x = y −1 .

2. En déduire l’existence dans G d’un élément d’ordre 2.

Exercice 1.40 : tout sous-groupe d’un groupe cyclique est lui-même cyclique (? ?)
On désire établir que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est lui-même cyclique.
On introduit (G, ·) un groupe cyclique de générateur a et H un sous-groupe de (G, ·).
1. Justifier l’existence d’un plus petit entier naturel non nul tel que an ∈ H.
2. Établir qu’alors H est le groupe engendré par an .

Exercice 1.41 : les sous-groupes d’un groupe cyclique (? ?)


Soit G un groupe cyclique de cardinal n.
Montrer que pour tout diviseur d ∈ N∗ de n, le groupe G possède un et un seul sous-groupe de cardinal d.

Exercice 1.42 : produit de groupes cycliques (? ?)


Soient H et K deux groupes notés multiplicativement.
1. Montrer que si h est un élément d’ordre p de H et k un élément d’ordre q de K alors (h, k) est un élément
d’ordre ppcm(p, q) de H × K.
2. On suppose H et K cycliques. Montrer que le groupe produit H × K est cyclique si, et seulement si, les ordres
de H et K sont premiers entre eux.

Exercice 1.43 : Mines-TELECOM MP 2019 Andrew Hamaya


I. Soit n ∈ N∗ . On considère l’ensemble Un des racines n-ièmes de l’unité.
Posons f : U → U, z 7→ z 2 .
Pour quelles valeurs de n l’application f est-elle bijective ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 28/267 31 août 2022


CHAPITRE 1. GROUPES MP 2022-23

II. Voir 12.48.

Exercice 1.44 : groupe quasi-cyclique de Prüfer (???)


Soit p un nombre premier. On pose
n k
o
Gp = z ∈ C ; ∃k ∈ N, z p = 1 .

1. Montrer que Gp est un sous-groupe de (C∗ , ×).


2. Montrer que les sous-groupes propres de Gp sont cycliques et qu’aucun d’eux n’est maximal pour l’inclusion.
k
Pour alléger les notations, on posera Upk = {z ∈ C ; z p = 1}.
3. Montrer que Gp n’est pas engendré par un système fini d’éléments.

Exercice 1.45 : démonstration rapide du théorème de Lagrange dans le cas abélien (?)
Soient (G, ∗) un groupe fini commutatif d’ordre n et a ∈ G.
1. Justifier que l’application x 7→ a ∗ x est une permutation de G.
2. En considérant le produit des éléments de G, établir que an = e.

Exercice 1.46 : ordre d’un produit d’éléments d’un groupe abélien (utile pour 2.36 et 2.37) (? ?)
Soient a et b deux éléments d’ordre respectifs p et q, d’un groupe abélien (G, ∗).
1. Soit d un diviseur de p. Montrer qu’il existe un élément d’ordre d dans (G, ∗).
2. On suppose dans cette question seulement que p et q sont premiers entre eux. Montrer que l’élément ab est
d’ordre pq.
3. On ne suppose plus p et q premiers entre eux.
(a) L’élément ab est-il nécessairement d’ordre ppcm(p, q) ?
(b) Existe-t-il dans G un élément d’ordre m = ppcm(p, q) ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 29/267 31 août 2022


1.4. GROUPE MONOGÈNE, GROUPE CYCLIQUE, LE GROUPE Z/N Z MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 30/267 31 août 2022


Chapitre 2

Anneaux, corps, algèbres

2.1 Anneaux

Exercice 2.1 : condition pour que deux éléments d’un anneau soient inversibles (?)
Soit (A, +, ×) un anneau. Soit (a, b) ∈ A2 . On suppose que ab est inversible et que ba n’est pas diviseur de zéro à
gauche.
Montrer qu’alors a et b sont inversibles. (si x est l’inverse de ab, on pourra former le produit ba(bxa − 1)).

Exercice 2.2 : endomorphismes de l’anneau Z (?)


Trouver tous les morphismes d’anneaux de l’anneau (Z, +, ×) vers lui-même.

Exercice 2.3 : lorsque a 7→ a2 est un morphisme surjectif (?)


Soit (A, +, ×) un anneau. On suppose que l’application ϕ : A −→ A, a 7−→ a2 , est un morphisme surjectif.
Démontrer que A est commutatif.

Exercice 2.4 : anneau de Boole (? ?)


Soit A un anneau dans lequel, pour tout élément x ∈ A, on a x2 = x. Un tel anneau est appelé anneau de Boole.
1. Montrer que, pour tout a ∈ A, on a 2a = 0. En déduire que A est commutatif.
2. Montrer que A ne peut se réduire à trois éléments.
3. On suppose que A est fini et de cardinal strictement supérieur à 3. Montrer que A possède des diviseurs de zéro.
(On considèrera un élément de la forme xy(x + y).)
4. Démontrer que (P(E), ∆, ∩) (où ∆ est la différence symétrique) est un anneau booléen.

Exercice 2.5 : endomorphisme de l’anneau C laissant R invariant (?)


Soit f : C → C un morphisme d’anneaux tel que ∀x ∈ R, f (x) = x.
Montrer que f est l’identité ou la conjugaison complexe.

31
2.2. CORPS MP 2022-23

Exercice 2.6 : description des sous-anneaux de Z2 (? ?)


Pour d ∈ N, on note
Ad = (x, y) ∈ Z2 /d divise (y − x) .


1. Montrer que Ad est un sous-anneau de (Z2 , +, ×).


2. Inversement, soit A un sous anneau de (Z2 , +, ×). Montrer que H = {x ∈ Z / (x, 0) ∈ A} est un sous-groupe de
(Z, +).
3. En déduire qu’il existe d ∈ N tel que H = dZ et A = Ad .

Exercice 2.7 : un√anneau d’entiers


√ (? ?)
On considère Z[ 2] = {a + b 2 ; (a, b) ∈ Z2 }.

1. Montrer que (Z[ 2], +, ×) est un anneau.
√ √
2. On note N (a + b 2) = a2 − 2b2 . Montrer que, pour tous x et y de Z[ 2], on a N (xy) = N (x)N (y).
√ √
3. En déduire que les éléments inversibles de Z[ 2] sont ceux s’écrivant a + b 2 avec a2 − 2b2 = ±1.

2.2 Corps

Exercice 2.8 : corps ? (?)


Les ensembles suivants sont-ils des corps commutatifs ?
1. (Q, +, ∗) avec + l’addition usuelle et ∗ définie par a ∗ b = a + b − ab.
2. (R2 , +, ×) avec (a, b) + (c, d) = (a + c, b + d) et (a, b) × (c, d) = (ac − bd, ad + bc).
3. (Z2 , +, ×) avec (a, b) + (c, d) = (a + c, b + d) et (a, b) × (c, d) = (ac + 2bd, ad + bc).

Exercice 2.9 : des√corps de nombres non isomorphes


√ (?)
Soit A = a + b 7, (a, b) ∈ Q2 et B = a + b 11, (a, b) ∈ Q2 .
 

1. Démontrer que A et B sont des sous-corps de (R, +, ×).


A → B
2. Démontrer que l’application ϕ : √ √ n’est pas un isomorphisme de A sur B.
a+b 7 7 → a + b 11

Exercice 2.10 : produit de corps (? ?)


Soit K et K0 deux corps. Démontrer que l’anneau K × K0 n’est pas un corps. Déterminer les idéaux de cet anneau.

Exercice 2.11 : une CNS pour qu’un anneau soit un corps (? ?)


1. Démontrer qu’un anneau commutatif A est un corps si et seulement si ses seuls idéaux sont {0A } et A.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 32/267 31 août 2022


CHAPITRE 2. ANNEAUX, CORPS, ALGÈBRES MP 2022-23

2. En déduire que tout morphisme de corps est injectif.

Exercice 2.12 : deux lois exotiques (?) (


a?b = a+b−1
Dans R, on considère les deux lois de composition interne suivantes : .
a◦b = ab − (a + b) + 2
Quelle est la structure de (R, ?, ◦) ?

Exercice 2.13 : corps de nombres (?)


√ √ √
1. Soit K un sous-corps de C, et n un entier naturel tel que n ∈/ K. On pose K[ n] = {a + b n / (a, b) ∈ K2 }.

Montrer que K[ n] est un sous-corps de C.
√ √ √
2. Montrer que K = {a + b 2 + c 3 + d 6 / (a, b, c, d) ∈ Q4 }, muni de l’addition et de la multiplication usuelles,
est un corps.

Exercice 2.14 : automorphismes de R, de C (? ?)


1. Soit (K, +, ×) un corps. Montrer que l’ensemble Aut(K) des automorphismes du corps K est un groupe pour la
loi ◦.
2. Déterminer tous les automorphismes du corps R.
3. Déterminer tous les automorphismes du corps C qui laissent R globalement invariant.

2.3 Idéal

Exercice 2.15 : description des idéaux d’un corps (?)


Quels sont les idéaux d’un corps K ?

Exercice 2.16 : description des idéaux de Z2 (? ?)


Soit I un idéal de l’anneau produit (Z2 , +, ×).
1. On pose I1 = {x ∈ Z / (x, 0) ∈ I} et I2 = {y ∈ Z / (0, y) ∈ I}.
Montrer que I1 et I2 sont des idéaux de (Z, +, ×).
2. Établir I = I1 × I2 .
3. Conclure que les idéaux de l’anneau (Z2 , +, ×) sont de la forme aZ × bZ avec (a, b) ∈ Z2 .

Exercice 2.17 : idéal engendré par un élément idempotent (?)


Soit A un anneau commutatif et e un élément idempotent de A, c’est-à-dire e2 = e).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 33/267 31 août 2022


2.3. IDÉAL MP 2022-23

1. Montrer que J = {x ∈ A / xe = 0} est un idéal de A.


2. On note I = Ae l’idéal principal engendré par e. Déterminer I + J et I ∩ J.
3. Établir que pour tout idéal K de A : (K ∩ I) + (K ∩ J) = K.

Exercice 2.18 : idéal premier (? ?)


Un idéal I d’un anneau commutatif (A, +, ×) est dit premier lorsque :
 
∀(x, y) ∈ A2 , xy ∈ I ⇒ x ∈ I ou y ∈ I .

1. Donner un exemple d’idéal premier dans Z.


2. Soit P ∈ K[X] un polynôme irréductible. Montrer que P · K[X] est premier.
3. Soit J et K deux idéaux de A et I un idéal premier de A. Montrer
 
J ∩ K = I ⇒ J = I ou K = I .

4. Soit (A, +, ×) un anneau commutatif dont tout idéal est premier. Établir que A est intègre puis que A est un
corps.

Exercice 2.19 : l’anneau Z est noethérien (?)


Un anneau commutatif A est noethérien lorsque tout suite croissante (pour l’inclusion) d’idéaux de A est station-
naire. Prouvez que Z est noethérien.

Exercice 2.20 : un anneau intègre n’ayant qu’un nombre fini d’idéaux est un corps (?)
Soit A un anneau intègre. On suppose que l’anneau A ne possède qu’un nombre fini d’idéaux. Montrer que A est
un corps. On étudiera les idéaux de la forme xn A.

Exercice 2.21 : éléments nilpotents d’un anneau (? ?)


Soit (A, +, ×) un anneau. Un élément x de A est dit nilpotent lorsqu’il existe n ∈ N tel que xn = 0A .
1. Démontrer que si x et y sont nilpotents et commutent, alors x + y est nilpotent.
Déterminer un contre-exemple lorsque xy 6= yx. (On cherchera dans M2 (K).)
2. Démontrer que, si x est nilpotent et xy = yx, alors xy est nilpotent.
Déterminer un contre-exemple lorsque xy 6= yx. (On cherchera dans M2 (K).)
3. Soit x ∈ A nilpotent. Démontrer que 1 − x et 1 + x sont inversibles et calculer leur inverse.
4. On suppose ici A commutatif. Montrer que l’ensemble des éléments nilpotents de A est un idéal de A.
+∞ n
X x
5. On suppose ici que A est une R-algèbre. Si x ∈ A est nilpotent, alors on pose exp(x) = (somme en réalité
n=0
n!
finie. . . ).
Montrer que si x et y sont nilpotents et commutent, alors exp(x + y) = exp(x) exp(y).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 34/267 31 août 2022


CHAPITRE 2. ANNEAUX, CORPS, ALGÈBRES MP 2022-23

Exercice 2.22 : produit et somme d’idéaux (? ?)


Soit (A, +, ×) un anneau commutatif. Si I et J sont deux idéaux de A, on note

I +J = {i + j ; i ∈ I, j ∈ J} ,
I ·J = {i1 j1 + · · · + in jn ; n ≥ 1, ∀k ∈ [[1, n]], ik ∈ I, jk ∈ J} .

On dit que deux idéaux I et J sont étrangers lorsque I + J = A.


1. Montrer que I + J et IJ sont encore des idéaux de A.
2. Montrer que I · J ⊂ I ∩ J.
3. Montrer que (I + J) · (I ∩ J) ⊂ I · J.
4. Montrer que si I et J sont étrangers, alors I · J = I ∩ J.

Exercice 2.23 : radical d’un idéal (? ?)


Soit A un anneau commutatif (unitaire). Si I est un idéal de A, on appelle radical de I l’ensemble

I = {x ∈ A ; ∃n ≥ 1, xn ∈ I}.

Si I et J sont deux idéaux de A, on note

I · J = {i1 j1 + · · · + in jn ; n ≥ 1, ∀k ∈ [[1, n]], ik ∈ I, jk ∈ J} .



1. Montrer que I est un idéal de A.
2. Soient I et J deux idéaux de A et p ≥ 1. Montrer que
√ √ √ √ √ √ √ √
q
I ·J = I ∩J = I∩ J, I = I, Ip = I.

3. Si A = Z et I = kZ, k ≥ 1, déterminer le radical de I.

2.4 L’anneau Z/nZ

Exercice 2.24 : (? ?)
Soit n ≥ 3 un entier.
n−2
1. Montrer que pour tout entier impair a, on a : a2 ≡ 1 [2n ].
2. Le groupe (U(Z/2n Z), ×) des inversibles de l’anneau Z/2n Z est-il cyclique ?

Exercice 2.25 : TPE/EIVP MP 2019 Andrew Hamaya


I. Fixons n ≥ 3 et considérons le groupe (G, ×) des éléments inversibles de l’anneau Z/2n Z.
1. Calculer le cardinal de G.
k−3
2. Démontrer que 52 ≡ 2k−1 + 1 (mod 2k ) pour tout entier naturel k ≥ 3.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 35/267 31 août 2022


2.4. L’ANNEAU Z/N Z MP 2022-23

3. En déduire l’ordre de 5 dans G.


II. Voir 9.17.

Exercice 2.26 : éléments inversibles de Z/12Z (?)


Démontrer que l’ensemble des éléments inversibles de l’anneau Z/12Z est isomorphe au groupe additif Z/2Z×Z/2Z.

Exercice 2.27 : inversibles de l’anneau Z/20Z (? ?)


Donner l’ensemble G des inversibles de l’anneau Z/20Z. Montrer que (G, ×) est isomorphe à (Z/2Z × Z/4Z, +).

Exercice 2.28 : Navale MP 2016 maths 2 – Florian Szczepaniak (???)


I. Notons ϕ l’indicatrice d’Euler.
1. Montrer que si d|n avec n ≥ 2 alors ϕ(d) représente le nombre d’entiers d’ordre d dans (Z/nZ, +).
X
2. En déduire que ϕ(d) = n.
d|n

II. Voir 0.14. Voir 0.15.


III. Voir 0.30. Voir 0.31.

Exercice 2.29 : anneaux de caractéristique p (?)


Soit A un anneau commutatif.
1. Soit p un entier naturel non nul. L’anneau A est dit de caractéristique p lorsque p est le plus petit entier naturel
non nul tel que px = 0 pour tout x dans A.
2. L’anneau A est au contraire dit de caractéristique nulle lorsqu’il n’existe aucun entier naturel non nul p tel que
px = 0 pour tout x dans A.
Par exemple Z/3Z × Z/6Z est un anneau de caractéristique 6 et R est un anneau de caractéristique nulle.
Soit A un anneau dont la caractéristique est un nombre premier p. Démontrer que l’application f : x 7→ xp est un
endomorphisme de l’anneau A.

Exercice 2.30 : théorème de Wilson (? ?)


1. Démontrer qu’un entier p est premier si et seulement si (p − 1)! ≡ −1 (p) (théorème de Wilson).
2. Soit p un nombre premier de la forme p = 4n + 1. Démontrer que : −1 ≡ (2n)!2 (p).

Exercice 2.31 : les automorphismes de Z/nZ (? ?)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 36/267 31 août 2022


CHAPITRE 2. ANNEAUX, CORPS, ALGÈBRES MP 2022-23

1. Soit k un entier. Démontrer que l’application fk : x 7→ k x est un endomorphisme du groupe (Z/nZ, +). À quelle
condition est-ce un automorphisme ?
2. On désigne par ((Z/nZ)∗ , ×) le groupe des inversibles de l’anneau (Z/nZ, +, ×), et par (Aut(Z/nZ), ◦) le groupe
des automorphismes du groupe (Z/nZ, +). On considère l’application
(
(Z/nZ)∗ → Aut(Z/nZ)
ϕ:
k 7→ fk

Démontrer que ϕ est un morphisme du groupe ((Z/nZ)∗ , ×) dans le groupe (Aut(Z/nZ), ◦). Déterminer son
noyau et son image. Que peut-on en déduire ?

Exercice 2.32 : TPE/EIVP MP 2013 maths 2 – Irène Giger (?)


I. 1. (Z/36Z, +, ×) est-il un anneau intègre ? Un corps ?
2. Résoudre dans Z/36Z l’équation x2 − 31x + 18 = 0.
II. Voir 19.22.

Exercice 2.33 : somme des classes, somme des carrés des classes (?)
p p
X X 2
Soit p un nombre premier. Calculer dans Z/pZ les sommes : k et k .
k=1 k=1

Exercice 2.34 : la somme des puissances k-ième (? ?) X


Soit p un entier premier. Montrer que pour tout k ∈ N, la quantité xk est égal à 0 ou −1.
x∈Z/pZ

Exercice 2.35 : les groupes constitués d’éléments d’ordre 2 sont les (Z/2Z)n – Mines MP (? ?)
Soit (G, ∗) un groupe fini tel que ∀g ∈ G, g 2 = e, où e est le neutre de G. On suppose G non réduit au groupe {e}.
1. Démontrer que G est abélien.
2. On définit une loi externe de domaine d’opérateurs le corps Z/2Z en posant 0 · x = e et 1 · x = x, pour x ∈ G.
Démontrer que (G, ∗, ·) est alors un Z/2Z-espace vectoriel de dimension finie.
3. En déduire que (G, ∗) est isomorphe à un certain (Z/2Z)n (en tant qu’espace vectoriel, donc en tant que groupe
abélien).
À l’origine donné sans question intermédiaire.

Exercice 2.36 : le groupe des inversibles de Z/pn Z est cyclique (???)


On rappelle que si a et b sont deux éléments d’ordre p et q d’un groupe G, qui commutent, avec p et q premiers
entre eux, alors ab est d’ordre pq (exercice 1.46).
Soit p un nombre premier supérieur ou égal à 3 et n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On cherche à démontrer que le groupe des inversibles de Z/pn Z est cyclique.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 37/267 31 août 2022


2.5. L’ANNEAU DES POLYNÔMES SUR K MP 2022-23

k
1. Démontrer que pour tout k ∈ N, il existe un entier λ tel que (1 + p)p = 1 + λpk+1 .

2. En déduire que 1 + p est un élément d’ordre pn−1 dans le groupe (Z/pn Z) .
3. On admet que le groupe des inversibles de Z/pZ est cyclique, soit x un générateur de ce groupe.
∗ ∗
À l’aide du morphisme surjectif naturel ψ : (Z/pn Z) → (Z/pZ) induit par l’identité de Z, déterminer un

élément d’ordre pn−1 (p − 1) dans (Z/pn Z) et conclure.

Exercice 2.37 : détermination des morphismes de (Z/nZ, +) dans (Z/mZ, +) (???)


Déterminer les morphismes de groupes entre (Z/nZ, +) et (Z/mZ, +).

2.5 L’anneau des polynômes sur K

Exercice 2.38 : PGCD de polynômes (?)


Déterminer le pgcd dans Q[X] des polynômes A et B dans les cas suivants :

1) A = 2X 4 + 3X 3 + 4X 2 + 2X + 1 B = 3X 3 + 4X 2 + 4X + 1 ;
2) A = X 5 + X 4 + 2X 3 − 2X + 3 B = X 4 + 3X 3 + 7X 2 + 8X + 6 ;
3) A = X 5 − 3X 4 + 2X 3 + X 2 − 3X + 2 B = X 4 − 2X 3 + 2X 2 − 7X + 6.

Exercice 2.39 : PGCD, encore (?)


Démontrer que si P et Q sont deux polynômes premiers entre eux alors P + Q et P Q sont aussi premiers entre
eux.
A-t’on toujours pgcd(P, Q) = pgcd(P + Q, P Q) ?

Exercice 2.40 : divisibilité (?)


À quelle condition sur (a, b, c) ∈ R3 le polynôme X 4 + aX 2 + bX + c est-il divisible par X 2 + X + 1 ?

Exercice 2.41 : l’anneau K[X] est noethérien (?)


Un anneau commutatif A est noethérien lorsque tout suite croissante (pour l’inclusion) d’idéaux de A est station-
naire. Prouvez que K[X] est noethérien.

n  
X n
Exercice 2.42 : racines de (sin kθ)X k (?)
k
k=0
n  
X n
Soit θ ∈ R tel que sin nθ 6= 0. Démontrer que P = (sin kθ)X k a toutes ses racines réelles.
k
k=0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 38/267 31 août 2022


CHAPITRE 2. ANNEAUX, CORPS, ALGÈBRES MP 2022-23

Exercice 2.43 : valeurs premières d’un polynôme à coefficients entiers (? ?)


1. Soit P ∈ Z[X], n ∈ N∗ et m = P (n). Démontrer que : ∀k ∈ Z, m|P (n + km).
2. En déduire qu’il n’existe aucun polynôme P , à coefficients entiers, non constant, tel que pour tout n ∈ Z l’entier
P (n) soit un nombre premier.

2.6 Algèbre

Exercice 2.44 : le commutant


! d’une matrice (?)
1 1
Soient A = et C = {M ∈ M2 (R) : M A = AM } .
0 1
1. Montrer que C est un sous-espace vectoriel de M2 (R) et en déterminer une base.
2. Montrer que, pour les lois usuelles, C est une R-algèbre commutative.

Exercice 2.45 : une algèbre matricielle (?) ! !


1 0 0 2
Soit M = {aI2 + bJ ∈ M2 (R) ; (a, b) ∈ R }, où I2 =
2
,J= .
0 1 1 0
1. Calculer J 2 et montrer que si a, b ∈ R et aI2 + bJ = O alors a = b = 0.
2. Montrer que, muni des lois usuelles sur M2 (R), l’ensemble M est un anneau. Cet anneau est-il commutatif,
intègre ?
3. L’ensemble M est-il un corps, une R-algèbre ?

Exercice 2.46 : l’algèbre des projecteurs (?)


Soient E un R-espace vectoriel et u ∈ L(E) tel que u2 = u. On définit

aIdE + bu / (a, b) ∈ R2 .

R[u] =

Montrer que, muni des lois usuelles sur L(E), l’ensemble R[u] est une R-algèbre. L’anneau R[u] est-il un corps ?

Exercice 2.47 : sous-algèbre stable par prise d’inverse (?)


Soit E un espace vectoriel de dimension fini et A une sous-algèbre de L(E). Démontrer que si f ∈ A est bijective
alors f −1 ∈ A. On pourra étudier l’application ϕ : A → A, g 7→ f ◦ g.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 39/267 31 août 2022


2.6. ALGÈBRE MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 40/267 31 août 2022


Chapitre 3

Espaces vectoriels normés

3.1 Étude de normes

Exercice 3.1 : norme exotique sur R2 (???)


x + ty
Montrer que l’on définit une norme sur R2 par : N (x, y) = sup . Dessiner sa boule unité.
t∈R 1 + t + t2

Exercice 3.2 : norme sur un espace de fonctions continues (?)


Z 1
Soit E = C([0, 1], R). On pose, pour f ∈ E, N (f ) = ex |f (x)|dx.
0
Montrer que N est une norme, et la comparer à la k · k∞ (on pourra considérer la suite (fn ) telle que fn (x) = 1−nx
1 1
si 0 ≤ x ≤ et fn (x) = 0 si ≤ x ≤ 1), ainsi qu’à la norme k · k1 et à la norme k · k2 .
n n

Exercice 3.3 : norme sur un espace de fonctions de classe C 1 (?)


Soit F = f ∈ C 1 ([0, 1], R) |f (0) = 0 . On pose, pour f ∈ F , N (f ) = kf 0 k∞ .


Montrer que N est une norme sur F . Est-elle équivalente à k · k∞ ?

Exercice 3.4 : norme sur un espace de fonctions de classe C 2 (? ?)


Z 1 1/2
On note E = f ∈ C 2 ([0, 1], R) | f (0) = f (1) = 0 . On définit N2 sur E par N2 (f ) = f 00 (t)2 dt .

0
1. Montrer que N2 est une norme sur E.
2. Comparer k · k∞ et N2 .

Exercice 3.5 : normes sur l’espace des polynômes (? ?)

41
3.1. ÉTUDE DE NORMES MP 2022-23

X
Dans E = R[X], on pose, si P = ai X i :
i
X
N1 (P ) = Max {|ai |}, N2 (P ) = |ai |, N3 (P ) = sup |P (t)|.
i t∈[0,1]

Montrer que N1 , N2 et N3 sont des normes sur E et qu’elles sont deux à deux non équivalentes.

Exercice 3.6 : encore des normes sur l’espace des polynômes (? ?)


Z 1
On note E = R[X]. Pour tout P ∈ E, on pose θn (P ) = P (t) tn dt. On définit alors, pour tout P ∈ E :
0

+∞
!1/2
X
ρ1 (P ) = supn∈N |θn (P )| ρ2 (P ) = θn (P )2
n=0
Z 1
ρ3 (P ) = |P (t)| dt ρ4 (P ) = supt∈[0,1] |P (t)|.
0

1. Justifier l’existence de ρ1 à ρ4 .
2. Montrer que ce sont des normes.
3. Déterminer quatre réels α, β, γ et δ strictement positifs tels que

ρ1 ≤ αρ2 ≤ βρ4 et ρ1 ≤ γρ3 ≤ δρ4 .

4. Montrer que ces quatre normes sont deux à deux non équivalentes (on pourra par exemple calculer les ρi (X p )
et broder. . . )

Exercice 3.7 : norme matricielle (?)

1. Soit k k une norme sur Mn (C). Démontrer qu’il existe un réel k > 0 tel que :

∀(A, B) ∈ Mn (C)2 , kABk ≤ kkAkkBk.

2. Démontrer que, pour n ≥ 2, il n’existe pas de norme sur Mn (C) telle que kABk = kBAk pour toutes matrices
A, B de Mn (C)
! !
0 1 0 2
On pourra, dans le cas n = 2, considérer et et remarquer que ces deux matrices sont
0 0 0 0
semblables.

Exercice 3.8 : autre norme sur l’espace des polynômes (?)


Posons E = R[X] et pour tout P ∈ E : kP k = sup |P (t) − P 0 (t)|. Montrer que P 7→ kP k est une norme.
0≤t≤1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 42/267 31 août 2022


CHAPITRE 3. ESPACES VECTORIELS NORMÉS MP 2022-23

Exercice 3.9 : norme sur Mn (R) invariante par similitude (nécessite l’exercice 3.14) (?)
Existe-t-il sur Mn (R) une norme k · k telle que

∀A ∈ Mn (R), ∀P ∈ GLn (R), P −1 AP = kAk ?

Exercice 3.10 : distance à un sous-espace (?)


On norme l’espace `∞ (N, R) des suites bornées par la norme infini notée k · k∞ .
Pour x ∈ `∞ (N, R), on note ∆x la suite de terme général

∆x(n) = x(n + 1) − x(n)

puis on forme F = {∆x ; x ∈ `∞ (N, R)}. Déterminer la distance de la suite e constante égale à 1 au sous-espace
vectoriel F .

3.2 Un peu de topologie


3.3 Fonctions lipschitziennes

Exercice 3.11 : une application lipschitzienne pour deux normes (?)


Soit C l’espace des fonctions continues réelles sur [0, 1]. Considérons les normes N1 et N∞ définies par :
Z 1
∀f ∈ C, N1 (f ) = |f (x)|dx, N∞ (f ) = sup |f (x)| .
0 x∈[0,1]

Z 1
Vérifier que l’application ν : f 7→ |f (x)|dx de C dans R est 1-lipschitzienne dans les deux cas.
0

3.4 Suites à valeurs dans un EVN

Exercice 3.12 : Centrale MP (? ?) !


a
1 −
Pour n ∈ N∗ , on pose An = a
n (a réel donné). Calculer lim Ann .
n 1 n→+∞

Exercice 3.13 : Mines-Pont 2004 (???)


1. Déterminer l’ensemble des suites réelles (un )n∈N vérifiant : ∀n ∈ N, un + un+1 = n.
2. Trouver un équivalent des suites (xn )n∈N vérifiant : ∀n ∈ N, xn+1 = |xn − n|.

Exercice 3.14 : densité de l’ensemble des matrices inversibles, très important ! (?)
Soit A ∈ Mp (C), démontrons qu’il existe une suite (An )n de matrices inversibles de limite A.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 43/267 31 août 2022


3.4. SUITES À VALEURS DANS UN EVN MP 2022-23

Exercice 3.15 : suite admettant deux limites (?)


On note E = R[X]. Si P = a0 + a1 X + · · · + an X n , on note

|a2 | |an |
N (P ) = |a0 − a1 − · · · − an | + |a1 | + + ··· + et N 0 (P ) = sup |P (x)|.
2 n x∈[0, 21 ]

1. Montrer que N et N 0 sont deux normes sur E.


N N0
2. Montrer que X n −−−−→ −1 tandis que X n −−−−→ 0.
n→∞ n→∞


Exercice 3.16 : approximation polynomiale de x – TPE 2001 MP et CCINP 2021 PC (? ?)
1
On définit la suite (Pn )n de polynômes par P0 = 1 et Pn+1 = Pn + (X − Pn2 ).
2 
√ √  √

1
1. Montrer que : ∀x ∈ R+ , ∀n ∈ N, Pn+1 (x) − x = Pn (x) − x 1 − (Pn (x) + x) .
2
√ √
2. Exprimer de même Pn+1 (x) + x en fonction de Pn (x) + x.

3. Montrer que pour tout x ∈ [0, 1] et tout n ∈ N, x ≤ Pn+1 (x) ≤ Pn (x) ≤ 1.

4. Montrer que (Pn ) converge simplement sur [0, 1] vers la fonction f : [0, 1] → R, x 7→ x.
√ √
5. Donner le sens de variation de la fonction un : x 7→ Pn (x) − x et celui de vn : x 7→ Pn (x) + x sur [0, 1].
6. Montrer que (Pn )n converge uniformément vers f .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 44/267 31 août 2022


Chapitre 4

Topologie

4.1 Notions topologiques

Exercice 4.1 : ouvert (?)


Montrer que l’ensemble

A = (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn | ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , i 6= j ⇒ λi 6= λj




est un ouvert de Rn .

Exercice 4.2 : propriétés de l’adhérence et de l’intérieur (?)


Soit A et B deux parties d’un EVN E. Démontrer que :
◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦
A∩B ⊂A∩B; A∪B =A∪B; A∩B =A∩B; A ∪ B ⊃ A ∪ B.

Exercice 4.3 : TPE/EIVP 2014 MP maths 1 (Thomas Vantrimpont)


I. Voir 11.19.
II. Voir 1.22.
Soit G = Z + πZ.
1. Montrer que (G, +) est un sous-groupe de (R, +).
2. Montrer que inf(G ∩ R∗+ ) = 0.
3. Montrer que G est dense dans R.
4. Montrer que {sin n / n ∈ Z} est dense dans [−1, 1].

Exercice 4.4 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Ariel Chiche)

45
4.1. NOTIONS TOPOLOGIQUES MP 2022-23

I. Voir 10.33.
II. Voir 4.13.
1. Soit E un espace vectoriel normé, et F un sous-espace de E différent de E. Démontrer que l’intérieur de F
est vide.
2. Soit C0 l’espace vectoriel des suites complexes qui convergent vers 0. Considérons A l’espace vectoriel des
suites stationnaires nulles à partir d’un certain rang. Déterminer l’intérieur et l’adhérence de A.
III. Voir 0.61.

Exercice 4.5 : Mines-TELECOM MP 2013 (Ghislain Le Dain)


1. Soit E un espace vectoriel euclidien. Considérons une application f de E dans E telle que : ∀(x, y) ∈ E 2 ,
(f (x)|f (y)) = (x|y). Démontrer que f est linéaire.
2. Voir 12.24.
3. Voir 6.22.

Exercice 4.6 : frontière (?)



Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. On rappelle que la frontière de A est l’ensemble Fr(A) = A\ A.
Montrer que :
1. Fr(A) = {x ∈ E | ∀ε > 0, B(x, ε) ∩ A 6= ∅ ∧ B(x, ε) ∩ CA 6= ∅}.
2. Fr(A) = Fr(CA ).
3. A est fermé si et seulement si Fr(A) est inclus dans A.
4. A est ouvert si et seulement si Fr(A) ∩ A = ∅.

Exercice 4.7 : variations autour de l’application « distance à une partie » (? ?)


Soit A une partie non vide d’un espace vectoriel normé E.
1. Montrer que l’application x 7→ d(x, A) est lipschitzienne de rapport 1.
2. Montrer que : x ∈ A ⇐⇒ d(x, A) = 0.
3. Montrer que : si A est convexe, alors l’application x 7→ d(x, A) est convexe.
Une partie C est convexe lorsque : ∀(x, y) ∈ C 2 , [x, y] = {tx + (1 − t)y / t ∈ [0, 1]} ⊂ C.
4. Montrer que : ∀x ∈ E, d(x, A) = d(x, A).

5. Pour x ∈ E, comparer d(x, A) à d(x, A).

Exercice 4.8 : convexité de l’intérieur et de l’adhérence (?)



Soit A une partie convexe d’un espace vectoriel normé E. Montrer que A et A sont des parties convexes de E.
Une partie C est convexe lorsque : ∀(x, y) ∈ C 2 , [x, y] = {tx + (1 − t)y / t ∈ [0, 1]} ⊂ C.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 46/267 31 août 2022


CHAPITRE 4. TOPOLOGIE MP 2022-23

Exercice 4.9 : diamètre d’une partie bornée (???)


Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide et bornée de E. On définit le diamètre de A par
diam(A) = sup{ky − xk, (x, y) ∈ A2 }.
1. Montrer que si A est bornée, alors Ā et Fr(A) sont bornés.
◦ ◦
2. Comparer diam(A), diam(A) et diam(Ā) lorsque A est non vide.
3. (a) Montrer que diam(Fr(A)) ≤ diam(A).
(b) Soit x un élément de A, et u un élément de E avec u 6= 0. On considère l’ensemble X = {t ≥ 0 | x + tu ∈ A}.
Montrer que sup X existe.
(c) En déduire que toute demi-droite issue d’un point x de A coupe Fr(A).
(d) En déduire que diam(Fr(A)) = diam(A).

Exercice 4.10 : adhérence, oral Mines-Ponts MP 2000 (? ?)


On pose E = C [0, 1], R , et F = f ∈ E | f (0) = f (1) = 0 .
 

Déterminer l’adhérence F de F lorsque E est muni respectivement des normes k·k∞ et k·k1 .

Exercice 4.11 : dense ou fermé – oral Mines MP 2008 (???)


Soit E = C([0, 1], R) et F = {f ∈ E / f (0) = 0}.
1. Si N est une norme sur E, montrer que F est ou bien une partie fermée, ou bien une partie dense de (E, N ).
2. Donner un exemple de norme pour laquelle F est fermé, et un exemple pour laquelle F est dense.

Exercice 4.12 : déjà si A ∈ GLn — Telecom Sud’Paris MP 2012 (Victor Camara)


I. Soit A ∈ Mn (C) et P ∈ GLn (C). Démontrez que P × t com(A) × P −1 = com P × A × P −1 .
t


II. Voir 6.16.

Exercice 4.13 : intérieur et adhérence d’un sous-espace (? ?)


Voir 4.4.
Soit F un sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel normé E.
1. Montrer que son adhérence F est un sous-espace vectoriel de E.

2. Montrer que, si F 6= ∅, alors F = E.
3. Montrer que, si E est de dimension finie, alors F = F . En d’autres termes :
tout sous-espace vectoriel d’un espace de dimension finie est fermé .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 47/267 31 août 2022


4.2. ÉTUDE LOCALE D’UNE APPLICATION MP 2022-23

Exercice 4.14 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Nicolas Lerolle)

I. Soit E un espace vectoriel de dimension finie.


Démontrer que l’ensemble des projecteurs de E est un fermé de L(E).
II. Voir 11.5.

Exercice 4.15 : topologie de l’ensemble des matrices de rang donné (???)


Soit n ∈ N∗ . On note, pour tout p ∈ N,

et Bp =
 
Ap = A ∈ Mn (R) ; rg A = p A ∈ Mn (R) ; rg A ≤ p .

Les ensembles Ap et Bp sont-ils ouverts ? Fermés ?

4.2 Étude locale d’une application

Exercice 4.16 : l’espace des suites de limite nulle est fermé (?)
Soit S l’espace des suites réelles convergentes, muni de la norme k · k définie par

∀u = (un )n ∈ S, kuk = sup |un | .


n∈N

Si on désigne par `(u) la limite de la suite u, montrer que ` est une application continue de S dans R. En déduire que
S0 (l’ensemble des suites de limite nulle) est fermé dans S.

Exercice 4.17 : propriétés topologiques d’un certain ensemble (?)


On définit un sous-ensemble A de R2 en posant

A = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 2} \ {(x, y) ∈ R2 | (x − 1)2 + y 2 < 1}.

Déterminer l’intérieur, l’adhérence et la frontière de A.

Exercice 4.18 : topologie de l’espace des matrices (anti-)symétriques (?)

1. Notons Sn et An les espaces des matrices respectivement symétriques et antisymétriques. Ces ensembles sont-ils
ouverts, fermés ?
2. Soit B une matrice antisymétrique. On suppose que la suite (B n )n∈N converge. Notons C sa limite. Que peut-on
dire de C ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 48/267 31 août 2022


CHAPITRE 4. TOPOLOGIE MP 2022-23

4.3 Applications linéaires continues

Exercice 4.19 : pour commencer (?)à (? ?)


Déterminer si l’application linéaire T : (E, N1 ) → (F, N2 ) est continue dans les cas suivants :
Z 1
1. E = C([0, 1], R) muni de kf k1 = |f (t)|dt et T : (E, k · k1 ) → (E, k · k1 ), f 7→ f g où g ∈ E est fixé.
0

X X
2. E = R[X] muni de ak X k = |ak | et T : (E, k · k) → (E, k · k), P 7→ P 0 .
k≥0 k≥0
n
X n
X
3. E = Rn [X] muni de ak X k = |ak | et T : (E, k · k) → (E, k · k), P 7→ P 0 .
k=0 k=0

X X
4. E = R[X] muni de ak X k = k!|ak | et T : (E, k · k) → (E, k · k), P 7→ P 0 .
k≥0 k≥0
Z 1 1/2 Z 1
5. E = C([0, 1], R) muni de kf k2 = 2
|f (t)| dt , F = C([0, 1], R) muni de kf k1 = |f (t)|dt et
0 0
T : (E, k · k2 ) → (F, k · k1 ), f 7→ f g où g ∈ E est fixé.

Exercice 4.20 : deux normes sur un espace de fonctions (?)


Soit E l’espace vectoriel des fonctions à valeurs dans R, définies, continues et dérivables sur [0, 1] et vérifiant
f (0) = 0. On définit sur cet espace les deux normes suivantes :

N1 (f ) = kf k∞ et N2 (f ) = kf 0 k∞ .

1. Montrer que N1 (f ) ≤ N2 (f ). En déduire que l’application identique de (E, N2 ) vers (E, N1 ) est continue.
xn
2. À l’aide de la fonction fn : x 7→ , montrer que l’application identique de (E, N1 ) vers (E, N2 ) n’est pas
n
continue.

Exercice 4.21 : applications linéaires sur les polynômes (? ?)


Soit E = R[X], muni de la norme k i ai X i k = i |ai |.
P P

1. L’application linéaire φ : (E, k · k) → (E, k · k), P (X) 7→ P (X + 1) est-elle continue sur E ?


2. (? ? ?) L’application linéaire ψ : (E, k · k) → (E, k · k), P (X) 7→ AP , où A est un élément fixé de E, est-elle
continue sur E ?

Exercice 4.22 : la dérivation n’est pas continue ! (?)


Soit E = C ∞ ([0, 1], R). On considère l’opérateur de dérivation D : E → E, f 7→ f 0 . Montrer que, quelle que soit la
norme N dont on munit E, l’opérateur D n’est jamais une application linéaire continue de (E, N ) dans (E, N ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 49/267 31 août 2022


4.3. APPLICATIONS LINÉAIRES CONTINUES MP 2022-23

Exercice 4.23 : Mines-TELECOM MP 2013 (Alexandre Lacheteau)


Z 1
Soit E = C([0, 1], R) muni de la norme k · k1 définie par kf k1 = |f (t)|dt. On définit T : E → E par f 7→ T (f )
Z x 0

avec T (f ) : [0, 1] → R, T (f )(x) = f (t)dt.


0
On admet que T est linéaire.
1. Démontrer que T est continue et déterminer sa norme triple, c’est-à-dire le plus petit réel M = |||T ||| tel que
kT (f )k ≤ M kf k pour tout f ∈ E.
Indication : on pourra poser fn (x) = (1 − x)n .
2. Prouver que |||T ||| n’est pas atteinte.

Exercice 4.24 : CCINP MP 2013 (Thomas Vantrimpont)


Soit (λn )n une suite de nombres complexes, et E = C[X]. On définit sur E une application Nλ par
m
X m
X
Nλ (P ) = |λk · ak | pour tout P = ak X k .
k=0 k=0

1. Déterminer une CNS sur la suite λ pour que Nλ soit une norme sur E.
2. Soit (βn )n une suite de nombres complexes.
(a) Définition de deux normes équivalentes.
(b) Déterminer une CNS sur λ et β pour que Nλ et Nβ soient équivalentes.
3. Existe-t-il une norme Nλ telle que la fonction g qui à P associe P 0 soit continue ?

Exercice 4.25 : deux opérateurs sur l’espace des suites bornées – oral CCINP (?)
On munit E = `∞ (C) le C-espace vectoriel des suites bornées de la norme kuk∞ = sup |un |.
n∈N
On considère les endomorphismes ∆ et C de `∞ (C) définis pour u ∈ E par :
n
1 X
∆(u) = v où ∀n ∈ N, vn = un+1 − un et C(u) = w où ∀n ∈ N, wn = uk .
n+1
k=0

Montrer que ∆ et C sont continus sur (E, k k∞ ), et calculer leur norme triple.

Exercice 4.26 : endomorphismes 1-lipschitziens (???)


Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n. Munissons L(E) d’une norme d’algèbre en posant

ku(x)k
∀u ∈ L(E), kuk = sup .
x∈E\{0E } kxk

Soit u ∈ L(E) avec kuk ≤ 1.


1. Montrer que Ker (u − IdE ) = Ker (u − IdE )2 .
2. En déduire que Ker (u − IdE ) ⊕ Im (u − IdE ) = E.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 50/267 31 août 2022


CHAPITRE 4. TOPOLOGIE MP 2022-23

1
3. Pour n ≥ 1, on pose un = (IdE + u + c · · · + un−1 ). Montrer que (un )n converge dans L(E) vers une application
n
v que l’on déterminera.

Exercice 4.27 : continuité et norme de la trace – oral CCINP (?)  


Xn 
On munit E = Mn (R) de la norme N définie par : ∀A ∈ E, N (A) = Sup |ai,j | (on admet que N est une
1≤i≤n  j=1 
norme sur E).
Soit f l’application de E dans R définie par : ∀A ∈ E, f (A) = tr (A). Démontrer que l’application f est continue
sur (E, N ), puis déterminer |||f |||.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 51/267 31 août 2022


4.3. APPLICATIONS LINÉAIRES CONTINUES MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 52/267 31 août 2022


Chapitre 5

Éléments propres

5.1 Sous-espaces stables

Exercice 5.1 : sous-espaces stables des endomorphismes nilpotents (???)


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et f un endomorphisme nilpotent d’indice n de E.
Trouver tous les sous-espaces vectoriels de E stables par f .

Exercice 5.2 : matrices à spectres disjoints – très important ! – TPE MP 2001 (?)
Voir 5.10.
Soit n ∈ N∗ et A, B dans Mn (C). Montrer l’équivalence

χA (B) ∈ GLn (C) ⇐⇒ Sp A ∩ Sp B = ∅.

Peut-on généraliser à Mn (R) ?

Exercice 5.3 : sous-espaces stables de dimension 1 ou 2 (? ?)


Soit n un entier supérieur ou égal à 1 et soit A ∈ Mn (R).
Démontrer qu’il existe un sous-espace vectoriel de Rn stable par A et de dimension 1 ou 2.
Bien entendu, on attend une démonstration matricielle et pas une simple application du résultat du cours !

Exercice 5.4 : Navale MP 2015 maths 2 (Gaïane Floch)


I. Voir 0.83.
II. Voir 5.4.
Soit A et B deux matrices de taille n et de rang 2.
1. Déterminer une condition nécessaire pour que A et B soient semblables.
2. Déterminer une condition suffisante pour que A et B soient semblables.

53
5.2. POLYNÔMES D’ENDOMORPHISMES, THÉORÈME DE CAYLEY-HAMILTON MP 2022-23

Exercice 5.5 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Annie Baravian)


I. Soit f ∈ L(E), où E est un R-espace vectoriel de dimension finie n ≥ 2. Démontrer que si Im (f ) et Ker (f ) ne
sont pas supplémentaires, alors f n’est pas diagonalisable.
II. Voir 15.9.

5.2 Polynômes d’endomorphismes, théorème de Cayley-Hamilton

Exercice 5.6 : u ◦ v − v ◦ u = Id – CCINP MP 2003 (?)


Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie non nulle.
Soient u et v deux endomorphismes non nuls de E tels que u ◦ v − v ◦ u = IdE .
1. Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , u ◦ v n − v n ◦ u = n v n−1 .
2. Soit P ∈ R[X]. Calculer u ◦ P (v) − P (v) ◦ u.
3. En déduire qu’il n’existe pas d’endomorphismes u et v tels que u ◦ v − v ◦ u = IdE .

Exercice 5.7 : Mines-TELECOM MP 2019 Inès Boussadia et Valentine Grasset !


15 minutes de préparation puis 25 minutes de passage.
I. Sur 6 points.
1. Soit A ∈ Mn (K). Donner la définition d’une valeur propre et du polynôme caractéristique de A.
Quel lien y a-t-il entre les deux ? Existe-t-il toujours une valeur propre ?
2. Soit P un polynôme annulateur de A, et λ une valeur propre de A.
Que peut-on dire de P (λ) ? Justifier ?
3. Soit A ∈ Mn (K) telle que A2 + A + In = 0.
Que peut-on dire des valeurs propres réelles de A ? Des valeurs propres complexes ?
II. Voir 9.18.
Sur 14 points.

Exercice 5.8 : valeur propre commune – grand classique ! (? ?)


Voir 5.9. Voir 5.10.
Soient A, B, C dans Mn (C) avec C 6= 0 telles que AC = CB.
Montrer que A et B ont au moins une valeur propre en commun.

Exercice 5.9 : Navale MP 2013 maths 2 (Alexandre Martin)


Voir 5.8. Voir 5.10.
Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. Fixons u, v et w trois endomorphismes de E tels que :
• u et v n’ont aucune valeur propre commune.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 54/267 31 août 2022


CHAPITRE 5. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

• w est diagonalisable.
• u ◦ w = w ◦ v.
1. Soit λ une valeur propre de v. Démontrer que, pour tout p entier, ker ((v − λIdE )p ) ⊂ ker(w).
2. En déduire que w = 0.
3. Conclure.

Exercice 5.10 : CCINP MP 2013 (Thomas Bouchet)


Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie. Considérons u et v deux endomorphismes de E.
1. Voir 5.2.
Montrer que Sp(u) ∩ Sp(v) = ∅ si et seulement si Pu (v) ∈ GL(E).
N.B. : Sp(u) est le spectre de u et Pu est le polynôme caractéristique de u.
2. Voir 5.8. Voir 5.9.
Soit f ∈ L(E) tel que f 6= 0 et u ◦ f = f ◦ v.
Prouver que u et v ont au moins une valeur propre commune.
Cas où f est bijective.

Exercice 5.11 : CCINP MP 2018 (Marc Dagneau de Richecour)


Considérons deux endomorphismes u et v non nuls d’un espace vectoriel E de dimension finie sur C.
1. Voir 7.70.
2. Tombé à CCINP PC 2017 et 2018.
Supposons maintenant que u ◦ v − v ◦ u = u.
(a) Démontrer que Ker (u) est stable par v.
(b) Démontrer que u est nilpotent.
On pourra utiliser, pour v ∈ L(E), l’endomorphisme Φv de L(E) par :

∀u ∈ L(E), Φv (u) = u ◦ v − v ◦ u.

(c) En déduire que u et v ont un vecteur propre commun.


Accompagné de l’exercice 16 de la banque CCINP.
Comportement de l’examinateur : très fermé, cherchant à me coincer et presque agressif quand je faisait une erreur
au tableau (même une faute de frappe). . . Un examinateur sévère ne faisant pas de cadeaux, que du bonheur haha !

Exercice 5.12 : itérés de trace nulle (? ?)


Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie n, et u ∈ L(E) tel que ∀k ∈ [[1, n, ]], tr uk = 0.
Montrer que u est nilpotent.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 55/267 31 août 2022


5.2. POLYNÔMES D’ENDOMORPHISMES, THÉORÈME DE CAYLEY-HAMILTON MP 2022-23

Exercice 5.13 : une somme de matrices (?)


Soient p et n deux entiers non nuls, A ∈ Mn (C) telle que Ap = In , et ω une racine p-ième de l’unité dans C telle
que ω −1 ∈
/ SpC (A). Montrer que
p−1
X
ω k Ak = 0.
k=0

Exercice 5.14 : 
polynôme d’un endomorphisme à racines fixées (?)
2 3 4
On pose A = 3 −4 12. Déterminer un polynôme P ∈ R[X] tel que P (A) admette −1 comme valeur propre
 

1 −2 5
double et 3 comme valeur propre simple.

Exercice 5.15 : parité du rang, sans le calculer – Centrale MP 2008 (?)


Soit n > 1 et A ∈ Mn (R).
1. On suppose que A2 + A + In = 0. Montrer que n est pair.
2. On suppose que A3 + A2 + A = 0. Montrer que le rang de A est pair.

Exercice 5.16 : CCINP MP 2018 (Adrien Ducret)


Soit P le polynôme X 5 + X + 1.
1. Démontrer que le polynôme P possède une unique racine réelle et que celle-ci est strictement négative.
2. Soit A une matrice réelle d’ordre 15 annulée par P .
(a) Que dire des valeurs propres de A ?
(b) Démontrer que det(A) < 0.
Accompagné de l’exercice 18 de la banque CCP.

Exercice 5.17 : ENSEA MP 2018 (Virgile Saunier)


I. Soit A ∈ Mn (R) telle que A2 + A + 4In = 0.
1. Démontrer que A n’admet pas de valeur propre réelle. En déduire que n est pair.
2. La matrice A est-elle inversible ? Calculer A−1 .
3. Déterminer det(A) et tr (A).
II. Voir 12.47.

Exercice 5.18 : Cayley-Hamilton — Mines-TELECOM PC 2012 (Lucie Ribeyre)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 56/267 31 août 2022


CHAPITRE 5. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

 
α1 a b
I. Soit E un C-espace vectoriel de dimension 3, et B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E. Posons M =  0 α2 c  ∈
 

0 0 α3
M3 (C) et f l’endomorphisme de E dont M est la matrice dans la base B. Pour i ∈ {1, 2, 3}, notons fi = f −αi IdE
et Mi = M − αi I3 .
On suppose les αi distincts. Posons enfin Fi = Vect(ek , 1 ≤ k ≤ i) et F0 = {0E }.
1. a) Montrer que fi (Fi ) ⊂ Fi−1 pour tout i.
b) Montrer que f1 ◦ f2 ◦ f3 = 0. En déduire que M annule le polynôme (X − α1 )(X − α2 )(X − α3 ).
2. Soit M ∈ M3 (C) quelconque. Montrer que M annule toujours son polynôme caractéristique.
3. Est-ce vrai pour M ∈ M3 (R) ?
II. Voir 0.77.

Exercice 5.19 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Alice Ribaucourt)


I. Voir 13.2.
II. Voir 0.33.
III. Soient A et B deux matrices de Mn (R) semblables dans Mn (C).
Montrer que A et B sont semblables dans Mn (R).

Exercice 5.20 : Mines-TELECOM MP 2014 (Grégoire Kenesi)


I. Soit E un espace vectoriel de dimension finie et f un endomorphisme de E tel que f 3 = 4f . Démontrer que la
trace de f est un entier pair.
II. Voir 12.23.

Exercice 5.21 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Stéphane Lemaréchal)


I. Soit A la matrice d’ordre n avec des 2 sur la diagonale et des 1 ailleurs.
1. Calculer A2 et en déduire un polynôme annulateur de A de degré 2.
2. La matrice A est-elle inversible ? Calculer son inverse.
3. Calculer les puissances de A.
II. Voir 12.66.

Exercice 5.22 : CCINP MP 2017 (Florent Milville)


Fixons n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Soit A une matrice complexe d’ordre n vérifiant An = In et telle
que la famille {In , A, A2 , . . . , An−1 } est libre.
Démontrer que la trace de A est nulle.
Servi avec l’exercice n°46 de la banque CCINP.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 57/267 31 août 2022


5.3. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

5.3 Éléments propres

Exercice 5.23 : éléments propres d’un opérateur sur K[X] (?)


On pose E = K[X] et on pose f : E → E, P 7→ XP 0 .
Quels sont les éléments propres, le noyau et l’image de f ?

Exercice 5.24 : CCINP 2019 MP (connaissance de Adrien Ducret)


Voir 5.25 et CCINP 2017 PC (Myriam Caizergues). M. Cochet : c’est aussi un de mes exercices de kholle !
Notons E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues sur R+ . Pour f ∈ E, définissons une application T (f )
sur R+ par  Z x
 1 f (t)dt si x > 0,
T (f )(x) = x 0
f (0) si x = 0.

1. Démontrer que T est un endomorphisme de E.


2. Déterminer les éléments propres de T .

Exercice 5.25 : Mines-TELECOM MP 2018 (Guilhem Kirchner)


I. Voir 5.24.
Notons E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues sur R+ . Pour f ∈ E, définissons une application T (f )
sur R+ par  Z x
 1 f (t)dt si x > 0,
T (f )(x) = x 0
f (0) si x = 0.

1. Démontrer que T est un endomorphisme de E.


2. Déterminer les éléments propres de T .
II. Voir 18.14.

Exercice 5.26 : Mines-TELECOM MP 2018 (Sophie Viard)


I. Voir 0.1.
II. Considérons la matrice  
2 1 1
A =  1 2 1 .
 

1 1 2
1. Calculer A2 , en déduire A−1 .
2. Réduire A.
3. On pose B = A − λ1 I3 et C = A − λ2 I3 , avec λ1 et λ2 les deux valeurs propres de A.
Calculer B n , C n , BC et CB.
4. Exprimer A en fonction de B et C, puis calculer An .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 58/267 31 août 2022


CHAPITRE 5. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

Exercice 5.27 : CCINP 2015 MP (Thomas Guieysse)


Soit E un espace vectoriel. Considérons f et g deux endomorphismes de E.
1. Soit λ une valeur propre non nulle de g ◦ f . Démontrer que λ est aussi valeur propre de f ◦ g.
2. On suppose que E est de dimension finie. Démontrer que 0 est valeur propre de f ◦ g si et seulement si 0 est
valeur propre de g ◦ f .
3. On se place dans E = R[X]. Considérons les applications f : P 7→ P 0 et g qui à P associe l’unique primitive de
P s’annulant en 0.
Déterminer Ker (g ◦ f ) et Ker (f ◦ g).
P − P (0)
4. Soit E = R[X]. On définit deux endomorphismes S et T de E par S(P ) = XP et T (P ) = .
X
Déterminer Ker (S ◦ T ) et Ker (T ◦ S).

Exercice 5.28 : Mines-TELECOM MP 2013 (Erwan Kerrand)


I. Voir 10.6.
II. Soit E = `∞ (R) l’espace des suites réelles bornées muni de k · k∞ . On considère l’endomorphisme ∆ : E → E,
u = (un )n∈N 7→ (un+1 − un )n∈N .
1. Montrer que ∆ est continu et déterminer sa norme triple (le plus petit réel M tel que k∆(u)k ≤ M kuk
pour tout u ∈ E).
2. Déterminer les valeurs propres de ∆.

Exercice 5.29 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Thomas Vantrimpont)


I. Voir 5.30.
Soit E = C([0, 1], R) l’espace des fonctions continues de [0, 1] dans R.
R1
Soit T : E → E qui à f associe g telle que : ∀x ∈ [0, 1], g(x) = 0 min (x, t) · f (t)dt.
1. Montrer que T est dans L(E).
2. Valeurs propres et espaces propres de T .
 
0 0 0
II. Soit A =  0 0 1 . Calculer : le polynôme caractéristique, le polynôme minimal, exp(A) et exp(A) ·
 

0 −1 0
exp(t A).

Exercice 5.30 : éléments propres d’un opérateur sur C([0, 1]) — Mines-TELECOM PC 2015 (???)
Voir 5.29. Z 1
Considérons E = C([0, 1], R) et ϕ définie sur E par : ϕ(f )(x) = min (x, t)f (t)dt.
0
1. Vérifier que ϕ est un endomorphisme de E.
2. Démontrer que si f est un vecteur propre de ϕ, alors f est de classe C 2 sur [0, 1].

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 59/267 31 août 2022


5.3. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

3. Déterminer les éléments propres de ϕ.

Exercice 5.31 : comparaison de χAB et χBA (?)


Soit A ∈ Mnp (R) et B ∈ Mpn (R). Soit x ∈ R. En utilisant les produits
" #" # " #" #
xIn A −In 0 xIn A −In A
et ,
B Ip B −xIp B Ip 0 −xIp

comparer les polynômes caractéristiques de AB et BA.

Exercice 5.32 : généralisation — Navale MP 2012 maths 2 (Anne-Laure Ligneul)


Voir 5.33 et 5.34.
Soit (a, b) ∈ R2 . Démontrer que l’application u : Mn (R) → Mn (R) définie par : ∀M ∈ Mn (R), u(M ) = aM +bt M ,
est diagonalisable.

Exercice 5.33 : Mines-TELECOM MP 2016 (Thibault Delahaye)


Voir 5.32 et 5.34.
I. Considérons l’endomorphisme u : M 7→ aM + bt M de Mn (R), où a et b sont deux réels fixés.
1. Démontrer que les espaces Sn (R) et An (R) des matrices respectivement symétriques et antisymétriques,
sont supplémentaires dans Mn (R).
2. Démontrer que u est diagonalisable.
3. Calculer tr (u) et det(u).
II. Voir 12.63 et 12.66.

Exercice 5.34 : éléments propres d’un opérateur sur l’espace des matrices (?)
Voir 5.32 et 5.33.
Déterminer les valeurs propres de l’endomorphisme f de Mn (R) défini par : f (M ) = tM − M .

Exercice 5.35 : éléments propres de la matrice X × t X (?)


On note X = t(x1 , . . . , xn ). Déterminer les éléments propres de la matrice X tX.

Exercice 5.36 : valeurs propres d’un endomorphisme sur l’espace des suites (?)

On note E = RN , ensemble des suites réelles (un )n . On définit f ∈ L(E) par
u1 + 2u2 + · · · + n un
∀n ∈ N∗ ,

∀u ∈ E, f (u) = .
n n2
Déterminer l’ensemble des valeurs propres de f .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 60/267 31 août 2022


CHAPITRE 5. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

Exercice 5.37 : CCINP MP 2016 (Kelly Kamga)


Considérons E = Rn [X] et u ∈ E.
1. Démontrer que B = (X − 1)k 0≤k≤n est une base de E.


2. Soit l’application u : P 7→ (X 2 − 1)P 0 − nXP .


(a) Démontrer que u est un endomorphisme de E. Écrire la matrice de u dans la base B. L’application u est-elle
bijective ?
(b) Déterminer les éléments propres de u.

Exercice 5.38 : CCINP MP 2016 (Nicolas Lerolle)


Considérons une matrice A ∈ Mn (R) telle que A2 = In − tA.
1. Trouver un polynôme annulateur de A de degré 4.
Que peut-on en déduire pour Sp(A) puis pour A ?
2. Supposons désormais que 0 ∈
/ Sp(A).
(a) Démontrer que A − In est inversible.
(b) Démontrer que A est symétrique.
(c) Démontrer que tr (A) 6= 0.

Exercice 5.39 : CCINP MP 2016 (Guillaume Étienne)


Considérons les polynômes A = X n − 1 et B = X n − X, pour n ≥ 1.
Si P est un polynôme de degré inférieur ou égal à n − 1, on note Φ(P ) le reste de la division euclidienne de AP
par B. Ceci définit une application Φ : Rn−1 [X] → R[X].
1. Démontrer que Φ est un endomorphisme de Rn−1 [X].
2. Écrire la matrice de Φ dans la base canonique de Rn−1 [X].
3. Déterminer Ker (Φ).
4. Déterminer Im (Φ).
5. Pour n pair, trouver les valeurs propres et les vecteurs propres de Φ.

Exercice 5.40 : reconnaître l’endomorphisme  aide beaucoup


 ! (?)
a2 ba ca
Soit (a, b, c) ∈ R3 \ {(0, 0, 0)}. On pose A =  ab b2 cb .
 

ac bc c2
1. Déterminer les éléments propres de A, son noyau et son image.
2. Déterminer les sous-espaces vectoriels de R3 invariants par A.
3. Calculer An pour tout n ∈ N.
4. On suppose a2 + b2 + c2 = 1. Calculer le déterminant de A. Reconnaître l’endomorphisme associé.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 61/267 31 août 2022


5.3. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

Exercice 5.41 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Pierre Mulsant)


I. Voir 7.19.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f un endomorphisme de E tel qu’il existe deux éléments a, b
distincts de K vérifiant (f − aIdE ) ◦ (f − bIdE ) = 0.
1. Montrer qu’il existe λ et µ dans K \ {0} tels que λ(f − aIdE ) et µ(f − bIdE ) soient des projecteurs.
2. Démontrer que ker(f − aIdE ) = Im (f − bIdE ) et ker(f − bIdE ) = Im (f − aIdE ).
3. Calculer f n pour n ∈ N.
Indication : calculer le reste de la division euclidienne de X n par (X − a)(X − b).
4. Démontrer que f est inversible et calculer f n pour n ∈ Z.
II. Voir 6.10.

Exercice 5.42 : matrices normales — Mines-TELECOM MP 2012 (Victor Camara)


I. Voir 0.65.
II. 1. Fixons A ∈ Mn (R). Démontrer que les trois assertions suivantes sont équivalentes :
(i) A × t A = t A × A.
(ii) Pour tout (X, Y ) ∈ (Rn )2 , (AX|AY ) = (t AX|t AY ).
(iii) Pour tout X ∈ Rn , kAXk = kt AXk.
Remarque : une telle matrice est dite normale.
2. Soit A ∈ Mn (R) une matrice vérifiant (i). Démontrer que A et t A ont les mêmes espaces propres ; montrer
que ce espaces propres sont deux à deux orthogonaux.

Exercice 5.43 : vecteurs propres de matrices qui commutent (? ?)


Soient A et B dans Mn (C) qui commutent : AB = BA. On suppose que toutes les valeurs propres de B sont
distinctes.
1. Montrer que tout vecteur propre de B est vecteur propre de A.
2. En déduire que si A ou B est diagonalisable alors l’autre l’est également et il existe une base de diagonalisation
commune.
3. Démontrer que si A ou B est diagonalisable alors il existe P ∈ Cn−1 [X] tel que A = P (B).

Exercice 5.44 : quand le commutant est une combin. lin. des éléments initiaux – CCINP 2017 PC
(Victoria Paix)
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie. Considérons deux endomorphismes f et g de E non nuls. Supposons
qu’il existe deux scalaires a ∈ C \ {0} et b ∈ C tels que
f ◦ g − g ◦ f = af + bg.
Soit φg l’endomorphisme de L(E) défini par
∀u ∈ L(E), φg (u) = u ◦ g − g ◦ u.
L’objet de cet exercice est de démontrer que f et g ont un vecteur propre commun.
On suppose dans un premier temps que b est nul (et bien sûr a non nul).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 62/267 31 août 2022


CHAPITRE 5. ÉLÉMENTS PROPRES MP 2022-23

1. Démontrer que Ker (f ) est g-stable.


2. Démontrer que : ∀n ≥ 1, φg (f n ) = anf n .
3. En déduire qu’il existe k ≥ 2 tel que f k est l’application nulle.
4. Soit u l’endomorphisme de Ker (f ) induit par g. Justifier que u admet un vecteur propre.
En déduire que f et g ont un vecteur propre commun.
On suppose désormais que b n’est plus nul (et bien sûr a est toujours non nul).
5. Démontrer que f et g ont un vecteur propre commun. Indication : on pourra poser h = af + bg.

Exercice 5.45 : disques de Gershgörin et ovales de Cassini – ENS 2003 PC et Mines-TELECOM 2021
MP (Julien Dumont)
n
X
Soit A = (aij )ij ∈ Mn (C). Notons ri (A) = |aij |.
j=1
j6=i
1. On note Di la boule fermée de centre aii et de rayon ri (A) (disque de Gershgörin).
[n
Montrer que Sp(A) ⊂ Di . (Utiliser ou démontrer le théorème de Hadamard : une matrice à diagonale domi-
i=1
nante stricte est inversible).
2. Pour tout i 6= j, on note Bij (A) = z ∈ C ; |z − aii | × |z − ajj | ≤ ri (A)rj (A) (ce que l’on appelle un

[
ovale de Cassini). Posons B(A) = Bij (A). Montrer que Sp(A) ⊂ B(A).
1≤i<j≤n


 ai,i = −2
3. Application : diagonaliser la matrice An ∈ Mn (R) telle que : An = ai,i+1 = ai,i−1 = 1 .
0 sinon

ai,j =

5.4 Un peu de topologie. . .

Exercice 5.46 : majoration de valeur propre (?)


Soit E un espace vectoriel normé. On munit Lc (E) de la norme des applications linéaires. Soit f ∈ Lc (E) et λ ∈ C
une valeur propre de f . Montrer que |λ| ≤ |||f |||.

Exercice 5.47 : polynômes caractéristiques de AB et de BA (? ?)


Soient A et B deux matrices de Mn (C).
1. Montrer que si A est inversible, il existe P ∈ GLn (C) tel que BA = P −1 (AB)P . En déduire que AB et BA ont
le même polynôme caractéristique.
2. Soit t ∈ C. On suppose que t n’est pas valeur propre de A. Montrer que les matrices (A − tIn )B et B(A − tIn )
ont le même polynôme caractéristique.
3. On fixe x ∈ C. On définit f : C → C et g : C → C les applications définies par
et g(t) = det B(A − tIn ) − xIn .
 
f (t) = det (A − tIn )B − xIn
Montrer que les fonctions f et g sont continues. En déduire f (0) = g(0).
4. En déduire que AB et BA ont le même polynôme caractéristique.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 63/267 31 août 2022


5.4. UN PEU DE TOPOLOGIE. . . MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 64/267 31 août 2022


Chapitre 6

Séries de réels ou de vecteurs

6.1 Convergence de séries à termes positifs

Exercice 6.1 : apéritif (doux) (?)


Étudier la convergence des séries de terme général
 
1 1
(1) un = 2−1/n ; (2) vn = ln 1 + 2
n n
1 √
(3) wn = ; (4) xn = e− n
(ln n)n
n
nn 1 Y
(5) yn = ; (6) zn = (a + k), (a ∈ R).
(2n)! (2n)!
k=1

Exercice 6.2 : mise en bouche (?)


Étudier la convergence de la série
1000 · 1002 1000 · 1002 · 1004 1000 · 1002 · 1004 · · · (1000 + 2n)
1000 + + + ··· + + ··· .
1·4 1·4·7 1 · 4 · 7 · · · (3n + 1)

Exercice 6.3 : entrée (plus salée) (? ?)


Déterminer la nature de la série de terme général
√ −n sin2 n
(1) un = (ln n)− ln n ; (2) vn = sin n ; (3) wn = 1 + n ; (4) xn = .
n

Exercice 6.4 : plat de résistance (carrément épicé) (? ?) à (???)


Étudier la nature de la série un dans les cas suivants :
P

65
6.1. CONVERGENCE DE SÉRIES À TERMES POSITIFS MP 2022-23

   
1 1 1
(1) un = ln √ − ln sin √ ; (2) un = √
n n nnn
n3 + 1 ln(1 + an nα )

(3) un = arccos ; (4) un = (a > 0, (α, β) ∈ R2 )
n3 + 2 nβ
√ nα
(5) un = nα eβ n
(α, β) ∈ R2 ; (6) un = arccos α (α > 0)
n +1
1 √ √
(7) un = ; (8) un = n n − n+1 n
1α + 2α α+ · · · + nα
n √ 
(9) un = cos n1 (α > 0) ; (10) un = sin π(2 + 3)n

Exercice 6.5 : Mines-TELECOM MP 2019 (Paul Patalagoïty)



ln(ln n)
ne
I. Pour a ∈ R et n ∈ N, n ≥ 3, posons un = (−1) .
X na
Déterminer la nature de la série un en fonction de la valeur de a.
n≥3
II. Voir 7.22.

Exercice 6.6 : Mines-TELECOM MP 2016 (Stéphane Dong)


cos(un−1 )
I. Considérons la suite (un )n définie par u0 ∈ R et un = (−1)n pour tout n ≥ 1.
n
Déterminer la nature de la série n un .
P

II. Voir 14.61.

Exercice 6.7 : Mines-TELECOM MP 2018 (Florent Milville)


I. Voir 7.54.
II. Voir 6.8 et 6.9.
C’est la règle de Raabe-Duhamel.  
X xn+1 b 1
Soit xn une série réelle à termes positifs telle que =1− +O avec b > 0.
xn n n2
n→+∞ A
1. Démontrer qu’il existe A > 0 tel que xn ∼ .
nb
2. Deux questions supplémentaires qui appliquaient le résultat précédent à une suite d’intégrales, puis portaient
sur la sommation des termes de cette suite.

Exercice 6.8 : Navale MP 2012 maths 1 (Geoffroy Champetier de Ribes)


Voir 6.7 et 6.9.
Soit (an )n∈N une suite de réels strictement positifs, ainsi que a et b deux réels avec b > 1. Supposons que :
 
an+1 a 1
= 1− +O .
an n nb
n→+∞ k
Démontrer qu’il existe un réel k tel que an ∼ .
na
Remarque : ce résultat est connu sous le nom de règle de Raabe-Duhamel. Elle permet de pallier partiellement
aux insuffisances de la règle de d’Alembert.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 66/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

Exercice 6.9 : Mines-TELECOM MP 2019 (Benjamin Birig et Guillaume Gautier de la Plaine)


I. Voir 7.5.
II. Voir 6.7 et 6.8.
1. Énoncer la règle de d’Alembert pour les séries numériques.
1
2. Fixons α ∈ R et posons vn = α pour tout n ∈ N∗ .
n X
Peut-on utiliser la règle de d’Alembert pour déterminer la nature de vn ?
n≥1
X 1
3. Déterminer la nature de la série .
n(ln n)2
n≥2
Remarque : si on utilise les séries de Bertrand (hors-programme) il faut en connaître la démonstration !
 
vn+1 α 1
4. Démontrer qu’à partir d’un certain rang : =1− +o .
vn n n
un+1
5. Soit a > 1 et (un )n une suite à termes strictement positifs telle qu’à partir d’un certain rang =
  un
a 1
1− +o .
n n
1+a
Posons α = .
2
un+1 vn+1
Démontrer qu’à partir d’un certain rang ≤ .
un vn
En déduire qu’il existe un réel c et un rang à partir duquel un ≤ cvn .
X
Que peut-on en déduire quant à la nature de un ?
n
C’est la règle de Raabe-Duhamel, permettant de pallier partiellement aux insuffisances de la règle de d’Alem-
bert.
X
6. Quelle est la nature de un quand a = 1 ?
n

Exercice 6.10 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Pierre Mulsant)


I. Voir 5.41.
  nb
1
II. Nature de la série de terme général un = cos , avec b réel.
n

Exercice 6.11 : ENSEA MP 2017 (Alexandre Trochon)


n
Y
I. 1. Pour n ∈ N, on pose un = (1 + rk ) avec r ∈]0, 1[.
k=0
Démontrer que la suite (un )n converge.
2. Fixons 0 < v0 < v1 . Pour n ≥ 1, posons vn+1 = vn + rn vn−1 .
Démontrer à l’aide de la question précédente que (vn )n converge.
II. Voir 14.35.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 67/267 31 août 2022


6.1. CONVERGENCE DE SÉRIES À TERMES POSITIFS MP 2022-23

Exercice 6.12 : Mines-TELECOM MP 2018 (Léo Besson)


X (−1)n
I. Nature de un avec un = 1 , n ≥ 0.
n n 3 + (−1)n+1
II. Voir 0.27 et 0.28.

Exercice 6.13 : Mines-TELECOM MP 2018 (Alexis Sonolet)


I. Voir 0.16.
(−1)n
II. On pose, pour tout n ∈ N : un = .
n + sin(n)
Étudier la série de terme général un .

Exercice 6.14 : Mines-TELECOM MP 2018 (Théo Manfredi)


I. 1. Énoncer le CSSA.
(−1)n
2. Pour quels réels α la série de terme général converge-t-elle ?

+∞
X (−1)n
3. Comment calculer à 10−3 près la somme ?
n=1
n3
(−1)n
 
4. Déterminer la nature de la série de terme général ln 1 + .

II. Voir 14.33,

Exercice 6.15 : Saint-Cyr MP 2013 maths 2 (Erwan Kerrand)



sin(π n2 + 1)
I. Donner la nature de la série de terme général un = .
(ln n)α
II. Voir 7.72.

Exercice 6.16 : une suite — Telecom Sud’Paris MP 2012 (Victor Camara)


I. Voir 4.12.
√ √
II. Étudier la suite de terme général un = (1 + 3)n . A FINIR !

3)n − E (1 +

Exercice 6.17 : en deux étapes (?)


2 1 + xn
Pour quelles valeurs du couple (x, y) ∈ R∗+ la série de terme général un = converge-t-elle ?
1 + y 2n

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 68/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

Exercice 6.18 : Saint-Cyr MP 2017 maths 1 (Olivier Foult)

I. Voir 0.25.
II. Avec python. Considérons la suite (an )n∈N définie par a0 = 1 et an+1 = 1 − e−an pour tout n ∈ N.
1. En python, écrire une procédure récursive a(n) qui renvoie an .
2. En python, écrire une procédure ListeA(n) de complexité O(n) qui renvoie la liste de n premiers termes
de la suite (an )n .
3. Représenter an en fonction de n. Que peut-on conjecturer sur la convergence de la suite (an )n ? Le démontrer.
n
X
4. Pour tout n ∈ N, posons Sn = a2k . En python, écrire une procédure ListeS(n) de complexité O(n) qui
k=0
renvoie la liste des n premiers termes de la suite (Sn )n .
5. Représenter Sn en fonction de n. Que peut-on conjecturer sur la convergence de la suite (Sn )n ? Le démon-
trer. Indication : on pourra chercher un équivalent de an+1 − an .

Exercice 6.19 : Centrale MP 2017 maths 2 (Jules Tisseyre)


+∞
1 X
1. Pour tout n ∈ N∗ , on pose an = et R n = ak .
n2
k=n+1
Représenter graphiquement avec python les 50 premiers termes des sommes partielles des séries suivantes :
X an+1 X an+1 X 1
, √ , .
Rn Rn 2n
n≥1 n≥1 n≥1

Conjecturer la nature de ces trois séries.

Dans la suite, on considère le cas général d’une suite (an )n à termes strictement positifs tel que la série an converge.
P

an+1 √ a
√n+1 .
X
2. Démontrer que : ∀n ∈ N∗ , √ ≤ 2( Rn − Rn+1 ). En déduire la nature de la série
p
Rn n≥1
Rn
n
X ai+1 Rn
3. Soit (m, n) ∈ (N∗ )2 tel que 1 ≤ m ≤ n. Prouver que ≥ 1− . En déduire la nature de la série
i=m
R i Rm
X an+1
.
Rn
n≥1
 
1
4. Montrer qu’il existe un réel α ∈ , 1 tel que :
2
X an+1
• Pour tout a ∈]0, α[, la série converge.
Rna
n≥1
X an+1
• Pour tout a ∈]α, +∞[, la série diverge.
Rna
n≥1

1
5. Déterminer le α de la question précédente lorsque an = .
n2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 69/267 31 août 2022


6.2. CONVERGENCE DE SÉRIES À TERMES QUELCONQUES MP 2022-23

6.2 Convergence de séries à termes quelconques

Exercice 6.20 : ENSEA MP 2016 (Damien Habets)


I. Soit (an )n une suite de réels positifs bornée telle que la série an diverge.
P
X an
1. Démontrer que la série diverge.
1 + an
X an ein
2. Démontrer que la série ne converge pas absolument.
1 + an ein
II. Voir 13.15.
III. Voir 11.6.

Exercice 6.21 : École de l’Air MP 2012 (Henri Flavigny)


I. Voir 0.7.
(−1)n
 
II. Considérons un = ln 1 + , n ≥ 2.
n
X
1. Démontrer que un converge.
+∞
X
2. Calculer S = un .
n=0

Exercice 6.22 : Mines-TELECOM MP 2013 (Ghislain Le Dain)


I. Voir 4.5.
II. Voir 12.24.
(−1)n
III. Nature de la série de terme général un = , n ≥ 2.
ln(n + (−1)n )

Exercice 6.23 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Guillaume de Chalus)


Z x
x→+∞ 2
I. Montrer que | sin t|dt ∼ x.
0 π
n
X 1
II. Trouver un équivalent en +∞ de Sn = .
p=2
p ln p

Exercice 6.24 : Mines-TELECOM MP 2014 (Guillaume de Chalus)


+∞ +∞
X 1 X 1
Posons S1 (x) = et S2 (x) = 2
.
sh (kx) sh (kx)
k=1 k=1
1. Ces deux sommes existent-elles ?
2. Déterminer un équivalent en +∞ de ces deux sommes.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 70/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

Exercice 6.25 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Clémentine Cazenave)


e−un
I. Soit u1 ∈ R et un+1 = pour tout n ∈ N∗ . Nature des séries un et (−1)n un .
P P
n
II. Voir 18.33.

Exercice 6.26 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Corentin Ginisty)


I. Soit (un )n∈N la suite à termes complexes définie par
un
u0 > 0, u1 > 0, ∀n ∈ N∗ , un+1 = .
1 + un un−1

1. Démontrer que la suite (un )n converge et donner sa limite.


 
1
2. (En utilisant le théorème de Cèsaro, fourni par l’Examinateur.) Étudier et déterminer un équi-
u2n n∈N
valent de un .
3. Donner le développement asymptotique de un à l’ordre 2.
4. Prouver le théorème de Cèsaro.
II. Voir 7.48.

Exercice 6.27 : (? ?)
√  
(−1)n n sin √1n
Quelle est la nature de la série de terme général un = ?
n + (−1)n

Exercice 6.28 : CCINP PC 2001 (? ?)


n
X ln k 1
Pour n ∈ N∗ , on pose un = − (ln n)2 et vn = un+1 − un . Quelle est la nature de la série vn ? La suite
P
k 2
k=1
(un )n∈N∗ est-elle convergente ?

Exercice 6.29 : CCINP MP 2017 (Vincent Moreau)


n
X ln k
On pose Sn = pour tout n ≥ 1.
k
k=2
1. (a) Démontrer que
Z n+1 Z n
ln 2 ln t ln 2 ln 3 ln t
+ dt ≤ Sn ≤ + + dt.
2 3 t 2 3 3 t
(b) En déduire un équivalent simple de Sn .
 
ln n ln n ln n
2. Démontrer que ln2 (n) − ln2 (n − 1) = 2 + 2 +o .
n n n2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 71/267 31 août 2022


6.2. CONVERGENCE DE SÉRIES À TERMES QUELCONQUES MP 2022-23

ln n 1  2 
3. Soit un = ln (n) − ln2 (n − 1) . Démontrer que un est convergente.
P

n 2
1 2
4. Démontrer qu’il existe un réel c et une suite (εn )n de limite nulle telle que Sn = ln n + c + εn .
2
Servi avec l’exercice n°59 de la banque CCINP.

Exercice 6.30 : Centrale MP 2015 maths 1 (Thomas Gouedard)


1. Soit f définie et de classe C 1 sur [0, 1] et à valeurs réelles.
n  
1X k
Vers quoi tend f lorsque n → +∞ ? Le démontrer.
n n
k=1
+∞
n sin2 k m

X
2. Soit Rm (n) = n
. Démontrer la formule de Naudé (2018) : lim sup Rm (n) = 0.
k2 m m→+∞ n∈N∗
k=n+1
3. Deux autres questions !

Exercice 6.31 : CCINP PC 2003 (? ?)


n
X 1
On pose bn = (ln k)2 . Quelle est la nature de la série de terme général ?
bn
k=1

Exercice 6.32 : Mines PC 2002 (? ?)


 π 3/5
3/5
Déterminer la nature de la série de terme général un = − (arctan n) .
2

Exercice 6.33 : Mines PC 2003  (? ?) n 


(−1)
Pour n ∈ N∗ , on pose un = ln 1 + avec α > 0. Déterminer la nature de un .
P

Exercice 6.34 : Centrale PC 2005 avec Python ! (???)


1. Étudier les variations de la suite de terme général (ln n)/n pour n ≥ 1.
2. Illustrer ce résultat avec Python.
x
3. Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1[ : 0 ≤ ex − 1 ≤ .
1−x
n
1 X√
4. Montrer que lim p
p = 1.
n→∞ n
p=1
n
!
1 X√
5. Étudier l’existence de la suite (un ) définie par : un = arccos 2 − p
p .
n p=1
Afficher les 300 premiers termes avec Python.
6. Étudier la série un .
P

7. Trouver un équivalent des sommes partielles de un .


P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 72/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

6.3 Calculs de somme

Exercice 6.35 : convergence et somme (? ?)


Démontrer que
 chacune des séries un converge, et calculer leur somme :
P
1  x
(1) ; (2) un = ln cos n , (x ∈ 0, π2 )
 
un = ln 1 − 2
n √ 2 √
(−1)n n+1−2 n+1
(3) un = 3 n
cos (3 θ) ; (4) un =
3n 2n+1
Z n1 √x
4n − 3 e
(5) un = (n ≥ 3) ; (6) un = √ dx (n ≥ 1).
n(n2 − 4) 1
n+1
x

Exercice 6.36 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Grégoire Kenesi)

I. Voir 6.37.
π/n
sin3 x
Z
Soit un = dx. Démontrer que n un converge.
P
0 1+x
II. Voir 12.33.

Exercice 6.37 : Mines-TELECOM MP 2013 (Alexandre Merlot)

I. Voir 7.87.
II. Voir 6.36.
π/n
sin3 (x)
Z
Nature de la série de terme général un = dx.
0 1+x

Exercice 6.38 : Mines-TELECOM MP 2012 (Océane de Loitière)

I. Pour tout n ≥ 0, posons


Z π/4
un = tann t dt.
0

1. Déterminer le sens de variation de la suite (un )n∈N .


2. Calculer un+2 + un .
3. Justifier la convergence de la suite (un )n∈N . Déterminer sa limite.
X (−1)n
4. Considérons . Justifier la convergence et déterminer sa somme.
2n − 1
n≥1
X (−1)n+1
5. Considérons . Justifier la convergence et déterminer sa somme.
n
n≥1

II. Voir 14.74.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 73/267 31 août 2022


6.4. SOMMES PARTIELLES ET RESTE MP 2022-23

6.4 Sommes partielles et reste

Exercice 6.39 : Équivalent de somme partielle (?)


Xn
On pose Sn = e−k/(k+1) . Donner un équivalent de Sn quand n tend vers +∞.
k=1

Exercice 6.40 : application du théorème de Cesàro, Centrale PC 2002 (???)


n
X
Soit (an )n une suite réelle. On pose Sn = a2k pour tout n ∈ N. On suppose que lim an Sn = 1.
n→∞
k=0
Calculer lim Sn , lim an et lim Sn3 − 3
Sn−1 . En déduire un équivalent de an .
n→∞ n→∞ n→∞

Exercice 6.41 : convergence de la série des restes d’une série alternée (???)
X (−1)n
Soit α > 0. Montrer que la série converge. On note Rn le reste d’ordre n de cette série. Quelle est la

nature de la série Rn ?
P

Exercice 6.42 : calcul de la somme des restes d’une série alternée (???)
+∞
X (−1)k
On pose Rn = pour tout n ∈ N.
k
k=n+1
1. Justifier l’existence de Rn .
1
xn
Z
2. Montrer que, pour tout n ∈ N, Rn = (−1)n+1 dx.
0 1+x
(−1)n+1
 
1
3. Montrer qu’il existe β ∈ N∗ et A ∈ R∗ tels que : Rn = A + O .
nβ nβ+1
En déduire la convergence de Rn .
P
+∞
X
4. Calculer Rn .
n=0

6.5 Produit de Cauchy

Exercice 6.43 : somme d’une série et produit de Cauchy (?)


Soit (a, b) ∈ C2 tel que |a| < 1 et |b| < 1. Prouver que
 +∞ n+1
1 X a − bn+1
si a 6= b,

=


 (1 − a)(1 − b)

a−b
n=0
+∞
1 X
si a = b.

= (n + 1)an


(1 − a)2


n=0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 74/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

Exercice 6.44 : somme d’une série par produit de Cauchy (?)


n
X 4k
Pour n ≥ 0, on pose wn = 2−n
.
k!
k=0
1. Montrer que la série de terme général wn converge.
2. Calculer sa somme en utilisant le produit d’une série géométrique par une autre série classique.

6.6 Étude théorique et applications

Exercice 6.45 : série des carrés (? ?)


Soit (un )n une suite de complexes ; on suppose que un converge.
P

Que peut-on dire de la série un ? Et si un converge absolument ?


P 2 P

Exercice 6.46 : ENSEA MP 2015 (Thomas Grillet)


I. Voir 7.52.
II. Tombé à CCINP 2006 PC.
Voir 6.47.
Soit (αn )n∈N une suite de réels telle que :

αn+1 (n + a)(n + b)
α0 > 0 et ∀n ∈ N, = .
αn (n + c)(n + d)
On pose λ = a + b − c − d.
1. Soit βn = ln(n−λ αn ). Démontrer que la série βn+1 − βn converge.
P

n→+∞ k
2. En déduire qu’il existe un réel k 6= 0 tel que αn ∼ , et donner la nature de αn .
P
n −λ

Exercice 6.47 : classique (? ?)


Voir 6.46.
Soit 0 < a < b fixés. Considérons une suite (un ) de réels strictement positifs, vérifiant
un+1 n+a
∀n ∈ N, = .
un n+b
1. Montrer, à l’aide de (ln un+1 − ln un ), que (un )n converge vers 0.
P

2. Soit α ∈ R et vn = n un . Trouver α tel que la série de terme général ln vn+1 − ln vn converge.


α

A
3. En déduire qu’il existe A > 0 tel que un ∼ .
n→+∞ nb−a
Z +∞
dt
4. Étudier la série de terme général un = .
0 (1 + t2 )n+1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 75/267 31 août 2022


6.7. SÉRIES D’ÉLÉMENTS D’UN EVN MP 2022-23

Exercice 6.48 : CCINP MP 2012 (?)



Soit un une série positive convergente. Montrer que la série de terme général vn = un un+1 converge. La
P

réciproque est-elle vraie ?

Exercice 6.49 : majoration « à la main » du reste (? ?)


Z 1
Soit f ∈ C([0, 1], R+ ) une fonction continue. Montrer que la série de terme général (−1) n
xn f (x) dx converge,
0
et calculer sa somme.

6.7 Séries d’éléments d’un EVN

Exercice 6.50 : Cesàro et sommes doubles (? ?)


+∞
Soit (un )n∈N une suite à valeurs complexes. On suppose que un converge et on note S = un . Pour tout
P P
n=0
n ∈ N, on pose
n−1 n−1 n−1 n−1
1 XX 1 XX
an = up+q et bn = u|p−q| .
n p=0 q=0 n p=0 q=0

Étudier la convergence des suites (an )n∈N et (bn )n∈N .

Exercice 6.51 : encore en deux étapes (? ?) √


an 2 n
Nature de la série de terme général un = √n , où a et b sont deux nombres complexes, a 6= 0.
2 + bn

Exercice 6.52 : paquets de deux (?)


Soit un une série convergente. Montrer que la série (u2n + u2n+1 ) est convergente et que
P P

+∞
X +∞
X
un = (u2k + u2k+1 ).
n=0 k=0

Y a-t-il une réciproque, à savoir, si la série (u2n + u2n+1 ), peut-on affirmer que un converge ?
P P

Exercice 6.53 : regroupement des termes (???)


Soit u une série à valeurs dans un EVN et ϕ : N → N une application strictement croissante telle que ϕ(0) = 0.
P
P n
La série vn de terme général
ϕ(n+1)−1
X
vn = uk
k=ϕ(n)

est dite déduite de un par groupement de termes ou par paquets.


P

1. Démontrer que si un converge alors vn converge, et que les deux séries ont même somme.
P P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 76/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

P+∞
2. Donner un exemple où un diverge et vn converge. Montrer que dans ce cas la somme n=0 vn peut dépendre
P P

des paquets (c’est-à-dire de l’application ϕ).


3. On suppose que :
(a) La suite (un )n est de limite nulle : lim un = 0.
n
(b) Le nombre de termes dans chaque paquet est majoré : ∃M ∈ N, ∀n ∈ N, ϕ(n + 1) − ϕ(n) ≤ M .
Démontrer que les séries un et vn sont de même nature, et que si les séries sont convergentes alors leurs
P P
+∞
X +∞
X
sommes sont égales : un = vn .
n=0 n=0
X jn π
4. Application : nature de la série où j = e2i 3 .
n

Exercice 6.54 : somme d’une série par paquets (? ?)


(−1)n
Convergence et calcul de la somme de la série de terme général un = .
n + (−1)n

Exercice 6.55 : transformation d’Abel (? ?)


Voir 6.56 et 6.57 et 6.58.
1. Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie. Considérons (rn )n∈N une suite de réels et (en )n∈N une suite
Pn
d’éléments de E. On note En = k=0 ek les sommes partielles. Démontrer la formule de transformation d’Abel :
N N −1
X  N X
rn en = rE M + (rn − rn+1 )En pour tous M < N
n=M n=M −1

 N
(attention au −1 !) avec par définition rE M = rN EN − rM −1 EM −1 .
2. En déduire le théorème d’Abel : soit (rn )n une suite de réels tendant en décroissant vers 0 et (en )n le terme
général d’une série d’éléments d’un espace vectoriel normé de dimension finie, dont les sommes partielles sont
bornées ; alors la série rn en converge.
P

3. Déduire le CSSA du théorème d’Abel.


P einθ
4. Application : démontrer la convergence de la série n , pour θ 6= 2kπ, k ∈ Z.
Remarque : on notera la similitude entre la transformation d’Abel pour les séries et l’intégration par parties pour les
intégrales.

Exercice 6.56 : un exemple de transformation d’Abel (???)


Voir 6.55. X un
Soit (un ) ∈ CN . On suppose que un converge. Montrer que converge.
P
n

Exercice 6.57 : série complexe de partie réelle positive – Centrale MP 2002 (? ?)


Soit (zn )n∈N ∈ CN une suite telle que <(zn ) ≥ 0 pour tout n ∈ N. On suppose que zn et zn convergent.
P P 2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 77/267 31 août 2022


6.8. EXPONENTIELLE DE MATRICES / PRODUIT DE CAUCHY DE DEUX SÉRIES MP 2022-23

1. Montrer que |zn |2 converge mais que |zn | peut diverger.


P P

2. Que se passe-t-il pour |zn |2 si l’on n’a plus l’hypothèse <(zn ) ≥ 0 ?


P

On pourra utiliser 6.55.

P P −α
Exercice 6.58 : un CV ⇒ n un CV (Abel !) (?)
X un
Soit un une série complexe convergente. Soit α > 0. Montrer que la série converge.
P

On pourra utiliser la transformation d’Abel 6.55.

Exercice 6.59 :ZPolytechnique MP 2017 maths 2 (Louis Jalenques)


π
| sin(nx)|
Notons In = dx.
0 x
1. Donner un équivalent de In lorsque n → +∞.
2. A FAIRE ! Considérons une suite (ak )k∈N à termes positifs décroissante et telle que (kak )k∈N est croissante.
Démontrer la formule :
π n
ak | sin(kx)|
Z
2 X ak
max k∈[[1,n]] dx = + O(1).
0 x π k
k=1

6.8 Exponentielle de matrices / Produit de Cauchy de deux séries

Exercice 6.60 : au commencement était !


le calcul. . . – CCINP (?)
ch x sh x
Calculer exp(M ) avec M = , x ∈ R.
sh x ch x

Exercice 6.61 : diagonalisabilité de l’exp. d’une matrice (nécessite Dunford) – ENS (? ?)


1. Démontrer, pour A ∈ Mn (C), l’équivalence suivante : A est diagonalisable si et seulement si exp(A) est
diagonalisable.
2. En déduire toutes les matrices A ∈ Mn (C) telles que exp(A) = In .
On pourra utiliser la décomposition de Dunford : pour A ∈ Mn (R), il existe un unique couple (D, N ) de matrices
telles que A = D + N , DN = N D, D diagonalisable et N nilpotente (exercice 7 101).

Exercice 6.62 : exponentielle d’une matrice idempotente – TPE 1993 (?)


P Ak
+∞
Soit A ∈ Mn (C) telle que A = A−1 . Calculer exp A = .
k=0 k!

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 78/267 31 août 2022


CHAPITRE 6. SÉRIES DE RÉELS OU DE VECTEURS MP 2022-23

Exercice 6.63 : déterminant de l’exponentielle d’une matrice – TPE MP 2001 (?)


Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). Montrer que det(exp A) = exp( tr A).
Remarque : ceci prouve en particulier que l’exponentielle d’une matrice est toujours une matrice inversible, c’est-
à-dire exp(Mn (C)) ⊂ GLn (C).

Exercice 6.64 : équations matricielles avec exponentielle – CCINP (?)


Résoudre dans M2 (C) les équations matricielles suivantes :
! !
1 1 2 1
exp(M ) = , exp(M ) = .
1 1 1 2

 5×5 –
Exercice 6.65 : une matrice Mines MP 
2004 (?)
1 ω ω2 ω3 ω4
 ω ω2 ω3 ω4 1 
 
2i π
On note ω = e 5 et A =  .
 
2 3
ω ω ω4 1 ω
 3
ω ω 4 1 2
ω ω 
ω4 1 ω ω2 ω3
1. La matrice A est-elle diagonalisable ?
2. Calculer exp(A).
3. Quelles sont les valeurs propres de exp(A) ?

Exercice 6.66 : avec des vrais morceaux de


 nombres dedans !
(?)
0 1 0 0 0 0
Considérons les matrices A =  0 0 1  et B =  1 0 0 . Comparer exp(A + B) et exp(A) × exp(B).
   

0 0 0 0 1 0
Expliquer.

Exercice 6.67 : rayon spectral inférieur strictement à 1 (???)


Soit A ∈ Mp (C), p ≥ 1. Montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes :
1. Sp(A) ⊂ B(0, 1) (disque unité ouvert).
2. La série de terme général An , n ∈ N, converge.
3. lim An = 0.
n→+∞
Pour (1) ⇒ (2), on pourra utiliser la décomposition de Dunford : il existe un unique couple (D, N ) de matrices telles
que A = D + N , DN = N D, D diagonalisable et N nilpotente (exercice du chapitre 7 : réduction).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 79/267 31 août 2022


6.8. EXPONENTIELLE DE MATRICES / PRODUIT DE CAUCHY DE DEUX SÉRIES MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 80/267 31 août 2022


Chapitre 7

Réduction

7.1 Diagonalisation/trigonalisation élémentaires

Exercice 7.1 : diagonalisation élémentaire 


(?)
2 0 1
Diagonaliser la matrice A =  1 1 1  ∈ M3 (R).
 

−2 0 −1

Exercice 7.2 : CCINP MP 2018  (Sophie  Viard)


2 0 0
Considérons la matrice A =  0 1 1  ainsi que l’endomorphisme canoniquement associé u. Notons I3 la
 

0 0 1
matrice identité d’ordre 3 et Id l’application identité.
1. Donner le rang de A − I3 . La matrice A est-elle diagonalisable ?
2. Déterminer Ker (u − 2Id) et Ker (u − Id)2


3. Démontrer que R3 = Ker (u − 2Id) ⊕ Ker (u − Id)2 .




4. Soit v l’endomorphisme canoniquement associé à une matrice X telle que X n = A.


Montrer que u et v commutent, et que Ker (u − 2Id) et Ker (u − Id)2 sont stables par v.


5. Montrer que la matrice X de la question précédente est de la forme


!
α 01,2
X = avec Y ∈ M2 (R).
02,1 Y

Donner un exemple de tel réel α et de telle matrice Y .


Accompagné de l’exercice 27 de la banque CCINP.

Exercice 7.3 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Vianney Malcouronne)


 
3 0 −1
I. La matrice A =  2 4 2  est-elle diagonalisable ? Sans calcul, déterminer son polynôme minimal.
 

−1 0 3

81
7.1. DIAGONALISATION/TRIGONALISATION ÉLÉMENTAIRES MP 2022-23

II. Voir 19.21.


III. Voir 16.4.

Exercice 7.4 : CCINP MP 2016 (Claire de Francqueville)


 
0 −1 1
Réduire puis calculer la puissance n-ième de la matrice A =  1 2 −1 .
 

−1 −1 2
Accompagné de l’exercice 10 de la banque CCINP d’exercices sur 8 points.

Exercice 7.5 : Mines-TELECOM MP 2019 (Benjamin Birig et Guillaume Gautier de la Plaine)


I. Voir 7.7 et 7.6.
1. Énoncer le théorème de Cayley-Hamilton.
!
1 1
2. Déterminer le polynôme caractéristique de la matrice A = .
−2 4
3. Calculer An (n entier naturel) de deux manières différentes.
II. Voir 6.9.

Exercice 7.6 : Mines-TELECOM MP 2019 (Adrien Ducret)


I. Voir 7.7 et 7.5.
II. Voir 18.13.
« L’examinatrice n’était pas piégeuse. Elle donnait de petites indications suffisantes à mettre sur la bonne voie (mais
pas trop non plus !). »

Exercice 7.7 : Mines TELECOM MP 2019 (Marie-Hélène Thomas)


I. Voir 7.5 et 7.6.
II. Voir 18.23. Voir 18.24.

Exercice 7.8 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Grégoire Kenesi)


I. Hors-programme : nécessite le critère de Cauchy de convergence d’une suite de réels. Soit (un )n une suite de
réels positive, décroissante et telle que un converge. Posons vn = n(un+1 − un ).
P
+∞
X
Démontrer que la série de terme général vn converge et calculer sa somme en fonction de S = un .
n=0
 
a+1 1 −1
II. À quelle condition sur a ∈ C la matrice M =  2a + 2 2 −2  est-elle diagonalisable ?
 

2 −1 1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 82/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.9 : trigonalisation élémentaire


 (?) 
1 0 0
Trigonaliser la matrice suivante : A =  0 −5 −4 .
 

0 9 7

Exercice 7.10 : Mines TELECOM MP 2019 (Victor Perez)


I. Sur 6 points. Voir 11.16.
II. Sur 14 points.
Considérons les matrices    
1 0 0 1 0 0
A =  0 −5 −9  et I =  0 1 0 .
   

0 4 7 0 0 1
1. a) Calculer A2 + I. En déduire un polynôme annulateur de A.
b) La matrice A est-elle inversible ? Si oui, calculer A−1 .
c) La matrice A est-elle diagonalisable ?
 
1 0 0
2. Démontrer que A est semblable à la matrice T =  0 1 1 .
 

0 0 1

Exercice 7.11 : ENSSAT Lannion MP 2015 (Pravin Princely Pious)


I. Voir 13.20.
 
1 0 0
II. Soit A =  0 −2 −3 .
 

0 3 4
1. La matrice A est-elle diagonalisable ?
2. Calculer A − I3 .
3. Calculer An , pour n ∈ N.
4. La matrice A est-elle inversible ? (L’inverse à gauche est-il égal à l’inverse à droite ?)
 
1 0 0
5. Démontrer que A est semblable à B =  0 1 1 .
 

0 0 1
Commentaire : « le jury a apprécié que je regarde le sujet en entier avant de commencer. »

Exercice 7.12 : ENSIIE MP 2015 (Philippe Raad)


I. Trouver les matrices réelles M d’ordre n telles que tr (M ) = 0 et M 3 − 2M 2 + M = 0.
II. Voir 0.81.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 83/267 31 août 2022


7.1. DIAGONALISATION/TRIGONALISATION ÉLÉMENTAIRES MP 2022-23

Exercice 7.13 : CCINP MP 2015 (Romain Fontaine)


Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie. Considérons un endomorphisme u diagonalisable de E. Fixons une
base (e1 , . . . , en ) de vecteurs propres de u.
1. Sans utiliser le théorème de Cayley-Hamilton, démontrer que P (u) = 0, où P est le polynôme caractéristique de
u.
Xn
2. Soit x = xi ei un vecteur de E. Calculer det(x, u(x), . . . , un−1 (x)).
i=1
3. Démontrer que les valeurs propres de u sont simples si et seulement si il existe x ∈ E tel que (x, u(x), . . . , un−1 (x))
forme une base de E.

Exercice 7.14 : Mines-TELECOM MP 2018 (Jeanne Quentin)


I. Soit E un K-espace vectoriel de dimension n ≥ 1. Considérons un endomorphisme u de E.
1. Soit P dans K[X]. Si P (u) est l’application nulle, que peut-on dire du spectre de u ? Le démontrer.
2. Énoncer le théorème de Cayley-Hamilton. Notons πu le polynôme minimal de u. Par quoi peut-on majorer
le degré de πu ? Par quoi peut-on le minorer ?
3. Supposons u diagonalisable. Que peut-on constater quand deg(πu ) = n ?
II. Voir 16.54.
Examinateur un peu sec, mais il y a plus d’échange (contrairement aux CCINP où on était vraiment livré à nous-
mêmes).

Exercice 7.15 : équation algébrique matricielle d’ordre  2, grand classique


 ! (?)
3 0 0
Trouver toutes les matrices M ∈ M3 (C) telles que M 2 =  −5 2 0 .
 

4 0 1

Exercice 7.16 : équation algébrique matricielle d’ordre 3 (?)


Trouver les matrices M ∈ M3 (R) telles que M 3 = A avec
 
−4 4 −4
A =  −4 4 4 .
 

−8 8 0

Exercice 7.17 : Mines-TELECOM MP 2018 / 2019 (Daniel Gabaï / Matthieu Comes)


I. Voir 0.71, ainsi que l’exercice 4 de la banque CCINP.
!
1 1
II. Considérons la matrice A = .
1 1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 84/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

1. Diagonaliser A.
2. On veut résoudre l’équation matricielle X 2 + X = A, avec X ∈ M2 (R).
(a) Démontrer que les vecteurs propres de A et X sont communs.
(b) Résoudre l’équation matricielle X 2 + X = A.
III. Voir 0.41 et 0.20.

Exercice 7.18 : Mines-TELECOM MP 2013 (Thomas Bouchet)


I. Voir 13.31.
 
0 0 0
II. Résoudre l’équation A3 =  1 0 0  dans M3 (C).
 

1 1 0

Exercice 7.19 : CCINP MP 2018 (Jeanne Quentin)


Voir 5.41.
Considérons deux matrices A et B d’ordre n à coefficients complexes. Supposons qu’il existe deux nombres com-
plexes λ et µ, non-nuls et distincts, tels que :

In = A + B, M = λA + µB, M 2 = λ2 A + µ2 B.

1. Démontrer que M est inversible et calculer M −1 .


Indication : examiner M 2 − (λ + µ)M + λµIn .
2. Exprimer A en fonction de M et In .
3. Démontrer que A et B sont des projecteurs.
4. La matrice M est-elle diagonalisable ? Si oui, calculer son spectre.

Exercice 7.20 : CCINP MP 2018 / 2016 (Mathilde Clauzure / Stéphane Dong)


Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Considérons A ∈ Mn (R) telle que A 6= In , A 6= −In et A2 = In .
1. Démontrer que tr (A) = n mod 2.
2. Démontrer que tr (A) ≤ n − 2.

déterminerSp sans χ – CCINP PC 2005 (?)


Exercice 7.21 : 
0 1 1
On pose A =  1 0 1 .
 

1 1 0
1. Trouver P ∈ R[X] tel que P (A) = 0.
2. En déduire que A est inversible.
3. Déterminer le spectre de A.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 85/267 31 août 2022


7.1. DIAGONALISATION/TRIGONALISATION ÉLÉMENTAIRES MP 2022-23

Exercice 7.22 : Mines-TELECOM MP 2019 (Paul Patalagoïty)


I. Voir 6.5.
II. Considérons une matrice réelle A d’ordre n telle que A5 = −A + In .
Démontrer que det(A) > 0.

Exercice 7.23 : CCINP 2019 MP (Antony Davi)


1. Combien le polynôme X 3 − X − 1 possède-t-il de racines réelles ? Trouver une matrice annulée par ce polynôme.
2. Démontrer que si P est un polynôme réel et c est une racine de P , alors le conjugué de c est aussi une racine de
P.
3. Soit A une matrice réelle d’ordre n annulée par le polynôme défini en question 1.
Démontrer que det(A) > 0 et trouver une condition sur A pour qu’elle soit diagonalisable.
Servi avec l’exercice 47 de la banque CCINP.

Exercice 7.24 : Mines-TELECOM MP 2012 (Florence Penelle)


 
0 0 α
I. Notons M (α) =  1 0 0  ∈ M3 (C), α ∈ C.
 

3α 1 0
1. Quelles sont les valeurs de α pour lesquelles le polynôme P = X 3 − 3α2 X − α a une racine multiple ?
2. Discuter la diagonalisabilité de M (α) selon les valeurs de α.
 
α 0 α
3. Discuter la diagonalisabilité de N (α) =  1 α 0  selon les valeurs de α.
 

3α 1 α
II. Voir 0.66.

Exercice 7.25 : Mines-TELECOM MP 2017 (Léo Besson)


I. La lettre K désigne le corps R ou le corps C. Soit E un K-espace vectoriel de dimension n ≥ 1 et f ∈ L(E).
1. Supposons qu’il existe un entier naturel k ≥ 1 tel que f k soit nulle. L’application f est-elle injective ?
2. Supposons que f n−1 n’est pas nulle et que f n est nulle. Démontrer qu’il existe un vecteur x0 non-nul tel
que B = (x0 , f (x0 ), . . . , f n−1 (x0 )) soit une base de E.
Déterminer la matrice [f ]B de f dans B.
L’endomorphisme f est-il diagonalisable ?
II. Voir 12.49.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 86/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.26 : CCINP MP 2017 (Daniel Gabaï)


Soit (X, Y ) ∈ Mn,1 (R)2 . Considérons la matrice M = X · tY ∈ Mn (R) et f l’endomorphisme de Rn canoniquement
associé.
1. Démontrer que rg (f ) = 1. En déduire Im (f ).
2. Démontrer que si Im (f ) 6⊂ Ker (f ) alors Im (f ) ⊕ Ker (f ) = Rn .
3. Démontrer que si Im (f ) ⊂ Ker (f ) alors M est semblable à E1,n .
4. En déduire que : f est diagonalisable si et seulement si Im (f ) 6⊂ Ker (f ) si et seulement si t X · Y 6= 0.
Servi avec l’exercice n°52 de la banque CCINP.

Exercice 7.27 : CCINP MP 2017 (Facia Boladji)


Considérons l’application T : Mn (R) → Mn (R) définie par T (M ) = t M .
1. Étudier le rang de T .
2. Donner la matrice de T . M. Cochet : dans quelle base ? Déterminer le déterminant et la trace de T .
3. Étudier la diagonalisabilité de T .
4. Que peut-on dire de la matrice M + tM − 2In si M ∈ Mn (R) ?

Exercice 7.28 : éléments propres de p∗ + p∗ en dimension finie (? ?)


Exercice très classique, dont il existe quatre variantes :
1. Avec une projection : 7.28, 7.29, 7.30, 7.31, également Centrale 2018 PC maths 2.
2. Avec une symétrie : 7.32.
3. Avec un endomorphisme auto-adjoint : 14.67.
4. Avec en endomorphisme nilpotent : 7.100.
Voir enfin CCINP MP 2014 Maths 2 pour un problème sur le sujet.
Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie et p un projecteur de E. On définit φ = p∗ + p∗ : L(E) →
L(E), f 7→ (p ◦ f + f ◦ p).
Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de Φ.

Exercice 7.29 : P ∗ + P∗ avec P 2 = P – Mines-TELECOM MP 2017 (Geoffroy Mateu)


I. Voir 0.58.
II. Voir 7.28.
Soit P ∈ Mn (R) une matrice de projection. Considérons l’application

f : Mn (R) → Mn (R), M 7→ P M + M P.

1. Démontrer que pour toute matrice M ∈ Mn (R), f 2 (M ) = P M + 2P M P + M P .


2. Démontrer que f est diagonalisable.
3. Déterminer tr (f ) en fonction de n et de rg (P ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 87/267 31 août 2022


7.1. DIAGONALISATION/TRIGONALISATION ÉLÉMENTAIRES MP 2022-23

1 ∗
Exercice 7.30 : (p + p∗ ) avec p2 = p – Mines-TELECOM MP 2015 (Charles Wième)
2
I. Voir 9.19.
II. Voir 7.28.
Soit p un projecteur d’un espace vectoriel E de dimension finie. Pour tout endomorphisme u de E, on pose
1
f (u) = (p ◦ u + u ◦ p).
2
1. Démontrer que f est un endomorphisme de L(E).
2. Calculer f 2 et f 3 . En déduire un polynôme annulateur de f .
3. L’endomorphisme f est-il diagonalisable ? Déterminer ses éléments propres.

Exercice 7.31 : p∗ − p∗ ◦ u avec p2 = p – Navale MP 2014 Maths 2 (Jean-Baptiste de Kergorlay)


I. Voir 7.28.
Soit E un espace vectoriel normé et p un projecteur de E. Considérons l’application ϕ : L(E) → L(E) définie
par ϕ(u) = u ◦ p − p ◦ u.
1. Démontrer que ϕ est diagonalisable.
2. Diagonaliser ϕ.
II. Voir 13.11.

Exercice 7.32 : s∗ − s∗ et s∗ + s∗ avec s2 = Id – CCINP MP 2018 (Léo Besson)


Voir 7.28.
Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. Fixons s ∈ L(E) tel que s ◦ s = IdE . Considérons les deux
endomorphismes φ et ψ de L(E) définis par

∀u ∈ L(E), φ(u) = u ◦ s − s ◦ u, ψ(u) = u ◦ s + s ◦ u.

1. Calculer φ ◦ ψ et ψ ◦ φ. Que peut-on en déduire pour les noyaux ?


2. Calculer φ2 + ψ 2 . En déduire que

L(E) = Im (φ) ⊕ Im (ψ) = Ker (φ) ⊕ Ker (ψ).

3. L’endomorphisme φ de L(E) est-il diagonalisable ?


4. Calculer tr (φ).
Indication : on utilisera un calcul matriciel dans une base adaptée à s.
Accompagné de l’exercice 37 de la banque CCINP.

Exercice 7.33 : CCINP 2015 MP (Mathieu Le Pape)


Notons (ei )i la base canonique de E = R2n+1 . Considérons l’endomorphisme u de E tel que u(e1 ) = e1 + e2n+1 et
u(ei ) = ei + ei−1 pour i dans [[2, 2n + 1]]. Notons A la matrice de u dans la base (ei )i .
1. Calculer le polynôme caractéristique de A.
2. Démontrer que A est inversible.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 88/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

3. Exprimer A−1 comme polynôme en A.


2n  
Y kπ
4. Donner les valeurs propres de A. Calculer cos .
2n + 1
k=0

Exercice 7.34 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Guillaume de Chalus)


 
m−2 −1 −3
I. Trigonaliser la matrice A =  −3 m−2 −5 .
 

2 1 m+3
II. Voir 13.19.

Exercice 7.35 : Mines-TELECOM MP 2017 (Stanislas Fleurance)


I. Voir 12.20.
II. Considérons la matrice  
1 0 0
A =  0 0 1 .
 

0 −1 2
1. La matrice A est-elle diagonalisable ? La réduire.
2. Résoudre l’équation matricielle exp(M ) = A, d’inconnue M ∈ M3 (R).

Exercice 7.36 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Rémi Habchi)


I. Voir 12.95.  
i
II. Considérons M = ∈ Mn (R).
j 1≤i,j≤n
Déterminer le rang de M . La matrice M est-elle diagonalisable ?

Exercice 7.37 : Saint-Cyr MP 2013 maths 1 (Alexandre Martin)


 
1 1
1 a+ a a2 + a2
I. Déterminer les valeurs de a ∈ C∗ pour que la matrice A =  a + a1 1 a+ 1
 soit diagonalisable.
 
a
a2 + a12 a+ 1
a 1
II. Voir 0.72.

Exercice 7.38 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Alexandre Farnier)


 
0 −1 −1
I. Posons M =  −1 0 −1 .
 

1 1 2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 89/267 31 août 2022


7.2. PUISSANCES D’UNE MATRICE MP 2022-23

1. Caractériser géométriquement l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à M .


2. Prouver qu’il existe deux matrices A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R) tels que M = AB.
3. Démontrer que BA = I2 .
II. Voir 12.102.

Exercice 7.39 : CCINP MP 2017 (Alexis Wallner)


 
1 0 −1
Considérons la matrice A =  1 2 1 .
 

2 2 3
1. Réduire la matrice A.
2. Déterminer les matrices qui commutent avec A.
Servi avec l’exercice n°35 de la banque CCINP.

Exercice 7.40 : CCINP MP


 2013 (Henri  de Boutray)
1 ··· 1
 . .
Posons M (a) = aIn +  . . ... , a ∈ R.

.
 . 
1 ··· 1
1. Prouver que det(M (a)) = (a + n)an−1 .
2. Déterminer les éléments propres de M (a) : polynôme minimal, valeurs propres, vecteurs propres.
3. Calculer le rang de M (a).

Exercice 7.41 : CCINP MP 2013 (Jeanne-Marie Touttée)


Trouver toutes les matrices A de M2 (R) telle que (A − 2I2 )(A − 3I2 )2 = 0.

7.2 Puissances d’une matrice

Exercice 7.42 : de deux façons (?)


 
1 4 2
Calculer An pour A =  0 −3 −2  de deux façons différentes : par réduction de A ; par division euclidienne
 

0 4 3
de X par χA (X).
n

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 90/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.43 : puissance délicate (?) !


a
1
Soit a ∈ R. On pose, pour tout n ∈ N∗ : An = a
n .
n 1
Calculer lim (An )n .
n→∞

Exercice 7.44 : un système d’équations de récurrence linéaire (?)


 
1 −1 −2
1. On pose A =  0 2 1 . Trigonaliser A.
 

1 1 3
2. Déterminer les suites (un )n , (vn )n et (wn )n qui vérifient (u0 , v0 , w0 ) = (1, 0, 0) et les relations de récurrence
valables pour tout n ∈ N :

un+1 = un − vn − 2wn
vn+1 = 2vn + wn
wn+1 = un + vn + 3wn .

Exercice 7.45 : Mines-TELECOM MP 2014 (Ghislain Le Dain)


   
3 0 1 3 0 0
I. Soit A =  2 1 1  et B =  0 1 1 .
   

−1 1 1 0 0 1
1. Les matrices A et B sont-elles semblables ?
2. Calculer An et exp(A).
II. Voir 0.76.

Exercice 7.46 : le jeu de saute-moutons (???)


Trois moutons sont dans un pré et jouent à saute-moutons. Le premier mouton, nommé Anselme, saute au-dessus
de Barnabé et se retrouve dans la position symétrique de celle qu’il occupait par rapport à Barnabé. Barnabé saute
ensuite au-dessus de Clotaire, puis Clotaire au-dessus d’Anselme. Le jeu recommence indéfiniment.
Le pré pouvant être considéré comme un plan, trouver les configurations de départ telles que les moutons restent
dans une portion bornée du plan.
Dans ce cas, où se retrouvent les moutons après un nombre infini de parties ?

7.3 Diagonalisabilité / trigonalisabilité

Exercice 7.47 : carré diagonalisable, très important ! (?)


Voir 7.48, 7.49, 7.51.
Soit M ∈ GLn (C) telle que M 2 soit diagonalisable. Montrer que M est diagonalisable.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 91/267 31 août 2022


7.3. DIAGONALISABILITÉ / TRIGONALISABILITÉ MP 2022-23

Exercice 7.48 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Corentin Ginisty)


I. Voir 6.26.
II. Voir 7.47, 7.49, 7.51.
Soit p ∈ N, p ≥ 2, et A ∈ GLn (C). Démontrer que A est diagonalisable si et seulement si Ap est diagonalisable.

Exercice 7.49 : Mines-TELECOM MP 2014 (Dimitri Mancy)


I. Voir 7.47, 7.48, 7.51.
Soit f et g deux endomorphismes d’un C-espace vectoriel E de dimension finie. Supposons que g est diagonali-
sable ; que 0 n’est pas valeur propre de g ; qu’il existe un entier k tel que f k = g.
Démontrer que f est diagonalisable.
II. Voir 0.60.

Exercice 7.50 : Navale MP 2019 maths 2 (Inès Boussadia)


40 minutes dont 10 de préparation au tableau.
I. Soit A et B deux matrices carrées réelles d’ordre n telles que A = B 2 .
Démontrer que B est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable et Ker (A) = Ker (B).
II. Voir 0.40

Exercice 7.51 : CCINP MP 2018 (Daniel Gabaï)


Voir 7.47, 7.48, 7.49.
Soit A ∈ Mn (C) inversible.
1. Soit P ∈ C[X]. Notons λ1 , . . . , λp les racines de P .
Supposons que P (A2 ) = 0. On pose Q(X) = P (X 2 ).
Que peut-on dire de Q ? Factoriser Q dans C[X].
2. Démontrer que A2 est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.
!
0 A
3. Démontrer que M = est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.
A 0
Accompagné de l’exercice 43 de la banque CCINP.

Exercice 7.52 : ENSEA MP 2015 (Thomas Grillet)


I. Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur a ∈ R pour que la matrice M soit diagonalisable :
 
a
 .. 
M = 
 0n−1 . 
.
 
 a 
1 ··· 1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 92/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

II. Voir 6.46.

Exercice 7.53 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Hugues Isselin)


I. Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie. Soit u ∈ L(E) vérifiant : u3 = −u. Démontrer que le rang
de u est pair. M. Cochet : au moins deux démonstrations possibles, une de Sup et une de Spé.
II. Voir 10.35.

Exercice 7.54 : Mines-TELECOM MP 2018 (Florent Milville)


I. Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = A2 − 2A.
Démontrer que rg (A) est pair.
II. Voir 6.7.

Exercice 7.55 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Grégoire Kenesi)


 
3 −3 2 +∞
X 1
I. Soit A =  −1 5 −2 . Calculer ch (A) = A2n .
 
n=0
(2n)!
−1 3 0
!
0n A
II. Soit (A, B) ∈ Mn (R) . Démontrer que si M =
2
∈ M2n (R) est diagonalisable alors AB est diago-
B 0n
nalisable.
(Contre-exemple à la réciproque : A = (1) = −B.)

Exercice 7.56 : CCINP MP 2014 (Gillot)


Voir 7.57.
Posons  
0 1 0 ··· 0
 . . .. .. .. 
 .. .. . . .  p−1

 .
 1X k
A =  . .. .. et B = A .

 . . . 0  p
  k=0
 0 ··· ··· 0 1 
1 0 ··· ··· 0
1. Déterminer Sp(A).
2. En déduire Sp(B).
3. Démontrer que B est inversible si et seulement si p et n sont premiers entre eux.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 93/267 31 août 2022


7.3. DIAGONALISABILITÉ / TRIGONALISABILITÉ MP 2022-23

Exercice 7.57 : matrice circulante – très important ! (? ?)


Voir 7.56.    
0 1 0 ··· 0 1
 . .
.. ...  1 ...
  
 ..  0 
On pose J =   et K =  .
   
.. .. .. .. 
 0 . 1  . . . 
   

1 0 ··· 0 1 0
1. Calculer J k pour tout k ∈ N. Montrer que χJ = X n − 1. Déterminer les éléments propres de J.
2. Exprimer K en fonction de J.
 
a c b
 .. .. 
 b . . 
3. Montrer que J et K commutent. En déduire que la matrice D(a, b, c) =   est diagonalisable
 
.. ..
. . c 
 

c b a
dans C. Déterminer ses éléments propres.

Exercice 7.58 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Ariel Chiche)


I. Voir 18.34.
 
A A A
II. Soit A ∈ Mn (C) et M =  A A A . Démontrer que M est diagonalisable si et seulement si A l’est.
 

A A A
M. Cochet : c’est le produit tensoriel ou de Kronecker de matrices, voir ESIM 2001 PSI-PC Maths 2.

Exercice 7.59 : Navale MP 2013 maths 2 (Florence Penelle)


Attention : M. Gugger examinateur méchant !
I. Voir 7.60.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E). Démontrer que les deux propriétés suivantes sont
équivalentes :
1. Les seuls sous-espaces vectoriels stables par u sont {0} et E.
2. Le polynôme caractéristique de u est irréductible dans K.
Commenter pour K = R et K = C.
II. Voir 14.54.

Exercice 7.60 : Navale MP 2016 maths 2 (Thibault Delahaye)


Attention : M. Gugger examinateur méchant !
I. Voir 7.59.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E). Démontrer que les deux propriétés suivantes sont
équivalentes :
1. Les seuls sous-espaces vectoriels stables par u sont {0} et E.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 94/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

2. Le polynôme caractéristique de u est irréductible dans K.


II. Voir 0.29.
III. Voir 16.10.

Exercice 7.61 : Mines-TELECOM MP 2016 (Nicolas Lerolle)


I. Voir 12.69.
II. Voir 7.33.
Soit f ∈ L(R3 ) \ {0L(R3 ) } telle que f 3 + f = 0L(R3 ) .
1. Démontrer que f n’est pas injective.
2. Démontrer que (f (x), f 2 (x)) est une base de Im (f ), pour tout x tel que f (x) 6= 0R3 .

Exercice 7.62 : CCINP MP 2014 (Mathieu Le Pape)


Voir 7.61.
Soit E = R3 et u ∈ L(E) vérifiant u3 + u = 0 et u 6= 0. Démontrer que :
1. Im (u) ⊕ Ker (u) = E.
2. Im (u) = Ker (u2 + IdE ).
3. u est non injective (indication : raisonner par l’absurde).
4. rg (u) = 2.
 
0 0 0
5. Il existe une base B de E telle que [u]B =  0 0 −1 .
 

0 1 0

Exercice 7.63 : Navale MP 2016 maths 2 (Sonia Poncelin de Raucourt)


I. Soit E un espace vectoriel de dimension n. Fixons un endomorphisme nilpotent v de E. Considérons un endo-
morphisme u de E et les deux assertions :
(i) u ◦ v = v ◦ u.
(ii) u est nilpotent.
Démontrer qu’aucune des assertions n’implique l’autre (en d’autres termes (i) n’implique pas (ii) et (ii) n’implique
pas (i)).
II. Voir 0.30 et 0.31.

Exercice 7.64 : Mines-TELECOM MP 2013 (Corentin Ginisty)


I. Voir 0.63.
II. Soit M ∈ Mp (C). Notons µM son polynôme minimal.
1. Posons C[M ] = {P (M ) / P ∈ C[X]}.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 95/267 31 août 2022


7.3. DIAGONALISABILITÉ / TRIGONALISABILITÉ MP 2022-23

a) Démontrer que C[M ] est de dimension finie. Exprimer sa dimension en fonction de µM .


b) Prouver que exp(M ) est un polynôme en M .
2. Soit EM un polynôme tel que EM (M ) = exp(M ), avec deg(EM ) < deg(µM ).
a) Exprimer EM dans le cas où M est une matrice nilpotente.
b) On suppose M diagonalisable de spectre Sp(M ) = {λ1 , . . . , λk }, les λi étant distincts.
— Démontrer qu’il existe un unique L ∈ Ck−1 [X] tel que ∀i ∈ [[1, k]], L(λi ) = eλi .
— Démontrer que si M = P DP −1 avec D diagonale alors eM = P eD P −1 .
— Prouver que L = EM .

Exercice 7.65 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Arnaud Paoletti)


I. Voir 0.64.
II. Soit M ∈ Mn (C) et P ∈ C[X].
Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que P (M ) soit inversible.

Exercice 7.66 : signe du déterminant – X PC 2005 (?)


Soit A ∈ Mn (R) tel que A3 − 3A + 4In = 0. Déterminer le signe de det A.

Exercice 7.67 : signe du déterminant bis – Centrale MP 2003 (?)


Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = A + In . Montrer que det A > 0.

Exercice 7.68 : Petites Mines MP 2015 (Constance Dworniczek)


I. Déterminer les matrices M ∈ Mn (R) telles que tr (M ) = 0 et M 3 − 4M 2 + 4M = 0.
II. Voir 12.92.

Exercice 7.69 : CCINP MP 2013 (Adrien Monfort)


Voir 7.70.
Soit E un espace vectoriel de dimension n. Considérons un endomorphisme u de E admettant n valeurs propres
distinctes.
1. Soit v un endomorphisme de E.
Démontrer que u ◦ v = v ◦ u si et seulement si u et v admettent une base commune de vecteurs propres.
2. On note A la matrice de l’endomorphisme u (dans une base fixée).
Trouver le nombre de solutions dans Mn (R) du système X 2 = A.
Accompagné de l’exercice 31 de la banque CCINP.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 96/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.70 : CCINP MP 2018 (Marc Dagneau de Richecour)


Considérons deux endomorphismes u et v non nuls d’un espace vectoriel E de dimension finie sur C.
1. Voir 7.69.
Supposons que u et v commutent : u ◦ v = v ◦ u.
(a) Démontrer que tout sous-espace propre pour l’un est stable pour l’autre.
(b) Démontrer que u et v ont une valeur propre commune.
(c) Démontrer que si u et v sont diagonalisables et commutent, alors u et v sont co-diagonalisables.
2. Voir 5.11.
Accompagné de l’exercice 16 de la banque CCINP.
Comportement de l’examinateur : très fermé, cherchant à me coincer et presque agressif quand je faisait une erreur
au tableau (même une faute de frappe). . . Un examinateur sévère ne faisant pas de cadeaux, que du bonheur haha !

Exercice 7.71 : Navale MP 2012 maths 2 (Anne-Laure Ligneul)


Soit A ∈ Mn (C). Démontrer que Sp(A) = {1} si et seulement si ∀k ∈ [[1, n]], tr (Ak ) = n.

Exercice 7.72 : Saint-Cyr MP 2013 maths 2 (Erwan Kerrand)


I. Voir 6.15. !
0 In
II. Soit A ∈ Mn (C). On pose B = ∈ M2n (C).
A 0
1. Calculer B k pour k ∈ N.
2. Supposons B diagonalisable. Prouver que A est diagonalisable. Réciproque ?
3. Supposons A inversible et diagonalisable. Montrer que B est diagonalisable.
 
1 0 1 !
−A − I3 −A + I3
4. On choisit A =  2 1 0  et C = . La matrice C est-elle diagonalisable ?
 
A − I3 A + I3
2 2 1
!
I3 −I3
Indication : on pourra s’aider de P = .
I3 I3

Exercice 7.73 : valeurs propres de A × tA et tA × A (?)


Soit A ∈ Mnp (R). Soit x ∈ R. En utilisant les produits
" #" # " #" #
xIn A −In 0 xIn A −In A
t t
et t
,
A Ip A Ip A Ip 0 −xIp

montrer que AtA et tAA ont même valeurs propres non nulles, avec le même ordre de multiplicité.
En déduire également que rg AtA = rg tAA.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 97/267 31 août 2022


7.3. DIAGONALISABILITÉ / TRIGONALISABILITÉ MP 2022-23

Exercice 7.74 : Mines-TELECOM MP 2017 (Clément Charvet)


I. Voir 11.27.
II. Voir 13.13.
Notons A = (ai,j )i,j la matrice réelle d’ordre n telle que ai,1 = a1,i = ai,i = 1 pour tout i ∈ [[1, n]] et ai,j = 0
sinon.
Démontrer que A est diagonalisable. Diagonaliser A.

Exercice 7.75 : éléments propres de l’opérateur « similitude » – Mines MP (???)


On note E = C ∞ (R, R). Soit p ∈]0, 1[ ; on pose q = 1 − p. On définit alors u : E −→ E par u(f ) : x 7−→ f (px + q).
1. Étudier les suites définies par x0 ∈ R et la relation xn+1 = pxn + q.
2. Montrer que les valeurs propres de u sont dans ] − 1, 0[∪]0, 1].
3. Soit λ une valeur propre de u telle que λ 6= 1. Soit f un vecteur propre associé.
Montrer qu’il existe k ∈ N tel que f (k) = 0. Qu’en déduit-on pour f ?
4. Caractériser les éléments propres de u.

Exercice 7.76 : racines cinquièmes de l’unité – ENS Cachan MP 2002 (? ?)


Soit E un Q-espace vectoriel de dimension n. Soit u ∈ L(E) tel que u5 = Id et 1 n’est pas valeur propre de u.
Montrer que 4|n.

Exercice 7.77 : éléments propres d’un opérateur sur L(E) – Mines (? ?)


On considère E un R-espace vectoriel de dimension finie égale à n, et on pose φ : L(E) → L(E), f 7→ f + ( tr f )IdE .
Déterminer les éléments propres de φ. Calculer son déterminant, sa trace, son inverse.

Exercice 7.78 : CCINP 2015 MP (Arnaud Ribeyrolles)


Soit A ∈ Mn (C) une matrice à coefficients complexes. Pour toute M ∈ Mn (C), on définit f (M ) par :

f (M ) = tr (A)M − tr (M )A.

1. Montrer que f est un endomorphisme de Mn (C).


2. Déterminer le noyau et l’image de f .
3. L’application f est-elle diagonalisable ?

Exercice 7.79 : vecteur propre commun (?)


Soit u et v deux endomorphismes d’un espace vectoriel E de dimension finie sur C, tels que u ◦ v = v ◦ u.
Démontrer que u et v admettent un vecteur propre commun.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 98/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.80 : diagonalisation simultanée (? ?)


Soit E un espace vectoriel de dimension finie sur un corps commutatif K, et (f, g) ∈ L(E)2 . Alors : f et g sont
diagonalisables et commutent si et seulement si f et g sont simultanément diagonalisables (c’est-à-dire qu’il existe une
base de E dans laquelle f et g sont tous deux diagonaux).
Remarque : ce résultat se généralise à une famille finie f1 , . . . , fp d’endomorphismes, c’est l’objet de l’exercice 7.81.

Exercice 7.81 : co-diagonalisation – Mines-Ponts MP 2008 (nécessite 7.80) (? ?)


Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie. Soit u1 , . . . , um une famille d’endomorphismes diagonalisables
de E commutant deux à deux. Montrer qu’il existe une base de E diagonalisant tous les ui . On dit que les ui sont
co-diagonalisables.

Exercice 7.82 : endomorphismes anticommutant – Centrale MP 2003 (?)


Soit E un C-espace vectoriel de dimension n ≥ 2. Soit p ≥ 2, on suppose qu’il existe des endomorphismes u1 , . . . , up
de E tels que

∀k ∈ [[1, p]] u2k = −IdE


∀(k, `) ∈ [[1, p]]2 (k 6= `) ⇒ uk ◦ u` = −u` ◦ uk .

1. (a) Montrer que, pour tout k ∈ [[1, p]], uk est un endomorphisme diagonalisable de E.
(b) Montrer que la dimension de E est paire.
2. Déterminer le spectre de uk . Trouver l’ordre de multiplicité de chaque valeur propre de uk . Que vaut det uk ?

Exercice 7.83 : existence de sous-espaces stables pour un endomorphisme (? ?)


Soit E un R-ev de dimension supérieure ou égale à 1, soit f ∈ L(E).
Montrer qu’il existe un sous-espace vectoriel de E stable par f et de dimension 1 ou 2.

7.4 Endomorphismes et matrices nilpotents

Exercice 7.84 : classique — CCINP MP 2012 (Paul Bernard)


Soit E un espace vectoriel normé de dimension 3. Considérons un endomorphisme f de E, non nul. Supposons que
f = 0. Il existe alors trivialement un vecteur e1 6= 0 tel que f 2 (e1 ) 6= 0. Posons e2 = f (e1 ) et e3 = f (e2 ).
3

1. Prouvez que la famille (e1 , e2 , e3 ) est une base de E.


2. Soit u un endomorphisme de E tel que u ◦ f = f ◦ u.
Démontrez qu’il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que u = aIdE + bf + cf 2 . Réciproque ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 99/267 31 août 2022


7.4. ENDOMORPHISMES ET MATRICES NILPOTENTS MP 2022-23

Exercice 7.85 : CCINP MP 2016 (Thomas Guieysse)


On note K le corps R ou C. Soit E un K-espace vectoriel de dimension n.
Considérons deux endomorphismes f et g de E vérifiant f ◦ g − g ◦ f = f et non nuls.
1. Démontrer que pour tout entier naturel k : f k ◦ g − g ◦ f k = kf k .
2. En considérant l’application ϕ : L(E) → L(E), h 7→ h ◦ g − g ◦ h, démontrer que f est nilpotente.
3. D’après la question précédente, il existe un entier p tel que f p = 0L(E) .
On suppose dans cette question que f n−1 n’est pas l’application nulle.
(a) En considérant x ∈
/ Ker (f n−1 ) \ {0E }, démontrer qu’il existe une base B de E telle que la matrice de f
dans B soit :  
0 1 0 ··· 0
 . .
 .. . . . . . . . . ... 

 
 . . . 
J =  . . . . . . 0  .
 .
..

 .
. 1 

 .
0 ··· ··· ··· 0
(b) En déduire que f n = 0L(E) .
(c) . . . une autre question oubliée par le Candidat !
M. Cochet : on peut par exemple calculer f ◦ g k − g k ◦ f , la formule est plaisante.

Exercice 7.86 : CCINP 2015 MP (Thomas Dumon)


Soit E un R-espace vectoriel de dimension n et u un endomorphisme de E. On dit que u est cyclique lorsqu’il existe
x0 ∈ E tel que (x0 , u(x0 ), . . . , un−1 (x0 )) soit une base de E.
1. Démontrer que si u admet n valeurs propres distinctes alors u est cyclique.
2. Démontrer que si u est nilpotent d’ordre n alors u est cyclique.

Exercice 7.87 : Mines-TELECOM MP 2013 (Alexandre Merlot)


I. Soit E un R-espace vectoriel de dimension n ≥ 1. Considérons un endomorphisme f de E tel que f n−1 6= 0 et
f n = 0. Déterminer rg (f ).
II. Voir 6.37.

Exercice 7.88 : rang 1 — Air MP 2012 (Geoffroy Champetier de Ribes)


I. 1. Soit A ∈ M3 (R) de rang 1.
a) Démontrer qu’il existe U et V dans M1,3 (R) telles que A = t U · V .
b) En déduire A2 = tr (A)A.
2. Soit X ∈ M3 (R) non nulle telle que X 2 = 0.
a) Démontrer que rg (X) = 1.
b) Démontrer l’équivalence suivante :
 
(X 2 = 0) ⇐⇒ X = 0 ou (rg (X) = 1 et tr (X) = 0) .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 100/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

II. Plus au programme !


1. Calculer les coefficients de Fourier (complexes) de f : x 7→ exp (exp(ix)).
2. Prouver la convergence de la série de Fourier.
Z 2π +∞
X 1
3. Démontrer que exp(2 cos(t))dt = 2π 2
.
0 n=0
(n!)

Exercice 7.89 : CCINP 2019 MP (Théo Manfredi)


Soit E un espace vectoriel et f un endomorphisme de E.
1. Démontrer que pour tout p ∈ N, Ker (f p ) ⊂ Ker (f p+1 ).
2. Démontrer que si Ker (f p ) = Ker (f p+1 ) alors pour tout k ∈ N, Ker (f p ) = Ker (f p+k ).
3. Supposons que E est de dimension finie. Démontrer qu’il existe p tel que E = Ker (f p ) ⊕ Im (f p ).
4. Soit E = C ∞ (R, R). Considérons D : E → E, f 7→ f 0 .
Existe-t-il u ∈ L(E) tel que u2 = D ?
Servi avec l’exercice 30 de la banque CCINP.

Exercice 7.90 : trace et produit (?)


Soient A et B dans Mn (C). On suppose que la matrice A est nilpotente et que la matrice B commute avec A. Que
dire de tr (AB) ?

Exercice 7.91 : A + λB nilpotent (? ?)


Soient A et B dans Mn (C) telles qu’il existe (λ0 , . . . , λn ) ∈ Cn+1 distincts tels que (A + λk B)n = 0 pour tout
k ∈ [[0, n]].
Montrer que A et B sont nilpotentes.

Exercice 7.92 : det(A + M ) si AM = M A — Centrale MP (?)


Voir 7.93, 7.94, 7.95, 7.96.
Soit A ∈ Mn (C). On suppose qu’il existe p ∈ N∗ tel que Ap = 0.
1. Montrer que An = 0.
2. Calculer det(A + In ).
Soit M ∈ Mn (C) tel que AM = M A.
3. Calculer det(A + M ) (on pourra commencer par le cas où M ∈ GLn (C)).
4. Le résultat est-il vrai si M ne commute pas avec A ?

Exercice 7.93 : Mines MP 2014 – Henri Mirande (? ?)


I. Voir 12.34.
Avec 10 minutes de préparation.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 101/267 31 août 2022


7.4. ENDOMORPHISMES ET MATRICES NILPOTENTS MP 2022-23

II. Voir 7.92, 7.94, 7.95, 7.96.


En direct au tableau.
Soit M et A deux matrices de Mn (C), avec M nilpotente. On suppose que M A = 0.
1. Montrer que A + M et A ont même polynôme caractéristique.
2. Même question si AM = 0.

Exercice 7.94 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Thomas Guieysse)


I. Voir 13.30.
II. Voir 7.92, 7.93, 7.95, 7.96.
Soit (A, B) ∈ Mn (C)2 telles que AB = BA et B nilpotente d’indice p (c’est-à-dire B p = 0n et B p−1 6= 0n ).
Démontrer que A + B et A ont même polynôme caractéristique.

Exercice 7.95 : CCINP MP 2017 (Clément Royer)


Voir 7.92, 7.93, 7.94, 7.96.
Soit A une matrice complexe d’ordre n telle qu’il existe p ∈ N∗ vérifiant Ap = 0.
1. Déterminer le polynôme caractéristique de A.
2. Montrer que An = 0.
3. Prouver que det(A + In ) = 1.
4. Soit M une matrice complexe inversible d’ordre n qui commute avec A.
(a) Que peut-on dire de AM −1 ?
(b) Démontrer que det(A + M ) = det(M ).
(c) L’égalité reste-t-elle valable si M est seulement inversible ?
(d) L’égalité reste-t-elle valable si M seulement commute avec A ?

Exercice 7.96 : Mines MP 2017 (Louis Jalenques)


I. Voir 7.92, 7.93, 7.94, 7.95.

1. Soit C ∈ Mn (R) telle que : ∀M ∈ Mn (R), det(C + M ) = det(M ).


Démontrer que C = 0.
2. Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 tel que : ∀M ∈ Mn (R), det(A + M ) = det(B + M ).
Que peut-on dire de A et B ?

II. Voir 11.41.


III. Voir 12.88.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 102/267 31 août 2022


CHAPITRE 7. RÉDUCTION MP 2022-23

Exercice 7.97 : est-ce le déterminant ? — X PC (? ?)


Soit Φ : M2 (R) → R vérifiant
!
0 1
∀(A, B) ∈ M2 (R) , 2
Φ(AB) = Φ(A)Φ(B) et Φ 6= Φ(I2 ).
1 0
1. Démontrer que Φ(O2 ) = 0.
2. Si A est nilpotente, démontrer que Φ(A) = 0.
3. Soient A ∈ M2 (R) et B la matrice obtenue à partir de A en permutant les lignes de A. Démontrer que Φ(B) =
−Φ(A).
4. Démontrer que A est inversible si et seulement si Φ(A) 6= 0.

Exercice 7.98 : si Ak+1 = Ak — X MP (? ?)


Soit A ∈ Mn (R).
1. On suppose A3 = A2 . Montrer que A2 est diagonalisable et que A2 − A est nilpotente.
2. Plus généralement on suppose Ak+1 = Ak pour un certain entier k > 0.
Établir l’existence d’un entier p > 0 tel que Ap est diagonalisable et Ap − A nilpotente.

Exercice 7.99 : tout hyperplan de Mn (K) rencontre GLn (K) – grand classique ! (? ?)
Pour n ≥ 2, on note H un hyperplan de Mn (K) ne contenant matrice inversible.
1. Montrer que H contient toutes les matrices nilpotentes.
2. En déduire que tout hyperplan de Mn (K) rencontre GLn (K).

Exercice 7.100 : crochet de Lie nilpotent (? ?)


Voir 7.28 ses déclinaisons, dont 14.67.
Soit A ∈ Mn (C). On considère l’endomorphisme T de Mn (C) défini par
T (M ) = AM − M A.
1. On suppose que la matrice A est nilpotente. Montrer que l’endomorphisme T est aussi nilpotent.
2. Réciproque ?

Exercice 7.101 : incontournable décomposition de Jordan-Chevalley/Dunford (utilise 7.80) (? ?)-(???)


Soit E un C-espace vectoriel de dimension n ≥ 1 et u un endomorphisme de E.
Démontrer qu’il existe un et un seul couple (d, n) d’endomorphismes de E tels que :
1. u = d + n.
2. d et n commutent.
3. d est diagonalisable et n est nilpotent.
De plus d et n sont des polynômes
 en u (???).
    
2 1 0 2 0 0 0 1 0
Que dire de l’égalité :  0 −1 1  =  0 −1 0 + 0 0 1  ?
     

0 0 −1 0 0 −1 0 0 0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 103/267 31 août 2022


7.5. UN PEU DE TOPOLOGIE. . . MP 2022-23

7.5 Un peu de topologie. . .

Exercice 7.102 : densité de l’ensemble des matrices diagonalisables (? ?)


Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables est dense dans Mn (C).

Exercice 7.103 : intérieur de l’ensemble des matrices diagonalisables (???)


Déterminer l’intérieur de l’ensemble des matrices diagonalisables de Mn (C).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 104/267 31 août 2022


Chapitre 8

Familles sommables

8.1 Dénombrabilité

Exercice 8.1 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Clémentine Cazenave)

I. 1. Question de cours sur les familles sommables !


Démontrer qu’une réunion finie ou dénombrable d’ensembles dénombrables est un ensemble dénombrable.
2. Soit E un ensemble dénombrable en bijection avec une partie de N. Soit B un ensemble dénombrable disjoint
de E. Déterminer une bijection entre E et B.
II. Voir 18.42.

« Examinateur gentil, qui (. . . ) m’a aidée pour l’exercice 1, en tendant des perches faciles à saisir ».

Exercice 8.2 : P(N) n’est pas dénombrable (? ?)


On souhaite établir que l’ensemble P(N) des parties de N n’est pas dénombrable.
Pour cela on raisonne par l’absurde et l’on suppose qu’il existe une bijection f de N vers P(N).
Établir une absurdité en introduisant l’ensemble A = {n ∈ N / n ∈ / f (n)}.

Exercice 8.3 : nombres algébriques (? ?)


On appelle nombre algébrique tout nombre complexe x solution d’une équation de la forme

an xn + · · · + a1 x + a0 = 0, avec (a0 , a1 , . . . , an ) ∈ Zn+1 et an 6= 0.

On appelle degré d’un nombre algébrique x, le plus petit n ∈ N tel que x soit solution d’une équation comme ci-dessus.
1. Quels sont les nombres algébriques de degré 1 ?
2. Montrer que l’ensemble des nombres algébriques de degré au plus n est dénombrable (compter les équations !).
3. L’ensemble de tous les nombres algébriques est-il dénombrable ?

105
8.2. FAMILLES SOMMABLES MP 2022-23

8.2 Familles sommables

Exercice 8.4 : série génératrice de la fonction « nombre de diviseurs » (? ?)


Établir que pour x ∈] − 1, 1[ :
+∞ +∞
X xn X
n
= d(n)xn
n=1
1 − x n=1

en notant d(n) le nombre de diviseurs positifs de n.

Exercice 8.5 : puissance géométrique – Centrale MP (? ?)


Convergence et calcul, pour z complexe tel que |z| < 1, de

+∞ n
X z2
.
n=0
1 − z 2n+1

Exercice 8.6 : une identité remarquable (?)


+∞ +∞
X x2n+1 X xn
Montrer que pour x ∈ C, |x| < 1, on a l’égalité : = .
n=0
1 − x2n+1 n=1
1 − x2n

Exercice 8.7 : une série sur Z (? ?) X


Soit r ∈ [0, 1[ et θ ∈ R. Justifier l’existence et calculer r|n| einθ .
n∈Z

8.3 Permutation des termes

Exercice 8.8 : Mines-TELECOM MP 2015 (Hugues Isselin)

I. Voir 0.48.
(−1)n
II. Nature de la série de terme général un = . Indication : poser vn = u2n+1 + u2n .
n + (−1)n
M. Cochet : indication discutable qui mène à des outils hors-programme ; on se cantonnera à des outils du
chapitre 6.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 106/267 31 août 2022


CHAPITRE 8. FAMILLES SOMMABLES MP 2022-23

8.4 Séries doubles

Exercice 8.9 : série des restes des séries de Riemann (? ?)


+∞
X 1
1. Soit α > 1. Déterminer un équivalent de Rn = .

k=n+1
+∞ X
+∞
X 1
2. Pour quels α ∈ R la somme a-t-elle un sens ?
n=0 k=n+1

+∞ +∞ +∞
X X 1 X 1
3. Montrer qu’alors α
= .
n=0 k=n+1
k p=1
pα−1

Exercice 8.10 : série des restes de la série exponentielle (?)


+∞ X+∞
X 1
Calculer .
n=0
k!
k=n

Exercice 8.11 : cherchez la bonne somme double. . . – Centrale MP (?)


Étudier la convergence et donner la somme de la série
+∞ +∞
!
X X an
k
n(n + 1)
k=1 n=k

où an est le terme général d’une série positive convergente.

Exercice 8.12 : qu’en déduire ? (?)


+∞ X+∞ +∞ X+∞
2p + 1 p p+1 X X
On pose ap,q = − − . Calculer : ap,q et ap,q . Qu’en déduire ?
p+q+2 p+q+1 p+q+3 q=0 p=0 p=0 q=0

Exercice 8.13 : encore ζ(2) (?)


X 1
Existence et valeur de .
(p + q 2 )(p + q 2 + 1)
(p,q)∈N×N∗

8.5 Produit de Cauchy

Exercice 8.14 : encore un produit de Cauchy ! (? ?)


Établir
+∞ +∞
X (−1)n−1 X Hn
e =
n=1
n · n! n=1
n!
n
X 1
avec Hn = .
k
k=1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 107/267 31 août 2022


8.5. PRODUIT DE CAUCHY MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 108/267 31 août 2022


Chapitre 9

Suites et séries de fonctions

9.1 Suites de fonctions

Exercice 9.1 : pour commencer (?) à (? ?)


Étudier la convergence (simple et uniforme), ainsi que la continuité de la limite, des suites de fonctions suivantes :

nx2 e−nx
1) fn (x) = , x ∈ R. 2) fn (x) = nxe−nx sin x, x ∈ [0, π].
(1 − e−x )2
nx n(x3 + x) −x
3) fn (x) = cos , x ∈ R. 4) fn (x) = e , x ∈ R+ .
n+1 nx + 1
3
n x x
5) fn (x) = 4 , x ∈ R+ . 6) fn (x) = , x ∈ R+ .
n + x4 n(1 + xn )
2 3
2x + n x  x
7) fn (x) = , x ∈ R. 8) fn (x) = sin x + , x ∈ R.
1 + n2 x2 n
9) fn (x) = sin (x) cos x, x ∈ [0, π/2]. (CCINP MP 2002)
n

Exercice 9.2 : échange limite/intégrale ? (?)


Z 1
2n x
On pose fn (x) = . Étudier la convergence simple de la suite (f )
n n∈N et calculer lim fn (x)dx.
1 + n2n x2 n→∞ 0
Conclusion ?

Exercice 9.3 : U-continue + CS ⇒ CU (?)


Soit (fn )n∈N une suite de fonctions convergeant uniformément. Soit g une fonction uniformément continue. Montrer
que (g ◦ fn )n∈N converge uniformément.
En déduire, par exemple, que si (fn )n∈N converge uniformément vers f , alors la suite de terme général gn = sin ◦fn
converge uniformément et préciser sa limite uniforme.

Exercice 9.4 : CU sur [0, 1] – TPE MP 2001 (?)

109
9.2. SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

Soit f : [0, 1] → R une fonction continue telle que f (1) = 0. Pour tout n ∈ N, on pose

fn : [0, 1] → R, x 7→ fn (x) = xn f (x).

Montrer que la suite (fn )n∈N converge uniformément sur [0, 1].

Exercice 9.5 : (fn )n CU mais pas (fn2 )n (?)


1
Soit fn : R+ → R définie par fn (x) = x + .
n
Montrer que la suite de fonctions (fn )n converge uniformément mais pas (fn2 )n .

Exercice 9.6 : avec l’outil informatique – CCINP 2001 PC (?)


Étudier la suite de fonctions (fn )n∈N définie sur [0, 1] par fn (x) = n2 x(1 − nx) si x ∈ [0, n1 ] et fn (x) = 0
si x ∈ [ n1 , 1]. Quel est le domaine de définition ? Y a-t-il convergence simple ? Sur quel ensemble peut-on trouver
convergence uniforme ? Vérification graphique avec python.

Exercice 9.7 : CCINP 2019 MP (Roman Rousseau)


Pour tout n ≥ 2, on définit 
 R+ −→ R
fn : xe−nx
 x 7−→
ln(n)
X
Étudier les quatre types de convergence de la série fn (simple, absolue, normale et uniforme dans cet ordre).
n≥2
Servi avec l’exercice 91 de la banque CCINP.

Exercice 9.8 : Navale 2013/2019 MP h maths 1 (Florence Penelle / Inès Boussadia)


πi
On pose fn (x) = cos (x) sin(x), x ∈ 0, .
n
2
1. Étudier la convergence (simple, uniforme) de la suite de fonctions (fn )n∈N .
2. Soit gn (x) = nfn (x). Étudier de même la convergence de (gn )n∈N .
Z π/2
3. Déterminer l’existence et calculer lim In avec In = gn (x)dx.
n→+∞ 0

9.2 Séries de fonctions

Exercice 9.9 : pour commencer (?) à (? ?)


Étudier la convergence (simple, normale, absolue, uniforme) des séries de fonctions fn avec :
P

e−nx √
 
2 −x n n x
1) fn (x) = , x ∈ R+ . 2) fn (x) = nx e , x ∈ R+ . 3) fn (x) = (−1) ln 1 + , x ∈ R+ .
1 + n2 n(1 + x)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 110/267 31 août 2022


CHAPITRE 9. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

Exercice 9.10 : Navale MP 2016 maths 1 (Sonia Poncelin de Raucourt)


x
Posons un (x) = pour x ∈ R et n ∈ N. Étudier la convergence simple et uniforme des séries de fonctions
1 + n2 x2
un et un .
P P 0

Exercice 9.11 : Mines-TELECOM MP 2018 (Ludovic Thaï)


I. Voir 13.12.
II. On définit
∀n ∈ N∗ , ∀α ∈ R, ∀x ∈ [0, 1], un (x) = nα xn (1 − x).
X
Étudier les convergences de la suite de fonctions (un )n∈N∗ et de la série de fonctions un .
n

Exercice 9.12 : Navale MP 2016 maths 1 (Thibault Delahaye et Florian Szczepaniak)


x2n
Déterminer la nature de la série de terme général un (x) = , x ∈ R.
1 + x2n
Cette série converge-t-elle uniformément sur son ensemble de définition ?

Exercice 9.13 : CCINP MP 2016 (Thibault Delahaye)


Soit (an )n une suite de réels positifs décroissante. Posons un (x) = (1 − x)xn an pour x ∈ [0, 1]. L’objectif est
d’étudier les divers modes de convergence de un sur [0, 1].
P

1. Démontrer que un converge simplement sur [0, 1].


P
X an
2. Démontrer que un converge normalement sur [0, 1] si et seulement si converge.
P
n
3. Démontrer que un converge uniformément sur [0, 1] si et seulement si lim an = 0.
P
n→=∞

Exercice 9.14 : CCINP MP 2015 (Gaïane Floch)


X 1
1. Montrer à l’aide d’une intégrale que diverge.
n ln n
n≥2

xn (1 − x)
2. Soit (un )n≥1 la suite de fonctions réelles définies par un (x) = pour tout x ∈ R.
ln(1 + n)
(a) Donner le domaine de convergence absolue de un .
P

(b) Donner le domaine de convergence simple de un .


P

(c) Donner le domaine de convergence uniforme de un .


P

(d) Montrer que un ne converge pas normalement sur ] − 1, 1[.


P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 111/267 31 août 2022


9.2. SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

Exercice 9.15 : CCINP 2015 MP (Reda Jaï)


xn −x
Pour x ∈ R+ et n ∈ N, on pose fn (x) = e .
n!
1. Calculer kfn k∞+ = sup |fn (x)|.
R
x∈R+

2. Déterminer les différents modes de convergence de la suite (fn )n .


3. Déterminer les différents modes de convergence de la série fn .
P

Exercice 9.16 : échange limite/intégrale II ? – CCINP MP 2002 (?)


+∞
X
Notons un (x) = e −nx
− (1 − x) pour tout n ∈ N et tout x ∈ R. On pose : ∀x ∈ R, f (x) =
n
un (x).
n=0
1. Déterminer le domaine de définition de f .
2. Calculer f .
3. La convergence est-elle uniforme ?

Exercice 9.17 : TPE/EIVP MP 2019 (Andrew Hamaya)


I. Voir 2.I..
+∞
√ √ X
II. Pour n ∈ N et x ∈ R+ , posons un (x) = arctan( n + x) − arctan( n) et S(x) = un (x).
n=0
1. Démontrer que S est définie et continue sur R+ .
2. Déterminer la nature de la série de terme général (un (n))n∈N .
3. En déduire la limite de S en +∞.

Exercice 9.18 : Mines-TELECOM MP 2019 (Inès Boussadia et Valentine Grasset)


15 minutes de préparation puis 25 minutes de passage.
I. Sur 6 points.
Voir 5.I..
II. Sur 14 points.
(−1)n
Soit α > 0. Posons fn (x) = .
n2α + x2
X 1
1. Démontrer la convergence normale de fn sur R si et seulement si α > .
2
n≥1
X
2. Démontrer la convergence uniforme de fn sur R.
n≥1
X
3. Soit S la somme de la série fn .
n≥1
Démontrer que S est continue sur R.
Démontrer que
Z 1 +∞
(−1)n
 
X 1
S(x)dx = α
arctan α
.
0 n=1
n n

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 112/267 31 août 2022


CHAPITRE 9. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

4. Théorème d’intégration terme à terme.


5. Une autre question !

Exercice 9.19 : Petites Mines MP 2015 (Charles Wième)


I. Tombé à Mines MP 2002 et Centrale PC 2002.
1
Pour x ∈ R∗+ , posons un (x) = .
n + n3 x2 P
1. Démontrer la convergence simple de un sur R∗+ .
2. Prouver la convergence normale de un sur tout intervalle [a, +∞[, a > 0. Y a-t-il convergence normale
P

sur ]0, +∞[ ?


3. Soit S la somme de la série un . Déterminer lim S(x).
P
x→+∞
4. Déterminer un équivalent de S au voisinage de +∞.
II. Voir 7.30.

Exercice 9.20 : TPE/EIVP MP 2013 maths 1 (Irène Giger)


I. Voir 18.27.
II. Voir 11.23.
Montrer que
+∞
X (−1)n−1  x  x→0+
ln 1 + −→ ln(2).
n=1
x n

Exercice 9.21 : suite de fonctions définie par récurrence (? ?)


Étudier la convergence simple et uniforme de la suite (fn )n∈N de fonctions de [0, 1] dans R définie par f0 ≡ 1 et la
relation de récurrence Z x
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, 1], fn+1 (x) = 1 + fn (t − t2 )dt.
0

Exercice 9.22 : limites de la somme (? ?)


+∞
X X an
Soit (an )n∈N une suite à valeurs dans R∗ telle que a2n converge. On note f (x) = .
n n=0
n+x
Montrer que f est définie et continue sur ]0, +∞[, et déterminer lim f (x) ainsi que lim f (x).
x→0 x→+∞

Exercice 9.23 : équivalent en +∞ de la somme – Mines PC 2002 et 2003 (? ?)


+∞ 1
Domaine de définition, continuité et équivalent en +∞ de .
P
n=1 sh (nx)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 113/267 31 août 2022


9.2. SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

Exercice 9.24 : équivalent en 0 et en +∞ (? ?)


Voir 10.18.
+∞
X (−1)n
Pour x > 0, on pose : S(x) = .
n=0
n+x
1. Justifier que S est définie et continue sur R∗+ .
+∞
X −(−1)n
On admet que S est de classe C 1 sur R∗+ et que l’on peut dériver terme à terme : S 0 (x) = pour tout
n=0
(n + x)2
x > 0.
2. Préciser le sens de variation de S.
1
3. Établir : ∀x > 0, S(x + 1) + S(x) = .
x
4. Donner un équivalent de S en 0.
5. Donner un équivalent de S en +∞.

Exercice 9.25 : fonction ζ alternée (? ?)


Voir 9.26 et 10.31
+∞
X (−1)n−1
On définit la fonction zeta alternée (de Riemann) ζa : x 7→ .
n=1
nx
Montrer que ζa est continue sur ]0, +∞[.

Exercice 9.26 : CCINP 2019 MP (Louis-Hippolyte Grollet)


Voir 9.25 et 10.31, ce sont les fonctions zêta et zêta alternée !
1. Déterminer un équivalent en 1 de la fonction d : x 7→ 21−x − 1.
1 X
2. Pour n ≥ 1, on pose un (x) = x . Déterminer le domaine de convergence D de la série de fonctions un .
n
n≥1
Notons ζ la somme de la série. La convergence est-elle uniforme ?
(−1)n X
3. Pour n ≥ 1, on pose vn (x) = x
. Déterminer le domaine de convergence ∆ de la série de fonctions vn .
n
n≥1
Notons ζa la somme de la série. La convergence est-elle uniforme ?
4. Voir 11.23.
+∞
X (−1)n
Déterminer la valeur de la somme .
n=1
n
5. Trouver une relation entre ζ et ζa sur D ∩ ∆.
6. Déterminer la limite de ζ en 1+ .
7. Déterminer la valeur de ζa (1). En déduire un équivalent de ζ en 1+ .

Exercice 9.27 : télescopique – CCINP PC 2004 (???) x  x 


On définit la suite de fonctions (un )n∈N par un (x) = 2n tan n tan2 n+1 . On note Dn l’ensemble de
2 2
définition de un .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 114/267 31 août 2022


CHAPITRE 9. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

\
1. Déterminer D = Dn .
n∈N
2. Déterminer le domaine de convergence D0 de la série un .
P
+∞
X
3. Calculer un (x).
n=0

9.3 Approximation des fonctions

Exercice 9.28 : CS d’une suite de polynômes sur un segment – TPE MP 2001 (? ?)


Soient m ∈ N∗ et (Pn )n∈N une suite de polynômes de Rm [X]. Soit [a, b] un segment de R. On suppose que (Pn )n∈N
converge simplement sur [a, b] vers une application f . Montrer que :
1. f est une application polynomiale de degré inférieur ou égal à m ;
2. la convergence est en réalité uniforme.
Indication : on utilisera une interpolation de Lagrange avec suffisamment de points de [a, b].

Exercice 9.29 : approximation uniforme de l’exponentielle – E3A écrit PC 2000 (? ?)


On considère la suite de fonctions (fn )n∈N définies sur [0, +∞[ par f0 (x) = 0 et
1 −2x
− fn2 (x) .

∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, +∞[, fn+1 (x) = fn (x) + e
2
1. Montrer que, pour tout x ∈ [0, +∞[ :
1 1
e−x − fn+1 (x) = e−x − fn (x) φ(x), où φ(x) = 1 − e−x − fn (x).

2 2
Prouver que, pour tout n ∈ N, x ∈ [0, +∞[, : 0 ≤ fn (x) ≤ e−x . En déduire que la suite (fn )n∈N est croissante et
convergente. Préciser sa limite.
2. Soit a ∈]0, +∞[. Montrer qu’il existe ka ∈]0, 1[ tel que :

e−x − fn+1 (x) ≤ ka e−x − fn (x) .



∀x ∈ [0, a],

En déduire la convergence uniforme de la suite (fn )n∈N sur [0, a] pour tout a ∈ R∗+ .
n
3. On pose un = 1 − fn (0). Montrer que, pour tout n ∈ N, un = 21−2 . Étudier la convergence de la série de terme
général un .

Exercice 9.30 : premier théorème de Weierstrass (???)


Soit f une application continue sur [0, 1] à valeurs dans R. Pour n entier naturel non nul, on définit le n-ème
polynôme de Bernstein associé à f par :
n    
X n k
Bn (f ) = f X k (1 − X)n−k .
k n
k=0

1. (a) Calculer Bn (f ) quand f est la fonction x 7→ 1, quand f est la fonction x 7→ x, quand f est la fonction
x 7→ x(x − 1).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 115/267 31 août 2022


9.3. APPROXIMATION DES FONCTIONS MP 2022-23

n  
X n
(b) En déduire que (k − nX)2 X k (1 − X)n−k = nX(1 − X).
k
k=0

2. En séparant les entiers k tels que x − nk > α et les entiers k tels que x − nk ≤ α (α > 0 donné), montrer que
la suite de polynômes (Bn (f ))n∈N∗ converge uniformément vers f sur [0, 1].
3. Montrer le premier théorème de Weierstrass : soit f une application continue sur [a, b] à valeurs dans R ; alors f
est limite uniforme sur [a, b] d’une suite de polynômes.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 116/267 31 août 2022


Chapitre 10

Fonctions vectorielles d’une variable réelle

10.1 Retour sur les fonctions à valeurs réelles

Exercice 10.1 : multiRolle ! (?)


Soit f : R → R de classe C n . On suppose qu’il existe x1 < x2 < · · · < xn tels que f (xi ) = 0 pour tout i. Soit
également a ∈ [x1 , xn ]. Montrer qu’il existe λ ∈]x1 , xn [ tel que

f (n) (λ)
f (a) = (a − x1 ) · · · (a − xn ) .
n!

Exercice 10.2 : Rolle à l’infini (?)


Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue, dérivable sur ]0, +∞[ et telle que f (0) = lim f . Montrer qu’il existe
+∞
d ∈]0, +∞[ tel que f 0 (d) = 0.

Exercice 10.3 : multi-TAF (?)


Soit f : [0, 1] → R une fonction de classe C 1 vérifiant f (0) = 0 et f (1) = 1. Démontrer que, pour tout n ≥ 1, il
existe 0 < x1 < · · · < xn < 1 vérifiant f 0 (x1 ) + · · · + f 0 (xn ) = n.

Exercice 10.4 : théorème de Darboux (? ?)


Soit I un intervalle de R, et f une fonction dérivable sur I. On veut prouver que f 0 vérifie le théorème des valeurs
intermédiaires.
1. Pourquoi n’est-ce pas trivial ?
2. Soit (a, b) ∈ I 2 , tel que f 0 (a) < f 0 (b), et soit z ∈]f 0 (a), f 0 (b)[. Montrer qu’il existe α > 0 tel que, pour tout réel
h ∈]0, α], on ait :
1 1
(f (a + h) − f (a)) < z < (f (b + h) − f (b)) .
h h

117
10.1. RETOUR SUR LES FONCTIONS À VALEURS RÉELLES MP 2022-23

3. En déduire l’existence d’un réel h > 0 et d’un point y de I tels que :


1
y + h ∈ I et (f (y + h) − f (y)) = z.
h

4. Montrer qu’il existe un point x de I tel que z = f 0 (x).


5. En déduire que f 0 (I) est un intervalle.
 
1
6. Soit f (x) = x sin
2
pour x ∈]0, 1], 0 pour x = 0. Montrer que f est dérivable sur [0, 1]. La fonction f 0
x2
est-elle continue sur [0, 1] ? Déterminer f 0 ([0, 1]). Qu’en concluez-vous ?

Exercice 10.5 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Annie Baravian)


I. « Un exercice bizarre ». . .
II. Soit f une fonction continue de R+ dans R. Supposons que f vérifie :

∀(x, y) ∈ R2+ , f (x + y) = f (x)f (y) (∗).

1. Calculer f (0) et montrer que ∀t ∈ R+ , f (t) ≥ 0.


2. Supposons qu’il existe a ∈ R+ tel que f (a) = 0.
a
Démontrer que : ∀n ∈ N, f n = 0. En déduire que f (0) = 0. Conclure.
2
3. Soit F la primitive de f s’annulant en 0. Démontrer que ∀(x, y) ∈ R2+ , F (x + y) − F (x) = F (y)f (x).
Démontrer que : ∀y ∈ R∗+ , F (y) > 0. En déduire que f est de classe C 1 sur R∗+ .
4. Démontrer que : ∀x ∈ R∗+ , f 0 (x) = f 0 (0)f (x). En déduire toutes les fonctions vérifiant (∗).

Exercice 10.6 : Mines-TELECOM MP 2013 (Erwan Kerrand)


I. Soit f : R → R une fonction dérivable et strictement croissante telle que f (0) = 0 et lim f (x) = +∞.
x→+∞
Z x Z f (x)
1. Montrer que : ∀x > 0, f (t)dt + f −1 (t)dt = xf (x).
0 0
Z a Z b
2. Montrer que : ∀(a, b) ∈ (R∗+ )2 , f (t)dt + f −1 (t)dt ≥ ab, et qu’il y a égalité si et seulement si f (a) = b.
0 0
II. Voir 5.28.

Exercice 10.7 : développement limité de la bijection réciproque (?)


Déterminer le développementi limitéhde l’arctangente en 0 à l’ordre 6. Vérifier que la fonction arctan définit un
π π
C ∞ -difféomorphisme entre R et − , .
2 2
En utilisant tan ◦ arctan = Id, en déduire le développement limité de la tangente en 0 à l’ordre 6.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 118/267 31 août 2022


CHAPITRE 10. FONCTIONS VECTORIELLES D’UNE VARIABLE RÉELLE MP 2022-23

Exercice 10.8 : équation fonctionnelle I – INT Télécom PC 2004 (? ?)


Trouver l’ensemble des fonctions de R dans R, continues en 0, telles que, pour tout x ∈ R, f (2x) = f (x) cos(x).

Exercice 10.9 : équation fonctionnelle II – Mines MP 2002 (???)


Soient f ∈ C 0 (R, R) et a ∈] − 1, 1[. On suppose que
Z ax
∀x ∈ R f (x) = f (t) dt.
0

1. Montrer que f est infiniment dérivable sur R et calculer f (n) en fonction de f pour tout n ∈ N.
2. À l’aide d’une formule de Taylor, montrer que f est la fonction nulle.
N.B. : Même exercice posé à Centrale MP 2003, sans la question intermédiaire.

10.2 Dérivation des fonctions vectorielles

Exercice 10.10 : calculs de déterminants par dérivation (?)


Calculer les déterminants suivant par dérivation :
x + a1 x x 1+x 1 1 1 cos x sin x
∆(x) = x x + a2 x δ(x) = 1 1+x 1 D(x) = 1 cos(x + α) sin(x + α) .
x x x + a3 1 1 1+x 1 cos(x + β) sin(x + β)

10.3 Intégration des fonctions vectorielles

Exercice 10.11 : limites à l’aide de sommes de Riemann (?) à (?)


Déterminer la limite des suites définies par :
n n 
1 X√
 r
Y k n!
1. an = 3/2 2. bn = 1 + 2 . (Mines MP 2003) 3. cn = .
n
k.
n n nn
k=1 k=1
n
X n+k n−1 2n
1X 1 Y
4. dn = 2 2
. 5. en = cos √ . (TPE MP 2002) 6. fn = k 1/k .
n +k n n +k
k=1 k=0 k=n+1
( n  )1/n n
Y k X k
7. gn = 1+ . 8. hn = exp − n. (Mines PC 2002)
n n+k
k=1 k=1

Exercice 10.12 : équivalent à l’aide de sommes de Riemann (?)


n
X e−n/k
Déterminer un équivalent de .
k2
k=1

Exercice 10.13 : limite et intégrale (? ?)


Soit f : [a, b] → R continue par morceaux. On désire établir :
!
Z b Z b
2
lim f (x) |sin(nx)| dx = f (x) dx.
n→+∞ a π a

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 119/267 31 août 2022


10.4. DÉRIVÉES DES SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

1. Vérifier le résultat pour une fonction f constante.


2. Observer le résultat pour une fonction f en escalier.
3. Étendre enfin le résultat au cas où f est une fonction continue par morceaux.

Exercice 10.14 : avec des modules (? ?) et (???)


Z b Z b
1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue telle que f (t) dt = |f (t)| dt.
a a
Montrer que f garde un signe constant sur [a, b].
Z b Z b
2. On considère maintenant f : [a, b] → C, continue. Que peut-on dire de f si f (t) dt = |f (t)| dt ?
a a

10.4 Dérivées des suites et séries de fonctions

Exercice 10.15 : CCINP MP 2018 (Guilhem Kirchner)


Pour α ∈ R, x ∈ R+ et n ∈ N∗ , considérons fn (x) = x(1 + nα e−nx ).
1. Démontrer que la suite de fonctions (fn )n converge simplement sur R+ , expliciter f .
2. Pour quelles valeurs de α y a-t-il convergence uniforme de la suite (fn )n ?
Z 1

3. Calculer lim x(1 + ne−nx )dx.
n→+∞ 0
Accompagné de l’exercice 63 de la banque CCINP.

Exercice 10.16 : CCINP MP 2018 (Cécile Jumeau)


+∞ −nx2
X e
Soit f définie sur R par f (x) = .
n=0
1 + n2
1. Démontrer que f est bien définie sur R, et qu’elle est paire.
2. Démontrer que f est continue sur R.
3. Démontrer que f est de classe C 1 sur R et exprimer sa dérivée comme la somme d’une série de fonctions.
4. Calculer la limite de f en +∞. Étudier les variations de f .
Esquisser le graphe de f . On ne demande pas de calculer f (0).
Accompagné de l’exercice 89 de la banque CCINP.

Exercice 10.17 : ENSEA MP 2018 (Léo Besson)


I. Voir 13.1.
II. Pour x > 0, on pose
+∞
X e−nx
g(x) = .
n=0
1 + n2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 120/267 31 août 2022


CHAPITRE 10. FONCTIONS VECTORIELLES D’UNE VARIABLE RÉELLE MP 2022-23

1. Démontrer que la fonction g est définie et de classe C 2 sur R∗+ .


2. Calculer g 00 + g, en déduire une équation différentielle vérifiée par g.
3. Calculer lim g(x).
x→+∞

Exercice 10.18 : CCINP 2019 MP (Guillaume Gautier de la Plaine)


Voir 9.24
+∞
X (−1)n
Pour x > 0, on pose : S(x) = .
n=0
n+x
1. Justifier que S est définie et continue sur R∗+ .
+∞
X −(−1)n
2. Démontrer que S est de classe C 1 sur R∗+ et que l’on peut dériver terme à terme : S 0 (x) = pour
n=0
(n + x)2
tout x > 0.
3. Préciser le sens de variation de S.
1
4. Établir : ∀x > 0, S(x + 1) + S(x) = .
x
5. Donner un équivalent de S en 0.
6. Donner un équivalent de S en +∞.
Servi avec l’exercice 72 de la banque CCINP.

Exercice 10.19 : Mines-TELECOM MP 2015 (Clémentine Cazenave)


1
I. Soit n un entier naturel non nul et x un réel. Posons fn (x) = cosn (x) sin(nx).
n
1. Démontrer que la série de fonctions fn converge simplement vers une fonction f .
P

2. Démontrer que f est de classe C 1 sur R \ πZ.


3. Exprimer f (x) sans utiliser le signe .
P

II. Un second exercice, oublié par la Candidate !

Exercice 10.20 : Navale MP 2013 maths 1 (Alexandre Martin)


x
Posons un (x) = , x ∈ R+ . Déterminer les modes de convergence de la série un (simple, uniforme,
P
(1 + n2 x)2
+∞
X
normale). La somme f = un est-elle de classe C 1 ?
n=0

Exercice 10.21 : CCINP MP 2013 (Arnaud Paoletti)


(−1)n cosn (x)
Soit fn (x) = .
1+n
1. Étudier les divers modes de convergence de la série de terme général fn .
P
Z π/2
2. Étudier la convergence de la série de terme général un = fn (x)dx.
0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 121/267 31 août 2022


10.4. DÉRIVÉES DES SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

+∞
X
3. En déduire une expression de un sous forme d’une intégrale.
n=0

Exercice 10.22 : valeur de la série harmonique alternée – Centrale PC 2001 (?)


(−1)n e−nx
On pose fn : x 7→ . Étudier les différents modes de convergence de fn sur R+ .
P
n
P (−1)n
+∞
En déduire la valeur de .
n=1 n

Exercice 10.23 : somme de classe C ∞ – Centrale PC 2002 (???)


+∞
X (−1)n−1 n
On pose f (x) = pour tout x ∈ R.
n=1
n2 + x2
1. Déterminer le domaine de définition de f et calculer f (0).
2. Montrer que f est de classe C ∞ sur R.

Exercice 10.24 : limite de la dérivée I (? ?)


e−nx
On pose, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ R+ : fn (x) = .
(n + x)2
1. Étudier la convergence de la série fn sur R+ .
P

2. Étudier la continuité de sa somme S.


3. Montrer que S est positive et décroissante sur R+ .
4. Que vaut S(0) ? Calculer lim S(x).
x→∞
5. Montrer que S est de classe C 1 sur ]0, +∞[.
6. Montrer qu’elle est convexe.
7. S est-elle dérivable en 0 ?

Exercice 10.25 : limite de la dérivée II, le retour (? ?)


e−nx
Étudier l’existence, la continuité, la dérivabilité et les variations de fn , où fn (x) = . Calculer, si elles
P
1 + n2
existent, lim f 0 (x) et lim f (x).
x→0 x→+∞

Exercice 10.26 : limite de la dérivée III, la vengeance (? ?)


x
Pour tout entier n ≥ 1, on pose un (x) = .
n(1 + nx)2
1. Quel est le domaine D de définition de la série un ?
P

2. Étudier la convergence simple de la série de fonctions un sur D0 = D ∩ R+ .


P

3. Étudier les variations de la fonction un . Que peut-on conclure pour la convergence de un ? La somme S de la
P

série un est-elle continue ?


P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 122/267 31 août 2022


CHAPITRE 10. FONCTIONS VECTORIELLES D’UNE VARIABLE RÉELLE MP 2022-23

4. Montrer que la somme S est dérivable en tout point non-nul de D.


N
X
5. N étant un entier supérieur à 1, on pose SN (x) = un (x). Montrer qu’il existe un réel α > 0 (dépendant
n=1
de N ) tel que, pour tout 0 < x < α, on ait :
N
S(x) SN (x) 1X1
≥ ≥ .
x x 2 n=1 n

En déduire la limite en 0 de S(x)/x. L’application S est-elle dérivable en 0 ?

Exercice 10.27 : limite de la dérivée IV, le retour de la vengeance – ENSAM PT 1996 (???)
x
Pour tout entier n ≥ 1 et pour tout réel x, on pose un (x) = .
n(1 + nx2 )
1. Étudier la convergence simple de la série de fonctions un .
P

2. Étudier les variations de la fonction un . Que peut-on conclure pour la convergence de un ?


P

La somme S de la série un est-elle continue ?


P

3. Montrer que la somme S est dérivable pour tout x 6= 0.


N
X
4. N étant un entier ≥ 1, on pose SN (x) = un (x).
n=1
Montrer qu’il existe un réel α > 0 (dépendant de N ) tel que, pour tout 0 < |x| < α, on ait
N
S(x) SN (x) 1X1
≥ ≥ .
x x 2 n=1 n

En déduire la limite en 0 de S(x)/x. L’application S est-elle dérivable en 0 ?

Exercice 10.28 : ENSEA MP 2015 (Charles Wième)


I. Voir banque CCINP exercice 10.
nex + xe−x
On pose fn (x) = (x2 + 1) .
n+x
1. Démontrez que la suite de fonctions (fn )n converge uniformément sur [0, 1].
Z 1
nex + xe−x
2. Calculez lim (x2 + 1) dx.
n→+∞ 0 n+x
II. Voir 0.52.

Exercice 10.29 : somme X égale à2 la dérivée d’une fonction connue (?)


Montrer que la série nxe−nx converge normalement sur tout segment de R∗+ , et que sa somme f est la dérivée
d’une fonction connue. En déduire f (x) pour tout x > 0.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 123/267 31 août 2022


10.5. PRIMITIVES DES SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS MP 2022-23

Exercice 10.30 : CCINP 2019 MP (Chloé Leprêtre)


x−1
Pour x ∈ R∗+ , posons un (x) = .
(n + 1)(n + x)
X +∞
X
1. Démontrer que la série un converge simplement sur R∗+ . Notons S sa somme : S = un .
n n=0
2. Démontrer que S est continue sur R∗+ .
+∞
X 1
3. Démontrer que S est de classe C 1 sur R∗+ et que : ∀x ∈ R∗+ , S 0 (x) = .
n=0
(n + x)2
p−1
X 1
4. Avec un télescopage, démontrer que S(p) = pour tout p ∈ N, p ≥ 2.
k
k=1
p−1
X 1 p→+∞
5. On admet que ∼ ln(p). Démontrer la limite et un équivalent de S en +∞.
k
k=1
Servi avec l’exercice 92 de la banque CCINP.

Exercice 10.31 : la fonction zêta de Riemann (?) à (???)


Voir 9.26 et 9.25
Considérons les fonctions ζ et ζa définies par :
+∞ +∞
X 1 X (−1)n−1
ζ(x) = x
, ζa (x) = ,
n=1
n n=1
nx

appelées respectivement fonction zêta et fonction zêta alternée.


1. Démontrer que la fonction zêta est de classe C ∞ sur ]1, +∞[ et calculer ses dérivées successives.
Prouver que ζ est décroissante et convexe.
2. Démontrer que la fonction zêta alternée est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ et calculer ses dérivées successives.
On admet que ζa est décroissante.
3. Déterminer les limites de ζ et de ζa en +∞, ainsi que la limite de ζ en 1+ .
1
4. Démontrer que pour tout x > 1 : ζ(x) = ζa (x).
1 − 21−x
5. Calculer ζa (1), retrouver la limite de ζ en 1+ et en déduire un équivalent de ζ(x) au voisinage de 1+ .

10.5 Primitives des suites et séries de fonctions

Exercice 10.32 : CCINP MP 2017 (Kieran Janin)


Soit a > 1 et Z a
∀n ∈ N, un = (ln t)n dt.
1

1. Étudier la fonction fn : t 7→ (ln t)n . Décrire l’ensemble des t ≥ 1 tels que |fn (t)| > 1.
2. Donner la nature de la série de terme général un lorsque a 6= e.
3. Prouver que si a = e, alors  
α β 1
un = + +o ,
n n2 n2
où α et β sont deux réels à préciser. En déduire la nature de la série de terme général un .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 124/267 31 août 2022


CHAPITRE 10. FONCTIONS VECTORIELLES D’UNE VARIABLE RÉELLE MP 2022-23

Servi avec l’exercice n°77 de la banque CCINP.

Exercice 10.33 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Ariel Chiche)


Z π/2
sinn (x)
I. Étudier la suite de terme général un = dx.
0 x+2
II. Voir 4.4.
III. Voir 0.61.

Exercice 10.34 : majoration à la main du reste — Mines-TELECOM PC 2018 (Oscar Schoen)


X Z π/2
Convergence et somme de la série (−1)n cosn x dx.
n≥0 0

10.6 Courbes paramétrées

Exercice 10.35 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Hugues Isselin)


I. Voir 7.53. (
x(t) = 2 cos(t) − cos(2t)
II. Soit (C) :
y(t) = 2 sin(t) + sin(2t)
1. Trouver l’ensemble des points non réguliers.
2. Pour un point régulier de paramètre t, trouver l’équation de la tangente à (C) en ce point.
Commentaire : « après cela, comme il restait du temps, j’ai cherché au tableau les tangentes parallèles à des axes
ainsi que le comportement en 0. Pour arriver à une expression heureuse, c’est assez calculatoire et il fallait retrouver
toutes les formules d’angles doubles rapidement. »

Exercice 10.36 : étude d’un arc paramétré avec parabole asymptote (?)
t3

 x(t) =

Étude de l’arc paramétré f défini par 1 + 3t
 y(t) =
 3t2
1 + 3t
On terminera en traçant la courbe (traits pleins) et les éventuelles asymptotes (pointillés) avec python.

Exercice 10.37 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Clémentine Cazenave)


I. Considérons la courbe paramétrée définie par
( 1
x(t) = et+ t
1
y(t) = et− t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 125/267 31 août 2022


10.6. COURBES PARAMÉTRÉES MP 2022-23

1. Variations de x et y.
2. Déterminer une équation de la tangente à la courbe en un point M (t).
3. . . . et une troisième question.
II. Voir 1.17.
Commentaire : examinateur gentil qui tend des perches.

Exercice 10.38 : courbe paramétrée classique : l’astroïde (?)


(
x = a cos3 t
1. Soit a > 0 donné. Étudier et construire la courbe de paramétrisation : .
y = a sin3 t
2. Pour t ∈]0, π2 [, on note A(t) et B(t) les points d’intersection de la tangente au point M (t) avec respectivement
(Ox) et (Oy). Calculer la longueur A(t)B(t). En déduire une construction de l’astroïde.

Exercice 10.39 : courbe paramétrée classique : la cycloïde (? ?)


1. Un cercle (C), de rayon R > 0, roule sans glisser sur l’axe (Ox). On note I le point de contact entre (C) et (Ox)
et on note Ω le centre de (C) (Ω et I sont mobiles). M est un point donné de (C) (M est mobile, mais solidaire
−−→ −
\ →
de (C)). On pose t = (ΩM , ΩI).

Déterminer une paramétrisation de la courbe décrite par le point M (on prendra t pour paramètre).
(
x = R(t − sin t)
2. Étudier et construire l’arc paramétré : où R > 0 est donné.
y = R(1 − cos t)

Exercice 10.40 : courbe paramétrée classique


( : une courbe de Lissajous (? ?)
x = sin(2t)
Étudier et construire l’arc paramétré :
y = sin(3t)

Exercice 10.41 : courbe paramétrée classique : la lemniscate de Bernoulli (?)


t

 x=

Étudier et construire l’arc paramétré : 1 + t4
3
 y=
 t
1 + t4

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 126/267 31 août 2022


CHAPITRE 10. FONCTIONS VECTORIELLES D’UNE VARIABLE RÉELLE MP 2022-23

Exercice 10.42 : courbe paramétrée classique : la lemniscate de Bernoulli II, le retour ! (? ?)


1. Étudier la courbe paramétrée définie par
 sin t
x =

1 + cos2 t
.
y = sin t cos t

1 + cos2 t
   
1 1
2. On introduit les points F √ , 0 et F 0 − √ , 0 . Montrer que pour tout point M de la courbe ci-dessus :
2 2
1
MF × MF0 = .
2

Exercice 10.43 : courbe paramétrée classique : la cardioïde (? ?)


Étudier et tracer la courbe définie par :
(
x(t) = 2 cos t + cos(2t)
y(t) = 2 sin t + sin(2t)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 127/267 31 août 2022


10.6. COURBES PARAMÉTRÉES MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 128/267 31 août 2022


Chapitre 11

Séries entières

11.1 Rayon de convergence

Exercice 11.1 : et de d’un ! (?) à (?)


Déterminer le rayon de convergence de la série entière an z n lorsque :
P

n→∞ nn
1. an −→ ` 6= 0 2. (an ) périodique non nulle 3. an =
√ n!
4. an = (ln n)− ln n 5. an2 = n!, ak = 0 si k ∈ /N 6. a2n = an , a2n+1 = bn , 0<a<b

Z 1
n 1 · 4 · 7 · · · · (3n − 2)
7. an = e 8. an = 9. an = (1 + t2 )n dt
n! 0

Exercice 11.2 : et de deux ! (?) à (?)


Déterminer le rayon de convergence des séries entières suivantes :
X (1 + i)n z 3n X X (−1)n
1. 2. (2 + ni)n z n 3. zn
n
n.2n n n
1 × 3 × · · · × (2n − 1)
X √ X
n n
4. a z , a>0 5. z n!
n n

Exercice 11.3 : et de trois ! (?) à (? ?) X


Calculer le rayon de convergence de la série entière an z n lorsque an est donné par :
n
 
1 1 n!
1. an = √ 2. an = ln 1 + sin 3. an = p
n n 22n (2n)!
nπ 
4. an = tan 5. an est le nombre de diviseurs de n
7

129
11.1. RAYON DE CONVERGENCE MP 2022-23

Exercice 11.4 : et de quatre ! (?) à (? ?)


Déterminer le rayon de convergence des séries entières de coefficient général :

n! n2n (n!)2
1. un = n
2. vn = 3. wn =
(n + 1)
  (2n)! (2n)!
1 2nπ 1 1
4. an = cos 5. bn = n+1 6. cn =
n 3 n ln(ch na)

Exercice 11.5 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Nicolas Lerolle)


I. Voir 4.14.

II. Déterminer un DSE de f : x 7→ ln(1 + 1 + x).

Exercice 11.6 : ENSEA MP 2016 (Damien Habets)


I. Voir 6.20.
II. Voir 13.15.
2
ex − 1
III. Soit f : R → R la fonction définie par f (0) = 0 et f (x) = si x 6= 0.
x
1. La fonction f est-elle de classe C 1 sur R ?
2. Pouvait-on conclure tout de suite en calculant lim f 0 (x) ?
x→+0

Exercice 11.7 : Navale MP 2015 maths 1 (Gaïane Floch)


n
X
Soit an une série réelle convergente de somme A. Pour tout n ∈ N, notons cn = ak .
P
k=0
X an X cn
1. Calculer les rayons de convergence des séries tn et tn .
n! n!
n≥0 n≥0
+∞ +∞
X an n X cn n
2. Soit f (t) = t et g(t) = t les sommes de ces séries. Démontrer que f 0 = g 0 − g.
n=0
n! n=0
n!
3. . . . et une troisième question !

Exercice 11.8 : Mines-TELECOM MP 2013 (Henri Mirande)


I. Hors-programme, quadriques. Identifier la courbe d’équation x2 + y 2 + z 2 + 2xz − a2 = 0.
X
II. Soit (an )n une suite de réels décroissante et de limite nulle. Supposons que la série an diverge.
X
Déterminer le rayon de convergence de la série entière an z n .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 130/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

Exercice 11.9 : transformation du rayon (? ?)


Soit an z n une série entière de rayon de convergence R > 0. Déterminer le rayon de convergence R0 de la série
P
P n! an n
entière z .
nn

ExerciceX11.10 : puissance (?)


Soit an xn une série entière de rayon de convergence ρ ∈ [0, +∞], telle que an > 0 pour tout entier n et soit
n X
α > 0. Quel est le rayon de convergence de la série nx ?
aα n

Exercice 11.11 : comparaison (? ?)X


Soit R le rayon de convergence de an z n . Comparer R avec les rayons de convergence des séries suivantes :
n

1. an e z ;
n n

2. an z 2n ;
2
3. an z n .

ExerciceX11.12 : produit
X de Hadamard (? ?)
Soit an z n et bn z n deux séries entières de rayons de convergence respectifs ρ1 et ρ2 . Montrer que le rayon
n n X
de convergence R de la série an bn z n vérifie R ≥ ρ1 ρ2 . A-t-on toujours égalité ?
n

Exercice 11.13 : multiplication polynomiale, X PC 2001 (? ?)


Soit P ∈ C[X], P 6= 0. On note R le rayon de convergence de la série entière an z n . Quel est le rayon de
P

convergence de an P (n) z ?
n
P

Exercice 11.14 : série numérique divergente (? ?)


Soit an une série divergente, telle que, en notant (Sn )n la suite des sommes partielles de la série, on ait
P

an
lim = 0.
n→+∞ Sn

Quel est le rayon de convergence des séries entières an z n et Sn z n ?


P P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 131/267 31 août 2022


11.2. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE SÉRIE ENTIÈRE MP 2022-23

11.2 Fonctions définies par une série entière

Exercice 11.15 : un très grand classique (?)


Voir 11.17. Déterminer le rayon de convergence et la somme S de la série entière n x .
P 3 n

Exercice 11.16 : Mines TELECOM MP 2019 (Victor Perez)


I. Sur 6 points.
X
1. Soit z ∈ C. À quelle condition la série z n converge-telle ? Le démontrer.
n
1
2. Réaliser le développement en série entière de .
2+x
3. Une autre question.
II. Sur 14 points. Voir 7.10.

Exercice 11.17 : CCINP 2019 MP (Benjamin Birig)


Voir 11.15.
k−1
Y
Soit (Pk )k≥0 la suite de polynômes réels définis par P0 = 1 et Pk = (X − i) pour tout k ≥ 1.
i=0
1. Démontrer que B = (Pk )k≥0 est une base de R[X].
2. Décomposer P = X 3 dans la base B.
3. Donner le développement en série entière sur un intervalle centré en 0 que l’on précisera de la fonction fk définie
1
par fk (x) = .
(1 − x)k+1
X
4. Démontrer que pour k fixé la série Pk (n)xn converge et en calculer la somme.
n≥0
X
5. Démontrer que la série n3 xn est convergente, et calculer sa valeur.
n≥0
Servi avec l’exercice 104 de la banque CCINP.
« Examinateur agréable voulant néanmoins toutes les preuves par récurrence dans le détail. »

Exercice 11.18 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Thomas Guieysse)


I. Soit (a, b) ∈ R2 . Considérons la suite (an )n de réels définie par a0 = a, a1 = b et an+2 = 2an+1 − an .
X
Déterminer le rayon de convergence et la la somme de la série entière an xn .
II. Voir 12.12

Exercice 11.19 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Thomas Vantrimpont)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 132/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

X xn
I. Considérons la série . Déterminer son rayon de convergence et ses propriétés (continuité, dérivabilité).
n(ln n)2
n≥2
II. Voir 4.3.

Exercice 11.20 : ENSEA MP 2015 (Clémentine Cazenave)


I. Considérons l’ensemble des partitions de [[1, n]]. On définit une suite (Bn )n∈N par B0 = 1 et la relation de
récurrence :
n  
X n
∀n ∈ N, Bn+1 = Bk .
k
k=0

1. Démontrer que : ∀n ∈ N , Bn ≤ n!.


X Bn
2. Démontrer que le rayon de convergence de la série entière xn est supérieur ou égal à 1.
n!
On notera f la somme de cette série entière.
x
3. Démontrer que : ∀x ∈] − R, R[, f (x) = ee −1
.
4. À l’aide du théorème de Fubini sur les séries doubles, effectuer le développement en série entière de f (x) =
x
ee −1 (en d’autres termes, déterminer la valeur de Bn en fonction de n).
II. Voir 0.46.
« examinatrice qui n’aide pas, plutôt sèche ».

Exercice 11.21 : CCINP 2015 MP (Gabrielle Claudon)


Z 2x
2
Soit f (x) = e−t dt.
x
1. Étudier la fonction f .
2. Développer f en série entière au voisinage de 0.
3. Donner un équivalent de f au voisinage de +∞.

Exercice 11.22 : CCINP MP 2016 (Louis Jalenques)


p
ln(x + 1 + x(x + 2))
1. Dériver la fonction ϕ : x 7→ p .
x(x + 2)
Résoudre (E) : x(x + 2)y 0 + (x + 1)y = 1 sur ]0, +∞[.
2. Démontrer qu’il existe une solution f de (E) développable en série entière sur ] − 2, 2[ et la déterminer.
3. En déduire que f est positive.

Exercice 11.23 : CCINP MP 2018 (Théo Manfredi)


Voir 9.20.
Calculer à l’aide d’une série entière :

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 133/267 31 août 2022


11.2. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE SÉRIE ENTIÈRE MP 2022-23

+∞
X (−1)n
1. . Voir 9.26.
n=1
n
+∞
X (−1)n
2. (sans utiliser 1.).
n=2
n(n − 1)

Exercice 11.24 : CCINP 2015/2014 MP (Maxime Lesueur / Guillaume de Chalus)


Considérons la suite (an )n≥0 définie par a0 = a1 = 1 et pour tout n ≥ 2 : an = an−1 + (n − 1)an−2 .
1. Démontrer que pour tout n ∈ N : an ≤ n!.
X an
Que peut-on en déduire pour le rayon de convergence de la série entière xn ?
n!
+∞
X an n
2. À l’aide d’une équation différentielle, calculer x .
n=0
n!
3. En déduire an .

Exercice 11.25 : équivalent de la somme – Centrale PC 2004 (? ?)


+∞
X
On définit f (x) = (ln n) xn .
n=1
1. Déterminer le domaine de définition D de f .
2. Étudier f sur D ∩ [0, +∞[. Que se passe-t-il aux bords de l’intervalle ?
+∞  
X 1 1 1
3. On pose g(x) = 1 + + + ··· + xn . Déterminer le rayon de convergence de g. Donner une expression
n=1
2 3 n
simple de g.
4. Donner un équivalent de f en 1.
Indication : On pourra utiliser après démonstration l’inégalité suivante, valable pour tout k ∈ N :
1 1
≤ ln(k + 1) − ln(k) ≤ .
k+1 k

Exercice 11.26 : Telecom Sud’Paris MP 2014 (Guillaume Lacheteau)


I. Voir 14.37.
II. Soit a appartenant à ] − 1, 1[. Notons
+∞
X
f (x) = sin(an x).
n=0

1. Montrer que f est définie sur R.


2. Montrer que f est de classe C ∞ .
3. La fonction f est-elle développable en série entière ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 134/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

Exercice 11.27 : Mines-TELECOM MP 2017 (Clément Charvet)


+∞
X sin(nθ) n
I. Posons f (x) = x , pour θ réel fixé.
n=1
n
(a) Démontrer que f est définie et de classe C 1 sur ] − 1, 1[.
(b) Calculer f 0 , en déduire f .
II. Voir 7.74.

Exercice 11.28 : Mines MP 2017 (Jules Tisseyre)


I. On pose pour n ∈ N :
Z π
4
an = tann (t)dt.
0
X
1. Détermination du rayon de convergence de la série entière an xn .
n
2. Étude aux bornes de l’ouvert de convergence.
3. Calcul de la somme de la série entière.
II. Voir 0.54.

Exercice 11.29 : Mines-TELECOM MP 2013 (Samuel Toledano)


X (n!)2
I. Calculer le rayon de convergence et la somme de la série entière xn .
(2n + 1)!
n∈N
II. Voir 0.17.

Exercice 11.30 : Saint-Cyr MP 2013 maths 2 (Alexandre Martin)


I. Voir ICNA 2002 MP.
+∞
X
Posons f (x) = ln(n)xn .
n=1
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière.
2. Expliciter la série entière associée à x 7→ (1 − x)f (x).
3. En déduire un équivalent de f (x) en 1− .
II. Voir 13.32.

Exercice 11.31 : CCINP MP 2013 (Alexandre Lacheteau)


an + bn
Soit Un (a, b) = .
n2
1. Démontrer que la série de terme général Un converge si et seulement si |a| ≤ 1 et |b| ≤ 1.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 135/267 31 août 2022


11.3. PROPRIÉTÉS DE LA SOMME, DES COEFFICIENTS MP 2022-23

+∞    
X x 1
2. Soit s(x) = Un x, . Montrer que s est définie sur −1, .
n=1
x−1 2
+∞ n
X x
On pose S(x) = .
n=1
n2
3. (a) Montrer que S est définie et continue sur [−1, 1].
(b) Calculer s(x) en fonction de S(x).
4. (a) Dériver S sur ] − 1, 1[.
(b) Dériver s sur ] − 1, 1/2[.
5. Calculer s(x).

Exercice 11.32 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Samuel Toledano)


n  
X Y k
I. Déterminer le rayon de convergence de la série entière an z avec an =
n
1+ .
n
n
k=1
II. Voir 13.35.

Exercice 11.33 : coupez en deux (?)


Déterminer le rayon de convergence et la somme de la série entière an z n avec
P

n
∀n ∈ N, an = (3 + (−1)n ) .

11.3 Propriétés de la somme, des coefficients

Exercice 11.34 : suite de zéros de limite nulle (? ?)


Soit f une fonction définie par une série entière de rayon R > 0. On suppose que f admet une suite (xn )n de zéros
distincts, convergeant vers 0. Montrer que f est identiquement nulle.

Exercice
X11.35 : l’ensemble
X des séries entières est intègre (?)
Soit an z n et bn z n deux séries entières de même rayon de convergence R > 0. On note f et g respectivement
n n
leurs sommes lorsqu’elles existent.
1. On suppose que f = 0 sur D(0, R). Montrer que tous les coefficients an sont nuls.
2. On suppose que f g = 0. Prouver que f = 0 ou g = 0.

Exercice 11.36 : suite du lemme d’Abel radial, Centrale MP 2004 (? ?)


Soit (an )n une suite de réels positifs telle que la série entière an xn soit de rayon R.
P
+∞
X
On pose f : x 7→ an xn et on suppose que la série an Rn diverge. Montrer que lim f (x) = +∞.
P
x→R−
n=0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 136/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

11.4 Développements en série entière

Exercice 11.37 : première tournée de DSE (?) à (???)


Développer en séries entières les fonctions qui à x associent :

x−2
1. ln(1 + x + x2 ) 2. (x − 1) ln(x2 − 5x + 6) 3.
x3 2
r −x −x+1
1 1−x 1−x
4. 5. 6.
1 + x − 2x3 (1 + 2x − x2 )2 Z 1x + x 2
√ ln(t − 5t/2 + 1)
7. arctan(x + 1) 8. arctan(x + 3 ) 9. dt
0 t

Exercice 11.38 : seconde tournée de DSE (?) à (???)


Développer en série entière au voisinage de 0 les fonctions suivantes. On précisera le rayon de convergence de la
série entière obtenue.
1
1. f : x 7→ ln(1 + 2x2 ) 2. g : x 7→ avec a 6= 0 3. h : x 7→ ln(a + x)
a−x
x
e
4. i : x 7→ 5. j : x 7→ ln(1 + x − 2x2 ) 6. k : x 7→ (4 + x2 )−3/2
1−x

Exercice 11.39 : DSE d’une fraction rationnelle (? ?)


x2 + x − 3
Développer en série entière la fonction f définie par f (x) = et préciser le rayon de convergence
(x − 2)2 (2x − 1)
de la série obtenue.

Exercice 11.40 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Guillaume Lacheteau)


cos(α)
I. On définit f (x) = .
1 − sin(α) cos(x)
1 − t2
1. Soit t 7→ . Déterminer le développement en série entière de cette fonction.
1 − 2t cos(x) + t2
2. On pose t = tan(α/2), exprimer f en fonction de x et de t.
3. Hors programme. Donner le développement en série de Fourier de f .
II. Voir 19.14.

Exercice 11.41 : Mines MP 2017 (Louis Jalenques)


I. Voir 7.96.
II. Soit (uk )k une suite bornée.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 137/267 31 août 2022


11.4. DÉVELOPPEMENTS EN SÉRIE ENTIÈRE MP 2022-23

+∞ +∞
X un n X Sn n
1. Déterminer le rayon de convergence des séries entières u(x) = x et S(x) = x , où Sn =
n=0
n! n=0
n!
n
X
uk .
k=0
2. Quelle relation existe-t-il entre S, S 0 et u0 ?
3. Déterminer lim e−x S(x), si un converge absolument.
P
x→+∞
III. Voir 12.88.

Exercice 11.42 : ENSEA MP 2015 (Mathieu Le Pape)


I. Voir 14.34.
+∞
X an
II. 1. Quel est de domaine de définition de S : x 7→ pour a ∈ R ?
n=0
x+n
2. Déterminer la limite et un équivalent (A FAIRE !) de S en +∞.
1
3. Développer S(x) − en série entière.
x

Exercice 11.43 : méthode de l’équation différentielle, détaillée (?)


On considère l’équation différentielle y 00 + xy 0 + y = 1. On cherche l’unique solution de cette équation vérifiant
y(0) = y 0 (0) = 0.
X
1. Supposons qu’il existe une série entière an xn de somme f et de rayon de convergence strictement positif
n≥0
solution de l’équation. Quelle relation de récurrence doit vérifier la suite (an )n ?
2. Calculer explicitement an pour chaque n. Quel est le rayon de convergence de la série entière obtenue ?
3. Exprimer cette série entière à l’aide des fonctions usuelles.

Exercice 11.44 : méthode de l’équation différentielle (? ?)


Soit f l’application définie sur ] − 1, 1[ par f (t) = cos(α arcsin t), α ∈ R.
1. Former une équation différentielle du second ordre vérifiée par f .
2. Chercher les solutions de l’équation différentielle obtenue qui sont développables en série entière et vérifient
y(0) = 1 et y 0 (0) = 0.
3. En déduire que f est développable en série entière sur ] − 1, 1[, et donner son développement.

Exercice 11.45 : méthode de l’équation différentielle – Mines PC 2004 (?)


+∞
X 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1) n
On définit f (x) = 1 + x . Trouver une équation différentielle vérifiée par f . En déduire une
n=1
n!
expression de f à l’aide de fonctions usuelles.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 138/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

Exercice 11.46 : méthode de l’équation différentielle, CCINP PC 2006 (? ?)


an−1
On pose a0 = a1 = 1 et pour tout n ∈ N∗ , an+1 = an + .
n+1
1. Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , on a 1 ≤ an ≤ n2 .
2. Déterminer le rayon de convergence de la série entière an xn .
P
+∞
X
3. On note f (x) = an xn ; trouver une équation différentielle satisfaite par f .
n=0
4. Comment peut-on déterminer les coefficients (an )n ?

Exercice 11.47 : méthode de Z xl’équation différentielle – CCINP PC 2001 (? ?)


2 2
Trouver le DSE de f (x) = et −x dt. On cherchera une équation différentielle vérifiée par f .
0

Exercice 11.48 : Saint-Cyr MP 2017 maths 2 (Olivier Foult)


I. Voir 16.5.
II. Déterminer les fonctions y développables en série entière telles que y 00 + xy 0 + 2y = 0.
III. Voir 0.75.

Exercice 11.49 : une fonction non développable en série entière (? ?)


+∞
X 2
Soit f (x) = e−n en ix .
n=0
1. Justifier que f est une fonction de classe C ∞ sur R.
f (k) (0)
2. Montrer que, pour chaque k, ≥ k k e−k .
k!
3. En déduire que f n’est pas développable en série entière en 0.

11.5 Utilisation d’un développement en série entière

Exercice 11.50 : régularité I (? ?)


1 1 h π πi
Montrer que la fonction f : x 7→ − est de classe C ∞ sur − , . Pour cela, on pourra écrire :
x sin x 2 2
sin x−x
1 1 sin x − x x2
− = = sin x
.
x sin x x sin x x

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 139/267 31 août 2022


11.5. UTILISATION D’UN DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE ENTIÈRE MP 2022-23

Exercice 11.51 : régularité II (?) ( √


ch ( x) si x≥0
Montrer que la fonction g définie par g(x) = est de classe C ∞ sur R.
cos( −x) si
p
x<0

Exercice 11.52 : calcul de la somme I — CCINP MP2012 (Victor Camara)


X π π
Rayon et somme de la série entière an x où an = cos
n
+n .
4 2
Remarque : l’énoncé original contenait l’indication inutile « développer en série entière ln(1 + x2 ) et arctan(x) ».

Exercice 11.53 : calcul de la somme II (? ?)


X (−1)n+1
On considère la série entière x2n+1 et on note f (x) sa somme lorsqu’elle existe.
n(2n + 1)
n≥1
1. Quel est son rayon de convergence R ? Y-a-t-il convergence aux bornes de l’intervalle de définition ?
2. Sur quel intervalle la fonction f est-elle a priori continue ? Démontrer qu’elle est en réalité continue sur [−R, R].
3. Exprimer, au moyen des fonctions usuelles, la somme de la série dérivée sur ] − R, R[. En déduire une expression
de f sur ] − R, R[.
+∞
X (−1)n+1
4. Calculer .
n=1
n(2n + 1)

Exercice 11.54 : calcul de la somme III (? ?)


+∞ +∞
X 1 X x3n
On se propose dans cet exercice de calculer . Pour cela, on introduit S(x) = .
n=0
(3n)! n=0
(3n)!
1. Méthode 1. On note j = e2iπ/3 .
2
(a) Calculer 1 + j k + j 2k pour tout entier k ∈ N. En déduire le développement en série entière de ex + ejx + ej x .
+∞
X 1
(b) En déduire S(x), puis la valeur de la somme .
n=0
(3n)!
2. Méthode 2.
(a) Former une équation différentielle du troisième ordre vérifiée par S.
(b) La résoudre.
+∞
X 1
(c) Retrouver la valeur de la somme .
n=0
(3n)!

Exercice 11.55 : une suite récurrente (? ?)


n
X
Soit (un ) la suite réelle définie par u0 = 1 et, pour tout n ≥ 0 : un+1 = uk un−k .
X k=0
On suppose que la série entière un xn a un rayon de convergence strictement positif r > 0. On note f (x) sa
somme lorsqu’elle existe.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 140/267 31 août 2022


CHAPITRE 11. SÉRIES ENTIÈRES MP 2022-23

1. Démontrer que, pout tout x ∈] − r, −r[, on a xf 2 (x) − f (x) + 1 = 0.



1 − 1 − 4x
2. En déduire qu’il existe ρ > 0 tel que f (x) = pour tout x ∈] − ρ, ρ[, x 6= 0.
2x
3. En développant en série entière la fonction précédente, calculer un en fonction de n.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 141/267 31 août 2022


11.5. UTILISATION D’UN DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE ENTIÈRE MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 142/267 31 août 2022


Chapitre 12

Intégration sur un intervalle quelconque

12.1 Intégrales impropres

Exercice 12.1 : en vrac I (?)


Les intégrales impropres suivantes sont-elles convergentes ?
Z 1 Z +∞ Z +∞ Z +∞
2 dx
1. ln tdt 2. e−t dt 3. x sin xe−x dx 4.
0 0 0 2 x ln x
Z +∞ Z 1   Z +∞ √
Z +∞ √
arctan x 1 − ln t
5. dx 6. cos2 dt 7. e dt 8. e− x
dx.
1 x ln(1 + x2 ) 0 t 1 1

Exercice 12.2 : en vrac II (?)


Étudier la convergence des intégrale suivantes :
Z +∞ Z 1
1
I1 = sin(x2 ) dx I2 = √ dt
0 0 1−
1−t
+∞ Z +∞ α
eiωt
Z
t ln t
I3 = dt I4 = dt
−∞ t2+1 0 (1 + t2 )β
+∞ Z +∞ 
1 + t3
Z 
sin(t)
I5 = √ dt I6 = ln dt.
0 t −1 1 + t4

Exercice 12.3 : étonnant, non ? (?)


Z +∞
x
Étudier la convergence de dx.
−∞ 1 + x2
Z A Z A
x x
Calculer lim 2
dx et lim dx.
A→+∞ −A 1 + x A→+∞ −2A 1 + x2

143
12.1. INTÉGRALES IMPROPRES MP 2022-23

Exercice 12.4 : avec DL ou DA I (?)


Les intégrales impropres suivantes sont-elles convergentes ?
Z 1 Z +∞   
dt t
1. √ 2. 1 + t ln dt
0 1− t 0 t+1
Z +∞ p Z +∞  
p  1 1
e−t
3
3. x4 + x2 + 1 − x x3 + ax dx, a ∈ R. 4. −t
− dt.
2 0 1−e t

Exercice 12.5 : avec DL ou DA II (?)


ln t
1. Étudier l’intégrabilité sur ]0, +∞[ de t 7−→ .
t(1 − t2 )
1
(sin x)x − xx
Z
2. Déterminer la nature de dx.
0 tan x
1 β
3. Déterminez les valeurs des paramètres réels α et β pour que la fonction x 7→ + α + soit intégrable
1 + e1/x x
sur [1, +∞[.

Exercice 12.6 : avec paramètre I (?)


Discuter, suivant la valeur des paramètres, la convergence des intégrales suivantes :
Z +∞ Z +∞
dt t ln t
1. , α ∈ R. 2. dt, α ∈ R.
Z0 +∞ tα Z0 +∞ (1 + t2 )α
arctan t
3. dt, α > 0. 4. xα ln (x + eαx ) dx, α ∈ R.
0 tα 0

Exercice 12.7 : avec paramètre II (?)


1. Soit (α, β) ∈ R+ × R. Montrer que la fonction x 7→ e−αx xβ est intégrable sur R+ .
Z ∞
xα ex
2. Déterminer la nature, en fonction de α, de l’intégrale dx.
0 (1 + ex )α
eβx
3. Étudier l’intégrabilité sur ]1, +∞[ de x 7→ en fonction de α et β ∈ R.
xα ln x
sh α x
4. Déterminer les valeurs des paramètres α et β pour que la fonction x 7→ soit intégrable sur R.
1 + xβ

Exercice 12.8 : sinus cardinal, très classique ! (?)


Voir 12.9 et 12.11.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 144/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Z +∞ Z +∞
sin t cos t
1. Montrer que les intégrales impropres dt et dt sont convergentes.
1 t 1 t
Z +∞
sin t sin t
On souhaite prouver que la fonction t 7→ n’est pas intégrable, c’est-à-dire que dt diverge.
t 1 t
1 − cos 2t
2. Méthode 1. Prouver que, pour tout t ∈ R, | sin t| ≥ . En déduire le résultat.
2
3. Méthode 2. Prouver que, pour tout k ∈ N,
Z (k+1)π Z π
| sin t| 1
dt ≥ | sin t|dt.
kπ t (k + 1)π 0
Retrouver alors le résultat.

Exercice 12.9 : Mines-TELECOM MP 2016 — sinus cardinal (Sonia Poncelin de Raucourt)


Voir 12.8 et 12.11.
I. 1. Après avoir étudié la convergence des intégrales, prouver l’égalité suivante :
Z +∞ Z +∞
sin(t) 1 − cos(t)
dt = dt.
0 t 0 t2
En déduire 2
Z +∞ Z +∞ 
sin(t) sin(t)
dt = dt.
0 t 0 t
Z +∞
sin(t) sin(t)
2. On souhaite maintenant prouver que la fonction t 7→ n’est pas intégrable, i.e. que dt
t 1 t
diverge.
1 − cos(2t)
Prouver que, pour tout t ∈ R, | sin(t)| ≥ . En déduire le résultat.
2
II. Un second exercice sur des suites.

Exercice 12.10 : sinus cardinal et lemme de Lebesgue (???)


Z +∞
sin t π
Le but de cet exercice est de montrer que dt = . Pour chaque entier n, on note
0 t 2
Z π/2  Z π/2 
sin (2n + 1)t sin (2n + 1)t
In = dt et Jn = dt.
0 sin t 0 t
π
1. Montrer que, pour tout n ≥ 0, In = .
2
Z π/2
2. Soit φ : [0, π/2] → R de classe C 1 . Montrer que φ(t) sin (2n + 1)t dt tend vers 0. (lemme de Lebesgue).

0
3. Conclure.

Exercice 12.11 : CCINP 2019 MP (Titouan David)


Voir 12.8 et 12.9.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 145/267 31 août 2022


12.1. INTÉGRALES IMPROPRES MP 2022-23

+∞
Z
sin(t)
1. Démontrer que l’intégrale I = t 2 dt est convergente.
0 t +1
Z x
sin(t)
2. On pose J(x) = t 2 dt. Démontrer que, pour tout n ∈ N∗ :
0 t +1
n−1
XZ π sin(u)
J(nπ) = (u + kπ) du.
0 (u + kπ)2 + 1
k=0

3. L’intégrale I est-elle absolument convergente ?


Servi avec l’exercice 62 de la banque CCINP.

Exercice 12.12 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Thomas Guieysse)


I. Voir 11.18.
f (x + 1) x→+∞
II. Soit f : [0, +∞[→ R, continue et positive. Supposons que −→ ` où ` ∈ [0, 1[.
f (x)
Z +∞
Démontrer que f (x)dx est convergente.
0
On commencera par établir que si x est assez grand, alors il existe q ∈]`, 1[ tel que : ∀k ∈ N, f (x + k) ≤ q k f (x).

Exercice 12.13 : estimation d’un reste (? ?)


Z 2x
sin t
Déterminer la limite, lorsque x → 0 , de
+
dt.
x t2

Exercice 12.14 : avec le CSSA (???)


Soit f : [0, +∞[→ [0, +∞[ une fonction continue décroissante, de limite nulle en +∞. On pose
Z (n+1)π
un = f (t) sin(t)dt.

1. Montrer que la série de terme général un est convergente.


Z +∞
2. En déduire que l’intégrale f (t) sin(t)dt est convergente. Quel est son signe ?
0
Z +∞
1
3. On suppose f (x) ≥ pour x ≥ x0 . Prouver que f (t) sin(t)dt n’est pas absolument convergente.
x 0

Exercice 12.15 : Mines-TELECOM MP 2018 (Antoine Parel)


I. Voir 0.39.
Z +∞ Z +∞
sin t sin t
II. Posons I = dt et, pour tout réel x, f (x) = dt.
0 t x t
1. Démontrer que f est de classe C 1 sur R et calculer sa dérivée.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 146/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Z +∞
2. Calculer f (x)dx.
0

Exercice 12.16 : CCINP MP 2017 (Antoine Parel)


1
et
Z
1. Démontrer l’existence et l’unicité d’un réel un ∈]0, 1] tel que dt = n.
un t
Z 1 t
e
Indication : on pourra utiliser la fonction x 7→ dt − n.
x t
2. (a) Déterminer la monotonie et la limite de la suite (un )n .
(b) Pour tout entier naturel n, on pose vn = n + ln(un ).
Démontrer que la suite (vn )n converge et déterminer sa limite sous forme d’intégrale.
(c) Déterminer la nature de la série un .
P

12.2 Convergence et calcul

Exercice 12.17 : ENSEA MP 2019 (Manon Devanneaux)


Z +∞
ln(t)
I. Convergence et calcul de l’intégrale I = dt.
0 1 + t2
II. Voir 16.48

Exercice 12.18 : Mines-TELECOM MP 2018 (Sébastien Journé)


I. Voir 13.14.
II. Voir 12.19. Z +∞ Z 2
dx dx
Convergence et calcul des deux intégrales et √ .
−∞ x2 + 2x + 1 −1 −x2+x+2

Exercice 12.19 : Mines-TELECOM MP 2014 (Guillaume Lacheteau)


I. Voir 12.18.
Démontrer la convergence puis calculer :
Z +∞
dx
1. I = 2 + 2x + 2
.
−∞ x
Z 2
dx
2. J = √ .
2
−x + x + 2
−1
II. Voir 0. 49.

Exercice 12.20 : Mines-TELECOM MP 2017 (Stanislas Fleurance)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 147/267 31 août 2022


12.2. CONVERGENCE ET CALCUL MP 2022-23

Z π
2
I. 1. Démontrer la convergence de l’intégrale I = ln(sin t)dt.
0
π
Z 2
Z π
2. Calculer J = ln(cos t)dt et K = ln(sin t)dt en fonction de I.
0 0
Z π
2
3. Déterminer L = ln(cos t sin t)dt en fonction de I, J, K.
0
En déduire les valeurs de I, J et K.
II. Voir 7.35.

Exercice 12.21 : CCINP MP 2019 (Auguste Besson)


Z +∞
1 − cos(t)
1. Démontrer que l’intégrale dt converge.
0 t2
Z +∞ Z +∞
sin(t) 1 − cos(t)
2. Démontrer que dt = dt.
0 t 0 t2
Z +∞
1 − cos(t)
3. Pour x réel positif, définissons G(x) = e−xt dt.
0 t2
Démontrer que G est définie et continue sur R+ .
4. Démontrer que G est de classe C 2 sur R∗+ .
5. Démontrer que G et G0 admettent une limite en +∞ et la calculer.
6. En déduire G0 puis G.
Z +∞
sin(t)
7. Calculer dt.
0 t

Exercice 12.22 : ENSEA MP 2018 (Sophie Viard)


I. Lorsque cela est défini, on pose
+∞
e−t − e−tx
Z
f (x) = dt.
0 t
1. Donner le domaine de définition de f .
2. Démontrer que f est dérivable, et exprimer sa dérivée.
3. Déterminer une expression plus simple de f .
II. Voir 0.21.

Exercice 12.23 : Mines-TELECOM MP 2014 (Grégoire Kenesi)


I. Voir 5.20.
II. Pour tout polynôme P de R[X], on pose
Z +∞
2
L(P ) = P (X + t)e−t dt.
−∞

1. Prouver que L est un endomorphisme de E.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 148/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

E(n/2)    
X n 2k + 1
2. Montrer que n
L(X ) = Γ X n−2k .
2k 2
k=0

Exercice 12.24 : Mines-TELECOM MP 2013 (Ghislain Le Dain)


I. Voir 4.5.
π
2(x − cos(t))
Z
II. Soit F (x) = 2 − 2x cos(t) + 1
dt.
0 x
(a) Déterminer le domaine de définition de F .
(b) Examiner la parité de F .
2X 2n−1
(c) Effectuer la décomposition en éléments simples de .
X 2n − 1
(d) En déduire F (x).
III. Voir 6.22.

Exercice 12.25 : CCINP 2019 MP (Matthieu Comes)


+∞
X cos(nθ) n
Pour x ∈] − 1, 1[ et θ ∈ R, posons fx (θ) = x .
n=1
n
1. Étudier l’existence puis l’éventuelle valeur de fx (0) et fx (π).
2. Démontrer que fx est de classe C 1 sur R.
3. Calculer la valeur de fx0 (θ), pour θ ∈ R.
4. En déduire la valeur de fx (θ), pour θ ∈ R.
Z π
5. Déterminer ln(1 − 2x cos(θ) + x2 ) dθ pour |x| < 1 puis pour |x| > 1.
−π
Servi avec l’exercice 69 de la banque CCINP.

Exercice 12.26 : Navale MP 2013 maths 1 (Louis-Henri Michalik)


Voir 12.33.
Z x2
dt
1. Prouver la continuité de f : x 7→ sur R+ .
x ln t
Z 1
x−1
2. Démontrer que f est de classe C 1 sur [0, 1]. En déduire la valeur de dx.
0 ln x

Exercice 12.27 : Mines-TELECOM MP 2013 (Adrien Monfort)


I. Voir 12.28.
II. Hors-programme, suites de Cauchy.
Soit f : E → E une application contractante, c’est-à-dire k-lipschitzienne avec k ∈]0, 1[, d’un espace de Banach
E. Démontrer que f admet un unique point fixe, c’est-à-dire un unique y ∈ E tel que f (y) = y. On considèrera
la suite (yn )n∈N d’éléments de E définie par un élément arbitraire y0 ∈ E et la relation yn+1 = f (yn ) pour tout
n ∈ N.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 149/267 31 août 2022


12.2. CONVERGENCE ET CALCUL MP 2022-23

Exercice 12.28 : Saint-Cyr MP 2013 maths 1 (Erwan Kerrand)


I. Voir 13.25.
II. Voir 12.27.
+∞
x − arctan(x)
Z
Déterminer la convergence et calculer l’intégrale I = dx.
0 x(x2 + 1) arctan(x)

Exercice 12.29 : une intégrale comme somme d’une série (? ?)


Le but de l’exercice est de prouver la relation suivante :
Z 1 +∞
ln t X 1
2
dt = .
0 t −1 (2k + 1)2
k=0

1. Prouver la convergence de l’intégrale.


Z 1
2. Montrer que, pour tout entier k ≥ 0, l’intégrale Ik = tk ln tdt converge, puis calculer Ik .
0
3. Montrer que, pour tout entier n ≥ 1,
n Z 1 Z 1 2n+2
X 1 ln t t ln t
= dt − dt.
(2k + 1)2 0 t2 − 1 0 t2 − 1
k=0

t2 ln t
4. Calculer la limite de lorsque t tend vers 0, puis lorsque t tend vers 1. En déduire qu’il existe une constante
t2 − 1
t2 ln t
M > 0, qu’on ne cherchera pas à calculer, telle que, pour tout t ∈ [0, 1], 2 ≤ M.
t −1
Z 1 2n+2
t ln t
5. En déduire que lim 2
dt = 0, puis la relation demandée.
n→+∞ 0 t −1

Exercice 12.30 : constante d’Euler ! (? ?)


Z 1   
1 1
Déterminer la nature et calculer la valeur de I = − dt où b·c est la fonction « partie entière ».
0 t t
N
X 1
On rappelle que = ln N + γ + o(1), où γ ≈ 0, 577 est la constante d’Euler.
k
k=1

Exercice 12.31 : des calculs (? ?)


Justifier la convergence et calculer la valeur des intégrales suivantes :
Z 1 Z +∞ Z 1
ln t √
− t ln(1 − x2 )
1. √ dt 2. te dt 3. dx
0 1−t 0 0 x2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 150/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.32 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Antoine Diab-Maalouf )


+∞
X 1
I. Soit α > 1 et an la série de terme général an = .
P

k=n+1
Existence de an et convergence de an .
P

II. Voir 0.79.

Exercice 12.33 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Grégoire Kenesi)


I. Voir 6.36.
II. Voir 12.26.
Z x2
dt
Soit F (x) = .
x ln t
1. Démontrer que F est prolongeable en une fonction de classe C 1 sur [0, 1].
Z 1
x−1
2. En déduire dx.
0 ln x

Exercice 12.34 : Mines MP 2014 (Henri Mirande)


I. Avec 10 minutes de préparation.
Z 1
t ln(t)
Existence et calcul de I = 2 3/2
dt.
0 (1 − t )
II. Voir 7.93.
En direct au tableau.

12.3 Exercices théoriques

Exercice 12.35 : fonction d’intégrale convergente mais pas de limite nulle ! (? ?)


Soit f : R+ → R une fonction continue, décroissante et dont l’intégrale sur R+ converge.
1. Montrer que f tend vers zéro en +∞.
2. Montrer que xf (x) tend vers zéro quand x → +∞.
3. Si on supprime l’hypothèse décroissante, déterminer un exemple de fonction f continue et intégrable sur R+ telle
que f ne tend pas vers zéro en +∞.

Exercice 12.36 : Telecom Sud’Paris MP 2014 (Khalil Tabat)


I. Voir 0.42.
II. Soit f ∈ C(R+ , R+ ) décroissante et intégrable sur R+ . Démontrer que lim xf (x) = 0.
x→+∞
Z 2x
Indication : on pourra s’aider de f (t)dt.
x

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 151/267 31 août 2022


12.3. EXERCICES THÉORIQUES MP 2022-23

Exercice 12.37 : CCINP MP 2016 (Thomas Baudouin)


Z +∞ −xt
e sin(t)
Posons f (x) = dt.
0 t
1. Démontrer que f est définie sur R∗+ .
2. La fonction f est-elle de classe C 1 sur R∗+ ?
3. Expliciter f .

Exercice 12.38 : CCINP MP 2016 (Alexandre Bony)


Notons Z +∞
g(x) = e−xu ln(u) du.
0
1. Déterminer le domaine de définition J de g.
2. Démontrer que g est de classe C 1 et expliciter sa dérivée.
1
3. Démontrer que pour tout x ∈ J, xg 0 (x) + g(x) = − .
x
4. Résoudre l’équation différentielle et exprimer g(x) en fonction de g(1).

Exercice 12.39 : Transformée de Laplace – TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Alice Ribaucourt)


I. Voir 18.41.
II. Voir 12.40.
Soit f continue sur R∗+ et à valeurs réelles. Notons I(f ) l’ensemble des x tels que la fonction t 7→ f (t) exp(−xt)
soit intégrable sur R∗+ . Considérons :
Z +∞
L(f )(x) = f (t)e−xt dt.
0

1. Montrer que I(f ) est un intervalle non majoré.


2. Montrer que L(f ) est continue sur I(f ).
3. Montrer que si on suppose f positive et L(f ) bornée, alors I(f ) est minoré.

Exercice 12.40 : transformée de Laplace (? ?)


Voir 12.39. Z +∞
Soit f : R+ → C une fonction continue. Pour x ∈ R, on pose Lf (x) = f (t)e−xt dt.
0
Z +∞ Z +∞
1. Montrer que si f (t)e−xt dt converge, alors f (t)e−yt dt converge pour y > x.
0 0
2. Quelle est la nature de l’ensemble de définition de Lf ?
3. On suppose f bornée. Montrer que lim Lf (x) = 0.
x→+∞

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 152/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.41 : racine et carré (? ?)


Soit f une fonction continue de carré intégrable de [0, +∞[ dans R.
1. Prouver que, pour tous 0 ≤ a ≤ b, on a
!1/2
b √ b
Z Z
2
f (t)dt ≤ b−a f (t)dt .
a a

2. En déduire que Z x
1
lim √ f (t)dt = 0.
x→+∞ x 0

Exercice 12.42 : intégrabilité de la dérivée – Centrale PC 2008 (? ?)


f 0 (x)
Soit f : [0, +∞[→]0, +∞[ de classe C 1 telle qu’il existe a < 0 satisfaisant lim = a. Montrer que f et f 0
x→+∞ f (x)
sont intégrables sur [0, +∞[.

Exercice 12.43 : lemme de Lebesgue (? ?)


Voir 12.44.
Soit f ∈ C 2 (R+ , R) telle que f et f 0 soient intégrables sur R+ .
1. Justifier le fait que : Z x
∀x ∈ R+ , f (x) = f (0) + f 0 (t)dt.
0
En déduire que f admet une limite en +∞.
2. Montrer que lim f (x) = 0.
x→+∞
3. Montrer que : Z +∞ Z +∞
f (0) 1
∀x ∈]0, +∞[, f (t) sin(xt)dt = + f 0 (t) cos(xt)dt.
0 x x 0

4. Dans cette question, on suppose que f 00 est intégrable sur R+ . Montrer que, au voisinage de +∞, on a :
Z +∞  
f (0) 1
f (t) sin(xt)dt = + ox→+∞ .
0 x x

5. On ne suppose plus f 00 intégrable sur R+ , et on se propose d’établir que le résultat de la question précédente
reste vrai.
(a) Montrer le résultat suivant (lemme de Lebesgue) : si [a, b] est un segment de R, si g : [a, b] → R est une
fonction de classe C 1 , alors :
Z b
lim g(t) cos(xt)dt = 0.
x→+∞ a

(b) Conclure.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 153/267 31 août 2022


12.3. EXERCICES THÉORIQUES MP 2022-23

Exercice 12.44 : CCINP 2019 MP (Balthazar Fauconnier)


Voir 12.43 et Mines-Ponts 2017 PC (Lohan Le Berrigaud).
On définit deux suites (In )n∈N et (Jn )n∈N par
π  Z π2 
sin (2n + 1)t sin (2n + 1)t
Z 2
∀n ∈ N, In = dt et Jn = dt.
0 sin t 0 t

1. Pour n fixé, justifier l’existence des intégrales In et Jn .


2. Montrer que (In )n est constante, et la calculer. On pourra passer par le calcul de In+1 − In .
Z π2  
3. Démontrer que si ϕ ∈ C ([0, π/2]), alors lim
1
ϕ(t) sin (2n + 1)t dt = 0 (lemme de Lebesgue).
n→+∞ 0
4. Montrer que lim In − Jn = 0.
n→+∞

5. Que peut-on en déduire pour lim Jn ?


n→+∞

Servi avec l’exercice 69 de la banque CCINP.

Exercice 12.45 : complément à l’intégration des relations de comparaison (? ?)


Soient f et g deux fonctions continues par morceaux sur [a, b[, à valeurs dans R+ .
1. On suppose dans cette question que g = o(f ).
b
Z b
(a) On suppose que f (t)dt converge. Montrer que
a
!
Z b Z b
g(t)dt = o f (t)dt .
x b x

Z b
(b) On suppose que f (t)dt diverge. Montrer que
a
Z x Z x 
g(t)dt = o f (t)dt .
a b a

2. On suppose désormais que g ∼ f . Déduire de la question précédente que,


b
Z b
(a) si f (t)dt converge, alors
a
Z b Z b
g(t)dt ∼ f (t)dt;
x x→b x

Z b
(b) si f (t)dt diverge, alors
a
Z x Z x
g(t)dt ∼ f (t)dt.
a x→b a
Z x
arctan t
3. Donner un équivalent de dt lorsque x tend vers +∞.
1 t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 154/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

12.4 Suites et séries de fonctions intégrables

Exercice 12.46 : un calcul de somme (? ?)


+∞
X Z 1
En calculant de deux façons (−1) n
x2n (1 − x)dx, déterminer la valeur de la somme
n=0 0

+∞
X (−1)n
.
n=0
(2n + 1)(2n + 2)

Exercice 12.47 : ENSEA MP 2018 (Virgile Saunier)


I. Voir 5.17.
Z +∞
dt
II. Posons In = √ pour tout entier naturel pour cette intégrale converge.
0 t + tn
1. Déterminer les valeurs de n pour lesquelles In converge.
2. Déterminer la limite lorsque n → +∞ de In .

Exercice 12.48 : Mines-TELECOM MP 2019 (Andrew Hamaya)


I. Voir 1.I..
Z 1
II. Pour tout n ∈ N, posons an = xn ln(1 − x)dx.
0
1. L’intégrale définissant an est-elle bien définie ? Déterminer la limite de (an )n .
X
2. Nature de la série an .
n
3. Calculer (n + 1)an − nan−1 .
4. En déduire un équivalent de la suite (an )n .

Exercice 12.49 : Mines-TELECOM MP 2017 (Léo Besson)


I. Voir 7.25.
Z 12
1 + tn
 
1
II. Pour n ∈ N et t ∈ 0, , posons fn (t) = √ . Déterminer lim fn (t)dt :
2 1 − t2 n→+∞ 0

1. Par convergence uniforme.


2. Avec le théorème de convergence dominée.

Exercice 12.50 : Mines-TELECOM MP 2019 (Alexis de Lapeyrière)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 155/267 31 août 2022


12.4. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS INTÉGRABLES MP 2022-23

+∞n2 Z +∞
t2
Z 
2
I. Démontrer que lim dt 1−
= e−t dt.
n→+∞ 0 n2 0
Question bonus : valeur et comment la calculer.
II. Voir 13.II..

Exercice 12.51 : CCINP MP 2017 (Cécile Jumeau)


Soit f : [1, e[→ R continue par morceaux et intégrable sur [1, e[. On définit une suite (fn )n≥1 de fonctions par
   n 
1 1
 t f (t) si t ∈ 1, 1 +

 n
n
fn (t) =   n 
1
0 si t ∈ 1+ ,e



n

1. Montrer, en justifiant très précisément, que (fn )n converge simplement sur [1, e[ vers une fonction qu’on précisera.
2. Montrer que
Z (1+ n1 )n Z e
1
lim x f (x)dx =
n f (x)dx.
n→+∞ 1 1

Servi avec l’exercice n°65 de la banque CCP.

Exercice 12.52 : limite d’une suite d’intégrales – CCINP MP 2000 (? ?)


 x n  x −n
1. Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , et pour tout x ∈ [0, n], on a 1 − ≤ e−x ≤ 1 + .
n n
Z n  x n

2. Pour tout n ∈ N, on pose In = (sin x) 1 − dx. Existence et valeur de la limite de la suite (In )n ?
0 n

Exercice 12.53 : valeur de Γ0 (1) – Centrale PC 2003 (???)


1. Montrer que la suite (un )n∈N définie par
n
X 1
un = − ln n
k
k=1

est convergente ; on note γ sa limite.


2. Soit f une fonction continue sur ]0, +∞[, à valeurs dans C et telle que la fonction g : t 7→ f (t) e−t soit intégrable
sur ]0, +∞[.
Z n n Z +∞
t
Montrer que lim 1− f (t)dt = f (t) e−t dt.
n→∞ 0 n 0
Z +∞
3. Montrer que Γ0 (1) = ln t e−t dt = −γ.
0
1 +∞
1 − e−t e−t
Z Z
4. Montrer que γ = dt − dt.
0 t 1 t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 156/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.54 : limite d’une suite d’intégrales – Mines MP 2004 (? ?)


Soit g ∈ C([0, 1], C). Calculer
1 1 sin(nx)2 g(x)
Z
lim dx.
n→∞ n 0 x2

Exercice 12.55 : CCINP MP 2017 (Mehdi Laribi) Z π


Soit f : [0, +∞[→ R, π-périodique, continue sur [0, π], vérifiant f (x)dx = 0.
0
1. Pour n ∈ N∗ , on pose
Z π Z +∞
x x
un = f (x)e− n dx et vn = f (x)e− n dx.
0 0

Justifier que un et vn sont bien définis.


2. Démontrer qu’il existe une suite (an )n∈N∗ de réels telle que ∀n ∈ N∗ , vn = an un .
n→+∞ n
3. Démontrer que an ∼ .
π
1 π
Z
4. Démontrer que lim un = 0 et lim vn = − xf (x)dx.
n→+∞ n→+∞ π 0
Servi avec l’exercice n°82 de la banque CCP.

Exercice 12.56 : ENSEA MP 2016 (Martin Gaboriaud)


I. Voir 13.10.
II. Fixons un réel α > 0. Définissons une suite réelle (un )n par :
Z 1
∀n ∈ N, un = (1 − tα )n dt.
0

Étudier la convergence de la série un , puis calculer sa somme.


P

Exercice 12.57 : CCINP 2015 MP (Vianney Malcouronne)


Z +∞
dx
Pour n ∈ N , posons In =

.
0 (1 + x3 ) n
1. (a) Démontrer l’existence de In , pour tout n ∈ N∗ .
(b) Prouver que la suite (In )n∈N∗ converge.
 
1
2. Démontrer que : ∀n ∈ N , In+1 = 1 −

In .
3n
1
3. Soit (un )n∈N∗ la suite définie par un = n 3 In . Démontrer que la suite (un )n est convergente.
4. La série In est-elle convergente ?
P

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 157/267 31 août 2022


12.4. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS INTÉGRABLES MP 2022-23

Exercice 12.58 : CCINP MP 2014 (Guillaume Lacheteau)


Z +∞
dx
Soit In = pour n ≥ 2.
0 1 + xn
1 + tn−2
1. Soit fn (t) = pour t ∈ [0, 1]. Étudier la convergence de (fn )n sur [0, 1].
1 + tn
2. (a) Justifier l’existence de In pour n ≥ 2.
Z +∞ Z 1
dx 1 + tn−2
(b) Montrer que : = dt.
0 1 + xn 0 1 + tn
(c) Montrer que lim In = 1.
n→+∞
 
b 1
(d) Montrer qu’il existe deux réels a et b tels que : In = a + 2 + o .
n n2

Exercice 12.59 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Irène Giger)


Z +∞
dx
I. Posons In = 2
.
1 x arctan(nx)
1. Existence de In .
2. Déterminer lim In .
n→+∞
3. Donner un développement limité de arctan(x) en 0 à l’ordre n.
II. Voir 13.24.
III. Voir 0.62.

Exercice 12.60 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Henri Mirande)


Z n
dt
I. On pose In = √ pour n ∈ N∗ .
0 t + n2
3

1. Prouver la convergence de In .
Trouver un équivalent de In lorsque n → +∞.
n
X 1
2. Calculer la limite de la suite (un )n∈N définie par un = √ .
k=1
k + n2
3

II. Voir 0.80.

Exercice 12.61 : limite d’une suite d’intégrales – Mines PC 2004 (?)


Z +∞ 2
n e−x cos x
Calculer lim dx.
n→∞ −∞ 1 + n2 x2

Exercice 12.62 : Mines-TELECOM MP 2017 (Cécile Jumeau)


I. Sur 16 points.
Voir 18.32.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 158/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

II. Sur 4 points.


Énoncer soigneusement le théorème de continuité des intégrales à paramètre. Démontrer que la fonction
Z +∞
2
f : x 7→ cos(xt)e−t dt
−∞

est continue sur R.

Exercice 12.63 : Mines-TELECOM MP 2016 (Thibault Delahaye)


I. Voir 5.33.
II. Voir 12.66.
Z +∞ +∞
sin t X 1
Démontrer que t
dt = 2
.
0 e −1 n=1
n +1

Exercice 12.64 : CCINP 2019 MP (Anaëlle Courtier)


Démontrer que
Z 1   +∞
x 1 X 1
ln dx = .
0 1 − x x n=0
(n + 2)2
Servi avec l’exercice 104 de la banque CCINP.

Exercice 12.65 : CCINP MP 2016 (Emmanuel Voge)


Z +∞ p+1
x
Fixons un entier naturel p. Posons Sn = x−1
e−nx dx, pour n ∈ N.
0 e
1. Démontrer que Sn existe.
Z +∞
2. On pose T (a, b) = xa e−bx dx avec (a, b) ∈ N × N∗ .
0
Z +∞
Calculer T (a, b). On rappelle que tn−1 e−t dt = (n − 1)!.
0
n
X 1
3. (a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , S0 = (p + 1)! + Sn .
k p+2
k=1
(b) En déduire que la suite (Sn )n converge.
Z +∞ p+1 +∞
x X 1
(c) Montrer que x
dx = (p + 1)! p+2
.
0 e −1 k
k=1

Exercice 12.66 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Stéphane Lemaréchal)


I. Voir 5.21.
II. Voir 12.63.
Soit a > 0.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 159/267 31 août 2022


12.4. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS INTÉGRABLES MP 2022-23

sin(ax)
1. La fonction x 7→ est-elle intégrable sur [0, +∞[ ?
ex − 1
Z +∞ +∞
sin(ax) X a
2. Démontrer que x−1
dx = 2 + a2
.
0 e n=1
n
Bonus : comme question de cours à la fin, condition d’interversion somme/intégrale.

Exercice 12.67 : ENSEA MP 2019 (Paul Patalagoïty)


Exactement même planche que ENSEA 2021 PC (Capucine Devos).
I. Voir 16.24.
Z +∞
t
II. Considérons l’intégrale I = t−1
dt.
0 e
1. Démontrer que l’intégrale I est convergente.
+∞
X 1
2. Démontrer que I = .
k2
k=1

Exercice 12.68 : CCINP 2019 MP (Valentine Grasset)


| ln x|β
Considérons la fonction f :]α, β[→ R définie par f (x) = , où α et β sont des réels fixés.
(1 − x)α
1. Déterminer un équivalent de f en 0 et un équivalent de f en 1.
2. À quelle condition sur α et β la fonction f est-elle intégrable sur ]0, 1[ ?
Z 1
ln x
3. Nature et valeur de l’intégrale I = √ dx ?
0 1−x
Servi avec l’exercice 99 de la banque CCINP.

Exercice 12.69 : Mines-TELECOM MP 2016 (Nicolas Lerolle)


Z +∞
2
I. Considérons f (x) = cos(tx)e−t dt.
0
1. Démontrer que f est définie, continue et de classe C 1 sur R+ .
2. Déterminer une équation différentielle satisfaite par f , en déduire l’expression de f .
II. Voir 7.61.

Exercice 12.70 : ENSEA MP 2015 (Arnaud Ribeyrolles)


I. Voir 0.53.
1 − cos(x)
II. Soit H(x) = .
x2
+∞
X
1. Démontrer que H se prolonge par continuité 0. Déterminer le développement en série entière an xn de
n=0
H en 0.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 160/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

+∞
X
2. Considérons f (x) = an · n! · xn . Déterminer le domaine de définition de f .
n=0
Z +∞ Z +∞
1 u
3. Soit x ∈]0, 1]. Prouver que f (x) = e−t H(tx)dt, en déduire f (x) = e− x H(u) du.
0 x 0
4. Déduire de la question précédente que f est de classe C 2 sur ]0, 1].

Exercice 12.71 : Mines-TELECOM MP 2014 (Alice Ribaucourt)


I. Voir 13.23.
Z π/2
II. Posons f (t) = e−t sin(x) dx et (E) : ty 00 + y 0 − ty + 1 = 0.
0
1. Montrer que f satisfait (E).
2. Trouver les solutions développables en série entière de (E).
Z π/2
3. En déduire l’expression de sin(x)n dx.
0

Exercice 12.72 : CCINP MP 2014 (Ghislain Le Dain)


Démontrer que
+∞ Z 1
X 1 ln t ln(1 − t)
3
= dt.
n=1
n 0 t

Exercice 12.73 : et des équivalents ! — CCINP PC 2012 (Emmanuelle Clément)


Z 1
xn
I. Pour n ∈ N∗ , on pose an = n−1
dx.
0 1 + x + ··· + x
1. a) Montrer que ∀n ≥ 2, ∀x ∈ [0, 1], ∀k ∈ [[1, n − 1]], xk ≥ xn+1 .
Z 1
xn
b) Montrer que an ≤ n+1
dx.
0 1 + (n − 1)x
2. a) Montrer que ∀n ≥ 2, an ≤ nln2 −1
n
.
b) En déduire que an converge.
P
Z 1 1/n
nt (1 − t1/n )
3. Montrer que ∀n ≥ 1, n an =
2
dt.
0 1−t
Z 1
ln t
4. Prouver que (n2 an )n≥1 converge et qu’elle tend vers dt.
0 t−1
+∞
X 1 π2
5. Donner un équivalent simple de an en +∞, en n’hésitant pas à utiliser = .
n=1
n2 6
II. Voir 0.3.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 161/267 31 août 2022


12.4. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS INTÉGRABLES MP 2022-23

Exercice 12.74 : somme trigonométrique (?)


Soit θ un réel non congru à 0 modulo 2π.
1. Démontrer que
1
eiθ
Z 
θ
< dx = − ln 2 sin .
0 1 − eiθ x 2
2. Démontrer que
+∞ Z 1 1
eiθ
X Z
ei(n+1)θ xn dx = dx.
n=0 0 0 1 − eiθ x

3. Conclure que
+∞
X cos(nθ) θ
= − ln 2 sin .
n=1
n 2

Exercice 12.75 : CCINP MP 2015 (Nicolas Alvarez-Cuenca et Annie Baravian)


Soit f : [n0 , +∞[→ R+ une fonction continue et décroissante.
Z +∞ X
1. Démontrer que f (t)dt et f (n) ont même nature.
n0 n≥n0
1
2. Soit un = . À l’aide d’une intégrale, montrer que la série de terme général un diverge.
n ln(n)
Xn
En déduire un équivalent de Sn = uk , n-ième somme partielle.
k=2
3. Et deux autres questions !

Exercice 12.76 : CCINP MP 2018 (Léopold Gouyer)


+∞
X 2x
Soit f (x) = .
n=1
n + x2
2

1. Démontrer que f est définie sur R et impaire.


2. La série définissant f est-elle normalement convergente sur R ?
3. Démontrer que f est continue sur R.
4. Calculer la limite de f en +∞ et en −∞.
5. Étudier la convergence uniforme sur [1, +∞[.

Exercice 12.77 : équivalents de la somme – Mines MP 2002 et Centrale PC 2002 (? ?)


+∞
X 1
On pose f (x) = 2 x2 )
. Montrer que f est définie, continue et dérivable sur R∗ . Donner un équivalent
n=1
n(1 + n
de f en 0 et en +∞.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 162/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.78 : limite en +∞ par comparaison à une intégrale (? ?)


X x
Soit la série de fonctions S(x) = .
n + x2
2
n≥1
1. Démontrer que S définit une fonction continue sur R.
2. Soit x > 0 et n ≥ 1. Justifier que
Z n+1 Z n
x x x
2 2
dt ≤ 2 ≤ dt.
n x +t x + n2 n−1 x2 + t2

3. En déduire que S admet une limite en +∞ et la déterminer.

Exercice 12.79 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Romain Carrara)


Z 1
x ln x
Considérons I = 2
dx.
0 1−x
1. Prouver l’existence de I.
1
2. Calculer I. On pourra utiliser un développement en série entière de .
1 − x2

Exercice 12.80 : π 2 /6 est de retour ! – TPE MP 2001 (?)


Z +∞ +∞
x X 1
Justifier l’existence de x−1
dx et de 2
. Comparer ces réels.
0 e n=1
n

12.5 Fonctions définies par une intégrale

Exercice 12.81 : Mines-TELECOM MP 2019 (Auguste Besson)


Z +∞ −tx
e
I. Posons F (x) = dt.
0 1 + t2
1. Démontrer que la fonction F est définie sur R∗+ .
2. Démontrer que F est de limite nulle en +∞.
1
3. Démontrer que F est solution de l’équation différentielle y 00 + y = .
x
II. Voir 14.80.

Exercice 12.82 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Florence Penelle)


I. Voir 0.36.
Z π/2
dt
II. Calculer I(θ) = , après avoir justifié la convergence.
0 1 − cos θ cos t

Exercice 12.83 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Vianney Malcouronne)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 163/267 31 août 2022


12.5. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE INTÉGRALE MP 2022-23

I. 1. Énoncer et démontrer le critère spécial des séries alternées.


X (−1)k
2. Démontrer la convergence et calculer la somme de la série .
k
k≥1
1
3. Réarranger l’ordre des termes de la suite de sorte que la série reste convergente mais ait pour somme − ln 2.
2
Z +∞ Z +∞ 2
dt t dt
II. Soit I = et J = .
0 1 + t4 0 1 + t4
1. Démontrer la convergence des intégrales I et J.
1
2. À l’aide du changement de variable x = t − dans I + J, calculer I et J.
t

Exercice 12.84 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Florian Szczepaniak)


I. Voir 12.85.
arctan(t)
Posons f (t) = √ .
t
1. Déterminer l’intégrabilité de f sur ]0, 1] et sur [1, +∞[.
Z x
arctan(t)
2. Déterminer un équivalent lorsque x → +∞ de I(x) = √ dt.
1 t
Z n
1 arctan(t)
3. En déduire la nature de la série un , où un = α
P
√ dt.
n 0 t
II. Voir 20.11.

Exercice 12.85 : CCINP MP 2016 (Rémi Carrot)


Voir 12.84.
Étudier les séries un et vn avec :
P P

Z n √
n + (−1)n

1 arctan(x)
un = α √ dx et vn = ln √ .
n 0 x n+a

Exercice 12.86 : CCINP MP 2016 (Pravin Princely Pious)


Voir le sujet Centrale
Z PC 2016 maths 1, sans question intermédiaire !
+∞
arctan(xt)
On pose : f (x) = dt.
0 t(1 + t2 )
1. Donner le domaine de définition de f .
2. Démontrer que f est de classe C 1 sur R+ et donner sa dérivée.
3. Soit λ ∈ R+ , calculer a et b tels que
1 a b
= + .
(1 + t2 )(1 + λt2 ) 1 + t2 1 + λt2

4. Donner une expression explicite de f .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 164/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.87 : Navale MP 2017 maths 1 (Clément Dorrier)


Pour x réel, posons
Z 1 −x2 (1+t2 ) Z x
e 2
F (x) = 2
dt et G(x) = e−u du.
0 1 + t 0

Exprimer F (x) en fonction de G(x).


M. Cochet : avec le terrrrible M. Gugger !

Exercice 12.88 : Mines MP 2017 (Louis Jalenques)


I. Voir 7.96.
II. Voir 11.41.
III. Démontrer que
+∞ +∞ +∞
etz − 1
Z X X 1
dt = ζ(n + 1)z n , où z ∈ C, |z| < 1, ζ(n) = .
0 et − 1 n=1
kn
k=1

Exercice 12.89 : Navale MP 2014 Maths 1 (Thomas Gouedard)


Soit g : R → R et f : R → R telles que :
• g est continue et bornée sur R.
• f est continue par morceaux sur R.
• f et g sont intégrables sur R.
1. Prouver que pour tout h ∈ R, t 7→ f (t)g(h + t) est continue par morceaux et intégrable sur R.
Z Z
2. Prouver que lim f (t)g(h + t)dt = f (t)g(t)dt.
h→0 R R

Exercice 12.90 : ENSEA MP 2015 (Gaïane Floch)


Z π2
I. Soit f (x) = (sin t)x dt, pour x réel.
0
1. Donner l’ensemble de définition de f .
2. Montrer que f est continue et décroissante.
3. Soit x ≥ 1 et ϕ(x) = xf (x)f (x − 1). Démontrer que ϕ(x) = ϕ(x + 1).
f (x)
4. Prouver que x 7→ est décroissante.
x
f (x)
5. En déduire que lim existe et vaut 0.
x→+∞ x
6. Montrer que ϕ est constante.
II. Pas eu le temps de le traiter.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 165/267 31 août 2022


12.5. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE INTÉGRALE MP 2022-23

Exercice 12.91 : Telecom Sud’Paris MP 2015 (Mathieu Le Pape)


I. Voir 14.36 et banque CCINP MP algèbre n°68.
Z 1
II. Posons g(x) = tx (1 − t) ln(t)dt.
0
1. Démontrer que g est définie sur ] − 1, +∞[.
2. Démontrer que g est de classe C 1 sur ] − 1, +∞[.
3. Une autre question. M. Cochet : calculer explicitement g(x) pour x ∈] − 1, +∞[.

Exercice 12.92 : Petites Mines MP 2015 (Constance Dworniczek)


I. Voir 7.68.
II. Soit (an )n une suite réelle bornée.
X an
1. Déterminer le rayon de convergence R de la série entière zn.
n
n!
On note désormais f (t) la somme de cette série entière, en t ∈] − R, R[.
Z +∞ +∞
X an
2. Démontrer que si x > 1 : f (t)e−tx dt = .
0 n=0
xn+1

Exercice 12.93 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Mathieu Le Pape)


I. 1. « Étude d’une suite définie par récurrence, avec utilisation de l’astuce u1 < u0 ⇒ (f n )(u1 ) < (f n )(u0 )
(c’est-à-dire un+1 < un ) lorsque f est croissante. »
2. « Démonstration du théorème de Cesàro. »
II. Soit E = C2π (R) l’ensemble des fonctions continues et 2π-périodiques sur R. On munit E de la norme k · k définie
Z 2π Z +∞
1
par kf k = |f (t)|dt. Notons G(f ) = f (x + t) exp(−t)dt.
2π 0 0
1. Démontrer que G est définie de E dans E, linéaire et continue.
2. Déterminer les valeurs propres de G.
Remarque : un théorème avec une double intégrale est donné.

Exercice 12.94 : Mines-TELECOM MP 2014 (Mathilde Wong)


Z +∞
2
I. Soit f : x 7→ eitx e−t dt.
−∞
1. Montrer que f est de classe C 1 sur R et est solution d’une équation différentielle linéaire d’ordre 1.

2. Admettons que f (0) = π. Déterminer f (x) en fonction de x.
II. Voir 14.10.

Exercice 12.95 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Rémi Habchi)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 166/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Z +∞
2
I. Soit a ∈ R et f (a) = sin(ax)e−x dx.
0
1. Prouver que la fonction f est définie et dérivable sur R.
1 a
2. Montrer que pour tout a ∈ R, f 0 (a) = − f (a).
2 2
3. Déterminer f (a) pour tout a ∈ R.
II. Voir 7.36.

Exercice 12.96 : Mines-TELECOM MP 2013 (Irène Giger)


I. Voir 0.37.
II. Voir CCINP 2013 PC (Madeleine de Franclieu).
Z +∞
arctan(xt)
Soit F (x) = dt.
0 1 + t2
1. Déterminer le domaine de définition de F .
2. Examiner la continuité de F sur R+ . Calculer F (0), F (1) et lim F (x).
x→+∞

3. Prouver que F est de classe C 1 sur R∗+ et calculer F 0 .


ln x
4. Démontrer que : ∀x ∈ R∗+ \ {1}, F 0 (x) = 2 .
x −1
Z 1 +∞
ln t X 1
5. Déterminer 2
dt et .
0 t −1 n=1
n2

Exercice 12.97 : CCINP MP 2013 (Erwan Kerrand)


Voir 12.98. Z x 2 2 2
1
e−x (1+t )
Z
2
Pour tout x ≥ 0, posons f (x) = e−t dt et g(x) = dt.
0 0 1 + t2
1. Démontrer que f et g sont de classe C 1 sur R+ .
2. Prouver que f 0 = −g 0 . En déduire une relation entre f et g.
Z +∞
2
3. Déterminer la limite de g en +∞. Calculer e−t dt.
0

Exercice 12.98 : l’incontournable intégrale de Gauss – CCINP PC 2001 (?)


Voir 12.97.
Le but de l’exercice est de calculer la valeur de l’intégrale de Gauss :
Z +∞
2
I = e−t dt.
0

On définit deux fonctions f , g sur R par les formules :


x 1 2 2
e−(t +1)x
Z Z
2
f (x) = e−t dt et g(x) = dt.
0 0 t2 + 1
π
1. Prouver que, pour tout x ∈ R, g(x) + f 2 (x) = .
4

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 167/267 31 août 2022


12.5. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE INTÉGRALE MP 2022-23

2. En déduire la valeur de I.

Exercice 12.99 : CCINP MP 2013 (Samuel Toledano)


Z +∞
cos(xt)
Soit f : R → R, x 7→ dt.
0 1 + t2
Z +∞
t sin(xt)
1. Montrer que pour tout x ∈ R, xf (x) = 2 dt.
0 (1 + t2 )2
2. Prouver que f est de classe C 2 sur R∗+ .
3. En déduire une expression de f .

Exercice 12.100 : norme 0 (?)


Soit f une application définie sur [0, 1], à valeurs strictement positives, et continue. Pour α ≥ 0, on pose F (α) =
Z 1
f α (t)dt.
0
1. Justifier que F est dérivable sur R+ , et calculer F 0 (0).
2. En déduire la valeur de
Z 1 1/α
α
lim f (t)dt .
α→0 0

Exercice 12.101 : que du classique – CCINP PC 2002 (?)


1 π/2 −x sin t
Z
On pose f (x) = e dt.
2 0
1. Variations et limites en +∞ et −∞ de f .
2. Montrer que l’équation f (x) = x admet une et une seule solution α ∈ R.
π
3. Montrer que, pour tout x ∈ R+ : |f (x)| ≤ .
4
4. Montrer que la suite définie par son premier terme et la relation de récurrence un+1 = f (un ) est convergente.

Exercice 12.102 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Alexandre Farnier)


I. Voir 7.38.
Z π
II. Posons φ(x) = cos(x sin(t))dt, x ∈ [0, π]. Démontrer qu’il existe un zéro de φ sur [0, π] différent de 0, de π,
0
π
et supérieur à .
2
A FINIR !

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 168/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23

Exercice 12.103 : méthode de l’équation différentielle – Centrale MP 2002 et PC 2015 (?)


Z 2π
On pose F (x) = e2x cos t dt. Trouver une équation différentielle vérifiée par F et calculer F .
0

Exercice 12.104 : étude complète – École de l’Air MP 2002 (? ?)


Z 1
On pose f (x) = ln(1 + tx )dt.
0
1. Montrer que f est définie, décroissante et continue sur R.
2. Étudier lim f (x) et lim f (x).
x→−∞ x→+∞
3. Calculer la dérivée de f .

Exercice 12.105 : transformée de Fourier de la gaussienne (?)


Z +∞
2
On pose, pour a > 0, F (x) = e−itx e−at dt.
−∞
−x
1. Montrer que F est de classe C 1 sur R et vérifie, pour tout x ∈ R, F 0 (x) = F (x).
r 2a
2 π −x2 /4a
2. En déduire que pour tout x réel, F (x) = F (0)e−x /4a , puis que F (x) = e .
a
Z +∞
2 √
On rappelle que e−u du = π.
−∞

Exercice 12.106 : Navale MP 2012 maths 1 (Anne-Laure Ligneul)


Z +∞
2
Démontrer que f (x) = eitx−t dt est défini pour tout réel x. Calculer la valeur de f (x).
−∞

Z +∞
sin t
Exercice 12.107 : valeur de dt – Centrale MP 2001 (? ?)
t
Z +∞ −xt 0 Z +∞
e sin t
On pose f (x) = 2
dt et g(x) = dt.
0 1 + t 0 x +t
1. Montrer que f et g sont de classe C 2 sur ]0, +∞[.
2. Montrer que f et g vérifient y 00 + y = 1/x.
3. Montrer que f et g sont continues en 0.
Z +∞
sin u π
4. En déduire que du = .
0 u 2

Exercice 12.108 : équivalent d’une fonction définie par une intégrale (? ?)


Z +∞ −t
e
1. Montrer que pour tout x > 0, l’intégrale dt est convergente.
x t
Z +∞ −t
e
On pose F (x) = dt si x > 0.
x t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 169/267 31 août 2022


12.5. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE INTÉGRALE MP 2022-23

2. Montrer que F est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et calculer F 0 .


3. Calculer lim F (x) et lim F (x).
x→0+ x→+∞

4. On cherche un équivalent de F (x) lorsque x → 0+ .


(a) Montrer qu’il existe une constante C > 0 telle que pour tout x ∈]0, 1],
1
e−t
Z
dt + ln x ≤ C
x t

(on écrira ln x sous forme intégrale).


(b) En déduire que F (x) ∼ − ln x lorsque x → 0+ .
5. On cherche un équivalent de F (x) lorsque x → +∞.
Z +∞ −t
e
(a) Montrer que pour tout x > 0, l’intégrale dt est convergente.
x t2
Z +∞ −t
e 1
(b) Montrer que pour tout x > 0, 2
dt ≤ F (x).
x t x
e−x
(c) À l’aide d’une intégration par parties, en déduire que F (x) ∼ lorsque x → +∞.
x

Exercice 12.109 : Mines-TELECOM MP 2019 (Chloé Leprêtre)


I. Sur 6 points.
Voir 16.45.
II. Sur 14 points.
Z +∞
Lorsque cette quantité est définie, notons Iα = tα e−t dt.
0
1. Déterminer pour quels α l’intégrale Iα est convergente.
2. Pour n entier naturel, déterminer une relation entre In+1 et In .
3. Démontrer que In = n!.
Pour P et Q dans l’espace Rn [X] des polynômes réels de degré inférieur ou égal à n, posons
Z +∞
(P |Q) = P (t)Q(t)e−t dt.
0

4. Démontrer que ( · | · ) définit un produit scalaire sur Rn [X].


Pour P ∈ Rn [X], posons φ(P ) = XP 00 (X) + (1 − X)P 0 (X).
5. Démontrer que φ est un endomorphisme de Rn [X].
Z +∞
On admet que (φ(P )|Q) = − tP 0 (t)Q0 (t)e−t dt.
0
6. Démontrer que φ est symétrique. Que peut-on en déduire ?

Exercice 12.110 : équivalent de la fonction Γ (? ?)


Z +∞
On cherche un équivalent en +∞ de Γ(x + 1) = tx e−t dt.
0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 170/267 31 août 2022


CHAPITRE 12. INTÉGRATION SUR UN INTERVALLE QUELCONQUE MP 2022-23


1. En utilisant le changement de variable t = x + u x, montrer que :
 x x √ Z +∞
Γ(x + 1) = x f (x, u) d u,
e −∞

où (x, u) 7→ f (x, u) est une fonction à préciser, nulle pour tout couple (x, u) tel que u ≤ − x.
2. Déterminer la limite de f (x, u), à u fixé, quand x tend vers +∞.
3. Si x ≥ 1, montrer que pour tout u ≥ 0, on a 0 < f (x, u) ≤ (1 + u)e−u .

4. Montrer que, pour tout u ∈] − x, 0], on a 0 < f (x, u) ≤ 1.
 x x √  n n √
5. Conclure que Γ(x + 1) ∼ 2πx, puis que n! ∼ 2πn.
x→+∞ e e

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 171/267 31 août 2022


12.5. FONCTIONS DÉFINIES PAR UNE INTÉGRALE MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 172/267 31 août 2022


Chapitre 13

Espaces préhilbertiens réels et espaces


euclidiens

13.1 Produits scalaires

Exercice 13.1 : ENSEA MP 2018 (Léo Besson)


I. L’application
Mn (C) −→ R+
ν:
A 7−→ max {|λ| / λ ∈ Sp(A)}
définit-elle une norme sur Mn (C) ?
II. Voir 10.17.

Exercice 13.2 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Alice Ribaucourt)


I. Soit M ∈ Mn (R) une matrice réelle, telle que M 2 = 0. Montrer que ker(M + t M ) = ker(t M ) ∩ ker(M ).
II. Voir 0.33.
III. Voir 5.19.

Exercice 13.3 : CCINP MP 2018 (Florent Milville)


Soit f ∈ C 1 (R+ , R) telle que t 7→ t2 f (t)2 et t 7→ (f 0 (t))2 soient intégrables sur R+ .
1. Démontrer que la fonction t 7→ tf (t)f 0 (t) est intégrable sur R+ .
Z x Z x
2. Démontrer que pour tout x ∈ R+ , xf 2 (x) = f 2 (t)dt + 2 tf (t)f 0 (t)dt.
0 0
3. (a) Démontrer que lim xf 2 (x) = 0.
x→+∞
(b) Démontrer que
Z +∞ 2 Z +∞  Z +∞ 
f 2 (t)dt ≤ 4 t2 f 2 (t)dt × (f 0 (t))2 dt .
0 0 0

173
13.1. PRODUITS SCALAIRES MP 2022-23

Accompagné de l’exercice 112 de la banque CCINP.

Exercice 13.4 : Mines-TELECOM MP 2019 (Alexis de Lapeyrière)


I. Voir 12.50.
II. Soit E = C([−1, 1], R).
1. Démontrer que l’application ( · | · ) définie par
Z 1
2
∀(f, g) ∈ E , (f |g) = f (t)g(t)dt
−1

est un produit scalaire sur E.


2. Notons F le sous-espace de E constitué des fonctions nulles sur [0, 1].
Déterminer l’orthogonal de F .
3. Que vaut F + F ⊥ ?

Exercice 13.5 : CCINP 2019 MP (Marie-Hélène Thomas)


On admet que l’application ( · | · ), définie sur l’espace vectoriel Mn (R) des matrices réelles carrées d’ordre n par

∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , (A|B) = tr (A · tB)

et où tr (M ) désigne la trace d’une matrice M , est un produit scalaire. Considérons les sous-espace vectoriels

Sn (R) = {M ∈ Mn (R) / t M = M } et An (R) = {M ∈ Mn (R) / t M = −M }

des matrices respectivement symétriques et antisymétriques.


1. Démontrer que Sn (R) et An (R) sont des supplémentaires orthogonaux pour le produit scalaire ( · | · ).
 
0 1 2
2. Déterminer la distance de la matrice M =  2 0 1  à S3 (R).
 

−1 −1 0
3. Démontrer que l’ensemble H = {M ∈ Mn (R) / tr (M ) = 0} est un sous-espace vectoriel de Mn (R), et en
déterminer la dimension.
4. Considérons la matrice J d’ordre n dont tous les coefficients sont égaux à 1.
Calculer la distance de J à H.
Servi avec l’exercice 6 de la banque CCINP.

Exercice 13.6 : sans détour (?)


Z 1
Trouver une base orthonormée de R3 [X] pour le produit scalaire défini par (P |Q) = P (t)Q(t) dt.
−1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 174/267 31 août 2022


CHAPITRE 13. ESPACES PRÉHILBERTIENS RÉELS ET ESPACES EUCLIDIENS MP 2022-23

Exercice 13.7 : CS – Centrale(PC 2005 (?) )


n n
X X 1
Fixons n ∈ N∗ . On pose A = xk · | x1 > 0, . . . , xn > 0 .
xk
k=1 k=1
Étudier l’existence et la valeur de inf(A) et sup(A).

Exercice 13.8 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Nicolas Lerolle)


I. Voir 16.35.
II. Considérons E = Rn [X].
Z 1
1. Démontrer qu’il existe un unique A ∈ E tel que : ∀P ∈ E, P (0) = P (t)A(t)dt.
0
2. Démontrer que deg(A) = n.

Exercice 13.9 : représentation de Dirac en dimension infinie (? ?)


Z 1
On pose E = C ([−1, 1], R), que l’on munit du produit scalaire (f |g) = f (t) g(t) dt. On note
−1

δ : E −→ R
f 7−→ f (0).

Existe-t-il une fonction f0 ∈ E telle que δ(f ) = (f0 |f ) pour tout f ∈ E ?

Exercice 13.10 : ENSEA MP 2016 (Martin Gaboriaud)


Également Centrale PC 2005.
I. Notons E = C([0, 1], R) et définissons une application U sur E par :
Z x
∀f ∈ E, ∀x ∈ [0, 1], U (f )(x) = f (t)dt.
0

Considérons le produit scalaire ( · | · ) sur E défini par :


Z 1
∀(f, g) ∈ E 2 , (f |g) = f (t)g(t)dt.
0

1. Démontrer que U est un endomorphisme de E.


2. Démontrer qu’il existe un unique endomorphisme U ∗ de E tel que :

∀(f, g) ∈ E 2 , (U (f )|g) = (f |U ∗ (g)).

3. Déterminer le spectre de U ∗ ◦ U .
II. Voir 12.56.

Exercice 13.11 : Navale MP 2014 Maths 2 (Jean-Baptiste de Kergorlay)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 175/267 31 août 2022


13.1. PRODUITS SCALAIRES MP 2022-23

I. Voir 7.31.
II. 1. On définit l’adjoint d’un endomorphisme f d’un espace euclidien E comme étant l’unique endomorphisme
f ∗ de E tel que :
∀(x, y) ∈ E 2 , (f (x)|y) = (x|f ∗ (y)).
a) Démontrer l’existence et l’unicité de f ∗ .
b) Soit B une base orthonormée de E. Déterminer la matrice [f ∗ ]B en fonction de [f ]B .
2. Donner un produit scalaire sur Rn [X].
3. Soit ( · | · ) ce produit scalaire. Fixons A ∈ Rn [X]. Considérons l’application ψ : Rn [X] → Rn [X] définie par
ψ(P ) = P (0)A. Déterminer l’adjoint ψ ∗ de ψ pour ce produit scalaire.

Exercice 13.12 : Mines-TELECOM MP 2018 (Ludovic Thaï)


I. Dans R4 muni de son produit scalaire usuel, on considère le sous-espace vectoriel F défini par les équations
cartésiennes :

(1) x+y+z+t=0
(2) x−y+z−t=0

1. Donner la matrice dans la base canonique de la projection orthogonale sur F .


2. Déterminer la distance de a = (1, 1, 1, 4) à F .
II. Voir 9.11.

Exercice 13.13 : CCINP MP 2018 (Manon de Barbeyrac)


Voir 7.74.
Considérons la matrice M = (mi,j )i,j avec mi,1 = 1 pour i ∈ [[2, n]], m1,j = 1 pour j ∈ [[2, n]], et mi,j = 0 sinon.
1. Déterminer rg (M ).
2. Déterminer les éléments propres de M .
3. Donner la matrice de la projection orthogonale sur Im (f ) dans la base canonique de Rn , où f est l’endomorphisme
de Rn canoniquement associé à M .
Servi avec l’exercice 11 de la banque CCINP.

Exercice 13.14 : Mines-TELECOM MP 2018 (Sébastien Journé)


I. Déterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la projection orthogonale sur la droite vectorielle dirigée

− → − → −
par i + j + k .
II. Voir 12.18.

Exercice 13.15 : ENSEA MP 2016 (Damien Habets)


I. Voir 6.20.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 176/267 31 août 2022


CHAPITRE 13. ESPACES PRÉHILBERTIENS RÉELS ET ESPACES EUCLIDIENS MP 2022-23

II. Considérons l’ensemble E des matrices réelles symétriques d’ordre 3. Notons Eh le sous-ensemble de E formé
des matrices de E de trace nulle, et Ed le sous-ensemble de E formé des matrices de E scalaires.
1. Démontrer que Eh et Ed sont des sous-espaces vectoriels de E supplémentaires dans E.
1
2. Soit A dans E et Ah sa projection sur Eh parallèlement à Ed . Prouver que tr (A2 ) = tr (A2h ) + tr (A)2 .
3
III. Voir 11.6.

Exercice 13.16 : CCINP MP 2017 (Sébastien Journé)


Z +∞
1. Démontrer que l’application ϕ : R[X] × R[X] → R définie par ϕ(P, Q) = P (x)Q(x)e−x dx est un produit
0
scalaire.
2. Calculer ϕ(X p , X q ) pour tout (p, q) ∈ N2 .
3. Déterminer le projeté orthogonal de X 3 sur R2 [X].

Exercice 13.17 : Mines-TELECOM MP 2016 (Florian Szczepaniak)


I. Soit E un espace vectoriel euclidien muni d’un produit scalaire ( · | · ). Fixons (x, y) ∈ E 2 .
1. Calculer la projection orthogonale de x sur Vect(y).
2. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que la projection orthogonale de x sur Vect(y) soit
égale à la projection orthogonale de y sur Vect(x).
II. Voir 0.55.

13.2 Orthogonalité

Exercice 13.18 : orthogonal et adhérence (?)


Soit (E, ( · | · )) un espace préhilbertien réel. Soit x0 ∈ E.
1. Montrer que l’application x 7→ (x0 |x) est continue.
2. Soit F une partie quelconque de E. Montrer que F ⊥ est fermé.
3. Soit F une partie de E. Comparer F ⊥ et (F )⊥ .

Exercice 13.19 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Guillaume De Chalus)


I. Voir 7.34.
II. On se place dans E = Rn [X]. Soit (a0 , . . . , an )Zun (n + 1)-uplet de réels non nuls tous distincts. Considérons les
ai
applications Fi : E → R définies par Fi (P ) = P (t)dt.
0
Prouver que la famille (F0 , . . . , Fn ) est une base du dual E ∗ = L(E, R) de E.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 177/267 31 août 2022


13.2. ORTHOGONALITÉ MP 2022-23

Exercice 13.20 : ENSSAT Lannion MP 2015 (Pravin Princely Pious)


I. 1. Définition d’un produit scalaire.
3
X
2. Montrer que pour tout P , Q dans R3 [X], ϕ(P, Q) = P (i)Q(i) définit un produit scalaire.
i=0
3. Déterminer une base orthonormée de R3 [X] pour ϕ.
II. Voir 7.11.

Exercice 13.21 : Centrale MP 2017 maths 1 (Jules Tisseyre)


1. On considère le produit scalaire
Z 1
2
( · | · ) : R[X] → R, (P, Q) 7→ P (t)Q(t)dt.
−1

Démontrer l’existence et l’unicité d’une famille orthonormée (Pn )n∈N de polynômes de coefficient dominant
strictement positif vérifiant : ∀n ∈ N, deg(Pn ) = n.
2. Soit n > 1. Montrer que Pn admet n racines x1 , . . . , xn distinctes dans ] − 1, 1[.
3. On note pour n > 1 et i ∈ [[1, n]] :
1 n
x − xk
Z Y
ai = dx.
−1 k=1
x i − xk
k6=i

Z 1 n
X
Démontrer que : ∀Q ∈ R2n−1 [X], Q(t)dt = ai Q(xi ).
−1 i=1

Exercice 13.22 : CCINP 2015 MP (Charles Wième)


1. Démontrer que
Z 1
(P |Q) = P (0)Q(0) + P 0 (t)Q0 (t)dt
0

définit un produit scalaire sur R[X].


2. Prouver que H = {P ∈ R2 [X] / P (0) + P (1) = 0} est un sous-espace vectoriel de R2 [X]. Déterminer une base
de H.
3. Calculer d(1, H).

Exercice 13.23 : Mines-TELECOM MP 2014 (Alice Ribaucourt)


I. Soit B = (e1 , . . . , en ) une base orthonormée d’un espace euclidien E, F un sous- espace vectoriel de E, et p la
projection orthogonale de E sur F .
X n
2
Montrer que le scalaire a = kp(ei )k est indépendant de B.
i=1
II. Voir 12.71.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 178/267 31 août 2022


CHAPITRE 13. ESPACES PRÉHILBERTIENS RÉELS ET ESPACES EUCLIDIENS MP 2022-23

Exercice 13.24 : Telecom Sud’Paris MP 2013 (Irène Giger)


I. Voir 12.59.
II. Soit M ∈ Mn (R), telle que ker(M ) = Im (M ). Démontrer que M + t M est bijective. On utilisera le produit
scalaire usuel défini sur Rn par (X|Y ) = t X · Y .
III. Voir 0.62.

Exercice 13.25 : Saint-Cyr MP 2013 maths 1 (Erwan Kerrand)


I. Avec python. Dans R[X], on définit le produit scalaire par
Z 1
∀(P, Q) ∈ R[X]2 , (P |Q) = P (t)Q(t)dt.
0

Déterminer une base orthonormée de R4 [X] adaptée à ce produit scalaire.


II. Voir 12.28.

Exercice 13.26 : pas de supplémentaire orthogonal ! (?)


Z 1
On considère E = C([0, 1], R) muni du produit scalaire (f |g) = f (t)g(t)dt. Soit F = {f ∈ E, f (0) = 0}.
0
Montrer que F ⊥
= {0}. En déduire que F n’admet pas de supplémentaire orthogonal.

13.3 Projections orthogonales

Exercice 13.27 : calcul d’une distance (?)


Z 1
Calculer inf 2 (x2 − ax − b)2 dx.
(a,b)∈R 0

Exercice 13.28 : à nouveau une distance — ENSEA/ENSIIE MP 2012 (Henri Flavigny)


 Z 1 
Soit E = f ∈ C(]0, 1], R) ; f (t)2 dt < +∞ .
0
1. Démontrer que E est un R-espace vectoriel.
Z 1
2. Prouver que (f |g) = f (t)g(t)dt définit un produit scalaire sur E.
0
Z 1
3. Calculer inf (ln t − at − b)2 dt.
(a,b)∈R2 0

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 179/267 31 août 2022


13.3. PROJECTIONS ORTHOGONALES MP 2022-23

Exercice 13.29 : CCINP 2019 MP (Andrew Hamaya)


Considérons l’espace E des fonctions continues de ]0, 1[ dans R telles que leur produit par la fonction identité est de
carré intégrable sur ]0, 1[ : pour toute f dans E, la fonction t 7→ t2 f (t)2 est intégrable sur ]0, 1[.
1. Démontrer que l’on définit un produit scalaire sur E en posant
Z 1
∀(f, g) ∈ E 2 , (f |g) = t2 f (t)g(t)dt.
0

2. Posons f0 : t 7→ 1 et f1 : t 7→ t, et considérons F = Vect(f0 , f1 ).


Déterminer une base orthonormée de F .
Z 1 2
3. Déterminer (a, b) ∈ R tel que la quantité
2
ln(t) − (at + b) t2 dt soit minimale.
0
« Comme j’ai fini, l’examinatrice m’a demandé une autre méthode. Durée 15-20 minutes sans exercice supplé-
mentaire. »
Servi avec l’exercice 15 de la banque CCINP.

Exercice 13.30 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Thomas Guieysse) et CCINP MP 2017 (Royer)
Z +∞
I. 1. Démontrer que l’application ϕ définie sur E = R2 [X] par ϕ(P, Q) = P (x)Q(x)e−x dx est un produit
0
scalaire sur E.
Z +∞ 
2. Calculer inf (x3 + ax2 + bx + c)2 e−x dx .
(a,b,c)∈R3 0
II. Voir 7.94.

Exercice 13.31 : retour de la distance – Mines-TELECOM MP 2013 (Thomas Bouchet)


Z +∞
I. 1. Montrer que (P |Q) = P (x)Q(x)e−2|x| dx définit bien un produit scalaire de R[X].
−∞
2. Montrer l’existence et calculer le minimum de
Z +∞
f (a, b, c) = (x3 + ax2 + bx + c)2 e−2|x| dx, où (a, b, c) décrit R3 .
−∞

II. Voir 7.18.

Exercice 13.32 : toujours une distance – Saint-Cyr MP 2013 maths 2 (Alexandre Martin)
I. Voir 11.30.
Z 1
II. Posons I(x1 , . . . , xn ) = (1 − x1 t − · · · − xn tn )2 dt.
0
1. Existence de inf I(x1 , . . . , xn ) ?
(x1 ,...,xn )∈Rn

2. Existence et unicité d’un n-uplet (a1 , . . . , an ) ∈ Rn en lequel cette borne inférieure est réalisée ?
N.B. : le calcul explicite du minimum et du n-uplet en lequel il est réalisé n’est pas demandé.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 180/267 31 août 2022


CHAPITRE 13. ESPACES PRÉHILBERTIENS RÉELS ET ESPACES EUCLIDIENS MP 2022-23

Exercice 13.33 : distance, encore et toujours – Centrale 2000 MP, Centrale PC 2015 et 2021 (? ?)
Z 1
Soit E = C 2 ([0, 1], R) et ϕ(f, g) = (f (t)g(t) + f 0 (t)g 0 (t)) dt.
0
1. Montrer que ϕ est un produit scalaire.
2. Soit V = {f ∈ E | f (0) = f (1) = 0} et W = {f ∈ E | f 00 = f }. Montrer que V et W sont supplémentaires
orthogonaux et exprimer la projection orthogonale sur W .

Exercice 13.34 : base orthonormale et polynômes (?)


3
X 3
X
Soit E = R3 [X] muni du produit scalaire suivant : si P = ak X k ∈ E et Q = bk X k ∈ E, alors
k=0 k=0

(P |Q) = a0 b0 + a1 b1 + a2 b2 + a3 b3 .

On pose H = {P ∈ E; P (1) = 0}.


1. Déterminer une base de H.
2. Déterminer une base orthonormale de H.
3. En déduire la projection orthogonale de X sur H, puis la distance de X à H.

Exercice 13.35 : ENSEA/ENSIIE MP 2013 (Samuel Toledano)


I. Voir 11.32.
II. Également Centrale PC.
Soit a0 , . . . , an n + 1 réels distincts. Posons E = Rn [X]. Considérons l’application
n
X
ϕ : E 2 → R, (P, Q) 7−→ P (ak )Q(ak ).
k=0

1. Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.


2. Trouver une base orthonormée usuelle de E pour ϕ.
3. Exprimer les coefficients d’un polynôme quelconque dans cette base.
( n
)
X
4. Prouver que H = P ∈ E / P (ak ) = 0 est un hyperplan de E, en donner un vecteur normal unitaire.
k=0
5. Soit R ∈ E. Déterminer la distance de R au sous-espace vectoriel H.

Exercice 13.36 : pas dur ! (?)


Z b Z b
1
Soit E l’ensemble des fonctions : [a, b] → R∗+ continues et Φ : E → R, f 7→ f (t)dt × dt.
a a f (t)
Montrer que inf Φ(f ) = (b − a)2 et chercher les fonctions réalisant le minimum.
f ∈E

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 181/267 31 août 2022


13.4. POLYNÔMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

13.4 Polynômes orthogonaux

Exercice 13.37 : polynômes de Legendre (? ?)


Z 1
Soit E = R[X]. On munit E du produit scalaire (P |Q) = P (t)Q(t) dt.
−1
(n)
1. Pour n ∈ N, on pose Ln = (X 2 − 1)n .
(a) Montrer que la famille (Ln )n∈N est une base orthogonale de l’espace préhilbertien (E, ( · | · )).
(b) Déterminer kLn k pour n ∈ N.
2. Déterminer l’orthonormalisée de Schmidt de la base canonique de E.

Exercice 13.38 : encore les polynômes de Legendre ! (? ?)


On munit R[X] du produit scalaire
Z 1
hP, Qi = P (t)Q(t)dt.
−1

1. Établir l’existence et l’unicité d’une suite de polynômes (Pn )n formée de polynômes deux à deux orthogonaux
avec chaque Pn de degré n et de coefficient dominant 1.
2. Étudier la parité des polynômes Pn .
3. Prouver que pour chaque n ≥ 1, le polynôme Pn+1 − XPn est élément de l’orthogonal à Rn−2 [X].
4. En déduire alors qu’il existe λn ∈ R tel que

Pn+1 = XPn + λn Pn−1 .

Exercice 13.39 : polynômes de Tchebychev (? ?)


Z 1
P (t)Q(t)
Soit E = R[X]. Pour (P, Q) ∈ E , on pose ϕ(P, Q) =
2 √ dt. Pour n ∈ N, on note Tn le n-ème polynôme
−1 1 − t2
de Tchebychev de première espèce c’est-à-dire l’unique polynôme tel que ∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = cos(nθ).
1. Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.
2. (a) Montrer que (Tn )n∈N est une base orthogonale de l’espace préhilbertien (E, ϕ).
(b) Pour n ∈ N, déterminer kTn k.

Exercice 13.40 : incontournables polynômes de Laguerre ! (? ?) à (???)


Z +∞
Soit E = R[X]. Pour (P, Q) ∈ E 2 , on pose ϕ(P, Q) = P (t)Q(t)e−t dt.
0
Pour n ∈ N, on pose hn = (X n e−X )(n) eX .
1. Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.
2. (a) Pour n ∈ N, préciser les coefficients de hn . Montrer que la famille (hn )n∈N est une base de E.
(b) Montrer que la famille (hn )n∈N est une base orthogonale de l’espace préhilbertien (E, ϕ).
(c) Pour n ∈ N, déterminer khn k. En déduire une base orthonormée de l’espace préhilbertien (E, ϕ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 182/267 31 août 2022


Chapitre 14

Endomorphismes symétriques,
automorphismes orthogonaux

14.1 Automorphismes orthogonaux

Exercice 14.1 : expressions analytiques (?) à (?)


Reconnaître les endomorphismes de R3 définis par les expressions analytiques dans la base canonique :
  
0 0 0
3x = −2x + 2y − z 7x = −2x + 6y − 3z 15x = 5x − 10z

 
 

1. 3y 0 = 2x + y − 2z 4. 7y 0 = 6x + 3y + 2z 7. 15y 0 = −8x + 5y + 6z
  
3z 0 = −x − 2y − 2z
 7z 0 = −3x + 2y + 6z
 15z 0 = 6x − 10y + 8z


0
√ √ 
0
4x = −2x −y 6+z 6 3x = 2x + y + 2z
 

 
2. 4y 0 = x 6 + y + 3z 5. 3y 0 = 2x − 2y − z
4z 0 = −x√6 + 3y + z
 
 3z 0 = −x − 2y + 2z


0

0

3x = x + 2y + 2z 4x = −x + 3y −√ z 6

 

3. 3y 0 = 2x + y − 2z 6. 4y 0 = 3x − y − z 6
4z 0 = x√6 + y √6 + 2z
 
3z 0 = 2x − 2y + z
 

Exercice 14.2 : CCINP 2015 MP (Hugues Isselin)


Soit E un espace vectoriel euclidien, muni de la norme définie par kxk = hx, xi.
p

Soit F un sous-espace vectoriel de E et p la projection orthogonale sur F .


1. Montrer que :
(a) F = {x ∈ E/ kp (x)k = kxk}.
(b) ∀x ∈ E, kp (x)k ≤ kxk.
(c) ∀ (x, y) ∈ E 2 , hp (x) , yi = hx, p (y)i. Qu’en déduire sur p ?
2. Soit F et G deux sous-espaces de E et pF , pG les projections orthogonales associées.
On admet que pG ◦ pF est un projecteur orthogonal sur un sous-espace H.
(a) Montrer que F ∩ G = H.

183
14.1. AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

(b) En déduire que pG ◦ pF = pF ◦ pG .

Exercice 14.3 : Mines-TELECOM MP 2019 (Stanislas Blasco)


I. Sur 6 points.

1. Soit E un espace vectoriel euclidien et u une projection orthogonale de E.


Démontrer que u est un endomorphisme auto-adjoint.
2. Considérons la base canonique de Rn .
Soit A ∈ Mn (R) symétrique telle que A4 = A et tr (A) = n − 1.
Notons f l’endomorphisme canoniquement associé à A.
Démontrer que f est une projection orthogonale. Indiquer la dimension de son noyau et de son image.

II. Sur 14 points.


Voir 16.19.

Exercice 14.4 : ENSEA MP 2019 (Victor Perez)


Considérons le vecteur a(1, 1, 1) dans une base B d’un espace vectoriel E de dimension 3. Notons D la droite
engendrée par a. Déterminer la matrice de la symétrie orthogonale par rapport à D.
Comme j’ai terminé en avance, l’Examinateur m’a demandé :
— caractéristique de la matrice (symétrique),
— ses valeurs propres (sans le polynôme caractéristique ni un polynôme annulateur, juste en utilisant le fait que
c’est la matrice d’une symétrie),
— le vérifier grâce à une propriété sur la trace,
— caractéristique des colonnes (orthogonales !) et nom du type d’endomorphisme.

Exercice 14.5 : deux projections, avec des vrais morceaux de nombres (?)
1. On note F le sous-espace vectoriel de R4 d’équations
(
x+y+z+t =0
x + 2y + 3z + 4t = 0.

Déterminer la projection orthogonale pF sur F , et si x ∈ R4 , calculer d(x, F ).


2. On note F le sous-espace vectoriel de R4 d’équation
(
x+y+z+t =0
x − y + z − t = 0.

Déterminer la projection orthogonale pF sur F , et si x ∈ R4 , calculer d(x, F ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 184/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

Exercice 14.6 : ENSEA MP 2016 (Vincent Rocher)


Soit E un espace vectoriel euclidien. Considérons un automorphisme orthogonal u de E tel que rg (u − IdE ) = 1.
Démontrer que u est une symétrie orthogonale.

Exercice 14.7 : rotation d’un plan – Telecom Sud’Paris MP 2012 (Océane de Loitière)
I. Voir 18.19.
II. On se place dans R3 muni de sa base canonique. Considérons le plan P d’équation x + y − z = 1.
 
1
π
Déterminer l’image de P par la rotation d’angle par rapport à l’axe D = (O, →

u ) où →

u =  1 .
 
2
1

Exercice 14.8 : Cesàro pour les endomorphismes – version 1 (? ?)


Voir 14.9.
Tombé à : CCINP 2019 MP (Manon Devanneaux), 2018 (Sosthène Bérenger), 2016 (Florian Szczepaniak), 2015
(Maylis Beylier), 2014 (J.-B. de Kergorlay).
Soit E un espace euclidien, de produit scalaire noté ( · | · ). Considérons un automorphisme orthogonal u ∈ O(E)
et posons v = IdE − u.

1. Démontrer que E = Im (v) ⊕ Ker (v).
n−1
1X k
2. Soit x ∈ E. Posons fn (x) = u (x). Démontrer qu’il existe y ∈ Ker (v) et z ∈ E tels que fn (x) =
n
k=0
n−1
1X k
y+ u (z).
n
k=0
3. Notons p la projection orthogonale sur Ker (v).
Démontrer que la suite (fn )n converge simplement vers p, en d’autres termes :
∀x ∈ E, lim fn (x) = p(x).
n→+∞

Exercice 14.9 : Cesàro pour les endomorphismes – version 2 (? ?)


Voir 14.8.
Tombé à : CCINP 2019 MP (Manon Devanneaux), 2018 (Sosthène Bérenger), 2016 (Florian Szczepaniak), 2015
(Maylis Beylier), 2014 (J.-B. de Kergorlay).
Soit E un espace euclidien, de produit scalaire noté ( · | · ). Considérons un automorphisme orthogonal u ∈ O(E)
et posons v = IdE − u.

1. Démontrer que Ker (v) = (Im (v)) .
2. Démontrer que pour tout vecteur x ∈ E, il existe x1 ∈ Ker (v) et x2 ∈ E tels que x = x1 + v(x2 ).
3. Pour tout n ∈ N∗ , soit pn l’endomorphisme de E défini par :
n−1
1X k
pn (x) = u (x).
n
k=0

Notons p la projection orthogonale sur Ker (v).


Démontrer que la suite (pn )n converge simplement vers p, en d’autres termes :
∀x ∈ E, lim pn (x) = p(x).
n→+∞

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 185/267 31 août 2022


14.1. AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

Exercice 14.10 : Mines-TELECOM MP 2014 (Mathilde Wong)


I. Voir 12.94.
II. Soit E un R-espace vectoriel de dimension 3. Considérons B = (−
→, −
u → − → −
→ − → − →
1 u2 , u3 ) une base de E et R = (O; u1 , u2 , u3 )
un repère de E. Soit f un endomorphisme de E, de matrice dans la base B :
 
0 1 1
1
M = [f ]B =  1 0 1 .

2
1 1 0

1. Déterminer une base orthonormale B 0 de E de vecteurs propres de M et exprimer M 0 = [f ]B0 .


2. Hors programme. Soit α > 0. Déterminer la nature de la quadrique Q dont une équation est x1 x2 +
x2 x3 + x3 x1 = −2α3 . M. Cochet : représenter cette surface avec python.
3. Déterminer la nature de C, intersection de Q et de la surface d’équation x1 + x2 + x3 = 0.

Exercice 14.11 : CCINP MP 2013 (Rémi Habchi)


Soit p une permutation de {1, . . . , n}. Notons m(p) l’application de Rn dans Rn qui au n-uplet (x1 , . . . , xn ) associe
le n-uplet (xp(1) , . . . , xp(n) ).
1. Dans cette question, on se restreint au cas n = 3.
(a) Montrer que m(p) est un endomorphisme de Rn .
(b) Donner la matrice M (p) associée à m(p) dans la base canonique de Rn .
(c) Démontrer que M (p) est orthogonale.
2. Reprendre rapidement la question 1. dans le cas où n est quelconque.
3. Trouver une valeur propre commune à toutes les M (p).
Accompagné d’un exercice de topologie de la banque CCINP.

Exercice 14.12 : Mines-TELECOM MP 2014 (Thomas Vantrimpont)


 
2/3 −1/3 a
I. Soit R =  2/3 2/3 b .
 

−1/3 2/3 c
1. Déterminer a, b, c pour que R soit une rotation.
2. Trouver l’axe et l’angle de cette rotation.
II. Voir 19.18.

Exercice 14.13 : un automorphisme orthogonal — CCINP MP 2012 (Arthur Chaubard)


Soit E un espace euclidien de dimension 2. Fixons (u, v) une base de E avec kuk = kvk = 1.
1. Démontrer que (u|v) ∈] − 1, 1[.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 186/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

2. On pose (u|v) = cos θ.



− →

Soit i et j deux vecteurs normés de sens et direction u + v et u − v respectivement.

− →

Calculer i et j en fonction de u, de v et cos θ.

− →−
3. Démontrez que ( i , j ) est une base orthonormée de E.
4. Pour →
−x ∈ E, posons Φ(→ −
x ) = λ(→

x |u)u + µ(→

x |v)v.
À quelle condition sur λ, µ et θ l’endomorphisme Φ de E est-il orthogonal ?

Exercice 14.14 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Antoine Diab-Maalouf )


I. Voir 14.67.
II. Soit E = R3 l’espace euclidien usuel à 3 dimensions. Soit r dans SO(3) quelconque.
Considérons R(ω, θ) l’élément du groupe spécial orthogonal SO(3) d’axe dirigé par ω et d’angle θ.
Caractériser l’application r ◦ R(ω, θ) ◦ r−1 .

Exercice 14.15 : antisymétrie (?)


Voir 14.16. 14.17, 14.19.
Une matrice M ∈ Mn (R) de est dite antisymétrique lorsqu’elle est égale à l’opposé de sa transposée : M = −t M .
1. Démontrer qu’une matrice M est antisymétrique si et seulement si pour tout X de Rn : (M X|X) = 0.
2. Prouver que si M est antisymétrique alors Ker M et Im M sont supplémentaires orthogonaux.
3. Démontrer que si M est antisymétrique alors le nombre de ses valeurs propres non-nulles est pair.

Exercice 14.16 : CCINP MP 2018 (Hector de Pellegars)


Voir 14.15, 14.18 Telecom Sud’Paris MP 2014 (Mathilde Wong), 14.19 Mines-TELECOM MP 2019 (Théo Man-
fredi). et 14.17 Mines-TELECOM 2014 MP (Thomas Gouedard).
Tombé aussi à Navale MP 2012 maths 2 (Geoffroy Champetier de Ribes) et CCINP 2019 MP (Salomé Carcasses).
Soit E un espace euclidien de dimension n. Considérons u ∈ L(E) tel que (u(x)|x) = 0 pour tout vecteur x de E.
Un tel u est appelé endomorphisme antisymétrique.
1. Démontrer que (u(x)|y) = −(x|u(y)) pour tout (x, y) ∈ E 2 .
2. Démontrer que Ker (u) et Im (u) sont supplémentaires orthogonaux.
3. Notons v = uIm (u) la restriction de u à Im (u). L’endomorphisme v admet-il des vecteurs propres ?
4. Quels sont les polynômes qui ne s’annulent pas sur R ? En déduire que rg (u) est pair.

Exercice 14.17 : antisymétrie – Mines-TELECOM 2014 MP – Thomas Gouedard (? ?)


I. Voir 0.56.
II. Voir 14.15 et 14.16.
Soit M une matrice antisymétrique réelle d’ordre n.
1. a) Démontrer que Sp(M ) ⊂ iR.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 187/267 31 août 2022


14.1. AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

b) Démontrer que M + In et M − In sont inversibles.


c) Démontrer que (M + In )(M − In )−1 ∈ On (R).
2. Soit Q ∈ SO2 (R).
Résoudre l’équation (M + In )(M − In )−1 = Q, d’inconnue M ∈ M2 (R) antisymétrique.

Exercice 14.18 : Telecom Sud’Paris MP 2014 – Mathilde Wong (? ?)


I. Voir 14.15.
II. Voir 18.16.

Exercice 14.19 : Mines-TELECOM MP 2019 (Théo Manfredi)


I. Voir 14.15.
II. Voir 16.13.

Exercice 14.20 : Mines MP 2014 (Sjoholm)


I. Un exercice hors programme sur les séries de Fourier.
II. Soit A ∈ Mn (R).
1. Démontrer que ∀λ ∈ R+ , det(λA2 + In ) ≥ 0.
2. Supposons que A ∈ An (R). Démontrer que ∀λ ∈ R, det(λA2 + In ) ≥ 0.
III. Voir 18.43.

Exercice 14.21 : Mines-TELECOM MP 2015 (Thomas Grillet)


I. Voir banque CCINP probas n°108 ! Voir 16.11.
II. Soit E un espace vectoriel euclidien et B = (e1 , e2 , e3 ) une base orthonormée de E. Trouver la matrice de la
projection orthogonale sur le plan vectoriel de normale n de coordonnées (1, 1, 1) dans la base B.
La matrice est-elle diagonalisable ? En déduire ses éléments propres.

Exercice 14.22 : Centrale MP 2018 maths 1 (Alexis Sonolet)


Considérons un espace vectoriel euclidien E de dimension n, muni d’un produit scalaire noté h · | · i. Pour une famille
(x1 , . . . , xp ) de p vecteurs, on définit sa matrice de Gram par G(x1 , . . . , xp ) = (hxi |xj i)1≤i,j≤p ∈ Mp (R).
1. Soit M la matrice de (x1 , . . . , xp ) dans la base canonique (e1 , . . . , en ) de E.
Démontrer que G(x1 , . . . , xp ) = tM · M .
En déduire que rg (G(x1 , . . . , xp )) = rg (x1 , . . . , xp ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 188/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

2. Soit B = (bi,j )i,j ∈ Mp (R).


Démontrer que B est une matrice de Gram de p vecteurs si et seulement si B est symétrique, à valeurs propres
positives, et de rang inférieur ou égal à n.
3. Soit (u1 , . . . , up ) une famille de p vecteurs de E, et F le sous espace vectoriel de E engendré par ces vecteurs.
Soit Π la projection orthogonale de E sur F .
Démontrer qu’il existe une base orthonormée e = (e1 , . . . , en ) de E telle que Π(ei ) = ui si et seulement si les
valeurs propres de G(u1 , . . . , up ) sont dans {0, 1}.

Exercice 14.23 : géométrie en dimension n – Centrale PC 2004 (?)


n
X
Soit (u1 , . . . , un ) une famille de n réels tels que u2k = 1. On note A la matrice de coefficients aij = ui uj .
k=1
1. Montrer que M = 2A − In est orthogonale.
2. On note f l’endomorphisme représenté par M dans la base canonique. Donner une représentation géométrique
de f .

Exercice 14.24 : coefficients d’une matrice orthogonale (? ?)


Voir 17.12.
n
X
Soit M = (mi,j ) une matrice orthogonale d’ordre n. On note (C1 , . . . , Cn ) les vecteurs colonnes de M , v = Cj ,
j=1
n
X
et u = ej , où (e1 , . . . , en ) est la base canonique de Rn muni de son produit scalaire canonique.
j=1
n X
X n
1. Montrer que mi,j = (u|v).
i=1 j=1

n X
X n
2. En déduire que mi,j ≤ n. Cette inégalité est-elle optimale ?
i=1 j=1

Exercice 14.25 : CCINP MP 2017 (Léo Besson)


1. Voir 17.12.
2. Voir 14.24.
Soit M = (mi,j )1≤i,j≤n ∈ On (R). Prouver que

n X
X n n X
X n
mi,j ≤ n ≤ |mi,j | ≤ n3/2 .
i=1 j=1 i=1 j=1

Accompagné d’un exercice de la banque CCINP parlant d’interversion limite/intégrale.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 189/267 31 août 2022


14.1. AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

Exercice 14.26 : Mines-TELECOM MP 2017 (Daniel Gabaï)


I. Voir 18.24.
II. 1. Rappeler la définition d’une isométrie vectorielle.
2. Donner une représentation matricielle dans une base adaptée d’une isométrie vectorielle.
3. Les symétries orthogonales sont-elles des isométries vectorielles ?

Exercice 14.27 : M 7→ AM — Navale MP 2012 maths 2 (Henri Flavigny)


Soit E = Mn (R) et A une matrice de E fixée. Définissons u ∈ L(E) par u(M ) = AM pour tout M ∈ E.
1. Déterminer une condition nécessaire et suffisante pour que u soit bijective.
2. Prouver que det u = (det A)n et tr u = n tr A.
3. Question de cours : démontrer qu’un projecteur est orthogonal ssi il est symétrique.

Exercice 14.28 : diagonalisabilité des matrices orthogonales — Centrale MP (?)


1. Trouver les matrices de On (R) diagonalisables sur R.
2. Montrer qu’une matrice de On (R) est diagonalisable sur C.

Exercice 14.29 : applications orthogonales dont la différence avec IdE est nilpotente (?)
Soit E un espace vectoriel euclidien. Déterminer les applications u ∈ O(E) vérifiant (u − IdE )2 = 0.

Exercice 14.30 : Mines-TELECOM MP 2018 (Marc Dagneau de Richecour)


I. Déterminer les matrices réelles A d’ordre n vérifiant A · tA · A = In . Qu’en est-il des matrices complexes ?
II. Voir 18.6.

Exercice 14.31 : Centrale MP 2014 maths 1 (Henri Mirande)


Soit E un espace réel normé de dimension finie n, et soit E1 et E2 deux sous-espaces supplémentaires dans E.
Considérons une application f dans GL(E) vérifiant :
• f laisse stables E1 et E2 .
• Il existe a dans ]0, 1[ tel que
kxk
— pour tout x dans E1 , kf (x)k ≥ ;
a
— pour tout x dans E2 , kf (x)k ≤ a kxk.
1. Donner pour n = 3 un exemple d’une telle application f non diagonalisable.
2. Soit y dans E, on pose g(x) = y + f (x). Montrer que g admet un unique point fixe.
3. . . . plus trois questions ! Mais il y a déjà de quoi s’occuper avec les deux premières.

Exercice 14.32 : composition de projecteurs orthogonaux (?)


Soit E un espace vectoriel euclidien et p, q deux projecteurs orthogonaux de E. Montrer que p◦q = 0 ⇐⇒ q◦p = 0.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 190/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

14.2 Endomorphismes auto-adjoints

Exercice 14.33 : Mines-TELECOM MP 2018 (Théo Manfredi)


I. Voir 6.14,
 
a b b
II. Considérons la matrice A =  b a b , où a est un réel et b est un réel non nul.
 

b b a
1. Quel est le rang de A − (a − b)I3 ? En déduire le spectre de A.
2. Achever la diagonalisation de A.
3. Soit ϕ : R3 × R3 → R définie par ϕ(X, Y ) = tX · A · Y .
(a) Démontrer que ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur R3 .
(b) L’application ϕ définit-elle un produit scalaire sur R3 ?

Exercice 14.34 : ENSEA MP 2015 (Mathieu Le Pape)


Z 1
I. On pose E = Rn [X] et on le munit du produit scalaire défini par (P |Q) = P (t)Q(t)dt. Considérons l’appli-
−1
cation (
E −→ R[X]
u:
P 7−→ 2XP 0 + (X 2 − 1)P 00
1. Démontrer que u ∈ L(E).
2. Montrer que u et diagonalisable et que, si Pk et P` sont des vecteurs propres de valeurs propres distinctes,
alors (Pk |P` ) = 0.
3. Trouver les éléments propres de u pour n = 3.
II. Voir 11.42.

Exercice 14.35 : ENSEA MP 2017 (Alexandre Trochon)


I. Voir 6.11.
II. Soit u et v deux endomorphismes auto-adjoints d’un espace vectoriel euclidien E, tels que u = v 3 .
Soit λ une valeur propre de u. Décrire précisément la restriction de v à l’espace propre Eλ (u).

Exercice 14.36 : Telecom Sud’Paris MP 2015 (Mathieu Le Pape)


I. Voir banque CCINP MP algèbre n°68 !
 
1 −1 1
Soit la matrice A =  −1 1 −1 .
 

1 −1 1
1. Démontrer que A est diagonalisable de quatre manières :

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 191/267 31 août 2022


14.2. ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

a) Sans calcul.
b) En calculant directement le déterminant det(A − λI3 ), où I3 est la matrice identité d’ordre 3, et en
déterminant les sous-espaces propres.
c) En utilisant le théorème du rang.
d) En calculant A2 .
2. On suppose que A est la matrice d’un endomorphisme u d’un espace euclidien dans une base orthonormée.
a) Que peut-on dire de l’endomorphisme u ?
b) Trouvez une base orthonormée dans laquelle la matrice de u est diagonale.
II. Voir 12.91.

Exercice 14.37 : Telecom Sud’Paris MP 2014 (Guillaume Lacheteau)


I. Soit P un plan vectoriel de R3 et D une droite orthogonale à P . On note u un vecteur unitaire directeur de D
et x un vecteur quelconque de R3 . Enfin r est la rotation d’angle θ et d’axe D.
Exprimer r(x) en fonction de x, u et θ.
II. Voir 11.26.

Exercice 14.38 : ENSEA/ENSIIE MP 2012 (Victor Camara)


I. Soit S = (si,j )i,j une matrice symétrique et D une matrice diagonale telle que D = diag(s1,1 , . . . , sn,n ).
On suppose que S et D sont semblables. Calculer tr (S 2 ) de deux manières différentes, en déduire que S est
diagonale.
II. . . . et un second exercice oublié par le candidat !

Exercice 14.39 : Mines-TELECOM MP 2018 (Nathan Naudé)


I. Voir 16.41.
II. Soit h · | · i le produit scalaire canonique de Rn .
1. Démontrer que : ∀M ∈ Mn (R), ∀x ∈ Rn , hM x|xi = hx|tM xi.
2. Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n telle que : ∀x ∈ Rn , hAx|xi ≥ 0.
Démontrer que les valeurs propres de A et ses éléments diagonaux sont positifs ou nuls.
3. Soit B une seconde matrice symétrique réelle d’ordre n vérifiant également : ∀x ∈ Rn , hBx|xi ≥ 0.
Démontrer que tr (AB) ≥ 0.
J’ai privilégié la rigueur et la clarté à la vitesse (. . . ). L’examinateur semblait très satisfait.

Exercice 14.40 : Mines-TELECOM MP 2013 (Arnaud Paoletti)


I. Voir 20.39.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 192/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

 
5 1 −1
II. Soit C =  2 4 −2  ∈ M3 (R). Soit f l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à A.
 

1 −1 3
1. Réduire C.
2. Identifier f .
3. Calculer C n .

Exercice 14.41 : exponentielle du produit vectoriel – Centrale PC 06 (? ?)


On se place dans l’espace euclidien E = R3 . Soit →

u un vecteur non nul de R3 . On définit f : →
− 7 →
x → −
u ∧→

x.
1. Déterminer Ker f et Im f .
2. f est-elle diagonalisable ?
3. On pose g = f 2 . Montrer que g est un endomorphisme auto-adjoint.
4. Calculer f 3 en fonction de α = k→

u k et de f .
n
X fk
5. On note hn = . Montrer la convergence (simple) de la suite (hn )n∈N et déterminer sa limite.
k!
k=0

Exercice 14.42 : un opérateur auto-adjoint sur Rn [X] (?)


On pose E = Rn [X] muni du produit scalaire défini par
Z 1
(P |Q) = P (t)Q(t)dt.
0

1. Montrer que la relation Z 1


u(P )(x) = (x + t)n P (t)dt
0
définit un endomorphisme u de l’espace E.
2. Vérifier que l’endomorphisme u est auto-adjoint.
3. Calculer la trace de u.

Exercice 14.43 : CCINP 2019 MP Astrid Bory


Soit X ∈ Mn (R) telle que X · tX · X = In .
1. Démontrer que X est inversible.
2. Démontrer que X est symétrique.
3. Démontrer que X = In .
4. On suppose que, pour A et B dans Mn (R), t(A · B) = B −1 · A−1 · B −1 · A−1 .
Démontrer que A et B sont inverses l’une de l’autre.
Servi de l’exercice 30 de la banque CCINP.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 193/267 31 août 2022


14.2. ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

Exercice 14.44 : une équation matricielle — Mines MP (? ?)


Trouver les M de Mn (R) telles que t M = M 2 et n’ayant aucune valeur propre réelle.

Exercice 14.45 : avec des vraies pépites de nombres (?)


1. Vérifier que l’on définit un produit scalaire ( · | · ) sur R2 par :
! !
x1 2 y1
∀x = ∈ R , ∀y = ∈ R2 , (x|y) = x1 y1 + 5x2 y2 − 2(x1 y2 + x2 y1 ).
x2 y2
!
2 a
2. Pour quelle(s) valeur(s) de a ∈ R l’endomorphisme u canoniquement représenté par M = est-il
0 0
symétrique pour le produit scalaire de la question 1. ?

Exercice 14.46 : projecteurs orthogonaux I — Centrale MP (? ?)


On se place dans un espace euclidien E. Soit p un projecteur de E.
Établir l’équivalence des conditions suivantes :
1. p est un projecteur orthogonal.
2. ∀x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
3. p est symétrique.

Exercice 14.47 : projecteurs orthogonaux II (? ?)


Soient p et q des projecteurs orthogonaux d’un espace euclidien E.
1. Montrer que p ◦ q ◦ p est diagonalisable et que ses valeurs propres sont comprises entre 0 et 1.
2. Déterminer (Im p + ker q)⊥ .
3. En déduire que p ◦ q est diagonalisable et que ses valeurs propres sont comprises entre 0 et 1.

Exercice 14.48 : noyau = image ? (?)


Voir 14.49 et 14.50.
Soit M ∈ M2n (R).
1. Montrer que, si Ker M = Im M , alors M + t M est inversible.
2. Montrer la réciproque lorsque M 2 = 0.

Exercice 14.49 : intersection des noyaux d’une matrice et de sa transposée (?)


Voir 14.48 et 14.50.
Soit M ∈ Mn (K) telle que M 2 = 0. Montrer que Ker (M + t M ) = Ker (M ) ∩ Ker (t M ).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 194/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

Exercice 14.50 : CCINP 2015 MP (Thomas Gouedard)


Voir 14.48 et 14.49.
Soit M ∈ Mn (R).
1. Démontrer que Ker (tM ) = Im (M )⊥ , puis que Ker (M )⊥ = Im (tM ).
2. Supposons que M est symétrique et vérifie : ∀X ∈ Rn , tXM X = 0.
Démontrer que M est nulle.
3. Supposons que Im (M ) ⊂ Ker (M ). Démonter que : M + tM est inversible si et seulement si Im (M ) = Ker (M ).

Exercice 14.51 : théorème du supplémentaire orthogonal (TSO) (?)



Soit M ∈ Mn (R). Soit F un sous-espace vectoriel de Rn . On note F 0 son supplémentaire orthogonal : Rn = F ⊕ F 0 .
Montre que F est stable par M si et seulement si F 0 est stable par t M .

Exercice 14.52 : aucune idée du titre (?)


Soit M ∈ Mn (R). Montrer que :

Ker (t M · M ) = Ker (M ) et Ker (M · t M ) = Ker (t M ).

Exercice 14.53 : TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Guillaume Lacheteau)


I. Voir 18.35.
II. Soit (a, a0 , b, b0 ) ∈ R4 . Considérons C : (ax + by)2 + (a0 x + b0 y)2 = 1 et C 0 : (ax + a0 y)2 + (bx + b0 y)2 = 1.
Démontrer qu’il existe une isométrie qui transforme C en C 0 .
M. Cochet : on pourra faire apparaître des matrices A et A0!d’ordre 2 telles que C (resp. C 0 ) est l’ensemble
x
des X tels que t XAX = 1 (resp. t XA0 X = 1), pour X = .
y

Exercice 14.54 : Navale MP 2013 maths 2 (Florence Penelle)


Attention : M. Gugger examinateur méchant !
I. Voir 7.59.
II. 1. Démontrer que (A|B) = tr (t A · B) définit un produit scalaire sur Mn (R).
2. Considérons l’application uA : Mn (R) → Mn (R) définie par uA (M ) = AM , où A ∈ Mn (R).
Déterminer l’adjoint u∗A de uA pour le produit scalaire défini ci-dessus, c’est-à-dire l’unique application
u∗A ∈ L(Mn (R)) telle que (u∗A (X)|Y ) = (X|uA (Y )) pour tout (X, Y ) dans Mn (R)2 .
3. À quelle condition l’endomorphisme uA est-il orthogonal ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 195/267 31 août 2022


14.2. ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

Exercice 14.55 : CCINP 2015 MP (Thomas Grillet)


Soit u et v deux vecteurs non nuls de Rn . On définit un endomorphisme u ⊗ v de Rn en posant :

∀x ∈ Rn , (u ⊗ v)(x) = (x|v)u,

où ( · | · ) est un produit scalaire sur Rn .


1. (a) Déterminer le rang de u ⊗ v.
(b) En déduire les éléments propres de u ⊗ v.
(c) Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur u et v pour que u ⊗ v soit diagonalisable.
2. Calculer (u ⊗ v)2 et retrouver le résultat de la question 1.c).
3. Déterminer l’adjoint (u ⊗ v)∗ de u ⊗ v pour ( · | · ), c’est-à-dire l’unique endomorphisme (u ⊗ v)∗ de Rn tel que :

∀(x, y) ∈ (Rn )2 , ((u ⊗ v)(x)|y) = (x|(u ⊗ v)∗ (y)).

Exercice 14.56 : un opérateur – Navale MP 2012 maths 1 (Antoine Capoulade)


Voir 14.57.
Caractériser les applications u : Mn (R) → Mn (R) linéaires vérifiant
t
∀M ∈ Mn (R), (u(M )) = u(t M ).

On donnera en particulier la dimension de l’espace de ces applications u.

Exercice 14.57 : Navale MP 2013 maths 2 – Louis-Henri Michalik (? ?)


I. Voir 14.56.
II. Voir 14.58.
Soit a et b dans Mn,1 (R) linéairement indépendants. Posons M = a × t b + b × t a ∈ Mn (R).
La matrice M est-elle diagonalisable ? Déterminer ses éléments propres.

Exercice 14.58 : CCINP MP 2017 (Geoffroy Mateu)


Voir 14.57.
Soit (E, ( · | · )) un espace vectoriel euclidien de dimension n ≥ 3. Fixons (a, b) une famille libre normée de deux
vecteurs. Considérons l’application f : E → E définie par :

∀x ∈ E, f (x) = (a|x)a + (b|x)b.

1. Démontrer que f est un endomorphisme auto-adjoint de E.


« L’examinateur n’a pas apprécié que je ne démontre pas explicitement la linéarité de f . »
2. Déterminer le noyau et l’image de f .
3. (a) Calculer f (a + b).
(b) Déterminer le spectre et une base de vecteurs propres de f .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 196/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

4e 2e
Servi avec l’exercice n°10 de la banque CCINP. « L’examinateur n’a pas apprécié que je majore par au lieu de .»
n n
« Aucune aide de la part de l’examinateur. Si on ne sait pas faire alors on passe. »

Exercice 14.59 : matrices normales (? ?)


Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n et u un endomorphisme de E. On fixe une base B orthonormée
de E et on pose M = [u]B . On dit que u est normal lorsque M t M = t M M .
1. Soit u un endomorphisme de E. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(a) u est normal.
(b) ∀X ∈ Rn , kM Xk = kt M Xk.
(c) ∀(X, Y ) ∈ (Rn )2 , (M X|M Y ) = (t M X|t M Y ).
En déduire que pour un endomorphisme normal : Ker (M ) = Ker (t M ).
2. Soit u un endomorphisme normal. Montrer que Sp(M ) = Sp(t M ), et que pour tout λ ∈ R, les sous-espaces
propres de Eλ (M ) et Eλ (t M ) sont identiques. Ceci prouve que la matrice d’un endomorphisme normal et sa
transposée ont les mêmes valeurs propres et avec les mêmes multiplicités.
3. Soit u un endomorphisme normal. Montrer que les sous-espaces propres de u sont orthogonaux deux à deux.
4. En déduire que pour un endomorphisme u de E dont le polynôme caractéristique est scindé, les trois propriétés
suivantes sont équivalentes :
(a) u est normal.
(b) u est diagonalisable dans une base orthonormée.
(c) u est symétrique (M = t M ).

Exercice 14.60 : M · t M · M = M (? ?)
Soit M ∈ Mn (R) telle que M · t M · M = M . On pose

A = X ∈ Rn ; kM Xk = kXk .


Montrer que A = X ∈ Rn ; t M · M X = X et que A ⊥ Ker M .




Exercice 14.61 : Mines-TELECOM MP 2016 (Stéphane Dong)


I. Voir 6.6.
II. Soit A ∈ Mn (R) telle que A2016 = A2014 .
n
X
1. Démontrer que si A est symétrique alors a2i,j = rg (A).
i,j=1
2. Ce résultat reste-t-il vrai si A n’est que diagonalisable ?

Exercice 14.62 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Sonia Poncelin de Raucourt)


I. Voir 19.36.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 197/267 31 août 2022


14.3. RÉDUCTION DES ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

II. Soit E un espace vectoriel normé.


1. Considérons un projecteur p de E.
Démontrer l’équivalence : Ker (p) ⊥ Im (p) si et seulement si pour tout x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
2. Considérons deux projecteurs orthogonaux p et q de E.
2 2 2
Supposons que pour tout x ∈ E, kp(x)k + kq(x)k ≤ kxk .
(a) Démontrer que p ◦ q = q ◦ p = 0.
(b) L’endomorphisme p + q est-il un projecteur orthogonal ?

Exercice 14.63 : faire un dessin ! (?)


Soit u un vecteur unitaire d’un espace vectoriel euclidien E, et notons U sa matrice associée dans une base
orthonormée B.
1. Montrer que U tU est la matrice dans B de la projection orthogonale sur Vect(u).
⊥
2. Trouver la matrice de la symétrie par rapport à Vect(u) et celle par rapport à l’hyperplan Vect(u) .


Exercice 14.64 : matrice partiellement isométrique (? ?)


Soit M ∈ Mn (R). Montrer que si t M M est un projecteur orthogonal, alors kM Xk = kXk pour tout X ∈
(Ker M )⊥ .

14.3 Réduction des endomorphismes auto-adjoints

Exercice 14.65 : il faut un début à tout ! (?)


Diagonaliser à l’aide de matrices orthogonales les matrices
   
7 2 −2 0 1 1
A =  2 4 −1  et B =  1 0 1 .
   

−2 −1 4 1 1 0

On rangera les valeurs propres dans l’ordre croissant de leurs valeurs absolues.

Exercice 14.66 : diagonalisation de la matrice Attila (?)


Soit J la matrice de Mn (R) dont tous les coefficient sont égaux à 1. Trouver P ∈ On (R) et D ∈ Mn (R) diagonale
telles que t P JP = D.

Exercice 14.67 : A∗ − A∗ avec tA = A – TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Antoine Diab-Maalouf )


I. Voir 7.28.
Soit A une matrice symétrique réelle et ad(A) l’application définie sur Mn (R) par ad(A)(M ) = AM − M A.
Démontrer que ad(A) est diagonalisable et déterminer ses éléments propres.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 198/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

II. Voir 14.14.

Exercice 14.68 : sans le déterminant (?)


Soit A ∈ Mn,p (R). Montrer que det(tA · A) ≥ 0.
Une autre méthode que det(tA · A) = det(tA) det(A) = det(A)2 est demandée.

Exercice 14.69 : endomorphisme auto-adjoint de trace nulle (???)


Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. Soit f ∈ L(E) un endomorphisme auto-adjoint tel que tr f = 0.
1. Montrer qu’il existe un vecteur x 6= 0 tel que (f (x) |x ) = 0.
2. En déduire qu’il existe une base orthonormée (e1 , . . . , en ) telle que :

∀k ∈ [[1, n]], (f (ei ) |ei ) = 0.

Exercice 14.70 : matrices symétriques positives I (?)


Voir 14.71, 14.72, 14.73, 14.74, 14.75, 14.76.
Soit A ∈ Mn (R). Montrer qu’il y a équivalence entre les assertions suivantes :
1. Il existe M ∈ Mn (R) telle que A = tM · M .
2. A est symétrique et positive, c’est-à-dire que ses valeurs propres sont toutes positives.

Exercice 14.71 : matrices symétriques positives II (? ?)


Voir 14.70, 14.72, 14.73, 14.74, 14.75, 14.76.
Soit n ∈ N∗ .
1. Soit (E1 , . . . , En ) une base orthonormée de l’espace Mn,1 (R) des vecteurs colonnes. On note Ω la matrice de
passage de la base canonique de Mn,1 (R) à la base (E1 , . . . , En ).
(a) Que peut-on dire de la matrice Ω ?
(b) Soit A ∈ Mn (R). On pose B = tΩAΩ et on note B = (bij )ij . Calculer, pour tout couple (i, j) ∈ [[1, n]]2 ,
l’élément de matrice bi,j en fonction de A, Ei et Ej .
X n
(c) Montrer que tr (A) = t
Ei A Ei .
i=1
2. Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique. On suppose de plus que Sp(A) ⊂ R+ , c’est-à-dire que A est symétrique
positive. Montrer que, pour tout X ∈ Mn,1 (R), on a tXAX ≥ 0.
3. Soient A et B dans Mn (R) deux matrices symétriques positives. Montrer que tr (AB) ≥ 0.
4. Soient A et B dans Mn (R) deux matrices symétriques positives. Montrer que tr (AB) ≤ tr (A) · tr (B).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 199/267 31 août 2022


14.3. RÉDUCTION DES ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

Exercice 14.72 : racine carrée d’un endo. auto-adjoint positif (? ?)


Voir 14.70, 14.71, 14.73, 14.74, 14.75, 14.76.
Soit u un endomorphisme auto-adjoint à valeurs propres positives d’un espace vectoriel euclidien E.
1. Montrer qu’il existe un endomorphisme v symétrique à valeurs propres positives tel que u = v 2 .
2. Établir l’unicité de v en étudiant l’endomorphisme induit par v sur les sous-espaces propres de u.

Exercice 14.73 : TPE/EIVP MP 2018 (Hector de Pellegars)


Voir 14.70, 14.71, 14.72, 14.74, 14.75, 14.76.
I. Voir 17.5.
II. Soit E un espace vectoriel euclidien et B = (e1 , . . . , en ) une base de E. On définit un endomorphisme f de E en
posant :
Xn
∀x ∈ E, f (x) = (x|ek )ek .
k=1

1. Démontrer que f est un endomorphisme auto-adjoint à valeurs propres strictement positives.


2. Déterminer un endomorphisme g de E tel que g 2 = f −1 .
3. Démontrer que (g(e1 ), . . . , g(en )) est une base orthonormée de E.

Exercice 14.74 : racine dans Sn+ – Mines-TELECOM MP 2012 (Océane De Loitière)


Voir 14.70, 14.71, 14.72, 14.73, 14.75, 14.76.
I. Voir 6.38.
II. Notons Sn+ l’ensemble des matrices symétriques positives, c’est-à-dire des matrices A symétriques telles que
t
XAX ≥ 0 pour tout X ∈ Rn .
1. Soit A ∈ Sn Démontrer que A ∈ Sn+ si et seulement si Sp(A) ⊂ R+ .
2. Soit A ∈ Sn+ . Démontrer qu’il existe ∆ ∈ Sn+ telle que ∆2 = A.
3. Soit (A, B) ∈ (Sn+ )2 .
a) Démontrer que tr (AB) ≥ 0.
b) Démontrer que tr (AB) ≤ tr (A) × tr (B).

Exercice 14.75 : décomposition polaire, grand classique ! de (?) à (???)


Voir 14.70, 14.71, 14.72, 14.73, 14.74, 14.76.
Soit E un espace vectoriel euclidien. Un endomorphisme auto-adjoint u ∈ S(E) est dit positif si pour tout x de
E, (u(x), x) ≥ 0. Il est dit défini positif si pour tout x de E non nul, (u(x), x) > 0. On notera S + (E) l’ensemble des
endomorphismes auto-adjoints positifs, et S ++ (E) l’ensemble des endomorphismes auto-adjoints définis positifs.
1. Soit u ∈ S(E). Montrer que u appartient à S + (E) si et seulement si ses valeurs propres sont positives ou nulles.
Donner une condition nécessaire et suffisante sur les valeurs propres de u ∈ S(E) pour que u ∈ S ++ (E).

2. Soit u ∈ S + (E), λ1 , . . . , λp ses valeurs propres (distinctes), et Ei = Ker (u−λi IdE ). On définit vi par vi (x) = λi x
si x ∈ Ei , et vi (x) = 0 si x ∈ Ei⊥ . On note enfin v = v1 + · · · + vp . Justifier que v 2 = v ◦ v = u, et que v est
positif.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 200/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

3. Soit w un autre élément de S + (E) tel que w2 = u.


(a) Montrer que wu = uw.
(b) En déduire que w(Ei ) ⊂ Ei .
(c) Soit wi l’endomorphisme induit par w sur Ei . Vérifier que wi est symétrique positif, puis diagonaliser wi .
(d) En déduire que w = v.
4. Soit f ∈ GL(E) et f ∗ son adjoint, c’est-à-dire l’unique endomorphisme de E tel que (f (x)|y) = (x|f ∗ (y)) pour
tous x, y.
(a) Montrer que f ∗ ◦ f ∈ S ++ (E).
(b) Montrer qu’il existe un unique couple (h, g) ∈ O(E)×S ++ (E) tel que f = h◦g. Cette factorisation s’appelle
la décomposition polaire de f .

Exercice 14.76 : CCINP MP 2018 (Louis Abegg)


Voir 14.70, 14.71, 14.72, 14.73, 14.74, 14.75.
Soit E un espace vectoriel euclidien muni d’un produit scalaire ( · | · ). Considérons dans tout l’exercice un endo-
morphisme auto-adjoint f de E.
1. (a) Démontrer que f est positif si et seulement si Sp(f ) ⊂ R+ .
(b) Démontrer que f est défini positif si et seulement si Sp(f ) ⊂ R∗+ .
2. Supposons que l’endomorphisme auto-adjoint f est également positif.
Démontrer qu’il existe un unique endomorphisme g symétrique et positif de E tel que g 2 = f . On dit que g est
la racine carrée de f .
3. Soit v un endomorphisme auto-adjoint et positif de E, et u un endomorphisme symétrique de E.
Démontrer que v ◦ u est diagonalisable.
Accompagné de l’exercice 35 de la banque CCINP.

Exercice 14.77 : valeurs propres des matrices hermitiennes (?)


Soit A ∈ Mn (C) telle que tA = A. Montrer que si λ est une valeur propre de A, alors λ ∈ R.

Exercice 14.78 : CNS d’orthogonalité d’endomorphismes (?)


Voir 14.79 et 14.80.
E étant un espace vectoriel euclidien de dimension n, soit v ∈ E \ {0}. Soit λ ∈ R. On pose, pour tout x ∈ E :

f (x) = x + λ (x |v ) v.

Déterminer λ pour que f ∈ O(E) ; reconnaître alors f .

Exercice 14.79 : une famille d’endomorphismes (? ?)


Voir 14.78.
Soit a un vecteur unitaire d’un espace vectoriel euclidien E. À tout réel α, on associe l’application

φα : E −→ E, x 7→ x + α (x |a ) a.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 201/267 31 août 2022


14.3. RÉDUCTION DES ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

1. Montrer que C = {φα ; α ∈ R} est stable par composition, et commutatif pour la loi ◦.
2. Montrer que, pour tout α ∈ R, φα est un endomorphisme auto-adjoint de E.
3. Montrer que, si α 6= 0, alors 1 et 1 + α sont les valeurs propres de φα . Quels sont les sous-espaces propres
associés ?
4. Montrer que, si α 6= −1, alors φα est inversible dans C. Quelle est la nature de φ−1 ?
5. Déterminer α ∈ R pour que φα soit une isométrie. Quelle est la nature de φ−2 ?

Exercice 14.80 : Mines-TELECOM MP 2019 (Auguste Besson)


I. Voir 12.81.
II. Voir 14.78 et 14.79.
Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n ≥ 2. Considérons un vecteur a unitaire et un réel λ.
1. Démontrer que f : x 7→ x + λ(x|a)a définit un endomorphisme auto-adjoint de E.
2. Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f .

Exercice 14.81 : matrice symétrique nilpotente (?)


Soit A ∈ Mn (R). On suppose que A + tA est nilpotente. Montrer que A est antisymétrique.

Exercice 14.82 : matrice de Cauchy (???)


1
On considère la matrice carrée A ∈ Mn (R) dont le terme général est ai,j = . Montrer que les valeurs
i+j−1
propres de A sont strictement positives.

Exercice 14.83 : matrice symétrique non diagonalisable ! (?)


Trouver un exemple de matrice complexe symétrique et non diagonalisable.

1 1
Exercice 14.84 : (det A) n ≤ tr (A) (?)
n
Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique positive (c’est-à-dire que ses valeurs propres sont positives). Montrer que
(det A)1/n ≤ n1 tr (A).

Exercice 14.85 : tr (A · B) ≤ tr (A) · tr (B) (? ?)


On suppose que A et B sont des matrices symétriques positives. Montrer que tr (A · B) ≤ tr (A) · tr (B).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 202/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

Exercice 14.86 : Centrale MP 2015 maths 2 (Thomas Gouedard)


Soit Mn = (mi,j )i,j ∈ Mn (R) telle que mi,j = 1 si j ≤ n + 1 − i et mi,j = 0 sinon.
1. Programmer en python une fonction M(n) renvoyant Mn .
2. (a) Effectuer à l’aide de python le calcul de M42 .
(b) Déterminer les coefficients d’une matrice T4 triangulaire supérieure telle que tT4 · T4 = M42 .
Unicité de T4 ?
(c) Démontrer qu’il existe O4 inversible telle que M4 = O4 T4 .
3. (a) Pour n ≥ 2, on définit φn : (Rn )2 → R par φn (X, Y ) = tXMn2 Y .
Démontrer que φn est un produit scalaire sur Rn .
(b) Voir 14.88 et 14.87.
Existence et unicité de Tn triangulaire supérieure telle que tTn · Tn = Mn2 .
(c) Existence de On inversible telle que On Tn = Mn .
4. Et une quatrième question !

Exercice 14.87 : Décomposition de Choleski, CCINP 2019 MP (Victor Perez)


Voir 14.88 et 14.86.
1. Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n. Démontrer l’équivalence des trois propositions suivantes :
(P1) A est définie positive, c’est-à-dire : ∀X ∈ Rn \ {0}, tXAX > 0.
(P2) Sp(A) ⊂ R∗+ .
(P3) L’application Rn × Rn → R, (X, Y ) 7→ tXAY , définit un produit scalaire sur Rn .
2. Soit A une matrice réelle symétrique définie positive d’ordre n.
(a) Soit β la base canonique de Rn .
Considérons une base γ orthonormée pour le produit scalaire défini dans la propriété (P3).
Notons P la matrice de passage de la base β vers la base γ.
Démontrer que tP AP = In .
(b) Démontrer qu’il existe une matrice triangulaire supérieure T à diagonale strictement positive telle que
A = tT T . C’est la décomposition de Cholesky.
Servi avec l’exercice 6 de la banque CCINP.

Exercice 14.88 : encore la décomposition de Choleski (???)


Voir 14.86 et 14.87.
Soit A une matrice symétrique réelle et positive, c’est-à-dire que les valeurs propres de A sont positives.
Montrer qu’il existe une matrice T triangulaire supérieure, à coefficients diagonaux positifs, telle que A = tT · T .
C’est la décomposition de Cholesky.

Exercice 14.89 : f ∈ Sn+ ⇐⇒ ∀ω ∈ O(E), tr (ωf ) ≤ tr (f ) (???)


Soit E un espace vectoriel euclidien.
1. Soit f un endomorphisme de E tel que l’on ait tr (ωf ) ≤ tr f pour tout automorphisme orthogonal ω de E.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 203/267 31 août 2022


14.3. RÉDUCTION DES ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

(a) Montrer que f est symétrique. Indication : on pourra examiner d’abord le cas où n = 2.
(b) Montrer que f est positif, c’est-à-dire que ses valeurs propres sont positives.
2. Réciproquement, montrer que si f est un endomorphisme auto-adjoint et positif alors tr (ωf ) ≤ tr (f ) pour tout
endomorphisme orthogonal ω.

Exercice 14.90 : théorème de Fischer-Cochran (? ?)


Soit E un espace vectoriel euclidien.
1. Soit v ∈ S(E) tel que (v(x)|x) = 0 pour tout x. Montrer que v = 0.
2. Soient (u1 , . . . , up ) ∈ S(E)2 . On suppose que rg (u1 ) + · · · + rg (up ) = n, et que

∀x ∈ E, (u1 (x)|x) + · · · + (up (x)|x) = (x|x).

(a) Montrer que u1 + · · · + up = IdE .


(b) Montrer que E = Im (u1 ) ⊕ · · · ⊕ Im (up ).
(c) Montrer que pour tout i, ui est la projection orthogonale sur Im (ui ).

Exercice 14.91 : encadrement classique (?)


Soit u un endomorphisme auto-adjoint d’un espace euclidien E de valeurs propres λ1 , . . . , λn comptées avec
multiplicité et rangées en ordre croissant. Montrer que :
2 2
∀x ∈ E, λ1 kxk ≤ (u(x)|x) ≤ λn kxk .

Exercice 14.92 : un vecteur unitaire dans un ensemble bizarre (? ?)


Soit u un endomorphisme auto-adjoint d’un espace euclidien E de dimension n non nulle. On pose

Hu = {x ∈ E / (u(x)|x) = 1}.

Énoncer une condition nécessaire et suffisante portant sur le spectre de u pour qu’il existe un vecteur unitaire élément
de Hu .

Exercice 14.93 : théorème de Courant-Fischer (? ?)


Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n et λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λn ses valeurs propres rangées par ordre
décroissant. Soit également (e1 , . . . , en ) une base orthonormale de vecteurs propres associés, i.e. f (ek ) = λk ek . On
désigne par Vk le sous-espace Vect(e1 , . . . , ek ), par Wk le sous-espace vectoriel Vect(ek , . . . , en ) et par Fk l’ensemble
des sous-espaces vectoriels de Rn de dimension k ∈ {1, . . . , n}. On pose, pour tout x ∈ Rn non-nul,

hAx, xi
RA (x) = (quotient de Rayleigh).
kxk2

1. Montrer que λ1 = min x6=0 RA (x) et que λn = Max x6=0 RA (x).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 204/267 31 août 2022


CHAPITRE 14. ENDOMORPHISMES SYMÉTRIQUES, AUTOMORPHISMES ORTHOGONAUX MP 2022-23

2. Montrer que Max x∈Vk \{0} RA (x) = λk .


3. Soit V un sous-espace vectoriel de Rn de dimension k. Vérifier que V ∩ Wk 6= {0}. En déduire que

Max x∈V \{0} RA (x) ≥ λk .

4. Déduire des questions précédentes le théorème de Courant-Fischer :



λk = min V ∈Fk Max x∈V \{0} RA (x) .

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 205/267 31 août 2022


14.3. RÉDUCTION DES ENDOMORPHISMES AUTO-ADJOINTS MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 206/267 31 août 2022


Chapitre 15

Probabilités

15.1 Tribus

Exercice 15.1 : trace d’une tribu (?)


Soient A une tribu sur un ensemble Ω et Ω0 une partie de Ω.
Vérifier que A0 = {A ∩ Ω0 / A ∈ A} définit une tribu sur Ω0 .

Exercice 15.2 : image réciproque d’une tribu (?)


Soient f : Ω → Ω0 une application et A0 une tribu sur Ω0 . Vérifier que
 −1 0
A = f (A ) /A0 ∈ A0

définit une tribu sur Ω.

Exercice 15.3 : tribu engendrée par une partie de P(Ω) (? ?)


1. Soit (Ai )i∈I une famille de tribus sur un même ensemble Ω.
\
Montrer que A = Ai est une tribu sur Ω.
i∈I
2. Soit B une partie de P(Ω) et (Ai )i∈I la famille de toutes les tribus de Ω contenant les éléments de B.
\
Vérifier que σ(B) = Ai est une tribu contenant les éléments de B et que c’est la plus petite tribu (au sens de
i∈I
l’inclusion) vérifiant cette propriété. On l’appelle tribu engendrée par B.
3. Soit B et C deux parties de P(Ω).
Démontrer que si B ⊂ σ(C) alors σ(B) ⊂ σ(C).
Démontrer que si B ⊂ C alors σ(B) ⊂ σ(C).

Exercice 15.4 : réunion d’intersections d’événements, à suivre exercices 15.23 et 15.24 (? ?)


Soit (An )n∈N une suite d’événements de l’espace probabilisable (Ω, A).

207
15.2. DÉFINITION D’UNE PROBABILITÉ MP 2022-23

1. Vérifier que [ \
A = An
p∈N n≥p

est un événement. À quelle condition simple sur la suite d’événements (An )n∈N l’événement A sera-t-il réalisé ?
2. Mêmes questions avec \ [
A0 = An .
p∈N n≥p

Exercice 15.5 : la plus petite tribu contenant les singletons (???)


Dans ce sujet dénombrable signifie « au plus dénombrable ».
Soit Ω un ensemble. On introduit

T = A ⊂ Ω / A ou A est dénombrable .


1. Vérifier que T est une tribu sur Ω.


2. Justifier que T est la plus petite tribu (au sens de l’inclusion) contenant les singletons {ω} pour ω parcourant Ω.
3. Vérifier que si Ω est dénombrable alors T = P(Ω).

15.2 Définition d’une probabilité

Exercice 15.6 : limite nulle (?)


Voir 15.7.
Soit P une probabilité sur (N, P(N)). Montrer que
n→+∞
P({n}) −→ 0.

Exercice 15.7 : limite nulle, bis (?)


Voir 15.6.
Soit (An )n∈N une suite d’événements deux à deux incompatibles d’un espace probabilisé (Ω, A, P). Démontrer que

lim P(An ) = 0.
n→+∞

Exercice 15.8 : inégalité de Bonferroni (?)


Soient (Ω, F, P) un espace probabilisé, et A1 , . . . , An des événements. Démontrer que
n
X
P(A1 ∩ · · · ∩ An ) ≥ P(Ai ) − (n − 1).
i=1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 208/267 31 août 2022


CHAPITRE 15. PROBABILITÉS MP 2022-23

Exercice 15.9 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Annie Baravian)


I. Voir 5.5.
II. En débutant à l’étage n, un ascenseur descend d’un immeuble en s’arrêtant à certains étages. On considère que
l’ascenseur ne peut que descendre (pas monter) et qu’à chaque étape il descend d’au moins un étage.
L’ascenseur s’arrête aléatoirement, en suivant une loi uniforme, à un étage p (p < n). Ceci dure jusqu’à ce que
l’ascenseur arrive au rez-de chaussée (étage 0).
On note A(p, n) la probabilité qu’au cours de sa descente depuis l’étage n l’ascenseur s’arrête à l’étage p.
1. Calculer A(0, n), A(n − 1, n), A(n − 2, n).
 
n
1 X
2. Pour p ∈ [[0, n − 2]], démontrer que : A(p, n) = 1+ A(p, i).
n i=p+1

3. Pour p ∈ [[0, n − 3]], démontrer que : A(p, n) = A(p, n − 1).


4. Soit Ep la variable aléatoire valant 1 si l’ascenseur s’arrête à l’étage p et 0 sinon.
Déterminer la loi de Ep . Les variables aléatoires E0 , E1 , . . . , Ep sont-elles deux à deux indépendantes ?

Exercice 15.10 : Navale MP 2015 maths 2 (Vianney Malcouronne)


I. Voir 0.12.
II. On lance m dés à six faces équilibrés en même temps et on élimine ceux qui font 6. On répète l’expérience jusqu’à
ce qu’il n’y ait plus de dés.
Écrire un programme informatique pour connaître le nombre de lancers nécessaires.
N.B. : on a à notre disposition une fonction de() qui renvoie aléatoirement un nombre entre 1 et 6.

Exercice 15.11 : racines de polynômes (? ?)


On jette 3 fois un dé à 6 faces, et on note a, b et c les résultats successifs obtenus. On note Q(x) = ax2 + bx + c.
Déterminer la probabilité pour que :
• Q ait deux racines réelles distinctes.
• Q ait une racine réelle double.
• Q n’ait pas de racines réelles.

Exercice 15.12 : une probabilité sur la plus petite tribu contenant les singletons (???)
Dans ce sujet dénombrable signifie « au plus dénombrable ». Soit Ω un ensemble non dénombrable. On introduit

A ⊂ Ω / A ou A est dénombrable .

T =

1. Voir 15.5.
Vérifier que T est une tribu sur Ω.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 209/267 31 août 2022


15.3. PROBABILITÉS CONDITIONNELLES MP 2022-23

2. Pour A ∈ T , on pose (
0 si A dénombrable
P(A) =
1 si Ā dénombrable
Vérifier que P définit une probabilité sur (Ω, T ).

Exercice 15.13 : formule du crible de Poincaré (???)


Soit (Ak )1≤k≤n une suite d’événements dans un espace probabilisé. Démontrer que :
 
[ Xn
P Ak  = (−1)k−1 pk,n
1≤k≤n k=1

où on a noté pour 1 ≤ k ≤ n : X
pk,n = P(Ai1 ∩ · · · ∩ Aik ).
1≤i1 <···<ik ≤n

Exercice 15.14 : inégalités de Fatou (???)


Soit (An )n∈N une suite d’événements de l’espace probabilisé (Ω, A, P ). On introduit
[ \ \ [
A? = An et A? = An .
p∈N n≥p p∈N n≥p

1. Vérifier que A? et A? sont des événements et que A? ⊂ A? .


2. Montrer les inégalités de Fatou :

P(A? ) ≤ lim inf P(An ) et lim sup P(An ) ≤ P(A? ).


p→+∞ n≥p p→+∞ n≥p

3. Déterminer un exemple où les inégalités précédentes s’avèrent strictes.

15.3 Probabilités conditionnelles

Exercice 15.15 : les notes de cours (? ?)


Chaque jour du lundi au vendredi, le professeur Zinzin a la probabilité p ∈]0, 1[ d’oublier ses notes de cours en
classe. Peu lui importe car il improvise à chaque cours, mais ce vendredi soir il ne les retrouve plus et ça le contrarie.
Il est cependant certain de les avoir eu en sa possession lundi matin.
1. Quelle est probabilité que le professeur Zinzin ait perdu ses notes de cours dans la journée de Lundi ?
2. Quel est le jour le plus probable où eu lieu cette perte ?

Exercice 15.16 : la rumeur (? ?)


Une information est transmise à l’intérieur d’une population. Avec une probabilité p, c’est l’information correcte
qui est transmise à chaque étape d’une personne à une autre. Avec une probabilité 1 − p, c’est l’information contraire
qui est transmise. On note pn la probabilité que l’information après n transmissions soit correcte.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 210/267 31 août 2022


CHAPITRE 15. PROBABILITÉS MP 2022-23

1. Donner une relation de récurrence entre pn+1 et pn .


2. En déduire la valeur de pn en fonction de p et de n.
3. En déduire la valeur de limn pn . Qu’en pensez-vous ?

Exercice 15.17 : langues de belle-mère (? ?)


Deux entreprises produisent des « langues de belle-mère » en proportion égale. Cependant certaines sont défec-
tueuses, dans la proportion p1 pour la première entreprise, dans la proportion p2 pour la seconde. Un client achète un
sachet contenant n articles (tous provenant de la même usine). Il souffle dans une première et celle-ci fonctionne : le
voilà prêt pour fêter le nouvel an !
1. Quelle est la probabilité pour qu’une seconde langue de belle-mère choisie dans le même sachet fonctionne ?
2. Quelle est la probabilité que le sachet comporte k articles fonctionnels (y compris le premier extrait) ?

Exercice 15.18 : pièces défectueuses (?)


Une usine fabrique des pièces, avec une proportion de 0, 05 de pièces défectueuses. Le contrôle des fabrications est
tel que :
• si la pièce est bonne, alors elle est acceptée avec la probabilité 0, 96.
• si la pièce est mauvaise, alors elle est refusée avec la probabilité 0, 98.
On choisit une pièce au hasard et on la contrôle. Quelle est la probabilité :
1. qu’il y ait une erreur de contrôle ?
2. qu’une pièce acceptée soit mauvaise ?

Exercice 15.19 : tirage avec remise et ajout de boules (? ?)


Une urne contient une boule blanche et une boule rouge.
On tire dans cette urne une boule, on note sa couleur et on la remet dans l’urne accompagnée de deux autres
boules de la même couleur puis on répète l’opération.
1. Quelle est la probabilité que n premières boules tirées soient rouges ?
2. Quelle est la probabilité de tirer indéfiniment des boules rouges ?
3. Le résultat précédent reste-t-il vrai si on remet la boule accompagnée de trois autres boules de la même couleur ?

Exercice 15.20 : un jeu original (? ?)


Trois joueurs A, B et C s’affrontent à un jeu selon les règles suivantes :
— à chaque partie deux joueurs s’affrontent et chacun peut gagner avec la même probabilité ;
— le gagnant de la partie précédente et le joueur n’ayant pas participé s’affrontent à la partie suivante.
Est déclaré vainqueur celui qui gagne deux parties consécutives.
1. Établir que le jeu s’arrête presque sûrement.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 211/267 31 août 2022


15.4. ÉVÉNEMENTS INDÉPENDANTS MP 2022-23

2. Les joueurs A et B s’affrontent en premier. Quelles sont les probabilités de gain de chaque joueur ?

Exercice 15.21 : marche aléatoire sur une droite, grand classique ! (? ?)


Une particule se trouve à l’instant 0 au point d’abscisse a (a entier), sur un segment gradué de 0 à N (on suppose
donc 0 ≤ a ≤ N ). À chaque instant, elle fait un bond de +1 avec la probabilité p (0 < p < 1/2), ou un bond de −1
avec la probabilité q = 1 − p. Autrement dit, si xn est l’abscisse de la particule à l’instant n, on a :
(
xn + 1 avec probabilité p
xn+1 =
xn − 1 avec probabilité 1 − p.

Le processus se termine quand la particule atteint une extrémité du segment (i.e. il existe n tel que xn = 0 ou xn = N ).
1. Écrire un algorithme qui simule cette marche aléatoire. En particulier, cet algorithme prendra en entrée l’abscisse
a de départ, la longueur N du segment, et produira en sortie un message indiquant si la marche s’arrête en 0 ou
en N , ainsi que le nombre de pas nécessaires pour que le processus s’arrête. On supposera qu’on dispose d’une
fonction alea() qui retourne un nombre aléatoire suivant une loi uniforme sur ]0, 1[.
2. On note ua la probabilité pour que, la particule partant de a, le processus s’arrête en 0.
(a) Que vaut u0 ? uN ?
(b) Montrer que si 0 < a < N , alors ua = pua+1 + qua−1 .
(c) En déduire l’expression exacte de ua .
3. On note va la probabilité pour que la particule partant de a, le processus s’arrête en N . Reprendre les questions
précédentes avec va au lieu de ua .
4. Calculer ua + va . Qu’en déduisez-vous ?

Exercice 15.22 : les brouzoufs (? ?)


Deux joueurs A et B s’affrontent en des parties indépendantes. Le joueur A dispose d’une fortune égale à n
brouzoufs tandis que le joueur B dispose de N − n brouzoufs. À chaque tour, le joueur A a la probabilité p ∈]0, 1[
de l’emporter et le joueur B à la probabilité complémentaire q = 1 − p. Le joueur perdant cède alors un brouzouf au
vainqueur. Le jeu continue jusqu’à la ruine d’un des deux joueurs.
On note an la probabilité que le joueur A l’emporte au final, lorsque sa fortune actuelle vaut n.
1. Que valent a0 et aN ? Établir la formule de récurrence

∀n ∈ [[1, N − 1]], an = pan+1 + qan−1 .

2. En déduire que la suite (un )1≤n≤N définie par un = an − an−1 est géométrique.
3. Calculer an en distinguant les cas p = q et p 6= q.
4. Montrer que le jeu s’arrête presque sûrement.

15.4 Événements indépendants

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 212/267 31 août 2022


CHAPITRE 15. PROBABILITÉS MP 2022-23

Exercice 15.23 : CCINP MP 2016 (Sonia Poncelin de Raucourt)


Voir 15.24.
n
[ +∞
[
Soit (An )n∈N une suite d’événements mutuellement indépendants. Posons Bn = Ak et B = Ak .
k=0 k=0
Considérons un = P(Bn ).
1. Démontrer que (un )n est convergente de limite P(B).
2. Démontrer que les séries ln(1 − P(An )) et P(An ) sont de même nature.
P P

3. Déduire des deux questions précédentes que P(B) < 1 si et seulement si P(An ) converge.
P

+∞
\ +∞
[
4. (???) Soit I = Ak .
n=0 k=n
Démontrer que P(I) = 0 si et seulement si P(B) < 1, et que P(I) ne peut valoir que 0 ou 1 (c’est la
loi du zéro-un de Borel).

Exercice 15.24 : la loi du zéro-un de Borel, suite de l’exercice 15.4 (? ?)


Voir 15.23.
Soit (An )n∈N une suite d’événements mutuellement indépendants de l’espace probabilisé (Ω, A, P ).
On considère l’événement  
\ [
A =  An  ,
p∈N n≥p

dont la réalisation signifie qu’une infinité des événements An sont réalisés.


1. On suppose la convergence de la série P(An ). Montrer que P(A) = 0.
P

2. À l’inverse, on suppose la divergence de la série P(An ). Montrer que P(A) = 1.


P

Ce résultat s’appelle la loi du zéro-un de Borel.

Exercice 15.25 : indépendance et contexte (?)


1. Une urne contient 12 boules numérotées de 1 à 12. On en tire une hasard, et on considère les événements

A = “tirage d’un nombre pair” et B = “tirage d’un multiple de 3”.

Les événements A et B sont-ils indépendants ?


2. Reprendre la question avec une urne contenant 13 boules.

Exercice 15.26 : indépendance impossible (?)


On suppose qu’on a un espace probabilisé tel que l’univers Ω est un ensemble fini de cardinal un nombre premier
p, et que le modèle choisi soit celui de l’équiprobabilité.
Prouver que deux événements A et B non triviaux ne peuvent pas être indépendants.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 213/267 31 août 2022


15.4. ÉVÉNEMENTS INDÉPENDANTS MP 2022-23

Exercice 15.27 : incursion de l’indicatrice d’Euler (???)


Soit n > 1 un entier fixé. On choisit de manière équiprobable un entier x dans {1, . . . , n}. Pour tout entier m ≤ n,
on note Am l’événement "m divise x". On note également B l’événement "x est premier avec n". Enfin, on note
p1 , . . . , pr les diviseurs premiers de n.
1. Exprimer B en fonction des Apk .
2. Pour tout m ≤ n qui divise n, calculer la probabilité de Am .
3. Montrer que les événements Ap1 , . . . , Apr sont mutuellement indépendants.
4. En déduire la probabilité de B.
5. Application : on note φ(n) le nombre d’éléments inversibles de Z/nZ. Démontrer que
r  
Y 1
φ(n) = n 1− .
pk
k=1

Exercice 15.28 : incursion de la fonction zeta (???)


Pour s > 1 et λ ∈ R, on pose
λ
P({n}) = s pour tout n ∈ N∗ .
n
1. Pour quelle(s) valeur(s) l’application P détermine-t-elle une probabilité sur (N∗ , P(N∗ )) ?
2. Pour p ∈ N∗ , on introduit l’événement

Ap = {n ∈ N∗ / p|n} = pN∗ .

Exprimer simplement la probabilité de l’événement Ap .


3. On note P l’ensemble des nombres premiers. Vérifier que la famille (Ap )p∈P est constituée d’événements mu-
tuellement indépendants.
4. En étudiant P({1}), établir
+∞
X 1 1
s
= Q  .
n 1
n=1 p∈P 1 − ps

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 214/267 31 août 2022


Chapitre 16

Variables aléatoires

16.1 Variables aléatoires discrètes

Exercice 16.1 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Constance Dworniczek)


X
I. 1. Pour tout k ∈ [[1, n]], calculer N = 1.
1≤i1 <i2 <···<ik ≤n
2. Considérons une urne contenant n boules numérotées de 1 à n. On pioche une boule que l’on remet dans
l’urne par la suite, après avoir noté son numéro.
Soit Bk le numéro de la k-ième boule tirée. On répète les tirages jusqu’à ce que Bk+1 ≥ Bk .
Notons X la variable aléatoire associé au nombre de boules tirées.
(a) Quelles valeurs prend X ?
(b) Déterminer la loi de X. On pourra commencer par calculer P(X > k).
II. Voir 0.19 et 0.18.

Exercice 16.2 : vaches laitières (? ?)


Les vaches laitières sont atteintes par une maladie M avec la probabilité p = 0, 15. Pour dépister la maladie M
dans une étable de de n vaches, on fait procéder à une analyse de lait. Deux méthodes sont possibles :
1. Première méthode. On fait une analyse sur un échantillon de lait de chaque vache.
2. Deuxième méthode. On effectue d’abord une analyse sur un échantillon de lait provenant du mélange des n
vaches. Si le résultat est positif, alors on effectue une nouvelle analyse mais cette fois pour chaque vache.
On voudrait connaître la méthode la plus économique (c’est-à-dire celle qui nécessite en moyenne le moins d’analyses).
Xn
Pour cela, on note Xn la variable aléatoire du nombre d’analyses réalisées dans la deuxième méthode. On pose Yn = .
n
1
1. Déterminer la loi de Yn , et montrer que son espérance vaut : 1 + − (0, 85)n .
n
2. Étudier la fonction f : x 7→ ax + ln x, pour a = ln(0, 85). Déterminer avec la calculatrice la liste des entiers n
tels que f (n) > 0.
3. Montrer que f (n) > 0 équivaut à E(Yn ) < 1. En déduire la réponse (en fonction de n) à la question posée.

215
16.1. VARIABLES ALÉATOIRES DISCRÈTES MP 2022-23

Exercice 16.3 : loi de Pascal (répétition jusqu’à avoir r succès) (?)


Voir 16.34.
On lance une pièce de monnaie dont la probabilité de tomber sur Pile vaut p. On note X la variable aléatoire
correspondant au nombre de lancers nécessaire pour obtenir r fois Pile. Quelle est la loi de X ?

Exercice 16.4 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Vianney Malcouronne)


I. Voir 7.3.
II. Voir 19.21.
III. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes suivant des lois binomiales de paramètres respectifs (n, p)
et (m, p).
Déterminer la loi de probabilité de Z = X + Y .

Exercice 16.5 : Saint-Cyr MP 2017 maths 2 (Olivier Foult)


I. Voir exemples officiels d’exercices de la banque Agro-Véto 2016.
On étudie la descendance d’une fleur dont le nombre de descendants suit la loi binomiale B(2, p) avec p ∈]0, 1[
fixé. Les descendantes de la première fleur ont des descendantes de façon mutuellement indépendante et dans les
mêmes conditions que la première fleur.
Pour tout entier naturel non nul n, on note un la probabilité de l’événement En : « Il n’y a plus de descendance
à la génération n ».
Complément de M. Cochet : énoncé mal posé bien qu’officiel. On suppose qu’une fleur fane dès qu’elle a
eu une descendance, ou pas ! (Ceci est implicite quand on résout l’exercice (question 1.(b)), mais mérite d’être
précisé.) On appelle génération 0 la première fleur, génération 1 la génération issue de la première fleur, etc.

1. Étude de la suite (un )n .


(a) Calculer u1 .
(b) Montrer que pour tout n ∈ N∗ :
 2
un+1 = (1 − p) + pun .

(c) Étudier la suite (un )n . Quelle est sa limite ? Commenter les résultats obtenus.
2. Simulation informatique.
(a) Rédiger une fonction descendance(p) qui simule la descendance de la fleur sur une génération (c’est-
à-dire qu’elle renvoie des nombres entiers 0, 1, 2, dont la répartition suivra la loi B(2, p)), puis une
fonction descendances(p,n) qui simule la descendance de la fleur sur n générations.
(b) Rédiger une troisième fonction extinction(N,p) qui renvoie la fréquence d’extinction de la descendance
après 20 générations sur un grand nombre N de simulations.
Comparer les simulations à la limite trouvée en 1.(c).

II. Voir 11.48.


III. Voir 0.75.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 216/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

Exercice 16.6 : Navale MP 2017 maths 2 (Clément Dorrier)


I. Voir 0.13.
II. Considérons une pièce truquée telle que la probabilité d’obtenir Pile est p ∈]0, 1[, ainsi que le jeu suivant.
On lance la pièce jusqu’à obtenir une première fois Pile. Notons x le nombre de lancers qui ont été nécessaires.
On lance alors x fois la pièce et on compte le nombre de Pile ainsi obtenus.
Déterminer le nombre moyen de Pile ainsi obtenus.
M. Cochet : avec le terrrrible M. Gugger !

Exercice 16.7 : garagiste (?)


Un garagiste dispose de deux voitures de location. Chacune est utilisable en moyenne 4 jours sur 5. Il loue les
voitures avec une marge brute de 300 euros par jour et par voiture.
On considère X la variable aléatoire égale au nombre de clients se présentant chaque jour pour louer une voiture.
On suppose que X(Ω) = {0, 1, 2, 3} avec

P([X = 0]) = 0, 1 P([X = 1]) = 0, 3 P([X = 2]) = 0, 4 P([X = 3]) = 0, 2.

1. On note Z le nombre de voitures disponibles par jour. Déterminer la loi de Z.


On pourra considérer dans la suite que X et Z sont indépendantes.
2. On note Y la variable aléatoire : « Nombre de clients satisfaits par jour ». Déterminer la loi de Y .
3. Calculer la marge brute moyenne par jour.

16.2 Vecteurs aléatoires – lois marginales – lois conjointes

Exercice 16.8 : des boules dans des boîtes (?)


On a n boîtes numérotées de 1 à n. La boîte k contient k boules numérotées de 1 à k :

1 boule 2 boules 3 boules · · · n boules

On choisit au hasard une boîte, puis une boule dans la boîte. Soit X le numéro de la boîte, et Y le numéro de la boule.
1. Déterminer la loi du couple (X, Y ).
2. Déterminer la loi de Y et son espérance.
3. Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?
4. Calculer P(X = Y ).

Exercice 16.9 : CCINP MP 2018 (Alexis Perrocheau)


Fixons un espace probabilité (Ω, T , P ). Considérons une variable aléatoire N suivant une loi géométrique de para-
mètre p ∈]0, 1[, avec N (Ω) = N∗ . Définissons deux nouvelles variables aléatoires X et Y en posant
( (
1 si N ≡ 0 mod 5 1 si N ≡ 0 mod 2
X = et Y =
0 sinon 0 sinon

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 217/267 31 août 2022


16.2. VECTEURS ALÉATOIRES – LOIS MARGINALES – LOIS CONJOINTES MP 2022-23

1. Calculer P([X = 1]) et P([Y = 1]).


2. Calculer P([X = Y = 1]).
3. Calculer E (X − Y )2 .


Indication : penser à la loi conjointe.


4. Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?
Accompagné de l’exercice 65 de la banque CCP.

Exercice 16.10 : Navale MP 2016 maths 2 (Thibault Delahaye)


Attention : M. Gugger examinateur méchant !
I. Voir 7.60 et 7.59.
II. Voir 0.29.
III. Soit Λ une variable aléatoire suivant une loi de Poisson de paramètre ν, et X une variable aléatoire suivant une
loi de Poisson de paramètre Λ.
Déterminer la loi de X ainsi que son espérance.
Accrochage verbal entre le Candidat et l’Examinateur sur la possibilité de résoudre cet exercice.

Exercice 16.11 : Mines-TELECOM MP 2015 (Thomas Grillet)


I. Voir banque CCINP n°108 !
Soient X et Y deux variables aléatoires définies sur un même espace probabilisé (Ω, A, P ) et à valeurs dans N.
On suppose que la loi du couple (X, Y ) est donnée par :
1
∀(i, j) ∈ N2 , P((X = i) ∩ (Y = j)) = .
e2i+1 j!
1. Déterminer les lois de X et de Y .
2. (a) Prouver que 1 + X suit une loi géométrique et en déduire l’espérance et la variance de X.
(b) Déterminer l’espérance et la variance de Y .
3. Les variables X et Y sont-elles indépendantes ?
4. Calculer P(X = Y ).
II. Voir 14.21.

Exercice 16.12 : déterminant d’une matrice de ±1 (? ?)


Soit (Xi,j )1≤i,j≤n une famille de variables aléatoires mutuellement indépendantes définies sur un espace probabilisé
(Ω, A, P ). On suppose que ces variables aléatoires ont la même loi suivante : elles sont à valeurs dans {−1, 1} avec
1
P(Xi,j = 1) = P(Xi,j = −1) = .
2
On note M la matrice M = (Xi,j )1≤i,j≤n . Quelle est l’espérance du déterminant de M ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 218/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

Exercice 16.13 : Mines-TELECOM MP 2019 (Théo Manfredi)


I. Voir 14.19.
II. Soit X et Y deux variables aléatoires indépendantes suivant des géométriques de paramètres p et q respective-
ment. !
X Y
Quelle est la probabilité que la matrice A = soit inversible ?
Y X

Exercice 16.14 : Mines-TELECOM MP 2017 (Pierre Leroux)


1
I. A. Soit A = (ai,j )i,j la matrice triangulaire supérieure réelle définie par ai,j = si i ≤ j.
j
1. Démontrer sans calcul que A est diagonalisable et préciser son spectre.
2. Démontrer que la suite (Ak )k∈N vers une matrice L. Quelle est la nature de la limite ?
B. On considère n urnes numérotées par un indice j ∈ [[1, n]], et contenant j boules numérotées de 1 à j.
On tire successivement et avec remise une boule : si on obtient au k-ième tirage une boule numérotée i alors
le (k + 1)-ième tirage sera effectué dans l’urne i.
On note [Xk = i] l’événement « on tire une boule numérotée i au k-ième tirage », en posant X0 = n.
1. Exprimer P([Xk+1 = i]) en fonction de P([Xk = j]) à l’aide de la formule des probabilités totales.
L’examinatrice a demandé une preuve orale uniquement.
 
P([Xk = 1])
..
2. On pose Wk =  .
 
 . 
P([Xk = n])
Démontrer que Wk+1 = AWk . En déduire que la suite (Wk )k converge.
II. Voir 0.44.

Exercice 16.15 : vecteurs aléatoires et matrices – oral ESCP (? ?)


On considère un espace probabilisé (Ω, B, P ) et deux variables aléatoires X et Y définies sur Ω et à valeurs dans
{1, . . . , n + 1}, où n est un entier naturel supérieur ou égal à 2. On pose, pour tout couple (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 :
ai,j = P(X = i, Y = j).
On suppose que : (
1
2n si |i + j − (n + 2)| = 1
ai,j =
0 sinon.
1. Vérifier que la famille (ai,j ) ainsi définie est bien une loi de probabilité de couple.
2. Écrire la matrice A ∈ Mn+1 (R) dont le terme général est ai,j . Vérifier que A est diagonalisable.
3. Déterminer les lois de probabilité de X et Y .
4. Pour tout couple (i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 , on pose :
bi,j = P(X = i|Y = j).
Déterminer la matrice B ∈ Mn+1 (R) dont le terme général est bi,j . Montrer que le vecteur
 
P(X = 1)
 .. 
v =   .


P(X = n + 1)
est vecteur propre de B.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 219/267 31 août 2022


16.2. VECTEURS ALÉATOIRES – LOIS MARGINALES – LOIS CONJOINTES MP 2022-23

Exercice 16.16 : X et f (X) sont-elles indépendantes ? (? ?)


Soient X une variable aléatoire discrète définie sur Ω et f une application définie sur X(Ω).
À quelle condition les variables aléatoires X et f (X) sont-elles indépendantes ?

Exercice 16.17 : le conjoint d’un poisson est un poisson (?)


Soient X et Y deux variables aléatoires à valeurs dans N.
On suppose que la loi conjointe de X et Y vérifie
a
P([X = j] ∩ [Y = k]) = avec a ∈ R.
j!k!
1. Déterminer la valeur de a.
2. Reconnaître les lois marginales de X et Y .
3. Les variables X et Y sont elles indépendantes ?

Exercice 16.18 : CCINP 2019 MP (Paul Patalagoïty)


Soit X et Y deux variables aléatoires discrètes réelles dont la loi conjointe est
   j
 j λ e−2λ si j ≥ i,
P([X = i], [Y = j]) = i j!
0 si j < i.

1. Déterminer la loi de X, son espérance et sa variance.


Faire de même pour Y .
2. Calculer la loi de X sachant [Y = j], son espérance et sa variance.
3. Déterminer la covariance de (X, Y ).
4. Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?

Exercice 16.19 : Mines-TELECOM MP 2019 (Stanislas Blasco)


I. Voir 14.3. Sur 6 points.
II. Sur 14 points.
Considérons deux variables aléatoires X et Y à valeurs dans N vérifiant :
i+j
∀(i, j) ∈ N2 , P([X = i, Y = j]) = c .
i!j!
i+1
1. Démontrer que P([X = i]) = ec . En déduire la valeur de c.
i!
2. Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?
3. Calculer l’espérance de X.
4. Donner la loi de X + Y − 1.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 220/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

Exercice 16.20 : et celle-ci, sont-elles indépendantes ? (? ?)


Soient X et Y deux variables aléatoires à valeurs dans N∗ , telles que :
 a
P (X = i) ∩ (Y = j) =
2i+j
pour tous i, j de N∗ .
1. Calculer a.
2. Déterminer les lois marginales de X et Y .
3. X et Y sont-elles indépendantes ?

Exercice 16.21 : entropie d’une variable aléatoire finie (? ?)


Soit X une variable aléatoire à valeurs dans un ensemble fini X . Pour chaque valeur x ∈ X , on pose :

p(x) = P([X = x]).

On appelle entropie de la variable X le réel


X
H(X) = − p(x) ln(p(x)),
x∈X

où l’on convient 0 ln 0 = 0.
1. Vérifier que H(X) est un réel positif. À quelle condition celui-ci est-il nul ?
Soient X et Y deux variables aléatoires à valeurs dans des ensembles finis X et Y.
2. On appelle entropie conjointe de X et Y , l’entropie de la variable Z = (X, Y ) simplement notée H(X, Y ). On
suppose les variables X et Y indépendantes. Vérifier

H(X, Y ) = H(X) + H(Y ).

3. On appelle entropie de X sachant Y la quantité

H(X|Y ) = H(X, Y ) − H(Y ).

Vérifier X
H(X|Y ) = P(Y = y)H(X|[Y = y])
y∈Y
avec X  
H(X|[Y = y]) = − P(X = x|[Y = y]) ln P (X = x|[Y = y]) .
x∈X

16.3 Espérance

Exercice 16.22 : loi d’un dé truqué (? ?)


On considère un dé cubique truqué, de telle sorte que la probabilité d’obtenir la face numérotée k est proportionnelle
à k (on suppose que les faces sont numérotées de 1 à 6). Soit X la variable aléatoire associée au lancer de ce dé.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 221/267 31 août 2022


16.3. ESPÉRANCE MP 2022-23

1. Déterminer la loi de X, calculer son espérance.


2. On pose Y = 1/X. Déterminer la loi de Y , et son espérance.

Exercice 16.23 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Constance Dworniczek)


I. Voir 18.2.
II. 1. Soit (an )n une suite de réels positive de limite nulle.
Démontrer que n(an+1 − an ) et an sont de même nature.
P P

En cas de convergence, comparer leurs sommes.


2. Soit X une variable aléatoire sur un espace probabilisé (Ω, A, P ), telle que X(Ω) ⊂ N.
Quelle propriété de E(X) a-t-on démontré à la question 2 ?

Exercice 16.24 : ENSEA MP 2019 (Paul Patalagoïty)


Exactement même planche que ENSEA 2021 PC (Capucine Devos).
I. Considérons une urne contenant 30 boules vertes et 20 boules rouges.
Effectuons 15 tirages successifs et sans remise. Fixons un entier i ∈ [[1, 15]], et notons Xi la variable aléatoire
valant 1 ou 0 si la i-ième boule est respectivement rouge ou verte.
X15
Notons S = Xi .
i=1
1. Déterminer la loi de S.
2. En déduire l’espérance de S.
II. Voir 12.67.

Exercice 16.25 : sur la variance (?)


Soit X une variable aléatoire dont le carré est d’espérance finie. Démontrer que E (X − a)2 est minimal pour


a = E(X).

Exercice 16.26 : Mines MP 2019 (Thomas Maurette)


15 minutes de préparation sur feuille, puis le reste de l’heure au tableau.
I. Voir 18.44.
II. Soit X une variable aléatoire discrète positive.
Supposons qu’il existe deux variables aléatoires discrètes X1 et X2 , indépendantes, suivant la même loi que X,
et telles que X1 + X2 suit la même loi que 2X.
a) Supposons que X admet une variance. Démontrer que X est presque sûrement constante.
b) Dans le cas général, démontrer que X est malgré tout presque sûrement constante.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 222/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

Exercice 16.27 : minimum et maximum de deux dés (? ?)


On lance deux dés équilibrés, on note U1 et U2 les variables aléatoires correspondant aux résultats obtenus. On
appelle X = min(U1 , U2 ) et Y = max(U1 , U2 ).
1. Donner la loi de X. En déduire E(X).
2. Exprimer X + Y en fonction de U1 et U2 . En déduire E(Y ).
3. Exprimer XY en fonction de U1 et U2 . En déduire Cov(X, Y ).

Exercice 16.28 : deux fois pile (? ?)


2
On joue à pile ou face avec une pièce non équilibrée. À chaque lancer, la probabilité d’obtenir pile est , et donc
3
1
celle d’obtenir face est .
3
Les lancers sont supposés indépendants, et on note X la variable aléatoire réelle égale au nombre de lancers
nécessaires pour obtenir, pour la première fois, deux résultats « Pile » consécutifs.
Pour n ≥ 1, on note pn la probabilité P([X = n]).
1. Expliciter les événements [X = 2], [X = 3], [X = 4], et déterminer la valeur de p2 , p3 , p4 .
2 1
2. Montrer que l’on a pn = pn−2 + pn−1 , n ≥ 4.
9 3
3. En déduire l’expression de pn pour tout n.
+∞
X
4. Rappeler pour q ∈] − 1, 1[, l’expression de nq n , et calculer alors E(X).
n=0

Exercice 16.29 : maximiser l’espérance, oral ESCP (? ?)


Soit n ≥ 2. On considère deux variables aléatoires indépendantes X1 et X2 , définies sur le même espace probabilisé
(Ω, B, P ), et suivant la loi uniforme discrète sur [[1, n]]. On considère a un entier de [[1, n]], et Y la variable aléatoire
définie par : (
X1 (ω) si X2 (ω) ≤ a
∀ω ∈ Ω, Y (ω) =
X2 (ω) si X2 (ω) > a.
1. Déterminer la loi de Y (vérifier que l’on obtient bien une loi de probabilité).
2. Calculer l’espérance de Y et la comparer à l’espérance de X1 .
3. Pour quelles valeurs de a cette espérance est-elle maximale ?
M. Cochet. Situation pratique : on lance un D10 ; si on fait 5 ou moins, on a le droit de relancer le dé.

Exercice 16.30 : rangée de spots, oral ESCP (???)


Une rampe verticale de spots nommés de bas en haut S1 , S2 , S3 , S4 change d’état de la manière suivante :
— à l’instant t = 0, le spot S1 est allumé ;
— si à l’instant t = n, n ≥ 0, le spot S1 est allumé, alors un (et un seul) des spots S1 , S2 , S3 , S4 s’allume à l’instant
t = n + 1, et ceci de manière équiprobable ;

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 223/267 31 août 2022


16.3. ESPÉRANCE MP 2022-23

— si à l’instant t = n, n ≥ 0, le spot Sk (2 ≤ k ≤ 4) est allumé, alors le spot Sk−1 s’allume à l’instant t = n + 1.


On pourra remarquer qu’à chaque instant, un et un seul spot est allumé. On note X la variable aléatoire représentant
le premier instant (s’il existe) où le spot S2 s’allume.
1. Calculer la probabilité pour que le spot S1 reste constamment allumé jusqu’à l’instant n.
2. Calculer la probabilité des événements [X = 1] et [X = 2].
3. Calculer la probabilité des événements [X = n], pour n ≥ 3.
4. Déterminer l’espérance de X.

Exercice 16.31 : une autre expression de l’espérance (? ?)


1. Soit X une variable aléatoire à valeurs dans N. Démontrer que
+∞
X
E(X) = P([X > k]).
k=0

2. Application : on dispose d’une urne contenant N boules indiscernables au toucher numérotées de 1 à N . On


effectue, à partir de cette urne, n tirages successifs d’une boule, avec remise, et on note X le plus grand nombre
obtenu.
(a) Que vaut P([X ≤ k]) ? En déduire la loi de X.
(b) À l’aide des questions précédentes, donner la valeur de E(X).
N −1  n !
1 X k
(c) À l’aide d’une somme de Riemann, démontrer que la suite admet une limite (lorsque
N N
k=0 N
N tend vers +∞) que l’on déterminera.
E(X) n
(d) En déduire que lim = .
N →+∞ N n+1

Exercice 16.32 : régression linéaire (? ?)


Voir 16.33.
Soient X et Y deux variables aléatoires réelles admettant chacune une variance.
 
2
On suppose V (X) > 0. Déterminer (a, b) ∈ R2 minimisant la quantité E (Y − (aX + b)) .

Exercice 16.33 : de la friture sur la ligne (???)


Voir 16.32.
Un signal est diffusé via un canal et un bruit vient malheureusement s’ajouter à la transmission. Le signal est
modélisé par une variable aléatoire discrète réelle S d’espérance mS et de variance σS2 connues. Le bruit est modélisé
par une variable B indépendante de S d’espérance nulle et de variance σB 2
> 0.
Après diffusion, le signal reçu est X = S + B.  
Déterminer (a, b) ∈ R2 pour que Y = aX + b soit au plus proche de S, c’est-à-dire tel que l’espérance E (Y − S)2
soit minimale.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 224/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

16.4 Fonctions génératrices

Exercice 16.34 : loi de Pascal (répétition jusqu’à avoir m succès), la totale (? ?)


Voir 16.3.
On considère une expérience aléatoire ayant la probabilité p de réussir et 1 − p d’échouer.
On répète l’expérience indépendamment jusqu’à obtention de m succès et on note X le nombre d’essais nécessaires
à l’obtention de ces m succès.
1. Reconnaître la loi de X lorsque m = 1.
2. Déterminer la loi de X dans le cas général m ∈ N∗ .
3. Exprimer le développement en série entière de
1
.
(1 − t)m+1

4. Déterminer la fonction génératrice de X et en déduire l’espérance de X.

Exercice 16.35 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Nicolas Lerolle)


I. Considérons deux variables aléatoires X : Ω → N et Y : Ω → N telles que X suit une loi de Poisson de paramètre
λ et 
 1 X(ω) si X(ω) est pair,
Y (ω) = 2
 0 sinon.
Déterminer la loi de Y , son espérance, sa fonction génératrice.
II. Voir 13.8.

Exercice 16.36 : CCINP MP 2016 (Stanislas Fleurance)


Soit une suite (Xn )n∈N∗ de variables aléatoires mutuellement indépendantes, chacune suivant une loi de Poisson
de paramètre λ = 1. Notons
n
X 1
Sn = Xk et Sn∗ = (Sn − E(Sn )) avec δSn l’écart-type de Sn .
δSn
k=1

1. Rappeler l’espérance, la variance et la fonction génératrice de chaque Xk .


2. Déterminer l’espérance, la variance et la fonction génératrice de Sn .
3. (a) Déterminer l’espérance et la variance de Sn∗ .
(b) En admettant son existence, démontrer que la fonction génératrice GSn∗ de Sn∗ vérifie sur son ensemble de
définition :
√1
GSn (t n )
GSn∗ (t) = √ .
t n
√1
(c) Déterminer un développement limité à l’ordre 2 lorsque n → +∞ de t n .
En déduire la limite lorsque n → +∞ de GSn∗ (t).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 225/267 31 août 2022


16.4. FONCTIONS GÉNÉRATRICES MP 2022-23

Exercice 16.37 : Mines-TELECOM MP 2017 (Ludovic Thaï)


I. Sur 13 points.
Voir CCMT 2022 MP (Thomas Jullien). Considérons un dé équilibré à six faces.
1. Dans cette première question, on effectue 10 lancers de dé indépendants.
Soit T la variable aléatoire qui donne le premier lancer où l’on obtient 6 (on supposera que si on n’obtient
aucun 6, alors T = 0).
Déterminer la loi de T .
Dans les questions suivantes, on ne limite plus le nombre de lancers.
Notons Tn la variable aléatoire renvoyant le numéro du lancer où on obtient le n-ième 6.
2. (a) Déterminer la loi de T1 .
(b) Calculer la fonction génératrice de T1 , son rayon de convergence et sa somme.
3. (a) Déterminer la loi de T2 − T1 .
(b) Calculer la fonction génératrice de T2 − T1 , son rayon de convergence et sa somme.
(c) En déduire la loi de T2 .
II. Sur 7 points.
Voir 0.11.

Exercice 16.38 : de deux façons I (? ?)


Soit X une variable aléatoire suivant une loi de Poisson de paramètre λ > 0.
1. Calculer  
E X(X − 1) · · · (X − r + 1) .

2. Retrouver ce résultat par les fonctions génératrices.

Exercice 16.39 : de deux façons II (? ?)


Soit X une variable aléatoire suivant une loi géométrique de paramètre p ∈]0, 1[.
1. Calculer  
E X(X − 1) · · · (X − r + 1) .

2. Retrouver ce résultat par les fonctions génératrices.

Exercice 16.40 : des dés (? ?)


Deux joueurs lancent deux dés équilibrés. On veut déterminer la probabilité que les sommes des deux jets soient
égales.
On note X1 et X2 les variables aléatoires déterminant les valeurs des dés lancés par le premier joueur, et Y1 et Y2
celles associées au deuxième joueur. On étudie donc l’événement [X1 + X2 = Y1 + Y2 ].
1. Montrer que :
P(X1 + X2 = Y1 + Y2 ) = P(14 + X1 + X2 − Y1 − Y2 = 14).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 226/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

2. Déterminer la fonction génératrice de la variable à valeurs naturelles

Z = 14 + X1 + X2 − Y1 − Y2 .

3. En déduire la valeur de
P(X1 + X2 = Y1 + Y2 ).

Exercice 16.41 : Mines-TELECOM MP 2018 (Nathan Naudé)


I. Voir 16.42 et 16.43.
1. Énoncer et démontrer la loi faible des grands nombres.
2. Soit X une variable aléatoire discrète réelle. Pour t réel, on note MX (t) l’espérance E etX , lorsqu’elle est


définie.
(a) Pour X suivant une loi de Poisson de paramètre λ strictement positif, déterminer MX (t).
(b) L’examinateur m’a coupé afin de passer à l’autre exercice.
II. Voir 14.39.
J’ai privilégié la rigueur et la clarté à la vitesse (. . . ). L’examinateur semblait très satisfait.

Exercice 16.42 : la fonction génératrice des moments (???)


Voir 16.41 et 16.43.
Soit X une variable aléatoire discrète réelle. On note IX l’ensemble des t ∈ R pour lesquels la quantité suivante
existe :
MX (t) = E etX .


La fonction MX est appelée fonction génératrice des moments de X.


1. Montrer que IX est un intervalle contenant 0.
2. On suppose que 0 est intérieur à l’intervalle IX . Montrer que la variable X admet des moments à tout ordre et
que sur un intervalle centré en 0 :
+∞
X E(X n ) n
MX (t) = t .
n=0
n!
(n)
3. Exprimer alors E(X n ) en fonction de MX (0).

Exercice 16.43 : la fonction génératrice des moments est de classe C ∞ (???)


Voir 16.41 et 16.42.
Soit X une variable aléatoire discrète réelle. Sous réserve d’existence, on appelle fonction génératrice des moments
de X l’application
MX (t) = E etX .


1. On suppose que X suit une loi de Poisson de paramètre λ. Déterminer MX (t).


2. On suppose que la fonction MX est définie sur un intervalle ] − a, a[.
Montrer qu’elle y est de classe C ∞ et qu’on a :
(n)
E(X n ) = MX (0).

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 227/267 31 août 2022


16.5. LOIS USUELLES MP 2022-23

Exercice 16.44 : identité de Wald, très classique ! (???)


Soit N et X1 , X2 , . . . , des variables aléatoires indépendantes à valeurs dans N. On suppose que les variables X1 ,
X2 , . . . , suivent toutes une même loi de fonction génératrice GX et on pose :
N
X
S = Xk .
k=1

1. Établir GS (t) = GN (GX (t)) pour |t| < 1.


2. On suppose que les variables admettent une espérance. Établir l’identité de Wald :

E(S) = E(N )E(X1 ).

M. Cochet : si on travaille en moyenne x jours par an et que l’on gagne en moyenne y euros par jour, alors on
gagne en moyenne xy euros par an.

16.5 Lois usuelles

Exercice 16.45 : Mines-TELECOM MP 2019 (Chloé Leprêtre)


I. Sur 6 points.
Soit X une variable aléatoire qui suit une loi binomiale de paramètres (n, p).
Rappeler l’espérance et la variance de X. Démontrer la valeur de l’espérance :
1. Par un calcul direct.
2. Avec la fonction génératrice.
3. Avec des considérations probabilistes.
II. Sur 14 points.
Voir 12.109.

Exercice 16.46 : TPE/EIVP MP 2019 (Inès Boussadia)


I. Dans un supermarché, les clients choisissent leur caisse parmi m caisses de façon aléatoire et indépendante.
Soit N la variable aléatoire représentant le nombre de clients, suivant une loi de Poisson de paramètre λ.
Notons X le nombre de clients choisissant la caisse n°1.
1. Déterminer la probabilité conditionnelle de X sachant que [N = n], où n ∈ N.
2. En déduire la loi de X.
II. Voir 0.70.

Exercice 16.47 : guichet de Poste, très classique ! (?)


Dans un bureau de Poste, il y a deux guichets. Chacune des personnes arrivant à la poste choisit le premier guichet
avec une probabilité p, ou le deuxième guichet avec une probabilité q = 1 − p. Les personnes effectuent leur choix de
façon indépendante.
En une heure, le nombre X de personnes arrivés à la Poste suit une loi de Poisson P(m). On désigne par Y le
nombre de personnes ayant choisi le premier guichet.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 228/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

1. Exprimer la probabilité conditionnelle de Y = k sachant que X = n.


2. En déduire la loi conjointe du couple (X, Y ).
3. Déterminer la loi de Y . On trouvera que Y suit une loi de Poisson de paramètre mp.

Exercice 16.48 : ENSEA MP 2019 (Manon Devanneaux)


I. Voir 12.17.
II. Supposons que le nombre N de bébés animaux suive une loi de Poisson de paramètre λ > 0. Notons X le nombre
de mâles et Y le nombre de femelles. Supposons que les naissances soient indépendances et que les sexes soient
équiprobables.
1. Calculer P[N =n] ([X = k]).
2. Calculer la loi conjointe (X, Y ).
3. Calculer les lois marginales X et Y .

Exercice 16.49 : avions (?)


Deux avions A et B ont respectivement 4 et 2 moteurs. Les moteurs sont supposées indépendants les uns des
autres, et ils ont une probabilité p de tomber en panne. Chaque avion arrive à destination si moins de la moitié (en
clair : <) de ses moteurs tombe en panne. Quel avion choisissez-vous ? (On discutera en fonction de p.)

Exercice 16.50 : service de dépannage — ENSEA 2022 MP (Étienne Dam Hieu)


Le service de dépannage d’un grand magasin dispose d’équipes intervenant sur appel de la clientèle. Pour des causes
diverses, les interventions ont parfois lieu avec retard. On admet que les appels se produisent indépendamment les uns
des autres, et que, pour chaque appel, la probabilité d’un retard est de 0, 25.
1. Un client appelle le service à 4 reprises. On désigne par X la variable aléatoire prenant pour valeurs le nombre
de fois où ce client a dû subir un retard.
(a) Déterminer la loi de probabilité de X, son espérance, sa variance.
(b) Calculer la probabilité de l’événement : « le client a subi au moins un retard ».
2. Le nombre d’appels reçus par jour est une variable aléatoire Y qui suit une loi de Poisson de paramètre m. On
note Z le nombre d’appels traités en retard.
(a) Exprimer la probabilité conditionnelle de Z = k sachant que Y = n.
(b) En déduire la probabilité de [Z = k] ∩ [Y = n].
(c) Déterminer la loi de Z. On trouvera que Z suit une loi de Poisson de paramètre m × 0, 25.
3. En 2020, le standard a reçu une succession d’appels. On note U le premier appel reçu en retard. Quelle est la loi
de U ? Quelle est son espérance ?

Exercice 16.51 : pièce de monnaie (?)


On possède une pièce de monnaie truquée de telle sorte que la probabilité d’obtenir pile soit 0, 3.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 229/267 31 août 2022


16.5. LOIS USUELLES MP 2022-23

1. On lance 10 fois la pièce. Quelle est la probabilité d’obtenir 3 fois pile ?


2. On lance la pièce jusqu’à ce que l’on obtienne pile pour la première fois. Combien effectuera-t-on en moyenne de
lancers ?

Exercice 16.52 : chaîne de fabrication, d’après concours Ecricome (???)


On considère une entreprise de construction produisant des objets sur deux chaînes de montage A et B qui
fonctionnent indépendamment l’une de l’autre. Pour une chaîne donnée, les fabrications des pièces sont indépendantes.
On suppose que A produit 60% des objets et B produit 40% des objets. La probabilité qu’un objet construit par la
chaine A soit défectueux est 0, 1 alors que la probabilité pour qu’un objet construit par la chaine B soit défectueux
est 0, 2.
1. On choisit au hasard un objet à la sortie de l’entreprise. On constate que cet objet est défectueux. Calculer la
probabilité de l’événement « l’objet provient de la chaîne A ».
2. On suppose de plus que le nombre d’objets produits en une heure par A est une variable aléatoire Y qui suit
une loi de Poisson de paramètre λ = 20. On considère la variable aléatoire X représentant le nombre d’objets
défectueux produits par la chaîne A en une heure.
(a) Rappeler la loi de Y ainsi que la valeur de l’espérance et de la variance de Y .
(b) Soient k et n deux entiers naturels, déterminer la probabilité conditionnelle P ([X = k]|[Y = n]). (On dis-
tinguera les cas k ≤ n et k > n.)
(c) En déduire, en utilisant le système complet d’événements ([Y = i])i∈N , que X suit une loi de Poisson de
paramètre 2.

Exercice 16.53 : un problème chinois (? ?)


1
On suppose qu’à la naissance, la probabilité qu’un nouveau-né soit un garçon est égale à . On suppose que tous les
2
couples ont des enfants jusqu’à obtenir un garçon. On souhaite évaluer la proportion de garçons dans une génération
de cette population. On note X le nombre d’enfants d’un couple et P la proportion de garçons parmi les enfants de
ce couple.
1. Exprimer P en fonction de X.
2. Donner la loi de la variable aléatoire X.
3. Que vaut E(P ) ? Qu’en pensez-vous ?

Exercice 16.54 : Mines-TELECOM MP 2018 (Jeanne Quentin)


I. Voir 7.14.
II. Considérons une famille. Soit En l’événement « avoir n enfants » et G la variable aléatoire comptant le nombre
de garçons. Supposons que l’événement En admette pour probabilité pn = P (En ) avec
λ
p0 = p1 = a et pn = pour tout n ≥ 2.
2n
On suppose qu’on a autant de chance d’avoir un garçon qu’une fille, et que le rang d’arrivée d’un enfant n’influe
pas sur son sexe.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 230/267 31 août 2022


CHAPITRE 16. VARIABLES ALÉATOIRES MP 2022-23

1. Calculer λ en fonction de a.
2. Déterminer P([G = k]|En ).
3. Déterminer P(En |[G = 2]).
4. Une autre question.
Examinateur un peu sec, mais il y a plus d’échange (contrairement aux CCINP où on était vraiment livré à nous-
mêmes).

Exercice 16.55 : Pile ou Face, oral ESCP (? ?)


On considère une suite de parties indépendantes de Pile ou Face, la probabilité d’obtenir « Pile » à chaque partie
étant égale à p, où p ∈]0, 1[. Si n ≥ 1, on note Tn le numéro de l’épreuve amenant le n-ième pile. Enfin, on pose
A1 = T1 et An = Tn − Tn−1 .
1. Quelle est la loi de T1 ? Donner la valeur de son espérance.
2. Soit n ≥ 2. Montrer que A1 , . . . , An sont des variables aléatoires indépendantes qui suivent une même loi.

Exercice 16.56 : approximation de loi (? ?)


Une société de location de voitures a calculé que la probabilité qu’une de ses voitures louées ait un accident dans
une journée est 0, 004 (la probabilité qu’une voiture louée ait plus d’un accident par jour est supposée nulle).
Les accidents sont supposés indépendants les uns des autres.
Chaque jour, 1000 voitures de la société sont en circulation.
Soit N la variable aléatoire discrète réelle définie par le nombre de voitures de location ayant un accident dans la
journée.
1. Définir la loi de probabilités de la variable aléatoire N . Calculer l’espérance et la variance de N .
2. Montrer que la loi N peut être approchée par une loi de Poisson.
3. À l’aide de cette approximation, calculer la probabilité des événements suivants :
(a) Le nombre d’accidents en une journée est 4.
(b) Le nombre d’accidents en une journée est au plus égal à 5 sachant qu’il est au moins égal à 2.
(c) À l’aide de cette approximation, déterminer le plus petit entier k tel que P(N > k) ≤ 0, 01.

Exercice 16.57 : encore un Pile ou Face, suivi d’un tirage d’une boule (? ?)
Soit p ∈]0, 1[. On dispose d’une pièce amenant « Pile » avec la probabilité p. On lance cette pièce jusqu’à obtenir
pour la deuxième fois « Pile ». Soit X le nombre de résultats « Face » obtenus au cours de cette expérience.
1. Déterminer la loi de X.
2. Montrer que X admet une espérance, et la calculer.
3. On procède à l’expérience suivante : si X prend la valeur n, on place n + 1 boules numérotées de 0 à n dans
une urne, et on tire ensuite une boule de cette urne. On note alors Y le numéro obtenu. Déterminer la loi de Y .
Calculer l’espérance de Y .
4. On pose Z = X − Y . Donner la loi de Z et vérifier que Z et Y sont indépendantes.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 231/267 31 août 2022


16.5. LOIS USUELLES MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 232/267 31 août 2022


Chapitre 17

Convexité

17.1 Sous-espaces affines

Exercice 17.1 : points, droites et plans de l’espace usuel (?)



− → − → −
Soit E l’espace usuel, muni du repère orthonormé usuel (O; i , j , k ). Considérons les points
     
1 2 0
A  2  , B  −1  , C  1  ,
     

3 2 −2

les droites paramétrées


 
 x
 = 3−λ  x = 1 + 3µ

D1 : y = 1 + 2λ λ ∈ R D2 : y = −2µ µ∈R
 
z = −1 + λ z = 3 + 5µ
 

les plans 
 x = 1 − 2λ + 3µ

P1 : y = −2 + λ + µ (λ, µ) ∈ R2

z = 4 − λ − 2µ

P2 : 2x − y + 3z − 1 = 0, P3 : x + 2z − 4 = 0.
1. Donner une équation cartésienne de P1 .
2. Déterminer une représentation paramétrique de P2 ∩ P3 .
3. Donner une équation cartésienne du plan contenant A, B et C.
4. Déterminer l’intersection de D1 et de D2 .
5. Donner une équation cartésienne du plan Q contenant D1 et tel que D2 soit parallèle à Q.
6. Déterminer P1 ∩ P2 ∩ P3 .
7. Déterminer l’intersection de P2 avec la droite (AB).
8. Donner une représentation paramétrique de la droite passant par A, parallèle à P2 et coupant D1 .
9. Donner une équation cartésienne du plan P4 passant par C et contenant D1 .
10. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (si elle existe) passant par A et ayant une intersection
non vide avec D1 et avec D2 .

233
17.2. ENSEMBLES CONVEXES MP 2022-23

Exercice 17.2 : faire un dessin ! (?)


Soient F et G deux sous-espaces affines disjoints d’un R-espace vectoriel E.
Montrer qu’il existe deux sous-espaces affines F 0 et G 0 disjoints, de même direction, et contenant respectivement
F et G.

17.2 Ensembles convexes

Exercice 17.3 : convexité d’ensembles de matrices (?)


n
X
Démontrer que l’ensemble des matrices stochastiques, c’est-à-dire des A ∈ Mn (R+ ) telles que pour tout i, ai,j =
j=1
n
X
1 et pour tout j, ai,j = 1, est convexe. Qu’en est-il de GLn (R) ?
i=1

17.3 Fonctions convexes

Exercice 17.4 : toute fonction convexe de R dans R est continue (? ?)


Soit f : R → R convexe. Montrer que f est continue.

Exercice 17.5 : TPE/EIVP MP 2018 (Hector de Pellegars)


I. Soit f une fonction convexe de R dans R.
1. On suppose f de limite nulle en +∞. Démontrer que f est positive.
2. On suppose que f admet une asymptote au voisinage de +∞. Quelle est la position de f par rapport à
cette asymptote ?
II. Voir 14.73.

Exercice 17.6 : sous-additivité (?)


Soit f : R+ → R dérivable, concave et vérifiant f (0) ≥ 0. Montrer que f est sous-additive :

∀(x, y) ∈ R2+ , f (x + y) ≤ f (x) + f (y).

Exercice 17.7 : pour une fonction convexe, un minimum est toujours global (?)
Soit f : I → R convexe. Montrer que si f admet en a ∈ I un minimum local, alors f admet en a un minimum
global.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 234/267 31 août 2022


CHAPITRE 17. CONVEXITÉ MP 2022-23

Exercice 17.8 : inégalité d’entropie (? ?)


Soit ϕ : I → R convexe et dérivable sur I, intervalle de R.
1. Établir que pour tout (a, x) ∈ I 2 on a l’inégalité : ϕ(x) ≥ ϕ(a) + ϕ0 (a)(x − a).
2. Soit f : [0, 1] → I continue. Établir :
Z 1  Z 1
ϕ f (t)dt ≤ ϕ(f (t))dt.
0 0

3. Soit f : [0, 1] → R continue, strictement positive et d’intégrale égale à 1. Montrer que :


Z 1
f (t) ln(f (t))dt ≥ 0.
0

4. Soit (f, g) ∈ C([0, 1], R)2 strictement positives et d’intégrales sur [0, 1] égales à 1.
En justifiant et en exploitant l’inégalité x ln x ≥ x − 1 pour x > 0, montrer que :
Z 1 Z 1
f (t) ln(f (t))dt ≥ f (t) ln(g(t))dt.
0 0

17.4 Inégalités de convexité

Exercice 17.9 : deux inégalités de convexité (?)


Observer les inégalités suivantes par un argument de convexité :
2
∀x ∈ [0, π/2] , x ≤ sin x ≤ x et ∀n ∈ N, ∀x ≥ 0, xn+1 − (n + 1) x + n ≥ 0.
π

Exercice 17.10 : deux inégalités de convexité (?)


Également tombé à X MP, mais sans la première question !
1. Montrer que la fonction x 7→ ln(1 + ex ) est convexe sur R.
2. Établir : !1/n !1/n
n n
n Y Y
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ , 1+ xk ≤ 1 + xk .
k=1 k=1

3. En déduire, pour tous a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn dans R∗+ , l’inégalité :

n
!1/n n
!1/n n
!1/n
Y Y Y
ak + bk ≤ (ak + bk ) .
k=1 k=1 k=1

Exercice 17.11 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Hugues Isselin)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 235/267 31 août 2022


17.4. INÉGALITÉS DE CONVEXITÉ MP 2022-23

I. Soit (a1 , . . . , an ) ∈ (R∗+ )n . Démontrer que :

n
! n1 n
n Y 1X
Pn 1 ≤ ak ≤ ak .
k=1 ak n
k=1 k=1

II. Voir 18.12.

Exercice 17.12 : CCINP MP 2017 (Léo Besson)


1. (a) Étudier la convexité des fonctions ln et exp.
n
! n1 n
Y 1X
(b) Démontrer que : ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ (R+ ) , n
xi ≤ xi .
i=1
n i=1
(c) Démontrer que si S est une matrice symétrique réelle alors : ∀X ∈ Rn , t
X · S · X ≥ 0 si et seulement si
Sp(S) ⊂ R+ .
1 1
(d) Démontrer que si S est une matrice symétrique réelle à valeurs propres positives, alors (det(S)) n ≤ tr (S).
n
 n
1
(e) Démontrer que pour toute matrice réelle M , det(M )2 ≤ tr (tM · M ) .
n
2. Voir 14.25.
Servi avec un exercice de la banque CCINP parlant d’interversion limite/intégrale.

Exercice 17.13 : du discret au continu (? ?)


Soient f : R → R convexe, a et b deux réels avec a < b, et enfin g : [a, b] → R continue. Montrer que :
Z b ! Z b
1 1
f g(t)dt ≤ f (g(t))dt.
b−a a b−a a

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 236/267 31 août 2022


Chapitre 18

Équations différentielles linéaires

18.1 EDL scalaires du premier ordre

Exercice 18.1 : raccordement du premier ordre (?)


Résoudre sur R les équations différentielles suivantes :
1. (1 + x)y 0 + y = (1 + x) sin x.
2. y 0 − 2y = x e−|x| .

Exercice 18.2 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Constance Dworniczek)


I. Résoudre le système différentiel 
0
 x (t) = −x(t) + y(t)

y 0 (t) = −y(t) + z(t)
 0
z (t) = −z(t) + e−t

II. Voir 16.23.

Exercice 18.3 : où est l’équation différentielle ? (? ?)


Soit f ∈ C 1 (R) telle que
lim f (x) + f 0 (x) = 0.

x→+∞

Montrer que lim f (x) = 0.


x→+∞

Exercice 18.4 : mais où est encore passée l’ED ? – TPE MP 2001 (? ?)


Trouver l’ensemble des fonction f ∈ C 2 (R, R) vérifiant : ∀x ∈ R, f 00 (x) + f (−x) = 0.

237
18.1. EDL SCALAIRES DU PREMIER ORDRE MP 2022-23

Exercice 18.5 : équation d’Euler – Centrale PC (? ?)


On considère l’équation d’Euler :
ax2 y 00 (x) + bxy 0 (x) + cy(x) = 0
avec (a, b, c) ∈ R∗ × R2 .
1. En posant z(t) = y(et ), démontrer que y est solution de l’équation d’Euler sur R∗+ si et seulement si z est solution
d’une équation différentielle du second ordre à coefficients constants que l’on déterminera.
2. Voir 18.6 et 18.7.
Déterminer alors toutes les applications f dérivables sur R∗+ telles que
 
1
∀x > 0, f 0 (x) = f .
x

Exercice 18.6 : Mines-TELECOM MP 2018 (Marc Dagneau de Richecour)


I. Voir 14.30, ainsi que Mines-TELECOM 2015 PC (Godefroy Chancelier) et ENSEA 2015 PC (Mohamed Dira).
II. Voir 18.5 et 18.7.
Cas particulier d’une ED d’Euler.
 
1
Déterminer les fonction f : R∗+ → R de classe C 1 telles que f 0 (x) = f pour tout réel x.
x

Exercice 18.7 : CCINP 2019 MP (Thomas Maurette)


Voir 18.5 et 18.6.
L’objectif
 de  l’exercice est de déterminer les fonctions f : R+ → R dérivables telles que pour tout t ∈ R+ ,
∗ ∗

1
f 0 (t) = −f .
t
1. Démontrer qu’une telle fonction f est deux fois dérivable et qu’elle est solution de (E) : t2 f 00 (t) + f (t) = 0.
2. Soit y une solution de (E). On pose z(x) = y(ex ).
Déterminer une équation différentielle à coefficients constants vérifiée par z.
3. Conclure sur le problème posé.
Servi avec l’exercice 78 de la banque CCINP.

Exercice 18.8 : Scrat (? ?)


On considère une bande de caoutchouc collante d’une longueur d’un mètre. À l’une des extrémités, on place un
écureuil dont la vitesse de pointe sur ce terrain difficile est de 1 centimètre par seconde. À l’autre extrémité, un beau
gland.
Au moment où l’écureuil s’élance de toute la fougue de sa jeunesse, un expérimentateur facétieux tire sur la bande
de caoutchouc, qui s’étend uniformément de un mètre par seconde.
L’écureuil parviendra-t-il à rattraper le gland ? (Arriver à le manger est une autre histoire.) Si oui, au bout de
combien de temps ? Et si l’écureuil avance à 10 centimètres par seconde ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 238/267 31 août 2022


CHAPITRE 18. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES MP 2022-23

Exercice 18.9 : Mines-TELECOM MP 2017 (Alexandre Trochon)


I. Sur 14 points.
Voir 18.9.
1. Considérons l’application f : Rn [X] → R[X] défini par f (P ) = (X + 1)P 0 − P .
(a) Démontrer que f est un endomorphisme de Rn [X]. Calculer sa matrice A dans la base canonique de
Rn [X].
(b) La matrice A est-elle diagonalisable ?
(c) La matrice A est-elle inversible ?
(d) Déterminer une base de Im (f ).
(e) Déterminer une base de Ker (f ).
2. (a) Résoudre l’équation différentielle (1 + x)y 0 − y = (1 + x)2 .
(b) Que peut-on en déduire d’après 1. ?
II. Sur 6 points.
Voir 0.78.

Exercice 18.10 : une équation intégrale (? ?)


Trouver toutes les fonctions f : R+ → R+ vérifiant, pour tout x > 0 :
Z x Z x 2
1 2 1
f (t)dt = f (t)dt .
2 0 x 0

18.2 EDL scalaires du second ordre

Exercice 18.11 : raccordement du second ordre (?)


On pose (E) : x2 y 00 + 4xy 0 + (2 − x2 )y = 1. Résoudre cette équation différentielle sur les plus grands intervalles
possibles, en posant u = x2 y. Étudier le recollement de ces solutions en 0. S’il existe des solutions sur R, quelle est
leur classe exacte ?

Exercice 18.12 : TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Hugues Isselin)


I. Voir 17.11.
II. Soit α ∈ C(R∗+ , R) bornée. Considérons (E) : xy 0 − y + α(x) = 0.
1. Déterminer une solution Y telle que lim Y 0 = 0.
+∞
2. Supposons que α(x) −→ ` ∈ R. Calculer la limite de Y en +∞.
x→+∞

Exercice 18.13 : variation des constantes – Mines-TELECOM MP 2019 (Adrien Ducret)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 239/267 31 août 2022


18.2. EDL SCALAIRES DU SECOND ORDRE MP 2022-23

I. Voir 7.6.
II. On considère l’équation différentielle

y 00 + y = exp(− x). (18.1)
1. Résolution sur R+ . Démontrer à l’aide de la méthode de variation desZconstantes que les solutions de cette
x √
équation différentielle sont de la forme y(x) = a cos(x) + b sin(x) + sin(x − t)e− t dt avec a et b des
0
constantes réelles.

2. Démontrer que t 7→ e− t
est intégrable sur R+ .
x→+∞ x→+∞
3. Soit a et b deux applications de R dans R telles que a(x) −→ `a et b(x) −→ `b .
Démontrer que f : x 7→ a(x) cos(x) + b(x) sin(x) admet une limite en +∞ si et seulement si `a = `b = 0.
4. Montrer que l’équation (18.1) admet une unique solution sur R+ de limite finie en +∞.
« L’examinatrice n’était pas piégeuse. Elle donnait de petites indications suffisantes à mettre sur la bonne voie (mais
pas trop non plus !). »

Exercice 18.14 : abaissement de l’ordre – Mines-TELECOM MP 2018 (Guilhem Kirchner)


I. Voir 5.25.
II. Résoudre l’équation différentielle (t2 + 1)x00 − 2x = 0.

Exercice 18.15 : recollement, abaissement de l’ordre – CCINP 2019 MP (Adrien Ducret)


Soit (E) l’équation différentielle x(x + 1)y 00 + (3x + 2)y 0 + y = 0.
1. Résoudre l’équation différentielle xu00 + u0 = 0 sur tout intervalle I ne contenant pas 0.
2. Résoudre l’équation différentielle xu00 + u0 = 0 sur tout intervalle I contenant 0.
1
3. Résoudre (E) sachant que y0 : x 7→ est une solution de (E).
1+x
Servi avec l’exercice 88 de la banque CCINP.
« Examinateur sympathique. Il a donné des indications simples mais qui permettent de mettre sur la voie. Il n’est
pas resté mutique comme celui que j’avais eu l’année dernière ou que certains ont pu avoir d’après les commentaires
de la récolte. »

Exercice 18.16 : abaissement de l’ordre – Telecom Sud’Paris MP 2014 (Mathilde Wong)


I. Voir 14.18.
II. Résoudre (1 − x2 )y 00 − xy 0 + y = 0.

Exercice 18.17 : 2nd membre poly × exp – Telecom Sud’Paris MP 2012 (Henri Flavigny)
I. Voir 0.34.
t
II. Résoudre y 00 + 6y 0 + 9y = .
e3t

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 240/267 31 août 2022


CHAPITRE 18. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES MP 2022-23

Exercice 18.18 : équation différentielle homogène d’ordre quatre ! (?)


Résoudre l’équation différentielle y (4) + 2y 00 + y = 0.

Exercice 18.19 : variation des constantes – Telecom Sud’Paris MP 2012 (Océane de Loitière)
1
I. Résoudre (E) f 00 (x) + f (x) = .
sin2 x
II. Voir 14.7.

Exercice 18.20 : variation des constantes – Mines-TELECOM MP 2012 (Antoine Capoulade)


x − 1 −x
I. Déterminer les fonctions vérifiant y 00 + 3y 0 + 2y = e .
x2
II. Voir 0.35.

Exercice 18.21 : un classique (? ?)


Soit f : R → R une fonction de classe C 2 vérifiant l’inégalité :

∀x ∈ R, f 00 (x) + f (x) ≥ 0.

Montrer que f (x) + f (x + π) ≥ 0 pour tout x ∈ R.

Exercice 18.22 : avec de l’algèbre linéaire (? ?)


Soit E le C-espace vectoriel des applications de classe C ∞ de R dans C. On définit φ : E → E par

φ(f ) : R → C, t 7→ f 0 (t) + tf (t).

1. Soit λ un nombre complexe non nul et µ une racine carrée complexe de λ : µ2 = λ. Prouver que

Ker (φ2 − λId) = Ker (φ − µId) ⊕ Ker (φ + µId).

2. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de φ.


3. À l’aide des deux premières questions, déterminer alors les éléments propres de φ2 .
4. En déduire les solutions de l’équation différentielle

y 00 + 2xy 0 + (x2 + 3)y = 0.

Exercice 18.23 : série entière – Mines TELECOM MP 2019 (Marie-Hélène Thomas)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 241/267 31 août 2022


18.2. EDL SCALAIRES DU SECOND ORDRE MP 2022-23

I. Voir 7.7.
II. Voir 18.24.
1
Considérons l’équation différentielle (E) x2 y 00 (x) + 4xy 0 (x) + 2y(x) = ainsi que son équation homogène
1−x
associée (H).
1. Déterminez les solutions de (H) de la forme x 7→ xa avec a ∈ R.
Que pouvez-vous dire de l’ensemble des solutions de (H) ?
2. Déterminez les solutions de (E) développables en série entière. Calculez leur rayon de convergence R.
Attention ! D’après le Jury la règle de d’Alembert pour les séries entières est hors-programme. Mais il a été
indulgent en voyant que tous les candidats la connaissaient.
M. Cochet : si, la règle de d’Alembert pour les séries entières est au programme.
3. Déterminer l’expression de f sur ] − R, R[.
4. Résoudre (E) sur ]0, 1[. Peut-on la résoudre sur [0, 1[ ?

Exercice 18.24 : Mines-TELECOM MP 2017 – Daniel Gabaï (? ?)


I. Voir 18.23.
II. Voir 18.26.

Exercice 18.25 : astuce – Mines-TELECOM MP 2018 (Youssey Igli)


I. Voir 0.9.
+∞
X (−1)n 2n
II. Lorsque c’est défini, on pose f (x) = x .
n=0
2n + 1
1. Donner le domaine de définition de f .
2. Démontrer que f est paire.
3. Écrire f à l’aide de fonctions usuelles sur ] − 1, 1[.
+∞
X (−1)n
4. Calculer .
n=0
2n + 1
1
5. Résoudre l’équation différentielle xy 0 (x) + y(x) = .
1 + x2

Exercice 18.26 : série entière – ENSEA MP 2019 Youssey Igli


I. On note (E) l’équation différentielle suivante : xy 00 + y 0 + xy = 0.
Démontrer qu’il existe une unique solution développable en série entière au voisinage de 0 telle que y(0) = 1.
II. Un exercice de calcul de déterminant n × n.

Exercice 18.27 : trouver l’EDL – TPE/EIVP MP 2013 maths 1 (Irène Giger)

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 242/267 31 août 2022


CHAPITRE 18. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES MP 2022-23

Z x
I. Trouver les fonctions f continues de R dans R telles que : ∀x ∈ R, f (x) = 1 − (x + t)f (x − t)dt.
0
II. Voir 9.20.

Exercice 18.28 : encore série entière (? ?)


Chercher les solutions développables en série entière des équations suivantes et résoudre complètement ces équa-
tions :
1. xy 00 + 2y 0 − xy = 0 ;
2. 4xy 00 + 2y 0 − y = 0 ;
3. x(x − 1)y 00 + 3xy 0 + y = 0.

18.3 Systèmes différentiels

Exercice 18.29 : système différentiel homogène


 diagonalisable (?)
0

 x = x + 2y − z
Résoudre le système différentiel suivant : 0
y = 2x + 4y − 2z
 0

z = −x − 2y + z

Exercice 18.30 : système différentiel homogène diagonalisable, mais sur  C (? ?) 


0 1 −1
Donner les solutions réelles du système différentiel X = AX lorsque : A =  1
0
4 −2 .
 

2 6 −3

Exercice 18.31 : système différentiel non(homogène mais diagonalisable (?)


2x0 + y 0 − 3x − y = t,
Résoudre le système différentiel suivant :
x0 + y 0 − 4x − y = et .

Exercice 18.32 : diagonalisable et homogène – Mines-TELECOM MP 2017 (Cécile Jumeau)


I. Sur 16 points.
Soit M ∈ Mp (R) (p ≥ 1) telle que :

(∗) ∀n ∈ N∗ , M n+2 = 3M n+1 − 2M n .

1. Supposons M inversible.
(a) Démontrer qu’il existe un polynôme annulateur de M , l’expliciter. En déduire que M est diagonalisable.
(b) Exprimer M −1 en fonction de M et Ip .
2. Supposons M non inversible. La matrice M est-elle encore diagonalisable ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 243/267 31 août 2022


18.3. SYSTÈMES DIFFÉRENTIELS MP 2022-23

 
0 0 −1
3. Démontrer que N =  0 0 0  vérifie (∗).
 

2 0 3
4. Soit X : R+ → Mp (R) une solution de l’équation X 0 = M X. Démontrer que si X est bornée alors elle est
constante.
II. Sur 4 points.
Voir 12.62.

Exercice 18.33 : homogène non diagonalisable – ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Clémentine Cazenave)


I. Voir 6.25. !
−1 −4
II. Soit A = .
1 3
!
a b
1. Montrer que A n’est pas diagonalisable. Déterminer P ∈ GL2 (Z) telle que P −1
AP = .
0 c
(
x0 = −x − 4y
2. Résoudre .
y0 = x + 3y

Exercice 18.34 : diagonalisable mais non homogène – TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Ariel Chiche)
(
x00 (t) = 9x(t) − 5y(t) + 2t
I. Résoudre .
y 00 (t) = 10x(t) − 6y(t) + et
II. Voir 7.58.

Exercice 18.35 : non diagonalisable et non homogène – TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Guillaume
Lacheteau)
I. Considérons le système suivant :
(
2x0 (t) + y 0 (t) + 4x(t) + y(t) = t
pour tout t ∈ R.
x0 (t) + y 0 (t) + 3x(t) + y(t) = et

1. Démontrer que l’espace des solutions est un plan affine et déterminer sa dimension.
2. Résoudre le système.
II. Voir 14.53.

Exercice 18.36 : avecl’exponentiellede matrice (?)


2 0 1
Soit A la matrice  1 −1 −1 .
 

−1 2 2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 244/267 31 août 2022


CHAPITRE 18. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES MP 2022-23

1. Calculer le polynôme caractéristique de A.


2. En déduire la valeur de exp(tA).

0
 x1 (t) = 2x1 (t) + x3 (t)

3. Résoudre le système différentiel 0
x2 (t) = x1 (t) − x2 (t) − x3 (t) .
 0

x3 (t) = −x1 (t) + 2x2 (t) + 2x3 (t)

Exercice 18.37 : encorel’exponentielle


 de matrice (?)
a b c
Soit A la matrice A =  0 a b . Calculer exp(A). En déduire la solution générale du sytème X 0 = AX.
 

0 0 a

Exercice 18.38 : et vice-versa ! (?)


On pose
 
4 0 2 0
0 4 0 2
A =  .
 
2 0 4 0
0 2 0 4
dX
Résoudre le système différentiel = AX. En déduire exp(A).
dt

Exercice 18.39 : en dimension n – CCP PC 2004 (? ?)


Soit E un R-espace vectoriel de dimension n. Soit f ∈ L(E) tel que f 2 + Id = 0.
1. Montrez que n est pair.
2. Pour n = 2, trouver un endomorphisme vérifiant f 2 + Id = 0.
3. Montrez qu’il n’existe aucune base de E = R2n dans laquelle la matrice M de f soit triangulaire.
dX
4. Dans cette question, choisissons E = R2n . Trouver les solutions de (t) = AX(t), où A est une matrice
dt
vérifiant A + I2n = 0.
2

18.4 Théorie

Exercice 18.40 : solutions bornées (? ?)


Soit f : R+ → R une fonction continue intégrable. On considère l’équation y 00 + f (t)y = 0.
1. Soit y une solution bornée de l’équation. Montrer que y 0 tend vers 0 en +∞.
y1 (t) y2 (t)
2. Soit y1 , y2 deux solutions. Montrer que leur déterminant wronskien W (t) = est constant.
y10 (t) y20 (t)
3. En déduire que l’équation admet une solution non bornée.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 245/267 31 août 2022


18.4. THÉORIE MP 2022-23

Exercice 18.41 : périodicité des solutions – TPE/EIVP MP 2014 maths 1 (Alice Ribaucourt)
I. Soient a et b des fonctions continues et 1-périodiques et (E) : y 0 + ay = b.
À quelle condition sur a et b les solutions de (E) sont-elles 1-périodiques ?
II. Voir 12.39.

Exercice 18.42 : abaissement de l’ordre – TPE/EIVP MP 2015 maths 1 (Clémentine Cazenave)


I. Voir 8.1.
II. Soit (E) : (x2 + 1)2 y 00 − y = 0.
1. Que peut-on dire de l’ensemble des solutions de (E) ?
2. Montrer que l’on peut trouver deux fonctions u et v de classe C 2 sur R telles que :

u(x) v(x)
∀x ∈ R, = 1.
u0 (x) v 0 (x)

3. Considérons u : x 7→ x2 + 1.
a) Démontrer que u est solution de (E).
b) Déterminer l’ensemble des solutions de (E).
Examinateur gentil, qui semble avoir apprécié que je reconnaisse le wronskien.

Exercice 18.43 : théorie – Mines MP 2014 (Sjoholm)


I. Un exercice hors programme sur les séries de Fourier.
II. Voir 14.20.
III. Soit a et b deux fonctions continues de R dans R. Considérons l’équation différentielle

(E) : y 00 + ay 0 + by = 0.

Démontrer qu’il existe deux solutions non nulles de (E), l’une paire et l’autre impaire, si et seulement si a est
impaire et b est paire.

Exercice 18.44 : original ! – Mines MP 2019 (Thomas Maurette)


15 minutes de préparation sur feuille, puis le reste de l’heure au tableau.
I. Fixons A ∈ Mn (R).
On considère l’équation X = AX 0 où X : R → Mn,1 (R).
Notons S l’ensemble des solutions de l’équation étudiée.
1. Supposons A inversible.
Démontrer que S est un espace vectoriel. Quelle est sa dimension ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 246/267 31 août 2022


CHAPITRE 18. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES MP 2022-23

 
−1 0 0
2. Déterminer une base de S lorsque A =  0 1 1 .
 

0 0 1
3. Déterminer S lorsque A est nilpotente.
4. Déterminer dim(S) lorsque Ker (A) et Im (A) sont en somme directe.
5. Trouver A non nilpotente telle que dim(S) 6= rg (A).
II. Voir 16.26.

Exercice 18.45 : oscillations forcées – Mines MP 2003 (? ?)


On considère l’équation y 0 + y = f (x), où f est une fonction continue.
1. Trouver toutes les solutions de cette équation.
2. On suppose de plus que f est T -périodique. Peut-on trouver une solution T -périodique ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 247/267 31 août 2022


18.4. THÉORIE MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 248/267 31 août 2022


Chapitre 19

Calcul différentiel

19.1 Études élémentaires de continuité

Exercice 19.1 : parabole (?)


Déterminer l’ensemble de continuité de l’application f : R2 → R définie par :
(
x4 si y > x2 ,
f (x, y) =
y 2 si y ≤ x2 .

Exercice 19.2 : très détaillé (?)


Considérons l’application f : R2 → R définie par
 
 (x2 + y 2 ) sin 1

si xy 6= 0,
f (x, y) = xy
0 si xy = 0.

1. f est-elle continue en (0, 0) ?


2. f est-elle continue en (x0 , y0 ) avec x0 y0 6= 0 ?
3. f est-elle continue en (x0 , y0 ) avec x0 y0 = 0 ?
4. Conclusion : f est-elle continue sur R2 ?

Exercice 19.3 : ailleurs qu’en l’origine (?)


cos3 x π 
La fonction f : (x, y) 7→ admet-elle une limite en , 0 ? Si oui, laquelle ?
cos2 x + y 2 sin2 x 2

Exercice 19.4 : selon des droites (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par :
 2
 x y si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x4 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0).

249
19.2. ÉTUDES ÉLÉMENTAIRES DE DIFFÉRENTIABILITÉ MP 2022-23

1. Démontrer que la restriction de f à toute droite passant par (0, 0) est continue en 0.
2. La fonction f est-elle continue en (0, 0) ?

Exercice 19.5 : jamais deux sans trois (?)


Étudier la continuité des fonctions définies par :

(  x si y ≥ x2  xy
 e −1
x(1 − y) si y ≤ x si (x, y) 6= (0, 0)

 y
f (x, y) = , f (x, y) = si |y| ≤ x , f (x, y) =
2 x2 + y 2 .
y(1 − x) si y > x.  x 
0 si (x, y) = (0, 0)
−x si y ≤ −x2

19.2 Études élémentaires de différentiabilité

Exercice 19.6 : CCINP MP 2018 (Vincent Moreau)


Considérons la fonction f définie sur R2 par
 2
 x y si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x2 + y 2
0 si x=y=0

1. Démontrer que f est continue sur R2 .


2. La fonction f admet-elle des dérivées partielles ? Si oui, les exprimer.
3. Donner la dérivée directionnelle de f selon (1, 1) en (0, 0).
4. Démontrer de deux façons différentes que f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
Accompagné de l’exercice 81 de la banque.

Exercice 19.7 : avec du sin (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par
 3 3

 sin x + y
si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0).

Étudier la continuité de f , ainsi que l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f .

Exercice 19.8 : avec de l’arctangente (?)


Soit f : R2 → R la fonction définie par
  
y 2

 x arctan si x 6= 0
f (x, y) = x .
0 si x = 0

La fonction f est-elle continue sur R2 ? Est-elle dérivable ? Quelles sont ses dérivées partielles ? Sont-elles continues ?

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 250/267 31 août 2022


CHAPITRE 19. CALCUL DIFFÉRENTIEL MP 2022-23

Exercice 19.9 : avec une fraction rationnelle (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par

x6

 si (x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = x2 + (y − x)2
0 si (x, y) = (0, 0).

Étudier la continuité de f , ainsi que l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f .

Exercice 19.10 : avec de la valeur absolue I (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par

f (x, y) = x2 |y|.

Étudier la continuité de f , ainsi que l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f .

Exercice 19.11 : avec de la valeur absolue II (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par

f (x, y) = |x − y|.

Étudier la continuité de f , ainsi que l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f .

Exercice 19.12 : avec de l’exponentielle (?)


On considère la fonction f : R2 → R définie par

x4 y4
 e −e
si (x, y) 6= (0, 0),

f (x, y) = (x2 + y 2 )2
si (x, y) = (0, 0).

 0

Étudier la continuité de f , ainsi que l’existence et la continuité des dérivées partielles premières de f .

19.3 Calcul différentiel

Exercice 19.13 : différentielle de la fonction carré (?)


Soit n ∈ N∗ et f l’application de Mn (R) dans lui-même définie par f (A) = A2 .
1. Démontrer que f est différentiable et déterminer sa différentielle (M. Cochet : vu en cours !).
2. On fixe n = 2. Déterminer l’ensemble des matrices A de Mn (R) pour lesquelles la différentielle de f en A est
inversible.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 251/267 31 août 2022


19.4. EXTREMA MP 2022-23

Exercice 19.14 : TPE/EIVP MP 2014 maths 2 (Guillaume Lacheteau)


I. Voir 11.40.
II. 1. Donner deux exemples de normes dans Mn (R). Ces normes sont-elles équivalentes ?
2. On pose T : M 7→ tr (M 3 ) (M appartient à Mn (R)), démontrer que T est différentiable et calculer sa
différentielle.

Exercice 19.15 : différentielle de la fonction inverse (? ?)


1. L’ensemble GLn (R) est-il ouvert dans Mn (R) ? Fermé ?
2. Soit M ∈ GLn (R). Démontrer qu’il existe ε > 0 tel que, pour tout H ∈ Mn (R), M + H est inversible dès que
kHk < ε.
3. En déduire alors que
(M + H)−1 − M −1 = −(M + H)−1 HM −1 .

4. Grâce aux questions précédentes, prouver que l’application inverse M 7→ M −1 , de GLn (R) dans lui-même, est
différentiable et déterminer sa différentielle.
5. Examiner le cas n = 1.

Exercice 19.16 : intégration d’une forme différentielle (?)


Déterminer toutes les fonctions f , de classe C 1 sur R2 , telle que :

df = (3y 2 − y 3 + x2 )dx + 3xy(2 − y)dy.

Exercice 19.17 : fonction constante – Centrale PC 2008 (?)


Soit f : R2 → R telle que, pour tout (x, y) ∈ (R2 )2 , on a

|f (x) − f (y)| ≤ kx − yk2 .

Démontrer que f est constante.

19.4 Extrema

Exercice 19.18 : Mines-TELECOM MP 2014 (Thomas Vantrimpont)


I. Voir 14.12.
II. Soit f (x, y) = x2 + xy + y 2 − 3x − 6y.
1. Déterminez les extrema de f .
2. Désormais hors-programme. Reconnaître la surface d’équation z = f (x, y).
M. Cochet : tracer la surface d’équation z = f (x, y) avec python.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 252/267 31 août 2022


CHAPITRE 19. CALCUL DIFFÉRENTIEL MP 2022-23

Exercice 19.19 : Mines-TELECOM MP 2018 (Alexandre Trochon)


I. Voir 0.22.
x+y
II. Soit x et y dans [0, 1]. On pose f (x, y) = . Calculer le maximum de la fonction f .
(1 + x2 )(1 + y 2 )

Exercice 19.20 : ENSEA MP 2019 (Adrien Ducret)


I. Déterminer les extrema de la fonction f :]0, +∞[×R −→ R définie par f (x, y) = x(y 2 + (ln(x))2 ).
II. Voir 0.38
« Examinateur plutôt sympathique. Il a posé un certain nombre de questions de cours. J’y ai répondu sans difficulté.
Il a donné aussi parfois des indications simples qui peuvent suffire à mettre sur la voie. »

Exercice 19.21 : TPE/EIVP MP 2015 maths 2 (Vianney Malcouronne)


I. Voir 7.3. Z π 2
II. Déterminer inf sin x − (ax2 + bx) dx, après avoir montré son existence.
(a,b)∈R2 0
III. Voir 16.4.

Exercice 19.22 : TPE/EIVP MP 2013 maths 2 (Irène Giger)


I. Voir 2.32.
II. Posons f (x, y) = x3 − 2x2 + xy 2 − y 2 .
1. Démontrer que f est de classe C 1 sur R2 .
2. Effectuer un développement limité de f à l’ordre 2 en (0, 0). Calculer f (0, k). La fonction f admet-elle un
extremum local en (0, 0) ?

Exercice 19.23 : CCINP MP 2017 (Stanislas Fleurance)


Déterminer les extrema de la fonction définie sur R2 par f (x, y) = x3 + 3xy 2 − 15x − 12y.
Servi avec l’exercice n°97 de la banque CCP.

Exercice 19.24 : polynôme (?)


Déterminer les extrema locaux de la fonction f : R2 → R définie par

f (x, y) = x2 + xy + y 2 + 2x + 3y.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 253/267 31 août 2022


19.4. EXTREMA MP 2022-23

Exercice 19.25 : polynôme (?)


2
Déterminer les extrema locaux de la fonction f : R∗+ → R définie par

f (x, y) = x3 + 3xy 2 − 15x − 12y.

Exercice 19.26 : exponentielle (?)


Déterminer les extrema locaux de la fonction f : R2 → R définie par

f (x, y) = ex sin y .

Exercice 19.27 : polynôme en trois variables (?)


Déterminer les extrema locaux de la fonction f : R3 → R définie par

f (x, y, z) = xyz(4 − x − y − z).

Exercice 19.28 : polynôme en trois variables (?)


Déterminer les extrema locaux de la fonction f : R3 → R définie par

f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 − 2xyz.

Exercice 19.29 : extrema selon des droites (?)


On considère la fonction, définie sur R2 , f : (x, y) 7→ (x2 − y)(3x2 − y).
Démontrer que la restriction de f à toute droite passant par O admet un minimum strict en O mais que f n’a pas
d’extremum en O.

Exercice 19.30 : la boîte (? ?)


Une boîte en forme de parallélépipède rectangle, sans couvercle, a une surface totale égale à S. Déterminer les
dimensions de la boîte pour que son volume soit maximum.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 254/267 31 août 2022


CHAPITRE 19. CALCUL DIFFÉRENTIEL MP 2022-23

Exercice 19.31 : triangle inscrit maximal (???)


Calculer l’aire maximale d’un triangle inscrit dans un cercle.

Exercice 19.32 : Centrale PSI 2015 maths 2 (Grégoire Boussac)

1. On définit une fonction f sur D = [1, 49] × [0, 50] par :

x 50 − x
f (x, y) = + .
x + y 100 − (x + y)

(a) Démontrer que f admet un maximum sur D.


(b) Tracer la surface d’équation z = f (x, y) à l’aide de python.
(c) Déterminer graphiquement le maximum de f sur D.
2. On étudie la situation suivante. On dispose de 50 boules blanches, 50 boules noires et de deux urnes notées U1
et U2 . On dispose aléatoirement les 100 boules dans les deux urnes. Le choix des deux urnes lors du tirage d’une
boule est équiprobable.
(a) Dans le cas particulier où l’on met 20 boules blanches et 40 boules noires dans l’urne U1 , calculer la
probabilité de tirer une boule blanche.
(b) Dans le cas général où l’on met x boules blanches et y boules noires dans l’urne U1 , calculer la probabilité
de tirer une boule blanche. On la note P (x, y).
(c) Montrer que P (x, y) admet un maximum. Donner sa valeur.
(d) Une question sur le maximum qui revient à minimiser le gradient de f et à trouver x = y = 25 en résolvant
∂f ∂f
simultanément (x, y) = 0 et (x, y) = 0.
∂x ∂y
3. (a) Démontrer le résultat de la question 1.c).
(b) Écrire un programme python permettant de calculer toutes les valeurs possibles de P (x, y).

Exercice 19.33 : sur un compact I (? ?)


Déterminer les extrema de f : X → R définie par

f (x, y) = x2 − xy + y 2 + x + y

où X = (x, y) ∈ R2 ; x ≤ 0, y ≤ 0, x + y ≥ −3 .


Exercice 19.34 : sur un compact II (? ?)


Déterminer les extrema de la fonction f : ∆ = (x, y) ∈ R2 ; −1 ≤ x ≤ y ≤ 1 → R définie par


f (x, y) = (y − x)3 + 6xy.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 255/267 31 août 2022


19.5. ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES MP 2022-23

19.5 Équations aux dérivées partielles

Exercice 19.35 : ENSEA/ENSIIE MP 2014 (Arthur Kalt)


I. Voir 0.5.
∂2f ∂2f
 
II. Soit α ∈ R. Notons E = f ∈ C(R , R) / 2 − 4 2 = α .
2
∂x ∂y
1. Déterminer l’ensemble E à l’aide du changement de variable u = 2x + y, v = 2x − y.
2. À quelle condition sur les réels λ et µ la fonction f définie sur R2 par

x2 y2
 
f (x, y) = λ(cos(2x) + sin(2x))(sin y + cos y) + µ −
4 16
appartient-elle à l’ensemble E ?

Exercice 19.36 : TPE/EIVP MP 2016 maths 2 (Sonia Poncelin de Raucourt)


I. Déterminer les solutions de classe C 2 de l’équation aux dérivées partielles

∂2f ∂2f ∂2f


(x, y) + 4 (x, y) − 3 (x, y) = 0.
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
On procèdera à un changement de variable affine (u = ax + by, v = cx + dy) permettant de se ramener à une
∂2g
équation aux dérivées partielles du type = 0.
∂u∂v
II. Voir 14.62.

Exercice 19.37 : EDP (?)


1. Vérifier que toute fonction z de la forme z(x, y) = f (x)g(y), où f et g sont de classe C 2 sur R, satisfait la relation

∂2z ∂z ∂z
z = × . (19.1)
∂x∂y ∂x ∂y

2. Réciproquement, déterminer toutes les fonctions z solutions de l’équation aux dérivées partielles (19.1).
Indication : on pourra poser u = ln |z|.

Exercice 19.38 : EDP (? ?)


y
En utilisant les variables auxiliaires u = xy et v = , déterminer toutes les fonctions z de classe C 2 sur R2 solutions
x
de l’équation aux dérivées partielles
∂2z ∂2z ∂z ∂z
x2 2 − y 2 2 = x −y .
∂x ∂y ∂x ∂y

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 256/267 31 août 2022


CHAPITRE 19. CALCUL DIFFÉRENTIEL MP 2022-23

Exercice 19.39 : EDP (? ?)


Déterminer toutes les fonctions f : U = R∗+ × R → R de classe C 1 telles que pour tout (x, y) ∈ U :
 
∂f ∂f
f (x, y) × x (x, y) + y (x, y) = x2 + y 2 .
∂x ∂y
y
On suggère le changement de variable u = , v = x2 + y 2 .
x

Exercice 19.40 : EDP (? ?)


1. Déterminer l’ensemble E des fonctions f de R2 dans R, de classe C 1 sur R2 , telles que pour tout (x, y) ∈ R2 :
∂f ∂f
x (x, y) + y (x, y) = x2 + y 2 .
∂x ∂y
2. Trouver un élément de E s’annulant sur le cercle de centre O et de rayon 1.
3. Trouver un élément de E s’annulant sur le cercle de centre A(1, 0) et de rayon 1.

Exercice 19.41 : EDP (?)


Résoudre l’équation aux dérivées partielles suivante :
∂f ∂f
x −y = −6f.
∂y ∂x

19.6 Tangentes aux courbes, plans tangents aux surfaces

Exercice 19.42 : cercles tangents à une ellipse (? ?)


Notons E l’ellipse du plan euclidien R2 définie par l’équation x2 + 5y 2 = 5. Déterminer l’ensemble des centres des
cercles passant par O et tangents à E.

Exercice 19.43 : plan tangent parallèle à un plan fixe – X PC 2003 (?)


Dans R3 on considère la surface S : 2x2 − y 2 + z 2 = 1 et le plan P : 2x − y = 0.
Trouver les points M de S tels que le plan tangent en M à S soit parallèle à P.

Exercice 19.44 : H1 surface réglée – Centrale PC 2001 (???) ( (



− → − → − x = 1 x = 1
On munit R3 d’un repère orthonormé (O, i , j , k ). On note D : et ∆ : .
y = z y = −z


1. Trouver Dθ (respectivement ∆θ ), image par la rotation d’angle θ autour de k de D (respectivement ∆).
2. Soit S d’équation x2 + y 2 − z 2 − 1 = 0. Représenter graphiquement S à l’aide de python. Déterminer les coupes
de S à x constant, à y constant, à z constant.
Montrer que, pour tout θ ∈ R, les droites Dθ et ∆θ sont contenues dans S. Illustration graphique avec python.
3. Donner l’équation du plan tangent P à S en M0 (x0 , y0 , z0 ).
4. Montrer que P ∩ S est réduit à l’intersection de deux droites.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 257/267 31 août 2022


19.6. TANGENTES AUX COURBES, PLANS TANGENTS AUX SURFACES MP 2022-23

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 258/267 31 août 2022


Chapitre 20

Compacité, connexité par arcs

20.1 Compacité

Exercice 20.1 : pour commencer (?)


Déterminer si les ensembles suivants sont, ou ne sont pas, compacts :

A = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 4 = 1} B = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 5 = 2}
C = {(x, y) ∈ R2 , x2 + xy + y 2 ≤ 1} D = {(x, y) ∈ R2 , x2 + 8xy + y 2 ≤ 1}
E = {(x, y) ∈ R2 , y 2 = x(1 − 2x)}.

Exercice 20.2 : matrices orthogonales – très utile ! ! ! (?)


Démontrer que l’ensemble des matrices orthogonales est un compact.

Exercice 20.3 : CCINP MP 2018 (Antoine Parel)


 
1
1. Démontrer que les ensembles A = N et B = −k − / k ∈ N∗ sont des fermés de R.
k
2. Démontrer que A + B = {a + b / (a, b) ∈ A × B} n’est pas un fermé de R.
3. Soit A et B deux parties d’un espace vectoriel normé E.
(a) Voir 20.4.
Démontrer que si A est fermé et B est compact alors A + B est fermé.
(b) Démontrer que si A est fermé et B est un sous-espace de dimension finie de E alors A + B est fermé.
Indication : commencer par une droite vectorielle B.
M. Cochet : question fausse. Contre-exemple classique.

259
20.1. COMPACITÉ MP 2022-23

Exercice 20.4 : topologie de la somme, oral Mines-Ponts PC/PSI (? ?)


Voir 20.3.
Soient A et B deux parties non vides d’un espace vectoriel normé E. On définit :

A + B = {z ∈ E; ∃x ∈ A, ∃y ∈ B, z = x + y} .

1. Montrer que si A ouverte alors A + B est ouverte.


2. Montrer que, si A est compacte et B fermée, alors A + B est un fermé.
3. Montrer, à l’aide d’un contre-exemple, que A et B fermées n’implique pas nécessairement A + B fermée.

Exercice 20.5 : Centrale MP 2018 maths 1 (Thomas Maurette)


Soit f une application réelle de classe C ∞ sur [0, 1] et vérifiant :

∀x ∈ [0, 1], ∃n ∈ N / f (n) (x) = 0.

On dit que f est polynomiale sur un intervalle I de [0, 1] lorsque f coïncide sur I avec la fonction polynomiale associée
à un polynôme.
Le but de l’exercice est de démontrer que f est polynomiale sur [0, 1].
1. Supposons qu’il existe deux intervalles I et J de [0, 1], d’intersection non-vide, sur lesquels f est polynomiale.
(a) Supposons que I ∩ J ne se réduit pas à un singleton. Démontrer que la fonction f est polynomiale sur I ∪ J.
(b) Supposons que I ∩ J est réduit à un singleton. Démontrer que la fonction f est polynomiale sur [0, 1] tout
entier.
2. Notons Zn = {x ∈ [0, 1] / f (n) (x) = 0}.
Soit x ∈ [0, 1] limite d’une suite (xk )k d’éléments de Z0 non stationnaire. Démontrer que : ∀n ∈ N, f (n) (x) = 0.
3. (a) Supposons que les restrictions de f à tout intervalle de [0, 1] où f ne s’annule pas sont polynomiales.
Démontrer que f est polynomiale sur [0, 1].
(b) Conclure.

Exercice 20.6 : suite convergente (? ?)


Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé. Soit (xn )n une suite convergente de E et soit x sa limite. Montrer que
l’ensemble :
A = {x} ∪ {xn , n ∈ N}
est compact.

Exercice 20.7 : suite décroissante de compacts (? ?)


Soit E un espace vectoriel normé, (Kn )n une suite décroissante de compacts non vides de E et K = n Kn .
T

1. Montrer que K 6= ∅.
2. Soit U un ouvert contenant K. Montrer qu’il existe n tel que Kn ⊂ U .
3. Montrer que δ(K) = lim δ(Kn ) (δ(K) = sup kx − yk est le diamètre de K).
n→∞ (x,y)∈K 2

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 260/267 31 août 2022


CHAPITRE 20. COMPACITÉ, CONNEXITÉ PAR ARCS MP 2022-23

Exercice 20.8 : théorème de Riesz (???)


On se propose de démontrer qu’un espace vectoriel normé est de dimension finie si et seulement si sa boule unité
fermée est compacte.
Nous avons vu en cours que si E est de dimension finie, alors les compacts sont les fermés bornés ; en particulier
la boule unité fermée est fermée et bornée, donc compacte.
1. Lemme.
Soient E un espace vectoriel normé réel (aucune information sur sa dimension), F un sous-espace vectoriel fermé
de E et r un réel strictement inférieur à 1.
Si F n’est pas égal à E tout entier, alors il existe u ∈ E tel que kuk = 1 et d(u, F ) ≥ r.
2. Supposons maintenant E de dimension infinie. Par application répétée du lemme, construire dans sa sphère unité
une suite sans valeur d’adhérence.

Exercice 20.9 : C([0, 1], R) n’est pas de dimension finie (?)


Soit E = C([0, 2π]) muni de la norme k · k2 . Pour n ∈ N, on pose fn (x) = cos(nx).
1. Calculer kfn − fp k2 pour (n, p) ∈ N2 .
2. En déduire que B(0, 1) n’est pas compacte.

Exercice 20.10 : distance à une partie (? ?)


Soit E = Rd muni d’une norme k · k, et A une partie non vide de E. On définit la distance d’un élément x0 de E
à une partie A de E, notée d(x0 , A), par la formule

d(x0 , A) = inf kx − x0 k.
x∈A

1. Supposons A compact. Montrer que pour tout x0 ∈ E il existe y ∈ A tel que d(x0 , A) = ky − x0 k.
2. Montrer que le résultat est encore vrai si on suppose seulement que A est fermé. (On remarquera que pour toute
partie B de A on a d(x0 , B) ≥ d(x0 , A).)
3. Montrer que l’application qui à x0 associe d(x0 , A) est continue sur E (sans hypothèse sur A).
4. En déduire que si A est un fermé de E et B un compact de E tels que A et B sont disjoints, alors il existe une
constante δ > 0 telle que
∀(a, b) ∈ A × B, ka − bk ≥ δ.

5. Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si on suppose seulement que A et B sont deux fermés
disjoints.

Exercice 20.11 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Florian Szczepaniak)


I. Voir 12.85 et 12.84.
II. Soit E et F deux espaces vectoriels normés de dimension finie et f : E → F une application continue.
1. Démontrer que pour toute partie A ⊂ E bornée, f (A) est compacte.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 261/267 31 août 2022


20.1. COMPACITÉ MP 2022-23

2. Soit B ⊂ E une boule. Démontrer que f (B) est compacte.


3. Soit (xn )n∈N une suite bornée d’éléments de E. Démontrer que (f (xn ))n admet une sous-suite convergente.

Exercice 20.12 : TPE/EIVP MP 2016 maths 1 (Sonia Poncelin de Raucourt)


I. Voir 0.57.
II. 1. Démontrer que GLn (R) est un ouvert de Mn (R).
2. Déterminer l’adhérence de GLn (R).
3. L’ensemble Mn (R) \ GLn (R) est-il compact ?

Exercice 20.13 : Centrale MP 2014 maths 2 (Henri Mirande)


On se place dans Mn (R) muni du produit scalaire défini par (A|B) = tr (t AB).
1. Montrer que An (R) et Sn (R) sont supplémentaires orthogonaux.
2. Soit A dans Mn (R) quelconque. Montrer que la distance d(A, SOn (R)) de A au groupe spécial orthogonal est
atteinte. !
1 1
3. On fixe A = , trouver une matrice B dans SO2 (R) telle que d(A, B) = d(A, SO2 (R)).
3 1
4. Revenons en dimension n. Soit M une matrice antisymétrique quelconque, A une matrice quelconque, et B la
matrice vérifiant la question 3. On définit une fonction f : R → Mn (R) en posant f (x) = exp(xM )B. Montrer
que pour tout x dans R, f (x) est dans SOn (R). Calculer f 0 (x).
5. Que dire de d(A, f (x))2 ? En déduire qu’il existe une unique matrice S symétrique telle que A = SB.

Exercice 20.14 : Mines 2019 MP – démo du théorème spectral par la différentielle ! (???)
Soit E un espace euclidien.
1. Soit S la sphère unité de E et f une fonction différentiable sur un voisinage de S et à valeurs réelles.
On suppose que la restriction de f à S admet un extremum local en x0 .
Que dire de ∇f (x0 ) ?
2. Soit u un endomorphisme symétrique de E.
Appliquer ce qui précède à f : x 7→ (u(x)|x) et en déduire une démonstration du théorème spectral.

Exercice 20.15 : suites entières – Navale MP 2012 maths 1 (Anne-Laure Ligneul)


pn n→+∞
Soit (pn )n∈N et (qn )n∈N avec pour tout n : pn ∈ N et qn ∈ N∗ . Supposons que −→ r avec r ∈ R \ Q.
qn
n→+∞ n→+∞
Démontrer que pn −→ +∞ et qn −→ +∞.
Remarque : exercice d’oral classique !
lalala

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 262/267 31 août 2022


CHAPITRE 20. COMPACITÉ, CONNEXITÉ PAR ARCS MP 2022-23

Exercice 20.16 : convergence d’une suite exotique (?)


1 n→+∞
Soit (un )n une suite réelle bornée telle que un + u2n −→ 0.
2
Montrer que si a est une valeur d’adhérence de (un )n alors −2a l’est aussi.
En déduire que (un )n converge.

Exercice 20.17 : une suite bornée sans valeur d’adhérence (?)


On munit E = R [X] des normes données par les relations
Z 1
kP k∞ = sup |P (t)| et kP k1 = |P (t)|dt,
t∈[0,1] 0

et on considère la suite (X n )n∈N d’éléments de E.


1. Vérifier que la suite (X n )n∈N est bornée pour k · k∞ et converge vers 0 pour la norme k · k1 .
2. Comparer k · k1 et k · k∞ .
3. En déduire que, bien que bornée, la suite (X n )n ne possède pas de valeur d’adhérence pour k · k∞ .

Exercice 20.18 : boule fermée de rayon minimal contenant une partie bornée (? ?)
Soit A une partie bornée non vide d’un R-espace vectoriel de dimension finie E.
1. Montrer qu’il existe une boule fermée de rayon minimal contenant A.
2. (???) On suppose l’espace E euclidien, montrer l’unicité de la boule précédente.

Exercice 20.19 : suites et valeurs d’adhérence (???)


Soit (un )n une suite de Rd . Pour n ≥ 1, on pose An = {up ; p ≥ n}
1. Démontrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de (un )n est :
\
V = An .
n≥1

2. En déduire que l’ensemble V des valeurs d’adhérence de la suite est fermé.


3. En déduire que si la suite est bornée, alors V est compact.

Exercice 20.20 : image C 0 de l’intersection d’une suite décroissante de compacts (?)


Soit f une application continue entre deux espaces vectoriels normés E et F . Soit (Kn )n une suite décroissante de
compacts de E. !
\ \
Démontrer que f Kn = f (Kn ).
n n

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 263/267 31 août 2022


20.1. COMPACITÉ MP 2022-23

Exercice 20.21 : graphe d’une application (Mines MP) (? ?)


Soient f une fonction de R dans R et
Γf = {(x, f (x)) / x ∈ R}
son graphe.
1. On suppose f continue. Montrer que Γf est fermé.
2. On suppose f bornée et Γf est fermé dans R2 . Montrer que f est continue.
3. Le résultat précédent subsiste-t-il si l’on ne suppose plus f bornée ?

Exercice 20.22 : fonctions non bornées à l’infini (?)


Soit f : Rd → R une fonction continue telle que lim f (x) = +∞. Montrer que f admet un minimum.
kxk→∞

Exercice 20.23 : fonctions non bornées à l’infini, bis (? ?)


Soit f : Rn → R une fonction continue. Montrer que les trois conditions suivantes sont équivalentes :
(i) ∀M > 0, ∃R > 0, kxk > R =⇒ |f (x)| > M .
(ii) Pour toute partie bornée B de R, la partie f −1 (B) de Rn est bornée.
(iii) Pour toute partie compacte K de R, la partie f −1 (K) de Rn est compacte.

Exercice 20.24 : toute fonction continue bijective entre deux compacts est un homéomorphisme (? ?)
Soient E et F deux espaces vectoriels normés de dimension finie.
Soient K un compact de E et f : K → F une application continue injective.
1. On pose L = f (K). Montrer que L est compact.
2. Montrer que f −1 : L → K est continue.

Exercice 20.25 : du local au global (? ?)


Une fonction f définie sur une partie A ⊂ Rn est dite localement lipschitzienne lorsque pour tout x ∈ A, il existe
un voisinage Vx de x et une constante Cx > 0 (dépendant de x) tels que :

∀(y, z) ∈ A ∩ Vx , kf (y) − f (z)k ≤ Cx ky − zk.

Montrer qu’une fonction localement lipschitzienne sur une partie compacte K de Rn est en fait lipschitzienne.

Exercice 20.26 : point fixe et compacité (???)


Soit E une partie compacte d’un espace vectoriel normé, et f : E → E une fonction continue vérifiant :

∀(x, y) ∈ E 2 , x 6= y =⇒ kf (x) − f (y)k < kx − yk.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 264/267 31 août 2022


CHAPITRE 20. COMPACITÉ, CONNEXITÉ PAR ARCS MP 2022-23

1. Montrer que f admet un unique point fixe (que l’on notera a).
2. Soit (xn )n une suite d’éléments de A telle que xn+1 = f (xn ). Montrer qu’elle converge vers a.
3. Ces résultats subsistent-ils si par exemple E = R ?

Exercice 20.27 : endomorphisme laissant un compact invariant – oral Mines-Pont (???)



Soit E un R−espace vectoriel normé de dimension finie, et K un compact de E tel que 0 ∈K . On note H l’ensemble
des u ∈ L(E) tels que u(K) ⊂ K. Montrer que pour tout u ∈ H, on a | det u| ≤ 1.

20.2 Connexité par arcs

Exercice 20.28 : Le plan privé d’un nombre fini de points est CPA (?)
Montrer qu’un plan privé d’un nombre fini de points est connexe par arcs.

Exercice 20.29 : ensembles ouverts et fermés en même temps (?)


Soit E un espace vectoriel normé et A ⊂ E. On suppose que A est à la fois ouvert et fermé.
1. Exemples de telles parties ?
(
1 si x ∈ A,
2. On définit la fonction f : E → R par x 7→
0 si x ∈
/ A.
(a) Montrer que f est continue.
(b) On prend a ∈ A et b ∈
/ A. Montrer que ϕ : [0, 1] → R, t 7→ f (ta + (1 − t)b) est continue.
(c) Conclure.

Exercice 20.30 : réunion et intersection CPA (?)


Soient A et B deux parties fermées d’un espace vectoriel normé E de dimension finie. On suppose A ∪ B et A ∩ B
connexes par arcs. Démontrer que A et B sont connexes par arcs.

Exercice 20.31 : A 6= E et A 6= ∅ ⇒ Fr(A) 6= ∅ (?)


Soit E un espace vectoriel normé et A une partie de E ni vide, ni égale à E. Montrer que Fr(A) 6= ∅.

Exercice 20.32 : topologie de l’ensemble des matrices stochastiques (?)


Montrer que l’ensemble S des matrices stochastiques (matrices (ai,j )1≤i,j≤n ∈ Mn (R) telles que ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 ,
n
X
ai,j ≥ 0 et ∀i ∈ [[1, n]], ai,j = 1) est compact et connexe par arcs dans Mn (R).
j=1

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 265/267 31 août 2022


20.2. CONNEXITÉ PAR ARCS MP 2022-23

Exercice 20.33 : connexité par arcs de certaines familles de matrices (?) à (? ?)


1. Démontrer que GLn (R) n’est pas connexe par arcs. Qu’en est-il de SLn (R) ? De On (R) ?
2. Démontrer que GLn (C) est connexe par arcs.
3. Démontrer que SO2 (R) est connexe par arcs.
4. Démontrer que SOn (R) est connexe par arcs.
5. Démontrer que l’ensemble des matrices diagonalisables est connexe par arcs.

Exercice 20.34 : + et − ne sont pas homéomorphes ! (?)


Notons T = {0} × [−1, 1] ∪ [−1, 1] × {0} muni de la topologie induite par celle de R2
1. Montrer que T est compact et connexe par arcs et que f (T ) est un segment si f : T → R est une fonction
continue.
2. Déterminer les points x ∈ T pour lesquels T \ {x} est connexe.
3. Montrer que T n’est homéomorphe à aucune partie de R.

Exercice 20.35 : un cercle et un segment ne sont pas homéomorphes ! (?)


1. Montrer qu’il existe une surjection continue de R sur S 1 = {z ∈ C ; |z| = 1} et qu’il n’existe pas d’injection
continue de S 1 dans R.
2. Montrer qu’il n’existe pas d’injection continue de R2 dans R.

Exercice 20.36 : théorème de Darboux (? ?)


Soit I un intervalle ouvert de R et soit f : I → R une application dérivable. Notons A = {(x, y) ∈ I × I ; x < y}.
1. Montrer que A est une partie connexe par arcs de R2 .
f (y) − f (x)
2. Pour (x, y) ∈ A, posons g(x, y) = . Montrer que g(A) ⊂ f 0 (I) ⊂ g(A).
y−x
3. Montrer que f 0 (I) est un intervalle.
Ce résultat signifie que la dérivée de toute fonction dérivable possède la propriété de la valeur intermédiaire.

Exercice 20.37 : réunion d’ensembles connexes par arcs (?) \


Soit E un espace vectoriel normé et (Ai )i∈I une famille d’ensembles connexes par arcs tels que Ai 6= ∅.
i∈I
[
Démontrer que Ai est connexe par arcs.
i∈I

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 266/267 31 août 2022


CHAPITRE 20. COMPACITÉ, CONNEXITÉ PAR ARCS MP 2022-23

Exercice 20.38 : TVI pour la dérivée (? ?)


Soit f : I → R une fonction dérivable. On suppose que f 0 prend des valeurs strictement positives et des valeurs
strictement négatives et l’on souhaite établir que f 0 s’annule.
1. Établir que A = (x, y) ∈ I 2 , x < y est une partie connexe par arcs de I 2 .


2. On note δ : A → R l’application définie par δ(x, y) = f (y) − f (x). Établir que 0 ∈ δ(A).
3. Conclure en exploitant le théorème de Rolle.

Exercice 20.39 : Mines-TELECOM MP 2013 – Arnaud Paoletti (? ?)


I. Un promeneur parcourt 6km en 1h. Démontrer qu’il existe une période de 30 minutes pendant laquelle il parcourt
exactement 3km.
II. Voir 14.40.

Compilation d’exercices enrichie des récoltes 2019 (53 planches), 2018 (41 planches), 2017 (36 planches), 2016 (40
planches), 2015 (52 planches), 2014 (46 planches), 2013 (46 planches) et 2012 (28 planches).
Nombre total d’exercices : 1047.

Fénelon Sainte-Marie – La Plaine-Monceau 267/267 31 août 2022

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