Révisions Histoire Et Mémoires

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Thème 3 : Histoire et mémoires

Chapitre introductif

Histoire et mémoire, histoire et justice


 « mémoires » : ensemble des souvenirs sous forme de diff. traces, liés aux évènemts
majeurs
 Font l’objet de commémora° mais aussi parfois à l’origine de revendica°
 Travail de l’historien : évacuer au max. les dimensions affectives et idéologiq. qui
s’attachent aux mémoires  chercher à établir avec le + d’objectivité et de rationalité la
réalité des faits du passé
 Travail sur les mémoires complexe car contiennent de l’amnésie, de la sélectivité voire des
mythes

I/Les relations complexe entre histoire et mémoire

A) Deux perceptions différentes du passé


 Historiens : cherchent à expliquer le passé scientifiquemnt et rationnellemnt en le
reconstruisant auprès de témoins + travaillent aussi avec des archives
 Distance critiq. & objectivité nécessaires  vision qui peut ne pas être la même qu’avec les
grps porteurs de mémoire
 Mémoire  renvoie aux souvenirs des indiv. ou de grps « porteurs de mémoire »
 Se réfère aux pratiq. commémoratives qui en découlent
 Volonté de ne pas faire oublier les faits du passé & recherche compensa° morales,
symboliq. ou financières notamment lorsqu’il s’agit de victimes

B) Les mémoires des grands conflits du XXe siècle


 1GM & 2GM & Guerre d’Algérie  évènemts fondamentaux & tragiq. de l’histoire de
France au XXe
 Divers gp « porteurs de mémoire » ± actifs & visibles  diff. mémoires de ces évènemts
dont des mémoires officielles
 Svt partiales, mythifiées & sélectives sinon amnésiq.  s’incarnent en de multiples lieux de
mémoire par diff. pratiq.  se déploient au cours de cérémonies, au sein d’associa° à voca°
mémorielle via écrits & parutions

C) Des relations ambivalentes


 « demande sociale d’histoire » auxquels les historiens sont confrontés  émane
victimes/descendants sur certains faits occultés ou oubliés  ex : rôle du régime de Vichy
dans la déporta° des Juifs ou l’usage de la torture par l’armé française au cours de la
guerre d’Algérie
 Sollicités à titre de témoins « experts » dans certains procès comme celui de Maurice Papon
en 1998 ; également impliqué lors de polémiq. à propos des revendica° de certains gp de
mémoires
 Partie de la communauté historienne est hostile aux lois mémorielles notamment la loi
Gayssot de 1990 contre les négationnistes  anormal d’avoir une vision et une écriture
officielle de l’histoire

D) Des acteurs en constante évolution


 Grps porteurs de mémoires : regroupmnts de pers. ± formels & visibles qui présentent leur
version de l’histoire en fonc° de leur revendic° motivées par recherche de compensa° et
sous-tendues par enjeux politiq. et idéologiq. du tps présent
 Réclament parfois une présenta° officielle des faits  ex : loi très décriée de 2005 sur les
rapatriés d’Algérie demandant aux enseignants d’évoquer le rôle « positif » de la colonisa° a
été finalemnt abrogé
 Franchissement du seuil mémoriel  moment où certaines mémoires s’affirment dans le
champ public  ex : mémoire juive de la Déporta° qui accède au rang quasi-officiel avec
1ere commémora° rafle du Vel d’Hiv + entre dans programmes scolaires alors qu’elle était
occultée avant / Algérie : dénomina° officiel de la G d’Algérie à partir de 1999  permet
édifica° de lieux commémoratifs visibles comme mémorial du quai Branly
 Relais de transmiss° mémorielle : médias, manifesta°, travaux universitaires qui
infléchissent discours officiels
 Discours de Jacques Chirac en 1995 lors de la commémora° de la rafle du Vel’ d’Hiv 
tournant fondamental

II/La dénazification, un moment fondateur de la justice internationale

A) La fin du totalitarisme allemand


 Capitula° allemande 08/05/1945  2 conf. fixent sort de l’Allemagne qui perd sa
souveraineté  Yalta, 02/45, Staline, Churchill, Roosevelt décide de sa divi° en 4 zones
d’occupa°, l’organisa° d’éléc° libres & reconstruc° d’un état démocratiq. ; conf. de Potsdam,
07-08/45  mise en œuvre des 3D (dénazifier, démilitariser, décartelliser)
 12 millions de réfugiés et de déplacés de territoire de l’est se mêlent à la pop. libérée des
camps, famine et en 1946 : 14 millions d’allemands sans logis
 Forces d’occupa° qui assurent la sécu., l’aide médicale & le ravitaillemnt

B) Le procès de Nuremberg
 Alliés qui jugent les princip. responsables nazis dans le cadre du TI militaire de N : jugent :
crimes de G, crimes contre l’humanité (imprescriptible) ; accusés : hauts responsables du
Reich & orga. criminelles
 Même si accusé a obéi à ses supérieurs : ne le dégage pas de ce qu’il a fait
 Procès se fonde sur le droit, sur des principes juridiq. clairs, respect du droit des accusés &
bcp de preuves et de témoignages
 Il ne s’agit pas de se venger mais de rendre justice  principes universels
 Preuves & témoignages qui servent à faire prendre conscience de la réalité des exac°
commises et de la politiq. d’extermina° planifiée
 Procès qui a une valeur pédagogiq.  les crimes ne doivent plus se reproduire, que le droit
inter. l’empêche & que les criminels soient poursuivis grâce à l’imprescriptibilité des crimes
 Rôle à la fois juridiq. & historiq.  condamne le nazisme dans son ensemble & tout les
sysytèmes pouvant commettre le même type de crimes

Axe 1

Les causes de la Première Guerre mondiale


 Ques° des origines du conflit qui se pose dès 1914 & historiens qui avaient d’abord tentés
de répondre à la ques° des responsabilités
 Vis° mécaniste de l’enclechmnt inévitable du conflit a cédé à une vision + nuancée
 On peut affirmer ajd que personne ne voulait transformé l’assassinat de l’héritier autrichien
en lutte généralisée, mais tout le monde était prêt à prendre le risq. d’un conflit en pensant
qu’il serait court

I/Un débat historiographique né avec la guerre

A) Les enjeux de la responsabilité durant le conflit


 Début de la G : princip. belligérants dénoncent l’agression de l’ennemi
 Allemagne qui prévoit la publica° de dépêches diplomatiq. dans le but de souligner la
responsabilité de l’adversaire
 Pendant la G : chaq. camp pointe la responsabilité de l’autre  tt les pays affirment ne
mener qu’une guerre défensive pour protéger leurs intérêts
 Fin de la G : vainqueurs parviennent à faire admettre la responsabilité unilatérale de
l’Allemagne par l’article 231 du traité de V
 Responsabilité de la G qui devient un enjeu de politiq. intérieure « l’Allemagne paiera »
tandis que le traité de V est considéré en Allemagne comme un « diktat »

B) L’évolution des analyses dans l’entre-deux guerres


 En 1933, Jules Isaac publie une étude mettant en lumière le partage des responsabilités
quant au déclenchmt de la G
 Pierre Renouvin, historien des rela° internationales s’interroge dès 1925 sur les « forces
profondes » ayant conduit à la G, particulièrmnt le « complexe militaro-industriel » très
puissant dans les na°  idée d’1 responsabilité collective qui apparaît

II/ Les évolutions contemporaines

A) Les causes économiques du conflit


 Plsrs historiens des 50s-70s voient d’abord une confronta° égoïste entre les impérialismes
éco. des grandes puissances
 Vieilles puissances indu. (GB, France) se retrouvent opposées aux nouvelles (Allemagne,
Japon)
 Thèse critiquée à cause de son systématisme occulta° des faits la remettant en cause  ne
peut pas expliquer entrée en guerre de l’Autriche, Italie, Russie & ne tient pas compte de la
croissance éco. des 10s

B) Le choc des nationalismes


 Opposi° entre nationalisme d’existence français & nationalisme de puissance allemand
s’est amplifié depuis défaite française de 1870 et culmine au début des 10s
 Volontaire séculaire de l’Empire russe de s’étendre aux détriments des Turcs et des
Autrichiens se renforce au début du XXe notamment lors de la G des Balkans en 1912
 Motifs éco de la GB + inquiétude face à la très forte croissance industrielle allemande
grandit à cause de son potentiel maritime

C) Des passions apaisées ?


 1951, commission historiq. franco-allemande reconnaissant que rien ne permettait
d’attribuer une volonté de G préméditée « à aucun gouv. ou à aucun peuple »
 1961 : Fritz Fischer insiste sur le rôle majeur des milieux militaires et industriels allemands
 Travaux de Jean-Jacques Becker sont à l’origine de la posi° nuancée d’ajd : Allemagne à
l’origine immédiate de la G mais la responsabilité globale du conflit est collective

Mémoires et histoire de la guerre d’Algérie


 Une des crises majeures de l’histoire de France au XXe, a donné lieu à affrontmnts,
polémiq. & controverses
 Cheminemnt de la mémoire à l’histoire difficile
 Etat + « acteur témoins » ont pu entraver travail des historiens en voulant imposer une
lecture univoque et déformée des faits suscitant protest° contre lois mémorielles
 Mémoire algérienne du conflit très dépendante des aléas diplomatiq. franco-algériens

I/En France, des mémoires partiellement retrouvées

A) La guerre « sans nom »


 Insurrec° 1954  gouv. français refusent de reconnaître qu’ils ont affaire à une guerre 
on parle d’ « évènemts » ou de « pacifica° »
 1962  fin G traduit le recul de la puissance française  image d’un grand pays porteurs
de valeurs démocratiq. écornée
 Mémoire de cette G refoulée  context des 30 Glorieuses et de l’expansion éco. : G assez
vite oublié par majorité de la pop.  ne suscite aucune reconnaissance ni commémora°
officielle
B) Des mémoires cloisonnées et conflictuelles
 Traces profondes dans mémoire de ses acteurs (rapatriés d’Algérie, anciens combattants de
l’armée française, harkis, immigrés algériens)  quête de reconnaissance même si
défendent une vision partielle du conflit
 Interpréta° cloisonnées & contradictoires des exp. vécues  discours émotionnel les
rendant sourds les uns aux autres
 Harkis VS armée française, pieds-noirs VS De Gaulle, français de métropole, généraux,
officiers sup. VS pouvoir civil
 80s  début travail scientifiq. cohérent sur G d’Algérie : 1er colloq. universitaire en 1988
 Pierre Nora & Henry Rousso  travaillent sur transmi° des mémoires, G plus occultée mais
encore « ensevelie »
 Début 00s  témoignages apparaissent, Raphaëlle Branche éclaire mécanismes de la
torture avec travail sur archives & témoignages
 G d’Algérie s’inscrit durablemnt dans paysage quotidien français, mémoire du conflit
rendue visible

II/En Algérie, une mémoire largement instrumentalisée

A) Une mémoire fondatrice de la nation


 FLN (Front Libéra° Nationale) institue un régime de parti unique en Algérie indépendante en
1962  certains faits sont tus, G perçue comme « G de libéra° », comme une rèv. fondée
sur opposi° entre français & algériens antagonistes
 Pays se couvre de monumnts à la gloire des martyrs morts  monumnt national des
martyrs à Alger instauré en 1982, commémora° se multiplient à partir de 1965  « hyper-
commémora° obsessionnelle »
 En occultant le MNA (Mouvemnt National Algérien) de Messali Hadj, FLN veut apparaître
comme acteur uniq. de la victoire
 FLN fonde sa légitimité en imposant une vers° officielle de l’histoire

B) Une mémoire sous surveillance


 « Révolution » présentée comme ayant été menée par peuple uni derrière le parti
 Historiens estiment pertes algériennes à 300 000 victimes alors que FNL impose mythe d’« 1
million et demi de martyrs »  manuels scolaires qui font l’écho de cette histoire en partie
fabriquée par le pouvoir
 Depuis 1972  campagne de rassemblement d’archives écrites
 80s & émeutes en Kabylie  tournant : Berbères contestent politiq. d’arabisa° du FLN et le
discours tenu sur l’histoire du pays
 Jeunes adhèrent de – en – au récit du parti uniq. glorifiant un passé héroïque comme socle
de la n°
 Historiens rencontrent obstacles : archives difficilemnt consultables, sujets restent interdits
ou peu étudiées comme violence du FLN, luttes fratricides pour prise du pouvoir ou
massacre des harkis tjrs présentés comme des traitres
 Période coloniale de l’Algérie au des rela° des 2 pays mais histoire commune qui reste
un enjeu diplomatiq. utilisés pour servir discours politiq.
 Aucun lieu de commémora° franco-algérien mais situa° susceptible d’évoluer
 Rapport sur mémoires de la G d’Algérie par historien Benjamin Stora en 2021 : impossibilité
pour le moment d’écrire une « histoire commune », tps peut être venu de « chercher à
expliquer ensemble l’évènmnt colonial »

Axe 2

Les tribunaux gacaca face au génocide des Tutsis


 04-07/1994, près d’1 million de Tutsis au Rwanda ont été assassinés
 Génocide reconnu par communauté inter.
 Novembre 1994 : TPIR en Tanzanie mais lent et dysfonctionnant
 Tribunaux traditionnels gacaca qui ont fonctionné de 2005 à 2012 et ont permis de juger la
quasi-totalité des auteurs du génocide

I/Les difficultés de la justice internationale

A) Des violences endémiques au génocide


 Ancienne colonie belge, indépendance en 1962, connaît des violences liées aux pérsécu° que
les Hutus font subir à la minorité tutsie qui fonde le FPR (Front Patriotiq. Rwandais)
 Culminent au début des 90s où éclate une G civile qui ne cesse pas malgré la média°
française d’août 1993
 Mort du président rwandais d’1 accident d’avion le 06/04/1994  Hutus radicaux
s’emparent du pouvoir, parviennent à massacrer la + grande partie de la pop. Tutsie & des
Hutus modérés profitant de l’inac° inter.
 Opéra° Turquoise sous ONU, France commence à intervenir le 22 juin alors que la majorité
des Tutsis sont morts & que l’offensive du FPR pour renverser le gouv. Hutu est en train de
réussir

B) L’embarras de la communauté internationale


 Mise en place du TPIR qui intervient dès nov. 1994 mais s’enlise dans des batailles de
procédures, son fonctionnmnt pâtit aussi des réticences des pays (France, EUA) qui
craignent d’être accusés d’avoir indirectement participé au génocide par inac° ou par ac° pas
claires des forces d’interven°
 Personnes déplacées et réfugiées en RDC, Ouganda, Burundi & Tanzanie
 Justice lente et peu efficace  De 1994 à 2015, le TPIR n’a jugé que 93 accusés « majeurs »
& en a condamné une 60aine
 Lenteur + coût élevé + prblm de fonctionnmnt et refus de juger les forces du FPR coupables
de violences lors de leur contre-offensive

II/ Le « miracle » judiciaire des tribunaux gacaca

A) Une justice résiliente


 1998, outre les déférés du TPIR, + de 2 millions de « petits » exécutants arrêtés  pour les
juger avec procédures habituelles  il aurait fallu des centaines d’années
 2005-2012 : + de 12000 tribunaux gacaca sont créés  composés de citoyens volontaires
encadrés de magistrats temporaires
 Parviennent en – de 7 ans à juger près de 2 millions de pers. et à en condamner 2/3 sur des
peines allant de l’emprisonnmt à vie au simple dédommagement

B) Une justice apaisante


 But rechercher par les tribunaux gacaca : permettre aux victimes de se confronter aux
tueurs pour « réconcilier les gens et être le + juste possible afin qu’ils réapprennent à vivre
ensemble »
 Même si prblms comme l’indemnisa° des victimes, l’ac° des tribunaux gacaca a permis
d’enrayer la spirale de la haine et de la vengeance
 Depuis plrs années s’instaure « une cohabita° pacifiq. à l’échelle du pays » indispensable
après un génocide

Le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie


 Tribunal crée le 25 mai 1993 pendant G de Bosnie par résolu° 827 de l’ONU pour traduire en
justice des pers. présumées responsables de crimes graves commis depuis début de G en
ex-Yougoslavie en 1991
 1er TPI depuis Nuremberg en 1945

I/Une guerre civile meurtrière au cœur de l’Europe

A) L’éclatement de l’ex-Yougoslavie
 Yougoslavie : état multinational crée en 1918 : mosaïq. ethniq. culturelle & religieuse
 Bosnie (1 des 6 rep. de la Fédéra° yougoslave) à l’image de cette complexité nationale :
bosniaq. musulmans, serbes orthodoxe et croates chrétiens cohabitent sur le territoire
 Revendica° d’indépendance de + en + forte en 1991 & parlemnt de Bosnie à majorité
musulmane & croate fait sécession fin 91
 Refus des Serbes de Bosnie menés par Radovan Karadzic est appuyé par Serbie dont certains
dirigeants veulent constituer une « Grande Serbie »

B) L’impuissance européenne et onusienne face à la guerre


 Avril 1992 : G déclenchée & Sarajevo est encerclée par forces serbes
 Pop. civile qui va connaître des condi° de vie terribles (diff. de ravitaillemnt de tt types) +
arresta°, meurtres au nom de la purifica° ethniq. menée par les miliciens serbes
 Subit une guérilla urbaine terrorisant les habitants
 Communauté inter. qui s’indigne mais révèle l’impuissance de l’UE (voyage sans lendemain
de Mitterrand à Sarajevo le 28/06/92) puis de l’ONU à rétablir la paix
 Le conflit se règle militairemnt dans le cadre de l’OTAN  EUA légitimés pour intervenir en
Europe  bombardent posi° serbes et soutienne coali° croato-musulmane
 12/95  accords de paix signés sur la base américaine de Dayton signés par représentants
des 3 nationalités
 Bosnie-Herzégovine maintenue dans ses frontières de 1992 mais découpée entre serbe et
croato-musulman

II/L’action de la justice internationale

A) Le rôle du TPIY
 Crée pour juger criminels responsables pendant G en ex-Yougoslavie (Croatie, Bosnie,
Kosovo), le TPIY a fermé ses portes le 31/12/2017
 Plus de tribunal pénal inter. en activité
 Cour pénale inter. de La Haye opérationnelle depuis 2002 (indépendante qui collabore avec
ONU ≠ cour inter. de justice & TPI (temporaires) qui dépendent de l’ONU) mais
compétences limitées notamment car EUA & Russie n’ont pas ratifié le traité qui lui a donné
naissance
 1993-2017 : TPIY a engagé 161 procédures pour crimes pendant guerre civile en ex-
Yougoslavie, tribunal a condamné 90 pers. & en a acquitté une vingtaine, 17 sont décédées
avant fin de leur jugemnt (dont résident Serbie Slobodan Milosevic), 25 dont les poursuites
ont été abandonnés
 Peines qui vont de qq années d’emprisonnement à la prison à vie

B) Radovan Karadzic au cœur des procès du TPIY


 Fondateur parti « démocratiq. » serbe de Bosnie-H  président de Rep serbe de Bosnie de
1992 à 1996
 Ultranationaliste, organise opéra° de « purifica° ethniq. » durant G en Bosnie entrainant
mort de 10 000 civils à Sarajevo et le massacre de 8000 musulmans bosniaq. à Srebrenica
en 1995
 TPIY lance un mandat d’arrêt contre lui dès 1996, arrêté à Belgrade le 21/07/2008,
comparaît au TPIY 31/07 & son procès commence le 26/10/2009
 Jugé pour crime contre l’humanité
 Finalemnt condamné en 2019 à la prison à perpétuité après 10 ans de procédures
complexes ralenties par jugements en appel

OTC

Les lieux de mémoire du génocide des Juifs et des Tsiganes


 Depuis 2005, Journée Inter. de commémora° en mémoire des victimes de la Shoah le
27/01, date de libéra° d’Auschwitz-Birkenau en 1945
 Illustre la forma° progressive d’1 géographie du souvenir
I/Les lieux de la Solution finale

A) La déportation et l’extermination des Juifs et des Tsiganes


 Conf. de Wannsee 20/01/1942  élabora° de la Solution Finale
 Juifs raflés en Europe de l’Ouest et regroupés dans des camps de transit
 Europe de l’est : d’abord concentrés dans des ghettos avant d’être déportés
 + de 6 millions de pers. sont acheminées vers leur « destination finale »
 Réseau ferroviaire : vecteur structurant commandant la géographie concentrationnaire
 Camps de concentra° & centres d’extermina°

B) Une volonté d’effacer les traces du génocide


 Nazis ont voulu détruire le + de traces possible  existe quasi aucune archive directe du
génocide d’Auschwitz à l’excep° de l’album d’Auschwitz et de clichés des chambres à gaz
pris par les membres du Sonderkommando chargés de brûler les corps
 Preuves apportées au lendemain de la G pour procès de Nuremberg sont indirectes :
photographie des lieux & survivants, récits des forces militaires alliés…etc
 Témoignages svt fragiles & incomplets qui ont contribué à fragmenter la mémoire du
génocide
 Appui des accusés sur ce manque de preuves directes pour dév. l’idée que le génocide avait
été exagéré ou qu’il n’avait jamais eu lieu  négationnisme qui peut être combattu
efficacement par créa° de lieux de mémoire

II/La constitution de lieux de mémoire

A) Quels lieux de mémoire ?


 « lieu de mémoire »  express° popularisé par historien Pierre Nora pour qui c’est d’abord
« des restes, la forme extrême où subsiste une conscience commémorative »
 S’incarne d’abord dans monuments & vestiges puis dans archives, musées, cimetières &
enfin dans fêtes, anniv., commémora°, etc
 Lieux de mémoire « naturels » du génocide  camps d’internements & de transit et ceux
des destina° finales
 Monuments, mémoriaux, musées ont été édifiés, cadres de commémora°, de pèlerinages
pour les acteurs-témoins et de visites pour un public varié

B) L’exemple du Mémorial de la Shoah à Paris


 Mémorial de la Shoah a ouvert en 2005 à Paris sur le site du Mémorial du martyr juif
inconnu (1956)
 S’inscrit dans continuité du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) crée en
1943 dans la clandestinité par Isaac Schneersohn dans le but de rassembler le + de
documents possibles sur la pérsécu° des Juifs en cours
 Espace de recherche, de rencontres & un musée
 Exposi° permanente qui se termine par un espace dédié aux enfants juifs déportés de France
 photographies rassemblées par l’associa° des Fils & Filles des déportés juifs de France
 Cinéaste Claude Lanzmann (réalisateur de Shoah) « L’individua° de ces milliers de noms fait
éprouver physiquemnt tt à la fois l’immensité de l’assassinat & la tragédie vécue par
chacune des victimes »

Juger les crimes nazis après Nuremberg


 Procès principaux chefs nazis, 11/1945-10/1946 devant tribunal militaire inter. rassemblant
les alliés  fondé sur témoignages & preuves matérielles incontestables
 Suivi par 12 « procès successeurs » qui se tiennent jusqu’en 1948 puis par procès dans
certains pays ayant déclaré imprescriptibles les crimes contre l’humanité  parviennent à
identifier et arrêter responsables nazis qui avaient échappés aux poursuites
 A partir de 1987, France est le théâtre de plsrs procès concernant d’anciens nazis &
collaborateurs

I/Le procès de Nuremberg, à l’origine d’une nouvelle justice internationale

A) Un tribunal international
 Défini par conf. alliée de Londres du 08/08/1945, tribunal a pour mission de juger crimes
contre la paix, de guerre & contre l’humanité
 L’idée de mettre en place une justice internationale pour juger des faits de G était déjà
présente dans le traité de V mais n’avait jamais été concrétisée
 Procès qui porte bcp + sur la déf. en droit des crimes que sur celle des victimes ou sur la
recherche de motiva° criminelles
 Procès classiq. qui repose sur des preuves matérielles qu’elles soient produites par les nazis
ou récoltées par les Alliés

B) Des notions juridiques à inventer


 Terme « génocide » n’est évoqué qu’au moment du procès des Einsatzgruppen  déf. de
l’atroce spécificité du génocide juif & tsigane n’est pas exprimé dans sa totalité malgré la
découverte des camps d’extermina°
 Elle ne se fera qu’au procès Eichmann à Jérusalem en 1961
 No° génocide définie le 9/12/1948 par l’Assemblée G des NU
 No° de crimes de l’H. distinguée du G pour ne pas l’enfermer dans le contexte nazi
 Tt G est 1 crime contre l’H. mais un crime contre l’H. n’a pas forcément l’ampleur d’1 G

II/La postérité du procès de Nuremberg

A) Les douze « procès successeurs »


 Après Nuremberg se sont tenus + d’1 millier de procès militaires dans zones d’occupa°
instruits par équipes juridiq. des forces alliées qui se fondent sur le droit de Nuremberg 
500 procès rien que pour le tribunal militaire am. de Dachau
 « procès successeurs » ont pour ambi° de juger les exécutants secondaires qui entrent dans
champ d’applica° de l’article 8 du statut du tribunal militaire international  obéir à un
supérieur ne dégage pas la responsabilité perso.
 Procès des médecins  se défendent en invoquant la justifica° de la pratiq. d’1 « médecine
de G »  condamne à mort Karl Brandt (responsables extermina° malade
mentaux/handicapés) et Karl Gebhardt (président croix rouge & responsable des
experimenta° médicale)  sont après le procès établis les principes éthiq. du protocole de
l’experimenta° cliniq.

B) Les procès ultérieurs pour crime contre l’humanité


 A partir de 1948, plus possible de concevoir 1 justice international sereine & impartiale dans
1 monde coupé en 2 idéologiquemnt
 Justices nationales qui ont traduit les crimes contre l’H en prenant le relais  essaient de
trouver responsables nazis ayant échappés aux poursuites à la fin de la G
 Eichmann, coordinateur de la SF est enlevé en Argentine par services secrets israéliens et
conduit à Jérusalem où en 1961 après un procès controversé (« le Nuremberg du peuple
juif »)  condamné à mort
 France : plrs responsables nazis/collaborateurs inculpés : Klaus Barbie en 1987, René
Bousquet en 1991, Paul Touvier en 1994 & Maurice Papon en 1997
 A partir des 90s  tenue justice inter. sereine devient envisageable : TPIR & TPIY + CPI
reconnue par 123/193 pays de l’ONU mais pas par EUA, Russie, Chine
 2023 : CPI lance un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour crimes de G en Ukraine

Le génocide dans la littérature et le cinéma


 Anéantissmnt des Juifs & Tsiganes qui a marqué la littérature et le cinéma  2 moyens
d’expression complémentaire qui ont permis de nommer l’indicible
 Mot « Holocauste » employé par l’écrivain Elie Wiesel est le 1er retenu
 Le terme hébreu « Shoah » à la connota° + universelle le supplante particulièrmnt en France
grâce au film éponyme de Claude Lanzmann

I/Le génocide dans la littérature

A) Des témoignages pour faire exister « l’évènement sans témoin »


 Témoigner = dire ce que l’on a vu pour aider à établir la vérité, or tt a été fait par les nazis
pour effacer les témoignages de la SF  la valeur mémorielle de ceux qui ont pu témoigner
est donc inestimable
 Lettres, journaux/cahiers qui sont les traces écrites les + proches du drame
 Ces « instantanés des morts en sursis » s’incarnent ± dans le Journal d’Anne Franck, jeune
fille juive allemande morte au camp de Bergen-Belsen en 1945
 Témoignages de survivants peu abondants à cause de « la honte d’avoir survécu », se
multiplient dans 70s  la plupart sont déposés dans le musée d’histoire juive de Varsovie
ou au mémorial de Yad Vashem en Israël
 Certains ont connu une diffusion importante comme La Nuit d’Elie Wiesel (1958) ou le
Journal de Victor Klemperer, paru en Allemagne (1995)

B) Ecrire pour essayer de comprendre


 Plsrs rescapés ont essayé de « mettre des mots », d’analyser les mécanismes de l’univers
concentrationnaire  Robert Antelme (L’Espèce humaine, 1947) ou Primo Levi (Si c’est un
homme, 1947) sans y parvenir totalement « Il y a Auschwitz, il ne peut donc pas y avoir de
Dieu » Primo Levi
 Roman devient 1 moyen de survivre et de se reconstruire : André Schwartz-Bart (Le Dernier
des Justes, 1959), Jorge Semprun (Le Grand Voyage, 1963)
 Ceux de la généra° suivante deviennent des spéléologues de la « mémoire sidérée » 
Patrick Modiano construit son œuvre sur un retour perpétuel vers cette culpabilité « d’être
né juif en 1945 » d’un père qui a échappé par miracle à une rafle en 1942

II/Le génocide au cinéma

A) Du documentaire à la fiction, une représentation difficile


 Services cinématographiq. des armées alliées ont filmé la libéra° des camps & des
découvertes qu’ils y ont faites  images éprouvantes mais aucune ne rend compte de
l’horreur concentrationnaire  Alain Resnais parvient à l’évoquer dans Nuit et Brouillard
(1955) sans traiter spécifiquemnt du G
 Cinéma européen et français n’évoq. la Shoah qu’indirectemnt ≠ cinéma américain traite
directemnt G  Holocauste, 1978, téléfilm de 9h qui suit une famille juive allemande
 Succès d’audience mais est critiqué  banalisa° fictionnelle de la Shoah
 Même polémiq. resurgissent en 1993 avec la Liste de Schindler de Spielberg en 1993 qui est
accusé d’abolir le caractère uniq. de la situa°

B) Shoah, le film de l’ère des témoins


 Film où s’entrelacent témoignages avec récit des diff. acteurs  phénomène d’écho
permettant de comprendre le déroulement de la Shoah  film conduit spectateur dans le
« mode de produc° » de la mort
 Forme qui se rapproche du documentaire mais qualifié de « non-fict° » par Claude
Lanzmann pour évoquer ce combat contre l’oubli  retour sur lieux génocide par priorité
donnée à la parole des témoins mais aussi par les images et les silences
 « ère du témoin »  nouvelle période mémorielle dont le film est un acteur majeur
 Sorti en 1985, vu par près de 120 millions de spectateurs dans le monde et a imposé le
terme de Shoah pour signifier le G des Juifs

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