Production de Fond

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PRODUCTION, DE FOND ET SURFACE

INITIATION
À LA PRODUCTION DE FOND
TECHNIQUES
D’EXPLOITATION PÉTROLIÈRE

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


12/01/2020 2
TAREB
TECHNIQUES D’EXPLOITATION PÉTROLIÈRE

Recouvrent grandes 3 activités interdépendantes:

• Le gisement
• Le forage
• La production

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
LE GISEMENT

Formation du pétrole

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
Le gisement

Formation pétrole

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
LE GISEMENT

Coupe verticale d'un gisement

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
LE GISEMENT

2 types de gisements
–Huile
–gaz

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
LE GISEMENT

Principales caractéristiques du gisement


• Porosité:
Rapport du volume du vide dans la roche sur le
volume total de la roche
• Perméabilité
Propriété qui résulte sur la vitesse (capacité)
d’écoulement des fluides dans le réservoir

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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TAREB
PROSPECTION DES PIÈGES À HYDROCARBURES
OU GISEMENTS ?

La pré reconnaissance
On pourrait forer au hasard mais les chances de
découvertes seraient bien minces.

Pour augmenter les chances de découverte et


donc, abaisser les frais de recherche, on procède à
différentes études préliminaires :

–Etudes géologiques (Géologie de surface)


–Etudes géophysiques (sismiques)
INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali
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TAREB
COMMENT TROUVE-T-ON LES PIÈGES A
HYDROCARBURES OU GISEMENTS ?
La pré reconnaissance

• Les études géologiques


Ont pour but de déterminer les lieux où il y a
probablement accumulation des hydrocarbures.

• Les études sismiques (géophysiques)


Permettent de découvrir des structures les plus
profondes du sous inaccessibles à la géologie ;

La structure étant découverte, il ne reste plus qu’à la forer


et c’est notre métier de le faire avec un maximum de
rapidité pour un coût minimum.
INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali
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TAREB
LE FORAGE PÉTROLIER

Définition:

Ensemble des opérations permettant d'atteindre les


roches poreuses et perméables du sous-sol,
susceptibles de contenir des hydrocarbures liquides
ou gazeux.

Action de faire un puits reliant un gisement à la


surface
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LE FORAGE PÉTROLIER
Deux classes
- Forage d’exploration
- Forage de développement (Exploitation)

INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali


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Comment trouve-t-on les pièges a
hydrocarbures ou gisements ?
Exploration proprement dite:
– Le forage est l’opération la plus sûre
Permet de confirmer les propositions de la
géophysique
Statistiques mondiales en forage d’exploration :
– Un forage sur neuf trouve des traces
d’hydrocarbure
– Un forage sur quarante huit trouve un gisement
dont la production est commercialement
intéressante
INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali
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TAREB
LA PRODUCTION

Deux catégories
Production de fond
Consiste à acheminer en toute sécurité le
fluide HC du gisement vers la surface (tête de
puits)
Production de surface
Consiste à acheminer le fluide HC en toute
sécurité de la tête de puits vers un séparateur
ensuite vers la raffinerie ou les points de vente
INTRODUCTION AU FORAGE PETROLIER- Ali
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TAREB
PRODUCTION, FOND ET SURFACE

INITIATION
À LA PRODUCTION DE FOND
Sommaire
Chapitre 1 : DÉFINITION DE L'ACTIVITÉ "PRODUCTION FOND

Chapitre 2 : FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT LA CONCEPTION


D'UNE COMPLÉTION.
2.1 TYPE DE PUITS
2.2 OBJET DU PUITS
2.3 MODE DE PRODUCTION.
2.4 PRÉSENCE D'UNE INTERFACE ENTRE FLUIDES
2.5 NOMBRE DE COUCHES À EXPLOITER
2.6 OPÉRATIONS PROBABLES D'ENTRETIEN OU DE REPRISE DE PUITS

.
Sommaire
Chapitre 3 : CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU FORAGE DE LA
COUCHE À EXPLOITER.
3.1 LE RISQUE D'ÉRUPTION
3.2 INFLUENCE DU COLMATAGE SUR LA PRODUCTIVITÉ OU
L'INJECTIVITE
3.3 CONSIDÉRATIONS À PROPOS DU DIAMÈTRE DE FORAGE

Chapitre 4 : ÉTABLISSEMENT DE LA LIAISON COUCHE-TROU


4.1 CONFIGURATIONS DE BASE.
4.2 CAS PARTICULIER DES FORMATIONS GRESEUSES
INSUFFISAMMENT CONSOLIDEES .
Sommaire
Chapitre 5 : OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE.
5.1 CONTRÔLE DES SABLES.
5.2 A,CIDIFICATION.
5 .3 FRACTURATION HYDRAULIQUE

Chapitre 6 : ÉQUIPEMENT DES PUITS ÉRUPTIFS.


6 .1 LES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS ET LEURS FONCTIONS.
6.2 LES CONFIGURATIONS DE BASE.
Sommaire
Chapitre 7 : MISE EN SERVICE ET ÉVALUATION DU PUITS.

Chapitre 8 : MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS.


8.1 LE POMPAGE.
8.2 LE GAS-LIFT.

Chapitre 9 : OPÉRATIONS SUR LES PUITS.


9.1 LE TRAVAIL AU CÂBLE.
9.2 INTERVENTIONS LOURDES SUR PUITS EN PRESSION.
9.3 INTERVENTIONS SUR LES PUITS TUES.
CHAPITRE 1

DÉFINITION DE L'ACTIVITÉ
"PRODUCTION FOND
DEFINITION ACTIVITE PRODUCTION DE FOND
Communément appelée aussi complétion, couvre l'ensemble des
opérations qui permettent la mise en service des puits et leur entretien.

Pour mettre le puits en service dans de bonnes conditions il faut, en


particulier, concevoir en conséquence les phases opératoires suivantes:

traversée (forage ou carottage) de la ou des couches à exploiter,


 établissement d'une liaison couche-trou adaptée,
 éventuellement, opérations spéciales sur les couches, telles que
- contrôle des sables,
- stimulation (acidification, fracturation hydraulique,...)
(on peut être amené à réaliser ces opérations après la mise en
service du puits ou plus tard dans la vie du puits)
- équipement proprement dit du puits,
- mise en service du puits et évaluation de ses performances.
DEFINITION ACTIVITE PRODUCTION DE FOND
Si, de fait, les deux premières phases sont généralement réalisées par le
foreur, il ne faut pas perdre de vue que la qualité future du puits
(productivité ou injectivité en particulier) dépend essentiellement des
conditions dans lesquelles elles sont effectuées .

Le foreur et le compléteur sont donc amenés à travailler ensemble pour


essayer de concilier les contraintes propres au forage et celles liées à
une bonne exploitation de la formation.

Par boutade, on pourrait dire que la complétion commence dès le


premier tour de trépan.

Le compléteur intervient en outre durant la vie du puits afin d'effectuer


les mesures, l'entretien et les reprises de puits qui pourraient se révéler
nécessaires
CHAPITRE 2

FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT


LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.1 Type de puits

On peut. distinguer principalement

les puits d'exploration et


les puits de développement.

Nous nous intéresserons plus particulièrement aux puits de


développement .
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.2 Objet du puits

Un puits est généralement réalisé pour:


faire produire un réservoir,

mais il peut aussi être destiné à injecter un fluide dans le


réservoir (maintien de pression, balayage) ou à observer le
comportement du gisement.
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.3 Mode de production

Un puits peut être éruptif, c'est-à-dire que la pression dans le


gisement est suffisante pour compenser les consommations
de pression dans le gisement et le puits lorsqu'on produit
(pertes de charge) ainsi que la pression hydrostatique exercée
par la colonne de fluide jusqu'en surface et pour arriver en
surface à la pression nécessaire .

Si ce n'est pas le cas, on peut, au niveau du puits, aider le


fluide à remonter en surface en utilisant une technique de
production activée adéquate (pompage, gas lift) (cf. chapitre
8).
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.4 Présence d'une interface entre fluides
Dans un gisement d'huile, il peut exister une interface entre
l'huile et du gaz où(et) entre l'huile et de, l'eau.

En fonction des caractéristiques relatives à ces différents


fluides, et en particulier la viscosité, on constate que, dans le
gisement, la mobilité de l'eau est de l'ordre de celle de l'huile,
alors que celle du gaz leur est bien supérieure.

Dans la mesure ou, pour limiter la diminution de la pression


de gisement associée à la production, on désire ne produire
que le fluide souhaité (ici l'huile), il faut essayer de ne réaliser
la communication entre le réservoir et le puits qu'au niveau
de la zone à huile.
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.4 Présence d'une interface entre fluides

Dans le cas d'un gisement de gaz, ce problème d'interface


entre le gaz et un liquide est beaucoup moins important du
fait de la mobilité beaucoup plus grande du gaz.
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.5 Nombre de couches à exploiter

Un même puits peut rencontrer plusieurs niveaux à exploiter


(production, injection, ...).
On peut, selon le cas, vouloir en exploiter un seul ou
plusieurs, mais séparément.
Il faut donc que la liaison couche-trou (et l'équipement du
puits) permette d'isoler ces différents niveaux l'un de l'autre
FACTEURS PRINCIPAUX INFLUENÇANT
LA CONCEPTION D'UNE COMPLÉTION
2.6 Opérations probables d'entretien ou de reprise de puits
En fonction de la nature du gisement et de son évolution dans
le temps, un certain nombre d'opérations peuvent se révéler
nécessaires.

Parmi celles-ci, on peut citer en particulier:


décolmatage ou stimulation de la couche,
contrôle des sables,
changement de zone à exploiter,
changement du mode de production.

Il est nécessaire de penser aussi aux opérations d'entretien et


de réparation du matériel en place dans le puits.
CHAPITRE 3

CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU


FORAGE DE LA COUCHE À EXPLOITER
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU
FORAGE DE LA COUCHE À EXPLOITER
Bien entendu, tout ce qui est dit de manière générale pour le
forage reste vrai.
Mais il est nécessaire de bien être conscient d'un certain
nombre de points particulièrement importants lorsqu'il s'agit
de la couche à exploiter.
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU
FORAGE DE LA COUCHE À EXPLOITER
3.1 Le risque d'éruption

La couche à exploiter est, par nature, une zone poreuse,


perméable et contenant un fluide sous pression .

Les conditions favorables à une éruption sont réunies.


Il faut donc être particulièrement vigilant .
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU
FORAGE DE LA COUCHE À EXPLOITER
3.2 Influence du colmatage sur la productivité ou l'injectivité
Une partie du fluide de forage a tendance à filtrer dans la formation, les
particules solides étant retenues au niveau de la paroi et y formant un
dépôt appelé "cake" .
Il en résulte une diminution : non négligeable de la productivité ou de
l’injectivité.
Un endommagement, même très peu profond, peut générer une
réduction de productivité considérable.
En conséquence, il faut éviter, lors du forage de la couche, de créer un
dommage permanent.
Par contre, il est peut-être acceptable, en fonction de critères
techniques et économiques, d'admettre pendant le forage de la
formation à exploiter un colmatage, dans la mesure où il est
techniquement possible de restaurer la productivité ou l'injectivité par
la suite.
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES LIÉES AU
FORAGE DE LA COUCHE À EXPLOITER
3.3 Considérations à propos du diamètre de forage
L'indice de productivité augmente peu quand on augmente le diamètre
de forage, à moins de (augmenter de manière considérable, ce qui n'est
pas techniquement possible en forage.
En fait, ce qui est important, c'est de pouvoir disposer de suffisamment
de place pour l'équipement nécessaire dans le puits, c'est-à-dire en
particulier pour :
une colonne de production (tubing) de diamètre suffisant pour
que les pertes de charge soient acceptables,
plusieurs colonnes de production dans le cas de plusieurs couches
à exploiter séparément,
des équipements spécifiques tels que packer, vanne de sécurité de
subsurface, poche latérale pour vanne de gas-lift, ...
CHAPITRE 4

ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.1 Configurations de base
4.1 .1 Trou ouvert (figure 1)

Cette configuration, appelée aussi trou cuvelé au toit de la


couche ou "open hole", consiste avoir foré, cuvelé et cimenté
les terrains susjacents) à se contenter de la liaison directe
établie par le forage de la couche.
Cette solution simple ne permet malheureusement pas
d'assurer la sélectivité du fluide produit dans le cas où ii y a
présence d'une interface .
En conséquence, et même dans les cas où la tenue des parois
est satisfaisante, cette solution est assez rarement retenue,
surtout pour les puits à huile
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4 .1 .2 Trou cuvelé (figure 2)
Dans cette configuration, appelée aussi trou cuvelé au mur de
la couche ou "cased hole", après forage de la couche à
exploiter on habillera celle-ci d'un cuvelage (ou d'un "liner")
qui sera cimenté puis perforé .
Du fait que l'on est capable de placer les perforations de
manière tris précise par rapport à la formation et aux
interfaces, cette méthode aide à assurer une meilleure
sélectivité des fluides produits, à condition toutefois que la
cimentation (formation-cuvelage) soit bien étanche.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4 .1 .2 Trou cuvelé (figure 2)
La technique actuelle de perforation par charges creuses
permet de rétablir une communication satisfaisante entre la
formation et le puits.
On constate qu'il suffit généralement de réaliser de 4 à 13
perforations par mètre de couche pour retrouver la
productivité en trou ouvert, à condition toutefois que ces
perforations soient bien ouvertes et libres de tout débris . . .
Les perforations obtenues ont un diamètre de l'ordre du
centimètre et une pénétration dans la formation au-delà de la
gaine de ciment de l'ordre de 10 à 20 cm.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 Cas particulier des formations gréseuses insuffisamment
consolidées
Dans ce cas, des grains du sable constituant le grès sont
arrachés à la formation et entraînés par le débit.
Ce sable est à l'origine de nombreux problèmes pouvant
conduire à une diminution notable de la productivité et de la
sécurité, et amener à réaliser des reprises de puits coûteuses.
Parmi ces problèmes, on peut citer en particulier:
 l'accumulation de sable en fond de puits, diminuant d'autant la
hauteur utile du puits ;
 l'accumulation de sable dans le tubing, bouchant le puits ;
 l'érosion du matériel, et en particulier de la tête de puits, des
coudes ;
 les dépôts dans la collecte, les équipements du centre de
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 Cas particulier des formations gréseuses insuffisamment
Consolidées
Si, de manière évidente, la liaison simple en trou ouvert ne
permet pas de contrôler les venues de sable, il en est de
même en trou cuvelé, où la taille des perforations est bien
trop importante par rapport à celle du sable pour empêcher
la production de celui-ci.

Il faudra donc adjoindre à ces liaisons couche-trou un procédé


de contrôle des sables satisfaisant.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4 .2 .1 En trou ouvert (figure 3)
On cherche à réaliser un filtre qui retient le sable . Ce filtre
peut être réalisé par :
une crépine seule. Cette technique, si elle donne de
bons résultats dans le cas des sables grossiers et
relativement homogènes en taille, conduit par contre à
une réduction importante de la productivité quand le
sable est fin ou qu'il existe des passées argileuses, en
particulier à cause du colmatage de la crépine ;
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4 .2 .1 En trou ouvert (figure 3)

par gravillonnage : un massif filtrant de "gravier" est mis en


place au contact de la formation. Il est maintenu par une
crépine .
En général, on choisit un gravier qui est en moyenne six fois
plus gros que le sable à contrôler, le diamètre moyen du
gravier utilisé est de l'ordre du millimètre . La crépine ne sert
qu'à maintenir le gravier en place, on peut donc utiliser une
crépine avec des fentes plus importantes que dans le cas du
procédé par crépine seule.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4 .2 .1 En trou ouvert (figure 3)

Cette méthode (gravillonnage) offre donc au fluide une


section de passage plus importante et permet d'éviter la
détérioration de perméabilité qui se produit dans le cas des
crépines seules, où ce sont principalement les particules fines
qui sont entraînées par le fluide et qui comblent l'espace vide
entre la formation et la crépine
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 .2 En trou cuvelé (figure 3)

par crépines seules : le point critique est le passage à


travers la section réduite que présentent les perforations .
Le sable retenu par les crépines comble peu à peu l'espace
entre les crépines et le cuvelage, puis remplir les perforations.

Dans le cas d'un liquide (huile) les pertes de charge dues


simplement au passage à travers les perforations remplies de
sable sont prohibitives. Cette méthode n'est donc pas
acceptable. Par contre, du fait de la très faible viscosité du
gaz, ce problème est beaucoup moins critique pour les puits à
Gaz.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 .2 En trou cuvelé (figure 3)

par gravillonnage : le point critique reste le même.


Il est donc essentiel que la technique de mise; en place du
gravier permette de remplir effectivement les perforations
avec ce gravier tout en lui gardant au mieux sa haute
perméabilité (de l'ordre de 120 Darcys en condition de
surface) ;
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 .2 En trou cuvelé (figure 3)

par consolidation : dans ce cas, on ne cherche plus à créer un filtre


retenant le sable produit, mais à renforcer la liaison entre les grains de
sable.
On utilise généralement une résine thermodurcissable que l'on injecte
dans la formation.
La difficulté majeure de ce procédé est d'injecter sur toute la hauteur de
la zone à traiter suffisamment de résine pour consolider de manière
acceptable la formation mais pas trop, ce qui pourrait réduire de
manière conséquente la perméabilité .
On n'utilise guère ce procédé que sur des zones homogènes, de faible
hauteur, et de préférence en trou cuvelé perforé, pour avoir une surface
faible à traiter et un maximum de chances de la traiter dans son
ensemble.
ÉTABLISSEMENT
DE LA LIAISON COUCHE-TROU
4.2 .2 En trou cuvelé (figure 3)

par consolidation : dans ce cas, on ne cherche plus à créer un filtre


retenant le sable produit, mais à renforcer la liaison entre les grains de
sable.
On utilise généralement une résine thermodurcissable que l'on injecte
dans la formation.
La difficulté majeure de ce procédé est d'injecter sur toute la hauteur de
la zone à traiter suffisamment de résine pour consolider de manière
acceptable la formation mais pas trop, ce qui pourrait réduire de
manière conséquente la perméabilité .
On n'utilise guère ce procédé que sur des zones homogènes, de faible
hauteur, et de préférence en trou cuvelé perforé, pour avoir une surface
faible à traiter et un maximum de chances de la traiter dans son
ensemble.
CHAPITRE 5

OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE


OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE

5.1 Contrôle des sables

Se référer au paragraphe 4.2 précédent


OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE

5.2 Acidification
Une acidification est un traitement au cours duquel de l'acide est injecté
dans la formation pour améliorer la productivité ou l’injectivité du puits.
Ce traitement est principalement utilisé pour restaurer la perméabilité
aux abords du trou au-delà de la perméabilité naturelle de la formation
alors qu'il n'y a pas de colmatage .
Le type d'acide utilisé dépend de la nature de la formation. Dans les
formations carbonatées, on utilise ;principalement l'acide chlorhydrique
qui réagit très bien sur la matrice.
Les formations gréseuses sont beaucoup plus difficiles à traiter.
En pratique, il est nécessaire d'ajouter de nombreux additifs à l'acide
pour obtenir de bons résultats.
Il faut en outre vérifier qu'ils sont tous compatibles entre eux et avec les
fluides de formation.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
5.3 Fracturation hydraulique
Dans le cas où les débits sont faibles, non pas à cause d'un problème de
colmatage mais parce que la perméabilité naturelle de la matrice est
faible, par exemple de l'ordre de 10 mD, il ne s'agit plus de faciliter
l'écoulement uniquement aux abords du puits mais, au contraire, le plus
loin possible dans la formation.
Si la formation et les problèmes techniques le permettent, on peut alors
avoir recours à la fracturation hydraulique.
En pompant dans le puits un fluide à un débit plus rapide que ce qui
peut filtrer dans la formation, on va monter en pression et générer ainsi
des forces qui vont initier une fracture de la roche.
On développe cette fracture en continuant à pomper, puis des agents de
soutènement (sable, billes...) sont mélangés au fluide (généralement un
fluide haute viscosité) et entraînés dans la fracture par le fluide : ils
empêchent la fracture de se refermer lorsque l'on arrête le pompage en
fin de traitement.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
5.3 Fracturation hydraulique
Selon les caractéristiques de la formation et sa profondeur, la fracture se
développe horizontalement (H < 500 m, figure 4) ou verticalement (H >
1 500 m, figure 5).
On peut citer ordres, de grandeur suivants:
a) Fracture horizontale (gradient de fracturation = 0,23 bar/in)
" épaisseur : 1,5 à 3 mm
" rayon : 20 à 100 m
b) Fracture verticale (gradient de fracturation !-- 0,15 à 0,2 bar/m)
" épaisseur : 5 à 15 mm
" longueur : 100 à 300 m
" hauteur : dépend essentiellement du faciès de la formation
c) Gain de productivité ou, d'injectivité de l'ordre de 3 dans les cas
favorables (effet de colmatage mis a part).
CHAPITRE 6

ÉQUIPEMENT DES PUITS ÉRUPTIFS


FIG.6- Tête de puits
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions

6.1 .1 La tête de puits (figure 6)

C'est l'élément de base assurant la sécurité du puits (vannes supporter


maîtresses) .
Elle doit pouvoir supporter la pression maximum puits fermé.
De plus, elle permet:
" le réglage du débit en agissant sur la duse latérale,
" l'accès dans la colonne de production ("tubing") pour le travail sous
pression, en particulier pour les opérations de mesure et d'entretien
réalisées par la technique du travail au câble ("wire line", Figures 7 et 8)
(vannes dite de curage, de pistonnage ou de sas raccord de sas) ;
" la suspension de la colonne de production, la réalisation de
l'étanchéité entre le cuvelage et la colonne de production, l'accès à
l'annulaire ainsi créé (tête de tubing ou "tubing head spool", figure 9).
FIG.7- Installation de
travail au câble
Attache

Barre de charge

FIG.8- train de
travail au câble
Coulisse

Rotule
FIG.9- Suspension
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .2 La colonne de production ("tubing")
C'est un tubulaire récupérable et entièrement contenu dans
la partie cuvelée du puits, qui permet d'acheminer l'effluent
du fond du puits jusqu'en surface (ou inversement sur les
puits injecteurs) à une vitesse suffisante pour assurer une
remontée convenable de l'ensemble des phases, mais non
excessive, de manière à limiter les pertes de charge.
La colonne de production permet aussi de changer les fluides
dans le puits par circulation colonne-annulaire et, si elle est
utilisée avec un packer, de protéger le cuvelage de la
corrosion et des fortes pressions.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions

6.1 .3 Les "packers" de production (figure 10)

La fonction principale d'un packer est de réaliser une


étanchéité en fond de puits entre la colonne de ;production
et le cuvelage.
Ceci permet non seulement de protéger le cuvelage de
l'action du fluide produit ou injecté (corrosion, surpression),
mais aussi d'exploiter plusieurs couches séparément par le
même puits ..
FIG. 10- Packer
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .4 Les sièges (figure 11)

Les sièges ou "landing nipples", partie intégrante de la


colonne de production, procurent une gorge d'ancrage et une
portée polie permettant d'y laisser en place - et avec
étanchéité si nécessaire - des outils de production descendus
au câble dans le puits.
Fig.11 - Sièges
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .4 Les sièges (figure 11)

Les principaux outils de production sont les suivants :


Enregistreurs de pression,
 Bouchon,
 Vanne de sécurité de subsurface, . ..

On équipe en général la colonne de production d'un ou deux,


voire trois sièges.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .5 :Les vannes de circulation (figure 12)
Ces équipements, appelés aussi "sliding sleeve" (SS) ou
"sliding slide door" (SSD), sont, comme les sièges, vissés entre
deux tubes de la colonne de production et permettent de
réaliser en fond de puits une communication contrôlée entre
la colonne de production et l'annulaire colonne-cuvelage dans
le cas où le puits est équipé avec un packer.

Ils sont manœuvrés au câble.


OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .5 :Les vannes de circulation (figure 12)
La présence d'un de ces équipements au-dessus du packer
procure un moyen simple de changer le fluide dans le puits en
fin d'équipement :
le fluide de complétion, de densité suffisamment élevée pour
contrebalancer la pression de gisement, est remplacé par
circulation, dans l'annulaire, par un fluide dit d'annulaire ou
de packer, si possible non corrosif et stable dans le temps, et
dans la colonne de production par un fluide suffisamment
léger pour que le puits soit éruptif (fluide de dégorgement).
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .5 :Les vannes de circulation (figure 12)

Lorsqu'il sera nécessaire de "tuer" le puits pour intervenir sur


celui-ci, il est aussi intéressant de pouvoir circuler en fond de
puits.
On peut ainsi remettre facilement dans le puits un fluide de
densité adaptée et vérifier que ce fluide n'a pas été allégé par
de l'huile ou du gaz lors de sa mise en place.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .6 Les vannes de sécurité de subsurface

Leur but est de fermer la colonne de production dans le cas


d'un problème grave (fuite, incendie) au niveau de la tête de
puits ou, en mer, d'une détérioration de la partie immergée
du puits.
Elles sont généralement placées à une profondeur de 30 à 50
m par rapport au sol ou au fond de la mer.
Le dispositif le plus fréquent est la vanne de sécurité de
subsurface pilotée depuis la surface ("Surface Controlled
Subsurface Safety Valve : SCSSV") (figure 13) .
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.1- Les principaux équipements et leurs fonctions
6.1 .6 Les vannes de sécurité de subsurface

Elle est maintenue ouverte grâce à une pression hydraulique


importante exercée depuis la surface et transmise par une
ligne de contrôle.
La purge, automatique ou manuelle, de cette ligne en surface
permet à un ressort de fermer la vanne.
Bien entendu, il existe encore d'autres équipements qui
permettent de résoudre au mieux les différents problèmes
qui peuvent se poser.
Fig.12 - Vanne de circulation
Fig.12 - Vanne pilotée
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

6 .2 .1 Les complétions conventionnelles

Une complétion conventionnelle est une complétion dans


laquelle on a recours a une (ou plusieurs) colonnes de
production, le reste de l'équipement n'étant pas précisé
(existence ou non d'un packer,...) .
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

a) Complétion simple (figure 14)

L'ensemble de la production est acheminé par une seule


colonne de production .
Complétion simple
(figure 14)
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

b) Complétion multiple (figure 15)

On exploite simultanément et séparément plusieurs couches


par des conduits séparés .
Les complétions doubles sont les plus courantes ;

dans certains cas, il est réalisé des complétions triples, voire


plus, mais cela complique beaucoup les équipements à
mettre en place et surtout les opérations éventuelles de
reprise du puits.
Complétion multiple
(figure 15)
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

c) Complétion sélective (figure 16)

Plusieurs zones isolées entre elles sont produites


successivement par la même colonne de production, la
sélection de la zone produite se faisant par la technique du
travail au câble.
Complétion sélective
(figure 16)
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

6 .2 .2 Les complétions "tubingless"


Dans ce type de complétion, il n'y a plus de colonne de
production récupérable, la production se faisant directement
à travers un tubulaire cimenté.
a) Completion "tubingless" simple (figure 17)
Elle est typique des puits très gros producteurs et se trouve
principalement au Moyen-Orient.
b) Completion "tubingless "multiple (figure 18)
Elle est typique des puits très faibles producteurs à horizons
multiples ; elle est particulièrement utilisée aux États-Unis .
Completion "tubingless" simple
(figure 17)
Completion "tubingless“ multiple
(figure 18)
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.2 Les configurations de base

6 .2 .3 Les complétions miniaturisées

On équipe une complétion de type "tubingless" multiple avec


des macaronis de manière à obtenir, pour chaque tubulaire
cimenté, une complétion conventionnelle simple ou multiple.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.3 Procédure de mise en place de l'équipement

Cette procédure dépend bien entendu des données propres


au gisement à exploiter et surtout de l'équipement qui a été
choisi.
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.3 Procédure de mise en place de l'équipement
On peut cependant donner les grandes lignes opératoires
suivantes (cas d'un équipement comprenant une colonne de
production équipée en particulier d'un packer hydraulique
récupérable et d'une vanne de circulation)

Vérification du B.O.P. ("Blow Out Preventer ou Bloc d'Obturateurs


Préventifs),
Assemblage, test et descente de la colonne de production
équipée,
Suspension de la colonne de production au niveau de la tête de
tubing ("tubing head spool"),
Ancrage du packer par montée en pression dans la colonne de
production (pour cela; mettre en place un bouchon),
OPÉRATIONS SPÉCIALES SUR LA COUCHE
6.3 Procédure de mise en place de l'équipement

Démontage du B.O.P. et remplacement par la tête de production


(arbre de noël) après avoir pris toutes les dispositions nécessaires
pour assurer la sécurité du puits,

Changement du fluide dans le puits par circulation pour mettre en


place le fluide d'annulaire et le fluide de dégorgement,

Dégorgement du puits et évaluation de ses performances.


CHAPITRE 7

MISE EN SERVICE ET ÉVALUATION DU PUITS


MISE EN SERVICE ET ÉVALUATION DU PUITS

Dans la mesure où il a été possible de mettre en place dans la


colonne de production un fluide suffisamment léger pour
que la pression hydrostatique soit inférieure à la pression de
gisement, la mise en production du puits se fait très
simplement en ouvrant les vannes de la tête de puits.
MISE EN SERVICE ET ÉVALUATION DU PUITS

Sinon, on peut, par pistonnage, réduire la pression


hydrostatique en fond de puits en diminuant la hauteur de
liquide dans la colonne de production.

On procède alors à une phase de dégorgement pour nettoyer


les abords du puits ; cette phase est très importante pour les
caractéristiques futures du puits et en particulier pour les
puits d'injection.
MISE EN SERVICE ET ÉVALUATION DU PUITS

On met alors le puits en exploitation, le débit étant contrôlé


en agissant sur la duse en tête de puits.

On peut évaluer le puits en mesurant le débit en fonction de


la pression en tête ou, mieux, en fonction de la différence de
pression entre le gisement et le fond du puits.

Pour les puits producteurs (huile), on peut mesurer d'autres


paramètres tels que la teneur en solides, la proportion de gaz,
celle d'eau,...
CHAPITRE 8

MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS


MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
On recourt à l'activation des puits, pour produire des puits
non éruptifs ou insuffisamment éruptifs.
IL existe principalement deux familles de procédés
d'activation : le pompage et le gaslift.
8.1 Le pompage

Dans le tubing, et au moins à une profondeur telle que le


fluide puisse y arriver de lui-même, on place une pompe qui
fournit au fluide refoulé l'énergie nécessaire à la poursuite de
son chemin vers la tête de puits et le centre de traitement.
MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
8.1 Le pompage

On distingue plusieurs techniques de pompage

le pompage par tige (figure 19) :


une pompe de fond à piston est actionnée depuis la surface
par l'intermédiaire de tiges et d'un système de va et vient.
Ce procédé, bien adapté aux très faibles débits (quelques
mètres cubes par jour), est le plus répandu dans le monde.
Par contre, il est mal adapté aux débits supérieurs à 200 ou
300 m3/j et à des profondeurs de pompe supérieures à 1 000
à 1 500 m ;
MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
8.1 Le pompage

On distingue plusieurs techniques de pompage

le pompage par pompe centrifuge électrique immergée


(figure 20) :
en fond de puits un moteur électrique, alimenté depuis la
surface par un câble électrique, entraîne une pompe
centrifuge multiétagée (d'une dizaine à plus de 300 étages).

Ce procédé est adapté à des débits de 50 à plus de 2 000


m3/j et, de préférence, pour une huile à température
modérée (< 100 - 120°C) ;
MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
8.1 Le pompage

On distingue plusieurs techniques de pompage

le pompage hydraulique (figure 21) :

la pompe de fond à piston est accouplée à un moteur


hydraulique à piston actionné depuis la surface par circulation
d'huile sous pression.
Ce procédé convient à des débits inférieurs à quelques
centaines de mètres cubes par jour, éventuellement à très
forte profondeur (plus de 3 000 m) .
FIG. 19
Installation de pompage
par tige
FIG. 20
Pompage par pompe centrifuge
électrique
FIG. 21
Pompage par pompe hydraulique
MÉTHODES D'ACTIVATION DES PUITS
8.2 Le gas-lift

Cette méthode consiste à amplifier le mécanisme naturel


d'allégement de l'huile produite par le gaz associé (libre ou
dissous dans le gisement) en injectant du gaz, généralement
dans lé tubing et par l'annulaire.
La profondeur du point d'injection et le débit d'injection sont
déterminés de manière à alléger suffisamment la colonne
d'effluent et obtenir ainsi une pression en fond de puits
suffisamment basse en fonction du débit désiré.
Ce procédé permet de produire jusqu'à plusieurs milliers de
mètres cubes par jour.
CHAPITRE 9

OPÉRATIONS SUR LES PUITS


OPÉRATIONS SUR LES PUITS
En dehors des caractéristiques intrinsèques du gisement, la
longévité et la performance des puits dépendent de la
maintenance des équipements et de l'adaptabilité des puits
aux conditions de gisement et de production qui évoluent en
permanence en cours d'exploitation .
Les opérations que l'on peut être amené à réaliser sur un
puits vont de la prise de mesure au rééquipement complet de
la colonne de production ou du puits et les moyens utilisés
seront adaptés à l'intervention envisagée.
Les opérations de mesures sont réalisées à la demande du
service exploitation et concernent principalement le suivi du
gisement_
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
Les opérations d'entretien ou de reprise s'intéressent plus à la
liaison hydraulique couche-trou ou à l'équipement du puits.
La plupart des opérations de mesures et quelques opérations
de simple entretien sont effectuées dans le puits en pression
avec des unités légères de travail au câble (le wire-line) .
D'autres opérations plus conséquentes sous pression
demandent l'emploi d'unités d'interventions lourdes - de
work-over hydraulique - qui permettent la manœuvre dans le
puits sous pression d'un petit tube concentrique d'un seul
tenant comme le coiled tubing ou constitué de longueurs
vissées bout à bout comme le snubbing.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
Enfin les opérations nécessitant de tuer le puits et un
déséquipement partiel ou total du puits sont réalisées avec
des appareils dits de « servicing » qui sont en fait des
appareils de forage légers et qui permettent de remonter
l'équipement après avoir contrôlé le puits.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.1- Le travail au câble

C'est le procédé de base d'intervention sur les puits.

Le travail au câble ou wire-line est une technique qui permet


d'intervenir dans les puits en exploitation en utilisant une
ligne en fil d'acier pour introduire, descendre, placer et
repêcher dans le tubing les outils et instruments de mesure
nécessaires à une exploitation rationnelle .
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.1- Le travail au câble

L'équipement de base nécessaire est simple


un treuil constitué d'un tambour sur lequel est enroulé le
câble,
un sas avec à un bout un presse étoupe à étanchéité sur
le câble et à l'autre un raccord rapide pour rentrer ou
sortir les outils du puits,
un indicateur de profondeur et de tension sur le câble,
un train de travail au câble constitué d'un raccord
d'accrochage, de barres de charge et de différents
outillages.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.1- Le travail au câble

Grâce à cette technique simple, on peut travailler dans le


puits, sans le sans tuer, sous pression, arrêter la production
même.
L'équipement étant très léger, il est donc très mobile, rapide
d'exécution et seulement mis en œuvre par 2 ou 3 personnes,
d'où des économies d'argent.

Toutefois, il faut souligner que les possibilités offertes par le


câble sont limitées et que le personnel requis doit être très
qualifié.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.1- Le travail au câble

Le travail au câble permet de réaliser principalement:

" le contrôle et nettoyage du tubing ou du fond du puits,


" la prise de mesure et d'échantillons de fluide,
" la mise en place d'outils liés aux opérations de
complétion.

Certains de ces outils font appel à un câble électrique , dans ce


cas on utilise un câble conducteur toronné, au lieu du câble
lisse classique .
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

Les opérations réalisables au câble sont limitées par:

" l'impossibilité de circuler un fluide,


" l'impossibilité de faire tourner l'outil descendu dans le
puits,
" la faible résistance à la traction du câble.

Les deux techniques qui suivent permettent de compenser


ces lacunes.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9.2 .1 Le Coiled Tubing

L'unité de coiled tubing (figure 22) est constitué d'un tube


métallique continu de 3/4" à 1 1/2" de diamètre (environ 19 à
38 mm) enroulé sur une bobine ("coil") ou tambour qui peut
être descendu ou remonté dans un puits en pression.

Pour ce faire, le tube, muni en son extrémité d'un clapet anti-


retour est manœuvré par un injecteur au travers d'un système
d'étanchéité type B.O.P. (Blow Out Preventer).
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9.2 .1 Le Coiled Tubing

Sa mise en œuvre nécessite une équipe spécialisée d'au


moins trois personnes .
Outre le tube proprement dit constituant le coiled tubing,
l'équipement comporte principalement:
un tambour,
un injecteur,
des équipements complémentaires de surface : cabine,
centrale d'énergie, grue...,
des accessoires de fond.
FIG. 22 Unité de coiled tubing
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9.2 .1 Le Coiled Tubing

Le coiled tubing qui permet de réaliser rapidement (appareil


léger, pas de vissage de tube, . ..) et sous pression certaines
interventions sur le puits, est avant tout un appareil qui
permet de circuler dans le puits.
Il est donc utilisé en particulier pour:
" alléger la colonne hydrostatique préalablement à la
perforation (perforation en dépression après équipement),
" démarrer (après stimulation par exemple) un puits
éruptif par circulation d'un liquide "léger" ou par injection
d'azote,
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression
9.2 .1 Le Coiled Tubing

Il est donc utilisé en particulier pour

" réaliser un "gas-lift" temporaire (lors d'un essai en cours


de forage, en attendant une reprise de puits, ...),
" réduire et optimiser ainsi la section de passage à travers
le tubing (puits ayant des problèmes de ségrégation des
phases lourdes suite à une réduction de débit),
" nettoyer le tubing (sable, sel, paraffines, hydrates, . . .)
par circulation d'un fluide adapté (eau, saumure, huile
chaude, alcool, ...),
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression
9.2 .1 Le Coiled Tubing

Il est donc utilisé en particulier pour

" nettoyer le fond du puits par circulation (dépôt de sable,


. ..),
" mettre en place au droit de la ou des zones à traiter de
l'acide, des solvants, ...,
" mettre en place par circulation un fluide de
neutralisation (en vue d'une reprise de puits, . . . ).
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression
9.2 .1 Le Coiled Tubing

Il est donc utilisé en particulier pour:

le cas particulier des puits horizontaux où il (coiled tubing)


peut être utilisé pour amener des outils dans un drain
horizontal, en particulier pour réaliser des diagraphies

(dans ce cas un câble électrique aura été mis en place dans le


tube avant son enroulement sur le tambour).
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing

Comme, pour le coiled tubing, le "snubbing" (figure 23)


permet de descendre dans un puits en pression un tubulaire
muni à son extrémité d'un clapet anti-retour en utilisant un
dispositif de manœuvre et un système d'étanchéité
appropriés .
Mais au lieu d'utiliser un tube enroulé sur un tambour, on
utilise des tubes de type "tubing" que l'on raccorde
classiquement par vissage les uns aux autres au fur et à
mesure que l'on descend dans le puits.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing

Ceci permet d'utiliser des tubes présentant un diamètre plus


important que celui du "tube enroulé" utilisé en coiled tubing.

Bien entendu, on reste limité par le tubing qui équipe le puits


à travers lequel il faut pouvoir passer.
Une unité de snubbing se compose essentiellement:
" d'un dispositif de manœuvre des tubes,
" d'un dispositif de sécurité en tête de puits,
" d'une centrale hydraulique .
FIG. 23 Unité de snubbing
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing:

A cela il faut ajouter les accessoires de fond que l'on veut


incorporer au tubing manipulé.

L'unité de snubbing offre:


une meilleure capacité de débit,
une meilleure résistance à la traction
une meilleure capacité de rotation
la possibilité de mettre du poids sur l'outil.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing:

Par contre la manœuvre est plus longue qu'au coiled tubing


du fait de la nécessité de visser les tubes et de faire passer les
raccords des tubes à travers le système d'étanchéité en tête
de puits .
La mise en œuvre d'une telle unité requiert du personnel
spécialisé comprenant en général:
un chef d'unité et
trois ou quatre personnes par équipe.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing:

L'unité de snubbing permet bien entendu d'effectuer, mais


avec une mise en œuvre plus longue, l'ensemble des
opérations réalisables au coiled tubing.
Elle permet en outre :
" des circulations à débit plus élevé (ce qui peut
compenser les manœuvres plus longues),
" des nettoyages de dépôts durs nécessitant du poids sur
l'outil et de la rotation,
" de mettre en place un tubing concentrique "permanent"
pour l'injection d'inhibiteur, pour gas-lift, . . .,
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing:

L'unité de snubbing permet bien entendu d'effectuer, mais


avec une mise en œuvre plus longue, l'ensemble des
opérations réalisables au coiled tubing.
Elle permet en outre :
" la pose de bouchon de ciment,
" des reforages "légers" (bouchon de ciment, . . . ),
" certaines instrumentations (repêchage de poisson wire-
line ou coiled tubing, ...).
.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.2 Interventions lourdes sur puits en pression

9 .2 .2 Le Snubbing:

Notons enfin que le snubbing est une technique plus


ancienne (apparition en 1928 en Louisiane), que le coiled
tubing (apparition vers 1960) ;

toutefois son développement, même aux États-Unis, a été


modeste pendant de nombreuses années .
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.3 Interventions sur les puits tués

Pour certaines interventions sur puits, en particulier quand il


est nécessaire de remonter le tubing et son équipement, il
faut "tuer" le puits préalablement, c'est-à-dire, remettre en
place dans le puits un fluide de contrôle exerçant une
pression hydrostatique supérieure à la pression de gisement.

On peut alors travailler puits "ouvert" et sans pression en


tête.
D'une façon générale, il s'agit de modifier le dispositif de
complétion, et les techniques employées sont exactement les
mêmes que celles utilisées lors des complétions initiales.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.3 Interventions sur les puits tués

Pour réaliser les opérations lourdes, les moyens utilisés sont


fonction entre autres :
de la profondeur du puits,
de l'équipement à remonter,
de ce qu'il y a à faire.
On peut: utiliser des unités légères dites unités de servicing
ou des unités de pulling.
Ce sont des appareils mobiles, légers, de mise en place rapide
sur la tête de puits et principalement destinés à manipuler
(monter ou descendre) des tiges de pompage ou des tubings,
et ce à des profondeurs n'excédant généralement pas 2000
ou 2500 m.
A la limite ce peut être de simples grues .
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.3 Interventions sur les puits tués

On utilise aussi des unités plus importantes, "comparables" à


des appareils de forage et appelées classiquement appareils
de "work-over" ;
ils peuvent être de type léger, moyen ou lourd.
L'unité d'intervention doit être choisie par rapport à
l'opération à réaliser, et ce en fonction de ses capacités
techniques (capacité de levage, possibilité de rotation,
capacité de pompage, équipements de sécurité, équipements
annexes, . . .), de son coût journalier et des disponibilités
locales.
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.3 Interventions sur les puits tués

En pratique, malheureusement, le choix privilégie souvent


d'abord les disponibilités locales, puis le coût journalier.

Cela ne se révèle pas forcément le plus économique sur le


coût global de l'opération (durée, résultat, .. .) .
OPÉRATIONS SUR LES PUITS
9.3 Interventions sur les puits tués

Quelle qu'elle soit, l'unité doit être dotée d'un équipement


approprié et spécialisé permettant de:
réaliser des interventions dans les meilleures conditions de
sécurité et d'efficacité, en particulier:
du matériel de sécurité (B.O.P., ...),
des pompes haute pression,
des bacs de stockage, .. .,
du matériel de levage, vissage et instrumentation adapté
aux tubings et aux tiges de forage de "petit" diamètre
utilisé en reprise de puits,
du matériel de travail au câble (y compris le matériel
d'instrumentation correspondant),
voire du matériel de diagraphie électrique, . . ..
Merci
pour votre attention

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