Plus Pur Que Le Diamant - Suzanna de Ferrieres
Plus Pur Que Le Diamant - Suzanna de Ferrieres
Plus Pur Que Le Diamant - Suzanna de Ferrieres
Plus pur
que le diamant
à mon Sauveur,
qui me donna la force de le réaliser,
à mon mari
qui m’en aime davantage,
1 NDE : Aujourd’hui, cette remarque s’applique aussi aux films, séries TV, jeux vidéos,
Internet et réseaux sociaux.
Chapitre 5 :
Quelle est la ligne de démarcation entre la
camaraderie et le flirt ?
Romains 13.10-14 — « L’amour ne fait point de mal au prochain :
l’amour est donc l’accomplissement de la Loi. Cela importe d’autant plus
que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller
enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque
nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous
donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.
Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de
l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies.
Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair
pour en satisfaire les convoitises. »
Philippiens 1.2-6 — « Que la grâce et la paix vous soient données de la
part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Je rends grâces à mon
Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes
prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous
prenez à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis
persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra
parfaite pour le jour de Jésus-Christ. »
1 Corinthiens 9.24-27 — « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans
le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière
à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce
d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais
nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non
pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je
traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même
désapprouvé après avoir prêché aux autres. »
1 Corinthiens 10.31 — « Soit donc que vous mangiez, soit que vous
buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire
de Dieu. »
Où se trouve donc la limite entre la camaraderie et le flirt ? C’est un sujet
difficile à traiter, mais j’ai un grand désir de vous aider dans ce domaine,
avec l’aide du Saint-Esprit de Dieu.
Il est dans notre nature humaine d’aimer à flirter un peu ; un jeune
homme, par exemple, cherchera à s’amuser avec une jeune fille qu’il n’a
nullement l’intention d’épouser. Si sa conscience commence à l’avertir du
danger, il dira : « Je n’ai rien fait de mal, je ne me suis pas mal conduit avec
elle, je n’ai rien fait dont j’aie honte, je me suis contenté de l’attirer près de
moi et de l’embrasser comme si je l’aimais. » Oui, en agissant ainsi, est-ce
que tu te conduis d’une manière digne de l’Évangile du Christ ? N’as-tu pas
simplement cherché à satisfaire quelque chose de ta vieille nature, au prix
du bonheur de l’autre ? Étais-tu bien sur la route du succès éternel de 1
Corinthiens 9.24, ou bien étais-tu en train de jouer avec le feu ? Où se
trouve donc la limite ?
Par exemple, après un culte, un cours ou une réunion amicale, une jeune
fille se fait raccompagner jusque chez ses parents par un jeune homme. Il la
quitte en arrivant devant la porte, à moins qu’elle ne l’invite à entrer un
moment pour prendre un rafraîchissement ou une tasse de thé. Tandis
qu’elle fait les préparatifs et au cours de ce petit goûter, ils rient et devisent
gentiment avec quelque membre de la famille venu se joindre à eux. Ne
passez pas tout votre temps à plaisanter : cet ami passe peut-être par de
grandes difficultés ; il est peut-être à un tournant décisif de sa vie : si tu
entames une conversation sérieuse, tu peux être l’instrument entre les mains
de Dieu pour sauvegarder son âme et son bonheur terrestre.
Après ce moment de détente, le jeune homme prend congé.
Éventuellement, quelques instants de prière, et l’on se sépare. N’est-ce pas
là une bonne et saine amitié ? N’est-ce pas le meilleur moyen de se
connaître mutuellement ? Plus d’un heureux mariage est sorti de ces saintes
relations amicales, ou souvent aussi un lien spirituel d’une fraternité si pure
que le parfum en embaumera toute la vie, bien après que l’on se sera perdus
de vue.
Voilà pour l’amitié, mais le flirt ? Pouvez-vous me dire où il commence ?
Eh bien, voici : en cours de route, dans la rue ou dans le métro, le jeune
homme prend la jeune fille par les épaules, lui caresse la main, l’embrasse.
Ou alors, après le petit intermède de la tasse de thé, il ne s’en va pas ; il
s’arrange pour éloigner la jeune fille des autres personnes, essaye de
l’attirer à lui, de l’embrasser et, par son attitude, fait naître une espérance
qu’il n’a pas l’intention de réaliser. Jeune fille, tes baisers ont trop de valeur
pour les donner au premier venu. Garde-les précieusement et ne te laisse
pas embrasser par un jeune homme si tu n’as pas l’intention de l’épouser ;
ce jeune homme ne te respecterait plus et tu ne te respecterais plus toi-
même.
Je suis profondément reconnaissante à mes parents de m’avoir mise sur
mes gardes et j’aimerais te raconter une petite anecdote qui m’est arrivée
quand j’avais quinze ans. Elle est un peu drôle, mais en fin de compte elle a
très bien réussi.
Nous étions une famille de neuf enfants ; inutile de vous dire que nous
avions souvent des camarades à la maison. À cette époque, nous habitions à
la campagne et ma mère avait coutume de faire chaque samedi les neuf
pains de la semaine. La huche à pain, c’était une énorme boîte à biscuits en
fer étamé que, par hygiène, on posait sur un support de bois.
Or, un jour, tandis que ma sœur devisait avec des amis dans la cuisine,
située entre une petite pièce et la salle à manger, je me trouvai seule, un
moment, avec un certain jeune Corneille ; nous étions assis en train de
causer quand, tout à coup, il s’approcha pour m’embrasser. Je me levai d’un
bond en protestant énergiquement et voyant qu’il voulait absolument mettre
son dessein à exécution, je me mis à courir autour de la table… quand j’eus
pris assez d’avance, je me précipitai à travers la cuisine pour m’enfermer
dans l’autre pièce, causant une belle frayeur aux autres ! Corneille me
poursuivit, sûr de m’atteindre, riant et se moquant, mais il n’avait pas vu la
huche ! Il se prit le pied dans le support de bois et, patatras ! tout s’étala sur
le sol de la cuisine : le support, la huche, les neuf pains et, par-dessus, l’ami
Corneille. J’avais eu le temps d’arriver dans mon abri et de m’enfermer à
clef. Ceux qui étaient dans la cuisine, devinant ce qui s’était passé, furent
pris d’un fou rire inextinguible et moi, derrière ma porte, ayant entendu le
fracas, je riais aussi sans pouvoir m’arrêter.
Corneille ne revint plus mais, dans notre famille, on le surnomme encore
« Corneille de la Huche ». Quant à moi, je fus à jamais débarrassée de sa
présence et de ses baisers inutiles.
Chères jeunes amies, périssent les huches à pain de vos mères, mais ne
vous laissez pas embrasser par les garçons. Soyez bonnes et affables avec
tous, mais souvenez-vous que votre corps est le temple du Saint-Esprit et
que vous devez le garder pur et sans tache.
Chapitre 6 :
Conduite générale
a) Quelques conseils
Je voudrais dire ici aux jeunes gens et aux jeunes filles de surveiller leurs
attitudes. Ils ne devraient jamais se tenir par la taille dans la rue et autres
lieux publics, mais marcher simplement côte à côte. S’ils sont fiancés,
qu’ils se donnent le bras. Tout cela est très important, parce que les gens du
dehors nous jugent d’après ce qu’ils voient et un jeune homme comme il
faut ne désire jamais que les étrangers pensent du mal de la jeune fille qui
est avec lui. Garçons et filles doivent éviter de se toucher par trop grande
familiarité. Suis-je obligée d’ajouter qu’une jeune fille ne doit jamais, en
public ou en privé, ou sous prétexte de plaisanterie, s’asseoir sur les genoux
d’un jeune homme.
b) Frivolité
Il n’y a rien au monde d’aussi beau qu’une jeunesse aimable, souriante et
enjouée, mais il n’est rien d’aussi pénible que des jeunes gens qui passent
leur temps à raconter des inepties ! Certains ont l’esprit si vide, leur
conversation est si insipide que tout le monde est soulagé quand ils s’en
vont. Ne voudrais-tu pas plutôt être de ceux qui, parce que le Seigneur est
présent dans leur vie, ont l’esprit droit et développé, et sont à même
d’exercer sur leur entourage une bonne influence, noble et bienfaisante.
Sérieux ou gais, ces jeunes gens, ces jeunes filles sont toujours les
bienvenus dans une société digne de ce nom et tous recherchent leur amitié,
tandis que ceux qui n’ont pas de fond sont parfois repoussés et finissent par
se retrouver seuls.
c) Ton langage
Évite de parler trop fort, de rire bruyamment, choses qui ne conviennent
pas à une jeune personne distinguée. Ne recherche pas les mots compliqués
mais n’affiche pas une fausse simplicité qui risquerait d’être vulgaire.
Certains se croient honorables parce qu’ils ne jurent pas, mais leur
langage est commun, ou entremêlé de fautes, et ce laisser-aller pourrait bien
leur nuire dans le monde des affaires, ou leur fermer la porte de certains
milieux qu’ils seraient heureux de fréquenter, peut-être même barrer la
route au mariage qui comblerait leurs vœux les plus chers. Si tu n’es pas sûr
de ton langage, renseigne-toi auprès de gens compétents. Sur cette terre,
nous n’avons qu’une vie, faisons-lui produire ce qu’il y a de meilleur.
d) Ton maintien
Que tu sois debout ou assis, veille à ton maintien. Un peu de gymnastique
régulièrement pratiquée, la marche au grand air, une nourriture convenable
contribueront à ta bonne santé et à ta bonne tenue.
Fais attention à la manière dont tu te tiens en société et surtout toi, jeune
fille, veille à ce que tes talons soient rapprochés car le fait, en étant debout,
d’avoir les talons joints en écartant légèrement l’extrémité des pieds,
redresse la colonne vertébrale, tandis qu’assis, le corps aura un meilleur
équilibre si l’on garde les talons proches l’un de l’autre, un pied un peu en
avant de l’autre. Tiens-toi bien droite, cela sera toujours à ton avantage.
Quand tu t’assieds, faut-il te dire de ne pas tenir tes jambes comme un
garçon mais de les garder rapprochées.
e) Ton corps
Rien de plus agréable à voir qu’un jeune à l’aspect soigné. Sois pur de
corps et d’âme. Les parfums n’enlèvent pas l’odeur de la transpiration,
tandis que l’eau et le savon sont d’excellents amis. Tant que tu es jeune,
prends l’habitude de soigner la propreté de ton corps : cela aussi contribuera
au bonheur de ton foyer. J’ai vu des ménages brisés à la suite de cette
négligence, l’un des époux ayant commencé par avoir honte de l’autre. Ce
n’est pas, non plus, un bon témoignage pour le Seigneur et pour son
Royaume si toi, qui te dis son enfant, tu es mal soigné.
f) Tes vêtements
Cet important sujet est étroitement lié au précédent. En te recommandant
d’être soigné, je n’ai pas suggéré que tu doives toujours porter des habits
coûteux ni passer ton temps à la recherche de l’élégance. Bien lavé, bien
coiffé, les ongles nets et les dents soigneusement brossées, on est toujours
agréable à voir, même avec des habits très simples. Naturellement, ce qui
compte surtout, c’est ce que tu es au fond de ta nature ; le reste vient après.
Mais souviens-toi que ton corps est le temple du Saint-Esprit.
Quand tu entres donc dans un magasin, demande-toi si tel vêtement que tu
vas acheter est digne d’une personne qui occupe la position élevée d’enfant
de Dieu en Christ. Dans 1 Pierre 2.9 nous lisons que nous sommes « une
race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que
vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son
admirable lumière »… Produiras-tu l’impression qu’il convient en portant
ce vêtement ? Cet avis s’adresse aux jeunes gens aussi bien qu’aux jeunes
filles. Certaines personnes ont toujours l’air minable, même en dépensant
beaucoup d’argent pour s’habiller, parce qu’elles ne savent choisir ni la
qualité, ni la coupe, ni le genre qui leur convient. Ici encore, tu peux
demander des conseils.
Bien s’habiller est un art dont voici le secret : ne sois pas excentrique, je
veux dire, ne sois ni trop à l’avant-garde de la mode, ni trop à l’arrière-
garde ; les deux sont ridicules. Tu veux certainement avoir un extérieur
agréable, c’est normal, et le Seigneur te guidera aussi en ce domaine…
Puis, pour conserver à tes vêtements tout leur cachet : le fer à repasser, la
fine aiguille à repriser seront tes précieux auxiliaires. Quand tu t’achètes
des vêtements, choisis-les de bonne qualité, prends-en bien soin afin qu’ils
aient toujours bon aspect, même après un long usage.
Qu’il me soit permis d’adresser ici un conseil aux jeunes gens qui ont
donné à Dieu leur cœur et leur vie et qui recherchent la sanctification. On
voit souvent aujourd’hui un jeune homme vêtu d’un simple short, occupé à
la réparation d’une voiture ou à quelque autre travail pénible. Je trouve que
vous qui, comme le déclare la Bible, êtes le temple du Saint-Esprit, il vaut
mieux que vous mettiez une chemisette : vous garderez ainsi votre dignité
vis-à-vis de vous-même et des autres.
On voit souvent des jeunes filles sans manches, en grand décolleté ou en
pantalons trop moulants, et pourtant elles espèrent fermement épouser un
garçon sérieux. Elles ne se rendent pas compte que le garçon sérieux se fait
une très haute idée de la femme qu’il veut épouser et les jeunes filles
d’allure provocante ou frivole ne répondent pas à cet idéal. Le résultat est
souvent qu’elles finissent par épouser des jeunes gens sans grande valeur
morale parce qu’ils sont les seuls à s’intéresser au genre qu’elles se
donnent. Ce sont, en général, des ménages qui ne durent pas longtemps et le
divorce laisse derrière lui des enfants au cœur douloureux dont l’avenir est
irrémédiablement marqué.
Ce monde est un lieu de ténèbres ; chaque jour, des centaines de foyers
sont brisés (statistiques rétrospectives : divorce et boisson). Il semble que le
niveau moral baisse de jour en jour. La maladie de notre siècle est
l’impureté et ses causes principales sont la manière dont s’habillent les
gens, la littérature et les films dont ils se nourrissent. D’autre part, les
plages sur lesquelles hommes et femmes s’étalent à moitié nus sont un chef-
d’œuvre de Satan ; souvent la jeunesse y perd pudeur et dignité.
Peut-être trouves-tu ma façon de penser très bizarre mais, si tu réfléchis
bien, tu verras que j’ai raison. Si tu aimes ta Bible et si tu la lis, tu verras
que Dieu nous y engage à ne pas nous conformer à ce présent siècle
(Romains 12.2) ; et 1 Corinthiens 3.17 nous dit que si nous souillons notre
corps, qui est le temple de Dieu, Dieu nous détruira. Le mot que je traduis
ici par « souiller » est rendu dans nos versions par « détruire », mais il peut
aussi bien vouloir dire, en grec, « faire du mal » ou « corrompre » (ce qui a
le même sens que « souiller »).
Tu vois, il vaut la peine de marcher sur le chemin étroit même si les gens
se moquent de nous. Notre vie en ce monde est courte, mais elle est suivie
de conséquences éternelles. Dieu a déclaré au sacrificateur Éli :
« J’honorerai celui qui m’honore » (1 Samuel 2.30b).
L’Éternel ne change pas ; fais-en l’expérience, honore Dieu et tu verras
que ses promesses sont vraies pour toi aussi. Chez toi, à ton travail, à
l’église, en vacances, sois toujours vêtu avec décence et bon goût et tu
n’auras pas à t’en repentir. Tu t’éviteras ainsi beaucoup de tentations parce
que la personne frivole, à la recherche d’une proie, se sentira mal à son aise
en ta présence et comprendra qu’elle s’est trompée de porte. Que tu sois
riche ou que tu sois pauvre, ton corps et ton âme sont les seules choses que
tu possèdes réellement.
3 NDE : Hormis les films impurs, violents et occultes, le cinéma n’est pas anti-biblique.
Chapitre 16 :
Ton mariage
C’est, en général, dans la jeunesse qu’on choisit le compagnon (ou la
compagne) de sa vie ; c’est pourquoi on a tout avantage à se mettre en règle
avec Dieu de très bonne heure et à se conduire intelligemment dans tous les
domaines de la vie. Quoi de plus beau que la période des fiançailles ? Le
monde nous apparaît transfiguré. Malheureusement, trop de gens se
réveillent à la réalité après le mariage et trouvent plus de raisons de pleurer
que de se réjouir. Les nombreux divorces dont parlent les journaux sont la
preuve qu’ils ont choisi eux-mêmes leur partenaire et que le Seigneur qui
seul sonde les profondeurs du cœur humain, n’a jamais été consulté.
« Comment pourrai-je savoir quel est celui, quelle est celle que Dieu me
destine ? » Et je vois se tourner vers moi un visage anxieux. Oui, je
l’admets, c’est vraiment difficile, mais là encore notre précieuse Bible nous
donne des conseils d’ordre pratique, accompagnés d’une merveilleuse
promesse de notre Père céleste : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur
et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il
aplanira tes sentiers » (Proverbes 3.5-6). « Fais de l’Éternel tes délices, et il
te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets
en lui ta confiance, et il agira » (Psaumes 37.4-5).
Si tu ne te soumets pas à sa Parole dans toutes tes voies, comment veux-tu
qu’il prenne la responsabilité de ton avenir ?
Il y a même de jeunes chrétiens qui se trompent quant à leur mariage et se
permettent ensuite de blâmer Dieu, disant : « J’ai instruit les enfants à
l’école du dimanche, j’ai fait partie de la chorale de l’église et regardez
comme mon mariage a mal tourné ! » C’est que, vois-tu, on peut prendre
part à ces activités et à bien d’autres encore, en gardant au fond du cœur
certains points d’où Christ est exclu et c’est là que l’adversaire a son
entrée… Étais-tu entièrement consacré à Dieu et le servais-tu d’un cœur
pur ?
Il est indéniable que dans un mariage équilibré, les deux parties se
complètent bien qu’elles soient parfois de tempéraments très différents ; il
est des êtres qui ne se compléteront jamais, leurs natures n’étant pas faites
pour se comprendre. La compatibilité des esprits est l’élément essentiel
d’un heureux mariage et deux personnes que Dieu a destinées l’une à
l’autre seront assorties moralement. Il est impossible, sans cette affinité, de
connaître une réelle harmonie dans le ménage. L’union physique, si sainte,
si pure soit-elle, ne peut résister à l’épreuve du temps. Seuls les époux qui
ont cette affinité d’esprit trouveront toujours que la compagnie de leur
conjoint est préférable à celle des autres.
Il faut aussi qu’ils aient les mêmes centres d’intérêt. Comme l’a si bien dit
Antoine de Saint-Exupéry, un auteur français de notre siècle : « Aimer, c’est
regarder dans la même direction. » Ici, nous avons encore un aperçu de
l’infinie sagesse de notre Dieu en lisant dans 2 Corinthiens 6.14-16 :
« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel
rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a-t-il de commun entre
la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou
quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quelle rapport y a-t-il entre le
temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant,
comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai
leur Dieu, et ils seront mon peuple. »
As-tu remarqué les mots qui sont employés dans ce passage ? Dans la
première phrase : « Rapport » ; dans la deuxième : « de commun » ; dans la
troisième : « accord » ; dans la quatrième : « part » ; et à nouveau, dans la
cinquième : « rapport ». Maintenant, retire du mariage ces mots et ce qu’ils
représentent, et vois ce qu’il reste. Ce sont les fondations mêmes, les murs
et le toit du foyer. Retire-les : il ne reste rien !
Comprends-tu, jeune ami, qu’on ne peut pas se permettre de tomber
amoureux au hasard et, avant de t’emballer pour un joli visage, une
silhouette virile ou des talents remarquables, le plus important est de
découvrir si cette personne est celle que Dieu a choisie pour toi. Ce
sentiment pourra être confirmé par l’assurance que vous êtes d’abord
assortis spirituellement et ensuite que vous avez les mêmes points de vue.
La religion joue un grand rôle dans ce domaine. Si tu t’appelles vraiment
« enfant de Dieu », ne pense pas que tu puisses vivre heureux avec
quelqu’un qui n’est pas réellement né de nouveau. Il n’y ni association, ni
communion, ni accord, ni part, ni unité dans un tel mariage.
Comme exemple : Samedi soir, ton mari ou ta femme veut aller au
cinéma, toi tu désires aller à la chorale de l’église. Dimanche matin, il a
envie d’aller faire un pique-nique avec des amis inconvertis, toi tu veux
aller au culte. Dimanche soir encore, tu exprimes le désir d’aller à la
réunion, mais lui est fatigué après sa journée au dehors et il veut se coucher
tôt. Lundi soir, si tu penses aller visiter quelqu’un qui est dans le besoin
comme tu avais l’habitude de le faire avant ton mariage, lui est invité chez
des amis pour fêter un anniversaire où l’on va boire et danser. Si, mardi soir,
il y a la réunion de prière que tu avais l’habitude de fréquenter, lui tient
absolument à regarder le match de boxe à la télévision. Mercredi, c’est la
réunion des jeunes, mais lui avait l’habitude d’aller au théâtre tous les
mercredis et il veut continuer. Jeudi tu aurais aimé recevoir chez toi ou aller
passer un moment chez un jeune qui semble un peu découragé ou refroidi
spirituellement, mais il y a à la salle municipale une manifestation sportive
à laquelle il veut assister. Vendredi soir, il y a une réunion spéciale avec un
homme dont Dieu s’est beaucoup servi et tu aurais de la joie à pouvoir y
assister, mais lui a projeté une partie de cartes avec ses copains. Samedi
après-midi, tu éprouves le besoin de te retirer un peu à l’écart pour chercher
la communion avec Dieu et préparer la leçon pour les enfants de l’école du
dimanche, mais lui a depuis longtemps réservé sa place au match de rugby
international.
Est-ce que ça ne se passe pas ainsi ? Est-ce que ce ne sont pas des faits
que je rapporte ? Juges-en toi-même. Où se trouvent, dans un tel mariage,
l’association, la communion, l’accord, la part et l’unité, qui sont les seuls
éléments pour lesquels il vaille la peine de se marier ? Vois-tu maintenant
qu’il est tout à fait impossible de réussir à être heureux dans ces
conditions ? Je sais que le diable trompe beaucoup de jeunes chrétiens par
cette pensée : Oh ! mais je la gagnerai, ou, je le gagnerai pour Christ après
le mariage !… Mon ami, il y a une chance sur mille pour que tu réussisses.
Si tu n’y es pas arrivé avant ton mariage, tu as infiniment moins de chance
d’y parvenir après.
En jetant un regard sur les années que j’ai passées au service de Dieu, je
ne peux me souvenir que de la tristesse et des larmes que j’ai vues au sein
des foyers où l’on sert « deux Maîtres ». Peut-être devras-tu choisir entre
ton âme éternelle et un semblable mariage. Il n’est pas étonnant que Dieu
ait dit, par le prophète Amos : « Deux hommes marchent-ils ensemble sans
s’être concertés ? » (Amos 3.3).
Écoute encore, car j’ai de l’expérience. Si tu décides d’abandonner ta
piété personnelle pour plaire à celui ou à celle que tu épouses, sais-tu ce
qu’il t’arrivera ? Jésus déclare (et je l’ai souvent constaté dans la vie
réelle) : « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux
arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je
retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la
trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres
esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et
la dernière condition de cet homme est pire que la première »
(Matthieu 12.43-45a).
Si tu te trouves dans cette condition pourras-tu être pour l’autre un
compagnon agréable, une compagne aimable ? Pourras-tu être un père
affectueux, une mère tendre, élevant tes enfants avec sagesse et leur
montrant le bon exemple ?
N’essaye pas d’apaiser ta conscience en disant : « Je continuerai à aller à
l’église. » Es-tu bien sûr de pouvoir le faire tandis que ton mari, ta femme,
pendant ce temps-là, courra après les plaisirs du monde ? Il ne faudra pas
bien longtemps avant qu’elle ou lui ne trouve « quelqu’un » pour
l’accompagner et tu n’auras pas même eu le temps de t’en apercevoir que ta
place dans sa vie sera déjà prise par quelque autre : ce monde est rempli de
gens cruels, continuellement en quête d’une proie. Tu t’écries peut-être dans
ta candeur naïve : « Non, pas lui, il m’aime trop, personne ne prendra
jamais ma place dans son cœur… » « Elle ne me sera jamais infidèle, je
peux avoir confiance en elle… »
Des millions de personnes aimantes l’ont dit avant toi jusqu’au jour où
leurs yeux se sont ouverts, mais trop tard, et il en est résulté des années
d’amertume et de solitude.
Je t’entends d’ici : « Oh ! vous savez, je connais des ménages qui
s’accommodent très bien de cet état de choses et ne divorcent pas pour
ça ! » Et tu penses qu’après tout tu pourrais toi-même t’en accommoder, le
cas échéant. Il est possible que ces gens ne soient pas divorcés mais toi tu
ne les rencontres qu’en société. Si tu étais leur pasteur et qu’au cours d’une
de tes visites, dans une ambiance recueillie, tu aies reçu leurs confidences et
pénétré le fond de leur histoire, si tu avais été témoin des remords et de la
douleur indescriptible de ces cœurs brisés, tu saurais que la vérité ne
correspond guère au sourire de façade que tu vois, d’habitude, sur leur
visage.
Là où les centres d’intérêt s’opposent, les principes sacrés s’opposent et si
le mariage n’est pas rompu, c’est dans le secret que les cœurs se brisent et
la solitude est grande ! Oh ! jeune ami, si tu savais combien on a besoin de
Dieu dans la vie ! Pas juste le jour du mariage, comme l’affirment tant de
gens ! Il est souvent trop tard alors il faut que tu connaisses Dieu et que son
action puissante s’exerce déjà dans ta vie lorsqu’une personne inconvertie
commence à montrer qu’elle s’intéresse à toi. Ne joue pas avec cette
amitié ; mets-toi tout de suite à prier et à faire ce que dit la Bible, ta
récompense sera belle. Ces idylles commencent dans l’enchantement, mais
comment finissent-elles ?
Pour terminer ce chapitre, je te ferai part de mon expérience personnelle.
J’ai dit, au début de ce petit ouvrage, que j’ai eu le privilège et l’honneur de
prendre Jésus-Christ pour Sauveur personnel et pour Maître à l’âge de dix-
sept ans. Dès cet instant et par sa grâce, je l’ai servi de tout mon cœur, non
parce que j’étais vertueuse, mais parce que j’ai trouvé que Jésus et le salut
qu’il donne comblent toutes les aspirations du cœur humain ; il n’était pas
difficile, non plus, de servir le Sauveur car sa Nature divine commença
aussitôt à agir en moi.
À cette époque, je dus choisir entre le Seigneur et un jeune inconverti que
j’aimais profondément ; je vis tout de suite qu’il m’était impossible de
plaire à la fois à mon Rédempteur et à ce jeune homme ; la grâce de Dieu
fut la plus forte, mais la lutte avait été terrible : une partie de mes cheveux
avaient blanchi, jeune comme je l’étais. Le Saint-Esprit qui guide et qui
console m’aida à oublier et, en peu de temps, tous les cheveux blancs
tombèrent. Combien je suis heureuse, à l’heure actuelle, d’avoir su choisir,
car cet homme ne s’est jamais converti ; il se maria quelques années après,
fut infidèle à sa femme et a déjà divorcé quatre fois. Un jour, j’ai rencontré
sa sœur et elle m’apprit qu’il ne s’alimentait presque plus, ne vivant à peu
près que d’alcool et de stupéfiants. Comme je suis reconnaissante à Dieu de
m’avoir préservée d’une vie de souffrances sans nom auprès d’un tel
homme.
Plusieurs années après l’incident dont je viens de parler, je me liai
d’amitié avec un jeune chrétien mais je ne pris malheureusement pas la
précaution ni la peine de demander au Seigneur de me guider ; je laissai
l’amour entrer dans mon cœur avant d’être éclairée sur la volonté de Dieu.
J’eus, encore cette fois, une amère déception. Il me sembla que c’était pour
moi la fin de toute joie, que je ne serais plus jamais heureuse et que la vie
ne contenait plus rien en réserve pour moi. Tout était vide, tout était noir.
Le diable me poussait à la révolte contre Dieu : « À quoi bon t’efforcer de
vivre pour Dieu, dans la droiture de ton cœur ? Regarde la belle
récompense ! » Mais mon Dieu m’accorda une grâce suffisante pour résister
à Satan et aux moments où mon cœur était trop douloureux pour pouvoir
prier, le Saint-Esprit m’inspira ces mots que je répétais continuellement :
« Mon Maître ne se trompe jamais, mon Maître ne se trompe jamais. » Par
lui, je pus rester victorieuse et tenir bon sur le terrain de la foi.
Qui m’eût dit et comment pouvais-je deviner que, l’année suivante,
j’allais être définitivement appelée à entrer dans le ministère ? Or, depuis
l’âge de cinq ans, il m’arrivait parfois de pressentir cette vocation ; j’avais
la certitude qu’un jour ou l’autre je serais appelée à sortir du rang pour
servir le Maître, mais je ne me doutais pas que l’heure était si proche et,
tout à coup, après cette dure épreuve, il ouvrit Lui-même toutes les portes,
aplanit tous les obstacles et m’envoya…
Pendant plusieurs années, je parcourus le pays en qualité d’évangéliste ;
j’eus le privilège d’amener aux pieds du Sauveur un grand nombre d’âmes
et, en réponse à mes faibles prières, beaucoup de malades virent leur corps
guéri par la puissance divine. N’est-ce pas un grand honneur ? N’est-ce pas
une belle récompense ? La vie était-elle vraiment finie pour moi comme je
le croyais quand mon cœur avait été si cruellement déçu ? Non, je dois
plutôt dire que c’est à ce moment-là seulement que ma vie a véritablement
commencé.
Tous ces chagrins, toutes ces déceptions, toutes ces fausses manœuvres
sont compris dans l’éducation des enfants de Dieu, des géants spirituels
comme Joseph, Moïse, Daniel, des serviteurs puissants qui, à travers les
âges, ont été utilisés par leur Maître. Nous avons tous besoin de passer par
la souffrance et par les larmes pour connaître les richesses de la Vie divine
et être, à notre tour, entre les mains du Sauveur, une bénédiction pour
autrui. Nous voudrions être humbles et forts, nous voudrions être remplis
d’amour et de compassion, nous voudrions comprendre les souffrances de
notre prochain : nous n’y réussirons que si nous avons souffert et essuyé des
échecs.
Au bout de cinq années bénies dans l’œuvre d’évangélisation, je fis
connaissance de mon mari. Lui-même, ayant abandonné sa carrière de
médecin diététicien, était déjà dans le ministère.
Ma vie d’évangéliste m’apportait tant de joies que je ne désirais pas de
compagnon de route. Mon Sauveur et son œuvre étaient tout pour moi,
absolument tout. Pourtant, quand ce serviteur de Dieu me demanda de
partager sa vie et son travail, je compris que c’était la volonté divine et,
quelques mois plus tard, nous étions mariés.
Je n’oublierai jamais le beau jour de notre mariage. La paix de Dieu
inondait mon cœur parce que je savais que ce jeune homme, au cœur noble
et profond, était celui que mon Père céleste m’avait choisi. Je savais aussi
que nous avions les mêmes points de vue et une parfaite affinité d’esprit.
Les plus belles fleurs décoraient l’église ; la musique de l’orgue
descendait en cascade sur l’assistance nombreuse qui, selon la coutume, se
leva au moment où la mariée pose le pied sur le seuil. Je m’arrêtai un
instant et, levant les yeux, je murmurai : « Merci, Seigneur Jésus ! Toi qui
as sauvé mon âme et qui as gardé à mon corps sa pureté. » Puis, je
m’appuyai sur le bras de mon fiancé et, dans la sainte présence du Dieu
Tout-Puissant, nous nous promîmes d’être fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce
que la mort nous sépare.
Les années ont passé. Aujourd’hui, en revoyant ma jeunesse, tandis que je
rédige ces dernières lignes pour toi, jeunesse qui m’est chère, mes regards
se reportent avec gratitude sur cette longue période de douce amitié
conjugale ; gratitude envers Jésus, ce merveilleux Maître, et envers
l’admirable compagnon de ma vie. Et je redis ces paroles qui s’échappèrent
de mes lèvres, le beau jour de mon mariage : « Merci, Seigneur Jésus ! Toi
qui as sauvé mon âme et qui as gardé à mon corps sa pureté. »
Il veut, et il peut le faire pour toi ; accepte !
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Tu peux faire un grand travail pour le Seigneur en diffusant ce petit livre
jusqu’à ce que tous les jeunes que tu connais en possèdent un. Relis-le deux
ou trois fois dans l’année et tu verras que, chaque fois, tu y puiseras de
nouvelles forces et de nouveaux conseils.
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