Plus Pur Que Le Diamant - Suzanna de Ferrieres

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Suzanna De Ferrières

Plus pur
que le diamant

Un amour pur, un mariage enviable


Dédicace
À mes parents,
qui m’inculquèrent le désir d’une vie pure,

à mon Sauveur,
qui me donna la force de le réaliser,

à mon mari
qui m’en aime davantage,

à ma chère fille Irène


et à la belle jeunesse de France.
Préface
à l’édition de 2019
« Le Seigneur m’avait mis à cœur d’écrire un petit ouvrage pour la
jeunesse… Fin février 1955, le manuscrit était terminé. Après l’avoir confié
au Seigneur par la prière, mon mari et moi sommes allés le porter chez
l’éditeur. ‘Faut-il en imprimer trois mille ?’ demanda-t-il ? » En 1966, alors
que Madame De Ferrières lançait la vingt-deuxième édition, Plus pur que le
diamant était traduit en neuf langues et plus de 228000 exemplaires avaient
été vendus dans plus de cent pays. De nombreux témoignages de prise de
conscience (remords, détresse, honte et larmes) et de reconnaissance
attestaient de l’utilité de ce petit livre.
En 2019, des amis missionnaires en Polynésie se réjouissent de cette
nouvelle impression, ils se demandaient si le livre existait encore. C’est
précisément le livre qu’ils aimeraient présenter à la jeunesse qu’ils
chérissent tant. Si vous savez accueillir ce petit livre avec curiosité,
fraîcheur et simplicité de cœur, vous découvrirez une fresque historique,
comme un éclairage sur l’état moral et spirituel de notre société. Ce qui
paraissait choquant en 1955 est aujourd’hui très banal. Le chapitre 6,
particulièrement, sur le thème de la Conduite Générale, vous semblera être
tombé en désuétude tant les habitudes de vie ont changé. Il nous a paru utile
de le maintenir dans son intégralité pour vous permettre de constater
combien le curseur du respect, de la décence et de la bienséance s’est
déplacé et d’en tirer le meilleur parti pour notre époque. La société et ses
mœurs ont évolué en France et partout dans le monde, néanmoins, nous
sommes persuadés de la véracité de la Bible et des valeurs qu’elle véhicule.
Ne vous y trompez pas, Plus pur que le diamant vous amènera à réfléchir
au vrai sens de la vie et à vous engager avec détermination sur le chemin de
la sanctification « sans laquelle nul ne verra le Seigneur » (Hébreux 12.14).
L’auteur sait parfaitement de quoi elle parle, et vous saurez apprécier ses
témoignages de lutte intense et finalement de victoire. Vous y puiserez la
force d’espérer, le courage de vous positionner, de lutter et de vaincre. Pour
un temps, laissez de côtés vos portables, ordinateurs et autres connexions et
laissez-vous interpeller par Celui qui vous aime plus que tout.
Nous avons choisi de toucher le moins possible au texte d’origine pour lui
conserver tout son style et son authenticité.
L’éditeur
Lettre adressée
au jeune lecteur
de la cinquième édition
Cher jeune ami,
Depuis de nombreuses années, le Seigneur m’avait mis à cœur d’écrire un
petit ouvrage pour la jeunesse, mais je n’obéissais pas, objectant toujours
que je n’étais pas écrivain, et je poursuivais ma route sans m’y arrêter
davantage. Mais après que le Seigneur eut pris au Ciel notre unique petit
garçon, j’eus sur le cœur un pesant fardeau pour les enfants des autres, qui
sont encore ici-bas sur la terre aux prises avec le péché, et je décidai de me
mettre à l’œuvre.
En février 1955, le manuscrit était terminé. Après l’avoir confié au
Seigneur par la prière, mon mari et moi sommes allés le porter chez
l’éditeur. « Faut-il en imprimer trois mille ? » demanda-t-il. Je jetai vers
mon mari un regard effrayé : « Oh ! non, notre vie entière ne suffirait pas
pour les vendre tous ! » « Oui, trois mille », répondit tranquillement mon
mari en ajoutant : « Nous avons l’habitude d’acheter de bons livres et des
traités écrits par d’autres pour les distribuer gratuitement à ceux qui ont
besoin d’aide spirituelle ; pourquoi ne pas payer pour ce livre-là ? S’il ne se
vend pas, nous le donnerons ; tant de jeunes en ont besoin ! »
Nous n’avons aucune idée de la façon dont nos prévisions peuvent être
dépassées quand l’œuvre est scellée par Dieu ! Au bout de deux mois et
demi, la première édition était presque épuisée et nous devions passer une
deuxième commande ! En cinq ans, quinze mille exemplaires ont déjà été
vendus et les commandes pour Plus pur que le diamant continuent à affluer.
Nombreux sont les jeunes gens et les jeunes filles qui nous ont écrit après
avoir lu ce livre. Leurs lettres nous sont parvenues de tous les coins du
pays. Certains, pleins de reconnaissance, écrivent : « Je remercie le
Seigneur de ce que j’ai lu ces avertissements assez tôt. Personne ne m’avait
prévenu des dangers que courent les jeunes dans ce monde corrompu. Où
aurais-je abouti si le Seigneur ne m’avait pas ouvert les yeux avant qu’il
soit trop tard ? » D’autres nous ont écrit sur un ton de désespoir qui nous
brisait le cœur : « Pourquoi personne ne m’a-t-il averti ? J’ai cru mon ami
quand il me disait que tous les jeunes vivaient ensemble ‘comme ça’…
qu’il n’y avait rien de mal… Et lorsque j’ai repris mes esprits, j’allais être
mère. Quel choc j’ai ressenti ! Quelle souffrance et quelle honte ! Je n’avais
que deux issues : ou me suicider ou tuer mon enfant pour cacher mon
déshonneur. J’ai choisi la deuxième solution. Je me suis débarrassée de mon
enfant et, maintenant, je suis une meurtrière… Madame, je ne peux plus
dormir… J’ai peur de devenir folle ! Je suis un assassin, une criminelle.
Mes mains sont pleines du sang de mon petit enfant ! »
Ah ! mon ami, si tu pouvais lire aujourd’hui toutes les lettres de remords,
de détresse, de honte et de larmes que j’ai reçues de ces jeunes qui étaient
pourtant des inconnus pour moi, tu ne voudrais plus jamais jouer avec le
péché et tu ne serais pas tenté non plus de dire, en lisant ces pages :
« Madame de Ferrières est vraiment trop sévère ! » Bien plutôt, tu serais
reconnaissant à Dieu de ce qu’il y a encore des gens qui cherchent à
montrer aux jeunes une route sûre, pour leur éviter cette souffrance et cette
vie gâchée.
Quant à moi, je rends grâce à Dieu de ce que Plus pur que le diamant a
déjà pu aider quinze mille jeunes, et je prie pour que la nouvelle édition de
six mille exemplaires accomplisse une œuvre plus grande encore au sein de
notre belle jeunesse.
Au moment où ce texte est sur le point d’être imprimé, mon mari et moi
nous préparons à partir pour la France afin d’y servir Dieu, mais je suis
heureuse de pouvoir te laisser cet ouvrage. Tes combats contre le mal seront
âpres dans ce monde souillé, mais souviens-toi que le Seigneur Jésus t’offre
toute sa force, qui est bien supérieure à la puissance du diable et du péché.
Johannesburg, janvier 1960.
Mme J. C. de Ferrières.
****
Voilà un an et demi que nous sommes en France ! Quelle joie d’adresser
ce petit livre à la jeunesse de France qui nous est chère ! Je désire être votre
amie ici comme je l’ai été pour les jeunes de là-bas. Que Dieu bénisse cette
édition française !
Paris, décembre 1961.
Mme J. C. de Ferrières.
****
Une autre étape : la troisième édition française. Il y a six ans que nous
sommes arrivés en France pour travailler pour le Seigneur comme
missionnaires en Europe. Bien que les débuts aient été très difficiles, le
Seigneur nous a fait sortir plus que vainqueurs dans tous les domaines. Avec
mon cher mari, nous vous adressons la vingt-deuxième édition de Plus pur
que le diamant. Il est maintenant traduit en neuf langues ; 228000
exemplaires se vendent dans plus de cent pays ! Toute la gloire à notre
grand maître, le Seigneur Jésus, le Tout-Puissant !
Juillet 1966.
Mme J. C. de Ferrières.
Introduction
J’étais âgée de dix-sept ans quand le Seigneur Jésus sauva mon âme et
depuis ce jour, sa fidélité m’a gardée sur le droit chemin. La Parole de Dieu
(la Bible) déclare que « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste
pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité »
(1 Jean 1.9). J’en ai fait personnellement l’expérience : non seulement
Jésus, notre Sauveur, enlève nos offenses passées au moment où nous
venons à lui, mais encore il purifie nos cœurs du désir de pécher. C’est ce
qu’on appelle « nouvelle naissance », « conversion », « don d’un cœur
nouveau ». Jésus a déclaré : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme
ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3.3).
Si tu n’es pas encore enfant de Dieu, il est absolument nécessaire que tu le
deviennes, autrement tu n’arriveras pas à mettre en pratique les désirs purs
qu’aura fait naître en toi la lecture de ce livre, ou quelque autre bon
exemple.
Chapitre 1 :
Quel rapport y a-t-il entre ma vie
sentimentale
et ma religion ?
Tout d’abord, lis avec moi ces magnifiques pages de la Bible adressées
par l’apôtre Paul à Timothée qui, comme toi aussi, était jeune : « Le but du
commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne
conscience, et d’une foi sincère » (1 Timothée 1.5, Louis Segond).
V. 17-19, du même chapitre : « Au roi des siècles, immortel, invisible,
seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen ! Le
commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les
prophéties faites précédemment à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu
combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette
conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à
la foi » (Louis Segond).
1 Timothée 4.12-16 : « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois
un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en
pureté. Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à
l’enseignement. Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par
prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. Occupe-
toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient
évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère
dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu
sauveras ceux qui t’écoutent. »
1 Timothée 6.11-14 : « Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et
recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur.
Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été
appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un
grand nombre de témoins. Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie
à toutes choses, et devant Jésus-Christ qui fit une belle confession devant
Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans
reproche, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ. »
1 Timothée 6.20-21 : « Ô Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours
vains et profanes, et les disputes de la fausse science dont font profession
quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. Que la grâce soit avec
vous ! » (1 Jean 2.12-14) : « Je vous écris, petits enfants, parce que vos
péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères...
parce que vous avez connu le Père… Je vous écris, jeunes gens... parce que
vous êtes forts et que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez
vaincu le malin. »
Et maintenant, si nous voulons vraiment tenir compte des passages que
nous venons de lire, que faudra-t-il répondre à la question posée par le titre
de ce chapitre, sinon : « Ma religion a tout à voir avec ma vie sentimentale,
absolument tout. » On ne peut les séparer. Nous lisons, dans l’épître aux
Romains, chapitre 12, verset 1, que notre religion (notre culte) est
raisonnable ; si donc elle est raisonnable, elle doit apporter la solution à nos
problèmes. Si ta religion ne gouverne pas tes pensées et tes actions, en
réalité, tu n’as pas de religion du tout. Nous avons lu dans 1 Timothée 1.5
que le but du commandement de Dieu, c’est une bonne conscience — le
plus précieux des biens qu’un humain puisse posséder.
Le mot « sanctification » est peut-être un grand mot, mais la chose est
simple et naturelle pour celui qui est « né de nouveau », celui dont la vie
intérieure est « cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3.3) et par
conséquent, conduite par l’Esprit de Dieu. L’épître aux Hébreux 12.14 nous
dit que « sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur », par conséquent si
tu es réellement né de nouveau et vraiment consacré au Seigneur Jésus, ta
vie sentimentale sera automatiquement dans sa main. Tu auras un caractère
stable et resteras fidèle à ce que tu sauras être juste ; ton cœur sera pénétré
de l’Esprit Saint et de la volonté de Dieu au point que tes goûts mêmes en
seront modifiés, et tu ne risqueras pas de laisser ton cœur s’éprendre d’une
personne qui n’est pas digne de toi. Ce qui n’est pas agréable à Dieu n’aura
plus d’attrait pour toi et tu acquerras un grand discernement ; les personnes
équivoques n’auront pas le pouvoir de t’apparaître comme des anges de
lumière.
« Fais de l’Éternel tes délices », nous dit le Psaume 37, au verset 4 « et il
te donnera ce que ton cœur désire ». Il est normal que la jeunesse songe à se
marier et à être heureuse en ménage, et si tu sers le Seigneur Jésus d’un
cœur pur, celui ou celle qu’il t’aura destiné sera pour toi le meilleur
compagnon, la meilleure compagne, sans que tu aies jamais à t’inquiéter à
ce sujet.
Relis encore le Psaume 37.4. Prenons une image : tu vois, dans un journal,
que telle ou telle entreprise a un poste vacant ; tu vas voir le chef du
personnel et tu rentres chez toi tout heureux : tout est arrangé, y compris la
promesse d’un bon salaire. Si, une fois dans ce poste, tu vas trouver le
directeur chaque jour pour lui dire : « Monsieur, je vous prie, n’oubliez pas
mes appointements à la fin du mois », il te trouvera, pour le moins, étrange.
« Mais voyons, Monsieur, Madame, tout cela a été entendu entre nous ; si
vous faites votre travail, il est évident qu’on vous payera à la fin du mois. »
Cher jeune ami, combien plus le Dieu qui t’aime n’accomplira-t-il pas sa
promesse à ton égard ! Si tu le sers de tout ton cœur, si tu travailles de ton
mieux à l’avènement de son Royaume, il saura accomplir sa promesse, sans
que tu aies besoin de la lui rappeler tous les jours. Il te donnera le mari ou la
femme qui te conviendra le mieux. Sois naturel, sois aimable avec tous et
ne pense plus au mariage car, vois-tu, une personne obsédée par cette
pensée perd tout son charme.
En méditant sur ma propre expérience, je puis affirmer que ce verset
(Psaumes 37.4) s’est, en somme, réalisé à la lettre. Depuis le jour où le
Seigneur Jésus m’a sauvée, je me suis constamment efforcée de mener, par
sa grâce, une vie pure et sainte. J’ai toujours travaillé pour lui avec zèle,
même alors que je devais gagner ma vie, avant d’être « consacrée » à son
service. Quelle a été ma récompense ? Un mari aimant, au cœur noble,
sanctifié, une union heureuse.
Les rétributions du Maître sont certaines, cependant elles ne se limitent
pas à cette seule forme de destinée, car il y a des gens admirables qui ne se
marient jamais, Dieu leur ayant réservé une autre voie. Si tu étais l’un
d’eux, n’aie jamais la crainte d’avoir vécu pour rien : peut-être accompliras-
tu, comme d’autres, une œuvre bien plus grande au service du Seigneur ; il
saura te réserver des joies précieuses ici-bas, et une couronne dans
l’éternité.
Chapitre 2 :
Le flirt est-il un péché ?
Cette question se pose souvent à l’esprit de l’adolescence. On entend
souvent dire : « Il faut bien profiter de sa jeunesse ! » Je suis tout à fait de
cet avis, mais un plaisir qui laisse la conscience trouble n’est pas un vrai
plaisir. C’est un amusement qui coûte trop cher. Mettons-nous d’abord bien
d’accord sur le sens de ce mot : « flirter », c’est jouer à l’amour, c’est dire
ou faire accroire des choses qui n’entrent pas réellement dans nos
intentions ; autrement dit, c’est créer une impression fausse et ce n’est pas
par ce chemin-là que nous acquerrons la droiture.
Un jeune homme va voir régulièrement une jeune fille sans, pour cela,
avoir l’intention de l’épouser ; il l’invite, parfois, à sortir avec lui, se permet
de l’attirer contre lui, de l’embrasser. Quand il sera fatigué d’elle, il
l’abandonnera. Si quelqu’un se permet de lui reprocher sa conduite, ou s’il
s’aperçoit que la jeune fille est meurtrie, il répondra cyniquement : « Ce
n’est pas ma faute, je ne lui ai jamais demandé son affection. »
Certaines jeunes filles se conduisent de la même manière. Une jeune fille,
par exemple, s’aperçoit qu’un jeune homme l’a remarquée mais, au fond,
elle sait parfaitement qu’elle n’accepterait jamais de se marier avec lui ;
néanmoins, pour s’amuser, surtout s’il a une belle voiture, elle sort avec lui
et lui fait croire qu’elle est heureuse quand il est près d’elle. Elle l’autorise
même à l’embrasser et lorsqu’un jour il prononcera les mots d’amour et
d’avenir, elle feindra la surprise : « Oh ! je croyais que nous étions
simplement camarades ; voyons, mon cher, nous ne pourrions jamais faire
un bon ménage ! »
Oh ! toi qui lis ces lignes, qui pourrait payer le prix d’un cœur brisé et
d’une espérance trompée ? Vois-tu, beaucoup de gens se demandent
pourquoi ils sont si malheureux et comment il se fait que leur mari ou leur
femme puisse les faire souffrir sans remords. Ils ne savent pas, ou bien ils
oublient, ces paroles de la Bible : « Ce qu’un homme aura semé, il le
moissonnera aussi » (Galates 6.7b). Si tu veux un foyer heureux, veille à ce
que ton comportement, dans ta jeunesse, n’attire pas un jugement sur ta vie.
L’harmonie d’un foyer, pour employer une expression familière, « ne
tombe pas toute rôtie du ciel » ; non, chacun travaille à sa propre destinée. Il
y a, bien sûr, des exceptions mais, d’une manière générale, une jeunesse
dissipée est suivie d’un mariage malheureux. La « loi royale » de la Bible
nous dit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes.
Voudrais-tu que les autres jouent avec ton cœur comme avec un ballon
aussi longtemps qu’il leur plaira, pour te laisser ensuite seul et désemparé ?
Voudrais-tu être comme une fleur que l’on cueille en passant : on la respire,
on la flétrit dans ses mains et on la jette, froissée, sur le chemin ? Sais-tu
que cette insouciance peut produire, chez un jeune homme ou chez une
jeune fille sensible, une blessure dont ils porteront la marque toute leur
vie ? Connais-tu le nombre des suicides qui n’ont pas d’autre cause ?
Voudrais-tu te charger d’une telle responsabilité ? Est-ce que tu ne trouves
pas que ce jeu coûte trop cher ? Car, vois-tu, aussi innocent qu’il puisse
paraître au début, aussi attrayant et aussi délicieux que tu puisses le trouver,
le flirt est un arbre aux fruits amers…
Vers l’âge de treize ou quatorze ans, je fis connaissance d’un jeune
homme qui employa tous les moyens pour gagner mon estime et mon
affection. Très jeune et inexpérimentée, je pensais que ses intentions étaient
aussi pures que les miennes ; lorsque, plus tard, je me rendis compte qu’il
ne m’aimait pas, je fus tentée de m’ôter la vie. Dieu seul m’en empêcha.
Il existe encore un autre danger dans cette conduite : si tu commences à
flirter çà et là, cette habitude deviendra une seconde nature et, plus tard,
comment pourras-tu rester fidèle à ta femme ou à ton mari ? Tu seras si
accoutumé à ne pas tenir parole, à endurcir ton cœur devant la souffrance
d’autrui que tu deviendras aisément la proie du diable ; et ton mari ou ta
femme poursuivra sa route dans la douleur tandis que tes enfants, privés de
l’appui d’un foyer heureux, seront ballottés dans la vie comme des feuilles
mortes sur les vagues d’un océan en furie. Beaucoup de ces enfants, ainsi
frustrés, aboutissent dans diverses institutions ; certains à la prison ; et
d’autres se trouvent dans un état pire que la mort même.
Oh ! la détresse des divorces, dont la plupart ne sont que le fruit d’une
jeunesse passée dans le flirt ! Accepte plutôt de connaître un peu moins
d’aventures, un peu moins de plaisir et de succès auprès des amis, pour
rester droit devant Dieu, et, en récompense, « Il t’accordera ce que ton cœur
désire ».
Chapitre 3 :
Tomber amoureux
ou quand l’amour frappe à ta porte
Je voudrais, à ce sujet, te donner un petit avertissement. Certains jeunes
ont le cœur instable et capricieux. S’il arrive qu’une personne soit très
gentille et très aimable envers toi, n’en conclus pas aussitôt qu’elle t’aime et
ne lâche pas les rênes à ton imagination. Certaines gens ont tant de charme
qu’il est difficile de ne pas éprouver pour eux de l’amour, mais Dieu
t’aidera à te dominer parce qu’il est écrit dans Galates 5.22 (version
Segond) que la tempérance est l’un des fruits du Saint-Esprit en nous. Le
mot « tempérance » veut dire « modération des désirs, des passions ». Si tu
peux, donc, rester maître de toi, tu t’épargneras beaucoup de larmes, de
déceptions et d’humiliations.
Il est évident que l’amour entre facilement dans un cœur jeune et
inexpérimenté mais ensuite, pendant des mois, ou pendant des années, on
prie : « Oh ! Seigneur, je l’aime tant ! Mon Dieu, fais qu’il (qu’elle)
m’aime ! » Car nous sommes limités, notre vue ne s’étend pas bien loin !
Nous ne comprenons pas que celui ou celle que nous voudrions épouser ne
pourra jamais nous rendre heureux et que notre Dieu connaît quelqu’un de
beaucoup mieux approprié avec lequel nous aurons bien plus de chances de
nous entendre. Il arrive souvent, dans ce domaine, de vouloir forcer la main
de Dieu, mais il doit, pour notre bien, nous refuser ce que nous lui
demandons avec tant d’insistance, même si, dans son amour de Père, il est
peiné de voir notre chagrin.
Si nous permettons au Seigneur de préparer notre voie et de choisir pour
nous, il est des fardeaux que nous n’aurons jamais à porter.
Malheureusement, nous sommes souvent trop pressés, et le Seigneur doit
alors intervenir pour nous délivrer d’une épreuve ou d’une situation où nous
nous sommes placés par notre inconséquence. Tiens tes sentiments en bride
tant que tu n’es pas tout à fait certain de la volonté de Dieu.
Une déception risque de créer, chez un individu, de l’amertume et une
impression d’infériorité, une rancœur même, qui compromettront tout son
avenir et la possibilité d’une union heureuse. Invoque le Seigneur et que son
Esprit te guide, tu ne le regretteras jamais !
Chapitre 4 :
La littérature
Au chapitre 2, nous avons parlé du flirt, de ses dangers et de ses
conséquences et, maintenant, nous allons aborder la question de ses racines,
de la « mère qui lui a donné naissance », je veux dire de la littérature
moderne. Si tu lis certains journaux, revues ou romans1, tu verras que
presque toutes les histoires sont entremêlées de flirt et d’impureté. Il s’agit,
en général, d’une jeune fille qui s’éprend d’un homme marié, d’un
célibataire qui aime une femme mariée, d’un homme marié dont le cœur
s’enflamme pour la femme d’un autre.
Il semble que l’esprit de ce siècle ait pénétré jusque dans les goûts de la
majorité des gens. Beaucoup, en effet, n’achèteraient pas de livres ni de
films, n’iraient pas au cinéma s’ils n’y trouvaient une dose plus ou moins
forte de brutalité ou de sexualité. Est-il étonnant que les tribunaux juvéniles
soient débordés et que les maisons de redressement de tous les pays soient
devenues trop petites ? Est-il surprenant qu’on manque même de juges et
d’établissements pour s’occuper de ces jeunes délinquants ? Sans qu’ils en
aient conscience, et alors qu’ils vont encore en classe, ces filles et ces
garçons ont déjà l’esprit, l’âme et le corps souillés par les images impures et
la mauvaise littérature.
Les auteurs de ces livres malsains, les réalisateurs de ces films et dessins
animés mettent tout leur talent à décrire, à montrer dans le regard et les
expressions du visage, les sentiments et les convoitises des êtres vendus au
péché dont ils font leurs héros, et l’enfant, l’adolescent, qui lit et enregistre,
en garde la marque dans le cœur et sur le visage ; son corps même est
empoisonné par ces désirs et ces pensées impurs. Jeune ami ! si tu veux que
ta vie vaille la peine d’être vécue, prends garde à ce que tu lis et à ce que tu
regardes.
Sais-tu qu’il existe des milliers de soi-disant chrétiens qui affirment avoir
donné leur cœur au Seigneur il y a vingt ou trente ans, mais dont la vie n’a
aujourd’hui aucune valeur ni pour Dieu, ni pour les hommes. Quelle en est
la raison ? C’est qu’ils n’ont jamais progressé dans la grâce de Dieu ! Tu
trouveras généralement, chez eux, des piles de journaux, de revues et de
romans, mais pas les livres spirituels qui auraient pu les aider à se
développer. Tu t’apercevras par contre, qu’ils n’aiment pas beaucoup lire la
Bible. Permets-moi de te conseiller affectueusement : laisse de côté ces
lectures vaines, et remplis ta bibliothèque et ton âme d’ouvrages édifiants et
spirituels. Que la Bible soit ton livre de chevet, ta meilleure amie ! Lis-la le
matin, lis-la le soir encore. Lis-la pendant l’interruption de midi (ne serait-
ce qu’un verset), lis-la en allant en classe ou au travail, dans le train, dans le
bus, le métro.
Un jeune serviteur de Dieu remarqua dans le train de Nîmes à Paris une
charmante jeune fille qui lisait sa Bible ; intéressé, il engagea la
conversation… Aujourd’hui, ils sont mariés, à la satisfaction des deux
familles. La Bible dans un lieu public, c’est un drapeau en pays étranger.
C’est le point de départ d’une conversation qui peut conduire à des
mariages bénis, à des amitiés durables, mais plus souvent encore au salut
d’une âme que tu n’aurais jamais rencontrée autrement.
Je termine en citant l’épître aux Philippiens (4.8) : « Au reste, frères, que
tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce
qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui
est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »
Sincèrement, peux-tu avoir de telles pensées si tu viens juste de lire le
récit d’un assassinat ou d’un scandale ? Non, ce n’est pas possible. Ceux
qui ont encore du goût pour ce genre de lectures n’ont jamais découvert la
saveur de la Bible, la valeur de la sanctification ou bien alors ils se sont
lassés du chemin étroit et ont recommencé à aimer le présent siècle comme
l’a fait Démas.
« Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent » écrivait
tristement l’apôtre Paul (2 Timothée 4.10a). Si tu veux être fort et noble, si
tu veux fonder un foyer qui soit une réussite et qui te mène jusqu’à la gloire
éternelle, écoute et suis les conseils de cette Bible admirable, en lisant et en
pensant des choses pures.

1 NDE : Aujourd’hui, cette remarque s’applique aussi aux films, séries TV, jeux vidéos,
Internet et réseaux sociaux.
Chapitre 5 :
Quelle est la ligne de démarcation entre la
camaraderie et le flirt ?
Romains 13.10-14 — « L’amour ne fait point de mal au prochain :
l’amour est donc l’accomplissement de la Loi. Cela importe d’autant plus
que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller
enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque
nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous
donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.
Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de
l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies.
Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair
pour en satisfaire les convoitises. »
Philippiens 1.2-6 — « Que la grâce et la paix vous soient données de la
part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Je rends grâces à mon
Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes
prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous
prenez à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis
persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra
parfaite pour le jour de Jésus-Christ. »
1 Corinthiens 9.24-27 — « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans
le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière
à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce
d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais
nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non
pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je
traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même
désapprouvé après avoir prêché aux autres. »
1 Corinthiens 10.31 — « Soit donc que vous mangiez, soit que vous
buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire
de Dieu. »
Où se trouve donc la limite entre la camaraderie et le flirt ? C’est un sujet
difficile à traiter, mais j’ai un grand désir de vous aider dans ce domaine,
avec l’aide du Saint-Esprit de Dieu.
Il est dans notre nature humaine d’aimer à flirter un peu ; un jeune
homme, par exemple, cherchera à s’amuser avec une jeune fille qu’il n’a
nullement l’intention d’épouser. Si sa conscience commence à l’avertir du
danger, il dira : « Je n’ai rien fait de mal, je ne me suis pas mal conduit avec
elle, je n’ai rien fait dont j’aie honte, je me suis contenté de l’attirer près de
moi et de l’embrasser comme si je l’aimais. » Oui, en agissant ainsi, est-ce
que tu te conduis d’une manière digne de l’Évangile du Christ ? N’as-tu pas
simplement cherché à satisfaire quelque chose de ta vieille nature, au prix
du bonheur de l’autre ? Étais-tu bien sur la route du succès éternel de 1
Corinthiens 9.24, ou bien étais-tu en train de jouer avec le feu ? Où se
trouve donc la limite ?
Par exemple, après un culte, un cours ou une réunion amicale, une jeune
fille se fait raccompagner jusque chez ses parents par un jeune homme. Il la
quitte en arrivant devant la porte, à moins qu’elle ne l’invite à entrer un
moment pour prendre un rafraîchissement ou une tasse de thé. Tandis
qu’elle fait les préparatifs et au cours de ce petit goûter, ils rient et devisent
gentiment avec quelque membre de la famille venu se joindre à eux. Ne
passez pas tout votre temps à plaisanter : cet ami passe peut-être par de
grandes difficultés ; il est peut-être à un tournant décisif de sa vie : si tu
entames une conversation sérieuse, tu peux être l’instrument entre les mains
de Dieu pour sauvegarder son âme et son bonheur terrestre.
Après ce moment de détente, le jeune homme prend congé.
Éventuellement, quelques instants de prière, et l’on se sépare. N’est-ce pas
là une bonne et saine amitié ? N’est-ce pas le meilleur moyen de se
connaître mutuellement ? Plus d’un heureux mariage est sorti de ces saintes
relations amicales, ou souvent aussi un lien spirituel d’une fraternité si pure
que le parfum en embaumera toute la vie, bien après que l’on se sera perdus
de vue.
Voilà pour l’amitié, mais le flirt ? Pouvez-vous me dire où il commence ?
Eh bien, voici : en cours de route, dans la rue ou dans le métro, le jeune
homme prend la jeune fille par les épaules, lui caresse la main, l’embrasse.
Ou alors, après le petit intermède de la tasse de thé, il ne s’en va pas ; il
s’arrange pour éloigner la jeune fille des autres personnes, essaye de
l’attirer à lui, de l’embrasser et, par son attitude, fait naître une espérance
qu’il n’a pas l’intention de réaliser. Jeune fille, tes baisers ont trop de valeur
pour les donner au premier venu. Garde-les précieusement et ne te laisse
pas embrasser par un jeune homme si tu n’as pas l’intention de l’épouser ;
ce jeune homme ne te respecterait plus et tu ne te respecterais plus toi-
même.
Je suis profondément reconnaissante à mes parents de m’avoir mise sur
mes gardes et j’aimerais te raconter une petite anecdote qui m’est arrivée
quand j’avais quinze ans. Elle est un peu drôle, mais en fin de compte elle a
très bien réussi.
Nous étions une famille de neuf enfants ; inutile de vous dire que nous
avions souvent des camarades à la maison. À cette époque, nous habitions à
la campagne et ma mère avait coutume de faire chaque samedi les neuf
pains de la semaine. La huche à pain, c’était une énorme boîte à biscuits en
fer étamé que, par hygiène, on posait sur un support de bois.
Or, un jour, tandis que ma sœur devisait avec des amis dans la cuisine,
située entre une petite pièce et la salle à manger, je me trouvai seule, un
moment, avec un certain jeune Corneille ; nous étions assis en train de
causer quand, tout à coup, il s’approcha pour m’embrasser. Je me levai d’un
bond en protestant énergiquement et voyant qu’il voulait absolument mettre
son dessein à exécution, je me mis à courir autour de la table… quand j’eus
pris assez d’avance, je me précipitai à travers la cuisine pour m’enfermer
dans l’autre pièce, causant une belle frayeur aux autres ! Corneille me
poursuivit, sûr de m’atteindre, riant et se moquant, mais il n’avait pas vu la
huche ! Il se prit le pied dans le support de bois et, patatras ! tout s’étala sur
le sol de la cuisine : le support, la huche, les neuf pains et, par-dessus, l’ami
Corneille. J’avais eu le temps d’arriver dans mon abri et de m’enfermer à
clef. Ceux qui étaient dans la cuisine, devinant ce qui s’était passé, furent
pris d’un fou rire inextinguible et moi, derrière ma porte, ayant entendu le
fracas, je riais aussi sans pouvoir m’arrêter.
Corneille ne revint plus mais, dans notre famille, on le surnomme encore
« Corneille de la Huche ». Quant à moi, je fus à jamais débarrassée de sa
présence et de ses baisers inutiles.
Chères jeunes amies, périssent les huches à pain de vos mères, mais ne
vous laissez pas embrasser par les garçons. Soyez bonnes et affables avec
tous, mais souvenez-vous que votre corps est le temple du Saint-Esprit et
que vous devez le garder pur et sans tache.
Chapitre 6 :
Conduite générale
a) Quelques conseils
Je voudrais dire ici aux jeunes gens et aux jeunes filles de surveiller leurs
attitudes. Ils ne devraient jamais se tenir par la taille dans la rue et autres
lieux publics, mais marcher simplement côte à côte. S’ils sont fiancés,
qu’ils se donnent le bras. Tout cela est très important, parce que les gens du
dehors nous jugent d’après ce qu’ils voient et un jeune homme comme il
faut ne désire jamais que les étrangers pensent du mal de la jeune fille qui
est avec lui. Garçons et filles doivent éviter de se toucher par trop grande
familiarité. Suis-je obligée d’ajouter qu’une jeune fille ne doit jamais, en
public ou en privé, ou sous prétexte de plaisanterie, s’asseoir sur les genoux
d’un jeune homme.

b) Frivolité
Il n’y a rien au monde d’aussi beau qu’une jeunesse aimable, souriante et
enjouée, mais il n’est rien d’aussi pénible que des jeunes gens qui passent
leur temps à raconter des inepties ! Certains ont l’esprit si vide, leur
conversation est si insipide que tout le monde est soulagé quand ils s’en
vont. Ne voudrais-tu pas plutôt être de ceux qui, parce que le Seigneur est
présent dans leur vie, ont l’esprit droit et développé, et sont à même
d’exercer sur leur entourage une bonne influence, noble et bienfaisante.
Sérieux ou gais, ces jeunes gens, ces jeunes filles sont toujours les
bienvenus dans une société digne de ce nom et tous recherchent leur amitié,
tandis que ceux qui n’ont pas de fond sont parfois repoussés et finissent par
se retrouver seuls.

c) Ton langage
Évite de parler trop fort, de rire bruyamment, choses qui ne conviennent
pas à une jeune personne distinguée. Ne recherche pas les mots compliqués
mais n’affiche pas une fausse simplicité qui risquerait d’être vulgaire.
Certains se croient honorables parce qu’ils ne jurent pas, mais leur
langage est commun, ou entremêlé de fautes, et ce laisser-aller pourrait bien
leur nuire dans le monde des affaires, ou leur fermer la porte de certains
milieux qu’ils seraient heureux de fréquenter, peut-être même barrer la
route au mariage qui comblerait leurs vœux les plus chers. Si tu n’es pas sûr
de ton langage, renseigne-toi auprès de gens compétents. Sur cette terre,
nous n’avons qu’une vie, faisons-lui produire ce qu’il y a de meilleur.

d) Ton maintien
Que tu sois debout ou assis, veille à ton maintien. Un peu de gymnastique
régulièrement pratiquée, la marche au grand air, une nourriture convenable
contribueront à ta bonne santé et à ta bonne tenue.
Fais attention à la manière dont tu te tiens en société et surtout toi, jeune
fille, veille à ce que tes talons soient rapprochés car le fait, en étant debout,
d’avoir les talons joints en écartant légèrement l’extrémité des pieds,
redresse la colonne vertébrale, tandis qu’assis, le corps aura un meilleur
équilibre si l’on garde les talons proches l’un de l’autre, un pied un peu en
avant de l’autre. Tiens-toi bien droite, cela sera toujours à ton avantage.
Quand tu t’assieds, faut-il te dire de ne pas tenir tes jambes comme un
garçon mais de les garder rapprochées.

e) Ton corps
Rien de plus agréable à voir qu’un jeune à l’aspect soigné. Sois pur de
corps et d’âme. Les parfums n’enlèvent pas l’odeur de la transpiration,
tandis que l’eau et le savon sont d’excellents amis. Tant que tu es jeune,
prends l’habitude de soigner la propreté de ton corps : cela aussi contribuera
au bonheur de ton foyer. J’ai vu des ménages brisés à la suite de cette
négligence, l’un des époux ayant commencé par avoir honte de l’autre. Ce
n’est pas, non plus, un bon témoignage pour le Seigneur et pour son
Royaume si toi, qui te dis son enfant, tu es mal soigné.

f) Tes vêtements
Cet important sujet est étroitement lié au précédent. En te recommandant
d’être soigné, je n’ai pas suggéré que tu doives toujours porter des habits
coûteux ni passer ton temps à la recherche de l’élégance. Bien lavé, bien
coiffé, les ongles nets et les dents soigneusement brossées, on est toujours
agréable à voir, même avec des habits très simples. Naturellement, ce qui
compte surtout, c’est ce que tu es au fond de ta nature ; le reste vient après.
Mais souviens-toi que ton corps est le temple du Saint-Esprit.
Quand tu entres donc dans un magasin, demande-toi si tel vêtement que tu
vas acheter est digne d’une personne qui occupe la position élevée d’enfant
de Dieu en Christ. Dans 1 Pierre 2.9 nous lisons que nous sommes « une
race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que
vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son
admirable lumière »… Produiras-tu l’impression qu’il convient en portant
ce vêtement ? Cet avis s’adresse aux jeunes gens aussi bien qu’aux jeunes
filles. Certaines personnes ont toujours l’air minable, même en dépensant
beaucoup d’argent pour s’habiller, parce qu’elles ne savent choisir ni la
qualité, ni la coupe, ni le genre qui leur convient. Ici encore, tu peux
demander des conseils.
Bien s’habiller est un art dont voici le secret : ne sois pas excentrique, je
veux dire, ne sois ni trop à l’avant-garde de la mode, ni trop à l’arrière-
garde ; les deux sont ridicules. Tu veux certainement avoir un extérieur
agréable, c’est normal, et le Seigneur te guidera aussi en ce domaine…
Puis, pour conserver à tes vêtements tout leur cachet : le fer à repasser, la
fine aiguille à repriser seront tes précieux auxiliaires. Quand tu t’achètes
des vêtements, choisis-les de bonne qualité, prends-en bien soin afin qu’ils
aient toujours bon aspect, même après un long usage.
Qu’il me soit permis d’adresser ici un conseil aux jeunes gens qui ont
donné à Dieu leur cœur et leur vie et qui recherchent la sanctification. On
voit souvent aujourd’hui un jeune homme vêtu d’un simple short, occupé à
la réparation d’une voiture ou à quelque autre travail pénible. Je trouve que
vous qui, comme le déclare la Bible, êtes le temple du Saint-Esprit, il vaut
mieux que vous mettiez une chemisette : vous garderez ainsi votre dignité
vis-à-vis de vous-même et des autres.
On voit souvent des jeunes filles sans manches, en grand décolleté ou en
pantalons trop moulants, et pourtant elles espèrent fermement épouser un
garçon sérieux. Elles ne se rendent pas compte que le garçon sérieux se fait
une très haute idée de la femme qu’il veut épouser et les jeunes filles
d’allure provocante ou frivole ne répondent pas à cet idéal. Le résultat est
souvent qu’elles finissent par épouser des jeunes gens sans grande valeur
morale parce qu’ils sont les seuls à s’intéresser au genre qu’elles se
donnent. Ce sont, en général, des ménages qui ne durent pas longtemps et le
divorce laisse derrière lui des enfants au cœur douloureux dont l’avenir est
irrémédiablement marqué.
Ce monde est un lieu de ténèbres ; chaque jour, des centaines de foyers
sont brisés (statistiques rétrospectives : divorce et boisson). Il semble que le
niveau moral baisse de jour en jour. La maladie de notre siècle est
l’impureté et ses causes principales sont la manière dont s’habillent les
gens, la littérature et les films dont ils se nourrissent. D’autre part, les
plages sur lesquelles hommes et femmes s’étalent à moitié nus sont un chef-
d’œuvre de Satan ; souvent la jeunesse y perd pudeur et dignité.
Peut-être trouves-tu ma façon de penser très bizarre mais, si tu réfléchis
bien, tu verras que j’ai raison. Si tu aimes ta Bible et si tu la lis, tu verras
que Dieu nous y engage à ne pas nous conformer à ce présent siècle
(Romains 12.2) ; et 1 Corinthiens 3.17 nous dit que si nous souillons notre
corps, qui est le temple de Dieu, Dieu nous détruira. Le mot que je traduis
ici par « souiller » est rendu dans nos versions par « détruire », mais il peut
aussi bien vouloir dire, en grec, « faire du mal » ou « corrompre » (ce qui a
le même sens que « souiller »).
Tu vois, il vaut la peine de marcher sur le chemin étroit même si les gens
se moquent de nous. Notre vie en ce monde est courte, mais elle est suivie
de conséquences éternelles. Dieu a déclaré au sacrificateur Éli :
« J’honorerai celui qui m’honore » (1 Samuel 2.30b).
L’Éternel ne change pas ; fais-en l’expérience, honore Dieu et tu verras
que ses promesses sont vraies pour toi aussi. Chez toi, à ton travail, à
l’église, en vacances, sois toujours vêtu avec décence et bon goût et tu
n’auras pas à t’en repentir. Tu t’éviteras ainsi beaucoup de tentations parce
que la personne frivole, à la recherche d’une proie, se sentira mal à son aise
en ta présence et comprendra qu’elle s’est trompée de porte. Que tu sois
riche ou que tu sois pauvre, ton corps et ton âme sont les seules choses que
tu possèdes réellement.

g) Fard et excès de parure


Il n’est sans doute pas besoin de s’étendre beaucoup sur ce sujet, car il se
trouve plus ou moins inclus dans ce qui précède. Je voudrais simplement
attirer ton attention sur le fait que ce n’est pas tant ce que tu mets sur toi qui
te donne du charme, mais ce que tu es en toi au fond de toi-même. Un corps
propre, une âme saine, un caractère affable, un cœur plus pur que le
diamant, rempli du désintéressement divin, sont les seuls ornements qui te
donneront du prix, et non les produits de beauté vendus chez le parfumeur.
Quant aux articles de bijouterie, ne porte que ceux qui te sont nécessaires ;
choisis-les simples et de bonne qualité, de peur de gâter ton apparence.
Souviens-toi que c’est ta personnalité qui peut te rendre agréable et non les
bijoux.
Chapitre 7 :
L’argent
L’argent aussi joue un rôle très important dès la jeunesse. Il peut être, pour
toi, une bénédiction ou une malédiction. Apprends à bien l’employer.
Commence par mettre de côté la dîme : c’est un principe biblique de donner
le dixième de ses revenus à Dieu. Ensuite, garde de quoi payer ton logement
et ta nourriture ; n’oublie pas tes parents, ni les pauvres.
Si vraiment tu es enfant de Dieu, tu trouveras plus de joie à donner pour
son œuvre qu’à t’offrir des choses dont tu n’as pas vraiment besoin :
envoyer, par exemple, de l’argent à la Société Biblique (rien ne me procure
autant de joie que de contribuer à l’expansion de la Bible quand je pense à
tout ce que la Bible a apporté dans ma vie, à tout ce qu’elle a été pour
moi !). Tu peux aussi acheter des brochures et des livres spirituels pour les
distribuer ou les prêter après les avoir lus. Dans ton entourage, de
nombreuses âmes ont besoin de ton aide pour connaître le chemin du Ciel et
si tu commences à employer ton argent pour l’avancement du Royaume de
Dieu, il te bénira.
J’ai connu, il y a bien des années, de jeunes fiancés qui décidèrent de
donner aux Missions toute la somme que le jeune homme avait économisée
pour acheter une belle bague de fiançailles et la jeune fille préféra un simple
anneau. Le jeune homme débutait dans les affaires et ses bénéfices étaient
bien modestes ; mais, à partir de ce moment-là, Dieu bénit son entreprise au
point qu’il lui advint de signer des contrats dépassant quatre-vingt mille
livres sterling (environ 150.000€ en 2019). Au bout de quelques années, le
Maître appela ces amis à se consacrer au ministère de la Parole et,
aujourd’hui, le mari est l’un des plus puissants évangélistes de l’Union Sud-
Africaine…
Il ne faut jamais, au grand jamais, t’endetter. N’emprunte ni argent, ni
habits, ni quoi que ce soit. C’est une habitude déplorable et ce n’est pas
toujours faute d’argent. En tout cas, éduque-toi à attendre d’avoir les
moyens d’acheter ce qu’il te faut. Tes besoins ne sont jamais si urgents que
tu le crois. Si tu es encore en classe ou si tu es malade, prie et ton Père
céleste pourvoira à tout ; mais ne t’abaisse jamais aux moyens faciles, car
ce sont, au contraire, les plus difficiles.
Emploie ton argent judicieusement. Il nous faudra rendre compte à Dieu
de tout ce que nous aurons reçu, y compris les biens matériels, et ta
récompense sera grande si tu te conduis en économe fidèle.
Voici encore une histoire qui pourra t’encourager. Mon mari était médecin
diététicien et réussissait dans sa profession. Malheureusement, il était athée.
En dépit de tout son succès et de tout l’honneur dont il était l’objet à cause
de sa noble naissance, malgré la part qu’il prenait à tous les sports et à
toutes les distractions des milieux mondains, il y avait dans sa vie un grand
vide. La vanité de toutes choses le hantait au point qu’il songeait à mettre
fin à ses jours.
C’est alors qu’il ouvrit la Bible pour la première fois de sa vie, à l’âge de
trente ans. Sa mère lui en avait fait cadeau quatre ans auparavant. Il se mit à
la lire avec avidité. Au bout de quelques mois, seul dans son bureau, à
genoux, il se donna de tout son cœur à Celui qui était venu sur la terre pour
être son substitut en souffrant et en versant son sang pour les péchés du
monde — Jésus.
Étudiant la Bible jour et nuit, il fit de rapides progrès : l’une après l’autre,
les vérités contenues dans la Parole de Dieu se révélaient à son âme. Un
jour, il découvrit qu’il devait donner la dîme de ses revenus ; il obéit
aussitôt à cette lumière et, chose remarquable, au bout de quinze mois ses
revenus avaient quintuplé. Plein de gratitude, il décida de donner à l’œuvre
de Dieu une seconde dîme. Mais un jour il fut conduit à donner plus encore
: il se consacra au service du Maître.
Quand nous fîmes connaissance, il était évangéliste et moi j’étais occupée,
depuis environ cinq ans, à l’évangélisation de la jeunesse. Au bout de
quelques mois, nous comprîmes que le Seigneur nous avait préparés l’un
pour l’autre. Voici bien des années que nous sommes mariés, et nous
sommes toujours heureux ensemble !
Peu après notre mariage, on nous demanda d’aller travailler dans une
paroisse pauvre, si pauvre qu’il nous est arrivé, très souvent, de ne pas
savoir d’où viendrait la nourriture du lendemain ; mais Dieu n’a jamais
manqué de pourvoir à tous nos besoins.
Les délivrances merveilleuses ne se comptent plus, le secours nous venant
des sources les plus inattendues et toujours au moment voulu. Mon mari
continua scrupuleusement à verser la double dîme de chaque petite somme
reçue, la deuxième dîme servant à acheter des Bibles et des traités pour les
distribuer à ceux qui pouvaient en avoir besoin. Beaucoup d’âmes ont été
bénies et sauvées par ce moyen.
Non seulement notre Père céleste a pourvu à notre nourriture, mais aussi à
tout ce qui nous était nécessaire dans les autres domaines. En abandonnant
sa profession pour le ministère, mon mari avait conservé sa grosse voiture
pour l’œuvre du Seigneur. Cette bonne automobile rendit bien des services
mais, au bout de quelques années, elle commença à donner des signes de
vieillesse ; il fallut se rendre à l’évidence : elle serait bientôt inutilisable.
Nous en avons donc fait un sujet de prière et voici comment Dieu y
répondit :
C’était Noël : nous avions invité à dîner un ménage de très vieux amis, M.
et Mme de Vos. Après le repas, M. de Vos se tourna vers mon mari : « Jean, il
me semble que tu aurais besoin d’une autre voiture. » « Pour sûr ! ma
femme et moi en faisons un sujet de prière et Dieu interviendra à son
heure. » « Il est impossible d’acheter des voitures neuves à l’heure
actuelle », reprit notre ami « mais veux-tu aller demain à Johannesburg
choisir la meilleure que tu puisses trouver, car le Seigneur nous a mis à
cœur, à Retha et à moi, de t’offrir ce cadeau ! » L’émotion de mon mari fut
si forte qu’il resta un moment sans pouvoir proférer une parole.
Le lendemain, il se mit en quête de l’objet de ses rêves. Nous n’étions pas
au bout de nos surprises ; un pasteur du voisinage nous téléphona : « Allô !
il paraît que vous voudriez trouver une voiture d’occasion ? » « Oui. — Est-
ce que vous achèteriez une grande Ford neuve ? — Certainement, mais il
faudrait attendre deux ou trois ans ! — Figurez-vous que mon frère en a
commandé une il y a trois ans ; elle est prête, mais il n’en a plus besoin ; il
désirait m’en faire profiter, mais j’en ai déjà une. Si cela vous intéresse… »
C’était miraculeux ; nous nous sommes mis à genoux, les larmes aux yeux,
pour remercier Dieu ! Le jour où l’usine nous téléphona que la voiture était
prête, d’autres amis vinrent dîner à la maison ; en apprenant cette bonne
nouvelle, ils nous offrirent le voyage en avion pour aller chercher ce
présent. En montant en avion, accompagnés de notre fillette, nous étions les
gens les plus heureux du monde.
Quelqu’un nous fit aussi cadeau d’un très grand frigidaire, tellement utile
sous nos climats !… « Donnez, et il vous sera donné » (Luc 6.38a).
J’ai rapporté ces anecdotes pour te montrer la magnificence avec laquelle
Dieu pourvoit aux besoins des siens en réponse à la prière. Doux service
d’un Maître admirable, précieuse Bible aux promesses éternelles !
Ce n’est pas seulement dans nos cœurs que cette voiture apporta la joie,
mais combien de vieillards, de malades, de jeunes sans voiture nous pûmes
emmener aux rassemblements — et combien, grâce à elle, de non-convertis
furent visités, encouragés puis vraiment sauvés et sanctifiés ! Nous l’avons
vendue la veille de notre départ pour la France.
Chapitre 8 :
La tentation
Nous avons déjà abordé ce sujet dans le paragraphe des vêtements, mais
voici encore quelques pensées qui me viennent à l’esprit quand je prie pour
ton avenir.
Sorties à deux en voiture : les tentations abondent en ce monde et je suis
peinée quand je pense à la jeunesse. Toi-même, jeune lecteur, n’as-tu pas eu
déjà beaucoup à lutter ? À notre époque d’excessive liberté, on voit très
souvent un jeune homme emmener une jeune fille en voiture pour
s’éloigner des centres animés de la ville ou aller respirer l’air pur de la
campagne et, ayant arrêté la voiture, ne rentrer que tard dans la soirée.
Amis, ne commettez pas cette imprudence ; c’est une habitude pernicieuse
qui a souvent entraîné beaucoup de malheurs et de grandes détresses :
malheureuses abandonnées, enfants détruits, carrières gâchées parce qu’on
s’est vu contraint d’épouser une femme d’éducation ou de mentalité
différente. Pour ne citer que quelques cas !
Un jeune homme moral, aux intentions pures, craindrait-il de regarder en
face les parents de la jeune fille avec laquelle il sort ? Je pense,
personnellement, qu’il est plus sage, s’il a vraiment l’intention d’épouser
une jeune fille, que cette dernière demande à sa famille l’autorisation de
l’amener chez elle de temps à autre et que la jeune fille aille chez les
parents du jeune homme, de sorte qu’une connaissance réciproque soit
possible, connaissance non seulement des personnes, mais aussi
connaissance des milieux dans lesquels ils seront appelés à évoluer après le
mariage.
Bien sûr, tu n’épouses pas ta belle-famille ; mais l’atmosphère, la solidité
de ton ménage pourra souvent être compromise par une mésentente entre
ton mari ou ta femme et sa belle-famille.
L’amour est une très belle chose mais ce terme ne s’applique pas
seulement à l’amour conjugal ; il implique aussi une réelle union entre les
époux et leurs deux familles. Aussi ne regretteras-tu jamais d’avoir suscité
une union aussi complète.
Le jeune homme dont les intentions ne sont pas avouables essaye
d’entraîner la jeune fille à l’écart : loin des parents, il lui sera plus facile de
venir à bout de ses intentions malsaines. Évidemment, il n’y a rien de mal à
ce qu’une jeune fille monte en voiture avec un jeune homme, mais tout
dépend de l’heure qu’il est et du lieu où l’on se rend.
Les fiancés se rencontreront le plus souvent chez les parents l’un de
l’autre, ce qui confère une sécurité, mais les parents les laisseront
suffisamment seuls pour qu’ils puissent causer entre eux et faire leurs
projets d’avenir. Que la soirée ne se prolonge pas trop : dix heures et demie,
environ (cela dépend des horaires de la localité où l’on vit), me semble une
heure raisonnable.
Heures tardives : C’est très dangereux. Il est parfois arrivé à des jeunes
gens sérieux de tomber dans le péché pour n’avoir pas eu conscience du
danger et être restés à s’embrasser jusqu’à des heures indues. La Bible dit :
« Veillez et priez. » À quoi sert-il de prier pour demeurer pur si, ensuite, on
se tient enlacés la moitié de la nuit jusqu’à ce qu’oubliant le monde réel, on
se trouve submergé par des désirs dont on n’est plus le maître. Il en résulte
souvent des souffrances et des regrets qui durent toute la vie.
Peut-être répondras-tu que l’opinion publique a changé, je ne le sais
malheureusement que trop, mais si vous aviez idée du dixième des
malheurs irréparables que j’ai connus au cours de ma carrière, vous y
regarderiez à deux fois. Et ton âme, et l’âme des autres, y songes-tu ?
Chapitre 9 :
Quelles libertés
puis-je me permettre ?
Ayant à traiter ce sujet devant de jeunes amis, je demandai à Dieu de
m’aider et l’Esprit m’inspira cette explication ; je te la transmets, jeune
homme qui m’interroges :
Dans quelques années, tu seras marié toi aussi avec la jeune fille qui, à tes
yeux, sera la plus charmante et la plus parfaite de toutes, celle que tu auras
choisie pour être reine de ton foyer. De cette heureuse union naîtront de
petits garçons et de petites filles qui feront votre joie. Tu seras si fier d’être
leur père, tu travailleras de ton mieux pour qu’ils ne manquent de rien,
qu’ils aient un logis agréable, une bonne nourriture, qu’ils soient bien
habillés… et, le soir, en rentrant du travail, tu entendras de petits pieds qui
accourront à ta rencontre… ta petite fille toute bouclée sautant de joie ou
s’écriant : « Voilà papa ! voilà papa ! » Elle mettra ses petits bras potelés
autour de ton cou et s’accrochera à toi ou bien elle grimpera sur tes genoux
et te fera vite oublier, par ses rires, la fatigue et les soucis de la journée.
Tu la verras grandir, tu veilleras à ce qu’elle reçoive l’instruction qui
préparera le mieux son avenir, tu lui feras peut-être étudier la musique ou
un autre art d’agrément et, les années s’écoulant, tu la regarderas avec
fierté, s’épanouir en une belle jeune fille. Ta femme et toi remarquerez alors
un jeune homme dont les visites se feront de plus en plus fréquentes, et
vous comprendrez qu’il a les yeux tournés vers votre petite perle. Tu as
toujours tout fait pour elle ; maintenant, elle est comme la couronne de
votre foyer — si belle, si pure…
Dis-moi, comment voudrais-tu que ce jeune homme la traite ? Où serait la
limite entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas ? Est-ce que tu ne verrais
pas rouge s’il voulait s’amuser avec elle, déshonorer son corps, la traiter
comme un objet de rien, enlever de son front le diadème de pureté ?…
Voilà, mon ami, la réponse à ta question : « Jusqu’où puis-je aller avec une
jeune fille, quelles libertés puis-je me permettre ? »
Souviens-toi qu’elle est le trésor de ses parents comme votre petite fille le
sera un jour pour vous. Et toi, jeune fille, je veux te dire la même chose. Tu
seras peut-être, un jour, mère d’un beau jeune garçon, tu ne voudrais pas
que des filles l’entraînent à se souiller, tu ne voudrais pas, non plus, qu’elles
se jouent de lui en flirtant pour le laisser ensuite le cœur brisé. C’est juste,
n’est-ce pas ?
Chapitre 10 :
Conduite impure
Impureté : on rencontre malheureusement, à l’heure actuelle, des garçons
et des filles pour qui la sainteté du corps, l’honneur et la réputation n’ont
plus aucune valeur. Souviens-toi de ce que dit la Bible : « La réputation est
préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que
l’or » (Proverbes 22.1). Jeune homme, si tu fais la connaissance d’une jeune
fille dont la moralité te semble équivoque (elle se reconnaît en général à la
façon dont elle s’habille, à ses paroles, à son regard), fuis-la, ne joue pas
avec le feu. Tu te brûleras si tu touches au feu, tu le sais !
Proverbes 6.27-28 nous dit : « Quelqu’un mettra-t-il du feu dans son sein
sans que ses vêtements s’enflamment ? Quelqu’un marchera-t-il sur des
charbons ardents sans que ses pieds soient brûlés ? » Pense au Seigneur
Jésus qui a souffert et qui est mort par amour pour toi ! pense à tes parents :
refuse toute invitation de sa part et ne la revois sous aucun prétexte… Si un
jeune homme se sent tenté quand il est en présence d’une jeune fille, il doit
être sur ses gardes, car une jeune fille au cœur noble et pur ne lui inspirera
que des sentiments nobles ; auprès d’elle, il se sentira grandi, élevé au-
dessus de lui-même, et il éprouvera, dans une atmosphère de pureté, la soif
d’un plus haut idéal.
Et toi, jeune fille, je voudrais t’avertir de toute mon affection contre les
hommes qui essayent de t’entraîner dans le péché, contre les jeunes gens
sans morale qui veulent enlever de ton front sa couronne de pureté en
s’abritant derrière l’excuse : « Je t’aime ! » Le véritable amour vient de
Dieu ; or, Dieu est saint, Dieu est lumière, Dieu a horreur de l’impureté.
L’amour véritable désire te protéger contre la souffrance et contre la honte.
Celui qui cherche à t’entraîner ne t’estime pas, comment t’aimerait-il ? Tu
es moins que rien à ses yeux. Un homme qui déshonore ainsi une jeune fille
n’a aucune envie de l’épouser et si, en vertu des lois de certains pays, les
parents l’y obligent, il la traite d’une manière telle qu’il aurait mieux valu
pour elle n’être jamais née.
Qui dépeindra les détresses que l’on découvre dans les établissements où
ces petites mamans viennent se réfugier contre les sarcasmes et le mépris.
Jeune amie, vas-tu follement risquer de mettre au monde un enfant rejeté ou
marqué par ta honte ?
1 Corinthiens 13.5a : « [L’amour] ne fait rien de malhonnête. » L’amour
ne fait rien qui puisse faire rougir. Si donc un jeune homme te dit ou te
suggère une chose dont tu rougirais devant tes parents, sois sûre qu’il n’y a
pas une parcelle d’amour pour toi dans son cœur ; ce n’est qu’un égoïste, un
jouisseur. L’amour est beau, l’amour est pur.
Garde ton corps immaculé, coûte que coûte et fuis ce genre de garçon
comme la peste. La Bible donne aussi aux jeunes filles le même
avertissement : « Quelqu’un mettra-t-il du feu dans son sein sans que ses
vêtements s’enflamment ? Quelqu’un marchera-t-il sur des charbons
ardents sans que ses pieds soient brûlés ? » (Proverbes 6.27-28)
Il est une vérité merveilleuse : le Créateur a mis au fond du cœur de toute
jeune fille une pudeur et une intuition qui lui permettent de sentir la
présence du mal avant même qu’il ne se manifeste. Si tu te trouves en
présence d’un homme qui ne dit rien de déplacé, ne fait rien de mal, que
tout le monde admire et si, au fond de ton cœur, tu éprouves un malaise, une
sorte d’avertissement mal défini, sache que c’est l’Esprit de Dieu qui
t’avertit pour te protéger. Tiens-toi sur tes gardes, même si les autres
pensent le contraire de toi. Plus tard, peut-être au bout de longues années
seulement, tu seras reconnaissante d’avoir écouté cette voix subtile en toi.
Chapitre 11 :
Adultère
Nous vivons à une époque où beaucoup de personnes mariées n’éprouvent
aucun scrupule à séduire des jeunes gens ou des jeunes filles, et ce flirt-là,
commencé d’une façon apparemment innocente, par des taquineries se
termine dans la honte, le désespoir, la haine et peut-être, même, une balle de
revolver et une éternité de remords en enfer ; ou une vie lugubre derrière les
froids barreaux d’une prison, à moins que ce ne soit la guillotine2.
Oh ! si l’on pensait aux conséquences du péché avant de commencer, on
ne s’y aventurerait pas !
Je voudrais, une fois encore, citer un passage de notre Bible : « Celui qui
commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se
perdre agit de la sorte ; il n’aura que plaie et ignominie et son opprobre ne
s’effacera point » (Proverbes 6.32-33).
Tu feras bien, aussi, de lire Proverbes 7, qui parle d’une mauvaise
femme ; ce chapitre contient de précieuses leçons, en particulier les versets
22 et 23 : « Il se mit tout à coup à la suivre, comme le bœuf qui va à la
boucherie, comme un fou qu’on lie pour le châtier, jusqu’à ce qu’une flèche
lui perce le foie ; comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, sans savoir
que c’est au prix de sa vie. » Ces versets s’appliquent aux jeunes gens et,
naturellement, aussi aux jeunes filles qui méprisent les avertissements et se
laissent égarer par ce démon-là.
Très affectueusement, je veux dire que Satan, notre cruel ennemi, revêt
parfois, tout à coup, une personne mariée d’un charme qui risque de nous
subjuguer ; notre cœur se sent alors entraîné comme par une force
irrésistible. Mais, jeune ami, Jésus est plus fort que le diable ; toutefois,
l’issue dépend de toi. En effet Dieu t’a donné le libre arbitre, la capacité de
choisir, et c’est à toi qu’il appartient de résister à la tentation ou d’y
succomber. Vas-tu perdre ta réputation, ta beauté morale et jusqu’à ton âme
pour une expérience qui n’en vaut pas la peine, ou vas-tu résister à
l’adversaire en rassemblant toutes tes forces spirituelles et morales ? Une
chose est certaine : ceux qui ont vraiment voulu vaincre n’ont jamais été
vaincus.
J’en ai fait l’expérience : plusieurs années avant mon mariage, je fis la
connaissance d’un homme pour lequel je ressentis immédiatement un vif
attrait ; j’éprouvais continuellement le désir d’être en sa présence. Ma
conscience en fut bouleversée car cet homme était marié. Je fis des efforts
désespérés pour me libérer de ces sentiments, mais ils ne faisaient que
s’accroître. Satan savait comment s’y prendre ; il n’essaya pas de me tenter
par des pensées impures ou des désirs douteux : il savait que je me serais
détournée avec dégoût parce que j’étais enfant de Dieu. Non, ce fut une
sorte de fascination, innocente en apparence. Toutefois, ayant du Seigneur
une expérience profonde, je sentis immédiatement que tout cela était très
mal et très dangereux, mais comme je l’ai déjà dit, plus j’essayais de me
dégager, plus je m’enfonçais : l’ennemi avait mis tout en œuvre pour me
faire succomber.
Alors, je me mis à prier comme je ne l’avais jamais fait, mais le ciel
semblait d’airain et mes appels retombaient sans réponse.
Néanmoins, j’étais décidée, coûte que coûte, à ne pas décevoir mon
Maître, à ne pas déshonorer son saint Nom…
Mes activités me mirent tous les jours en présence de ce monsieur en qui,
je le sentais, se livrait le même conflit, le diable agissant des deux côtés à la
fois. Mais c’était aussi un enfant de Dieu et il se conduisit d’une manière
digne de son Maître : jamais il ne dit un mot qui laissât percer ses
sentiments ; il n’essaya même pas de me toucher la main ; cependant, je
savais qu’il luttait exactement comme moi… Pendant les heures de la nuit,
alors que tout dormait, seule dans ma chambre, je priais. Le démon
m’insinua que le Seigneur était irrité contre moi et n’écoutait pas ma prière.
Je lui répliquai : « C’est faux, mon Dieu n’est pas irrité contre moi parce
que c’est toi qui as amené cette tentation sur ma route, subitement ; Dieu
sait combien je résiste, il m’aidera. »
Cette agonie dura nuit et jour pendant près d’une semaine ; le sixième jour
était un dimanche ; pendant le moment de sainte Cène, agenouillée, je fis
monter vers Dieu cette ardente supplication : « Seigneur, je veux mourir
aujourd’hui si tu ne me donnes pas la victoire. Je refuse de vivre si je ne
peux pas vivre à ton honneur et à ta gloire. Non, la vie n’a pas de sens pour
moi si elle n’est pas pure, si elle n’est pas sainte ; si donc je ne peux pas être
assurée de ton approbation, je préfère mourir tout de suite. »
Tandis que je priais, la lutte intérieure devint si intense que mon corps tout
entier se couvrit d’une sueur glacée et que mon visage fut inondé de larmes.
Mais Dieu est fidèle, lui qui a dit : « Aucune tentation ne vous est
survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que
vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera
aussi le moyen d’en sortir afin que vous puissiez la supporter »
(1 Corinthiens 10.13). À ce moment, Dieu me répondit et me délivra. Je vis
en esprit comme un gros nuage noir s’éloigner lentement et je me relevai,
libérée par le sang de Jésus et la puissance du Saint-Esprit. J’avais
l’impression d’être une nouvelle créature et j’avais peine à croire que c’était
bien moi, cette personne qui, un moment auparavant, se trouvait en proie à
une lutte si intense.
Voici bien des années de cela ; je revois ce chrétien de temps à autre et je
ne conçois pas comment j’ai pu être ainsi attirée vers lui. La délivrance de
Dieu fut totale.
La Parole de Dieu ne dit-elle pas : « Résistez au diable, et il fuira loin de
vous » (Jacques 4.7b) ? Cette promesse est aussi pour toi mais il faut que tu
résistes tout de suite ; ne commence pas à jouer avec la tentation pour te
réveiller seulement quand ta moralité, ta réputation seront flétries. Si tu
commences à te sentir émue en présence d’une certaine personne mariée, si
ton cœur bat un peu plus vite en pensant à elle, apporte ce sentiment à Dieu
sans délai, pour remporter la victoire pendant qu’il est temps.
Peut-être quelqu’un, en lisant ces lignes, se dira-t-il : « C’est trop tard
pour moi, je suis pris dans l’engrenage. » Je désire t’aider à sortir des griffes
de Satan. Dans Ésaïe 1.18, il est écrit : « Venez et plaidons ! dit l’Éternel. Si
vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ;
s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. » Dans
la première épître de Jean, nous lisons au chapitre 1, verset 9 : « Si nous
confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour
nous purifier de toute iniquité. » Le Seigneur est miséricordieux et ne veut
qu’aucun périsse, mais que tous parviennent à la conversion.
Prends garde, dans Galates 6.7, l’apôtre Paul affirme que « ce qu’un
homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Si tu brises volontairement un
ménage, sache que, tôt ou tard, tu en récolteras le fruit : au moment où tu
t’y attendras le moins, peut-être au moment où ton heureux foyer aura le
plus besoin d’être uni, quelqu’un viendra le briser et tu recevras ton cruel
salaire. Vis pour le Seigneur dans la droiture et la sincérité, et il te donnera
la force de vaincre la tentation quand elle surgira.
Je terminerai ce chapitre par quelques mots qui t’encourageront : les
personnes, souvent tes aînées, que tu admires pour leur grande piété et la
noblesse de leur caractère, n’ont pas été épargnées par la tentation, oh, non !
Autrement, le Maître n’aurait jamais pu les employer à son service. Au
contraire, le « prince de ce monde » s’est efforcé de les séduire de mille
manières mais, par la grâce de Dieu, elles ont vaincu. En effet, puisque ces
personnes que tu honores ont pu vaincre par la puissance du Seigneur, à toi
aussi, sa grâce te suffit.

2 NDE : La peine de mort a été abolie en septembre 1981 en France.


Chapitre 12 :
Tes parents
Deux personnes, sur cette terre, ont plus d’importance que tu ne le penses
quelquefois ; si tu étais rejeté du monde entier, eux, du moins, te garderaient
leur amour : ce sont tes parents. Même les gens indignes se dévouent pour
leurs enfants. Il faut donc que tu les aimes et que tu saches les apprécier. Tu
vois la vie autrement qu’eux ; ce n’est pas étonnant parce qu’ils ont été
élevés à une autre époque. Si ce sont des chrétiens sincères et droits, tu
penses peut-être qu’ils sont « vieux jeu » et pourtant, si tu suis leur
exemple, tu ne le regretteras jamais ni dans ce monde, ni dans l’autre. Le
fait que tu voies les choses autrement qu’eux ne prouve pas que ce soient
eux qui se trompent.
Parle-leur ouvertement de tes perplexités, de ta vie sentimentale, de tes
déceptions, de tes égarements même. Il n’y a guère de parents qui jugent
leurs enfants avec sévérité quand ceux-ci leur ouvrent leur cœur. Au
contraire, ils témoigneront de la sympathie, te donneront des conseils
éclairés et c’est ensemble que vous éloignerez tout ce qui peut nuire. Ils
seront heureux et touchés de ta confiance en eux et ne t’en aimeront que
plus, même si tu as commis des fautes.
Prouve aussi ton amour filial en aidant ta mère à la maison, en allant lui
faire ses courses. Comme il est triste de voir des mamans âgées porter de
lourds paniers de provisions ! Rappelle-toi que ta mère n’est pas l’esclave
de son mari ni de ses enfants ! Elle a un rôle spirituel à remplir au foyer et
avec ton père, devant Dieu, elle est responsable de l’âme des siens, elle doit
veiller à leur éducation dans les choses divines et intercéder pour eux.
C’est aussi à la mère qu’incombe l’entretien de toute la maisonnée, mais
pas en esclave. Montre-lui que tu apprécies la cuisine qu’elle a faite. N’est-
il pas navrant de voir des mères fatiguées, malades, avec de grosses varices,
qui restent toute la journée debout dans la cuisine pour ne recevoir, à table,
que des critiques au lieu d’un petit baiser et d’un « merci, maman chérie,
personne ne fait la cuisine comme toi ! »
« DONNE-MOI MAINTENANT »
Bien souvent, au cimetière,
Je te vois porter des fleurs
Mais ici, par tes colères,
Tu me fais verser des pleurs.
Ces lys à la corolle fine,
Mets-les dans mon vase de Chine
Je voudrais un peu de jasmin Chéri,
n’attends pas à demain !
Ce petit buisson d’épines
Que tu m’as offert aujourd’hui,
Tu le mettras sur ma tombe
Quand mon dernier jour aura fui
Car lorsque le Rideau tombe,
C’est en vain que le soleil luit
Je ne sentirai plus l’épine
Ni ne verrai la rose fine…
Hâte-toi, pendant qu’il fait jour,
De me témoigner ton amour.
E. P.
Voici la même pensée sous une autre forme :
DONNE-MOI MAINTENANT…
Donne-moi maintenant ces roses pures et blanches
Que tu as l’intention de mettre un jour sur ma tombe
Arrange-moi ces lys d’amour dans mon vase le plus
précieux
Donne-les maintenant, pendant que leur parfum peut m’adoucir la vie et
me donner de la joie
Donne-les maintenant que mon cœur est rongé par le manque
d’affection comme par un ver
Et ce petit buisson d’épines que tu me donnes
maintenant
C’est celui-là qu’il faudra placer sur ma tombe
Un jour, je ne saurai rien de tes roses
Et ton buisson d’épines ne fera plus souffrir mon cœur.
J’ai vu des jeunes gens, des jeunes filles dépenser des sommes
considérables en sorties, faire des économies pour offrir un bijou de valeur
à la fiancée ou au bien-aimé à l’occasion d’une fête, tandis qu’ils n’avaient
jamais de pensée ni d’argent pour le Noël ou l’anniversaire des parents. Il
est bon de se réjouir avec ses amis et de faire des cadeaux pourvu que le
père et la mère ne soient pas oubliés. « Honore ton père et ta mère… afin
que tes jours se prolongent et que tu sois heureux… » (Deutéronome 5.16).
Ne sois pas désagréable avec eux ; ne leur cause pas de chagrin
inutilement. « Que ton père et ta mère se réjouissent » (Proverbes 23.25a).
Efforce-toi d’aider, autant que tu peux, tes frères et sœurs à faire de la vie
familiale une vraie réussite. En contribuant à rendre heureux les autres
membres de ta famille, tu poseras le fondement du bonheur de ton futur
foyer. On a souvent remarqué que, dans le cas où une personne ne peut pas
s’entendre avec son mari ou avec sa femme, il suffit généralement de faire
une petite enquête et l’on trouve que cette personne ne pouvait pas, non
plus, s’accorder avec ses frères et sœurs, ni avec ses parents. Peut-être est-
ce difficile ? Demande au Seigneur la sagesse et la patience dont tu as
besoin, il te l’accordera.
Il est de haute importance, pour ta vie spirituelle et ta santé, que tu sois en
paix avec tous chez toi, en classe, au travail, à l’église. L’un des arts les plus
beaux, dans la vie, c’est de s’entendre avec tout le monde, d’être agréable à
son entourage. Non que tu doives être mou et de l’avis du dernier qui a
parlé, mais il te faut la grandeur d’âme qui ne s’arrête pas aux petits détails
irritants. Aime et sois aimable !
Quand tu commenceras à travailler, même si tes parents sont aisés,
apporte ta contribution aux dépenses, verse une pension régulière, cela
t’aidera à ne pas devenir égoïste et, en même temps, tu apprendras a
organiser ton budget, ce qui te rendra service plus tard.
Chapitre 13 :
Le tabac et la boisson
Voilà deux vieux amis qu’on aurait de la peine à séparer. Je vais te parler
d’eux brièvement. Tu me demandes peut-être : « Quel mal y a-t-il à fumer ?
Ce n’est tout de même pas un péché ! » Bon, mais ne t’es-tu jamais rendu
compte que la cigarette est souvent le premier pas vers l’alcool ? Connais-tu
beaucoup de gens qui se soient mis à boire avant d’avoir fumé ou connais-
tu beaucoup d’habitués de la boisson qui n’usent pas régulièrement de
tabac ? Non, le diable apprivoise d’abord avec la cigarette, ensuite on sait
moins refuser le petit verre. La nicotine crée dans l’organisme le besoin,
toujours accru, de boissons fortes. Ne trouves-tu pas que c’est mal de
gaspiller ainsi l’argent ?
Le tabac
Pendant les années que nous avons passées au service du Maître dans les
diverses régions de l’Union Sud-Africaine, mon mari et moi nous sommes
souvent occupés d’aider pécuniairement les pauvres des environs où nous
nous trouvions. J’ai fait, bien des fois, cette triste constatation : des gens —
auxquels on ose à peine donner le nom de pères ou de mères — cherchaient
au fond de leurs poches, pour acheter du tabac, les quelques shillings qui
leur restaient, alors que leurs enfants n’avaient souvent pas un morceau de
pain à manger avant d’aller en classe : ces petits n’avaient pas de vêtements
chauds en hiver. Je les ai vus, par des froids rigoureux, les pieds nus et
couverts de crevasses ; leurs pauvres petits doigts bleuis ne pouvaient pas
tenir le crayon à l’école. Pendant ce temps, leurs parents enrichissaient le
marchand de cigarettes et le planteur de tabac. Est-ce normal ? N’est-ce pas
cruel ?
Il y a des millions de pères et de mères, à travers le monde, qui se
conduisent ainsi. C’est qu’hélas ils ont appris à fumer quand ils étaient tout
jeunes et, bien qu’ayant la conscience troublée de voir leurs enfants dans la
misère, la passion du tabac est la plus forte. Pendant des années, le poison
de la nicotine s’est fixé tout doucement, progressivement, sur les tissus
nerveux, sur le cœur, sur tout l’organisme. Ne leur demande pas de se
libérer, humainement c’est trop tard.
À ce propos, nos journaux ont beaucoup parlé, ces derniers temps, des
méfaits de la cigarette. J’ai relevé certains faits intéressants : un certain
Docteur Hammond, aux États-Unis, avait commencé à mener une enquête
portant sur 187.766 hommes âgés de 50 à 70 ans, dont les uns étaient
fumeurs et les autres ne l’étaient pas. Cette recherche devait durer dix ans.
Or, le Docteur Hammond, « dans l’intérêt de l’humanité », fit publier les
résultats de ses recherches plus de deux ans avant la date prévue (ce qui
prouve la gravité des conclusions qu’il tira de cette étude). À la suite de ces
révélations, les actions des marchés du tabac en Amérique baissèrent
considérablement. Voici ce que le Docteur Hammond avait observé :

1. Le pourcentage de décès entre 50 et 70 ans est deux fois plus élevé


chez les fumeurs que chez les non-fumeurs ;
2. Le pourcentage des personnes qui meurent de maladie de cœur est
deux fois plus élevé chez les fumeurs ;
3. Parmi les fumeurs, ceux qui consomment plus de vingt cigarettes par
jour ont deux fois plus de danger de mourir entre 50 et 64 ans ;
4. Il y a une relation indéniable entre l’habitude de fumer et les
différentes sortes de cancer ;
5. Cinq fumeurs modérés contre un seul non-fumeur meurent du cancer
des poumons.

C’est sûrement la découverte la plus importante qu’on ait jamais faite


dans ce domaine.
Ne veux-tu pas être de ceux qui savent résister à toutes ces habitudes
pernicieuses ? Le Seigneur Jésus peut t’en donner la force, car il est écrit :
« Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à
ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous
serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant
donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la
chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de
Dieu » (2 Corinthiens 6.17-18 et 7.1).
Louis xiv ne permettait pas qu’on fume en sa présence, alors pourquoi
fais-tu monter cette fumée malodorante devant ton Dieu ? N’es-tu pas le
temple du Saint-Esprit, toi qui es purifié par le sang de Jésus ? Tu
n’allumerais pas une cigarette au cours d’un service religieux car, dis-tu,
l’église, c’est la maison de Dieu ; or, la Bible déclare que Dieu n’habite pas
dans des temples faits de main d’homme mais qu’il vit en toi et en moi si
nous sommes véritablement ses enfants (Actes 7.48, Jean 14.23, ou 1
Corinthiens 3.16). Puisque ton corps est son temple, il faut que tu
t’abstiennes de ce qui est malsain.
La boisson
Lis attentivement le passage suivant :
« Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies.
[...] Pour qui les ah ? pour qui les hélas ? pour qui les disputes ? pour qui les
plaintes ? pour qui les blessures sans raison ? pour qui les yeux rouges ?
Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin
mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge, qui fait des perles
dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent,
et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, et
ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme
couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d’un
mât : on m’a frappé… je n’ai point de mal !… On m’a battu… je ne sens
rien !… Quand me réveillerai-je ?… J’en veux, encore !… »
(Proverbes 23.26, 29-35).
Les douleurs et les détresses causées par l’alcool sont si nombreuses et si
terribles qu’on aurait envie de détourner la tête et de tirer le rideau sur ce
sujet. Jeunes gens, jeunes filles, le monde est dans un triste état et s’il ne
vous est pas possible d’y remédier, vous pouvez au moins mettre et
maintenir votre vie en ordre.
Si je devais décrire ici tous les drames dont j’ai été témoin au sein de
familles dont le père ou la mère sont adonnés à la boisson, vous en seriez
horrifiés. Je préfère simplement vous conseiller de ne pas boire d’alcool du
tout, même à un mariage ou à une fête.
La seule manière d’être sûr de ne jamais succomber à cette passion est de
ne pas commencer.
Souviens-toi que ces pauvres esclaves de l’alcool dont l’aspect pitoyable
te repousse ou t’émeut ont été autrefois de beaux jeunes gens, de belles
jeunes filles, tout comme toi. S’ils avaient pu voir, par anticipation, ce
qu’ils sont aujourd’hui, tu peux être persuadé qu’ils n’auraient pas touché
au premier verre d’alcool qui leur était offert. L’ami qui t’invite et te pousse
à boire serait moins cruel s’il sortait un revolver pour t’abattre sur le coup.
Tu trouves que j’exagère ? On ne peut pas causer à quelqu’un de plus grand
tort que d’être la cause première de son ivrognerie.
Tu te dis peut-être : « Moi, j’ai assez de volonté pour savoir où
m’arrêter. » Eh bien, si tu n’as pas assez de force de caractère pour refuser
le premier verre, comment trouveras-tu celle de dire non au second quand tu
seras encore sous l’effet du premier ? Je voudrais te supplier au nom de
Jésus et dans l’intérêt de ton avenir terrestre et de ton âme, ainsi que dans
l’intérêt des autres, de ne jamais prendre le premier verre. Tu seras ainsi sûr
d’éviter toutes les souffrances qui en découlent.
Chapitre 14 :
La drogue
Tu n’as pas besoin de tous ces conseils aujourd’hui : tu es pur, tu as
horreur du flirt, tu détestes l’odeur de la cigarette et tu n’as aucun goût pour
les boissons fortes, mais tu es peut-être un peu trop replié sur ton travail et,
à un mois ou deux de l’examen, tu t’affoles : tous ces livres à assimiler,
toutes ces révisions à faire ! ! ! « Dominique et Camille m’ont conseillé de
prendre un peu de stimulant, pas trop, c’est dangereux, mais juste un peu
pour travailler une ou deux heures de plus et pouvoir retenir ces affreux
théorèmes, ces noms qui ne veulent pas rentrer.
Et tu t’en trouves fort bien, les idées claires, un grand bien-être : « Si je
peux continuer, je suis à la veille d’un beau succès ; ma carrière est assurée,
je pourrai rendre à mes parents ce qu’ils ont fait pour moi… » Le lendemain
matin, on est engourdi, mais c’est normal, on a travaillé si bien et si tard la
veille. Bientôt la dose ne suffit plus tout à fait, il faut la prendre un tout petit
peu plus forte, un tout petit peu plus tôt et, de fil en aiguille, on ne peut plus
s’en passer. Peut-être que, pour cette année, on va s’arrêter aux vacances
mais l’année suivante — qui n’est pas loin — on recommence, à la veille
d’une composition, puis deux mois avant l’examen qui va être un succès
comme celui de l’année dernière. Mais non : « Je ne comprends pas, mon
cerveau s’est trouvé vide tout à coup et j’ai rendu une feuille blanche. »
Ou : « Je n’ai pas pu prononcer une parole devant l’examinateur ! »
Si tu n’invoques pas le Seigneur pour te délivrer, c’est trop tard, tu ne le
sais pas, personne chez toi ne s’en doute, mais finis les succès, à moins
qu’ils ne soient coupés de moments heureux parce que, pendant un an, par
un effort de volonté inouï ou parce que tu auras fait une cure de
désintoxication, tu auras pu te passer de la drogue — qui t’attend au
prochain tournant. C’est fini, plus de progrès, plus de mariage, plus d’amis,
probablement l’asile dans une maison de santé. « On m’a frappé,... je n’ai
point de mal !... On m’a battu,... je ne sens rien !… Quand me réveillerai-
je ?... J’en veux encore ! » (Proverbes 23.35).
N’y a-t-il pas un meilleur moyen de réussir ? Si, et plus d’un. D’abord,
spirituel : lève-toi de bonne heure le dimanche pour aller adorer Dieu ; lève-
toi un peu plus tôt, chaque jour, pour veiller et prier.
Il y a quelques années, un jeune moniteur prit à part un de ses garçons :
« J’ai reçu la visite de ton père ; il t’entend prier dans ta chambre, c’est
bien, mais une heure et demie par jour ! Il ne faut pas exagérer, n’oublie pas
que tu prépares ton baccalauréat ! » « Mais je t’assure, je ne peux pas m’en
passer, c’est pendant ce temps que Dieu m’enseigne ! »
Même si votre piété n’a pas la même forme que celle de votre camarade,
vous avez autant besoin de lire la Bible et de prier que de prendre un petit
déjeuner et de respirer l’oxygène au grand air. Prenez le temps de
communier avec Dieu et toute votre journée s’en ressentira.
Il y a aussi les moyens pratiques. La B. A. des Éclaireurs : Va faire un tour
à la cuisine, apporte un peu de jeunesse à celle qui prépare ton repas, bats-
lui son omelette, mets la table, fais une commission. Il y a peut-être un clou
qui manque quelque part. Ouvre le garde-manger ou la réserve, fais un petit
paquet de fruits et de confitures, enfourche ta bicyclette et va le porter à
cette vieille personne qui vit à l’autre bout de la ville, solitaire, au sixième
étage. Prête-lui un bon livre et termine ta visite en lisant un passage de la
Bible, prie et laisse-la prier, sa maison sera embaumée du parfum de ta
visite. Tu reprendras ton travail avec un courage nouveau et la bénédiction
de Dieu, et tu te rendras compte que tu n’as pas besoin de drogues ni de
stimulants !
Chapitre 15 :
Les discothèques
Il est une vieille question, toujours posée et qui reçoit toujours les
réponses les plus diverses : « Est-il mal de danser ? » Ce petit ouvrage serait
incomplet si ce sujet n’y était pas abordé. Inutile de dire qu’un véritable
enfant de Dieu n’éprouve pas le désir d’aller en discothèque ou d’y
retourner parce que l’atmosphère ne lui convient pas ; il ne s’y sent pas à
son aise, pas plus d’ailleurs qu’au cinéma, au jeu ni à tout autre soi-disant
lieu de plaisir de ce monde pécheur. Ces distractions ne peuvent aller de
pair avec une vie de prière exaucée.
À propos de cinéma, on m’a raconté ce petit incident survenu à une vieille
dame chrétienne. Étant en visite chez ses enfants inconvertis, ceux-ci la
supplièrent tous les jours d’aller au cinéma, répétant « qu’il n’y avait rien
de mal3 ». Ils insistèrent tellement qu’elle se décida à les accompagner ; la
salle était comble ; à leur profonde surprise, les enfants virent leur mère qui,
au lieu de s’asseoir sur son siège, commença par s’agenouiller, comme elle
le faisait quand elle arrivait à l’église. Ils furent horrifiés : « Non, maman,
non mais qu’est-ce que tu fais, relève-toi vite. On ne peut pas s’agenouiller
dans un cinéma, tu nous fais honte ! » Elle leva les yeux et répondit
tranquillement : « Si on n’a pas le droit de prier ici, ce n’est sûrement pas la
place d’un chrétien — et que ferai-je si la trompette sonne dans les cieux le
retour du Christ et qu’il me trouve dans cette salle ? Excusez-moi, il vaut
mieux que je parte. » Et, sur ces mots, elle s’en alla.
Cette anecdote te fait peut-être sourire, mais elle contient, néanmoins, de
grandes vérités et pourrait aussi bien s’appliquer à une discothèque.
Enlevez-en les boissons fortes et les femmes à moitié dévêtues et vous
verrez combien d’hommes s’y rendront encore ; ou envoyez-y des jeunes
filles chrétiennes habillées modestement et n’ayant nulle intention de boire
ou de fumer et où personne ne se laisse aller à l’impureté, et vous verrez
combien d’hommes prendront la peine d’y revenir.
Beaucoup de drames qui se sont terminés par des divorces et des meurtres
ont commencé dans les discothèques et les jeunes filles ou les femmes qui
sont tombées n’ont-elles pas, pour la plupart, dansé avec des hommes qui
aimaient à boire et les y ont entraînées puis, ayant perdu toute maîtrise
d’elles-mêmes, elles se sont laissées aller à l’impureté et à l’adultère. C’est
le cas de quatre-vingt-dix pour cent d’entre elles. Les lumières éclatantes,
les jolies robes, l’apparence de gaieté, l’animation, la musique t’attirent
parce que tu es jeune, mais les paroles prononcées autrefois par Salomon
trouvent ici encore leur application : « Il finit par mordre comme un
serpent, et par piquer comme un basilic » (Proverbes 23.32). C’est dans ces
lieux et dans cette atmosphère que beaucoup de jeunes ont été pris, tout en
riant, tout en dansant, dans l’engrenage d’une vie de péché, de souffrance et
de honte.
Dernièrement, j’ai dû conduire dans une maison de refuge une pauvre fille
qui était tombée dans le péché. Si tu avais vu l’angoisse et l’humiliation que
j’eus sous les yeux ce jour-là, tu choisirais de te tenir à l’écart des lieux qui
en sont le point de départ. Personne n’a jamais rien gagné à fréquenter les
discothèques, mais des millions de gens y ont beaucoup perdu.
Tu me diras qu’il s’y ébauche des mariages, mais sais-tu combien il s’y
ébauche de divorces ? Que Dieu t’accorde la grâce d’y réfléchir
sérieusement, de prendre une décision et d’y rester fidèle toute ta vie.
N’incite jamais personne à danser : si seulement, au commencement, tu
pouvais voir le dénouement ! Ton invitation pourrait avoir des
conséquences incalculables, trop chères pour que tu puisses jamais les
payer.
Tu n’as qu’une vie, donne-la sans condition à Jésus-Christ, mets-toi tout
de suite à l’œuvre pour amener les autres à ton Sauveur afin de ne pas te
trouver un jour devant Lui les mains vides. Achète des tracts pour les
distribuer. Va voir les malades à l’hôpital et donne-leur l’Évangile (qu’ils ne
possèdent pas), donne-leur des lectures spirituelles ; ils seront souvent
heureux que tu pries avec eux, c’est si bienfaisant ! Va rendre visite à
d’autres jeunes qui passent par des moments difficiles, prie pour eux ;
entraîne tes amis dans ce travail… Tu connaîtras alors la joie intense de
savoir que tu ne vis pas pour rien. Tu auras une existence heureuse et bien
remplie : tout le monde recherchera ton amitié.
Je sais ce que je dis car je m’y suis appliquée depuis le moment de ma
conversion, à dix-sept ans, et quand je regarde en arrière, mon passé
m’apparaît comme un beau courant d’eau qui, par la grâce de Dieu, a
apporté la vie, la joie, l’encouragement à des milliers de personnes. Et
quand on cherche à apporter de la joie aux autres, la joie ne nous quitte
plus. « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et
l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira
jusque dans la vie éternelle » (Jean 4.14).

3 NDE : Hormis les films impurs, violents et occultes, le cinéma n’est pas anti-biblique.
Chapitre 16 :
Ton mariage
C’est, en général, dans la jeunesse qu’on choisit le compagnon (ou la
compagne) de sa vie ; c’est pourquoi on a tout avantage à se mettre en règle
avec Dieu de très bonne heure et à se conduire intelligemment dans tous les
domaines de la vie. Quoi de plus beau que la période des fiançailles ? Le
monde nous apparaît transfiguré. Malheureusement, trop de gens se
réveillent à la réalité après le mariage et trouvent plus de raisons de pleurer
que de se réjouir. Les nombreux divorces dont parlent les journaux sont la
preuve qu’ils ont choisi eux-mêmes leur partenaire et que le Seigneur qui
seul sonde les profondeurs du cœur humain, n’a jamais été consulté.
« Comment pourrai-je savoir quel est celui, quelle est celle que Dieu me
destine ? » Et je vois se tourner vers moi un visage anxieux. Oui, je
l’admets, c’est vraiment difficile, mais là encore notre précieuse Bible nous
donne des conseils d’ordre pratique, accompagnés d’une merveilleuse
promesse de notre Père céleste : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur
et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il
aplanira tes sentiers » (Proverbes 3.5-6). « Fais de l’Éternel tes délices, et il
te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets
en lui ta confiance, et il agira » (Psaumes 37.4-5).
Si tu ne te soumets pas à sa Parole dans toutes tes voies, comment veux-tu
qu’il prenne la responsabilité de ton avenir ?
Il y a même de jeunes chrétiens qui se trompent quant à leur mariage et se
permettent ensuite de blâmer Dieu, disant : « J’ai instruit les enfants à
l’école du dimanche, j’ai fait partie de la chorale de l’église et regardez
comme mon mariage a mal tourné ! » C’est que, vois-tu, on peut prendre
part à ces activités et à bien d’autres encore, en gardant au fond du cœur
certains points d’où Christ est exclu et c’est là que l’adversaire a son
entrée… Étais-tu entièrement consacré à Dieu et le servais-tu d’un cœur
pur ?
Il est indéniable que dans un mariage équilibré, les deux parties se
complètent bien qu’elles soient parfois de tempéraments très différents ; il
est des êtres qui ne se compléteront jamais, leurs natures n’étant pas faites
pour se comprendre. La compatibilité des esprits est l’élément essentiel
d’un heureux mariage et deux personnes que Dieu a destinées l’une à
l’autre seront assorties moralement. Il est impossible, sans cette affinité, de
connaître une réelle harmonie dans le ménage. L’union physique, si sainte,
si pure soit-elle, ne peut résister à l’épreuve du temps. Seuls les époux qui
ont cette affinité d’esprit trouveront toujours que la compagnie de leur
conjoint est préférable à celle des autres.
Il faut aussi qu’ils aient les mêmes centres d’intérêt. Comme l’a si bien dit
Antoine de Saint-Exupéry, un auteur français de notre siècle : « Aimer, c’est
regarder dans la même direction. » Ici, nous avons encore un aperçu de
l’infinie sagesse de notre Dieu en lisant dans 2 Corinthiens 6.14-16 :
« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel
rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a-t-il de commun entre
la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou
quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quelle rapport y a-t-il entre le
temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant,
comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai
leur Dieu, et ils seront mon peuple. »
As-tu remarqué les mots qui sont employés dans ce passage ? Dans la
première phrase : « Rapport » ; dans la deuxième : « de commun » ; dans la
troisième : « accord » ; dans la quatrième : « part » ; et à nouveau, dans la
cinquième : « rapport ». Maintenant, retire du mariage ces mots et ce qu’ils
représentent, et vois ce qu’il reste. Ce sont les fondations mêmes, les murs
et le toit du foyer. Retire-les : il ne reste rien !
Comprends-tu, jeune ami, qu’on ne peut pas se permettre de tomber
amoureux au hasard et, avant de t’emballer pour un joli visage, une
silhouette virile ou des talents remarquables, le plus important est de
découvrir si cette personne est celle que Dieu a choisie pour toi. Ce
sentiment pourra être confirmé par l’assurance que vous êtes d’abord
assortis spirituellement et ensuite que vous avez les mêmes points de vue.
La religion joue un grand rôle dans ce domaine. Si tu t’appelles vraiment
« enfant de Dieu », ne pense pas que tu puisses vivre heureux avec
quelqu’un qui n’est pas réellement né de nouveau. Il n’y ni association, ni
communion, ni accord, ni part, ni unité dans un tel mariage.
Comme exemple : Samedi soir, ton mari ou ta femme veut aller au
cinéma, toi tu désires aller à la chorale de l’église. Dimanche matin, il a
envie d’aller faire un pique-nique avec des amis inconvertis, toi tu veux
aller au culte. Dimanche soir encore, tu exprimes le désir d’aller à la
réunion, mais lui est fatigué après sa journée au dehors et il veut se coucher
tôt. Lundi soir, si tu penses aller visiter quelqu’un qui est dans le besoin
comme tu avais l’habitude de le faire avant ton mariage, lui est invité chez
des amis pour fêter un anniversaire où l’on va boire et danser. Si, mardi soir,
il y a la réunion de prière que tu avais l’habitude de fréquenter, lui tient
absolument à regarder le match de boxe à la télévision. Mercredi, c’est la
réunion des jeunes, mais lui avait l’habitude d’aller au théâtre tous les
mercredis et il veut continuer. Jeudi tu aurais aimé recevoir chez toi ou aller
passer un moment chez un jeune qui semble un peu découragé ou refroidi
spirituellement, mais il y a à la salle municipale une manifestation sportive
à laquelle il veut assister. Vendredi soir, il y a une réunion spéciale avec un
homme dont Dieu s’est beaucoup servi et tu aurais de la joie à pouvoir y
assister, mais lui a projeté une partie de cartes avec ses copains. Samedi
après-midi, tu éprouves le besoin de te retirer un peu à l’écart pour chercher
la communion avec Dieu et préparer la leçon pour les enfants de l’école du
dimanche, mais lui a depuis longtemps réservé sa place au match de rugby
international.
Est-ce que ça ne se passe pas ainsi ? Est-ce que ce ne sont pas des faits
que je rapporte ? Juges-en toi-même. Où se trouvent, dans un tel mariage,
l’association, la communion, l’accord, la part et l’unité, qui sont les seuls
éléments pour lesquels il vaille la peine de se marier ? Vois-tu maintenant
qu’il est tout à fait impossible de réussir à être heureux dans ces
conditions ? Je sais que le diable trompe beaucoup de jeunes chrétiens par
cette pensée : Oh ! mais je la gagnerai, ou, je le gagnerai pour Christ après
le mariage !… Mon ami, il y a une chance sur mille pour que tu réussisses.
Si tu n’y es pas arrivé avant ton mariage, tu as infiniment moins de chance
d’y parvenir après.
En jetant un regard sur les années que j’ai passées au service de Dieu, je
ne peux me souvenir que de la tristesse et des larmes que j’ai vues au sein
des foyers où l’on sert « deux Maîtres ». Peut-être devras-tu choisir entre
ton âme éternelle et un semblable mariage. Il n’est pas étonnant que Dieu
ait dit, par le prophète Amos : « Deux hommes marchent-ils ensemble sans
s’être concertés ? » (Amos 3.3).
Écoute encore, car j’ai de l’expérience. Si tu décides d’abandonner ta
piété personnelle pour plaire à celui ou à celle que tu épouses, sais-tu ce
qu’il t’arrivera ? Jésus déclare (et je l’ai souvent constaté dans la vie
réelle) : « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux
arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je
retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la
trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres
esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et
la dernière condition de cet homme est pire que la première »
(Matthieu 12.43-45a).
Si tu te trouves dans cette condition pourras-tu être pour l’autre un
compagnon agréable, une compagne aimable ? Pourras-tu être un père
affectueux, une mère tendre, élevant tes enfants avec sagesse et leur
montrant le bon exemple ?
N’essaye pas d’apaiser ta conscience en disant : « Je continuerai à aller à
l’église. » Es-tu bien sûr de pouvoir le faire tandis que ton mari, ta femme,
pendant ce temps-là, courra après les plaisirs du monde ? Il ne faudra pas
bien longtemps avant qu’elle ou lui ne trouve « quelqu’un » pour
l’accompagner et tu n’auras pas même eu le temps de t’en apercevoir que ta
place dans sa vie sera déjà prise par quelque autre : ce monde est rempli de
gens cruels, continuellement en quête d’une proie. Tu t’écries peut-être dans
ta candeur naïve : « Non, pas lui, il m’aime trop, personne ne prendra
jamais ma place dans son cœur… » « Elle ne me sera jamais infidèle, je
peux avoir confiance en elle… »
Des millions de personnes aimantes l’ont dit avant toi jusqu’au jour où
leurs yeux se sont ouverts, mais trop tard, et il en est résulté des années
d’amertume et de solitude.
Je t’entends d’ici : « Oh ! vous savez, je connais des ménages qui
s’accommodent très bien de cet état de choses et ne divorcent pas pour
ça ! » Et tu penses qu’après tout tu pourrais toi-même t’en accommoder, le
cas échéant. Il est possible que ces gens ne soient pas divorcés mais toi tu
ne les rencontres qu’en société. Si tu étais leur pasteur et qu’au cours d’une
de tes visites, dans une ambiance recueillie, tu aies reçu leurs confidences et
pénétré le fond de leur histoire, si tu avais été témoin des remords et de la
douleur indescriptible de ces cœurs brisés, tu saurais que la vérité ne
correspond guère au sourire de façade que tu vois, d’habitude, sur leur
visage.
Là où les centres d’intérêt s’opposent, les principes sacrés s’opposent et si
le mariage n’est pas rompu, c’est dans le secret que les cœurs se brisent et
la solitude est grande ! Oh ! jeune ami, si tu savais combien on a besoin de
Dieu dans la vie ! Pas juste le jour du mariage, comme l’affirment tant de
gens ! Il est souvent trop tard alors il faut que tu connaisses Dieu et que son
action puissante s’exerce déjà dans ta vie lorsqu’une personne inconvertie
commence à montrer qu’elle s’intéresse à toi. Ne joue pas avec cette
amitié ; mets-toi tout de suite à prier et à faire ce que dit la Bible, ta
récompense sera belle. Ces idylles commencent dans l’enchantement, mais
comment finissent-elles ?
Pour terminer ce chapitre, je te ferai part de mon expérience personnelle.
J’ai dit, au début de ce petit ouvrage, que j’ai eu le privilège et l’honneur de
prendre Jésus-Christ pour Sauveur personnel et pour Maître à l’âge de dix-
sept ans. Dès cet instant et par sa grâce, je l’ai servi de tout mon cœur, non
parce que j’étais vertueuse, mais parce que j’ai trouvé que Jésus et le salut
qu’il donne comblent toutes les aspirations du cœur humain ; il n’était pas
difficile, non plus, de servir le Sauveur car sa Nature divine commença
aussitôt à agir en moi.
À cette époque, je dus choisir entre le Seigneur et un jeune inconverti que
j’aimais profondément ; je vis tout de suite qu’il m’était impossible de
plaire à la fois à mon Rédempteur et à ce jeune homme ; la grâce de Dieu
fut la plus forte, mais la lutte avait été terrible : une partie de mes cheveux
avaient blanchi, jeune comme je l’étais. Le Saint-Esprit qui guide et qui
console m’aida à oublier et, en peu de temps, tous les cheveux blancs
tombèrent. Combien je suis heureuse, à l’heure actuelle, d’avoir su choisir,
car cet homme ne s’est jamais converti ; il se maria quelques années après,
fut infidèle à sa femme et a déjà divorcé quatre fois. Un jour, j’ai rencontré
sa sœur et elle m’apprit qu’il ne s’alimentait presque plus, ne vivant à peu
près que d’alcool et de stupéfiants. Comme je suis reconnaissante à Dieu de
m’avoir préservée d’une vie de souffrances sans nom auprès d’un tel
homme.
Plusieurs années après l’incident dont je viens de parler, je me liai
d’amitié avec un jeune chrétien mais je ne pris malheureusement pas la
précaution ni la peine de demander au Seigneur de me guider ; je laissai
l’amour entrer dans mon cœur avant d’être éclairée sur la volonté de Dieu.
J’eus, encore cette fois, une amère déception. Il me sembla que c’était pour
moi la fin de toute joie, que je ne serais plus jamais heureuse et que la vie
ne contenait plus rien en réserve pour moi. Tout était vide, tout était noir.
Le diable me poussait à la révolte contre Dieu : « À quoi bon t’efforcer de
vivre pour Dieu, dans la droiture de ton cœur ? Regarde la belle
récompense ! » Mais mon Dieu m’accorda une grâce suffisante pour résister
à Satan et aux moments où mon cœur était trop douloureux pour pouvoir
prier, le Saint-Esprit m’inspira ces mots que je répétais continuellement :
« Mon Maître ne se trompe jamais, mon Maître ne se trompe jamais. » Par
lui, je pus rester victorieuse et tenir bon sur le terrain de la foi.
Qui m’eût dit et comment pouvais-je deviner que, l’année suivante,
j’allais être définitivement appelée à entrer dans le ministère ? Or, depuis
l’âge de cinq ans, il m’arrivait parfois de pressentir cette vocation ; j’avais
la certitude qu’un jour ou l’autre je serais appelée à sortir du rang pour
servir le Maître, mais je ne me doutais pas que l’heure était si proche et,
tout à coup, après cette dure épreuve, il ouvrit Lui-même toutes les portes,
aplanit tous les obstacles et m’envoya…
Pendant plusieurs années, je parcourus le pays en qualité d’évangéliste ;
j’eus le privilège d’amener aux pieds du Sauveur un grand nombre d’âmes
et, en réponse à mes faibles prières, beaucoup de malades virent leur corps
guéri par la puissance divine. N’est-ce pas un grand honneur ? N’est-ce pas
une belle récompense ? La vie était-elle vraiment finie pour moi comme je
le croyais quand mon cœur avait été si cruellement déçu ? Non, je dois
plutôt dire que c’est à ce moment-là seulement que ma vie a véritablement
commencé.
Tous ces chagrins, toutes ces déceptions, toutes ces fausses manœuvres
sont compris dans l’éducation des enfants de Dieu, des géants spirituels
comme Joseph, Moïse, Daniel, des serviteurs puissants qui, à travers les
âges, ont été utilisés par leur Maître. Nous avons tous besoin de passer par
la souffrance et par les larmes pour connaître les richesses de la Vie divine
et être, à notre tour, entre les mains du Sauveur, une bénédiction pour
autrui. Nous voudrions être humbles et forts, nous voudrions être remplis
d’amour et de compassion, nous voudrions comprendre les souffrances de
notre prochain : nous n’y réussirons que si nous avons souffert et essuyé des
échecs.
Au bout de cinq années bénies dans l’œuvre d’évangélisation, je fis
connaissance de mon mari. Lui-même, ayant abandonné sa carrière de
médecin diététicien, était déjà dans le ministère.
Ma vie d’évangéliste m’apportait tant de joies que je ne désirais pas de
compagnon de route. Mon Sauveur et son œuvre étaient tout pour moi,
absolument tout. Pourtant, quand ce serviteur de Dieu me demanda de
partager sa vie et son travail, je compris que c’était la volonté divine et,
quelques mois plus tard, nous étions mariés.
Je n’oublierai jamais le beau jour de notre mariage. La paix de Dieu
inondait mon cœur parce que je savais que ce jeune homme, au cœur noble
et profond, était celui que mon Père céleste m’avait choisi. Je savais aussi
que nous avions les mêmes points de vue et une parfaite affinité d’esprit.
Les plus belles fleurs décoraient l’église ; la musique de l’orgue
descendait en cascade sur l’assistance nombreuse qui, selon la coutume, se
leva au moment où la mariée pose le pied sur le seuil. Je m’arrêtai un
instant et, levant les yeux, je murmurai : « Merci, Seigneur Jésus ! Toi qui
as sauvé mon âme et qui as gardé à mon corps sa pureté. » Puis, je
m’appuyai sur le bras de mon fiancé et, dans la sainte présence du Dieu
Tout-Puissant, nous nous promîmes d’être fidèles l’un à l’autre jusqu’à ce
que la mort nous sépare.
Les années ont passé. Aujourd’hui, en revoyant ma jeunesse, tandis que je
rédige ces dernières lignes pour toi, jeunesse qui m’est chère, mes regards
se reportent avec gratitude sur cette longue période de douce amitié
conjugale ; gratitude envers Jésus, ce merveilleux Maître, et envers
l’admirable compagnon de ma vie. Et je redis ces paroles qui s’échappèrent
de mes lèvres, le beau jour de mon mariage : « Merci, Seigneur Jésus ! Toi
qui as sauvé mon âme et qui as gardé à mon corps sa pureté. »
Il veut, et il peut le faire pour toi ; accepte !
*****
Tu peux faire un grand travail pour le Seigneur en diffusant ce petit livre
jusqu’à ce que tous les jeunes que tu connais en possèdent un. Relis-le deux
ou trois fois dans l’année et tu verras que, chaque fois, tu y puiseras de
nouvelles forces et de nouveaux conseils.
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