Chapitre 1-3

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le corps humain

chapitre 1

LE CORPS HUMAIN
CONTENU:
1.1 Introduction 1.3
1.2 Où se trouve quoi 1.4
1.2.1 Les régions du corps 1.5
1.2.2 Les cavités du corps 1.7
1.3 Aperçu des différents systèmes du corps humain 1.9
1.3.1 Le système nerveux 1.11
1.3.1.1 Constitution du système nerveux 1.11
1.3.1.2 Fonctionnement du système nerveux 1.11
1.3.1.3 Importance du système nerveux pour
l’ambulancier 1.13
1.3.2 Le système respiratoire 1.14
1.3.2.1 Constitution du système respiratoire 1.14
1.3.2.2 Fonctionnement du système respiratoire 1.15
1.3.2.3 Les plèvres, la cavité pleurale 1.16
1.3.2.4 Importance du système respiratoire pour
l’ambulancier 1.17
1.3.3 Le système circulatoire 1.18
1.3.3.1 Constitution du système circulatoire 1.19
1.3.3.2 A quoi servent les valves cardiaques 1.21
1.3.3.3 Composition du sang 1.21
1.3.3.4 Fonctionnement du système circulatoire 1.21
1.1
le corps humain chapitre 1

1.3.3.5 Importance du système circulatoire pour


l’ambulancier 1.22
1.3.4 Le système locomoteur 1.23
1.3.4.1 Constitution et fonctionnement 1.23
1.3.1.2 Importance du système locomoteur pour
l’ambulancier 1.25
1.3.5 Le système digestif 1.26
1.3.5.1 Constitution du système digestif 1.26
1.3.5.2 Fonctionnement du système digestif 1.26
1.3.5.3 Importance du système digestif pour l’ambulancier 1.27
1.3.6 Le système uro-génital 1.28
1.3.6.1 Constitution et fonctionnement 1.28
1.3.6.2 Importance du système uro-génital pour
l’ambulancier 1.29
1.3.7 Les glandes endocrines 1.30
1.3.4.1 Constitution et fonctionnement 1.30
1.3.4.2 Importance des glandes endocrines pour
l’ambulancier 1.30
1.3.8 Le système immunitaire 1.31
1.3.8.1 Constitution et fonctionnement 1.31
1.3.8.2 Importance du système immunitaire pour
l’ambulancier 1.31
1.3.9 Les organes sensoriels 1.32
1.3.9.1 L’oeil 1.32
1.3.9.2 Importance de l’oeil pour l’ambulancier 1.32
1.3.9.3 L’oreille 1.33
1.3.9.4 Importance de l’oreille pour l’ambulancier 1.33
1.3.9.5 La peau 1.34
1.3.9.6 Importance de la peau pour l’ambulancier 1.34
1.4 Résumé du chapitre 1 1.35
1.2
le corps humain chapitre 1

1.1 Introduction

Le corps humain est un ensemble d’organes complexes, de tissus et de cellules.
Plusieurs parties peuvent être atteintes par une maladie ou un accident, de manière parfois
tellement importante que le patient est en danger de mort.

En tant qu’ambulancier, il vous faudra analyser la gravité de la situation et secourir le pa-


tient d’une manière adéquate. Pour cela vous devrez connaître la composition (l’anatomie)
et le fonctionnement (la physiologie) du corps humain.

Ce chapitre décrit quels organes et structures composent le corps humain, leur localisation,
leurs fonctions et leurs interactions.

1.3
le corps humain chapitre 1

1.2 Où se trouve quoi


Souvent le patient habillé se prête mal à l’examen visuel. Cependant, il est important de

selon les plaintes et les signes extérieurs. Il vous faudra connaître les termes utilisés en
-
miers et médecins emploient le même langage, des malentendus seront évités ce qui peut
prévenir des conséquences très graves.

Comment orienter le corps humain? La médecine décrit toujours le corps humain


en «position anatomique», ceci est une convention acceptée dans le monde entier : vous
regardez de face le patient debout, avec le visage vers vous, les bras pendants et les paumes
de la main tournées vers vous.

La position anatomique est une image frontale. Le côté gauche de la page


correspond au côté droit du patient.

1.4
le corps humain chapitre 1

supérieur (crânien) et inférieur (caudal): quand on parle de «supérieur» on désigne la


direction de la tête, quand on parle d’«inférieur» on désigne la direction des pieds.

droit et gauche : quand vous examinez un patient, quand vous décrivez une situation,si
vous employez le terme «droit», il s’agit toujours du côté droit tel qu’il serait désigné par
le patient lui-même.

Avant (antérieur) et arrière (postérieur) : la face avant correspond au ventre avec derrière
le côté du dos et des fesses.

proximal et distal : le terme «proximal» désigne une position «proche d’un point de
référence», le terme «distal» désigne une position éloignée d’un point de référence. En
anatomie, on considère toujours le torse comme le point de référence. Le genou peut être
considéré comme proximal vis-à-vis de la cheville.

médian et latéral : en divisant le corps en deux parties égales par une ligne imaginaire
de haut en bas, tout ce qui se trouve près de cette ligne est considéré comme «médian», et
tout ce qui se trouve à distance de cette ligne est considéré comme «latéral».

Dans la médecine on parle toujours d’un corps en « position anatomique » : le côté gau-
che du schéma correspond au côté droit du patient. Trois positions du corps ont reçu des
dénominations anatomiques classiques. Un patient qui se trouve sur le dos est en position
dorsale (décubitus dorsal). Celui qui se trouve sur le ventre est en position ventrale (dé-
cubitus ventral). Celui qui se trouve sur le côté est en position latérale (décubitus latéral).
Si on emploie le terme «position latérale gauche», on veut dire que le patient se trouve
sur le côté gauche.

1.2.1 LES REGIONS DU CORPS

On fera la distinction entre certaines régions extérieures du corps.

La région de la tête : la face (faciès), le crâne, les mâchoires, l’arrière de la tête, (occiput),
les tempes.

La région du cou et les cervicales : la gorge, le larynx, le cou (cervicales).

Le tronc : la poitrine (thorax), le ventre (abdomen), le nombril, les lombaires, l’aine, le


bassin, la région génitale, le sacrum, les fesses.

Les membres supérieurs : les épaules, les bras, les coudes, les avant-bras, les poignets,
les mains, la paume de la main, le dos de la main.

Les membres inférieurs : les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles, les pieds, le
talon, la plante du pied, le dos du pied.
1.5
le corps humain chapitre 1

1.6
le corps humain chapitre 1

1.2.2 LES CAVITES DU CORPS

A partir de repères extérieurs et de lignes imaginaires, vous devez être capable d’indiquer
les cavités du corps les plus importantes, ainsi que les organes qu’elles contiennent.

La cavité thoracique (le thorax) est protégée par la cage thoracique,c’est-à-dire les côtes, le
sternum et la colonne vertébrale, et contient les poumons, le cœur, l’œsophage et la trachée.
La cavité thoracique est séparée de l’abdomen par un muscle très puissant, le diaphragme.

La cavité abdominale (l’abdomen) est une cavité qui s’étend du diaphragme au bassin.
L’abdomen contient entre autre l’estomac, le foie, la vésicule biliaire, la rate, le pancréas,
l’intestin grêle, le gros intestin et l’appendice. Etant donné que cette cavité n’est pas entière-
ment protégée par des structures osseuses, les organes qu’elle contient sont très vulnérables.
La cavité abdominale se divise en quatre régions qu’on appelle « les quadrants ». Il faut
imaginer une croix dessinée sur la paroi abdominale dont l’intersection de l’axe horizon-
tal et vertical se situe au niveau du nombril. De ce fait, on peut observer deux quadrants
supérieurs (gauche et droit) et deux quadrants inférieurs (gauche et droit). Cette division

page suivante).

La cavité cérébrale est protégée par le crâne et les méninges et contient le cerveau.

1.7
le corps humain chapitre 1

La cavité médullaire est protégée par le canal rachidien et contient la moelle épinière.
A partir de repères externes, vous devez être capable de désigner les «différents segments»
de la colonne vertébrale. Elle se compose de 5 segments: la colonne cervicale, la colonne
dorsale, la colonne lombaire, le sacrum et le coccyx.

1.8
le corps humain chapitre 1

1.3 Aperçu des différents systèmes du corps humain


Le corps se compose de différents systèmes que l’on pourrait considérer comme des

du corps humain est constitué de différents éléments (organes, tissus et cellules) qui col-
laborent à assurer ces fonctions. La dénomination des systèmes est basée sur les fonctions
qu’ils assurent.

Le système nerveux
Le système nerveux se compose du cerveau et des nerfs. Les nerfs forment un réseau qui
relie différentes parties du corps à «l’ordinateur central» qu’est le cerveau. Toutes les
informations des sens, tous les ordres du cerveau destinés aux muscles, tous les messages
de douleur ou de plaisir, toutes nos pensées et sensations sont traduites en messages par
le système nerveux, stockés (mémorisés) ou transformés.

Le système respiratoire
On ne peut pas survivre sans l’oxygène de l’air. Tout le fonctionnement de notre corps
nécessite un apport continu d’oxygène et une élimination continue de gaz carbonique. Cet
échange de gaz est possible grâce à la respiration, qui est assurée par les voies respiratoires
et les poumons.

Le système circulatoire et cardio vasculaire

nutriments et l’énergie sont de cette façon distribués dans tout le corps, les déchets sont
évacués simultanément de la même façon.

Le système locomoteur
Nous sommes capables de nous tenir debout et de nous déplacer grâce au squelette, aux
articulations et aux muscles qui constituent le système locomoteur.

Le système digestif
La fonction du système digestif consiste à extraire l’énergie apportée par les aliments et à
éliminer les déchets non assimilés par l’organisme.Ce système s’étend de la bouche jusqu’à
la terminaison du gros intestin et est en communication avec le foie et les glandes digestives.

Le système uro-génital
Les reins, les uretères, la vessie et l’urètre forment le système urinaire. Ce système foncti-

Il est donc responsable de la régulation de l’eau et des solutions salées du corps.


Le système génital est responsable de la reproduction. On le décrit en même temps que
le système urinaire parce que les organes et les structures des deux systèmes sont voisins
dans le bas-ventre. Ceci explique l’utilisation du terme « système uro-génital ».

1.9
le corps humain chapitre 1

Les glandes endocrines


Les glandes endocrines sécrètent dans le sang des substances que l’on appelle hormones.
Celles-ci règlent un ensemble de fonction dans l’organisme, comme la croissance, la re-
production, la teneur en sucre dans le sang...

Le système immunitaire
Le corps possède un système de défense perfectionné qui nous protège contre les intrus
présents dans le monde extérieur, comme les virus, les bactéries et les champignons. Ce
système nous protége donc contre certaines maladies ; il nous immunise contre certaines
maladies. C’est pour cette raison que ce système s’appelle le système immunitaire.

Les organes des sens


Les organes des sens nous permettent de percevoir les stimuli et les signaux de notre
environnement.

La peau
La peau protège le corps contre de multiples agressions du milieu, cela va du rayonnement
solaire aux bactéries. Ce système est aussi important dans la régulation de la chaleur interne.

Les systèmes importantsque l’ambulancier doit connaître poue assurer correctement sa


fonction, sont décrits de manière plus détaillée dans la suite de ce chapitre.

1.10
le corps humain chapitre 1

1.3.1 LE SYSTEME NERVEUX

Le système nerveux est comparable à un ordinateur central relié à un réseau de commu-


nication très étendu.
Le système nerveux est dirigé par un ordinateur central très complexe qu’est le cerveau.
C’est dans ce centre que toutes les informations des différentes parties du corps sont collec-
tées puis retransmises à d’autres parties du corps concernées. La transmission d’informations
et d’ordres venant du cerveau est possible grâce à la moelle épinière et aux nerfs.
Le système nerveux comprend le système nerveux central et le système nerveux péri-
phérique.

1.3.1.1 Constitution du système nerveux

Le système nerveux central est composé du cerveau, protégé par les méninges et le crâne,
et de la moelle épinière, contenue dans le canal rachidien. Le cerveau se présente comme
une grosse noix creusée de rides qui se divise en deux parties égales: le cerveau gauche
et le cerveau droit. Le «cervelet» se trouve en arrière et un peu en dessous du cerveau .
Le cerveau est relié à la moelle épinière par le bulbe rachidien. La moelle épinière est
contenue dans le canal rachidien et descend de manière ininterrompue jusqu’au niveau de
la première vertèbre lombaire.
Le cerveau et la moelle épinière sont enveloppés par des membranes protectrices appelées
méninges, et baignent dans un liquide appelé liquide céphalo-rachidien qui protège le
cerveau des secousses et d’autres agressions extérieures.

Le système nerveux périphérique se compose de nerfs qui assurent la connexion du sys-


tème nerveux central aux organes et aux autres parties du corps. Ces nerfs sont, par exemple,
responsables des transmissions de la douleur ou commandent les muscles locomoteurs.

1.3.1.2 Fonctionnement du système nerveux

Le cerveau est «l’ordinateur central» qui contrôle les fonctions physiques et psychiques de
l’homme: la vue, l’odorat, l’interprétation des sensations, la mémoire, la pensée, la parole,
et la faculté de calculer. Ces activités sont surtout localisées dans le grand cerveau. Il est
intéressant de savoir que le côté gauche du corps humain est commandé par le côté droit
du cerveau et vice et versa. C’est la raison pour laquelle certaines maladies de la moitié
du cerveau se traduisent par des signes extérieurs (par ex. paralysie) de la moitié opposée
du corps humain.
Le cervelet est le siège de la coordination de nos mouvements, de notre équilibre et de

Le bulbe rachidien est responsable de beaucoup de fonctions automatiques inconscientes:


la régulation de la température interne, le mécanisme pour avaler ou vomir, la respiration
ou le rythme cardiaque.

1.11
le corps humain chapitre 1

La moelle épinière transmet les informations en provenance du cerveau, et destinées à


la périphérie du corps. Elle reçoit les informations provenant des organes des sens et les
transmet au cerveau qui lui-même retransmet les ordres et commandes aux parties du
corps concernées.

Au niveau du système nerveux périphérique, les nerfs moteurs distribuent les ordres de
la moelle épinière vers les muscles. Les nerfs sensitifs sont responsables de la transmission
de la douleur, de la perception de la chaleur et du toucher.

Le système nerveux autonome fonctionne comme son nom l’indique de manière «auto-
nome» c’est-à-dire sans le contrôle de la volonté humaine. Il est constitué de nerfs périp-
hériques qui relient le bulbe rachidien et la moelle épinière à certains organes comme par
exemple le cœur, les vaisseaux sanguins, les poumons et les glandes.

1.12
le corps humain chapitre 1

Il régule donc toutes les fonctions de l’organisme qui fonctionnent sans que la conscience
ne soit nécessaire: faire battre le coeur plus vite ou moins vite, augmenter ou diminuer le
diamètre des pupilles ou faire se contracter ou se détendre les muscles de l’estomac ou de
la vessie par exemple.

1.3.1.3 Importance du système nerveux pour l’ambulancier

La connaissance du système nerveux est très importante pour l’ambulancier. Illustrons


cela par quelques exemples.

Une bonne santé suppose un fonctionnement normal du système nerveux et surtout du


cerveau, qui ne peut fonctionner sans l’oxygène fourni par le système respiratoire et cir-
culatoire.
Si le cerveau est en manque d’oxygène (par exemple dans le cas de l’arrêt cardiaque
ou respiratoire), le cerveau est endommagé dès la 4e ou 6e minute. Après 10 minutes, les
premières cellules cérébrales meurent de manière irréversible.

l’apport en oxygène. Par cette aide, un patient que l’on considère comme «mort clinique-
ment» (ce qui veut dire: arrêt respiratoire et circulatoire) peut être réanimé et par conséquent
sauvé d’une mort biologique irréversible.

!
Quand la colonne vertébrale a été accidentée, les vertèbres peuvent comprimer ou
endommager la moelle épinière. Ceci se traduit par une paralysie des membres qui
-
naissant une fracture de la colonne vertébrale, en la prenant en charge de manière
adéquate, et en respectant des règles durant le transport.

1.13
le corps humain chapitre 1

1.3.1 LE SYSTEME RESPIRATOIRE

On ne peut pas vivre sans l’oxygène de l’air ambiant.

pouvoir «travailler». Cet oxygène sert à la «combustion» des substances nutritives libé-
rant «l’énergie» nécessaire pour assurer différentes tâches. Quand les sucres sont brûlés,
un déchet formé par du gaz carbonique (CO2) doit être éliminé. Nous captons l’oxygène
de l’air ambiant: il en contient 21 %. Pour que l`air ambiant et donc l’oxygène parvienne
à notre corps, et pour que le gaz carbonique en soit éliminé, nous disposons du système
respiratoire. Il s’agit d’un système vital dont la connaissance anatomique et physiologique
est très importante pour l’ambulancier.

1.3.2.1 Constitution du système respiratoire

du larynx, se trouve une bifurcation qui sépare l’air et les aliments. L’air suit la voie de
la trachée
traversent pas la trachée, l’épiglotte se ferme lorsque nous avalons.
Le repère externe de l’épiglotte est la pomme d’Adam. Le larynx contient aussi les cordes
vocales.

La trachée, longue d’environ douze centimètres, est renforcée par des anneaux de cartilage.
La trachée se termine par une bifurcation en deux bronches, dont l’une assure la ventilation
du poumon droit et l’autre celle du poumon gauche.

Au niveau du poumon, les bronches se rétrécissent par bifurcations successives et abou-

alvéoles. La paroi des alvéoles est traversée par des vaisseaux sanguins minuscules, les
capillaires. Le sang qui circule dans ces capillaires couvrant la paroi des alvéoles absorbe
l’oxygène de l’air inspiré et élimine le gaz carbonique du sang. La paroi des alvéoles sert
donc de zone d’échanges gazeux entre les systèmes respiratoire et circulatoire.

1.14
le corps humain chapitre 1

1.3.2.2 Fonctionnement du système respiratoire

diaphragme se relâchent, le volume de la cavité pulmonaire diminue et par conséquent le


volume des poumons aussi (voir feuille suivante).
Quand ce volume devient plus petit, la pression de l’air augmente dans les poumons. De ce
fait, cette pression pulmonaire dépasse la pression atmosphérique, ce qui permet l’expiration
de l’air des poumons. On appelle ceci l’expiration automatique.
Lors de l’inspiration, on assiste au processus inverse. Les muscles thoraciques et le diaphragme
se contractent ce qui augmente le volume de la cage thoracique. Le volume des poumons aug-
mente et fait diminuer la pression pulmonaire. Ceci entraîne un courant d’air vers les poumons.

1.15
le corps humain chapitre 1

La différence entre les pressions pulmonaire et atmosphérique reste toujours très mince,

à une pression inférieure. Si cet équilibre est perturbé, la respiration, et par conséquent
l’apport d’oxygène, est hypothéqué. Ces perturbations comportent un risque vital. La
coordination des mouvements de la respiration est assurée par le centre respiratoire du
cerveau situé dans le tronc cérébral.
Une respiration normale assure le déplacement d’un demi-litre d’air. L’adulte respire en-
viron 10 à 15 fois par minute. Il est évident que la respiration sera plus profonde et plus
rapide lorsqu’on est soumis à des efforts plus importants, mais l’adaptation du corps à

de gaz carbonique dans le sang est trop élevée, le rythme de la respiration augmentera.

Durant l’inspiration, la cage thoracique se détend: la pression dans la cage thoracique chute et l’air entre
dans les poumons.
Durant l’expiration, le volume de la cage thoracique diminue: la pression dans la cage thoracique augmente
et l’air est chassé des poumons.

1.3.2.3 Les plèvres, la cavité pleurale

Tous les mouvements des poumons dans la cage thoracique sont dépendants du bon état
de deux membranes très importantes : les plèvres.
Une de ces membranes recouvre la surface interne de la cage thoracique. L’autre recouvre
la surface externe du poumon. Entre ces deux membranes, un espace très petit existe : la
cavité pleurale.
Lorsque la cavité thoracique augmente de volume, il existe une pression négative très
faible dans la cavité pleurale. Le poumon est «aspiré» suit donc le mouvement de la paroi
thoracique. Le volume augmente par conséquent lors de l’inspiration.
Les plèvres sont relativement fragiles et sensibles à diverses agressions (chocs, blessures,
infections,…). Si une ou les deux plèvres subit un dommage important, de l’air peut en-
vahir l’espace pleural: à ce moment, on parle de pneumothorax. Du sang peut également
envahir cet espace: l’hémothorax.
Si une infection bactérienne est communiquée aux plèvres, on parle de pleurésie.

1.16
le corps humain chapitre 1

1.3.2.4 Points importants que l’ambulancier doit retenir



Considérons de nouveau quelques exemples qui démontrent l’importance du système
respiratoire du point de vue pratique de l’ambulancier.

Le corps ne pourrait pas survivre sans oxygène. S’il


y a un arrêt respiratoire ou si la respiration est in-
suffisante, l’intervention de l’ambulancier est ur-
gente. Après 4 à 6 minutes sans oxygène, des dom-
mages irréversibles des cellules cérébrales s’installent.

Souvent les voies respiratoires sont obstruées par la


langue, par des aliments, ou par des vomissements, le
plus souvent chez le patient inconscient. L’ambulancier
devra apprendre comment libérer les voies respiratoires.

Si des côtes sont fracturées ou si le patient a subi


une plaie pénétrante de la cage thoracique, la fonc-
tion de soufflet de cette dernière n’est plus assu-
rée. L’ambulancier devra reconnaître cette situation
et apprendre les gestes thérapeutiques nécessaires.

1.17
le corps humain chapitre 1

1.3.3 LE SYSTEME CIRCULATOIRE

La circulation sanguine fonctionne comme un «système d’irrigation», qui distribue le sang


au corps entier et le ravitaille ainsi en oxygène, en énergie et en autres éléments vitaux.
La circulation sert également de circuit d’évacuation des déchets produits par les diverses
fonctions de notre corps.
En cas d’arrêt de la circulation sanguine, l’apport d’oxygène s’arrête également, ce qui est
fatal pour les cellules du corps humain. Notons tout particulièrement que les cellules du
cerveau ne peuvent résister au manque d’oxygène que très peu de temps.
La circulation sanguine joue également un rôle important dans la protection du corps contre
les maladies et les infections.
La circulation sanguine véhicule les hormones (produites par les glandes du corps humain)
et les médicaments administrés à l’homme, par la bouche ou par injection.
La circulation participe également au mécanisme de régulation de la température interne
du corps. Par grande chaleur, les vaisseaux sanguins de la tête, des bras et des jambes se
dilatent, permettant ainsi l’évacuation d’une partie de la chaleur vers l’extérieur. Quand
il fait froid, les vaisseaux se contractent, de sorte que la chaleur du corps soit conservée
dans le corps humain.

1.18
le corps humain chapitre 1

1.3.3.1 Constitution du système circulatoire

Le système circulatoire se compose d’une pompe (le cœur) qui véhicule un liquide (le sang)

et les capillaires).

Le cœur est un muscle creux. La cavité du cœur est divisée en quatre compartiments: les
oreillettes droite et gauche et les ventricules droit et gauche.

Le sang est propulsé par le cœur dans les vaisseaux sanguins


existe trois sortes de vaisseaux sanguins. Les artères transportent le sang du cœur vers la
périphérie du corps. Elles ont un diamètre important et sont très élastiques, parce qu’elles
reçoivent du sang envoyé sous pression (pression artérielle) par les contractions cardiaques.
Les artères doivent donc être capables de résister à une pression élevée. Cette pression, qui
se manifeste par le pouls, est le battement du sang que l’on palpe au niveau des artères.

capillaires
parcourent les tissus du corps comme un réseau. Grâce à leur paroi très mince l’échange
des nutriments et des déchets entre le sang et les cellules des tissus est très aisé.

Le sang retourne vers le cœur grâce aux veines. La paroi des veines est plus fragile que
celle des artères.

1.19
le corps humain chapitre 1

Dans la circulation sanguine, on distingue la grande et la petite circulation. La grande


circulation
circule dans toutes les parties de l’organisme et retourne à l’oreillette droite, appauvri en
oxygène et chargé en dioxyde de carbone. Les artères importantes qui tapissent le coeur
et lui fournissent l’oxygène nécessaire s’appellent les artères coronaires.

A ce niveau de l’oreillette droite commence la petite circulation


est chassé vers le ventricule droit puis vers les poumons où ont lieu les échanges gazeux
au niveau des alvéoles. Le sang oxygéné revient alors vers l’oreillette gauche et le cycle
peut recommencer.

1.20
le corps humain chapitre 1

1.3.3.2 A quoi servent les valves cardiaques

Des valves cardiaques sont des sortes de clapets situés à l’intérieur du coeur entre les
oreillettes et les ventricules. A chaque contraction cardiaque, elles s’ouvrent et dirigent

sens. Il existe aussi des valves entre le coeur et les gros vaisseaux (artères pulmonaire et
aorte) qui jouent le même rôle.

1.3.3.3 Composition du sang

approximativement 5 à 6 litres de sang, celui d’un nouveau-né environ 1 litre.

l’eau d’une rivière transporte des grains de sable. Le plasma contient également des sub-
stances qui contribuent à la protection de l’organisme contre les infections et des éléments
nécessaires à la coagulation du sang.

Les globules rouges (environ 5 000 000 de cellules par mm3 de sang) contiennent un pig-

par la moelle osseuse transportent donc l’oxygène vers les cellules du corps humain.
Les globules blancs (environ 10 000/mm3) également produits par la moelle osseuse sont
les «sentinelles» du corps qui détruisent les bactéries qui pénètrent dans l’organisme.
Les plaquettes, au nombre de 150 000 à 300 000/mm3, jouent quant à elles un rôle impor-
tant dans la coagulation.

1.3.3.4 Fonctionnement du système circulatoire

Les contractions du muscle cardiaque commandées par des impulsions électriques inter-
nes, propulsent le sang. Ce centre électrique peut se comparer à une pile qui fournit des
décharges à intervalles réguliers. Le muscle cardiaque est équipé de son propre «système
de câblage», qui transmet le courant uniquement vers les différentes zones du cœur.
La fréquence des battements du cœur détermine le rythme cardiaque (et par conséquent le
rythme des pulsations), fréquence qui est mesurée lorsqu’on palpe le «pouls».
La puissance de la contraction du cœur et la résistance des vaisseaux sanguins déterminent
la tension artérielle.

1.21
le corps humain chapitre 1

1.3.3.5 Importance du système circulatoire pour l’ambulancier

Quand la circulation sanguine s’arrête, le transport d’oxygène est interrompu et les cel-
lules des différents tissus, dont le cerveau, meurent. L’ambulancier doit être capable de
contrôler la présence d’une circulation. Voilà pourquoi vous devez savoir où se trouvent
les vaisseaux sanguins les plus importants pour prendre le pouls (carotide et artère du
poignet) pour constater s’il y a présence d’un pouls et s’il est normal.
Quand le muscle du cœur est menacé parce qu’il ne reçoit plus de sang (une artère co-
ronaire est obstruée), le patient se plaint d’une douleur au niveau du thorax, c’est une
situation grave que vous devrez reconnaître comme ambulancier.

1.22
le corps humain chapitre 1

1.3.4 LE SYSTEME LOCOMOTEUR

1.3.4.1 Constitution et fonctionnement

Le squelette est l’armature de notre corps. Les os du squelette sont liés entre eux par les
articulations et peuvent se mouvoir grâce à l’action des muscles.
Le squelette est un assemblage de 206 grands, petits ou très petits os. Le crâne est con-
stitué d’une structure osseuse qui, comme une boîte protectrice, enferme le cerveau. La
colonne vertébrale est indispensable pour la station debout et protège la moelle épinière.
Elle associe des qualités de rigidité et de souplesse car les vertèbres rigides sont liées par
des articulations souples.

1.23

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