Saint Vit (25) Extension Du Parking Du Magasin Lidl: Étude Géotechnique de Conception Phase Projet (G2 PRO)
Saint Vit (25) Extension Du Parking Du Magasin Lidl: Étude Géotechnique de Conception Phase Projet (G2 PRO)
Étude géotechnique
de conception phase projet (G2 PRO)
Dossier RDI2.H.061
Pièce 4
Juillet 2021
LIDL
Indice Date Chargé d’affaire Visa Vérifié par Visa Contenu Observations
A compter du paiement intégral de la mission, le client devient libre d’utiliser le rapport et de le diffuser à
condition de respecter et de faire respecter les limites d’utilisation des résultats qui y figurent et notamment
les conditions de validité et d’application du rapport.
SOMMAIRE
4. PHASAGE ................................................................................................................ 14
5. HYPOTHESES.......................................................................................................... 15
9. VOIRIES ................................................................................................................... 29
1. PLANS DE SITUATION
Source : www.geoportail.fr
Source : www.maps.google.fr
2. CONTEXTE DE L’ETUDE
2.1.1 Généralités
2.1.2 Intervenants
Le projet fait suite à la construction en 2018 d’un magasin de l’enseigne Lidl sur un terrain situé
entre la Route Départementale n° 673, la rue des Champs de Tenne et la rue des Belles
ouvrières sur le territoire communal de SAINT VIT (25).
Une partie de l’ouvrage existant au Nord-Est du site sera démolie, et le terrain sera décaissé pour
permettre l’extension du parking du magasin Lidl.
Les caractéristiques principales du projet qui nous ont été communiquées sont les suivantes :
• Aménagement de voiries ainsi que 41 places de stationnement pour véhicules légers (en
Ecovégétal), les trafics seront inférieurs à 2 poids lourds par jour et par sens de
circulation,
• Construction de murs de soutènement d’environ 1.0 à 1.6 m de hauteur libre en limites de
propriété Sud et Nord, dans la continuité du mur existant,
• Aménagement d’espaces verts en périphérie du site.
Les documents qui nous ont été communiqués et ont été utilisés dans le cadre de ce rapport sont
les suivants :
Kobatex
Plan de masse du projet 1/250 - 09/06/2021
Plan APS – Plan de Masse
Etude géotechnique
Hydrogétechnique
d’extension d’un bâtiment - - 17/06/2011
Rapport G11-G12 - C.11.21080
préexistant
Fondasol
Etude géotechnique d’un
- Rapport G1PGC+G2AVP - MSM.15. - 24/03/2015
précédent projet sur le site
0049-1
Etude géotechnique d’un Fondasol Rapport G2PRO - MSM.15.
- - 10/11/2016
précédent projet sur le site 0049-2
Cette mission géotechnique porte exclusivement sur les ouvrages géotechniques suivants :
• Les terrassements et soutènements,
• Les assises de voiries.
• Établir les notes techniques donnant les choix constructifs des ouvrages géotechniques :
- Soutènements
- Terrassements,
- Assises des voiries,
• Établir les notes de calcul de dimensionnement,
• Donner un avis sur les valeurs seuils à retenir en fonction des combinaisons d’action et
des phases considérées.
Cette étude est réalisée dans la continuité des missions géotechniques G1-G2AVP (pièce 1 du
dossier).
Elle sera complétée au fur et à mesure de l’avancement du projet et des travaux par la
supervision géotechnique d’exécution (G4) en phases Etude et Suivi.
Ces missions seront réalisées conformément à la norme AFNOR NF P 94-500 de novembre 2013
sur les missions d’ingénierie géotechnique.
Il convient de rappeler que les aspects non exhaustifs suivants ne font pas partie de la mission :
• Les niveaux d’eau caractéristiques (EB, EH, PHE) ;
• La reconnaissance de cavités en dehors des zones investiguées ;
• L’évolution dans le temps de l’hydrogéologie locale ;
• La reconnaissance des anomalies géotechniques situées en dehors de l’emprise des
investigations.
3. DESCRIPTION DU SITE
3.1 Topographie
Le terrain étudié se situe entre la Route Départementale n° 673, la rue des Champs de Tenne et
la rue des Belles ouvrières sur le territoire communal de SAINT VIT (25).
Le site est actuellement occupé par un bâtiment en structure métallique dont 3 cellules seront
démolies.
D’après les observations faites lors de la construction du magasin Lidl actuel, ce bâtiment repose
sur des fondations superficielles isolées (un massif ponctuel en béton de 0.6 x 0.65 m de côté et
0.8 m de hauteur ancré dans le calcaire altéré et fracturé qui a été reconnu en 2018) :
4. PHASAGE
4. Mise en place d’un géotextile anticontaminant (en cas d’arase argileuse) et des matériaux
d’apport insensibles à l’eau (VBs < 0.1 et passant à 80 µm < 10%) et de granulométrie
continue soigneusement compactés pour créer la plateforme sous le dallage.
Ce point est traité dans le chapitre 6.
6. Réalisation du revêtement de voiries et mise en place des blocs Ecovégétal sur les
plateformes réceptionnées.
Ce point est traité dans le chapitre 9.
5. HYPOTHÈSES
Profondeur Coefficient
Valeurs Module de
estimée de la rhéologique du
pressiométriques Classe déformation
Nature du sol base par rapport sol
GTR
aux sondages
pl EM α ES
existants
0.R – Remblais et couche
Non reconnus
de forme
1 - Argile plastique 0à2m 1.0 MPa 10 MPa A4 2/3 Purgée
2 - Calcaire +/- fracturé -
>8m 3.0 MPa 50 MPa - 1/2 100 MPa
hors passages argileux
2 - Passages argileux au
Variable 0.5 MPa 5 MPa - 2/3 8 MPa
sein du calcaire
Dans ce contexte, on retiendra qu’il peut exister des circulations erratiques dont la profondeur et
la direction peuvent varier dans le temps, notamment au toit des horizons moins perméables
(argiles plastiques de surface, calcaire sain).
Il existe aussi probablement une nappe liée au Doubs, mais relativement profonde et sans
incidence sur le projet et au sein du calcaire à la faveur de sa fracturation et/ou karstification.
Enfin, au vu de la nature argileuse des sols de couverture et leur très faible perméabilité, en cas
de précipitation, des poches de stagnation pourront apparaitre dans les terrains de surface.
Le dimensionnement des ouvrages est mené à partir des résultats pénétrométriques, selon les
documents suivants :
• Le guide technique de réalisation des remblais et couches de forme (GTR) édité en 1992
par le SETRA pour la réalisation des terrassements en remblais,
• La norme NF P 11-231 (DTU 13.3 – Dallages : conception, calculs et exécution) pour la
plateforme sous dallages.
6.2.1 Principe
Pour insérer le projet dans le site, il est prévu de réaliser des terrassements en déblai d’environ
2 m de hauteur (remblais actuels, argile plastique de surface pouvant être présente localement
en limite Nord du terrain et calcaire plus ou moins altéré et fracturé) afin de rattraper la cote de la
plateforme actuelle du parking Lidl.
Etant donné la nature des terrains qui seront présents en fond de fouille (calcaire altéré et
fracturé et argiles sensibles aux variations hydriques), les précautions d’exécution ainsi que la
structure indiquées ci-après sont valables dans des conditions météorologiques favorables
(absence de précipitations), et pour une réalisation des fondations, dallages et revêtements
immédiatement après les terrassements.
Dans le cas contraire, toutes les précautions devront être prises pour protéger les surfaces avant
l’arrivée de la pluie (formes de pente pour favoriser le ruissellement et éviter les stagnations,
fermeture des remblais avant le départ du chantier, protection du fond de forme et des talus par
du polyane, drains en épi si nécessaire en cas d’arrivée d’eau ponctuelle, merlons ou fossés en
périphérie).
• de substituer les matériaux purgés par les sols extraits si les essais réalisés le permettent
(cf. paragraphe suivant) ou le cas échéant par des remblais d’apport insensibles à l’eau et
de granulométrie continue, soigneusement compactés,
• de créer la plateforme sous le revêtement projeté.
On compactera le fond de forme à 95 % de l’optimum Proctor normal (OPN) avec des engins
adaptés et on mettra en place un géotextile anticontaminant.
L’épaisseur de chacune des couches mises en œuvre ne dépassera pas les valeurs limites
indiquées dans les recommandations GTR, en tenant compte de la classe de sol et du type
d’engin de compactage utilisé mais sans toutefois compacter trop intensément la première
couche afin de ne pas matelasser le sol d’assise.
Avant la mise en œuvre du revêtement (GB et BBSG), on s’assurera que le compactage est
correctement réalisé et la plateforme homogène par au moins 3 essais à la plaque par plateforme
réalisés selon le mode opératoire du LCPC ; les critères de réception seront a minima :
Module EV2 > 80 MPa
Rapport EV2/EV1 < 2.2.
L’argile plastique de l’horizon 1 est impropre à toute réutilisation, quelle que soit son état hydrique
(sol de classe A4 au sens du GTR).
Les remblais actuels et matériaux issus des terrassements du calcaire plus ou moins altéré et
fracturé (horizon 2) pourront être homogénéisés soigneusement et si besoin écrêtés.
Leur réutilisation en remblais (hors couche de forme) pourra éventuellement être envisagée sous
réserve de la fourniture des justifications par l’Entreprise (a minima la classe GTR avec état
hydrique, éventuellement un essai Proctor avec IPI ou une planche d’essais).
Les essais d’identification ont permis de classer l’argile de surface (formation 1) en A4 le GTR.
Compte tenu de la classification précédente, ces sols sont extrêmement sensibles à l’eau.
En fonction des conditions rencontrées au moment des travaux, leur état hydrique est susceptible
d’évoluer fortement et rapidement, passant d’un matériau très résistant (si sec) à boueux (si
humide).
Par conséquent, les travaux devront démarrer dans des conditions météorologiques favorables
sinon le chantier pourrait rapidement devenir impraticable.
En dehors de ces éventuelles zones argileuses, l’arase des terrassements sera majoritairement
constituée par le substratum calcaire plus ou moins altéré (plus ou moins argileux) et fracturé ou
les remblais d’apport, ce qui ne posera pas de problème de traficabilité.
Après démolition des ouvrages existants et purge de tous les éléments anthropiques (notamment
les vestiges de fondations), la réalisation des déblais concernant les remblais actuels (formation
0.R) ne présentera pas de difficulté particulière d’extraction.
En fonction de l’état hydrique de l’argile de surface (horizon 1), notamment si elle est dans un état
hydrique sec à très sec au sens du GTR, il pourra être nécessaire de prévoir une pelle puissante,
voire des engins spécifiques ou d’outils adaptés tels qu’un BRH ou un dérocteur.
A contrario, si cette argile est dans un état hydrique moyen à très humide au sens du GTR, elle
pourra coller au godet de la pelle mécanique et rendre son extraction difficile : on privilégiera
alors un godet large à dents, une désagrégation préalable avec les dents, et une extraction en
couches minces.
Le projet comporte également des déblais dans le calcaire plus ou moins altéré et fracturé
(horizon 2), il faudra donc prévoir l’utilisation d’engins ou de procédés adaptés (éclateur,
dérocteur, pelle puissante, BRH, …).
Les dispositions spécifiques prévisibles seront adaptées au cas par cas pour assurer la mise au
sec de la plateforme de travail à tout moment. On veillera notamment à respecter les conditions
suivantes :
• On vérifiera qu'il n'y a pas de points d'accumulation d'eau dans l'emprise du chantier,
que les fossés provisoires sont en état de fonctionnement ainsi que leurs exutoires.
• Il conviendra de traiter les éventuelles arrivées d’eau par un drainage relié à un exutoire
ou rejetées en aval hydraulique, associé à un éventuel pompage.
Pour les eaux de ruissellement, un drainage en crête de talus par fossé ou cunette
pourra être envisagé.
Un second drainage (également par fossé ou cunette) pourra être à prévoir en pied pour
protéger la plateforme des eaux du talus.
On veillera à protéger toutes surfaces constituées de terrains meubles ou argileux avant l’arrivée
de la pluie.
Toute zone décomprimée fera l’objet d’un traitement spécifique si elle doit recevoir un élément de
l’ouvrage à porter (purge, compactage).
6.6 Talutages
Hors mitoyenneté et hors d’eau, les talus provisoires des fouilles pourront être dressés avec les
pentes suivantes :
• 3 de base pour 1 de hauteur dans les remblais actuels,
• 2 de base pour 1 de hauteur dans l’argile plastique de l’horizon 1,
• 1 de base pour 1 de hauteur dans le calcaire de la formation 2.
Ces fruits de talus pourront être adaptés lors des terrassements si cela s’avère nécessaire.
Par ailleurs des hétérogénéités locales peuvent être rencontrées au fur et à mesure de
l’ouverture des fouilles et provoquer des éboulements locaux. L’ensemble des talus devra être
protégé des intempéries par des feuilles de polyane soigneusement fixées et des cunettes
étanches en tête de talus.
Les talus définitifs pourront être dressés avec une pente de 3 de base pour 2 de hauteur et seront
rapidement végétalisés pour éviter le ravinement et leur déstabilisation.
7.1 Principe
Une fondation a été reconnue ponctuellement : il s’agit d’un massif isolé de 0.6 x 0.65 m, ancré à
0.8 m de profondeur dans le calcaire altéré et fracturé.
A noter qu’une solution de voiles masques nous paraît être la mieux adaptée au contexte du site
car elle possède l’avantage de ne pas changer la compacité des sols sous les fondations
existantes et d’éviter un changement du niveau de fondation.
Les voiles seront armés pour reprendre la poussée des terres et de l’ouvrage. Ils seront butonnés
en phase chantier et bloqués par la structure (gabions) en phase définitive.
Angle de
Masse volumique Cohésion
Nature du sol frottement
γ C’
φ’
Nota : la notion de court terme est imprécise et ne peut être utilisée que pour des phases de
travaux très provisoires et non pour des ouvrages devant résister pendant la durée du chantier.
L’entreprise de fondations spéciales prendra toutes les mesures nécessaires pour ne pas
déstabiliser les fondations mitoyennes (reconnaissances complémentaires des fondations, …).
7.2 Réferentiels
Dans tous les cas, un plot d’essai sera nécessaire au démarrage du chantier pour valider les
hypothèses et le dimensionnement.
La hauteur critique (Hc) est estimée à partir des abaques de Taylor-Biarez, par un calcul du
« coin de Coulomb » et définie dans l’ouvrage « Fondations et ouvrages en terre » de
M. Philipponnat :
La hauteur maximale des passes verticales (H) est alors définie en prenant un coefficient de
sécurité de 1.5, soit :
On cherche alors l’équilibre entre les moments moteurs et les moments résistants, avec un
coefficient de 1.5 :
La raideur (K) axiale des butons horizontaux est définie comme suit :
Pour un massif de 90° par rapport à la résultante des efforts (en cas de plusieurs butons), la
raideur peut être calculée à partir des données pressiométriques selon la norme NF P 94-261 :
Définition du voile
Dans les cas où un seul bandeau est possible, avec un ancrage en pied, on utilisera la méthode
de H. Josseaume sur les palplanches : le voile est alors considéré comme ancré (ou buté) en
pied et butonné.
La fiche du voile doit être suffisamment faible pour que les efforts de contrebutée puisse se
développer en amont, et que le déplacement permette la mobilisation de la butée maximale.
La fiche (D) est alors obtenue en trouvant l’équilibre des moments stabilisateurs et moteurs.
Pour les méthodes avec plusieurs bandeaux, l’ancrage en pied étant impossible avant la dernière
passe, on privilégiera les calculs statiques.
En phase définitive, les efforts de poussée des terres pourront être repris par les remblais.
7.4 Justifications
Dans ce cas, avec les hypothèses retenues, on pourra retenir en première approche :
• des passes verticales limitées à 2.0 m de hauteur du fait de la nature des sols, ce qui
permettrait la réalisation des reprises en une seule passe,
• des passes horizontales de 1.0 m (largeur des massifs avec une surlargeur de 0.2 m de
part et d’autre),
• des fiches de 0.2 m de hauteur.
La hauteur des passes verticales pourra être réduite dans le cas où un passage sableux sans
cohésion ou une zone décomprimée était rencontré.
7.5 Phasage
On commencera par ouvrir des tranchées par passes n’excédant la hauteur et la largeur définies,
une passe ne pouvant être ouverte qu’après traitement des passes adjacentes et prise du béton.
La première étape consiste en un terrassement en laissant des banquettes en terre entre les
fondations.
Les voiles peuvent être en panneaux (après le terrassement de la passe, les treillis d’armatures
sont positionnés et le panneau sert de coffrage perdu (maintenu par des butons) et on coule le
béton sur le treillis, entre la terre et le panneau.
Dans notre cas, avecc un seul bandeau, le voile peut être encastré en pied et butonné en tête
(avec un seul buton dans ce cas).
Il conviendra de vérifier l’effort dans les butons et la stabilité des massifs d’appui en fonction de la
nature et des dimensions matériaux prévus, des méthodes de phasage de l’entreprise et des
justifications structurelles en béton armé vis-à-vis des structures existantes.
Il convient donc de bien compacter les remblais afin de limiter les efforts horizontaux dans les
massifs.
Compte tenu de la complexité de ces travaux et de leur interaction avec les structures existantes,
une vérification de la bonne exécution des travaux sera nécessaire. Nous recommandons alors
d’adopter la méthode observationnelle dans laquelle tout dimensionnement peut être réexaminé
en cas de besoin au cours de l’exécution des travaux, en fonction des limites admissibles du
comportement préalablement définies (cf. EUROCODE 7 – norme XP ENV 1997-1).
Le bétonnage s’effectuera aussitôt après le terrassement (au plus tard dans la journée) pour
éviter l’altération du fond de fouille et la décompression des parois verticales. En aucun cas une
passe terrassée ne pourra rester en l’état sans voile à la fin de la journée où elle a été réalisée.
En aucun cas, le projet et les travaux ne devront mettre en péril la stabilité de l’existant, qui ne
devra subir aucun déplacement que ce soit en phase provisoire ou définitive.
Ainsi, avant tout confortement des fondations, il conviendra de vérifier la stabilité de l’ouvrage, et
si besoin, on pourra envisager la reprise des joints et l’étayement de l’ouvrage pendant les
travaux.
La réalisation du contact avec la fondation existante sera délicate (débordement, matage, …). Un
soin particulier devra être apporté à cette phase des travaux.
En l’absence d’essais en laboratoire spécifiques sur les terrains en place, le béton des fondations
sera confectionné avec un ciment résistant aux agents agressifs.
8. MURS DE SOUTÈNEMENTS
Le dimensionnement des ouvrages est mené à partir des résultats pressiométriques, selon les
Eurocodes, à savoir :
• La norme NF P 94-281 (Justification des ouvrages géotechniques – Normes d’application
nationale de l’Eurocode 7 – Ouvrages de soutènements, murs).
Compte tenu des éléments précédents, il a été retenu la réalisation d’un mur en éléments
modulaires de type Gagions.
Il s’agira d’un mur en déblais en limite de propriété au Sud et à l’Est de l’extension : ouvrage de
2.7 m de hauteur, avec une rehausse de 1.1 m formant garde corps et dans la continuité du mur
existant; le sol à l’arrière du mur est constitué par une plateforme existante quasiment horizontale
(pente de 1.5 %),
On note la proximité du mur avec les fondations du bâtiment existant conservé (a priori des
massifs ponctuels de 0.8 m de hauteur ancrés dans le calcaire altéré et fracturé).
Le mur sera implanté au plus près de ces fondations, mais avec un léger décalage pour éviter les
interactions.
Après analyse des sondages et essais, le modèle géologique retenu est le suivant :
En ce qui concerne les matériaux d’apport, les hypothèses retenues sont les suivantes :
Poids Angle de
Classe Cohésion
Nature du sol volumique frottement
GTR
γh c' ϕ’
Gabions R21 16.5 kN/m3 0 kPa 35 °
D31
Remblais d’apport à l’arrière des murs 21 kN/m3 0 kPa 35 °
0/63
D31
Remblais de substitution 21 kN/m3 0 kPa 35 °
0/63
Remblais reconstitués en pied - 19 kN/m3 0 kPa 25 °
Après la purge des terrains, on montera les murs de soutènement reposant sur un matelas de
substitution et de réglage tel que préconisé ci-après.
Les reconnaissances ayant mis en évidence de fortes variations du niveau du toit du calcaire, il
faut donc s’attendre à des adaptations locales en cours de chantier, notamment des
surprofondeurs liées aux substitutions réalisées au droit des poches d’argile.
Des redans perpendiculaires à la pente seront réalisés pour permettre une bonne accroche du
remblai dans le terrain actuel.
Dans tous les cas, cette structure sera soigneusement compactée et devra être contrôlée par des
essais à la plaque selon le mode opératoire du LCPC et donc les critères de réception à obtenir
sont les suivantes :
EV2 > 50 MPa
EV2/EV1 < 2
On montera alors le remblai à l’arrière du mur au fur et à mesure de l’édification par rangs de
parement de type mur poids.
Les Gabions seront soigneusement liaisonnés entre eux selon les consignes du fournisseur, avec
des agrafes ou torsades adaptées et en quantité suffisante.
Si les matériaux réutilisés en remblais à l’arrière des murs sont argileux, il faudra en outre veiller
à mettre en place un géotextile entre les matériaux et les cages de type Gabions afin d’éviter
l’entraînement des fines.
La circulation des engins sera interdite sur le fond de forme argileux. Ainsi, on procédera aux
travaux de terrassement en rétro.
Les matériaux, ainsi que les procédures de mise en œuvre et de contrôle devront répondre aux
recommandations « Caractéristiques des matériaux de remblais » du L.C.P.C. de 1980 et du
GTR 92.
8.5 Justifications
Les calculs réalisés montrent que l’on peut retenir un mur poids, reposant sur un matelas de
substitution de 0.4 m (substratum calcaire) ou 0.9 m (poches argileuses profondes reconnues
ponctuellement) en matériaux d’apport de qualité.
9. VOIRIES
Le dimensionnement des ouvrages est mené à partir des résultats des analyses GTR, selon les
documents suivants :
• Le guide technique de réalisation des remblais et couches de forme (GTR) édité en 1992
par le SETRA pour la réalisation des terrassements en remblais,
• Le guide technique : « conception et dimensionnement des structures de chaussées »
(décembre 2004).
Les voiries seront réalisées avec un revêtement bitumineux mais les places de stationnement
seront réalisées en Ecovégétal.
La classe de trafic ne nous a pas été fournie précisément. Nous avons donc considéré pour les
voiries lourdes une classe de trafic T5 (maximum 2 PL/ jour et par sens de circulation) avec les
hypothèses complémentaires suivantes :
• durée de service : 10 ans
• taux de croissance annuel : 7 %
• 13 t maximum par essieu
Nous avons pris comme référence l’indice de gel de la station la plus proche, c'est à dire celle de
Besançon, soit :
IR = 120 °C x jours pour des hivers rigoureux non exceptionnels,
IR = 220 °C x jours pour des hivers rigoureux exceptionnels.
Le sol étant sensible vis-à-vis des variations hydriques et les argiles sensibles aux phénomènes
de retrait et gonflement, malgré la souplesse de la structure, quel que soit le soin apporté à la
55 cm
Géotextile anticontaminant
Pour la structure des voiries, les conditions de mise hors-gel seront respectées pour des hivers
rigoureux non exceptionnels mais pas pour les hivers rigoureux exceptionnels (dans ce cas, la
surépaisseur de GNT nécessaire pour rendre la structure hors gel serait d’environ 19 cm).
Les conditions de mise en œuvre des matériaux sont définies par le GTR et la norme
NF P 98-150.
Les liants utilisés pour la couche d’accrochage seront adaptés au matériau hydrocarboné choisi.
l’indice de gel admissible IA suivant la région ainsi que par la valeur de portance à atteindre
(PF2+, soit un EV2 > 80 PMa).
Ainsi, afin de respecter les conditions de mise hors-gel pour des hivers rigoureux non
exceptionnels, en tenant compte des éléments Ecovégétal et Ecoraster avec leur lit de pose et de
la couche de fondation de 20 cm en GNT 0/31.5 préconisée par le fournisseur, l’épaisseur de la
couche de forme en GNT 0/80 doit être au minimum de 45 cm.
A titre indicatif, pour les hivers rigoureux exceptionnels, la surépaisseur de GNT nécessaire pour
rendre la structure hors gel serait d’environ 27 cm.
Les conditions de mise en œuvre des matériaux sont définies par le GTR et la norme
NF P 98-150.
Les conclusions du présent rapport ne sont valables que sous réserve des conditions générales
des missions géotechniques de l’Union Syndicale Géotechnique fournies en annexe 1 (norme NF
P94-500 de novembre 2013).
Nous rappelons que cette étude a été menée dans le cadre de l’étude de conception en phase
projet (G2 PRO) et que, conformément à la norme NF P94-500 de novembre 2013, le suivi
d’exécution en phases Etude et Suivi des travaux (G4) est prévue en collaboration avec l’équipe
de conception pour :
• Assister le Maître d’ouvrage dans l’analyse des documents fournis par les Entreprises,
• Suivre la bonne exécution du chantier et els adaptations éventuelles nécessaires.
réalisation des ouvrages géotechniques (dossier de la phase Projet avec plans, notices techniques, cahier des charges particulières, cadre de
bordereau des prix et d’estimatif, planning prévisionnel).
— Assister éventuellement le maître d’ouvrage pour la sélection des entreprises, analyser les offres techniques, participer à la finalisation des
pièces techniques des contrats de travaux.
ÉTAPE 3 : ÉTUDES GÉOTECHNIQUES DE RÉALISATION (G3 et G 4, distinctes et simultanées)
ÉTUDE ET SUIVI GÉOTECHNIQUES D’EXECUTION (G3)
Cette mission permet de réduire les risques géotechniques résiduels par la mise en œuvre à temps de mesures correctives d’adaptation ou
d’optimisation. Elle est confiée à l’entrepreneur sauf disposition contractuelle contraire, sur la base de la phase G2 DCE/ACT.
Elle comprend deux phases interactives :
Phase Étude
— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les
résultats.
— Étudier dans le détail les ouvrages géotechniques : notamment établissement d’une note d’hypothèses géotechniques sur la base des
données fournies par le contrat de travaux ainsi que des résultats des éventuelles investigations complémentaires, définition et
dimensionnement (calculs justificatifs) des ouvrages géotechniques, méthodes et conditions d’exécution (phasages généraux, suivis,
auscultations et contrôles à prévoir, valeurs seuils, dispositions constructives complémentaires éventuelles).
— Élaborer le dossier géotechnique d’exécution des ouvrages géotechniques provisoires et définitifs : plans d’exécution, de phasage et
de suivi.
Phase Suivi
— Suivre en continu les auscultations et l’exécution des ouvrages géotechniques, appliquer si nécessaire des dispositions constructives
prédéfinies en phase Étude.
— Vérifier les données géotechniques par relevés lors des travaux et par un programme d’investigations géotechniques complémentaire
si nécessaire (le réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats).
— Établir la prestation géotechnique du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et fournir les documents nécessaires à l'établissement du dossier
d'interventions ultérieures sur l'ouvrage (DIUO)
SUPERVISION GÉOTECHNIQUE D’EXECUTION (G4)
Cette mission permet de vérifier la conformité des hypothèses géotechniques prises en compte dans la mission d’étude et suivi géotechniques
d’exécution. Elle est à la charge du maître d’ouvrage ou son mandataire et est réalisée en collaboration avec la maîtrise d’œuvre ou intégrée à
cette dernière. Elle comprend deux phases interactives :
Phase Supervision de l’étude d’exécution
— Donner un avis sur la pertinence des hypothèses géotechniques de l’étude géotechnique d’exécution, des dimensionnements et méthodes
d’exécution, des adaptations ou optimisations des ouvrages géotechniques proposées par l’entrepreneur, du plan de contrôle, du programme
d'auscultation et des valeurs seuils.
Phase Supervision du suivi d’exécution
— Par interventions ponctuelles sur le chantier, donner un avis sur la pertinence du contexte géotechnique tel qu’observé par l’entrepreneur
(G3), du comportement tel qu’observé par l’entrepreneur de l’ouvrage et des avoisinants concernés (G3), de l’adaptation ou de l’optimisation de
l’ouvrage géotechnique proposée par l’entrepreneur (G3).
— donner un avis sur la prestation géotechnique du DOE et sur les documents fournis pour le DIUO.
DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE (G5)
Pendant le déroulement d’un projet ou au cours de la vie d’un ouvrage, il peut être nécessaire de procéder, de façon strictement limitative, à
l’étude d’un ou plusieurs éléments géotechniques spécifiques, dans le cadre d’une mission ponctuelle. Ce diagnostic géotechnique précise
l’influence de cet ou ces éléments géotechniques sur les risques géotechniques identifiés ainsi que leurs conséquences possibles pour le projet
ou l’ouvrage existant.
— Définir, après enquête documentaire, un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou en assurer le suivi technique, en
exploiter les résultats.
— Étudier un ou plusieurs éléments géotechniques spécifiques (par exemple soutènement, causes géotechniques d’un désordre) dans le cadre
de ce diagnostic, mais sans aucune implication dans la globalité du projet ou dans l’étude de l’état général de l’ouvrage existant.
— Si ce diagnostic conduit à modifier une partie du projet ou à réaliser des travaux sur l’ouvrage existant, des études géotechniques de
conception et/ou d’exécution ainsi qu’un suivi et une supervision géotechniques seront réalisés ultérieurement, conformément à l’enchaînement
des missions d’ingénierie géotechnique (étape 2 et/ou 3).
DES2
DES1
PR3
DES18 DES23
PR1 DES15
DES4
SP1 DES14
DES22 DES19
SP4
PR1
DES21 DES12
DES7 5m 25 m
SP3 PR3
DES5 DES10
PLAN D’IMPLANTATION
LEGENDE :
DES6 PR4
Sondages pressiométriques (PR)
DES3 Sondages destructifs (DES)
SP2
Bâtiments existants
Sondages réalisés par
Hydrogéotechnique en 2011 (PR)
Sondages réalisés par Fondasol en
2015 (SP)
Hypothèses de calcul
Terrain actuel
Cote du sol actuel : 245.0 m NGF Fondation actuelle = 244.2 m NGF
Caratéristiques du sol
Nature : 2 - calcaire altéré et fracturé
Poids volumique humide (γh) : 20 kN/m3
Cohésion effective (C') : 0 kPa
Angle de frottement effectif (φ') : 35 °
Cohésion non drainée (Cu) : 15 kPa
Angle de frottement non drainé (φu) : 25 °
Module presiométrique (Em) : 50000 kPa
Coefficient rhéologique (α) : 0.50
Couche de surface 6 cm
Nouveau Z - HE 9.2
Couches d'assise 8 cm
Couche de base en GB
couche de fondation 10 cm
couche de hf 10
fondation ∆hf
HORS GEL HR OK
Couche de forme 55 cm
formule de GRESS 55 cm
formule de Massonnet
HORS GEL HE NON surépaisseur 19 cm
54 cm
SYNTHESE
Couche de surface cm
Nouveau Z - HE 9.2
Couches d'assise 20 cm
Couches d'assise en GNT
total
couche de base cm
couche de hf cm
fondation ∆hf cm
HORS GEL HR OK
Couche de forme 45 cm
formule de GRESS 54.69 cm
formule de Massonnet
HORS GEL HE NON surépaisseur 27 cm
53.75 cm
SYNTHESE
Couche de base 20 cm
GNT Imprégnation