Arts Plastiques HDA 3e TR3

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 24

Arts plastiques

Histoire des arts


3ème - Trimestre 3
Sommaire

Trimestre 3
Un carnet poétique illustré ………………………………………..……………………….……………………… 3

Œuvre de référence : La France de Raymond Depardon …………..………………….…...…....… 8


Histoire des arts : Le Corbusier et le logement social ……………..………………..………….… 10

Le détournement ………………………………….……………………………………..………………..…...……… 13
Œuvre de référence : Hipster in Stone …………..………………………………………….…...…....… 19

Histoire des arts : La démocratisation de l’art …………….…………..………………..………….… 21

2
Arts plastiques Séance 24

Un carnet poétique illustré


Les liens entre les paysages et la poésie...
Lors de ces prochaines séances, tu devras réaliser un carnet poétique illustré,
qui retrace un parcours dans une région française ou étrangère.

Après avoir étudié des paysages de cette région, tu devras produire un texte
poétique. Tu commenceras par rédiger une description neutre, objective, la
plus précise possible du lieu. Tu choisiras ensuite la forme qui te semble la plus
intéressante (poème rimé, poème en prose, prose poétique, calligramme) et
réécriras ta description du lieu, pour faire voyager le lecteur.

La réunion des photographies retravaillées et des poésies permettra de créer


un carnet numérique.

Le village de Locronan en Bretagne

Liste les mots que t’inspire ce paysage puis rédige une strophe poétique, de
type haïku par exemple.

3
Choisis la région, française ou étrangère, que tu vas étudier. Tu peux choisir ta
région d’origine, la région qui t’attire le plus, etc.

Construis une carte mentale décrivant le contenu du carnet poétique. Ce


document servira de support pour suivre les étapes de la création de ton
carnet.

Collecte des matériaux qui rendront compte de ton voyage (photographies à


l’aide d’un appareil dédié ou d’un smartphone, vidéos, enregistrements audios,
croquis, objets, etc.).

4
Séance 25
A toi l’artiste !
Illustrer le carnet
Rassemble les photographies trouvées lors de tes recherches durant la séance
précédente et tes photographies personnelles de la région concernée.

Tu peux retoucher les photos avec des logiciels adaptés, comme Photofiltre par
exemple.

Tu peux également ajouter des illustrations personnelles, comme des croquis,


que tu numériseras ensuite.

Choisis ensuite la forme qui te semble la plus adaptée : poème rimé, poème en
prose, prose poétique, calligramme... et écris ta description de chaque
photographie ou illustration, pour faire voyager le lecteur.

5
Séances 26 et 27
A toi l’artiste !
Réalisation finale du carnet poétique
Ta réalisation finale peut prendre une forme plus ou moins complexe : un
carnet numérique avec un enchainement simple d’images de territoires mis en
poésie ou une mise en scène d’un parcours de voyage à travers la région.

Ce travail peut se faire en ligne grâce au site Madmagz par exemple.

6
Auto-évaluation
Fais le croquis de chacune de tes réalisations plastiques.

Séance 24 Séance 25 Séances 26 et 27

En complétant cette grille, évalue ton travail de recherche sur les moyens
plastiques utilisés (plus ils sont variés, plus ta production est riche).

Pas du Moyen Bien Très bien


tout
J'ai inventé des poèmes.
J'ai réalisé des illustrations.
J'ai créé mon carnet poétique
illustré sous forme numérique.
J'ai réussi à mener le projet
jusqu’au bout.
J'ai découvert d’autres formes
artistiques.

7
Oeuvre de référence Séance 28

La France de Raymond Depardon

Raymond Depardon est un photographe qui s’intéresse au territoire français. Dans son
projet La France de Raymond Depardon, il porte un regard différent sur les paysages de
faible densité.

Doc 1. Châtelblanc (département du Doc 2. Commercy (département de la


Doubs) Meuse)

Fiche d’identité
Titre : La France de Raymond Depardon
Artiste : Raymond Depardon
Date : 2010
Technique : photographies couleurs réalisées avec une chambre photographique
Format : grand format 24 x 25 cm
Démarche de photographe : entre 2004 et 2010, Raymond Depardon sillonne la France à
bord d’un camping-car, empruntant les routes secondaires, pour photographier une
France souvent ignorée et peu photographiée, celle des « sous-préfectures » et des
« zones intermédiaires » selon se mots. Il photographie principalement des lieux vides
d’habitants, souhaitant ainsi laisser les lieux parler d’eux-mêmes. « Dans mes photogra-
phies, je me débarrasse d’une certain esthétique. Volontairement et consciemment. Ce
n’est pas ça l’important. C’est plus le lieu qui y apparaît, le lieu habité. »

8
Doc 3. Biographie de Raymond Depardon

Raymond Depardon prend ses premiers clichés à 12 ans, dans la ferme familiale du Garet à
Villefranche-sur-Saône, où il est né en 1942. En 1958, il part pour Paris où il co-fonde
l’agence Gamma, puis rejoint l’agence Magnum. Son travail de photoreporter le mène
dans le monde entier. Que ce soit dans ses photographies, ses films ou ses livres, il
s’intéresse tout particulièrement au territoire français, ses régions, ses pays. Il cherche
surtout à photographier des « temps morts », des espaces « intermédiaires », se
rapprochant ainsi de photographes américains tels que Walker Evans et Robert Frank.

1) Où et quand ces photographies ont-elles été réalisées ?

2) Présente l’auteur de ces photographies, son projet et la technique utilisée.

3) Décris ces deux photographies. Pourquoi peut-on parler d’espaces de faible


densité ?

4) Quels sont cependant les signes de la présence humaine ?

9
Histoire des arts Séance 29
Le Corbusier et le logement social : la cité
radieuse à Marseille

En 1945, l’Etat lance un programme de construction de logements sociaux et confie à


l’architecte Le Corbusier la construction d’une « unité d’habitation » à Marseille. Ce
dernier veut en faire un modèle de logement social à une époque où la croissance urbaine
est très forte et où la France manque de logements.

Doc 1. Biographie de Le Corbusier (1887-1965)

Architecte suisse, il est l’un des principaux instigateurs du Mouvement moderne en


architecture. Il lance dans l’entre-deux-guerres une réflexion théorique sur le logement
collectif et l’urbanisme moderne dans le but de répondre aux problèmes de logements
dans les villes.

Doc 2. Une vision du bâtiment en construction

« Cette façade de 135 m de long sur 52 m de hauteur apparaît légère, avec ses rayures
horizontales. Très vite, on se rend compte que les pilotis de six mètres sur lesquels elle
repose […] libèrent le sol et font que le piéton ne reçoit pas brutalement la façade. Le
grand vaisseau semble aérien […].
La carcasse de béton armé, le casier à bouteilles, comme l’appelle Le Corbusier, sera
habitable dans un an. Alors, près de 400 logements occuperont les cases, rangés comme
des bouteilles. […] C’est l’expérience d’une vie nouvelle qui est offerte à l’homme. »
Article de S. Gille-Delafon, paru dans Arts, 9 décembre 1949)

Le bâtiment abrite 337 appartements séparés par


des rues intérieures et offre à ses habitants bou-
tiques, équipements sportifs, école, crèche, hôtel.
1. Rue marchande 2. Théâtre en plein air
3. Gymnase 4. Solarium des adultes
5. Crèche et garderie 6. Solarium et jeux d’enfants

10
Doc 3. La cité radieuse

Fiche d’identité
Nom : Unité d’habitation de Marseille, dite Cité radieuse
Architecte : Le Corbusier
Matériaux : ossature en béton armé
Inauguration : 1952
Monument historique : 1986
Dimensions : 137 m de long sur 56 m de haut et 24 m de large
Histoire de l’oeuvre : Le bâtiment est un modèle d’expérimentation et offre des qualités
techniques rares pour l’époque (évacuation des déchets, climatisation).

1) Présente l’œuvre (nature, artiste, date, lieu).

11
2) Qui en est le commanditaire ? Dans quel but ?

3) Décris le bâtiment : dimensions, orientation, structure.

4) Quelle est la fonction technique et esthétique des pilotis ?

5) Pourquoi Le Corbusier emploie-t-il l’expression « casier à bouteilles » pour


décrire les habitations ?

6) Quels sont les services offerts aux habitants ? Dans quel but ?

12
Le détournement

Barbara Kruger

Bernard Pras, Louis XIV

Fernand Léger, La Joconde


Marcel Duchamp
aux clés

13
Arts plastiques Séance 30

Des ombres sur le mur !


Place une lampe dirigée vers un mur, puis forme des ombres qui apparaîtront
sur le mur.
Technique libre.

Exemple de travaux d’élèves :

Quel effet provoque la lumière sur le corps ?

Ombre propre : ombre qui se projette sur une surface du corps, du solide.
Ombre portée : ombre qui se projette sur une surface n’appartenant pas au
corps, au solide.

14
Séance 31
A toi l’ar-
Une interaction entre moi et l’image !
Choisis, sur le web, une image fixe ou animée. Propose une interaction entre toi
et l’image.

Le tout doit être cohérent.

Exemple de travaux d’élèves :

Que peut-on observer dans l’espace de la projection ?

15
Séance 32
A toi l’artiste !
Un détournement numérique de l’œuvre, avec mon corps !
Qu’est-ce qu’un détournement ?

Choisis une œuvre. Détourne cette image avec ton corps pour lui donner un
sens nouveau.

Exemples de travaux d’élèves :

Quelles sont les difficultés ?

Détournement artistique : procédé qui consiste à s’approprier une œuvre, ou


un objet et à l’utiliser pour un usage ou une représentation différents de
l’usage ou de la représentation d’origine.

16
Séance 33
A toi l’artiste !
Le détournement devient interactif !
Crée davantage d’interactivité entre l’œuvre d’art et la mise en scène. Utilise
la retouche d’image pour créer une mise en scène interactive de l’œuvre d’art.
Réalise un petit film sur ce détournement (20 secondes maximum).

Technique : Utilise les applications pixlr ou gimp.

Exemples de travaux d’élèves :

Quel sens nouveau apporte le détournement ?

17
Auto-évaluation
Fais le croquis de chacune de tes réalisations plastiques.

Séance 30 Séance 31 Séance 32 Séance 33

En complétant cette grille, évalue ton travail de recherche sur les moyens
plastiques utilisés (plus ils sont variés, plus ta production est riche).

Pas du Moyen Bien Très bien


tout
J'ai utilisé le corps ou son ombre.
J'ai compris l’importance du point
de vue dans le dispositif.
J'ai utilisé des outils variés pour
produire mes effets.
Mon trucage a fait de l’effet.

J'ai changé le décor.

18
Oeuvre de référence Séance 34

« Hipster in Stone » de Léo Caillard

Dans la série « Hipster in Stone », L. Caillard fait


coïncider différentes époques :

- « Hipster » désigne de jeunes américains, vêtus


comme des musiciens afro-américains.
- En France, vers les années 2010, ce terme
s’impose pour désigner un phénomène plus que
vestimentaire, une manière d’être : individualiste,
tentant de se démarquer des autres !

L. Caillard crée des images que l’on pourrait


croire bien réelles. Les statues antiques semblent
habillées selon les modes contemporaines. Les
drapés virtuels s’ajoutent à ceux qui sont bien
concrets.

Léo Caillard, « Hipster in Une atmosphère étrange émane de ces images, où


Stone », 2013 le passé cohabite avec le présent.

Léo Caillard a d’abord photographié, en studio, des modèles habillés reprenant la position
exacte de la statue. L’enjeu est de reproduire la même lumière que celle du musée, et de
bien diriger le comédien pour retrouver, par superposition, la pose exacte. Il utilise ensuite
un procédé technique de montage.

Tout ce travail est très complexe : même lumière, même atmosphère, ajustement des vête-
ments, harmonisation des couleurs et des textures, etc.

Pour Léo Caillard, le numérique n’est qu’un outil, il ouvre le champ des possibles.

19
1) Comment Léo Caillard a-t-il fait pour habiller les statues ?

2) Regarde les ombres crées par les vêtements. Sont-elles réalistes ?

3) Comment appelle-t-on une photographie faite de plusieurs images ?

4) Comment appelle-t-on l’élément cylindrique sur lequel repose la statue ?

5) A-t-on le droit de photographier des œuvres d’art dans les musées, sans
autorisation ?

20
Histoire des arts Séance 35

La démocratisation de l’art

Doc 1. Les mutations du ministère de la Culture

Le ministère chargé des Affaires culturelles a pour mission de rendre accessible les œuvres
capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français ;
d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création des œuvres
de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent.
Extrait d’un décret de 1959.
Le ministère chargé de la Culture a pour mission : de permettre à tous les Français de cultiver leur
capacité d’inventer et de créer, d’exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation
artistique de leur choix ; de préserver le patrimoine culturel national, régional ou des divers
groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière.
Extrait d’un décret de 1985.

Doc 2. Festivals et décentralisation

Le festival d’Avignon, créé en 1947, cherche à


diffuser les grands textes de théâtre à un large
public. Il propose aujourd’hui plus de 1300
spectacles à 130 000 spectateurs, mais le public
issu des classes populaires reste rare.

21
Doc 3. Exposer la création contemporaine

Le musée d’Art moderne de la ville


de Paris ouvre en 1961 puis, quinze
ans plus tard, le Centre Pompidou,
qui regroupe les arts plastiques, la
musique, le cinéma, le design et les
livres. En 1960, 5 millions de
visiteurs fréquentent les musées
nationaux et plus de 10 millions en
1978. Aujourd’hui, 35 % des
Français se rendent au moins une
fois par an dans un musée.

SYNTHESE
A la fin du XVIIIe siècle, les premiers musées publics apparaissent. La IIIe République
mène une politique d’éducation aux arts. En 1959, au tout début de la Ve République,
est créé un ministère chargé des Affaires culturelles. Il a une triple mission : faire
rayonner l’art français à l’étranger, favoriser la création et permettre l’accès à la
culture.
De grands musées ouvrent et exposent l’art contemporain, tandis que des maisons de
la culture sont créées. Des festivals sont lancés dans toute la France pour
« décentraliser » la culture.
Le développement d’une société des loisirs à partir des années 1960 ainsi que la
démocratisation de l’enseignement supérieur favorisent les pratiques culturelles. Les
équipements culturels sont aussi des moyens d’aménager le territoire et de réhabiliter
des structures industrielles abandonnées (gare d’Orsay, halles de la Villette, etc.).
Les Journées portes ouvertes des monuments historiques consolident depuis 1984 ce
lien entre les Français et leur patrimoine.

1) Quelles évolutions relèves-tu dans les missions du ministère de la Culture


entre 1959 et 1985 ?

22
2) De quelle manifestation culturelle l’affiche du document 2 fait-elle la
promotion ?

3) A quoi le bâtiment du document 3 sert-il ? En quoi est-il particulier pour


Paris et ce quartier ?

4) Explique quelles sont les nouvelles pratiques culturelles des Français depuis
les années 1960.

23
© Programme Pazapa

Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la présente publication,
faite par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit est illicite et constitue une contrefaçon sanc-
tionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Dépôt légal : Septembre 2016

24

Vous aimerez peut-être aussi