Electricite 03 Exercices 04 - Compressed
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com/
Département de Physique
SMP4 - 2014/2015
1. Milieux diélectriques
2. Milieux aimantés
3. Circuits magnétiques
4. Equations de Maxwell
Milieux diélectriques
Série N1
Exercice 1 : Une molécule polaire de moment dipolaire −→p est placée à l'ori-
gine O d'un axe (Ox), son moment dipolaire étant→ orienté suivant l'axe Ox.
On applique un champ électrostatique uniforme −E 0 = E0 − e x . On repère la
→
position d'un point M par ses coordonnées polaires (r, θ).
1. Le potentiel électrostatique
∫ ∫
−
→ −−→
V0 = − E 0 .dOM = − E0 dx = −E0 x + cte
2.
−
→
Le potentiel electrostatique V (M) créé en M par le champ électrostatique
E 0 et la molécule (dipôle −→p ), en se placant dans l'approximation dipolaire
(détails de calcul dans le cours) s'écrit :
p cos θ p
V (M ) = 2
− E0 r cos θ = cos θ( − E0 r)
4πε0 r 4πε0 r2
3.
V =0 ⇒ θ = ±π/2 ou r3 =
p
4πε0 E0
L'équipotentielle V =0 est le plan (Oyz) (θ = ±π/2) et la sphère de centre
O et de de rayon p
r=( )1/3
4πε0 E0
4. Le champ électrique est
−
→ −−→ ∂V →
− 1 ∂V →
−
E (M ) = −gradV = − er− eθ
∂r r ∂θ
p p
= cos θ( 3
+ E0 )−
→
e r + sin θ( − E0 )−
→
eθ
2πε0 r 4πε0 r3
5
Il existe deux points de champ nul :
[r = (
p
4πε0 E0
)1/3 , θ = π/2] et [r = (
p
4πε0 E0
)1/3 , θ = −π/2]
6
4. W ′ = W . Le cation subit la même force qu'il exerce sur le dipôle (principe
d'action et de réaction).
Exercice 3 : Deux dipôles de moment −→p 1 et −→p 2 sont placés dans la con-
guration indiquée sur la gure, à une distance r l'un de l'autre.
−
→ 2p1 cos θ1 − p1 sin θ1 →
W2 = −→
−
p 2 . E 1 = −p2 (cos θ2 −
→
e r + sin θ2 −
→
e θ ).[ 3
→
er+ −
e θ]
4πε0 r 4πε0 r3
p1 p2
=− [2 cos θ1 cos θ2 + sin θ1 sin θ2 ]
4πε0 r3
2. Le dipôle de moment →
−p est dans une position d'équilibre (r, θ2 ) si
2
∂W2
=
0, soit :
∂θ1
7
et la polarisation : −
→ − → −
→ −
→
P = D − ε0 E = (ε − ε0 ) E
−
→ 1 −→
⇔ P = ε0 (1 − ) E 0
εr
→
−
εr > 1 ⇒ 1− 1
εr >0 ⇒ P est de même sens que −
→
E 0.
3. Charges de polarisation :
→
− → 1
σp1 = P . −n 1 = −ε0 (1 − )E0 < 0
|{z} εr
−−→
n
−
→ → 1
σp2 = P . −n 2 = ε0 (1 − )E0 > 0
|{z} εr
−
→
n
−
→ −
→
ρp = −div P = 0 ( P uniforme).
4. Sachant que le champ créé par une face de la lameσ (considérée comme un
plan inni), portant la charge surfacique σp est de 2ε ; pour un point M à
p
−
→ σp1 −
→ σp2 − σp1 − σp2 − 1 −
→
Ep = n + (−→
n) = →
n = ( − 1) E 0
2ε0 2ε0 2ε0 εr
8
Milieux diélectriques
Série N2
Exercice 1 : On considère un milieu diélectrique parfait (l.h.i) de permitti-
vité électrique ε, de surface sphérique de centre O et de rayon R2 . On creuse
dans ce milieu une cavité vide (ε0 ) de forme sphérique, de même centre O et
de rayon R1 (R− 1 < R2 ). On place au centre O une charge q (q < 0).
→
1) Calculer div rr .
3
→
−
2) Déterminer le vecteur déplacement électrique
−
→
D en tout point de l'espace.
−
→
En déduire le vecteur champ électrique E 0 et le vecteur polarisation P 0 dans
la cavité (0 < r < R1 ) ensuite −→ − →
E et P dans le diélectrique (R1 < r < R2 ).
3) Calculer les densités de charges de polarisation volumique ρp et surfa-
ciques σp1 et σp2 .
4) Calculer le champ dépolarisant → −
E p à l'intérieur du diélectrique et indiquer
son sens.
5) Montrer que
−
→ →
− − → σp1
n .( E − E 0 )r=R1 =
ε0
où −n est le vecteur unitaire normal à la surface, dirigé de la cavité vers le
→
diélectrique.
6) Quelle est la charge
−
→
totale QT à l'intérieur de la sphère de rayon R2 . En
déduire le champ E pour r > R2 . −
→
7) Calculer la force par unité de−volume f , qui s'exerce en un point M du di-
électrique. En déduire la force →F , qui s'exerce sur tout le diélectrique. Quelle
est sa nature ?
Exercice 2 : Une sphère de centre O, de rayon R, constituée d'un ma-
tériau diélectrique parfait, de permittivité absolue ε, est chargée avec une
densité volumique uniforme ρ > 0. La sphère est placée dans le vide. Le
potentiel
−−→ −
électrique créé par cette sphère en un point M de l'espace tel que
OM = → r = r−n est donné par :
→
2R R
2
V (r) = kq (3 − r )
2 pour 0 < r < R
V (r) = kq
r pour r > R
k et q sont des constantes positives.
1) En utilisant l'équation de Poisson, calculer la densité volumique de charges
ρ en fonction de k , ε, q et R.
2) On admettra que − →
D = D(r)− n et on prend r2 D(r) = 0 pour r = 0. A par-
→
tir de l'équation locale du théorème de Gauss, Déterminer le vecteur champ
déplacement électrique en tout→
− −
point de l'espace et déduire−
→
l'expression
→ − →
du
champ électrique. On note ( E , D ) dans le diélectrique et ( E 0 , D 0 ) dans le
vide.
3) Exprimer le vecteur polarisation − →
P dans la sphère diélectrique.
9
4) Calculer les densités de charges ctives de polarisations surfaciques σp et
volumiques ρp . En déduire la charge totale de polarisation QpT .
5) Retrouver l'expression de ρp à partir de l'équation locale de Gauss dans
un milieu diélectrique parfait (l.h.i).
6) La loi de continuité du champ →−
E est-elle respectée ? justier votre réponse.
10
Corrigé
Exercice 1 :
1. div −
→
r = 1
3
r r 3
→
− − → −−→ 1
| {z r} + r . grad r3 =
div 3
r3
2
− 3 rr5 = 0
3 | {z }
−
→r
−3
r5
−
→
2. Calcul de D = D(r)→
−
n :
−
→ q − →
⇔ D= n
4πr2
· R1 < r < R2 (à l'intérieur du diélectrique) :
∫∫
−
→ − →
⊂
⊃ D .d S = 4πr2 D(r) = q
(S)
−
→ q − →
⇔ D= n
4πr2
· r > R2 (à l'extérieur de la sphère) :
−
→ q − →
D= n
4πr2
11
Dans la cavité (0 < r < R1 ) :
−
→
−
→ D q − →
E0 = = n
ε0 4πε0 r2
et −
→ −
→ −
→ −
→
P 0 = D − ε0 E 0 = 0
Dans le diélectrique (R1 < r < R2 ) :
−
→
−
→ D q − →
E = = n
ε 4πεr2
et
→
− −
→ −
→ q 1 −
P = D − ε0 E = 2
(1 − )→n
4πr εr
3. Charges de polarisation :
→
− q 1 −
→n q 1 →
−r
ρp = −div P = − (1 − )div 2 = − (1 − )div 3 = 0
4π εr r 4π εr r
−
→ q 1
σp1 = P (R1 ). →
−n1 = − (1 − ) > 0
|{z} 4πR12 εr
−−→
n
−
→ q 1
σp2 = P (R2 ). −
→n2 = (1 − ) < 0
|{z} 4πR22 εr
−
→
n
4. Champ dépolarisant :
−
→ −
→ −
→ q 1 1 → q 1
Ep = E − E0 = ( − )−
n = ( − 1)−
→
n
|{z} 2
4πr ε ε0 2
4πε0 r εr
en absence du
diélectrique (ε0 )
5. Relation de passage :
−
→ −
→ − → q 1 1 q 1 σp1
n .( E − E 0 )r=R1 = 2 ( − )= 2 ( − 1) =
4πεR1 ε ε0 4πε0 R1 εr ε0
6. Charge totale :
1 1
Qt = q + σp1 4πR12 + σp2 4πR22 = q − q(1 − ) + q(1 − ) = q
εr εr
D'où le champ −
→
E pour r > R2 (dans le vide) :
−
→ q − →
E = n
4πε0 r2
12
7. La force par unité de volume −
→
f , qui s'exerce en un point M du diélectrique
est
→
−
−
→ dF → 2 ε0 (εr − 1) ∂
ε0 (εr − 1) − q2 −→ (εr − 1)q 2 −→
n
f = = ∇E = [ 2 ] n = −
dτ 2 2 ∂r 16π 2 ε0 ε2r r4 8π 2 ε0 ε2r r5
d'où la force −
→
F , qui s'exerce sur tout le diélectrique :
∫
−
→ (εr − 1)q 2 R2 dr →
− (εr − 1)q 2 1 1 →
F =− 4πr
| {z
2
dr
} n = [ 2 − 2]−
n
8π 2 ε0 ε2r R1 r 5 2
4πε0 εr R2 R1
dτ | {z }
<0
−
→
F est une force normale dirigée vers le centre de la sphère.
Exercice 2 :
1) A l'intérieur du diélectrique (0 < r < R), le potentiel est
k r2 q
V (r) = (3 − 2 )
2 R R
L'équation de Poisson : ρ
∆V = −
ε
donne :
2
1 ∂ ∂V (r) k q 1 ∂ 2 ∂(3 − Rr 2 ) 3kq ρ
∆V (r) = 2 (r2 )= 2
(r )=− 3 =−
r ∂r ∂r 2 R r ∂r ∂r R ε
q
⇔ ρ = 3εk 3
R
−
→
2) D = D(r)−
→n , l'équation locale du théorème de Gauss à l'intérieur de la
sphère s'écrit :
−
→ 1 ∂ 3εkq
div D = div(D(r)→
−
n ) = 2 (r2 D(r)) = ρ =
r ∂r R3
∫
3εkqr2 dr εkqr3
⇔ 2
r D(r) = = +A
R3 R3
r2 D(r) = 0 pour r = 0 ⇒ A = 0.
→
−
−
→ →
−
⇔
qr →
D = εk 3 −
R
n et E =
D
ε
qr →
= k 3−
R
n
13
−
→ B→
⇔ r2 D0 (r) = B ⇔ D0 = 2 −
n
r
La surface qui→sépare la sphère et le vide n'est pas chargée (σ = 0) d'où la
continuité de −
D = D(r)− n à la traversée de cette surface, soit :
→
B εkq
D0 (R) = D(R) ⇔ 2
= 2 ⇒ B = εkq
R R
−
→
−
→ −
→
⇔
r
q−
D 0 = εk 2 →
n et E0 =
D0
ε0 r
q→
= εr k 2 −
n
3) Polarisation :
→
− −
→ −
→ qr −
P = D − ε0 E = (ε − ε0 )k 3 →
n
R
4) Charges de polarisation :
−
→ q
σp = P (R).→
−
n = (ε − ε0 )k 2
R
−
→ q −
→ q
ρp = −div P (r) = −(ε − ε0 )k 3 div r = −3(ε − ε0 )k 3
R | {z } R
3
4
QpT = σp 4πR2 + ρp πR3 = 4π(ε − ε0 )kq − 4π(ε − ε0 )kq = 0
3
5) L'équation locale de Gauss :
→
− ρ ρ + ρp
div E = =
ε ε0
14
ε0 ε − ε0 q
⇒ ρp = ρ( − 1) = −ρ = −3(ε − ε0 )k 3
ε ε R
6) Relation de passage :
→
− −
→ −
→ q q q σp
n ( E 0 − E )r=R = εr k 2 − k 2 = (εr − 1)k 2 =
R R R ε0
La loi de continuité est bien vériée.
Exercice 3 : Soit un volume diélectrique (l.h.i) de permittivité relative
εr , de forme sphérique de rayon R, placé dans un champ extérieur uniforme
−
→ −
→
E 0 . On admettra que la polarisation P est uniforme à l'intérieur de ce vo-
lume.
15
−
→
P
=− cos2 θ sin θdθ
2ε0
d'où le champ dépolarisant au centre de la sphère :
−
→ ∫ π −
→
−
→
E p (O) = −
P P
cos θ sin θdθ = −
2
2ε0 0 3ε0
| {z }
3θ
− cos3
d'où : 1 − εr −
→
− →
Ep = E0
2 + εr
3.
−
→ −
→
• εr = 1 (cas du vide) : Ep = 0 → pas de champ dépolarisant.
−
→ −
→
• εr = ∞ : E p = −E 0 et −→ → − − →
E = E p+ E 0 = 0
−
→
→ cas d'un conducteur.
4. Le champ total à l'intérieur du diélectrique est
−
→ → − −
→ 1 − εr −
→ 3 − →
E = Ep + E0 = ( + 1) E 0 = E0
2 + εr 2 + εr
La polarisation est
−
→ −
→ (εr − 1) →
−
P = ε0 (εr − 1) E = 3ε0 E0
2 + εr
et le déplacement électrique est
−
→ −
→ εr − →
D = ε0 εr E = 3ε0 E0
2 + εr
5. L'énergie électrostatique W de la sphère diélectrique est
∫
1 2 1 9 4 εr
W = εE dτ = ε0 εr E 2 πR3 = 6πε0 R3 E2
2 2 (2 + εr )2 0 |3 {z } (2 + εr )2 0
τ
16
→
−
a. Le champ dépolarisant créé par le dipôle →
p = 43 πR3 P au point M est
−
→
− 2p cos θ −
→ p sin θ −→ 2P cos θ R 3 − P sin θ R 3 −
E p (M ) = 3
er+ 3
eθ= ( ) →er+ ( ) →eθ
2πε0 r 4πε0 r 3ε0 r 3ε0 r
εr − 1 R 3
= ( ) E0 (2 cos θ−
→
e r + sin θ−
→
e θ)
2 + εr r
b. Le champ électrique total au point M est
→
− −
→
E e (M ) = E0 −
→
e x + E p (M )
εr − 1 R 3 εr − 1 R 3
= E0 cos θ[2 ( ) + 1]−
→
e r + E0 sin θ[ ( ) − 1]−
→
eθ
2 + εr r 2 + εr r
c. A l'extérieur du diélectrique, le déplacement électrique est
−
→ →
− εr − 1 R 3 εr − 1 R 3
D e (M ) = ε0 E e (M ) = ε0 E0 cos θ[2 ( ) +1]−
→
e r +ε0 E0 sin θ[ ( ) −1]−
→
eθ
2 + εr r 2 + εr r
et la polarisation est
−
→ −
→ −
→ −
→
P e (M ) = D e (M ) − ε0 E e (M ) = 0
17
3
= E0 [εr cos θ→
−e r − sin θ−
→e θ]
2 + εr
−
→ 3ε0
De = E0 [εr cos θ−
→e r − sin θ−
→e θ]
2 + εr
Ces relations montrent que
(De )n = (D)n et (Ee )t = (E)t
18
Milieux aimantés
Série N3
Exercice 1 : Cette expérience vous a été décrite en cours en introduction
à l'étude des milieux magnétiques. Si l'on place un élément de matière sur
l'axe Oz d'une bobine produisant un champ magnétique intense (de l'ordre
de quelques Teslas), il est possible de détecter l'existence d'une force s'exer-
çant sur cet élément. Cette force est proportionnelle au gradient de champ
magnétique existant sur l'axe. Elle présente la particularité étonnante d'être
très variable en sens et en intensité selon les matériaux.
Sachant que la résultante des forces de Laplace subies par une boucle élé-
mentaire de courant, de − →
moment magnétique → −m et placée dans un champ
magnétique inhomogène B s'écrit :
→ −−→ −
− −→
F = grad(→
m B ),
19
quantiées. Considérons donc un électron de masse me tournant avec une
vitesse angulaire ω0 sur une orbite− →
circulaire de rayon r (gure (a)).
1) Donner l'expression de la force f 0 à laquelle est soumis cet électron, ainsi
que celle de l'intensité du courant transportée par un électron en mouvement
autour du noyau. En déduire le moment magnétique orbital en fonction de
la charge e, r, ω0 et −n , normale unitaire au plan de la trajectoire.
→
2) On applique un champ extérieur − → −
→
B , tel que B = B −→n . On suppose que
l'orbite de l'électron garde le même rayon r (gure (b)). Montrer que dans
ce cas la vitesse angulaire de l'électron doit changer et prendre une valeur ω.
On pose ω = ω0 + ∆ω et l'on suppose ∆ω ≪ ω0 . Montrer que ∆ω = 2m eB
.
3) Montrer alors que le moment magnétique orbital de l'électron subit une
e
Exercice 4 :
On considère une plaque paramagnétique (l.h.i) de susceptibilité magnétique
χm > 0, d'épaisseur d dans la direction Ox et innie dans les deux autres
directions de l'espace.
On introduit cette plaque dans une région où règne une excitation
−
→
H 0 = H0 cos α→
−
e x + H0 sin α−
→
e y,
20
adéquats (µ0 est la perméabilité du vide).
−
→
2) En déduire le champ démagnétisant −
→
B m à l'intérieur de la plaque.
3) Exprimer le vecteur aimantation M à l'intérieur de la plaque en fonction
de χm , α, H et des vecteurs de base adéquats.
4) Calculer les densités →de courants d'aimantation surfaciques − →
k a1 sur le
0
−
plan d'abscisse x = 0 et k −a2
→
sur le plan d'abscisse x = d.
5) Le vecteur aimantation M fait un angle θ avec Ox (voir gure ci-dessus).
Trouver une relation entre les angles α et θ. Quel phénomène concernant la
direction des lignes de champ, observe-t-on à la traversée des deux plans ?
21
Corrigé
Exercice 1 : La force élémentaire s'exercant sur un element de volume dτ
−
→
Pour un matériau paramagnétique (ou ferromagnétique), l'aimantation− M
→ →
est du même sens que − → −
B . Elle est de sens opposé au gradient de B ( ∂∂z
B );
−
→
f est donc dirigée suivant les z négatifs. Les paramagnétiques (ferromagné-
tiques) sont attirés par les régions de champ intense.
22
Exercice 2 - Théorie simpliée du diamagnétisme
Selon le modèle atomique de Bohr, l'électron décrit des orbites circulaires
quantiées. Considérons donc un electron de masse me tournant avec une
vitesse angulaire ω0 sur une orbite circulaire de rayon r (gure (a)).
D'où :
me ω02 + eω0 B = me ω 2 ≈ me ω02 + 2me ω0 ∆ω (∆ω ≪ ω0 )
Soit :
eB
∆ω =
2me
23
3) Le moment magnétique orbital de l'électron subit alors une modication
∆ω 2 − e2 r 2 −
∆−
→
m = −e r →
n =− B→
n.
2 4me
4) Pour une substance contenant n atomes par unité de volume (ayant Z
électrons en mouvement autour du noyau) :
Ze2 r2 −
→
∆−
→
m=− B.
4me
D'où l'aimantation :
−
→ Zne2 r2 −
→
M = n∆→
−
m=− B.
4me
5) Le diamagnétisme des substances est une aimantation électronique. En
eet, la présence d'un champ magnétique extérieur modie la vitesse des
électrons autour du noyau, ce qui entraîne la création d'un moment magné-
tique local (et donc une aimantation −
→
M = − Zne r −
→
B ) qui s'oppose au champ
2 2
extérieur.
4m e
2π R3
= −k2πR + 3k = 0.
R2 3
24
3) Pour calculer le champ magnétique → −
B m dû à l'aimantation en tout point
de l'espace, nous appliquons le théorème d'ampère sur un contour circulaire
(C) de rayon r et d'axe Oz :
I ∑
−
→ −
→
B m .d ℓ = µ0 ( Ia )int .
(C)
d'où :
−
→ r2 → −
→
B m = µ0 k 2 −e θ = µ0 M .
R
Pour un point à l'extérieur (r > R), on a :
Bm 2πr = µ0 Ia = 0
d'où : −
→ −
→
Bm = 0 .
25
4) La relation de passage à travers la surface du cylindre magnétique s'écrit :
−
→ −
→ →
− →
− R2 → →
−
n ∧ ( B ext − B int )r=R = −
→
e r ∧ ( 0 − µ0 k 2 −
e θ ) = −µ0 k −
→
e z = µ0 k a .
R
Exercice 4 :
26
3) Le vecteur aimantation est
−
→ −
→ χm
M = χm H = H0 cos α−
→
e x + χm H0 sin α−
→
ey
1 + χm
⇒ M cos θ =
χm
1 + χm
H0 cos α et M sin θ = χm H0 sin α
soit :
tan θ = (1 + χm ) tan α
χm ≠ 0 ⇒ θ ̸= α
→
− −
→ −
→
α étant l'angle que fait H0 (et B 0 )
avec l'axe Ox et θ l'angle que fait M (et
−
→ − →
H et B ) avec l'axe Ox, d'où le phénomène de réfraction des lignes de champ
à la traversée des deux plans.
27
Milieux aimantés
Série N4
Exercice 1 : Soit un matériau magnétique l.h.i de susceptibilité constante
positive χm , de forme sphérique de centre O et de rayon a, placé dans un
champ magnétique extérieur uniforme
−
→
B 0 = B0 cos θ−
→
e r − B0 sin θ−
→
e θ.
−
→
Le vecteur aimantation− M est supposé uniforme à l'intérieur de la sphère et
orienté dans le sens de →
B0 :
−
→
M = M cos θ−
→
e r − M sin θ−
→
e θ.
→
− 2χm −→
Bm = B0
3 + χm
28
5. La petite−→sphère aimantée est assimilée à un dipôle magnétique de moment
m = 43 πa3 M .
−
→
a. En utilisant l'expression vectorielle
−
→ − −
µ0 → →
m.−→
r
B = − ∇( 3 )
4π r
du champ magnétique créé par un dipôle magnétique en un point extérieur
P, donner en fonction de χm , r, a, θ et B0 le champ démagnétisant → −
B m créé
par la sphère aimantée en P.
b. En déduire le champ magnétique total − → −
→
B e et l'excitation magnétique H e
en P.
c. Les lois de continuité des champs −→ −
→
B et H sont-elles respectées ? Justier
votre réponse.
Exercice 2 : Un conducteur (C) rectiligne indéni parcouru par un cou-
rant I0 est placé dans le vide à la distance a d'un plan (S) séparant le vide
d'un milieu magnétique (l.h.i) de susceptibilité constante positive χm .
1) Justier la relation −
→ −
→
M = χµ B 0 , et en déduire la composante verticale de
m
31
Corrigé
Exercice 1 :
1. La densité surfacique de courant d'aimantation en un point P de la surface
de la sphère est
−
→ −
→ → − → →
ka =M ∧−
n =M ∧−
e r = M sin θ−
→
ez
2. Le champ − →
B m en O, produit par la matière aimantée de forme sphérique,
est identique au champ produit par la nappe supercielle de courant qui
circule sur la sphère creuse placée dans le vide, avec la densité de module
ka = M sin θ.
Chacune
−
→
de ces spires produit en O le champ magnétique, dirigé suivant
M :
−
→ 1 − →
d B m (O) =
µ0 dIa
sin3 θ→
−
e x = µ0 M sin3 θdθ
2R 2
Le champ démagnétisant en O s'écrit :
∫
−
→ 1 − → π 2 − →
B m (O) = µ0 M sin3 θdθ = µ0 M
2 0 3
3. Le champ magnétique total s'écrit :
−
→ →
− 1 + χm −
→ 3 1 + χm →
− −
→ −
→
B = µ0 (1 + χm ) H = µ0 M= Bm = B0 + Bm
χm 2 χm
d'où :
→
− 2χm −→
Bm = B0
3 + χm
32
4. Le champ magnétique total au centre O de la sphère est
−
→ − → −
→ 2χm → − 1 + χm −
→
B = B 0 + B m = (1 + )B 0 = 3 B0
3 + χm 3 + χm
L'excitation magnétique au centre O de la sphère est
→
− 1 −
→ 3 −
→
H = B = B0
µ0 (1 + χm ) µ0 (3 + χm )
L'aimantation est
−
→ −
→ 3χm −
→
M = χm H = B0
µ0 (3 + χm )
5. a. La petite sphère
−
→
aimantée est assimilée à un dipôle magnétique de
moment −→m = 43 πa3 M . Cette sphère crée en un point P extérieur le champ
−
→→
−
→ → −
µ0 − →
m.−→
r → M .−
µ0 − r µ0 −
→ cos θ
B m = − ∇( 3 ) = − a3 ∇( 3 ) = − M a3 ∇( 2 )
4π r 3 r 3 r
χm ∂ cos θ − 1 ∂ cos θ −
=− B 0 a3 [ ( 2 ) → er+ ( )→
e θ]
3 + χm ∂r r r ∂θ r2
χm a
= B0 ( )3 [2 cos θ−
→
e r + sin θ−
→
e θ]
3 + χm r
b. Le champ magnétique total en P est
−
→ −
→ → − χm a − χm a →
B e = B 0 + B m = B0 cos θ[1+2 ( )3 ]→
e r +B0 sin θ[−1+ ( )3 ]−
eθ
3 + χm r 3 + χm r
L'excitation magnétique en P est
−
→
−
→ Be B0 χm a → B0 χm a →
He = = cos θ[1 + 2 ( )3 ]−
er+ sin θ[−1 + ( )3 ]−
eθ
µ0 µ0 3 + χm r µ0 3 + χm r
d'où :
−
→ 1 −
→
H 0 (Ps ) = [(I0 − I1 ) cos θ t + (I0 + I1 ) sin θ−→
n]
2πr
−
→ I −
→
H (Ps ) = [cos θ t + sin θ− →
n]
2πr
−
→ −
→ µ0 −
→
B 0 (Ps ) = µ0 H 0 (Ps ) = [(I0 − I1 ) cos θ t + (I0 + I1 ) sin θ−
→
n]
2πr
→
− →
− I →
−
B (Ps ) = µ0 (1 + χm ) H (Ps ) = µ0 (1 + χm ) [cos θ t + sin θ−
→
n]
2πr
Appliquons les relations de passage entre le vide et le milieu magnétique à
la traversée de la surface (S) :
Ht = Ht0 ⇒ I0 − I1 = I
Bn = Bn0 ⇒ I0 + I1 = (1 + χm )I
d'où :
2I0 = (2 + χm )I
34
soient : 2
I= I0
2 + χm
et χm
I1 = I0 − I = I0
2 + χm
3. L'aimantation à l'intérieur du milieu magnétique est
−
→ −
→ I →− χm I0 − →
M (P ) = χm H (P ) = χm eθ= eθ
2πr 2 + χm πr
4. La densité supercielle de courants ctifs d'aimantation est
−
→ −
→ → χm I0 −
→ χm I0
ka =M ∧−
n = (cos θ t + sin θ−
→
n)∧−
→
n = cos θ−
→
ez
2 + χm πr 2 + χm πr
a a −
→ χm I0
cos θ = ⇒ r= ⇒ ka= cos2 θ−
→
ez
r cos θ 2 + χm πa
5. Le courant ctif porté par la surface de séparation (S) est
∫ ∫
+∞
→
− χm I0 +∞
Ias = k a .dx→
−
ez = cos2 θdx
−∞ 2 + χm πa −∞
x adθ
tan θ = ⇒ dx = ad tan θ =
a cos2 θ
∫ +π/2
χm I0 χm
⇒ Ias = dθ = I0 = I1
2 + χm π −π/2 2 + χm
Il y a donc inuence totale. Résultat logique puisque dans la méthode utilisée
Ias est remplacé par I1 .
35
La composante verticale de −→ la force par unité de volume fz qui s'applique
sur
−
→
le uide d'aimantation M , placé dans le champ extérieur inhomogène
B 0 est (voir Exercice.1 de la série N3) :
−
→ −
→
−
→ ∂B0 χm →
− ∂B0 χm ∂B02
fz = M . = B 0. =
∂z µ0 ∂z 2µ0 ∂z
Pour un matériau diamagnétique (χm < 0), la force est dirigée vers le bas,
d'où l'impossibilité d'équilibre de la goutte.
2) La force −
→
F qui s'exerce suivant l'axe vertical z sur la goutte du fait de
l'inhomogénéité du champ est
∫∫∫ ∫
→
− χm BA ∂B02 χm 2
F = fz dτ −
→
ez = ℓedz −
→
ez = (B − BB
2
)ℓe−
→
ez
τ 2µ0 BB ∂z 2µ0 A
d'où :
ρhg
χm = 2µ0 2
BA − BB
2
36
Circuits magnétiques
Equations de Maxwell
Série N5
Exercice 1 : On bobine N = 100 spires de l de cuivre sur le circuit ma-
gnétique représenté sur la gure ci-dessous. Le matériau utilisé est du fer de
perméabilité magnétique relative µr = 528, 6.
1) Calculer la valeur en m2 de la surface d'une section droite du circuit ma-
gnétique au milieu d'un des barreaux horizontaux ou verticaux.
2) En considérant cette section constante le long du parcours moyen, calculer
la réluctance ℜf du fer du circuit magnétique.
3) Calculer la réluctance ℜa de la tranche d'air que constitue l'entrefer.
S1 = S2 = 32 S3 = S , ℓ1 = ℓ2 = 3ℓ3 = ℓ
µr = 1600, S = 3cm2 , ℓ = 30cm, N1 = 240, N2 = 50
37
Toutes les lignes d'induction se referment uniquement dans le circuit magné-
tique (les fuites sont négligées).
38
Corrigé
Exercice 1 : On bobine N = 100spires de l de cuivre sur le circuit
magnétique représenté sur la gure ci-dessous. Le matériau utilisé est du fer
de perméabilité magnétique relative µr = 528, 6.
4) Les deux circuits, fer et air, sont associés en série. La réluctance totale du
circuit magnétique formé sera donc :
ℜ = ℜf + ℜa = 199862H−1 .
5) L'inductance que représentent les 100 spires du bobinage sur ce circuit est
N2
L= = 50mH.
ℜ
6) La valeur maximale du champ d'induction dans le circuit magnétique sera
déduite de la formule :
dΦ dB √
v(t) = N = NS = V 2 sin(2πf t)
dt dt
39
soit : √ ∫ √
V 2 V 2
B(t) = sin(2πf t)dt = sin(2πf t − π/2).
NS 2πf N S
On en deduit :
√ √
= 1, 03T.
V 2 230. 2
Bmax = =
2πf N S 2π.50.100.10−2
Si on ne décide de bobiner que 10 spires, l'application de la formule donne :
Bmax = 10, 3T.
40
4. i2 = 0 (pas de courant dans le bobinage 2) :
a.
φ1 = φ2 + φ3 et ℜ2 φ2 = ℜ3 φ3
d'où :
ℜ3
φ2 =
ℜ
φ3 =
φ3
2
et φ3
φ1 = φ2 + φ3 = 3 .
2
2
ℜ2 ℜ3
Θ1 = N1 i1 = [ℜ1 + ] φ1 = 2ℜφ3 .
ℜ2 + ℜ3
| {z }
ℜeq
b.
N1 i1 = 2ℜB3 S3 = 4ℜB3 S/3 = 159, 15A ⇒ i1 = 0, 663A.
c.
≈ 87mH.
φ1 φ3 B3 S
L1 = N1 = 3N1 = N1
i1 2i1 i1
d.
≈ 6mH.
φ2 φ3 B3 S
M = N2 = N2 = N2
i1 2i1 3i1
Exercice 3 : Onde électromagnétique
En régime variable et dans le cas d'une onde plane d'axe de propagation
Ox, l'excitation magnétique s'écrit en représentation complexe dans la base
(−
→
e x, −
→ e z) :
e y, −
→
−
→ 2π 2π −
H (x, t) = H0 exp j( t − x)→
ey
T λ
41
où T est la période temporelle et λ la période spatiale de l'onde à l'intérieur
d'une plaque
−
→
paramagnétique
→
−
de susceptibilité χm , sans charges (ρ = 0) ni
courants ( j = 0 ), et présentant des propriétés diélectriques semblables à
celles du vide de permittivité ε0 .
1) Le champ magnétique est
−
→ −
→ 2π 2π −
B (x, t) = µ0 (1 + χm ) H (x, t) = µ0 (1 + χm )H0 exp j( t − x)→
ey
T λ
2) Les équations de Maxwell sont
−
→ −
→
−
→ −
→ −→−→ −→−→
div E = 0, div B = 0, rot E = −
∂B
∂t
et rot B = ε0 µ0 (1 + χm )
∂E
∂t
3)
−
→
−→−→ − → − → 2π −
→ →
− ∂E 2π −
→
rot B = ∇ ∧ B = −j e x ∧ B = ε0 µ0 (1 + χm ) = j ε0 µ0 (1 + χm ) E
λ ∂t T
2π 2π 2π − 2π −
→
⇒ −j µ0 (1 + χm )H0 exp j( t − x)→
e z = j ε0 µ0 (1 + χm ) E
λ T λ T
soit :
−
→ T H0 2π 2π →
E (x, t) = − exp j( t − x)−
ez
λ ε0 T λ
4) −
→
−→−→ ∂B 2π − −
→ 2π −
→
rot E = − ⇒ −j → e x ∧ E = −j B
∂t λ T
soit :
−
→ −
→ λ−→ −
→
e x ∧ E = B = vB
T
v = λ/T représente la vitesse de l'onde électromagnétique à l'intérieur de la
plaque paramagnétique.
5)
−
→ −
→ T H0 2π 2π − 1 −
→ −
→
ex∧E = exp j( t − x)→
ey = B = vB
λ ε0 T λ vε0 µ0 (1 + χm )
⇒ v2 =
1
ε0 µ0 (1 + χm )
et v=√
1
√
1
ε0 µ 0 1 + χ m
=√
c
1 + χm
χm > 0 ⇒ v < c : l'onde se propage à l'intérieur de la plaque avec une
vitesse v inférieure à la vitesse de la lumière dans le vide.
42