Neuvaine Au Saint Enfant Jésus Ou Neuvaine de La Grâce
Neuvaine Au Saint Enfant Jésus Ou Neuvaine de La Grâce
Neuvaine Au Saint Enfant Jésus Ou Neuvaine de La Grâce
INTRODUCTION
HISTOIRE
En 1628, une princesse allemande apporta aux Pères Carmes déchaussés de Prague une
statuette de l'Enfant Jésus, en leur disant: « Honorez bien cet Enfant Jésus, et rien ne vous
manquera ». Les religieux qui étaient alors fort éprouvés, placèrent la statue dans leur
chapelle et lui rendirent hommage. Dès ce moment, des bénédictions de tous genres
affluèrent sur le couvent. Les champs des pères, auparavant frappés de stérilité, produisirent,
cette année-là, d'abondantes récoltes. Le même fait se renouvela bien des fois dans la suite,
malgré les gelées, la grêle ou les orages qui ravageaient les champs voisins. Des ressources
suffisantes arrivèrent aux religieux pour pourvoir à leur entretien et continuer la construction
de l'église ou du monastère. En outre, la providence envoya d'excellents novices,
heureusement doués pour les aptitudes et la vertu, qui devinrent les plus fervents adorateurs
de l'Enfant Jésus. Chose remarquable : dès que la dévotion à l’Enfant Jésus se relâchait,
aussitôt les bénédictions se retiraient et les calamités revenaient. Mais si les pieux exercices
reprenaient, la paix rentrait dans la communauté et avec elle la prospérité. A vous aussi nous
disons : « Honorez bien cet Enfant Jésus et rien ne vous manquera ».
2
PRIÈRES QUOTIDIENNES
1. Prière au saint Enfant Jésus de Prague, du père CYRILLE, Son fidèle serviteur.
O Saint Enfant Jésus, j'ai recours à vous. Je vous en prie par votre sainte Mère, assistez-moi
dans cette nécessité (On expose ici l'objet de sa demande), car je crois fermement que votre
divinité peut me secourir. J'espère avec confiance obtenir votre sainte grâce. Je vous aime de
tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je me repens sincèrement de mes
péchés, et je vous supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d'en triompher. Je prends la
résolution de ne plus jamais vous offenser et je viens m'offrir à vous dans la disposition de tout
souffrir plutôt que de vous déplaire. Désormais je veux vous servir avec fidélité. Pour l'amour
de vous, ô divin enfant, j'aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant plein de
puissance, ô Jésus, je vous en conjure de nouveau, assistez-moi dans cette circonstance
(nommez la), et faites-moi la grâce de vous posséder éternellement dans le ciel avec Marie et
Joseph, et de vous y adorer à jamais avec les saints anges. Ainsi soit-il.
Prions :
Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit : Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez,
frappez, et l'on vous ouvrira; faites-nous, s'il vous plaît, la grâce de concevoir l'affection de votre
amour divin, afin que nous vous aimions de tout notre cœur, en vous confessant de bouche et
d'action, et que jamais nous ne cessions de vous louer. Vous qui vivez et régnez dans les siècles
des siècles. Amen.
Méditation : Eph 2, 1-10 (Nous sommes sauvés par la grâce au moyen de la foi).
Acte de foi
Mon Jésus, je crois à votre parole : Elle est la vérité même. Vous connaissez toutes
choses. Je crois comme certaines toutes les vérités que vous avez enseignées à vos
apôtres et confiées à votre Eglise pour qu'elle me les enseigne à son tour. Je crois en
particulier que vous êtes le Fils unique de Dieu, et Dieu vous-même avec le Père et le
Saint Esprit ; que vous vous êtes fait homme et avez souffert la mort pour nous racheter
de l’enfer. Je crois que Marie est votre mère bénie, qu'elle a toujours été sans péché, et
qu'elle est toujours demeurée vierge. Seigneur Jésus, à cause de votre parole, je crois au
ciel, à l’enfer, au purgatoire, à votre présence réelle dans le Saint Sacrement. Je crois
aussi qu'il est juste et profitable d'honorer la Sainte Vierge et les saints, ainsi que leurs
images et surtout les vôtres, ô mon Rédempteur ; je veux particulièrement honorer celle
qui vous représente dans votre enfance. Divin Enfant Jésus, conservez et augmentez
toujours en moi le don inestimable de la foi. Sainte Marie, Mère de Dieu et ma mère, priez
pour moi afin que je ne m'expose pas à perdre la foi en des compagnies ou des lectures
imprudentes, et que je conforme toujours ma vie à ma croyance.
Le huitième jour après Sa naissance, l'Enfant fut circoncis, et on Lui donna le nom de Jésus...
Ce nom sacré fait toute mon espérance... Le péché m'avait fermé le ciel, mais le Fils de Dieu
est descendu sur la terre et a lavé dans son sang divin tous les péchés du monde. Aujourd'hui,
petit enfant, Il en répand les premières gouttes sous le couteau de la circoncision. C'est à cause
de ce sang répandu que son Père céleste veut qu'aussitôt on lui impose le nom le plus glorieux
qui se puisse trouver : le nom adorable de Jésus qui signifie Sauveur. Grâce à ce sang et à
ce Nom, tous les hommes de bonne volonté seront sauvés. Par le nom de Jésus je puis obtenir
toutes grâces : le pardon de mes péchés et des secours pour n'y plus retomber, l'amitié
de Dieu, le ciel et même les biens de ce monde, s'ils ne sont pas nuisibles à mon salut. Il
suffit que je demande tout cela à Dieu avec persévérance et par le nom de Jésus, Son Fils.
C'est notre Seigneur lui-même qui l'a déclaré dans l’évangile: « Tout ce que vous demanderez
à mon Père en Mon Nom, Il Vous l'accordera ». Rien n’est impossible à celui qui invoque le
saint Nom de Jésus.
• Question : As-tu de l’espérance que ton secours est dans le nom de Jésus ?
Histoire
imaginaire de perdre la haute position qu'il occupait dans l’état. Sa peine devint si grande que,
pour échapper à la disgrâce dont il se croyait à tort menacé, il résolut de mettre fin à ses jours.
Déjà il avait fait les funestes préparatifs, lorsque le père Cyrille vint frapper à la porte de sa
demeure. Le père réussit à lui inspirer confiance en la puissance de l'Enfant Jésus, et l'amena
aux pieds de la statue miraculeuse dans la chapelle des Carmes déchaussés. A peine le
malheureux eut-il remarqué l'air de bonté et de douceur que respire la sainte image, qu'il fondit
en larmes; son cœur se dilata et le sombre désespoir fut dissipé. Il se confessa, communia et
se vit pour toujours délivré de ses mortelles angoisses. Vous-même, lorsque vous serez accablé
sous le poids de vos peines, allez à l'Enfant Jésus, à son Image miraculeuse, recourez à son
saint Nom et il vous soulagera.
Acte d’Espérance
Dieu de bonté, j'espère fermement surmonter toutes les difficultés de la vie présente et
parvenir au bonheur éternel, avec le secours de votre grâce, que vous m'avez promise et
qu'a méritée pour moi Jésus-Christ, mon Sauveur. Même si tous les maux et toutes les
peines venaient à fondre sur moi, Vous êtes assez bon et assez puissant pour m’en
délivrer, si je vous le demande. Même si j'avais commis tous les crimes de la terre, Votre
miséricorde est si grande, ô mon Dieu, qu'elle pardonnerait encore volontiers à mon
repentir, à cause du sang de mon Rédempteur. Seigneur Jésus, même si j’avais tous les
défauts et tous les vices, je me corrigerai certainement avec l'appui de votre saint Nom.
Sainte Marie, Mère de Dieu et ma mère, si une folle présomption venait à m'emporter,
retenez-moi par la crainte du Seigneur; et quand le découragement tentera de m'abattre,
relevez mon âme par une confiance sans borne dans le Père des cieux, en Jésus-Christ,
mon Sauveur, et en vous ma bonne mère, que je ne veux jamais cesser de prier.
Je vois les bergers, avertis par les anges, accourir, durant cette nuit brillante, à la grotte solitaire
de Bethléem. Ils y pénètrent avec un religieux respect et s'agenouillent autour de la crèche.
Avec quelle attention amoureuse, ils contemplent le divin Enfant qui sourit à leurs hommages!
Ils Lui disent au moins du cœur: “ Vous êtes vraiment le Messie promis, le Sauveur d'Israël. ”
C'étaient des gens simples, mais craignant Dieu et chers à son cœur. Ces bergers me prêchent
le plus grand de mes devoirs : celui d'aimer Dieu. Depuis toujours Il pense à moi avec
amour; c'est par amour qu'il m'a créé. D'ailleurs Dieu m'a aimé le premier, afin de me faire
jouir de son propre bonheur durant l'éternité. Son amour pour moi a été si loin qu'Il m'a donné
son Fils unique et l'a livré à la mort de la croix pour l'expiation de mes péchés. De son côté Dieu
le Fils m'a aimé jusqu'à s'anéantir et embrasser la pauvreté, les mépris, les supplices pour
toucher mon cœur et m'attirer à Lui. Que me demandetil en retour? Que je l'aime et que j'aime
6
son Père de tout mon cœur, de toutes mes forces, plus que moi-même, plus que ma vie, plus
que mes proches et mes amis, mes biens ou mon plaisir...
Histoire
Je vois les rois mages quitter leur pays, et guidés par une étoile merveilleuse, venir en Judée
pour y adorer le messie nouveau-né, et lui offrir leurs présents. L'étoile s'arrête au-dessus de la
grotte de Bethléem... Eh quoi! Serait-ce là la demeure du nouveau roi ?... Oui, c'est là ! Ce
nouveau roi aime la pauvreté et l'humiliation. Eclairés par la foi, les rois mages pénètrent
dans l'étable et reconnaissent leur Créateur dans ce petit enfant couché sur la paille. Je les
vois se prosterner, ouvrir leurs trésors et lui présenter de l'or comme à leur roi, de
l'encens comme à leur Dieu, de la myrrhe comme au Fils de l'homme qui subira la mort
et la sépulture. A l'exemple des mages, j'offrirai aussi de l'or à Jésus : l’or de mon cœur,
mon amour; je lui présenterai de l'encens : ma prière ; de la myrrhe : des œuvres de
pénitence. Mais Jésus veut que je l'aime aussi dans le prochain, et que je lui porte des présents
dans la personne des malheureux : car les pauvres, les petits, les faibles, les infirmes, c'est
Jésus souffrant. Je dois leur venir en aide autant que je le puis par mes aumônes, mes services,
mes conseils, mes prières, pour l'amour de notre Seigneur qui a dit: « Ce que vous aurez fait
pour le moindre des miens, Je le tiendrai comme fait à Moi-même ».
Histoire
En 1872, une famille pauvre de Prague est réduite à la dernière misère. Le père est sans
ouvrage, la mère est clouée sur son lit par la maladie, les enfants demandent du pain en pleurant
et n'en reçoivent point. Le propriétaire inhumain vient de quitter la maison, la menace à la
bouche: “ Demain, Vous serez jetés à la rue si le dernier terme n'est pas payé !” Déjà le petit
mobilier a presque entièrement disparu. Pauvres gens! Que fera le malheureux père? Il sort et
va droit dans l'église de Sainte-Marie de la Victoire se jeter aux pieds du saint Enfant Jésus
miraculeux. Là, il laisse échapper un torrent de larmes qu'il ne sait plus retenir. Doux et
compatissant Jésus, n'écouterez-vous pas de telles larmes ? Le 30 janvier, un membre de la
société de Saint-Vincent de Paul apporte un faible secours, mais il comprend tout de suite que
c'est tout à fait insuffisant pour les besoins de cette famille. Ce bon samaritain a une inspiration.
Il écrit une lettre recommandée au comte C. de R. pour l'intéresser en faveur de ses protégés;
Vous entendez, une lettre recommandée à l'Enfant Jésus. Vraiment elle était bien
recommandée, car le noble comte s'empressa de faire parvenir un secours considérable. La
famille était sauvée. Elle remercia ses trois bienfaiteurs: le membre charitable de Saint- Vincent
de Paul, le riche généreux, et vous surtout, ô miséricordieux Enfant Jésus, qui savez inspirer
aux hommes une si vraie compassion pour les misères de leurs frères.
Je vois Joseph et Marie, le quarantième jour après la Nativité, porter l'Enfant Jésus au temple
de Jérusalem. Marie, par les mains du prêtre, présente son enfant au Seigneur, et reconnaît par
là que ce très cher Fils qu'elle aime plus que sa vie, appartient tout d'abord au Père céleste et
qu'il peut le lui reprendre si tel est son bon plaisir. L'Enfant Jésus, de son côté, offre le sacrifice
de sa vie à son Père pour réparer son honneur outragé et opérer notre salut. Dieu accepte cette
offrande du Fils et de la mère, mais pour un temps Il rend à Marie son enfant, qu'elle rachète en
donnant deux tourterelles, selon les prescriptions de la loi de Moïse. Je dois aussi m'offrir au
Seigneur avec tout ce qui m'appartient, car tout est à lui; à chaque instant il me conserve
avec tout ce que je possède, et c'est son droit de tout me reprendre quand il lui plaira. Je
suis sous sa dépendance continuelle et entière. Reconnaître tout cela, c'est l'adorer. Il est de
toute convenance que j'adore mon Créateur le matin à mon lever, le soir avant de prendre mon
repos. Une obligation grave m'est faite d’aller l'adorer à l'église les dimanches en assistant à la
messe.
Histoire
Les jeunes missionnaires de Bordeaux avaient élevé récemment une chapelle au Saint Enfant
Jésus miraculeux de Prague. Dans le voisinage de cette chapelle, vivait un vieux militaire,
9
excellent cœur, mais francmaçon. Un jour, il vint se plaindre au directeur de l’école apostolique
que chaque nuit, à la même heure, il entendait frapper un coup vigoureux sur la cloison de sa
chambre. « Ma femme, ajoutatil, entend de même; j'ai invité des amis, anciens soldats comme
moi; ils ont monté la garde dans le corridor, et, eux aussi, ont entendu, à l'heure marquée, le
coup mystérieux. Et voilà déjà plusieurs années que ce bruit se renouvelle ainsi tous les jours ».
Le père alla bénir la maison, mais le bruit continua de se faire entendre. Le père fut rappelé près
du vieux militaire dont l'état de santé devenait inquiétant. Pendant qu'il s'y rendait pour essayer
de ramener cette âme à Dieu, les enfants de l’école allèrent prier à la chapelle de l'Enfant Jésus.
A la fin de l’entretien, le Père dit au malade: « Pour retrouver la paix, il faudrait vous confesser.
Je ne dis pas non. Il ne faudrait pas trop remettre. Il y a si longtemps que je ne l'ai fait ! Ce n'est
pas difficile. Me promettez-vous que vous vous confesserez ? Je vous le promets, foi de vieux
soldat, et sur l'honneur ». Quelques jours après, en effet, pendant que les élèves priaient encore
pour lui dans la chapelle de l'Enfant Jésus, M. T... s'exécutait avec la simplicité d'un enfant.
Après la confession, il embrassa le père avec larmes, en disant : « Oh! Que je suis heureux
maintenant ! ». Et il avoua que les coups donnés sur la cloison avaient cessé depuis le jour où
il s'était engagé à confesser ses fautes. Il put encore aller communier dans la chapelle. L'Enfant
Jésus acheva Son œuvre en lui accordant une dernière grâce, la plus précieuse de toutes :
quelques semaines plus tard, M. T... fit une sainte mort, après avoir reçu avec édification les
derniers sacrements.
Acte d’adoration
Mon Dieu, je reconnais votre excellence au-dessus de tout ce qui existe et de tout ce qui
est possible. Vous seul, êtes infini en puissance, en sagesse, en bonté, en sainteté. Vous
seul, Seigneur, existez par vous-même et de toute éternité, tandis que tout le reste n'existe
que par vous et depuis un temps; et rien ne peut subsister sans vous. Je me prosterne à
vos pieds et vous adore. Je vous reconnais pour mon Créateur et mon souverain maître;
Vous avez sur moi droit de vie et de mort. Je suis votre pauvre serviteur obligé de vous
servir, de vous louer et d'implorer votre secours. Mon Dieu, je me soumets de tout cœur à
votre volonté; car vous servir, ô grand roi, c'est régner. O majesté infinie, mes hommages
sont tout à fait insuffisants, je le reconnais; mais je vous offre surtout l'honneur infini qu'il
vous rend au saint sacrifice de la messe, où il s'immole pour votre gloire à toutes les heures
du jour, dans l'univers entier. Sainte Mère de Dieu, je vous honore par-dessus tous les
anges et les saints; priez pour moi afin que je ne vous oublie jamais et que je sois toujours
fidèle, comme vous, à rendre à mon Créateur les hommages qui lui sont dus.
Le roi Hérode veut faire mourir l'Enfant Jésus. Comme il ne le connaît pas, le cruel ordonne le
massacre de tous les enfants de Bethléem et des environs, âgés de moins de deux ans. Joseph
et Marie, avertis par un ange, se sauvent durant la nuit et sont obligés d'emporter notre Seigneur
en Égypte. Sept ans après, Hérode étant mort, ils le ramènent en Judée et vont demeurer à
Nazareth. Dieu éprouve ceux qu'il aime. Il aurait pu faire mourir Hérode, ou le mettre dans
l'impossibilité de nuire au divin Enfant. Il a préféré laisser agir cet impie selon sa malice, afin de
nous apprendre que les justes doivent souffrir persécution et que ce n'est que par beaucoup de
tribulations qu'ils arrivent au ciel. J'aurai donc des épreuves. Que faire alors ? Comme Marie et
Joseph, avoir patience et courage, rester fidèle à mes devoirs et prier. Dieu finira par me délivrer,
et Il récompensera éternellement les peines supportées pour son amour en cette courte vie.
Histoire
Témoignage d’une famille : Notre famille était depuis plusieurs mois livrée aux plus vives
angoisses; les épreuves se succédaient les unes aux autres. Nous avions cependant multiplié
nos neuvaines et nos exercices pieux à divers saints, et pas la moindre lueur d'espoir durant
ces sombres journées! Que de larmes versées dans le secret! Que de nuits passées sans
sommeil! Notre situation devint si désespérée que Dieu seul pouvait nous aider. C'est alors que
nous apprîmes que la statue du Saint Enfant Jésus miraculeux de Prague allait être bénite
solennellement et inaugurée dans l'église des pères Carmes de Gand. Nous reprîmes
confiance. Il nous semblait qu'en tel jour le divin Enfant serait prodigue de ses bienfaits. Nous
le suppliâmes, en assistant à cette cérémonie, de nous donner, un état prospère et la paix pour
notre maison. Nous fûmes exaucés au-delà de toute espérance. Par un revirement soudain,
notre demeure, qui était un foyer de douleur, est devenu un séjour de joie et de tranquillité. Nous
sommes heureux et ne pouvons assez bénir l'Enfant Jésus de nous avoir délivrés de nos peines.
Aussi promettons nous de ne L'oublier jamais. Vous même aussi, espérez contre toute
espérance; l’Enfant Jésus, touché de votre confiance, saura faire pour vous ce qui vous paraît
difficile ou impossible.
Acte de patience
Très patient Jésus, je m'efforcerai de supporter avec patience, pour votre amour tout ce
que vous m'enverrez de dur et de fâcheux en cette vie. Jamais je ne murmurerai contre
votre aimable providence qui dispose tout pour mon plus grand bien. Si je suis moins
favorisé que d'autres, je ne laisserai pas aller mon cœur à l'irritation ni à la tristesse, sûr
de voir ma résignation récompensée. Votre équité est parfaite, et elle saura me faire
meilleure part sinon ici-bas, certainement là-haut. Seigneur, quand la voie de vos
commandements me paraîtra rude et que je me verrai poursuivi par les tentations, je veux
rester fidèle à mon devoir, et me détourner tout de suite du mal. Si je suis tourmenté par
11
les démons ou persécuté par les hommes, comme vous l'avez été, Saint Enfant Jésus, je
supporterai leurs coups avec constance, jusqu'à ce qu'il vous plaise de me délivrer. Dans
la souffrance, les travaux, les ennuis, les revers, je porterai courageusement la croix avec
mon Sauveur afin de partager sa gloire et son bonheur durant l'éternité. Seigneur, si vous
jugez bon de me reprendre ceux qui me sont chers, ou mes biens, ou les honneurs de ce
monde, je veux dire avec votre divin Fils au jardin des oliviers : « Père, s'il est possible,
que cela n'arrive pas; cependant que votre volonté se fasse et non la mienne ». Ou bien
avec votre serviteur Job : « Le Seigneur me les avait donnés, le Seigneur me les a ôtés :
que son saint Nom soit béni ». O Mère la plus douloureuse et la plus éprouvée! La plus
patiente et la plus courageuse des Vierges! La patience m'est très nécessaire, priez pour
moi afin qu'elle ne m'abandonne jamais et que je ne perde point la couronne qui doit en
être la récompense.
Je me représente la sainte famille dans l'humble demeure de Nazareth après le retour d’Egypte.
Jésus a dépassé la septième année: qu’il est beau, modeste et doux! Tous les jours il grandit
en grâce et en sagesse. Avec quelle piété il prie le matin, le soir avant et après les repas! Tantôt
il est à l'atelier réjouissant saint Joseph de sa présence, tantôt il est à la maison prêtant déjà
son aide à sa sainte mère dans les petits travaux du ménage; tantôt il va prendre part aux jeux
des compagnons de son âge, qui sont ravis de sa douceur. Après les jours d'exil et d'alarmes,
quelles joies pour Marie et Joseph! Qui dira les transports de leur reconnaissance? Cependant
leur joie n'est pas sans douleur! Ils savent que ce cher enfant doit subir un jour une cruelle
passion. Ainsi par un mystère ineffable ils jouissent et souffrent à la fois. Dieu compatit à la
faiblesse de l'homme; Il fait succéder les joies aux douleurs. Au temps de la prospérité je
ne dois pas nourrir une confiance démesurée; il faut surtout alors que je pratique le devoir de la
reconnaissance. Dieu aime et attend qu'on Le remercie de ses bienfaits. Or ses bienfaits
sont de tous les jours et de tous les instants, je ne dois donc laisser passer aucun jour sans
lui rendre des actions de grâce.
Histoire
Depuis fort longtemps, une personne sollicitait une faveur spirituelle et temporelle ardemment
désirée. Elle s'était adressée dans le courant de l'année dernière à la Madone de Pompéi et à
beaucoup d'autres sanctuaires, lorsqu'on lui remit au commencement de cette année (1893),
une image du Saint Enfant Jésus de Prague. Elle commença une heureuse neuvaine en son
honneur, et le neuvième jour elle était complètement exaucée. Elle ne sait comment exprimer
12
sa reconnaissance. Vous même vous le voyez, Dieu veut distribuer ses grâces par le moyen de
l'image du Saint Enfant Jésus de Prague. Priez donc avec confiance devant cette image
miraculeuse.
Acte de reconnaissance
Seigneur, que vous rendrai-je pour tous vos bienfaits? Vous m'avez tiré du néant: mon
âme immortelle, cette intelligence dont je suis si fier, ma raison, ce corps si admirablement
constitué avec ses membres et ses organes divers: c’est vous qui me les avez donnés,
qui me les conservez et me donnez puissance de m'en servir... Si vous me retiriez l'usage
de tel membre ou de tel sens, je serais beaucoup moins heureux. Le ciel étoilé, la terre
avec ses plantes, ses fleurs et ses fruits, les animaux qui la peuplent, les merveilles qu'elle
renferme, c'est pour mon utilité ou pour mon agrément que vous les avez formés. Le
vêtement qui me couvre, l'air que je respire, la nourriture qui me soutient, sont des dons
de votre bonté. Si souvent vous m'avez délivré ou préservé de maladies ou d'accidents
fâcheux!... Ces mille facilités de la vie réalisées par les progrès de l'homme ne sont-elles
pas dues au jeu admirable de votre providence? Que vous rendrai-je, Seigneur, pour tous
vos bienfaits dans l'ordre spirituel? Par la grâce du saint baptême, vous avez communiqué
à mon âme votre propre vie; je suis devenu votre enfant bienaimé l'enfant de Votre Eglise,
votre héritier pour l'éternité. Education chrétienne, sacrements, sainte messe, Parole de
Dieu, bons exemples, assistance des saints anges, lumières intérieures, salutaires
excitations au bien: ce sont autant de grâces précieuses et incessantes de votre amour.
Ingrat, j'ai répondu à vos bontés par mes offenses... Vous avez pardonné à mon cœur
repentant et humilié. Si vous m'aviez frappé de mort pendant que j'étais votre ennemi, je
serais maintenant enseveli dans l'enfer ! Vous avez eu pitié de moi. Merci, mon Dieu,
merci! Je vous offre en remerciement les louanges de l'Enfant Jésus avec celles de la
sainte Vierge, des anges et des saints. Je vous présente surtout le sacrifice que ce divin
Fils fait de lui-même à votre majesté dans la sainte messe, et j'ai un extrême contentement
de ce que par cette offrande il vous paie parfaitement de tous vos bienfaits. Marie que la
bonté de Jésus m'a donnée pour mère, combien je vous remercie de votre protection
maternelle! Continuez à prier pour votre enfant que je suis afin que je ne devienne jamais
ingrat et infidèle à mon Dieu.
Je vois l'Enfant Jésus à l'âge de douze ans se rendant avec ses parents et d'autres habitants
de Nazareth en pèlerinage au temple de Jérusalem. Je le contemple priant dans le temple avec
eux ! Je vois de nouveau les pèlerins, après avoir satisfait leur dévotion, se réunir pour le retour
: la sainte Vierge s'avance avec le groupe des femmes, saint Joseph avec celui des hommes.
Les enfants accompagnent indifféremment leur père ou leur mère. Au soir de la première
13
journée de marche, Joseph et Marie se rejoignent, mais l'Enfant Jésus n'est pas avec eux. Où
est-il ? Il a disparu. Tous les voyageurs sont interrogés: personne ne l'a vu. Je me représente
la grande désolation des parents, désolation cependant contenue dans les bornes de la
soumission à la volonté de Dieu. Ils reprennent aussitôt le chemin de Jérusalem et cherchent
avec persévérance, pleins d'angoisses et d'ardents désirs, leur très cher Fils, le trésor de leur
vie. Enfin le troisième jour, ils le retrouvent dans le temple assis au milieu des docteurs de la loi,
qu'Il interroge et étonne par la sagesse de ses réponses. La perte de Jésus fut pour Joseph et
Marie une épreuve voulue par la providence : Ils n'étaient pas répréhensibles. Mais moi, n'ai-je
pas perdu Jésus par ma faute ? Oui, lorsque je me suis rendu coupable d'un péché mortel. En
perdant Jésus, j'ai perdu Dieu pour l'éternité, j'ai tout perdu ! O le plus grand de tous les
malheurs !
• Questions : Quand ce malheur m'est arrivé, ai-je aussitôt cherché Jésus par mon repentir
et mes prières ? Lorsque lui-même est venu frapper à la porte de mon cœur, demandant
à y rentrer, n'ai-je pas cruellement refusé de lui ouvrir ? Qu'il est doux cependant de le
retrouver dans une sincère confession !
Histoire
Un malheureux fils méprisait l'autorité de son père et résistait à ses ordres. Il s'obstina dans son
péché et résolut de quitter le toit paternel et de renier sa religion. Son père et ses frères
profondément affligés firent dire pour lui plusieurs messes à l'autel de l'Enfant Jésus. Qu'arrivait
? Souvent Dieu blesse le corps pour sauver l'âme. Le fils désobéissant fut subitement frappé
d'un mal incurable à la jambe. Les médecins consultés déclarèrent qu'il avait à choisir entre
l'amputation du membre malade ou la mort. Alors le malheureux commença de rentrer en lui-
même; il reconnut ses torts, demanda pardon à Dieu et aux hommes, et accepta la mort en
expiation de ses péchés. Après avoir reçu pieusement les derniers sacrements, il rendit son
âme à Dieu.
Acte de contrition
Mon Dieu, que j'ai été coupable en commettant le péché mortel! Coupable envers
moi-même puisque par là j'ai ôté à mon âme la vie surnaturelle, une vie divine, la vie
éternelle, je n'ai plus voulu être enfant de Dieu et je me suis fait esclave de Satan, mon
ennemi implacable; j'ai rejeté le ciel et j'ai choisi l'enfer. Coupable envers mon aimable
Sauveur: car, par mon péché, ô Jésus, j’ai causé votre mort, je vous ai crucifié avec les
Juifs; disciple infidèle, J'ai manqué aux promesses de mon baptême. Coupable envers
votre divinité, ô mon Créateur: j’ai violé les lois que, comme législateur suprême, vous
avez posées. J'ai dit, sinon par mes paroles, du moins par ma conduite : Je ne vous servirai
pas, bien que vous ayez un droit absolu aux services de votre créature... Je vous ai
déshonoré, ô Dieu adorable et trois fois saint! Je vous ai outragé en face, sous votre
regard, puisque Vous êtes partout présent. Voilà comment j'ai payé d'ingratitude le Dieu
d'amour et de bonté. Est-il possible, Seigneur que je vous aie mis en balance avec un vain
plaisir, une vile satisfaction! Et j'ai préféré ce vain plaisir, cette boue immonde à l'Infini, au
14
Bien suprême. Je devrais vous aimer de tout mon cœur; or je me suis fait votre ennemi en
commettant ce que savais vous déplaire souverainement. Combien je rougis maintenant
d'avoir été si criminel! Que je voudrais être mort avant de vous avoir offensé! Que je
voudrais mourir plutôt que de vous outrager de nouveau! Je me repens de tout mon cœur.
J'ai en haine toutes mes iniquités. Pardonnez-les-moi, Seigneur, par les mérites du Sang
de mon Rédempteur. Pour tous les biens du monde, je ne voudrais plus les commettre.
Sainte Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur, afin que Dieu me pardonne et que
je ne l’offense plus.
Méditation : Dt 28, 1-14 ( vous pouvez aussi compléter les versets 15 à 68) / Lire également Eph 6, 1-4.
Je vois l'Enfant Jésus quitter le temple de Jérusalem et retourner avec ses parents à Nazareth.
Il demeure avec eux jusqu'à l’âge de trente ans, et il leur était soumis. L'Enfant Jésus
abandonne pendant trois jours ses parents, pour m'enseigner qu'il faut d'abord obéir à
Dieu, et, au besoin, pour exécuter ses ordres, laisser tout, même ce qu'on a de plus cher.
Il retourne ensuite avec ses parents et il leur est soumis, pour m'apprendre que je dois
néanmoins obéissance à mon père et à ma mère ainsi qu'aux supérieurs, parce qu'ils
tiennent la place de Dieu. Les écouter, c'est aussi écouter le Père des cieux; mépriser leur
autorité, c'est mépriser le Créateur. De leur côté, les parents et les supérieurs doivent imiter
la bonté du Père céleste et ne rien commander qui soit contraire à sa volonté, à ses lois,
aux lois de son Eglise, à la justice, à la raison. Il coûte extrêmement à notre nature de se
soumettre; mais si un Dieu s'est fait enfant et a obéi pendant trente années à l'homme, sa
créature, comment pourrais-je refuser d'obéir à mes semblables en vue de Dieu?
• Question : Suis-je obéissant(e) à Dieu ? à mes parents ? à mes frères et sœurs ? Sais-
je comment me soumettre ?
Histoire
Une dame de Bruxelles avait obtenu, après huit années d’ardentes supplications, une
charmante petite fille. Mais au huitième mois de sa naissance, l'enfant fut sur le point de mourir,
atteinte d'une méningite très grave. Elle gisait inerte, comme un cadavre dans son berceau. Les
soins de trois médecins ne parvinrent pas à la ranimer. La mère commença une neuvaine au
Saint Enfant Jésus de Prague, en union avec une communauté de Carmélites établie aux
environs. Cependant la petite ne donnait toujours aucun signe de vie. Mais une mère espère
contre toute espérance. Celle-ci continua de supplier l'Enfant Jésus. Après plusieurs jours, de
faibles lueurs de vie apparurent, mais suivis bientôt de présages certains de mort. Un matin,
survint une dernière crise; tout semble fini, l'enfant expire. La pauvre mère affolée par la douleur,
se sauve loin de ce berceau et court une dernière fois à la chapelle des Carmélites demander
à l'Enfant Jésus la vie de sa fille qui se meurt, qui, peut-être, est déjà morte. A son retour,
15
tremblante sur le seuil béni ! ” En effet, cette fois l'enfant était sauvée. Quatre ans se sont passés
depuis; la petite a grandi et se porte à merveille. Vous même, persévérez à prier l'Enfant
Jésus; si c'est nécessaire, renouvelez plusieurs fois cette neuvaine. Il finira par vous
exaucer dès que vous ne demanderez rien qui déplaise à son Père céleste.
Acte d’obéissance
Mon Dieu, je reconnais que vous êtes le Maître suprême, à qui tous doivent le plus profond
respect et obéissance entière en toutes choses. Comme votre divin Fils à son entrée en
ce monde, je viens vous dire: Seigneur, me voici pour faire votre volonté et observer vos
commandements. Dieu très sage, je reconnais aussi que vous avez donné une part de
votre autorité aux parents et aux supérieurs, et qu'ils ont le droit de me commander en
votre nom. Je suis prêt à obéir à leurs ordres pour l'amour de vous... Loin de moi, Seigneur,
de résister à aucun de mes supérieurs. Quand même ils seraient remplis de défauts, ils
sont cependant toujours dignes de respect et d'obéissance à cause de vous. Saint Enfant
Jésus, qui avez voulu subir la circoncision et vous rendre au temple pour montrer votre
exacte obéissance aux lois religieuses, établies au nom de Dieu par Moïse, je veux aussi
observer avec fidélité les commandements de la sainte Eglise que vous avez fondée; je
veux croire tout ce qu'elle ordonne de croire et pratiquer, tout ce qu'elle prescrit: pour le
jeûne et l'abstinence, l'assistance à la messe, l'usage des sacrements. O divin roi, dès
votre naissance, vous avez obéi aux ordonnances de l'empereur Auguste en vous faisant
inscrire sur les registres publics; je veux aussi pour votre amour être soumis à l'autorité
civile et à ses lois. Comme vous, très doux Jésus, je travaillerai et serai soumis à mes
maîtres. O mon Créateur, qui avez été obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à mourir sur une
croix par obéissance, rendez-moi soumis et obéissant à votre exemple afin que je partage
un jour votre gloire. Grande reine de l'univers, ô Marie, vous qui avez été la plus humble
et la plus obéissante de toutes les créatures, priez pour moi afin que je ne m'écarte jamais
de la voie sûre de l’obéissance.
Très aimable Jésus-Christ, notre Seigneur qui vous êtes fait enfant pour nous et avez voulu
naître dans une grotte pour nous délivrer des ténèbres du péché, nous attirer à vous et nous
enflammer de votre saint amour; nous vous adorons comme notre Créateur et Rédempteur;
nous vous reconnaissons et nous vous voulons pour notre roi et Seigneur, et nous vous offrons
comme tribut toutes les affections de notre pauvre cœur. Bien-Aimé Jésus, notre Dieu et
Seigneur, daignez accepter cette offrande, et pour qu'elle mérite d'être agrée par vous,
pardonnez-nous nos péchés, éclairez-nous, enflammez-nous de ce feu sacré que vous êtes
venu apporter dans le monde pour l'allumer dans nos cœurs. Qu'ainsi notre âme devienne un
sacrifice perpétuel qui brûle en votre honneur; qu'elle cherche toujours votre plus grande gloire
ici-bas, afin qu'un jour elle puisse jouir de vos charmes infinis dans le ciel. Ainsi soit-il.