LL9 Kiara
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La littérature d’idée est un genre littéraire qui se développe a partir du XVIème siècle. Ce
genre littéraire bouleverse énormément les idées et l’argumentation. Cela permet aux lecteurs de
réfléchir, de comprendre et de débattre sur des causes. Au XVIIIème siècle, le mouvement des
Lumières se développe et caractérise ce genre littéraire. Ce mouvement permet de transmettre
diverses idées et ainsi, avoir connaissance des travers de la société de l’époque. Les philosophes tels
que Diderot, d’Alembert ou encore Rousseau et Olympe de Gouges sont à l’origine de ce genre.
Olympe de Gouges, femme de lettre de ce siècle, prône l’égalité homme/femme. Elle souhaite
mettre l’Homme sur le même pied d’égalité en ayant les mêmes droits fondamentaux.
Ici, dans l’œuvre intitulée La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, écrit par
Olympe de Gouges et paru en 1791, la femme de lettre souhaite mettre en avant les droits que les
femmes n’ont pas et qu’elles devraient avoir. Elle remet en cause la société de l’époque qui classe la
population selon le sexe, selon sa classe sociale mais également en fonction de sa couleur de peau.
Elle aimerait, à travers son œuvre, faire changer les mentalités en exposant les travers de la société
du XVIIIème siècle.
Dans le postambule, l’extrait n°2 de La Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne, l’auteure dénonce les injustices envers les personnes de couleur qui sont jugées
inférieures aux autres et traitées comme des esclaves. Elle souhaite à travers cet extrait, montrer la
cruauté de l’homme ainsi que la façon de penser de l’époque. Tout comme les droits des femmes,
elle espère sauver la vie et la liberté des personnes de couleurs pour qu’ils aient eux aussi, les droits
fondamentaux qu’ils méritent.
→ lecture cursive
Quelles sont les intentions d’Olympe de Gouges dans cet extrait ? Comment compte-t-elle
changer les mentalités ?
Nous répondrons à cette problématiques grâce aux trois mouvements présents dans cet
extrait. Tout d’abord, nous mettrons en avant le mouvement n°1, de la ligne 1 à 8 mettant en avant
les personnes de couleur, esclaves de la société, dans un second temps, nous évoquerons le second
mouvement, allant de la ligne 8 à 17 le rôle des colons et leurs intentions face aux personnes de
couleur. Puis pour finir, nous mettrons en lumière le dernier mouvement, de la ligne 17 à 24,
évoquant la justice : la liberté pour tous.
Mouvement 2 : le rôle des colons et leurs intentions face aux personnes de couleur
Ligne 8-10 : Tout au long de ces trois lignes, nous retrouvons diverses figures de style telles que la
personnification de la nature : « les droits de la nature » qui sont « poursuivis ». De plus, l’auteure
utilise un paradoxe qui met en avant l’idée que les colons se considèrent comme des despotes tout
en prétendant être les pères et frères des hommes qu’ils dominent. Ce phénomène est accentué par
les antithèses « régner en despotes » et « les pères et frères » qui souligne le contraste entre les deux
rôles que les côlons prétendent jouer.
Ligne 11-13 : Dans ce bref passage, Olympe de Gouges révèle les intentions des colons. Grâce au
verbe d’action « disent », l’écrivaine met en avant leur volonté. En utilisant l’antithèse,
l’affirmation selon laquelle « notre sang circule dans leurs veines » et la menace de « répandre tout
le sang s’il le faut » souligne le contraste entre les apparences d’une parenté et celle de la réalité.
L’auteure énumère la liste de leurs motivations « cupidité, ou notre aveugle ambition »
Ligne 13-17 : « le père méconnaît le fils » et « étouffe tous les charmes » est une métaphore qui
souligne le fait que les liens familiaux ne sont plus reconnus, qu’ils sont supprimés. De plus, la
question rhétorique de la ligne 15 « que peut-on espérer de la résistance qu’on lui oppose ? »
n’attend évidemment pas de réponse mais sers à mettre en évidence les points importants de ce
phénomène et du rôle des colons, mais aussi à susciter la réflexion chez le lecteur. Pour clôturer ce
passage, « laisser encore dans les fers » peut conduire à « toutes les calamités vers l’Amérique »
lignes 16-17 est une hyperbole. Cette hyperbole exagère les conséquences possibles qui pourraient
être causées par les colons.