Medicaments Essentiels

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Médicaments essentiels

Exported on 28/04/2021
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Médicaments essentiels

Médicaments essentiels
Guide pratique d'utilisation à l'usage des médecins, pharmaciens, infirmiers et auxiliaires de santé

© Médecins Sans Frontières


Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays.
Médecins Sans Frontières. Médicaments essentiels - guide pratique d'utilisation.
Janvier 2021
ISBN 978-2-37585-109-8

Médicaments essentiels – 2
Médicaments essentiels

Table des matières


• Contributeurs(see page 4)
• Préface(see page 5)
• Avant-propos(see page 6)
• Utilisation du guide(see page 7)
• Médicaments oraux(see page 9)
• Médicaments injectables(see page 177)
• Solutions de perfusion(see page 262)
• Vaccins, immunoglobulines et sérums(see page 268)
• Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants(see page 292)
• Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces(see page 326)
• Deuxième partie(see page 340)
• Principales références(see page 359)
• Dans la même collection(see page 361)

Table des matières – 3


Médicaments essentiels

Contributeurs

Ce guide a été réalisé par Médecins Sans Frontières avec la contribution de :


Marie-Claude Bottineau, Jessica Burry, Cristina Carreno, Marta Cereceda, Anne-Sophie Coutin, Vinciane
Cruyt, Marjolein De Bruycker, Nadja De Groote, Martin De Smet, Frédérique Drogoul, Tanja Ducomble,
Mohamed Elsonbaty Ramadan, Amel Filali, Myriam Henkens, Véronique Grouzard, Stephanie Johnston,
Louise Keane, Manisha Kumar, Amin Lamrous, Evelyne Laissu, Elisabeth Le Saout, Caroline López
Vázquez, Isabel Lucas Manzano, Natasha Mlakar, Jean Rigal, Catrin Schulte-Hillen, Marianne Sutton,
Elisabeth Szumilin, Clara Van Gulik
Et de Jacques Pinel qui fut à l'initiative de la collection des guides MSF.

Publié par
Médecins Sans Frontières

Contributeurs – 4
Médicaments essentiels

Préface

En 1978, la conférence d'Alma Ata a confirmé que l'accès aux médicaments essentiels était vital pour
prévenir et traiter les maladies affectant des millions de personnes à travers le monde. Les médicaments
essentiels sauvent des vies et améliorent la santé.
En 1981, l'Organisation Mondiale de la Santé a créé le Programme d'Action pour les Médicaments
Essentiels (DAP) pour soutenir les pays à mettre en place une politique nationale et favoriser l'usage
rationnel des médicaments. Ce travail a été étendu en 1998 lors de la création du Département des
Médicaments Essentiels et Autres Médicaments (EDM), alliant les responsabilités de l’ancien DAP aux
efforts de l’OMS consacrés à la promotion globale de la qualité, l’innocuité, l’efficacité et l’exactitude des
informations pour tous les médicaments.
L’EDM travaille avec des pays, des agences internationales, des ONGs comme Médecins Sans Frontières
et d’autres organisations pour fournir aux populations du monde entier les médicaments essentiels dont
elles ont besoin au prix le plus abordable ; que ces médicaments soient sans danger, efficaces et de
grande qualité ; et qu'ils soient prescrits et utilisés rationnellement.
Pour mettre en place une politique de médicaments essentiels, il faut obligatoirement des outils
adaptés, et ce guide pratique, résultat de l'expérience de terrain des équipes médicales de Médecins
Sans Frontières, est l'un d'eux et nous le recommandons fortement.
Destiné à donner aux praticiens, pharmaciens et infirmiers une information ciblée et résumée, ce manuel
est une contribution importante de Médecins Sans Frontières pour l'amélioration de l'utilisation
rationnelle des médicaments, qui sera un réel enjeu dans les années à venir.

Dr Jonathan D. Quick
Director,
Essential Drugs and Other medicines
World Health Organization

Préface – 5
Médicaments essentiels

Avant-propos

Ce guide n'est pas un dictionnaire pharmacologique, mais un guide pratique. Il s'adresse aux
professionnels de la santé, médecins, pharmaciens, infirmiers et aux auxiliaires sanitaires impliqués dans
les soins curatifs, l'emploi et la gestion des médicaments et du matériel médical.
Nous avons essayé de répondre le plus simplement possible aux questions et problèmes auxquels est
confronté le personnel de santé par des solutions pratiques, conciliant l'expérience acquise sur le terrain
par Médecins Sans Frontières, les recommandations des organismes de référence tels que l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) et celles d'ouvrages spécialisés en la matière.
Ce guide est utilisé non seulement dans les programmes appuyés par Médecins Sans Frontières, mais
aussi dans d'autres programmes et dans des contextes très différents.
La gamme des médicaments présentés dans cette nouvelle édition a été révisée : des médicaments ont
été ajoutés et d'autres supprimés en accord avec la liste des médicaments essentiels la plus récente
proposée par l'OMS (https://apps.who.int/iris/handle/10665/325771).
Parmi les médicaments répertoriés, certains ne sont pas désignés nommément dans la liste OMS, mais
sont inclus dans un groupe thérapeutique pour lequel l'OMS a désigné seulement un médicament,
précédé d'un symbole carré signifiant « qu'il constitue un exemple représentant ce groupe thérapeutique
» et que divers médicaments peuvent être utilisés à sa place.
Certains médicaments non inclus dans la liste des médicaments essentiels de l'OMS sont encore
largement utilisés. Bien que leur usage soit le plus souvent déconseillé, nous avons choisi de les inclure
dans ce guide, en les signalant par une rayure grise transversale.
La classification des fiches de médicament a été établie par voies d'administration et par ordre
alphabétique. Cette classification fait partie intégrante de l'ensemble du système de gestion des
médicaments proposé dans cet ouvrage (voir Organisation et gestion d'une pharmacie(see page 340)).
Seuls les contre-indications, effets indésirables, précautions d’emploi et interactions médicamenteuses
les plus importants ont été mentionnés dans ce guide. Pour de plus amples informations, se reporter à la
littérature spécialisée. Pour les antirétroviraux, les interactions étant trop nombreuses pour être
mentionnées, il est indispensable de consulter la littérature spécialisée.
Ce guide a été élaboré collectivement par des professionnels de santé pluridisciplinaires possédant tous
une expérience du terrain.
Malgré l'attention portée à sa réalisation, des erreurs ont pu se glisser dans le texte. Les auteurs
remercient les utilisateurs, si tel est le cas, de bien vouloir les signaler. Ils rappellent qu'en cas de doute,
il appartient au prescripteur de s'assurer que les posologies indiquées dans ce guide sont conformes aux
spécifications des fabricants.
Afin d’assurer à ce guide l’évolution la plus adaptée aux réalités du terrain, merci de nous communiquer
vos commentaires ou suggestions.
Les protocoles thérapeutiques étant en constante évolution, il est recommandé de consulter les mises à
jour mensuelles.

Avant-propos – 6
Médicaments essentiels

Utilisation du guide
• Désignation des médicaments(see page 7)
• Posologie(see page 7)
• Symboles(see page 7)
• Abréviations (see page 8)

Désignation des médicaments


La dénomination commune internationale (DCI) a été utilisée dans ce guide.

Posologie
Dans les fiches des médicaments les plus usuels, un tableau de prescription propose une posologie
moyenne en unité de médicament (comprimé, ampoule, etc.) en fonction du poids ou de l'âge du
patient.
Chez l'enfant, les posologies des médicaments oraux sont exprimées en milligrammes par kilogramme
par prise, en indiquant le nombre de prises journalières (p. ex. 10 mg/kg 3 fois par jour). Pour certains
antirétroviraux, les posologies sont exprimées en milligrammes par mètre carré (mg/m2). Les posologies
des médicaments injectables sont également exprimées en milligrammes par kilogramme par injection,
en indiquant l'intervalle entre les injections (p. ex. 10 mg/kg toutes les 8 heures).
Chez l'adulte, les posologies des médicaments oraux sont exprimées en milligrammes ou grammes par
prise, en indiquant le nombre de prises journalières (p. ex. 500 mg 3 fois par jour). Les posologies des
médicaments injectables sont en général exprimées en milligrammes ou grammes par injection, en
indiquant l'intervalle entre les injections (p. ex. 500 mg toutes les 8 heures).

Symboles
Prescription sous Cet encadré figure sur les fiches de médicaments potentiellement
contrôle médical toxiques soumis à une prescription médicale dans la réglementation de
nombreux pays européens tels que la Belgique, l’Espagne, la France ou
le Royaume-Uni.

Ce symbole est utilisé pour attirer l’attention des prescripteurs sur des
médicaments dont la toxicité potentielle est plus marquée ou pour
lesquels l’expérience a montré une mauvaise utilisation fréquente.

Recommandations pratiques pour le stockage des médicaments :


médicament particulièrement sensible à la lumière

médicament particulièrement sensible à l'humidité


L’absence de mention concernant la température signifie que nous n’avons pas trouvé d’information sur
la température exigée pour la conservation de ce médicament dans la littérature.

Utilisation du guide – 7
Médicaments essentiels

Abréviations
Unités
kg = kilogramme
g = gramme
mg = milligramme (1 g = 1000 mg)
m2 = mètre carré
UI = unité internationale
M = million
mEq = milliéquivalent
mmol = millimole
ml = millilitre (1 cc = 1 ml)
c à c = cuillère à café (= 5 ml)
c à s = cuillère à soupe (= 15 ml)
Voie d'administration
IM = intramusculaire
IV = intraveineux
SC = sous-cutané
Présentation
cp = comprimé
gél = gélule
fl = flacon
amp = ampoule
susp = suspension
Divers
eau ppi = eau pour préparation injectable
J = jour (p. ex. J1 = 1er jour)
v/v = volume dans volume

Utilisation du guide – 8
Médicaments essentiels

Médicaments oraux
• ABACAVIR = ABC oral(see page 12)
• ACÉTAMINOPHÈNE oral(see page 13)
• Acide ACÉTYLSALICYLIQUE = ASPIRINE = AAS = ASA oral(see page 13)
• ACICLOVIR oral(see page 14)
• ALBENDAZOLE oral(see page 15)
• ALBUTÉROL aérosol-doseur(see page 16)
• ALBUTÉROL solution pour nébulisation(see page 17)
• Hydroxyde d'ALUMINIUM/Hydroxyde de MAGNESIUM oral(see page 17)
• AMITRIPTYLINE oral(see page 18)
• AMLODIPINE oral(see page 19)
• ! Amodiaquine = AQ oral(see page 20)
• AMOXICILLINE oral(see page 20)
• AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-AMOXICLAV oral(see page 21)
• ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL oral(see page 23)
• ! Artésunate = AS oral(see page 24)
• ARTÉSUNATE/AMODIAQUINE = AS/AQ oral(see page 24)
• !Artésunate + sulfadoxine/pyriméthamine = AS + SP oral(see page 26)
• Acide ASCORBIQUE = VITAMINE C oral(see page 26)
• ASPIRINE oral(see page 27)
• ATAZANAVIR = ATV(see page 27)
• AZITHROMYCINE oral(see page 28)
• BÉCLOMETASONE aérosol(see page 30)
• BIPÉRIDÈNE oral(see page 31)
• BISACODYL oral(see page 32)
• BISOPROLOL oral(see page 33)
• BUTYLSCOPOLAMINE oral(see page 35)
• CABERGOLINE oral(see page 35)
• FOLINATE DE CALCIUM = Acide FOLINIQUE oral(see page 36)
• CARBAMAZÉPINE oral(see page 37)
• CÉFALEXINE oral(see page 38)
• CÉFIXIME oral(see page 39)
• CHARBON activé oral(see page 40)
• CHLORAMPHÉNICOL oral(see page 42)
• CHLOROQUINE sulfate ou phosphate oral(see page 43)
• CHLORPHÉNAMINE = CHLORPHÉNIRAMINE oral(see page 44)
• CHLORPROMAZINE oral(see page 45)
• CIMÉTIDINE oral(see page 47)
• CIPROFLOXACINE oral(see page 47)
• CLARITHROMYCINE oral(see page 49)
• CLINDAMYCINE oral(see page 50)
• CLOXACILLINE oral(see page 51)
• CO-AMOXICLAV oral(see page 52)
• CO-ARTÉMÉTHER oral(see page 52)
• CODÉINE oral(see page 52)
• COLÉCALCIFÉROL = VITAMINE D3 oral(see page 53)
• CO-TRIMOXAZOLE = SULFAMÉTHOXAZOLE (SMX)/TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral(see page 55)
• DACLATASVIR = DCV oral(see page 56)
• DAPSONE oral(see page 57)
• DARUNAVIR = DRV(see page 58)

Médicaments oraux – 9
Médicaments essentiels

• DÉSOGESTREL oral(see page 59)


• DIAZÉPAM oral(see page 61)
• DIÉTHYLCARBAMAZINE oral(see page 62)
• DIGOXINE oral(see page 63)
• DIHYDROARTÉMISININE/PIPÉRAQUINE = DHA/PPQ oral(see page 64)
• ! Dipyrone oral(see page 65)
• DOLUTÉGRAVIR = DTG oral(see page 66)
• DOXYCYCLINE oral(see page 67)
• ÉFAVIRENZ = EFV = EFZ oral(see page 68)
• ÉNALAPRIL oral(see page 69)
• ERGOCALCIFÉROL = VITAMINE D2 oral(see page 70)
• ÉRYTHROMYCINE oral(see page 70)
• ÉTHAMBUTOL = E oral(see page 72)
• ÉTHINYLESTRADIOL/LÉVONORGESTREL oral(see page 73)
• Sel FERREUX(see page 74)
• Sel FERREUX/Acide FOLIQUE oral(see page 76)
• FLUCONAZOLE oral(see page 76)
• FLUCYTOSINE oral(see page 78)
• FLUOXÉTINE oral(see page 79)
• Acide FOLIQUE = VITAMINE B9 oral(see page 80)
• FOSFOMYCINE TROMÉTAMOL oral(see page 81)
• FUROSÉMIDE oral(see page 82)
• GLIBENCLAMIDE oral(see page 83)
• GLICLAZIDE oral(see page 84)
• TRINITRATE DE GLYCÉRYLE = TRINITRINE = NITROGLYCÉRINE oral(see page 85)
• GRISÉOFULVINE oral(see page 86)
• HALOPÉRIDOL oral(see page 87)
• HYDROCHLOROTHIAZIDE oral(see page 89)
• HYDROXYZINE oral(see page 90)
• BUTHYLBROMURE D'HYOSCINE = BUTYLSCOPOLAMINE oral(see page 91)
• IBUPROFÈNE oral(see page 92)
• HUILE IODÉE oral(see page 93)
• IPRATROPIUM bromure solution pour nébulisation(see page 94)
• ISONIAZIDE = H oral(see page 95)
• DINITRATE D'ISOSORBIDE oral(see page 96)
• ITRACONAZOLE oral(see page 97)
• IVERMECTINE oral(see page 98)
• LABÉTALOL oral(see page 100)
• LACTULOSE oral(see page 101)
• LAMIVUDINE = 3TC oral(see page 102)
• LÉVODOPA/CARBIDOPA oral(see page 103)
• LÉVONORGESTREL oral(see page 104)
• LÉVONORGESTREL pour contraception d'urgence(see page 105)
• LOPÉRAMIDE oral(see page 106)
• LOPINAVIR/RITONAVIR = LPV/r oral(see page 107)
• LORATADINE oral(see page 109)
• MÉBENDAZOLE oral(see page 110)
• !Méfloquine = MQ oral(see page 111)
• ! Métamizole oral(see page 111)
• METFORMINE oral(see page 111)
• MÉTHYLDOPA oral(see page 112)
• MÉTOCLOPRAMIDE oral(see page 113)
• MÉTRONIDAZOLE oral(see page 114)

Médicaments oraux – 10
Médicaments essentiels

• MICONAZOLE gel buccal(see page 115)


• MIFÉPRISTONE oral(see page 116)
• MISOPROSTOL oral(see page 117)
• MORPHINE à libération immédiate (LI) oral(see page 118)
• MORPHINE à libération prolongée (LP) oral(see page 120)
• MULTIVITAMINES - COMPLEXE B oral(see page 121)
• NÉVIRAPINE = NVP oral(see page 122)
• NICLOSAMIDE oral(see page 124)
• NICOTINAMIDE = VITAMINE PP = VITAMINE B3 oral(see page 125)
• NIFÉDIPINE oral(see page 126)
• NITROFURANTOÏNE oral(see page 127)
• NITROGLYCÉRINE oral(see page 127)
• ! Noramidopyrine oral(see page 128)
• NYSTATINE oral(see page 128)
• OLANZAPINE oral(see page 129)
• OMÉPRAZOLE oral(see page 130)
• SELS DE RÉHYDRATATION ORALE = SRO = ORS(see page 131)
• PARACÉTAMOL = ACÉTAMINOPHÈNE oral(see page 132)
• PAROXÉTINE oral(see page 134)
• PHÉNOBARBITAL oral(see page 135)
• PHÉNOXYMÉTHYLPÉNICILLINE = PÉNICILLINE V oral(see page 136)
• PHÉNYTOÏNE oral(see page 137)
• Chlorure de POTASSIUM à libération immédiate oral(see page 138)
• Chlorure de POTASSIUM à libération prolongée oral(see page 139)
• PRAZIQUANTEL oral(see page 140)
• PREDNISOLONE et PREDNISONE oral(see page 141)
• PROMÉTHAZINE oral(see page 143)
• PYRANTEL oral(see page 143)
• PYRAZINAMIDE = Z oral(see page 144)
• PYRIDOXINE = VITAMINE B6 oral(see page 145)
• PYRIMÉTHAMINE oral(see page 146)
• QUININE oral(see page 147)
• ReSoMal (REhydration SOlution for MALnutrition)(see page 148)
• RÉTINOL = VITAMINE A oral(see page 150)
• RIFAMPICINE = R oral(see page 151)
• RISPÉRIDONE oral(see page 152)
• RITONAVIR = RTV oral(see page 154)
• SALBUTAMOL = ALBUTÉROL aérosol-doseur(see page 155)
• SALBUTAMOL = ALBUTÉROL solution pour nébulisation(see page 156)
• SERTRALINE oral(see page 157)
• VALPROATE DE SODIUM oral(see page 158)
• SOFOSBUVIR = SOF oral(see page 158)
• SOFOSBUVIR/VELPATASVIR = SOF/VEL oral(see page 159)
• SPIRONOLACTONE oral(see page 160)
• SULFADIAZINE oral(see page 161)
• SULFADOXINE/PYRIMÉTHAMINE = SP oral(see page 162)
• SULFAMETHOXAZOLE (SMX)/TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral(see page 163)
• TÉNOFOVIR DISOPROXIL FUMARATE = TDF oral(see page 163)
• THIAMINE = VITAMINE B1 oral(see page 164)
• TINIDAZOLE oral(see page 165)
• TRAMADOL oral(see page 166)
• Acide TRANEXAMIQUE oral(see page 167)
• TRICLABENDAZOLE oral(see page 168)

Médicaments oraux – 11
Médicaments essentiels

• TRIHEXYPHÉNIDYLE oral(see page 169)


• TRINITRINE oral(see page 170)
• ULIPRISTAL oral(see page 170)
• Acide VALPROÏQUE = VALPROATE DE SODIUM oral(see page 171)
• VITAMINE A oral(see page 173)
• VITAMINE B1 oral(see page 173)
• VITAMINE B3 oral(see page 173)
• VITAMINE B6 oral(see page 173)
• VITAMINE B9 oral(see page 173)
• VITAMINE C oral(see page 173)
• VITAMINE D2 oral(see page 173)
• VITAMINE D3 oral(see page 173)
• VITAMINE PP oral(see page 174)
• ZIDOVUDINE = AZT = ZDV oral(see page 174)
• Sulfate de ZINC oral(see page 175)

ABACAVIR = ABC oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2

Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimé dispersible à 60 mg
– Comprimé à 300 mg

Posologie
– Enfant de moins de 25 kg : 8 mg/kg 2 fois par jour (max. 600 mg par jour)
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 300 mg 2 fois par jour

Durée
– Selon l'efficacité et la tolérance de l'abacavir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédent d'insuffisance hépatique sévère ou d'intolérance à l'abacavir
ayant conduit à un arrêt du traitement.
– Peut provoquer :
• réactions d'hypersensibilité : éruptions cutanées, troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées,
douleurs abdominales), toux, dyspnée, malaise, céphalées, léthargie, œdème, lymphadénopathie,
hypotension artérielle, myalgies, arthralgies, insuffisance rénale ;
• acidose lactique et atteinte hépatique.

Médicaments oraux – 12
Médicaments essentiels

Dans tous ces cas, arrêter immédiatement et définitivement l'abacavir.


– Grossesse : à éviter, sauf s'il n'existe pas d'alternative thérapeutique.

Remarques
– Les comprimés ne sont pas sécables. S'il est nécessaire d'administrer des moitiés de comprimé, utiliser
un cutter ou un coupe-comprimé pour les couper précisément en 2 moitiés égales.
– Il existe des associations à dose fixe abacavir-lamivudine et abacavir-zidovudine-lamivudine.
– Il existe aussi une solution orale à 20 mg/ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

ACÉTAMINOPHÈNE oral
Voir PARACÉTAMOL oral(see page 132)

Acide ACÉTYLSALICYLIQUE = ASPIRINE = AAS


= ASA oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique, anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)
– Antiagrégant plaquettaire (à faible dose)

Indications
– Douleurs d'intensité faible, fièvre
– Prévention secondaire de la pré-éclampsie sévère

Présentation
– Comprimés à 300 mg et 500 mg
– Comprimé gastro-résistant à 75 mg

Posologie et durée
– Douleur et fièvre
Adolescent de plus de 16 ans et adulte : 300 mg à 1 g toutes les 4 à 6 heures (max. 4 g par jour), pendant 1
à 3 jours
– Prévention de la pré-éclampsie
75 à 150 mg une fois par jour de la 12e à la 36e semaine d'aménorrhée. Arrêter le traitement 5 à 10 jours
avant la date prévue de l'accouchement.

Médicaments oraux – 13
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie à l'aspirine et aux AINS, ulcère gastroduodénal, anomalie de
l'hémostase, hémorragie ; insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque sévères.
– Ne pas administrer chez l’enfant dans la douleur et la fièvre (utiliser le paracétamol).
– Administrer avec prudence chez les patients âgés ou asthmatiques.
– Ne pas dépasser les doses indiquées, en particulier chez le sujet âgé. Les intoxications sont graves,
voire mortelles.
– Peut provoquer :
• réactions allergiques, douleur gastrique, ulcère gastroduodénal, hémorragies ;
• vertiges, bourdonnements d'oreille (signes précoces de surdosage) ;
• syndrome Reye chez l’enfant (encéphalopathie et troubles hépatiques graves).
Dans tous ces cas, arrêter l'acide acétylsalicylique.
– Ne pas associer avec : méthotrexate, anticoagulants et AINS.
– Surveiller l'association avec l'insuline (majoration de l'hypoglycémie) et les corticoïdes.
– Grossesse :
• douleur et fièvre : à éviter. CONTRE-INDIQUE à partir du début du 6e mois. Utiliser le paracétamol.
• prévention de la pré-éclampsie : ne pas dépasser 150 mg par jour.
– Allaitement : à éviter. Utiliser le paracétamol.

Remarques
– Prendre au milieu des repas, de préférence avec beaucoup d'eau.
– Ne pas écraser les comprimés gastro-résistants.
– L'acide acétylsalicylique est aussi utilisé dans la prévention secondaire des accidents thrombo-
emboliques liés à l'athérosclérose, à la dose de 75 à 300 mg par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser si les comprimés dégagent une forte odeur vinaigrée. Une légère odeur vinaigrée est
normale.

ACICLOVIR oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiviral actif sur l’herpes simplex virus et l’herpes zoster virus

Indications
– Traitement des formes récidivantes ou extensives d’herpès buccal et œsophagien chez les patients
immunodéprimés
– Traitement des kérato-uvéites herpétiques
– Traitement de l’herpès génital
– Prophylaxie secondaire de l’herpès en cas de récidives sévères et/ou fréquentes
– Traitement du zona dans ses formes sévères : lésions nécrotiques, extensives, localisées à la face ou
zona ophtalmique

Médicaments oraux – 14
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimés à 200 mg et 800 mg
Il existe aussi une suspension orale à 40 mg/ml.

Posologie et durée
– Traitement des formes récidivantes ou extensives d’herpès buccal et œsophagien chez les patients
immunodéprimés, traitement des kérato-uvéites herpétiques
Enfant de moins de 2 ans : 200 mg 5 fois par jour pendant 7 jours
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 5 fois par jour pendant 7 jours
– Traitement de l’herpès génital
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 3 fois par jour pendant 7 jours ; chez les patients
immunodéprimés, poursuivre le traitement jusqu’à disparition des symptômes
– Prophylaxie secondaire de l’herpès en cas de récidives sévères et/ou fréquentes
Enfant de moins de 2 ans : 200 mg 2 fois par jour
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 2 fois par jour
– Traitement du zona dans ses formes sévères
Adulte : 800 mg 5 fois par jour pendant 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité à l’aciclovir.
– Peut provoquer : céphalées, réactions cutanées et allergiques, troubles digestifs, augmentation des
transaminases, troubles neurologiques chez l’insuffisant rénal ou le patient âgé ; rarement, troubles
hématologiques.
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale.
– Boire abondamment pendant toute la durée du traitement.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Dans le traitement de l’herpès, l’aciclovir doit être débuté le plus tôt possible et jusqu’à 96 heures après
l’apparition des lésions, afin de réduire la sévérité et la durée de l’épisode.
– Dans le traitement du zona, l’aciclovir doit être administré de préférence dans les 72 heures. Son
administration ne permet pas d’éviter l’apparition des douleurs post-zostériennes mais raccourcit la
durée de ces douleurs.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ALBENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique

Médicaments oraux – 15
Médicaments essentiels

Indications
– Ascaridiase (Ascaris lumbricoides), oxyurose (Enterobius vermicularis), ankylostomiase (Ancylostoma
duodenale, Necator americanus)
– Trichocéphalose (Trichuris trichiura), anguillulose (Strongyloïdes stercoralis)
– Trichinellose (Trichinella sp)

Présentation
– Comprimé à 400 mg

Posologie et durée
– Ascaridiase, oxyurose, ankylostomiase
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 400 mg dose unique
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 200 mg dose unique
En cas d'oxyurose : une seconde dose peut être administrée 2 à 4 semaines plus tard.
– Trichocéphalose, anguillulose
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 400 mg une fois par jour pendant 3 jours
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 200 mg une fois par jour pendant 3 jours
– Trichinellose
Enfant de plus de 2 ans : 5 mg/kg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Adulte : 400 mg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 6 mois.
– Ne pas administrer en cas de cysticercose oculaire.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, céphalées, vertiges ;
• troubles neurologiques (céphalées, convulsions) en cas de cysticercose cérébrale non diagnostiquée.
– Grossesse : à éviter pendant le premier trimestre
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Les comprimés peuvent être à croquer ou à mâcher : se conformer aux instructions du fabricant.
– L’ivermectine est plus efficace que l’albendazole dans le traitement de l’anguillulose.
– L’albendazole est aussi utilisé dans le traitement des larves migrantes cutanées (Ancylostoma
braziliense et caninum), des cestodoses larvaires (kyste hydatique, certaines formes de
neurocysticercose) et dans le traitement de masse des filarioses lymphatiques (s’informer des
recommandations nationales).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ALBUTÉROL aérosol-doseur
Voir SALBUTAMOL aérosol(see page 155)-doseur(see page 155)

Médicaments oraux – 16
Médicaments essentiels

ALBUTÉROL solution pour nébulisation


Voir SALBUTAMOL solution pour nébulisation(see page 156)

Hydroxyde d'ALUMINIUM/Hydroxyde de
MAGNESIUM oral
Action thérapeutique
– Antiacide

Indications
– Douleurs d'estomac dans les gastrites et les ulcères gastro-duodénaux

Présentation
– Comprimé à mâcher à 400 mg d’hydroxyde d'aluminium/400 mg d’hydroxyde de magnésium

Posologie
– Enfant de plus de 5 ans : rarement indiqué. En cas de nécessité, un demi comprimé 3 fois par jour
– Adulte : 1 à 2 comprimés 3 fois par jour 20 minutes à une heure après les repas ou 1 comprimé au
moment des crises douloureuses

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Diminue l'absorption intestinale de nombreux médicaments. Ne pas administrer simultanément avec :
• atazanavir, chloroquine, digoxine, doxycycline, sels de fer,
gabapentine, itraconazole, levothyroxine (respecter un intervalle d'au moins 2 heures entre les prises).
• ciprofloxacine (prendre la ciprofloxacine 2 heures avant ou 4 heures après les
antiacides), dolutégravir (prendre le dolutégravir 2 heures avant ou 6 heures après les
antiacides), velpatasvir (respecter un intervalle de 4 heures entre les prises).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Bien mâcher les comprimés.
– Il existe de nombreuses préparations à base de sels ou d’hydroxyde d'aluminium et/ou de magnésium
et différents dosages.
– Les antiacides ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Médicaments oraux – 17
Médicaments essentiels

AMITRIPTYLINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidépresseur tricyclique

Indications
– Douleurs neuropathiques
– Dépression majeure

Présentation
– Comprimé à 25 mg

Posologie
– Douleurs neuropathiques
Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher (Semaine 1) ; 50 mg une fois par jour au coucher (Semaine 2) ;
75 mg une fois par jour au coucher (à partir de Semaine 3)
– Dépression
Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher. Selon l’efficacité et la tolérance, augmenter en 8 à 10 jours,
jusqu’à 75 mg une fois par jour au coucher
– Ne pas dépasser 150 mg par jour. Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.

Durée
– Douleurs neuropathiques : 3 à 6 mois après disparition de la douleur. Reprendre le traitement si la
douleur réapparaît.
– Dépression : au moins 9 mois. L’arrêt du traitement doit être progressif (en 4 semaines). Si des signes
de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’infarctus du myocarde récent, arythmie, glaucome à angle fermé, troubles
urétro-prostatiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas d’épilepsie, constipation
chronique, insuffisance rénale ou hépatique (réduire la dose de moitié) ; antécédents de troubles
bipolaires et d’idées suicidaires.
– Peut provoquer :
• somnolence, hypotension orthostatique, dysfonction sexuelle ;
• effets anticholinergiques : sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble, tachycardie, troubles
de la miction. En cas de troubles sévères (confusion mentale, rétention urinaire, troubles du rythme),
arrêter le traitement.
– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’association avec : médicaments dépresseurs
du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs, antihistaminiques H1, etc.), médicaments à
effet anticholinergique (atropine, chlorpromazine, prométhazine, etc.), médicaments abaissant le seuil
épileptogène (antipsychotiques, méfloquine, etc.), médicaments sérotoninergiques (IRS,

Médicaments oraux – 18
Médicaments essentiels

antidépresseurs tricycliques, ondansétron, tramadol, etc.), médicaments antihypertenseurs.


– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s’il est poursuivi, réduire la dose en fin
de grossesse pour limiter les effets indésirables chez le nouveau-né (troubles neurologiques et digestifs).
– Allaitement : surveiller l’apparition d’une somnolence chez l’enfant.

Remarques
– L’effet sédatif se manifeste dès les premières prises, l’effet antalgique après 7 à 10 jours et l’effet
antidépresseur après au moins 4 semaines. L’expliquer au patient.
– Dans les douleurs neuropathiques, l’amitriptyline est souvent associée à la carbamazépine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

AMLODIPINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihypertenseur vasodilatateur (inhibiteur calcique)

Indications
– Hypertension artérielle

Présentation
– Comprimé à 5 mg

Posologie
– Adulte : 5 mg une fois par jour. Augmenter à 10 mg une fois par jour, si nécessaire (max. 10 mg par jour)
Chez les patients âgés ou en cas d'insuffisance hépatique, commencer à 2,5 mg une fois par jour puis
augmenter progressivement si nécessaire.

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'hypotension sévère, choc, insuffisance cardiaque instable après infarctus
aigu du myocarde.
– Peut provoquer :
• céphalées, sensations vertigineuses, bouffées de chaleur, fatigue, œdèmes des chevilles (troubles
fréquents en début de traitement) ;
• hypotension, palpitations, douleurs abdominales, nausées, hypertrophie des gencives.
– Administrer avec prudence et sous surveillance avec :
• autres médicaments antihypertenseurs (risque d'hypotension) ;
• médicaments ayant des effets hypotenseurs (p. ex. halopéridol, amitriptyline) ;
• fluconazole, érythromycine, fluoxétine, ritonavir (augmentation des effets de l'amlodipine, en

Médicaments oraux – 19
Médicaments essentiels

particulier de l'effet antihypertenseur) ;


• rifampicine, phénytoïne, phénobarbital, carbamazépine (diminution des effets de l'amlodipine).
– Grossesse : pas de contre-indication. Dans l'hypertension artérielle gravidique, utiliser le labétalol.
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

! Amodiaquine = AQ oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir A(see page 326)MODIAQUINE = AQ oral(see


page 326)

AMOXICILLINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines

Indications
– Otite moyenne, angine streptococcique, sinusite, bronchite, pneumonie aiguës
– Infection à Helicobacter pylori (en association avec l'oméprazole et la clarithromycine), leptospirose,
charbon cutané simple
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)
– Relais d’une pénicilline ou céphalosporine injectable

Présentation
– Comprimés ou gélules à 250 mg et 500 mg
– Comprimé dispersible sécable à 250 mg, à usage pédiatrique
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée

Posologie
– Posologie usuelle (p. ex. leptospirose, angine, infection à H. pylori)
Enfant : 25 mg/kg 2 fois par jour
Adulte : 1 g 2 fois par jour

Age Poids Susp. 125 mg/5 ml Cp à 250 mg Cp à 500 mg

Médicaments oraux – 20
Médicaments essentiels

< 3 mois < 6 kg 1càcx2 ½ cp x 2 –

3 à < 24 mois 6 à < 12 kg 2càcx2 1 cp x 2 –

2 à < 8 ans 12 à < 25 kg 4càcx2 2 cp x 2 1 cp x 2

≥ 8 ans et adulte ≥ 25 kg – 4 cp x 2 2 cp x 2

– Infection sévère (p. ex. fièvre typhoïde) ou suspicion de pneumocoques résistants (p. ex. pneumonie,
otite)
Enfant : 30 mg/kg 3 fois par jour (max. 3 g par jour)
Adulte : 1 g 3 fois par jour

Age Poids Susp. 125 mg/5 ml Cp à 250 mg Cp à 500 mg

< 3 mois < 6 kg 1càcx3 ½ cp x 3 –

3 à < 24 mois 6 à < 12 kg 2càcx3 1 cp x 3 –

2 à < 8 ans 12 à < 25 kg 4càcx3 2 cp x 3 1 cp x 3

≥ 8 ans et adulte ≥ 25 kg – 4 cp x 3 2 cp x 3

Durée
– Otite moyenne : 5 jours ; angine : 6 jours ; leptospirose, fièvre typhoïde : 7 jours ; pneumonie, sinusite,
charbon cutané : 7 à 10 jours ; infection à H. pylori : 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines ou de mononucléose infectieuse.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible).
– Peut provoquer : troubles digestifs, réactions allergiques parfois sévères. En cas de réaction allergique,
arrêter immédiatement le traitement.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale sévère.
– Ne pas associer avec le méthotrexate.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-


AMOXICLAV oral
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments oraux – 21
Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Association de deux antibactériens. L’addition d’acide clavulanique à l’amoxicilline élargit son spectre
d’activité pour couvrir les germes Gram positif et négatif producteurs de bêta-lactamases et les
anaérobies.

Indications
– Morsures d’animaux, si une antibiothérapie ou une antibioprophylaxie est clairement indiquée
– Traitement de 2e ligne des otites moyennes aiguës et sinusites bactériennes aiguës, en cas d’échec de
l’amoxicilline seule à dose élevée
– Cystite aiguë non compliquée (sans signes généraux d’infection) chez la fillette de plus de 2 ans
– Infection génitale haute d’origine puerpérale
– Relais du traitement parentéral des infections sévères (p. ex. pneumonie sévère)

Présentation
– Le rapport amoxicilline/acide clavulanique varie selon les fabricants :

Rapport 8:1 – Comprimé à 500 mg d’amoxicilline/62,5 mg d’acide clavulanique


– Poudre pour suspension orale à 500 mg d’amoxicilline/62,5 mg d’acide clavulanique/5
ml

Rapport 7:1 – Comprimé à 875 mg d’amoxicilline/125 mg d’acide clavulanique


– Poudre pour suspension orale à 400 mg d’amoxicilline/57 mg d’acide clavulanique/5
ml
– Comprimé dispersible à 200 mg d'amoxicilline/28,5 mg d'acide clavulanique

Posologie
(exprimée en amoxicilline)
– Morsures d’animaux ; traitement de 2e ligne des otites moyennes aiguës et sinusites aiguës
• Enfant < 40 kg : 25 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant ≥ 40 kg et adulte :
8:1 : 2000 mg par jour = 2 cp à 500/62,5 mg 2 fois par jour
7:1 : 1750 mg par jour = 1 cp à 875/125 mg 2 fois par jour
– Cystite aiguë non compliquée chez la fillette de plus de deux ans
12,5 mg/kg 2 fois par jour
– Infection génitale haute d’origine puerpérale ; relais du traitement parentéral des infections sévères
• Enfant < 40 kg : 50 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant ≥ 40 kg et adulte :
8:1 : 3000 mg par jour = 2 cp à 500/62.5 mg 3 fois par jour
7:1 : 2625 mg par jour = 1 cp à 875/125 mg 3 fois par jour

Durée
– Morsures : 5 à 7 jours ; otite moyenne : 5 jours ; sinusite : 7 à 10 jours ; cystite : 3 jours ; infection génitale
haute : 7 jours ; relais du traitement parentéral des pneumonies sévères : compléter 10 à 14 jours de
traitement au total.

Médicaments oraux – 22
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie aux pénicillines ou antécédent de troubles hépatiques lors d’un
traitement antérieur au co-amoxiclav.
– Administrer avec prudence en cas d’allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible).
– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ; réduire la dose et administrer toutes les 12
ou 24 heures en cas d’insuffisance rénale sévère.
– Peut provoquer : troubles digestifs (en particulier diarrhée) ; réactions allergiques parfois sévères
(arrêter immédiatement le traitement) ; ictère et hépatite cholestatique en cas d’administration
prolongée (> 10 à 15 jours).
– La dose d’acide clavulanique ne doit pas excéder 12,5 mg/kg par jour ou 375 mg par jour.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre pendant les repas.
– Il existe aussi des formulations avec un rapport amoxicilline/acide clavulanique de 4:1 : poudre pour
suspension orale à 125 mg d’amoxicilline/31,25 mg d’acide clavulanique/5 ml et comprimé à 500 mg
d’amoxicilline/125 mg d’acide clavulanique. La dose maximale (exprimée en amoxicilline) qu’il est
possible d’administrer avec ces formulations est 50 mg/kg par jour, max. 1500 mg par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère

Présentation
– Comprimés coformulés d'artéméther/luméfantrine, sous blister, pour un traitement individuel complet
– Il existe 5 différents blisters correspondant à 4 classes de poids :
• comprimé dispersible à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 6 comprimés
• comprimé dispersible à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 12 comprimés
• comprimé à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 18 comprimés
• comprimé à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 24 comprimés
• comprimé à 80 mg d'artéméther/480 mg de luméfantrine, blister de 6 comprimés

Médicaments oraux – 23
Médicaments essentiels

Posologie et durée
– Le traitement est administré en 2 prises par jour pendant 3 jours. A J1, la 1re dose est donnée à H0 et la
2e dose 8 à 12 heures après. A J2 et J3, la dose journalière est divisée en 2 prises (matin et soir).

Comprimé à 20/120 mg Comprimé à 80/480 mg


Poids
J1 J2 J3 J1 J2 J3

5 à < 15 kg 1 cp disp x 2 1 cp disp x 2 1 cp disp x 2 – – –

15 à < 25 kg 2 cp disp x 2 2 cp disp x 2 2 cp disp x 2 – – –

25 à < 35 kg 3 cp x 2 3 cp x 2 3 cp x 2 – – –

≥ 35 kg 4 cp x 2 4 cp x 2 4 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, vertiges, troubles digestifs.
– Utiliser avec prudence chez les patients traités par des médicaments allongeant l'intervalle
QT : amiodarone, autres antipaludiques, antipsychotiques, fluconazole, fluoroquinolones,
hydroxyzine, macrolides, ondansetron, etc.
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, reprendre la même dose ; en cas de
vomissements entre 30 minutes et une heure après la prise, reprendre la moitié de la dose.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre les comprimés au cours des repas ou avec une boisson riche en graisse (p. ex. lait).
– La luméfantrine est aussi appelée co-artéméther.
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.

! Artésunate = AS oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir ARTÉSUNATE = AS oral(see page 328)

ARTÉSUNATE/AMODIAQUINE = AS/AQ oral


Prescription sous
contrôle médical

Médicaments oraux – 24
Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère

Présentation
– Comprimés coformulés d’artésunate (AS)/amodiaquine (AQ), sous blister, pour un traitement
individuel complet
– Il existe 4 différents blisters correspondant à 4 classes de poids :
• Comprimé à 25 mg d’AS/67,5 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 50 mg d’AS/135 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 100 mg d’AS/270 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 100 mg d’AS/270 mg d’AQ base blister de 6 comprimés

Posologie et durée
– Les comprimés sont administrés une fois par jour, pendant 3 jours.

Poids Comprimés J1 J2 J3

4,5 à < 9 kg 25 mg AS/67,5 mg AQ base 1 cp 1 cp 1 cp

9 à < 18 kg 50 mg AS/135 mg AQ base 1 cp 1 cp 1 cp

18 à < 36 kg 100 mg AS/270 mg AQ base 1 cp 1 cp 1 cp


blister de 3 cp

≥ 36 kg 100 mg AS/270 mg AQ base 2 cp 2 cp 2 cp


blister de 6 cp

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction sévère lors d’un traitement antérieur à l’amodiaquine (p. ex.
réaction d’hypersensibilité, hépatite, leucopénie, agranulocytose).
– Ne pas administrer chez les patients sous éfavirenz.
– Peut provoquer : troubles digestifs, prurit, somnolence ou insomnie, toux.
– Éviter l'association avec les médicaments allongeant l'intervalle QT : amiodarone, autres
antipaludiques, antipsychotiques, fluconazole, fluoroquinolones, hydroxyzine, macrolides, ondansetron,
etc.
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, reprendre la même dose. En cas de
vomissements entre 30 minutes et une heure après la prise, reprendre la moitié de la dose.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 25
Médicaments essentiels

Remarques
– Pour les patients qui ne peuvent avaler les comprimés (p. ex. les jeunes enfants), les comprimés
peuvent être dispersés par agitation douce pendant environ une minute dans une petite quantité d'eau.
Après l'administration, donner aux enfants du sucre ou de l'eau sucrée pour dissiper le goût amer de
l'amodiaquine.
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.

!Artésunate + sulfadoxine/pyriméthamine =
AS + SP oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir ARTÉSUNATE + SULFADOXINE/
PYRIMÉTHAMINE = AS + SP oral(see page 329)

Acide ASCORBIQUE = VITAMINE C oral

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Traitement et prévention du scorbut (carence en vitamine C)

Présentation
– Comprimés à 50 mg, 250 mg et 500 mg

Posologie et durée
– Traitement du scorbut
La dose optimale n'est pas clairement établie. A titre indicatif :
Enfant de 1 mois à 11 ans : 100 mg 3 fois par jour
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 250 mg 3 fois par jour
ou
Enfant de 1 mois à 3 ans : 100 mg 2 fois par jour
Enfant de 4 à 11 ans : 250 mg 2 fois par jour
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 500 mg 2 fois par jour
Le traitement est poursuivi au moins 2 semaines ou plus (jusqu'à la disparition des symptômes) et suivi
d’une prévention, tant que la situation l’exige.

Médicaments oraux – 26
Médicaments essentiels

– Prévention du scorbut
Enfant et adulte : 50 mg par jour, tant que la situation l’exige

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– L’acide ascorbique est bien toléré aux posologies indiquées.
– Peut provoquer : troubles digestifs et lithiase rénale pour des doses > 1 g par jour ; perturbation de la
glycémie et glycosurie pour des doses ≥ 2 g par jour.
– Grossesse : pas de contre-indication pour une dose inférieure ou égale à 1 g par jour
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ASPIRINE oral
Voir (see page 13)ACIDE (see page 13)ACÉTYLSALICYLI(see page 13)QUE = AAS (see page 13)= ASA(see page 13)

ATAZANAVIR = ATV
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV

Indications
– Infection par le HIV, en association avec le ritonavir (booster) et d'autres antirétroviraux

Présentation
– Gélule à 200 mg
– Comprimé à 300 mg d'atazanavir/100 mg de ritonavir

Posologie
– Enfant de 20 à < 25 kg : une gélule à 200 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
– Enfant ≥ 25 kg et adulte : un comprimé à 300 mg/100 mg une fois par jour

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de l'atazanavir et du ritonavir.

Médicaments oraux – 27
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance hépatique modérée et sévère ou d'association avec la
rifampicine.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients hémophiles (augmentation des
saignements) ou en cas d'insuffisance hépatique légère.
– Peut provoquer :
• ictère, troubles digestifs, céphalées, insomnie, fatigue, neuropathies périphériques, hyperbilirubinémie
asymptomatique, lithiases biliaire et urinaire, troubles de la conduction, hyperglycémie,
lipodystrophies ;
• éruptions cutanées parfois graves, troubles hépatiques ; dans ces cas, arrêter immédiatement le
traitement.
– Administrer avec prudence et surveiller l'association avec les médicaments qui allongent l'intervalle QT
(amiodarone, co-artéméther, méfloquine, quinine, halopéridol, etc.).
– Surveiller l’association avec l'oméprazole et les antiacides à base d'hydroxyde d’aluminium ou de
magnésium (diminution des effets de l'atazanavir).
– L'atazanavir associé au ritonavir réduit l'efficacité des contraceptifs oraux : utiliser une contraception
non hormonale ou la médroxyprogestérone injectable ou un contraceptif oral contenant au moins 30
microgrammes d’éthinylestradiol par comprimé.
– Grossesse : pas de contre-indication ; surveiller le taux de bilirubine et/ou l'apparition d'un ictère chez
le nouveau-né.

Remarques
– Prendre au cours des repas en même temps que le ritonavir.
– Ne pas ouvrir les gélules.
– Il existe aussi des gélules à 300 mg, non associées au ritonavir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

AZITHROMYCINE oral
Dernière mise à jour :
Janvier 2021

Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides

Indications
– Trachome, conjonctivite à Chlamydia trachomatis
– Cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis (en association avec un traitement contre le gonocoque),
donovanose, chancre mou, syphilis précoce
– Choléra (si la souche est sensible), fièvre typhoïde, pian, leptospirose
– Coqueluche, diphtérie, pneumonie à Mycoplasma pneumoniae et Chlamydophila pneumoniae
– Traitement de 2e intention de la shigellose
– Angine streptococcique, otite moyenne aiguë, uniquement en cas d'allergie aux pénicillines

Médicaments oraux – 28
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Poudre pour suspension orale à 200 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée

Posologie et durée
– Trachome, choléra, cervicite et urétrite à C. trachomatis, chancre mou, syphilis précoce
Enfant : 20 mg/kg dose unique (max. 1 g)
Adulte : 1 g dose unique (2 g dose unique dans la syphilis précoce)
– Pian
Enfant et adulte : 30 mg/kg dose unique (max. 2 g)
– Conjonctivite à C. trachomatis
Enfant : 20 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 1 g par jour)
Adulte : 1 g une fois par jour pendant 3 jours
– Fièvre typhoïde
Enfant : 10 à 20 mg/kg une fois par jour pendant 7 jours (max. 1 g par jour)
Adulte : 1 g une fois par jour pendant 7 jours
– Donovanose (granuloma inguinale)
Adulte : 1 g à J1, puis 500 mg une fois par jour jusqu'à cicatrisation des lésions
– Coqueluche, pneumonie à M. pneumoniae et C. pneumoniae
Enfant : 10 mg/kg une fois par jour pendant 5 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg à J1 puis 250 mg une fois par jour de J2 à J5
– Leptospirose
Enfant : 10 mg/kg à J1 (max. 500 mg) puis 5 mg/kg une fois par jour à J2 et J3 (max. 250 mg par jour)
Adulte : 1 g à J1 puis 500 mg une fois par jour à J2 et J3
– Shigellose
Enfant : 12 mg/kg à J1 puis 6 mg/kg une fois par jour de J2 à J5
Adulte : 500 mg à J1 puis 250 mg une fois par jour de J2 à J5
– Diphtérie
Enfant : 10 à 12 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg une fois par jour pendant 14 jours
– Angine streptococcique, uniquement en cas d'allergie aux pénicillines
Enfant : 20 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg une fois par jour pendant 3 jours
– Otite moyenne aiguë, uniquement en cas d’allergie aux pénicillines
Enfant : 10 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 500 mg par jour)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie à l'azithromycine ou à un autre macrolide, et en cas d'insuffisance
hépatique sévère.
– Peut provoquer : troubles digestifs, troubles du rythme cardiaque (allongement de l’intervalle QT),
réactions allergiques parfois sévères. En cas de réaction allergique, arrêter immédiatement le
traitement.
– Ne pas administrer simultanément avec des antiacides (hydroxyde d’aluminium ou de magnésium,
etc.), respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Eviter l'association avec les médicaments qui allongent l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, co-

Médicaments oraux – 29
Médicaments essentiels

artéméther, fluconazole, halopéridol, méfloquine, moxifloxacine, ondansétron, pentamidine, quinine,


etc.).
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients sous digoxine (augmentation du taux
plasmatique de digoxine).
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe des gélules à 250 mg et 500 mg, à prendre 1 heure avant ou 2 heures après un repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

BÉCLOMETASONE aérosol
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde)

Indications
– Traitement de fond de l’asthme persistant

Présentation
– Suspension pour inhalation en flacons pressurisés délivrant 50, 100 et 250 microgrammes de
dipropionate de béclométasone par bouffée

Posologie et technique d'administration


La posologie est individuelle. La dose initiale est déterminée par la sévérité des symptômes. Elle peut
être augmentée ou diminuée au cours du temps. Toujours rechercher la posologie minimale efficace. A
titre indicatif :
Enfant : 50 à 100 microgrammes 2 fois par jour. Augmenter à 200 microgrammes 2 fois par jour, si
nécessaire (max. 800 microgrammes par jour)
Adulte : 100 à 250 microgrammes 2 fois par jour. Augmenter à 500 microgrammes 2 fois par jour, si
nécessaire (max. 1500 microgrammes par jour)

Agiter l’appareil. Expirer complètement. Introduire l’embout dans la bouche, fermer les lèvres autour.
Déclencher la pulvérisation et inhaler la bouffée au cours d’une inspiration profonde, suivie d’une apnée
de 10 secondes. S’assurer que la technique d’inhalation est correcte.
Chez les patients présentant une mauvaise coordination main-respiration (enfants de moins de 6 ans,
sujets âgés, etc.), utiliser une chambre d’inhalation pour faciliter l’administration et améliorer l’efficacité
du traitement.

Durée
– Selon l’évolution clinique

Médicaments oraux – 30
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de tuberculose pulmonaire active non traitée.
– Peut provoquer : gêne pharyngée et voix rauque en début de traitement, candidose oropharyngée.
– En cas de survenue d’une toux ou d’un bronchospasme à la suite d’une inhalation de béclométasone :
administrer du salbutamol si nécessaire, arrêter la béclométasone inhalée, la remplacer par un
corticoïde oral.
– En cas d’infection bronchique, administrer un traitement antibiotique approprié afin de favoriser la
diffusion optimale de la béclométasone dans les voies respiratoires.
– Si les doses maximales deviennent insuffisantes, réévaluer la sévérité de l’asthme et associer un
traitement anti-inflammatoire par voie orale pour une durée brève.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La béclométasone n’est pas un bronchodilatateur. En cas de crise d’asthme, utiliser le salbutamol
inhalé.
– Il est nécessaire d’attendre quelques jours voire quelques semaines pour juger de l’efficacité
thérapeutique.
– L’embout buccal doit être nettoyé avant et après chaque utilisation.
– Les flacons usagés ne doivent pas être percés ni incinérés. Ils doivent être vidés de leur gaz résiduel,
puis enterrés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

BIPÉRIDÈNE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiparkinsonien anticholinergique

Indications
– Traitement de première intention des troubles extrapyramidaux induits par les antipsychotiques

Présentation
– Comprimé à 2 mg

Posologie
– Adulte : 2 mg une fois par jour puis augmenter si nécessaire jusqu’à 2 mg 2 à 3 fois par jour (max. 12 mg
par jour)
– Administrer la plus petite dose efficace chez le sujet âgé et ne pas dépasser 10 mg par jour.

Durée
– Tant que dure le traitement antipsychotique.

Médicaments oraux – 31
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de glaucome à angle fermé, troubles urétroprostatiques, sténose digestive.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients (risque de confusion, hallucinations).
– Peut provoquer : effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble,
tachycardie, troubles de la miction), confusion, hallucinations, troubles de la mémoire.
– Eviter ou surveiller l’association avec d’autres médicaments anticholinergiques (atropine,
amitriptyline, chlorpromazine, prométhazine, etc.).
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement antipsychotique ; s’il est poursuivi,
administrer le bipéridène à la plus petite dose efficace ; surveiller le nouveau-né si la mère a été traitée
au cours du 3e trimestre (risque d’effets anticholinergiques tels que trémulations, distension
abdominale).
– Allaitement : si le traitement est indispensable, administrer la plus petite dose efficace et surveiller
l'enfant (risque d’effets anticholinergiques tels que tachycardie, constipation, épaississement des
sécrétions bronchiques).

Remarques
– Il existe aussi des comprimés à libération prolongée à 4 mg administrés en une seule prise par jour.
– Le bipéridène est aussi utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

BISACODYL oral

Action thérapeutique
– Laxatif stimulant

Indications
– Prévention de la constipation induite par les analgésiques opioïdes (codéine, morphine, etc.)
– Traitement symptomatique à court terme de la constipation

Présentation
– Comprimé gastrorésistant à 5 mg

Posologie
– Enfant de plus de 3 ans : 5 à 10 mg une fois par jour
– Adulte : 10 à 15 mg une fois par jour

Durée
– Prévention de la constipation induite par les opioïdes : commencer le bisacodyl dès que le traitement
antalgique se prolonge au-delà de 48 heures. L’administration doit être quotidienne, le soir au coucher
(l’effet apparaît environ 6 à 12 heures après la prise), jusqu’à la fin du traitement antalgique. Une
évaluation régulière de la fréquence/consistance des selles est indispensable pour ajuster correctement

Médicaments oraux – 32
Médicaments essentiels

la dose.
– Traitement de la constipation : jusqu’à ce que le patient ait des selles, maximum 7 jours.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, occlusion intestinale,
douleurs abdominales d’étiologie inconnue, déshydratation.
– Peut provoquer : diarrhée, crampes abdominales, hypokaliémie.
– En cas de diarrhée : exclure un fécalome ou une occlusion intestinale, interrompre le traitement
pendant 24 heures, reprendre en administrant la moitié de la dose.
– En cas de crampes abdominales : réduire ou fractionner la dose journalière. Arrêter le traitement si les
crampes persistent.
– Ne pas associer avec des médicaments provoquant des torsades de pointe (halofantrine,
érythromycine IV, pentamidine, etc.).
– Surveiller l’association avec les médicaments hypokaliémiants (furosémide, amphotéricine B,
corticoïdes, etc.) et les digitaliques.
– Grossesse et allaitement : à éviter ; utiliser le lactulose en prévention de la constipation induite par les
opioïdes.

Remarques
– Pour prévenir la constipation induite par les opioïdes, utiliser le lactulose si les selles sont dures ; le
bisacodyl si les selles sont molles.
– Chez l’enfant de 6 mois à 3 ans, ne pas utiliser la voie orale. Utiliser uniquement des suppositoires
pédiatriques à 5 mg (1 suppositoire par jour).
– Les comprimés doivent être avalés sans être croqués ni écrasés.
– Le bisacodyl est équivalent au séné, exemple représentatif des laxatifs stimulants dans la liste des
médicaments essentiels de l’OMS.
– Le traitement doit être accompagné de mesures diététiques (boissons abondantes, alimentation riche
en fibres).
– Conservation : température inférieure à 25 °C

BISOPROLOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bêta-bloquant cardiosélectif

Indications
– Hypertension artérielle, traitement de l'angor chronique stable
– Insuffisance cardiaque chronique stable en association à un inhibiteur de l’enzyme de conversion
(énalapril)

Présentation
– Comprimé sécable à 2,5 mg
– Comprimé quadrisécable à 10 mg

Médicaments oraux – 33
Médicaments essentiels

Posologie
– Hypertension artérielle, angor
Adulte : 5 à 10 mg une fois par jour, de préférence le matin (max. 20 mg par jour)
En cas d'insuffisance rénale ou hépatique : commencer par 2,5 mg une fois par jour puis augmenter, si
nécessaire, selon l'évolution clinique (max. 10 mg par jour)
– Insuffisance cardiaque
Adulte : commencer par 1,25 mg une fois par jour et augmenter, selon le schéma ci-dessous, tant que le
médicament est bien toléré (fréquence cardiaque, pression artérielle, signes d’aggravation de
l’insuffisance cardiaque)

Semaines Dose quotidienne Comprimé(s)

Semaine 1 1,25 mg une fois par jour ½ cp à 2,5 mg/jour

Semaine 2 2,5 mg une fois par jour 1 cp à 2,5 mg/jour


ou
¼ cp à 10 mg/jour

Semaine 3 3,75 mg une fois par jour 1½ cp à 2,5 mg/jour

Semaine 4 à 8 5 mg une fois par jour ½ cp à 10 mg/jour

Semaine 9 à 12 7,5 mg une fois par jour 1 cp à 2,5 mg + ½ cp à 10 mg/jour


ou
¾ cp à 10 mg/jour

A partir de la semaine 13 10 mg une fois par jour 1 cp à 10 mg/jour


(max.10 mg par jour)

Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas interrompre brutalement le traitement, diminuer progressivement
les doses.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance
cardiaque aiguë, hypotension sévère, bradycardie < 50/minute, blocs auriculo-ventriculaires, syndrome
de Raynaud.
– Peut provoquer :
• bradycardie, hypotension, aggravation de l’insuffisance cardiaque (réduire la dose) ;
• bronchospasme chez les patients ayant une maladie obstructive des voies aériennes ;
• hypoglycémie, troubles digestifs, céphalées, fatigue, faiblesse musculaire, troubles de l'érection.
– Administrer avec prudence en cas de diabète (risque d'hypoglycémie).
– En cas de choc anaphylactique, risque de résistance au traitement par épinéphrine.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• méfloquine, digoxine, amiodarone, diltiazem, vérapamil (risque de bradycardie) ;
• antidépresseurs tricycliques, antipsychotiques, antihypertenseurs (risque d’hypotension).
– Grossesse et allaitement : utiliser le labétalol, en particulier dans l'hypertension artérielle gravidique.

Médicaments oraux – 34
Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

BUTYLSCOPOLAMINE oral
Voir BUTHYLBROMURE D'HYOSCINE oral(see page 91)

CABERGOLINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Inhibiteur de la lactation de longue durée d’action

Indications
– Inhibition de la montée de lait ou arrêt de la lactation en cas de mort fœtale in utero ou décès néonatal

Présentation
– Comprimé sécable à 0,5 mg

Posologie et durée
– Inhibition de la montée de lait
1 mg dose unique, le premier jour du post-partum
– Arrêt de la lactation
0,25 mg toutes les 12 heures pendant 2 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypertension du post-partum, pré-éclampsie, psychose du post-partum,
valvulopathie et antécédent de fibrose pulmonaire, rétropéritonéale ou péricardique.
– Peut provoquer : hypotension, valvulopathies, vertiges, céphalées, nausées, somnolence,
hallucinations.
– Ne pas associer avec chlorpromazine, halopéridol, métoclopramide, prométhazine (antagonisme de
l’effet dopaminergique de la cabergoline), méthylergométrine (risque de vasoconstriction et crise
hypertensive), macrolides (augmentation de l’effet de la cabergoline).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– L'utilisation de la cabergoline n'est pas recommandée en cas d’arrêt de la lactation chez les femmes
qui choisissent de ne pas allaiter : il n’est pas justifié d’exposer les femmes aux effets indésirables de la
cabergoline, la lactation s'arrêtera d'elle-même physiologiquement.
– La cabergoline ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.

Médicaments oraux – 35
Médicaments essentiels

– La cabergoline est un agoniste dopaminergique également utilisé dans le traitement de la maladie de


Parkinson.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

FOLINATE DE CALCIUM = Acide FOLINIQUE


oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidote des antifoliques

Indications
– Prévention de l'hématotoxicité induite par la pyriméthamine lorsque celle-ci est utilisée dans la
prévention et/ou le traitement de la toxoplasmose ou de l'isosporose chez les patients immunodéprimés

Présentation
– Comprimé à 15 mg
Il existe aussi des gélules à 5 mg et 25 mg.

Posologie
– En cas de prophylaxie primaire et secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 25 à 30 mg une fois par semaine
– En cas de traitement de la toxoplasmose
Adulte : 10 à 25 mg une fois par jour
– En cas de traitement de l'isosporose
Adulte : 5 à 15 mg une fois par jour

Durée
– Pendant toute la durée du traitement par la pyriméthamine

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas utiliser l’acide folique comme alternative à l’acide folinique dans le traitement de la
toxoplasmose : l’acide folique réduit l’activité antiprotozoaire de la pyriméthamine.
– Le folinate de calcium est aussi appelé leucovorine calcique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 36
Médicaments essentiels

CARBAMAZÉPINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiépileptique

Indications
– Épilepsie (à l'exclusion du petit mal)
– Douleurs neuropathiques (seule ou en association avec l'amitriptyline)
– Prévention des récidives des troubles bipolaires

Présentation
– Comprimé à 200 mg

Posologie
– Épilepsie
Enfant de 1 mois et plus : commencer par 5 mg/kg une fois par jour ou 2,5 mg/kg 2 fois par jour, puis
augmenter la dose de 2,5 à 5 mg/kg par semaine jusqu'à 5 mg/kg 2 à 3 fois par jour (max. 20 mg/kg par
jour)
Adulte : commencer par 100 à 200 mg une à 2 fois par jour, puis augmenter la dose de 100 à 200 mg par
semaine jusqu'à 400 mg 2 à 3 fois par jour (max. 1600 mg par jour)
– Douleurs neuropathiques
Adulte : 200 mg une fois par jour au coucher pendant une semaine puis 200 mg 2 fois par jour (le matin et
au coucher) la semaine suivante puis 200 mg 3 fois par jour
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Adulte : commencer par 100 mg 2 fois par jour. Augmenter de 200 mg par semaine si nécessaire jusqu'à
200 mg 2 à 3 fois par jour (max. 1200 mg par jour).

Durée
– Épilepsie, prévention des récidives des troubles bipolaires : traitement à vie. Ne pas interrompre
brutalement le traitement, même en cas de substitution par un autre antiépileptique.
– Douleurs neuropathiques : plusieurs mois après disparition de la douleur puis tenter un arrêt du
traitement.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de bloc auriculo-ventriculaire, antécédents d'aplasie médullaire.
– Administrer avec prudence en cas de glaucome, rétention urinaire, insuffisance hépatique, rénale ou
cardiaque, troubles hématologiques et chez les sujets âgés.
– Peut provoquer :
• céphalées, vertiges, troubles digestifs et visuels, rash, leucopénie, confusion et agitation chez les sujets
âgés, somnolence (administrer avec prudence en cas de conduite de véhicule ou d'utilisation de
machine) ;
• rarement : réactions allergiques graves (syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson), agranulocytose,

Médicaments oraux – 37
Médicaments essentiels

anémie, aplasie médullaire, pancréatite, hépatite, troubles de la conduction cardiaque. Dans ces cas,
arrêter le traitement.
– Ne pas consommer d'alcool pendant le traitement.
– Ne pas associer ou surveiller l’association avec :
• érythromycine, isoniazide, fluoxétine, acide valproïque, etc. (augmentation du taux de
carbamazépine) ;
• rifampicine (diminution de l’efficacité de la carbamazépine) ;
• anticoagulants oraux, contraceptifs (oraux et implants), corticoïdes, antidépresseurs tricycliques,
neuroleptiques, inhibiteurs de la protéase, rifampicine, itraconazole, doxycycline, tramadol, etc.
(diminution de leur efficacité).
– Grossesse :
• Épilepsie et troubles bipolaires : ne pas instaurer un traitement au premier trimestre, sauf en cas de
nécessité absolue, s'il n'existe pas d'alternative (risque d’anomalies de fermeture du tube neural,
malformations cardiaques, de la face, hypospadias). Cependant, ne pas interrompre un
traitement instauré avant la grossesse, administrer la dose minimale efficace. En raison du risque de
syndrome hémorragique du nouveau-né, administrer de la vitamine K à la mère et au nouveau-né.
L'administration d'acide folique pendant le premier trimestre pourrait réduire le risque de malformation
du tube neural.
• Douleurs neuropathiques : déconseillé
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Il existe aussi une solution orale à 100 mg/5 ml, des comprimés à 100 mg et des comprimés à croquer à
100 mg et 200 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

CÉFALEXINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de première génération

Indications
– Infections cutanées à staphylocoques et/ou streptocoques : impétigo, furoncle, érysipèle, cellulite
superficielle

Présentation
– Gélule à 250 mg
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée

Posologie
– Nouveau-né de moins de 7 jours : 25 mg/kg 2 fois par jour
– Nouveau-né de 7 à 28 jours : 25 mg/kg 3 fois par jour
Calculer la dose exacte à administrer en fonction du poids du nouveau-né.

Médicaments oraux – 38
Médicaments essentiels

– Enfant de 1 mois à moins de 12 ans : 12,5 à 25 mg/kg 2 fois par jour


– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 1 g 2 fois par jour

Age Poids Susp. orale à 125 mg/5 ml Gélule à 250 mg

1 à < 5 mois 4 à < 7 kg 1càcx2 −

5 mois à < 3 ans 7 à < 15 kg 1½ c à c x 2 −

3 à < 6 ans 15 à < 20 kg 2 c à c x 2 –

6 à < 12 ans 20 à < 40 kg – 2 gél x 2

≥ 12 ans et adulte ≥ 40 kg – 4 gél x 2

Durée
– Impétigo, furoncle : 7 jours ; érysipèle, cellulite : 7 à 10 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie aux céphalosporines.
– Administrer avec prudence en cas d’allergie aux pénicillines (allergie croisée possible) et d’insuffisance
rénale sévère (réduire la posologie).
– Peut provoquer : troubles digestifs (diarrhée en particulier), réactions allergiques (éruption cutanée,
fièvre, prurit).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre de préférence en dehors des repas.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 250 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

CÉFIXIME oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération

Indications
– Fièvre typhoïde
– Cystite aiguë chez la fillette de plus de 2 ans et chez la femme enceinte ou allaitante

Médicaments oraux – 39
Médicaments essentiels

– Pyélonéphrite aiguë chez l’adulte


– Cervicite et urétrite à Neisseria gonorrhoeae (en association avec un traitement contre le chlamydia)

Présentation
– Comprimé à 200 mg
– Poudre pour suspension orale à 100 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée

Posologie
– Fièvre typhoïde
Enfant : 10 mg/kg 2 fois par jour (max. 400 mg par jour)
Adulte : 200 mg 2 fois par jour
– Cystite aiguë chez la fillette de plus de 2 ans
8 mg/kg une fois par jour
– Cystite aiguë chez la femme enceinte ou allaitante, pyélonéphrite aiguë chez l’adulte
200 mg 2 fois par jour
– Cervicite et urétrite à Neisseria gonorrhoeae
Enfant : 8 mg/kg dose unique
Adulte : 400 mg dose unique

Durée
– Fièvre typhoïde : 7 jours ; cystite aiguë : 3 jours pour la fillette et 5 jours pour l’adulte ; pyélonéphrite
aiguë : 10 à 14 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux céphalosporines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux pénicillines (allergie croisée possible) et d’insuffisance
rénale sévère (réduire la posologie).
– Peut provoquer : troubles digestifs (diarrhées en particulier), céphalées, vertiges, réactions allergiques
(éruption cutanée, prurit, fièvre). En cas de réaction allergique, arrêter immédiatement le traitement.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le céfixime est aussi utilisé dans le traitement de 2e intention de la shigellose (enfant : 8 mg/kg une fois
par jour ; adulte : 400 mg une fois par jour) pendant 5 jours.
– Il existe aussi des gélules à 400 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

CHARBON activé oral

Médicaments oraux – 40
Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Adsorbant

Indications
– Intoxication médicamenteuse, en particulier : paracétamol, aspirine, ibuprofène, chloroquine, quinine,
dapsone, phénobarbital, carbamazépine, digoxine
– Intoxication par d’autres substances toxiques : certaines plantes (datura, lantana, etc.), certains
produits chimiques domestiques, industriels ou agricoles

Présentation
– Granulés pour suspension orale, en flacon de 50 g, à reconstituer avec 250 ml d’eau

Posologie et durée
La dose de charbon doit être administrée le plus tôt possible (de préférence dans l’heure qui suit
l’intoxication) et sur une période limitée, p. ex., en 15 à 20 minutes :
– Enfant de moins de 1 an : 1 g par kg
– Enfant de 1 à 12 ans : 25 g
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 g
Si la dose de charbon n’a pas été prise entièrement ou si la substance toxique a été prise en quantités
importantes ou depuis plus de 2 heures : poursuivre le traitement jusqu’à 24 heures après l’intoxication,
en administrant la moitié ou un quart de la dose initiale de charbon toutes les 4 à 6 heures, en fonction
de la tolérance et de la coopération du patient.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’intoxication par des produits caustiques ou moussants ou des
hydrocarbures : risque d’aggravation des lésions lors de vomissements (produits caustiques), de
pneumopathies d’inhalation (produits moussants, hydrocarbures) voire d’obstruction des voies
respiratoires par efforts de vomissement (produits moussants).
– Le charbon est inefficace dans les intoxications par : alcools (éthanol, éthylène glycol, méthanol, alcool
isopropylique, etc.), insecticides organophosphorés et carbamates, métaux (lithium, sel de fer, etc.).
– Peut provoquer : coloration (normale) des selles en noir, constipation ; vomissements en cas
d’administration trop rapide de quantités trop importantes.
– Ne pas administrer simultanément avec d’autres médicaments par voie orale. Respecter un intervalle
de 2 heures entre la prise de charbon et d’un autre médicament par voie orale.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour faciliter la prise du médicament et éviter les vomissements chez l’enfant, masquer le goût (prise
avec jus de fruits, sirop) et administrer la suspension lentement par petites quantités.
– Utiliser en complément l’antidote spécifique du médicament concerné lorsqu’il existe.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 41
Médicaments essentiels

CHLORAMPHÉNICOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Le chloramphénicol est à réserver au traitement d'infections graves,


lorsque d'autres antibactériens moins toxiques sont inefficaces ou
contre-indiqués.

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés

Indications
– Alternative aux traitements de première intention de la peste bubonique
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)
– Relais du chloramphénicol injectable

Présentation
– Gélule à 250 mg

Posologie
– Enfant de 1 an à moins de 13 ans : 12,5 mg/kg 3 à 4 fois par jour ; doubler la dose en cas d'infection
sévère (max. 3 g par jour)
– Enfant ≥ 13 ans et adulte : 1 g 3 à 4 fois par jour

Age Poids Gélule à 250 mg

1 à < 4 ans 10 à < 17 kg 1 gél x 3

4 à < 9 ans 17 à < 30 kg 2 gél x 3

9 à < 13 ans 30 à < 45 kg 3 gél x 3

≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg 4 gél x 3

Durée
– Peste : 10 jours ; fièvre typhoïde : 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 1 an.
– Ne pas administrer en cas de :
• réaction allergique ou insuffisance médullaire lors d'un précédent traitement par le chloramphénicol ;
• déficit en G6PD.
– Peut provoquer :
• toxicité hématologique dose-dépendante (aplasie médullaire, anémie, leucopénie, thrombopénie),

Médicaments oraux – 42
Médicaments essentiels

réactions allergiques. Dans ces cas, arrêter le traitement immédiatement ;


• troubles digestifs, neuropathies périphériques et optiques.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance hépatique ou rénale.
– Eviter ou surveiller l’association avec d’autres médicaments favorisant une toxicité hématologique
(carbamazépine, co-trimoxazole, flucytocine, pyriméthamine, zidovudine, etc.).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE, sauf en cas de nécessité vitale, s'il n'existe pas d'alternative
thérapeutique.
En cas d'utilisation au 3e trimestre, risque de syndrome gris chez le nouveau-né (vomissements,
hypothermie, coloration grise de la peau et collapsus cardiovasculaire).
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Le traitement par voie orale est plus efficace que par voie injectable : les concentrations sanguines et
tissulaires sont plus importantes.
– Les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu mélangé dans une cuillère avec des aliments.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 150 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CHLOROQUINE sulfate ou phosphate oral

En raison de la fréquence des souches de P. falciparum résistantes à


la chloroquine, ce médicament ne doit pas être utilisé dans le
traitement du paludisme à P. falciparum.

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme à P. vivax, P. ovale, P. malariae et P. knowlesi

Présentation
– Comprimé à 155 mg de chloroquine base
Le dosage porté sur les étiquettes est exprimé parfois en sel de chloroquine et parfois en base, ce qui
entraîne des confusions fréquentes. L'OMS recommande un étiquetage et des posologies exprimés en
base. 155 mg base = environ 200 mg sulfate = environ 250 mg phosphate ou diphosphate.

Posologie et durée
– Enfant et adulte :
Jour 1 : 10 mg base/kg
Jour 2 : 10 mg base/kg
Jour 3 : 5 mg base/kg

Médicaments oraux – 43
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de rétinopathie.
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, prurit transitoire (72 heures), réactions allergiques
(urticaire, œdème de Quincke), troubles visuels.
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, reprendre la même dose ; en cas de
vomissements entre 30 minutes et une heure après la prise, reprendre la moitié de la dose.
– La dose thérapeutique est proche de la dose toxique. La dose toxique est de 20 mg base/kg par prise
chez l'enfant et de 2 g base par prise chez l'adulte.
– Éviter l'association avec les médicaments qui prolongent l'intervalle QT : amiodarone, autres
antipaludiques, antipsychotiques, fluconazole, fluoroquinolones, hydroxyzine, macrolides,
ondansetron, etc.
– Ne pas administrer simultanément avec un antiacide (hydroxyde d'aluminium/magnésium, etc.) ou du
carbonate de calcium : respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des comprimés à 100 mg de chloroquine base et un sirop à 50 mg de chloroquine base/5
ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CHLORPHÉNAMINE = CHLORPHÉNIRAMINE
oral

Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif

Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques mineures (urticaire, conjonctivite allergique, etc.)

Présentation
– Solution orale à 2 mg/5 ml
– Comprimé à 4 mg

Posologie
– Enfant de 1 à < 2 ans : 1 mg 2 fois par jour
– Enfant de 2 à < 6 ans : 1 mg 4 à 6 fois par jour (max. 6 mg par jour)
– Enfant de 6 à < 12 ans : 2 mg 4 à 6 fois par jour (max. 12 mg par jour)
– Enfant ≥ 12 ans et adulte : 4 mg 4 à 6 fois par jour (max. 24 mg par jour ; max. 12 mg par jour chez le
patient âgé)

Médicaments oraux – 44
Médicaments essentiels

Age Poids Sol. orale à 2 mg/5 ml Comprimé à 4 mg

1 à < 2 ans 10 à < 13 kg 2,5 ml x 2 –


2 à < 6 ans 13 à < 21 kg 2,5 ml x 4 –
6 à < 12 ans 21 à < 39 kg 5 ml x 4 ½ cp x 4
≥ 12 ans et adulte ≥ 39 kg – 1 cp x 4

Durée
– La plus courte possible (quelques jours).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance :
• chez les enfants et les patients âgés (risque d’agitation, d’excitation) ;
• en cas de troubles urétro-prostatiques, glaucome à angle fermé, épilepsie, insuffisance hépatique ou
rénale sévère ;
• en cas d'association avec des médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antispychotiques, sédatifs, antidépresseurs, etc.) ou à effet anticholinergique (atropine,
amitriptyline, chlorpromazine, etc.).
– Peut provoquer :
• somnolence, vertiges, céphalées, confusion, hypotension, photosensibilisation (se protéger du soleil) ;
rarement : syndrome extrapyramidal, réactions allergiques ;
• effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble, tachycardie, troubles
de la miction).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse et allaitement :
• Préférer la loratadine à partir du 2e trimestre de la grossesse et chez la femme allaitante.
• En l'absence d'alternative et si le traitement est justifié, utiliser la chlorphénamine pour une durée la
plus courte possible. Surveiller l'enfant (risque d'effets sédatifs et anticholinergiques) si la mère a été
traitée juste avant la naissance ou si elle allaite.

Remarques
– Les effets sédatifs sont moins marqués que ceux de la prométhazine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

CHLORPROMAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) sédatif

Indications
– Psychose aiguë ou chronique

Médicaments oraux – 45
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimés à 25 mg et 100 mg

Posologie
– Adulte : 25 à 75 mg une fois par jour le soir. Augmenter progressivement jusqu'à 100 mg 3 fois par jour si
nécessaire.
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.
– Utiliser la plus petite dose efficace, surtout en cas de traitement prolongé.

Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an. L'arrêt doit être progressif (en
4 semaines), en surveillant les signes d’apparition d’une rechute (dans ce cas, ré-augmenter la dose).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), glaucome à
angle fermé, troubles urétro-prostatiques, maladie de Parkinson et antécédents de syndrome malin des
neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés ; en cas d’hypokaliémie,
hypotension, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer :
• somnolence, dyskinésie, symptômes extrapyramidaux, prise de poids, hypotension orthostatique,
hyperprolactinémie, effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, troubles de l’accommodation,
rétention urinaire, constipation, tachycardie) ;
• hyperglycémie, photosensibilisation, troubles de la régulation thermique ; agranulocytose, syndrome
malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires), rare mais imposant l’arrêt
immédiat du traitement.
– En cas de symptômes extrapyramidaux, associer du bipéridène ou du trihexyphénidyle.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ; médicaments à effets anticholinergiques (amitriptyline, atropine,
clomipramine, prométhazine, etc.), hypoglycémiants, lithium ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s’il est poursuivi, surveiller l’apparition
d’effets extrapyramidaux et/ou anticholinergiques (trémulations, distension abdominale,
hyperexcitabilité, etc.) chez le nouveau-né si la mère a été traitée au cours du 3e trimestre.
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Ne pas écraser les comprimés (risque de dermatite de contact).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Médicaments oraux – 46
Médicaments essentiels

CIMÉTIDINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiulcéreux (antagoniste des récepteurs H2)

Indications
– Prévention du risque d’inhalation de liquide gastrique lors de l’anesthésie :
• chez les patients à l'estomac plein (césarienne en urgence, etc.)
• chez les patients présentant un risque d’intubation difficile

Présentation
– Comprimé effervescent à 200 mg
Il existe aussi des comprimés effervescents à 800 mg.

Posologie et durée
– Adulte : 200 à 400 mg dose unique, si possible une heure avant l’induction de l’anesthésie

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : diarrhée, céphalées, vertiges, rash cutané, fièvre.
– Ne pas administrer avec un anti-acide (hydroxyde d'aluminium, etc.).

Remarques
– La cimétidine effervescente peut être remplacée par la ranitidine effervescente, un autre antiulcéreux
antagoniste des récepteurs H2, à la dose de 150 mg dose unique.
– Les comprimés non effervescents de cimétidine (comprimés pelliculés à 200 mg, 400 mg et 800 mg) et
les comprimés non effervescents de ranitidine (comprimés pelliculés à 150 mg et 300 mg) ont un délai
d'action supérieur à 30 minutes. Les formes effervescentes contenant du citrate de sodium permettent
de réduire ce délai d'action, ce qui justifie leur utilisation en chirurgie d’urgence.
– L'oméprazole est un antiulcéreux inhibiteur de la pompe à protons, non compatible avec les situations
d'urgence car il doit être administré au moins 4 heures avant l'intervention.
– La cimétidine en comprimés pelliculés est également utilisée dans le traitement du reflux gastro-
œsophagien et de l’ulcère gastroduodénal. Préférer la ranitidine ou l’oméprazole pour ces indications.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

CIPROFLOXACINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments oraux – 47
Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des fluoroquinolones

Indications
– Shigellose, fièvre typhoïde, charbon cutané non compliqué
– Pyélonéphrite aiguë non compliquée, prostatite aiguë, cystite aiguë chez la femme (en dehors de la
grossesse) en cas d’échec d’un précédent traitement

Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Granulés et solvant pour suspension orale à 250 mg/5 ml

Posologie
– Shigellose, fièvre typhoïde, charbon cutané non compliqué
Enfant de plus de 1 mois : 15 mg/kg 2 fois par jour (max. 1 g par jour)
Adulte : 500 mg 2 fois par jour

Age Poids Susp. 250 mg/5 ml Cp à 250 mg Cp à 500 mg

1 à < 3 mois 4 à < 6 kg 1,5 ml x 2 – –

3 à < 7 mois 6 à < 8 kg 2 ml x 2 – –

7 mois à < 2 ans 8 à < 12 kg 2,5 ml x 2 – –

2 à < 3 ans 12 à < 15 kg 4 ml x 2 – –

3 à < 8 ans 15 à < 26 kg 5 ml x 2 1 cp x 2 –

8 à < 11 ans 26 à < 36 kg 8 ml x 2 – –

≥ 11 ans et adulte ≥ 36 kg – 2 cp x 2 1 cp x 2

– Pyélonéphrite aiguë non compliquée, prostatite aiguë, cystite aiguë


Adulte : 500 mg 2 fois par jour

Durée
– Shigellose : 3 jours ; cystite : 5 jours ; typhoïde, pyélonéphrite : 7 jours ; charbon cutané : 7 à 10 jours ;
prostatite : 14 jours (si des signes et symptômes persistent après 14 jours, poursuivre pendant 14 jours
supplémentaires).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédent d’allergie ou d'effets indésirables graves dus à une
fluoroquinolone, p. ex. tendinites, rupture de tendon.
– Administrer avec prudence chez les épileptiques (risque de convulsions), les patients âgés et en cas
d'hypertension artérielle.
– Réduire la posologie de moitié en cas d'insuffisance rénale.

Médicaments oraux – 48
Médicaments essentiels

– Peut provoquer : troubles digestifs, neuropsychiques (céphalées, vertiges, confusion, hallucinations,


convulsions), réactions allergiques, neuropathies périphériques, photosensibilisation (se protéger du
soleil), douleurs musculaires et articulaires, tendinites (en particulier, tendon d'Achille), allongement de
l’intervalle QT, hypo- et hyperglycémies, anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD. En cas de
réactions allergiques, troubles neuropsychiques sévères, neuropathies périphériques, douleurs
articulaires ou musculaires ou tendinites, arrêter immédiatement le traitement.
– Éviter l'association avec les médicaments qui allongent l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, co-
artéméther, fluconazole, halopéridol, méfloquine, ondansétron, pentamidine, quinine, etc.).
– Surveiller l’association avec glibenclamide (risque d’hypoglycémie).
– Ne pas administrer simultanément avec :
• corticoïdes (augmentation du risque de tendinites) ;
• antiacides (hydroxyde de magnésium ou d’aluminium, etc.) : prendre la ciprofloxacine 2 heures avant
ou 4 heures après les antiacides.
• sels de fer, calcium, sulfate de zinc : respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Boire abondamment pendant le traitement (risque de cristallurie).
– Grossesse : à réserver aux infections sévères, lorsqu’il n’existe pas d’alternative thérapeutique.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

CLARITHROMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides

Indications
– Éradication d’Helicobacter pylori, en association avec l’oméprazole et l’amoxicilline

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Posologie et durée
– Adulte : 500 mg 2 fois par jour pendant 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie à la clarithromycine ou à un autre macrolide.
– Peut provoquer :
• céphalées, modification du goût, insomnie, troubles digestifs, troubles réversibles de l’audition ;
• troubles du rythme cardiaque (allongement de l’intervalle QT) ;
• réactions allergiques parfois sévères (dans ce cas, arrêter immédiatement le traitement).
– Administrer avec prudence et réduire la dose de moitié en cas d’insuffisance rénale sévère.
– Éviter l'association avec les médicaments allongeant l’intervalle QT : amiodarone, antipaludiques,

Médicaments oraux – 49
Médicaments essentiels

antipsychotiques, éfavirenz, fluconazole, fluoroquinolones, hydroxyzine, ondansétron, etc.


– Administrer avec prudence et surveiller l’association avec : antidiabétiques oraux, atorvastatine,
carbamazépine, daclatasvir, digoxine, phénytoïne, rifabutine (augmentation des taux plasmatiques de
ces médicaments).
– Grossesse : à éviter (innocuité non établie)
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La clarithromycine est aussi utilisée dans le traitement des mycobactérioses non tuberculeuses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

CLINDAMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des lincosamides

Indications
– Infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques (p. ex. érysipèle, cellulite, charbon cutané,
pneumonie) :
• chez les patients allergiques aux bêtalactamines
• en cas d’infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
– Relais de la clindamycine injectable

Présentation
– Gélules à 150 mg et 300 mg

Posologie
– Enfant : 10 à 13 mg/kg 3 fois par jour
– Adulte : 600 mg 3 fois par jour

Age Poids Gélule à 150 mg Gélule à 300 mg

1 à < 6 ans 10 à < 20 kg 1 gél x 3 –

6 à < 9 ans 20 à < 30 kg – 1 gél x 3

9 à < 13 ans 30 à < 45 kg 3 gél x 3 –

≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg – 2 gél x 3

Médicaments oraux – 50
Médicaments essentiels

Durée
– Erysipèle, cellulite : 7 à 10 jours ; charbon cutané : 7 à 14 jours selon la sévérité ; pneumonie : 10 à 14
jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux lincosamides ou antécédent de colite pseudo- membraneuse.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance hépatique.
– Peut provoquer : colite pseudomembraneuse, rash, ictère, réactions allergiques sévères. Dans ces cas,
arrêter le traitement.
– En cas de colite pseudomembraneuse, traiter une infection à Clostridium difficile (métronidazole oral).
– Ne pas administrer simultanément avec des antiacides (hydroxyde d'aluminium ou de magnésium,
etc.). Respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : à réserver aux patientes pour lesquelles il n’existe pas d’alternative. Surveiller les selles du
nourrisson (risque de colite pseudomembraneuse).

Remarques
– Les gélules ne sont pas adaptées aux enfants de moins de 6 ans (risque de fausse route). Ouvrir la
gélule et mélanger le contenu dans une cuillère avec des aliments ou un jus de fruit pour masquer le
mauvais goût.
– La clindamycine est utilisée en association avec la quinine dans le traitement du paludisme chez la
femme enceinte (10 mg/kg 2 fois par jour pendant 7 jours).
– Il existe aussi une suspension orale à 75 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

CLOXACILLINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines

Indications
– Impétigo (préférer la céfalexine dans cette indication)

Présentation
– Gélules à 250 mg et 500 mg

Posologie et durée
– Enfant de plus de 10 ans : 15 mg/kg 3 fois par jour pendant 7 jours (max. 3 g par jour)
– Adulte : 1 g 3 fois par jour pendant 7 jours

Age Poids Gélule à 250 mg Gélule à 500 mg

Médicaments oraux – 51
Médicaments essentiels

10 à < 13 ans 30 à < 45 kg 2 gél x 3 1 gél x 3

13 à < 15 ans 45 à < 55 kg 3 gél x 3 –

Adulte ≥ 55 kg 4 gél x 3 2 gél x 3

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) ou
d’insuffisance rénale sévère (réduire la posologie).
– Peut provoquer : troubles digestifs (diarrhée en particulier), réactions allergiques parfois sévères ;
rarement troubles hématologiques.
– Ne pas associer avec le méthotrexate (augmentation de la toxicité du méthotrexate).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre de préférence en dehors des repas.
– La dicloxacilline, la flucloxacilline et l’oxacilline sont des antibactériens utilisés dans la même
indication que la cloxacilline.
– Il existe aussi une poudre pour solution orale à 125 mg/5 ml et des gélules à 1 g.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CO-AMOXICLAV oral
Voir AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE(see page 21) o(see page 21)ral(see page 21)

CO-ARTÉMÉTHER oral
Voir ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL(see page 23) oral(see page 23)

CODÉINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique opioïde

Indications
– Douleurs d’intensité modérée, seule ou en association avec un analgésique non-opioïde

Médicaments oraux – 52
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 30 mg de phosphate de codéine

Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 30 à 60 mg toutes les 4 à 6 heures (max. 240 mg par jour)

Durée
– Selon l’évolution clinique ; la plus courte possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de dépression respiratoire aiguë ou de crise d’asthme.
– Peut provoquer :
• constipation, nausées, vomissements, somnolence, vertiges ;
• rarement : dépression respiratoire, réactions allergiques, dépendance, syndrome de sevrage.
– Ne pas associer avec :
• les autres morphiniques agonistes purs tels que la morphine (majoration du risque de dépression
respiratoire) ;
• les morphiniques agonistes/antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine, pentazocine (action
compétitive).
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale ou hépatique et chez le sujet âgé.
– En cas de dépression respiratoire, traiter par la ventilation assistée et/ou la naloxone.
– Grossesse : pas de contre-indication. Il existe un risque de syndrome de sevrage, dépression
respiratoire et sédation chez le nouveau-né en cas d’administration prolongée de doses élevées en fin de
3e trimestre. Dans ce cas, surveiller étroitement le nouveau-né.
– Allaitement : administrer avec prudence, pour une durée très brève (2-3 jours) à la plus petite dose
efficace. Surveiller la mère et l’enfant : en cas de somnolence excessive, arrêter le traitement.

Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Dans certains pays, les médicaments contenant de la codéine sont inscrits sur la liste des stupéfiants :
se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

COLÉCALCIFÉROL = VITAMINE D3 oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Vitamine favorisant l'absorption intestinale du calcium et du phosphore et leur fixation au niveau du
tissu osseux

Médicaments oraux – 53
Médicaments essentiels

Indications
– Prévention et traitement des carences en vitamine D (rachitisme, ostéomalacie)

Présentation
– Solution orale à 10 000 UI/ml, en flacon de 10 ml
– Solution orale à 100 000 UI (50 000 UI/ml), en ampoule de 2 ml

Posologie et durée
La posologie est la même pour le colécalciférol et l'ergocalciférol :
– Prévention des carences en vitamine D
• Nouveau-né à terme : 400 à 800 UI une fois par jour jusqu'à l'âge de 6 mois
• Nouveau-né à terme dans un contexte de forte prévalence de carence en vitamine D : 600 à 1200 UI une
fois par jour jusqu'à l'âge de 6 mois
• Femme enceinte : 100 000 UI (une ampoule de 2 ml) dose unique au 6e ou 7e mois de grossesse
– Traitement des carences en vitamine D
Enfant < 3 mois : 2 000 UI une fois par jour pendant 3 mois
Enfant de 3 à < 12 mois : 2 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 50 000 UI dose unique
Enfant de 12 mois à < 12 ans : 3 000 à 6 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 150 000 UI dose unique
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 6 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 300 000 UI dose unique
Puis poursuivre le traitement à dose préventive, tant que la situation l'exige :
Enfant < 12 mois : 400 UI une fois par jour
Enfant ≥ 12 mois et adulte : 600 UI une fois par jour
– Ne pas dépasser 600 000 UI de vitamine D par an.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'hypercalcémie, hypercalciurie et lithiase calcique, insuffisance rénale
sévère.
– Surveiller l'apparition de signes de surdosage imposant l'arrêt du traitement : céphalées, anorexie,
nausées, vomissements, soif intense, polyurie.
– Éviter l'association avec les diurétiques thiazidiques, p. ex. hydrochlorothiazide (diminution de
l'élimination urinaire du calcium).
– Surveiller si possible la calciurie et la calcémie en cas de traitement curatif.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Pendant un traitement curatif maternel, ne pas administrer de
vitamine D à l'enfant.

Remarques
– Le nombre d'UI par goutte de solution orale varie selon les présentations. Consulter la notice du
fabricant.
– Préférer les flacons de solution orale qui se conservent 6 mois après ouverture.
– Pendant les 3 premiers mois de traitement curatif, associer 500 mg de calcium une fois par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 54
Médicaments essentiels

CO-TRIMOXAZOLE = SULFAMÉTHOXAZOLE
(SMX)/TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Association de deux antibactériens : un sulfamide (sulfaméthoxazole) et une diaminopyrimidine
antifolique (triméthoprime)

Indications
– Traitement de la toxoplasmose cérébrale, de la pneumocystose, de l'isosporose, de la cyclosporose, et
de la brucellose
– Prophylaxie de la pneumocystose, toxoplasmose, isosporose
– Traitement de 2e intention de la coqueluche
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)

Présentation
– Comprimés à 400 mg de SMX + 80 mg de TMP et à 800 mg de SMX + 160 mg de TMP
– Comprimé dispersible pédiatrique à 100 mg de SMX + 20 mg de TMP

Posologie
– Traitement de la toxoplasmose cérébrale
Enfant > 1 mois et adulte : 25 mg SMX + 5 mg TMP/kg 2 fois par jour
– Traitement de la pneumocystose
Enfant > 1 mois : 50 mg SMX + 10 mg TMP/kg 2 fois par jour
Adulte : 1600 mg SMX + 320 mg TMP 3 fois par jour
– Traitement de l'isosporose et de la cyclosporose
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP 2 fois par jour
– Prophylaxie de la pneumocystose, toxoplasmose, isosporose
Enfant > 1 mois : 50 mg SMX + 10 mg TMP/kg une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
– Traitement de la coqueluche, de la brucellose et de la fièvre typhoïde
Enfant > 1 mois : 20 mg SMX + 4 mg TMP/kg 2 fois par jour
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP 2 fois par jour

Durée
– Toxoplasmose cérébrale : 4 à 6 semaines ; pneumocystose : 21 jours ; isosporose : 7 à 10 jours ;
cyclosporose, fièvre typhoïde : 7 jours ; coqueluche : 14 jours ; brucellose : 6 semaines

Médicaments oraux – 55
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l'enfant de moins de 1 mois.
– Ne pas administrer en cas d'allergie aux sulfamides, insuffisance rénale et hépatique sévères.
– Ne pas associer avec la phénytoïne (augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne).
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, hépatiques, rénaux (cristallurie, etc.) et métaboliques (hyperkaliémie, hypoglycémie,
hyponatrémie) ; neuropathies, photosensibilité, anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD ;
• réactions allergiques (fièvre, rash, etc.) parfois sévères (syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson,
troubles hématologiques, etc.) ; agranulocytose, anémie mégaloblastique par déficit en acide folique.
Dans ces cas, arrêter le traitement immédiatement.
– Les effets indésirables sont plus fréquents chez les patients infectés par le HIV.
– En cas de traitement prolongé, surveiller si possible la numération formule sanguine.
– Eviter l'association avec les médicaments hyperkaliémiants : sels de potassium, spironolactone,
énalapril, AINS, héparine (augmentation du risque d'hyperkaliémie).
– Surveiller l'association avec : zidovudine (augmentation de l'hématotoxicité), antidiabétiques
(augmentation du risque d'hypoglycémie).
– Boire abondamment pendant le traitement pour limiter le risque de cristallurie.
– Grossesse : à éviter au cours du premier trimestre (risque de malformations) et pendant le dernier mois
de grossesse (risque d'ictère et d'anémie hémolytique chez le nouveau-né).
– Allaitement : à éviter en cas de prématurité, ictère, petit poids de naissance, âge inférieur à un mois. En
cas d'utilisation, surveiller l'apparition d'un ictère chez l'enfant.

Remarques
– Prendre de préférence au cours des repas.
– Il existe aussi une suspension orale à 200 mg de SMX + 40 mg de TMP/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DACLATASVIR = DCV oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiviral à action directe (inhibiteur de la NS5A)

Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique, en association avec le sofosbuvir

Présentation
– Comprimés à 30 mg et 60 mg
– Comprimé sécable à 60 mg

Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée et génotype 3 sans cirrhose
Adulte : 60 mg une fois par jour (en association avec le sofosbuvir) pendant 12 semaines

Médicaments oraux – 56
Médicaments essentiels

– Génotype 3 avec cirrhose compensée


Adulte : 60 mg une fois par jour (en association avec le sofosbuvir) pendant 24 semaines
– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 avec cirrhose décompensée
Adulte : 60 mg une fois par jour (en association avec le sofosbuvir) pendant 24 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en monothérapie.
– Ne pas administrer en cas d’allergie au daclatasvir.
– Peut provoquer : fatigue, céphalées, insomnie, vertiges, troubles digestifs, arthralgie.
– Administrer avec prudence chez les patients co-infectés par le VHB (risque de réactivation du VHB).
– Ne pas associer avec : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, rifapentine,
dexaméthasone à usage systémique (diminution des concentrations plasmatiques du daclatasvir) ;
amiodarone (risque de bradycardie sévère et troubles de la conduction).
– Administrer avec prudence et surveiller l’association avec :
• éfavirenz, étravirine, névirapine (augmenter la dose de daclatasvir) ;
• clarithromycine, érythromycine, itraconazole, atazanavir/ritonavir (réduire la dose de daclatasvir) ;
• digoxine (augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine).
– Surveiller étroitement la glycémie chez les patients diabétiques (risque d'hypoglycémie) ; adapter le
traitement antidiabétique si nécessaire.
– Fournir une contraception efficace aux femmes en âge de procréer.
– Grossesse et allaitement : CONTRE-INDIQUÉ (innocuité non établie)

Remarques
– Les comprimés ont un goût désagréable. Les avaler sans les écraser ni les mâcher.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 20 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 20 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Il existe aussi une association à dose fixe contenant 60 mg de daclatasvir/400 mg de sofosbuvir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

DAPSONE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfones, antilépreux

Indications
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose, en association avec la pyriméthamine et
l'acide folinique
– Traitement de la pneumocystose, en association avec le triméthoprime
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire, en association avec la rifampicine et la clofazimine

Présentation
– Comprimés à 25 mg et 50 mg et comprimé sécable à 100 mg

Médicaments oraux – 57
Médicaments essentiels

Posologie
– Prophylaxie de la pneumocystose seule
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 100 mg par jour)
Adulte : 100 mg une fois par jour
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 25 mg par jour)
Adulte : 200 mg une fois par semaine ou 50 mg une fois par jour
– Traitement de la pneumocystose
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 100 mg par jour)
Adulte : 100 mg une fois par jour
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire
Enfant de moins de 10 ans : 2 mg/kg une fois par jour
Enfant de 10 à 14 ans : 50 mg une fois par jour
Enfant de 15 ans et plus et adulte : 100 mg une fois par jour

Durée
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose : aussi longtemps que nécessaire ; traitement
de la pneumocystose : 21 jours ; lèpre paucibacillaire : 6 mois ; lèpre multibacillaire : 12 mois

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux sulfones ou d'anémie sévère (traiter d'abord l'anémie).
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer : anémie hémolytique dose-dépendante et chez les patients déficients en G6PD ;
neutropénie, méthémoglobinémie, prurit, rash, troubles digestifs, neuropathies périphériques,
agranulocytose, réactions d'hypersensibilité au cours du premier mois de traitement (fièvre, ictère,
hépatite, adénopathie, dermatite exfoliatrice, etc.) imposant l'arrêt définitif de la dapsone.
– Surveiller si possible la numération formule sanguine et les transaminases.
– Surveiller l'association avec la zidovudine (augmentation de la toxicité hématologique).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

DARUNAVIR = DRV
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV

Médicaments oraux – 58
Médicaments essentiels

Indications
– Infection par le HIV, en association avec le ritonavir (booster) et d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimés à 75 mg, 300 mg, 400 mg et 600 mg

Posologie
– Patient n'ayant jamais reçu d'inhibiteurs de protéase :
Enfant de 14 à < 35 kg : 600 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
Enfant ≥ 35 kg et adulte : 800 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
– Patient ayant déjà reçu des inhibiteurs de protéase :
Enfant de 14 à < 25 kg : 375 mg 2 fois par jour (+ 50 mg ritonavir 2 fois par jour)
Enfant de 25 à < 35 kg : 400 mg 2 fois par jour (+ 100 mg ritonavir 2 fois par jour)
Enfant ≥ 35 kg et adulte : 600 mg 2 fois par jour (+ 100 mg ritonavir 2 fois par jour)

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du darunavir et du ritonavir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez les enfants de moins de 3 ans ; en cas d'insuffisance hépatique sévère,
antécédents d'allergie aux sulfamides ou association avec la rifampicine.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients hémophiles (augmentation des
saignements) ou en cas d'insuffisance hépatique légère ou modérée.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, céphalées, insomnie, fatigue, vertiges, neuropathies périphériques, troubles rénaux,
infarctus du myocarde, hypertension, tachycardie, hyperglycémie, hyperlipidémie, lipodystrophies ;
• éruptions cutanées parfois sévères, troubles hépatiques ; dans ces cas, arrêter immédiatement le
traitement.
– Le darunavir associé au ritonavir réduit l'efficacité des contraceptifs oraux : utiliser une contraception
non hormonale ou la médroxyprogestérone injectable ou un contraceptif oral contenant 50
microgrammes d’éthinylestradiol par comprimé.
– Grossesse : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre au cours des repas en même temps que le ritonavir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DÉSOGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments oraux – 59
Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception orale

Présentation
– Comprimé à 0,075 mg (75 microgrammes)

Posologie
– Un comprimé chaque jour à la même heure, sans interruption, y compris pendant les règles
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 3e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 2 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d’oubli d’un comprimé, le prendre dès que possible puis poursuivre le traitement normalement.
Il est possible de prendre le comprimé oublié et le comprimé habituel en même temps.
Si le retard est supérieur à 12 heures, l’effet contraceptif est diminué. Il est alors recommandé d'utiliser :
• des préservatifs pendant les 2 jours suivants ;
• une contraception d'urgence si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli.

Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, maladie hépatique grave ou récente, saignement vaginal
inexpliqué, maladie thromboembolique évolutive.
– Peut provoquer : aménorrhée, irrégularité menstruelle, nausées, prise de poids, tension mammaire,
troubles de l’humeur, acné, céphalées.
– Les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) réduisent l'efficacité contraceptive.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le désogestrel est une alternative en cas de contre-indications ou d’intolérance aux estroprogestatifs.
Il peut être préféré au lévonorgestrel car son utilisation est moins exigeante en termes d'horaire de prise.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 60
Médicaments essentiels

DIAZÉPAM oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anxiolytique, sédatif, anti-convulsivant, myorelaxant

Indications
– Anxiété sévère, insomnie et agitation

Présentation
– Comprimés à 2 mg et 5 mg

Posologie et durée
– Anxiété
Adulte : 2,5 à 5 mg 2 fois par jour pendant 1 à 2 semaines max., en réduisant la dose de moitié dans les
jours précédents l’arrêt du traitement
– Insomnie
Adulte : 2 à 5 mg une fois par jour au coucher pendant 7 jours max.
– Agitation
Adulte : 10 mg dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire et hépatique sévères.
– Administrer avec prudence et réduire la posologie de moitié chez les patients âgés et en cas
d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer :
• somnolence, troubles de la concentration et de la mémoire, confusion, faiblesse musculaire ;
• dépendance et tolérance en cas d'utilisation supérieure à 2 semaines ;
• syndrome de sevrage ou effet rebond en cas d’arrêt brutal d’un traitement prolongé ;
• ataxie, hypotonie, hypotension, confusion mentale, léthargie, dépression respiratoire, coma en cas de
surdosage.
– Surveiller l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central : analgésiques opioïdes, antipsychotiques
(chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine, prométhazine), antidépresseurs
(fluoxétine, etc.), phénobarbital, etc. ;
• fluconazole, érythromycine, oméprazole, ritonavir, isoniazide (augmentation des effets du diazépam) ;
• phénobarbital (diminution des effets du diazépam).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Médicaments oraux – 61
Médicaments essentiels

Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Le diazépam n'est pas un traitement de la dépression, de l'anxiété chronique, de l'état de stress post-
traumatique, de la psychose.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

DIÉTHYLCARBAMAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique (antifilarien)

Indications
– Filarioses lymphatiques

Présentation
– Comprimé sécable à 100 mg

Posologie
– Enfant de moins de 10 ans : 0,5 mg/kg à J1, puis augmenter progressivement la dose sur 3 jours pour
atteindre 1 mg/kg 3 fois par jour
– Enfant de plus de 10 ans et adulte : 1 mg/kg à J1, puis augmenter progressivement la dose sur 3 jours
pour atteindre 2 mg/kg 3 fois par jour

Durée
– W. bancrofti : 12 jours ; B. malayi, B. timori : 6 à 12 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’onchocercose associée ; chez les patients fortement parasités par Loa loa,
les nourrissons, les patients âgés ou souffrant de maladies cardiaques ou rénales.
– Ne pas administrer lors de poussées aiguës (risque de réactions graves).
– Administrer avec prudence en cas d'antécédents de convulsions.
– Peut provoquer :
• nausées, vomissements, céphalées, vertiges, somnolence, fièvre, arthralgies, urticaire, hématurie
transitoire, nodules sous-cutanés, lymphangite, œdème localisé ;
• en cas d'onchocercose associée : atteintes oculaires graves (atteinte du nerf optique, de la rétine) ;
• en cas de loase associée : encéphalite (potentiellement mortelle) si la microfilarémie de Loa loa est
élevée.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE (le traitement peut attendre la fin de la grossesse)
– Allaitement : déconseillé

Médicaments oraux – 62
Médicaments essentiels

Remarques
– Dans le cadre du programme d'élimination de la filariose à W. bancrofti, l'association
diéthylcarbamazine + albendazole est administrée en une prise unique annuelle pendant 4 à 6 ans, sauf
dans les régions où l'onchocercose et/ou la loase sont co-endémiques.
– La diéthylcarbamazine fait partie de la liste complémentaire des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température comprise entre 15 °C et 25 °C -

DIGOXINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Cardiotonique

Indications
– Arythmies supra-ventriculaires (fibrillation, flutter, tachycardie paroxystique)
– Insuffisance cardiaque

Présentation
– Comprimé à 250 microgrammes (0,25 mg)

Posologie
– Adulte : 125 à 250 microgrammes (0,125 à 0,25 mg) une fois par jour
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale.

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de bradycardie, trouble du rythme mal identifié, insuffisance coronarienne
aiguë.
– La surveillance du pouls est indispensable en début de traitement.
– La dose thérapeutique est proche de la dose toxique.
– Peut provoquer en cas de surdosage : troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), troubles
visuels, céphalées, confusion, délire, troubles du rythme et de la conduction auriculo-ventriculaire. Dans
ces cas, diminuer la posologie ou arrêter le traitement.
– Ne pas associer avec le calcium, en particulier IV (troubles du rythme graves).
– Surveiller l'association avec :
• amiodarone, macrolides, itraconazole, quinine, chloroquine (augmentation du taux de digoxine) ;
• médicaments hypokaliémiants : diurétiques, corticoïdes, amphotéricine B (augmentation de la toxicité
de la digoxine).
– Surveiller si possible la kaliémie (en cas d'association avec des médicaments hypokaliémants) et la
créatininémie (chez l'insuffisant rénal).

Médicaments oraux – 63
Médicaments essentiels

– Ne pas administrer simultanément avec un antiacide (hydroxyde d'aluminium) : respecter un intervalle


de 2 heures entre les prises.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DIHYDROARTÉMISININE/PIPÉRAQUINE =
DHA/PPQ oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère

Présentation
– Comprimés coformulés de dihydroartémisinine (DHA)/pipéraquine (PPQ), sous blister, pour un
traitement individuel complet
– Il existe 5 blisters différents :
• Comprimé à 20 mg de DHA/160 mg de PPQ blister de 3 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 3 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 6 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 9 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 12 comprimés

Posologie et durée
– Enfant de 5 à < 25 kg : 2,5 à 10 mg/kg par jour de DHA + 20 à 32 mg/kg par jour de PPQ
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 2 à 10 mg/kg par jour de DHA + 16 à 27 mg/kg par jour de PPQ

Poids Cp à 20 mg/160 mg Cp à 40 mg/320 mg

5 à < 8 kg 1 cp –

8 à < 11 kg 1½ cp –

11 à < 17 kg – 1 cp

Médicaments oraux – 64
Médicaments essentiels

17 à < 25 kg – 1½ cp

25 à < 36 kg – 2 cp

36 à < 60 kg – 3 cp

60 à < 80 kg – 4 cp

≥ 80 kg – 5 cp

– Les comprimés sont administrés une fois par jour pendant 3 jours.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (bradycardie, troubles du rythme, insuffisance
cardiaque congestive).
– Ne pas associer avec les médicaments allongeant l’intervalle QT : amiodarone, autres
antipaludiques, antipsychotiques, fluconazole, fluoroquinolones, hydroxyzine, macrolides, ondansetron,
etc.
– Administrer avec précaution chez les patients > 60 ans ou en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer : troubles cardiaques (allongement de l’intervalle QT, tachycardie) ; rarement, troubles
digestifs, prurit, troubles hépatiques, douleurs musculaires et articulaires.
– Surveiller l’association avec : antirétroviraux (augmentation de leur taux plasmatique), inducteurs
enzymatiques tels que rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, etc. (diminution du taux
plasmatique de la DHA/PPQ).
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, reprendre la même dose ; en cas de
vomissements entre 30 minutes et une heure après la prise, reprendre la moitié de la dose.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre 3 heures avant ou après les repas, avec un verre d’eau.
– Les comprimés peuvent être écrasés et mélangés dans l’eau.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

! Dipyrone oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =


NORAMIDOPYRINE oral(see page 334)

Médicaments oraux – 65
Médicaments essentiels

DOLUTÉGRAVIR = DTG oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de l’intégrase du HIV

Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimé à 50 mg
Il existe aussi des associations à doses fixes contenant du dolutégravir.

Posologie
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 50 mg une fois par jour

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du dolutégravir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer simultanément avec des antiacides (hydroxyde d’aluminium ou de magnésium,
etc.), sels de fer, calcium, zinc (diminution des effets du dolutégravir). Ces médicaments doivent être pris
au moins 6 heures avant ou 2 heures après le dolutégravir.
– Peut provoquer :
• insomnie, dépression, anxiété, vertige, céphalée, éruption cutanée, troubles digestifs (nausées,
vomissements, diarrhée, etc.) ;
• rarement : hépatotoxicité, réactions d’hypersensibilité.
– Chez les patients sous metformine, réduire la posologie à 1 g par jour (augmentation des effets de la
metformine).
– Chez les patients sous inducteur enzymatique (rifampicine, carbamazépine, phénytoïne,
phénobarbital, éfavirenz, névirapine), augmenter la dose de dolutégravir à 50 mg 2 fois par jour
(diminution des effets du dolutégravir).
– Chez les femmes en âge de procréer, utiliser une contraception hormonale ou mécanique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pendant les 8 premières semaines : préférer l’éfavirenz pendant cette
période.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Médicaments oraux – 66
Médicaments essentiels

DOXYCYCLINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des cyclines

Indications
– Choléra, fièvres récurrentes à poux et à tiques, typhus épidémique et autres rickettsioses, peste
bubonique, brucellose, leptospirose, lymphogranulomatose vénérienne
– Filarioses lymphatiques, alternative à l’ivermectine dans le traitement de l’onchocercose
– Alternatives aux traitements de première intention en cas de tréponématoses, pneumonies atypiques
(Mycoplasma pneumoniae, Chlamydophila pneumoniae), cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis
(en association avec un traitement contre le gonocoque), donovanose, syphilis, charbon cutané non
compliqué (si une antibiothérapie est indiquée)

Présentation
– Comprimé à 100 mg

Posologie
– Fièvre récurrente à poux, typhus épidémique, choléra
Enfant de moins de 8 ans : 4 mg/kg (max. 100 mg) dose unique
Enfant de 8 ans et plus : 100 mg dose unique
Adulte : 200 mg (300 mg dans le choléra) dose unique
– Autres indications
Enfant de 8 ans et plus : 50 mg 2 fois par jour ou 100 mg une fois par jour (jusqu’à 100 mg 2 fois par jour
en cas d'infection sévère) ; 1 à 2 mg/kg 2 fois par jour (max. 100 mg par dose) dans la brucellose et la
leptospirose
Adulte : 100 mg 2 fois par jour ou 200 mg une fois par jour

Durée
– Fièvre récurrente à tiques, leptospirose, rickettsioses, cervicite et urétrite à C. trachomatis : 7 jours ;
charbon cutané : 7-10 jours ; peste bubonique : 10 jours ; pneumonies atypiques : 10-14 jours ; syphilis
précoce, béjel, pinta, lymphogranulomatose : 14 jours ; filarioses : 4 semaines au minimum ; syphilis
latente tardive : 30 jours ; brucellose : 6 semaines ; donovanose : jusqu’à cicatrisation des lésions.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux cyclines et chez l'enfant de moins de 8 ans (risque d'altérations
des dents) sauf en cas de traitement en une dose unique.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer : troubles digestifs, réactions allergiques, photosensibilisation (se protéger du soleil),
œsophagite (prendre les comprimés au cours d’un repas avec un verre d’eau en position assise et au
moins 1 heure avant le coucher).
– Ne pas administrer simultanément avec sels ferreux, sulfate de zinc, carbonate de calcium, antiacides

Médicaments oraux – 67
Médicaments essentiels

(hydroxyde d'aluminium/magnésium, etc.) : respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.


– Surveiller l’association avec les inducteurs enzymatiques : rifampicine, phénobarbital, phénytoïne,
carbamazépine, etc. (diminution de l’efficacité de la doxycycline).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ au 2e et 3e trimestre (sauf si traitement en dose unique)
– Allaitement : à éviter (risque de coloration des dents de lait chez l’enfant)

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ÉFAVIRENZ = EFV = EFZ oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1

Indications
– Infection par le HIV-1, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimé sécable à 200 mg, gélule à 200 mg et comprimés à 200 mg et 600 mg

Posologie
– Administrer la dose quotidienne en une prise le soir au coucher.
Enfant de 3 ans et plus et adulte :

Poids Dose Comprimés ou gélules

10 à < 14 kg 200 mg 1 comprimé à 200 mg ou 1 gélule à 200 mg


14 à < 25 kg 300 mg 1 comprimé à 200 mg + ½ comprimé à 200 mg
25 à < 40 kg 400 mg 2 comprimés à 200 mg ou 2 gélules à 200 mg
≥ 40 kg 600 mg 1 comprimé à 600 mg

Durée
– Selon l'efficacité et la tolérance de l'éfavirenz.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 3 ans.
– Eviter d'administrer en cas d'insuffisance hépatique sévère.
– Ne pas associer avec les médicaments allongeant l’intervalle QT : amiodarone, chloroquine, co-
artéméther, fluconazole, halopéridol, hydroxyzine, méfloquine, moxifloxacine, ondansétron,
pentamidine, quinine, etc.

Médicaments oraux – 68
Médicaments essentiels

– Administrer avec prudence en cas de troubles (ou d’antécédents) psychiatriques ou d'épilepsie.


– Ne pas associer avec l’amodiaquine.
– Peut provoquer :
• troubles neurologiques (vertiges, insomnie, somnolence, perturbation des rêves, troubles de la
concentration, convulsions) ;
• troubles psychiatriques (dépression sévère, idées suicidaires) ;
• augmentation des enzymes hépatiques (ALAT) ;
• réactions cutanées parfois sévères (syndrome de Stevens-Johnson).
– L’éfavirenz réduit l'efficacité des contraceptifs oraux : utiliser une contraception non hormonale ou la
médroxyprogestérone injectable ou un contraceptif oral contenant 50 microgrammes d’éthinylestradiol
par comprimé.
– Grossesse : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C

ÉNALAPRIL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC)

Indications
– Hypertension artérielle
– Insuffisance cardiaque chronique

Présentation
– Comprimés à 5 mg et 20 mg

Posologie
– Hypertension artérielle
• Adulte : commencer par 5 mg une fois par jour. Augmenter progressivement, toutes les 1 à 2 semaines,
en fonction de la tension artérielle, jusqu'à 10 à 20 mg une fois par jour (max. 40 mg par jour)
• Chez les patients âgés ou traités par un diurétique ou en cas d'insuffisance rénale : commencer par 2,5
mg une fois par jour puis adapter la posologie selon la fonction rénale.
– Insuffisance cardiaque chronique
Adulte :
Semaine 1 : 2,5 mg une fois par jour pendant 3 jours puis 5 mg une fois par jour
Semaine 2 : 10 mg une fois par jour pendant 3 jours puis 20 mg une fois par jour
La dose habituelle est de 10 à 20 mg une fois par jour ou 5 à 10 mg 2 fois par jour selon la tolérance (max.
40 mg par jour).
Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale.

Médicaments oraux – 69
Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédent d'angiœdème à l'énalapril.
– Peut provoquer :
• hypotension, vertiges, céphalée, troubles digestifs, toux sèche, insuffisance rénale,
hyperkaliémie, hyponatrémie ;
• réactions allergiques, angiœdème ; hypoglycémie, troubles hématologiques.
– Eviter ou surveiller l'association avec : diurétiques hyperkaliémiants et/ou chlorure de
potassium (risque d'hyperkaliémie) ; anti-inflammatoires non stéroïdiens et/ou diurétiques (risque
d'insuffisance rénale).
– Surveiller l’association avec :
• autres antihypertenseurs (risque d'hypotension) ;
• médicaments induisant une hypotension (p. ex. halopéridol, amitriptyline) ;
• hypoglycémiants oraux et insuline (risque d’hypoglycémie).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication aux posologies recommandées

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ERGOCALCIFÉROL = VITAMINE D2 oral


Voir COLÉCALCIFÉROL = VITAMINE D3 oral(see page 53)

ÉRYTHROMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides

Indications
– Conjonctivite à Chlamydia trachomatis du nouveau-né
– Alternative aux antibactériens de première intention dans les :
• Borrélioses (fièvres récurrentes à poux et à tiques), leptospirose
• Otite moyenne, angine et sinusite aiguës ; coqueluche, pneumonie à Mycoplasma pneumoniae et
Chlamydophila pneumoniae
• Furoncle, ulcère de jambe
• Cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis (en association avec un traitement contre le gonocoque),
donovanose, chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne, syphilis
– Relais de l'érythromycine injectable

Médicaments oraux – 70
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée.

Posologie
– Conjonctivite du nouveau-né à C. trachomatis
Nouveau-né : 12,5 mg/kg 4 fois par jour
– Fièvre récurrente à poux
Enfant de moins de 5 ans : 250 mg dose unique
Enfant 5 ans et plus et adulte : 500 mg dose unique
– Autres indications
Enfant : 30 à 50 mg/kg par jour

Age Poids Susp. 125 mg/5 ml Cp à 250 mg Cp à 500 mg

1 à < 2 mois 4 à < 5 kg ½càcx2 ¼ cp x 2 −

2 à < 12 mois 5 à < 10 kg 1càcx2 ½ cp x 2 ¼ cp x 2

1 à < 3 ans 10 à < 15 kg 2 c à c x 2 1 cp x 2 ½ cp x 2

3 à < 8 ans 15 à < 25 kg 2 c à c x 3 1 cp x 3 ½ cp x 3

8 à < 11 ans 25 à < 35 kg − 2 cp x 2 1 cp x 2

11 à < 13 ans 35 à < 45 kg − 2 cp x 3 1 cp x 3

Adulte : 1 g 2 à 3 fois par jour

Durée
– Fièvre récurrente à tiques, leptospirose, coqueluche, cervicite et urétrite, chancre mou, furoncle, ulcère
de jambe : 7 jours ; sinusite : 7 à 10 jours ; angine, otite : 10 jours ; pneumonies atypiques : 10 à 14 jours ;
syphilis précoce, lymphogranulomatose vénérienne, donovanose, conjonctivite à C. trachomatis : 14
jours ; syphilis latente tardive : 30 jours.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie à l'érythromycine ou à un autre macrolide.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance rénale (max. 1,5 g par jour chez l’adulte en cas
d’insuffisance rénale sévère) ou hépatique.
– Peut provoquer : troubles digestifs, troubles auditifs réversibles, troubles du rythme cardiaque
(allongement de l’intervalle QT) ; réactions allergiques parfois sévères. En cas de réaction allergique,
arrêter immédiatement le traitement.
– Eviter l'association avec les médicaments qui allongent l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, co-
artéméther, fluconazole, halopéridol, méfloquine, moxifloxacine, ondansétron, pentamidine, quinine,
etc.).
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients sous carbamazépine ou digoxine
(augmentation de leurs taux plasmatiques).

Médicaments oraux – 71
Médicaments essentiels

– Eviter l’administration chez le nouveau-né de moins de 2 semaines (risque de sténose du pylore).


– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Administrer les comprimés de préférence 1 heure avant ou 2 heures après un repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

ÉTHAMBUTOL = E oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité bactériostatique)

Indications
– Traitement de la tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux

Présentation
– Comprimés à 100 mg et 400 mg

Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 20 mg/kg une fois par jour (15 à 25 mg/kg par jour)
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 15 mg/kg une fois par jour (15 à 25 mg/kg par jour)
– Dose maximum : 1200 mg par jour

Durée
– Selon le protocole suivi

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale sévère ou névrite optique pré-existante (p. ex.
rétinopathie diabétique).
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale (15 à 25 mg/kg 3 fois par semaine).
– Peut provoquer : névrite optique rétrobulbaire. Informer le patient qu’il doit arrêter le traitement et
consulter immédiatement en cas d’apparition de troubles visuels, c.-à-d. : vision floue, diminution de
l’acuité visuelle, tâche aveugle (scotome), modification de la vision des couleurs rouge et verte. Les
troubles visuels sont habituellement réversibles en quelques semaines après l’arrêt de l’éthambutol.
– La posologie doit être soigneusement ajustée au poids du patient (les effets secondaires sont dose-
dépendants), en particulier chez les enfants de moins de 5 ans car il est difficile de dépister des troubles
visuels à cet âge.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 72
Médicaments essentiels

Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, l'éthambutol est
administré avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+ éthambutol ou isoniazide+éthambutol).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ÉTHINYLESTRADIOL/LÉVONORGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal combiné, estroprogestatif

Indications
– Contraception orale

Présentation
– Plaquette de 28 comprimés dont 21 comprimés actifs à 0,03 mg (30 microgrammes) d'éthinylestradiol +
0,15 mg (150 microgrammes) de lévonorgestrel et 7 comprimés inactifs (sels de fer)

Posologie
– Un comprimé chaque jour, à la même heure de préférence, sans interruption, y compris pendant les
règles
Indiquer aux femmes quels sont les comprimés actifs et inactifs. Attention à ne pas commencer une
plaquette par les comprimés inactifs.
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 8e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 7 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d'oubli d'un ou 2 comprimés actifs, prendre un comprimé dès que possible puis poursuivre le
traitement normalement. Il est possible de prendre 2 comprimés à la fois : le comprimé oublié et le
comprimé du jour.
– En cas d'oubli de 3 comprimés actifs successifs ou plus, l'efficacité contraceptive est compromise.
Prendre un comprimé dès que possible, poursuivre le traitement normalement et utiliser des préservatifs
pendant les 7 jours suivants.
• si l'oubli a eu lieu au cours de la 1re semaine d'une plaquette (1er au 7e comprimé) ou si un rapport
sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l'oubli, utiliser une contraception d'urgence.
• si l'oubli a eu lieu au cours de la 3e semaine d'une plaquette (15e au 21e comprimé), terminer les

Médicaments oraux – 73
Médicaments essentiels

comprimés actifs et débuter le jour suivant une nouvelle plaquette, sans prendre les comprimés inactifs.
S'il n'est pas possible de débuter une nouvelle plaquette immédiatement, utiliser des préservatifs
pendant les 7 jours suivants.

Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, hypertension, diabète non équilibré ou compliqué,
antécédents de thrombose artérielle ou veineuse, insuffisance coronarienne, valvulopathie, accident
vasculaire cérébral, maladie hépatique grave ou récente, saignement vaginal inexpliqué, migraine avec
signes neurologiques, insuffisance rénale, hyperlipidémie, tabagisme chez la femme > 35 ans.
– Peut provoquer : diminution du flux des règles, nausées, prise de poids, tension mammaire, troubles de
l'humeur, acné, céphalées. D'autres effets indésirables rares et sévères imposent l'arrêt du traitement :
hypertension, accidents cardiovasculaires et thromboemboliques, ictère, migraines, troubles visuels.
– Les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) réduisent l'efficacité contraceptive.
– Réaliser un examen clinique avant (pression artérielle, seins) et au cours du traitement (pression
artérielle).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE avant 6 semaines post-partum ; déconseillé entre 6 semaines et 6 mois
(sauf s'il constitue la seule contraception disponible ou acceptable) ; pas de contre-indication à partir de
6 mois

Remarques
– La prise d'un estroprogestatif est moins exigeante que celle des progestatifs seuls en termes d'horaire
de prise. Prendre l'éthinylestradiol/lévonorgestrel à la même heure permet de limiter les oublis.
– Il existe aussi une plaquette de 21 comprimés actifs d'éthinylestradiol/lévonorgestrel qui nécessite une
interruption de 7 jours entre 2 plaquettes. Les plaquettes de 28 comprimés permettent une meilleure
observance.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Sel FERREUX

Action thérapeutique
– Antianémique

Indications
– Prévention des carences en fer
– Traitement de l'anémie par carence en fer

Médicaments oraux – 74
Médicaments essentiels

Présentation
– Sirop à 140 mg/5 ml de fumarate ferreux correspondant à environ 45 mg/5 ml de fer élément
– Comprimé à 200 mg de fumarate ou sulfate ferreux correspondant à environ 65 mg de fer élément

Posologie
(exprimée en fer élément)
– Prévention des carences en fer
Nouveau-né : 4,5 mg une fois par jour
Enfant de 1 mois à < 12 ans : 1 à 2 mg/kg une fois par jour (max. 65 mg par jour)
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 65 mg une fois par jour
– Traitement de l'anémie par carence en fer
Nouveau-né : 1 à 2 mg/kg 2 fois par jour
Enfant de 1 mois à < 6 ans : 1,5 à 3 mg/kg 2 fois par jour
Enfant de 6 à < 12 ans : 65 mg 2 fois par jour
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 65 mg 2 à 3 fois par jour

Prévention Traitement
Age Poids
Sirop à Cp à 65 Sirop à 45 Cp à 65 mg
45 mg/5 mg mg/5 ml
ml
< 1 mois < 4 kg 0,5 ml – 0,5 ml x 2 –
1 mois à < 1 an 4 à < 10 kg 1 ml – 1,5 ml x 2 –
1 à < 6 ans 10 à < 20 kg 2,5 ml – 2,5 ml x 2 –
6 à < 12 ans 20 à < 40 kg 5 ml – – 1 cp x 2
≥ 12 ans et adulte ≥ 40 kg – 1 cp – 1 cp x 2 ou 3

Durée
– Prévention : durée du risque de carence (grossesse, malnutrition)
– Traitement : 3 mois

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'anémie autre que celle par carence en fer.
– Peut provoquer : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée ou constipation, coloration
des selles en noir.
– Ne pas dépasser les doses indiquées chez les enfants (risque de surdosage). La dose toxique est de 20
mg/kg de fer élément (60 mg/kg de fumarate ou sulfate ferreux).
– Ne pas administrer simultanément avec doxycycline, ciprofloxacine, dolutégravir, antiacides
(hydroxyde d'aluminium ou de magnésium, etc.), lévodopa, sulfate de zinc : respecter un intervalle de 2
heures entre les prises (diminution réciproque de l'absorption).
– L'association avec l'acide ascorbique (vitamine C) augmente l'absorption du fer.
– Rincer la bouche ou boire de l'eau après l'administration du sirop (risque de coloration des dents en
noir).
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 75
Médicaments essentiels

Remarques
– Pour limiter les troubles digestifs, prendre au cours des repas et augmenter progressivement les doses.
– Pour la prévention des carences en fer pendant la grossesse, utiliser de préférence les comprimés
associant sel ferreux et acide folique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Sel FERREUX/Acide FOLIQUE oral

Indications
– Prévention des carences en fer et acide folique, principalement pendant la grossesse
– Traitement de l'anémie par carence en fer

Présentation
– Comprimé à 185 ou 200 mg de fumarate ou sulfate ferreux (60 ou 65 mg de fer élément) + 400
microgrammes d'acide folique (vitamine B9)

Posologie
– Se référer à la posologie de l'adulte du sel ferreux.

Remarques
– Cette association n'est pas utilisable pour le traitement des carences en acide folique en raison de son
dosage insuffisant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

FLUCONAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidose œsophagienne
– Candidose oropharyngée modérée à sévère
– Prophylaxie secondaire des candidoses récidivantes chez les patients immunodéprimés
– Cryptococcose neuroméningée, en relais de l’association amphotéricine B + flucytosine ou en
association avec l’amphotéricine B ou la flucytosine
– Prophylaxie secondaire des cryptococcoses

Médicaments oraux – 76
Médicaments essentiels

Présentation
– Gélules ou comprimés à 50 mg, 100 mg et 200 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml

Posologie et durée
– Candidose œsophagienne, candidose oropharyngée, prophylaxie secondaire des candidoses
récidivantes
Enfant de plus de 1 semaine : 3 à 6 mg/kg une fois par jour
Adulte : 50 à 200 mg une fois par jour
Ces doses peuvent être augmentées à 400 mg par jour si nécessaire. Le traitement est poursuivi 14 à 21
jours pour une candidose œsophagienne ; 7 à 14 jours pour une candidose oropharyngée ; aussi
longtemps que nécessaire pour une prophylaxie.
– Cryptococcose neuroméningée

En relais de l’association Enfant > 1 semaine 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg
amphotéricine B + par jour) pendant 1 semaine
flucytosine puis 6 à 12 mg/kg une fois par jour
pendant 8 semaines (max. 800 mg par
jour)

Adulte 1200 mg une fois par jour pendant 1


semaine
puis 800 mg une fois par jour pendant 8
semaines

ou
En association avec Enfant > 1 semaine 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg
amphotéricine B ou par jour) pendant 2 semaines (avec
flucytosine amphotéricine B ou flucytosine)
puis 6 à 12 mg/kg une fois par jour
pendant 8 semaines (max. 800 mg par
jour)

Adulte 1200 mg une fois par jour pendant 2


semaines (avec amphotéricine B ou
flucytosine)
puis 800 mg une fois par jour pendant 8
semaines

– Prophylaxie secondaire des cryptococcoses


Enfant : 6 mg/kg une fois par jour (max. 200 mg par jour), aussi longtemps que nécessaire
Adulte : 200 mg une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou rénale, troubles cardiaques
(bradycardie, troubles du rythme, etc.). Réduire la dose de moitié en cas d’insuffisance rénale.
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, réactions cutanées parfois sévères, réaction
anaphylactique ; troubles hépatiques graves, troubles hématologiques (leucopénie, thrombopénie) et
cardiaques (allongement de l’intervalle QT). Arrêter le traitement en cas de réaction anaphylactique,

Médicaments oraux – 77
Médicaments essentiels

troubles hépatiques ou réaction cutanée sévère.


– En cas de traitement prolongé, surveiller la fonction hépatique.
– Chez les patients traités par rifampicine : respecter un intervalle de 12 heures entre les prises
(rifampicine le matin/fluconazole le soir).
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments prolongeant l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, érythromycine, halopéridol,
méfloquine, pentamidine, quinine) ;
• warfarine, carbamazépine, phénytoïne, rifabutine, benzodiazépines, inhibiteurs calciques, certains
antirétroviraux (p. ex. névirapine, saquinavir, zidovudine) : augmentation du taux sanguin de ces
médicaments.
– Grossesse et allaitement : à réserver aux infections sévères ou mettant en jeu le pronostic vital,
notamment au cours du premier trimestre de la grossesse (risque de malformations fœtales).

Remarques
– Dans le traitement des histoplasmoses, le fluconazole est moins efficace que l’itraconazole. Il est utilisé
(enfant : 10 à 12 mg/kg par jour, max. 400 mg par jour ; adulte : 400 mg à J1 puis 200 à 400 mg par jour,
pendant 6 à 12 semaines) uniquement chez patients qui ne tolèrent pas l’itraconazole.
– Dans le traitement des dermatophytoses du cuir chevelu, le fluconazole peut être utilisé en deuxième
intention (enfant : 6 mg/kg une fois par jour, max. 200 mg par jour ; adulte : 200 mg une fois par jour,
pendant 2 à 4 semaines) mais l’itraconazole est préféré pour cette indication.
– Dans le traitement des candidoses génitales (vulvovaginite, balanite), le fluconazole oral n’est utilisé
qu’en cas d’échec du traitement local : 150 mg dose unique chez l’adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution orale se conserve 2 semaines.

FLUCYTOSINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Cryptococcose neuroméningée (phase d’induction), en association avec l’amphotéricine B ou le
fluconazole

Présentation
– Gélule à 500 mg
Il existe aussi des gélules à 250 mg et des comprimés à 500 mg.

Posologie
– Enfant de plus de 1 semaine et adulte : 25 mg/kg 4 fois par jour

Médicaments oraux – 78
Médicaments essentiels

Durée
– Une semaine si association avec amphotéricine B ; 2 semaines si association avec fluconazole.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients > 60 ans et en cas d’insuffisance rénale
ou de troubles hématologiques.
– Réduire la dose de moitié (25 mg/kg 2 fois par jour) en cas d’insuffisance rénale.
– Peut provoquer : troubles digestifs, troubles hématologiques (leucopénie, thrombopénie, plus
rarement, agranulocytose), augmentation des transaminases, réactions allergiques parfois sévères ;
parfois, confusion et hallucinations.
– Surveiller la numération-formule sanguine et la fonction hépatique et rénale pendant toute la durée du
traitement.
– Grossesse et allaitement : la flucytosine est en principe déconseillée. Elle est tératogène chez l’animal
et son innocuité pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas établie. Toutefois, compte-tenu de la
sévérité de l’infection, du bénéfice attendu du traitement pour la mère et en l’absence d’alternative plus
sûre, il est possible de l’utiliser malgré les risques potentiels pour l’enfant.

Remarques
– Pour les enfants, les comprimés peuvent être écrasés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

FLUOXÉTINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)

Indications
– Dépression majeure

Présentation
– Gélule à 20 mg

Posologie
– Adulte : 20 mg une fois par jour le matin. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter à 40 mg par jour max.

Durée
– Au moins 9 mois. L'arrêt du traitement doit être progressif (20 mg un jour sur 2 pendant 4 semaines). Si
des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.

Médicaments oraux – 79
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’épilepsie, diabète, insuffisance hépatique ou
insuffisance rénale sévère (administrer 20 mg un jour sur 2) ; antécédents d’hémorragie digestive, de
troubles bipolaires, d’idées suicidaires, de glaucome à angle fermé.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, somnolence, fatigue, céphalées, vertiges, convulsions, dysfonction sexuelle, troubles
de la vision, hyponatrémie en particulier chez le patient âgé ;
• troubles psychiques : anxiété, insomnie, agitation, agressivité, idées suicidaires ;
• symptômes de sevrage fréquents en cas d’arrêt brutal du traitement : vertiges, paresthésies,
cauchemars, anxiété, tremblements et céphalées.
– Eviter l’association avec :
• alcool (risque de sédation) ; aspirine et AINS (risque de saignements) ;
• médicaments sérotoninergiques : autres inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine,
antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, clomipramine, imipramine), ondansétron, tramadol, etc.
(risque de syndrome sérotoninergique).
– Surveiller l’association avec : carbamazépine, phénytoïne, rispéridone, (augmentation de leurs
concentrations plasmatiques), médicaments abaissant le seuil épileptogène (antipsychotiques,
méfloquine, etc.).
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s’il est poursuivi, surveiller l’apparition
d’effets indésirables chez le nouveau-né (agitation, tremblements, hypotonie, difficultés respiratoires,
troubles du sommeil, etc.) si la mère a été traitée pendant le 3e trimestre.
– Allaitement : à éviter. Préférer la paroxétine.

Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules.
– Il est nécessaire d'attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Acide FOLIQUE = VITAMINE B9 oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antianémique

Indications
– Traitement des anémies mégaloblastiques par carence en acide folique : malnutrition grave, crises
répétées de paludisme, parasitoses intestinales, etc.

Présentation
– Comprimé à 5 mg

Médicaments oraux – 80
Médicaments essentiels

Posologie et durée
– Enfant de moins d'un an : 0,5 mg/kg une fois par jour pendant 4 mois
– Enfant de plus d'un an et adulte : 5 mg une fois par jour pendant 4 mois ; en cas de malabsorption : 15
mg par jour

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas associer avec la sulfadiazine-pyriméthamine dans le traitement de la toxoplasmose ni avec la
sulfadoxine-pyriméthamine dans le traitement du paludisme : diminution de l'efficacité de ces
traitements.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'acide folique ne doit pas être utilisé pour corriger les anémies induites par les antifolates
(pyriméthamine, triméthoprime, méthotrexate). Utiliser l'acide folinique.
– L'acide folique est également utilisé dans la prévention primaire et secondaire des anomalies de
fermeture du tube neural de l'embryon et dans la prévention des anémies aiguës chez les patients
drépanocytaires.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

FOSFOMYCINE TROMÉTAMOL oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien, dérivé de l’acide fosfonique

Indications
– Cystite aiguë simple chez la femme, sans fièvre ni douleur lombaire
– Bactériurie asymptomatique chez la femme enceinte

Présentation
– Granulés pour solution orale, sachet de 3 g, à dissoudre dans de l’eau filtrée

Posologie et durée
– 3 g dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’insuffisance rénale sévère, d’allergie à la fosfomycine.
– Peut provoquer : troubles digestifs, éruptions cutanées ; rarement, réactions allergiques.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 81
Médicaments essentiels

Remarques
– Dans le traitement de la cystite, les symptômes doivent disparaître dans les 3 jours. Dans le cas
contraire, la patiente doit re-consulter. L’échec du traitement peut être dû à la présence d’un germe
naturellement résistant à la fosfomycine (Staphylococcus saprophyticus).
– Prendre en dehors des repas ou le soir au coucher (diminution de l’absorption de la fosfomycine avec la
nourriture).
– La fosfomycine ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

FUROSÉMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Diurétique de l'anse

Indications
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique

Présentation
– Comprimés à 20 mg et 40 mg

Posologie
– Adulte : commencer par 20 mg une fois par jour. Augmenter, si nécessaire, selon la réponse clinique
jusqu'à 80 mg 1 à 2 fois par jour (max. 160 mg par jour). Lorsque l’œdème se résorbe, diminuer jusqu'à 20
à 40 mg une fois par jour.

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de déshydratation, hypokaliémie et hyponatrémie sévères.
– Peut provoquer :
• déshydratation, hypotension, hypokaliémie, hyponatrémie, hyperuricémie ;
• insuffisance rénale, surdité, photosensibilisation.
– Eviter ou surveiller l'association avec AINS, IEC (risque d'insuffisance rénale) ; médicaments
ototoxiques (p. ex. aminosides, quinine) ; lithium (augmentation des concentrations plasmatiques du
lithium).
– Surveiller l'association avec :
• médicaments induisant une hypotension (p. ex. halopéridol, amitriptyline) et antihypertenseurs (risque
d'hypotension) ;
• médicaments hypokaliémiants (p. ex. corticoïdes, laxatifs, amphotéricine B), hyponatrémiants (p. ex.
IRS, carbamazépine) ;

Médicaments oraux – 82
Médicaments essentiels

• hypoglycémiants oraux et insuline (risque d'hyperglycémie).


– Grossesse : administrer uniquement si clairement indiqué
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ (passe dans le lait, diminue la sécrétion de lait)

Remarques
– Prendre de préférence le matin.
– Une alimentation riche en potassium (dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.) est
recommandée pendant le traitement. Si la kaliémie est < 3,5 mmol/litre, administrer une
supplémentation en potassium avec des comprimés à libération prolongée.
– Les diurétiques ne sont indiqués ni dans le traitement des œdèmes nutritionnels, ni dans le traitement
des œdèmes liés à la pré-éclampsie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

GLIBENCLAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (sulfamide)

Indications
– Traitement de 2e intention du diabète de type 2, chez les patients de moins de 60 ans :
• en monothérapie, lorsque la metformine est mal tolérée ou contre-indiquée
• en association avec la metformine, lorsque la glycémie n’est pas contrôlée avec la metformine seule

Présentation
– Comprimé sécable à 5 mg

Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 : 2,5 mg une fois par jour le matin
Semaine 2 : 5 mg une fois par jour le matin
Augmenter si nécessaire par paliers de 2,5 mg par semaine, en fonction de la glycémie.
La dose habituelle est de 5 mg 2 fois par jour (max. 15 mg par jour).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de :
• allergie aux sulfamides ;
• diabète de type 1, diabète infantile et juvénile, acidocétose ;
• insuffisance hépatique ou rénale sévère.
– Peut provoquer : hypoglycémie, notamment chez les patients de plus de 60 ans ; troubles digestifs,
prise de poids ; rarement, réactions allergiques.
– Surveiller l'association avec :
• diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, anti-inflammatoires non stéroïdiens, antifongiques

Médicaments oraux – 83
Médicaments essentiels

azolés (fluconazole, miconazole), ciprofloxacine, érythromycine, co-trimoxazole (augmentation de l’effet


hypoglycémiant) ;
• rifampicine (diminution de l’effet hypoglycémiant) ;
• médicaments hyperglycémiants : corticoïdes, hydrochlorothiazide, salbutamol, chlorpromazine.
– Eviter la consommation d’alcool (effet antabuse et risque d’hypoglycémie).
– Grossesse : à éviter. L‘insuline est le traitement de choix du diabète de type 2 chez la femme enceinte
(meilleur équilibre glycémique ; réduction du risque d’anomalies fœtales et de complications
néonatales).
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Pour des doses supérieures à 5 mg par jour, diviser la dose quotidienne en 2 prises.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

GLICLAZIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (sulfamide)

Indications
– Traitement de 2e intention du diabète de type 2, chez les patients de plus de 60 ans :
• en monothérapie, lorsque la metformine est mal tolérée ou contre-indiquée
• en association avec la metformine, lorsque la glycémie n’est pas contrôlée avec la metformine seule

Présentation
– Comprimé sécable à 80 mg

Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 et 2 : 40 mg une fois par jour le matin
Augmenter si nécessaire par paliers de 40 mg toutes les 2 semaines en fonction de la glycémie (Semaine
3 et 4 : 80 mg une fois par jour le matin).
La dose habituelle est de 80 à 160 mg par jour (max. 240 mg par jour).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de :
• allergie aux sulfamides ;
• diabète de type 1, diabète infantile et juvénile, acidocétose ;
• insuffisance hépatique ou rénale sévère.
– Peut provoquer : hypoglycémie, troubles digestifs, prise de poids ; rarement, réactions allergiques.
– Surveiller l’association avec :

Médicaments oraux – 84
Médicaments essentiels

• diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, anti-inflammatoires non stéroïdiens, antifongiques


azolés (fluconazole, miconazole), ciprofloxacine, érythromycine, co-trimoxazole (augmentation de l’effet
hypoglycémiant) ;
• rifampicine (diminution de l’effet hypoglycémiant) ;
• médicaments hyperglycémiants : corticoïdes, hydrochlorothiazide, salbutamol, chlorpromazine.
– Eviter la consommation d’alcool (risque d’hypoglycémie).
– Grossesse : à éviter. L‘insuline est le traitement de choix du diabète de type 2 chez la femme enceinte
(meilleur équilibre glycémique ; réduction du risque d’anomalies fœtales et de complications
néonatales).
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ

Remarques
– Prendre au cours des repas (diminution du risque de troubles digestifs).
– Pour des doses supérieures à 80 mg par jour, diviser la dose quotidienne en 2 prises.
– Il existe aussi des comprimés à libération modifiée à 30 et 60 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

TRINITRATE DE GLYCÉRYLE = TRINITRINE =


NITROGLYCÉRINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Vasodilatateur antiangoreux

Indications
– Prévention à court terme et traitement de la crise d'angor

Présentation
– Comprimé sublingual à 0,5 mg

Posologie
– Prévention à court terme de la crise d'angor
Adulte : 0,5 à 1 mg par voie sublinguale dans les 5 à 10 minutes précédant les circonstances habituelles
de la crise (effort, émotion, etc.)
– Traitement de la crise d'angor
Adulte : 0,5 à 1 mg par voie sublinguale, à répéter 1 à 3 fois, à 3-4 minutes d'intervalle
Ne pas dépasser 3 mg par jour.

Durée
– Selon l'évolution clinique

Médicaments oraux – 85
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cardiomyopathie obstructive, hypotension, choc.
– Peut provoquer : hypotension orthostatique (surtout chez les sujets âgés), céphalées, nausées, bouffée
congestive, anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD, hypotension grave avec risque de collapsus
cardiovasculaire en cas de surdosage.
– Chez les patients traités par un autre dérivé nitré, un vasodilatateur ou un antihypertenseur et chez les
sujets âgés : utiliser la plus petite dose efficace.
– En cas d'association avec les antihypertenseurs, diurétiques, vasodilatateurs et l'alcool : majoration de
l'hypotension.
– Ne pas associer avec le sildénafil (risque d'accident coronarien aigu).
– Grossesse : déconseillé (innocuité non établie)
– Allaitement : déconseillé (innocuité non établie)

Remarques
– Croquer d'abord le comprimé et le laisser fondre lentement sous la langue.
– L'action du trinitrate de glycéryle est très rapide (< 5 minutes) et brève (< 1 heure).
– Il existe des comprimés de trinitrate de glycéryle à libération prolongée utilisés dans la prévention au
long cours de la crise d'angor et dans l'insuffisance cardiaque.
– Conservation : température inférieure à 25 °C, dans un récipient en verre bien fermé - -

GRISÉOFULVINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Dermatophytoses du cuir chevelu (teignes)
– Dermatophytoses de la peau glabre et des plis, en cas de lésions étendues ou d’échec d’un traitement
local

Présentation
– Comprimés à 125 mg et 500 mg

Posologie
– Enfant de 1 à 12 ans : 10 à 20 mg/kg une fois par jour (max. 500 mg par jour)
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 500 mg une fois par jour ; 1 g une fois par jour dans les infections
sévères

Age Poids Cp à 125 mg Cp à 500 mg

1 à < 2 ans 10 à < 13 kg 1 cp ¼ cp

Médicaments oraux – 86
Médicaments essentiels

2 à < 7 ans 13 à < 24 kg 2 cp ½ cp

7 à < 12 ans 24 à < 35 kg 4 cp 1 cp

≥ 12 ans et adulte ≥ 35 kg 4 à 8 cp 1 à 2 cp

Durée
– Cuir chevelu : 6 semaines minimum
– Peau et plis : 4 à 6 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’insuffisance hépatique, lupus érythémateux, porphyrie (risque de
déclenchement d’une crise aiguë de porphyrie).
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, réactions cutanées (éruption, urticaire, etc.),
photosensibilisation (se protéger du soleil).
– Chez les femmes, utiliser une contraception non hormonale ou la médroxyprogestérone injectable
pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt du traitement.
– Surveiller les patients traités par warfarine (diminution de l’effet anticoagulant).
– Eviter l'alcool pendant le traitement (effet antabuse).
– Grossesse et allaitement : CONTRE-INDIQUE. Effectuer un traitement local (miconazole 2% crème ou
pommade de Whitfield) pour limiter les lésions en attendant de pouvoir utiliser la griséofulvine.

Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Pour les jeunes enfants, écraser les comprimés et les mélanger avec un liquide.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

HALOPÉRIDOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique)

Indications
– Psychose aiguë ou chronique
– Episode maniaque aigu modéré ou sévère

Présentation
– Comprimés à 0,5 mg et 5 mg
– Solution orale à 2 mg/ml avec pipette graduée en mg

Médicaments oraux – 87
Médicaments essentiels

Posologie
– Psychose aiguë ou chronique
Adulte : 0,5 à 1 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max.
20 mg par jour). Une fois le patient stabilisé, la dose d’entretien est administrée en une prise par jour au
coucher.
– Episode maniaque aigu
Adulte : 2,5 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max. 15
mg par jour).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 5 mg par jour).
– Utiliser la plus petite dose efficace, surtout en cas de traitement prolongé.

Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an ; épisode maniaque : 3 à 6
semaines. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes d’apparition d’une rechute
(dans ce cas, ré-augmenter la dose).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), maladie de
Parkinson et antécédents de syndrome malin des neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés ; en cas
d’hypokaliémie, hypotension, hyperthyroïdie, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de
convulsions.
– Peut provoquer : somnolence, symptômes extrapyramidaux, dyskinésie précoce ou tardive, effets
anticholinergiques (constipation, sécheresse de la bouche), hyperprolactinémie, dysfonction sexuelle,
allongement de l’intervalle QT, arythmie ventriculaire, hypotension orthostatique ; syndrome malin des
neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires) rare mais imposant l’arrêt immédiat
du traitement.
– En cas de symptômes extrapyramidaux, associer du bipéridène ou du trihexyphénidyle.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ;
• fluoxétine, paroxétine, sertraline, prométhazine, ritonavir (augmentation des concentrations
plasmatiques de l’halopéridol) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne (diminution des concentrations plasmatiques
de l’halopéridol) ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s'il est poursuivi, surveiller le nouveau-
né dans les premiers jours de vie (risque d’hypertonie, trémulations, sédation).
– Allaitement : si indispensable, ne pas dépasser 10 mg par jour.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Médicaments oraux – 88
Médicaments essentiels

HYDROCHLOROTHIAZIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Diurétique thiazidique

Indications
– Hypertension artérielle
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique

Présentation
– Comprimés à 12,5 mg et 25 mg

Posologie
– Hypertension
Adulte : 12,5 à 25 mg une fois par jour le matin (max. 25 mg par jour)
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
Adulte : 25 mg une fois par jour le matin ou 25 mg 2 fois par jour (max. 100 mg par jour)

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale sévère.
– Administrer avec prudence en cas d'hypokaliémie, hyponatrémie et chez les patients âgés.
– Peut provoquer :
• déshydratation, hypotension, hypokaliémie, hyponatrémie ;
• troubles digestifs, céphalées, vertiges, éruptions cutanées, impuissance, photosensibilisation.
– Eviter ou surveiller l'association avec AINS (risque d'insuffisance rénale) ; lithium (augmentation des
concentrations plasmatiques du lithium).
– Surveiller l'association avec :
• médicaments induisant une hypotension (p. ex. halopéridol, amitriptyline) et antihypertenseurs (risque
d'hypotension) ;
• médicaments hypokaliémiants (p. ex. corticoïdes, laxatifs, amphotéricine B), hyponatrémiants (p. ex.
IRS, carbamazépine), hypercalcémiants (p. ex. calcium, ergocalciférol) ;
• hypoglycémiants oraux et insuline (risque d'hyperglycémie).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ

Remarques
– Une alimentation riche en potassium (dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.) est
recommandée pendant le traitement. Si la kaliémie est < 3,5 mmol/litre, une supplémentation en

Médicaments oraux – 89
Médicaments essentiels

potassium avec des comprimés à libération prolongée est nécessaire.


– Les diurétiques ne sont pas indiqués dans le traitement des œdèmes nutritionnels.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

HYDROXYZINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif

Indications
– Anxiété

Présentation
– Comprimé à 25 mg

Posologie
– Adulte : 25 à 50 mg 2 fois par jour (max. 100 mg par jour)
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.

Durée
– La plus courte possible ; ne pas dépasser 2 semaines.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de glaucome à angle fermé, troubles urétro-prostatiques, démence,
antécédents d’allongement de l’intervalle QT.
– Ne pas associer avec les médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone, co-artéméther,
érythromycine, fluconazole, halopéridol, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Administrer avec prudence (max. 50 mg par jour) et sous surveillance en cas d’insuffisance hépatique
ou rénale sévère.
– Peut provoquer :
• somnolence, céphalées, vertiges ;
• effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble, tachycardie, troubles
de la miction) ;
• rarement : convulsions, allongement de l’intervalle QT, réactions allergiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs, etc.) ;
• médicaments anticholinergiques (atropine, amitriptyline, chlorpromazine, prométhazine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Médicaments oraux – 90
Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

BUTHYLBROMURE D'HYOSCINE =
BUTYLSCOPOLAMINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antispasmodique

Indications
– Spasmes de l'appareil digestif et urogénital

Présentation
– Comprimé à 10 mg

Posologie
– Adulte : 10 à 20 mg, à répéter jusqu’à 3 à 4 fois par jour si nécessaire

Durée
– Selon l'évolution clinique ; pas de traitements prolongés.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de pathologie urétro-prostatique, troubles cardiaques, glaucome à angle
fermé.
– Peut provoquer : rétention urinaire, sécheresse de la bouche, constipation, troubles visuels,
tachycardie.
– Administrer avec prudence et surveiller l'association avec d’autres médicaments anticholinergiques
(antidépresseurs, antipsychotiques, antihistaminiques H1, antiparkinsoniens, etc.).
– Administrer avec prudence en cas de fièvre (peut affecter la thermorégulation).
– Grossesse : pas de contre-indication ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES
– Allaitement : pas de contre-indication ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES

Remarques
– Les antispasmodiques oraux ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Médicaments oraux – 91
Médicaments essentiels

IBUPROFÈNE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique, anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)

Indications
– Douleurs d'intensité faible à modérée, fièvre, affections rhumatismales

Présentation
– Comprimés enrobés à 200 mg et 400 mg
– Suspension orale à 100 mg/5 ml avec pipette doseuse graduée en kg (une graduation de 1 kg
correspond à 10 mg d'ibuprofène)

Posologie
– Douleurs, fièvre
Enfant de plus de 3 mois : 5 à 10 mg/kg 3 à 4 fois par jour (max. 30 mg/kg par jour)
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 200 à 400 mg 3 à 4 fois par jour (max. 1200 mg par jour)
En post-opératoire, l'administration doit être systématique, toutes les 8 heures et non à la demande.

Age Poids Susp. 100 mg/5 ml Cp à 200 mg Cp à 400 mg

3 mois à < 6 ans 5 à < 20 kg 1 pipette remplie jusqu'à la – –


graduation
correspondant au poids de l'enfant
x3

6 à < 10 ans 20 à < 30 kg 1 pipette remplie jusqu'à la 1 cp x 3 –


graduation
correspondant au poids de l'enfant
x3

10 à < 12 ans 30 à < 40 kg – 1 cp x 4 –


2 cp x 3
≥ 12 ans et ≥ 40 kg – ou 1 cp x 3
adulte 1 cp x 4

– Affections rhumatismales
Enfant : jusqu'à 40 mg/kg par jour max.
Adulte : jusqu'à 3200 mg par jour max.

Durée
– Selon l'évolution clinique ; douleurs post-opératoires : max. 8 jours.

Médicaments oraux – 92
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l'enfant de moins de 3 mois ; en cas d'allergie aux AINS, ulcère
gastroduodénal, anomalie de l'hémostase, hémorragie, chirurgie hémorragique, insuffisance rénale,
hépatique ou cardiaque sévères, malnutrition sévère, déshydratation ou hypovolémie non corrigées,
infection grave.
– Peut provoquer : réactions allergiques, douleur ou ulcère gastrique, hémorragies, insuffisance rénale.
– Administrer avec prudence chez les sujets âgés ou asthmatiques.
– Ne pas associer avec : méthotrexate, anticoagulants et autres AINS.
– Surveiller l'association avec : diurétiques et inhibiteurs de l’enzyme de conversion (faire boire le patient
pour éviter une insuffisance rénale).
– Grossesse : à éviter. CONTRE-INDIQUE à partir du début du 6e mois. Utiliser le paracétamol.
– Allaitement : pas de contre-indication (traitement court)

Remarques
– Prendre au cours des repas. Respecter un intervalle de 4 heures minimum entre chaque prise.
– Laver la pipette-doseuse après chaque utilisation. Agiter le flacon avant l'emploi.
– Si l'effet antalgique de l'ibuprofène seul est insuffisant, l'associer avec du paracétamol et/ou un
analgésique opioïde.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après ouverture, la suspension buvable se conserve entre 8 °C et 15 °C.

HUILE IODÉE oral

Action thérapeutique
– Apport en iode

Indications
– Prévention et traitement des troubles liés aux carences sévères en iode

Présentation
– Capsule à 190 mg d’iode

Posologie et durée
– Enfant de moins d’un an : 1 capsule (190 mg) une fois par an
– Enfant de 1 à < 6 ans : 2 capsules (380 mg) une fois par an
– Enfant de 6 à 15 ans : 3 capsules (570 mg) une fois par an
– Femme enceinte ou en âge de procréer : 2 capsules (380 mg) une fois par an

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie à l’iode ou d’hyperthyroïdie.
– Ne pas administrer chez les sujets de plus 45 ans.
– Peut provoquer : réactions allergiques, dysthyroïdie.

Médicaments oraux – 93
Médicaments essentiels

– Grossesse : pas de contre-indication


– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour les jeunes enfants, ouvrir la capsule et vider le contenu dans la bouche.
– Il existe aussi des ampoules de 10 ml d’huile iodée à 480 mg/ml, à administrer par voie IM au moyen
d'une seringue en verre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

IPRATROPIUM bromure solution pour


nébulisation
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bronchodilatateur anticholinergique

Indications
– Crise d’asthme aigu grave mettant en jeu le pronostic vital, en association avec le salbutamol

Présentation
– Solution pour inhalation, en récipient unidose à 0,25 mg pour 1 ml (0,25 mg/ml) et 0,5 mg pour 2 ml
(0,25 mg/ml), à administrer à l’aide d’un nébuliseur

Posologie et durée
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : 0,25 mg par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30 minutes si nécessaire
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 0,5 mg par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30 minutes si
nécessaire

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• irritation de la gorge, céphalées, toux, vomissements ;
• effets anticholinergiques : sécheresse de la bouche, constipation, mydriase, troubles de
l’accommodation, rétention urinaire, tachycardie.
– Administrer avec prudence chez les sujets âgés et en cas de glaucome à angle fermé, hypertrophie
bénigne de la prostate, rétention urinaire.
– Éviter ou surveiller l’association avec les médicaments à effets anticholinergiques : antidépresseurs
tricycliques (amitriptyline, clomipramine), antihistaminiques H1 (chlorphénamine, prométhazine),
antiparkinsoniens (bipéridène), antispasmodiques (atropine, butylbromure d’hyoscine), neuroleptiques
(chlorpromazine), etc. (augmentation du risque des effets indésirables).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 94
Médicaments essentiels

Remarques
– Avec la plupart des nébuliseurs, les volumes administrés sont insuffisants pour obtenir des
performances optimales : ajouter l’ipratropium au salbutamol et compléter avec du chlorure de sodium
à 0,9% pour obtenir un volume total de 5 ml dans le réservoir du nébuliseur. Arrêter la nébulisation
lorsque le réservoir est vide, après environ 10 à 15 minutes.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ISONIAZIDE = H oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité bactéricide)

Indications
– Traitement de la tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
– Prophylaxie de la tuberculose

Présentation
– Comprimés à 100 mg et 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml

Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 10 mg/kg (7 à 15 mg/kg) une fois par jour, à jeun
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 5 mg/kg (4 à 6 mg/kg) une fois par jour, à jeun
– Ne pas dépasser 300 mg par jour.

Durée
– Selon le protocole suivi

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas insuffisance hépatique sévère.
– Peut provoquer :
• neuropathies périphériques, en particulier chez les patients dénutris, alcooliques, diabétiques ou
infectés par le HIV ; les femmes enceintes ou allaitantes ; les insuffisants rénaux ou patients ayant une
maladie hépatique chronique ; les patients sous isoniazide à haute dose ;
• troubles hépatiques (ictère), en particulier chez les patients alcooliques, sous rifampicine, âgés de plus
de 35 ans ;
• réactions d’hypersensibilité, réactions psychotiques.
– Si le patient présente des signes de toxicité hépatique (p. ex. ictère), arrêter le traitement jusqu'à
résolution des symptômes.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients traités par phénytoïne,
carbamazépine, benzodiazépines (risque de toxicité), warfarine (risque de saignement), cyclosérine

Médicaments oraux – 95
Médicaments essentiels

(risque accru de neuropathies périphériques).


– Associer de la pyridoxine (vitamine B6) chez les patients à risque de neuropathies périphériques
(enfant : 5 mg par jour ; adulte : 10 mg par jour).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication ; supplémenter également l’enfant en pyridoxine (5 mg par jour).

Remarques
– Un traitement prophylactique à l’isoniazide n’est envisagé qu'après avoir éliminé une tuberculose
active.
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, l’isoniazide est administré
avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+éthambutol ou isoniazide+rifampicine+ pyrazinamide ou
isoniazide+rifampicine).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

DINITRATE D'ISOSORBIDE oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Vasodilatateur antiangoreux

Indications
– Prévention et traitement de la crise d'angor
– Insuffisance cardiaque gauche, en complément des thérapeutiques usuelles

Présentation
– Comprimé sublingual à 5 mg

Posologie
– Prévention à court terme de la crise d'angor (voie sublinguale)
Adulte : 5 à 10 mg dans les 10 minutes précédant les circonstances habituelles de la crise (effort,
émotion, etc.)
– Prévention au long cours de la crise d'angor et traitement de l'insuffisance cardiaque (voie orale)
Adulte : 5 à 40 mg 2 à 3 fois par jour
Administrer à doses progressives jusqu'à la posologie efficace. Ne pas interrompre brutalement le
traitement.
– Traitement de la crise d'angor (voie sublinguale)
Adulte : 5 à 10 mg, à renouveler après 10 minutes si nécessaire

Durée
– Selon l'évolution clinique

Médicaments oraux – 96
Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cardiomyopathie obstructive, hypotension, choc.
– Peut provoquer : hypotension orthostatique (surtout chez les sujets âgés), céphalées, nausées, bouffée
congestive, anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD, hypotension grave avec risque de collapsus
cardiovasculaire en cas de surdosage.
– Chez les patients traités par un autre dérivé nitré, un vasodilatateur ou un antihypertenseur et chez les
sujets âgés : utiliser la plus petite dose efficace.
– En cas d'association avec les antihypertenseurs, diurétiques, vasodilatateurs et l'alcool : majoration de
l'hypotension.
– Ne pas associer avec le sildénafil (risque d'accident coronarien aigu).
– Grossesse : déconseillé (innocuité non établie)
– Allaitement : déconseillé (innocuité non établie)

Remarques
– Par voie sublinguale, croquer d'abord le comprimé et le laisser fondre lentement sous la langue. Par
voie orale, avaler le comprimé sans croquer.
– Par voie sublinguale, l'action du dinitrate d'isosorbide est rapide (< 10 minutes) et brève (1 à 2 heures).
– Il existe des comprimés de dinitrate d'isosorbide à libération prolongée, utilisés dans la prévention au
long cours des crises d'angor et dans l'insuffisance cardiaque, à intervalles variables suivant les
préparations.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ITRACONAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Histoplasmose et pénicilliose : traitement et prophylaxie secondaire
– Dermatophytose du cuir chevelu (Tinea capitis)

Présentation
– Gélule à 100 mg
Il existe aussi une solution orale à 50 mg/5 ml.

Posologie et durée
– Histoplasmose (forme modérée)
Enfant : 5 mg/kg une fois par jour pendant 6 à 12 semaines
Adulte : 200 mg 3 fois par jour pendant 3 jours puis 200 mg 1 à 2 fois par jour pendant 6 à 12 semaines
– Histoplasmose (forme sévère, disséminée)
Même traitement pendant 12 semaines, précédé de une ou 2 semaines d’amphotéricine B

Médicaments oraux – 97
Médicaments essentiels

– Pénicilliose (forme modérée)


Adulte : 200 mg 2 fois par jour pendant 8 semaines
– Pénicilliose (forme sévère)
Même traitement pendant 10 semaines, précédé de 2 semaines d’amphotéricine B
– Prophylaxie secondaire de l’histoplasmose et de la penicilliose
Adulte : 200 mg une fois par jour aussi longtemps que nécessaire
– Dermatophytose du cuir chevelu
Enfant : 3 à 5 mg/kg une fois par jour pendant 4 semaines
Adulte : 200 mg une fois par jour pendant 2 à 4 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients > 60 ans ou en cas d’insuffisance
hépatique, rénale ou cardiaque congestive.
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, réactions cutanées parfois sévères, réaction
anaphylactique, troubles hépatiques parfois sévères, paresthésie, œdèmes, insuffisance cardiaque.
Arrêter le traitement en cas de réaction anaphylactique, troubles hépatiques ou réaction cutanée sévère.
– En cas de traitement prolongé, surveiller la fonction hépatique.
– Ne pas associer avec la quinidine (risque d’arythmie).
– Eviter ou surveiller l’association avec amiodarone, inhibiteurs calciques, benzodiazépines, certains
antirétroviraux (p. ex. indinavir, ritonavir, saquinavir), corticoïdes (dexaméthasone, prednisolone),
warfarine, carbamazépine, digoxine : augmentation des taux sanguins de ces médicaments.
– L’efficacité de l’itraconazole peut être réduite en cas d’association avec : rifampicine, rifabutine,
isoniazide, éfavirenz, phénytoïne, phénobarbital.
– Ne pas administrer simultanément avec l’hydroxyde d’aluminium ou de magnésium : respecter un
intervalle de 2 heures entre les prises.
– Grossesse et allaitement : à éviter ; en cas d’histoplasmose, l’amphotéricine B seule pendant 4 à 6
semaines est une alternative chez la femme enceinte. Ne pas administrer en cas de dermatophytose du
cuir chevelu (traiter localement en attendant de pouvoir traiter par itraconazole).

Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules ; prendre pendant les repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

IVERMECTINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique, scabicide

Indications
– Onchocercose
– Gale sarcoptique

Médicaments oraux – 98
Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 3 mg

Posologie et durée
– Onchocercose
Enfant > 15 kg et adulte : 150 microgrammes/kg dose unique. Une 2e dose peut-être nécessaire après 3
mois si les signes cliniques persistent. Renouveler le traitement tous les 6 ou 12 mois pour maintenir les
charges parasitaires au-dessous du seuil d’apparition des signes cliniques.

Taille 0 à < 90 cm 90 à < 120 cm 120 à < 140 cm 140 à < 160 cm ≥ 160 cm
Poids < 15 kg 15 à < 25 kg 25 à < 45 kg 45 à < 65 kg ≥ 65 kg

Cp à 3 mg Ne pas 1 cp 2 cp 3 cp 4 cp
administrer

– Gale commune
Enfant > 15 kg et adulte : 200 microgrammes/kg dose unique. Une dose peut suffire ; une 2e dose à une
semaine d’intervalle réduit le risque d’échec thérapeutique.
– Gale croûteuse
Enfant > 15 kg et adulte : 2 prises de 200 microgrammes/kg à une semaine d’intervalle, en association
avec un traitement kératolytique et scabicide local ; des doses supplémentaires peuvent être
nécessaires.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• recrudescence du prurit ;
• réactions modérées en cas d’onchocercose : irritation oculaire, céphalées, arthralgies, myalgies,
adénopathies, fièvre, œdème ;
• réactions sévères chez les patients co-infectée par Loa loa : impotence fonctionnelle marquée si la
microfilarémie de Loa loa est > 8000 mf/ml ; encéphalopathie si la microfilarémie de Loa loa est > 30 000
mf/ml.
– Administrer avec prudence dans les régions où la loase est endémique :
• Pour une onchocercose symptomatique :
Rechercher une microfilarémie de Loa loa et selon son importance, traiter en ambulatoire sous
surveillance, ou hospitaliser le patient, ou choisir une alternative thérapeutique (doxycycline).
S’il est impossible de faire une goutte épaisse : l’ivermectine peut être administrée si le patient n’a pas
d’antécédents de loase (passage du ver adulte sous la conjonctive de l’œil ou œdèmes transitoires « de
Calabar »), ni d’antécédent d’effets secondaires graves lors d’une précédente prise d’ivermectine. Dans
les autres cas, il est plus prudent, selon la sévérité de l’onchocercose et la nature des antécédents, de
traiter sous surveillance, ou de s’abstenir, ou de choisir une alternative thérapeutique (doxycycline).
• Pour une gale commune : interroger le patient sur ses antécédents et, en cas de doute, privilégier un
traitement scabicide local.
– Grossesse : à éviter (innocuité non établie)
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre les comprimés à distance des repas. Chez le jeune enfant, les comprimés peuvent être écrasés.
– L’ivermectine est aussi utilisée dans le traitement de l’anguillulose (200 microgrammes/kg dose

Médicaments oraux – 99
Médicaments essentiels

unique) et de la larva migrans cutanée (200 microgrammes/kg en une prise pendant 1 à 2 jours).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LABÉTALOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bêta-bloquant non cardiosélectif

Indications
– Hypertension artérielle gravidique

Présentation
– Comprimés à 100 mg et 200 mg

Posologie
– 100 mg 2 fois par jour. Augmenter si nécessaire par paliers de 100 à 200 mg jusqu’à atteindre la dose
efficace, habituellement 400 à 800 mg par jour (max. 2400 mg par jour). Si des doses journalières
supérieures sont nécessaires, diviser en 3 prises.

Durée
– Selon l’évolution clinique. Ne pas interrompre le traitement brutalement, diminuer progressivement
les doses.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance
cardiaque, hypotension sévère, bradycardie < 50/minute, blocs auriculo-ventriculaires, syndrome de
Raynaud, insuffisance hépatique.
– Peut provoquer : bradycardie, hypotension, insuffisance cardiaque, bronchospasme, hypoglycémie,
troubles digestifs, vertiges, céphalées, faiblesse musculaire, rétention urinaire.
– Administrer avec prudence en cas de diabète (risque d’hypoglycémie).
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale.
– En cas de choc anaphylactique, risque de résistance au traitement par épinéphrine.
– Eviter ou surveiller l’association avec : méfloquine, digoxine, amiodarone, diltiazem, vérapamil (risque
de bradycardie) ; antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques, autres antihypertenseurs (risque
d’hypotension).
– Ne pas administrer simultanément avec des antiacides (hydroxyde d’aluminium ou de magnésium,
etc.). Respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Surveiller le nouveau-né : risque d’hypoglycémie, bradycardie, détresse respiratoire, survenant le plus
souvent dans les premières 24 heures et jusqu’à 72 heures après la naissance.
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 100


Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

LACTULOSE oral

Action thérapeutique
– Laxatif osmotique

Indications
– Prévention de la constipation induite par les analgésiques opioïdes (p. ex. codéine, morphine)

Présentation
– Solution orale à 10 g/15 ml

Posologie et durée
– Enfant de moins de 1 an : 5 ml par jour (1 c à café par jour)
– Enfant de 1 à 6 ans : 5 à 10 ml par jour (1 à 2 c à café par jour)
– Enfant de 7 à 14 ans : 10 à 15 ml par jour (2 c à café ou 1 c à soupe par jour)
– Enfant de plus de 14 ans et adulte : 15 à 45 ml par jour (1 à 3 c à soupe par jour)
Commencer le lactulose dès que le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48 heures.
L’administration doit être quotidienne, jusqu’à la fin du traitement antalgique. Une évaluation régulière
de la fréquence/consistance des selles est indispensable pour ajuster correctement la dose.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, occlusion intestinale,
douleurs abdominales d’étiologie inconnue.
– Peut provoquer : douleurs abdominales, flatulences, diarrhée.
– En cas de diarrhée, exclure un fécalome ou une occlusion intestinale et réduire la dose.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’effet peut s’installer après 48 heures, parfois après quelques jours, le lactulose n’est pas indiqué dans
les situations aiguës où un résultat rapide est attendu.
– Si nécessaire, le lactulose peut être associé à un laxatif stimulant (p. ex. bisacodyl, senné).
– La solution orale peut être administrée pure ou diluée dans de l’eau.
– Le traitement doit être accompagné de mesures diététiques (boissons abondantes, alimentation riche
en fibres).
– Conservation : température inférieure à 25 °C. Ne pas mettre au réfrigérateur (cristallisation).

Médicaments oraux – 101


Médicaments essentiels

LAMIVUDINE = 3TC oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2

Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimés à 150 mg et 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml

Posologie
– Enfant de moins de 1 mois : 2 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de 1 mois à 12 ans : 4 mg/kg 2 fois par jour
– Adulte : 300 mg une fois par jour

Poids Sol. orale à 10 mg/ml Comprimé à 150 mg Comprimé à 300 mg

5 à 9 kg 2,5 ml x 2 – –

10 à 14 kg 5 ml x 2 – –

15 à 19 kg 7 ml x 2 ½ cp x 2 –

20 à 24 kg 9 ml x 2 ½ cp x 2 –

25 à 29 kg 11 ml x 2 2 cp 1 cp

≥ 30 kg – 2 cp 1 cp

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la lamivudine.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d'antécédent d'atteinte hépatique.
– Peut provoquer : troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, etc.) ; plus rarement : troubles
hématologiques, en particulier en cas d'association avec la zidovudine (neutropénie, anémie,
thrombocytopénie), myopathies, atteinte hépatique ou pancréatique.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale.
– Grossesse : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 102


Médicaments essentiels

Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Il existe de nombreuses associations à dose fixe contenant de la lamivudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, la solution orale se conserve 30 jours maximum.

LÉVODOPA/CARBIDOPA oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiparkinsonien

Indications
– Maladie de Parkinson et autres symptômes parkinsoniens, à l’exclusion de ceux provoqués par les
antipsychotiques

Présentation
– Comprimé à 100 mg de lévodopa + 10 mg de carbidopa
– Comprimé à 250 mg de lévodopa + 25 mg de carbidopa

Posologie
(exprimée en lévodopa)
– Adulte :
• Dose initiale : 50 à 125 mg 3 fois par jour, à la fin des repas. Augmenter de 50 à 125 mg tous les jours ou
tous les 2 jours jusqu’à la posologie optimale, qui est individuelle.
• Dose d’entretien usuelle : 250 à 500 mg 3 fois par jour, à la fin des repas (max. 2 g par jour)
– Réduire la posologie chez le sujet âgé.

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de psychose grave, confusion mentale, glaucome par fermeture de l’angle,
infarctus du myocarde récent, mélanome malin.
– Peut provoquer :
• pendant l’ajustement des doses : anorexie, vomissements, hypotension orthostatique, troubles du
rythme cardiaque, agitation, insomnie ou somnolence, dépression ;
• troubles moins immédiats, fréquents, témoignant d’un surdosage, principalement :
- dyskinésies, tremblements ;
- troubles psychiques, plus fréquents chez les sujets âgés : confusion, hallucination, délire ou
dépression avec ou sans tendance suicidaire ;
• plus tardivement : fluctuation d’effet au cours de la journée (dans ce cas, administrer la dose

Médicaments oraux – 103


Médicaments essentiels

quotidienne en prises multiples) ou diminution de l’effet (aggravation de la maladie).


– Administrer avec prudence en cas de troubles psychiques, d’affections cardiaques, d’ulcère
gastroduodénal.
– Ne pas administrer avec : antidépresseurs IMAO, antispychotiques, réserpine.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Avaler les comprimés sans les croquer ni les dissoudre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LÉVONORGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception orale

Présentation
– Comprimé à 0,03 mg (30 microgrammes)

Posologie
– Un comprimé chaque jour à la même heure, sans interruption, y compris pendant les règles
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 3e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 2 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d’oubli d’un comprimé, le prendre dès que possible puis poursuivre le traitement normalement.
Il est possible de prendre le comprimé oublié et le comprimé habituel en même temps.
Si le retard est supérieur à 3 heures, l’effet contraceptif est diminué. Il est alors recommandé d'utiliser :
• des préservatifs pendant les 2 jours suivants ;
• une contraception d'urgence si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli.

Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée.

Médicaments oraux – 104


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, maladie hépatique grave ou récente, saignement vaginal
inexpliqué, maladie thromboembolique évolutive.
– Peut provoquer : aménorrhée, irrégularité menstruelle, nausées, prise de poids, tension mammaire,
troubles de l’humeur, acné, céphalées.
– Les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) réduisent l'efficacité contraceptive.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le lévonorgestrel est une alternative en cas de contre-indications ou d'intolérance aux
estroprogestatifs. Son utilisation est exigeante avec une prise à heure fixe, sans décalage de plus de 3
heures.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LÉVONORGESTREL pour contraception


d'urgence

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception d'urgence après un rapport sexuel non ou mal protégé (p. ex. oubli de la pilule ou
déchirure d’un préservatif)

Présentation
– Comprimé à 1,5 mg

Posologie et durée
– Un comprimé à 1,5 mg, quel que soit le moment du cycle, le plus rapidement possible après le rapport
sexuel non ou mal protégé et de préférence dans les premières 72 heures car l'efficacité contraceptive
diminue avec le temps. Il est toutefois recommandé de tenter un traitement jusqu'à 120 heures (5 jours)
après le rapport sexuel.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : perturbations des règles suivantes, métrorragies, nausées, céphalées, vertiges.
– En cas de vomissements dans les 2 heures qui suivent la prise, prendre un autre comprimé
immédiatement.
– Doubler la dose (3 mg dose unique) chez les femmes traitées par un médicament inducteur
enzymatique (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir, phénobarbital,

Médicaments oraux – 105


Médicaments essentiels

phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) : l’efficacité contraceptive peut être réduite.


– Grossesse : en cas d'échec du traitement (développement d'une grossesse) ou d'utilisation lors d'une
grossesse non diagnostiquée, il n'y a pas d'effet nocif connu pour le fœtus.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La contraception d'urgence a pour but de prévenir une grossesse ; elle ne permet pas d'interrompre
une grossesse évolutive.
– En cas de mise en place ou de reprise d'une contraception hormonale immédiatement après la prise de
lévonorgestrel, utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivants.
– Il existe un risque d'échec du traitement ; réaliser un test de grossesse si des signes ou des symptômes
de grossesse (absence des règles, etc.) apparaissent un mois après la prise de lévonorgestrel.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LOPÉRAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidiarrhéique opioïde

Indications
– Traitement symptomatique des diarrhées persistantes chez les patients infectés par le VIH, en
association avec la réhydratation

Présentation
– Gélule ou comprimé à 2 mg
Il existe aussi une solution orale à 1 mg/5 ml.

Posologie
– Enfant de 2 à 5 ans : 1 mg 3 fois par jour
– Enfant de 6 à 8 ans : 2 mg 2 fois par jour
– Enfant de plus de 8 ans : 2 mg 3 fois par jour

Age 0-2 ans 2-5 ans 6-8 ans > 8 ans


Poids < 13 kg 13 - 20 kg 20 - 30 kg > 30 kg

Solution orale 1càcx3 2càcx2 2càcx3


Ne pas administrer
Gélule – 1 gél x 2 1 gél x 3

– Adulte : 4 mg (2 gélules) en une prise, puis 2 mg (1 gélule) après chaque selle liquide, sans dépasser 16
mg par jour (8 gélules par jour).

Médicaments oraux – 106


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas dépasser les posologies indiquées.
– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 2 ans.
– Ne pas administrer en cas de diarrhée sanglante, rectocolite hémorragique, diarrhée due aux
antibactériens.
– Peut provoquer : constipation, réaction cutanée allergique, somnolence, vertiges.
– En cas de surdosage, traiter par la naloxone.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La réhydratation est indispensable et doit être adaptée à l’intensité de la diarrhée.
– Le lopéramide ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25°C -

LOPINAVIR/RITONAVIR = LPV/r oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviraux, inhibiteurs de la protéase du HIV

Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Gélule et sachet de granules à 40 mg de lopinavir/10 mg de ritonavir
– Comprimés pelliculés à 100 mg de lopinavir/25 mg de ritonavir et 200 mg de lopinavir/50 mg de
ritonavir
– Solution orale à 80 mg de lopinavir/20 mg de ritonavir par ml, contenant 42% d'éthanol (v/v), avec
seringue graduée pour administration orale

Posologie
– Enfant de 14 jours à 6 mois : 16/4 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de plus de 6 mois :
• 7 à < 15 kg : 12/3 mg/kg 2 fois par jour
• 15 à < 35 kg : 10/2,5 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant ≥ 35 kg et adulte : 400/100 mg 2 fois par jour

Médicaments oraux – 107


Médicaments essentiels

Poids Sol. orale Gélule ou sachet de granules Comprimé Comprimé


à 80/20 mg/ml à 40/10 mg à 100/25 mg à 200/50 mg

3 à < 6 kg 1 ml x 2 – – –

6 à < 10 kg 1,5 ml x 2 3 gélules ou sachets x 2 – –

10 à < 14 kg 2 ml x 2 4 gélules ou sachets x 2 2 cp matin –


et 1 cp soir

14 à < 20 kg 2,5 ml x 2 5 gélules ou sachets x 2 2 cp x 2 –

20 à < 25 kg 3 ml x 2 6 gélules ou sachets x 2 2 cp x 2 –

25 à < 35 kg – – 3 cp x 2 –

≥ 35 kg – – 4 cp x 2 2 cp x 2

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du lopinavir et du ritonavir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance hépatique sévère ou d'hypokaliémie.
– Ne pas administrer la solution orale en cas d'insuffisance rénale ou hépatique et les gélules de granules
chez l'enfant de moins de 3 mois.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients hémophiles (augmentation des
saignements).
– Peut provoquer :
• troubles digestifs (principalement diarrhée), éruptions cutanées, fatigue, céphalées, insomnie,
paresthésies, troubles musculaires, hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie, hyperglycémie,
troubles de la conduction, lipodystrophies ;
• troubles hépatiques, pancréatite ; dans ces cas, arrêter immédiatement le traitement.
– Administrer avec prudence et surveiller l'association avec :
• médicaments allongeant l'intervalle QT (amiodarone, co-artéméther, méfloquine, quinine, halopéridol,
etc.) ;
• métronidazole pour la solution orale de LPV/r qui contient de l'alcool (risque d'effet antabuse).
– Le LPV/r réduit l'efficacité des contraceptifs oraux : utiliser une contraception non hormonale ou la
médroxyprogestérone injectable ou un contraceptif oral contenant 50 microgrammes d’éthinylestradiol
par comprimé.
– Éviter l’association avec la rifampicine ; préférer la rifabutine. Si seule la rifampicine est disponible,
adapter les doses de LPV/r.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pour la solution orale ; pas de contre-indication pour les comprimés et
gélules

Remarques
– Les comprimés peuvent être pris indifféremment au cours ou en dehors des repas. La solution orale
doit être prise au cours des repas.
– Les comprimés ne doivent pas être coupés ou écrasés ou mâchés.
– Les gélules ou sachets doivent être ouverts puis les granules doivent être versées dans une petite
quantité de lait maternel ou dans un aliment mou et donné à l’enfant immédiatement. Les granules ne

Médicaments oraux – 108


Médicaments essentiels

doivent pas être mélangées, broyées, dissoutes/dispersées dans la nourriture ou croquées.


– Conservation :
• Comprimés, gélules et sachets de granules : température inférieure à 25 °C - -
• Solution orale : entre 2 °C et 8 °C. En l'absence de réfrigérateur, la solution orale se conserve 6 semaines
maximum à une température inférieure à 25 °C.

LORATADINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihistaminique H1

Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques mineures (urticaire, conjonctivite allergique, etc.)

Présentation
– Solution orale à 5 mg/5 ml
– Comprimé à 10 mg

Posologie
– Enfant de plus de 2 ans et de moins de 30 kg : 5 mg (5 ml) une fois par jour
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 10 mg (1 cp) une fois par jour

Durée
– La plus courte possible (quelques jours).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et réduire la dose (administrer un jour sur 2) en cas d'insuffisance hépatique
ou rénale sévère.
– Peut provoquer : céphalées, vertige, somnolence, nervosité, insomnie, augmentation de l'appétit,
éruption cutanée.
– Surveiller l'association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, antipsychotiques,
sédatifs, antidépresseurs, etc.) et alcool ;
• érythromycine, fluconazole, fluoxétine, amiodarone, ritonavir, cimétidine (augmentation des
concentrations plasmatiques de la loratadine).
– Grossesse : à éviter au cours du premier trimestre (doute sur un risque d'hypospadias)
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Les effets sédatifs sont moins marqués que ceux de la chlorphénamine et de la prométhazine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 109


Médicaments essentiels

MÉBENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique

Indications
– Ascaridiase (Ascaris lumbricoides), trichocéphalose (Trichuris trichiura), ankylostomiase (Ancylostoma
duodenale, Necator americanus), oxyurose (Enterobius vermicularis), trichinellose (Trichinella sp)

Présentation
– Comprimé à 100 mg

Posologie et durée
– Ascaridiase, trichocéphalose, ankylostomiase
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 100 mg 2 fois par jour pendant 3 jours
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 50 mg 2 fois par jour pendant 3 jours
– Oxyurose
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 100 mg dose unique
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 50 mg dose unique
Une seconde dose peut être administrée 2 à 4 semaines plus tard.
– Trichinellose
Enfant de plus de 2 ans : 2,5 mg/kg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Adulte : 200 mg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 6 mois.
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, vertiges.
– Grossesse : à éviter pendant le 1er trimestre
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Préférer l’albendazole au mébendazole : l’albendazole est plus facile à utiliser et plus intéressant dans
les infections mixtes en raison de son spectre d’activité plus large.
– Les comprimés sont à mâcher ou à avaler : se conformer aux instructions du fabricant.
– Prendre à distance des repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Médicaments oraux – 110


Médicaments essentiels

!Méfloquine = MQ oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir MÉFLOQUINE = MQ oral(see page 331)

! Métamizole oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =


NORAMIDOPYRINE oral(see page 334)

METFORMINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (biguanide)

Indications
– Traitement de 1re intention du diabète de type 2, lorsque les mesures hygiéno-diététiques seules sont
insuffisantes, en monothérapie ou en association avec un autre antidiabétique

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 : 500 mg une fois par jour le matin
Semaine 2 : 500 mg 2 fois par jour (matin et soir)
Augmenter si nécessaire par paliers de 500 mg par semaine, en fonction de la glycémie et tant que le
médicament est bien toléré au plan digestif, sans dépasser 2 g par jour (1 g matin et soir).

Médicaments oraux – 111


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’acidocétose, d’insuffisance rénale sévère, cardiaque, respiratoire ou
hépatique.
– Peut provoquer :
• fréquemment : troubles digestifs dose-dépendants (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs
abdominales), diminution de l’appétit, goût métallique dans la bouche ;
• rarement : acidose lactique (en cas d’intoxication alcoolique aiguë, déshydratation, prise de
médicaments altérant la fonction rénale, etc.) ; diminution de l’absorption de vitamine B12 (risque
d’anémie macrocytaire).
– Réduire la posologie (max. 1 g par jour) en cas d’insuffisance rénale modérée.
– Surveiller l’association avec :
• diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, anti-inflammatoires non stéroïdiens (risque
d’acidose lactique par altération de la fonction rénale) ;
• médicaments hyperglycémiants : corticoïdes, hydrochlorothiazide, salbutamol, chlorpromazine.
– Arrêter la metformine avant une intervention chirurgicale ou une injection de produits de contraste
iodés. La reprendre 48 heures plus tard après avoir vérifié la fonction rénale.
– Grossesse : l‘insuline est le traitement de choix du diabète de type 2 chez la femme enceinte (meilleur
équilibre glycémique ; réduction du risque d’anomalies fœtales et de complications néonatales).
Toutefois, la metformine n’est pas contre-indiquée.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour réduire le risque d’intolérance digestive, augmenter progressivement la dose et prendre les
comprimés au cours des repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MÉTHYLDOPA oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihypertenseur d'action centrale

Indications
– Hypertension gravidique

Présentation
– Comprimé à 250 mg

Posologie
– Commencer par 250 mg 2 à 3 fois par jour pendant 2 jours. Augmenter progressivement si nécessaire
par paliers de 250 mg tous les 2 à 3 jours, jusqu'à atteindre la posologie efficace, habituellement autour
de 1,5 g par jour. Ne pas dépasser 3 g par jour.

Médicaments oraux – 112


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas interrompre le traitement brutalement, diminuer progressivement
les doses.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de maladie hépatique évolutive, antécédent d'hépatite médicamenteuse,
dépression grave.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance hépatique et réduire la posologie en cas d'insuffisance
rénale.
– Peut provoquer :
• hypotension orthostatique, somnolence, céphalées, troubles digestifs, sécheresse de la bouche ;
• rarement : troubles hématologiques, hépatiques, psychiques ; réactions allergiques.
– Arrêter le traitement en cas d'apparition d'une anémie hémolytique ou d'un ictère.
– En cas d'apparition d'une fièvre inexpliquée, contrôler si possible la numération-formule sanguine et
les transaminases (hépatite médicamenteuse possible).
– Surveiller l'association avec le lithium (risque de surdosage en lithium), les antidépresseurs
(majoration de l'hypotension), les dépresseurs du système nerveux central (majoration de la sédation).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C

MÉTOCLOPRAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste de la dopamine)

Indications
– Traitement symptomatique des nausées et vomissements chez l’adulte

Présentation
– Comprimé à 10 mg

Posologie
– Adulte de moins de 60 kg : 5 mg 3 fois par jour
– Adulte de plus de 60 kg : 10 mg 3 fois par jour
Les prises doivent être espacées d’au moins 6 heures, même en cas de rejet du médicament lors de
vomissements.

Médicaments oraux – 113


Médicaments essentiels

Durée
– Quelques jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer aux patients < 18 ans ; en cas d'hémorragie, obstruction ou perforation digestive.
– Administrer la moitié de la dose en cas d’insuffisance rénale sévère.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients > 60 ans ; en cas d’épilepsie, maladie
de Parkinson.
– Peut provoquer : somnolence (le signaler aux conducteurs/utilisateurs de machine), vertiges,
confusion, syndrome extrapyramidal, convulsions (surtout chez les patients épileptiques), réactions
allergiques ; syndrome malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires),
exceptionnel mais imposant l’arrêt immédiat du traitement.
– Ne pas associer à la lévodopa (antagonisme).
– Eviter l’association avec les médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antipsychotiques, sédatifs, antidépresseurs, antihistaminiques, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

MÉTRONIDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien de la famille des nitro-imidazolés

Indications
– Amibiase, giardiase, trichomonase
– Vaginite bactérienne, infections à bactéries anaérobies (Clostridium sp, Bacteroides sp, etc.)

Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Suspension orale à 200 mg/5 ml

Posologie et durée
– Amibiase
Enfant : 15 mg/kg 3 fois par jour
Adulte : 500 mg 3 fois par jour
Le traitement est de 5 jours pour une amibiase intestinale ; 5 à 10 jours pour une amibiase hépatique.

Médicaments oraux – 114


Médicaments essentiels

– Giardiase
Enfant : 30 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours
Adulte : 2 g une fois par jour pendant 3 jours
– Trichomonase et vaginite bactérienne
Adulte : 2 g dose unique
En cas de trichomonase, traiter également le partenaire sexuel.
– Infections à bactéries anaérobies
Enfant : 10 mg/kg 3 fois par jour
Adulte : 500 mg 3 fois par jour
Selon l’indication, le métronidazole peut être utilisé en association avec un ou plusieurs antibiotiques ; la
durée du traitement dépend de l'indication.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie au métronidazole et autres nitro-imidazolés (tinidazole,
secnidazole, etc.).
– Peut provoquer : troubles digestifs ; rarement : réactions allergiques, coloration brunâtre des urines,
céphalées, vertiges. Risque d’effet antabuse en cas de prise d’alcool.
– Administrer avec prudence chez les patients sous anticoagulants oraux (risque hémorragique), lithium,
phénytoïne, ergométrine (augmentation des taux sanguins de ces médicaments).
– Réduire la dose (⅓ de la dose journalière en une seule prise) en cas d'insuffisance hépatique sévère.
– Grossesse : pas de contre-indication ; utiliser des doses fractionnées, éviter les traitements prolongés.
– Allaitement : passage important dans le lait maternel (risque de troubles digestifs chez le nourrisson) ;
utiliser des doses fractionnées, éviter les traitements prolongés.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Pour la suspension orale : se conformer aux instructions du fabricant.

MICONAZOLE gel buccal


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidose oropharyngée bénigne

Présentation
– Gel buccal à 2% (24 mg/ml), avec selon le fabricant :
• une cuillère-mesure de 2,5 ml, graduée à 1,25 ml et 2,5 ml
ou
• une cuillère-mesure de 5 ml, graduée à 2,5 ml et 5 ml

Médicaments oraux – 115


Médicaments essentiels

Posologie
– Enfant de 6 mois à 2 ans : 1,25 ml 4 fois par jour
– Enfant de plus de 2 ans et adulte : 2,5 ml 4 fois par jour
Le gel buccal doit être gardé en bouche 2 à 3 minutes avant d’être avalé, ou chez le jeune enfant,
appliqué en badigeonnage sur la langue et l’intérieur des joues.

Durée
– 7 jours ; un traitement de 14 jours peut être nécessaire.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer :
• chez les enfants de moins de 6 mois et les patients ayant des troubles de la déglutition (risque de
suffocation lié à la forme gel buccal) ;
• en cas d’insuffisance hépatique.
– Ne pas associer avec : antivitamines K (risque hémorragique), glibenclamide (augmentation de l’effet
hypoglycémiant), phénytoïne (augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne).
– Peut provoquer : nausées, troubles du goût.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Utiliser la cuillère-mesure présente dans le conditionnement et vérifier sa contenance.
– Administrer en dehors des repas (de préférence après les repas).
– Chez les patients portant un appareil dentaire, le nettoyer avec le gel buccal de miconazole lors du
retrait.
– En cas de candidose oropharyngée modérée à sévère ou de candidose œsophagienne, utiliser le
fluconazole oral.
– Le gel buccal de miconazole ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MIFÉPRISTONE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprogestatif

Indications
– Interruption de grossesse intra-utérine jusqu'à 22 semaines d'aménorrhée, en association avec le
misoprostol

Médicaments oraux – 116


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 200 mg

Posologie et durée
– 200 mg dose unique, puis administration de misoprostol 1 à 2 jours après

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’insuffisance surrénale chronique et d’asthme sévère non contrôlé par un
traitement.
– Peut provoquer : troubles digestifs, métrorragies, contractions utérines, céphalées.
– Allaitement : pas de contre-indication pour une dose unique ; à éviter en doses multiples

Remarques
– Ne pas utiliser pour interrompre une grossesse extra-utérine ou une grossesse molaire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

MISOPROSTOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Ocytocique, analogue de la prostaglandine

Indications
– Avortement incomplet
– Interruption de grossesse intra-utérine, de préférence en association avec la mifépristone
– Induction du travail
– Traitement de l’hémorragie du post-partum par atonie utérine, en cas d'absence ou d'échec d’un
ocytocique injectable
– Préparation cervicale avant aspiration ou curetage

Présentation
– Comprimés à 25 microgrammes et 200 microgrammes

Posologie et durée
– Avortement incomplet
• avant 13 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes dose unique par voie sublinguale ou 600
microgrammes dose unique par voie orale
• de 13 à 22 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes par voie sublinguale toutes les 3 heures
– Interruption de grossesse
• avant 13 semaines d’aménorrhée : 800 microgrammes dose unique par voie sublinguale ou vaginale. En

Médicaments oraux – 117


Médicaments essentiels

cas d'absence d’expulsion après 24 heures, administrer une 2e dose de 800 microgrammes.
• de 13 à 22 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes par voie sublinguale ou vaginale toutes les 3
heures
– Induction du travail
25 microgrammes par voie orale toutes les 2 heures, ou à défaut, par voie vaginale toutes les 6 heures,
jusqu'au déclenchement du travail (max. 200 microgrammes par 24 heures)
– Traitement de l’hémorragie du post-partum
800 microgrammes dose unique par voie sublinguale
– Préparation cervicale avant aspiration ou curetage
400 microgrammes dose unique par voie sublinguale 1 à 3 heures avant le geste ou par voie vaginale 3
heures avant le geste

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Pour l’induction du travail si le fœtus est viable :
• Ne pas administrer en cas d’antécédent de césarienne.
• Administrer avec prudence chez les grandes multipares ou en cas d'utérus surdistendu (risque de
rupture utérine).
• Surveiller l’intensité et la fréquence des contractions utérines ainsi que le rythme cardiaque fœtal après
l’administration de misoprostol.
• Ne pas administrer simultanément avec l'oxytocine. Attendre 4 heures après la dernière prise de
misoprostol pour administrer l'oxytocine.
– Pour un avortement incomplet ou une interruption de grossesse après 13 semaines d'aménorrhée :
réduire la dose de moitié en cas d'antécédent de 2 césariennes ou plus.
– Peut provoquer : diarrhées dose-dépendantes, vomissements, hypertonie utérine, céphalées, fièvre,
frissons, modification du rythme cardiaque fœtal, souffrance fœtale aiguë.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas utiliser le misoprostol pour interrompre une grossesse extra-utérine ou molaire.
– Pour le traitement de l'hémorragie du post-partum, la voie rectale est utilisée lorsque la voie
sublinguale est impossible.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

MORPHINE à libération immédiate (LI) oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde

Indications
– Douleurs intenses

Médicaments oraux – 118


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à libération immédiate à 10 mg
– Solution orale à 10 mg/5 ml, pour usage pédiatrique

Posologie
Il n'existe pas de dose standard. La posologie optimale est celle qui permet de soulager efficacement le
patient. Elle est adaptée en fonction de l'évaluation régulière de l'intensité de la douleur et de
l'apparition d'éventuels effets indésirables.
– A J1 :
• Commencer par un traitement de base :
Enfant de plus de 6 mois : 0,15 mg/kg toutes les 4 heures
Adulte : 10 mg toutes les 4 heures
• Ajuster si nécessaire en administrant, entre les doses régulières, des « interdoses », tant que la
douleur persiste. Les interdoses sont les mêmes que les doses régulières.
– Puis ajuster le traitement de base toutes les 24 heures, en fonction de la dose totale nécessaire la veille
(dose de base + interdoses).
Par exemple, à J1, pour une dose de 60 mg, soit 10 mg toutes les 4 heures :

Dans cet exemple, la dose de base à J2 est de 90 mg, soit 60 mg (dose de base de J1) + 30 mg (somme des
interdoses de J1) soit 15 mg toutes les 4 heures.
– L'administration doit être systématique, même la nuit, sans attendre la réapparition de la douleur, sauf
si le patient présente une somnolence anormale (dans ce cas, différer la prise).
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.

Durée
– Une fois la douleur contrôlée, remplacer par la morphine à libération prolongée.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Se référer à la fiche morphine à libération prolongée (LP)(see page 120).

Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Le dosage des comprimés n’est pas adapté aux jeunes enfants. Utiliser la solution orale. Si celle-ci n’est
pas disponible, utiliser la morphine injectable par voie orale : diluer une ampoule de 10 mg/ml (1 ml)

Médicaments oraux – 119


Médicaments essentiels

dans 9 ml d’eau pour obtenir une solution contenant 1 mg de morphine par ml.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MORPHINE à libération prolongée (LP) oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde

Indications
– Douleurs intenses et persistantes, en particulier d'origine cancéreuse

Présentation
– Comprimés ou gélules à libération prolongée à 10 mg, 30 mg et 60 mg

Posologie
– En principe, la dose journalière efficace est déterminée lors du traitement initial par la morphine à
libération immédiate (LI). Lors du passage de la forme LI à la forme LP, la dose journalière reste la même.
Par exemple, si la dose efficace de morphine LI est de 20 mg toutes les 4 heures (120 mg par jour), la dose
de morphine LP est de 60 mg toutes les 12 heures (120 mg par jour).
– Si le traitement est instauré d'emblée avec la forme LP :
• Enfant de plus de 6 mois : dose initiale de 0,5 mg/kg toutes les 12 heures
• Adulte : dose initiale de 30 mg toutes les 12 heures
Adapter la posologie si nécessaire, en augmentant la dose de 50% par jour jusqu'à ce que la douleur soit
contrôlée.
– En cas d'accès douloureux paroxystiques chez un patient stabilisé par la morphine LP, administrer des
interdoses de morphine LI. Une interdose correspond à 10% de la dose journalière de morphine LP. Si le
patient utilise régulièrement plus de 3 interdoses par jour, augmenter la posologie journalière de
morphine LP en lui ajoutant la somme des interdoses.

Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas arrêter brutalement un traitement de longue durée. Diminuer
progressivement les doses pour éviter un syndrome de sevrage.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère ou d’insuffisance hépatique décompensée.
– Ne pas administrer d’emblée la forme LP chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
Commencer le traitement par la forme LI.
– Peut provoquer :
• somnolence et dépression respiratoire dose-dépendante, nausées, vomissements, constipation,
rétention urinaire, confusion, hypertension intracrânienne, prurit ;
• en cas de surdosage : sédation excessive, dépression respiratoire, coma.

Médicaments oraux – 120


Médicaments essentiels

– Traiter la dépression respiratoire par la ventilation assistée et/ou la naloxone. Surveiller le patient
pendant plusieurs heures.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, hypertension
intracrânienne, épilepsie non contrôlée, troubles urétro-prostatiques.
– Ne pas associer avec les opioïdes agonistes-antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine,
pentazocine (action compétitive).
– Risque de majoration de l’effet sédatif et dépresseur respiratoire en cas d'association avec l'alcool et
les médicaments agissant sur le système nerveux central : benzodiazépines (diazépam, etc.),
neuroleptiques (chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine, prométhazine),
phénobarbital, etc.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication. Les effets indésirables de la morphine (syndrome
de sevrage, dépression respiratoire, sédation, etc.) peuvent être présents chez l’enfant lorsque la mère
est traitée en fin de 3e trimestre et au cours de l’allaitement. Dans ces situations, administrer avec
prudence, pour une durée brève, à la plus petite dose efficace, et surveiller l’enfant.

Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Les gélules ne doivent pas être écrasées ni mâchées mais peuvent être ouvertes et leur contenu
mélangé à des aliments.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

MULTIVITAMINES - COMPLEXE B oral

Action thérapeutique
– Association de vitamines

Indications
– Peu d'indications : ce médicament n'a pas d'effet dans les carences vraies en vitamines. Cependant,
l'apport en vitamines n'est pas négligeable pour prévenir certaines carences chez les sujets à risques (p.
ex. femmes enceintes).

Présentation
– Comprimé de composition qualitative et quantitative variable selon le fournisseur.
Exemples de composition par comprimé :

Multivitamines Complexe B Besoins journaliers (adulte)

Médicaments oraux – 121


Médicaments essentiels

Vitamine A 2500 UI / 2500 UI


Vitamine B1 1 mg 1 mg 0,9 à 1,3 mg
Vitamine B2 0,5 mg 1 mg 1,5 à 1,8 mg

Vitamine B3 (= PP) 7,5 mg 15 mg 15 à 20 mg

Vitamine C 15 mg / 10 mg

Vitamine D3 300 UI / 100 à 200 UI

Posologie
– Enfant de moins de 5 ans : 1 comprimé par jour
– Enfant de plus de 5 ans : 2 comprimés par jour
– Adulte : 3 comprimés par jour

Durée
– Selon le contexte

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Les carences vitaminiques nécessitent un traitement avec des doses appropriées de vitamines.
– Les multivitamines ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : au frais si possible (entre 8 °C et 15 °C) -

NÉVIRAPINE = NVP oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1

Indications
– Infection par le HIV-1, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimé dispersible à 50 mg
– Comprimé à 200 mg
– Suspension orale à 50 mg/5 ml

Médicaments oraux – 122


Médicaments essentiels

Posologie
– Enfant de 2 mois à 8 ans : 4 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours puis 7 mg/kg 2 fois par jour à partir
du 15e jour
– Enfant de plus de 8 ans : 4 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours puis 4 mg/kg 2 fois par jour à partir
du 15e jour (max. 400 mg par jour)
– Adulte : 200 mg une fois par jour pendant 14 jours puis 200 mg 2 fois par jour à partir du 15e jour

Suspension orale à 10 mg/ Comprimé à 200 mg


Poids ml
Initial Entretien Initial Entretien

5 à < 10 kg 3 ml 6 ml x 2 –
Utiliser la susp. orale
10 à < 15 kg 5 ml 10 ml x 2 ½ cp x 2

15 à < 20 kg 7 ml 14 ml x 2 ½ cp 1 cp matin et ½ cp soir

< 8 ans : 16 ml x 2 < 8 ans : 1 cp matin et ½ cp


20 à < 25 kg 10 ml ½ cp soir

> 8 ans : 10 ml x 2 > 8 ans : ½ cp x 2

< 8 ans : 20 ml x 2 < 8 ans : 1 cp x 2


25 à < 30 kg 12 ml ½ cp
> 8 ans : 12 ml x 2 > 8 ans : ½ cp x 2

30 à < 40 kg 14 ml 14 ml x 2 1 cp 1 cp matin et ½ cp soir

40 à < 50 kg – – 1 cp 1 cp x 2

≥ 50 kg – – 1 cp 1 cp x 2

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la névirapine.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance hépatique sévère, antécédent d'intolérance à la névirapine
ayant conduit à un arrêt définitif du traitement.
– Peut provoquer :
• réactions cutanées parfois sévères (syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell), atteintes hépatiques
parfois sévères (hépatite fulminante). Dans ces cas, arrêter immédiatement et définitivement la
névirapine ;
• troubles digestifs, céphalées, myalgies.
– La névirapine réduit l'efficacité des contraceptifs oraux : utiliser une contraception non hormonale ou
la médroxyprogestérone injectable ou un contraceptif oral contenant 50 microgrammes
d’éthinylestradiol par comprimé.
– Eviter l'association avec la rifampicine (diminution de l'efficacité de la névirapine). Utiliser la rifabutine
si possible. Si la rifabutine n’est pas disponible, utiliser l'efavirenz plutôt que la névirapine.

Médicaments oraux – 123


Médicaments essentiels

– Contrôler les enzymes hépatiques (ALAT) pendant les 2 premiers mois puis tous les 3 à 6 mois. En cas
d'élévation supérieure à 5 fois la normale, arrêter immédiatement la névirapine.
– Grossesse : pas de contre-indication

Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Pour une bonne tolérance, respecter la phase initiale de 14 jours à faible dose. En cas de reprise du
traitement après un arrêt de plus de 7 jours, reprendre le protocole depuis le début de la phase initiale.
– Les comprimés ne sont pas sécables. S'il est nécessaire d'administrer des demi comprimés, utiliser un
cutter pour les couper précisément en 2 moitiés égales.
– Il existe une association à dose fixe névirapine-lamivudine-zidovudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture du flacon, la suspension orale se conserve 2 mois maximum.

NICLOSAMIDE oral

Action thérapeutique
– Anthelminthique (taenicide)

Indications
– Taeniases : Taenia saginata (ténia du bœuf), Taenia solium (ténia du porc), Hymenolepis nana (ténia
nain), Diphyllobothrium latum (ténia du poisson)

Présentation
– Comprimé à croquer à 500 mg

Posologie et durée
– T. saginata, T. solium et D. latum
Enfant < 2 ans : 500 mg dose unique
Enfant de 2 à 6 ans : 1 g dose unique
Enfant > 6 ans et adulte : 2 g dose unique
– H. nana
Enfant < 2 ans : 500 mg en une prise à J1 puis 250 mg une fois par jour pendant 6 jours
Enfant de 2 à 6 ans : 1 g en une prise à J1 puis 500 mg une fois par jour pendant 6 jours
Enfant > 6 ans et adulte : 2 g en une prise à J1 puis 1 g une fois par jour pendant 6 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 124


Médicaments essentiels

Remarques
– Bien mâcher ou écraser les comprimés avant de les avaler avec de l'eau.
– En cas de vomissements, la dose unique peut être donnée en 2 prises à 1 heure d'intervalle.
– Le niclosamide est un vermicide et non un vermifuge, il ne faut pas s'attendre à voir le ver dans les
selles car il est tué et partiellement digéré.
– Le niclosamide n’est pas actif sur la forme larvaire de Taenia solium (cysticercose).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

NICOTINAMIDE = VITAMINE PP = VITAMINE


B3 oral

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Traitement de la pellagre

Présentation
– Comprimé à 100 mg

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 100 mg 3 fois par jour, jusqu'à guérison complète, en association avec une
alimentation riche en protéines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Grossesse et allaitement : à éviter, sauf en cas de carence avérée (innocuité non établie)

Remarques
– Le nicotinamide est parfois appelé niacinamide.
– La carence en vitamine PP est fréquente chez les populations dont l’alimentation est presque
exclusivement à base de sorgho, mil ou maïs.
– La carence est souvent intriquée avec une carence en vitamines du groupe B (thiamine, pyridoxine), en
particulier dans l’alcoolisme.
– La vitamine PP entre généralement dans la composition des multivitamines et du complexe B (7,5 à 15
mg par comprimé).
– L’acide nicotinique a une action vitaminique égale à celle du nicotinamide, mais il n’est plus employé
en raison de ses effets indésirables, principalement son action vasodilatatrice.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 125


Médicaments essentiels

NIFÉDIPINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Utérorelaxant

Indications
– Menace d'accouchement prématuré

Présentation
– Capsule molle et comprimé à libération immédiate à 10 mg

Posologie et durée
– 10 mg par voie orale, à répéter toutes les 15 minutes si les contractions persistent (max. 4 doses ou 40
mg), puis 20 mg par voie orale toutes les 6 heures
La durée du traitement est de 48 heures.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cardiopathie grave (infarctus du myocarde récent, angor instable).
– Ne pas administrer si la pression artérielle systolique est inférieure à 90 mmHg.
– Peut provoquer :
• céphalées, vasodilatation cutanée (flush), rougeur de la face, œdèmes des membres inférieurs (troubles
fréquents en début de traitement),
• vertiges, hypotension, tachycardie, nausées, hypertrophie douloureuse des gencives, éruptions
cutanées.
– Arrêter la nifédipine en cas de douleurs thoraciques survenues ou aggravées après le début du
traitement.
– Ne pas associer au sulfate de magnésium, salbutamol IV et aux autres inhibiteurs calciques.
– Surveiller l'association avec : cimétidine (augmentation de l'effet hypotenseur), phénytoïne (risque de
surdosage en phénytoïne), rifampicine (diminution de l'efficacité de la nifédipine), itraconazole (risque
majoré d'œdème), bêtabloquants (association synergique).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pendant le premier trimestre. Ne jamais administrer par voie
sublinguale (risque de mort fœtale par hypoperfusion placentaire).
– Allaitement : à éviter

Remarques
– La nifédipine est un inhibiteur calcique également utilisé dans l'hypertension artérielle à la posologie
de 10 à 40 mg 2 fois par jour ou 20 à 90 mg une fois par jour selon la forme à libération prolongée utilisée.
Les formes à libération immédiate ne doivent pas être utilisées dans le traitement de fond de
l'hypertension, ni dans le traitement de la crise hypertensive (risque de chute tensionnelle excessive et
d'ischémie cérébrale ou myocardique chez les patients coronariens).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 126


Médicaments essentiels

NITROFURANTOÏNE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des nitrofuranes

Indications
– Cystite aiguë non compliquée, sans fièvre ni douleurs lombaires, lorsqu’aucun autre antibiotique ne
peut être utilisé

Présentation
– Comprimé à 100 mg

Posologie et durée
– Adulte : 100 mg 3 fois par jour pendant 5 à 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale, de déficit en G6PD ou d’allergie à la nitrofurantoïne.
– Peut provoquer :
• nausées, vomissements, céphalées, vertige, coloration brune des urines ;
• anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD, troubles pulmonaires et hépatiques, réactions
allergiques.
– Ne pas administrer simultanément avec des antiacides (hydroxyde d’aluminium ou de magnésium,
etc.). Respecter un intervalle de 2 heures entre les prises.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pendant le dernier mois de la grossesse (risque d’hémolyse chez le
nouveau-né)
– Allaitement : à éviter pendant le premier mois

Remarques
– Prendre pendant les repas.
– Ne pas utiliser la nitrofurantoïne en prévention d’une cystite.
– Il existe aussi des gélules à libération modifiée à administrer 2 fois par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

NITROGLYCÉRINE oral
Voir (see page 85) TRINITRATE DE GLYCÉRYLE oral(see page 85)

Médicaments oraux – 127


Médicaments essentiels

! Noramidopyrine oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =


NORAMIDOPYRINE oral(see page 334)

NYSTATINE oral

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidose oropharyngée bénigne

Présentation
– Suspension orale à 100 000 UI/ml, flacon avec pipette graduée

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 100 000 UI 4 fois par jour (1 ml de la suspension orale 4 fois par jour) pendant 7 jours
La suspension orale doit être laissée quelques minutes dans la bouche avant d’être avalée, ou chez le
jeune enfant, appliquée en badigeonnage sur la langue et l’intérieur des joues.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Utiliser à distance des repas (à titre indicatif, au moins 30 minutes avant les repas).
– Agiter le flacon de la suspension orale avant l’emploi.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi :
• des pastilles à sucer à 100 000 UI pour le traitement de la candidose oropharyngée.
• des comprimés enrobés à 100 000 UI et 500 000 UI pour le traitement de la candidose œsophagienne.
– Pour le traitement de la candidose oropharyngée modérée à sévère et de la candidose œsophagienne,
le fluconazole oral est le traitement de première ligne.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Médicaments oraux – 128


Médicaments essentiels

OLANZAPINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) atypique

Indications
– Psychose chronique, en cas d’échec ou d'intolérance aux autres antipsychotiques

Présentation
– Comprimés à 2,5 mg et 5 mg

Posologie
– Adulte : 5 mg une fois par jour. Augmenter jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max. 20 mg par jour).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 10 mg par jour).

Durée
– Au moins un an. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes de rechute (dans
ce cas, ré-augmenter la dose).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), maladie de
Parkinson, antécédents de syndrome malin des neuroleptiques et de glaucome à angle fermé.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés ; en cas d’hypokaliémie,
hypotension, troubles urétro-prostatiques, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de
convulsions.
– Peut provoquer : hypotension orthostatique, somnolence, symptômes extrapyramidaux,
hyperprolactinémie, prise de poids, hyperlipidémie, hyperglycémie, effets anticholinergiques
(constipation, sécheresse de la bouche), céphalées, insomnie, vertige, dysfonction sexuelle ; syndrome
malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires), rare mais imposant l’arrêt
immédiat du traitement.
– En cas de symptômes extrapyramidaux, associer du bipéridène ou du trihexyphénidyle.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ;
• ciprofloxacine (augmentation des concentrations plasmatiques de l’olanzapine) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne, ritonavir (diminution des concentrations
plasmatiques de l’olanzapine) ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s'il est poursuivi, surveiller le nouveau-

Médicaments oraux – 129


Médicaments essentiels

né dans les premiers jours de vie (risque d’hypertonie, trémulations, sédation).


– Allaitement : si indispensable, ne pas dépasser 10 mg par jour.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

OMÉPRAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiulcéreux, antisécrétoire gastrique (inhibiteur de la pompe à protons)

Indications
– Reflux gastro-œsophagien
– Ulcère gastroduodénal chez l’adulte

Présentation
– Comprimé dispersible gastrorésistant à 10 mg
– Gélule gastrorésistante à 20 mg

Posologie
– Reflux gastro-œsophagien
Enfant de moins de 5 kg : 0,7 à 1,4 mg/kg une fois par jour le matin (max. 2,8 mg/kg par jour)
Enfant de 5 à 10 kg : 5 mg une fois par jour le matin
Enfant de 10 à 20 kg : 10 mg une fois par jour le matin
Enfant de plus de 20 kg et adulte : 20 mg une fois par jour le matin

Age Poids Sol. à 1 mg/ml* Cp à 10 mg** Gél à 20 mg

< 2 mois < 5 kg 3 ml – –

2 mois à < 1 an 5 à < 10 kg 5 ml – –

1 à < 6 ans 10 à < 20 kg – 1 cp –

≥ 6 ans et adulte ≥ 20 kg – – 1 gél

* Dans une seringue, dissoudre un ½ comprimé dispersible (5 mg) dans 5 ml d’eau pour obtenir une
solution à 1 mg/ml.
** Dissoudre 1 comprimé dispersible dans un ½ verre d’eau.
– Ulcère gastroduodénal
Adulte : 20 mg une fois par jour le matin
Dans les cas sévères ou en cas de récidives, la dose peut être augmentée à 40 mg une fois par jour.

Médicaments oraux – 130


Médicaments essentiels

Durée
– Reflux gastro-œsophagien : 3 jours (traitement symptomatique court) ou 4 à 8 semaines (traitement de
fond) ; ulcère gastroduodénal : 7 à 10 jours ou jusqu'à 8 semaines (cas sévères ou récidives)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas dépasser 0,7 mg/kg par jour (max. 20 mg par jour) en cas d’insuffisance hépatique sévère.
– Peut provoquer : céphalées, diarrhée, constipation, nausées, vomissements, douleurs abdominales,
vertiges, éruptions cutanées, fatigue.
– Surveiller l’association avec :
• atazanavir, itraconazole (diminution de l’efficacité de ces médicaments) ;
• diazépam, phénytoïne, digoxine, raltégravir (augmentation de la toxicité de ces médicaments).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules.
– L’oméprazole est aussi utilisé dans le traitement d’éradication d’Helicobacter pylori, en association
avec 2 antibactériens, à la posologie de 20 mg 2 fois par jour pendant 7 jours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une fois dissous, les comprimés dispersibles doivent être administrés dans les 30 minutes.

SELS DE RÉHYDRATATION ORALE = SRO = ORS

Indications
– Prévention et traitement de la déshydratation en cas de diarrhée aiguë, choléra, etc.

Présentation
– Sachet de poudre à diluer dans un litre d'eau propre.
– Composition pour un litre de SRO (OMS) :

Posologie
– Prévention de la déshydratation (Plan de traitement A – OMS)
Enfant de moins de 24 mois : 50 à 100 ml après chaque selle liquide (environ 500 ml par jour)
Enfant de 2 à 10 ans : 100 à 200 ml après chaque selle liquide (environ 1000 ml par jour)
Enfant de plus de 10 ans et adulte : 200 à 400 ml après chaque selle liquide (environ 2000 ml par jour)

Médicaments oraux – 131


Médicaments essentiels

– Traitement de la déshydratation modérée (Plan de traitement B – OMS)


Enfant et adulte :
Pendant les 4 premières heures :

Age moins de 4 à 11 12 à 23 2 à 4 ans 5 à 14 ans 15 ans


4 mois mois mois et plus

Poids moins de 5 5 à 7,9 kg 8 à 10,9 kg 11 à 15,9 kg 16 à 29,9 kg 30 kg et plus


kg

SRO en ml 200 à 400 400 à 600 600 à 800 800 à 1200 1200 à 2200 2200 à 4000

Après 4 heures :
Absence de signes de déshydratation : suivre le traitement A
Présence de signes de déshydratation modérée : renouveler le traitement B
Présence de signes de déshydratation sévère : traiter par voie IV (traitement C)
– Traitement de la déshydratation sévère (Plan de traitement C – OMS)
En association avec un traitement par voie IV, uniquement si le patient est conscient :
Enfant et adulte : 5 ml/kg par heure
Réévaluer après 3 heures (6 heures chez le nourrisson) et choisir le plan de traitement approprié : A,
B ou C.

Durée
– Tant que la diarrhée et les signes de déshydratation persistent.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– En cas d’apparition d’un œdème palpébral, arrêter les SRO, donner de l’eau pure, puis reprendre les
SRO en suivant le plan de traitement A.
– En cas de vomissements, attendre 10 minutes et ré-administrer la solution par très petites quantités,
très fréquemment. Ne pas arrêter la réhydratation.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe une formule de SRO (ReSoMal) destinée aux enfants souffrant de malnutrition sévère, à utiliser
sous contrôle médical. Cependant, en cas de choléra associé à la malnutrition, utiliser les SRO standards
et non le ReSoMal.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser si la poudre a pris une consistance pâteuse de couleur jaune brun.
Après préparation, la solution doit être utilisée dans les 24 heures.

PARACÉTAMOL = ACÉTAMINOPHÈNE oral

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique

Médicaments oraux – 132


Médicaments essentiels

Indications
– Douleurs d'intensité faible
– Fièvre

Présentation
– Comprimés à 100 mg et 500 mg
– Suspension orale à 120 mg/5 ml

Posologie
– Enfant de moins de 1 mois : 10 mg/kg 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 40 mg/kg par jour)
– Enfant de 1 mois et plus : 15 mg/kg 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 60 mg/kg par jour)
– Adulte : 1 g 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 4 g par jour)

Age Poids Susp. 120 mg/5 ml Cp à 100 mg Cp à 500 mg

< 1 mois < 4 kg 1,5 ml x 3 − −

1 à < 3 mois 4 à < 6 kg 2,5 ml x 3 ½ cp x 3 −

3 mois à < 1 an 6 à < 10 kg 4 ml x 3 1 cp x 3 −

1 à < 3 ans 10 à < 15 kg 6 ml x 3 1½ cp x 3 −

3 à < 5 ans 15 à < 20 kg 8 ml x 3 2 cp x 3 −

5 à < 9 ans 20 à < 30 kg 12 ml x 3 3 cp x 3 −

9 à < 14 ans 30 à < 50 kg – – 1 cp x 3

≥ 14 ans et adulte ≥ 50 kg – – 2 cp x 3

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance hépatique.
– Ne pas dépasser les posologies indiquées, en particulier chez l'enfant et le sujet âgé. Les intoxications
sont graves (cytolyse hépatique).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Dans le traitement des douleurs faibles, le paracétamol est utilisé seul ou en association avec un AINS.
– Dans le traitement des douleurs modérées, le paracétamol est utilisé en association avec un AINS et la
codéïne ou le tramadol.
– Dans le traitement des douleurs sévères, le paracétamol est utilisé en association avec un AINS et la
morphine.

Médicaments oraux – 133


Médicaments essentiels

– Le paracétamol est particulièrement indiqué chez les patients allergiques à l'aspirine, ou ayant des
antécédents de pathologies gastriques, et chez les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants.
– Le paracétamol n'a pas de propriété anti-inflammatoire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PAROXÉTINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)

Indications
– Dépression majeure
– Anxiété généralisée
– Etat de stress post-traumatique sévère (ESPT)

Présentation
– Comprimé sécable à 20 mg

Posologie
– Dépression
Adulte : 20 mg une fois par jour au coucher. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter jusqu’à 40 mg par jour max.
– Anxiété généralisée, ESPT
Adulte : 10 à 20 mg une fois par jour au coucher

Durée
– Dépression : au moins 9 mois. L'arrêt doit être progressif (10 mg par jour pendant 2 semaines puis 10
mg un jour sur 2 pendant 2 semaines). Si des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-
augmenter la dose.
– Anxiété généralisée, ESPT : 2 à 3 mois après la disparition des troubles. L’arrêt doit être progressif (au
minimum 2 semaines).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’épilepsie, diabète, insuffisance hépatique ou
rénale (max. 20 mg par jour) ; antécédents d’hémorragie digestive, de troubles bipolaires, d’idées
suicidaires, de glaucome à angle fermé.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, somnolence, fatigue, céphalées, vertiges, convulsions, dysfonction sexuelle, troubles
de la vision, hyponatrémie en particulier chez le patient âgé ;
• troubles psychiques : anxiété, insomnie, agitation, agressivité, idées suicidaires ;
• symptômes de sevrage fréquents en cas d’arrêt brutal du traitement : vertiges, paresthésies,
cauchemars, anxiété, tremblements et céphalées.

Médicaments oraux – 134


Médicaments essentiels

– Eviter l’association avec :


• alcool (risque de sédation) ; aspirine et AINS (risque de saignements) ;
• médicaments sérotoninergiques : autres inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine,
antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, clomipramine, imipramine), ondansétron, tramadol, etc.
(risque de syndrome sérotoninergique).
– Surveiller l’association avec : rispéridone (augmentation des concentrations plasmatiques),
médicaments abaissant le seuil épileptogène (antipsychotiques, méfloquine, etc.).
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s’il est poursuivi, éviter la paroxétine et
préférer la sertraline.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il est nécessaire d'attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

PHÉNOBARBITAL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, sédatif, hypnotique

Indications
– Epilepsie : grand et petit mal

Présentation
– Comprimés à 50 mg et 60 mg

Posologie
Se conformer au protocole national.
A titre indicatif :
– Enfant : dose initiale 3 à 4 mg/kg une fois par jour ou 1,5 à 2 mg/kg 2 fois par jour ; si nécessaire,
augmenter jusqu’à 8 mg/kg par jour
– Adulte : dose initiale 2 mg/kg une fois par jour au coucher (max. 100 mg par jour) ; si nécessaire,
augmenter la dose jusqu’à un maximum de 3 mg/kg/jour 2 fois par jour ou 2 mg/kg 3 fois par jour

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire.
– Peut provoquer : somnolence, dépression du système nerveux central.
– Ne pas arrêter le traitement brutalement.

Médicaments oraux – 135


Médicaments essentiels

– Risque de potentialisation des effets sédatifs en cas d'association avec l'alcool et les médicaments
agissant sur le système nerveux central (diazépam, chlorpromazine, chlorphénamine, etc.).
– Le phénobarbital réduit l'efficacité des implants et des contraceptifs oraux : utiliser un DIU (au cuivre
ou au lévonorgestrel) ou un progestatif injectable (médroxyprogestérone).
– Grossesse : à éviter
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Le phénobarbital est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation
nationale.
– Concentrations plasmatiques stables après 2 à 3 semaines. Attention au cumul.
– Un traitement à la phénytoïne peut être associé, si nécessaire.
– Il existe aussi des comprimés de 15 mg à 100 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PHÉNOXYMÉTHYLPÉNICILLINE =
PÉNICILLINE V oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines

Indications
– Angine streptoccocique, scarlatine
– Relais de la pénicilline injectable

Présentation
– Comprimé à 250 mg (400 000 UI)
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml (200 000 UI/5 ml), à reconstituer avec de l’eau filtrée

Posologie
– Enfant de moins de 1 an : 125 mg 2 fois par jour
– Enfant de 1 à < 6 ans : 250 mg 2 fois par jour
– Enfant de 6 à < 12 ans : 500 mg 2 fois par jour
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 1 g 2 fois par jour

Age Poids Susp. orale à 125 mg/5 ml Comprimé à 250 mg

< 1 an < 10 kg 1càcx2 −

1 à < 6 ans 10 à < 21 kg 2càcx2 −

6 à < 12 ans 21 à < 39 kg 4càcx2 2 cp x 2

Médicaments oraux – 136


Médicaments essentiels

≥ 12 ans et adulte ≥ 39 kg − 4 cp x 2

Durée
– Angine streptoccocique, scarlatine : 10 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) et
d’insuffisance rénale sévère (réduire la posologie).
– Peut provoquer : diarrhée, nausées ; réactions allergiques parfois sévères.
– Ne pas associer avec le méthotrexate.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre en dehors des repas.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 250 mg/5 ml (400 000 UI/5 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.

PHÉNYTOÏNE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant

Indications
– Epilepsie, sauf petit mal

Présentation
– Comprimé à 100 mg

Posologie
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : commencer par 1,5 à 2,5 mg/kg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse
à 2 à 4 mg/kg 2 fois par jour (max. 7,5 mg/kg 2 fois par jour ou 300 mg par jour).
– Enfant de 12 ans et plus : commencer par 75 à 150 mg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse à 150
à 200 mg 2 fois par jour (max. 300 mg 2 fois par jour).
– Adulte : commencer par 75 à 150 mg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse jusqu'à 200 à 500 mg
par jour (max. 600 mg par jour).

Médicaments oraux – 137


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité à la phénytoïne.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs : hypertrophie gingivale, nausées, vomissements ;
• troubles hématologiques nécessitant si possible une surveillance de la numération et formule sanguine
et l'adjonction d'acide folique en cas d'utilisation prolongée ;
• troubles neurologiques : vertiges, troubles visuels, confusion mentale ;
• troubles allergiques : éruptions cutanées, fièvre, adénopathie.
– Ne pas arrêter brutalement le traitement. Diminuer progressivement la posologie journalière.
– Il est déconseillé d'associer la phénytoine avec les contraceptifs oraux, les sulfamides, le
chloramphénicol ; surveiller l’association avec de nombreux autres médicaments (diazépam,
phénobarbital, digoxine, corticoïdes, etc.).
– Grossesse : à éviter
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne jamais administrer la phénytoine périmée (risque de sous dosage).

Chlorure de POTASSIUM à libération


immédiate oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Supplémentation en potassium, lorsqu’un effet immédiat est recherché

Indications
– Correction d’une hypokaliémie modérée

Présentation
– Sirop de chlorure de potassium à 7,5% (1 mmol de K+/ml)

Posologie
– Enfant de moins de 45 kg : 2 mmol/kg (2 ml/kg) par jour (voir tableau ci-dessous)
– Enfant de 45 kg et plus et adulte : 30 mmol (30 ml) 3 fois par jour

Age Poids Sirop à 7,5%

Médicaments oraux – 138


Médicaments essentiels

< 2 mois < 5 kg 4 ml x 2

2 mois à < 1 an 5 à < 10 kg 6 ml x 2

1 à < 3 ans 10 à < 15 kg 12 ml x 2

3 à < 5 ans 15 à < 20 kg 20 ml x 2

5 à < 7 ans 20 à < 25 kg 25 ml x 2

7 à < 9 ans 25 à < 30 kg 20 ml x 3

9 à < 13 ans 30 à < 45 kg 25 ml x 3

≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg 30 ml x 3

Durée
– Selon l’évolution clinique. Un traitement de 1 à 2 jours est normalement suffisant lorsque le patient
peut boire de la solution de réhydratation orale et manger.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Réduire la posologie chez les sujets âgés et en cas d’insuffisance rénale (risque d’hyperkaliémie).
– Ne pas associer avec la spironolactone et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (p. ex. énalapril).
– Peut provoquer : ulcérations digestives, diarrhée, nausées et vomissements, rarement hyperkaliémies.
– Administrer avec prudence en cas d’ulcère gastroduodénal (risque d’ulcérations digestives).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre en cours ou en fin de repas pour éviter les ulcérations digestives.
– Une hypokaliémie modérée est définie, au plan biologique, par un taux de potassium < 3,5 mmol/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Chlorure de POTASSIUM à libération


prolongée oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Supplémentation en potassium

Médicaments oraux – 139


Médicaments essentiels

Indications
– Correction d’une hypokaliémie induite par :
• les diurétiques thiazidiques (p. ex. hydrochlorothiazide)
• les diurétiques de l’anse (p. ex. furosémide)

Présentation
– Comprimé à libération prolongée à 600 mg de chlorure de potassium (8 mmol de K+)

Posologie
– Adulte : 15 à 25 mmol par jour = 1 comprimé 2 ou 3 fois par jour
– Ne pas dépasser les posologies indiquées en l’absence de dosage de la kaliémie.

Durée
– Selon l'évolution clinique et la durée du traitement du diurétique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et réduire la posologie chez les sujets âgés et en cas d’insuffisance rénale
(risque d’hyperkaliémie).
– Ne pas associer à la spironolactone et aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (p. ex. énalapril).
– Peut provoquer : hyperkaliémie, ulcérations digestives, diarrhée, nausées et vomissements.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre en cours ou en fin de repas pour éviter les ulcérations digestives.
– Une hypokaliémie est définie, au plan biologique, par un taux de potassium < 3,5 mmol/litre.
– L'apport en potassium peut être réalisé en l'absence de comprimés par une alimentation riches en
dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PRAZIQUANTEL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique

Indications
– Schistosomiase urinaire (S. haematobium) et intestinale (S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S.
intercalatum)
– Téniase (T. saginata, T. solium, D. latum, H. nana)

Médicaments oraux – 140


Médicaments essentiels

– Distomatose pulmonaire (P. westermani), hépato-bilaire (O. felineus, O. viverrini, C. sinensis) et


intestinale (F. buski, H. heterophyes, M. yokogawai)

Présentation
– Comprimé sécable à 600 mg

Posologie et durée
Enfant de 4 ans et plus et adulte :
– Schistosomiase
• S. haematobium, S. mansoni, S. intercalatum : 40 mg/kg dose unique ou 2 doses de 20 mg/kg à 4 heures
d’intervalle
• S. japonicum, S. mekongi : 2 doses de 30 mg/kg ou 3 doses de 20 mg/kg à 4 heures d’intervalle
– Taeniase
• T. saginata, T. solium, D. latum : 5 à 10 mg/kg dose unique
• H. nana : 15 à 25 mg/kg dose unique
– Distomatose (douves)
• pulmonaire et hépato-biliaire : 25 mg/kg 3 fois par jour pendant 2 jours
• intestinale : 25 mg/kg 3 fois par jour, 1 jour

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cysticercose oculaire.
– Peut provoquer :
• somnolence, céphalées, troubles digestifs, vertiges ; rarement : réactions allergiques ;
• troubles neurologiques (céphalées, convulsions) en cas de cysticercose cérébrale non diagnostiquée.
– Grossesse : pas de contre-indication pour les schistosomisases et téniases. En cas de distomatose, si un
traitement immédiat n’est pas considéré comme essentiel, il est préférable d’attendre la fin de la
grossesse.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas croquer les comprimés car ils ont un goût amer. Prendre pendant les repas.
– Le praziquantel n'est pas actif sur certaines douves hépatiques (Fasciola hepatica et gigantica). Le
traitement est le triclabendazole.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -

PREDNISOLONE et PREDNISONE oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (glucocorticoïde)

Médicaments oraux – 141


Médicaments essentiels

Indications
– Traitement symptomatique des maladies ou réactions allergiques et inflammatoires, p. ex. :
• Pneumopathie à Pneumocystis carinii (jiroveci) avec hypoxie sévère
• Certaines formes graves de tuberculose extra-pulmonaire
• Syndrome de restauration immunitaire sévère, en début de traitement antirétroviral ou antituberculeux
• Réactions lépreuses
• Asthme persistant sévère, en cas d'échec du traitement par les corticoïdes inhalés à fortes doses
– Prévention des réactions inflammatoires dérivant d’un traitement antiparasitaire (p. ex. trichinellose)

Présentation
– Comprimé à 5 mg

Posologie
La posologie dépend de l’indication, de la réponse et de la tolérance du traitement. En cas
d’administration supérieure à 10 jours, une dose initiale élevée doit être réduite rapidement à une dose
d’entretien la plus faible possible.
– Enfant :
• Traitement d'attaque : 0,5 à 2 mg/kg une fois par jour
• Traitement d'entretien : 0,25 à 0,5 mg/kg une fois par jour
– Adulte :
• Traitement d'attaque : 20 à 70 mg une fois par jour
• Traitement d'entretien : 5 à 15 mg une fois par jour
– Administrer de préférence le matin, au moment du repas.

Durée
– Selon l'indication et l’évolution clinique. Si le traitement dure plus de 3 semaines, diminuer
progressivement la dose journalière.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’ulcère gastroduodénal évolutif (sauf si un traitement anti-ulcéreux est
associé) ; infection non contrôlée par un traitement spécifique ; infection virale évolutive (p. ex. hépatite,
herpès, zona).
– Peut provoquer en cas de traitement prolongé à des doses élevées : insuffisance surrénale, atrophie
musculaire, retard de croissance, diminution de la résistance aux infections, hypokaliémie, rétention
sodée et hydrique (œdème et hypertension), ostéoporose.
– En cas d'insuffisance surrénalienne aiguë, prescrire de l'hydrocortisone IV.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication ; prendre les comprimés juste après les tétées et espacer les
tétées de 4 heures si possible.

Remarques
– 5 mg de prednisolone ont la même activité anti-inflammatoire que 5 mg de prednisone, 0,75 mg de
dexaméthasone et 20 mg d'hydrocortisone.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 142


Médicaments essentiels

PROMÉTHAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif

Indications
– Insomnie

Présentation
– Comprimé à 25 mg

Posologie
– Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher

Durée
– La plus courte possible (max. 10 jours)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance :
• chez les patients âgés ;
• en cas de troubles urétro-prostatiques, glaucome à angle fermé, épilepsie, hypotension orthostatique,
insuffisance hépatique ou rénale sévère ;
• en cas d'association avec des médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antispychotiques, sédatifs, antidépresseurs, etc.) ou à effet anticholinergique (atropine,
amitriptyline, chlorpromazine, etc.).
– Peut provoquer :
• somnolence, vertiges, céphalées, confusion, hypotension, photosensibilisation (se protéger du soleil) ;
• effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble, tachycardie, troubles
de la miction) ;
• rarement : convulsions, symptômes extrapyramidaux, syndrome malin des neuroleptiques (fièvre
inexpliquée avec des troubles neuromusculaires), réactions allergiques.
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

PYRANTEL oral

Médicaments oraux – 143


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Anthelminthique

Indications
– Ascaridiase
– Oxyurose
– Ankylostomiase
– Trichinellose

Présentation
– Comprimé à mâcher à 250 mg de pyrantel embonate
– Suspension orale à 50 mg de pyrantel embonate par ml

Posologie et durée
– Ascaridiase
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique
– Oxyurose
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique, à renouveler 2 à 4 semaines après
– Ankylostomiase
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique. En cas d'infection sévère, 10 mg/kg une fois par jour pendant 4
jours
– Trichinellose
Enfant et adulte : 10 mg/kg une fois par jour pendant 5 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, vertiges, somnolence, rash cutané.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance hépatique.
– Grossesse : à éviter pendant le premier trimestre
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Préférer l'albendazole ou le mébendazole pour ces indications. Le pyrantel est une alternative lorsque
ces médicaments sont contre-indiqués, en particulier chez l'enfant de moins d'un an.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PYRAZINAMIDE = Z oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité stérilisante et bactéricide)

Médicaments oraux – 144


Médicaments essentiels

Indications
– Tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux

Présentation
– Comprimé à 400 mg

Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 35 mg/kg (30 à 40 mg/kg) une fois par jour
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 25 mg/kg (20 à 30 mg/kg) une fois par jour
– Dose maximum : 2 g par jour

Durée
– Selon le protocole suivi

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité au pyrazinamide, insuffisance hépatique sévère, goutte
aiguë.
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale (25 mg/kg/dose 3 jours par semaine).
– Peut provoquer : syndrome goutteux et arthralgies, troubles hépatiques (ictère), photosensibilité (se
protéger du soleil), rash, troubles digestifs, réactions d’hypersensibilité.
– Si le patient présente des signes de toxicité hépatique (p. ex. ictère), arrêter le traitement jusqu'à
résolution des symptômes.
– Grossesse : l’innocuité du pyrazinamide n’est pas formellement établie au cours du premier trimestre.
Toutefois compte-tenu de la gravité de la maladie, il peut être utilisé pendant la grossesse.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, le pyrazinamide est
administré avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+éthambutol ou isoniazide+ rifampicine+pyrazinamide).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

PYRIDOXINE = VITAMINE B6 oral

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Prévention et traitement des neuropathies périphériques chez les patients traités par isoniazide

Médicaments oraux – 145


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 25 mg
Il existe aussi des comprimés à 10 mg et 50 mg.

Posologie
– Prévention des neuropathies induites par l'isoniazide
Enfant de moins de 5 kg : 5 mg une fois par jour
Enfant de plus de 5 kg et adulte : 10 mg une fois par jour
– Traitement des neuropathies induites par l'isoniazide
Enfant : 50 mg une fois par jour
Adulte : 50 mg 3 fois par jour

Durée
– Prévention : tant que dure le traitement à base d'isoniazide.
– Traitement : selon l'évolution clinique (en général, ≤ 3 semaines), puis dose préventive tant que dure le
traitement à base d'isoniazide.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Pas de contre-indication.
– Peut provoquer : neuropathies périphériques en cas de traitement prolongé avec des doses ≥ 200 mg
par jour.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Chez les enfants recevant de l’isoniazide en prophylaxie ou en traitement d’une infection tuberculeuse :
l’administration concomitante de pyridoxine à dose préventive est recommandée chez les enfants de
moins de 5 ans et tous les enfants infectés par le HIV.
– La pyridoxine est également utilisée pour prévenir ou traiter les neuropathies induites par la
cyclosérine (150 à 200 mg par jour chez l’adulte, en plusieurs prises).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PYRIMÉTHAMINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprotozoaire

Indications
– Traitement et prophylaxie secondaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en
association avec la sulfadiazine ou la clindamycine
– Prophylaxie primaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en association avec la

Médicaments oraux – 146


Médicaments essentiels

dapsone (uniquement si le co-trimoxazole ne peut être utilisé)


– Traitement de deuxième intention de l'isosporose chez les patients immunodéprimés (uniquement si le
co-trimoxazole ne peut être utilisé)

Présentation
– Comprimé à 25 mg

Posologie et durée
– Traitement de la toxoplasmose
Adulte : deux doses de 100 mg à J1, puis 75 à 100 mg par jour pendant 6 semaines minimum
– Prophylaxie secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 25 à 50 mg une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
– Prophylaxie primaire de la toxoplasmose
Adulte : 50 à 75 mg une fois par semaine, aussi longtemps que nécessaire
– Traitement de l'isosporose
Adulte : 50 à 75 mg une fois par jour pendant 10 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale ou hépatique sévères.
– Peut provoquer : troubles digestifs, convulsions, leucopénie, thrombopénie, anémie mégaloblastique
due à un déficit en acide folique.
– Prévenir le déficit en acide folique par l'administration de folinate de calcium.
– Eviter si possible l'association avec d'autres antifoliques : co-trimoxazole, méthotrexate (augmentation
du risque de déficit en acide folique).
– Surveiller l'association avec la zidovudine (augmentation de la toxicité hématologique).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pendant le premier trimestre
– Allaitement : pas de contre-indication mais éviter l'administration concomitante d'autres antifoliques.

Remarques
– L'association sulfadoxine/pyriméthamine est utilisée dans le traitement curatif du paludisme non
compliqué à P. falciparum.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

QUININE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, lorsque les combinaisons thérapeutiques à
base d'artémisinine ne peuvent être utilisées

Médicaments oraux – 147


Médicaments essentiels

– Relais de la quinine IV en cas de paludisme sévère à P. falciparum, lorsque les combinaisons


thérapeutiques à base d'artémisinine ne peuvent être utilisées

Présentation
– Comprimé à 300 mg de sulfate de quinine

Posologie et durée
La posologie est exprimée en sel de quinine. A l'exception du bisulfate, la posologie est la même quel que
soit le sel (sulfate, chlorhydrate, dichlorhydrate) :
– Enfant et adulte < 50 kg : 10 mg/kg 3 fois par jour à 8 heures d'intervalle pendant 7 jours
– Adulte ≥ 50 kg : 600 mg 3 fois par jour à 8 heures d'intervalle pendant 7 jours

Age Poids Comprimé à 300 mg

5 mois à < 2 ans 7 à < 12 kg ¼ cp x 3

2 à < 8 ans 12 à < 25 kg ½ cp x 3

8 à < 11 ans 25 à < 35 kg 1 cp x 3

11 à < 14 ans 35 à < 50 kg 1½ cp x 3

≥ 14 ans ≥ 50 kg 2 cp x 3

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, éruptions cutanées ; troubles visuels, auditifs et digestifs.
– Ne pas dépasser les posologies indiquées : toxicité en cas de surdosage.
– Éviter l'association avec les médicaments qui prolongent l'intervalle QT : amiodarone, autres
antipaludiques, antipsychotiques, fluconazole, fluoroquinolones, hydroxyzine, macrolides,
ondansetron, etc.
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, reprendre la même dose ; en cas de
vomissements entre 30 minutes et une heure après la prise, reprendre la moitié de la dose.
– Grossesse : pas de contre-indication ; il est recommandé d'utiliser la quinine en association avec
la clindamycine lorsque c'est possible.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– 10 mg de sulfate ou chlorhydrate ou dichlorhydrate de quinine = 8 mg de quinine base ; 14 mg de
bisulfate de quinine = 8 mg de quinine base.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ReSoMal (REhydration SOlution for


MALnutrition)
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments oraux – 148


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Sels de réhydratation orale à teneur élevée en potassium et réduite en sodium

Indications
– Prévention et traitement de la déshydratation, exclusivement chez les patients souffrant de
malnutrition aiguë compliquée

Présentation
– Sachet contenant 84 g de poudre à diluer dans 2 litres d’eau propre, bouillie et refroidie
Composition pour un litre :

Posologie et durée
– Prévention de la déshydratation
Enfant de moins de 2 ans : 50 à 100 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
Enfant de plus de 2 ans : 100 à 200 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
Adulte : 200 à 400 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
– Traitement de la déshydratation
Enfant et adulte : 5 ml/kg toutes les 30 minutes pendant 2 heures puis 5 à 10 ml/kg/heure pendant 4 à 10
heures, jusqu’à ce que la déshydratation soit corrigée

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de choléra ou de malnutrition aiguë non compliquée : utiliser les sels de
réhydratation orale classiques.
– Peut provoquer : insuffisance cardiaque en cas de réhydratation trop rapide. Pendant le traitement,
surveiller la vitesse de réhydratation afin d’éviter une surcharge hydrique. L’accélération de la fréquence
respiratoire et du pouls et l’apparition ou l’augmentation des œdèmes sont des signes de surcharge
hydrique due à une réhydratation trop rapide. Dans ce cas, arrêter le ReSoMal pendant une heure puis
réévaluer l’état clinique.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Ne pas utiliser si la poudre a pris une consistance pâteuse.
Après préparation, la solution doit être utilisée dans les 24 heures.

Médicaments oraux – 149


Médicaments essentiels

RÉTINOL = VITAMINE A oral

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Prévention de la carence en vitamine A
– Traitement de la carence en vitamine A (xérophthalmie)

Présentation
– Capsules à 200 000 UI, soit environ 8 gouttes (1 goutte = 25 000 UI)

Posologie et durée
– Traitement préventif de la carence en vitamine A
Enfant de moins de 6 mois : 50 000 UI dose unique
Enfant de 6 à 12 mois : une dose de 100 000 UI tous les 4 à 6 mois
Enfant de plus de 1 an : une dose de 200 000 UI tous les 4 à 6 mois
– Traitement curatif de la carence en vitamine A
Enfant de moins de 6 mois : 50 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
Enfant de 6 à 12 mois : 100 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
Enfant de plus de 1 an et adulte : 200 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)

Capsule à 200 000 UI


Age
Prévention Traitement

< 6 mois 2 gouttes 2 gouttes

6 mois à < 1 an 4 gouttes 4 gouttes

1 à < 5 ans 1 caps 1 caps

≥ 5 ans et adulte – 1 caps

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas dépasser les posologies indiquées.
– Peut provoquer en cas de surdosage : troubles digestifs, céphalées, hypertension intracrânienne
(bombement de la fontanelle chez le nourrisson) ; malformations fœtales.
– Grossesse :
Prévention : après l'accouchement uniquement, 200 000 UI dose unique
Traitement : la posologie varie selon la gravité des lésions oculaires :
• Héméralopie ou taches de Bitot : 10 000 UI une fois par jour ou 25 000 UI une fois par semaine pendant 4
semaines au minimum

Médicaments oraux – 150


Médicaments essentiels

• Atteinte de la cornée : 200 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
– Allaitement : pas de contre-indication aux doses recommandées

Remarques
– Ne pas avaler la capsule. Couper l'embout de la capsule et administrer directement la dose dans la
bouche.
– Chez les enfants atteints de rougeole, administrer systématiquement deux doses (à J1 et J2) pour
prévenir les complications de la rougeole.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

RIFAMPICINE = R oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien, antituberculeux de première ligne (activité stérilisante et bactéricide), anti-lépreux
(activité bactéricide)

Indications
– Tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire, en association avec la dapsone et la clofazimine
– Brucellose, en association avec un autre antibactérien

Présentation
– Comprimés ou gélules à 150 mg et 300 mg

Posologie
– Tuberculose
Enfant de moins de 30 kg : 15 mg/kg (10 à 20 mg/kg) une fois par jour, à jeun
Enfant de plus de 30 kg et adulte : 10 mg/kg (8 à 12 mg/kg) une fois par jour, à jeun (max. 600 mg par jour)
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire
Enfant de moins de 10 ans : 10 mg/kg une fois par mois, à jeun
Enfant de 10 à 14 ans : 450 mg une fois par mois, à jeun
Enfant de 15 ans et plus et adulte : 600 mg une fois par mois, à jeun
– Brucellose
Enfant : 15 à 20 mg/kg une fois par jour, à jeun (max. 600 mg par jour)
Adulte : 600 à 900 mg une fois par jour, à jeun

Durée
– Tuberculose : selon le protocole suivi : lèpre paucibacillaire : 6 mois ; lèpre multibacillaire : 12
mois ; brucellose : 6 semaines

Médicaments oraux – 151


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’ictère, hypersensibilité ou antécédent de troubles hématologiques sévères
(thrombocytopénie, purpura) dus aux rifamycines.
– Eviter ou administrer avec prudence en cas de troubles hépatiques (max. 8 mg/kg par jour).
– Peut provoquer :
• coloration rouge-orangé des sécrétions (urines, larmes, salive, crachats, sueur, etc.), normal, sans
gravité ;
• troubles digestifs, céphalées, somnolence, troubles hépatiques ;
• syndrome grippal (plus fréquent lorsque la prise du traitement est irrégulière) ;
• thrombocytopénie, réactions d’hypersensibilité.
– Si le patient présente des signes de toxicité hépatique (p. ex. ictère), arrêter le traitement jusqu'à
résolution des symptômes.
– Chez les patients sous névirapine, indinavir, nelfinavir, lopinavir/ritonavir, atazanavir/ritonavir,
remplacer la rifampicine par la rifabutine.
– La rifampicine réduit l’effet de nombreux médicaments (anti-infectieux, certaines hormones,
antidiabétiques, corticoïdes, phénytoïne, etc.) :
• Chez les femmes, utiliser une contraception non hormonale ou la médroxyprogestérone injectable ou
en dernier recours, un contraceptif oral contenant 50 microgrammes d’éthinylestradiol par comprimé.
• Chez les patients sous fluconazole, respecter un intervalle de 12 heures entre l’administration de la
rifampicine (matin) et du fluconazole (soir).
• Pour les autres médicaments, ajuster la posologie si nécessaire.
– Grossesse : pas de contre-indication. Risque de troubles hémorragiques chez la mère et le nouveau-né
si la rifampicine est utilisée en fin de grossesse : l'administration de phytoménadione (vitamine K) chez la
mère et le nouveau-né permet de réduire le risque.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, la rifampicine est
administrée avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes (isoniazide +
rifampicine + pyrazinamide + éthambutol ou isoniazide + rifampicine + pyrazinamide ou isoniazide +
rifampicine).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

RISPÉRIDONE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) atypique

Indications
– Psychose aiguë ou chronique
– Episode maniaque aigu modéré ou sévère

Médicaments oraux – 152


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimés à 1 mg et 2 mg

Posologie
– Psychose aiguë ou chronique
Adulte : 1 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu'à 3 mg 2 fois par jour si nécessaire (max.
10 mg par jour).
– Episode maniaque aigu modéré à sévère
Adulte : 2 mg une fois par jour, augmenter par paliers de 1 mg par jour si nécessaire (max. 6 mg par jour).
– Administrer la moitié de la dose (dose initiale et paliers) chez le patient âgé ou en cas d’insuffisance
hépatique ou rénale (max. 4 mg par jour).

Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an ; épisode maniaque : 3 à 6
semaines. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes de rechute (dans ce cas,
ré-augmenter la dose).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), maladie de
Parkinson et antécédents de syndrome malin des neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas d’hypokaliémie,
hypotension, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer : somnolence, insomnie, céphalées, symptômes extrapyramidaux, agitation, anxiété,
hypotension orthostatique, prise de poids, hyperprolactinémie, dysfonction sexuelle ; syndrome malin
des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires), rare mais imposant l’arrêt
immédiat du traitement.
– En cas de symptômes extrapyramidaux, associer du bipéridène ou du trihexyphénidyle.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ;
• fluoxétine, paroxétine, sertraline, vérapamil (augmentation des concentrations plasmatiques) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne (diminution des concentrations plasmatiques
de rispéridone) ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s'il est poursuivi, surveiller le nouveau-
né dans les premiers jours de vie (risque d’hypertonie, trémulations, sédation).
– Allaitement : si indispensable, ne pas dépasser 6 mg par jour.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments oraux – 153


Médicaments essentiels

RITONAVIR = RTV oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV

Indications
– Booster d'autres inhibiteurs de la protéase (atazanavir, darunavir, etc.) dans les infections par le HIV. Le
ritonavir ne doit pas être administré seul.

Présentation
– Comprimés à 25 mg et 100 mg
– Solution orale à 80 mg/ml, contenant 43% d'éthanol (v/v), avec une seringue graduée pour
administration orale
Il existe aussi des associations à doses fixes contenant du ritonavir.

Posologie
La posologie dépend du schéma d'administration de l'inhibiteur de protéase boosté.
– Enfant de 10 à < 14 kg : 40 mg 2 fois par jour
– Enfant de 14 à < 25 kg : 50 mg 2 fois par jour ou 100 mg une fois par jour
– Enfant ≥ 25 kg et adulte : 100 mg une ou 2 fois par jour

Poids Sol. orale à 80 mg/ml* Cp à 25 mg Cp à 100 mg


10 à < 14 kg 0,5 ml x 2 – –
14 à < 25 kg 0,6 ml x 2 2 cp x 2 –
ou 1,25 ml x 1 ou 4 cp x 1

≥ 25 kg et adulte – – 1 cp x 1 ou 2
* Pour une dose inférieure à 0,8 ml, utiliser une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml.

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de l'inhibiteur de la protéase boosté et
du ritonavir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance hépatique sévère.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients hémophiles (augmentation des
saignements).
– Les effets indésirables du ritonavir en tant que booster dépendent aussi de l’inhibiteur de la protéase
boosté.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, fatigue, céphalées, vertiges, paresthésies, douleurs articulaires et musculaires,

Médicaments oraux – 154


Médicaments essentiels

hyperglycémie, lipodystrophies, troubles de la conduction ;


• pancréatite, troubles hépatiques, éruptions cutanées parfois graves ; dans ces cas, arrêter
immédiatement le traitement.
– Administrer avec prudence et surveiller l'association avec le métronidazole pour la solution orale de
ritonavir qui contient de l'alcool (risque d'effet antabuse).
– Le ritonavir réduit l'efficacité des contraceptifs oraux.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE pour la solution orale ; pas de contre-indication pour les comprimés

Remarques
– Prendre au cours des repas.
– La solution orale a un goût amer.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Ne pas réfrigérer ou congeler la solution orale.

SALBUTAMOL = ALBUTÉROL aérosol-doseur


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bronchodilatateur d’action rapide

Indications
– Traitement symptomatique de la crise d’asthme

Présentation
– Suspension pour inhalation en flacon pressurisé délivrant 100 microgrammes de salbutamol par
bouffée

Posologie
La posologie dépend de la sévérité de la crise et de la réponse du patient.
A titre indicatif :
– 2 à 4 bouffées (jusqu’à 10 bouffées selon la sévérité) toutes les 10 à 30 minutes

Technique d'administration
– Agiter l’appareil.
– Expirer complètement. Introduire l’embout dans la bouche, fermer les lèvres autour. Déclencher la
pulvérisation et inhaler chaque bouffée au cours d’une inspiration profonde, suivie d’une apnée de 10
secondes.
– Utiliser une chambre d’inhalation chez les patients présentant une mauvaise coordination main-
respiration (enfants de moins de 6 ans, sujets âgés, etc.) et chez les patients très dyspnéiques pour
faciliter l’administration et améliorer l’efficacité du traitement.

Médicaments oraux – 155


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, tremblements, tachycardie.
– En cas d’infection bronchique, administrer simultanément un traitement antibactérien approprié.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’embout buccal doit être nettoyé avant et après chaque utilisation.
– Les flacons usagés ne doivent pas être percés ni incinérés. Ils doivent être vidés de leur gaz résiduel,
puis enterrés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SALBUTAMOL = ALBUTÉROL solution pour


nébulisation
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bronchodilatateur d’action rapide

Indications
– Traitement symptomatique du bronchospasme aigu sévère, par exemple dans l’asthme aigu grave

Présentation
– Solution pour inhalation, en récipient unidose à 5 mg pour 2,5 ml (2 mg/ml), à administrer à l’aide d’un
nébuliseur

Posologie et durée
– Enfant de moins de 5 ans ou de moins de 15 kg : 2,5 mg (1,25 ml) par nébulisation, à répéter toutes les
20 à 30 minutes si nécessaire
– Enfant de 5 ans et plus et adulte : 2,5 à 5 mg (1,25 à 2,5 ml) par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30
minutes si nécessaire

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, tremblements, tachycardie, hyperglycémie ; hypokaliémie en cas de doses
élevées.
– Ne jamais utiliser la solution pour nébulisation par voie injectable.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 156


Médicaments essentiels

Remarques
– Les nébulisations sont à réserver aux crises d’asthme aigu grave. Dans les autres cas, utiliser le
salbutamol en aérosol doseur, administré via une chambre d’inhalation : l’administration est plus simple
et plus rapide, le traitement est aussi efficace voire plus efficace qu’avec un nébuliseur et provoque
moins d’effets indésirables.
– Avec la plupart des nébuliseurs, les volumes administrés sont insuffisants pour obtenir des
performances optimales : diluer le salbutamol dans du chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir un
volume total de 4 ml dans le réservoir du nébuliseur. Arrêter la nébulisation lorsque le réservoir est vide
(± 10-15 minutes).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SERTRALINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)

Indications
– Dépression majeure, en cas d’intolérance ou de contre-indication à la fluoxétine ou la paroxétine
– Etat de stress post-traumatique sévère (ESPT)

Présentation
– Comprimés à 50 mg et 100 mg

Posologie
– Adulte : 50 mg une fois par jour au cours d’un repas. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter jusqu’à 100 mg par jour max.

Durée
– Dépression : au moins 9 mois. L’arrêt du traitement doit être progressif (50 mg un jour sur 2 pendant
4 semaines). Si des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.
– ESPT : 2 à 3 mois après la disparition des troubles. L’arrêt doit être progressif (au minimum 2
semaines).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’insuffisance hépatique sévère. Réduire la dose de moitié en cas
d’altération légère à modérée de la fonction hépatique.
– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’épilepsie, diabète ; antécédents d’hémorragie
digestive, de troubles bipolaires, d’idées suicidaires, de glaucome à angle fermé.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, somnolence, fatigue, céphalées, vertiges, convulsions, dysfonction sexuelle, troubles
de la vision, hyponatrémie en particulier chez le patient âgé ;

Médicaments oraux – 157


Médicaments essentiels

• troubles psychiques : anxiété, insomnie, agitation, agressivité, idées suicidaires ;


• symptômes de sevrage fréquents en cas d’arrêt brutal du traitement : vertiges, paresthésies,
cauchemars, anxiété, tremblements et céphalées.
– Eviter l’association avec :
• alcool (risque de sédation) ; aspirine et AINS (risque de saignements) ;
• médicaments sérotoninergiques : autres inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine,
antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, clomipramine, imipramine), ondansétron, tramadol, etc.
(risque de syndrome sérotoninergique).
– Surveiller l’association avec : rispéridone (augmentation de ses concentrations plasmatiques),
médicaments abaissant le seuil épileptogène (antipsychotiques, méfloquine, etc.).
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement ; s’il est poursuivi, surveiller l’apparition
d’effets indésirables chez le nouveau-né (agitation, tremblements, hypotonie, difficultés respiratoires,
troubles du sommeil, etc.) si la mère a été traitée pendant le 3e trimestre.
– Allaitement : pas de contre-indication. Préférer la paroxétine.

Remarques
– Il est nécessaire d’attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

VALPROATE DE SODIUM oral


Voir Acide (see page 171)VALPROÏQUE oral(see page 171)

SOFOSBUVIR = SOF oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiviral à action directe (inhibiteur de la polymérase NS5B)

Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique, en association avec le daclatasvir ou d’autres antiviraux

Présentation
– Comprimé à 400 mg

Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée et génotype 3 sans cirrhose
Adulte : 400 mg une fois par jour (en association avec le daclavastir) pendant 12 semaines
– Génotype 3 avec cirrhose compensée
Adulte : 400 mg une fois par jour (en association avec le daclavastir) pendant 24 semaines

Médicaments oraux – 158


Médicaments essentiels

– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 avec cirrhose décompensée


Adulte : 400 mg une fois par jour (en association avec le daclavastir) pendant 24 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en monothérapie.
– Ne pas administrer en cas d’allergie au sofosbuvir.
– Peut provoquer : fatigue, céphalées, insomnie, nausées.
– Administrer avec prudence chez les patients co-infectés par le VHB (risque de réactivation du VHB).
– Ne pas associer avec : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, rifapentine (diminution
des concentrations plasmatiques du sofosbuvir) ; amiodarone (risque de bradycardie sévère et troubles
de la conduction).
– Surveiller étroitement la glycémie chez les patients diabétiques (risque d'hypoglycémie) ; adapter le
traitement antidiabétique si nécessaire.
– Grossesse et allaitement : CONTRE-INDIQUÉ (innocuité non établie)

Remarques
– Les comprimés ont un goût amer. Les avaler sans les écraser ni les mâcher, au cours d’un repas.
– Si le patient vomit dans les 2 heures qui suivent la prise, reprendre la même dose.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 18 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 18 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Il existe aussi des associations à dose fixe contenant sofosbuvir/daclatasvir et sofosbuvir/velpatasvir.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -

SOFOSBUVIR/VELPATASVIR = SOF/VEL oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Association de deux antiviraux à action directe : un inhibiteur de la polymérase NS5B (sofosbuvir) et un
inhibiteur de la NS5A (velpatasvir)

Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique

Présentation
– Comprimé co-formulé à 400 mg de sofosbuvir/100 mg de velpatasvir

Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée
Adulte : un comprimé une fois par jour pendant 12 semaines
– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 avec cirrhose décompensée
Adulte : un comprimé une fois par jour pendant 24 semaines

Médicaments oraux – 159


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie au sofosbuvir ou au velpatasvir.
– Peut provoquer : fatigue, céphalées, insomnie, nausées, rash.
– Administrer avec prudence chez les patients co-infectés par le VHB (risque de réactivation du VHB).
– Ne pas associer avec : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, rifapentine,
efavirenz, névirapine, étravirine (diminution des concentrations plasmatiques du sofosbuvir et/ou du
velpatasvir) ; amiodarone (risque de bradycardie sévère et troubles de la conduction).
– Administrer avec prudence et surveiller l'association avec : ténofovir, atorvastatine, digoxine
(augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments).
– Ne pas administrer simultanément avec :
• oméprazole : prendre le sofosbuvir /velpatasvir 4 heures avant l’oméprazole, en mangeant ;
• antiacides (hydroxyde d'aluminium /magnésium, etc.), carbonate de calcium : respecter un intervalle
de 4 heures entre les prises.
– Surveiller étroitement la glycémie chez les patients diabétiques (risque d'hypoglycémie) ; adapter le
traitement antidiabétique si nécessaire.
– Grossesse et allaitement : CONTRE-INDIQUÉ (innocuité non établie)

Remarques
– Les comprimés ont un goût amer. Les avaler sans les écraser ni les mâcher, au cours d’un repas.
– Si le patient vomit dans les 3 heures qui suivent la prise, reprendre la même dose.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 18 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 18 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -

SPIRONOLACTONE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Diurétique d’épargne potassique, antagoniste de l’aldostérone

Indications
– Œdèmes consécutifs à une insuffisance cardiaque, une cirrhose du foie ou un syndrome néphrotique

Présentation
– Comprimé à 25 mg

Posologie
– Insuffisance cardiaque, en complément du traitement de fond
Adulte : 25 mg une fois par jour
– Cirrhose avec ascite
Adulte : 100 à 400 mg par jour

Médicaments oraux – 160


Médicaments essentiels

Lorsque le poids est stabilisé, administrer une dose d’entretien aussi faible que possible afin de prévenir
les effets indésirables.
– Syndrome néphrotique
Adulte : 100 à 200 mg par jour
La dose journalière peut être administrée en 2 ou 3 prises ou en une prise.

Durée
– Selon l’évolution clinique ; l’administration à long terme est à éviter.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’insuffisance rénale sévère, anurie, hyperkaliémie > 5 mmol/litre,
hyponatrémie.
– Ne pas associer avec : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants ; lithium (risque d’intoxication
au lithium).
– Eviter ou surveiller étroitement l’association avec : inhibiteurs de l’enzyme de conversion (risque
d’hyperkaliémie sévère, potentiellement létale), digoxine (risque d’intoxication digitalique) et réduire les
posologies.
– Peut provoquer :
• hyperkaliémie (en particulier chez le sujet âgé ou diabétique et en cas d’insuffisance rénale ou de prise
d’AINS), hyponatrémie ; acidose métabolique (en cas de cirrhose décompensée) ;
• gynécomastie, métrorragies, impuissance, aménorrhée, troubles digestifs, céphalées, éruptions
cutanées, somnolence.
– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance rénale ou hépatique, de diabète.
– Surveiller périodiquement la kaliémie.
– Grossesse : à éviter, n’administrer qu’en cas de nécessité absolue (risque de féminisation du fœtus) ; la
spironolactone n’est pas indiquée dans le traitement des œdèmes gravidiques.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La posologie en cas d’œdèmes chez l’enfant est de 1 à 3 mg/kg une fois par jour ou 0,5 à 1,5 mg/kg 2
fois par jour.
– La spironolactone est aussi utilisée dans le diagnostic et traitement de l’hyperaldostéronisme primaire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SULFADIAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfamides

Indications
– Traitement et prophylaxie secondaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en
association avec la pyriméthamine

Médicaments oraux – 161


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Posologie et durée
– Traitement de la toxoplasmose
Adulte : 2 g 2 à 3 fois par jour pendant 6 semaines minimum
– Prophylaxie secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 1 à 1,5 g 2 fois par jour, aussi longtemps que nécessaire

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux sulfamides, insuffisance rénale et hépatique sévères.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, rénaux (cristallurie, etc.), photosensibilité, anémie mégalobastique par déficit en
acide folique ; anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD ;
• réactions allergiques (fièvre, rash, etc.) parfois graves (syndrome de Lyell et de Stevens-Johnson,
troubles hématologiques, etc.). Dans ce cas, arrêter le traitement immédiatement.
– Les effets indésirables sont plus fréquents chez les patients infectés par le HIV.
– Surveiller si possible la numération formule sanguine.
– Réduire la posologie de moitié en cas d'insuffisance rénale.
– Ne pas associer avec méthotrexate et phénytoïne.
– Prévenir systématiquement le déficit en acide folique par l'administration de folinate de calcium.
– Boire abondamment pendant le traitement.
– Grossesse : pas de contre-indication. Cependant, éviter pendant le dernier mois de grossesse (risque
d'ictère et d'anémie hémolytique chez le nouveau-né).
– Allaitement : à éviter en cas de prématurité, ictère, petit poids de naissance, âge inférieur à un mois. En
cas d'utilisation, surveiller l'apparition d'un ictère.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SULFADOXINE/PYRIMÉTHAMINE = SP oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement préventif intermittent du paludisme pendant la grossesse (TPIp-SP), à partir du deuxième
trimestre, dans les zones de transmission modérée à élevée du paludisme en Afrique

Médicaments oraux – 162


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé co-formulé à 500 mg de sulfadoxine/25 mg de pyriméthamine

Posologie et durée
– 3 comprimés dose unique pour chaque traitement, en commençant le plus tôt possible au cours du
deuxième trimestre
Chaque traitement doit être administré à au moins un mois d'intervalle et au moins 3 traitements
doivent être administrés pendant la grossesse.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux sulfamides.
– Ne pas administrer chez les femmes infectées par le HIV sous prophylaxie par le co-trimoxazole.
– Peut provoquer : troubles digestifs, réactions cutanées parfois sévères (syndromes de Lyell et Stevens-
Johnson), anémie, leucopénie, agranulocytose, thrombopénie, anémie hémolytique en cas de déficit en
G6PD.
– Ne pas associer au co-trimoxazole.
– Ne pas administrer d'acide folique le jour du traitement ni pendant 2 semaines après la prise de SP.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ pendant le premier trimestre (risque d'anomalies de fermeture du tube
neural)

Remarques
– Il existe aussi des comprimés dispersibles co-emballés pour la chimioprévention du paludisme
saisonnier chez l'enfant : amodiaquine (153 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (500 mg/25 mg)
et amodiaquine (76,5 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (250 mg/12,5 mg).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SULFAMETHOXAZOLE (SMX)/
TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral
Voir CO-TRIMOXAZOLE oral(see page 55)

TÉNOFOVIR DISOPROXIL FUMARATE = TDF


oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse du HIV

Médicaments oraux – 163


Médicaments essentiels

Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux
– Prophylaxie post-exposition (PPE) et pré-exposition au HIV (PrEP), en association avec la lamivudine
(3TC) ou l'emtricitabine (FTC)

Présentation
– Comprimé à 300 mg, équivalent à 245 mg de ténofovir disoproxil
Il existe des associations à doses fixes contenant du ténofovir pour le traitement du HIV.

Posologie
– Enfant de 35 kg et plus et adulte : 300 mg une fois par jour

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du ténofovir.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance rénale.
– Surveiller la fonction rénale. En cas de détérioration de la fonction rénale, changer pour un autre
antirétroviral.
– Éviter l’association (ou surveiller la fonction rénale en cas d'association) avec des médicaments
néphrotoxiques : aminosides (p. ex. gentamicine, streptomycine), amphotéricine B, pentamidine, etc.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, etc.), vertige, fatigue, éruptions cutanées ;
• insuffisance rénale, troubles osseux (ostéoporose, fractures), pancréatite.
– Administrer avec prudence et sous surveillance avec les AINS (addition d’effet néphrotoxique).
– Grossesse : pas de contre-indication

Remarques
– Le ténofovir disoproxil fumarate est aussi utilisé seul dans le traitement de l’hépatite B chronique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

THIAMINE = VITAMINE B1 oral

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Carence en vitamine B1 : béribéri, neuropathies alcooliques

Médicaments oraux – 164


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 50 mg
Il existe aussi des comprimés à 10 mg et 25 mg.

Posologie et durée
– Beribéri infantile
10 mg une fois par jour jusqu’à guérison complète (3 à 4 semaines)
– Beribéri aigu
50 mg 3 fois par jour pendant quelques jours puis dès l’amélioration des symptômes, 10 mg une fois par
jour jusqu’à guérison complète (plusieurs semaines)
– Carence chronique modérée
10 à 25 mg une fois par jour

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Pas de contre-indication ni d'effet indésirable pour la voie orale.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Dans le traitement des formes sévères, l'utilisation de thiamine injectable permet de corriger
rapidement la carence en vitamine B1, mais l’administration parentérale n’est plus justifiée dès que
l’état du patient s’améliore.
– La carence en vitamine B1 est souvent intriquée avec une carence en vitamines du groupe B, en
particulier dans l’alcoolisme.
– La thiamine est aussi appelée aneurine.
– Conservation : récipient non métallique fermé -

TINIDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien de la famille des nitro-imidazolés

Indications
– Amibiase, giardiase, trichomonase
– Vaginite bactérienne, infections à bactéries anaérobies (Clostridium sp, Bacteroides sp, etc.)

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Médicaments oraux – 165


Médicaments essentiels

Posologie et durée
– Amibiase
Enfant : 50 mg/kg une fois par jour (max. 2 g par jour)
Adulte : 2 g une fois par jour
Le traitement est de 3 jours pour une amibiase intestinale ; 5 jours pour une amibiase hépatique.
– Giardiase, trichomonase et vaginite bactérienne
Enfant : 50 mg/kg dose unique (max. 2 g)
Adulte : 2 g dose unique
En cas de trichomonase, traiter également le partenaire sexuel.
– Infections à bactéries anaérobies
Enfant de plus de 12 ans et adulte : 2 g à J1 puis 1 g une fois par jour ou 500 mg 2 fois par jour
Selon l’indication, le tinidazole peut être utilisé en association avec un ou plusieurs antibiotiques ; la
durée du traitement dépend de l'indication.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie au tinidazole ou à un autre imidazolé (métronidazole, secnidazole,
etc.).
– Peut provoquer : troubles digestifs ; rarement : réactions allergiques, coloration brunâtre des urines,
céphalées, vertiges. Risque d’effet antabuse en cas de prise d’alcool.
– Administrer avec prudence chez les patients sous anticoagulants oraux (risque hémorragique), lithium,
phénytoïne (augmentation des taux sanguins de ces médicaments).
– Grossesse : pas de contre-indication ; utiliser des doses fractionnées, éviter les traitements prolongés.
– Allaitement : passage important dans le lait maternel (risque de troubles digestifs chez le nourrisson) ;
utiliser des doses fractionnées, éviter les traitements prolongés.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

TRAMADOL oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique opioïde

Indications
– Douleurs d’intensité modérée, seul ou en association avec un analgésique non-opioïde

Présentation
– Gélule à 50 mg
– Solution orale à 100 mg/ml (1 goutte = 2,5 mg)

Médicaments oraux – 166


Médicaments essentiels

Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 à 100 mg toutes les 4 à 6 heures (max. 400 mg par jour)

Durée
– Selon l'évolution clinique ; la plus courte possible. En cas de traitement prolongé, ne pas arrêter
brutalement le traitement, réduire les doses progressivement.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère et chez les patients susceptibles de
convulser (p. ex. épilepsie, trauma crânien, méningite).
– Peut provoquer :
• vertiges, nausées, vomissements, somnolence, sécheresse de la bouche, sueurs ;
• rarement : réactions allergiques, convulsions, confusion ; syndrome de sevrage ; dépression respiratoire
en cas de surdosage.
– Ne pas associer avec les morphiniques, y compris la codéine.
– Eviter l’association avec carbamazépine, fluoxétine, chlorpromazine, prométhazine, clomipramine,
halopéridol, digoxine.
– Réduire la dose de moitié et espacer les prises (toutes les 12 heures) chez les sujets âgés et en cas
d'insuffisance rénale ou hépatique sévère (risque d'accumulation).
– Grossesse : pas de contre-indication. Il existe un risque de syndrome de sevrage, dépression
respiratoire et sédation chez le nouveau-né en cas d’administration prolongée de doses élevées en fin de
3e trimestre. Dans ce cas, surveiller étroitement le nouveau-né.
– Allaitement : administrer avec prudence, pour une durée très brève (2-3 jours) à la plus petite dose
efficace. Surveiller la mère et l’enfant : en cas de somnolence excessive, arrêter le traitement.

Remarques
– La puissance analgésique du tramadol est environ 10 fois inférieure à celle de la morphine.
– Dans certains pays, le tramadol est inscrit sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation
nationale.
– Le tramadol ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

Acide TRANEXAMIQUE oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifibrinolytique

Indications
– Métrorragies (notamment fonctionnelles) et ménorragies

Médicaments oraux – 167


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Posologie
– Adulte : 1 g 3 fois par jour (max. 1 g 4 fois par jour) pendant les saignements

Durée
– 3 à 5 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de maladie thromboembolique veineuse ou artérielle (ou antécédent).
– Administrer avec prudence en cas d'hématurie d'origine rénale (risque d’anurie).
– Peut provoquer : troubles digestifs ; rarement, réactions allergiques, convulsions.
– Grossesse : ce médicament n’a pas de place dans le traitement des saignements au cours de la
grossesse.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le traitement peut être renouvelé à chaque épisode de saignement. En cas de saignements répétés, il
peut être utile d’associer à l’acide tranexamique un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène oral,
400 à 800 mg 3 fois par jour maximum pendant 3 à 5 jours) et/ou un traitement œstroprogestatif oral ou
progestatif injectable au long cours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

TRICLABENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anthelminthique

Indications
– Fascioloses à Fasciola hepatica et Fasciola gigantica
– Paragonimoses

Présentation
– Comprimé à 250 mg

Posologie et durée
– Fascioloses
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique

Médicaments oraux – 168


Médicaments essentiels

– Paragonimoses
Enfant et adulte : 10 mg/kg 2 fois par jour

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité au triclabendazole ou aux autres benzimidazolés
(albendazole, flubendazole, mébendazole, tiabendazole).
– Peut provoquer : douleurs abdominales, fébricule, céphalées, vertiges.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Prendre les comprimés après un repas.
– En raison de son efficacité, de sa bonne tolérance et de sa facilité d’administration, le triclabendazole
est le traitement de choix des fascioloses.
– Le bithionol est une alternative au triclabendazole dans le traitement des fascioloses, à la dose de 30
mg/kg par jour pendant 5 jours.
– Toutes les distomatoses peuvent être traitées par le praziquantel, à l’exception des fascioloses
à Fasciola hepatica et Fasciola gigantica pour lesquelles il est inefficace.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

TRIHEXYPHÉNIDYLE oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiparkinsonien anticholinergique

Indications
– Traitement de deuxième intention des troubles extrapyramidaux induits par les antipsychotiques

Présentation
– Comprimé à 2 mg

Posologie
– Adulte : 2 mg une fois par jour puis augmenter si nécessaire jusqu’à 2 mg 2 ou 3 fois par jour (max. 12
mg par jour)
– Administrer la plus petite dose efficace chez le sujet âgé et ne pas dépasser 10 mg par jour.

Durée
– Tant que dure le traitement antipsychotique.

Médicaments oraux – 169


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de glaucome à angle fermé, troubles urétro-prostatiques, sténose digestive.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés (risque de confusion,
hallucinations).
– Peut provoquer : effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble,
tachycardie, troubles de la miction), confusion, hallucinations, troubles de la mémoire.
– Eviter ou surveiller l’association avec d’autres medicaments anticholinergiques (atropine,
amitriptyline, chlorpromazine, prométhazine, etc.).
– Grossesse : réévaluer la nécessité de poursuivre le traitement antipsychotique ; s’il est poursuivi,
administrer le trihexyphénidyle à la plus petite dose efficace ; surveiller le nouveau-né si la mère a été
traitée au cours du 3e trimestre (risque d’effets anticholinergiques tels que trémulations et distension
abdominale).
– Allaitement : si le traitement est indispensable, administrer la plus petite dose efficace et surveiller
l'enfant (risque d’effets anticholinergiques tels que tachycardie, constipation, épaississement des
sécrétions bronchiques).

Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Il existe aussi des gélules à libération prolongée à 2 mg, administrées en une seule prise par jour.
– Le trihexyphénidyle est aussi utilisé dans le traitement de la maladie du Parkinson.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

TRINITRINE oral
Voir TRINITRATE DE GLYCÉRYL oral(see page 85)

ULIPRISTAL oral
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, agoniste-antagoniste des récepteurs de la progestérone

Indications
– Contraception d'urgence après un rapport sexuel non ou mal protégé (p. ex. oubli de la pilule ou
déchirure d’un préservatif)

Présentation
– Comprimé à 30 mg

Posologie et durée
– Un comprimé à 30 mg, quel que soit le moment du cycle, le plus rapidement possible après le rapport
sexuel non ou mal protégé et de préférence dans les premières 120 heures (5 jours)

Médicaments oraux – 170


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, nausées, vomissements, douleurs abdominales, dysménorrhée,
perturbations des règles suivantes.
– En cas de vomissements dans les 3 heures qui suivent la prise, prendre un autre comprimé
immédiatement.
– Éviter l'association avec :
• oméprazole et antiacides à base d'hydroxyde d’aluminium ou de magnésium (diminution de l'efficacité
contraceptive) ;
• inducteurs enzymatiques : rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc. (diminution de l’efficacité contraceptive).
Dans ces 2 cas, utiliser le lévonorgestrel (doubler la dose avec les inducteurs enzymatiques) ou un
dispositif intra-utérin au cuivre comme contraception d'urgence.
– Éviter l'association avec les contraceptifs hormonaux : diminution de l'efficacité de l'ulipristal et d'une
contraception hormonale si celle-ci est administrée juste après la prise d'ulipristal.
– Grossesse : en cas d'échec du traitement (développement d'une grossesse) ou d'utilisation lors d'une
grossesse non diagnostiquée, il n'y a pas d'effet nocif connu pour le fœtus.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La contraception d'urgence a pour but de prévenir une grossesse ; elle ne permet pas d'interrompre
une grossesse évolutive.
– En cas d'oubli d'une contraception orale, préférer le lévonorgestrel ou un dispositif intra-utérin au
cuivre comme contraception d'urgence (moins d'interactions médicamenteuses).
– Commencer ou reprendre une contraception hormonale le 6e jour après l’administration d'ulipristal.
Utiliser des préservatifs pendant :
• 7 jours supplémentaires après la prise d'un estroprogestatif ou l'injection de médroxyprogestérone ou
l'insertion d'un implant ;
• 2 jours supplémentaires après la prise d'un progestatif oral.
– Il existe un risque d'échec du traitement ; réaliser un test de grossesse si des signes ou des symptômes
de grossesse (absence des règles, etc.) apparaissent un mois après la prise d'ulipristal.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Acide VALPROÏQUE = VALPROATE DE SODIUM


oral
Prescription sous
contrôle médical

L’acide valproïque ne devrait pas être utilisé chez les femmes


enceintes ou en âge de procréer. Le risque de malformations
fœtales est plus élevé qu’avec d’autres antiépileptiques.

Action thérapeutique
– Antiépileptique

Médicaments oraux – 171


Médicaments essentiels

Indications
– Epilepsies généralisées et partielles
– Prévention des récidives des troubles bipolaires

Présentation
– Comprimés gastro-résistants à 200 mg et 500 mg
– Solution orale à 200 mg/5 ml

Posologie
– Epilepsies généralisées et partielles
• Enfant de moins de 20 kg : 20 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant de plus de 20 kg : commencer par 200 mg (quel que soit le poids de l'enfant) 2 fois par jour puis
augmenter jusqu'à la posologie optimale qui est individuelle, habituellement autour de 10 à 15 mg/kg 2
fois par jour
• Adulte : commencer par 300 mg 2 fois par jour puis augmenter de 200 mg tous les 3 jours jusqu'à la
posologie optimale qui est individuelle, habituellement autour de 500 à 1000 mg 2 fois par jour
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Adulte : commencer par 200 mg 2 fois par jour. Augmenter si nécessaire jusqu'à la posologie optimale qui
est individuelle, habituellement autour de 500 mg 2 fois par jour (max. 1000 mg 2 fois par jour).

Durée
– Traitement à vie

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer :
• chez une femme en âge de procréer. Si le traitement est absolument nécessaire et qu’il n’existe pas
d’alternative, assurer une contraception efficace (dispositif intra-utérin) ;
• en cas de pancréatite, troubles ou antécédents de troubles hépatiques.
– Peut provoquer :
• augmentation des crises en début de traitement, somnolence, prise de poids, aménorrhée, troubles
digestifs, symptômes extrapyramidaux, troubles du comportement, état confusionnel, thrombopénie;
• rarement : pancréatite, troubles hépatiques, réactions allergiques graves (syndrome de Lyell et de
Stevens-Johnson), allongement du temps de saignement. Dans ces cas, arrêter le traitement.
– Surveiller si possible les transaminases et le taux de prothrombine lors des 3 à 6 premiers mois de
traitement (risque d’hépatite).
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale.
– Ne pas associer avec la méfloquine (augmentation du risque convulsif).
– Surveiller l'association avec : antidépresseurs tricycliques, autres antiépileptiques.
– Si d'autres antiépileptiques sont déjà prescrits, augmenter progressivement en 2 semaines les doses
d'acide valproïque et réduire la posologie des autres antiépileptiques.
– Grossesse : ne pas instaurer de traitement pendant la grossesse (risque d’anomalies de fermeture du
tube neural ; malformations urogénitales, des membres et de la face ; troubles du développement
psychomoteur). Si le traitement a été instauré avant la grossesse : remplacer l'acide valproïque par un
antiépileptique plus sûr.
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments oraux – 172


Médicaments essentiels

Remarques
– Prendre les comprimés au cours des repas.
– Il existe aussi des comprimés écrasables à 100 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

VITAMINE A oral
Voir RÉTINOL(see page 150) oral(see page 150)

VITAMINE B1 oral
Voir THIAMINE oral(see page 164)

VITAMINE B3 oral
Voir NICOTINAMIDE oral(see page 125)

VITAMINE B6 oral
Voir PYRIDOXINE oral(see page 145)

VITAMINE B9 oral
Voir Acide F(see page 80)OLIQUE oral (see page 80)

VITAMINE C oral
Voir Acide ASCORBIQUE oral(see page 26)

VITAMINE D2 oral
Voir ERGOCALCIFÉROL oral(see page 70)

VITAMINE D3 oral

Médicaments oraux – 173


Médicaments essentiels

Voir COLÉCALCIFÉROL(see page 53) oral(see page 53)

VITAMINE PP oral
Voir NICOTINAMIDE oral(see page 125)

ZIDOVUDINE = AZT = ZDV oral


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2

Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux

Présentation
– Comprimé à 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml

Posologie
– Enfant prématuré : 1,5 mg/kg 2 fois par jour pendant les 2 premières semaines de vie puis 4 mg/kg 2
fois par jour
– Enfant de moins de 1 mois : 4 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de 1 mois à 13 ans : 180 à 240 mg/m2 2 fois par jour
– Adulte : 300 mg 2 fois par jour

Poids Sol. orale à 10 mg/ml Comprimé 300 mg

5 à 6 kg 6 ml x 2 –

7 à 9 kg 8 ml x 2 –

10 à 14 kg 12 ml x 2 –

15 à 19 kg 17 ml x 2 –

20 à 24 kg 20 ml x 2 –

25 à 29 kg 25 ml x 2 1 cp x 2

30 à 39 kg 28 ml x 2 1 cp x 2

≥ 40 kg – 1 cp x 2

Médicaments oraux – 174


Médicaments essentiels

Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la zidovudine.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles hématologiques sévères (leucopénie, anémie),
hyperbilirubinémie ou transaminases élevées chez le nourrisson.
– Peut provoquer : troubles hématologiques (surveiller la numération-formule sanguine), troubles
digestifs (nausées, diarrhée, etc.), céphalées, myopathies, troubles hépatiques, acidose lactique. En cas
de troubles hématologiques sévères ou de troubles hépatiques (hépatomégalie, élévation des
transaminases, etc.), arrêter la zidovudine.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique sévères.
– Grossesse : pas de contre-indication

Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Il existe de nombreuses associations à dose fixe contenant de la zidovudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Sulfate de ZINC oral

Action thérapeutique
– Micronutriment

Indications
– Complément de la réhydratation orale en cas de diarrhée aiguë et/ou persistante chez l'enfant de
moins de 5 ans

Présentation
– Comprimé sécable et dispersible à 20 mg, sous blister

Posologie et durée
– Enfant de moins de 6 mois : 10 mg (½ comprimé) une fois par jour pendant 10 jours
– Enfant de 6 mois à 5 ans : 20 mg (1 comprimé) une fois par jour pendant 10 jours
Mettre un ½ ou 1 comprimé dans une cuillère à café, ajouter un peu d'eau pour le dissoudre et donner le
contenu de la cuillère à l'enfant.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Pas de contre-indication.
– En cas de vomissements dans les 30 minutes qui suivent la prise, ré-administrer le comprimé.

Médicaments oraux – 175


Médicaments essentiels

– Ne pas administrer simultanément avec des sels de fer, respecter un intervalle d'au moins 2 heures
entre les prises.

Remarques
– Le sulfate de zinc est utilisé en complément de la réhydratation orale, dans le but de réduire la durée et
la sévérité de la diarrhée ainsi que le risque de récidive dans les 2 à 3 mois suivant le traitement. Il ne
remplace en aucun cas la réhydratation orale qui reste indispensable (ni l'antibiothérapie dans les
quelques situations spécifiques où celle-ci est indiquée).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Les comprimés sont conditionnés sous blister. Ne pas les déconditionner à l'avance. Une fois enlevé du
blister, le comprimé doit être dissout et administré immédiatement.

Médicaments oraux – 176


Médicaments essentiels

Médicaments injectables
• ACÉTAMINOPHÈNE injectable(see page 178)
• ADRÉNALINE injectable(see page 178)
• ALBUTÉROL injectable(see page 178)
• AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-AMOXICLAV injectable(see page 179)
• AMPHOTÉRICINE B conventionnelle injectable(see page 180)
• AMPHOTÉRICINE B liposomale injectable(see page 181)
• AMPICILLINE injectable(see page 184)
• ! Artéméther injectable(see page 185)
• ARTÉSUNATE injectable(see page 185)
• ATROPINE injectable(see page 187)
• BENZATHINE BENZYLPÉNICILLINE injectable(see page 189)
• BENZYLPÉNICILLINE = PÉNICILLINE G injectable(see page 190)
• BENZYLPÉNICILLINE PROCAÏNE = PÉNICILLINE G PROCAÏNE injectable(see page 191)
• BUTYLSCOPOLAMINE injectable(see page 192)
• Gluconate de CALCIUM injectable(see page 193)
• CÉFOTAXIME injectable(see page 194)
• CEFTRIAXONE injectable(see page 195)
• CHLORAMPHÉNICOL injectable(see page 196)
• ! Chloramphénicol huileux = Chloramphénicol retard injectable(see page 198)
• CHLORPROMAZINE injectable(see page 198)
• CLINDAMYCINE injectable(see page 199)
• CLOXACILLINE injectable(see page 200)
• CO-AMOXICLAV injectable(see page 202)
• DEXAMÉTHASONE injectable(see page 202)
• DIAZÉPAM émulsion(see page 203)
• DIAZÉPAM solution(see page 204)
• DICLOFÉNAC injectable(see page 206)
• DIGOXINE injectable(see page 207)
• ! Dipyrone injectable(see page 208)
• ÉFLORNITHINE injectable(see page 208)
• ÉPINÉPHRINE = EPN = ADRÉNALINE injectable(see page 209)
• ÉTONOGESTREL implant sous-cutané(see page 211)
• FLUCONAZOLE injectable(see page 212)
• FUROSÉMIDE injectable(see page 213)
• GENTAMICINE injectable(see page 214)
• GLUCOSE à 50% injectable(see page 215)
• HALOPÉRIDOL injectable(see page 216)
• HALOPÉRIDOL décanoate injectable(see page 217)
• HÉPARINE injectable(see page 218)
• HYDRALAZINE injectable(see page 220)
• HYDROCORTISONE injectable(see page 221)
• BUTYLBROMURE D'HYOSCINE = BUTYLSCOPOLAMINE injectable(see page 222)
• INSULINE injectable(see page 223)
• INSULINE D'ACTION INTERMÉDIAIRE (ou semi-lente) injectable(see page 225)
• INSULINE D'ACTION PROLONGÉE (ou lente) injectable(see page 226)
• INSULINE D'ACTION RAPIDE injectable(see page 226)
• INSULINE BIPHASIQUE injectable(see page 227)
• KÉTAMINE injectable(see page 228)
• LABÉTALOL injectable(see page 229)

Médicaments injectables – 177


Médicaments essentiels

• LÉVONORGESTREL implant sous-cutané(see page 230)


• LIDOCAINE = LIGNOCAINE injectable(see page 231)
• SULFATE DE MAGNÉSIUM = MgSO4 injectable(see page 232)
• MÉDROXYPROGESTÉRONE injectable(see page 234)
• MÉLARSOPROL injectable(see page 235)
• ! Métamizole injectable(see page 236)
• MÉTHYLERGOMÉTRINE injectable(see page 236)
• MÉTOCLOPRAMIDE injectable(see page 237)
• MÉTRONIDAZOLE injectable(see page 238)
• MORPHINE injectable(see page 239)
• NALOXONE injectable(see page 240)
• ! Noramidopyrine injectable(see page 241)
• OMÉPRAZOLE injectable(see page 241)
• ONDANSÉTRON injectable(see page 242)
• OXYTOCINE injectable(see page 243)
• PARACÉTAMOL = ACÉTAMINOPHÈNE injectable(see page 244)
• PÉNICILLINE G injectable(see page 246)
• PENTAMIDINE injectable(see page 246)
• PHÉNOBARBITAL injectable(see page 247)
• PHÉNYTOÏNE injectable(see page 248)
• PHYTOMÉNADIONE = VITAMINE K1 injectable(see page 249)
• Chlorure de POTASSIUM à 10% = KCl à 10% injectable(see page 250)
• ! Prométhazine injectable(see page 252)
• PROTAMINE injectable(see page 252)
• !Quinine injectable(see page 253)
• SALBUTAMOL = ALBUTÉROL injectable(see page 253)
• BICARBONATE DE SODIUM 8,4% injectable(see page 254)
• SPECTINOMYCINE injectable(see page 255)
• STREPTOMYCINE injectable(see page 256)
• SURAMINE injectable(see page 257)
• THIAMINE = VITAMINE B1 injectable(see page 258)
• TRAMADOL injectable(see page 259)
• Acide TRANEXAMIQUE injectable(see page 260)
• VITAMINE B1 injectable(see page 261)
• VITAMINE K1 injectable(see page 261)

ACÉTAMINOPHÈNE injectable
Voir PARACÉTAMOL injectable(see page 244)

ADRÉNALINE injectable
Voir ÉPINÉPHRINE = EPN injectable(see page 209)

ALBUTÉROL injectable
Voir SALBUTAMOL injectable(see page 253)

Médicaments injectables – 178


Médicaments essentiels

AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-


AMOXICLAV injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, associé à un inhibiteur des bêtalactamases. L’addition
d’acide clavulanique à l’amoxicilline élargit son spectre d’activité pour couvrir les germes Gram positif et
négatif producteurs de bêta-lactamases et les anaérobies.

Indications
– Érysipèle et cellulite
– Infections nécrosantes de la peau et des tissus mous (fasciite nécrosante, gangrène gazeuse, etc.), en
association avec la clindamycine
– Infection génitale haute sévère d’origine puerpérale, en association avec la gentamicine

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacons de 1 g d’amoxicilline/100 mg d’acide clavulanique et de 1 g
d’amoxicilline/200 mg d’acide clavulanique, à dissoudre dans 20 ml d’eau ppi ou de chlorure de sodium
à 0,9%, pour injection IV lente (3 minutes) ou perfusion IV (30 minutes). NE PAS DILUER DANS DU
GLUCOSE.

Posologie
La dose est exprimée en amoxicilline :
– Érysipèle, cellulite
Enfant de moins de 3 mois : 30 mg/kg toutes les 12 heures
Enfant de 3 mois et plus : 20 à 30 mg/kg toutes les 8 heures (max. 3 g par jour)
Adulte : 1 g toutes les 8 heures
– Infections nécrosantes
Enfant de moins de 3 mois : 50 mg/kg toutes les 12 heures
Enfant de 3 mois et plus et < 40 kg : 50 mg/kg toutes les 8 heures (max. 6 g par jour)
Enfant de 40 kg et plus et adulte : 2 g toutes les 8 heures
– Infection génitale haute
Adulte : 1 g toutes les 8 heures
Pour les perfusions, chaque dose d’amoxicilline/acide clavulanique est à diluer dans un volume de 5 ml/
kg de chlorure de sodium à 0,9% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.

Durée
– Cellulite, érysipèle : 7 à 10 jours ; infections nécrosantes : 14 jours ; infection génitale haute : selon
l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Médicaments injectables – 179


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie aux pénicillines, d’antécédent de troubles hépatiques lors d’un
précédent traitement avec amoxicilline/acide clavulanique et de mononucléose infectieuse.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible),
d’insuffisance hépatique et d’insuffisance rénale sévère (réduire la posologie et administrer toutes les 12
ou 24 heures).
– Peut provoquer : diarrhée ; troubles hépatiques (éviter les traitements de plus de 14 jours) ; réactions
allergiques parfois sévères.
– Ne pas associer avec le méthotrexate (augmentation de la toxicité du méthotrexate).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Utiliser de préférence le dosage 1 g d'amoxicilline/100 mg d'acide clavulanique, en particulier chez les
enfants.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement ; ne pas conserver un flacon entamé.

AMPHOTÉRICINE B conventionnelle
injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Cryptococcose neuroméningée (phase d'induction), en association avec la flucytosine ou le fluconazole
– Pénicilliose et histoplasmose sévères

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacon de 50 mg, à dissoudre dans 10 ml d'eau ppi pour obtenir une solution
concentrée à 5 mg/ml. La solution concentrée est ensuite à diluer dans un flacon de 500 ml de glucose à
5%, pour obtenir une solution pour perfusion IV lente à 0,1 mg/ml.

Posologie
– Enfant et adulte : 0,7 à 1 mg/kg une fois par jour à administrer en 4 à 6 heures selon la tolérance

Médicaments injectables – 180


Médicaments essentiels

Durée
– Cryptococcose neuroméningée : une semaine si association avec flucytosine ; 2 semaines si association
avec fluconazole
– Histoplasmose : 1 à 2 semaines ; pénicilliose : 2 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance rénale.
– Peut provoquer :
• réactions d’intolérance lors de la perfusion : fièvre, frissons, céphalées, nausées, vomissements,
hypotension ; réaction locale : douleur, thrombophlébite au point d’injection ; réaction allergique ;
• douleurs musculaires et articulaires, troubles cardiovasculaires (arythmies, insuffisance cardiaque,
hypertension, arrêt cardiaque), neurologiques (convulsions, troubles de la vision, vertiges),
hématologiques, hépatiques ;
• néphrotoxicité (diminution de la filtration glomérulaire, hypokaliémie, hypomagnésémie).
– Eviter l’association avec : médicaments hypokaliémiants (furosémide, corticoïdes), néphrotoxiques
(amikacine, ciclosporine) ; digoxine, zidovudine, ténofovir.
– Administrer 500 ml à 1 litre de chlorure de sodium à 0,9% ou de ringer lactate avant chaque perfusion
d’amphotéricine B afin de réduire la toxicité rénale.
– Chez l’adulte, supplémenter en potassium (2 cp de 8 mmol 2 fois par jour) et magnésium (500 mg 2 fois
par jour) dès que la voie orale est possible, jusqu’à la fin du traitement.
– En cas de réactions d’intolérance, arrêter la perfusion, donner du paracétamol ou un antihistaminique
puis reprendre en réduisant la vitesse d’administration de moitié.
– Surveiller la créatininémie et si possible la kaliémie (1 à 2 fois par semaine) pendant le traitement.
– Si la créatininémie augmente de plus de 50%, augmenter l’hydratation préventive (1 litre toutes les 8
heures) ou suspendre le traitement et le reprendre après amélioration, à la dose la plus faible ou tous les
2 jours.
– Utiliser de l’amphotéricine B liposomale si le taux de créatinine ré-augmente ou si la clairance est < 30
ml/minute ou s’il existe une insuffisance rénale sévère préalable.
– Grossesse : si administrée pendant le dernier mois, contrôler la fonction rénale du nouveau-né.
– Allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale

Remarques
– Administrer uniquement dans du glucose à 5% (incompatible avec les autres solutés). Ne pas utiliser la
préparation s’il y a une précipitation (solution de glucose trop acide).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Pendant la perfusion, protéger le flacon de la lumière (l’envelopper dans du papier sombre).
– Conservation :
• Flacons de poudre : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) ; en l'absence de réfrigérateur, 7 jours maximum
à une température inférieure à 25 °C.
• Solution concentrée (5 mg/1 ml) : 24 heures maximum au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
• Solution pour perfusion (0,1 mg/ml) : utilisation immédiate.

AMPHOTÉRICINE B liposomale injectable


Prescription sous
contrôle médical

Médicaments injectables – 181


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Cryptococcose neuroméningée, lorsque l’amphotéricine B conventionnelle est contre-indiquée
(insuffisance rénale sévère préexistante ou insuffisance rénale acquise sous traitement)
– Leishmaniose cutanéo-muqueuse ou viscérale
– Histoplasmose sévère

Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 50 mg, à dissoudre dans 12 ml d'eau ppi, pour obtenir une
suspension à 4 mg/ml
– A l’aide d’une seringue, prélever le volume de suspension correspondant à la dose prescrite. Attacher à
la seringue le filtre fourni avec le flacon ; instiller le contenu de la seringue à travers le filtre, dans le
volume de glucose à 5% (50 ml, 250 ml ou 500 ml) nécessaire pour obtenir une solution dont la
concentration est comprise entre 0,2 et 2 mg/ml, pour perfusion IV.

Posologie et durée
– Cryptococcose neuroméningée, histoplasmose sévère
Enfant de plus de 1 mois et adulte : 3 mg/kg une fois par jour, administrés en 30 à 60 minutes, pendant 2
semaines

Amphotéricine B liposomale, flacon 50 mg dans 12 ml G5%


Poids Dose en Nb de Volume de Volume requis
mg/kg/jour flacons suspension pour l’administrer
(4 mg/ml) à
prélever

4 kg 12 3 ml

5 kg 15 4 ml

6 kg 18 4,5 ml

7 kg 21 1 5 ml 50 ml

8 kg 24 6 ml

9 kg 27 7 ml

10 kg 30 7,5 ml

15 kg 45 11 ml

20 kg 60 15 ml
2 250 ml
25 kg 75 19 ml

Médicaments injectables – 182


Médicaments essentiels

30 kg 90 23 ml

35 kg 105 26 ml

40 kg 120 30 ml
3
45 kg 135 34 ml

50 kg 150 38 ml 500 ml

55 kg 165 41 ml
4
60 kg 180 45 ml

65 kg 195 50 ml

70 kg 210 5 53 ml

– Leishmaniose cutanéo-muqueuse ou viscérale


Se conformer au protocole en vigueur, qui varie d’une région à l’autre (dose précise, schéma
d’administration, etc.). A titre indicatif, la dose totale est de 15 à 30 mg/kg chez l’enfant de plus de 1 mois
et l’adulte.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• actions d’intolérance lors de la perfusion : fièvre, frissons, céphalées, nausées, vomissements,
hypotension ; réaction locale : douleur, thrombophlébite au point d’injection ; réaction allergique ;
• troubles digestifs, rénaux (élévation de la créatinine, de l’urée, insuffisance rénale), hypokaliémie,
hypomagnésémie, augmentation des enzymes hépatiques ; rarement, troubles hématologiques
(thrombocytopénie, anémie).
– Eviter l’association avec : médicaments hypokaliémiants (furosémide, corticoïdes) ou néphrotoxiques
(amikacine, ciclosporine) ; digoxine, zidovudine.
– La perfusion peut être administrée en 2 heures si nécessaire pour prévenir ou réduire les effets
indésirables.
– Surveiller la créatininémie et si possible la kaliémie, au moins 1 à 2 fois par semaine pendant la durée
du traitement ; adapter les traitements adjuvants (apport en potassium et magnésium), en fonction des
résultats.
– En cas d’aggravation des troubles rénaux, réduire la posologie de moitié pendant quelques jours.
– Grossesse : si administrée pendant le dernier mois, contrôler la fonction rénale du nouveau-né.
– Allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale

Remarques
– L’amphotéricine B liposomale est mieux tolérée et moins néphrotoxique que l’amphotéricine B
conventionnelle.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion ; ne pas utiliser s’il y a une
précipitation.
– Avant la perfusion, rincer le cathéter veineux avec du glucose à 5%.
– Conservation :
• Flacons de poudre : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) ou à une température inférieure à 25 °C.
• Solutions (reconstituée et pour perfusion) : 24 heures au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

Médicaments injectables – 183


Médicaments essentiels

AMPICILLINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines

Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, pyélonéphrite, infection génitale haute
d’origine puerpérale, etc., en association avec d’autres antibactériens
– Fièvre typhoïde sévère si la souche est sensible (antibiogramme récent)

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacons de 500 mg et 1 g, à dissoudre dans 5 ml d’eau ppi
– Préférer l’administration par voie IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion (30 minutes) dans du chlorure de
sodium à 0,9% ou du glucose à 5% ; utiliser la voie IM uniquement si le contexte ne permet pas
l'administration correcte par voie IV.
– Chez le nouveau-né, administrer uniquement par voie IV lente ou en perfusion.

Posologie
– Méningite chez le nourrisson, en association avec céfotaxime ou gentamicine
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 100 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 100 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 100 mg/kg toutes les 8 heures
• Enfant de 1 à 3 mois : 100 mg/kg toutes les 8 heures
– Pneumonie et pyélonéphrite, en association avec gentamicine
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 50 mg/kg toutes les 8 heures
• Enfant de 1 mois et plus : 50 mg/kg toutes les 6 à 8 heures
• Adulte : 1 g toutes les 6 à 8 heures (2 g toutes les 6 heures dans la pyélonéphrite)
– Infection génitale haute d’origine puerpérale, en association avec métronidazole et gentamicine
Adulte : 2 g toutes les 8 heures
– Fièvre typhoïde sévère
Enfant : 50 mg/kg toutes les 6 à 8 heures
Adulte : 1 g toutes les 6 à 8 heures
Pour les perfusions, chaque dose d’ampicilline est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de
sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.

Médicaments injectables – 184


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'indication et l’évolution clinique. Prendre le relais par la voie orale dès que possible avec
l’amoxicilline ou une association d’antibactériens selon l’indication.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de mononucléose infectieuse (risque d’éruptions cutanées) ou d'allergie aux
pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) ou
d’insuffisance rénale sévère (réduire la posologie).
– Peut provoquer : éruptions cutanées, troubles digestifs, réactions allergiques parfois sévères.
– Ne pas associer avec le méthotrexate (augmentation de la toxicité du méthotrexate).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas mélanger avec un autre médicament dans la même seringue ou perfusion.
– L’amoxicilline injectable est utilisée dans les mêmes indications que l’ampicilline.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

! Artéméther injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir ARTÉMÉTHER injectable(see page 327)

ARTÉSUNATE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme sévère
– Traitement initial du paludisme non compliqué, lorsque la voie orale est impossible (vomissements
répétés)

Médicaments injectables – 185


Médicaments essentiels

Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 60 mg, avec un flacon de 1 ml de bicarbonate de sodium à 5% et un
flacon de 5 ml de chlorure de sodium à 0,9%, pour injection IV lente (3 à 5 minutes) ou IM lente. NE
JAMAIS ADMINISTRER EN PERFUSION IV.
– Dissoudre la poudre avec la totalité du volume de bicarbonate de sodium à 5% et agiter jusqu’à obtenir
une solution limpide. Ajouter ensuite le chlorure de sodium à 0,9% dans le flacon :
• 5 ml de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir 6 ml de solution d’artésunate à 10 mg/ml, pour
injection IV
• 2 ml de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir 3 ml de solution d’artésunate à 20 mg/ml, pour
injection IM

Posologie et durée
– Enfant de moins de 20 kg : 3 mg/kg/dose
– Enfant de 20 kg et plus et adulte : 2,4 mg/kg/dose
– Une dose à l'admission (H0) puis 12 heures après l’admission (H12) puis 24 heures après l’admission
(H24) puis une fois par jour.
Administrer au minimum 24 heures (3 doses) par voie parentérale puis, si le patient peut tolérer la voie
orale, prendre le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base
d’artémisinine. Sinon, poursuivre le traitement parentéral une fois par jour jusqu'à ce que le patient
puisse passer à la voie orale (sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).

Poids Injection IV Injection IM


solution d’artésunate à 10 mg/ml solution d’artésunate à 20 mg/ml

< 3 kg 1 ml 0,5 ml*

3 à < 4 kg 1,2 ml 0,6 ml*

4 à < 5 kg 1,5 ml 0,8 ml*

5 à < 6 kg 2 ml 1 ml

6 à < 8 kg 2,5 ml 1,2 ml

8 à < 10 kg 3 ml 1,5 ml

10 à < 13 kg 4 ml 2 ml

13 à < 15 kg 4,5 ml 2,5 ml

15 à < 17 kg 5 ml 2,5 ml

17 à < 20 kg 6 ml 3 ml

20 à < 25 kg 6 ml 3 ml

25 à < 29 kg** 7 ml 3,5 ml

29 à < 33 kg 8 ml 4 ml

Médicaments injectables – 186


Médicaments essentiels

Poids Injection IV Injection IM


solution d’artésunate à 10 mg/ml solution d’artésunate à 20 mg/ml

33 à < 37 kg 9 ml 5 ml

37 à < 41 kg 10 ml 5 ml

41 à < 45 kg 11 ml 6 ml

45 à < 50 kg 12 ml 6 ml

50 à < 55 kg** 13 ml 7 ml

55 à < 62 kg 15 ml 8 ml

62 à < 67 kg 16 ml 8 ml

67 à < 71 kg 17 ml 9 ml

71 à < 76 kg 18 ml 9 ml

76 à 81 kg** 20 ml 10 ml

* Pour des doses inférieures à 1 ml, administrer à l’aide d’une seringue de 1 ml, graduée en 100e de ml.
** Pour un patient de plus de 25 kg, un 2e flacon doit être préparé pour obtenir le volume souhaité, un 3e
flacon pour un patient de plus de 50 kg et un 4e flacon pour un patient de plus de 76 kg.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs, vertiges, céphalées, fièvre, douleurs musculaires et articulaires,
prurit ; rarement rash, anémie hémolytique retardée (survevant 2 à 3 semaines après le traitement,
surtout en cas d’hyperparasitémie et chez les jeunes enfants).
– Grossesse : pas de contre indication
– Allaitement : pas de contre indication

Remarques
– La solution doit être limpide, ne pas utiliser une solution trouble ou avec un précipité.
– Ne pas utiliser d’eau ppi pour :
• la reconstitution (utiliser uniquement du bicarbonate de sodium) ;
• la dilution (utiliser uniquement du chlorure de sodium).
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

ATROPINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments injectables – 187


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Parasympatholytique, antispasmodique

Indications
– Prémédication en anesthésie
– Spasmes douloureux de l'appareil digestif
– Intoxication par les insecticides organo-phosphorés

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 1 mg de sulfate d’atropine (1 mg/ml, 1 ml) pour injection SC, IM, IV
Il existe aussi des ampoules à 0,25 mg/ml et 0,5 mg/ml.

Posologie et durée
– Prémédication en anesthésie
Enfant : 0,01 à 0,02 mg/kg par voie SC ou IV
Adulte : 1 mg par voie SC ou IV
– Spasmes douloureux de l'appareil digestif
Enfant de 2 à 6 ans : 0,25 mg par voie SC, dose unique
Enfant de plus de 6 ans : 0,5 mg par voie SC, dose unique
Adulte : 0,25 à 1 mg par voie SC toutes les 6 heures si nécessaire (max. 2 mg par jour)
– Intoxication par les insecticides organo-phosphorés
Enfant : 0,02 à 0,05 mg/kg par voie IM ou IV lente
Adulte : 2 mg par voie IM ou IV lente
Ces doses sont à renouveler toutes les 5 à 10 minutes jusqu’à l’apparition de signes d’atropinisation
(diminution des sécrétions, tachycardie, mydriase).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de pathologie urétro-prostatique, troubles cardiaques, glaucome ; fièvre
élevée chez l'enfant.
– Peut provoquer : rétention urinaire, sécheresse de la bouche, constipation, vertiges, céphalées,
mydriase, tachycardie.
– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’association avec d’autres médicaments
anticholinergiques (antidépresseurs, neuroleptiques, antihistaminiques H1, antiparkinsoniens, etc.).
– Grossesse : pas de contre-indication ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES
– Allaitement : à éviter ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES

Remarques
– L’atropine IV est également utilisée dans la prévention des effets bradycardisants de la néostigmine
lors de l’antagonisation des curares, à la dose de 0,02 mg/kg chez l’enfant et 1 mg chez adulte.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments injectables – 188


Médicaments essentiels

BENZATHINE BENZYLPÉNICILLINE injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action prolongée

Indications
– Syphilis précoce (primaire, secondaire ou latente de moins de un an)
– Syphilis latente tardive (latente depuis un an ou plus ou de durée inconnue)
– Syphilis congénitale (absence de signes cliniques chez le nouveau-né et traitement adéquat chez la
mère)
– Tréponématoses endémiques (pian, bejel, pinta)
– Angine streptococcique
– Prophylaxie de la diphtérie en cas de contact direct
– Prophylaxie primaire et secondaire du rhumatisme articulaire aigu (RAA)

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacons de :
• 1,2 MUI (900 mg), à dissoudre dans 4 ml d’eau ppi, pour injection IM
• 2,4 MUI (1,8 g), à dissoudre dans 8 ml d'eau ppi, pour injection IM
JAMAIS EN IV NI PERFUSION

Posologie
– Syphilis
Enfant : 50 000 UI (37,5 mg)/kg par injection (max. 2,4 MUI ou 1,8 g par injection)
Adulte : 2,4 MUI (1,8 g) par injection
– Pian, bejel, pinta
Enfant de moins de 10 ans : 1,2 MUI (900 mg) par injection
Enfant de 10 ans et plus et adulte : 2,4 MUI (1,8 g) par injection
– Angine streptococcique, prophylaxie de la diphtérie, prophylaxie du RAA
Enfant de moins de 30 kg : 600 000 UI (450 mg) par injection
Enfant de 30 kg et plus et adulte : 1,2 MUI (900 mg) par injection

Durée
– Syphilis précoce, syphilis congénitale, angine, pian, bejel, pinta, prophylaxie de la diphtérie,
prophylaxie primaire du RAA : dose unique ; syphilis latente tardive : une injection par semaine pendant 3
semaines ; prophylaxie secondaire du RAA : une injection toutes les 4 semaines pendant plusieurs années

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d’allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) et
d’insuffisance rénale (réduire la posologie).
– Peut provoquer :

Médicaments injectables – 189


Médicaments essentiels

• troubles digestifs, douleur au point d’injection, réactions allergiques parfois sévères ;


• réaction de Jarisch-Herxheimer (fièvre, frissons, myalgies, tachycardie) en cas de syphilis ;
• convulsions en cas de doses élevées ou insuffisance rénale ;
• symptômes de choc avec troubles neuropsychiques en cas d'injection IV accidentelle.
– Bien vérifier l'absence de reflux sanguin lors de l'injection IM.
– Ne pas associer avec le méthotrexate.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour une dose de 2,4 MUI (1,8 g), administrer 1,2 MUI (900 mg) dans chaque fesse.
– Ne pas confondre la benzathine benzylpénicilline d’action prolongée, pour injection IM, avec la
benzylpénicilline (ou pénicilline G) d'action rapide, administrée par voie IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la suspension doit être utilisée immédiatement.

BENZYLPÉNICILLINE = PÉNICILLINE G
injectable
Prescription sous
contrôle médical

Cette pénicilline nécessite une prise en charge en milieu hospitalier


(injections toutes les 4 à 6 heures).

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action rapide

Indications
– Diphtérie, neurosyphilis
– Syphilis congénitale (présence de signes cliniques chez le nouveau-né et pas de traitement adéquat
chez la mère)

Présentation
– Poudre pour injection en flacons de :
• 1 MUI (600 mg), à dissoudre dans 2 ml d’eau ppi ou de chlorure de sodium à 0,9%
• 5 MUI (3 g), à dissoudre dans 5 ml d’eau ppi ou de chlorure de sodium à 0,9%
Pour injection IM ou IV lente dans une tubulure de perfusion (3 à 5 minutes) ou perfusion (60 minutes)
dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%.

Posologie
– Diphtérie
Enfant : 50 000 UI (30 mg)/kg toutes les 6 heures (max. 4 MUI ou 2,4 g par jour)
Adulte : 1 MUI (600 mg) toutes les 6 heures

Médicaments injectables – 190


Médicaments essentiels

– Neurosyphilis
Adulte : 2 à 4 MUI (1,2 à 2,4 g) en IV toutes les 4 heures
– Syphilis congénitale
• 50 000 UI (30 mg)/kg en IV toutes les 12 heures de J1 à J7 puis
• 50 000 UI (30 mg)/kg en IV toutes les 8 heures de J8 à J10

Durée
– Diphtérie, neurosyphilis : 14 jours ; syphilis congénitale : 10 jours
– Pour la diphtérie, prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) et
d’insuffisance rénale (réduire la posologie en cas de neurosyphilis).
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, douleur au point d’injection, anémie, réactions allergiques parfois sévères ;
• réaction de Jarisch-Herxheimer (fièvre, frissons, myalgies, tachycardie) en cas de syphilis ;
• convulsions en cas d'injection IV rapide, de doses élevées ou d’insuffisance rénale.
– Ne pas associer avec le méthotrexate.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas confondre la benzylpénicilline d'action rapide, administrée plusieurs fois par jour en IV, avec les
pénicillines d'action prolongée (benzathine benzylpénicilline et benzylpénicilline procaïne) administrées
uniquement en IM.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la suspension doit être utilisée immédiatement.

BENZYLPÉNICILLINE PROCAÏNE =
PÉNICILLINE G PROCAÏNE injectable
Dernière mise à jour :
Janvier 2021

Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action prolongée (12 à 24 heures)

Indications
– Diphtérie, lorsqu’un traitement par voie orale est impossible
– Syphilis congénitale, si le nouveau-né présente des signes cliniques de syphilis ou si la mère n'a pas

Médicaments injectables – 191


Médicaments essentiels

reçu de traitement adéquat contre la syphilis pendant la grossesse

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacon de :
• 0,6 MUI, à dissoudre avec le solvant qui l'accompagne (ampoule de 4 ml d'eau ppi)
• 1,2 MUI, à dissoudre avec le solvant qui l'accompagne (ampoule de 5 ml d'eau ppi)
– Pour injection IM uniquement. NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV OU PERFUSION.

Posologie
– Diphtérie
Enfant : 50 000 UI/kg (= 50 mg/kg) une fois par jour (max. 1,2 MUI = 1,2 g par jour)
Adulte : 1,2 MUI (= 1,2 g) une fois par jour
– Syphilis congénitale
Nouveau-né : 50 000 UI/kg (= 50 mg/kg) une fois par jour

Durée
– Diphtérie : prendre le relais par voie orale dès que le patient peut avaler pour compléter 14 jours de
traitement ; syphilis congénitale : 10 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines et/ou à la procaïne.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) ou
d'insuffisance rénale.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs ;
• réactions allergiques parfois sévères. En cas de réactions allergiques, arrêter le traitement
immédiatement.
– Vérifier que l'aiguille n'entre pas accidentellement dans un vaisseau (risque de dommages
neurovasculaires graves).
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des flacons de poudre pour injection de 1 MUI et 3 MUI.
– Ne pas confondre la benzylpénicilline procaïne avec la benzylpénicilline (pénicilline G) d'action rapide,
administrée plusieurs fois par jour par voie IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Après reconstitution, la suspension doit être utilisée immédiatement.

BUTYLSCOPOLAMINE injectable
Voir BUTYLBROMURE D'HYOSCINE injectable(see page 222)

Médicaments injectables – 192


Médicaments essentiels

Gluconate de CALCIUM injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Apport calcique
– Antidote du sulfate de magnésium

Indications
– Hypocalcémie sévère (tétanie hypocalcémique, hypocalcémie néonatale, etc.)
– Hypermagnésémie symptomatique consécutive à un surdosage en sulfate de magnésium

Présentation
– Ampoule à 1 g (100 mg/ml, 10 ml ; solution à 10%) pour injection IV lente ou perfusion dans du glucose
à 5% ou du chlorure de sodium à 0,9% ou du ringer lactate
Il existe aussi des ampoules à 5 g (100 mg/ml, 50 ml) et des flacons à 10 g (100 mg/ml, 100 ml) et à 20 g
(100 mg/ml, 200 ml).

Posologie
– Hypocalcémie sévère
Nouveau-né : 2 ml/kg de la solution à 10% en perfusion IV à administrer en 30 minutes, puis 4 ml/kg de la
solution à 10% en perfusion continue, à administrer en 24 heures
Adulte : 10 ml en injection IV directe lente (5 minutes minimum). Renouveler si nécessaire ou prendre le
relais avec une perfusion continue de 40 ml de la solution à 10%, à administrer en 24 heures.
Prendre le relais par voie orale dès que possible.
– Surdosage en sulfate de magnésium
Adulte : 10 ml de la solution à 10% par voie IV lente à renouveler une fois si nécessaire

Durée
– Suivant l'évolution clinique et la calcémie

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de pathologie rénale sévère et chez les patients sous digitaliques.
– Ne pas administrer par voie IM ou SC (douleur, risque de nécrose tissulaire ou d’abcès au point
d'injection, en particulier chez les nourrissons et les enfants).
– Peut provoquer :
• picotements, sensation de chaleur, vertiges ;
• nécrose tissulaire en cas d’extravasation ;
• hypercalcémie en cas d'injection trop rapide ou de surdosage. Signes précoces d’hypercalcémie :
nausées, vomissements, soif et polyurie. En cas d’hypercalcémie sévère, risque d’hypotension,
bradycardie, arythmie, syncope et arrêt cardiaque.
– La surveillance de la calcémie et de l’ECG permet de confirmer une hypercalcémie. Ne pas prolonger le
traitement s’il est impossible de surveiller la calcémie.
– Le patient doit être allongé lors de l’injection et rester allongé 30 à 60 minutes après l’injection.

Médicaments injectables – 193


Médicaments essentiels

– Grossesse : pas de contre-indication


– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le calcium gluconate est aussi utilisé dans le traitement des crampes et douleurs musculaires
consécutives aux piqûres ou morsures d’insectes (“veuve noire”, scorpions). Plusieurs injections
administrées à 4 heures d’intervalle peuvent être nécessaires.
– 1 g de gluconate de calcium (2,2 mmol ou 4,5 mEq) correspond à 89 mg de calcium.
– Le gluconate de calcium est incompatible avec de nombreuses solutions : ne pas le mélanger avec
d'autres médicaments dans la même seringue ou le même flacon de perfusion.
– Ne pas administrer si la solution est trouble ou contient des particules en suspension (précipité du
gluconate de calcium).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CÉFOTAXIME injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération

Indications
Chez le nouveau-né :
– Méningite bactérienne, en association avec un autre antibactérien
– Infection urinaire
– Pneumonie (préférer l’association ampicilline + gentamicine pour cette indication)
– Conjonctivite gonococcique (si la ceftriaxone n’est pas disponible ou contre-indiquée)

Présentation
– Poudre pour injection, flacons de 250 et 500 mg, à dissoudre dans 2 ml de l’eau ppi, pour injection IM
ou IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion IV (20 à 60 minutes) dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du
glucose à 5%

Posologie
– Méningite, infection urinaire, pneumonie
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 50 mg/kg toutes les 8 heures
– Conjonctivite gonococcique
100 mg/kg IM dose unique
Pour l’administration IV, la poudre de céfotaxime est à reconstituer dans de l’eau ppi uniquement. Pour
les perfusions, chaque dose de céfotaxime est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium
à 0,9% ou de glucose à 5%.

Médicaments injectables – 194


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l’indication et l’évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie aux céphalosporines ou pénicillines (risque d’allergie croisée).
– Administrer avec prudence et réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale.
– Eviter ou surveiller l’association avec d’autres médicaments néphrotoxiques : amphotéricine B,
aminosides, pentamidine, etc.
– Peut provoquer : troubles digestifs (diarrhée, nausées), hématologiques (neutropénie, leucopénie),
troubles du rythme cardiaque lors d’injection IV trop rapide, réactions allergiques et cutanées
(syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell) parfois sévères.

Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

CEFTRIAXONE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération

Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, fièvre typhoïde, shigellose, leptospirose,
pyélonéphrite, neurosyphilis, etc.
– Cervicite, urétrite et conjonctivite à Neisseria gonorrhoeae (en association avec un traitement contre la
chlamydiose, sauf chez le nouveau-né), chancre mou

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacons de 250 mg et 1 g à dissoudre :
• avec le solvant contenant de la lidocaïne pour injection IM uniquement. NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV
OU EN PERFUSION la solution reconstituée avec ce solvant.
• avec de l’eau ppi, pour injection IV lente (3 minutes) ou perfusion (30 minutes) dans du chlorure de
sodium à 0,9% ou du glucose à 5%

Posologie et durée
– Infections bactériennes sévères
Enfant de 1 mois et plus : 50 à 100 mg/kg une fois par jour (max. 2 g par jour et 4 g par jour dans la fièvre
typhoïde et la méningite)
Adulte : 1 à 2 g une fois par jour (jusqu’à 2 g une à 2 fois par jour dans la fièvre typhoïde et la méningite)
La durée dépend de l'indication et de l'évolution clinique.

Médicaments injectables – 195


Médicaments essentiels

– Cervicite et urétrite gonococciques, chancre mou


Enfant de moins de 45 kg : 125 mg IM dose unique
Enfant de 45 kg et plus et adulte : 250 mg IM dose unique
– Conjonctivite gonococcique
Nouveau-né : 50 mg/kg IM dose unique (max. 125 mg)
Adulte : 1 g IM dose unique
Pour l’administration IV, la poudre de ceftriaxone est à reconstituer dans de l’eau ppi uniquement. Pour
les perfusions, chaque dose de ceftriaxone est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium
à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de chlorure
de sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux céphalosporines ou pénicillines (risque d’allergie croisée) et
chez le nouveau-né ictérique (risque d'encéphalopathie bilirubinémique).
– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou rénale. en cas d’insuffisance rénale
sévère, réduire la posologie (max. 50 mg/kg par jour ou 2 g par jour en IV).
– Peut provoquer : troubles digestifs, hépatobiliaires, hématologiques (anémie, leucopénie,
neutropénie), rénaux ; réactions allergiques parfois sévères (syndrome de stevens-johnson).
– Ne pas utiliser de solutions de perfusion contenant du calcium : p. ex. ringer lactate (risque de précipité
de ceftriaxone calcique).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Pour une dose supérieure à 1 g en IM, administrer la moitié de la dose dans chaque fesse. Pour une
dose supérieure à 2 g, administrer en perfusion IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

CHLORAMPHÉNICOL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Le chloramphénicol est à réserver au traitement d'infections graves,


lorsque d'autres antibactériens moins toxiques sont inefficaces ou
contre-indiqués.

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés

Indications
– Traitement de première intention de la méningite pesteuse
– Alternative aux traitements de première intention de la peste septicémique
– Fièvre typhoïde sévère si la souche est sensible (antibiogramme récent)

Médicaments injectables – 196


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour solution injectable à 1 g, à dissoudre avec 10 ml d'eau ppi, pour injection IV en 1 à 2
minutes

Posologie
– Enfant de 1 an à < 13 ans : 25 mg/kg toutes les 8 heures
– Enfant de 13 ans et plus et adulte : 1 g toutes les 8 heures

Age Poids Flacon de 1 g


(à dissoudre dans 10 ml)

1 à < 2 ans 10 à < 13 kg 3 ml x 3

2 à < 3 ans 13 à < 15 kg 3,5 ml x 3

3 à < 6 ans 15 à < 20 kg 5 ml x 3

6 à < 8 ans 20 à < 25 kg 6 ml x 3

8 à < 9 ans 25 à < 30 kg 7 ml x 3

9 à < 11 ans 30 à < 35 kg 8 ml x 3

11 à < 13 ans 35 à < 45 kg 9 ml x 3

≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg 10 ml x 3

Durée
– Peste : 10 jours ; fièvre typhoïde : 14 jours. Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 1 an.
– Ne pas administrer en cas de :
• réaction allergique ou insuffisance médullaire lors d'un précédent traitement par le chloramphénicol ;
• déficit en G6PD.
– Peut provoquer :
• toxicité hématologique dose-dépendante (aplasie médullaire, anémie, leucopénie, thrombopénie),
réactions allergiques. Dans ces cas, arrêter le traitement immédiatement ;
• troubles digestifs, neuropathies périphériques et optiques.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance hépatique ou rénale.
– Éviter ou surveiller l’association avec d’autres médicaments favorisant une toxicité hématologique
(carbamazépine, co-trimoxazole, flucytocine, pyriméthamine, zidovudine, etc.).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE, sauf en cas de nécessité vitale, s'il n'existe pas d'alternative
thérapeutique. En cas d'utilisation au 3e trimestre, risque de syndrome gris chez le nouveau-né
(vomissements, hypothermie, coloration grise de la peau et collapsus cardiovasculaire).
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Médicaments injectables – 197


Médicaments essentiels

Remarques
– Le traitement par voie orale est plus efficace que par voie injectable : les concentrations sanguines et
tissulaires sont plus importantes.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

! Chloramphénicol huileux =
Chloramphénicol retard injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir CHLORAMPHÉNICOL HUILEUX =


CHLORAMPHÉNICOL RETARD injectable(see page 330)

CHLORPROMAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) sédatif

Indications
– Agitation et agressivité au cours des psychoses aiguës ou chroniques

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 50 mg (25 mg/ml, 2 ml) pour injection IM

Posologie
– Adulte : une injection de 25 à 50 mg. Si d’autres doses sont nécessaires, respecter un intervalle de 8
heures entre chaque dose (max. 150 mg par 24 heures).
– Administrer un quart de la dose chez le patient âgé.

Durée
– Prendre le relais avec un autre antipsychotique par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), glaucome à

Médicaments injectables – 198


Médicaments essentiels

angle fermé, troubles urétro-prostatiques, maladie de Parkinson et antécédents de syndrome malin des
neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas d’hypokaliémie,
hypotension, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer :
• somnolence, dyskinésie, syndrome extrapyramidal, prise de poids, hypotension orthostatique,
hyperprolactinémie, effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, troubles de l’accommodation,
rétention urinaire, constipation, tachycardie), douleur au point d’injection ;
• hyperglycémie, photosensibilisation, troubles de la régulation thermique, agranulocytose ; syndrome
malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires), rare mais imposant l’arrêt
immédiat du traitement.
– Eviter l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ; médicaments à effets anticholinergiques (amitriptyline, atropine,
clomipramine, prométhazine, etc.), hypoglycémiants, lithium ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Garder le patient allongé 30 minutes après l’injection (risque d’hypotension orthostatique).
– Grossesse : à éviter (risque d’hypotension maternelle)
– Allaitement : à éviter

Remarques
– Eviter le contact avec la peau (risque de dermatite de contact).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CLINDAMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des lincosamides

Indications
– Traitement de 2e intention des infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques (p. ex.
cellulite, érysipèle, pneumonie)
– Infections nécrosantes de la peau et des tissus mous (fasciite nécrosante, gangrène gazeuse, etc.),
charbon cutané sévère, en association avec d’autres antibactériens

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 300 mg (150 mg/ml, 2 ml), pour perfusion IV dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du
glucose à 5%, à administrer en 30 minutes. NE PAS INJECTER EN IV SANS DILUTION.

Posologie
– Infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques
Nouveau-né de 0 à 7 jours (< 2 kg) : 5 mg/kg toutes les 12 heures

Médicaments injectables – 199


Médicaments essentiels

Nouveau-né de 0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 5 mg/kg toutes les 8 heures


Nouveau-né de 8 jours à < 1 mois (< 2 kg) : 5 mg/kg toutes les 8 heures
Nouveau-né de 8 jours à < 1 mois (≥ 2 kg) : 10 mg/kg toutes les 8 heures
Enfant de 1 mois et plus : 10 mg/kg toutes les 8 heures (max. 1800 mg par jour)
Adulte : 600 mg toutes les 8 heures
– Infections nécrosantes, charbon cutané sévère
Nouveau-né : même posologie que ci-dessus
Enfant de 1 mois et plus : 10 à 13 mg/kg toutes les 8 heures (max. 2700 mg par jour)
Adulte : 900 mg toutes les 8 heures
Chaque dose de clindamycine est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium à 0,9% ou
de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de chlorure de sodium à
0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.

Durée
– Cellulite, érysipèle : 7 à 10 jours ; pneumonie : 10 à 14 jours ; charbon cutané sévère : 14
jours ; infections nécrosantes : selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que
possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux lincosamides ou antécédent de colite pseudomembraneuse.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance hépatique.
– Peut provoquer : colite pseudomembraneuse, rash, ictère, réactions allergiques sévères. dans ces cas,
arrêter le traitement.
– En cas de colite pseudomembraneuse, traiter une infection à Clostridium difficile (métronidazole oral).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : à réserver aux patientes pour lesquelles il n’existe pas d’alternative. Surveiller les selles de
l'enfant (risque de colite pseudomembraneuse).

Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Certaines présentations contiennent de l’alcool benzylique. Ne pas administrer chez le nouveau-né.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CLOXACILLINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines

Indications
– Infections sévères à streptocoques et/ou staphylocoques : méningite, pneumonie, omphalite,
septicémie d’origine cutanée, endocardite, ostéomyélite, infections nécrosantes de la peau et des tissus

Médicaments injectables – 200


Médicaments essentiels

mous, etc.
– Érysipèle, cellulite

Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 500 mg, à dissoudre dans 4 ml d’eau ppi, pour perfusion IV dans du
chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%, à administrer en 60 minutes

Posologie
– Infections sévères
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes 8 heures
8 jours à < 1 mois (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes 8 heures
8 jours à < 1 mois (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes 6 heures
• Enfant de 1 mois et plus : 25 à 50 mg/kg toutes 6 heures (max. 8 g par jour)
• Adulte : 2 g toutes 6 heures (12 g par jour en cas de septicémie, endocardite, ostéomyélite ou suspicion
de résistance et chez les patients ≥ 85 kg)

Age Poids Flacon à 500 mg


(dilué dans 4 ml, 125 mg/ml)

1 à < 3 mois 4 à < 6 kg 1 ml x 4

3 mois à < 1 an 6 à < 10 kg 2 ml x 4

1 à < 5 ans 10 à < 20 kg 4 ml x 4 (1 flacon x 4)

5 à < 8 ans 20 à < 28 kg 8 ml x 4 (2 flacons x 4)

8 à < 12 ans 28 à < 38 kg 12 ml x 4 (3 flacons x 4)

≥ 12 ans et adulte ≥ 38 kg 16 ml x 4 (4 flacons x 4)

Chaque dose de cloxacilline est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium à 0,9% ou de
glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de chlorure de sodium à
0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.
– Érysipèle, cellulite
Nouveau-né, enfant et adulte : administrer la moitié de la dose ci-dessus

Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible avec amoxicilline/acide clavulanique ou céfalexine
selon l’indication. Ne pas utiliser la cloxacilline orale en relais de la cloxacilline IV.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux pénicillines.
– Administrer avec prudence en cas d'allergie aux céphalosporines (allergie croisée possible) ou
d’insuffisance rénale (réduire la posologie).
– Peut provoquer : troubles digestifs (diarrhée en particulier), réactions allergiques parfois sévères ;
rarement troubles hématologiques.

Médicaments injectables – 201


Médicaments essentiels

– Ne pas associer avec le méthotrexate (augmentation de la toxicité du méthotrexate).


– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La dicloxacilline, la flucloxacilline et l'oxacilline sont des antibactériens utilisés dans les mêmes
indications.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

CO-AMOXICLAV injectable
Vor AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE(see page 179) injectable(see page 179)

DEXAMÉTHASONE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde)

Indications
– Syndrome inflammatoire dans les infections graves (fièvre typhoïde sévère, laryngite aiguë sous
glottique, etc.)
– Maturation pulmonaire fœtale, en cas de menace de naissance prématurée avant 34 semaines
d’aménorrhée

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 4 mg de dexaméthasone phosphate (4 mg/ml, 1 ml) pour injection IM, IV ou perfusion

Posologie et durée
– Syndrome inflammatoire dans les infections sévères
La posologie et la durée varie selon la sévérité des signes et la réponse clinique :
Enfant : 0,2 à 0,4 mg/kg par jour
Adulte : dose initiale de 0,5 à 24 mg par jour
– Maturation pulmonaire fœtale
Chez la mère : 6 mg par voie IM toutes les 12 heures pendant 48 heures (dose totale : 24 mg)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’infection systémique non traitée par antibactériens.
– En cas d'utilisation supérieure à 10 jours, diminuer progressivement les doses pour éviter une
insuffisance surrénalienne.

Médicaments injectables – 202


Médicaments essentiels

– Grossesse : pas de contre-indication


– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Maturation pulmonaire fœtale :
• au-delà de la 34e semaine d’aménorrhée, le traitement par corticoïdes n’est pas justifié ;
• la dexaméthasone peut être remplacée par la bétaméthasone : 2 injections IM de 12 mg à 24 heures
d’intervalle (dose totale : 24 mg).
– En cas de réactions allergiques sévères (œdème de Quincke, choc anaphylactique) ou d’état de mal
asthmatique, utiliser l’hydrocortisone.
– La dexaméthasone acétate, insoluble, est une suspension utilisable uniquement pour un traitement
local : injection intra ou péri-articulaire, épidurale (sciatique).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
La solution précipite à 0 °C, ne pas l’exposer au froid.

DIAZÉPAM émulsion
Prescription sous
contrôle médical

Pour l’administration, du matériel de ventilation doit être


immédiatement disponible.

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, myorelaxant, anxiolytique, sédatif

Indications
– Spasmes musculaires du tétanos chez le nouveau-né

Présentation
– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml), émulsion pour injection IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion dans du
glucose à 10% de préférence (à défaut, à 5%). NE JAMAIS ADMINISTRER PAR VOIE IM OU RECTALE.

Posologie et durée
– La posologie dépend de la sévérité des symptômes et de la réponse clinique. A titre indicatif :
• 0,1 à 0,3 mg/kg en IV lente toutes les 1 à 4 heures
ou
• 0,1 à 0,5 mg/kg/heure en perfusion continue, de préférence à l’aide d’une seringue électrique
Diluer une ampoule de diazépam (10 mg) dans une seringue de 50 ml de glucose à 10%, pour obtenir une
solution à 0,2 mg de diazépam par ml.
Toutes les 6 heures, jeter le contenu restant dans la seringue électrique et préparer une nouvelle
seringue pour 6 heures.

Poids Dose Solution diluée à 0,2 mg/ml

Médicaments injectables – 203


Médicaments essentiels

0,1 mg/kg/heure 1,3 ml/heure


2,5 kg
0,3 mg/kg/heure 3,8 ml/heure

0,5 mg/kg/heure 6,2 ml/heure

0,1 mg/kg/heure 1,5 ml/heure


3 kg
0,3 mg/kg/heure 4,5 ml/heure

0,5 mg/kg/heure 7,5 ml/heure

0,1 mg/kg/heure 1,8 ml/heure


3,5 kg
0,3 mg/kg/heure 5,2 ml/heure

0,5 mg/kg/heure 8,8 ml/heure

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire ou hépatique sévères.
– Réduire la posologie de moitié en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer :
• hypotension, dépression respiratoire, en particulier en cas d'injection IV trop rapide et d'administration
de doses très élevées ;
• somnolence, faiblesse musculaire ;
• en cas de surdosage : hypotonie, léthargie, détresse respiratoire, coma.
– Eviter ou surveiller l’administration avec :
• médicaments contenant de l'alcool, analgésiques opioïdes, autres anticonvulsivants, etc. (addition des
effets sédatifs) ;
• inducteurs enzymatiques tels que névirapine, ritonavir, phénobarbital, phénytoïne, etc. (diminution de
l’efficacité du diazépam) ;
• oméprazole, macrolides, ritonavir, fluconazole, etc. (augmentation des effets du diazépam) ;
• phénytoïne (modification des concentrations plasmatiques de la phénytoïne).

Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
L’émulsion diluée dans du glucose se conserve 6 heures maximum.

DIAZÉPAM solution
Prescription sous
contrôle médical

– Chez le nouveau-né, ne pas utiliser cette solution mais


uniquement l’émulsion de diazépam.
– Pour l’utilisation par voie IV, du matériel de ventilation doit être
immédiatement disponible.

Médicaments injectables – 204


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, myorelaxant, anxiolytique, sédatif

Indications
– Convulsions
– Spasmes musculaires du tétanos chez l’enfant de plus de 1 mois et l’adulte
– Agitation sévère chez l’adulte

Présentation
– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion IV dans du
chlorure de sodium à 0,9 % ou du glucose à 5%
– La solution injectable peut être administrée par voie rectale.

Posologie et durée
– Convulsions
Enfant :
• Voie rectale : 0,5 mg/kg/dose (soit 0,1 ml/kg/dose) ; max. 10 mg par dose

Age Poids Solution à 10 mg/2 ml*

6 à < 12 mois 7 à < 10 kg 1 ml

1 à < 3 ans 10 à < 14 kg 1,25 ml

3 à < 5 ans 14 à < 19 kg 1,5 ml

≥ 5 ans et adulte ≥ 19 kg 2 ml

* Utiliser une seringue de 1 ml sans aiguille et l'introduire dans le rectum sur 2 à 3 cm ou adapter sur
une seringue de 2 ml une sonde gastrique n°8 coupée sur une longueur de 2 à 3 cm. Maintenir les
fesses pincées pendant quelques minutes.
• Voie IV lente : 0,3 mg/kg/dose (soit 0,06 ml/kg/dose) ; max. 10 mg par dose
Adulte :
Voie IV lente ou rectale : 10 mg/dose (2 ml/dose)
Chez l'enfant et l'adulte, si les convulsions ne cèdent pas après 10 minutes, renouveler une fois la
même dose quelle que soit la voie d'administration.
– Spasmes musculaires du tétanos
La posologie dépend de la sévérité des symptômes et de la réponse clinique. A titre indicatif :
Enfant et adulte :
• 0,1 à 0,3 mg/kg en IV lente toutes les 1 à 4 heures
ou
• 0,1 à 0,5 mg/kg/heure en perfusion continue sur 24 heures
– Agitation sévère
Adulte : 10 mg en IM à renouveler une fois si nécessaire après 30 à 60 minutes

Médicaments injectables – 205


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez le nouveau-né (présence d’alcool benzylique) et en cas d'insuffisance
respiratoire ou hépatique sévères.
– Réduire la posologie de moitié chez les sujets âgés, en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Peut provoquer :
• douleur au point d’injection, somnolence, faiblesse musculaire ;
• hypotension, dépression respiratoire, en particulier en cas d'injection IV trop rapide et d'administration
de doses très élevées (tétanos) ;
• en cas de surdosage : hypotonie, léthargie, détresse respiratoire, coma.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments contenant de l'alcool, analgésiques opioïdes, antipsychotiques, antihistaminiques,
antidépresseurs, autres anticonvulsivants, etc. (addition des effets sédatifs) ;
• inducteurs enzymatiques tels que rifampicine, rifabutine, névirapine, ritonavir, phénobarbital,
phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc. (diminution de l’efficacité du diazépam) ;
• oméprazole, macrolides, ritonavir, isoniazide, fluconazole, itraconazole, etc. (augmentation des effets
du diazépam) ;
• phénytoïne (modification des concentrations plasmatiques de la phénytoïne).
– Grossesse et allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale (passage à travers le placenta et dans
le lait maternel)

Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Pour l’administration en perfusion IV, la concentration de diazépam dans le soluté ne doit pas dépasser
0,25 mg/ml (p. ex. 1 mg dans au moins 4 ml).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DICLOFÉNAC injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), analgésique

Indications
– Douleurs d’intensité modérée à composante inflammatoire (sciatique aiguë, coliques néphrétiques,
douleurs postopératoires, etc.)

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 75 mg (25 mg/ml, 3 ml) pour injection IM ou perfusion IV

Posologie
– Adulte : une dose de 75 mg en IM profonde, à renouveler si nécessaire après 6 heures
– Dans les douleurs postopératoires, le diclofénac peut être utilisé en perfusion : 75 mg administrés en 30

Médicaments injectables – 206


Médicaments essentiels

à 120 minutes, à renouveler si nécessaire après 4 à 6 heures.


– Ne pas dépasser 150 mg par 24 heures.

Durée
– 2 jours maximum ; prendre le relais par voie orale avec un analgésique, p. ex. ibuprofène ou
paracétamol, dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux AINS (aspirine, ibuprofène, etc.), ulcère gastroduodénal,
anomalie de l'hémostase, hémorragie, chirurgie hémorragique, insuffisance rénale, hépatique ou
cardiaque sévères, malnutrition sévère, déshydratation ou hypovolémie non corrigées, asthme, infection
grave.
– Peut provoquer : réaction au point d'injection, insuffisance rénale, troubles digestifs, réactions
d’hypersensibilité (éruption cutanée, bronchospasme).
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés ou ayant des troubles
cardiovasculaires (hypertension, diabète, etc.).
– Ne pas associer avec : autres AINS (aspirine, ibuprofène, etc.), diurétiques et anticoagulants.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Utiliser pour la perfusion une solution de glucose 5% ou de chlorure de sodium 0,9%, additionnée de
0,5 ml de solution de bicarbonate de sodium à 8,4% pour 500 ml.
– Le diclofénac ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DIGOXINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Cardiotonique

Indications
– Arythmies supra-ventriculaires (fibrillation, flutter, tachycardie paroxystique)
– Insuffisance cardiaque

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 500 microgrammes ou 0,50 mg (250 microgrammes ou 0,25 mg/ml, 2 ml), pour injection IV
lente ou perfusion dans du glucose à 5% ou du chlorure de sodium à 0,9%

Médicaments injectables – 207


Médicaments essentiels

Posologie
– Adulte :
• Dose de charge : 500 à 1000 microgrammes (0,5 à 1 mg)
La dose de charge peut être administrée en une perfusion d'une durée minimum de 2 heures ou
fractionnée en plusieurs injections IV lentes, à administrer en 5 minutes.
• Dose d'entretien : passer à la voie orale
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de bradycardie, trouble du rythme mal identifié, insuffisance coronarienne
aiguë.
– La surveillance du pouls est indispensable en début de traitement.
– La dose thérapeutique est proche de la dose toxique.
– Peut provoquer en cas de surdosage : troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), troubles
visuels, céphalées, confusion, délire, troubles du rythme et de la conduction auriculo-ventriculaire. Dans
ces cas, diminuer la posologie ou arrêter le traitement.
– Ne pas associer avec le calcium, en particulier IV (troubles du rythme graves).
– Surveiller l'association avec :
• amiodarone, itraconazole, quinine, chloroquine (augmentation du taux de digoxine) ;
• médicaments hypokaliémiants : diurétiques, corticoïdes, amphotéricine B (augmentation de la toxicité
de la digoxine).
– Surveiller si possible la kaliémie (en cas d'association avec des médicaments hypokaliémants) et la
créatininémie (chez l'insuffisant rénal).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La dose de charge peut-être administrée en cas d'arythmie si une digitalisation rapide est nécessaire.
Elle n'est en général pas nécessaire en cas d'insuffisance cardiaque.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

! Dipyrone injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =


NORAMIDOPYRINE injectable(see page 335)

ÉFLORNITHINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments injectables – 208


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Trypanocide

Indications
– Phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase africaine à T.b. gambiense, en association avec le
nifurtimox (traitement de choix) ou en monothérapie si le nifurtimox n'est pas disponible ou s’il est
contre-indiqué

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 20 g (200 mg/ml, 100 ml), à diluer dans 250 ml d’eau distillée stérile (à défaut, dans du
chlorure de sodium à 0,9%) pour perfusion IV à administrer en 2 heures

Posologie et durée
– En association avec le nifurtimox
Enfant et adulte : 200 mg/kg toutes les 12 heures pendant 7 jours
– En monothérapie
Enfant de moins de 12 ans : 150 mg/kg toutes les 6 heures pendant 14 jours
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 100 mg/kg toutes les 6 heures pendant 14 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles hématologiques (anémie, leucopénie, thrombocytopénie), troubles digestifs
(diarrhées, douleurs abdominales, vomissements), convulsions, tremblements, fièvre, infections des
tissus profonds, céphalées, alopécie, vertiges.
– La prise en charge du cathéter doit être rigoureuse pour éviter les surinfections bactériennes locales ou
générales : désinfection large, environnement stérile au point d’insertion, bonne fixation, changement
du cathéter toutes les 48 heures ou plus rapidement en cas de phlébite.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE, sauf si l’état général de la mère ne permet pas d’attendre la fin de la
grossesse.

Remarques
– La posologie du nifurtimox oral administré en association avec l’éflornithine est de 5 mg/kg toutes les 8
heures pendant 10 jours chez l’enfant et l’adulte.
– L’éflornithine est aussi appelée difluorométhylornithine ou DFMO.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après dilution, la solution doit être conservée au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) et utilisée dans les 24
heures.

ÉPINÉPHRINE = EPN = ADRÉNALINE


injectable
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments injectables – 209


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Sympathomimétique

Indications
– Réaction anaphylactique sévère
– Arrêt cardio-respiratoire

Présentation
– Ampoule à 1 mg (1 mg/ml, 1 ml) pour injection IM uniquement
– Ampoule à 1 mg (1 mg/ml, 1 ml) pour injection IV uniquement après dilution dans du chlorure de
sodium à 0,9% (NaCl à 0,9%) pour obtenir une solution à 0,1 mg/ml
Avant toute injection, vérifier la concentration et la voie d'administration indiquée sur l'ampoule.

Posologie
– Réaction anaphylactique sévère
Utiliser en première intention la voie IM (face antéro-latérale de la cuisse), mais utiliser la voie IV en cas
de collapsus circulatoire ou de non-réponse après 2 injections IM.
• Traitement IM
Utiliser la solution non diluée (1 mg/ml = 1:1000) et une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml :
Enfant de moins de 6 ans : 0,15 ml
Enfant de 6 à 12 ans : 0,3 ml
Enfant de plus de 12 ans et adulte : 0,5 ml
Chez l'enfant, en l'absence de seringue de 1 ml, utiliser la solution diluée : 1 mg d'EPN dans 9 ml
de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant de moins de 6 ans : 1,5 ml
Enfant de 6 à 12 ans : 3 ml
En l'absence d'amélioration, répéter l'injection IM après 5 minutes.
• Traitement IV
Utiliser la solution diluée : 1 mg d'EPN dans 9 ml de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg
d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant : 0,1 ml/kg (0,01 mg/kg) administré en quelques minutes
Adulte : 1 à 2 ml (0,1 à 0,2 mg) à répéter toutes les 1 à 2 minutes, jusqu'à amélioration
– Arrêt cardio-respiratoire
Utiliser la solution diluée en IV : 1 mg d'EPN dans 9 ml de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg
d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant : 0,1 ml/kg (0,01 mg/kg), à répéter toutes les 3 à 5 minutes, jusqu'à amélioration
Adulte : 10 ml (1 mg), à répéter toutes les 3 à 5 minutes, jusqu'à amélioration

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d'hypertension artérielle, angine de poitrine, cardiopathie
ischémique, hyperthyroïdie et chez les sujets âgés.
– Ne pas dépasser les posologies indiquées : risque d'arythmie.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Médicaments injectables – 210


Médicaments essentiels

Remarques
– La solution est incolore : jeter les ampoules contenant une solution rose ou brune.
– Il existe aussi des ampoules de solution à 0,1 mg/ml (1:10 000).
– Conservation :

ÉTONOGESTREL implant sous-cutané


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception de longue durée

Présentation
– Bâtonnet souple contenant 68 mg d'étonogestrel, dans un applicateur stérile à usage unique, pour
insertion sous-cutanée, face interne du bras non-dominant, 6 à 8 cm au-dessus du pli du coude, sous
anesthésie locale et de manière aseptique

Posologie
– L'implant peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si l'implant est
inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.

Durée
– Tant que la contraception est souhaitée et bien tolérée, pour une durée max. de 3 ans au-delà de
laquelle il n'assure plus la contraception et doit être changé.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, maladie hépatique grave ou récente, saignement vaginal
inexpliqué, maladie thromboembolique évolutive.
– Peut provoquer : irrégularité menstruelle, aménorrhée, méno-métrorragies, tension mammaire,
céphalées, prise de poids, prurit, acné, troubles de l'humeur, douleurs abdominales, troubles digestifs,
réactions allergiques.
– Les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) réduisent l'efficacité contraceptive.

Médicaments injectables – 211


Médicaments essentiels

– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait de l'implant.
– Pour les conditions d’insertion ou de retrait de l’implant, lire attentivement les instructions du
fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

FLUCONAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Infections fongiques sévères, lorsqu’un traitement par voie orale est impossible :
• Cryptococcose neuroméningée, en association avec l’amphotéricine B
• Candidose œsophagienne sévère

Présentation et voie d'administration


– Poche de 200 mg (2 mg/ml, 100 ml), pour perfusion

Posologie
– Cryptococcose neuroméningée, en association avec l’amphotéricine B
Enfant de plus de 1 semaine : 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg par jour) administrés en 20
minutes minimum (max. 5 ml/minute)
Adulte : 800 mg une fois par jour administrés en 10 minutes minimum (max. 10 ml/minute)
– Candidose œsophagienne sévère
Enfant de plus de 1 semaine : 3 à 6 mg/kg une fois par jour
Adulte : 200 mg une fois par jour
Ces doses peuvent être augmentées à 400 mg une fois par jour si nécessaire.

Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou rénale, troubles cardiaques
(bradycardie, trouble du rythme, etc.).
– Réduire la dose de moitié en cas d’insuffisance rénale.
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, réactions cutanées parfois sévères, réaction
anaphylactique ; troubles hépatiques graves, troubles hématologiques (leucopénie, thrombopénie) et

Médicaments injectables – 212


Médicaments essentiels

cardiaques (allongement de l’intervalle QT). Arrêter le traitement en cas de réaction anaphylactique,


troubles hépatiques ou réaction cutanée sévère.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• médicaments prolongeant l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, érythromycine, halopéridol,
méfloquine, pentamidine, quinine) ;
• warfarine, carbamazépine, phénytoïne, rifabutine, benzodiazépines, inhibiteurs calciques, certains
antirétroviraux (p. ex. névirapine, saquinavir, zidovudine) : augmentation du taux sanguin de ces
médicaments.

Remarques
– Dans le traitement des cryptococcoses neuroméningées, si l’amphotéricine B n’est pas disponible ou
mal tolérée, le fluconazole peut être utilisé seul à la phase d’induction (même posologie que pour la voie
orale).
– Ne pas ajouter d’autres médicaments dans la poche.
– Conservation : température inférieure à 25 °C. Ne pas réfrigérer.

FUROSÉMIDE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Diurétique

Indications
– Traitement d'urgence dans les cas de :
• œdème consécutif à une insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale
• crise hypertensive (sauf crise hypertensive gravidique)
• œdème aigu du poumon

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 20 mg (10 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente

Posologie
– Enfant : 0,5 à 1 mg/kg/injection
– Adulte : 20 à 40 mg/injection
A renouveler selon l'évolution clinique, 2 heures après la première injection.
– Pour l’œdème aigu du poumon, en cas de non réponse à une dose initiale de 40 mg IV après 1 heure,
administrer 80 mg par voie IV lente.

Durée
– Selon l'évolution clinique
– En cas d'indication prolongée, prendre le relais par voie orale 3 heures après la dernière injection.

Médicaments injectables – 213


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer dans les autres types d’œdèmes, en particulier ceux dus au kwashiorkor.
– Ne pas administrer en cas d’encéphalopathie hépatique.
– Peut provoquer : hypokaliémie, surtout en cas de cirrhose, dénutrition et insuffisance cardiaque ;
aggravation de la toxicité de la digoxine en cas de traitement associé.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE dans l’hypertension gravidique
– Allaitement : à éviter (passe dans le lait et peut aussi diminuer la sécrétion de lait)

Remarques
– Lorsque des doses supérieures à 50 mg sont nécessaires, l’administration en perfusion est
recommandée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

GENTAMICINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides

Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, pyélonéphrite, infection génitale haute
d’origine puerpérale, brucellose, etc., en association avec d’autres antibactériens

Présentation
– Ampoule à 80 mg (40 mg/ml, 2 ml) et flacon à 20 mg (10 mg/ml, 2 ml), pour injection IM ou IV lente (3
minutes) ou perfusion IV (30 minutes) dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%

Posologie
– Méningite chez le nourrisson, en association avec ampicilline ou cloxacilline
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 3 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 5 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
8 jours à < 1 mois : 5 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
• Enfant de 1 à 3 mois : 2,5 mg/kg toutes les 8 heures en IV ou perfusion
– Autres infections sévères
• Nouveau-né : comme ci-dessus
• Enfant de 1 mois et plus et adulte : 5 à 6 mg/kg une fois par jour
Pour les perfusions, chaque dose de gentamicine est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de
sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.

Médicaments injectables – 214


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'indication et l'évolution clinique, la plus courte possible en raison du risque de toxicité rénale et
auditive.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux aminosides ou de troubles auditifs et vestibulaires.
– Administrer avec prudence et réduire la posologie à 1 mg/kg par jour en cas d’insuffisance rénale.
– Peut provoquer : insuffisance rénale, troubles auditifs et vestibulaires irréversibles, blocage de la
transmission neuromusculaire, réactions allergiques.
– Ne pas associer avec un autre aminoside.
– Surveiller l'association avec : furosémide, amphotéricine B, vancomycine (augmentation du risque de
toxicité rénale et/ou auditive) ; curares, anesthésiques généraux (augmentation de leurs effets).
– Grossesse : administrer uniquement si clairement indiqué (risque d’ototoxicité fœtale).
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– La gentamicine est aussi utilisée dans le traitement de la peste chez la femme enceinte et allaitante à la
dose de 5 mg/kg une fois par jour pendant 10 jours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

GLUCOSE à 50% injectable


Prescription sous
contrôle médical

Indications
– Traitement de l’hypoglycémie sévère

Présentation et voie d'administration


– Flacon de solution hypertonique de glucose à 50% (500 mg/ml, 50 ml), pour injection IV lente (3 à 5
minutes). JAMAIS EN IM OU SC.

Posologie et durée
– Adulte : 1 ml/kg en IV lente
– Contrôler la glycémie 15 minutes après l’injection. Si la glycémie est toujours < 3,3 mmol/litre ou < 60
mg/dl, renouveler l’injection ou donner du glucose par voie orale, selon l’état du patient.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• irritation de la veine ;
• lésions tissulaires sévères (nécroses) en cas d’extravasation.
– La solution est visqueuse : utiliser une bonne veine et une aiguille de gros calibre.

Médicaments injectables – 215


Médicaments essentiels

Remarques
– La solution de glucose à 50% est trop visqueuse, concentrée et irritante pour être utilisée chez l’enfant.
– Chez l’enfant, utiliser du glucose à 10%. En l’absence de solution de glucose à 10% prête à l’emploi,
ajouter 10 ml de glucose à 50% pour 100 ml de glucose à 5% pour obtenir une solution de glucose à 10%.
Le glucose à 10% est administré à la dose de 2 ml/kg en IV lente.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

HALOPÉRIDOL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique)

Indications
– Agitation et agressivité au cours des psychoses aiguës ou chroniques

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 5 mg (5 mg/ml, 1 ml) pour injection IM

Posologie
– Adulte : une injection de 2,5 mg. Si d’autres doses sont nécessaires, respecter un intervalle de 1 à 8
heures entre chaque dose (max. 15 mg par 24 heures).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 5 mg par 24 heures).

Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), maladie de
Parkinson et antécédents de syndrome malin des neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas
d’hypokaliémie, hypotension, hyperthyroïdie, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de
convulsions.
– Peut provoquer : somnolence, syndrome extrapyramidal, dyskinésie, effets anticholinergiques
(constipation, sécheresse de la bouche), dysfonction sexuelle, allongement de l'intervalle QT, arythmie
ventriculaire, hypotension orthostatique ; syndrome malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec
troubles neuromusculaires) rare mais imposant l’arrêt immédiat du traitement.
– Eviter l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ;
• fluoxétine, paroxétine, sertraline, prométhazine, ritonavir (augmentation des concentrations

Médicaments injectables – 216


Médicaments essentiels

plasmatiques de l’halopéridol) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne (diminution des concentrations plasmatiques
de l’halopéridol) ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Garder le patient allongé 30 minutes après l’injection (risque d’hypotension orthostatique).
– Grossesse : si indispensable, administrer la plus petite dose efficace et surveiller l’apparition d’effets
extrapyramidaux réversibles (trémulations) chez le nouveau-né si la mère a été traité au cours du
3e trimestre.
– Allaitement : si indispensable, ne pas dépasser 10 mg par 24 heures.

Remarques
– L’halopéridol décanoate est une forme à longue durée d'action, utilisée dans le traitement des
psychoses chroniques en relais du traitement oral stabilisé.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

HALOPÉRIDOL décanoate injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) à longue durée d’action

Indications
– Psychose chronique, en relais d’un traitement stabilisé par halopéridol oral

Présentation
– Ampoule à 50 mg (50 mg/ml, 1 ml) pour injection IM. NE PAS INJECTER PAR VOIE IV.

Posologie et durée
– Adulte : une injection toutes les 3 à 4 semaines
La dose initiale d’halopéridol décanoate correspond à environ 10 fois la dose quotidienne d’halopéridol
oral.

Dose quotidienne Dose mensuelle Solution à 50 mg


halopéridol oral halopéridol décanoate IM halopéridol décanoate IM

2,5 mg 25 mg ½ amp
5 mg 50 mg 1 amp
10 mg 100 mg 2 amp
15 mg 150 mg 3 amp

Médicaments injectables – 217


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde
récent, troubles de la conduction, bradycardie, etc.), démence (maladie d’Alzheimer p. ex.), maladie de
Parkinson et antécédents de syndrome malin des neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas d’hypokaliémie,
hypotension, hyperthyroïdie, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer : somnolence, syndrome extrapyramidal, dyskinésie précoce ou tardive, constipation,
sécheresse de la bouche, dysfonction sexuelle, allongement de l’intervalle QT, arythmie ventriculaire,
hypotension orthostatique.
– En cas de troubles extrapyramidaux, associer du bipéridène ou du trihexyphénidyle.
– Eviter ou surveiller l’association avec :
• fluoxétine, paroxétine, sertraline, prométhazine, ritonavir (augmentation des concentrations
plasmatiques de l’halopéridol) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne (diminution des concentrations plasmatiques
de l’halopéridol) ;
• médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone, chloroquine, érythromycine, fluconazole,
méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Eviter chez la femme en âge procréer ou proposer une contraception efficace.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Remarques
– Injecter en alternance dans l’une et l’autre fesse.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

HÉPARINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticoagulant
Par voie intraveineuse : action immédiate et brève (2 à 4 heures)
Par voie sous-cutanée : agit en 1 heure environ pendant 8 à 12 heures

Indications
– Thromboses veineuses et artérielles : embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, phlébite
– Prévention des accidents thrombo-emboliques veineux et artériels, notamment en pré- et
postopératoire et chez les patients immobilisés
La prescription d’héparine impose un contrôle systématique des paramètres biologiques de la
coagulation.

Médicaments injectables – 218


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Ampoules à 1 000 UI (1 000 UI/ml, 1 ml) et à 5 000 UI (5 000 UI/ml, 1 ml) pour injection IV ou perfusion, à
diluer dans une solution isotonique de glucose ou chlorure de sodium
– Ampoule à 25 000 UI (25 000 UI/ml, 1 ml) pour injection SC
La solution d’héparine existe aussi en ampoules ou flacons à d’autres dosages (500 UI, 12 500 UI, 20 000
UI) et sous des volumes différents (0,5 ml, 2 ml, 5 ml). Bien vérifier la concentration avant utilisation.

Posologie
– Traitement curatif
• Par voie intraveineuse
Enfant et adulte : dose initiale 50 à 100 UI/kg, puis 400 à 600 UI/kg par jour soit en perfusion continue sur
24 heures, soit répartis en injection IV à intervalle de 2 à 4 heures. Ajuster les doses en fonction des tests
de coagulation.
• Par voie sous-cutanée
Enfant et adulte : 1 injection SC toutes les 12 heures. Débuter avec une dose test de 250 UI/kg, puis
ajuster la dose en fonction des tests de coagulation.
– Traitement préventif
Schéma usuel : 5 000 UI par voie SC, 2 heures avant une intervention chirurgicale, à répéter toutes les 8 à
12 heures
La posologie varie selon le niveau du risque thrombo-embolique et le poids du sujet : 75 UI/kg 2 fois par
jour ou 50 UI/kg 3 fois par jour.

Durée
– En général, de 7 à 10 jours ou plus selon l’évolution clinique.
– En postopératoire, poursuivre le traitement jusqu’à la mobilisation du patient.
– Lors du relais par un anticoagulant oral, continuer à administrer l’héparine simultanément pendant 2
ou 3 jours.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de :
• manifestations hémorragiques ou risques d’hémorragie : hémophilie, ulcère gastro-duodénal évolutif,
endocardite bactérienne aiguë, hypertension sévère, en période post-opératoire après chirurgie de l’œil
ou des centres nerveux ;
• thrombopénie ou antécédents de thrombopénie provoqués par l’héparine.
– Ne pas administrer par voie IM. Pratiquer l’injection SC au niveau de la ceinture abdominale, entre
l’ombilic et les crêtes iliaques.
– Ne pas pratiquer d’injection IM ou intra-artérielle, ou d’infiltration durant le traitement à l’héparine.
– Peut provoquer :
• thrombopénie grave, le plus souvent après le 5e jour du traitement, avec complications thrombotiques :
l’arrêt du traitement s’impose ;
• réactions locales au point d’injection, plus rarement nécrose ;
• réactions allergiques, ostéoporose lors de traitements prolongés, alopécie ;
• hémorragie en cas de surdosage, de lésions pré-existantes, de traumatisme.
– Administrer avec prudence et réduire les doses chez les sujets âgés et en cas d’insuffisance hépatique
ou rénale.
– En cas de surdosage : neutraliser l’héparine par injection IV lente de protamine. 1 mg de protamine
neutralise 100 UI d’héparine.
Au-delà de 15 minutes après l’injection IV d’héparine, des doses de protamine plus faibles sont

Médicaments injectables – 219


Médicaments essentiels

nécessaires.
– Surveillance biologique : pratiquer les tests de coagulation pour ajuster la posologie. Le temps de
céphaline kaolin entre deux injections doit être compris entre 1,5 et 2 fois le temps du témoin (temps de
Howell entre 2 et 3 fois le temps du témoin).
Numération des plaquettes avant le traitement, puis 2 fois par semaine.
– Éviter d’associer l’héparine avec aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens : augmentation du
risque hémorragique.
– En cas d’association avec corticoïdes, dextran, et lors du relais par les anticoagulants oraux, renforcer
la surveillance clinique et biologique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE en fin de grossesse en raison des risques hémorragiques lors de
l’accouchement
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’héparine est aussi disponible sous forme de sel de sodium et de sel de calcium. L’héparine sodique
(sel de sodium) est généralement utilisée pour la voie IV. Pour la voie SC, les sels de sodium et de calcium
sont utilisés. Il est admis qu’il y a peu de différence entre l’action des uns et des autres.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

HYDRALAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihypertenseur vasodilatateur

Indications
– Hypertension artérielle gravidique, en cas de symptômes sévères ou s’il n’est pas possible d’utiliser la
voie orale

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacon de 20 mg, à dissoudre dans 1 ml d'eau ppi, pour perfusion IV ou
injection IV lente diluée

Posologie
La posologie est adaptée en fonction de la tension artérielle (TA). L’objectif est d’approcher 140/90
mmHg. La TA diastolique ne doit pas descendre en-dessous de 90 mmHg.
– Perfusion IV
• Diluer 100 mg (5 flacons de solution d’hydralazine reconstituée) dans 500 ml de chlorure de sodium à
0,9% ou de ringer lactate pour obtenir une solution à 200 microgrammes/ml.
• La dose initiale est de 200 à 300 microgrammes/minute.
• La dose d'entretien est de 50 à 150 microgrammes/minute.
• Administrer progressivement 20 gouttes/minute (max. 30 gouttes/minute) en surveillant la TA toutes les
5 minutes.

Médicaments injectables – 220


Médicaments essentiels

• Dès que l'hypertension est contrôlée, diminuer progressivement le débit (15 gouttes/minute, puis 10,
puis 5) jusqu'à l'arrêt de la perfusion. Un arrêt brusque peut provoquer une crise hypertensive.
– Injection IV lente diluée
• Diluer 20 mg (1 flacon de solution d’hydralazine reconstituée dans 1 ml d’eau ppi) dans 9 ml de chlorure
de sodium à 0,9% pour obtenir 10 ml de solution à 2 mg/ml.
• Administrer 5 mg (2,5 ml de la solution diluée) en 2 à 4 minutes. Surveiller la TA pendant 20 minutes. Si
la TA n’est pas contrôlée, répéter l'injection. Renouveler si nécessaire, en respectant un intervalle de 20
minutes entre les injections (max. 20 mg dose totale).

Durée
– Selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible avec labétalol ou
méthyldopa.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance cardiaque ou coronarienne, infarctus du myocarde
récent, tachycardie sévère, antécédent d'accident vasculaire cérébral.
– Peut provoquer :
• hypotension, tachycardie, céphalées, troubles digestifs ;
• chute brutale de la TA maternelle avec hypoperfusion placentaire et mort fœtale en cas
d’administration trop rapide ou surdosage.
– Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
– Respecter la posologie et le rythme d'administration. Pendant l’administration, surveiller la TA et le
pouls maternel, et le rythme cardiaque fœtal.
– En cas d'hypotension, utiliser du ringer lactate pour maintenir une TA diastolique ≥ 90 mmHg.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Utiliser uniquement le chlorure de sodium à 0,9% ou le Ringer lactate comme véhicule de perfusion
(incompatibilité avec le glucose et les autres solutions).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.

HYDROCORTISONE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (glucocorticoïde)

Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques et inflammatoires sévères, p. ex. : asthme aigu
grave (en complément du salbutamol inhalé), œdème de Quincke, choc anaphylactique (en complément
éventuel de l’épinéphrine)

Médicaments injectables – 221


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, flacon de 100 mg d’hydrocortisone (hémisuccinate, succinate ou phosphate), à
dissoudre dans 2 ml d’eau ppi, pour injection IM, IV ou perfusion

Posologie et durée
– Enfant de moins de 1 an : 25 mg/injection
– Enfant de 1 à 5 ans : 50 mg/injection
– Enfant de 6 à 12 ans : 100 mg/injection
– Adulte : 100 à 500 mg/injection
A renouveler 3 ou 4 fois par jour selon la sévérité et l’évolution clinique.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Eviter l'administration prolongée en cas d’ulcère gastro-duodénal, diabète, cirrhose.
– Administrer avec prudence chez les patients traités par digitaliques : augmente la toxicité par
hypokaliémie.
– Grossesse : uniquement si clairement indiqué et pour une durée brève
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'hydrocortisone acétate insoluble est une suspension utilisable seulement pour un traitement local :
injection intra- ou péri-articulaire, péridurale (sciatique).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

BUTYLBROMURE D'HYOSCINE =
BUTYLSCOPOLAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antispasmodique anticholinergique

Indications
– Spasmes de l'appareil digestif et urogénital

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 20 mg (20 mg/ml, 1 ml) pour injection IM, SC ou IV lente

Posologie
– Adulte : 20 à 40 mg à répéter si nécessaire (max. 100 mg par jour)

Médicaments injectables – 222


Médicaments essentiels

Durée
– Selon l'évolution clinique ; pas de traitements prolongés.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate, rétention urinaire, glaucome à angle
fermé, tachycardie.
– Peut provoquer : rétention urinaire, sécheresse de la bouche, constipation, troubles visuels,
tachycardie (effets anticholinergiques).
– Administrer avec prudence et sous surveillance :
• en cas d’insuffisance cardiaque ou coronarienne, troubles du rythme, hypertension ;
• en cas d’association avec d’autres médicaments anticholinergiques (antidépresseurs,
antipsychotiques, antihistaminiques H1, antiparkinsoniens, etc.).
– Administrer avec prudence en cas de fièvre (peut affecter la thermorégulation).
– Grossesse : pas de contre-indication ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES
– Allaitement : pas de contre-indication ; PAS DE TRAITEMENTS PROLONGES

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

INSULINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Généralités sur l'utilisation de l'insuline par voie SC

Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante

Types d'insuline
Insuline biphasique
Administration Insuline rapide Insuline
SC humaine intermédiaire* humaine analogue
(Actrapid°) humaine
(Insulatard°)

Délai d'action 30 minutes à 1 1 à 2 heures 30 minutes 10 à 20 minutes


heure
Effet maximum 2 à 4 heures 4 à 12 heures 2 à 8 heures 2 à 8 heures
Durée d'action 7 à 8 heures environ 24 heures environ 24 heures environ 24 heures
Présentation solution suspension suspension suspension
Aspect limpide opalescente opalescente opalescente

Médicaments injectables – 223


Médicaments essentiels

* L'insuline intermédiaire est aussi appelée insuline semi-lente.


– Pour chaque préparation, le délai et la durée d'action sont indiqués par le fabricant. Toutefois, pour
une même préparation, ces délais et durées varient d'un patient à un autre.
– Pour un même patient, la durée d'action varie en fonction de la dose, du site d'injection, du débit
sanguin, de la température et de l'activité physique.
– Le choix du profil d'action de l’insuline dépend de plusieurs paramètres : type du diabète, âge du
patient, réponse du patient contrôlée par la glycémie.
– Les analogues de l'insuline ont une structure chimique différente de l'insuline humaine qui modifie leur
délai et durée d'action après injection SC.

Indications
– Diabète de type 1 et de type 2
– Diabète au cours de la grossesse
– Traitement transitoire du diabète de type 2, en cas d’infections graves, de traumatisme, d’intervention
chirurgicale

Posologie
– La dose et le schéma d’administration sont à définir pour chaque patient. Le rythme des injections
diffère selon le type d’insuline et selon la réponse du patient.

Durée
– Diabète de type 1 : à vie
– Autres indications : selon l’évolution clinique et les résultats de laboratoire

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie à l’insuline (rare).
– Peut provoquer :
• hypoglycémie en cas de surdosage ou de régime alimentaire non contrôlé ;
• prise de poids ;
• réactions locales : douleur, érythème au point d’injection, lipodystrophie. Varier le site d’injection de
quelques centimètres chaque fois et changer périodiquement la région d’injection (abdomen, cuisse,
fesse ou bras).
– Surveiller l’association avec :
• médicaments qui augmentent l’effet hypoglycémiant de l’insuline : acide acétylsalicylique, inhibiteurs
de l’enzyme de conversion, bêta-bloquants (qui masquent aussi les symptômes d’hypoglycémie) ;
• médicaments hyperglycémiants : corticoïdes, hydrochlorothiazide, salbutamol, chlorpromazine.
– L’absorption d’alcool est déconseillée (augmentation et prolongation l’effet hypoglycémiant).
– En cas d'insuffisance rénale et hépatique et pendant le premier trimestre de la grossesse, diminuer les
doses d'insuline.
– En cas d'infection, stress émotionnel, accident ou intervention chirurgical et pendant les 2 derniers
trimestres de la grossesse, augmenter les doses d'insuline.
– Observer des mesures strictes d’hygiène lors de l’injection.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’insuline n’est jamais administrée par voie orale car détruite par les enzymes du tube digestif.
– Après une injection SC, l'absorption de l'insuline est rapide au niveau de l'abdomen, plus lente au
niveau des bras, des cuisses et des fesses.

Médicaments injectables – 224


Médicaments essentiels

– Pour les stylos, maintenir l'aiguille sous la peau au moins 6 secondes pour s'assurer de l'injection de la
totalité de la dose.

INSULINE D'ACTION INTERMÉDIAIRE (ou


semi-lente) injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante d’action semi-lente par formation d’un complexe avec de la
protamine, afin de prolonger la durée d’action

Indications
– Diabète

Présentation et voie d'administration


– Flacon à 1000 UI d’insuline en suspension (100 UI/ml, 10 ml) pour injection SC profonde (abdomen,
cuisse, fesse ou bras), administrée avec une seringue graduée en unités d’insuline pour une préparation
dosée à 100 UI/ml.
NE JAMAIS ADMINISTRER PAR VOIE IV.

Posologie
– Enfant et adulte : une à 2 injections par jour en association avec l’insuline rapide ou la metformine
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, modification du régime alimentaire ou maladie.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Voir “Insuline - généralités(see page 223)”.
– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité à la protamine.
– En cas d’association insuline rapide + intermédiaire (semi-lente), toujours réaliser le mélange dans la
seringue immédiatement avant l’administration et dans l'ordre suivant : prélever l'insuline rapide puis
l’insuline intermédiaire (semi-lente).

Remarques
– Lors de la sortie du réfrigérateur, porter le flacon à température ambiante.
– Agiter délicatement le flacon avant utilisation.
– Conservation : ne pas congeler -
• Avant ouverture du flacon : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C)
• Flacon entamé : max. 4 semaines à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de la lumière.

Médicaments injectables – 225


Médicaments essentiels

INSULINE D'ACTION PROLONGÉE (ou lente)


injectable
Voir INSULINE D'ACTION INTERMÉDIAIRE ou (semi-lente) injectable(see page 225)

INSULINE D'ACTION RAPIDE injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante d’action rapide

Indications
– Diabète
– Traitement d’urgence de l’hyperglycémie (acidocétose diabétique et syndrome d’hyperglycémie
hyperosmolaire)

Présentation et voie d'administration


– Flacon à 1000 UI d’insuline en solution (100 UI/ml, 10 ml) pour injection SC profonde (abdomen,
cuisse, fesse ou bras) ou IV, administrée avec une seringue graduée en unités d’insuline à 100 UI/ml, ou
perfusion IV

Posologie
– Diabète
Enfant et adulte : une injection SC 15 à 30 minutes avant un repas, en association avec une insuline
d’action intermédiaire (semi-lente)
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, de modification du régime alimentaire ou de maladie.
– Traitement d’urgence de l’hyperglycémie
Adulte : dose initiale de 0,1 UI/kg en IV directe puis 0,1 UI/kg/heure en perfusion continue. Adapter
ensuite le protocole en fonction des résultats de la glycémie.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Voir “Insuline - généralités(see page 223)”.
– En cas d’association insuline rapide + intermédiaire (semi-lente), toujours réaliser le mélange dans la
seringue immédiatement avant l’administration et dans l'ordre suivant : prélever l'insuline rapide puis
l’insuline intermédiaire.

Remarques
– Par voie IV, l’insuline a une demi-vie très courte environ 5 minutes et l’effet disparaît dans les 30
minutes qui suivent l’injection.

Médicaments injectables – 226


Médicaments essentiels

– Conservation : ne pas congeler -


• Avant ouverture du flacon : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C)
• Flacon entamé : max. 4 semaines à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de la lumière.

INSULINE BIPHASIQUE injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante ; association d'insuline d’action rapide + d'action
intermédiaire

Indications
– Diabète

Présentation et voie d'administration


– Flacon à 1000 UI du mélange insuline rapide 30% + insuline intermédiaire 70% en suspension (100 UI/
ml du rapport 30/70, 10 ml), pour injection SC profonde (abdomen, cuisse, fesse ou bras), administrée
avec une seringue graduée en unités d’insuline pour une préparation dosée à 100 UI/ml.
NE JAMAIS ADMINISTRER PAR VOIE IV.

Posologie
– Enfant et adulte : une à 2 injections par jour
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, modification du régime alimentaire ou de maladie.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Voir “Insuline - généralités(see page 223)”.
– Ne pas administrer en cas d’hypersensibilité à la protamine.

Remarques
– Lors de la sortie du réfrigérateur, porter le flacon à température ambiante.
– Agiter délicatement le flacon avant utilisation.
– Il existe aussi des stylos d'insuline biphasique humaine 30/70 et des stylos d'insuline biphasique
analogue 30/70 (aspart) et 25/75 (lispro).
– Conservation : ne pas congeler -
• Avant ouverture du flacon : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C)
• Flacon entamé : max. 4 semaines à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de la lumière. Se
conformer aux instructions du fabricant.

Médicaments injectables – 227


Médicaments essentiels

KÉTAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anesthésique général

Indications
– Anesthésie générale : induction et entretien

Présentation et voie d'administration


– Solution à 250 mg (50 mg/ml, 5 ml) pour injection IM, IV ou perfusion

Posologie
Enfant et adulte :
– Induction
• IV : 2 mg/kg à injecter lentement. L'anesthésie s’installe en une minute et dure 10 à 15 minutes.
• IM : 8 à 10 mg/kg. L'anesthésie s'installe en 5 minutes et dure 15 à 30 minutes.
– Entretien
• IV : 0,5 à 1 mg/kg en fonction des signes de réveil (toutes les 15 minutes environ)
• IM : 5 mg/kg toutes les 20 à 30 minutes environ

Durée
– Selon la durée de l'intervention

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’hypertension intra-oculaire, pré-éclampsie.
– Administrer avec prudence en cas d'hypertension artérielle, insuffisance coronaire, d’hypertension
intracrânienne, troubles psychiatriques.
– Peut provoquer : hypertension, hypersalivation, hallucinations au réveil (moins fréquentes chez
l’enfant), apnées transitoires après injection IV rapide.
– Prémédication en prévention de l’hypersalivation et des hallucinations :
• atropine IV : 0,01 mg à 0,015 mg/kg + diazépam IV lente : 0,1 mg/kg lors de l’induction
ou
• atropine IM : 0,01 mg à 0,015 mg/kg + diazépam IM : 0,1 mg/kg 30 minutes avant l’induction
– Toujours disposer de matériel de réanimation ventilatoire.
– Grossesse : pas de contre-indication sauf en cas de pré-éclampsie. Pour les césariennes, ne pas
dépasser 1 mg/kg en IV (risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né pour des posologies
supérieures).
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments injectables – 228


Médicaments essentiels

Remarques
– La kétamine n'a pas de propriétés myorelaxantes.
– Dans certains pays, la kétamine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la
réglementation nationale.
– Il existe aussi des ampoules à 500 mg (50 mg/ml, 10 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LABÉTALOL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Bêta-bloquant non cardiosélectif

Indications
– Hypertension artérielle gravidique, en cas de symptômes sévères ou s’il n’est pas possible d’utiliser la
voie orale

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 100 mg (5 mg/ml, 20 ml) pour injection IV

Posologie
La posologie est adaptée en fonction de la tension artérielle (TA). L’objectif est d’approcher 140/90
mmHg. La TA diastolique ne doit pas descendre en-dessous de 90 mmHg.
– Administrer 20 mg (4 ml) en au moins une minute. Si la tension artérielle n’est pas contrôlée 5 à 10
minutes après l’injection, administrer une dose additionnelle de 20 mg (4 ml). Des doses additionnelles
de 40 mg (8 ml) puis 80 mg (16 ml) sont administrées toutes les 10 minutes tant que la tension artérielle
n’est pas contrôlée (max. 300 mg dose totale).

Durée
– Selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance
cardiaque, hypotension sévère, bradycardie < 50/minute, blocs auriculo-ventriculaires, syndrome de
Raynaud, insuffisance hépatique.
– Peut provoquer :
• bradycardie, hypotension orthostatique, insuffisance cardiaque, bronchospasme, hypoglycémie,
troubles digestifs, vertiges, céphalées, faiblesse musculaire, rétention urinaire ;
• chute brutale de la tension artérielle maternelle avec hypoperfusion placentaire et mort fœtale en cas
d’administration IV trop rapide ou de surdosage.
– Administrer avec prudence en cas de diabète (risque d’hypoglycémie).
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale.

Médicaments injectables – 229


Médicaments essentiels

– En cas de choc anaphylactique, risque de résistance au traitement par épinéphrine.


– Eviter ou surveiller l’association avec : méfloquine, digoxine, amiodarone, diltiazem, vérapamil (risque
de bradycardie) ; antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques, autres antihypertenseurs (risque
d’hypotension).
– Surveiller le nouveau-né : risque d’hypoglycémie, bradycardie, détresse respiratoire, survenant le plus
souvent dans les premières 24 heures et jusqu’à 72 heures après la naissance.
– En cas d'hypotension, utiliser du Ringer lactate pour maintenir une TA diastolique ≥ 90 mmHg.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le labétalol injectable est aussi utilisé dans le traitement de la crise hypertensive avec atteinte
viscérale aiguë.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LÉVONORGESTREL implant sous-cutané


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception de longue durée

Présentation et voie d'administration


– Implant composé de deux bâtonnets souples contenant chacun 75 mg de lévonorgestrel, avec
applicateur stérile, pour insertion sous-cutanée, face interne du bras non-dominant, 6 à 8 cm au-dessus
du pli du coude, sous anesthésie locale et de manière aseptique

Posologie
– L'implant peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si l'implant est
inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.

Durée
– Tant que la contraception est souhaitée et bien tolérée, pour une durée maximale de 5 ans (4 ans en
cas d’obésité) au-delà de laquelle il n'assure plus la contraception et doit être changé.

Médicaments injectables – 230


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, maladie hépatique grave ou récente, saignement vaginal
inexpliqué, maladie thromboembolique évolutive.
– Peut provoquer : irrégularité menstruelle, aménorrhée, méno-métrorragies, tension mammaire,
céphalées, prise de poids, prurit, acné, troubles de l'humeur, douleurs abdominales, troubles digestifs,
réactions allergiques.
– Les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, éfavirenz, névirapine, lopinavir, ritonavir,
phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, griséofulvine, etc.) réduisent l'efficacité contraceptive.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait de l'implant.
– La durée d'action de l'implant de lévonorgestrel (5 ans) est supérieure à celle de l'implant
d'étonogestrel (3 ans). Toutefois, l'implant d'étonogestrel (1 bâtonnet) est plus facile à insérer et à retirer
que l'implant de lévonorgestrel (2 bâtonnets).
– Pour les conditions d’insertion ou de retrait de l’implant, lire attentivement les instructions du
fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LIDOCAINE = LIGNOCAINE injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anesthésique local

Indications
– Anesthésie locale :
• petite chirurgie : solution à 1%
• soins dentaires : solution à 2% (avec ou sans épinéphrine)

Présentation et voie d'administration


– Solution à 1% (10 mg/ml), flacon de 20 et 50 ml, pour infiltration SC
– Solution à 2% (20 mg/ml), flacon de 20 et 50 ml, pour infiltration SC

Posologie
– Le volume à injecter dépend de la surface à anesthésier.
– Ne pas dépasser :
Enfant : 5 mg/kg/injection
Adulte : 200 mg soit 20 ml solution à 1% ou 10 ml solution à 2%

Médicaments injectables – 231


Médicaments essentiels

Durée
– Une injection à renouveler si nécessaire.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie connue à la lidocaïne, de troubles de la conduction intracardiaque.
– Pour l'anesthésie des extrémités, les infiltrations doivent être distales (à la racine), en bague, sans
garrot et sans épinéphrine (adrénaline).
– Ne pas utiliser la lidocaïne pour les incisions d'abcès : risque de diffusion de l'infection.
– Lidocaïne avec épinéphrine (adrénaline) :
• la lidocaïne additionnée d'épinéphrine permet de réaliser des anesthésies plus longues pour les soins
dentaires ;
• ne pas administrer les solutions contenant de l'épinéphrine pour l'anesthésie des extrémités (doigts,
bloc pénien, etc.) : risque d'ischémie et de nécrose.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'anesthésie s'installe en 2 à 5 minutes et dure 1 heure à 1 heure 30.
– Ne pas confondre avec la lidocaïne 5% hyperbare réservée à la rachianesthésie.
– Plus la lidocaïne est concentrée, plus l'effet anesthésique est localisé.
– Pour simplifier les protocoles, il est préférable de choisir la lidocaïne 2% avec épinéphrine (adrénaline)
pour l'anesthésie dentaire, et la lidocaïne 1% sans épinéphrine pour l'anesthésie cutanée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SULFATE DE MAGNÉSIUM = MgSO4 injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant

Indications
– Pré-éclampsie sévère : prévention des crises d’éclampsie
– Eclampsie : traitement des crises convulsives et prévention des récidives

Médicaments injectables – 232


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 5 g (0,5 g/ml, 10 ml) pour injection IM ou perfusion IV

Posologie et durée
– Protocole IV/IM
4 g en perfusion IV, dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 15 à 20 minutes puis 10 g
en IM (5 g dans chaque fesse) puis 5 g en IM toutes les 4 heures (changer de côté à chaque injection)
– Protocole IV
4 g en perfusion IV, dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 15 à 20 minutes puis 1 g
par heure en perfusion continue
Quel que soit le protocole choisi :
– Poursuivre le traitement pendant les 24 heures qui suivent la dernière crise ou l’accouchement.
– En cas de persistance ou de récidive de la crise, administrer à nouveau 2 g (pour les patientes de moins
de 70 kg) à 4 g en perfusion IV, sans dépasser 8 g au cours de la première heure.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Réduire la posologie en cas d’insuffisance rénale ; ne pas administrer en cas d’insuffisance rénale
sévère.
– Peut provoquer :
• douleur au point d’injection, sensation de chaleur ; diminution du rythme cardiaque fœtal ;
• en cas de surdosage (hypermagnésémie) :
- Chez la mère : diminution puis disparition du réflexe rotulien (signe précoce), hypotension,
somnolence, confusion, troubles du langage, bradycardie, dépression respiratoire (fréquence
respiratoire < 12/minute).
- Chez le nouveau-né : hypotonie, troubles du comportement, apnée, dépression respiratoire.
– Ne pas associer à la nifédipine.
– Surveiller la diurèse toutes les heures. En cas de diurèse < 30 ml/heure ou 100 ml/4 heures, arrêter le
sulfate de magnésium et procéder à l’accouchement le plus rapidement possible. Si l’accouchement ne
peut pas être réalisé rapidement chez une femme éclamptique, arrêter le sulfate de magnésium pendant
une heure puis le reprendre jusqu’à l’accouchement.
– Surveiller : réflexe rotulien, tension artérielle, pouls et fréquence respiratoire toutes les 15 minutes
pendant la première heure de traitement. En l’absence de signes de surdosage, poursuivre cette
surveillance toutes les heures. En présence de signes de surdosage, interrompre le traitement et
administrer 1 g de gluconate de calcium en injection IV lente comme antidote (dans ce cas, les
convulsions peuvent réapparaître).
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des ampoules à 1 g (0,5 g/ml, 2 ml) et de nombreux autres dosages. Vérifier la
concentration sur l’ampoule avant de réaliser l’injection.
– 1 g de sulfate de magnésium contient environ 4 mmol (8 mEq) de magnésium.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments injectables – 233


Médicaments essentiels

MÉDROXYPROGESTÉRONE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception de longue durée

Présentation et voie d'administration


– Flacon ou seringue préremplie de 150 mg (150 mg/ml, 1 ml) pour injection IM

Posologie
– 150 mg tous les 3 mois (13 semaines). Les injections suivantes peuvent être administrées 2 semaines
avant et jusqu’à 4 semaines après la date prévue.
– L'injection peut être réalisée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’injection si l’injection est
réalisée :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.

Durée
– Tant que la contraception est souhaitée.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de cancer du sein, hypertension sévère (≥ 160/100), maladie
thromboembolique évolutive, diabète non équilibré ou compliqué, maladie hépatique grave ou récente,
saignement vaginal inexpliqué.
– Peut provoquer : irrégularité menstruelle, aménorrhée, méno-métrorragies, tension mammaire,
céphalées, prise de poids, acné, troubles de l'humeur, douleurs abdominales, troubles digestifs.
– L’efficacité contraceptive de la médroxyprogestérone ne semble pas être réduite par la prise
concomitante d’inducteurs enzymatiques.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Bien agiter le flacon avant l'administration pour rendre la suspension injectable homogène.
– Le retour à la fertilité est retardé de 3 à 12 mois après l’arrêt des injections.
– Il existe aussi un injecteur prérempli (104 mg/0,65 ml) pour auto-administration SC dans l'abdomen ou

Médicaments injectables – 234


Médicaments essentiels

la partie antérieure de la cuisse.


– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MÉLARSOPROL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Trypanocide (dérivé arsénical)

Indications
– Phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase africaine à T. b. gambiense et T. b. rhodesiense

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 180 mg (36 mg/ml, 5 ml), solution à 3,6% dans le propylèneglycol, pour injection IV lente.
JAMAIS EN IM OU SC.

Posologie et durée
– Le traitement doit être conduit à l’hôpital sous surveillance médicale étroite.
– Enfant et adulte : 2,2 mg/kg (max. 5 ml) une fois par jour pendant 10 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• encéphalopathie réactionnelle (5-10% des cas) : convulsions répétées ou prolongées, coma, troubles
psychiques, habituellement entre le 5e et le 8e jour de traitement pour le traitement continu (mais
parfois plus tard, y compris après la sortie du patient) et juste avant ou pendant la 2e série d’injections
pour le traitement intermittent ;
• réactions à l’arsenic : céphalées, fièvre, tachycardie, hypertension, douleurs des mâchoires, troubles
neurologiques (hyperréflexie) ;
• troubles digestifs, réactions cutanées (dermatite exfoliative, urticaire), neuropathies périphériques,
troubles hématologiques (anémie hémolytique en cas de déficit en G6PD, agranulocytose), insuffisance
hépatique ou rénale, lésions myocardiques ;
• tuméfaction, douleur, phlébite, sclérose veineuse, nécrose au point d’injection en cas de diffusion du
médicament hors de la veine.
– Injecter avec une seringue parfaitement sèche : précipitation de la solution en présence d’eau. Le
propylèneglycol peut dissoudre le plastique des seringues, utiliser de préférence une seringue en verre
(si la stérilisation est correctement faite), sinon, injecter immédiatement (mais lentement) avec une
seringue en plastique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– La prednisolone orale est fréquemment associée pendant toute la durée du traitement.
– Dans la phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase à T. b. gambiense, le traitement de choix

Médicaments injectables – 235


Médicaments essentiels

est l’association nifurtimox + éflornithine (NECT).


– Conservation : température inférieure à 25 °C -

! Métamizole injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DYPIRONE =


NORAMIDOPYRINE inyectable(see page 335)

MÉTHYLERGOMÉTRINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Utérotonique, ocytocique

Indications
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine (préférer l’oxytocine pour cette indication)

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 0,2 mg (0,2 mg/ml, 1 ml) pour injection IM

Posologie
– Adulte : 0,2 mg toutes les 2 à 4 heures si nécessaire (max. 1 g)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer au cours de l’accouchement et du travail.
– Ne pas administrer en cas d'allergie aux dérivés de l'ergot de seigle (cabergoline, bromocriptine,
ergotamine, etc.), hypertension artérielle sévère, pré-éclampsie, éclampsie, septicémie.
– Ne pas associer avec d’autres dérivés de l’ergot de seigle.
– Administrer avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou rénale, de troubles ischémiques.
– Ne pas administrer simultanément avec les prostaglandines ou l’oxytocine (addition d’effet
utérotonique).
– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées, paresthésie, confusion mentale, vertiges,
bourdonnements d'oreille, hypertension, vasoconstriction périphérique, douleur angineuse.
– Surveiller l’association avec : métronidazole, antifongiques azolés, macrolides, inhibiteurs de la
protéase, éfavirenz, fluoxétine (risque d'ergotisme).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : à éviter

Médicaments injectables – 236


Médicaments essentiels

Remarques
– Ne pas confondre avec la dihydroergotamine, un autre dérivé de l'ergot de seigle utilisé pour des
indications complètement différentes.
– La méthylergométrine est aussi appelée méthylergobasine ou méthylergonovine.
– L’ergométrine est un autre utérotonique utilisé dans les mêmes indications que la méthylergométrine.
– Conservation : au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
• La date de péremption indiquée par le fabricant n'est valable que pour les ampoules conservées au
réfrigérateur et à l'abri de la lumière. L'exposition à la chaleur et surtout à la lumière provoque une
dégradation et une perte d'efficacité du principe actif.
• La solution doit être incolore. Toute coloration indique une dégradation du principe actif. Ne jamais
utiliser une solution colorée.
• En l'absence de réfrigérateur, la solution peut se conserver un mois à une température inférieure à 25 °C
et à l'abri de la lumière.

MÉTOCLOPRAMIDE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste de la dopamine)

Indications
– Traitement symptomatique ou prévention des nausées et vomissements chez l’adulte

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM ou IV lente (3 à 5 minutes)

Posologie
– Adulte : 10 mg toutes les 8 heures si nécessaire

Durée
– Selon l’évolution clinique et aussi courte que possible

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer aux patients < 18 ans ; en cas d'hémorragie, obstruction ou perforation digestive.
– Administrer la moitié de la dose en cas d’insuffisance rénale sévère.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients > 60 ans ; en cas d’épilepsie, maladie
de Parkinson.
– Peut provoquer : somnolence, vertiges, confusion, syndrome extrapyramidal, convulsions (surtout chez
les patients épileptiques), réactions allergiques, troubles cardiaques (hypotension, bradycardie, arrêt
cardiaque) ; syndrome malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires),
exceptionnel mais imposant l’arrêt immédiat du traitement.
– Ne pas associer à la lévodopa (antagonisme).

Médicaments injectables – 237


Médicaments essentiels

– Eviter l’association avec les médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antipsychotiques, sédatifs, antidépresseurs, antihistaminiques, etc.) et les antihypertenseurs
(majoration du risque d’hypotension).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Dans les nausées et vomissement postopératoires, l’efficacité du métoclopramide est limitée : préférer
l’ondansétron.
– Le métoclopramide est aussi utilisé comme procinétique gastroduodénal chez les patients nécessitant
une nutrition entérale par sonde en soins intensifs.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MÉTRONIDAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien

Indications
– Infections sévères à germes anaérobies (Bacteroides sp, Clostridium sp, etc.)

Présentation et voie d'administration


– Flacon ou poche souple à 500 mg pour 100 ml (5 mg/ml), pour perfusion, à administrer en 30 minutes

Posologie
– Enfant de 1 mois et plus : 10 mg/kg toutes les 8 heures (max. 1500 mg par jour)
– Adulte : 500 mg toutes les 8 heures

Durée
– Selon l'indication. Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie au métronidazole ou aux nitro-imidazolés (tinidazole, secnidazole,
etc.).
– Ne pas boire d'alcool pendant le traitement (effet antabuse).
– Peut provoquer : troubles digestifs, coloration brunâtre des urines, réactions allergiques, céphalées,
vertiges.
– Surveiller l'association avec : anticoagulants (augmentation du risque hémorragique), lithium,
phénytoïne, ergométrine (augmentation des taux sanguins de ces médicaments).
– Administrer avec prudence et réduire la dose (⅓ de la dose journalière en une seule prise) en cas
d'insuffisance hépatique sévère.

Médicaments injectables – 238


Médicaments essentiels

– Grossesse : pas de contre-indication


– Allaitement : à éviter (passage important dans le lait maternel)

Remarques
– Le métronidazole injectable n'est pas plus efficace que le métronidazole oral.
– Ne pas ajouter de médicaments à la solution pour perfusion de métronidazole.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MORPHINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde

Indications
– Douleurs intenses, en particulier postopératoires, traumatiques et cancéreuses

Présentation
– Ampoule à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) pour injection SC, IM, IV

Posologie
– Voie SC et IM
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 à 0,2 mg/kg toutes les 4 heures si nécessaire
– Voie IV
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 mg/kg à injecter de manière fractionnée (0,05 mg/kg toutes les 10
minutes) toutes les 4 heures si nécessaire

Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère ou d’insuffisance hépatique décompensée.
– Peut provoquer :
• somnolence et dépression respiratoire dose-dépendante, nausées, vomissements, constipation,
rétention urinaire, confusion, hypertension intracrânienne, prurit ;
• en cas de surdosage : sédation excessive, dépression respiratoire, coma.
– Traiter la dépression respiratoire par la ventilation assistée et/ou la naloxone. Surveiller le patient
pendant plusieurs heures.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, hypertension
intracrânienne, épilepsie non contrôlée, troubles urétro-prostatiques.
– Réduire la dose de moitié et espacer les injections en fonction de la réponse clinique chez les sujets
âgés et en cas d'insuffisance rénale ou hépatique sévère (risque d'accumulation).

Médicaments injectables – 239


Médicaments essentiels

– Ne pas associer avec les opioïdes agonistes-antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine,
pentazocine (action compétitive).
– Risque de majoration de l’effet sédatif et dépresseur respiratoire en cas d'association avec l'alcool et
les médicaments agissant sur le système nerveux central : benzodiazépines (diazépam, etc.),
antispychotiques (chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine,
prométhazine), phénobarbital, etc.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication. Les effets indésirables de la morphine (syndrome
de sevrage, dépression respiratoire, sédation, etc.) peuvent être présents chez l’enfant lorsque la mère
est traitée en fin de 3e trimestre et au cours de l’allaitement. Dans ces situations, administrer avec
prudence, pour une durée brève, à la plus petite dose efficace, et surveiller l’enfant.

Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation :

NALOXONE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antagoniste spécifique des morphiniques

Indications
– Dépression respiratoire secondaire à l’administration de morphiniques (analgésie, anesthésie,
intoxication)

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 0,4 mg (0,4 mg/ml, 1 ml) pour injection IV, IM ou perfusion dans une solution de chlorure de
sodium à 0,9% ou de glucose à 5%

Posologie
Utiliser la voie IV de préférence, et à défaut, la voie IM :
– Enfant : 5 à 10 microgrammes/kg en IV, à répéter si nécessaire après 2 à 3 minutes jusqu’à la
réapparition d’une ventilation efficace ; puis relais avec 1 à 5 microgrammes/kg/heure en perfusion, ou
avec 5 à 10 microgrammes/kg en IM toutes les 90 minutes
– Adulte : 1 à 3 microgrammes/kg en IV, à répéter si nécessaire après 2 à 3 minutes jusqu’à la réapparition
d’une ventilation efficace ; puis relais avec 1 à 5 microgrammes/kg/heure en perfusion, ou avec 5 à
10 microgrammes/kg en IM toutes les 90 minutes

Durée
– La durée d’action de la naloxone (20 à 30 minutes en IV) est inférieure à celle des morphiniques, ce qui
impose un traitement de plusieurs heures après la levée de la dépression respiratoire.

Médicaments injectables – 240


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• tachycardie, troubles du rythme, hypertension artérielle, œdème aigu du poumon, suite à une
réapparition brutale de la douleur ;
• nausées, vomissements ;
• syndrome aigu de sevrage chez les sujets dépendants.
– Administrer avec prudence et réduire la dose en cas d’insuffisance coronaire et cardiaque.
– La naloxone est utilisée en complément de la ventilation assistée et doit être administrée sous stricte
surveillance médicale.
– Grossesse : les risques liés à la dépression respiratoire sont plus importants que les risques liés à
l’administration de naloxone.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La naloxone est un antidote spécifique des morphiniques et n’a aucun effet contre les autres
médicaments dépresseurs du système nerveux central ou respiratoire.
– L’effet de la naloxone dépend de la dose de naloxone mais aussi de la puissance et de la dose de
morphinique utilisée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

! Noramidopyrine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =


NORAMIDOPYRINE injectable(see page 335)

OMÉPRAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiulcéreux (inhibiteur de la pompe à protons)

Indications
– Ulcère gastroduodénal perforé

Médicaments injectables – 241


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Flacon de poudre à 40 mg, à dissoudre dans 100 ml de chlorure de sodium 0,9% ou de glucose 5%, pour
perfusion IV

Posologie
– Adulte : 40 mg une fois par jour à administrer en 20 à 30 minutes

Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que le patient peut manger.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, diarrhée, éruption cutanée, nausées, douleurs abdominales, vertiges.
– Eviter l'association avec itraconazole et kétoconazole (diminution de leur efficacité).
– Surveiller l'association avec warfarine, digoxine, phénytoïne.
– En cas d'insuffisance hépatique sévère, ne pas dépasser 20 mg par jour.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : à éviter, sauf en cas d’indication formelle

Remarques
– Pour la dilution, ne pas utiliser d'autres solutions que le chlorure de sodium 0,9% ou le glucose 5%.
– L'oméprazole injectable ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ONDANSÉTRON injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste des récepteurs 5HT3 de la sérotonine)

Indications
– Prévention des nausées et vomissements post-opératoires chez l’enfant
– Traitement des nausées et vomissements post-opératoires

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 4 mg (2 mg/ml, 2 ml) pour injection IV lente (3 à 5 minutes)

Posologie et durée
– Prévention des nausées et vomissements
Enfant de plus de 1 mois : 0,1 mg/kg en fin d’intervention (max. 4 mg par injection)

Médicaments injectables – 242


Médicaments essentiels

– Traitement des nausées et vomissements


• Enfant de plus de 1 mois :
- absence de dose de prévention : 0,1 mg/kg toutes les 8 heures si nécessaire
- dose de prévention administrée et vomissements tardifs (≥ 6 heures post-opératoires) : 0,1 mg/kg
toutes les 6 heures si nécessaire
Ne pas dépasser 4 mg par injection et 3 injections par 24 heures.
• Adulte : 4 mg toutes les 8 heures si nécessaire (max. 3 injections par 24 heures)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins de 1 mois.
– Administrer avec prudence et sous surveillance en cas d’allongement congénital de l’intervalle QT,
insuffisance cardiaque et bradycardie.
– Réduire la posologie en cas d’insuffisance hépatique (max. 8 mg par jour).
– Peut provoquer : céphalée, bouffées de chaleur, hoquet, constipation, troubles du rythme cardiaque,
allongement de l’intervalle QT, troubles extrapyramidaux, convulsion, réactions allergiques cutanées
(syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson).
– Eviter ou surveiller l’association avec les médicaments :
• allongeant l’intervalle QT : amiodarone, bédaquilline, chloroquine, co-artéméther, érythromycine,
fluconazole, halopéridol, moxifloxacine, méfloquine, pentamidine, quinine, etc. ;
• sérotoninergiques : fluoxétine, paroxétine, antidépresseurs tricycliques, etc. ;
• inducteurs enzymatiques : rifampicine, rifabutine, névirapine, ritonavir, phénobarbital, phénytoïne,
carbamazépine, griséofulvine, etc. (diminution de l’efficacité de l’ondansétron) ;
• tramadol (diminution de l’effet antalgique).
– Grossesse : à éviter au cours du 1er trimestre ; non recommandé pour les vomissements gravidiques.
– Allaitement : déconseillé

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

OXYTOCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Ocytocique de synthèse

Indications
– Induction du travail ou renforcement des contractions en cas de dystocie dynamique
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine
– Prévention des hémorragies du post-partum, après accouchement par voie basse ou césarienne

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 10 UI (10 UI/ml, 1 ml) pour injection IM, IV lente ou perfusion

Médicaments injectables – 243


Médicaments essentiels

Posologie
– Induction du travail ou renforcement des contractions
Diluer 5 UI dans 500 ml ou 10 UI dans 1 litre de ringer lactate ou chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir
une solution à 10 milli-unités par ml. Commencer la perfusion par 5 gouttes/minute, puis augmenter de 5
gouttes/minute toutes les 30 minutes (max. 60 gouttes/minute) jusqu'à ce que les contractions soient
efficaces (3 à 4 contractions de plus de 40 secondes en 10 minutes).
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine
20 UI dans 1 litre de ringer lactate ou de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 2 heures (160
gouttes/minute). En parallèle, 5 à 10 UI en IV directe lente, à répéter si nécessaire jusqu'à ce que l'utérus
soit ferme et rétracté (max. dose totale de 60 UI).
– Prévention des hémorragies du post-partum (voie basse)
5 à 10 UI en IV lente ou IM avant ou après la délivrance du placenta
– Prévention des hémorragies du post-partum (césarienne)
10 UI en IV lente après clampage du cordon, puis 20 UI dans 1 litre de ringer lactate ou de chlorure de
sodium à 0,9%, à administrer en 2 heures (160 gouttes/minute).

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en injection IV rapide (risque d'hypotension artérielle avec bouffées de chaleur et
tachycardies réflexes, hypertonie et/ou rupture utérine, souffrance fœtale).
– Pendant le travail :
• Ne pas administrer en cas d’antécédent de 2 césariennes ou plus.
• Administrer avec prudence et ne pas dépasser 30 gouttes/minute en cas d’antécédent de césarienne
unique et chez les grandes multipares (risque de rupture utérine).
• Respecter la posologie et le rythme d'administration, monitorer l’activité de l’utérus et le rythme
cardiaque fœtal.
– Peut provoquer : nausées, vomissements, troubles du rythme.
– Ne pas administrer simultanément avec les prostaglandines. Attendre 6 heures après la dernière prise
de prostaglandines pour administrer l'oxytocine.

Remarques
– Conservation : au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
• La date de péremption indiquée par le fabricant n'est valable que pour les ampoules conservées au
réfrigérateur et à l'abri de la lumière. L'exposition à la lumière et à la chaleur provoque une dégradation
et une perte d'efficacité du principe actif.
• En l'absence de réfrigérateur, la solution peut être conservée un mois à une température inférieure à 25
°C et à l'abri de la lumière.

PARACÉTAMOL = ACÉTAMINOPHÈNE
injectable
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments injectables – 244


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique

Indications
– Fièvre très élevée, uniquement lorsqu'un traitement par voie orale est impossible
– Douleurs d'intensité faible, uniquement lorsqu'un traitement par voie orale est impossible

Présentation et voie d'administration


– Flacons à 500 mg (10 mg/ml, 50 ml) et 1 g (10 mg/ml, 100 ml), pour perfusion

Posologie
– Nouveau-né : 7,5 mg/kg (0,75 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 30 mg/kg
par jour)
– Enfant ≥ 1 mois et < 10 kg : 10 mg/kg (1 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 30
mg/kg par jour)
– Patient ≥ 10 et < 50 kg : 15 mg/kg (1,5 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 60
mg/kg par jour)
– Patient ≥ 50 kg : 1 g (100 ml) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 4 g par jour)

Durée
– Selon l'évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance hépatique sévère.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance hépatique modérée, insuffisance rénale sévère,
alcoolisme chronique, malnutrition, déshydratation.
– Peut provoquer (exceptionnellement) : malaise, hypotension, rash.
– Ne pas dépasser les posologies indiquées, en particulier chez l'enfant et le sujet âgé. Les intoxications
sont graves (cytolyse hépatique).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'efficacité du paracétamol IV n'étant pas supérieure à celle du paracétamol PO, la voie IV est réservée
aux situations où l'administration orale est impossible.
– Dans le traitement des douleurs faibles, le paracétamol IV est utilisé seul ou en association avec un
AINS injectable.
– Dans le traitement des douleurs modérées, le paracétamol IV est utilisé en association avec un AINS
injectable et le tramadol injectable.
– Dans le traitement des douleurs sévères, le paracétamol IV est utilisé en association avec un AINS
injectable et la morphine injectable.
– Le paracétamol n'a pas de propriété anti-inflammatoire.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments injectables – 245


Médicaments essentiels

PÉNICILLINE G injectable
Voir BENZYLPÉNICILLINE injectable(see page 190)

PENTAMIDINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiprotozoaire actif sur Pneumocystis jiroveci (carinii)

Indications
– Traitement de 2e intention de la pneumocystose, en cas de contre-indication, intolérance ou
inefficacité du co-trimoxazole

Présentation
– Poudre pour injection, en flacons de 200 mg et 300 mg, à dissoudre dans 10 ml d'eau ppi, pour injection
IM ou perfusion dans 250 ml de glucose à 5%

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 4 mg/kg une fois par jour en IM ou perfusion (60 minutes minimum) pendant 14 à 21
jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance rénale grave.
– Réduire la dose en cas d'insuffisance rénale.
– Peut provoquer :
• abcès aseptique par voie IM ; thrombose veineuse par voie IV ;
• malaise, hypotension, en particulier en cas de perfusion trop rapide ;
• troubles digestifs, rénaux, hépatiques, hématologiques ; pancréatite, arythmie, torsades de pointes,
hypoglycémie suivie d'hyperglycémie.
– Ne pas associer à des médicaments favorisant la survenue de torsades de pointes : anti-arythmiques,
neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques, érythromycine IV, halofantrine, etc.
– Eviter l'association avec : méfloquine, digitaliques, antifongiques azolés, médicaments
hypokaliémiants (diurétiques, glucocorticoïdes, amphotéricine B injectable, etc.).
– Lors de l'administration, le patient doit être à jeun, allongé, et gardé en observation 30 minutes après
l'injection.
– Surveiller : TA, glycémie, créatinine, numération-formule sanguine.
– Grossesse et allaitement : CONTRE-INDIQUE, sauf en cas de nécessité vitale, s'il n'existe pas
d'alternative thérapeutique.

Médicaments injectables – 246


Médicaments essentiels

Remarques
– Dans la prophylaxie de la pneumocystose, la pentamidine peut être utilisée en aérosol avec un appareil
de nébulisation adapté.
– La pentamidine est également utilisée dans le traitement de la trypanosomiase africaine et de la
leishmaniose.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution se conserve 24 heures maximum au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

PHÉNOBARBITAL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, sédatif, hypnotique

Indications
– Traitement d’urgence de l’état de mal épileptique convulsif

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 200 mg (200 mg/ml, 1 ml) pour perfusion dans du chlorure de sodium à 0,9%. NE JAMAIS
ADMINISTRER EN IV DIRECTE RAPIDE.

Posologie et durée
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : une dose de 15 à 20 mg/kg (max. 1 g). Si nécessaire, une seconde dose de
10 mg/kg peut être administrée 15 à 30 minutes après la première dose.
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : une dose de 10 mg/kg (max. 1 g). Si nécessaire une seconde dose de
5 à 10 mg/kg peut être administrée 15 à 30 minutes après la première dose.
− Chaque dose doit être administrée en 20 minutes minimum. Ne pas dépasser 1 mg/kg/minute.
Par exemple:
Pour un enfant de 8 kg : 120 mg (15 mg x 8 kg), soit 0,6 ml de phénobarbital dans 20 ml de chlorure de
sodium à 0,9% en 20 minutes
Pour un adulte de 50 kg : 500 mg (10 mg x 50 kg), soit 2,5 ml de phénobarbital dans une poche de 100 ml
de chlorure de sodium à 0,9% en 20 minutes
− Pour des doses inférieures à 1 ml, prélever le phénobarbital à l'aide d'une seringue de 1 ml graduée en
100e de ml.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère.
– Ne pas administrer par voie sous-cutanée (risque de nécrose).
– Administrer avec prudence chez les enfants, les patients âgés, les insuffisants respiratoires.
– Peut provoquer :
• dépression respiratoire dose dépendante (majorée par le diazépam), somnolence ; réactions
allergiques ou cutanées parfois graves ;

Médicaments injectables – 247


Médicaments essentiels

• hypotension, apnée, spasme laryngé, choc, en particulier en cas d’administration IV trop rapide.
– Surveiller étroitement la respiration et la tension artérielle pendant et après l’administration. Avoir à
portée de main le nécessaire pour ventiler (Ambu et masque ou sonde d’intubation) et pour effectuer un
remplissage vasculaire.
– Eviter l’association avec les médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, sédatifs, antihistaminiques, etc.).
– Pour les femmes sous estroprogestatif, utiliser des préservatifs jusqu'aux prochaines règles
(diminution de l'efficacité du contraceptif).
– Grossesse et allaitement : les risques liés à l’état de mal épileptique semblent plus importants que les
risques liés au phénobarbital.

Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Le phénobarbital est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation
nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PHÉNYTOÏNE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anticonvulsivant

Indications
– Traitement d’urgence de l’état de mal épileptique convulsif

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 250 mg (50 mg/ml, 5 ml) pour perfusion dans du chlorure de sodium à 0,9%. NE PAS DILUER
DANS DU GLUCOSE.
NE JAMAIS ADMINISTRER EN IM.

Posologie et durée
– Enfant de 1 mois et plus et adulte : une dose de 15 à 20 mg/kg à administrer en 20 minutes minimum et
60 minutes maximum
– La concentration de la solution diluée doit être comprise entre 5 et 10 mg/ml. Le débit ne doit pas
dépasser 1 mg/kg/minute ou 50 mg/minute (25 mg/minute chez les patients âgés ou ayant des troubles
cardiaques).
Par exemple :
Enfant de 8 kg : 160 mg (20 mg x 8 kg), soit 3,2 ml de phénytoïne dans 17 ml de chlorure de sodium à 0,9%
en 30 minutes
Adulte de 50 kg : 1 g (20 mg x 50 kg), soit 20 ml de phénytoïne dans une poche de 100 ml de chlorure de
sodium à 0,9% en 30 minutes

Médicaments injectables – 248


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance hépatique (réduire la dose), insuffisance cardiaque,
troubles du rythme, hypotension.
– Administrer avec prudence chez les patients sous :
• sulfamides, chloramphénicol, fluconazole, isoniazide, fluoxétine (augmentation des effets de la
phénytoïne) ;
• rifampicine, ciprofloxacine, ritonavir, acide folique (diminution des effets de la phénytoïne).
– Peut provoquer :
• hypotension, bradycardie, troubles de la conduction, dépression du système nerveux central lors d'une
administration trop rapide ;
• irritation et inflammation au point d'injection ; nécrose en cas d'extravasation ;
• coordination ralentie, confusion mentale, vertiges, céphalée, nausées, vomissements ;
• atteintes hématologiques et hépatiques, réactions allergiques et cutanées parfois graves.
– Utiliser un cathéter de gros calibre.
– Surveiller étroitement pouls, pression artérielle et fréquence respiratoire pendant et après
l’administration. Ralentir le débit de la perfusion en cas de baisse de la pression artérielle ou
bradycardie.
– Pour les femmes sous estroprogestatif, utiliser des préservatifs jusqu'aux prochaines règles
(diminution de l'efficacité du contraceptif).
– Grossesse et allaitement : les risques liés à l’état de mal épileptique sont plus importants que les
risques liés à la phénytoïne.

Remarques
– Ne jamais diluer la phénytoïne dans du glucose (risque de précipitation).
– Après chaque perfusion, rincer avec du chlorure de sodium à 0,9% pour limiter l'irritation de la veine
liée au pH alcalin de la phénytoïne.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une solution conservée au réfrigérateur peut présenter un dépôt qui disparaît ensuite à température
ambiante. S'assurer que la solution est limpide avant l'administration.

PHYTOMÉNADIONE = VITAMINE K1 injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Vitamine, antihémorragique

Indications
– Prévention et traitement de la maladie hémorragique du nouveau-né

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 2 mg (10 mg/ml, 0,2 ml), pour voie orale, injection IM ou IV lente

Médicaments injectables – 249


Médicaments essentiels

Posologie et durée
– Prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né
Par voie IM, le jour de la naissance :
• Nouveau-né < 1,5 kg : 0,5 mg dose unique
• Nouveau-né ≥ 1,5 kg : 1 mg dose unique
– Traitement de la maladie hémorragique du nouveau-né
Par voie IM ou IV lente :
1 mg toutes les 8 heures si nécessaire, selon l'évolution clinique et le résultat du contrôle biologique de
la coagulation

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : réactions allergiques, en particulier par voie IV ; hématome au point d'injection IM.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe des ampoules à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) réservées au traitement des adultes (traitement des
hémorragies dues aux anti-vitamines K, etc.).
– La vitamine K1 est aussi utilisée dans la prévention des hypoprothrombinémies du nouveau-né chez
les mères traitées par des inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, phénobarbital, phénytoïne,
carbamazépine) pendant la grossesse. Utiliser les ampoules à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) : administrer 10
mg/jour de vitamine K1 par voie orale pendant les 15 jours précédant l'accouchement. Cette prévention
ne dispense pas de l'administration IM de vitamine K1 chez le nouveau-né.
– Ne pas diluer ou mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Chlorure de POTASSIUM à 10% = KCl à 10%


injectable
Prescription sous
contrôle médical

Indications
– Traitement des hypokaliémies sévères (arythmie, faiblesse musculaire marquée, rhabdomyolyse ou
kaliémie ≤ 2,5 mmol/litre)

Présentation et voie d'administration


– Ampoule de solution hypertonique de chlorure de potassium à 10% (100 mg/ml, 10 ml) soit 1 g de
chlorure de potassium (KCl) par ampoule de 10 ml.
– Composition ionique :
• potassium (K+) : 13,4 mmol par ampoule de 10 ml (13,4 mEq)
• chlorure (Cl–) : 13,4 mmol par ampoule de 10 ml (13,4 mEq)
– Attention à la concentration indiquée sur l’ampoule : il existe aussi des ampoules à 7,5%, 11,2%, 15% et
20%.

Médicaments injectables – 250


Médicaments essentiels

– NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV DIRECTE OU IM OU SC. Administrer uniquement en perfusion IV lente


dans une solution de chlorure de sodium à 0,9%.
– Pour la dilution :
• La concentration en potassium dans la solution à perfuser ne doit pas excéder 40 mmol par litre.
• Retourner au moins 5 fois le flacon ou la poche pour bien mélanger le potassium au chlorure de sodium
à 0,9%.

Posologie et durée
La posologie dépend de la gravité l’hypokaliémie et du terrain du patient. A titre indicatif :
– Enfant de plus de 1 mois : 0,2 mmol/kg/heure pendant 3 heures
Chaque mmol de potassium est à diluer dans 25 ml de chlorure de sodium à 0,9%.
Exemples :

10 kg 0,2 (mmol) x 10 (kg) = 2 mmol/heure x 3 heures = 6 mmol


6 mmol (= 4,5 ml de solution de KCl à 10%) à diluer dans 150 ml de NaCl
0,9% et à perfuser en 3 heures

15 kg 0,2 (mmol) x 15 (kg) = 3 mmol/heure x 3 heures = 9 mmol


9 mmol (= 6,5 ml de solution de KCl à 10%) à diluer dans 225 ml de NaCl
0,9% et à perfuser en 3 heures

– Adulte : 40 mmol (= 3 ampoules de 10 ml de solution de KCl à 10%) dans un litre de chlorure de sodium
à 0,9%, à administrer en 4 heures. Ne pas dépasser 10 mmol/heure.
La perfusion peut être renouvelée si les symptômes sévères persistent ou si la kaliémie reste < 3 mmol/
litre.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence chez le sujet âgé.
– Administrer avec prudence et réduire la dose en cas d’insuffisance rénale (risque accru
d’hyperkaliémie).
– Peut provoquer :
• en cas d’administration trop rapide ou excessive : hyperkaliémie, troubles du rythme et de la
conduction cardiaque, potentiellement fatal ;
• en cas d’infiltration en dehors de la veine : nécrose.
– Surveiller étroitement la perfusion.

Remarques
– Une solution de potassium à 7,5% contient 1 mmol de K+/ml ; une solution à 11,2% contient 1,5 mmol
de K+/ml ; une solution à 15% contient 2 mmol de K+/ml ; une solution à 20% contient 2,68 mmol de K+/
ml.
– Une hypokaliémie modérée est définie, au plan biologique, par une kaliémie < 3,5 mmol/litre ; une
hypokaliémie sévère par une kaliémie ≤ 2,5 mmol/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Médicaments injectables – 251


Médicaments essentiels

! Prométhazine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir PROMÉTHAZINE injectable(see page 336)

PROTAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Neutralisation de l’action anticoagulante de l’héparine non fractionnée
– Neutralisation partielle de l’action anticoagulante des héparines de bas poids moléculaire

Indications
– Syndrome hémorragique résultant d’un surdosage accidentel en héparine

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 50 mg de sulfate de protamine (10 mg/ml, 5 ml) pour injection IV lente
Le dosage est parfois exprimé en unité antihéparine (UAH) : 1000 UAH = 10 mg.

Posologie
La dose dépend de la quantité d’héparine à neutraliser.
– Surdosage en héparine
Entre 0 et 30 minutes après l’injection d’héparine, 1 mg de sulfate de protamine (100 UAH) neutralise 100
unités d’héparine.
Au-delà de 30 minutes après l’injection d’héparine, la dose de protamine à injecter est la moitié de la
dose d’héparine.
Ne pas dépasser 50 mg par injection.
– Surdosage en nadroparine
1 mg de sulfate de protamine (100 UAH) neutralise 100 unités de nadroparine. La dose de protamine à
injecter est équivalente à celle de la nadroparine injectée.

Durée
– Selon l’évolution clinique, en contrôlant les paramètres de coagulation.

Médicaments injectables – 252


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : hypotension, bradycardie, dyspnée ; réaction d’hypersensibilité, notamment chez les
diabétiques traités par insuline-protamine.
– L’hémorragie peut persister ou resurgir en cas de surdosage en protamine, le sulfate de protamine
ayant lui-même une activité anticoagulante propre.
– Injecter très lentement par voie IV (10 minutes) pour réduire les risques d’hypotension et de
bradycardie.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– En cas de surdosage en nadroparine, il est recommandé de passer dans le même temps une ou 2
poches de sang frais pour contrecarrer l’activité anti-Xa.
– L’action anticoagulante de la protamine peut différer selon l’origine de l’héparine : suivre les
instructions du fabricant.
– Le sulfate de protamine peut être utilisé pour neutraliser l’effet de l’héparine avant chirurgie.
– Conservation : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) -

!Quinine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir QUININE injectable(see page 336)

SALBUTAMOL = ALBUTÉROL injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Utérorelaxant

Indications
– Menace d'accouchement prématuré (préférer la nifédipine pour cette indication)

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 0,5 mg (0,5 mg/ml, 1 ml) pour perfusion IV

Posologie
Diluer 5 mg (10 ampoules à 0,5 mg) dans 500 ml de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9% pour
obtenir une solution à 10 microgrammes/ml.

Médicaments injectables – 253


Médicaments essentiels

Débuter la perfusion à un débit de 15 à 20 microgrammes/minute (30 à 40 gouttes/minute).


Si les contractions persistent, augmenter le débit de 10 à 20 gouttes/minute toutes les 30 minutes
jusqu'à l’arrêt des contractions. Ne pas dépasser 45 microgrammes/minute (90 gouttes/minute).
Maintenir le débit efficace pendant une heure après l’arrêt des contractions puis réduire le débit de
moitié toutes les 6 heures.

Durée
– 48 heures maximum

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de pré-éclampsie, éclampsie, hémorragie utérine, infection intra-utérine,
mort fœtale in utero, placenta praevia, hématome rétro-placentaire, rupture des membranes, grossesse
multiple, cardiopathie grave.
– Administrer avec prudence en cas de diabète, hyperthyroïdie.
– Ne pas associer à la nifédipine.
– Peut provoquer : œdème pulmonaire, ischémie myocardique, tachycardie maternelle et fœtale,
hypotension, tremblements, céphalées, hypokaliémie, hyperglycémie.
– Surveiller régulièrement le pouls maternel. Diminuer le débit en cas de tachycardie maternelle (> 120/
minute).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : à éviter

Remarques
– La solution diluée dans un flacon de perfusion se conserve 24 heures maximum.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Il existe aussi des ampoules à 0,25 mg (0,05 mg/ml, 5 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

BICARBONATE DE SODIUM 8,4% injectable


Prescription sous
contrôle médical

Indications
– Acidoses métaboliques sévères

Présentation
– Ampoule de 10 ml ou 20 ml

Composition
Bicarbonate de sodium : 8,4 g pour 100 ml
– Solution hypertonique
– Composition ionique :
sodium (Na+): 10 mmol (10 mEq) par ampoule de 10 ml
bicarbonate : 10 mmol (10 mEq) par ampoule de 10 ml

Médicaments injectables – 254


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en cas d'alcalose ou d'acidose respiratoire.
– Ne pas administrer les solutions hypertoniques en IM, SC. Administrer, sous contrôle médical strict, en
IV directe lente ou perfusion IV après dilution dans un flacon de solution de glucose à 5%.
– Ne pas ajouter dans la perfusion de bicarbonate de sodium : pénicillines, chloramphénicol, aspirine,
atropine, calcium, insuline, vitamines, etc.

Remarques
– Contient une forte concentration d'ions de bicarbonate et de sodium. L'acidose métabolique
consécutive aux déshydratations justifie rarement de tels apports. Son utilisation mal contrôlée risque
d'induire des hypernatrémies et hypokaliémies.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

SPECTINOMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Les céphalosporines sont le traitement de choix des infections


gonococciques. La spectinomycine peut être une alternative
lorsque les céphalosporines ne sont pas disponibles ou sont contre-
indiquées.

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides

Indications
– Traitement de deuxième intention des infections gonococciques

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection en flacon de 2 g, à dissoudre avec le solvant qui l’accompagne (ampoule de 3,2
ml d’eau ppi contenant de l’alcool benzylique), pour injection IM

Posologie et durée
– Gonococcie anogénitale et conjonctivite gonococcique
Adulte : 2 g dose unique (4 g dose unique si nécessaire soit 2 g dans chaque fesse)
– Gonococcie disséminée
Adulte : 2 g toutes les 12 heures pendant 7 jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : nausées, vertiges, fièvre et frissons, urticaire ; douleur au point d’injection.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE (innocuité non établie)
– Allaitement : pas de contre-indication pour un traitement en une dose unique

Médicaments injectables – 255


Médicaments essentiels

Remarques
– Associer au traitement du gonocoque un traitement du chlamydia (les co-infections sont fréquentes).
– La spectinomycine est peu efficace dans le traitement des angines gonococciques.
– Pour le traitement de la conjonctivite gonococcique néonatale, utiliser les céphalosporines.
– Agiter fortement avant usage et utiliser une aiguille 19G.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

STREPTOMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides

Indications
– Peste
– Brucellose, en association avec la doxycycline

Présentation et voie d'administration


– Poudre pour injection, en flacon contenant 1 g de streptomycine base, à dissoudre dans 4 ml d'eau ppi,
pour injection IM. NE PAS ADMINISTRER EN IV.

Posologie
– Peste
Enfant : 15 mg/kg toutes les 12 heures (max. 2 g par jour)
Adulte : 1 g toutes les 12 heures
– Brucellose
Adulte : 1 g une fois par jour

Durée
– Peste : 10 jours ; brucellose : 2 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’allergie aux aminosides.
– Administrer avec précaution en cas d'antécédents de troubles rénaux, vestibulaires et auditifs.
– En cas d'insuffisance rénale, réduire la dose.
– Peut provoquer : ototoxicité (troubles vestibulaires et auditifs), néphrotoxicité, neuropathie, blocage
neuromusculaire ; rarement, réactions allergiques.
– Arrêter le traitement en cas de vertiges, paresthésies, bourdonnements d'oreille, diminution de l'acuité
auditive (ototoxicité).
– Boire suffisamment pour limiter le risque de toxicité rénale.
– Éviter et surveiller l’association avec d’autres médicaments ototoxiques (p. ex. quinine) ou

Médicaments injectables – 256


Médicaments essentiels

néphrotoxiques (p. ex. autres aminosides, amphotéricine B, pentamidine).


– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le volume de la suspension obtenue après reconstitution de 1 g de poudre avec 4 ml d’eau ppi, est de
4,83 ml et non 4 ml. La concentration de la suspension est de 207 mg/ml et non 250 mg/ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SURAMINE injectable

Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Trypanocide

Indications
– Phase lymphatico-sanguine de la trypanosomiase africaine à T. b. rhodesiense

Présentation et voie d'administration


– Flacon de 1 g de poudre pour préparation injectable, à dissoudre dans 10 ml d’eau ppi pour obtenir une
solution à 10% pour injection IV lente (ou perfusion lente dans 500 ml de NaCl à 0,9%). JAMAIS EN IM OU
SC.

Posologie et durée
– Le traitement doit être conduit à l’hôpital sous surveillance médicale étroite.
– Enfant et adulte : 4 à 5 mg/kg en une injection IV lente à J1 (dose test) puis, en l’absence de réaction
après la dose test, 20 mg/kg en une injection IV lente à J3, J10, J17, J24 et J31 (max. 1 g par injection)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de pathologie rénale ou hépatique sévère.
– Peut provoquer :
• réaction anaphylactique : administrer une dose test avant de commencer le traitement. En cas de
réaction anaphylactique, le patient ne doit plus jamais recevoir de suramine ;
• protéinurie (toxicité rénale), diarrhée, troubles hématologiques (anémie hémolytique, agranulocytose,
etc.), troubles oculaires (photophobie, larmoiement), troubles neurologiques (paresthésie,
hyperesthésie palmo-plantaire, polyneuropathie), fièvre élevée, éruptions cutanées, malaise général,
soif intense, polyurie ;
• inflammation locale et nécrose en cas d’injection IM ou SC.
– Avant chaque injection, rechercher une protéinurie : une protéinurie modérée est fréquente en début
de traitement, une protéinurie massive doit conduire à diminuer les doses et modifier le schéma
thérapeutique ; en cas de protéinurie massive persistante, suspendre le traitement.
– Assurer une bonne hydratation.

Médicaments injectables – 257


Médicaments essentiels

– Grossesse : malgré la toxicité de la suramine, il est recommandé de traiter les femmes enceintes
atteintes de trypanosomiase à T. b. rhodesiense à la phase lymphatico-sanguine. La suramine est
également utilisée à la phase méningo-encéphalitique, en attendant le traitement par le mélarsoprol,
celui-ci étant contre-indiqué pendant la grossesse.

Remarques
– La suramine n’est pas administrée à la phase méningo-encéphalitique (sauf chez la femme enceinte)
car elle pénètre mal dans le liquide céphalo-rachidien.
– La suramine n’est plus utilisée dans le traitement de l’onchocercose en raison de sa toxicité.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

THIAMINE = VITAMINE B1 injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Vitamine

Indications
– Traitement initial des carences sévères en vitamine B1 : formes aiguës sévères de béribéri,
complications neurologiques de l’alcoolisme chronique (polyneuropathie sévère, encéphalopathie de
Wernicke, syndrome de Korsakoff)

Présentation
– Ampoule à 100 mg de thiamine chlorhydrate (50 mg/ml, 2 ml) pour injection IM ou IV très lente (en 30
minutes)

Posologie
– Béribéri infantile
25 mg en IV, puis 25 mg en IM une à 2 fois par jour ; prendre le relais par voie orale (10 mg par jour) le plus
rapidement possible, dès l’amélioration des symptômes.
– Béribéri aigu
50 mg en IM puis prendre le relais par voie orale (50 mg 3 fois par jour jusqu’à l’amélioration des
symptômes puis 10 mg une fois par jour)
ou, selon la sévérité, 50 mg en IM toutes les 8 heures pendant quelques jours puis prendre le relais par
voie orale (10 mg une fois par jour)
– Syndrome de Wernicke-Korsakoff
250 mg en IV une fois par jour jusqu’à ce que le patient puisse suivre le traitement par voie orale. Des
doses initiales plus élevées peuvent être nécessaires au cours des premières 12 heures.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : hypotension ; réaction anaphylactique, en particulier lors de l’injection IV (injecter
très lentement, en 30 minutes).

Médicaments injectables – 258


Médicaments essentiels

– Grossesse : pas de contre-indication


– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La thiamine est aussi appelée aneurine.
– La thiamine injectable ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

TRAMADOL injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Analgésique opioïde

Indications
– Douleur d’intensité modérée

Présentation
– Ampoule à 100 mg (50 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente ou perfusion

Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 à 100 mg toutes les 4 à 6 heures, sans dépasser 600 mg par jour

Durée
– Prendre le relais par la voie orale dès que possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère et chez les patients susceptibles de
convulser (p. ex. épilepsie, trauma crânien, méningite).
– Peut provoquer :
• vertiges, nausées, vomissements, somnolence, sécheresse de la bouche, sueurs ;
• rarement : réactions allergiques, convulsions, confusion ; syndrome de sevrage ; dépression respiratoire
en cas de surdosage.
– Ne pas associer avec les morphiniques, y compris la codéine.
– Eviter l’association avec carbamazépine, fluoxétine, chlorpromazine, prométhazine, clomipramine,
halopéridol, digoxine.
– Réduire la dose de moitié et espacer les prises (toutes les 12 heures) chez les sujets âgés et en cas
d'insuffisance rénale ou hépatique sévère (risque d'accumulation).
– Il est préférable d'utiliser le tramadol en perfusion sur 20-30 minutes plutôt qu'en IV directe.
– Grossesse : pas de contre-indication. Il existe un risque de syndrome de sevrage, dépression
respiratoire et sédation chez le nouveau-né en cas d’administration prolongée de doses élevées en fin de
3e trimestre. Dans ce cas, surveiller étroitement le nouveau-né.

Médicaments injectables – 259


Médicaments essentiels

– Allaitement : administrer avec prudence, pour une durée très brève (2-3 jours) à la plus petite dose
efficace. Surveiller la mère et l’enfant : en cas de somnolence excessive, arrêter le traitement.

Remarques
– La puissance analgésique du tramadol est environ 10 fois inférieure à celle de la morphine.
– Dans certains pays, le tramadol est inscrit sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation
nationale.
– Le tramadol ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Acide TRANEXAMIQUE injectable


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antifibrinolyique

Indications
– Hémorragie du post-partum

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 500 mg (100 mg/ml, 5 ml) pour injection IV lente ou perfusion dans du chlorure de sodium à
0,9% ou du glucose à 5%
NE JAMAIS ADMINISTRER PAR VOIE IM.

Posologie et durée
– Adolescente de moins de 15 ans : 15 mg/kg (max. 1 g)
– Adulte : 1 g (2 ampoules de 5 ml) dans une poche de 100 ml de chlorure de sodium à 0,9% à administrer
en 15 minutes dans les 3 heures qui suivent la naissance. Renouveler 30 minutes plus tard si les
saignements persistent ou dans les 24 heures après la première dose si les saignements sont réapparus
(max. 2 g dose totale).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de maladie thromboembolique veineuse ou artérielle (ou antécédents),
insuffisance rénale sévère, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer : troubles digestifs, hypotension et malaise en cas d’injection rapide (vitesse > 1 ml/
minute) ; rarement, convulsions à fortes doses, troubles de la vision, réactions allergiques.
– Réduire la dose en cas d’insuffisance rénale légère à modérée (risque d’accumulation).
– Eviter l’association avec les médicaments qui augmentent le risque thromboembolique (p. ex.
œstrogènes).

Médicaments injectables – 260


Médicaments essentiels

Remarques
– L’acide tranexamique est aussi utilisé dans le traitement des hémorragies traumatiques graves, aux
mêmes doses, en IV lente ou en perfusion, à administrer dans la première heure qui suit le trauma et à
répéter 3 heures après la première injection. Si le patient est vu au-delà de 3 heures après le
traumatisme, l’acide tranexamique n’est plus indiqué car son administration majore le risque de
mortalité.
– L’acide tranexamique n’est pas indiqué dans le traitement des hémorragies ante-partum.
– Ne pas mélanger avec la benzylpénicilline (incompatibilité).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

VITAMINE B1 injectable
Voir THIAMINE injectable(see page 258)

VITAMINE K1 injectable
Voir PHYTOMENADIONE injectable(see page 249)

Médicaments injectables – 261


Médicaments essentiels

Solutions de perfusion
• Utilisation des solutions de perfusion(see page 262)
• Remplissage vasculaire(see page 262)
• GLUCOSE à 5%(see page 263)
• GLUCOSE à 10%(see page 264)
• GÉLATINE FLUIDE MODIFIÉE (Plasmion®...)(see page 264)
• POLYGÉLINE (Haemaccel®…)(see page 266)
• RINGER LACTATE(see page 266)
• Chlorure de SODIUM à 0,9% = NaCl(see page 267)

Utilisation des solutions de perfusion


Sélection des solutions de perfusion en fonction des
indications
Il est nécessaire de disposer de 3 types de solutions de perfusion :
– Pour la réhydratation par voie IV : la solution de Ringer lactate est la mieux adaptée.
– Pour l’administration des médicaments injectables : la solution de glucose à 5% et la solution de
chlorure de sodium 0,9% sont les mieux adaptées.
– Pour le remplissage vasculaire : voir tableau page suivante.

Précautions pour l'utilisation des solutions de perfusion


– Bien lire les étiquettes des flacons de perfusion pour éviter les confusions.
– Noter sur l'étiquette le nom des médicaments ajoutés dans la perfusion et le nom et/ou le numéro du
lit du malade.
– Lors de l'addition de médicaments dans un flacon, penser aux risques :
• d'incompatibilités physico-chimiques,
• de contamination : asepsie stricte.
– Contrôler chaque flacon à la lumière pour vérifier la limpidité. Rejeter les flacons présentant des
particules en suspension.

Remplissage vasculaire
Durée Volume à Posologie Indication Contre- Avantages Inconvéni
d’action* perfuser s indication ents
s

Solutions de perfusion – 262


Médicaments essentiels

Cristalloïd 1 à 2 3 fois le Selon • • Néant • Pas • Nécessité


es heures volume l’évolution Hypovolé d’effets de
à clinique mie indésirable perfusion
Ringer
compenser • s rapide
Lactate
Prévention • Faible •
NaCl 0,9%
de coût Remplissa
l’hypotensi ge de
on de la courte
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à perfuser
importante
s

Colloïdes 2à3 envirion Selon • • Allergie à • • Réactions


heures 1 à 1,5 fois l’évolution Hypovolé la Expansion allergiques
Polygéline
le volume clinique mie polygéline volémique •
Gélatine
à ou à la moyenne Remplissa
compenser gélatine ge de
courte
durée
• Prix élevé

* Temps pendant lequel le produit reste dans le secteur intravasculaire.


Pour plus de détails, consulter les fiches relatives à chaque soluté.

GLUCOSE à 5%

Indications
– Véhicule de perfusion

Présentation
– Flacons ou poches souples de 500 ml et 1000 ml

Composition
– Solution isotonique de glucose à 5% (50 mg de glucose/ml) pour perfusion

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser pour administrer l’hydralazine (incompatibilité, dégradation rapide de l’hydralazine) :
utiliser uniquement du chlorure de sodium à 0,9% ou du Ringer lactate comme véhicule de perfusion.
– D’autres médicaments comme l’amoxicilline + acide clavulanique, l’aciclovir, la phénytoïne, la
bléomycine ou la chloroquine doivent également être administrés dans une solution de chlorure de
sodium à 0,9%.
– L’amoxicilline diluée dans du glucose à 5% doit être administrée en moins d’une heure. Si la perfusion
doit durer plus d’une heure, utiliser du chlorure de sodium à 0,9% comme véhicule de perfusion.

Solutions de perfusion – 263


Médicaments essentiels

Remarques
– Cette solution ne contient ni électrolytes, ni lactate. Son emploi n'est pas recommandé pour le
traitement IV des déshydratations. Utiliser le Ringer lactate ou le chlorure de sodium à 0,9%.
– Valeur nutritive faible (200 calories/litre).
– Conservation : température inférieure à 25 °C

GLUCOSE à 10%
Prescription sous
contrôle médical

Indications
– Traitement de l’hypoglycémie

Présentation
– Flacons ou poches souples de 250 ml et 500 ml

Composition
– Solution hypertonique de glucose à 10% (100 mg de glucose/ml) pour injection IV lente ou perfusion IV

Posologie et durée
– Enfant conscient : 10 ml/kg par voie orale ou à l'aide d'une sonde nasogastrique
– Enfant avec troubles de la conscience : 2 ml/kg en IV lente (2 à 3 minutes)
Contrôler la glycémie 15 minutes après l’injection. Si la glycémie est toujours < 3,3 mmol/l ou < 60 mg/dl,
renouveler l’injection ou donner du glucose par voie orale, selon l’état du patient.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en IM ou SC.

Remarques
– En l’absence de solution prête à l’emploi : ajouter 10 ml de glucose à 50% pour 100 ml de glucose à 5%
pour obtenir une solution de glucose à 10%.
– La solution de glucose à 10% peut être utilisée comme véhicule pour l’administration de la dose de
charge de la quinine IV afin de prévenir une hypoglycémie. Les doses suivantes sont administrées dans
du glucose à 5%.
– Apport calorique glucidique : 400 kcal/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

GÉLATINE FLUIDE MODIFIÉE (Plasmion®...)


Prescription sous
contrôle médical

Solutions de perfusion – 264


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Substitut du plasma sanguin

Indications
– Remplissage vasculaire dans les chocs hypovolémiques (hémorragiques, septiques)

Présentation
– Flacon ou poche souple de 500 ml

Composition
– La composition varie selon les fabricants.
Par exemple :

Plasmion® Haemaccel®

Gélatine fluide modifiée 30 g/litre –

Polygéline – 35 g/litre

Sodium (Na+) 150 mmol (150 mEq) 145 mmol (145 mEq)

Potassium (K+) 5 mmol (5 mEq) 5,10 mmol (5,10 mEq)

Calcium (Ca++) – 6,25 mmol (12,50 mEq)

Chlorure (Cl–) 100 mmol (100 mEq) 145 mmol (145 mEq)

Magnésium (Mg++) 1,5 mmol (3 mEq) –

Lactate 30 mmol (30 mEq) –

Posologie
– Adapter la posologie à l’état hémodynamique.
– En cas d’hémorragie, perfuser de volume à volume.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : réactions allergiques, parfois sévères (choc anaphylactique).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE : risque de réaction anaphylactique chez la mère avec de graves
conséquences pour le fœtus. Utiliser le Ringer lactate.

Remarques
– Ne pas ajouter de médicaments dans le flacon.
– Lorsque les substituts du plasma ne sont pas disponibles, utiliser le Ringer lactate en perfusant 3 fois le
volume de sang perdu.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Solutions de perfusion – 265


Médicaments essentiels

POLYGÉLINE (Haemaccel®…)
Voir G(see page 264)ÉLATINE FLUIDE MODIFIÉE(see page 264)

RINGER LACTATE

Indications
– Déshydratation sévère
– Remplissage vasculaire (traumatisme, chirurgie, anesthésie)

Présentation
– Flacons ou poches souples de 500 ml et 1000 ml

Composition
– Variable selon les fabricants
– Composition ionique par litre la plus courante :
sodium (Na+) 130,50 mmol (130,50 mEq)
potassium (K+) 4,02 mmol (4,02 mEq)
calcium (Ca++) 0,67 mmol (1,35 mEq)
chlorure (Cl–) 109,60 mmol (109,60 mEq)
lactate 28,00 mmol (28,00 mEq)
– Solution isotonique sans apport de glucose

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Dans l’alcalose métabolique, le diabète, l’insuffisance hépatique grave et le traumatisme crânien :
préférer le NaCl à 0,9%.
– Le Ringer lactate apporte des quantités adaptées de Na et Ca. Il contient du lactate qui se transforme
en bicarbonate dans l'organisme et permet de combattre l'acidose métabolique quand elle existe (si
l'hémodynamique et la fonction hépatique sont normales).
Attention, certaines solutions sur le marché ne contiennent pas de lactate.
– Il contient une faible quantité de KCl (4 mEq/l), suffisante pour une utilisation de courte durée. Pour
une utilisation prolongée au-delà de 2 ou 3 jours, un apport potassique supplémentaire est nécessaire à
raison de 1 ou 2 g de KCl/litre, soit 1 à 2 ampoules de 10 ml de KCl à 10%/litre.
– Pour les déshydratations bénignes et modérées, administrer des sels de réhydratation orale (SRO).

Remarques
– Correction des hypovolémies par hémorragie ; perfuser 3 fois le volume perdu si :
• le volume perdu est inférieur ou égal à 1 500 ml chez l’adulte ;
• les fonctions cardiaques et rénales sont normales.

Solutions de perfusion – 266


Médicaments essentiels

– Le Ringer lactate peut être utilisé pour prévenir les hypotensions de la rachianesthésie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Chlorure de SODIUM à 0,9% = NaCl

Indications
– Véhicule de perfusion
– Remplissage vasculaire

Présentation
– Flacons ou poches souples de 100 ml, 250 ml, 500 ml et 1000 ml

Composition
– Solution isotonique (0,9 g de sodium pour 100 ml) pour perfusion
– Composition ionique :
sodium (Na+) 150 mmol (150 mEq) par litre
chlorure (Cl–) 150 mmol (150 mEq) par litre

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Utiliser avec prudence en cas d’hypertension, insuffisance cardiaque, œdèmes, ascite (cirrhose),
insuffisance rénale et autres pathologies associées à une rétention sodée.
– Peut provoquer : œdème pulmonaire en cas de perfusion trop rapide ou excessive.
– Ne pas utiliser pour administrer l’amphotéricine B (incompatibilité) : utiliser uniquement du glucose à
5% comme véhicule de perfusion.

Remarques
– Pour la correction des hypovolémies par hémorragie, perfuser 3 fois le volume perdu si :
• le volume perdu est inférieur ou égal à 1500 ml chez l’adulte ;
• les fonctions cardiaques et rénales sont normales.
– Le chlorure de sodium à 0,9% peut être utilisé pour prévenir les hypotensions de la rachianesthésie.
– Cette solution ne contient ni potassium, ni lactate. Dans les déshydratations sévères, utiliser le Ringer
lactate. Lorsque le Ringer lactate n'est pas disponible, utiliser une solution de glucose à 5% et ajouter
KCl (2 g/litre) + NaCl (4 g/litre).
– Pour l’usage externe : la solution stérile de chlorure de sodium à 0,9% est utilisée pour le nettoyage des
plaies propres, l’irrigation des plaies, le nettoyage des yeux (conjonctivites, irrigations oculaires), le
lavage nasal en cas d’encombrement, etc.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Solutions de perfusion – 267


Médicaments essentiels

Vaccins, immunoglobulines et sérums


• VACCIN CHOLÉRA ORAL O1 et O139(see page 268)
• VACCIN DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE (DTC)(see page 269)
• VACCIN DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE, HÉPATITE B, Hib(see page 270)
• VACCIN HÉPATITE B(see page 271)
• VACCIN ENCÉPHALITE JAPONAISE(see page 272)
• VACCIN ROUGEOLE(see page 273)
• VACCIN MÉNINGOCOQUE A CONJUGUÉ(see page 274)
• VACCIN MÉNINGOCOQUE A+C(see page 276)
• VACCIN MÉNINGOCOQUE A+C+W135(see page 276)
• VACCIN PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (HPV)(see page 277)
• VACCIN PNEUMOCOQUE CONJUGUÉ (VPC)(see page 278)
• VACCIN POLIOMYÉLITE INACTIVÉ (VPI)(see page 279)
• VACCIN POLIOMYÉLITE ORAL (VPO)(see page 280)
• IMMUNOGLOBULINE ANTIRABIQUE HUMAINE (IGRH)(see page 281)
• VACCIN RAGE(see page 282)
• VACCIN ROTAVIRUS ORAL(see page 284)
• IMMUNOGLOBINE ANTITÉTANIQUE HUMAINE (IGTH)(see page 285)
• VACCIN TÉTANOS (TT)(see page 286)
• VACCIN TÉTANOS, DIPHTÉRIE (Td)(see page 286)
• ! Sérum antitétanique hétérologue (Antitoxine tétanique équine)(see page 288)
• VACCIN TUBERCULOSE = BCG(see page 288)
• VACCIN TYPHOÏDE CONJUGUÉ (VTC)(see page 289)
• VACCIN FIÈVRE JAUNE(see page 290)

VACCIN CHOLÉRA ORAL O1 et O139

Indications
– Prévention du choléra en contexte épidémique, endémique ou d’urgence humanitaire

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bivalent inactivé, constitué de cellules entières tuées de Vibrio cholerae O1 (sérotypes Ogawa et
Inaba, biotypes classique et El Tor) et Vibrio cholerae O139
– Suspension orale en tube plastique et en flacon monodose de 1,5 ml. NE PAS INJECTER.

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant de un an et plus et adulte : 2 doses de 1,5 ml administrées au moins à 14 jours d'intervalle
– Dans certains contextes (p. ex. épidémie et nombre limité de vaccins), une seule dose de 1,5 ml est
administrée.
– Agiter le flacon, verser la totalité du flacon de suspension dans la bouche.
Pour les jeunes enfants, le contenu du flacon peut être prélevé dans une seringue pour faciliter
l’administration.

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 268


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant de moins d'un an.
– Ne pas administrer en cas d'hypersensibilité à l'un des composants du vaccin ou réaction allergique
après l’administration d’une première dose.
– Différer la vaccination en cas de maladie fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n’est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhée.
– Boire un peu d’eau après avoir avalé le vaccin permet d'atténuer le goût désagréable et d’éviter les
vomissements. En cas de vomissements lors de la prise du vaccin, attendre 10 minutes et ré-administrer
la même dose, suivie d’un plus grand volume d'eau.
– Grossesse : peut être administré (les bénéfices dépassent les risques).
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’immunité apparaît une semaine après l’administration et dure jusqu’à 6 mois après une dose unique
et au moins 3 ans après 2 doses.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler ; ne pas utiliser le vaccin s’il a été congelé -
Pour une utilisation en chaîne de température contrôlée (CTC), le vaccin Shanchol® peut être conservé à
des températures allant jusqu’à 40 °C pendant 14 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid
et non utilisé dans les 14 jours ou exposé à des températures > 40 °C doit être éliminé.

VACCIN DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE


(DTC)

Indications
– Prévention de la diphtérie, du tétanos et de la coqueluche chez l’enfant de moins de 7 ans
(primovaccination et rappel)

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin trivalent associant l'anatoxine diphtérique, l'anatoxine tétanique et le vaccin anticoquelucheux
à germes entiers (DTCe) ou acellulaire (DTCa)
– Suspension pour injection en flacon multidoses, pour injection IM dans la partie antérolatérale de la
cuisse chez l’enfant < 2 ans et dans le muscle deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans. NE JAMAIS INJECTER DANS
LES FESSES.

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant : 0,5 ml par dose
– Primovaccination : 3 doses à 4 semaines d'intervalle, de préférence avant l’âge de 6 mois. Il est
recommandé d’administrer la 1re dose dès l'âge de 6 semaines, la 2e à 10 semaines, la 3e à 14 semaines.
Si l'enfant n'a pas reçu la 1re dose à l'âge de 6 semaines, commencer la vaccination dès que possible.
– Rappel : une dose entre 12 et 23 mois

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 269


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin DTC ou en cas de maladie neurologique évolutive (encéphalopathie, épilepsie non contrôlée).
– Différer la vaccination en cas d’infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur, induration au point d'injection), fièvre,
fatigue, malaise ; rarement : réaction anaphylactique, convulsions.
– Respecter un intervalle de 4 semaines entre les doses de primovaccination.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.

Remarques
– Si la vaccination a été interrompue avant que la totalité des doses n'ait été administrée, il n'est pas
nécessaire de recommencer le calendrier à son début. Reprendre la vaccination au stade où elle a été
interrompue et compléter selon le calendrier vaccinal en vigueur.
– Il existe aussi :
• un vaccin tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B) et un vaccin pentavalent (diphtérie,
tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae) utilisés en primovaccination chez l'enfant <
7 ans ;
• un vaccin bivalent Td à teneur réduite en anatoxine diphtérique (tétanos, diphtérie) utilisé chez l'enfant
≥ 4 ans, l'adolescent et l'adulte.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE,


HÉPATITE B, Hib
Indications
– Prévention du tétanos, de la diphtérie, de la coqueluche, de l’hépatite B et des infections sévères
à Haemophilus influenzae de type B chez l’enfant à partir de l’âge de 6 semaines et jusqu’à l'âge de 7 ans
(primovaccination)

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin pentavalent associant l’anatoxine tétanique, l’anatoxine diphtérique, le vaccin
anticoquelucheux à germes entiers, le vaccin recombinant adsorbé de l'hépatite B et le
polysaccharide Haemophilus influenzae de type B
– Suspension pour injection en flacon multidoses, pour injection IM dans la partie antérolatérale de la
cuisse chez l’enfant < 2 ans et dans le muscle deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans. NE JAMAIS INJECTER DANS
LES FESSES.

Posologie et schéma vaccinal


– Nourrisson : 3 doses à 4 semaines d'intervalle, de préférence avant l’âge de 6 mois. Il est recommandé
d’administrer la 1re dose dès l'âge de 6 semaines, la 2e à 10 semaines, la 3e à 14 semaines.
– Si l'enfant n'a pas reçu la 1re dose à l'âge de 1 an, commencer la vaccination dès que possible selon le

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 270


Médicaments essentiels

schéma 0-1-6 :
2 doses à 4 semaines d'intervalle puis une 3e dose 6 mois après la 1re dose

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin contenant ces souches.
– Ne pas administrer à la naissance pour la vaccination antihépatite B.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point d’injection), fièvre, douleur,
malaise, céphalées, myalgies ; rarement : réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.

Remarques
– Il existe aussi :
• un vaccin trivalent (diphtérie, tétanos, coqueluche) et tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche,
hépatite B) utilisé en primovaccination chez l'enfant < 7 ans ;
• un vaccin bivalent Td à teneur réduite en anatoxine diphtérique (tétanos, diphtérie) utilisé chez l'enfant
≥ 4 ans, l'adolescent et l'adulte.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN HÉPATITE B

Indications
– Prévention de l'hépatite B

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin recombinant adsorbé de l'hépatite B
– Suspension pour injection en flacon monodose ou multidoses, pour injection IM dans la partie
antérolatérale de la cuisse chez l’enfant < 2 ans et dans le muscle deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans. NE
JAMAIS INJECTER DANS LES FESSES.

Posologie et schéma vaccinal


La posologie varie selon l'âge et le vaccin utilisé : se conformer aux instructions du fabricant.
Enfant : une dose = 5 à 10 microgrammes
Adulte : une dose = 10 à 20 microgrammes
– Schéma standard
• Nouveau-né, nourrisson :
Une dose dès que possible après la naissance (de préférence dans les 24 heures qui suivent la naissance)
puis une 2e dose à 6 semaines et une 3e à 14 semaines
ou
Une dose dès que possible après la naissance (de préférence dans les 24 heures qui suivent la naissance)
puis 3 doses à 4 semaines d'intervalle avec une 1re à 6 semaines, une 2e à 10 semaines et une 3e à 14

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 271


Médicaments essentiels

semaines
• Enfant, adolescent, adulte : schéma 0-1-6
2 doses à 4 semaines d'intervalle puis une 3e dose 6 mois après la 1re dose
– Schéma accéléré, lorsqu'une protection rapide est requise en cas de prophylaxie post-exposition
3 doses administrées au cours du même mois à J0, J7 et J21 puis une 4e dose 1 an après la 1re dose

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin antihépatite B.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (douleur ou érythème au point d'injection), fièvre,
céphalées, myalgies ; rarement : réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– A la naissance, utiliser le vaccin antihépatite B monovalent uniquement. Pour les doses suivantes,
administrer un vaccin monovalent ou tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B) ou
pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae).
– Si le nourrisson n'a pas reçu la dose à la naissance, celle-ci peut être administrée à tout moment lors du
premier contact avec le service de santé jusqu’à la prochaine dose de primovaccination.
– Si la vaccination a été interrompue avant que la totalité des doses n'ait été administrée, il n'est pas
nécessaire de recommencer le protocole à son début. Reprendre la vaccination au stade où elle a été
interrompue et la compléter selon le calendrier vaccinal en vigueur.
– La voie SC peut être utilisée mais uniquement si la voie IM est contre-indiquée.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN ENCÉPHALITE JAPONAISE

Indications
– Prévention de l'encéphalite japonaise :
• chez l'enfant de plus de un an et l'adulte dans les pays endémiques (zones rurales d'Asie du Sud et de
l’Est et Pacifique Occidental)
• chez les voyageurs séjournant plus d'un mois dans les pays endémiques, en zone rurale et durant la
saison des pluies

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus inactivé
– Poudre pour injection en flacon monodose, à reconstituer avec la totalité du solvant qui l'accompagne,
pour injection SC

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 272


Médicaments essentiels

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant de 1 à 3 ans : 0,5 ml par dose
– Enfant > 3 ans et adulte : 1 ml par dose
Il existe plusieurs schémas de vaccination. A titre indicatif, pour les voyageurs :
3 doses à J0, J7 et J28 ; un rappel tous les 3 ans si le risque persiste.
Il existe un calendrier accéléré : 3 doses à J0, J7 et J14, mais la réponse immunitaire est moins bonne
qu'avec le schéma standard.
La 3e dose doit être administrée au moins 10 jours avant le départ pour obtenir une protection optimale
et prendre en charge une éventuelle réaction allergique retardée.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin contre l’encéphalite japonaise.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer :
• rougeur, tuméfaction au point d'injection ;
• fièvre, céphalées, frissons, asthénie ;
• réactions d’hypersensibilité (urticaire, œdème de Quincke) immédiates ou retardées (jusqu'à 2
semaines après l'injection) ;
• rarement : encéphalite, encéphalopathie.
– Ne pas mélanger avec d'autres vaccins dans la même seringue (inactivation des vaccins).
– En cas d'administration simultanée avec des vaccins du PEV, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : n'administrer que si le risque de contamination est important.
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité persiste au moins 2 ans après 3 doses.
– Attention : il existe d’autres vaccins contre l’EJ, avec des posologies/schéma d’administration
différents (p. ex. suspension injectable en seringue monodose, à administrer en 2 doses (0,5 ml à J0 et
J28) chez l’adulte, par voie IM). Pour chaque vaccin, se conformer aux instructions du fabricant.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.

VACCIN ROUGEOLE

Indications
– Prévention de la rougeole

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 273


Médicaments essentiels

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus vivant atténué, issu de différentes souches virales (Schwarz, Edmonston, CAM70,
Moraten, etc.)
– Poudre pour injection en flacon multidoses, à reconstituer avec le solvant qui l'accompagne, pour
injection SC ou IM dans la partie antérolatérale de la cuisse chez l'enfant < 2 ans et dans le muscle
deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans

Posologie et schéma vaccinal


– Vaccination de routine
• Enfant entre 9 et 12 mois : une dose de 0,5 ml. L’OMS recommande une 2e dose entre 15 et 18 mois.
Respecter un intervalle de 4 semaines minimum entre les doses.
• Lorsqu'il existe un risque élevé d'infection (regroupement de population, épidémie, malnutrition,
enfant né de mère infectée par le HIV, etc.), administrer une dose supplémentaire dès l’âge de 6 mois
puis poursuivre le schéma vaccinal.
– Vaccination de rattrapage
Les enfants de moins de 15 ans non vaccinés par une ou 2 doses doivent être vaccinés lors de tout
contact avec un service de santé. S’informer des recommandations nationales.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’immunodépression sévère, réaction allergique après l'administration
d'une précédente dose de vaccin contre la rougeole.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point d’injection), fièvre, éruption
cutanée ; rarement : convulsions, encéphalite, réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Remarques
– Il existe aussi des vaccins associant la rougeole et la rubéole (RR) et la rougeole, les oreillons et la
rubéole (ROR) pour les pays ayant déjà introduit ces vaccins dans leur programme national.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 heures maximum.

VACCIN MÉNINGOCOQUE A CONJUGUÉ

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 274


Médicaments essentiels

Indications
– Prévention de la méningite à méningocoque A dans les pays de la ceinture africaine de la méningite

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bactérien inactivé, conjugué (Neisseria meningitidis groupe A)
– Poudre pour injection, à reconstituer avec la totalité du solvant qui l'accompagne
– Flacons de 10 doses de :
• 5 microgrammes d’antigène méningocoque A par dose de 0,5 ml, pour les enfants de 3 à 24 mois
• 10 microgrammes d’antigène méningocoque A par dose de 0,5 ml, pour les enfants à partir de 1 an et
les adultes jusqu’à 29 ans
– Pour injection IM profonde, dans la partie antérolatérale de la cuisse chez l'enfant < 2 ans ou le muscle
deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans et l’adulte

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant de 3 à < 9 mois : 2 doses de 0,5 ml, à administrer à 8 semaines d’intervalle minimum
– Enfant de 9 mois et plus : 0,5 ml dose unique
– Adulte : 0,5 ml dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin antiméningococcique.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère (une infection mineure n'est pas une
contre-indication).
– Peut provoquer : réaction locale bénigne, fièvre modérée.
– Ne pas mélanger avec d'autres vaccins dans la même seringue (inactivation des vaccins).
– En cas d'administration simultanée avec d’autres vaccins, utiliser des seringues et des sites d'injection
différents.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité persiste au moins 27 mois.
– L’OMS recommande ce vaccin en routine chez les enfants de 9 à 18 mois, en campagnes de rattrapage
ou périodiques chez les enfants à partir de 1 an et en campagne de masse lors d’épidémies dues au
méningocoque A chez les enfants à partir de 1 an et les adultes jusqu’à 29 ans.
– Conservation : ne pas congeler -
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin.
• Vaccin reconstitué : jusqu’à 40 °C pendant 6 heures maximum.
• Chaîne de température contrôlée (CTC) : au cours des campagnes de vaccination de masse
uniquement, le vaccin à 10 microgrammes peut être conservé à des températures allant jusqu’à 40 °C
pendant 4 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid et non utilisé dans les 4 jours ou
exposé à des températures > 40 °C doit être éliminé.

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 275


Médicaments essentiels

VACCIN MÉNINGOCOQUE A+C

Indications
– Prévention de la méningite à méningocoques A et C :
• en vaccination de masse lors d'épidémie due au méningocoque A ou C
• chez les personnes séjournant plus d'un mois dans les zones hyperendémiques

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bactérien inactivé, polysaccharidique
– Poudre pour injection en flacon monodose ou multidoses, à reconstituer avec la totalité du solvant qui
l'accompagne, pour injection SC profonde ou IM, dans le muscle deltoïde ou la partie antérolatérale de la
cuisse chez l'enfant (consulter la notice du fabricant)

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant à partir de l'âge de 2 ans et adulte : 0,5 ml dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin antiméningococcique.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réaction locale bénigne, fièvre modérée.
– Ne pas mélanger avec d'autres vaccins dans la même seringue (inactivation des vaccins).
– En cas d'administration simultanée avec des vaccins du PEV, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité apparaît 7 à 10 jours après l'injection et persiste environ 3 ans.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.

VACCIN MÉNINGOCOQUE A+C+W135

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 276


Médicaments essentiels

Indications
– Prévention de la méningite à méningocoques A, C et W135 :
• en vaccination de masse lors d'épidémie due au méningocoque A, C ou W135
• chez les personnes séjournant plus d'un mois dans les zones d'hyperendémie

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bactérien inactivé, polysaccharidique
– Poudre pour injection en flacon multidoses, à reconstituer avec la totalité du solvant qui
l'accompagne, pour injection SC uniquement

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant à partir de l'âge de 2 ans et adulte : 0,5 ml dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin antiméningococcique.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réaction locale bénigne, fièvre modérée.
– Ne pas mélanger avec d'autres vaccins dans la même seringue (inactivation des vaccins).
– En cas d'administration simultanée avec des vaccins du PEV, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité apparaît 7 à 10 jours après l'injection et persiste environ 3 ans.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.

VACCIN PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (HPV)


Indications
– Prévention des lésions pré-cancéreuses anogénitales, principalement du col de l'utérus, et du cancer
du col de l'utérus, dus à certains types de papillomavirus
– Prévention des verrues anogénitales (condylomes) dues à certains types de papillomavirus (en
particulier type 6 et 11) pour le vaccin quadrivalent

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 277


Médicaments essentiels

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin recombinant bivalent (HPV type 16 et 18) ou quadrivalent (HPV type 6, 11, 16 et 18)
– Suspension pour injection en flacon monodose ou multidoses (vaccin bivalent uniquement), pour
injection IM dans le muscle deltoïde

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant de 9 à 14 ans : 2 doses de 0,5 ml à 6 mois d'intervalle minimum
Si l'intervalle entre les 2 doses est inférieur à 5 mois, une 3e dose est administrée au moins 6 mois et
jusqu'à 12 mois maximum après la 1re dose.
– Personne immunodéprimée ou infectée par le HIV (traitée ou non) : 2 doses à 0,5 ml à 1 ou 2 mois
d'intervalle puis une 3e dose 6 mois après la 1re dose
La plupart des programmes de vaccination cible uniquement les jeunes filles, les personnes les plus à
risque de complications d'infections dues aux papillomavirus. L'obtention d'une couverture vaccinale
élevée chez les filles réduit le risque d'infections chez les garçons. Pour la vaccination des garçons, se
conformer aux recommandations nationales.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin contre le papillomavirus.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (douleur, érythème au point d'injection), fièvre, céphalées,
myalgie ; rarement : syncope postvaccinale, réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : à éviter
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Chez une personne de 15 ans et plus, le vaccin est administré en 3 doses (comme chez une personne
immunodéprimée).
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Le flacon multidoses du vaccin bivalent (Cervarix®) se conserve après ouverture entre 2 °C et 8 °C,
pendant 6 heures maximum.
Chaîne de température contrôlée (CTC) : le vaccin quadrivalent (Gardasil®) peut être conservé à des
températures allant jusqu'à 42 °C pendant 3 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid et
non utilisé dans les 3 jours ou exposé à des températures > 42 °C doit être éliminé.

VACCIN PNEUMOCOQUE CONJUGUÉ (VPC)


Indications
– Prévention des infections invasives, pneumonies et otites moyennes aiguës dues à Streptococcus
pneumoniae, chez l'enfant à partir de l’âge de 6 semaines

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 278


Médicaments essentiels

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin pneumococcique polysaccharidique conjugué à 10 ou 13 valences
– Suspension pour injection :
• vaccin 10 valences : en flacon mutidoses
• vaccin 13 valences : en flacon monodose et multidoses
– Pour injection IM dans la partie antérolatérale de la cuisse chez l'enfant < 2 ans et dans le muscle
deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans. NE JAMAIS INJECTER DANS LES FESSES.

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant : 0,5 ml par dose
– Enfant de 6 semaines à < 12 mois :
• Schéma de vaccination 3p+0
3 doses à 4 semaines d’intervalle à l’âge de 6 semaines, 10 semaines et 14 semaines
• Schéma de vaccination 2p+1
2 doses à 8 semaines d’intervalle puis une dose de rappel entre 9 et 15 mois
– Enfant de 12 mois à < 2 ans : 2 doses à 8 semaines d’intervalle
– Enfant de 2 à 5 ans : une dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l’administration d’une précédente dose de
vaccin.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point d’injection), fièvre, irritabilité,
somnolence, diminution de l’appétit ; rarement : convulsions, réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d’autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.

Remarques
– Si la vaccination est interrompue avant que la totalité des doses n’ait été administrée, reprendre la
vaccination au stade où elle a été arrêtée, sans réadministrer la dose précédente.
– Pour le choix des vaccins et schémas de vaccination: se conformer aux recommandations nationales.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2°C et 8°C. Ne pas congeler -
• vaccin 10 valences, flacon de 2 doses : le flacon non utilisé entièrement doit être jeté au plus tard 6
heures après ouverture.
• vaccins 10 et 13 valences, flacon de 4 doses : le flacon non utilisé entièrement peut être conservé 28
jours après ouverture, à condition de respecter constamment la chaîne de froid.

VACCIN POLIOMYÉLITE INACTIVÉ (VPI)

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 279


Médicaments essentiels

Indications
– Prévention de la poliomyélite, seul ou en association avec le vaccin antipoliomyélitique oral (VPOb)

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus inactivé trivalent (poliovirus types 1, 2 et 3)
– Suspension pour injection en flacon multidose, pour injection IM dans la partie antérolatérale de la
cuisse chez l’enfant < 2 ans ou injection SC profonde dans le muscle deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans et
l’adulte

Posologie et schéma vaccinal


– Schéma vaccinal VPOb + VPI
Enfant : 0,5 ml dose unique à l’âge de 14 semaines, en association avec une dose de VPOb
– Schéma vaccinal "tout VPI"
Enfant : 3 doses de 0,5 ml à 4 semaines d’intervalle environ, à l’âge de 6 semaines, 10 semaines et 14
semaines, et une dose de rappel au moins 6 mois après la 3e dose

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère (une infection mineure n'est pas une
contre-indication).
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (douleur, rougeur au point d’injection), fièvre ;
exceptionnellement, réaction anaphylactique.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité protectrice contre la poliomyélite persiste à vie après 4 doses.
– Pour les enfants qui débutent tardivement la vaccination de routine (après l’âge de 3 mois), la dose de
VPI est administrée en association avec la 1re dose de VPOb, suivie de 2 doses de VPOb seul à 4 semaines
d’intervalle environ.
– L’injection intradermique est une alternative dans un contexte de pénurie de VPI, à condition de
maîtriser cette technique d’administration. Le schéma vaccinal est : 2 doses de 0,1 ml administrées à
l’âge de 6 semaines et 14 semaines (l’intervalle entre 2 doses doit être minimum de 4 semaines).
– Des schémas de vaccination avec le vaccin injectable seul et des rappels sont proposés dans certains
pays pour les enfants et les adultes : se conformer aux recommandations nationales.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN POLIOMYÉLITE ORAL (VPO)


Le vaccin oral bivalent VPOb remplace le vaccin trivalent VPOt
(poliovirus types 1, 2 et 3).

Indications
– Prévention de la poliomyélite, en association avec le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI)

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 280


Médicaments essentiels

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus vivant atténué bivalent (poliovirus types 1 et 3)
– Suspension orale en flacon multidose, à administrer sur la langue, avec compte-gouttes

Posologie et schéma vaccinal


Une dose correspond à 2 gouttes (environ 0,1 ml).
– Zones endémiques ou à risque d’importation de poliovirus, selon les recommandations de l’OMS
Enfant : 4 doses à 4 semaines d'intervalle environ, à la naissance puis à l'âge de 6 semaines, 10 semaines
et 14 semaines
La 4e dose à 14 semaines est associée à une dose de vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI).
– Autres zones
Enfant : 3 doses à 4 semaines d'intervalle environ, à l'âge de 6 semaines, 10 semaines et 14 semaines
La 3e dose à 14 semaines est associée à une dose de vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d’immunodépression sévère (risque de poliomyélite paralytique) : utiliser le
vaccin injectable VPI (une infection asymptomatique par le HIV n’est pas une contre-indication).
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère (une infection mineure n'est pas une
contre-indication).
– Peut provoquer (exceptionnellement) : poliomyélite paralytique.
– En cas de vomissements ou de diarrhées lors de la vaccination, administrer la dose puis une dose
supplémentaire après amélioration des symptômes digestifs.
– Respecter un intervalle minimum de 4 semaines entre les doses.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L'immunité protectrice contre la poliomyélite persiste à vie après 3 doses.
– Pour les enfants qui débutent tardivement la vaccination de routine (après l’âge de 3 mois), la dose de
VPI est administrée en association avec la 1re dose de VPOb, suivie de 2 doses de VPOb seul à 4 semaines
d’intervalle environ.
– Pour le calendrier vaccinal, se conformer aux recommandations nationales.
– Conservation :
• Conservation prolongée : au congélateur (– 20 °C).
• Après décongélation : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 mois maximum.

IMMUNOGLOBULINE ANTIRABIQUE
HUMAINE (IGRH)

Action thérapeutique
– Neutralisation du virus de la rage au niveau de la plaie

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 281


Médicaments essentiels

Indications
– Prévention de la rage après exposition de catégorie III de l’OMS (sauf si le patient a reçu une
vaccination complète contre la rage avant l’exposition), en association avec le vaccin antirabique
– Prévention de la rage après exposition de catégorie II ou III chez les patients immunodéprimés (même
si le patient a reçu une vaccination complète contre la rage avant l’exposition), en association avec le
vaccin antirabique

Présentation et voie d'administration


– Solutions à 300 UI (300 UI/ml, 1 ml) et 1500 UI (300 UI/ml, 5 ml) en flacon pour infiltration dans et
autour de la plaie

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 20 UI/kg dose unique à J0, en même temps que la 1re dose de vaccin antirabique
– Infiltrer la plus grande quantité possible dans et autour de la (des) plaie(s) préalablement nettoyée(s).
– En cas de blessures multiples, la dose peut être diluée 2 à 3 fois avec une solution stérile de chlorure de
sodium à 0,9%, pour pouvoir infiltrer la totalité des sites.
– Si l’IGRH n’est pas disponible à J0, administrer la 1re dose de vaccin antirabique seule. Administrer
l'IGRH le plus tôt possible entre J0 et J7 ; à partir de J8, l'IGRH n'est plus nécessaire car les anticorps
protecteurs induits par le vaccin antirabique commencent à apparaître.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : fièvre, céphalées, troubles digestifs, douleurs articulaires, réactions au point
d'injection (douleur, inflammation) ; rarement : réaction anaphylactique.
– Vérifier l'absence de reflux sanguin au niveau du site d'injection pour éviter l’injection accidentelle
dans un vaisseau (risque de choc).
– L'infiltration dans la pulpe des doigts doit être réalisée avec précaution afin d’éviter une augmentation
de la pression dans le compartiment tissulaire.
– En cas d'administration simultanée de l'immunoglobuline antirabique et d'autres vaccins, utiliser des
seringues et sites d'injection différents.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Les fragments F(ab’)2 d’immunoglobuline équine purifiée peuvent remplacer l’IGRH lorsque celle-ci
n’est pas disponible. La méthode d’administration est la même mais la posologie est de 40 UI/kg.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN RAGE

Indications
– Prévention de la rage après exposition de catégorie II et III de l’OMS

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 282


Médicaments essentiels

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus inactivé, préparé à partir de cultures cellulaires (VCCOE) : dans des œufs embryonnés ou
des cellules purifiées (cellules d'embryons de poulet, cellules Vero ou cellules diploïdes humaines)
– Poudre pour injection en flacon monodose, à reconstituer avec la totalité du solvant qui l'accompagne
(0,5 ml ou 1 ml, selon le fabricant)
– Voie IM : NE JAMAIS INJECTER DANS LES FESSES
• Enfant < 2 ans : injecter dans la partie antéro-latérale de la cuisse
• Enfant ≥ 2 ans et adulte : injecter dans le muscle deltoïde
– Voie ID :
Enfant et adulte : injecter dans le muscle deltoïde (ou la partie antéro-latérale de la cuisse ou la région
suprascapulaire)

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant et adulte : une dose IM = 0,5 ou 1 ml, selon le vaccin utilisé ; une dose ID = 0,1 ml, quel que soit le
vaccin utilisé
– Le schéma vaccinal peut varier selon les pays, s’informer du protocole national. Il tient compte du
statut vaccinal au moment de l’exposition et de la voie d’administration utilisée (se conformer aux
instructions du fabricant).
– La 1re dose de vaccin est administrée le plus rapidement possible après l'exposition, même si le patient
se présente tardivement (l’incubation de la rage peut durer plusieurs mois). Le patient doit recevoir la
totalité des doses indiquées.
– Si une dose de vaccin est retardée ou une voie d'administration changée, poursuivre la vaccination
selon la voie d'administration choisie et ne pas la recommencer.
Les schémas vaccinaux les plus simples proposés par l’OMS sont les suivants :

Aucune vaccination antirabique


ou vaccination incomplète Vaccination complète
ou vaccination complète avec un VTN avec un VCCOE
ou statut vaccinal inconnu

Voie IM(a) Voie ID Voie IM ou ID(d)

J0 2 doses(b) 1 dose(b) 2 doses(b) 1 dose


(1 dose dans (1 dose dans chaque bras)
chaque bras
ou cuisse)

J3 1 dose 2 doses 1 dose


(1 dose dans chaque bras)

J7 1 dose 1 dose 2 doses


(1 dose dans chaque bras)

J14 1 dose(c)
J21 1 dose
(a)
Pour la voie IM, deux schémas sont possibles : schéma de Zagreb (2-0-1-0-1) en 21 jours ou schéma
d'Essen à 4 doses (1-1-1-1-0) sur 14 à 28 jours.
(b)
Plus 1 dose unique d’immunoglobuline antirabique dans la plaie en cas de catégorie d’exposition III à

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 283


Médicaments essentiels

J0.
(c)
La dernière injection peut être réalisée entre J14 et J28.
(d)
Un autre schéma ID est possible : 4 doses ID (1 dose dans chaque bras et 1 dose dans chaque cuisse) à
J0.
– Patient immunodéprimé : 1 dose à J0, J7 et entre J21 et J28 par voie IM ou ID (plus 1 dose unique
d'immunoglobuline antirabique)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer simultanément des corticoïdes (diminution de l'efficacité du vaccin).
– Peut provoquer : réactions bénignes au point d'injection (douleur, induration), fièvre, malaise,
céphalées, fatigue, troubles digestifs ; rarement : réaction anaphylactique.
– Vérifier l'absence de reflux sanguin au niveau du site d'injection pour éviter l’injection accidentelle
dans un vaisseau (risque de choc).
– Vaccination ID : une technique d’administration incorrecte conduit à un échec du traitement. Si la
technique d’injection ID n’est pas maîtrisée, utiliser la voie IM.
– En cas d'administration simultanée de l'immunoglobuline antirabique et d'autres vaccins, utiliser des
seringues et sites d'injection différents.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le vaccin antirabique est aussi utilisé en prévention de la rage avant exposition chez les sujets à risque
(séjour prolongé en zone d'endémie, professionnels en contact avec des animaux susceptibles de
transmettre le virus).
– Eviter l’utilisation de vaccins dérivés de tissus nerveux (VTN) : ils sont moins immunogènes que les
vaccins préparés sur cultures cellulaires (VCCOE) et leurs effets indésirables sévères plus fréquents.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : utiliser immédiatement.

VACCIN ROTAVIRUS ORAL


Indications
– Prévention des gastroentérites dues au rotavirus chez les nourrissons

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus vivant atténué monovalent humain (RV1, souche RIX4414, Rotarix®)
– Suspension orale en tube plastique monodose de 1,5 ml. NE PAS INJECTER.

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant de 6 semaines à 24 mois : 2 doses à 4 semaines d'intervalle minimum. Il est recommandé
d'administrer la 1re dose à l’âge de 6 semaines et la 2e dose à l’âge de 10 semaines, en même temps que

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 284


Médicaments essentiels

les 2 premières doses du vaccin pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, Haemophilus
influenzae).
– Agiter le tube plastique, verser la suspension dans la bouche.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de gastroentérite aiguë, antécédents d’invagination intestinale,
immunodépression sévère.
– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l’administration d’une précédente dose.
– Différer la vaccination en cas de maladie fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n’est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : diarrhée, douleurs abdominales, irritabilité ; rarement : invagination intestinale,
réaction anaphylactique.
– En cas de vomissements au moment de la prise du vaccin, attendre quelques minutes et ré-administrer
la même dose.

Remarques
– Il existe aussi un vaccin monovalent humain (RV1, souche 116E, Rotavac®) et des vaccins pentavalents
(RV5), d’origine humaine et bovine, administrés en 3 doses avec un intervalle de 4 semaines entre chaque
dose.
– Le vaccin antirotavirus peut être administré en même temps que le vaccin antipoliomyélitique oral
(VPO).
– Conservation : entre 2° C et 8° C. Ne pas congeler -

IMMUNOGLOBINE ANTITÉTANIQUE
HUMAINE (IGTH)

Action thérapeutique
– Neutralisation de la toxine tétanique. L'IGTH confère une immunité passive temporaire de 3 à 4
semaines.

Indications
– Prévention du tétanos chez un blessé non vacciné ou incomplètement vacciné ou dont le statut
vaccinal est inconnu, en association avec le vaccin antitétanique
– Traitement du tétanos déclaré

Présentation et voie d'administration


– Solution pour injection en ampoule ou seringue pré-remplie à 250 UI (250 UI/ml, 1 ml) ou 500 UI (250
UI/ml, 2 ml), pour injection IM. NE PAS ADMINISTRER EN IV.

Posologie et durée
– Prévention du tétanos
L’IGTH est administrée en cas de plaie à risque, p. ex. plaies avec fractures, plaies profondes pénétrantes,
plaies par morsure, plaies contenant des corps étrangers, plaies souillées de terre, plaies infectées,

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 285


Médicaments essentiels

lésions tissulaires importantes (plaies contuses, brûlures).


Enfant et adulte : 250 UI dose unique ; 500 UI en cas de plaie datant de plus de 24 heures
L’IGTH doit être administrée le plus rapidement possible après la blessure, en même temps que le vaccin
antitétanique, dans une autre seringue et un autre site anatomique.
– Traitement du tétanos
Nouveau-né, enfant et adulte : 500 UI dose unique, à injecter dans 2 sites différents

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédent d'allergie à l’IGTH.
– Peut provoquer (très rarement) : réactions allergiques.
– Pour éviter une injection accidentelle dans un vaisseau (risque de choc), vérifier l'absence de reflux
sanguin.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– En cas de plaie mineure propre, le vaccin antitétanique est administré seul.
– La voie SC peut être utilisée mais uniquement si la voie IM est contre-indiquée.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

VACCIN TÉTANOS (TT)

Voir VACCIN TÉTANOS, DIPHTÉRIE (Td)(see page 286)

VACCIN TÉTANOS, DIPHTÉRIE (Td)


Indications
– Prévention du tétanos en cas de lésions traumatiques
– Prévention du tétanos et de la diphtérie chez les femmes enceintes ou en âge de procréer
– Prévention du tétanos et de la diphtérie chez l’enfant de plus de 4 ans et l'adolescent (rappel après
primovaccination complète)

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bivalent associant l’anatoxine tétanique et l’anatoxine diphtérique (teneur réduite en antigène
diphtérique)
– Suspension pour injection en flacon multidoses, pour injection IM dans le muscle deltoïde

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant et adulte : 0,5 ml par dose
– Prévention du tétanos en cas de lésions traumatiques

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 286


Médicaments essentiels

Vaccination complète (3 doses ou plus) Vaccination incomplète (moins de 3


Délai depuis la dernière dose administrée doses)
Type de plaie
ou absente
< 5 ans 5-10 ans > 10 ans
ou statut inconnu

Mineures, Rien Rien Td Commencer* ou compléter la


propres 1 dose de vaccination antitétanique
rappel
Autres plaies Rien Td Td Commencer* ou compléter la
1 dose de 1 dose de vaccination antitétanique
rappel rappel et administrer l'immunoglobuline
antitétanique
* 2 doses à 4 semaines d’intervalle puis 3 doses supplémentaires administrées selon le schéma vaccinal
ci-dessous.
– Prévention du tétanos chez les femmes enceintes ou en âge de procréer
5 doses administrées selon le calendrier suivant :

Td1 Au premier contact avec le service de santé ou dès que possible au cours de la grossesse
Td2 Au moins 4 semaines après Td1
Td3 6 mois à 1 an après Td2 ou pendant la grossesse suivante
Td4 1 à 5 ans après Td3 ou pendant la grossesse suivante
Td5 1 à 10 ans après Td4 ou pendant la grossesse suivante
Chez les femmes enceintes, administrer au minimum 2 doses avant l’accouchement : la 1re dose dès que
possible au cours de la grossesse et la 2e dose au moins 4 semaines après la 1re et au moins 2 semaines
avant la date présumée de l’accouchement. Après l’accouchement, poursuivre selon le calendrier ci-
dessus pour compléter 5 doses.
– Prévention du tétanos chez l’enfant de plus de 4 ans (après primovaccination complète et 1er rappel
entre 12 et 23 mois)
Une dose de rappel entre 4 et 7 ans puis entre 9 et 15 ans

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration d'une précédente dose de
vaccin antitétanique ou antidiphtérique.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point d’injection), fièvre, douleur,
malaise ; rarement : réaction anaphylactique.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le vaccin monovalent antitétanique (TT) est utilisé dans certains protocoles nationaux. Préférer le
vaccin antitétanique et antidiphtérique (Td) dans la prévention du tétanos chez l'enfant de plus de 7 ans,
l’adolescent et l’adulte.
– La vaccination antitétanique chez la femme enceinte et en âge de procréer permet de protéger le

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 287


Médicaments essentiels

nouveau-né du tétanos néonatal.


– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

! Sérum antitétanique hétérologue


(Antitoxine tétanique équine)
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir SERUM ANTITETANIQUE


HETEROLOGUE(see page 338)

VACCIN TUBERCULOSE = BCG

Indications
– Prévention de la tuberculose

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin bactérien vivant atténué
– Poudre pour injection en flacon multidoses, à reconstituer avec la totalité du solvant qui
l’accompagne, pour injection intradermique stricte, dans le haut du bras gauche, face externe

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant : 0,05 ml dose unique, dès que possible après la naissance
– Si la vaccination a lieu après l’âge d’un an : 0,1 ml dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de déficit immunitaire (infection symptomatique par le HIV, thérapie
immunosuppressive, etc.), hémopathie maligne.
– Différer la vaccination en cas de dermatose évolutive étendue, malnutrition aiguë compliquée
(vacciner à la sortie du centre de nutrition), infection fébrile aiguë sévère (une infection mineure n’est
pas une contre-indication).
– Peut provoquer :
• réaction locale normale 2 à 4 semaines après la vaccination : papule puis ulcération au point
d’injection, cicatrisant spontanément (pansement sec) et laissant une cicatrice permanente ;
• occasionnellement : ulcère persistant avec écoulement séreux jusqu’à 4 mois après l’injection, adénite
non suppurée, cicatrice chéloïde, abcès au point d’injection ;
• exceptionnellement : lymphadénite suppurative, ostéite.
– Nettoyer le site d’injection à l’eau bouillie et refroidie et laisser sécher. Ne pas utiliser d’antiseptique
(risque d’inactivation du vaccin).
– Ne pas mélanger avec d’autres vaccins dans la même seringue (inactivation des vaccins).

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 288


Médicaments essentiels

– En cas d’administration simultanée d’autres vaccins du PEV, utiliser des seringues et sites d’injection
différents.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Injecter au même endroit chez tous les enfants afin de faciliter la recherche de la cicatrice.
– Si l’injection est correctement faite, une papule de 5-8 mm de diamètre, d’aspect « peau d’orange »,
apparaît au niveau du point d’injection.
– La durée de la protection n’est pas connue et diminue avec le temps.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. La congélation est possible mais pas nécessaire.
• Solvant : la chaîne du froid n’est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l’efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 heures maximum.

VACCIN TYPHOÏDE CONJUGUÉ (VTC)


Indications
– Prévention de la fièvre typhoïde chez l'enfant à partir de 6 mois et l'adulte jusqu'à 45 ans :
• vivant en zone d'endémie
• en vaccination de masse lors de flambées épidémiques ou en contexte d’urgence humanitaire, selon
l’évaluation des risques dans la zone

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin typhoïdique polysaccharidique conjugué
– Suspension pour injection en flacon multidoses, pour injection IM dans la partie antérolatérale de la
cuisse chez l'enfant < 2 ans et dans le muscle deltoïde chez l’enfant ≥ 2 ans. NE JAMAIS INJECTER DANS
LE MUSCLE FESSIER.

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant et adulte : 0,5 ml dose unique
– Vaccination de routine
Enfant à l'âge de 9 mois ou au cours de la 2e année de vie : une dose unique en même temps que les
autres vaccins recommandés. Se conformer aux recommandations nationales.
– Vaccination de rattrapage
Enfant jusqu'à l'âge de 15 ans : une dose unique. Se conformer aux recommandations nationales.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction allergique à l'un des composants du vaccin.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (douleur, érythème au point d'injection), fièvre, céphalées,
myalgie ; rarement : réaction anaphylactique.

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 289


Médicaments essentiels

– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le vaccin typhoïde conjugué ne protège pas contre les infections à Salmonella Paratyphi ou à d'autres
salmonelles non Typhi.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Un flacon ouvert se conserve entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.

VACCIN FIÈVRE JAUNE

Indications
– Prévention de la fièvre jaune :
• chez l'enfant à partir de l’âge de 9 mois et l'adulte vivant ou voyageant en zone d'endémie ou quittant
cette zone
• en vaccination de masse lors de flambées épidémiques

Composition, présentation et voie d'administration


– Vaccin à virus vivant atténué, préparé par culture de virus sur des œufs embryonnés
– Poudre pour injection en flacon monodose et multidoses, à reconstituer avec la totalité du solvant qui
l'accompagne, pour injection IM dans la partie antérolatérale de la cuisse chez l'enfant < 2 ans et dans le
muscle deltoïde chez l'enfant ≥ 2 ans et l’adulte

Posologie et schéma vaccinal


– Enfant et adulte : 0,5 ml dose unique
– Dans le cadre du PEV, le vaccin est habituellement administré entre 9 et 12 mois, en même temps que
le vaccin contre la rougeole.
– Le vaccin est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 6 mois. Chez l’enfant de 6 à 9 mois, il n’est
recommandé qu’en cas de flambée épidémique en raison du risque très élevé de transmission du virus.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédents d'allergie à l'œuf ; chez les patients immunodéprimés ou
infectés par le HIV symptomatiques ou traités par un immunodépresseur.
– Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une infection mineure n'est pas une
contre-indication.
– Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point d’injection), fièvre modérée,
céphalées, myalgie ; rarement : réactions d’hypersensibilité, troubles neurologiques (en particulier chez
l'enfant < 9 mois et l’adulte > 60 ans), défaillance multiviscérale (en particulier chez l’adulte > 60 ans).
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : déconseillé. Cependant, compte tenu de la gravité de la fièvre jaune, le vaccin est

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 290


Médicaments essentiels

administré dans les situations où le risque de contamination est très important (flambée épidémique,
séjour inévitable dans une zone à haut risque de transmission).
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Une dose unique standard de 0,5 ml en IM suffit pour assurer une immunité protectrice tout au long de
la vie. L'administration d'une dose de rappel n'est plus recommandée.
– Uniquement en cas de pénurie de vaccins lors de flambées de fièvre jaune et selon les
recommandations nationales, il est possible de vacciner en SC ou IM les enfants de plus de 2 ans et les
adultes avec une dose fractionnée de 1/2 ou 1/5 de la dose standard (minimum 0,1 ml) en utilisant un
flacon contenant max. 10 doses standard. Les enfants < 2 ans, les femmes enceintes et les personnes
séropositives pour le HIV reçoivent une dose standard de 0,5 ml en IM.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum

Vaccins, immunoglobulines et sérums – 291


Médicaments essentiels

Médicaments à usage externe,


antiseptiques et désinfectants
• ACICLOVIR, pommade ophtalmique(see page 292)
• Solution ou gel HYDRO-ALCOOLIQUE(see page 293)
• ARTÉSUNATE rectal(see page 294)
• Acide BENZOIQUE + Acide SALICYLIQUE pommade = pommade de Whitfield(see page 295)
• BENZOATE DE BENZYLE, lotion(see page 296)
• Lotion à la CALAMINE(see page 297)
• CHLORHEXIDINE solution 5%(see page 298)
• CHLORHEXIDINE gel dermique 7,1%(see page 299)
• CHLORHEXIDINE bain de bouche 0,2%(see page 300)
• Produits générateurs de CHLORE (NaDCC, HTH, eau et extrait de Javel, chlorure de chaux)(see page
300)
• CIPROFLOXACINE, gouttes auriculaires(see page 302)
• CLOTRIMAZOLE, cp gynécologique(see page 303)
• DIMÉTICONE, lotion(see page 304)
• ÉTHANOL(see page 305)
• ALCOOL ÉTHYLIQUE = ÉTHANOL(see page 305)
• FLUORESCÉINE, collyre(see page 306)
• ! Violet de gentiane = Violet cristallisé(see page 307)
• HYDROCORTISONE, crème et pommade(see page 307)
• LÉVONORGESTREL dispositif intra-utérin(see page 308)
• MALATHION, lotion(see page 309)
• ! Chlorure de méthylrosanilinium = Violet de gentiane = Violet cristallisé(see page 310)
• MICONAZOLE, crème(see page 310)
• MUPIROCINE, pommade(see page 311)
• NaDCC(see page 312)
• NYSTATINE, cp gynécologique(see page 312)
• OXYBUPROCAINE, collyre(see page 313)
• PERMÉTHRINE 1%, lotion(see page 313)
• PERMÉTHRINE 5%, crème(see page 314)
• PILOCARPINE, collyre(see page 315)
• PODOPHYLLOTOXINE 0,5%, solution ou gel(see page 316)
• Résine de PODOPHYLLE, solution(see page 317)
• POLYVIDONE IODÉE = POVIDONE IODÉE = PVI, solution aqueuse(see page 318)
• POLYVIDONE IODÉE = POVIDONE IODÉE = PVI, solution moussante(see page 319)
• SULFADIAZINE ARGENTIQUE, crème(see page 321)
• DICHLOROISOCYANURATE de SODIUM = NaDCC(see page 322)
• TÉTRACYCLINE, pommade ophtalmique(see page 323)
• Pommade à l'OXYDE DE ZINC(see page 324)

ACICLOVIR, pommade ophtalmique


Prescription sous
contrôle médical

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 292


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Antiviral actif sur l’herpès virus

Indications
– Traitement de la kératite herpétique
– Prévention de la kératite herpétique chez le nouveau-né de mère atteinte d’herpès génital au moment
de l’accouchement

Présentation
– Tube de pommade à 3%

Posologie et durée
– Traitement de la kératite herpétique
Enfant et adulte : une application 5 fois par jour dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux pendant 14
jours ou pendant 3 jours après la cicatrisation des lésions
– Prévention de la kératite herpétique chez le nouveau-né
Immédiatement après la naissance : nettoyage des 2 yeux avec du chlorure de sodium à 0,9% stérile puis
une application unique d'aciclovir dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Chez le nouveau-né, attendre 12 heures après l’application de la pommade aciclovir 3% pour appliquer
la tétracycline ophtalmique 1% en prévention de la conjonctivite gonococcique du nouveau-né.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, utiliser dans les 30 jours.

Solution ou gel HYDRO-ALCOOLIQUE

Action thérapeutique
– Antiseptique

Indications
– Désinfection standard des mains par friction, avant et après les soins réalisés avec ou sans gants

Présentation
– Solution ou gel hydro-alcoolique prêts à l'emploi

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 293


Médicaments essentiels

Utilisation
– Les produits hydro-alcooliques peuvent être utilisés si les mains ne sont pas visiblement souillées par
des liquides et matières organiques et qu’elles sont sèches et non poudrées (utiliser des gants non
poudrés, non talqués).
– Remplir le creux de la main avec 3 ml de solution ou de gel et étaler le produit pour imprégner la
surface des mains en totalité. Frictionner pendant 20-30 secondes, paume contre paume, paume contre
dos, entre les espaces interdigitaux (doigts entrelacés), autour des pouces et des ongles, jusqu'au
séchage spontané complet. Ne pas diluer le produit. Ne pas rincer ni essuyer les mains.
– Tant que les mains ne sont pas visiblement souillées, renouveler la désinfection entre chaque soin,
sans se laver les mains au savon, ni avant, ni après l'application du produit.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser sur des mains :
• visiblement sales ou souillées par des liquides ou des matières organiques (lavage impératif) ;
• poudrées (lavage impératif) ;
• mouillées (l'eau dilue l'alcool et ralentit le séchage).
– Ne pas utiliser après un contact avec un patient atteint de parasitose cutanée (gale, poux) : lavage
impératif.
– Ne pas utiliser simultanément avec du savon ou un autre antiseptique (antagonisme, inactivation,
etc.).
– Ne pas utiliser pour la désinfection du matériel, des muqueuses, de la peau des patients.
– Peut provoquer : sensation de brûlure en cas de lésions des mains.
– En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment à l'eau.

Remarques
– La dose nécessaire et la durée de friction peuvent être différentes selon le produit utilisé. Lire
attentivement les instructions du fabricant.
– Il peut être difficile d'enfiler les gants si la friction qui précède n'est pas effectuée jusqu'au séchage
complet de la solution.
– Les mains peuvent donner la sensation d'être collantes après un certain nombre de frictions. Dans ce
cas, se laver les mains.
– Certains produits hydro-alcooliques peuvent être utilisés pour la désinfection chirurgicale des mains
par friction, selon un protocole différent de celui utilisé pour la désinfection standard des mains par
friction.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Bien fermer les flacons pour éviter l'évaporation. Tenir éloigné des sources d'incendie (flamme, étincelle,
corps incandescent).

ARTÉSUNATE rectal
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 294


Médicaments essentiels

Indications
– Traitement pré-transfert du paludisme sévère suspecté ou confirmé, chez l’enfant de moins de 6 ans,
avant le transfert vers une structure capable d’administrer un traitement antipaludique parentéral

Présentation et voie d'administration


– Capsule rectale à 100 mg

Posologie et durée
– 10 mg/kg dose unique avant le transfert
– Enfant de 2 mois à < 3 ans (≤ 10 kg) : 1 capsule rectale dose unique (100 mg)
– Enfant de 3 à < 6 ans (≤ 20 kg) : 2 capsules rectales dose unique (200 mg)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs, céphalées.
– Maintenir les fesses de l’enfant serrées pendant au moins 1 minute pour assurer la rétention de la
capsule. En cas d’expulsion de la capsule dans les 30 minutes qui suivent l’administration, ré-administrer
le traitement.

Remarques
– Il est possible d’administrer 2 capsules simultanément.
– Conservation : température comprise entre 15 °C et 25 °C. Éviter l'exposition à plus de 30 °C. Ne pas
réfrigérer. Ne pas congeler -

Acide BENZOIQUE + Acide SALICYLIQUE


pommade = pommade de Whitfield

Action thérapeutique
– Fongistatique et kératolytique

Indications
– Dermatophytoses du cuir chevelu (teignes), en association avec un antifongique systémique
– Dermatophytoses de la peau glabre et des plis :
• seule, si les lésions sont peu étendues
• en association avec un antifongique systémique en cas de lésions étendues

Présentation
– Tube ou pot de pommade à 6% d'acide benzoïque et 3% d'acide salicylique

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 295


Médicaments essentiels

Posologie
– Enfant et adulte : une application 2 fois par jour, en couche mince, sur la peau propre et sèche

Durée
– 3 à 6 semaines selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas appliquer sur les plaies suintantes, les muqueuses et les yeux.
– Peut provoquer : irritation locale, réaction locale inflammatoire bénigne.
– En cas de surinfection bactérienne, débuter un traitement approprié par voie locale ou générale avant
d’appliquer la pommade de Whitfield.
– En cas de contact avec les yeux ou les muqueuses, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– La pommade de Whitfield ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Lorsque la pommade a été exposée à une température élevée, les principes actifs ne sont plus répartis
de façon homogène. Il faut alors homogénéiser avant l'emploi.

BENZOATE DE BENZYLE, lotion

Action thérapeutique
– Scabicide

Indications
– Gale (préférer la crème de perméthrine à 5% pour cette indication)

Présentation
– Lotion à 25%

Préparation et utilisation
– Agiter le flacon avant l'emploi ou la dilution.
– Effectuer la dilution recommandée si nécessaire, en fonction de l’âge. Utiliser de l’eau potable ou
bouillie.
– Appliquer la lotion sur tout le corps, y compris sur le cuir chevelu, les sillons rétro-auriculaires, les
paumes des mains et plantes de pieds, en insistant sur les plis de flexion et les espaces
interdigitaux. Respecter le temps de contact recommandé puis rincer abondamment à l'eau.
– Chez l’enfant de moins de 2 ans : bander les mains pour éviter une ingestion accidentelle et un contact
avec les yeux.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 296


Médicaments essentiels

Enfant < 2 ans Enfant 2 à 12 ans Enfant > 12 ans et Femme enceinte
adulte

Préparat 1 part de lotion à 1 part de lotion à 25% Lotion à 25% pure Lotion à 25% pure
ion 25% + 1 part d’eau
+ 3 parts d’eau

Temps 12 heures 24 heures 24 heures 12 heures


de (6 heures chez
contact l’enfant < 6 mois)

Nombre Une seule Deux applications (p. ex. à 24 heures Une seule
d'applic application d’intervalle avec un rinçage entre les 2 application
ations applications ou 2 applications successives à 10
minutes d’intervalle avec un séchage entre les
2 applications puis rinçage après 24 heures)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas appliquer sur la peau lésée (risque de passage systémique), ni sur le visage et les muqueuses.
– Peut provoquer : sensation de brûlure ; eczéma en cas d’applications répétées ; convulsions en cas de
passage transcutané important; rarement : réactions d'hypersensibilité.
– Éviter le contact avec les yeux. En cas de contact accidentel, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Remarques
– Traiter simultanément les sujets en contact étroit avec le patient, même en l’absence de symptômes.
Décontaminer, après chaque traitement, les vêtements et le linge de lit du patient et des contacts :
lavage ≥ 60 °C et séchage au soleil, ou exposition au soleil ou stockage dans un sac plastique fermé
pendant 72 heures.
– Les démangeaisons peuvent persister jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement (réaction allergique
aux parasites) : ne pas renouveler le traitement pendant cette période. Le traitement peut être renouvelé
si des signes spécifiques de gale (sillons scabieux) sont toujours présents au-delà de cette période.
– Utiliser un récipient en verre pour réaliser une dilution. Certaines matières plastiques peuvent être
dégradées avec la lotion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Lotion à la CALAMINE

Action thérapeutique
– Antiprurigineux

Indications
– Traitement symptomatique du prurit

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 297


Médicaments essentiels

Présentation
– Flacon de lotion à 8% ou 15% de calamine

Posologie
– Enfant et adulte : une application 3 à 4 fois par jour, en couche mince

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Nettoyer la peau avant d'appliquer la lotion.
– Ne pas appliquer sur les lésions suintantes et/ou surinfectées, les muqueuses et les yeux.
– En cas de contact accidentel avec les yeux ou les muqueuses, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Remarques
– Agiter le flacon avant l’emploi.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CHLORHEXIDINE solution 5%

Action thérapeutique
– Antiseptique

Indications
– Antisepsie des plaies, des brûlures superficielles et peu étendues

Présentation
– Solution concentrée à 5% de chlorhexidine digluconate, correspondant à 2,8% de chlorhexidine, à
diluer avant l'emploi

Préparation
– Utiliser une solution aqueuse à 0,05% :
Pour 1 litre : 10 ml de solution concentrée à 5% + 990 ml d'eau claire, préalablement bouillie pendant
quelques minutes et refroidie

Posologie
– Appliquer la solution diluée sur les plaies et les brûlures superficielles et peu étendues.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 298


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne jamais utiliser la solution pure.
– Ne pas mettre en contact avec les cavités naturelles, l'œil (risque de lésions cornéennes), le tissu
cérébral et les méninges, l'oreille moyenne (risque de surdité en cas de perforation tympanique).
– Ne pas utiliser avec du savon ni avec un antiseptique de classe différente, p. ex. polyvidone
iodée (incompatibilité).
– Peut provoquer : irritation de la peau et des muqueuses ; rarement réactions allergiques.
– Eviter l'utilisation sur les muqueuses, notamment génitales.
– Ne pas utiliser de bouchons de liège (diminution de l’activité antibactérienne de la chlorhexidine).

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après dilution, la solution doit être utilisée immédiatement ; ne pas conserver la solution diluée (risque
de contamination).

CHLORHEXIDINE gel dermique 7,1%

Action thérapeutique
– Antiseptique

Indications
– Antisepsie du cordon ombilical

Présentation
– Gel dermique à 7,1% de chlorhexidine digluconate, correspondant à 4% de chlorhexidine, en sachet de
3 g et tube de 20 g

Posologie et durée
– Une application de 3 g de gel au niveau de l’ombilic juste après la section du cordon ou lors de la
1re consultation post-natale dans les 7 premiers jours de vie si l'enfant est né à la maison
– Dans les contextes où il existe des pratiques traditionnelles non hygiéniques : une application par jour
pendant les 7 premiers jours de vie

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas mettre en contact avec les cavités naturelles, l’œil (risque de lésions cornéennes), le tissu
cérébral et les méninges, l'oreille moyenne (risque de surdité en cas de perforation tympanique).
– Ne pas utiliser avec du savon ni avec un antiseptique de classe différente, p. ex. polyvidone iodée
(incompatibilité).
– Peut provoquer : irritation de la peau et des muqueuses ; rarement réactions allergiques.
– Éviter l'utilisation sur les muqueuses, notamment génitales.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 299


Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

CHLORHEXIDINE bain de bouche 0,2%

Action thérapeutique
– Antiseptique

Indications
– Antiseptie des lésions buccales du noma

Présentation
– Solution pour bain de bouche à 0,2% de chlorhexidine digluconate, prête à l’emploi

Posologie
– Enfant : une application 4 à 6 fois par jour sur la muqueuse buccale, à l’aide d’une compresse propre
enroulée sur un abaisse-langue

Durée
– Selon l’évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas avaler.
– Ne pas mettre en contact avec l’œil (risque de lésions cornéennes), l'oreille (risque de surdité en cas de
perforation tympanique).
– Peut provoquer : coloration brune réversible de la langue et des dents, troubles du goût ; rarement
réactions allergiques.

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après ouverture, la solution pour bain de bouche se conserve 4 semaines maximum.

Produits générateurs de CHLORE (NaDCC,


HTH, eau et extrait de Javel, chlorure de
chaux)

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 300


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Désinfectants

Indications
– Désinfection des dispositifs médicaux, instruments, linge, sols et surfaces

Présentation
– La puissance des désinfectants générateurs de chlore est exprimée en terme de chlore actif :
• soit en % de chlore actif
• soit en g/litre ou en mg/litre
• soit en partie par million (ppm)
• soit en degré chlorométrique (1° chl. = ± 0,3% de chlore actif)
1% = 10 g/litre = 10 000 ppm
1 mg/litre = 1 ppm = 0,0001%
– Les produits générateurs de chlore les plus utilisés sont :
• Dichloroisocyanurate de sodium (NaDCC), cp à 1,67 g ......................................1 g de chlore actif/cp
• Hypochlorite de calcium (HTH), granulés .........................................................65-70% de chlore actif
• Solutions d'hypochlorite de sodium :
• extrait de Javel ...................................................................................36° chl. = 9,6% de chlore
actif
• eau de Javel ................................................................9° ou 12° chl. = 2,6% ou 3,6% de chlore
actif
• Chlorure de chaux, poudre................................................................................25-35% de chlore actif

Préparation et utilisation
– La concentration requise dépend de la quantité de matières organiques présentes (c.-à-d. du degré de
souillure).
– Vérifier la teneur en chlore actif sur l'emballage pour ajuster la dilution si nécessaire.
– Préparer les solutions avec de l’eau froide, dans un récipient non métallique.
– Un dépôt dans les solutions d'HTH et de chlorure de chaux est normal, utiliser le surnageant.

Matériel médical, Surfaces, lits, Surfaces, Corps, selles,


équipement, ustensiles en cas équipement bottes
surfaces et linge de choléra contaminés par des en cas de choléra
propres (après nettoyage) éclaboussures de
(après nettoyage) sang et liquides
biologiques
(avant nettoyage)

Concentratio 0,1% 0,2% 0,5% 2%


n en chlore = 1000 ppm = 2000 ppm = 5000 ppm = 20 000 ppm
actif

NaDCC
1 g de chlore 1 cp/litre d'eau 2 cp/litre d'eau 5 cp/litre d'eau 20 cp/litre d'eau
actif/cp

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 301


Médicaments essentiels

HTH 15 g/10 litres 30 g/10 litres 7,5 g/litre 300 g/10 litres
à 70% de = 1 c. à soupe rase = 2 c. à soupe rase = ½ c. à soupe = 20 c. à soupe rase
chlore actif pour 10 litres d'eau pour 10 litres d'eau pour 1 litre d'eau pour 10 litres d'eau

Eau de Javel Pour 5 litres : 200 Pour 5 litres : 400 Pour 1 litre : 200 ml Pour 5 litres : 4000
à 2,6% de ml ml + 800 ml d'eau ml
chlore actif + 4800 ml d'eau + 4600 ml d'eau + 1000 ml d'eau

Pour plus d’informations, voir Antiseptiques et désinfectants(see page 354), Deuxième partie.

Précautions
– Manipuler les produits concentrés avec précaution (éviter les chocs, l'exposition à de fortes
températures ou à une flamme).
– Ne pas mettre les produits secs, notamment l'HTH et le chlorure de chaux, en contact avec des
matières organiques (cadavres, etc.) : risque d'explosion.
– Eviter de respirer les vapeurs lors de l'ouverture des récipients et les poussières lors des manipulations.

Remarques
– Le NaDCC est le moins corrosif des produits générateurs de chlore.
– L’eau et l’extrait de Javel, ou à défaut l’HTH, peuvent servir à préparer une solution antiseptique à 0,5%
de chlore actif, équivalente à la solution de Dakin, en ajoutant 1 cuillère à soupe de bicarbonate de
sodium par litre de solution finale pour neutraliser l’alcalinité (par exemple, pour un litre : 200 ml d’eau
de javel à 2,6% + 800 ml d’eau distillée ou filtrée, ou à défaut bouillie et refroidie + 1 cuillérée à soupe de
bicarbonate de sodium).
– La chloramine-T (poudre ou comprimé, 25% de chlore actif) est un autre produit générateur de chlore
utiliser principalement comme antiseptique.
– L’acide trichloro-isocyanurique (ATCC), en poudre ou granulés (90% de chlore actif) est un produit très
semblable au NaDCC mais sa faible solubilité limite son emploi.
– Conservation : en récipient hermétique, à l'abri de la chaleur et de la lumière (et de l'humidité pour les
produits solides), dans un endroit ventilé - -
Le chlorure de chaux, l'eau et l'extrait de Javel se conservent mal. L'HTH se conserve mieux. Le NaDCC
est le plus stable.

CIPROFLOXACINE, gouttes auriculaires


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des fluoroquinolones

Indications
– Otite externe aiguë
– Otite moyenne chronique suppurée

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 302


Médicaments essentiels

Présentation
– Gouttes auriculaires à 0,3%

Posologie
– Enfant ≥ 1 an : 3 gouttes 2 fois par jour
– Adulte : 4 gouttes 2 fois par jour
Les gouttes doivent être instillées dans l'oreille atteinte en tirant sur le pavillon tout en maintenant la
tête penchée sur le côté pendant quelques minutes.

Durée
– Otite externe aiguë : 7 jours ; otite moyenne chronique suppurée : jusqu'à tarissement de l'écoulement
(environ 2 semaines, max. 4 semaines)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : céphalées, éruption cutanée locale ou prurit.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas toucher l’embout avec les doigts ; ne pas le mettre en contact avec l’oreille.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture du flacon, la solution se conserve au maximum 4 semaines.

CLOTRIMAZOLE, cp gynécologique

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidose vulvovaginale

Présentation et voie d'administration


– Comprimé gynécologique à 500 mg, avec applicateur

Posologie et durée
– Adulte : un comprimé dose unique, au coucher, de préférence en position allongée
Mettre le comprimé dans l’applicateur. Introduire profondément l’applicateur dans le vagin. Pousser le
piston puis retirer l’applicateur.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 303


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : irritation locale ; réactions allergiques.
– Informer les patientes que les corps gras contenus dans le comprimé vaginal peuvent endommager les
préservatifs et diaphragmes en latex et réduire leur efficacité.
– Grossesse : pas de contre-indication (ne pas utiliser l’applicateur pour éviter un traumatisme du col)
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des comprimés gynécologiques à 100 mg, appliqués une fois par jour au coucher pendant
6 jours. Ne pas interrompre le traitement pendant les règles. Nettoyer l’applicateur à l’eau après
utilisation.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

DIMÉTICONE, lotion
Action thérapeutique
– Pédiculicide par action physique

Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu

Présentation
– Lotion à 4%

Utilisation
– Enfant de 6 mois et plus et adulte : appliquer la lotion sur le cuir chevelu, en insistant sur la nuque et
derrière les oreilles, et sur toute la longueur des cheveux. Respecter un temps de contact de 8 heures (p.
ex. pendant la nuit) puis rincer abondamment à l’eau.
– Renouveler l’application 7 jours plus tard.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : irritation du cuir chevelu et des yeux.
– Se tenir à l'écart des flammes et/ou sources de chaleur pendant l'application et jusqu'au rinçage
(risque d'inflammation).
– Éviter le contact avec les yeux. En cas de contact accidentel, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets ayant des lentes et/ou poux vivants. Un
traitement préventif des personnes non infestées est inutile.
– Laver les peignes et décontaminer bonnets/foulards, linge de lit : lavage ≥ 60 °C, repassage ou séchage
au soleil, ou, si aucune de ces méthodes n’est possible, stockage dans un sac plastique fermé pendant 2

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 304


Médicaments essentiels

semaines.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ÉTHANOL
Voir ALCOOL ÉTHYLIQUE(see page 305)

ALCOOL ÉTHYLIQUE = ÉTHANOL

Action thérapeutique
– Antiseptique et désinfectant

Indications
– Antisepsie de la peau saine (injections, prélèvements sanguins)
– Désinfection des bouchons en latex des flacons de perfusion ou de médicaments (à l'exception des
vaccins), des sites d'injection en latex sur les tubulures

Présentation
– Mélanges d'alcool (éthanol) et d'eau à des concentrations diverses (éthanol à 95% v/v par exemple),
contenant parfois des additifs pour éviter leur ingestion.
– La concentration en alcool est exprimée :
• de préférence en pourcentage par volume (% v/v). Par exemple, 1000 ml d'alcool à 95% v/v contiennent
950 ml d'alcool absolu.
• parfois en pourcentage par poids (% w/w). Ce % n'est pas égal au % par volume (v/v) car le mélange de
l'eau et de l'alcool provoque une réduction du volume.
• parfois en degré (°). Cette expression doit être abandonnée car elle est source d'erreurs. Il existe 3
définitions du degré : celle utilisée dans l'ancien système britannique (° british proof), celle utilisée aux
Etats-Unis (° proof) et celle utilisée dans les pays francophones (1° = 1% v/v). Par exemple : 40% v/v = 70°
proof (système britannique) = 80° proof (système américain) = 40° en pays francophone.

Préparation
– Utiliser l'éthanol à 70% v/v dont le pouvoir antiseptique est supérieur à celui des concentrations plus
élevées.
Pour obtenir 1 litre d'éthanol à 70% v/v :
• mesurer 785 ml d'éthanol à 90% v/v ou 730 ml d'éthanol à 95% v/v ou 707 ml d'éthanol à 99% v/v ;
• compléter jusqu'à 1 litre par addition d'eau distillée ou, à défaut, filtrée ;
• laisser refroidir et réajuster à 1 litre avec de l'eau (lors du mélange, il existe une réduction du volume).

Précautions
– Ne pas appliquer sur les muqueuses, les plaies ou les brûlures : l'alcool est desséchant, douloureux,
irritant et ralentit la cicatrisation.
– Ne pas utiliser chez le nouveau-né.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 305


Médicaments essentiels

Remarques
– L'éthanol peut éventuellement être utilisé pour la désinfection du matériel non critique (matériel qui
ne touche que la peau intacte) à condition que ce matériel ne soit pas souillé par du sang ou un autre
liquide biologique.
– La « stérilisation » du matériel médical critique (instruments chirurgicaux, etc.) par flambage ou
immersion dans l'éthanol ou passage d'un tampon alcoolisé est à proscrire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Bien fermer les flacons pour éviter l'évaporation. Tenir éloigné des sources d'incendie (flamme, étincelle,
corps incandescent).

FLUORESCÉINE, collyre

Action thérapeutique
– Colorant pour diagnostic ophtalmologique

Indications
– Détection d’érosion(s) de l’épithélium cornéen ou conjonctival

Présentation
– Collyre à 0,5% ou 2% en récipient unidose

Posologie et durée
– Instiller 1 à 2 gouttes de collyre dans le cul-de-sac conjonctival.
– Demander au patient de cligner des yeux pour bien répartir la fluorescéine ; essuyer le surplus et
procéder à l’examen.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : réaction allergique locale (rare).
– Attendre 15 minutes avant d’instiller tout autre type de collyre.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’utilisation d’un ophtalmoscope muni d'un filtre bleu facilite l’examen (augmente la fluorescence).
– La lumière normale est suffisante pour mettre en évidence les lésions importantes mais pas les lésions
de petite taille.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Les unidoses sont à usage unique ; les jeter après utilisation.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 306


Médicaments essentiels

! Violet de gentiane = Violet cristallisé


Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir Chlorure de MÉTHYLROSANILINIUM =


VIOLET DE GENTIANE(see page 333)

HYDROCORTISONE, crème et pommade


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Dermocorticoïde

Indications
– Eczéma atopique, eczéma de contact, dermatite séborrhéique
– Réactions aux piqûres d’insectes

Présentation
– Crème et pommade à 1%

Posologie et durée
– Enfant et adulte : une application 1 ou 2 fois par jour, en couche mince, uniquement sur les lésions,
pendant 7 jours maximum

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser :
• pendant plus de 7 jours ;
• en cas d’acné, rosacée, dermatoses péri-orales, infections cutanées bactériennes (impétigo, etc.),
fongiques (candida et dermatophytes) et virales (herpès) non traitées ;
• sous un pansement occlusif, sur de grandes surfaces ou sur une plaie, en particulier chez le nourrisson
et l’enfant (augmentation des effets indésirables locaux et systémiques des corticoïdes).
– Peut provoquer :
• irritations, démangeaisons, sensations de brûlure, éruptions cutanées, dépigmentation de la peau,
eczéma de contact et urticaire ;
• atrophie cutanée, dilatation des vaisseaux superficiels (télangiectasies), vergetures, fragilité cutanée,
retard de cicatrisation en cas de traitement prolongé.
– Appliquer avec précaution sur :
• les paupières et le pourtour des yeux (risque de glaucome et de cataracte) ;

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 307


Médicaments essentiels

• le visage (risque de rosacée et d’amincissement de la peau) ;


• les plis du corps (augmentation des effets indésirables).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Remarques
– Les présentations crème et pommade sont interchangeables. Toutefois, préférer la crème pour les
lésions suintantes et la pommade pour les lésions sèches et squameuses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

LÉVONORGESTREL dispositif intra-utérin


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif

Indications
– Contraception de longue durée
– Ménorragies

Présentation
– Dispositif intra-utérin (DIU) contenant 52 mg de lévonorgestrel et libérant 20 microgrammes par jour à
l’insertion

Posologie
– Le DIU peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la femme
n’est pas enceinte, y compris en relais d’un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si le DIU est inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l’absence d’allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.

Durée
– Tant que l’utilisation est souhaitée et bien tolérée, pour une durée maximale de 5 ans au-delà de
laquelle il doit être changé.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en cas de cancer du sein, cancer du col de l’utérus, maladie hépatique grave ou récente,
saignement vaginal inexpliqué, infection génitale, maladie thromboembolique évolutive, mole
hydatiforme ou autre maladie trophoblastique gestationelle.
– Peut provoquer :
• modifications des règles : aménorrhée, saignements peu abondants et irréguliers ; rarement :

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 308


Médicaments essentiels

saignements abondants et prolongés ;


• douleurs abdominales, céphalées, nausées, tension mammaire, acné, prise de poids, troubles de
l’humeur.
– Les complications liées à l’insertion du DIU sont : expulsion du DIU, infection pelvienne, perforation
utérine au moment de l’insertion.
– L’efficacité contraceptive du DIU au lévonorgestrel ne semble pas être réduite par la prise
concomitante d’inducteurs enzymatiques.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait du DIU.
– Le DIU peut être inséré dans l’utérus dans les 48 heures suivant un accouchement. Au-delà de 48
heures, il est recommandé de reporter l’insertion après le 28e jour post-partum.
– Pour les conditions d’insertion et de retrait du DIU, lire attentivement les instructions du fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MALATHION, lotion

Action thérapeutique
– Pédiculicide (insecticide organo-phosphoré)

Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu

Présentation
– Lotion à 0,5%

Utilisation
– Appliquer la lotion sur le cuir chevelu et sur toute la longueur des cheveux, insister sur la nuque et
derrière les oreilles.
– Respecter un temps de contact de :
• 8 heures chez l’enfant de 6 mois à 2 ans ;
• 12 heures chez l’enfant de plus de 2 ans et l’adulte.
– Rincer abondamment à l’eau.
– Il est préférable de renouveler l’application 10 jours plus tard.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Utiliser avec prudence et sous surveillance médicale chez l’enfant de moins de 2 ans.
– Peut provoquer : irritation locale.
– En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment à l’eau.
– NE PAS AVALER. Les premiers signes d’intoxication après ingestion accidentelle sont des troubles
digestifs (vomissements, diarrhée). La survenue d’une dyspnée, de convulsions ou d’un coma sont des

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 309


Médicaments essentiels

signes d’intoxication grave. Utiliser l’atropine injectable comme antidote dès les premiers symptômes.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets atteints. Un traitement préventif des
personnes non infestées est inutile et augmente le risque de résistance.
– En raison de l’inflammabilité du produit, ne pas utiliser près d’une source de chaleur.
– Le malathion ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

! Chlorure de méthylrosanilinium = Violet de


gentiane = Violet cristallisé
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.

Pour plus d'informations, voir Chlorure de MÉTHYLROSANILINIUM =


VIOLET DE GENTIANE(see page 333)

MICONAZOLE, crème

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidoses cutanées des grands plis (inguinaux, abdominaux, interfessier, sous-mammaires) et des
petits plis (espaces interdigitaux et interorteils)
– Balanite candidosique
– Dermophytoses peu étendues de la peau glabre et des plis

Présentation
– Tube de crème à 2%

Posologie
– Enfant et adulte : une application 2 fois par jour, en couche mince, sur la peau propre et sèche

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 310


Médicaments essentiels

Durée
– Candidoses cutanées : 2 à 4 semaines
– Balanite candidosique : une semaine
– Dermatophytoses peu étendues de la peau glabre et des plis : 2 à 3 semaines

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : irritation locale ; réactions allergiques.
– En cas de candidoses génitales, informer les patient(e)s que les corps gras contenus dans la
crème peuvent endommager les préservatifs et diaphragmes en latex et réduire leur efficacité.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. En cas de candidose mammaire, nettoyer les seins avant les
tétées et appliquer la crème après les tétées.

Remarques
– Dans le traitement des candidoses vulvovaginales, le miconazole crème peut éventuellement
compléter le traitement par clotrimazole en comprimé gynécologique, mais ne le remplace pas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MUPIROCINE, pommade
Prescription sous
contrôle médical

La mupirocine n’est pas indiquée en cas d’impétigo étendu (plus de


5 lésions ou atteinte de plusieurs régions), impétigo bulleux,
ecthyma, impétigo abcédé, et chez les patients immunodéprimés :
dans ces cas, utiliser une antibiothérapie orale.

Action thérapeutique
– Antibactérien

Indications
– Impétigo croûteux peu étendu (moins de 5 lésions localisées dans la même région)

Présentation
– Tube de pommade à 2%

Posologie et durée
– Enfant et adulte : une application 3 fois par jour, sur la peau propre et sèche, pendant 7 jours
Réévaluer au bout de 3 jours. En l’absence d’amélioration, administrer une antibiothérapie orale.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 311


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : prurit et sensation de brûlure ; réactions allergiques.
– En cas d’application sur le visage, éviter tout contact avec les yeux.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Remarques
– Ne pas mélanger avec d’autres pommades (diminution de l’efficacité de la mupirocine).
– Recouvrir les lésions d’une compresse, si possible, pour éviter de les toucher.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

NaDCC
Voir DICHLOROISOCYANURATE de SODIUM(see page 322)

NYSTATINE, cp gynécologique

Action thérapeutique
– Antifongique

Indications
– Candidose vulvovaginale

Présentation et voie d'administration


– Comprimé gynécologique à 100 000 UI

Posologie et durée
– Adulte : un comprimé une fois par jour au coucher pendant 14 jours
Mouiller le comprimé puis l’introduire profondément dans le vagin.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer (rarement) : irritation locale, réactions allergiques.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.
– Préférer le comprimé gynécologique de clotrimazole à 500 mg en une dose unique pour cette

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 312


Médicaments essentiels

indication.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une fois sorti de son conditionnement, le comprimé doit être utilisé immédiatement.

OXYBUPROCAINE, collyre
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Anesthésique local

Indications
– Anesthésie de courte durée de la conjonctive et de la cornée

Présentation
– Collyre à 0,4% en récipient unidose

Posologie et durée
– Extraction de corps étrangers superficiels
Jusqu’à 3 gouttes dans le cul-de-sac conjonctival, instillées à une ou 2 minutes d’intervalle
– Mesure de la pression intraoculaire
1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser de façon répétée (risque de lésions sévères et irréversibles de la cornée).
– Peut provoquer : sensation de brûlure lors de l’instillation.
– Attendre 15 minutes avant d’instiller tout autre type de collyre.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– L’anesthésie s’installe en une minute et dure 10 à 20 minutes.
– Les collyres anesthésiques (oxybuprocaïne, tétracaïne, etc.) sont utilisés de manière ponctuelle dans le
cadre de procédures thérapeutiques ou diagnostiques spécifiques. Ils ne doivent pas être remis au
patient. En cas de douleur oculaire intense, utiliser un analgésique approprié par voie orale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Les unidoses sont à usage unique ; les jeter après utilisation.

PERMÉTHRINE 1%, lotion

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 313


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Pédiculicide (insecticide pyréthrinoïde)

Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu

Présentation
– Lotion à 1%

Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : appliquer la lotion sur le cuir chevelu, en insistant sur la nuque et
derrière les oreilles, et sur toute la longueur des cheveux. Respecter un temps de contact de 10 minutes
puis rincer abondamment à l’eau.
– Renouveler l’application 7 jours plus tard.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Utiliser avec prudence et sous surveillance médicale chez l’enfant de moins de 6 mois.
– Peut provoquer : irritation du cuir chevelu, prurit, érythème ; rarement : œdèmes, réactions
d'hypersensibilité.
– Éviter le contact avec les yeux. En cas de contact accidentel, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse et allaitement : préférer la diméticone.

Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets ayant des lentes et/ou poux vivants. Un
traitement préventif des personnes non infestées est inutile et augmente le risque de résistance.
– Laver les peignes et décontaminer bonnets/foulards, linge de lit : lavage ≥ 60 °C, repassage ou séchage
au soleil, ou, si aucune de ces méthodes n’est possible, stockage dans un sac plastique fermé pendant 2
semaines.
– Préférer la lotion de perméthrine au shampooing qui est moins efficace car le temps d'application est
généralement plus court.
– La crème de perméthrine à 5% est utilisée pour le traitement de la gale chez l’enfant de 2 mois et plus
et l’adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PERMÉTHRINE 5%, crème

Action thérapeutique
– Scabicide (insecticide pyréthrinoïde)

Indications
– Gale

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 314


Médicaments essentiels

Présentation
– Crème à 5%

Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : appliquer la crème sur tout le corps, y compris sur le cuir chevelu,
les sillons rétro-auriculaires, les paumes des mains et plantes de pieds, en insistant sur les plis de flexion
et les espaces interdigitaux. Laisser en contact au moins 8 heures (p. ex. pendant la nuit) puis rincer
abondamment à l'eau.
– Chez l’enfant de moins de 2 ans : bander les mains pour éviter une ingestion accidentelle et un contact
avec les yeux.
– Renouveler l'application 7 jours plus tard.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 2 mois.
– Ne pas appliquer sur le visage et les muqueuses, ni sur une peau lésée.
– Peut provoquer : paresthésies, prurit, rougeur, sensation de brûlure, sécheresse cutanée ; rarement :
œdèmes, réactions d'hypersensibilité.
– Éviter le contact avec les yeux. En cas de contact accidentel, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Remarques
– Traiter simultanément les sujets en contact étroit avec le patient, même en l’absence de symptômes.
Décontaminer, après chaque traitement, les vêtements et le linge de lit du patient et des contacts :
lavage ≥ 60 °C et séchage au soleil, ou exposition au soleil ou stockage dans un sac plastique fermé
pendant 72 heures.
– Les démangeaisons peuvent persister jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement (réaction allergique
aux parasites morts) : ne pas renouveler le traitement pendant cette période. Le traitement peut être
renouvelé si des signes spécifiques de gale (sillons scabieux) sont toujours présents au-delà de cette
période.
– La lotion de perméthrine à 1% est utilisée pour le traitement des poux de tête chez l'enfant de 2 mois et
plus et l'adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

PILOCARPINE, collyre
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiglaucomateux à action cholinergique, myotique

Indications
– Glaucome chronique à angle ouvert

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 315


Médicaments essentiels

Présentation
– Collyre à 2%
Il existe aussi un collyre à 4%.

Posologie
– Adulte : 1 goutte dans le cul de sac conjonctival 4 fois par jour

Durée
– Traitement à vie

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer chez l’enfant.
– Ne pas administrer en cas d’iridocyclite, dans certaines formes de glaucomes secondaires.
– Ne pas administrer en cas d’antécédent de décollement de rétine (familial ou traumatique) et chez les
patients myopes, sauf si une surveillance de la rétine périphérique (fond d’œil) est possible, avant le
traitement puis en routine.
– Peut provoquer :
• diminution transitoire de l’acuité visuelle, modification du champ visuel, difficulté d’adaptation à
l’obscurité (informer les patients, notamment les conducteurs) ;
• décollement de la rétine chez le patient myope ;
• irritation oculaire, céphalées (s’atténuent après 2 à 4 semaines) ; rarement, réactions allergiques.
– En cas de traitement concomitant avec un autre collyre, attendre 5 minutes avant de l’instiller.
– Surveiller la pression intra-oculaire tout au long du traitement.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Ne pas toucher l’embout du flacon avec les doigts.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, le flacon se conserve 2 semaines.

PODOPHYLLOTOXINE 0,5%, solution ou gel


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiviral, antimitotique, cytolytique actif sur les papillomavirus humains (HPV)

Indications
– Condylomes des organes génitaux externes, de l’anus et du vagin

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 316


Médicaments essentiels

Présentation
– Solution ou gel à 0,5%, avec applicateurs

Posologie
– Une application 2 fois par jour sur les condylomes
– Pour les condylomes vaginaux, laisser sécher avant de retirer le spéculum.

Durée
– 3 jours consécutifs par semaine pendant 4 semaines maximum

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser chez l’enfant.
– Ne pas appliquer sur les condylomes > 3 cm, ni sur les condylomes cervicaux, urétraux, rectaux et
buccaux.
– Ne pas appliquer sur la peau ou la muqueuse saine.
– Peut provoquer des réactions locales : rougeur, ulcération, douleur au niveau de la zone traitée.
– Changer d'applicateur à chaque utilisation.
– En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– En cas de contre-indication ou d’échec après 4 semaines, envisager une alternative thérapeutique
(cryothérapie, électrocoagulation, excision chirurgicale).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Résine de PODOPHYLLE, solution


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antiviral, antimitotique, cytolytique actif sur les papillomavirus humains (HPV)

Indications
– Condylomes des organes génitaux externes, de l’anus et du vagin

Présentation
– Résine de podophylle dans de l’alcool ou de la teinture de benjoin, solution pour application locale à
10%, 15% et 25%

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 317


Médicaments essentiels

Utilisation
– Protéger systématiquement la zone saine autour des condylomes avec de la vaseline ou de la
pommade à l’oxyde de zinc.
– Appliquer la résine de podophylle sur les condylomes :
• Pour les condylomes externes, laisser en contact 1 à 4 heures avant de laver à l’eau et au savon.
• Pour les condylomes vaginaux, laisser sécher avant de retirer le spéculum.

Durée
– Renouveler le traitement une fois par semaine si nécessaire, pendant 4 semaines maximum.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser chez l’enfant.
– Ne pas appliquer sur la peau ou la muqueuse saine, ni sur les condylomes > 3 cm, ni sur les condylomes
cervicaux, urétraux, rectaux et buccaux.
– Peut provoquer :
• des réactions locales : rougeur, ulcération, douleur au niveau de la zone traitée ;
• des effets systémiques : troubles digestifs, hématologiques, neurologiques parfois sévères en cas
d’application prolongée ou excessive, ou d’application sur des lésions qui saignent.
– En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment à l’eau.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Préférer la solution de podophyllotoxine à 0,5% : elle est aussi efficace, moins irritante et moins toxique
que la résine de podophylle. Elle a l’avantage de pouvoir être appliquée sur les condylomes par le
patient lui-même, alors que les applications de résine de podophylle doivent toujours être effectuées par
le personnel médical.
– En cas de contre-indication ou d’échec après 4 semaines, envisager une alternative thérapeutique
(cryothérapie, électrocoagulation, excision chirurgicale).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

POLYVIDONE IODÉE = POVIDONE IODÉE =


PVI, solution aqueuse

Action thérapeutique
– Antiseptique et désinfectant

Indications
– Antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées
– Désinfection des bouchons en latex des flacons de perfusion ou de médicaments (à l'exception des
vaccins), des sites d'injection en latex sur les tubulures

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 318


Médicaments essentiels

Présentation
– Solution aqueuse à 10%

Utilisation
– Antisepsie de la peau saine (injections, ponctions)
Appliquer la solution pure sur le site de ponction ou d’injection et laisser sécher avant d’introduire
l’aiguille. La peau doit être nettoyée au préalable si elle est sale ou si le geste est invasif (ponction
lombaire, rachianesthésie, etc.).
– Antisepsie du champ opératoire
Effectuer 2 applications de solution pure ; laisser sécher spontanément entre les 2 applications (ne pas
tamponner). Inciser lorsque le 2e badigeon est sec. Le site opératoire doit avoir été préalablement
nettoyé avec solution moussante de PVI.
– Antisepsie des plaies
Appliquer la solution pure sur les plaies superficielles et peu étendues.
Pour les plaies et brûlures étendues ou irrigation de plaies, etc., diluer la PVI (¼ de PVI pure pour ¾ de
NaCl à 0,9% ou d’eau stérile), puis rincer au NaCl à 0,9% ou à l’eau stérile.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser avec d’autres antiseptiques, p. ex. chlorhexidine (incompatibilité), ou les dérivés
mercuriels (risque de nécrose).
– Ne pas utiliser chez les prématurés et les enfants de moins de 1,5 kg.
– En raison du risque de résorption transcutanée de l'iode, ne pas appliquer sur de larges surfaces et/ou
de manière prolongée, en particulier chez les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de
1 mois.
– Peut provoquer : réactions cutanées locales ; exceptionnellement : réactions allergiques.

Remarques
– La PVI commence à agir après 30 secondes mais il est recommandé de respecter un temps de contact
d'une minute pour obtenir une bactéricidie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après ouverture du flacon, utiliser la solution dans les 30 jours.

POLYVIDONE IODÉE = POVIDONE IODÉE =


PVI, solution moussante

Action thérapeutique
– Antiseptique

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 319


Médicaments essentiels

Indications
– Lavage antiseptique des mains et lavage chirurgical des mains
– Préparation cutanée de l’opéré (douche pré-opératoire et nettoyage du champ opératoire)
– Nettoyage des plaies souillées

Présentation
– Solution moussante à 7,5%.
Il existe aussi une solution à 4%.

Utilisation
– Lavage antiseptique des mains
Mouiller les mains ; prendre 5 ml de solution, savonner 1 min ; rincer abondamment ; sécher avec un
essuie-main propre.
– Lavage chirurgical des mains
Il existe différents protocoles, à titre indicatif :
Mouiller les mains et avant-bras ; les imprégner de 5 ml de solution, savonner 1 ou 2 min (30 secondes ou
1 min de chaque côté) ; brosser les ongles de chaque main pendant 30 secondes ; rincer.
Re-appliquer 5 ml de solution, savonner les mains et avant-bras 2 min ; rincer abondamment ; sécher
avec un essuie-main stérile.
– Douche pré-opératoire
Se mouiller entièrement, cheveux compris, appliquer la solution et savonner jusqu’à ce que la mousse
soit blanche, en allant du haut vers le bas du corps, en insistant sur les cheveux, aisselles, mains, périnée,
organes génitaux et orteils. Laisser agir quelques minutes ; rincer ; sécher avec une serviette propre ;
mettre un vêtement propre.
– Nettoyage du champ opératoire
Savonner pendant 1 min à l’aide d’une compresse stérile imbibée d’eau stérile et de solution ; rincer à
l’eau stérile ; sécher avec des compresses stériles.
– Nettoyage des plaies souillées
Préparer une solution diluée :
Avec la solution à 7,5% : 1 volume de solution pour 4 volumes de NaCl à 0,9% (ou d’eau) stérile
Avec la solution à 4% : 1 volume de solution pour 2 volumes de NaCl à 0,9% (ou d’eau) stérile
Nettoyer la plaie, rincer abondamment.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser avec d’autres antiseptiques, p.ex chlorhexidine (incompatibilité), ou dérivés mercuriels
(risque de nécrose). Compte tenu des incompatibilités entre familles d’antiseptiques, la solution
moussante de PVI est utilisée avec un produit de la même gamme (c.-à-d. une solution aqueuse ou
alcoolique de PVI).
– Ne pas utiliser chez les prématurés et les enfants de moins de 1,5 kg (utiliser du savon ordinaire).
– Peut provoquer : réactions cutanées locales (eczéma de contact) ; exceptionnellement : réactions
allergiques.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication pour une application brève ; pas d’applications
répétées.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 320


Médicaments essentiels

Remarques
– Pour la préparation cutanée du champ opératoire, le nettoyage est suivi d’une antisepsie du champ
opératoire à la PVI à 10%.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SULFADIAZINE ARGENTIQUE, crème


Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfamides

Indications
– Prévention et traitement des infections en cas de brûlures sévères
– Traitement des infections en cas d'ulcères de jambe

Présentation
– Tube ou pot de crème stérile à 1%

Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : nettoyer la plaie et appliquer la sulfadiazine argentique une fois par
jour en couche de 3 à 5 mm d’épaisseur puis recouvrir de compresses stériles.

Durée
– Jusqu’à l’obtention d’une cicatrisation satisfaisante ou jusqu'à la greffe, si envisagée.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en cas d'allergie aux sulfamides ; chez l’enfant de moins de 2 mois.
– Ne pas utiliser d’autres médicaments à usage externe sur les plaies traitées par sulfadiazine
argentique.
– Administrer avec prudence chez l'enfant de moins de 2 ans (risque de passage systémique) ; en cas
d'insuffisance rénale et hépatique sévères.
– Peut provoquer :
• réactions cutanées, coloration grise de la peau, photosensibilisation ; rarement : réactions allergiques
parfois graves (syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson) ;
• effets indésirables systémiques des sulfamides (troubles hématologiques, rénaux, cutanés, etc.) en cas
d’application sur une large surface, sur une muqueuse ou d’utilisation prolongée.
– Grossesse : à éviter si possible durant le 3e trimestre de grossesse (risque d'ictère chez le nouveau-né)
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE si l'enfant a moins d'un mois

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 321


Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : entre 8 °C et 25 °C -
Après ouverture, bien refermer le tube ou le pot pour éviter l’exposition à la lumière.

DICHLOROISOCYANURATE de SODIUM =
NaDCC

Action thérapeutique
– Désinfectant (produit générateur de chlore)

Indications
– Désinfection des dispositifs médicaux, instruments, linge, sols et surfaces

Présentation
– Comprimé effervescent à 1,67 g de NaDCC libérant 1 g de chlore actif lorsqu'il est mis en solution dans
l'eau.
Il existe aussi des granulés, une poudre, des comprimés à différents dosages.

Préparation et utilisation
– Pré-désinfection des instruments souillés
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper les instruments souillés immédiatement après usage pendant 15 minutes, puis nettoyer
les instruments.
– Désinfection des instruments propres
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper les instruments préalablement nettoyés pendant 20 minutes, rincer abondamment et
sécher.
– Désinfection du linge
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper le linge pendant 15 minutes, rincer abondamment, au minimum 3 fois.
– Désinfection des surfaces, sols, éviers, équipement, etc.
Voir Produits générateurs de chlore(see page 300) et Antiseptiques et désinfectants(see page 354), Deuxième
partie.

Précautions
– Préparer les solutions avec de l'eau froide, dans des récipients non métalliques.
– Le NaDCC est corrosif pour les métaux. Le risque est limité pour les instruments en acier inoxydable de
bonne qualité si les recommandations sont respectées (concentration, temps de contact de 20 minutes
maximum, rinçage).
– Pour la désinfection du linge : utiliser uniquement pour des cotons et lins blancs (risque de

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 322


Médicaments essentiels

décoloration).
– Ne pas exposer le produit à la flamme. Ne pas incinérer.
– NE PAS AVALER. Ne pas ranger les comprimés de NaDCC avec les comprimés oraux.
– Eviter de respirer les vapeurs lors de l'ouverture des récipients et les poussières lors des manipulations.
– Ne pas mélanger avec des solutions acides comme l’urine, etc. (dégagement de gaz toxiques) ni avec
des détergents.

Remarques
– Le NaDCC peut être utilisé pour l’antisepsie des plaies mais uniquement si la formulation est conçue
pour cet usage : solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre. En
cas d'utilisation prolongée, protéger la peau saine autour des plaies avec de la vaseline.
Attention : certaines formulations conçues pour la désinfection des sols contiennent des additifs
(détergents, colorants, etc.) qui les rendent impropres à l'utilisation sur les plaies. Consulter l'étiquette
et la notice du fabricant.
– Certaines formulations peuvent être utilisées pour la désinfection de l'eau de boisson (Aquatabs®, etc.).
Consulter la notice du fabricant.
– Le dichloroisocyanurate de sodium est aussi appelé troclosène sodique ou dichloro-s-triazinetrione
sodique.
– Conservation : en récipient hermétique, à l'abri de la chaleur, de la lumière et de l'humidité, dans un
endroit ventilé - -

TÉTRACYCLINE, pommade ophtalmique

Action thérapeutique
– Antibactérien du groupe des cyclines

Indications
– Traitement de la conjonctivite bactérienne
– Traitement du trachome (préférer l’azithromycine pour cette indication)
– Prévention des conjonctivites du nouveau-né

Présentation
– Tube de pommade à 1%

Posologie et durée
– Nettoyer les yeux avec de l’eau bouillie et refroidie avant chaque application ; chez le nouveau-né,
utiliser une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9%.
– Appliquer la pommade ophtalmique dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux :
• Conjonctivite : une application 2 fois par jour pendant 7 jours
• Trachome : une application 2 fois par jour pendant 6 semaines
• Prévention des conjonctivites du nouveau-né : 1 application unique à la naissance

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 323


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité aux cyclines.
– Peut provoquer : réactions allergiques ; arrêter le traitement en cas de réaction grave.

Remarques
– Le traitement de la conjonctivite du nouveau-né est une antibiothérapie par voie générale.
Lorsque celle-ci n'est pas réalisable, instiller la pommade tétracycline 1% dans les yeux toutes les heures
en attendant le traitement par voie générale.
– L'oxytétracycline et la chlortétracycline s'utilisent comme la tétracycline.
– Ne pas appliquer sur les yeux la pommade dermique. Seule la pommade ophtalmique est préparée
pour cet usage.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser après la date de péremption.

Pommade à l'OXYDE DE ZINC

Action thérapeutique
– Protecteur cutané

Indications
– Dermatose du kwashiorkor
– Dermatite du siège chez le nourrisson
– Eczéma
– Brûlures du premier degré
– Protection de la peau saine lors de l’application de produits irritants (résine de podophylle,
podophyllotoxine, etc.)

Présentation
– Tube ou pot de pommade à 10% d'oxyde de zinc

Posologie
– Enfant et adulte : une application 1 à 3 fois par jour

Durée
– Selon l'évolution clinique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Nettoyer la peau avant d'appliquer la pommade.
– Ne pas appliquer sur des lésions suintantes et/ou surinfectées.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication. Ne pas appliquer sur les seins.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 324


Médicaments essentiels

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Lorsque la pommade a été exposée à une température élevée, le principe actif n'est plus réparti de façon
homogène. Il faut alors homogénéiser avant l'emploi.

Médicaments à usage externe, antiseptiques et désinfectants – 325


Médicaments essentiels

Médicaments potentiellement
dangereux ou obsolètes ou inefficaces

• AMODIAQUINE = AQ oral(see page 326)


• ARTÉMÉTHER injectable(see page 327)
• ARTÉSUNATE = AS oral(see page 328)
• ARTÉSUNATE + SULFADOXINE/PYRIMÉTAMINE = AS + SP oral(see page 329)
• CHLORAMPHÉNICOL HUILEUX = CHLORAMPHÉNICOL RETARD injectable(see page 330)
• MÉFLOQUINE = MQ oral(see page 331)
• Chlorure de MÉTHYLROSANILINIUM = VIOLET DE GENTIANE = VIOLET CRISTALLISÉ(see page 333)
• MÉTAMIZOLE = DIPYRONE = NORAMIDOPYRINE oral(see page 334)
• MÉTAMIZOLE = DIPYRONE = NORAMIDOPYRINE injectable(see page 335)
• PROMÉTHAZINE injectable(see page 336)
• QUININE injectable(see page 336)
• SÉRUM ANTITÉTANIQUE HÉTÉROLOGUE (Antitoxine tétanique équine)(see page 338)

AMODIAQUINE = AQ oral
Prescription sous
contrôle médical

Ne pas administrer l’association artésunate-amodiaquine sous


forme de comprimés séparés (comprimés d'artésunate +
comprimés d'amodiaquine). Utiliser les comprimés co-formulés.

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, en association avec l'artésunate
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, en association avec
l'artésunate, lorsque la chloroquine ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère, en association avec l'artésunate

Présentation
– Comprimé à 200 mg de chlorhydrate d'amodiaquine correspondant à 153 mg d'amodiaquine base

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 10 mg base/kg une fois par jour pendant 3 jours, en association avec l'artésunate

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 326


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de réaction sévère lors d’un traitement antérieur à l’amodiaquine (p. ex.
réaction d’hypersensibilité, hépatite, leucopénie, agranulocytose).
– Ne pas administrer chez les patients sous éfavirenz.
– Peut provoquer : troubles digestifs, prurit, toux, insomnie.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des comprimés dispersibles co-emballés pour la chimioprévention du paludisme
saisonnier chez l'enfant : amodiaquine (153 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (500 mg/25 mg)
et amodiaquine (76,5 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (250 mg/12,5 mg).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ARTÉMÉTHER injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Alternative à l’artésunate injectable (lorsque celui-ci n’est pas disponible) dans le :
• Traitement du paludisme sévère
• Traitement initial du paludisme non compliqué, lorsque la voie orale est impossible (vomissements
répétés)

Présentation
– Ampoule à 80 mg (80 mg/ml, 1 ml), solution huileuse pour injection IM. NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV.
Pour les doses inférieures à 1 ml, administrer à l'aide d'une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml.

Posologie et durée
– Enfant et adulte :
3,2 mg/kg en une injection IM le premier jour puis 1,6 mg/kg une fois par jour

Ampoule à 80 mg
Poids
Dose de Dose
charge d’entretien

3-4 kg 0,2 ml 0,1 ml

5-6 kg 0,3 ml 0,15 ml

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 327


Médicaments essentiels

7-9 kg 0,4 ml 0,2 ml

10-14 kg 0,6 ml 0,3 ml

15-19 kg 0,8 ml 0,4 ml

20-29 kg 1,2 ml 0,6 ml

30-39 kg 1,6 ml 0,8 ml

40-49 kg 2 ml 1 ml

50-59 kg 2,5 ml 1,2 ml

– Traiter par voie parentérale au minimum 24 heures (2 doses), puis, si le patient peut tolérer la voie
orale, prendre le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base
d’artémisinine. Sinon, poursuivre le traitement parentéral une fois par jour jusqu'à ce que le patient
puisse passer à la voie orale (sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs, vertiges.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

ARTÉSUNATE = AS oral
Prescription sous
contrôle médical

L’artésunate oral doit toujours être administré en association avec


un autre antipaludique en comprimés co-formulés: artésunate/
amodiaquine ou artésunate/méfloquine.

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, en association avec un autre antipaludique
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, en association avec un
autre antipaludique, lorsque la chloroquine ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère, en association avec un autre antipaludique

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 328


Médicaments essentiels

Présentation
– Comprimé à 50 mg

Posologie et durée
– Enfant et adulte : 4 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours, en association avec un autre antipaludique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : troubles digestifs, vertiges.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -

ARTÉSUNATE + SULFADOXINE/
PYRIMÉTAMINE = AS + SP oral
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère à P. falciparum

Présentation
– Comprimés d’artésunate (AS) et comprimé(s) de sulfadoxine/pyriméthamine (SP), sous blister, pour un
traitement individuel complet
– Il existe 4 différents blisters :
• Enfant < 25 kg :
blister de 3 cp à 50 mg d’AS et 1 cp à 500/25 mg de SP
• Enfant de 25 à < 50 kg :
blister de 6 cp à 50 mg d’AS et 2 cp à 500/25 mg de SP
• Enfant ≥ 50 kg et adulte :
blister de 12 cp à 50 mg d’AS et 3 cp à 500/25 mg de SP
ou blister de 6 cp à 100 mg d’AS et 3 cp à 500/25 mg de SP

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 329


Médicaments essentiels

Posologie et durée
– L’artésunate est admistré en une fois par jour pendant 3 jours. La sulfadoxine/pyriméthamine est
administrée en une prise unique à J1, avec la première dose d’artésunate.

Poids Blister J1 J2 J3

5 à < 10 kg ½ cp AS + ½ cp SP ½ cp AS ½ cp AS
3 cp AS50 + 1 cp SP
10 à < 25 kg 1 cp AS + 1 cp SP 1 cp AS 1 cp AS

25 à < 50 kg 6 cp AS50 + 2 cp SP 2 cp AS + 2 cp SP 2 cp AS 2 cp AS

12 cp AS50 + 3 cp SP 4 cp AS + 3 cp SP 4 cp AS 4 cp AS
≥ 50 kg et adulte
6 cp AS100 + 3 cp SP 2 cp AS + 3 cp SP 2 cp AS 2 cp AS

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'allergie aux sulfamides.
– Peut provoquer : voir artésunate et sulfadoxine/pyriméthamine.
– Ne pas associer au co-trimoxazole.
– Ne pas administrer d'acide folique le jour du traitement ni pendant 2 semaines après la prise de SP.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ pendant le premier trimestre (risque d'anomalies de fermeture du tube
neural) ; pas de contre-indication pendant le 2e et 3e trimestre
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.
Si des demi-comprimés sont utilisés, l’autre moitié peut être administrée à un autre patient dans un
délai de 24 heures maximum.

CHLORAMPHÉNICOL HUILEUX =
CHLORAMPHÉNICOL RETARD injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés, à action prolongée

Indications
– Traitement de la méningite à méningocoque en situation d'épidémie

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 330


Médicaments essentiels

Présentation et voie d'administration


– Suspension huileuse à 500 mg (250 mg/ml, 2 ml) pour injection IM uniquement. JAMAIS EN IV.

Posologie
– Enfant de plus de 2 ans et adulte : 100 mg/kg dose unique (max. 3 g par dose)

Age Poids Dose Volume

2 à < 6 ans 13 à < 21 kg 1,5 g 6 ml

6 à < 10 ans 21 à < 31 kg 2 g 8 ml

10 à < 15 ans 31 à < 54 kg 2,5 g 10 ml

≥ 15 ans et adulte ≥ 54 kg 3g 12 ml

– Administrer la moitié de la dose dans chaque fesse si nécessaire.

Durée
– Dose unique. En l'absence d'amélioration des symptômes, une seconde dose peut être administrée 24
heures plus tard.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de :
• réaction allergique ou insuffisance médullaire lors d'un précédent traitement par le chloramphénicol ;
• déficit en G6PD.
– Peut provoquer :
• toxicité hématologique dose-dépendante (aplasie médullaire, anémie, leucopénie, thrombopénie),
réactions allergiques. Dans ces cas, arrêter le traitement immédiatement ;
• troubles digestifs, neuropathies périphériques et optiques.
– Eviter ou surveiller l’association avec d’autres médicaments favorisant une toxicité hématologique
(carbamazépine, co-trimoxazole, flucytocine, pyriméthamine, zidovudine, etc.).
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : CONTRE-INDIQUE

Remarques
– Le chloramphénicol huileux n'est pas recommandé pour la chimioprophylaxie de la méningite
épidémique.
– Agiter la suspension injectable avant l’administration.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

MÉFLOQUINE = MQ oral
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 331


Médicaments essentiels

Ne pas administrer l’association artésunate-méfloquine sous forme


de comprimés séparés (comprimés d'artésunate + comprimés de
méfloquine). Utiliser les comprimés co-formulés.

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère

Présentation
– Comprimé sécable à 250 mg

Posologie et durée
– Enfant de 6 mois et plus (≥ 5 kg) et adulte : 8 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (en association
avec l’artésunate)

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas de troubles neuropsychiatriques (ou d’antécédents), convulsions,
hypersensibilité à la méfloquine ou à la quinine ; traitement à la méfloquine dans les 4 semaines
précédentes.
– En relais du traitement parentéral d’un paludisme sévère : ne pas administrer si le patient a développé
des signes neurologiques au cours de la phase aiguë.
– Peut provoquer :
• troubles digestifs, vertiges, céphalées, troubles du sommeil ;
• plus rarement : troubles neuropsychiques, troubles du rythme cardiaque, hypo ou hypertension,
allergies cutanées.
– Si le patient vomit moins de 30 minutes après la prise, ré-administrer la même dose. S’il vomit dans les
30-60 minutes après la prise, administrer une demi-dose.
– Ne pas associer avec : anti-épileptiques (risque de convulsions), co-artéméther, chloroquine (risque de
convulsions, cardiotoxicité).
– Ne pas administrer simultanément avec de la quinine (risque de convulsions, cardiotoxicité). Si la
méfloquine est utilisée en relais de la quinine IV, respecter un intervalle de 12 heures entre la dernière
dose de quinine et l'administration de méfloquine.
– Administrer avec prudence chez les patients traités par anti-arythmiques, bêta-bloquants, inhibiteurs
calciques et digitaliques (risque de troubles du rythme).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Il existe aussi des comprimés co-formulés à 25 mg d'artésunate/50 mg de méfloquine et 100 mg
d'artésunate/200 mg de méfloquine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 332


Médicaments essentiels

Chlorure de MÉTHYLROSANILINIUM =
VIOLET DE GENTIANE = VIOLET CRISTALLISÉ
Des effets cancérogènes ont été démontrés lors d’études sur
l’animal. Par mesure de précaution, l’usage chez l’homme est
déconseillé chaque fois qu’une alternative est disponible.

Action thérapeutique
– Antifongique, antiseptique faible, asséchant

Indications
– Candidose oropharyngée, candidose mammaire chez la femme allaitante
– Certaines lésions cutanées humides (impétigo, dermatophytoses suintantes)

Présentation
– Poudre à dissoudre

Préparation
– Dissoudre 2,5 g de poudre (= une demi cuillère à café) dans un litre d'eau claire (préalablement bouillie
pendant quelques minutes et refroidie) pour obtenir une solution à 0,25%.
– Bien agiter et laisser décanter : la solution doit être limpide, filtrer ou transvaser dans un autre flacon
pour éliminer un éventuel dépôt.
– Laver soigneusement à l'eau chaude les flacons servant à la dilution et ceux servant à la conservation.
Les laisser sécher avant chaque remplissage.

Utilisation
– Une application 2 fois par jour pendant quelques jours

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas appliquer sur les plaies et ulcérations.
– Ne pas appliquer sur le visage et les muqueuses génitales.
– Peut provoquer :
• irritation, ulcérations, réactions allergiques ;
• pigmentation persistante de la peau.
– La solution ne doit pas être avalée.
– L'application d'huile alimentaire ou de vaseline autour des lèvres, avant l'application du violet de
gentiane dans la bouche, peut limiter le risque de coloration de la peau.
– Arrêter les applications en cas de réactions allergiques ou d'apparition de nouvelles ulcérations.
– En cas de contact accidentel avec les yeux, rincer abondamment à l'eau.
– Eviter le contact avec les vêtements (coloration indélébile du tissu).

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 333


Médicaments essentiels

Remarques
– Le violet de gentiane ne fait plus partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation :
• Poudre à dissoudre : conservation illimitée
• Solution diluée : 1 semaine maximum

MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =
NORAMIDOPYRINE oral
Prescription sous
contrôle médical

En raison de ses effets indésirables graves et de l'existence


d'alternatives plus sûres, ce médicament n'est pas justifié en
première intention.

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique

Indications
– Douleurs, fièvre

Présentation
– Comprimé à 500 mg

Posologie
– Adulte : 500 mg à 1 g 2 à 3 fois par jour

Durée
– La plus courte possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• agranulocytose grave, parfois mortelle, indépendamment de la dose administrée et de la durée du
traitement ;
• réactions allergiques, choc anaphylactique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ

Remarques
– Le métamizole ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 334


Médicaments essentiels

MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =
NORAMIDOPYRINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

En raison de ses effets indésirables graves et de l'existence


d'alternatives plus sûres, ce médicament n'est pas justifié en
première intention.

Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique

Indications
– Douleurs, fièvre

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 1 g (500 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, SC, IV lente ou perfusion

Posologie
– Adulte : 500 mg toutes les 8 heures si nécessaire

Durée
– La plus courte possible.

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer :
• agranulocytose grave, parfois mortelle, indépendamment de la dose administrée et de la durée du
traitement ;
• réactions allergiques, choc anaphylactique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUÉ
– Allaitement : CONTRE-INDIQUÉ

Remarques
– Le métamizole ne fait pas partie de la liste OMS des médicaments essentiels.
– Conservation : température inférieure à 25 °C

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 335


Médicaments essentiels

PROMÉTHAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif

Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques, lorsqu'un traitement par voie orale est
impossible

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 50 mg (25 mg/ml, 2 ml) pour injection IM profonde

Posologie et durée
– Adulte : 25 à 50 mg dose unique

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Administrer avec prudence et sous surveillance :
• chez les patients âgés ;
• en cas de troubles urétro-prostatiques, glaucome à angle fermé, épilepsie, hypotension orthostatique,
insuffisance hépatique ou rénale sévère ;
• en cas d'association avec des médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antispychotiques, sédatifs, antidépresseurs, etc.) ou à effet anticholinergique (atropine,
amitriptyline, chlorpromazine, etc.).
– Peut provoquer :
• somnolence, vertiges, céphalées, confusion, hypotension, photosensibilisation (se protéger du soleil) ;
• effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, constipation, vision trouble, tachycardie, troubles
de la miction) ;
• rarement : convulsions, syndrome extrapyramidal, syndrome malin des neuroleptiques (fièvre
inexpliquée avec des troubles neuromusculaires), réactions allergiques.
– Eviter l’alcool pendant le traitement.
– Grossesse et allaitement : à éviter

Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

QUININE injectable
Prescription sous
contrôle médical

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 336


Médicaments essentiels

Action thérapeutique
– Antipaludique

Indications
– Alternative à l’artésunate injectable, lorsque celui-ci n’est pas disponible, dans le traitement du
paludisme sévère

Présentation et voie d'administration


– Ampoule à 600 mg (300 mg/ml, 2 ml) de dichlorhydrate de quinine, à diluer dans du glucose à 5%, pour
perfusion lente. NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV DIRECTE.

Posologie
La posologie est exprimée en terme de sel de quinine :
– Enfant et adulte :
• dose de charge : 20 mg/kg à administrer en 4 heures, suivis d’une perfusion de glucose à 5% en garde
veine pendant 4 heures
• dose d'entretien : 8 heures après le début de la dose de charge, 10 mg/kg toutes les 8 heures (alterner 4
heures de quinine et 4 heures de glucose à 5%)
Pour un adulte, administrer chaque dose de quinine dans 250 ml. Pour un enfant de moins de 20 kg,
administrer chaque dose de quinine dans un volume de 10 ml/kg.
Ne pas administrer la dose de charge si le patient a reçu de la quinine orale ou de la méfloquine au cours
des 24 heures précédentes : commencer directement par la dose d'entretien.

Durée
– Traiter par voie parentérale au minimum 24 heures, puis, si le patient peut tolérer la voie orale, prendre
le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine
(ou, à défaut, avec de la quinine orale pour compléter 7 jours de traitement par la quinine au
total). Sinon, poursuivre le traitement parentéral jusqu'à ce que le patient puisse passer à la voie orale
(sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Peut provoquer : hypoglycémie ; troubles auditifs, visuels et cardiaques (surtout en cas de surdosage),
réactions d’hypersensibilité, dépression cardiaque en cas d'injection IV non diluée.
– Chez les patients en insuffisance rénale aiguë, réduire la dose d’un tiers si le traitement parentéral se
prolonge au-delà de 48 heures.
– Surveiller la glycémie (bandelette réactive).
– Ne pas administrer simultanément avec la méfloquine (risque de convulsions, cardiotoxicité).
Respecter un intervalle de 12 heures entre la dernière dose de quinine et l'administration de la
méfloquine.
– Grossesse : pas de contre-indication. Le risque d'hypoglycémie due à la quinine est très élevé chez la
femme enceinte.
– Allaitement : pas de contre-indication

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 337


Médicaments essentiels

Remarques
– 10 mg de dichlorhydrate de quinine = 8 mg de quinine base.
– La voie IM (face antérolatérale de la cuisse uniquement) peut être utilisée lorsque les perfusions ne
sont pas réalisables (p. ex. avant un transfert) mais expose à de nombreuses complications. Les doses
sont les mêmes qu'en IV, la quinine doit être diluée (1/2 à 1/5). La dose de charge est répartie dans les 2
cuisses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -

SÉRUM ANTITÉTANIQUE HÉTÉROLOGUE


(Antitoxine tétanique équine)

Le sérum antitétanique hétérologue ne doit plus être employé en


raison du risque d'hypersensibilité et de maladie sérique.
Il doit être remplacé par l'immunoglobuline antitétanique humaine.

Action thérapeutique
– Neutralisation de la toxine tétanique. Le sérum confère une immunité passive temporaire de 2
semaines.

Indications
– Prévention du tétanos chez un blessé non vacciné ou incomplètement vacciné ou dont le statut
vaccinal est inconnu, en association avec le vaccin antitétanique
– Traitement du tétanos déclaré

Composition, présentation et voie d'administration


– Sérum provenant de chevaux immunisés par l'anatoxine tétanique
– Ampoule à 1500 UI (1500 UI/ml, 1 ml), pour injection IM. NE PAS ADMINISTRER EN IV.

Posologie et durée
– Prévention du tétanos
Le sérum est administré en cas de plaie à risque, p. ex. plaies avec fractures, plaies profondes
pénétrantes, plaies par morsure, plaies contenant des corps étrangers, plaies souillées de terre, plaies
infectées, lésions tissulaires importantes (plaies contuses, brûlures).
Enfant et adulte : 1500 UI dose unique ; 3000 UI en cas de blessure datant de plus de 24 heures
Le sérum est administré le plus rapidement possible après la blessure, en même temps que le vaccin
antitétanique, dans une autre seringue et un autre site anatomique.
– Traitement du tétanos
Nouveau-né : 1500 UI dose unique
Enfant et adulte : 10 000 UI dose unique

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 338


Médicaments essentiels

Contre-indications, effets indésirables, précautions


– Ne pas administrer en cas d'antécédent d'allergie au sérum antitétanique hétérologue.
– Peut provoquer : réactions allergiques, choc anaphylactique, œdème de Quincke ; maladie sérique
jusqu'à 10 jours après l'injection.
– Pratiquer l'injection suivant la méthode de Besredka : injecter 0,1 ml par voie SC, attendre ¼ d'heure ;
en l'absence de réaction locale ou générale, injecter 0,25 ml par voie SC et attendre ¼ d'heure ; en
l'absence de réaction, terminer l'injection par voie IM.
– Pour éviter une injection accidentelle dans un vaisseau (risque de choc), vérifier l'absence de reflux
sanguin.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication

Remarques
– Le sérum antitétanique hétérologue ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -

Médicaments potentiellement dangereux ou obsolètes ou inefficaces – 339


Médicaments essentiels

Deuxième partie
• Organisation et gestion d'une pharmacie(see page 340)
• Qualité et conservation des médicaments(see page 349)
• Prescription, coût, observance(see page 352)
• Antiseptiques et désinfectants(see page 354)

Organisation et gestion d'une pharmacie


• Informations préliminaires(see page 340)
• Désignation des médicaments(see page 340)
• Sélection des médicaments(see page 341)
• Classement des médicaments(see page 341)
• Niveaux d'utilisation(see page 341)
• Evaluation quantitative des besoins lors de l’ouverture d’un projet(see page 342)
• Agencement d’une pharmacie(see page 342)
• Locaux(see page 342)
• Caractéristiques de l'entrepôt(see page 342)
• Agencement intérieur de l'entrepôt(see page 343)
• Rangement des médicaments et du matériel(see page 344)
• Gestion d’une pharmacie(see page 345)
• Organisation des activités(see page 345)
• Gestion de stock(see page 346)
• Dons de médicaments récupérés et échantillons médicaux(see page 349)

Dans toute structure de soins, l’organisation fonctionnelle et la gestion rigoureuse de la pharmacie sont
indispensables pour :
– maintenir un stock permanent de médicaments/consommables essentiels de qualité ;
– réduire les coûts ;
– économiser du temps et optimiser le travail du personnel ;
– faciliter la gestion et l'évaluation continue des consommations.
Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre en considération la stratégie pharmaceutique nationale et
la réglementation en vigueur dans lesquelles doivent ou devront s'insérer les activités pharmaceutiques
mises en place.

Informations préliminaires

Désignation des médicaments


Tout principe actif a une dénomination commune internationale (DCI). Les médicaments sont désignés
par leur DCI dans toutes les listes standardisées. Il doit en être de même pour les protocoles
thérapeutiques et les documents de gestion, afin d’éviter les confusions car les médicaments peuvent
être commercialisés sous leur DCI ou sous des noms de marques variant selon les fabricants (p. ex.
l'ampicilline peut être Britapen®, Penbritin®, Pentrexil®, Totapen®, etc.).
Les médicaments génériques sont des copies de médicaments dont le brevet est arrivé à expiration. Ils
peuvent alors être fabriqués par tout laboratoire pharmaceutique et sont commercialisés le plus souvent
sous leur DCI ou parfois sous un nouveau nom commercial.

Deuxième partie – 340


Médicaments essentiels

Sélection des médicaments


Dans la plupart des pays, il existe une liste nationale de médicaments essentiels. En l’absence de liste
nationale, il faut se référer à la liste de l'OMS la plus récente.
Une telle liste présente plusieurs avantages :
– elle simplifie l'approvisionnement et réduit les coûts : la majorité des médicaments de la liste OMS sont
proposés sur le marché sous la forme de génériques à un prix abordable ;
– elle facilite la coordination de l'aide internationale et obtient l'agrément des organismes
subventionnant les projets (Nations unies, Union européenne, etc.).
La liste de médicaments sélectionnés découle de l‘établissement de protocoles thérapeutiques
standardisés. Cette démarche offre deux avantages majeurs :
– un gain thérapeutique, grâce à l'utilisation rationnelle d'un nombre restreint de médicaments
essentiels ;
– un gain économique et un allègement des tâches administratives, au niveau des achats, du stockage,
de la distribution et du contrôle.
Il faut éviter de choisir de multiples dosages ou formes pour un même médicament. Dans la majorité des
cas, il faut se limiter à une forme/dosage pour adulte et une forme/dosage pédiatrique. Cela facilite la
gestion et évite les confusions lors de la prescription.
Il faut parfois tenir compte de certaines habitudes locales de prescription : p. ex. en Afrique francophone,
on utilise des comprimés d'aspirine à 500 mg ; en Afrique anglophone, des comprimés à 300 mg.
Remarque : les consommables (matériel de pansement, injection, suture, etc.) sont également à limiter
aux essentiels et doivent faire l'objet de listes standardisées.

Classement des médicaments


Dans la liste de l’OMS, les médicaments sont classés selon leur action thérapeutique, ce qui présente un
avantage pédagogique certain mais ne permet pas d’élaborer un système de rangement (p. ex. un même
médicament peut figurer dans plusieurs groupes).
Médecins Sans Frontières recommande un rangement par voie d'administration et par ordre
alphabétique.
Les médicaments sont répartis en 6 groupes et classés par ordre alphabétique à l'intérieur de chaque
groupe :
– médicaments oraux
– médicaments injectables
– solutés de perfusion
– vaccins, immunoglobulines et sérums
– médicaments à usage externe et antiseptiques
– désinfectants
Cette classification doit se retrouver à tous les niveaux du système de gestion (feuilles de commande,
fiches de stock, listes d’inventaire, etc.) afin de faciliter l'ensemble des procédures.

Niveaux d'utilisation
Des listes plus restreintes sont à établir en fonction du niveau de la structure de soins et de la
compétence des prescripteurs. La détermination des listes restreintes et la désignation des niveaux de
prescription et de distribution sont à adapter à la terminologie et au contexte de chaque pays.

Deuxième partie – 341


Médicaments essentiels

Evaluation quantitative des besoins lors de l’ouverture d’un projet


Les protocoles thérapeutiques et listes de médicaments et consommables étant établis, on peut calculer
les quantités nécessaires pour chaque produit à partir du nombre de patients attendus et de la
répartition des pathologies.
Plusieurs méthodes sont proposées (se référer au document de l’OMS Comment estimer les besoins en
médicaments). Les quantités calculées peuvent différer de celles correspondant aux véritables besoins
ou à la demande (ce peut être le cas lorsque la fréquentation d'un établissement de soins augmente ou
lorsque les prescripteurs ne suivent pas les protocoles thérapeutiques proposés).
Dans les situations d’urgence, principalement lors de déplacement de populations, le kit sanitaire
d'urgence (liste commune OMS, HCR, MSF, etc.) est conçu pour répondre aux besoins de soins de santé
(médicaments et matériel) d’une population de 10 000 personnes pendant 3 mois. Par la suite, les
besoins locaux spécifiques doivent être évalués pour mettre en place un approvisionnement adapté.
L'évaluation systématique des besoins et consommations permet par ailleurs de vérifier le respect des
protocoles thérapeutiques et de prévenir d’éventuelles ruptures de stock.

Agencement d’une pharmacie


Qu'il s'agisse de locaux à construire ou à aménager, d'une pharmacie centrale ou de la pharmacie d'un
centre de santé, les objectifs sont les mêmes, seuls diffèrent les moyens mis en œuvre.

Locaux
Il faut concevoir des locaux fonctionnels permettant d'assurer :
– la sécurité des stocks ;
– la bonne conservation des médicaments et du matériel ;
– une gestion rationnelle et facile.

Caractéristiques de l'entrepôt
Les dimensions de l'entrepôt seront déterminées par les besoins de stockage qui dépendent :
– du nombre des médicaments et consommables retenus ;
– du nombre et de l'activité des structures approvisionnées ;
– de la périodicité de l'approvisionnement et des livraisons : plus les approvisionnements et livraisons
sont espacés, plus les stocks sont volumineux et plus l'espace nécessaire est important.
Mieux vaut un entrepôt trop grand que trop petit. Dans un entrepôt exigu, les rangements et opérations
sont difficiles, de même que l'extension éventuelle des stocks en cas d’augmentation des activités. Il faut
compter environ 3 m2 de surface au sol pour 1 m2 de surface de rangement.
La sécurité des marchandises stockées exige que les portes, serrures, fenêtres et plafonds soient solides.
La bonne conservation des médicaments dépend de la température et de l'humidité ambiante,
conditions très souvent difficiles à maîtriser dans les pays tropicaux.
– Une bonne aération est nécessaire, l'utilisation de ventilateurs permet surtout de réduire l’humidité ; la
climatisation réduit à la fois la température et l’humidité.
– Un plafond sous le toit est indispensable pour réduire la température ambiante ; l’espace entre le toit
et le plafond doit être ventilé.
– Les fenêtres et autres ouvertures doivent être protégées pour éviter l’exposition directe des
médicaments au soleil.
– Les sols doivent être en ciment (si possible inclinés pour faciliter l'entretien).

Deuxième partie – 342


Médicaments essentiels

Agencement intérieur de l'entrepôt


La disposition doit être logique et correspondre au circuit : réception, stockage, distribution.

Etagères et palettes
Des étagères solides et stables sont indispensables. Dans les pays tropicaux où les termites s'attaquent
au bois, il est recommandé d'utiliser des structures métalliques. Celles-ci étant démontables, il est facile
d'adapter les intervalles entre les rayonnages à la taille des produits à entreposer.
Des espaces entre les étagères et les murs améliorent la ventilation.
Aucun produit, aucun emballage même volumineux ne doit être stocké à même le sol mais déposé sur
des palettes qui permettent la circulation de l'air et protègent de l’humidité.

Aires de stockage
Prévoir des aires de stockage à l'intérieur du local ou, à défaut, dans un local attenant.
– Aire de stockage « arrivée » : pour le stockage des colis, avant le déballage et le contrôle de la livraison
et de la qualité physique des produits effectués sur le plan de travail.
– Aire de stockage « départ » : pour le stockage des commandes périphériques avant l'enlèvement.
Chaque destination aura son aire assignée où l'on pourra entreposer les colis jusqu'à la distribution.
Ces deux aires de stockage doivent être situées à proximité des voies d'accès pour faciliter la
manutention.
Il est également recommandé de prévoir une aire de stockage pour les cartons vides qui serviront à
l'emballage des commandes des structures périphériques.

Plan(s) de travail
Des plans de travail doivent être prévus pour contrôler les livraisons et préparer les commandes.

Bureau
Un bureau, installé près de la lumière, servira au travail administratif du responsable de la pharmacie et
au rangement des documents de gestion.

Deuxième partie – 343


Médicaments essentiels

Exemples d'agencement d'une pharmacie

La disposition des étagères, tables ou autres meubles, varie suivant la disposition des locaux.
Pour les stocks plus importants (ou pour une pharmacie centrale), prévoir plusieurs pièces et appliquer
les mêmes principes en adaptant l'agencement aux besoins : administration, chambre froide ou
réfrigérateurs, etc.

Rangement des médicaments et du matériel

Stockage des médicaments hors chaîne de froid


Le stock est rangé dans l'ordre du classement adopté :
– médicaments oraux
– médicaments injectables
– solutés de perfusion
– médicaments à usage externe et antiseptiques
– désinfectants
Dans chaque catégorie (oraux, injectables, etc.), les produits sont classés par ordre alphabétique.

Deuxième partie – 344


Médicaments essentiels

Chaque produit doit avoir une place bien délimitée, identifiée par une étiquette solide indiquant la DCI,
la forme et le dosage. L’attribution d’une place précise pour chaque produit permet de visualiser
immédiatement la quantité disponible et d’attirer l’attention sur une éventuelle rupture de stock.
Prévoir suffisamment d'espace pour chaque médicament/consommable.
Indiquer sur les boîtes la date de péremption de manière très visible (gros marqueur). Ranger les
produits ayant la date de péremption la plus lointaine derrière ceux devant être utilisés en premier. Cette
organisation est indispensable pour éviter la péremption des produits durant le stockage.
Pour permettre aux personnes non familiarisées avec les DCI de retrouver les produits en cas d'urgence
ou de remplacement, on peut afficher une liste des noms commerciaux et les DCI correspondantes, p.
ex. :
Bactrim® voir co-trimoxazole
Clamoxyl® voir amoxicilline
Flagyl® voir métronidazole
Valium® voir diazépam

Stockage des substances contrôlées


Les stupéfiants et autres médicaments contrôlés doivent être placés dans une armoire fermée à clef.

Stockage des produits nécessitant le maintien d’une chaîne de froid


Les produits nécessitant le maintien d’une chaîne de froid doivent être conservés au réfrigérateur entre
+2 °C et +8 °C : vaccins, immunoglobulines, sérums, insuline, ergométrine, oxytocine, dinoprostone,
certains tests de laboratoire, etc.

Stockage du matériel médical


Etant donnée la diversité des articles stockés, il faut regrouper les articles par catégorie (matériel
d'injection, pansements, sutures, matériel et réactifs de laboratoire, etc.) sans utiliser l’ordre
alphabétique à l’intérieur des différentes catégories.

Stockage des produits volumineux


Ranger quelques boîtes à leur emplacement et indiquer par une étiquette le lieu où se trouve le stock
restant (sous-stock ou réserve). Ne pas disperser les réserves d’un même produit dans plusieurs endroits.

– Le rangement doit permettre de fonctionner "à vue" :


• On doit pouvoir compter rapidement le nombre de boîtes de chaque produit et évaluer, en quelques
minutes, le nombre prévisible de semaines ou de mois de consommation d'un produit donné.
• Un vide derrière une étiquette montre immédiatement la rupture de stock.
– Quelques heures doivent suffire pour faire un inventaire complet du stock.

Gestion d’une pharmacie

Organisation des activités


La direction de la pharmacie est confiée à une seule personne ayant reçu une formation adéquate. Elle
est la seule à posséder les clés de la pharmacie et de l’armoire des stupéfiants. Elle est secondée par une
ou plusieurs personnes, en fonction de la charge de travail.
Les tâches et responsabilités de chacun doivent être clairement définies. Une personne doit être
désignée et formée pour remplacer le responsable si nécessaire.

Deuxième partie – 345


Médicaments essentiels

Le calendrier des activités (commandes, distributions, inventaires, gestion des périmés, etc.) est
programmé afin de répartir la charge de travail le plus régulièrement possible.

Gestion de stock

Fiche de stock
La fiche de stock est le principal outil de gestion. Une fiche de stock est établie pour chaque article
(médicament et matériel) et mise à jour à chaque mouvement. Les fiches permettent de :
– identifier les mouvements de stock : entrées et sorties ;
– connaître à tout moment le niveau théorique des stocks ;
– suivre la consommation des différents utilisateurs ;
– planifier et réaliser correctement les commandes ;
– déterminer les pertes (différence entre stock théorique et stock physique).
Exemple de fiche de stock

Sont notés sur la fiche de stock :


– le DCI du médicament, la forme et le dosage ;
– tous les mouvements (entrées, sorties, provenance, destination, pertes par casse et péremption) avec
leur date ;
– les inventaires et leur date.
Peuvent aussi figurer :
– la consommation mensuelle moyenne ;
– les niveaux de stock : stock de sécurité, stock de roulement ;
– les autres lieux de stockage (réserves) ;
– le prix unitaire de l’article ;
– les commandes en cours et leur date.
Les quantités entrées et sorties sont notées en nombre d’unités (p. ex. 5 000 comprimés, 80 ampoules) et
non en nombre de boîtes.

Deuxième partie – 346


Médicaments essentiels

Inscrire un seul mouvement par ligne, même si plusieurs opérations ont lieu le même jour.
Remarque : la gestion de stock à l’aide d’un ordinateur ne dispense pas de l’utilisation des fiches de
stock.

Quantités à détenir en stock et à commander (niveaux de stock)


– Consommation moyenne mensuelle (CMM)
La CMM est calculée à partir des sorties enregistrées sur les fiches : additionner les sorties de plusieurs
mois (3, 6 ou 12) et diviser le total par le nombre de mois pris en compte pour obtenir la CMM.
– Stock de roulement = consommation de la période entre deux approvisionnements
Le stock de roulement correspond à la quantité de chaque médicament/consommable consommée
entre deux approvisionnements (p. ex. si l'approvisionnement est trimestriel, le stock de roulement =
CMM x 3).
– Stock de sécurité
Ce stock est prévu pour pallier d'éventuels retards de livraison, une augmentation de la consommation
ou des pertes possibles. Il est calculé en fonction du délai de livraison des commandes.
La quantité du stock de sécurité est généralement évaluée à la moitié de la consommation
correspondant au délai de livraison. Elle dépend des risques que peut courir un programme : celui des
ruptures de stock et celui des produits périmés, dans un contexte précis (ressources, difficultés
d'approvisionnement saisonnier, etc.).
Par exemple, si le délai de livraison est de 2 mois, le stock de sécurité correspond à la quantité
consommée en moyenne pendant 1 mois.
– Quantité à commander
La quantité commandée est basée, pour chaque article, sur les données de la fiche de stock :
• stock réel (inventaire) le jour de la commande
• stock de sécurité
• stock de roulement
• délai prévu entre commande et livraison
• quantités déjà en commande
Commande = (stock de roulement + stock de sécurité + consommation probable durant le délai de
livraison) – (stock existant au jour de la commande + quantité déjà en commande s’il y a lieu).

Feuilles de commande et de livraison


Pour les commandes des structures périphériques à la pharmacie centrale, il est recommandé d’utiliser
des formulaires pré-imprimés sur lesquels figurent la DCI, la forme (comprimé, gélule, flacon, ampoule,
etc.) et le dosage.
Ces feuilles de commande peuvent aussi porter :
– le stock de chaque produit,
– la CMM.
La commande doit être remplie en trois exemplaires, datée et signée par le responsable de la structure
de soins. Deux exemplaires sont envoyés à la pharmacie centrale : l'un sert de bordereau de livraison et
peut aussi être utilisé pour la facturation, le deuxième reste à la pharmacie centrale. Le troisième
exemplaire est conservé par la structure de soins.
Exemple :
Feuille de commande d'un centre approvisionné tous les 3 mois, avec un stock minimum de 3 mois (2

Deuxième partie – 347


Médicaments essentiels

mois de délai d’approvisionnement + 1 mois de stock de sécurité)

Réception d’une commande


Toute commande doit être accompagnée d'un bordereau de livraison ou d'une facture et d’une liste de
colisage.
A la réception, il faut contrôler le nombre de colis puis leur contenu :
– vérifier que les articles livrés correspondent aux articles commandés et que les quantités sont
conformes à celles indiquées sur la liste de colisage ;
– vérifier l'emballage de chaque médicament et consommable, son étiquetage, la date de péremption et
l'aspect du produit ;
– vérifier les conditions spéciales de conservation (chaîne du froid).
Toute anomalie sera aussitôt signalée à l'expéditeur.
Puis, les produits sont rangés à l'emplacement qui leur est attribué. Les quantités reçues sont
enregistrées sur les fiches de stock.
Les bordereaux de livraison, les factures et les listes de colisage sont à classer avec les bons de
commande dans un dossier "commandes" à conserver durant trois ans ou plus suivant la
réglementation en vigueur.

Inventaire
Avant chaque commande, faire l’inventaire des quantités réellement en stock et vérifier les dates de
péremption.
Les fiches de stock donnent un stock théorique mais il faut vérifier produit par produit les quantités
réellement disponibles (stock physique). Les différences peuvent s'expliquer par des erreurs de
transcription ou par des vols. Il faut dans tous les cas éclaircir ces différences.
Un inventaire n'est facilement réalisable que dans une pharmacie correctement rangée. C'est une
opération absolument indispensable.
Durant l'inventaire, la pharmacie doit s'organiser pour qu'il n'y ait aucun mouvement de stock.

Distribution
– Distribution aux structures de soins
Chaque structure de soins adresse à la pharmacie centrale une feuille de commande en double
exemplaire.
Sur les deux exemplaires, les quantités préparées par la pharmacie centrale sont indiquées dans la

Deuxième partie – 348


Médicaments essentiels

colonne «quantité livrée».


Un des deux exemplaires accompagne la livraison.
Le second exemplaire, destiné à la pharmacie centrale, est classé dans un dossier établi pour chaque
structure de soins, après avoir vérifié que toutes les sorties ont été enregistrées sur les fiches de stock. La
date d’enregistrement de sorties sur la fiche de stock doit être la même que la date figurant sur la feuille
de commande.
– Dispensation aux patients
L'emballage du médicament doit être présentable. Utiliser des sachets en plastique refermables par
pression (Minigrip®).
Préparer des étiquettes pour chaque médicament, portant lisiblement :
• le nom du médicament (DCI), sa forme et son dosage ;
• la posologie en toutes lettres ou en symboles.
Mettre dans les sachets le nombre de comprimés correspondant à un traitement complet et introduire
l'étiquette à l'intérieur du sachet.
Dans les centres très fréquentés, il est souhaitable que deux personnes soient en service pour un double
contrôle de la délivrance des ordonnances : le premier prépare les médicaments prescrits, le second les
contrôle et les remet au patient, en lui fournissant toutes les explications, à l'écart des autres patients.
Il est indispensable de fournir au patient les informations suivantes :
• comment prendre le médicament,
• combien de temps,
• quels peuvent être les effets indésirables (p. ex. somnolence avec les antihistaminiques),
• quelles sont les précautions d’emploi (p. ex. abstention d’alcool avec le métronidazole).
La personne chargée de la dispensation doit être capable de fournir au patient les informations dont il a
besoin.
Des interprètes sont nécessaires lorsque coexistent dans la même région plusieurs langues.

Dons de médicaments récupérés et échantillons médicaux


Il est déconseillé de solliciter ou d'accepter un approvisionnement provenant de collectes de
médicaments récupérés auprès des consommateurs dans les pays industrialisés ou encore les
échantillons distribués gratuitement aux médecins par les fabricants.
Très souvent, il s'agit de spécialités inconnues des prescripteurs et inadaptées aux pathologies locales.
La multiplicité des spécialités fournies perturbe la mise en place de protocoles thérapeutiques
standardisés et rend impossible toute forme de gestion.

Qualité et conservation des médicaments


• Normes de qualité(see page 350)
• Conditions de conservation(see page 350)
• Détérioration(see page 351)
• Péremption(see page 352)

La qualité des médicaments conditionne l’efficacité et l’innocuité des traitements. Elle dépend de leur
bonne fabrication et de leur conservation : des médicaments de bonne qualité seront disponibles à
condition de les acquérir suivant des procédures rationnelles auprès de fournisseurs fiables et d’assurer
leur transport, ainsi que leur stockage, dans des conditions compatibles avec leur bonne conservation.

Deuxième partie – 349


Médicaments essentiels

Normes de qualité
Chaque médicament est caractérisé par des normes particulières, inscrites dans les pharmacopées ou
dans les dossiers présentés par leurs fabricants et reconnues par les autorités compétentes de chaque
pays. Ces normes concernent l’aspect extérieur (couleur, odeur, etc.), les caractères physico-chimiques,
les procédés d’analyses, les conditions et la durée de conservation.
Le certificat d’analyse, fourni par les fabricants pour chacun de leurs produits, garantit que les produits
d’un lot (produits provenant d’un même cycle de production) sont conformes aux normes officielles de
qualité, existant dans son pays.
L’étiquette de chaque unité (boîte, flacon, etc.) doit indiquer lisiblement :
– le nom du produit en DCI,
– la forme et le dosage,
– le nombre d’unités (comprimé, ampoule, etc.) ou le volume (sirop, etc.),
– le nom et l’adresse du fabricant,
– le numéro du lot,
– la date de péremption.

Conditions de conservation
La température, l’air, l’humidité et la lumière sont des facteurs qui interviennent dans la conservation.
Les conditions de stabilité sont différentes suivant les médicaments, qui sont plus ou moins fragiles, et
suivant la forme du médicament (comprimé, solution, etc.) ou suivant son mode de fabrication. Il est
donc nécessaire de respecter les normes de conservation indiquées sur chaque fiche de ce guide ou sur
les notices/étiquettes des fabricants, au cas où elles ne seraient pas concordantes.

Température
Dans un entrepôt, la température ne doit pas être supérieure à 25 °C.
Les températures de stockage sont définies comme suit par la pharmacopée européenne :
au congélateur - 15 à 0 °C
au réfrigérateur + 2 à + 8 °C
au frais + 8 à + 15 °C
température ambiante + 15 à + 25 °C
Mais durant le transit et le transport, la température peut atteindre 50 à 60 °C à l'intérieur des véhicules,
des conteneurs ou sur les quais de débarquement et, dans ce cas, la conservation et les dates de
péremption ne peuvent plus être garanties.
La congélation peut être préjudiciable, notamment aux solutions, entraînant la détérioration ou la
précipitation du principe actif ainsi que la casse des ampoules et flacons.
Les vaccins, immunoglobulines et sérums sont des produits sensibles à la chaleur et à la lumière. Même
si les nouvelles productions fournissent des vaccins moins sensibles à la chaleur (dits "thermostables"), il
faut toujours les conserver au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C, et respecter strictement la chaîne de froid
durant les transports.
Les flacons de vaccins peuvent être munis d'une pastille de contrôle (PCV) dont le carré central,
thermosensible, change de couleur sous l'influence de la chaleur et du temps : si le carré central est plus
clair que le cercle qui l'entoure, le vaccin peut être administré. Si le carré central est de la même couleur
ou plus foncé que le cercle qui l'entoure, le flacon doit être détruit. La pastille de contrôle mesure
l’exposition cumulative à la chaleur.

Deuxième partie – 350


Médicaments essentiels

Chaîne de température contrôlée (CTC)


Dans le cadre de certaines campagnes de vaccination de masse uniquement, certains vaccins
homologués pour une utilisation en CTC peuvent être transportés et utilisés en dehors de la chaîne de
froid pendant une période de temps limitée.
Pour pouvoir être utilisé en CTC, le vaccin doit pouvoir, une fois sorti de la chaîne de froid (2 °C à 8 °C),
tolérer des températures allant jusqu’à 40 °C pendant une durée d’au moins 3 jours. La température
maximale de 40 °C est surveillée à l’aide d’indicateurs de seuil de température, placés dans les porte-
vaccins utilisés pour le transport et la vaccination sur le terrain.

Air et humidité
Dans un entrepôt, le taux d’humidité relative ne doit pas être supérieur à 65% (il existe des dispositifs
pour mesurer l’humidité).
L'air est un facteur de dégradation en raison de l'oxygène et de l'humidité qu'il contient. Tout récipient
doit rester fermé. Dans les emballages étanches et opaques, de type hospitalier, les médicaments sont à
l'abri de l'air et de l’humidité. Il faut éviter de les déconditionner trop longtemps avant leur distribution.
Il faut informer les patients recevant des comprimés sous blister que les comprimés doivent être
déconditionnés uniquement au moment de la prise.

Lumière
Les médicaments ne doivent pas être exposés à la lumière directe, en particulier les solutions. Les
préparations injectables sont à conserver dans leur emballage, à l'obscurité. Certains verres colorés
donnent une protection illusoire contre la lumière.

Détérioration
Il est important de connaître les caractères normaux de chaque médicament (couleur, odeur, solubilité,
consistance) afin de pouvoir détecter les changements d'aspect qui pourraient traduire sa dégradation. Il
faut pourtant savoir que certaines dégradations ne se traduisent pas toujours par une modification
extérieure visible.
La conséquence principale de la dégradation est une diminution de l'activité thérapeutique, ce qui
entraîne des conséquences plus ou moins graves à l'échelle individuelle ou collective.
Par exemple, l'emploi d'antibactériens périmés ou détériorés, donc moins actifs, non seulement ne
guérit pas l’infection, mais aussi favorise l'apparition de souches résistantes.
Il n'est pas recommandé de compenser une éventuelle diminution de l'activité par une augmentation
aléatoire de la dose habituelle car, pour les médicaments toxiques, il existe un réel danger de surdosage.
Certains médicaments subissent avec le temps des dégradations aboutissant à la formation de
substances beaucoup plus dangereuses, donc à une augmentation de la toxicité. La tétracycline en est le
principal exemple : la poudre jaune pâle devient brunâtre et visqueuse ; son utilisation est alors
dangereuse, même lorsque la date de péremption n'est pas encore atteinte.
Pour certains médicaments, on constate une augmentation de leur pouvoir allergène. C'est le cas des
pénicillines et céphalosporines par exemple.
Les suppositoires, ovules, crèmes et pommades qui ont fondu sous l'action de la chaleur ne doivent pas
être utilisés. Le principe actif n'est plus réparti de façon homogène dans l'excipient.
Les sels de réhydratation orale sont utilisables tant qu'ils ont conservé leur aspect de poudre blanche.
L'humidité les transforme en une masse compacte, plus ou moins brunâtre et insoluble : ils sont alors
impropres à la consommation, quelle que soit leur date de péremption.

Deuxième partie – 351


Médicaments essentiels

Péremption
Les médicaments, même conservés dans les conditions adéquates, se détériorent progressivement et
selon des processus divers. Dans la plupart des pays, la réglementation impose aux fabricants
l’obligation d’étudier la stabilité de leurs produits dans des conditions standardisées, et de garantir une
durée minimum de conservation. La date de péremption indiquée par le fabricant est fixée de sorte que
l’effet thérapeutique reste inchangé jusqu’à cette date incluse (au moins 90% du principe actif doit être
présent et il ne doit pas y avoir d’augmentation substantielle de la toxicité).
La date de péremption figurant sur l’emballage est basée sur la stabilité du médicament dans son
récipient original fermé. Les durées couramment garanties sont 3 ans et 5 ans. Certains produits fragiles
ne sont garantis que 1 an ou 2 ans.
La date de péremption doit figurer sur les emballages avec les spécifications éventuelles de stockage.

Médicaments périmés
La date de péremption est à respecter du point de vue légal et du point de vue de la responsabilité
thérapeutique.
Dans les situations où les seuls médicaments disponibles auraient une date de péremption dépassée, le
médecin pourrait prendre la responsabilité d'utiliser ces médicaments.
Il est bien évident que le médicament ne devient pas impropre à la consommation du jour au lendemain
après sa date de péremption. Si le produit a été conservé dans des conditions acceptables (à l'abri de
l'humidité et de la lumière, en conditionnement intact et à une température moyenne) et si des
modifications d'aspect ou de solubilité ne sont pas décelées, il est souvent préférable d'utiliser un
médicament périmé plutôt que de laisser un malade grave sans traitement.
Le respect des dates de péremption s'impose pour les médicaments dont la posologie est
obligatoirement précise et qui présenteraient un risque de sous-dosage, tels les tonicardiaques et les
anti-épileptiques et pour ceux qui risquent d'être devenus toxiques telles les cyclines.

Destruction des médicaments et matériels périmés ou inutilisables


Il est dangereux de jeter les médicaments périmés et inutilisables ou de les enfouir dans le sol sans
précaution. Pour plus d’informations concernant la destruction des médicaments, consulter Interagency
Guidelines For Safe Disposal of Unwanted Pharmaceuticals in and after emergencies, OMS/99.2.

Prescription, coût, observance


• Limiter l'usage des médicaments injectables(see page 353)
• Limiter l'usage des sirops et suspensions orales(see page 353)
• Etudier le choix des protocoles de traitement(see page 353)
• Réfléchir sur la prescription de médicaments non essentiels et de placebos(see page 353)

QUELQUES SUGGESTIONS POUR


Diminuer les risques - Réduire les coûts - Faciliter l'observance

Il est possible de promouvoir un usage plus rationnel des médicaments, tant au niveau de la sécurité de
leur emploi qu'au niveau de leur coût, par un choix judicieux des protocoles thérapeutiques et des listes
de médicaments qui en découlent.

Deuxième partie – 352


Médicaments essentiels

Limiter l'usage des médicaments injectables


De nombreux patients réclament un traitement par voie injectable qu'ils imaginent plus efficace. Par
ailleurs, certains prescripteurs pensent que l'injection et la perfusion sont des gestes plus techniques et
plus valorisants.
Un traitement injectable est toujours plus onéreux qu’un traitement oral. Le prix du médicament lui-
même est plus élevé pour une même dose de principe actif utile. Il exige l'utilisation de matériel à usage
unique coûteux. Il expose à des complications provenant d'un produit mal toléré (abcès, nécroses à la
suite d'injections IM de quinine, d'antibactériens en suspension, etc.) ou d'une technique d'injection mal
exécutée (symptômes de surdosage après injection IV trop rapide, paralysie du sciatique, etc.). En cas de
réutilisation de matériel à usage unique, il existe un risque de contamination bactérienne ou virale
(tétanos, hépatite, HIV, etc.).
Lorsqu’un médicament est aussi efficace par voie orale que par voie injectable, l'administration de la
forme injectable n'est justifiée qu’en cas d'urgence, d'intolérance digestive ou chez un malade incapable
d'avaler (par exemple, en cas d’altération de la conscience). La voie orale prend le relais de la voie
injectable dès que possible pour la poursuite du traitement.

Limiter l'usage des sirops et suspensions orales


La prise de médicaments liquides est plus facile, en particulier chez le jeune enfant, surtout lorsqu'il
s'agit d'une forme sucrée et aromatisée. Cependant, il est conseillé de limiter leur emploi pour de
nombreux motifs :
– Risque de mauvaise utilisation
Hors du milieu hospitalier, la posologie est hasardeuse. Les cuillerées n'ont pas un volume standard
(cuillères à soupe, à café, à thé). Les suspensions doivent être préparées avec une quantité précise d'eau
propre et agitées avant l'emploi. Il existe donc un risque de surdosage ou de sous dosage.
Certains suspensions doivent être conservées au réfrigérateur ; leur conservation à température
ambiante est limitée à quelques jours. Les sirops peuvent fermenter.
La forme sirop évoque dans de nombreux pays "le médicament contre la toux" et les confusions ne sont
pas rares entre suspensions ou sirops antibactériens et antitussifs.
– Raisons d'ordre économique
Comparé au prix des comprimés ou gélules, le prix des sirops et suspensions orales (même dans leur
présentation sèche à reconstituer) peut être de 2 à 7 fois plus élevé pour une dose équivalente, en raison
du coût du flacon lui-même et des frais de transport occasionnés par le poids et le volume.

Etudier le choix des protocoles de traitement


Le choix d'un protocole de traitement conditionne souvent l'observance et le coût. Les traitements les
plus courts et les moins fractionnés (1 à 2 prises par jour) sont recommandés, le traitement en une dose
unique étant l'idéal lorsqu’il est indiqué.
Pour le traitement du paludisme, de la tuberculose et de l’infection par le HIV, privilégier les associations
à doses fixes (comprimés co-formulés) pour faciliter l’observance.

Réfléchir sur la prescription de médicaments non essentiels


et de placebos
Dans les pays en développement, comme dans les pays industrialisés, les malades psychosomatiques
sont nombreux. La plainte qui motive la consultation n'est pas nécessairement résolue par une
prescription médicamenteuse. Est-il toujours possible et souhaitable de renvoyer ces malades sans
prescription d'un médicament symptomatique ou d'un placebo ; et quel placebo utiliser ?

Deuxième partie – 353


Médicaments essentiels

Quand la politique nationale du médicament est stricte et ne permet l'usage d'aucun placébo, ni de
médicaments symptomatiques non essentiels, d'autres produits peuvent être utilisés abusivement, tels
que la chloroquine, l’acide acétylsalicylique, voire des antibactériens.
Inversement, un placebo peut-être prescrit à la place d'un médicament réellement actif et nécessaire. Ce
risque est réel, mais semble moins fréquent, ce qui rend en pratique pertinent l'introduction de placébo
dans une liste de médicaments essentiels. Les multivitamines peuvent représenter un type de placebo
sans danger et peu coûteux. Leur composition correspond généralement à celle d'un traitement
préventif des avitaminoses et n'a aucune contre-indication.
De nombreuses spécialités («fortifiants», traitements «hépatiques» présentés en ampoules buvables)
n'ont aucune justification thérapeutique et, en raison de leur prix, ne peuvent être retenues comme
placébo.

Antiseptiques et désinfectants
• Définitions(see page 354)
• Sélection(see page 354)
• Produits recommandés(see page 354)
• Produits déconseillés(see page 356)
• Préparation et utilisation des solutions antiseptiques aqueuses(see page 356)
• Préparation(see page 356)
• Utilisation(see page 356)
• Préparation et utilisation des solutions désinfectantes(see page 357)
• Préparation(see page 357)
• Désinfection des sols et surfaces(see page 357)
• Désinfection du linge(see page 358)
• Pré-désinfection du matériel médical réutilisable(see page 358)
• Lavage-désinfection du matériel médical réutilisable(see page 358)

Définitions
Les antiseptiques sont utilisés pour tuer ou éliminer les microorganismes et/ou inactiver les virus sur les
tissus vivants (peau saine ou lésée, muqueuses).
Les désinfectants sont utilisés pour tuer ou éliminer les microorganismes et/ou inactiver les virus sur les
milieux inertes (instruments, matériel, équipements, surfaces, murs, sols).
Certains produits sont à la fois antiseptique et désinfectant (voir la fiche spécifique de chaque produit).

Sélection

Produits recommandés
1) Liste de base
Il n'existe pas de produit unique répondant à tous les besoins en terme de nettoyage, désinfection et
antisepsie. Cependant, l'utilisation d'une liste limitée de produits permet une meilleure connaissance de
ces produits par les utilisateurs et facilite la gestion des stocks :
– du savon ordinaire ;
– un détergent et, si disponible, un détergent-désinfectant pour instruments et un détergent-
désinfectant pour sols et surfaces ;
– un désinfectant : produit générateur de chlore (p. ex. NaDCC) ;
– un antiseptique : polyvidone iodée à 10% ou chlorhexidine.

Deuxième partie – 354


Médicaments essentiels

2) Liste complémentaire
D’autres produits peuvent être utilisés selon le type d’activité, les ressources, les possibilités
d’approvisionnement ou la disponibilité locale des produits :
– Ethanol et isopropanol
En raison de sa rapidité d'action (< 30 secondes), l’alcool, s’il est disponible localement, est intéressant
pour désinfecter :
• la peau saine avant prélèvement sanguin ou injection (sauf vaccins),
• les bouchons en latex des flacons des médicaments injectables.
L’alcool agit plus rapidement que la polyvidone iodée mais son activité est de plus courte de durée.
L’application d’alcool sur les muqueuses et la peau lésée est contre-indiquée, toutefois, l’alcool peut être
utilisé comme antiseptique sur la peau lésée en cas d’accident d’exposition au sang.
L’alcool est plus efficace à 60-70% qu'à 90-95%.
– Solutions hydro-alcooliques pour la désinfection des mains par friction
Les solutions hydro-alcooliques (SHA) sont utilisées pour la désinfection standard (ou traitement
hygiénique) des mains par friction. Certaines SHA (mais pas l’ensemble des SHA) peuvent également être
utilisées pour la désinfection chirurgicale des mains par friction.
Toutes les SHA ne sont pas équivalentes. Par exemple, pour la désinfection standard des mains par
friction, selon la spécialité :
• L’effet bactéricide est obtenu en 1 friction unique de 30 secondes ou en 2 frictions consécutives de 30
secondes ou en 1 friction unique de 60 secondes.
• Il faut utiliser 3 ml ou 5 ml de solution par friction.
Il importe donc, en cas d’achat local, de vérifier la qualité du produit et les modalités spécifiques
d’utilisation (nombre de friction(s), durée de la friction, volume par friction).
En cas d’activité chirurgicale : s’assurer que le produit est utilisable pour la désinfection chirurgicale des
mains. Pour les modalités d’utilisation, se conformer aux instructions du fabricant.
Tous les alcools et préparations à base d’alcool sont inflammables. Des précautions doivent être prises
lors de leur stockage et utilisation, afin de ne pas les mettre en contact avec une source de chaleur
(flamme, bistouri électrique, etc.).
– Solution moussante de polyvidone iodée (PVI)
La solution moussante de PVI à 4% ou 7,5% est utilisée pour le nettoyage (détersion) de la peau saine ou
lésée et du champ opératoire, ainsi que pour le lavage antiseptique des mains et le lavage chirurgical des
mains.
Compte tenu des incompatibilités entre les familles d’antiseptiques, les opérations de détersion et
d’antisepsie ne doivent être réalisées qu’avec des produits de la même gamme.
Par exemple, pour la préparation cutanée de l’opéré, utiliser la solution moussante de PVI pour la
détersion puis une solution dermique de PVI à 10% pour l’antisepsie.
– Glutaraldéhyde (solution aqueuse à 2%)
Le glutaraldéhyde est utilisé pour la désinfection de haut niveau, par trempage, du matériel
thermosensible (ne supportant pas la stérilisation) et notamment des endoscopes.
Les recommandations d’utilisation du glutaraldéhyde doivent être strictement respectées :
1) deux nettoyages préalables du matériel immergé dans une solution détergente-désinfectante pour
instruments, chacun suivi d’un rinçage ;
2) immersion complète du matériel dans la solution de glutaraldéhyde à 2% pendant 20 minutes ;
3) rinçage final abondant pour éliminer tout résidu, à l’eau filtrée (ou à l’eau stérile pour les endoscopes
introduits dans une cavité stérile) ;
4) séchage complet avec un linge stérile ;
5) emballage stérile du matériel et utilisation dans les 24 heures.
Il existe des solutions de glutaraldéhyde à 2% prêtes à l’emploi (p. ex. Korsolex PAE®, Steranios 2%®), des
solutions concentrées à diluer pour obtenir une solution à 2% (p. ex. solution à 25%, 38,5%) ; certaines
préparations doivent être « activées » (alcalinisées) avant usage, par addition de l’activateur fourni avec
le produit (p. ex. Cidex®, Glutrex®).
La solution de glutaraldéhyde est irritante pour la peau et les muqueuses et libère des vapeurs toxiques.

Deuxième partie – 355


Médicaments essentiels

Le personnel exposé doit prendre des précautions pour protéger la peau, les yeux et éviter d’inhaler les
vapeurs (risque de nausées, céphalées, troubles respiratoires, rhinite, irritation oculaire, dermatite).
Les solutions de glutaraldéhyde sont inflammables : des précautions doivent être prises lors de leur
stockage et utilisation, afin ne pas les mettre en contact avec une source de chaleur.

Produits déconseillés
– Eau oxygénée (3% ou 10 volumes) : son efficacité en tant qu’antiseptique est très limitée mais elle peut
être utile pour nettoyer les plaies souillées. Par ailleurs, les solutions concentrées sont dangereuses à
transporter et à manipuler.
– Dérivés mercuriels, p. ex. borate de phénylmercure, merbromine (Mercurochrome®), mercurobutol
(Mercryl®), thiomersal (Merthiolate®, Timerosal®) : leur efficacité est limitée ; ils provoquent des effets
secondaires graves (toxicité rénale, neurologique, digestive ; allergies) ; ils polluent fortement
l'environnement. Leur utilisation est à proscrire.
– Hexachlorophène : son efficacité est limitée ; il est toxique pour le système nerveux central.
– Ether : utilisé à tort comme un antiseptique, l'éther sert à éliminer les résidus de sparadrap.
– Eosine : utilisée à tort comme un antiseptique, l’éosine est un colorant à visée asséchante.
Aucun de ces produits ne fait partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.

Préparation et utilisation des solutions antiseptiques


aqueuses

Préparation
Les solutions aqueuses peuvent être contaminées par des germes pathogènes (notamment
Pseudomonas aeruginosa) lors des manipulations. Pour limiter ce risque :
– Préparer les solutions avec de l'eau claire, bouillie quelques minutes et refroidie.
– Préparer les solutions extemporanément, c’est-à-dire immédiatement avant leur utilisation.
– Ne préparer que des petits volumes afin d'éviter le gaspillage et l’utilisation de solutions périmées et/
ou contaminées.
– Laver les flacons à l'eau chaude et les laisser sécher avant le remplissage.
– Ne jamais utiliser de bouchons de liège (favorisent les contaminations ; le liège inactive certains
antiseptiques comme la chlorhexidine).
– Indiquer sur les flacons :
• le nom du produit,
• la concentration du produit,
• la date et l’heure de préparation.
Chaque structure médicale doit établir une politique claire pour le renouvellement des solutions
antiseptiques.

Utilisation
– Ne pas utiliser de solutions antiseptiques de différentes familles lors d’un soin : il existe des
incompatibilités entre ces différentes familles.
– Les antiseptiques sont utilisés pour les plaies souillées ou infectées. Les plaies propres, non infectées,
peuvent être nettoyées avec du chlorure de sodium à 0,9% ; il n’est pas nécessaire d’appliquer un
antiseptique.

Deuxième partie – 356


Médicaments essentiels

– En cas d’accident d’exposition au sang (piqûre ou blessure cutanée) : il importe de bien nettoyer la
plaie à l'eau et au savon. Il n’est pas démontré que l’application d’un antiseptique réduit le risque de
transmission, mais l’application d’un antiseptique – après le lavage de la plaie – n’est pas contre-
indiquée. Utiliser de l’eau de Javel à 2,6% diluée à 1/5e ou au 1/10e ou de l’alcool à 70% ou de la
polyvidone iodée à 10% et laisser en contact 5 minutes.
– Il n’est pas recommandé de désinfecter la peau lors de l’injection d’un vaccin mais de la nettoyer à
l’eau propre. Certains vaccins (p. ex. le BCG) peuvent être inactivés en présence d’antiseptique. Si un
antiseptique est malgré tout utilisé, attendre son séchage complet avant d’injecter un vaccin.

Préparation et utilisation des solutions désinfectantes


L'efficacité de la désinfection peut être compromise par des erreurs de préparation (concentration,
température), le non-respect des temps de contact et/ou par la dégradation des produits résultant de
mauvaises conditions de stockage.
Le personnel chargé de la désinfection doit porter des vêtements de protection lors de la préparation ou
de l’utilisation de solutions désinfectantes : blouse, tablier en caoutchouc, gants à manches longues,
lunettes et masque.

Préparation
Les solutions doivent être préparées avec de l’eau claire (uniquement de l’eau froide pour les solutions
chlorées, et dans un récipient non métallique).
– Solution pour la désinfection des sols et surfaces : préparer au moment de l'emploi et jeter le restant de
solution après utilisation.
– Solution pour la pré-désinfection des dispositifs médicaux et instruments : renouveler chaque jour.
Conserver le bain 24 heures au maximum ; si la solution est visiblement souillée, la jeter et préparer un
nouveau bain de trempage, sans attendre 24 heures.
– Solution pour la désinfection des dispositifs médicaux et instruments : préparer au moment de l'emploi
et jeter la solution après utilisation.
N’ajouter aucun autre produit (p. ex. un détergent, un détartrant) à ces solutions.

Désinfection des sols et surfaces


– Appliquer une solution détergente-désinfectante pour sols et surfaces 1(see page 0) , sans rinçage. Pour la
dilution et les modalités spécifiques de préparation, suivre les instructions du fabricant.
Ou
– Après nettoyage avec un détergent (produit nettoyant ne contenant pas d’agent antimicrobien) et
rinçage à l’eau, appliquer une solution à 0,1% de chlore actif. Le nettoyage-rinçage préalable est
indispensable : l’activité du chlore est réduite en présence de matières organiques (crachats, vomissures,
selles, pus, sang et autres liquides corporels) et le détergent utilisé peut être incompatible avec le chlore.
Le temps de contact est de 15 minutes. Il est indispensable de rincer à l’eau les surfaces en inox
désinfectées à l’aide d’une solution chlorée.
L’utilisation de produits détergents-désinfectants simplifie le travail (le nettoyage et la désinfection
s’effectuent en une opération) mais ces produits ont l’inconvénient d’être faiblement détergents et de
former un film provoquant l’encrassement des sols. Il faut par conséquent utiliser en alternance un
détergent. Chaque structure médicale doit établir une politique claire dans ce domaine.

Deuxième partie – 357


Médicaments essentiels

Désinfection du linge
Après un lavage manuel suivi d’un rinçage : tremper le linge propre dans une solution à 0,1% de chlore
actif pendant 15 minutes et rincer abondamment (3 rinçages).
Après un lavage en machine à 60 °C : tremper le linge dans une solution à 0,1% de chlore actif pendant 2
à 3 minutes et rincer (3 rinçages).

Pré-désinfection du matériel médical réutilisable


– Après le soin, immerger le matériel (démonté, pinces et ciseaux ouverts) :
• Dans une solution détergente-désinfectante pour dispositifs médicaux et instruments 1(see page 0) .
Irriguer le matériel creux avec la solution de trempage, à l’aide d’une seringue.
Pour la dilution et le temps de trempage, suivre les instructions du fabricant ; utiliser un minuteur.
Ou
• Dans une solution à 0,1% de chlore actif pendant 15 minutes (utiliser un minuteur). Irriguer le matériel
creux avec la solution de trempage, à l’aide d’une seringue.
Respecter le temps de contact et les concentrations requises (risque de corrosion des instruments
métalliques). Un trempage > 15 minutes et/ou une concentration plus élevée augmentent le risque de
corrosion.
– Rincer à l’eau claire, utiliser une seringue pour les instruments creux.
– Sécher avec un linge sec, propre, non pelucheux.

Lavage-désinfection du matériel médical réutilisable


Après l’étape de pré-désinfection :
– Immerger le matériel dans une solution détergente-désinfectante pour dispositifs médicaux et
instruments 1(see page 0) (pour la dilution et le temps de trempage, suivre les instructions du fabricant). Les
brosser à l’aide d’une brosse douce, non abrasive. Pour les instruments creux, utiliser un écouvillon ou
irriguer avec la solution à l’aide d’une seringue. Rincer à l’eau claire, égoutter le matériel et sécher avec
un linge sec, propre, non pelucheux.
Ou
– Nettoyer (comme ci-dessus) avec un détergent et rincer à l’eau claire. Immerger ensuite le matériel
pendant 20 minutes dans une solution à 0,1% de chlore actif (utiliser un minuteur). Respecter le temps
de contact et les concentrations requises (risque de corrosion des instruments métalliques). Rincer à
l’eau claire, égoutter le matériel et sécher avec un linge sec, propre, non pelucheux.

1(see page 0) Par exemple un détergent-désinfectant à base d’ammonium quaternaire.


[ a(see page 0) b(see page 0) c(see page 0) ]

Deuxième partie – 358


Médicaments essentiels

Principales références

Sites consultés entre juin 2016 et juin 2019


British National Formulary (BNF) et British National Formulary for Children (BNFc)
MedicinesComplete
Martindale. The Complete Drug Reference
MedicinesComplete
UpToDate. Evidence-based clinical decision support resource
BMJ best practice
La revue Prescrire
Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT)
http://lecrat.fr/
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm)
http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/index.php
Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA)
http://www.mhra.gov.uk/spc-pil/
Centre belge d’information pharmacothérapeutique (CBIP)
http://www.cbip.be/fr/start
Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS). Prise en charge du VIH – Recommandations du
groupe d’experts
https://cns.sante.fr/actualites/prise-en-charge-du-vih-recommandations-du-groupe-dexperts/

Publications OMS accessibles en ligne et


utilisées dans cette édition
OMS. Soins hospitaliers pédiatriques, deuxième édition. Genève, 2015.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/187940/9789242548372_fre.pdf?sequence=1
OMS. Notes de synthèse : position de l’OMS concernant les vaccins
https://www.who.int/immunization/documents/positionpapers/fr/
OMS. Recommandations de l'OMS pour la vaccination systématique - tableaux récapitulatifs
https://www.who.int/immunization/policy/immunization_tables/fr/
WHO. Guidelines for the treatment of malaria, third edition. Geneva, 2015.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/162441/1/9789241549127_eng.pdf?ua=1&ua=1
WHO. Updated recommendations on first-line and second-line antiretroviral regimens and post-
exposure prophylaxis and recommendations on early infant diagnosis of HIV. Geneva, december 2018.
https://www.who.int/hiv/pub/guidelines/ARV2018update/en/
WHO. Family planning - a global handbook for providers. Geneva, 2018.
https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/260156/9780999203705-
eng.pdf;jsessionid=7B9B140B645D3F9FEA3C91A379C5B8EE?sequence=1

Principales références – 359


Médicaments essentiels

WHO. Medical management of abortion. Geneva, 2018.


https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/278968/9789241550406-eng.pdf?ua=i1

1 https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/278968/9789241550406-eng.pdf?ua=1

Principales références – 360


Médicaments essentiels

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Français, Anglais, Espagnol
Soins obstétricaux et néonatals essentiels
Français, Anglais, Arabe2
Prise en charge d’une épidémie de choléra
Français, Anglais
Prise en charge d’une épidémie de rougeole
Français, Anglais
Tuberculose
Français, Anglais
Technicien sanitaire en situations précaires
Français, Anglais

2 https://confluence-uat.medicalguidelines.msf.org/viewport/eoncarabic/home-26379388.html

Dans la même collection – 361

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