Medicaments Essentiels
Medicaments Essentiels
Medicaments Essentiels
Exported on 28/04/2021
Date format: dd/mm/yyyy
Médicaments essentiels
Médicaments essentiels
Guide pratique d'utilisation à l'usage des médecins, pharmaciens, infirmiers et auxiliaires de santé
Médicaments essentiels – 2
Médicaments essentiels
Contributeurs
Publié par
Médecins Sans Frontières
Contributeurs – 4
Médicaments essentiels
Préface
En 1978, la conférence d'Alma Ata a confirmé que l'accès aux médicaments essentiels était vital pour
prévenir et traiter les maladies affectant des millions de personnes à travers le monde. Les médicaments
essentiels sauvent des vies et améliorent la santé.
En 1981, l'Organisation Mondiale de la Santé a créé le Programme d'Action pour les Médicaments
Essentiels (DAP) pour soutenir les pays à mettre en place une politique nationale et favoriser l'usage
rationnel des médicaments. Ce travail a été étendu en 1998 lors de la création du Département des
Médicaments Essentiels et Autres Médicaments (EDM), alliant les responsabilités de l’ancien DAP aux
efforts de l’OMS consacrés à la promotion globale de la qualité, l’innocuité, l’efficacité et l’exactitude des
informations pour tous les médicaments.
L’EDM travaille avec des pays, des agences internationales, des ONGs comme Médecins Sans Frontières
et d’autres organisations pour fournir aux populations du monde entier les médicaments essentiels dont
elles ont besoin au prix le plus abordable ; que ces médicaments soient sans danger, efficaces et de
grande qualité ; et qu'ils soient prescrits et utilisés rationnellement.
Pour mettre en place une politique de médicaments essentiels, il faut obligatoirement des outils
adaptés, et ce guide pratique, résultat de l'expérience de terrain des équipes médicales de Médecins
Sans Frontières, est l'un d'eux et nous le recommandons fortement.
Destiné à donner aux praticiens, pharmaciens et infirmiers une information ciblée et résumée, ce manuel
est une contribution importante de Médecins Sans Frontières pour l'amélioration de l'utilisation
rationnelle des médicaments, qui sera un réel enjeu dans les années à venir.
Dr Jonathan D. Quick
Director,
Essential Drugs and Other medicines
World Health Organization
Préface – 5
Médicaments essentiels
Avant-propos
Ce guide n'est pas un dictionnaire pharmacologique, mais un guide pratique. Il s'adresse aux
professionnels de la santé, médecins, pharmaciens, infirmiers et aux auxiliaires sanitaires impliqués dans
les soins curatifs, l'emploi et la gestion des médicaments et du matériel médical.
Nous avons essayé de répondre le plus simplement possible aux questions et problèmes auxquels est
confronté le personnel de santé par des solutions pratiques, conciliant l'expérience acquise sur le terrain
par Médecins Sans Frontières, les recommandations des organismes de référence tels que l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) et celles d'ouvrages spécialisés en la matière.
Ce guide est utilisé non seulement dans les programmes appuyés par Médecins Sans Frontières, mais
aussi dans d'autres programmes et dans des contextes très différents.
La gamme des médicaments présentés dans cette nouvelle édition a été révisée : des médicaments ont
été ajoutés et d'autres supprimés en accord avec la liste des médicaments essentiels la plus récente
proposée par l'OMS (https://apps.who.int/iris/handle/10665/325771).
Parmi les médicaments répertoriés, certains ne sont pas désignés nommément dans la liste OMS, mais
sont inclus dans un groupe thérapeutique pour lequel l'OMS a désigné seulement un médicament,
précédé d'un symbole carré signifiant « qu'il constitue un exemple représentant ce groupe thérapeutique
» et que divers médicaments peuvent être utilisés à sa place.
Certains médicaments non inclus dans la liste des médicaments essentiels de l'OMS sont encore
largement utilisés. Bien que leur usage soit le plus souvent déconseillé, nous avons choisi de les inclure
dans ce guide, en les signalant par une rayure grise transversale.
La classification des fiches de médicament a été établie par voies d'administration et par ordre
alphabétique. Cette classification fait partie intégrante de l'ensemble du système de gestion des
médicaments proposé dans cet ouvrage (voir Organisation et gestion d'une pharmacie(see page 340)).
Seuls les contre-indications, effets indésirables, précautions d’emploi et interactions médicamenteuses
les plus importants ont été mentionnés dans ce guide. Pour de plus amples informations, se reporter à la
littérature spécialisée. Pour les antirétroviraux, les interactions étant trop nombreuses pour être
mentionnées, il est indispensable de consulter la littérature spécialisée.
Ce guide a été élaboré collectivement par des professionnels de santé pluridisciplinaires possédant tous
une expérience du terrain.
Malgré l'attention portée à sa réalisation, des erreurs ont pu se glisser dans le texte. Les auteurs
remercient les utilisateurs, si tel est le cas, de bien vouloir les signaler. Ils rappellent qu'en cas de doute,
il appartient au prescripteur de s'assurer que les posologies indiquées dans ce guide sont conformes aux
spécifications des fabricants.
Afin d’assurer à ce guide l’évolution la plus adaptée aux réalités du terrain, merci de nous communiquer
vos commentaires ou suggestions.
Les protocoles thérapeutiques étant en constante évolution, il est recommandé de consulter les mises à
jour mensuelles.
Avant-propos – 6
Médicaments essentiels
Utilisation du guide
• Désignation des médicaments(see page 7)
• Posologie(see page 7)
• Symboles(see page 7)
• Abréviations (see page 8)
Posologie
Dans les fiches des médicaments les plus usuels, un tableau de prescription propose une posologie
moyenne en unité de médicament (comprimé, ampoule, etc.) en fonction du poids ou de l'âge du
patient.
Chez l'enfant, les posologies des médicaments oraux sont exprimées en milligrammes par kilogramme
par prise, en indiquant le nombre de prises journalières (p. ex. 10 mg/kg 3 fois par jour). Pour certains
antirétroviraux, les posologies sont exprimées en milligrammes par mètre carré (mg/m2). Les posologies
des médicaments injectables sont également exprimées en milligrammes par kilogramme par injection,
en indiquant l'intervalle entre les injections (p. ex. 10 mg/kg toutes les 8 heures).
Chez l'adulte, les posologies des médicaments oraux sont exprimées en milligrammes ou grammes par
prise, en indiquant le nombre de prises journalières (p. ex. 500 mg 3 fois par jour). Les posologies des
médicaments injectables sont en général exprimées en milligrammes ou grammes par injection, en
indiquant l'intervalle entre les injections (p. ex. 500 mg toutes les 8 heures).
Symboles
Prescription sous Cet encadré figure sur les fiches de médicaments potentiellement
contrôle médical toxiques soumis à une prescription médicale dans la réglementation de
nombreux pays européens tels que la Belgique, l’Espagne, la France ou
le Royaume-Uni.
Ce symbole est utilisé pour attirer l’attention des prescripteurs sur des
médicaments dont la toxicité potentielle est plus marquée ou pour
lesquels l’expérience a montré une mauvaise utilisation fréquente.
Utilisation du guide – 7
Médicaments essentiels
Abréviations
Unités
kg = kilogramme
g = gramme
mg = milligramme (1 g = 1000 mg)
m2 = mètre carré
UI = unité internationale
M = million
mEq = milliéquivalent
mmol = millimole
ml = millilitre (1 cc = 1 ml)
c à c = cuillère à café (= 5 ml)
c à s = cuillère à soupe (= 15 ml)
Voie d'administration
IM = intramusculaire
IV = intraveineux
SC = sous-cutané
Présentation
cp = comprimé
gél = gélule
fl = flacon
amp = ampoule
susp = suspension
Divers
eau ppi = eau pour préparation injectable
J = jour (p. ex. J1 = 1er jour)
v/v = volume dans volume
Utilisation du guide – 8
Médicaments essentiels
Médicaments oraux
• ABACAVIR = ABC oral(see page 12)
• ACÉTAMINOPHÈNE oral(see page 13)
• Acide ACÉTYLSALICYLIQUE = ASPIRINE = AAS = ASA oral(see page 13)
• ACICLOVIR oral(see page 14)
• ALBENDAZOLE oral(see page 15)
• ALBUTÉROL aérosol-doseur(see page 16)
• ALBUTÉROL solution pour nébulisation(see page 17)
• Hydroxyde d'ALUMINIUM/Hydroxyde de MAGNESIUM oral(see page 17)
• AMITRIPTYLINE oral(see page 18)
• AMLODIPINE oral(see page 19)
• ! Amodiaquine = AQ oral(see page 20)
• AMOXICILLINE oral(see page 20)
• AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-AMOXICLAV oral(see page 21)
• ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL oral(see page 23)
• ! Artésunate = AS oral(see page 24)
• ARTÉSUNATE/AMODIAQUINE = AS/AQ oral(see page 24)
• !Artésunate + sulfadoxine/pyriméthamine = AS + SP oral(see page 26)
• Acide ASCORBIQUE = VITAMINE C oral(see page 26)
• ASPIRINE oral(see page 27)
• ATAZANAVIR = ATV(see page 27)
• AZITHROMYCINE oral(see page 28)
• BÉCLOMETASONE aérosol(see page 30)
• BIPÉRIDÈNE oral(see page 31)
• BISACODYL oral(see page 32)
• BISOPROLOL oral(see page 33)
• BUTYLSCOPOLAMINE oral(see page 35)
• CABERGOLINE oral(see page 35)
• FOLINATE DE CALCIUM = Acide FOLINIQUE oral(see page 36)
• CARBAMAZÉPINE oral(see page 37)
• CÉFALEXINE oral(see page 38)
• CÉFIXIME oral(see page 39)
• CHARBON activé oral(see page 40)
• CHLORAMPHÉNICOL oral(see page 42)
• CHLOROQUINE sulfate ou phosphate oral(see page 43)
• CHLORPHÉNAMINE = CHLORPHÉNIRAMINE oral(see page 44)
• CHLORPROMAZINE oral(see page 45)
• CIMÉTIDINE oral(see page 47)
• CIPROFLOXACINE oral(see page 47)
• CLARITHROMYCINE oral(see page 49)
• CLINDAMYCINE oral(see page 50)
• CLOXACILLINE oral(see page 51)
• CO-AMOXICLAV oral(see page 52)
• CO-ARTÉMÉTHER oral(see page 52)
• CODÉINE oral(see page 52)
• COLÉCALCIFÉROL = VITAMINE D3 oral(see page 53)
• CO-TRIMOXAZOLE = SULFAMÉTHOXAZOLE (SMX)/TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral(see page 55)
• DACLATASVIR = DCV oral(see page 56)
• DAPSONE oral(see page 57)
• DARUNAVIR = DRV(see page 58)
Médicaments oraux – 9
Médicaments essentiels
Médicaments oraux – 10
Médicaments essentiels
Médicaments oraux – 11
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2
Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimé dispersible à 60 mg
– Comprimé à 300 mg
Posologie
– Enfant de moins de 25 kg : 8 mg/kg 2 fois par jour (max. 600 mg par jour)
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 300 mg 2 fois par jour
Durée
– Selon l'efficacité et la tolérance de l'abacavir.
Médicaments oraux – 12
Médicaments essentiels
Remarques
– Les comprimés ne sont pas sécables. S'il est nécessaire d'administrer des moitiés de comprimé, utiliser
un cutter ou un coupe-comprimé pour les couper précisément en 2 moitiés égales.
– Il existe des associations à dose fixe abacavir-lamivudine et abacavir-zidovudine-lamivudine.
– Il existe aussi une solution orale à 20 mg/ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
ACÉTAMINOPHÈNE oral
Voir PARACÉTAMOL oral(see page 132)
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique, anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)
– Antiagrégant plaquettaire (à faible dose)
Indications
– Douleurs d'intensité faible, fièvre
– Prévention secondaire de la pré-éclampsie sévère
Présentation
– Comprimés à 300 mg et 500 mg
– Comprimé gastro-résistant à 75 mg
Posologie et durée
– Douleur et fièvre
Adolescent de plus de 16 ans et adulte : 300 mg à 1 g toutes les 4 à 6 heures (max. 4 g par jour), pendant 1
à 3 jours
– Prévention de la pré-éclampsie
75 à 150 mg une fois par jour de la 12e à la 36e semaine d'aménorrhée. Arrêter le traitement 5 à 10 jours
avant la date prévue de l'accouchement.
Médicaments oraux – 13
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre au milieu des repas, de préférence avec beaucoup d'eau.
– Ne pas écraser les comprimés gastro-résistants.
– L'acide acétylsalicylique est aussi utilisé dans la prévention secondaire des accidents thrombo-
emboliques liés à l'athérosclérose, à la dose de 75 à 300 mg par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser si les comprimés dégagent une forte odeur vinaigrée. Une légère odeur vinaigrée est
normale.
ACICLOVIR oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiviral actif sur l’herpes simplex virus et l’herpes zoster virus
Indications
– Traitement des formes récidivantes ou extensives d’herpès buccal et œsophagien chez les patients
immunodéprimés
– Traitement des kérato-uvéites herpétiques
– Traitement de l’herpès génital
– Prophylaxie secondaire de l’herpès en cas de récidives sévères et/ou fréquentes
– Traitement du zona dans ses formes sévères : lésions nécrotiques, extensives, localisées à la face ou
zona ophtalmique
Médicaments oraux – 14
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimés à 200 mg et 800 mg
Il existe aussi une suspension orale à 40 mg/ml.
Posologie et durée
– Traitement des formes récidivantes ou extensives d’herpès buccal et œsophagien chez les patients
immunodéprimés, traitement des kérato-uvéites herpétiques
Enfant de moins de 2 ans : 200 mg 5 fois par jour pendant 7 jours
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 5 fois par jour pendant 7 jours
– Traitement de l’herpès génital
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 3 fois par jour pendant 7 jours ; chez les patients
immunodéprimés, poursuivre le traitement jusqu’à disparition des symptômes
– Prophylaxie secondaire de l’herpès en cas de récidives sévères et/ou fréquentes
Enfant de moins de 2 ans : 200 mg 2 fois par jour
Enfant de 2 ans et plus et adulte : 400 mg 2 fois par jour
– Traitement du zona dans ses formes sévères
Adulte : 800 mg 5 fois par jour pendant 7 jours
Remarques
– Dans le traitement de l’herpès, l’aciclovir doit être débuté le plus tôt possible et jusqu’à 96 heures après
l’apparition des lésions, afin de réduire la sévérité et la durée de l’épisode.
– Dans le traitement du zona, l’aciclovir doit être administré de préférence dans les 72 heures. Son
administration ne permet pas d’éviter l’apparition des douleurs post-zostériennes mais raccourcit la
durée de ces douleurs.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ALBENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique
Médicaments oraux – 15
Médicaments essentiels
Indications
– Ascaridiase (Ascaris lumbricoides), oxyurose (Enterobius vermicularis), ankylostomiase (Ancylostoma
duodenale, Necator americanus)
– Trichocéphalose (Trichuris trichiura), anguillulose (Strongyloïdes stercoralis)
– Trichinellose (Trichinella sp)
Présentation
– Comprimé à 400 mg
Posologie et durée
– Ascaridiase, oxyurose, ankylostomiase
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 400 mg dose unique
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 200 mg dose unique
En cas d'oxyurose : une seconde dose peut être administrée 2 à 4 semaines plus tard.
– Trichocéphalose, anguillulose
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 400 mg une fois par jour pendant 3 jours
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 200 mg une fois par jour pendant 3 jours
– Trichinellose
Enfant de plus de 2 ans : 5 mg/kg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Adulte : 400 mg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Remarques
– Les comprimés peuvent être à croquer ou à mâcher : se conformer aux instructions du fabricant.
– L’ivermectine est plus efficace que l’albendazole dans le traitement de l’anguillulose.
– L’albendazole est aussi utilisé dans le traitement des larves migrantes cutanées (Ancylostoma
braziliense et caninum), des cestodoses larvaires (kyste hydatique, certaines formes de
neurocysticercose) et dans le traitement de masse des filarioses lymphatiques (s’informer des
recommandations nationales).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ALBUTÉROL aérosol-doseur
Voir SALBUTAMOL aérosol(see page 155)-doseur(see page 155)
Médicaments oraux – 16
Médicaments essentiels
Hydroxyde d'ALUMINIUM/Hydroxyde de
MAGNESIUM oral
Action thérapeutique
– Antiacide
Indications
– Douleurs d'estomac dans les gastrites et les ulcères gastro-duodénaux
Présentation
– Comprimé à mâcher à 400 mg d’hydroxyde d'aluminium/400 mg d’hydroxyde de magnésium
Posologie
– Enfant de plus de 5 ans : rarement indiqué. En cas de nécessité, un demi comprimé 3 fois par jour
– Adulte : 1 à 2 comprimés 3 fois par jour 20 minutes à une heure après les repas ou 1 comprimé au
moment des crises douloureuses
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Bien mâcher les comprimés.
– Il existe de nombreuses préparations à base de sels ou d’hydroxyde d'aluminium et/ou de magnésium
et différents dosages.
– Les antiacides ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Médicaments oraux – 17
Médicaments essentiels
AMITRIPTYLINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antidépresseur tricyclique
Indications
– Douleurs neuropathiques
– Dépression majeure
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Posologie
– Douleurs neuropathiques
Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher (Semaine 1) ; 50 mg une fois par jour au coucher (Semaine 2) ;
75 mg une fois par jour au coucher (à partir de Semaine 3)
– Dépression
Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher. Selon l’efficacité et la tolérance, augmenter en 8 à 10 jours,
jusqu’à 75 mg une fois par jour au coucher
– Ne pas dépasser 150 mg par jour. Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.
Durée
– Douleurs neuropathiques : 3 à 6 mois après disparition de la douleur. Reprendre le traitement si la
douleur réapparaît.
– Dépression : au moins 9 mois. L’arrêt du traitement doit être progressif (en 4 semaines). Si des signes
de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.
Médicaments oraux – 18
Médicaments essentiels
Remarques
– L’effet sédatif se manifeste dès les premières prises, l’effet antalgique après 7 à 10 jours et l’effet
antidépresseur après au moins 4 semaines. L’expliquer au patient.
– Dans les douleurs neuropathiques, l’amitriptyline est souvent associée à la carbamazépine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
AMLODIPINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihypertenseur vasodilatateur (inhibiteur calcique)
Indications
– Hypertension artérielle
Présentation
– Comprimé à 5 mg
Posologie
– Adulte : 5 mg une fois par jour. Augmenter à 10 mg une fois par jour, si nécessaire (max. 10 mg par jour)
Chez les patients âgés ou en cas d'insuffisance hépatique, commencer à 2,5 mg une fois par jour puis
augmenter progressivement si nécessaire.
Durée
– Selon l'évolution clinique
Médicaments oraux – 19
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
! Amodiaquine = AQ oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
AMOXICILLINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines
Indications
– Otite moyenne, angine streptococcique, sinusite, bronchite, pneumonie aiguës
– Infection à Helicobacter pylori (en association avec l'oméprazole et la clarithromycine), leptospirose,
charbon cutané simple
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)
– Relais d’une pénicilline ou céphalosporine injectable
Présentation
– Comprimés ou gélules à 250 mg et 500 mg
– Comprimé dispersible sécable à 250 mg, à usage pédiatrique
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée
Posologie
– Posologie usuelle (p. ex. leptospirose, angine, infection à H. pylori)
Enfant : 25 mg/kg 2 fois par jour
Adulte : 1 g 2 fois par jour
Médicaments oraux – 20
Médicaments essentiels
≥ 8 ans et adulte ≥ 25 kg – 4 cp x 2 2 cp x 2
– Infection sévère (p. ex. fièvre typhoïde) ou suspicion de pneumocoques résistants (p. ex. pneumonie,
otite)
Enfant : 30 mg/kg 3 fois par jour (max. 3 g par jour)
Adulte : 1 g 3 fois par jour
≥ 8 ans et adulte ≥ 25 kg – 4 cp x 3 2 cp x 3
Durée
– Otite moyenne : 5 jours ; angine : 6 jours ; leptospirose, fièvre typhoïde : 7 jours ; pneumonie, sinusite,
charbon cutané : 7 à 10 jours ; infection à H. pylori : 7 jours
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
Médicaments oraux – 21
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Association de deux antibactériens. L’addition d’acide clavulanique à l’amoxicilline élargit son spectre
d’activité pour couvrir les germes Gram positif et négatif producteurs de bêta-lactamases et les
anaérobies.
Indications
– Morsures d’animaux, si une antibiothérapie ou une antibioprophylaxie est clairement indiquée
– Traitement de 2e ligne des otites moyennes aiguës et sinusites bactériennes aiguës, en cas d’échec de
l’amoxicilline seule à dose élevée
– Cystite aiguë non compliquée (sans signes généraux d’infection) chez la fillette de plus de 2 ans
– Infection génitale haute d’origine puerpérale
– Relais du traitement parentéral des infections sévères (p. ex. pneumonie sévère)
Présentation
– Le rapport amoxicilline/acide clavulanique varie selon les fabricants :
Posologie
(exprimée en amoxicilline)
– Morsures d’animaux ; traitement de 2e ligne des otites moyennes aiguës et sinusites aiguës
• Enfant < 40 kg : 25 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant ≥ 40 kg et adulte :
8:1 : 2000 mg par jour = 2 cp à 500/62,5 mg 2 fois par jour
7:1 : 1750 mg par jour = 1 cp à 875/125 mg 2 fois par jour
– Cystite aiguë non compliquée chez la fillette de plus de deux ans
12,5 mg/kg 2 fois par jour
– Infection génitale haute d’origine puerpérale ; relais du traitement parentéral des infections sévères
• Enfant < 40 kg : 50 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant ≥ 40 kg et adulte :
8:1 : 3000 mg par jour = 2 cp à 500/62.5 mg 3 fois par jour
7:1 : 2625 mg par jour = 1 cp à 875/125 mg 3 fois par jour
Durée
– Morsures : 5 à 7 jours ; otite moyenne : 5 jours ; sinusite : 7 à 10 jours ; cystite : 3 jours ; infection génitale
haute : 7 jours ; relais du traitement parentéral des pneumonies sévères : compléter 10 à 14 jours de
traitement au total.
Médicaments oraux – 22
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre pendant les repas.
– Il existe aussi des formulations avec un rapport amoxicilline/acide clavulanique de 4:1 : poudre pour
suspension orale à 125 mg d’amoxicilline/31,25 mg d’acide clavulanique/5 ml et comprimé à 500 mg
d’amoxicilline/125 mg d’acide clavulanique. La dose maximale (exprimée en amoxicilline) qu’il est
possible d’administrer avec ces formulations est 50 mg/kg par jour, max. 1500 mg par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère
Présentation
– Comprimés coformulés d'artéméther/luméfantrine, sous blister, pour un traitement individuel complet
– Il existe 5 différents blisters correspondant à 4 classes de poids :
• comprimé dispersible à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 6 comprimés
• comprimé dispersible à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 12 comprimés
• comprimé à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 18 comprimés
• comprimé à 20 mg d'artéméther/120 mg de luméfantrine, blister de 24 comprimés
• comprimé à 80 mg d'artéméther/480 mg de luméfantrine, blister de 6 comprimés
Médicaments oraux – 23
Médicaments essentiels
Posologie et durée
– Le traitement est administré en 2 prises par jour pendant 3 jours. A J1, la 1re dose est donnée à H0 et la
2e dose 8 à 12 heures après. A J2 et J3, la dose journalière est divisée en 2 prises (matin et soir).
25 à < 35 kg 3 cp x 2 3 cp x 2 3 cp x 2 – – –
≥ 35 kg 4 cp x 2 4 cp x 2 4 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2
Remarques
– Prendre les comprimés au cours des repas ou avec une boisson riche en graisse (p. ex. lait).
– La luméfantrine est aussi appelée co-artéméther.
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.
! Artésunate = AS oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Médicaments oraux – 24
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère
Présentation
– Comprimés coformulés d’artésunate (AS)/amodiaquine (AQ), sous blister, pour un traitement
individuel complet
– Il existe 4 différents blisters correspondant à 4 classes de poids :
• Comprimé à 25 mg d’AS/67,5 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 50 mg d’AS/135 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 100 mg d’AS/270 mg d’AQ base blister de 3 comprimés
• Comprimé à 100 mg d’AS/270 mg d’AQ base blister de 6 comprimés
Posologie et durée
– Les comprimés sont administrés une fois par jour, pendant 3 jours.
Poids Comprimés J1 J2 J3
Médicaments oraux – 25
Médicaments essentiels
Remarques
– Pour les patients qui ne peuvent avaler les comprimés (p. ex. les jeunes enfants), les comprimés
peuvent être dispersés par agitation douce pendant environ une minute dans une petite quantité d'eau.
Après l'administration, donner aux enfants du sucre ou de l'eau sucrée pour dissiper le goût amer de
l'amodiaquine.
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.
!Artésunate + sulfadoxine/pyriméthamine =
AS + SP oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir ARTÉSUNATE + SULFADOXINE/
PYRIMÉTHAMINE = AS + SP oral(see page 329)
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Traitement et prévention du scorbut (carence en vitamine C)
Présentation
– Comprimés à 50 mg, 250 mg et 500 mg
Posologie et durée
– Traitement du scorbut
La dose optimale n'est pas clairement établie. A titre indicatif :
Enfant de 1 mois à 11 ans : 100 mg 3 fois par jour
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 250 mg 3 fois par jour
ou
Enfant de 1 mois à 3 ans : 100 mg 2 fois par jour
Enfant de 4 à 11 ans : 250 mg 2 fois par jour
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 500 mg 2 fois par jour
Le traitement est poursuivi au moins 2 semaines ou plus (jusqu'à la disparition des symptômes) et suivi
d’une prévention, tant que la situation l’exige.
Médicaments oraux – 26
Médicaments essentiels
– Prévention du scorbut
Enfant et adulte : 50 mg par jour, tant que la situation l’exige
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ASPIRINE oral
Voir (see page 13)ACIDE (see page 13)ACÉTYLSALICYLI(see page 13)QUE = AAS (see page 13)= ASA(see page 13)
ATAZANAVIR = ATV
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV
Indications
– Infection par le HIV, en association avec le ritonavir (booster) et d'autres antirétroviraux
Présentation
– Gélule à 200 mg
– Comprimé à 300 mg d'atazanavir/100 mg de ritonavir
Posologie
– Enfant de 20 à < 25 kg : une gélule à 200 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
– Enfant ≥ 25 kg et adulte : un comprimé à 300 mg/100 mg une fois par jour
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de l'atazanavir et du ritonavir.
Médicaments oraux – 27
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre au cours des repas en même temps que le ritonavir.
– Ne pas ouvrir les gélules.
– Il existe aussi des gélules à 300 mg, non associées au ritonavir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
AZITHROMYCINE oral
Dernière mise à jour :
Janvier 2021
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides
Indications
– Trachome, conjonctivite à Chlamydia trachomatis
– Cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis (en association avec un traitement contre le gonocoque),
donovanose, chancre mou, syphilis précoce
– Choléra (si la souche est sensible), fièvre typhoïde, pian, leptospirose
– Coqueluche, diphtérie, pneumonie à Mycoplasma pneumoniae et Chlamydophila pneumoniae
– Traitement de 2e intention de la shigellose
– Angine streptococcique, otite moyenne aiguë, uniquement en cas d'allergie aux pénicillines
Médicaments oraux – 28
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Poudre pour suspension orale à 200 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée
Posologie et durée
– Trachome, choléra, cervicite et urétrite à C. trachomatis, chancre mou, syphilis précoce
Enfant : 20 mg/kg dose unique (max. 1 g)
Adulte : 1 g dose unique (2 g dose unique dans la syphilis précoce)
– Pian
Enfant et adulte : 30 mg/kg dose unique (max. 2 g)
– Conjonctivite à C. trachomatis
Enfant : 20 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 1 g par jour)
Adulte : 1 g une fois par jour pendant 3 jours
– Fièvre typhoïde
Enfant : 10 à 20 mg/kg une fois par jour pendant 7 jours (max. 1 g par jour)
Adulte : 1 g une fois par jour pendant 7 jours
– Donovanose (granuloma inguinale)
Adulte : 1 g à J1, puis 500 mg une fois par jour jusqu'à cicatrisation des lésions
– Coqueluche, pneumonie à M. pneumoniae et C. pneumoniae
Enfant : 10 mg/kg une fois par jour pendant 5 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg à J1 puis 250 mg une fois par jour de J2 à J5
– Leptospirose
Enfant : 10 mg/kg à J1 (max. 500 mg) puis 5 mg/kg une fois par jour à J2 et J3 (max. 250 mg par jour)
Adulte : 1 g à J1 puis 500 mg une fois par jour à J2 et J3
– Shigellose
Enfant : 12 mg/kg à J1 puis 6 mg/kg une fois par jour de J2 à J5
Adulte : 500 mg à J1 puis 250 mg une fois par jour de J2 à J5
– Diphtérie
Enfant : 10 à 12 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg une fois par jour pendant 14 jours
– Angine streptococcique, uniquement en cas d'allergie aux pénicillines
Enfant : 20 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 500 mg par jour)
Adulte : 500 mg une fois par jour pendant 3 jours
– Otite moyenne aiguë, uniquement en cas d’allergie aux pénicillines
Enfant : 10 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (max. 500 mg par jour)
Médicaments oraux – 29
Médicaments essentiels
Remarques
– Il existe des gélules à 250 mg et 500 mg, à prendre 1 heure avant ou 2 heures après un repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
BÉCLOMETASONE aérosol
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde)
Indications
– Traitement de fond de l’asthme persistant
Présentation
– Suspension pour inhalation en flacons pressurisés délivrant 50, 100 et 250 microgrammes de
dipropionate de béclométasone par bouffée
Agiter l’appareil. Expirer complètement. Introduire l’embout dans la bouche, fermer les lèvres autour.
Déclencher la pulvérisation et inhaler la bouffée au cours d’une inspiration profonde, suivie d’une apnée
de 10 secondes. S’assurer que la technique d’inhalation est correcte.
Chez les patients présentant une mauvaise coordination main-respiration (enfants de moins de 6 ans,
sujets âgés, etc.), utiliser une chambre d’inhalation pour faciliter l’administration et améliorer l’efficacité
du traitement.
Durée
– Selon l’évolution clinique
Médicaments oraux – 30
Médicaments essentiels
Remarques
– La béclométasone n’est pas un bronchodilatateur. En cas de crise d’asthme, utiliser le salbutamol
inhalé.
– Il est nécessaire d’attendre quelques jours voire quelques semaines pour juger de l’efficacité
thérapeutique.
– L’embout buccal doit être nettoyé avant et après chaque utilisation.
– Les flacons usagés ne doivent pas être percés ni incinérés. Ils doivent être vidés de leur gaz résiduel,
puis enterrés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
BIPÉRIDÈNE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiparkinsonien anticholinergique
Indications
– Traitement de première intention des troubles extrapyramidaux induits par les antipsychotiques
Présentation
– Comprimé à 2 mg
Posologie
– Adulte : 2 mg une fois par jour puis augmenter si nécessaire jusqu’à 2 mg 2 à 3 fois par jour (max. 12 mg
par jour)
– Administrer la plus petite dose efficace chez le sujet âgé et ne pas dépasser 10 mg par jour.
Durée
– Tant que dure le traitement antipsychotique.
Médicaments oraux – 31
Médicaments essentiels
Remarques
– Il existe aussi des comprimés à libération prolongée à 4 mg administrés en une seule prise par jour.
– Le bipéridène est aussi utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
BISACODYL oral
Action thérapeutique
– Laxatif stimulant
Indications
– Prévention de la constipation induite par les analgésiques opioïdes (codéine, morphine, etc.)
– Traitement symptomatique à court terme de la constipation
Présentation
– Comprimé gastrorésistant à 5 mg
Posologie
– Enfant de plus de 3 ans : 5 à 10 mg une fois par jour
– Adulte : 10 à 15 mg une fois par jour
Durée
– Prévention de la constipation induite par les opioïdes : commencer le bisacodyl dès que le traitement
antalgique se prolonge au-delà de 48 heures. L’administration doit être quotidienne, le soir au coucher
(l’effet apparaît environ 6 à 12 heures après la prise), jusqu’à la fin du traitement antalgique. Une
évaluation régulière de la fréquence/consistance des selles est indispensable pour ajuster correctement
Médicaments oraux – 32
Médicaments essentiels
la dose.
– Traitement de la constipation : jusqu’à ce que le patient ait des selles, maximum 7 jours.
Remarques
– Pour prévenir la constipation induite par les opioïdes, utiliser le lactulose si les selles sont dures ; le
bisacodyl si les selles sont molles.
– Chez l’enfant de 6 mois à 3 ans, ne pas utiliser la voie orale. Utiliser uniquement des suppositoires
pédiatriques à 5 mg (1 suppositoire par jour).
– Les comprimés doivent être avalés sans être croqués ni écrasés.
– Le bisacodyl est équivalent au séné, exemple représentatif des laxatifs stimulants dans la liste des
médicaments essentiels de l’OMS.
– Le traitement doit être accompagné de mesures diététiques (boissons abondantes, alimentation riche
en fibres).
– Conservation : température inférieure à 25 °C
BISOPROLOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Bêta-bloquant cardiosélectif
Indications
– Hypertension artérielle, traitement de l'angor chronique stable
– Insuffisance cardiaque chronique stable en association à un inhibiteur de l’enzyme de conversion
(énalapril)
Présentation
– Comprimé sécable à 2,5 mg
– Comprimé quadrisécable à 10 mg
Médicaments oraux – 33
Médicaments essentiels
Posologie
– Hypertension artérielle, angor
Adulte : 5 à 10 mg une fois par jour, de préférence le matin (max. 20 mg par jour)
En cas d'insuffisance rénale ou hépatique : commencer par 2,5 mg une fois par jour puis augmenter, si
nécessaire, selon l'évolution clinique (max. 10 mg par jour)
– Insuffisance cardiaque
Adulte : commencer par 1,25 mg une fois par jour et augmenter, selon le schéma ci-dessous, tant que le
médicament est bien toléré (fréquence cardiaque, pression artérielle, signes d’aggravation de
l’insuffisance cardiaque)
Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas interrompre brutalement le traitement, diminuer progressivement
les doses.
Médicaments oraux – 34
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
BUTYLSCOPOLAMINE oral
Voir BUTHYLBROMURE D'HYOSCINE oral(see page 91)
CABERGOLINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Inhibiteur de la lactation de longue durée d’action
Indications
– Inhibition de la montée de lait ou arrêt de la lactation en cas de mort fœtale in utero ou décès néonatal
Présentation
– Comprimé sécable à 0,5 mg
Posologie et durée
– Inhibition de la montée de lait
1 mg dose unique, le premier jour du post-partum
– Arrêt de la lactation
0,25 mg toutes les 12 heures pendant 2 jours
Remarques
– L'utilisation de la cabergoline n'est pas recommandée en cas d’arrêt de la lactation chez les femmes
qui choisissent de ne pas allaiter : il n’est pas justifié d’exposer les femmes aux effets indésirables de la
cabergoline, la lactation s'arrêtera d'elle-même physiologiquement.
– La cabergoline ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
Médicaments oraux – 35
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Antidote des antifoliques
Indications
– Prévention de l'hématotoxicité induite par la pyriméthamine lorsque celle-ci est utilisée dans la
prévention et/ou le traitement de la toxoplasmose ou de l'isosporose chez les patients immunodéprimés
Présentation
– Comprimé à 15 mg
Il existe aussi des gélules à 5 mg et 25 mg.
Posologie
– En cas de prophylaxie primaire et secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 25 à 30 mg une fois par semaine
– En cas de traitement de la toxoplasmose
Adulte : 10 à 25 mg une fois par jour
– En cas de traitement de l'isosporose
Adulte : 5 à 15 mg une fois par jour
Durée
– Pendant toute la durée du traitement par la pyriméthamine
Remarques
– Ne pas utiliser l’acide folique comme alternative à l’acide folinique dans le traitement de la
toxoplasmose : l’acide folique réduit l’activité antiprotozoaire de la pyriméthamine.
– Le folinate de calcium est aussi appelé leucovorine calcique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Médicaments oraux – 36
Médicaments essentiels
CARBAMAZÉPINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiépileptique
Indications
– Épilepsie (à l'exclusion du petit mal)
– Douleurs neuropathiques (seule ou en association avec l'amitriptyline)
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Présentation
– Comprimé à 200 mg
Posologie
– Épilepsie
Enfant de 1 mois et plus : commencer par 5 mg/kg une fois par jour ou 2,5 mg/kg 2 fois par jour, puis
augmenter la dose de 2,5 à 5 mg/kg par semaine jusqu'à 5 mg/kg 2 à 3 fois par jour (max. 20 mg/kg par
jour)
Adulte : commencer par 100 à 200 mg une à 2 fois par jour, puis augmenter la dose de 100 à 200 mg par
semaine jusqu'à 400 mg 2 à 3 fois par jour (max. 1600 mg par jour)
– Douleurs neuropathiques
Adulte : 200 mg une fois par jour au coucher pendant une semaine puis 200 mg 2 fois par jour (le matin et
au coucher) la semaine suivante puis 200 mg 3 fois par jour
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Adulte : commencer par 100 mg 2 fois par jour. Augmenter de 200 mg par semaine si nécessaire jusqu'à
200 mg 2 à 3 fois par jour (max. 1200 mg par jour).
Durée
– Épilepsie, prévention des récidives des troubles bipolaires : traitement à vie. Ne pas interrompre
brutalement le traitement, même en cas de substitution par un autre antiépileptique.
– Douleurs neuropathiques : plusieurs mois après disparition de la douleur puis tenter un arrêt du
traitement.
Médicaments oraux – 37
Médicaments essentiels
anémie, aplasie médullaire, pancréatite, hépatite, troubles de la conduction cardiaque. Dans ces cas,
arrêter le traitement.
– Ne pas consommer d'alcool pendant le traitement.
– Ne pas associer ou surveiller l’association avec :
• érythromycine, isoniazide, fluoxétine, acide valproïque, etc. (augmentation du taux de
carbamazépine) ;
• rifampicine (diminution de l’efficacité de la carbamazépine) ;
• anticoagulants oraux, contraceptifs (oraux et implants), corticoïdes, antidépresseurs tricycliques,
neuroleptiques, inhibiteurs de la protéase, rifampicine, itraconazole, doxycycline, tramadol, etc.
(diminution de leur efficacité).
– Grossesse :
• Épilepsie et troubles bipolaires : ne pas instaurer un traitement au premier trimestre, sauf en cas de
nécessité absolue, s'il n'existe pas d'alternative (risque d’anomalies de fermeture du tube neural,
malformations cardiaques, de la face, hypospadias). Cependant, ne pas interrompre un
traitement instauré avant la grossesse, administrer la dose minimale efficace. En raison du risque de
syndrome hémorragique du nouveau-né, administrer de la vitamine K à la mère et au nouveau-né.
L'administration d'acide folique pendant le premier trimestre pourrait réduire le risque de malformation
du tube neural.
• Douleurs neuropathiques : déconseillé
– Allaitement : à éviter
Remarques
– Il existe aussi une solution orale à 100 mg/5 ml, des comprimés à 100 mg et des comprimés à croquer à
100 mg et 200 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
CÉFALEXINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de première génération
Indications
– Infections cutanées à staphylocoques et/ou streptocoques : impétigo, furoncle, érysipèle, cellulite
superficielle
Présentation
– Gélule à 250 mg
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée
Posologie
– Nouveau-né de moins de 7 jours : 25 mg/kg 2 fois par jour
– Nouveau-né de 7 à 28 jours : 25 mg/kg 3 fois par jour
Calculer la dose exacte à administrer en fonction du poids du nouveau-né.
Médicaments oraux – 38
Médicaments essentiels
Durée
– Impétigo, furoncle : 7 jours ; érysipèle, cellulite : 7 à 10 jours
Remarques
– Prendre de préférence en dehors des repas.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 250 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
CÉFIXIME oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération
Indications
– Fièvre typhoïde
– Cystite aiguë chez la fillette de plus de 2 ans et chez la femme enceinte ou allaitante
Médicaments oraux – 39
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimé à 200 mg
– Poudre pour suspension orale à 100 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée
Posologie
– Fièvre typhoïde
Enfant : 10 mg/kg 2 fois par jour (max. 400 mg par jour)
Adulte : 200 mg 2 fois par jour
– Cystite aiguë chez la fillette de plus de 2 ans
8 mg/kg une fois par jour
– Cystite aiguë chez la femme enceinte ou allaitante, pyélonéphrite aiguë chez l’adulte
200 mg 2 fois par jour
– Cervicite et urétrite à Neisseria gonorrhoeae
Enfant : 8 mg/kg dose unique
Adulte : 400 mg dose unique
Durée
– Fièvre typhoïde : 7 jours ; cystite aiguë : 3 jours pour la fillette et 5 jours pour l’adulte ; pyélonéphrite
aiguë : 10 à 14 jours
Remarques
– Le céfixime est aussi utilisé dans le traitement de 2e intention de la shigellose (enfant : 8 mg/kg une fois
par jour ; adulte : 400 mg une fois par jour) pendant 5 jours.
– Il existe aussi des gélules à 400 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
Médicaments oraux – 40
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Adsorbant
Indications
– Intoxication médicamenteuse, en particulier : paracétamol, aspirine, ibuprofène, chloroquine, quinine,
dapsone, phénobarbital, carbamazépine, digoxine
– Intoxication par d’autres substances toxiques : certaines plantes (datura, lantana, etc.), certains
produits chimiques domestiques, industriels ou agricoles
Présentation
– Granulés pour suspension orale, en flacon de 50 g, à reconstituer avec 250 ml d’eau
Posologie et durée
La dose de charbon doit être administrée le plus tôt possible (de préférence dans l’heure qui suit
l’intoxication) et sur une période limitée, p. ex., en 15 à 20 minutes :
– Enfant de moins de 1 an : 1 g par kg
– Enfant de 1 à 12 ans : 25 g
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 g
Si la dose de charbon n’a pas été prise entièrement ou si la substance toxique a été prise en quantités
importantes ou depuis plus de 2 heures : poursuivre le traitement jusqu’à 24 heures après l’intoxication,
en administrant la moitié ou un quart de la dose initiale de charbon toutes les 4 à 6 heures, en fonction
de la tolérance et de la coopération du patient.
Remarques
– Pour faciliter la prise du médicament et éviter les vomissements chez l’enfant, masquer le goût (prise
avec jus de fruits, sirop) et administrer la suspension lentement par petites quantités.
– Utiliser en complément l’antidote spécifique du médicament concerné lorsqu’il existe.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Médicaments oraux – 41
Médicaments essentiels
CHLORAMPHÉNICOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés
Indications
– Alternative aux traitements de première intention de la peste bubonique
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)
– Relais du chloramphénicol injectable
Présentation
– Gélule à 250 mg
Posologie
– Enfant de 1 an à moins de 13 ans : 12,5 mg/kg 3 à 4 fois par jour ; doubler la dose en cas d'infection
sévère (max. 3 g par jour)
– Enfant ≥ 13 ans et adulte : 1 g 3 à 4 fois par jour
Durée
– Peste : 10 jours ; fièvre typhoïde : 7 jours
Médicaments oraux – 42
Médicaments essentiels
Remarques
– Le traitement par voie orale est plus efficace que par voie injectable : les concentrations sanguines et
tissulaires sont plus importantes.
– Les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu mélangé dans une cuillère avec des aliments.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 150 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme à P. vivax, P. ovale, P. malariae et P. knowlesi
Présentation
– Comprimé à 155 mg de chloroquine base
Le dosage porté sur les étiquettes est exprimé parfois en sel de chloroquine et parfois en base, ce qui
entraîne des confusions fréquentes. L'OMS recommande un étiquetage et des posologies exprimés en
base. 155 mg base = environ 200 mg sulfate = environ 250 mg phosphate ou diphosphate.
Posologie et durée
– Enfant et adulte :
Jour 1 : 10 mg base/kg
Jour 2 : 10 mg base/kg
Jour 3 : 5 mg base/kg
Médicaments oraux – 43
Médicaments essentiels
Remarques
– Il existe aussi des comprimés à 100 mg de chloroquine base et un sirop à 50 mg de chloroquine base/5
ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CHLORPHÉNAMINE = CHLORPHÉNIRAMINE
oral
Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif
Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques mineures (urticaire, conjonctivite allergique, etc.)
Présentation
– Solution orale à 2 mg/5 ml
– Comprimé à 4 mg
Posologie
– Enfant de 1 à < 2 ans : 1 mg 2 fois par jour
– Enfant de 2 à < 6 ans : 1 mg 4 à 6 fois par jour (max. 6 mg par jour)
– Enfant de 6 à < 12 ans : 2 mg 4 à 6 fois par jour (max. 12 mg par jour)
– Enfant ≥ 12 ans et adulte : 4 mg 4 à 6 fois par jour (max. 24 mg par jour ; max. 12 mg par jour chez le
patient âgé)
Médicaments oraux – 44
Médicaments essentiels
Durée
– La plus courte possible (quelques jours).
Remarques
– Les effets sédatifs sont moins marqués que ceux de la prométhazine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
CHLORPROMAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) sédatif
Indications
– Psychose aiguë ou chronique
Médicaments oraux – 45
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimés à 25 mg et 100 mg
Posologie
– Adulte : 25 à 75 mg une fois par jour le soir. Augmenter progressivement jusqu'à 100 mg 3 fois par jour si
nécessaire.
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.
– Utiliser la plus petite dose efficace, surtout en cas de traitement prolongé.
Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an. L'arrêt doit être progressif (en
4 semaines), en surveillant les signes d’apparition d’une rechute (dans ce cas, ré-augmenter la dose).
Remarques
– Ne pas écraser les comprimés (risque de dermatite de contact).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Médicaments oraux – 46
Médicaments essentiels
CIMÉTIDINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiulcéreux (antagoniste des récepteurs H2)
Indications
– Prévention du risque d’inhalation de liquide gastrique lors de l’anesthésie :
• chez les patients à l'estomac plein (césarienne en urgence, etc.)
• chez les patients présentant un risque d’intubation difficile
Présentation
– Comprimé effervescent à 200 mg
Il existe aussi des comprimés effervescents à 800 mg.
Posologie et durée
– Adulte : 200 à 400 mg dose unique, si possible une heure avant l’induction de l’anesthésie
Remarques
– La cimétidine effervescente peut être remplacée par la ranitidine effervescente, un autre antiulcéreux
antagoniste des récepteurs H2, à la dose de 150 mg dose unique.
– Les comprimés non effervescents de cimétidine (comprimés pelliculés à 200 mg, 400 mg et 800 mg) et
les comprimés non effervescents de ranitidine (comprimés pelliculés à 150 mg et 300 mg) ont un délai
d'action supérieur à 30 minutes. Les formes effervescentes contenant du citrate de sodium permettent
de réduire ce délai d'action, ce qui justifie leur utilisation en chirurgie d’urgence.
– L'oméprazole est un antiulcéreux inhibiteur de la pompe à protons, non compatible avec les situations
d'urgence car il doit être administré au moins 4 heures avant l'intervention.
– La cimétidine en comprimés pelliculés est également utilisée dans le traitement du reflux gastro-
œsophagien et de l’ulcère gastroduodénal. Préférer la ranitidine ou l’oméprazole pour ces indications.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
CIPROFLOXACINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Médicaments oraux – 47
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des fluoroquinolones
Indications
– Shigellose, fièvre typhoïde, charbon cutané non compliqué
– Pyélonéphrite aiguë non compliquée, prostatite aiguë, cystite aiguë chez la femme (en dehors de la
grossesse) en cas d’échec d’un précédent traitement
Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Granulés et solvant pour suspension orale à 250 mg/5 ml
Posologie
– Shigellose, fièvre typhoïde, charbon cutané non compliqué
Enfant de plus de 1 mois : 15 mg/kg 2 fois par jour (max. 1 g par jour)
Adulte : 500 mg 2 fois par jour
≥ 11 ans et adulte ≥ 36 kg – 2 cp x 2 1 cp x 2
Durée
– Shigellose : 3 jours ; cystite : 5 jours ; typhoïde, pyélonéphrite : 7 jours ; charbon cutané : 7 à 10 jours ;
prostatite : 14 jours (si des signes et symptômes persistent après 14 jours, poursuivre pendant 14 jours
supplémentaires).
Médicaments oraux – 48
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
CLARITHROMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides
Indications
– Éradication d’Helicobacter pylori, en association avec l’oméprazole et l’amoxicilline
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie et durée
– Adulte : 500 mg 2 fois par jour pendant 7 jours
Médicaments oraux – 49
Médicaments essentiels
Remarques
– La clarithromycine est aussi utilisée dans le traitement des mycobactérioses non tuberculeuses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
CLINDAMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des lincosamides
Indications
– Infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques (p. ex. érysipèle, cellulite, charbon cutané,
pneumonie) :
• chez les patients allergiques aux bêtalactamines
• en cas d’infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
– Relais de la clindamycine injectable
Présentation
– Gélules à 150 mg et 300 mg
Posologie
– Enfant : 10 à 13 mg/kg 3 fois par jour
– Adulte : 600 mg 3 fois par jour
Médicaments oraux – 50
Médicaments essentiels
Durée
– Erysipèle, cellulite : 7 à 10 jours ; charbon cutané : 7 à 14 jours selon la sévérité ; pneumonie : 10 à 14
jours
Remarques
– Les gélules ne sont pas adaptées aux enfants de moins de 6 ans (risque de fausse route). Ouvrir la
gélule et mélanger le contenu dans une cuillère avec des aliments ou un jus de fruit pour masquer le
mauvais goût.
– La clindamycine est utilisée en association avec la quinine dans le traitement du paludisme chez la
femme enceinte (10 mg/kg 2 fois par jour pendant 7 jours).
– Il existe aussi une suspension orale à 75 mg/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
CLOXACILLINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines
Indications
– Impétigo (préférer la céfalexine dans cette indication)
Présentation
– Gélules à 250 mg et 500 mg
Posologie et durée
– Enfant de plus de 10 ans : 15 mg/kg 3 fois par jour pendant 7 jours (max. 3 g par jour)
– Adulte : 1 g 3 fois par jour pendant 7 jours
Médicaments oraux – 51
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre de préférence en dehors des repas.
– La dicloxacilline, la flucloxacilline et l’oxacilline sont des antibactériens utilisés dans la même
indication que la cloxacilline.
– Il existe aussi une poudre pour solution orale à 125 mg/5 ml et des gélules à 1 g.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CO-AMOXICLAV oral
Voir AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE(see page 21) o(see page 21)ral(see page 21)
CO-ARTÉMÉTHER oral
Voir ARTÉMÉTHER/LUMÉFANTRINE = AL(see page 23) oral(see page 23)
CODÉINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique opioïde
Indications
– Douleurs d’intensité modérée, seule ou en association avec un analgésique non-opioïde
Médicaments oraux – 52
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimé à 30 mg de phosphate de codéine
Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 30 à 60 mg toutes les 4 à 6 heures (max. 240 mg par jour)
Durée
– Selon l’évolution clinique ; la plus courte possible.
Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Dans certains pays, les médicaments contenant de la codéine sont inscrits sur la liste des stupéfiants :
se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Vitamine favorisant l'absorption intestinale du calcium et du phosphore et leur fixation au niveau du
tissu osseux
Médicaments oraux – 53
Médicaments essentiels
Indications
– Prévention et traitement des carences en vitamine D (rachitisme, ostéomalacie)
Présentation
– Solution orale à 10 000 UI/ml, en flacon de 10 ml
– Solution orale à 100 000 UI (50 000 UI/ml), en ampoule de 2 ml
Posologie et durée
La posologie est la même pour le colécalciférol et l'ergocalciférol :
– Prévention des carences en vitamine D
• Nouveau-né à terme : 400 à 800 UI une fois par jour jusqu'à l'âge de 6 mois
• Nouveau-né à terme dans un contexte de forte prévalence de carence en vitamine D : 600 à 1200 UI une
fois par jour jusqu'à l'âge de 6 mois
• Femme enceinte : 100 000 UI (une ampoule de 2 ml) dose unique au 6e ou 7e mois de grossesse
– Traitement des carences en vitamine D
Enfant < 3 mois : 2 000 UI une fois par jour pendant 3 mois
Enfant de 3 à < 12 mois : 2 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 50 000 UI dose unique
Enfant de 12 mois à < 12 ans : 3 000 à 6 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 150 000 UI dose unique
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 6 000 UI une fois par jour pendant 3 mois ou 300 000 UI dose unique
Puis poursuivre le traitement à dose préventive, tant que la situation l'exige :
Enfant < 12 mois : 400 UI une fois par jour
Enfant ≥ 12 mois et adulte : 600 UI une fois par jour
– Ne pas dépasser 600 000 UI de vitamine D par an.
Remarques
– Le nombre d'UI par goutte de solution orale varie selon les présentations. Consulter la notice du
fabricant.
– Préférer les flacons de solution orale qui se conservent 6 mois après ouverture.
– Pendant les 3 premiers mois de traitement curatif, associer 500 mg de calcium une fois par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Médicaments oraux – 54
Médicaments essentiels
CO-TRIMOXAZOLE = SULFAMÉTHOXAZOLE
(SMX)/TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Association de deux antibactériens : un sulfamide (sulfaméthoxazole) et une diaminopyrimidine
antifolique (triméthoprime)
Indications
– Traitement de la toxoplasmose cérébrale, de la pneumocystose, de l'isosporose, de la cyclosporose, et
de la brucellose
– Prophylaxie de la pneumocystose, toxoplasmose, isosporose
– Traitement de 2e intention de la coqueluche
– Fièvre typhoïde si la souche est sensible (antibiogramme récent)
Présentation
– Comprimés à 400 mg de SMX + 80 mg de TMP et à 800 mg de SMX + 160 mg de TMP
– Comprimé dispersible pédiatrique à 100 mg de SMX + 20 mg de TMP
Posologie
– Traitement de la toxoplasmose cérébrale
Enfant > 1 mois et adulte : 25 mg SMX + 5 mg TMP/kg 2 fois par jour
– Traitement de la pneumocystose
Enfant > 1 mois : 50 mg SMX + 10 mg TMP/kg 2 fois par jour
Adulte : 1600 mg SMX + 320 mg TMP 3 fois par jour
– Traitement de l'isosporose et de la cyclosporose
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP 2 fois par jour
– Prophylaxie de la pneumocystose, toxoplasmose, isosporose
Enfant > 1 mois : 50 mg SMX + 10 mg TMP/kg une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
– Traitement de la coqueluche, de la brucellose et de la fièvre typhoïde
Enfant > 1 mois : 20 mg SMX + 4 mg TMP/kg 2 fois par jour
Adulte : 800 mg SMX + 160 mg TMP 2 fois par jour
Durée
– Toxoplasmose cérébrale : 4 à 6 semaines ; pneumocystose : 21 jours ; isosporose : 7 à 10 jours ;
cyclosporose, fièvre typhoïde : 7 jours ; coqueluche : 14 jours ; brucellose : 6 semaines
Médicaments oraux – 55
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre de préférence au cours des repas.
– Il existe aussi une suspension orale à 200 mg de SMX + 40 mg de TMP/5 ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antiviral à action directe (inhibiteur de la NS5A)
Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique, en association avec le sofosbuvir
Présentation
– Comprimés à 30 mg et 60 mg
– Comprimé sécable à 60 mg
Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée et génotype 3 sans cirrhose
Adulte : 60 mg une fois par jour (en association avec le sofosbuvir) pendant 12 semaines
Médicaments oraux – 56
Médicaments essentiels
Remarques
– Les comprimés ont un goût désagréable. Les avaler sans les écraser ni les mâcher.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 20 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 20 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Il existe aussi une association à dose fixe contenant 60 mg de daclatasvir/400 mg de sofosbuvir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
DAPSONE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfones, antilépreux
Indications
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose, en association avec la pyriméthamine et
l'acide folinique
– Traitement de la pneumocystose, en association avec le triméthoprime
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire, en association avec la rifampicine et la clofazimine
Présentation
– Comprimés à 25 mg et 50 mg et comprimé sécable à 100 mg
Médicaments oraux – 57
Médicaments essentiels
Posologie
– Prophylaxie de la pneumocystose seule
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 100 mg par jour)
Adulte : 100 mg une fois par jour
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 25 mg par jour)
Adulte : 200 mg une fois par semaine ou 50 mg une fois par jour
– Traitement de la pneumocystose
Enfant : 2 mg/kg une fois par jour (max. 100 mg par jour)
Adulte : 100 mg une fois par jour
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire
Enfant de moins de 10 ans : 2 mg/kg une fois par jour
Enfant de 10 à 14 ans : 50 mg une fois par jour
Enfant de 15 ans et plus et adulte : 100 mg une fois par jour
Durée
– Prophylaxie de la toxoplasmose et de la pneumocystose : aussi longtemps que nécessaire ; traitement
de la pneumocystose : 21 jours ; lèpre paucibacillaire : 6 mois ; lèpre multibacillaire : 12 mois
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
DARUNAVIR = DRV
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV
Médicaments oraux – 58
Médicaments essentiels
Indications
– Infection par le HIV, en association avec le ritonavir (booster) et d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimés à 75 mg, 300 mg, 400 mg et 600 mg
Posologie
– Patient n'ayant jamais reçu d'inhibiteurs de protéase :
Enfant de 14 à < 35 kg : 600 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
Enfant ≥ 35 kg et adulte : 800 mg une fois par jour (+ 100 mg ritonavir une fois par jour)
– Patient ayant déjà reçu des inhibiteurs de protéase :
Enfant de 14 à < 25 kg : 375 mg 2 fois par jour (+ 50 mg ritonavir 2 fois par jour)
Enfant de 25 à < 35 kg : 400 mg 2 fois par jour (+ 100 mg ritonavir 2 fois par jour)
Enfant ≥ 35 kg et adulte : 600 mg 2 fois par jour (+ 100 mg ritonavir 2 fois par jour)
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du darunavir et du ritonavir.
Remarques
– Prendre au cours des repas en même temps que le ritonavir.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
DÉSOGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical
Médicaments oraux – 59
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception orale
Présentation
– Comprimé à 0,075 mg (75 microgrammes)
Posologie
– Un comprimé chaque jour à la même heure, sans interruption, y compris pendant les règles
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 3e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 2 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d’oubli d’un comprimé, le prendre dès que possible puis poursuivre le traitement normalement.
Il est possible de prendre le comprimé oublié et le comprimé habituel en même temps.
Si le retard est supérieur à 12 heures, l’effet contraceptif est diminué. Il est alors recommandé d'utiliser :
• des préservatifs pendant les 2 jours suivants ;
• une contraception d'urgence si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli.
Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée.
Remarques
– Le désogestrel est une alternative en cas de contre-indications ou d’intolérance aux estroprogestatifs.
Il peut être préféré au lévonorgestrel car son utilisation est moins exigeante en termes d'horaire de prise.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Médicaments oraux – 60
Médicaments essentiels
DIAZÉPAM oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anxiolytique, sédatif, anti-convulsivant, myorelaxant
Indications
– Anxiété sévère, insomnie et agitation
Présentation
– Comprimés à 2 mg et 5 mg
Posologie et durée
– Anxiété
Adulte : 2,5 à 5 mg 2 fois par jour pendant 1 à 2 semaines max., en réduisant la dose de moitié dans les
jours précédents l’arrêt du traitement
– Insomnie
Adulte : 2 à 5 mg une fois par jour au coucher pendant 7 jours max.
– Agitation
Adulte : 10 mg dose unique
Médicaments oraux – 61
Médicaments essentiels
Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Le diazépam n'est pas un traitement de la dépression, de l'anxiété chronique, de l'état de stress post-
traumatique, de la psychose.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
DIÉTHYLCARBAMAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique (antifilarien)
Indications
– Filarioses lymphatiques
Présentation
– Comprimé sécable à 100 mg
Posologie
– Enfant de moins de 10 ans : 0,5 mg/kg à J1, puis augmenter progressivement la dose sur 3 jours pour
atteindre 1 mg/kg 3 fois par jour
– Enfant de plus de 10 ans et adulte : 1 mg/kg à J1, puis augmenter progressivement la dose sur 3 jours
pour atteindre 2 mg/kg 3 fois par jour
Durée
– W. bancrofti : 12 jours ; B. malayi, B. timori : 6 à 12 jours
Médicaments oraux – 62
Médicaments essentiels
Remarques
– Dans le cadre du programme d'élimination de la filariose à W. bancrofti, l'association
diéthylcarbamazine + albendazole est administrée en une prise unique annuelle pendant 4 à 6 ans, sauf
dans les régions où l'onchocercose et/ou la loase sont co-endémiques.
– La diéthylcarbamazine fait partie de la liste complémentaire des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température comprise entre 15 °C et 25 °C -
DIGOXINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Cardiotonique
Indications
– Arythmies supra-ventriculaires (fibrillation, flutter, tachycardie paroxystique)
– Insuffisance cardiaque
Présentation
– Comprimé à 250 microgrammes (0,25 mg)
Posologie
– Adulte : 125 à 250 microgrammes (0,125 à 0,25 mg) une fois par jour
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale.
Durée
– Selon l'évolution clinique
Médicaments oraux – 63
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
DIHYDROARTÉMISININE/PIPÉRAQUINE =
DHA/PPQ oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère
Présentation
– Comprimés coformulés de dihydroartémisinine (DHA)/pipéraquine (PPQ), sous blister, pour un
traitement individuel complet
– Il existe 5 blisters différents :
• Comprimé à 20 mg de DHA/160 mg de PPQ blister de 3 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 3 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 6 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 9 comprimés
• Comprimé à 40 mg de DHA/320 mg de PPQ blister de 12 comprimés
Posologie et durée
– Enfant de 5 à < 25 kg : 2,5 à 10 mg/kg par jour de DHA + 20 à 32 mg/kg par jour de PPQ
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 2 à 10 mg/kg par jour de DHA + 16 à 27 mg/kg par jour de PPQ
5 à < 8 kg 1 cp –
8 à < 11 kg 1½ cp –
11 à < 17 kg – 1 cp
Médicaments oraux – 64
Médicaments essentiels
17 à < 25 kg – 1½ cp
25 à < 36 kg – 2 cp
36 à < 60 kg – 3 cp
60 à < 80 kg – 4 cp
≥ 80 kg – 5 cp
– Les comprimés sont administrés une fois par jour pendant 3 jours.
Remarques
– Prendre 3 heures avant ou après les repas, avec un verre d’eau.
– Les comprimés peuvent être écrasés et mélangés dans l’eau.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
! Dipyrone oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Médicaments oraux – 65
Médicaments essentiels
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de l’intégrase du HIV
Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimé à 50 mg
Il existe aussi des associations à doses fixes contenant du dolutégravir.
Posologie
– Enfant de 25 kg et plus et adulte : 50 mg une fois par jour
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du dolutégravir.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Médicaments oraux – 66
Médicaments essentiels
DOXYCYCLINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des cyclines
Indications
– Choléra, fièvres récurrentes à poux et à tiques, typhus épidémique et autres rickettsioses, peste
bubonique, brucellose, leptospirose, lymphogranulomatose vénérienne
– Filarioses lymphatiques, alternative à l’ivermectine dans le traitement de l’onchocercose
– Alternatives aux traitements de première intention en cas de tréponématoses, pneumonies atypiques
(Mycoplasma pneumoniae, Chlamydophila pneumoniae), cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis
(en association avec un traitement contre le gonocoque), donovanose, syphilis, charbon cutané non
compliqué (si une antibiothérapie est indiquée)
Présentation
– Comprimé à 100 mg
Posologie
– Fièvre récurrente à poux, typhus épidémique, choléra
Enfant de moins de 8 ans : 4 mg/kg (max. 100 mg) dose unique
Enfant de 8 ans et plus : 100 mg dose unique
Adulte : 200 mg (300 mg dans le choléra) dose unique
– Autres indications
Enfant de 8 ans et plus : 50 mg 2 fois par jour ou 100 mg une fois par jour (jusqu’à 100 mg 2 fois par jour
en cas d'infection sévère) ; 1 à 2 mg/kg 2 fois par jour (max. 100 mg par dose) dans la brucellose et la
leptospirose
Adulte : 100 mg 2 fois par jour ou 200 mg une fois par jour
Durée
– Fièvre récurrente à tiques, leptospirose, rickettsioses, cervicite et urétrite à C. trachomatis : 7 jours ;
charbon cutané : 7-10 jours ; peste bubonique : 10 jours ; pneumonies atypiques : 10-14 jours ; syphilis
précoce, béjel, pinta, lymphogranulomatose : 14 jours ; filarioses : 4 semaines au minimum ; syphilis
latente tardive : 30 jours ; brucellose : 6 semaines ; donovanose : jusqu’à cicatrisation des lésions.
Médicaments oraux – 67
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1
Indications
– Infection par le HIV-1, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimé sécable à 200 mg, gélule à 200 mg et comprimés à 200 mg et 600 mg
Posologie
– Administrer la dose quotidienne en une prise le soir au coucher.
Enfant de 3 ans et plus et adulte :
Durée
– Selon l'efficacité et la tolérance de l'éfavirenz.
Médicaments oraux – 68
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C
ÉNALAPRIL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC)
Indications
– Hypertension artérielle
– Insuffisance cardiaque chronique
Présentation
– Comprimés à 5 mg et 20 mg
Posologie
– Hypertension artérielle
• Adulte : commencer par 5 mg une fois par jour. Augmenter progressivement, toutes les 1 à 2 semaines,
en fonction de la tension artérielle, jusqu'à 10 à 20 mg une fois par jour (max. 40 mg par jour)
• Chez les patients âgés ou traités par un diurétique ou en cas d'insuffisance rénale : commencer par 2,5
mg une fois par jour puis adapter la posologie selon la fonction rénale.
– Insuffisance cardiaque chronique
Adulte :
Semaine 1 : 2,5 mg une fois par jour pendant 3 jours puis 5 mg une fois par jour
Semaine 2 : 10 mg une fois par jour pendant 3 jours puis 20 mg une fois par jour
La dose habituelle est de 10 à 20 mg une fois par jour ou 5 à 10 mg 2 fois par jour selon la tolérance (max.
40 mg par jour).
Réduire la posologie en cas d'insuffisance rénale.
Médicaments oraux – 69
Médicaments essentiels
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ÉRYTHROMYCINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des macrolides
Indications
– Conjonctivite à Chlamydia trachomatis du nouveau-né
– Alternative aux antibactériens de première intention dans les :
• Borrélioses (fièvres récurrentes à poux et à tiques), leptospirose
• Otite moyenne, angine et sinusite aiguës ; coqueluche, pneumonie à Mycoplasma pneumoniae et
Chlamydophila pneumoniae
• Furoncle, ulcère de jambe
• Cervicite et urétrite à Chlamydia trachomatis (en association avec un traitement contre le gonocoque),
donovanose, chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne, syphilis
– Relais de l'érythromycine injectable
Médicaments oraux – 70
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml, à reconstituer avec de l’eau filtrée.
Posologie
– Conjonctivite du nouveau-né à C. trachomatis
Nouveau-né : 12,5 mg/kg 4 fois par jour
– Fièvre récurrente à poux
Enfant de moins de 5 ans : 250 mg dose unique
Enfant 5 ans et plus et adulte : 500 mg dose unique
– Autres indications
Enfant : 30 à 50 mg/kg par jour
Durée
– Fièvre récurrente à tiques, leptospirose, coqueluche, cervicite et urétrite, chancre mou, furoncle, ulcère
de jambe : 7 jours ; sinusite : 7 à 10 jours ; angine, otite : 10 jours ; pneumonies atypiques : 10 à 14 jours ;
syphilis précoce, lymphogranulomatose vénérienne, donovanose, conjonctivite à C. trachomatis : 14
jours ; syphilis latente tardive : 30 jours.
Médicaments oraux – 71
Médicaments essentiels
Remarques
– Administrer les comprimés de préférence 1 heure avant ou 2 heures après un repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
ÉTHAMBUTOL = E oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité bactériostatique)
Indications
– Traitement de la tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
Présentation
– Comprimés à 100 mg et 400 mg
Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 20 mg/kg une fois par jour (15 à 25 mg/kg par jour)
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 15 mg/kg une fois par jour (15 à 25 mg/kg par jour)
– Dose maximum : 1200 mg par jour
Durée
– Selon le protocole suivi
Médicaments oraux – 72
Médicaments essentiels
Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, l'éthambutol est
administré avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+ éthambutol ou isoniazide+éthambutol).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ÉTHINYLESTRADIOL/LÉVONORGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal combiné, estroprogestatif
Indications
– Contraception orale
Présentation
– Plaquette de 28 comprimés dont 21 comprimés actifs à 0,03 mg (30 microgrammes) d'éthinylestradiol +
0,15 mg (150 microgrammes) de lévonorgestrel et 7 comprimés inactifs (sels de fer)
Posologie
– Un comprimé chaque jour, à la même heure de préférence, sans interruption, y compris pendant les
règles
Indiquer aux femmes quels sont les comprimés actifs et inactifs. Attention à ne pas commencer une
plaquette par les comprimés inactifs.
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 8e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 7 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d'oubli d'un ou 2 comprimés actifs, prendre un comprimé dès que possible puis poursuivre le
traitement normalement. Il est possible de prendre 2 comprimés à la fois : le comprimé oublié et le
comprimé du jour.
– En cas d'oubli de 3 comprimés actifs successifs ou plus, l'efficacité contraceptive est compromise.
Prendre un comprimé dès que possible, poursuivre le traitement normalement et utiliser des préservatifs
pendant les 7 jours suivants.
• si l'oubli a eu lieu au cours de la 1re semaine d'une plaquette (1er au 7e comprimé) ou si un rapport
sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l'oubli, utiliser une contraception d'urgence.
• si l'oubli a eu lieu au cours de la 3e semaine d'une plaquette (15e au 21e comprimé), terminer les
Médicaments oraux – 73
Médicaments essentiels
comprimés actifs et débuter le jour suivant une nouvelle plaquette, sans prendre les comprimés inactifs.
S'il n'est pas possible de débuter une nouvelle plaquette immédiatement, utiliser des préservatifs
pendant les 7 jours suivants.
Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée
Remarques
– La prise d'un estroprogestatif est moins exigeante que celle des progestatifs seuls en termes d'horaire
de prise. Prendre l'éthinylestradiol/lévonorgestrel à la même heure permet de limiter les oublis.
– Il existe aussi une plaquette de 21 comprimés actifs d'éthinylestradiol/lévonorgestrel qui nécessite une
interruption de 7 jours entre 2 plaquettes. Les plaquettes de 28 comprimés permettent une meilleure
observance.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Sel FERREUX
Action thérapeutique
– Antianémique
Indications
– Prévention des carences en fer
– Traitement de l'anémie par carence en fer
Médicaments oraux – 74
Médicaments essentiels
Présentation
– Sirop à 140 mg/5 ml de fumarate ferreux correspondant à environ 45 mg/5 ml de fer élément
– Comprimé à 200 mg de fumarate ou sulfate ferreux correspondant à environ 65 mg de fer élément
Posologie
(exprimée en fer élément)
– Prévention des carences en fer
Nouveau-né : 4,5 mg une fois par jour
Enfant de 1 mois à < 12 ans : 1 à 2 mg/kg une fois par jour (max. 65 mg par jour)
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 65 mg une fois par jour
– Traitement de l'anémie par carence en fer
Nouveau-né : 1 à 2 mg/kg 2 fois par jour
Enfant de 1 mois à < 6 ans : 1,5 à 3 mg/kg 2 fois par jour
Enfant de 6 à < 12 ans : 65 mg 2 fois par jour
Enfant ≥ 12 ans et adulte : 65 mg 2 à 3 fois par jour
Prévention Traitement
Age Poids
Sirop à Cp à 65 Sirop à 45 Cp à 65 mg
45 mg/5 mg mg/5 ml
ml
< 1 mois < 4 kg 0,5 ml – 0,5 ml x 2 –
1 mois à < 1 an 4 à < 10 kg 1 ml – 1,5 ml x 2 –
1 à < 6 ans 10 à < 20 kg 2,5 ml – 2,5 ml x 2 –
6 à < 12 ans 20 à < 40 kg 5 ml – – 1 cp x 2
≥ 12 ans et adulte ≥ 40 kg – 1 cp – 1 cp x 2 ou 3
Durée
– Prévention : durée du risque de carence (grossesse, malnutrition)
– Traitement : 3 mois
Médicaments oraux – 75
Médicaments essentiels
Remarques
– Pour limiter les troubles digestifs, prendre au cours des repas et augmenter progressivement les doses.
– Pour la prévention des carences en fer pendant la grossesse, utiliser de préférence les comprimés
associant sel ferreux et acide folique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Indications
– Prévention des carences en fer et acide folique, principalement pendant la grossesse
– Traitement de l'anémie par carence en fer
Présentation
– Comprimé à 185 ou 200 mg de fumarate ou sulfate ferreux (60 ou 65 mg de fer élément) + 400
microgrammes d'acide folique (vitamine B9)
Posologie
– Se référer à la posologie de l'adulte du sel ferreux.
Remarques
– Cette association n'est pas utilisable pour le traitement des carences en acide folique en raison de son
dosage insuffisant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
FLUCONAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidose œsophagienne
– Candidose oropharyngée modérée à sévère
– Prophylaxie secondaire des candidoses récidivantes chez les patients immunodéprimés
– Cryptococcose neuroméningée, en relais de l’association amphotéricine B + flucytosine ou en
association avec l’amphotéricine B ou la flucytosine
– Prophylaxie secondaire des cryptococcoses
Médicaments oraux – 76
Médicaments essentiels
Présentation
– Gélules ou comprimés à 50 mg, 100 mg et 200 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml
Posologie et durée
– Candidose œsophagienne, candidose oropharyngée, prophylaxie secondaire des candidoses
récidivantes
Enfant de plus de 1 semaine : 3 à 6 mg/kg une fois par jour
Adulte : 50 à 200 mg une fois par jour
Ces doses peuvent être augmentées à 400 mg par jour si nécessaire. Le traitement est poursuivi 14 à 21
jours pour une candidose œsophagienne ; 7 à 14 jours pour une candidose oropharyngée ; aussi
longtemps que nécessaire pour une prophylaxie.
– Cryptococcose neuroméningée
En relais de l’association Enfant > 1 semaine 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg
amphotéricine B + par jour) pendant 1 semaine
flucytosine puis 6 à 12 mg/kg une fois par jour
pendant 8 semaines (max. 800 mg par
jour)
ou
En association avec Enfant > 1 semaine 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg
amphotéricine B ou par jour) pendant 2 semaines (avec
flucytosine amphotéricine B ou flucytosine)
puis 6 à 12 mg/kg une fois par jour
pendant 8 semaines (max. 800 mg par
jour)
Médicaments oraux – 77
Médicaments essentiels
Remarques
– Dans le traitement des histoplasmoses, le fluconazole est moins efficace que l’itraconazole. Il est utilisé
(enfant : 10 à 12 mg/kg par jour, max. 400 mg par jour ; adulte : 400 mg à J1 puis 200 à 400 mg par jour,
pendant 6 à 12 semaines) uniquement chez patients qui ne tolèrent pas l’itraconazole.
– Dans le traitement des dermatophytoses du cuir chevelu, le fluconazole peut être utilisé en deuxième
intention (enfant : 6 mg/kg une fois par jour, max. 200 mg par jour ; adulte : 200 mg une fois par jour,
pendant 2 à 4 semaines) mais l’itraconazole est préféré pour cette indication.
– Dans le traitement des candidoses génitales (vulvovaginite, balanite), le fluconazole oral n’est utilisé
qu’en cas d’échec du traitement local : 150 mg dose unique chez l’adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution orale se conserve 2 semaines.
FLUCYTOSINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Cryptococcose neuroméningée (phase d’induction), en association avec l’amphotéricine B ou le
fluconazole
Présentation
– Gélule à 500 mg
Il existe aussi des gélules à 250 mg et des comprimés à 500 mg.
Posologie
– Enfant de plus de 1 semaine et adulte : 25 mg/kg 4 fois par jour
Médicaments oraux – 78
Médicaments essentiels
Durée
– Une semaine si association avec amphotéricine B ; 2 semaines si association avec fluconazole.
Remarques
– Pour les enfants, les comprimés peuvent être écrasés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
FLUOXÉTINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)
Indications
– Dépression majeure
Présentation
– Gélule à 20 mg
Posologie
– Adulte : 20 mg une fois par jour le matin. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter à 40 mg par jour max.
Durée
– Au moins 9 mois. L'arrêt du traitement doit être progressif (20 mg un jour sur 2 pendant 4 semaines). Si
des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.
Médicaments oraux – 79
Médicaments essentiels
Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules.
– Il est nécessaire d'attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Antianémique
Indications
– Traitement des anémies mégaloblastiques par carence en acide folique : malnutrition grave, crises
répétées de paludisme, parasitoses intestinales, etc.
Présentation
– Comprimé à 5 mg
Médicaments oraux – 80
Médicaments essentiels
Posologie et durée
– Enfant de moins d'un an : 0,5 mg/kg une fois par jour pendant 4 mois
– Enfant de plus d'un an et adulte : 5 mg une fois par jour pendant 4 mois ; en cas de malabsorption : 15
mg par jour
Remarques
– L'acide folique ne doit pas être utilisé pour corriger les anémies induites par les antifolates
(pyriméthamine, triméthoprime, méthotrexate). Utiliser l'acide folinique.
– L'acide folique est également utilisé dans la prévention primaire et secondaire des anomalies de
fermeture du tube neural de l'embryon et dans la prévention des anémies aiguës chez les patients
drépanocytaires.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antibactérien, dérivé de l’acide fosfonique
Indications
– Cystite aiguë simple chez la femme, sans fièvre ni douleur lombaire
– Bactériurie asymptomatique chez la femme enceinte
Présentation
– Granulés pour solution orale, sachet de 3 g, à dissoudre dans de l’eau filtrée
Posologie et durée
– 3 g dose unique
Médicaments oraux – 81
Médicaments essentiels
Remarques
– Dans le traitement de la cystite, les symptômes doivent disparaître dans les 3 jours. Dans le cas
contraire, la patiente doit re-consulter. L’échec du traitement peut être dû à la présence d’un germe
naturellement résistant à la fosfomycine (Staphylococcus saprophyticus).
– Prendre en dehors des repas ou le soir au coucher (diminution de l’absorption de la fosfomycine avec la
nourriture).
– La fosfomycine ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
FUROSÉMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Diurétique de l'anse
Indications
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
Présentation
– Comprimés à 20 mg et 40 mg
Posologie
– Adulte : commencer par 20 mg une fois par jour. Augmenter, si nécessaire, selon la réponse clinique
jusqu'à 80 mg 1 à 2 fois par jour (max. 160 mg par jour). Lorsque l’œdème se résorbe, diminuer jusqu'à 20
à 40 mg une fois par jour.
Durée
– Selon l'évolution clinique
Médicaments oraux – 82
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre de préférence le matin.
– Une alimentation riche en potassium (dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.) est
recommandée pendant le traitement. Si la kaliémie est < 3,5 mmol/litre, administrer une
supplémentation en potassium avec des comprimés à libération prolongée.
– Les diurétiques ne sont indiqués ni dans le traitement des œdèmes nutritionnels, ni dans le traitement
des œdèmes liés à la pré-éclampsie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
GLIBENCLAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (sulfamide)
Indications
– Traitement de 2e intention du diabète de type 2, chez les patients de moins de 60 ans :
• en monothérapie, lorsque la metformine est mal tolérée ou contre-indiquée
• en association avec la metformine, lorsque la glycémie n’est pas contrôlée avec la metformine seule
Présentation
– Comprimé sécable à 5 mg
Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 : 2,5 mg une fois par jour le matin
Semaine 2 : 5 mg une fois par jour le matin
Augmenter si nécessaire par paliers de 2,5 mg par semaine, en fonction de la glycémie.
La dose habituelle est de 5 mg 2 fois par jour (max. 15 mg par jour).
Médicaments oraux – 83
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Pour des doses supérieures à 5 mg par jour, diviser la dose quotidienne en 2 prises.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
GLICLAZIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (sulfamide)
Indications
– Traitement de 2e intention du diabète de type 2, chez les patients de plus de 60 ans :
• en monothérapie, lorsque la metformine est mal tolérée ou contre-indiquée
• en association avec la metformine, lorsque la glycémie n’est pas contrôlée avec la metformine seule
Présentation
– Comprimé sécable à 80 mg
Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 et 2 : 40 mg une fois par jour le matin
Augmenter si nécessaire par paliers de 40 mg toutes les 2 semaines en fonction de la glycémie (Semaine
3 et 4 : 80 mg une fois par jour le matin).
La dose habituelle est de 80 à 160 mg par jour (max. 240 mg par jour).
Médicaments oraux – 84
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre au cours des repas (diminution du risque de troubles digestifs).
– Pour des doses supérieures à 80 mg par jour, diviser la dose quotidienne en 2 prises.
– Il existe aussi des comprimés à libération modifiée à 30 et 60 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Vasodilatateur antiangoreux
Indications
– Prévention à court terme et traitement de la crise d'angor
Présentation
– Comprimé sublingual à 0,5 mg
Posologie
– Prévention à court terme de la crise d'angor
Adulte : 0,5 à 1 mg par voie sublinguale dans les 5 à 10 minutes précédant les circonstances habituelles
de la crise (effort, émotion, etc.)
– Traitement de la crise d'angor
Adulte : 0,5 à 1 mg par voie sublinguale, à répéter 1 à 3 fois, à 3-4 minutes d'intervalle
Ne pas dépasser 3 mg par jour.
Durée
– Selon l'évolution clinique
Médicaments oraux – 85
Médicaments essentiels
Remarques
– Croquer d'abord le comprimé et le laisser fondre lentement sous la langue.
– L'action du trinitrate de glycéryle est très rapide (< 5 minutes) et brève (< 1 heure).
– Il existe des comprimés de trinitrate de glycéryle à libération prolongée utilisés dans la prévention au
long cours de la crise d'angor et dans l'insuffisance cardiaque.
– Conservation : température inférieure à 25 °C, dans un récipient en verre bien fermé - -
GRISÉOFULVINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Dermatophytoses du cuir chevelu (teignes)
– Dermatophytoses de la peau glabre et des plis, en cas de lésions étendues ou d’échec d’un traitement
local
Présentation
– Comprimés à 125 mg et 500 mg
Posologie
– Enfant de 1 à 12 ans : 10 à 20 mg/kg une fois par jour (max. 500 mg par jour)
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 500 mg une fois par jour ; 1 g une fois par jour dans les infections
sévères
Médicaments oraux – 86
Médicaments essentiels
≥ 12 ans et adulte ≥ 35 kg 4 à 8 cp 1 à 2 cp
Durée
– Cuir chevelu : 6 semaines minimum
– Peau et plis : 4 à 6 semaines
Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Pour les jeunes enfants, écraser les comprimés et les mélanger avec un liquide.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
HALOPÉRIDOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique)
Indications
– Psychose aiguë ou chronique
– Episode maniaque aigu modéré ou sévère
Présentation
– Comprimés à 0,5 mg et 5 mg
– Solution orale à 2 mg/ml avec pipette graduée en mg
Médicaments oraux – 87
Médicaments essentiels
Posologie
– Psychose aiguë ou chronique
Adulte : 0,5 à 1 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max.
20 mg par jour). Une fois le patient stabilisé, la dose d’entretien est administrée en une prise par jour au
coucher.
– Episode maniaque aigu
Adulte : 2,5 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max. 15
mg par jour).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 5 mg par jour).
– Utiliser la plus petite dose efficace, surtout en cas de traitement prolongé.
Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an ; épisode maniaque : 3 à 6
semaines. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes d’apparition d’une rechute
(dans ce cas, ré-augmenter la dose).
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Médicaments oraux – 88
Médicaments essentiels
HYDROCHLOROTHIAZIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Diurétique thiazidique
Indications
– Hypertension artérielle
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
Présentation
– Comprimés à 12,5 mg et 25 mg
Posologie
– Hypertension
Adulte : 12,5 à 25 mg une fois par jour le matin (max. 25 mg par jour)
– Œdèmes associés à une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique
Adulte : 25 mg une fois par jour le matin ou 25 mg 2 fois par jour (max. 100 mg par jour)
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Une alimentation riche en potassium (dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.) est
recommandée pendant le traitement. Si la kaliémie est < 3,5 mmol/litre, une supplémentation en
Médicaments oraux – 89
Médicaments essentiels
HYDROXYZINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif
Indications
– Anxiété
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Posologie
– Adulte : 25 à 50 mg 2 fois par jour (max. 100 mg par jour)
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé.
Durée
– La plus courte possible ; ne pas dépasser 2 semaines.
Médicaments oraux – 90
Médicaments essentiels
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
BUTHYLBROMURE D'HYOSCINE =
BUTYLSCOPOLAMINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antispasmodique
Indications
– Spasmes de l'appareil digestif et urogénital
Présentation
– Comprimé à 10 mg
Posologie
– Adulte : 10 à 20 mg, à répéter jusqu’à 3 à 4 fois par jour si nécessaire
Durée
– Selon l'évolution clinique ; pas de traitements prolongés.
Remarques
– Les antispasmodiques oraux ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Médicaments oraux – 91
Médicaments essentiels
IBUPROFÈNE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique, anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)
Indications
– Douleurs d'intensité faible à modérée, fièvre, affections rhumatismales
Présentation
– Comprimés enrobés à 200 mg et 400 mg
– Suspension orale à 100 mg/5 ml avec pipette doseuse graduée en kg (une graduation de 1 kg
correspond à 10 mg d'ibuprofène)
Posologie
– Douleurs, fièvre
Enfant de plus de 3 mois : 5 à 10 mg/kg 3 à 4 fois par jour (max. 30 mg/kg par jour)
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 200 à 400 mg 3 à 4 fois par jour (max. 1200 mg par jour)
En post-opératoire, l'administration doit être systématique, toutes les 8 heures et non à la demande.
– Affections rhumatismales
Enfant : jusqu'à 40 mg/kg par jour max.
Adulte : jusqu'à 3200 mg par jour max.
Durée
– Selon l'évolution clinique ; douleurs post-opératoires : max. 8 jours.
Médicaments oraux – 92
Médicaments essentiels
Remarques
– Prendre au cours des repas. Respecter un intervalle de 4 heures minimum entre chaque prise.
– Laver la pipette-doseuse après chaque utilisation. Agiter le flacon avant l'emploi.
– Si l'effet antalgique de l'ibuprofène seul est insuffisant, l'associer avec du paracétamol et/ou un
analgésique opioïde.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après ouverture, la suspension buvable se conserve entre 8 °C et 15 °C.
Action thérapeutique
– Apport en iode
Indications
– Prévention et traitement des troubles liés aux carences sévères en iode
Présentation
– Capsule à 190 mg d’iode
Posologie et durée
– Enfant de moins d’un an : 1 capsule (190 mg) une fois par an
– Enfant de 1 à < 6 ans : 2 capsules (380 mg) une fois par an
– Enfant de 6 à 15 ans : 3 capsules (570 mg) une fois par an
– Femme enceinte ou en âge de procréer : 2 capsules (380 mg) une fois par an
Médicaments oraux – 93
Médicaments essentiels
Remarques
– Pour les jeunes enfants, ouvrir la capsule et vider le contenu dans la bouche.
– Il existe aussi des ampoules de 10 ml d’huile iodée à 480 mg/ml, à administrer par voie IM au moyen
d'une seringue en verre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Bronchodilatateur anticholinergique
Indications
– Crise d’asthme aigu grave mettant en jeu le pronostic vital, en association avec le salbutamol
Présentation
– Solution pour inhalation, en récipient unidose à 0,25 mg pour 1 ml (0,25 mg/ml) et 0,5 mg pour 2 ml
(0,25 mg/ml), à administrer à l’aide d’un nébuliseur
Posologie et durée
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : 0,25 mg par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30 minutes si nécessaire
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 0,5 mg par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30 minutes si
nécessaire
Médicaments oraux – 94
Médicaments essentiels
Remarques
– Avec la plupart des nébuliseurs, les volumes administrés sont insuffisants pour obtenir des
performances optimales : ajouter l’ipratropium au salbutamol et compléter avec du chlorure de sodium
à 0,9% pour obtenir un volume total de 5 ml dans le réservoir du nébuliseur. Arrêter la nébulisation
lorsque le réservoir est vide, après environ 10 à 15 minutes.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ISONIAZIDE = H oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité bactéricide)
Indications
– Traitement de la tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
– Prophylaxie de la tuberculose
Présentation
– Comprimés à 100 mg et 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml
Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 10 mg/kg (7 à 15 mg/kg) une fois par jour, à jeun
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 5 mg/kg (4 à 6 mg/kg) une fois par jour, à jeun
– Ne pas dépasser 300 mg par jour.
Durée
– Selon le protocole suivi
Médicaments oraux – 95
Médicaments essentiels
Remarques
– Un traitement prophylactique à l’isoniazide n’est envisagé qu'après avoir éliminé une tuberculose
active.
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, l’isoniazide est administré
avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+éthambutol ou isoniazide+rifampicine+ pyrazinamide ou
isoniazide+rifampicine).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Vasodilatateur antiangoreux
Indications
– Prévention et traitement de la crise d'angor
– Insuffisance cardiaque gauche, en complément des thérapeutiques usuelles
Présentation
– Comprimé sublingual à 5 mg
Posologie
– Prévention à court terme de la crise d'angor (voie sublinguale)
Adulte : 5 à 10 mg dans les 10 minutes précédant les circonstances habituelles de la crise (effort,
émotion, etc.)
– Prévention au long cours de la crise d'angor et traitement de l'insuffisance cardiaque (voie orale)
Adulte : 5 à 40 mg 2 à 3 fois par jour
Administrer à doses progressives jusqu'à la posologie efficace. Ne pas interrompre brutalement le
traitement.
– Traitement de la crise d'angor (voie sublinguale)
Adulte : 5 à 10 mg, à renouveler après 10 minutes si nécessaire
Durée
– Selon l'évolution clinique
Médicaments oraux – 96
Médicaments essentiels
Remarques
– Par voie sublinguale, croquer d'abord le comprimé et le laisser fondre lentement sous la langue. Par
voie orale, avaler le comprimé sans croquer.
– Par voie sublinguale, l'action du dinitrate d'isosorbide est rapide (< 10 minutes) et brève (1 à 2 heures).
– Il existe des comprimés de dinitrate d'isosorbide à libération prolongée, utilisés dans la prévention au
long cours des crises d'angor et dans l'insuffisance cardiaque, à intervalles variables suivant les
préparations.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ITRACONAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Histoplasmose et pénicilliose : traitement et prophylaxie secondaire
– Dermatophytose du cuir chevelu (Tinea capitis)
Présentation
– Gélule à 100 mg
Il existe aussi une solution orale à 50 mg/5 ml.
Posologie et durée
– Histoplasmose (forme modérée)
Enfant : 5 mg/kg une fois par jour pendant 6 à 12 semaines
Adulte : 200 mg 3 fois par jour pendant 3 jours puis 200 mg 1 à 2 fois par jour pendant 6 à 12 semaines
– Histoplasmose (forme sévère, disséminée)
Même traitement pendant 12 semaines, précédé de une ou 2 semaines d’amphotéricine B
Médicaments oraux – 97
Médicaments essentiels
Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules ; prendre pendant les repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
IVERMECTINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique, scabicide
Indications
– Onchocercose
– Gale sarcoptique
Médicaments oraux – 98
Médicaments essentiels
Présentation
– Comprimé à 3 mg
Posologie et durée
– Onchocercose
Enfant > 15 kg et adulte : 150 microgrammes/kg dose unique. Une 2e dose peut-être nécessaire après 3
mois si les signes cliniques persistent. Renouveler le traitement tous les 6 ou 12 mois pour maintenir les
charges parasitaires au-dessous du seuil d’apparition des signes cliniques.
Taille 0 à < 90 cm 90 à < 120 cm 120 à < 140 cm 140 à < 160 cm ≥ 160 cm
Poids < 15 kg 15 à < 25 kg 25 à < 45 kg 45 à < 65 kg ≥ 65 kg
Cp à 3 mg Ne pas 1 cp 2 cp 3 cp 4 cp
administrer
– Gale commune
Enfant > 15 kg et adulte : 200 microgrammes/kg dose unique. Une dose peut suffire ; une 2e dose à une
semaine d’intervalle réduit le risque d’échec thérapeutique.
– Gale croûteuse
Enfant > 15 kg et adulte : 2 prises de 200 microgrammes/kg à une semaine d’intervalle, en association
avec un traitement kératolytique et scabicide local ; des doses supplémentaires peuvent être
nécessaires.
Remarques
– Prendre les comprimés à distance des repas. Chez le jeune enfant, les comprimés peuvent être écrasés.
– L’ivermectine est aussi utilisée dans le traitement de l’anguillulose (200 microgrammes/kg dose
Médicaments oraux – 99
Médicaments essentiels
unique) et de la larva migrans cutanée (200 microgrammes/kg en une prise pendant 1 à 2 jours).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
LABÉTALOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Bêta-bloquant non cardiosélectif
Indications
– Hypertension artérielle gravidique
Présentation
– Comprimés à 100 mg et 200 mg
Posologie
– 100 mg 2 fois par jour. Augmenter si nécessaire par paliers de 100 à 200 mg jusqu’à atteindre la dose
efficace, habituellement 400 à 800 mg par jour (max. 2400 mg par jour). Si des doses journalières
supérieures sont nécessaires, diviser en 3 prises.
Durée
– Selon l’évolution clinique. Ne pas interrompre le traitement brutalement, diminuer progressivement
les doses.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
LACTULOSE oral
Action thérapeutique
– Laxatif osmotique
Indications
– Prévention de la constipation induite par les analgésiques opioïdes (p. ex. codéine, morphine)
Présentation
– Solution orale à 10 g/15 ml
Posologie et durée
– Enfant de moins de 1 an : 5 ml par jour (1 c à café par jour)
– Enfant de 1 à 6 ans : 5 à 10 ml par jour (1 à 2 c à café par jour)
– Enfant de 7 à 14 ans : 10 à 15 ml par jour (2 c à café ou 1 c à soupe par jour)
– Enfant de plus de 14 ans et adulte : 15 à 45 ml par jour (1 à 3 c à soupe par jour)
Commencer le lactulose dès que le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48 heures.
L’administration doit être quotidienne, jusqu’à la fin du traitement antalgique. Une évaluation régulière
de la fréquence/consistance des selles est indispensable pour ajuster correctement la dose.
Remarques
– L’effet peut s’installer après 48 heures, parfois après quelques jours, le lactulose n’est pas indiqué dans
les situations aiguës où un résultat rapide est attendu.
– Si nécessaire, le lactulose peut être associé à un laxatif stimulant (p. ex. bisacodyl, senné).
– La solution orale peut être administrée pure ou diluée dans de l’eau.
– Le traitement doit être accompagné de mesures diététiques (boissons abondantes, alimentation riche
en fibres).
– Conservation : température inférieure à 25 °C. Ne pas mettre au réfrigérateur (cristallisation).
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2
Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimés à 150 mg et 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml
Posologie
– Enfant de moins de 1 mois : 2 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de 1 mois à 12 ans : 4 mg/kg 2 fois par jour
– Adulte : 300 mg une fois par jour
5 à 9 kg 2,5 ml x 2 – –
10 à 14 kg 5 ml x 2 – –
15 à 19 kg 7 ml x 2 ½ cp x 2 –
20 à 24 kg 9 ml x 2 ½ cp x 2 –
25 à 29 kg 11 ml x 2 2 cp 1 cp
≥ 30 kg – 2 cp 1 cp
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la lamivudine.
Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Il existe de nombreuses associations à dose fixe contenant de la lamivudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, la solution orale se conserve 30 jours maximum.
LÉVODOPA/CARBIDOPA oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiparkinsonien
Indications
– Maladie de Parkinson et autres symptômes parkinsoniens, à l’exclusion de ceux provoqués par les
antipsychotiques
Présentation
– Comprimé à 100 mg de lévodopa + 10 mg de carbidopa
– Comprimé à 250 mg de lévodopa + 25 mg de carbidopa
Posologie
(exprimée en lévodopa)
– Adulte :
• Dose initiale : 50 à 125 mg 3 fois par jour, à la fin des repas. Augmenter de 50 à 125 mg tous les jours ou
tous les 2 jours jusqu’à la posologie optimale, qui est individuelle.
• Dose d’entretien usuelle : 250 à 500 mg 3 fois par jour, à la fin des repas (max. 2 g par jour)
– Réduire la posologie chez le sujet âgé.
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Avaler les comprimés sans les croquer ni les dissoudre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
LÉVONORGESTREL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception orale
Présentation
– Comprimé à 0,03 mg (30 microgrammes)
Posologie
– Un comprimé chaque jour à la même heure, sans interruption, y compris pendant les règles
– La contraception peut être débutée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain
que la femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif. L’efficacité contraceptive
débutera à partir du 3e comprimé.
Il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant les 2 premiers jours de la plaquette si le comprimé
est pris :
• après le 5e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
– En cas d’oubli d’un comprimé, le prendre dès que possible puis poursuivre le traitement normalement.
Il est possible de prendre le comprimé oublié et le comprimé habituel en même temps.
Si le retard est supérieur à 3 heures, l’effet contraceptif est diminué. Il est alors recommandé d'utiliser :
• des préservatifs pendant les 2 jours suivants ;
• une contraception d'urgence si un rapport sexuel a eu lieu dans les 5 jours précédant l’oubli.
Durée
– En l'absence d'effets indésirables, tant que la contraception est souhaitée.
Remarques
– Le lévonorgestrel est une alternative en cas de contre-indications ou d'intolérance aux
estroprogestatifs. Son utilisation est exigeante avec une prise à heure fixe, sans décalage de plus de 3
heures.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception d'urgence après un rapport sexuel non ou mal protégé (p. ex. oubli de la pilule ou
déchirure d’un préservatif)
Présentation
– Comprimé à 1,5 mg
Posologie et durée
– Un comprimé à 1,5 mg, quel que soit le moment du cycle, le plus rapidement possible après le rapport
sexuel non ou mal protégé et de préférence dans les premières 72 heures car l'efficacité contraceptive
diminue avec le temps. Il est toutefois recommandé de tenter un traitement jusqu'à 120 heures (5 jours)
après le rapport sexuel.
Remarques
– La contraception d'urgence a pour but de prévenir une grossesse ; elle ne permet pas d'interrompre
une grossesse évolutive.
– En cas de mise en place ou de reprise d'une contraception hormonale immédiatement après la prise de
lévonorgestrel, utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivants.
– Il existe un risque d'échec du traitement ; réaliser un test de grossesse si des signes ou des symptômes
de grossesse (absence des règles, etc.) apparaissent un mois après la prise de lévonorgestrel.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
LOPÉRAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antidiarrhéique opioïde
Indications
– Traitement symptomatique des diarrhées persistantes chez les patients infectés par le VIH, en
association avec la réhydratation
Présentation
– Gélule ou comprimé à 2 mg
Il existe aussi une solution orale à 1 mg/5 ml.
Posologie
– Enfant de 2 à 5 ans : 1 mg 3 fois par jour
– Enfant de 6 à 8 ans : 2 mg 2 fois par jour
– Enfant de plus de 8 ans : 2 mg 3 fois par jour
– Adulte : 4 mg (2 gélules) en une prise, puis 2 mg (1 gélule) après chaque selle liquide, sans dépasser 16
mg par jour (8 gélules par jour).
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– La réhydratation est indispensable et doit être adaptée à l’intensité de la diarrhée.
– Le lopéramide ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25°C -
Action thérapeutique
– Antirétroviraux, inhibiteurs de la protéase du HIV
Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Gélule et sachet de granules à 40 mg de lopinavir/10 mg de ritonavir
– Comprimés pelliculés à 100 mg de lopinavir/25 mg de ritonavir et 200 mg de lopinavir/50 mg de
ritonavir
– Solution orale à 80 mg de lopinavir/20 mg de ritonavir par ml, contenant 42% d'éthanol (v/v), avec
seringue graduée pour administration orale
Posologie
– Enfant de 14 jours à 6 mois : 16/4 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de plus de 6 mois :
• 7 à < 15 kg : 12/3 mg/kg 2 fois par jour
• 15 à < 35 kg : 10/2,5 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant ≥ 35 kg et adulte : 400/100 mg 2 fois par jour
3 à < 6 kg 1 ml x 2 – – –
25 à < 35 kg – – 3 cp x 2 –
≥ 35 kg – – 4 cp x 2 2 cp x 2
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du lopinavir et du ritonavir.
Remarques
– Les comprimés peuvent être pris indifféremment au cours ou en dehors des repas. La solution orale
doit être prise au cours des repas.
– Les comprimés ne doivent pas être coupés ou écrasés ou mâchés.
– Les gélules ou sachets doivent être ouverts puis les granules doivent être versées dans une petite
quantité de lait maternel ou dans un aliment mou et donné à l’enfant immédiatement. Les granules ne
LORATADINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihistaminique H1
Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques mineures (urticaire, conjonctivite allergique, etc.)
Présentation
– Solution orale à 5 mg/5 ml
– Comprimé à 10 mg
Posologie
– Enfant de plus de 2 ans et de moins de 30 kg : 5 mg (5 ml) une fois par jour
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 10 mg (1 cp) une fois par jour
Durée
– La plus courte possible (quelques jours).
Remarques
– Les effets sédatifs sont moins marqués que ceux de la chlorphénamine et de la prométhazine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MÉBENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique
Indications
– Ascaridiase (Ascaris lumbricoides), trichocéphalose (Trichuris trichiura), ankylostomiase (Ancylostoma
duodenale, Necator americanus), oxyurose (Enterobius vermicularis), trichinellose (Trichinella sp)
Présentation
– Comprimé à 100 mg
Posologie et durée
– Ascaridiase, trichocéphalose, ankylostomiase
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 100 mg 2 fois par jour pendant 3 jours
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 50 mg 2 fois par jour pendant 3 jours
– Oxyurose
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 100 mg dose unique
Enfant de plus de 6 mois et de moins de 10 kg : 50 mg dose unique
Une seconde dose peut être administrée 2 à 4 semaines plus tard.
– Trichinellose
Enfant de plus de 2 ans : 2,5 mg/kg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Adulte : 200 mg 2 fois par jour pendant 10 à 15 jours
Remarques
– Préférer l’albendazole au mébendazole : l’albendazole est plus facile à utiliser et plus intéressant dans
les infections mixtes en raison de son spectre d’activité plus large.
– Les comprimés sont à mâcher ou à avaler : se conformer aux instructions du fabricant.
– Prendre à distance des repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
!Méfloquine = MQ oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir MÉFLOQUINE = MQ oral(see page 331)
! Métamizole oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
METFORMINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Hypoglycémiant (biguanide)
Indications
– Traitement de 1re intention du diabète de type 2, lorsque les mesures hygiéno-diététiques seules sont
insuffisantes, en monothérapie ou en association avec un autre antidiabétique
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie et durée
– Adulte :
Semaine 1 : 500 mg une fois par jour le matin
Semaine 2 : 500 mg 2 fois par jour (matin et soir)
Augmenter si nécessaire par paliers de 500 mg par semaine, en fonction de la glycémie et tant que le
médicament est bien toléré au plan digestif, sans dépasser 2 g par jour (1 g matin et soir).
Remarques
– Pour réduire le risque d’intolérance digestive, augmenter progressivement la dose et prendre les
comprimés au cours des repas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MÉTHYLDOPA oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihypertenseur d'action centrale
Indications
– Hypertension gravidique
Présentation
– Comprimé à 250 mg
Posologie
– Commencer par 250 mg 2 à 3 fois par jour pendant 2 jours. Augmenter progressivement si nécessaire
par paliers de 250 mg tous les 2 à 3 jours, jusqu'à atteindre la posologie efficace, habituellement autour
de 1,5 g par jour. Ne pas dépasser 3 g par jour.
Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas interrompre le traitement brutalement, diminuer progressivement
les doses.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C
MÉTOCLOPRAMIDE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste de la dopamine)
Indications
– Traitement symptomatique des nausées et vomissements chez l’adulte
Présentation
– Comprimé à 10 mg
Posologie
– Adulte de moins de 60 kg : 5 mg 3 fois par jour
– Adulte de plus de 60 kg : 10 mg 3 fois par jour
Les prises doivent être espacées d’au moins 6 heures, même en cas de rejet du médicament lors de
vomissements.
Durée
– Quelques jours
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
MÉTRONIDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien de la famille des nitro-imidazolés
Indications
– Amibiase, giardiase, trichomonase
– Vaginite bactérienne, infections à bactéries anaérobies (Clostridium sp, Bacteroides sp, etc.)
Présentation
– Comprimés à 250 mg et 500 mg
– Suspension orale à 200 mg/5 ml
Posologie et durée
– Amibiase
Enfant : 15 mg/kg 3 fois par jour
Adulte : 500 mg 3 fois par jour
Le traitement est de 5 jours pour une amibiase intestinale ; 5 à 10 jours pour une amibiase hépatique.
– Giardiase
Enfant : 30 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours
Adulte : 2 g une fois par jour pendant 3 jours
– Trichomonase et vaginite bactérienne
Adulte : 2 g dose unique
En cas de trichomonase, traiter également le partenaire sexuel.
– Infections à bactéries anaérobies
Enfant : 10 mg/kg 3 fois par jour
Adulte : 500 mg 3 fois par jour
Selon l’indication, le métronidazole peut être utilisé en association avec un ou plusieurs antibiotiques ; la
durée du traitement dépend de l'indication.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Pour la suspension orale : se conformer aux instructions du fabricant.
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidose oropharyngée bénigne
Présentation
– Gel buccal à 2% (24 mg/ml), avec selon le fabricant :
• une cuillère-mesure de 2,5 ml, graduée à 1,25 ml et 2,5 ml
ou
• une cuillère-mesure de 5 ml, graduée à 2,5 ml et 5 ml
Posologie
– Enfant de 6 mois à 2 ans : 1,25 ml 4 fois par jour
– Enfant de plus de 2 ans et adulte : 2,5 ml 4 fois par jour
Le gel buccal doit être gardé en bouche 2 à 3 minutes avant d’être avalé, ou chez le jeune enfant,
appliqué en badigeonnage sur la langue et l’intérieur des joues.
Durée
– 7 jours ; un traitement de 14 jours peut être nécessaire.
Remarques
– Utiliser la cuillère-mesure présente dans le conditionnement et vérifier sa contenance.
– Administrer en dehors des repas (de préférence après les repas).
– Chez les patients portant un appareil dentaire, le nettoyer avec le gel buccal de miconazole lors du
retrait.
– En cas de candidose oropharyngée modérée à sévère ou de candidose œsophagienne, utiliser le
fluconazole oral.
– Le gel buccal de miconazole ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MIFÉPRISTONE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprogestatif
Indications
– Interruption de grossesse intra-utérine jusqu'à 22 semaines d'aménorrhée, en association avec le
misoprostol
Présentation
– Comprimé à 200 mg
Posologie et durée
– 200 mg dose unique, puis administration de misoprostol 1 à 2 jours après
Remarques
– Ne pas utiliser pour interrompre une grossesse extra-utérine ou une grossesse molaire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
MISOPROSTOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Ocytocique, analogue de la prostaglandine
Indications
– Avortement incomplet
– Interruption de grossesse intra-utérine, de préférence en association avec la mifépristone
– Induction du travail
– Traitement de l’hémorragie du post-partum par atonie utérine, en cas d'absence ou d'échec d’un
ocytocique injectable
– Préparation cervicale avant aspiration ou curetage
Présentation
– Comprimés à 25 microgrammes et 200 microgrammes
Posologie et durée
– Avortement incomplet
• avant 13 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes dose unique par voie sublinguale ou 600
microgrammes dose unique par voie orale
• de 13 à 22 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes par voie sublinguale toutes les 3 heures
– Interruption de grossesse
• avant 13 semaines d’aménorrhée : 800 microgrammes dose unique par voie sublinguale ou vaginale. En
cas d'absence d’expulsion après 24 heures, administrer une 2e dose de 800 microgrammes.
• de 13 à 22 semaines d’aménorrhée : 400 microgrammes par voie sublinguale ou vaginale toutes les 3
heures
– Induction du travail
25 microgrammes par voie orale toutes les 2 heures, ou à défaut, par voie vaginale toutes les 6 heures,
jusqu'au déclenchement du travail (max. 200 microgrammes par 24 heures)
– Traitement de l’hémorragie du post-partum
800 microgrammes dose unique par voie sublinguale
– Préparation cervicale avant aspiration ou curetage
400 microgrammes dose unique par voie sublinguale 1 à 3 heures avant le geste ou par voie vaginale 3
heures avant le geste
Remarques
– Ne pas utiliser le misoprostol pour interrompre une grossesse extra-utérine ou molaire.
– Pour le traitement de l'hémorragie du post-partum, la voie rectale est utilisée lorsque la voie
sublinguale est impossible.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde
Indications
– Douleurs intenses
Présentation
– Comprimé à libération immédiate à 10 mg
– Solution orale à 10 mg/5 ml, pour usage pédiatrique
Posologie
Il n'existe pas de dose standard. La posologie optimale est celle qui permet de soulager efficacement le
patient. Elle est adaptée en fonction de l'évaluation régulière de l'intensité de la douleur et de
l'apparition d'éventuels effets indésirables.
– A J1 :
• Commencer par un traitement de base :
Enfant de plus de 6 mois : 0,15 mg/kg toutes les 4 heures
Adulte : 10 mg toutes les 4 heures
• Ajuster si nécessaire en administrant, entre les doses régulières, des « interdoses », tant que la
douleur persiste. Les interdoses sont les mêmes que les doses régulières.
– Puis ajuster le traitement de base toutes les 24 heures, en fonction de la dose totale nécessaire la veille
(dose de base + interdoses).
Par exemple, à J1, pour une dose de 60 mg, soit 10 mg toutes les 4 heures :
Dans cet exemple, la dose de base à J2 est de 90 mg, soit 60 mg (dose de base de J1) + 30 mg (somme des
interdoses de J1) soit 15 mg toutes les 4 heures.
– L'administration doit être systématique, même la nuit, sans attendre la réapparition de la douleur, sauf
si le patient présente une somnolence anormale (dans ce cas, différer la prise).
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
Durée
– Une fois la douleur contrôlée, remplacer par la morphine à libération prolongée.
Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Le dosage des comprimés n’est pas adapté aux jeunes enfants. Utiliser la solution orale. Si celle-ci n’est
pas disponible, utiliser la morphine injectable par voie orale : diluer une ampoule de 10 mg/ml (1 ml)
dans 9 ml d’eau pour obtenir une solution contenant 1 mg de morphine par ml.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde
Indications
– Douleurs intenses et persistantes, en particulier d'origine cancéreuse
Présentation
– Comprimés ou gélules à libération prolongée à 10 mg, 30 mg et 60 mg
Posologie
– En principe, la dose journalière efficace est déterminée lors du traitement initial par la morphine à
libération immédiate (LI). Lors du passage de la forme LI à la forme LP, la dose journalière reste la même.
Par exemple, si la dose efficace de morphine LI est de 20 mg toutes les 4 heures (120 mg par jour), la dose
de morphine LP est de 60 mg toutes les 12 heures (120 mg par jour).
– Si le traitement est instauré d'emblée avec la forme LP :
• Enfant de plus de 6 mois : dose initiale de 0,5 mg/kg toutes les 12 heures
• Adulte : dose initiale de 30 mg toutes les 12 heures
Adapter la posologie si nécessaire, en augmentant la dose de 50% par jour jusqu'à ce que la douleur soit
contrôlée.
– En cas d'accès douloureux paroxystiques chez un patient stabilisé par la morphine LP, administrer des
interdoses de morphine LI. Une interdose correspond à 10% de la dose journalière de morphine LP. Si le
patient utilise régulièrement plus de 3 interdoses par jour, augmenter la posologie journalière de
morphine LP en lui ajoutant la somme des interdoses.
Durée
– Selon l'évolution clinique. Ne pas arrêter brutalement un traitement de longue durée. Diminuer
progressivement les doses pour éviter un syndrome de sevrage.
– Traiter la dépression respiratoire par la ventilation assistée et/ou la naloxone. Surveiller le patient
pendant plusieurs heures.
– Administrer avec prudence en cas d'insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, hypertension
intracrânienne, épilepsie non contrôlée, troubles urétro-prostatiques.
– Ne pas associer avec les opioïdes agonistes-antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine,
pentazocine (action compétitive).
– Risque de majoration de l’effet sédatif et dépresseur respiratoire en cas d'association avec l'alcool et
les médicaments agissant sur le système nerveux central : benzodiazépines (diazépam, etc.),
neuroleptiques (chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine, prométhazine),
phénobarbital, etc.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication. Les effets indésirables de la morphine (syndrome
de sevrage, dépression respiratoire, sédation, etc.) peuvent être présents chez l’enfant lorsque la mère
est traitée en fin de 3e trimestre et au cours de l’allaitement. Dans ces situations, administrer avec
prudence, pour une durée brève, à la plus petite dose efficace, et surveiller l’enfant.
Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– Les gélules ne doivent pas être écrasées ni mâchées mais peuvent être ouvertes et leur contenu
mélangé à des aliments.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Association de vitamines
Indications
– Peu d'indications : ce médicament n'a pas d'effet dans les carences vraies en vitamines. Cependant,
l'apport en vitamines n'est pas négligeable pour prévenir certaines carences chez les sujets à risques (p.
ex. femmes enceintes).
Présentation
– Comprimé de composition qualitative et quantitative variable selon le fournisseur.
Exemples de composition par comprimé :
Vitamine C 15 mg / 10 mg
Posologie
– Enfant de moins de 5 ans : 1 comprimé par jour
– Enfant de plus de 5 ans : 2 comprimés par jour
– Adulte : 3 comprimés par jour
Durée
– Selon le contexte
Remarques
– Les carences vitaminiques nécessitent un traitement avec des doses appropriées de vitamines.
– Les multivitamines ne font pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : au frais si possible (entre 8 °C et 15 °C) -
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1
Indications
– Infection par le HIV-1, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimé dispersible à 50 mg
– Comprimé à 200 mg
– Suspension orale à 50 mg/5 ml
Posologie
– Enfant de 2 mois à 8 ans : 4 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours puis 7 mg/kg 2 fois par jour à partir
du 15e jour
– Enfant de plus de 8 ans : 4 mg/kg une fois par jour pendant 14 jours puis 4 mg/kg 2 fois par jour à partir
du 15e jour (max. 400 mg par jour)
– Adulte : 200 mg une fois par jour pendant 14 jours puis 200 mg 2 fois par jour à partir du 15e jour
5 à < 10 kg 3 ml 6 ml x 2 –
Utiliser la susp. orale
10 à < 15 kg 5 ml 10 ml x 2 ½ cp x 2
40 à < 50 kg – – 1 cp 1 cp x 2
≥ 50 kg – – 1 cp 1 cp x 2
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la névirapine.
– Contrôler les enzymes hépatiques (ALAT) pendant les 2 premiers mois puis tous les 3 à 6 mois. En cas
d'élévation supérieure à 5 fois la normale, arrêter immédiatement la névirapine.
– Grossesse : pas de contre-indication
Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Pour une bonne tolérance, respecter la phase initiale de 14 jours à faible dose. En cas de reprise du
traitement après un arrêt de plus de 7 jours, reprendre le protocole depuis le début de la phase initiale.
– Les comprimés ne sont pas sécables. S'il est nécessaire d'administrer des demi comprimés, utiliser un
cutter pour les couper précisément en 2 moitiés égales.
– Il existe une association à dose fixe névirapine-lamivudine-zidovudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture du flacon, la suspension orale se conserve 2 mois maximum.
NICLOSAMIDE oral
Action thérapeutique
– Anthelminthique (taenicide)
Indications
– Taeniases : Taenia saginata (ténia du bœuf), Taenia solium (ténia du porc), Hymenolepis nana (ténia
nain), Diphyllobothrium latum (ténia du poisson)
Présentation
– Comprimé à croquer à 500 mg
Posologie et durée
– T. saginata, T. solium et D. latum
Enfant < 2 ans : 500 mg dose unique
Enfant de 2 à 6 ans : 1 g dose unique
Enfant > 6 ans et adulte : 2 g dose unique
– H. nana
Enfant < 2 ans : 500 mg en une prise à J1 puis 250 mg une fois par jour pendant 6 jours
Enfant de 2 à 6 ans : 1 g en une prise à J1 puis 500 mg une fois par jour pendant 6 jours
Enfant > 6 ans et adulte : 2 g en une prise à J1 puis 1 g une fois par jour pendant 6 jours
Remarques
– Bien mâcher ou écraser les comprimés avant de les avaler avec de l'eau.
– En cas de vomissements, la dose unique peut être donnée en 2 prises à 1 heure d'intervalle.
– Le niclosamide est un vermicide et non un vermifuge, il ne faut pas s'attendre à voir le ver dans les
selles car il est tué et partiellement digéré.
– Le niclosamide n’est pas actif sur la forme larvaire de Taenia solium (cysticercose).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Traitement de la pellagre
Présentation
– Comprimé à 100 mg
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 100 mg 3 fois par jour, jusqu'à guérison complète, en association avec une
alimentation riche en protéines
Remarques
– Le nicotinamide est parfois appelé niacinamide.
– La carence en vitamine PP est fréquente chez les populations dont l’alimentation est presque
exclusivement à base de sorgho, mil ou maïs.
– La carence est souvent intriquée avec une carence en vitamines du groupe B (thiamine, pyridoxine), en
particulier dans l’alcoolisme.
– La vitamine PP entre généralement dans la composition des multivitamines et du complexe B (7,5 à 15
mg par comprimé).
– L’acide nicotinique a une action vitaminique égale à celle du nicotinamide, mais il n’est plus employé
en raison de ses effets indésirables, principalement son action vasodilatatrice.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
NIFÉDIPINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Utérorelaxant
Indications
– Menace d'accouchement prématuré
Présentation
– Capsule molle et comprimé à libération immédiate à 10 mg
Posologie et durée
– 10 mg par voie orale, à répéter toutes les 15 minutes si les contractions persistent (max. 4 doses ou 40
mg), puis 20 mg par voie orale toutes les 6 heures
La durée du traitement est de 48 heures.
Remarques
– La nifédipine est un inhibiteur calcique également utilisé dans l'hypertension artérielle à la posologie
de 10 à 40 mg 2 fois par jour ou 20 à 90 mg une fois par jour selon la forme à libération prolongée utilisée.
Les formes à libération immédiate ne doivent pas être utilisées dans le traitement de fond de
l'hypertension, ni dans le traitement de la crise hypertensive (risque de chute tensionnelle excessive et
d'ischémie cérébrale ou myocardique chez les patients coronariens).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
NITROFURANTOÏNE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des nitrofuranes
Indications
– Cystite aiguë non compliquée, sans fièvre ni douleurs lombaires, lorsqu’aucun autre antibiotique ne
peut être utilisé
Présentation
– Comprimé à 100 mg
Posologie et durée
– Adulte : 100 mg 3 fois par jour pendant 5 à 7 jours
Remarques
– Prendre pendant les repas.
– Ne pas utiliser la nitrofurantoïne en prévention d’une cystite.
– Il existe aussi des gélules à libération modifiée à administrer 2 fois par jour.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
NITROGLYCÉRINE oral
Voir (see page 85) TRINITRATE DE GLYCÉRYLE oral(see page 85)
! Noramidopyrine oral
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
NYSTATINE oral
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidose oropharyngée bénigne
Présentation
– Suspension orale à 100 000 UI/ml, flacon avec pipette graduée
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 100 000 UI 4 fois par jour (1 ml de la suspension orale 4 fois par jour) pendant 7 jours
La suspension orale doit être laissée quelques minutes dans la bouche avant d’être avalée, ou chez le
jeune enfant, appliquée en badigeonnage sur la langue et l’intérieur des joues.
Remarques
– Il existe aussi :
• des pastilles à sucer à 100 000 UI pour le traitement de la candidose oropharyngée.
• des comprimés enrobés à 100 000 UI et 500 000 UI pour le traitement de la candidose œsophagienne.
– Pour le traitement de la candidose oropharyngée modérée à sévère et de la candidose œsophagienne,
le fluconazole oral est le traitement de première ligne.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
OLANZAPINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) atypique
Indications
– Psychose chronique, en cas d’échec ou d'intolérance aux autres antipsychotiques
Présentation
– Comprimés à 2,5 mg et 5 mg
Posologie
– Adulte : 5 mg une fois par jour. Augmenter jusqu’à 10 mg par jour si nécessaire (max. 20 mg par jour).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 10 mg par jour).
Durée
– Au moins un an. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes de rechute (dans
ce cas, ré-augmenter la dose).
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
OMÉPRAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiulcéreux, antisécrétoire gastrique (inhibiteur de la pompe à protons)
Indications
– Reflux gastro-œsophagien
– Ulcère gastroduodénal chez l’adulte
Présentation
– Comprimé dispersible gastrorésistant à 10 mg
– Gélule gastrorésistante à 20 mg
Posologie
– Reflux gastro-œsophagien
Enfant de moins de 5 kg : 0,7 à 1,4 mg/kg une fois par jour le matin (max. 2,8 mg/kg par jour)
Enfant de 5 à 10 kg : 5 mg une fois par jour le matin
Enfant de 10 à 20 kg : 10 mg une fois par jour le matin
Enfant de plus de 20 kg et adulte : 20 mg une fois par jour le matin
* Dans une seringue, dissoudre un ½ comprimé dispersible (5 mg) dans 5 ml d’eau pour obtenir une
solution à 1 mg/ml.
** Dissoudre 1 comprimé dispersible dans un ½ verre d’eau.
– Ulcère gastroduodénal
Adulte : 20 mg une fois par jour le matin
Dans les cas sévères ou en cas de récidives, la dose peut être augmentée à 40 mg une fois par jour.
Durée
– Reflux gastro-œsophagien : 3 jours (traitement symptomatique court) ou 4 à 8 semaines (traitement de
fond) ; ulcère gastroduodénal : 7 à 10 jours ou jusqu'à 8 semaines (cas sévères ou récidives)
Remarques
– Ne pas ouvrir les gélules.
– L’oméprazole est aussi utilisé dans le traitement d’éradication d’Helicobacter pylori, en association
avec 2 antibactériens, à la posologie de 20 mg 2 fois par jour pendant 7 jours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une fois dissous, les comprimés dispersibles doivent être administrés dans les 30 minutes.
Indications
– Prévention et traitement de la déshydratation en cas de diarrhée aiguë, choléra, etc.
Présentation
– Sachet de poudre à diluer dans un litre d'eau propre.
– Composition pour un litre de SRO (OMS) :
Posologie
– Prévention de la déshydratation (Plan de traitement A – OMS)
Enfant de moins de 24 mois : 50 à 100 ml après chaque selle liquide (environ 500 ml par jour)
Enfant de 2 à 10 ans : 100 à 200 ml après chaque selle liquide (environ 1000 ml par jour)
Enfant de plus de 10 ans et adulte : 200 à 400 ml après chaque selle liquide (environ 2000 ml par jour)
SRO en ml 200 à 400 400 à 600 600 à 800 800 à 1200 1200 à 2200 2200 à 4000
Après 4 heures :
Absence de signes de déshydratation : suivre le traitement A
Présence de signes de déshydratation modérée : renouveler le traitement B
Présence de signes de déshydratation sévère : traiter par voie IV (traitement C)
– Traitement de la déshydratation sévère (Plan de traitement C – OMS)
En association avec un traitement par voie IV, uniquement si le patient est conscient :
Enfant et adulte : 5 ml/kg par heure
Réévaluer après 3 heures (6 heures chez le nourrisson) et choisir le plan de traitement approprié : A,
B ou C.
Durée
– Tant que la diarrhée et les signes de déshydratation persistent.
Remarques
– Il existe une formule de SRO (ReSoMal) destinée aux enfants souffrant de malnutrition sévère, à utiliser
sous contrôle médical. Cependant, en cas de choléra associé à la malnutrition, utiliser les SRO standards
et non le ReSoMal.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser si la poudre a pris une consistance pâteuse de couleur jaune brun.
Après préparation, la solution doit être utilisée dans les 24 heures.
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique
Indications
– Douleurs d'intensité faible
– Fièvre
Présentation
– Comprimés à 100 mg et 500 mg
– Suspension orale à 120 mg/5 ml
Posologie
– Enfant de moins de 1 mois : 10 mg/kg 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 40 mg/kg par jour)
– Enfant de 1 mois et plus : 15 mg/kg 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 60 mg/kg par jour)
– Adulte : 1 g 3 ou 4 fois par jour, si nécessaire (max. 4 g par jour)
≥ 14 ans et adulte ≥ 50 kg – – 2 cp x 3
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Dans le traitement des douleurs faibles, le paracétamol est utilisé seul ou en association avec un AINS.
– Dans le traitement des douleurs modérées, le paracétamol est utilisé en association avec un AINS et la
codéïne ou le tramadol.
– Dans le traitement des douleurs sévères, le paracétamol est utilisé en association avec un AINS et la
morphine.
– Le paracétamol est particulièrement indiqué chez les patients allergiques à l'aspirine, ou ayant des
antécédents de pathologies gastriques, et chez les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants.
– Le paracétamol n'a pas de propriété anti-inflammatoire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PAROXÉTINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)
Indications
– Dépression majeure
– Anxiété généralisée
– Etat de stress post-traumatique sévère (ESPT)
Présentation
– Comprimé sécable à 20 mg
Posologie
– Dépression
Adulte : 20 mg une fois par jour au coucher. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter jusqu’à 40 mg par jour max.
– Anxiété généralisée, ESPT
Adulte : 10 à 20 mg une fois par jour au coucher
Durée
– Dépression : au moins 9 mois. L'arrêt doit être progressif (10 mg par jour pendant 2 semaines puis 10
mg un jour sur 2 pendant 2 semaines). Si des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-
augmenter la dose.
– Anxiété généralisée, ESPT : 2 à 3 mois après la disparition des troubles. L’arrêt doit être progressif (au
minimum 2 semaines).
Remarques
– Il est nécessaire d'attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
PHÉNOBARBITAL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, sédatif, hypnotique
Indications
– Epilepsie : grand et petit mal
Présentation
– Comprimés à 50 mg et 60 mg
Posologie
Se conformer au protocole national.
A titre indicatif :
– Enfant : dose initiale 3 à 4 mg/kg une fois par jour ou 1,5 à 2 mg/kg 2 fois par jour ; si nécessaire,
augmenter jusqu’à 8 mg/kg par jour
– Adulte : dose initiale 2 mg/kg une fois par jour au coucher (max. 100 mg par jour) ; si nécessaire,
augmenter la dose jusqu’à un maximum de 3 mg/kg/jour 2 fois par jour ou 2 mg/kg 3 fois par jour
Durée
– Selon l'évolution clinique
– Risque de potentialisation des effets sédatifs en cas d'association avec l'alcool et les médicaments
agissant sur le système nerveux central (diazépam, chlorpromazine, chlorphénamine, etc.).
– Le phénobarbital réduit l'efficacité des implants et des contraceptifs oraux : utiliser un DIU (au cuivre
ou au lévonorgestrel) ou un progestatif injectable (médroxyprogestérone).
– Grossesse : à éviter
– Allaitement : à éviter
Remarques
– Le phénobarbital est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation
nationale.
– Concentrations plasmatiques stables après 2 à 3 semaines. Attention au cumul.
– Un traitement à la phénytoïne peut être associé, si nécessaire.
– Il existe aussi des comprimés de 15 mg à 100 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PHÉNOXYMÉTHYLPÉNICILLINE =
PÉNICILLINE V oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines
Indications
– Angine streptoccocique, scarlatine
– Relais de la pénicilline injectable
Présentation
– Comprimé à 250 mg (400 000 UI)
– Poudre pour suspension orale à 125 mg/5 ml (200 000 UI/5 ml), à reconstituer avec de l’eau filtrée
Posologie
– Enfant de moins de 1 an : 125 mg 2 fois par jour
– Enfant de 1 à < 6 ans : 250 mg 2 fois par jour
– Enfant de 6 à < 12 ans : 500 mg 2 fois par jour
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : 1 g 2 fois par jour
≥ 12 ans et adulte ≥ 39 kg − 4 cp x 2
Durée
– Angine streptoccocique, scarlatine : 10 jours
Remarques
– Prendre en dehors des repas.
– Il existe aussi une poudre pour suspension orale à 250 mg/5 ml (400 000 UI/5 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Pour la suspension orale (poudre ou suspension reconstituée) : se conformer aux instructions du
fabricant.
PHÉNYTOÏNE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant
Indications
– Epilepsie, sauf petit mal
Présentation
– Comprimé à 100 mg
Posologie
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : commencer par 1,5 à 2,5 mg/kg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse
à 2 à 4 mg/kg 2 fois par jour (max. 7,5 mg/kg 2 fois par jour ou 300 mg par jour).
– Enfant de 12 ans et plus : commencer par 75 à 150 mg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse à 150
à 200 mg 2 fois par jour (max. 300 mg 2 fois par jour).
– Adulte : commencer par 75 à 150 mg 2 fois par jour. Augmenter selon la réponse jusqu'à 200 à 500 mg
par jour (max. 600 mg par jour).
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne jamais administrer la phénytoine périmée (risque de sous dosage).
Action thérapeutique
– Supplémentation en potassium, lorsqu’un effet immédiat est recherché
Indications
– Correction d’une hypokaliémie modérée
Présentation
– Sirop de chlorure de potassium à 7,5% (1 mmol de K+/ml)
Posologie
– Enfant de moins de 45 kg : 2 mmol/kg (2 ml/kg) par jour (voir tableau ci-dessous)
– Enfant de 45 kg et plus et adulte : 30 mmol (30 ml) 3 fois par jour
≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg 30 ml x 3
Durée
– Selon l’évolution clinique. Un traitement de 1 à 2 jours est normalement suffisant lorsque le patient
peut boire de la solution de réhydratation orale et manger.
Remarques
– Prendre en cours ou en fin de repas pour éviter les ulcérations digestives.
– Une hypokaliémie modérée est définie, au plan biologique, par un taux de potassium < 3,5 mmol/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Action thérapeutique
– Supplémentation en potassium
Indications
– Correction d’une hypokaliémie induite par :
• les diurétiques thiazidiques (p. ex. hydrochlorothiazide)
• les diurétiques de l’anse (p. ex. furosémide)
Présentation
– Comprimé à libération prolongée à 600 mg de chlorure de potassium (8 mmol de K+)
Posologie
– Adulte : 15 à 25 mmol par jour = 1 comprimé 2 ou 3 fois par jour
– Ne pas dépasser les posologies indiquées en l’absence de dosage de la kaliémie.
Durée
– Selon l'évolution clinique et la durée du traitement du diurétique
Remarques
– Prendre en cours ou en fin de repas pour éviter les ulcérations digestives.
– Une hypokaliémie est définie, au plan biologique, par un taux de potassium < 3,5 mmol/litre.
– L'apport en potassium peut être réalisé en l'absence de comprimés par une alimentation riches en
dattes, bananes, mangues, oranges, tomates, etc.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PRAZIQUANTEL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique
Indications
– Schistosomiase urinaire (S. haematobium) et intestinale (S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S.
intercalatum)
– Téniase (T. saginata, T. solium, D. latum, H. nana)
Présentation
– Comprimé sécable à 600 mg
Posologie et durée
Enfant de 4 ans et plus et adulte :
– Schistosomiase
• S. haematobium, S. mansoni, S. intercalatum : 40 mg/kg dose unique ou 2 doses de 20 mg/kg à 4 heures
d’intervalle
• S. japonicum, S. mekongi : 2 doses de 30 mg/kg ou 3 doses de 20 mg/kg à 4 heures d’intervalle
– Taeniase
• T. saginata, T. solium, D. latum : 5 à 10 mg/kg dose unique
• H. nana : 15 à 25 mg/kg dose unique
– Distomatose (douves)
• pulmonaire et hépato-biliaire : 25 mg/kg 3 fois par jour pendant 2 jours
• intestinale : 25 mg/kg 3 fois par jour, 1 jour
Remarques
– Ne pas croquer les comprimés car ils ont un goût amer. Prendre pendant les repas.
– Le praziquantel n'est pas actif sur certaines douves hépatiques (Fasciola hepatica et gigantica). Le
traitement est le triclabendazole.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -
Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (glucocorticoïde)
Indications
– Traitement symptomatique des maladies ou réactions allergiques et inflammatoires, p. ex. :
• Pneumopathie à Pneumocystis carinii (jiroveci) avec hypoxie sévère
• Certaines formes graves de tuberculose extra-pulmonaire
• Syndrome de restauration immunitaire sévère, en début de traitement antirétroviral ou antituberculeux
• Réactions lépreuses
• Asthme persistant sévère, en cas d'échec du traitement par les corticoïdes inhalés à fortes doses
– Prévention des réactions inflammatoires dérivant d’un traitement antiparasitaire (p. ex. trichinellose)
Présentation
– Comprimé à 5 mg
Posologie
La posologie dépend de l’indication, de la réponse et de la tolérance du traitement. En cas
d’administration supérieure à 10 jours, une dose initiale élevée doit être réduite rapidement à une dose
d’entretien la plus faible possible.
– Enfant :
• Traitement d'attaque : 0,5 à 2 mg/kg une fois par jour
• Traitement d'entretien : 0,25 à 0,5 mg/kg une fois par jour
– Adulte :
• Traitement d'attaque : 20 à 70 mg une fois par jour
• Traitement d'entretien : 5 à 15 mg une fois par jour
– Administrer de préférence le matin, au moment du repas.
Durée
– Selon l'indication et l’évolution clinique. Si le traitement dure plus de 3 semaines, diminuer
progressivement la dose journalière.
Remarques
– 5 mg de prednisolone ont la même activité anti-inflammatoire que 5 mg de prednisone, 0,75 mg de
dexaméthasone et 20 mg d'hydrocortisone.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PROMÉTHAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif
Indications
– Insomnie
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Posologie
– Adulte : 25 mg une fois par jour au coucher
Durée
– La plus courte possible (max. 10 jours)
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
PYRANTEL oral
Action thérapeutique
– Anthelminthique
Indications
– Ascaridiase
– Oxyurose
– Ankylostomiase
– Trichinellose
Présentation
– Comprimé à mâcher à 250 mg de pyrantel embonate
– Suspension orale à 50 mg de pyrantel embonate par ml
Posologie et durée
– Ascaridiase
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique
– Oxyurose
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique, à renouveler 2 à 4 semaines après
– Ankylostomiase
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique. En cas d'infection sévère, 10 mg/kg une fois par jour pendant 4
jours
– Trichinellose
Enfant et adulte : 10 mg/kg une fois par jour pendant 5 jours
Remarques
– Préférer l'albendazole ou le mébendazole pour ces indications. Le pyrantel est une alternative lorsque
ces médicaments sont contre-indiqués, en particulier chez l'enfant de moins d'un an.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PYRAZINAMIDE = Z oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien antituberculeux de première ligne (activité stérilisante et bactéricide)
Indications
– Tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
Présentation
– Comprimé à 400 mg
Posologie
– Enfant de moins de 30 kg : 35 mg/kg (30 à 40 mg/kg) une fois par jour
– Enfant de plus de 30 kg et adulte : 25 mg/kg (20 à 30 mg/kg) une fois par jour
– Dose maximum : 2 g par jour
Durée
– Selon le protocole suivi
Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, le pyrazinamide est
administré avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes
(isoniazide+rifampicine+pyrazinamide+éthambutol ou isoniazide+ rifampicine+pyrazinamide).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Prévention et traitement des neuropathies périphériques chez les patients traités par isoniazide
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Il existe aussi des comprimés à 10 mg et 50 mg.
Posologie
– Prévention des neuropathies induites par l'isoniazide
Enfant de moins de 5 kg : 5 mg une fois par jour
Enfant de plus de 5 kg et adulte : 10 mg une fois par jour
– Traitement des neuropathies induites par l'isoniazide
Enfant : 50 mg une fois par jour
Adulte : 50 mg 3 fois par jour
Durée
– Prévention : tant que dure le traitement à base d'isoniazide.
– Traitement : selon l'évolution clinique (en général, ≤ 3 semaines), puis dose préventive tant que dure le
traitement à base d'isoniazide.
Remarques
– Chez les enfants recevant de l’isoniazide en prophylaxie ou en traitement d’une infection tuberculeuse :
l’administration concomitante de pyridoxine à dose préventive est recommandée chez les enfants de
moins de 5 ans et tous les enfants infectés par le HIV.
– La pyridoxine est également utilisée pour prévenir ou traiter les neuropathies induites par la
cyclosérine (150 à 200 mg par jour chez l’adulte, en plusieurs prises).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PYRIMÉTHAMINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprotozoaire
Indications
– Traitement et prophylaxie secondaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en
association avec la sulfadiazine ou la clindamycine
– Prophylaxie primaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en association avec la
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Posologie et durée
– Traitement de la toxoplasmose
Adulte : deux doses de 100 mg à J1, puis 75 à 100 mg par jour pendant 6 semaines minimum
– Prophylaxie secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 25 à 50 mg une fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
– Prophylaxie primaire de la toxoplasmose
Adulte : 50 à 75 mg une fois par semaine, aussi longtemps que nécessaire
– Traitement de l'isosporose
Adulte : 50 à 75 mg une fois par jour pendant 10 jours
Remarques
– L'association sulfadoxine/pyriméthamine est utilisée dans le traitement curatif du paludisme non
compliqué à P. falciparum.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
QUININE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, lorsque les combinaisons thérapeutiques à
base d'artémisinine ne peuvent être utilisées
Présentation
– Comprimé à 300 mg de sulfate de quinine
Posologie et durée
La posologie est exprimée en sel de quinine. A l'exception du bisulfate, la posologie est la même quel que
soit le sel (sulfate, chlorhydrate, dichlorhydrate) :
– Enfant et adulte < 50 kg : 10 mg/kg 3 fois par jour à 8 heures d'intervalle pendant 7 jours
– Adulte ≥ 50 kg : 600 mg 3 fois par jour à 8 heures d'intervalle pendant 7 jours
≥ 14 ans ≥ 50 kg 2 cp x 3
Remarques
– 10 mg de sulfate ou chlorhydrate ou dichlorhydrate de quinine = 8 mg de quinine base ; 14 mg de
bisulfate de quinine = 8 mg de quinine base.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Sels de réhydratation orale à teneur élevée en potassium et réduite en sodium
Indications
– Prévention et traitement de la déshydratation, exclusivement chez les patients souffrant de
malnutrition aiguë compliquée
Présentation
– Sachet contenant 84 g de poudre à diluer dans 2 litres d’eau propre, bouillie et refroidie
Composition pour un litre :
Posologie et durée
– Prévention de la déshydratation
Enfant de moins de 2 ans : 50 à 100 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
Enfant de plus de 2 ans : 100 à 200 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
Adulte : 200 à 400 ml après chaque selle liquide, tant que la diarrhée persiste
– Traitement de la déshydratation
Enfant et adulte : 5 ml/kg toutes les 30 minutes pendant 2 heures puis 5 à 10 ml/kg/heure pendant 4 à 10
heures, jusqu’à ce que la déshydratation soit corrigée
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Ne pas utiliser si la poudre a pris une consistance pâteuse.
Après préparation, la solution doit être utilisée dans les 24 heures.
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Prévention de la carence en vitamine A
– Traitement de la carence en vitamine A (xérophthalmie)
Présentation
– Capsules à 200 000 UI, soit environ 8 gouttes (1 goutte = 25 000 UI)
Posologie et durée
– Traitement préventif de la carence en vitamine A
Enfant de moins de 6 mois : 50 000 UI dose unique
Enfant de 6 à 12 mois : une dose de 100 000 UI tous les 4 à 6 mois
Enfant de plus de 1 an : une dose de 200 000 UI tous les 4 à 6 mois
– Traitement curatif de la carence en vitamine A
Enfant de moins de 6 mois : 50 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
Enfant de 6 à 12 mois : 100 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
Enfant de plus de 1 an et adulte : 200 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
• Atteinte de la cornée : 200 000 UI une fois par jour à J1, J2 et J8 (ou J15)
– Allaitement : pas de contre-indication aux doses recommandées
Remarques
– Ne pas avaler la capsule. Couper l'embout de la capsule et administrer directement la dose dans la
bouche.
– Chez les enfants atteints de rougeole, administrer systématiquement deux doses (à J1 et J2) pour
prévenir les complications de la rougeole.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
RIFAMPICINE = R oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien, antituberculeux de première ligne (activité stérilisante et bactéricide), anti-lépreux
(activité bactéricide)
Indications
– Tuberculose, en association avec d’autres antituberculeux
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire, en association avec la dapsone et la clofazimine
– Brucellose, en association avec un autre antibactérien
Présentation
– Comprimés ou gélules à 150 mg et 300 mg
Posologie
– Tuberculose
Enfant de moins de 30 kg : 15 mg/kg (10 à 20 mg/kg) une fois par jour, à jeun
Enfant de plus de 30 kg et adulte : 10 mg/kg (8 à 12 mg/kg) une fois par jour, à jeun (max. 600 mg par jour)
– Lèpre paucibacillaire et multibacillaire
Enfant de moins de 10 ans : 10 mg/kg une fois par mois, à jeun
Enfant de 10 à 14 ans : 450 mg une fois par mois, à jeun
Enfant de 15 ans et plus et adulte : 600 mg une fois par mois, à jeun
– Brucellose
Enfant : 15 à 20 mg/kg une fois par jour, à jeun (max. 600 mg par jour)
Adulte : 600 à 900 mg une fois par jour, à jeun
Durée
– Tuberculose : selon le protocole suivi : lèpre paucibacillaire : 6 mois ; lèpre multibacillaire : 12
mois ; brucellose : 6 semaines
Remarques
– Pour les patients sensibles au traitement antituberculeux de première ligne, la rifampicine est
administrée avec d'autres antituberculeux sous forme d'associations à doses fixes (isoniazide +
rifampicine + pyrazinamide + éthambutol ou isoniazide + rifampicine + pyrazinamide ou isoniazide +
rifampicine).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
RISPÉRIDONE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) atypique
Indications
– Psychose aiguë ou chronique
– Episode maniaque aigu modéré ou sévère
Présentation
– Comprimés à 1 mg et 2 mg
Posologie
– Psychose aiguë ou chronique
Adulte : 1 mg 2 fois par jour. Augmenter progressivement jusqu'à 3 mg 2 fois par jour si nécessaire (max.
10 mg par jour).
– Episode maniaque aigu modéré à sévère
Adulte : 2 mg une fois par jour, augmenter par paliers de 1 mg par jour si nécessaire (max. 6 mg par jour).
– Administrer la moitié de la dose (dose initiale et paliers) chez le patient âgé ou en cas d’insuffisance
hépatique ou rénale (max. 4 mg par jour).
Durée
– Psychose aiguë : au moins 3 mois ; psychose chronique : au moins un an ; épisode maniaque : 3 à 6
semaines. L'arrêt doit être progressif (en 4 semaines), en surveillant les signes de rechute (dans ce cas,
ré-augmenter la dose).
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV
Indications
– Booster d'autres inhibiteurs de la protéase (atazanavir, darunavir, etc.) dans les infections par le HIV. Le
ritonavir ne doit pas être administré seul.
Présentation
– Comprimés à 25 mg et 100 mg
– Solution orale à 80 mg/ml, contenant 43% d'éthanol (v/v), avec une seringue graduée pour
administration orale
Il existe aussi des associations à doses fixes contenant du ritonavir.
Posologie
La posologie dépend du schéma d'administration de l'inhibiteur de protéase boosté.
– Enfant de 10 à < 14 kg : 40 mg 2 fois par jour
– Enfant de 14 à < 25 kg : 50 mg 2 fois par jour ou 100 mg une fois par jour
– Enfant ≥ 25 kg et adulte : 100 mg une ou 2 fois par jour
≥ 25 kg et adulte – – 1 cp x 1 ou 2
* Pour une dose inférieure à 0,8 ml, utiliser une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml.
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de l'inhibiteur de la protéase boosté et
du ritonavir.
Remarques
– Prendre au cours des repas.
– La solution orale a un goût amer.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Ne pas réfrigérer ou congeler la solution orale.
Action thérapeutique
– Bronchodilatateur d’action rapide
Indications
– Traitement symptomatique de la crise d’asthme
Présentation
– Suspension pour inhalation en flacon pressurisé délivrant 100 microgrammes de salbutamol par
bouffée
Posologie
La posologie dépend de la sévérité de la crise et de la réponse du patient.
A titre indicatif :
– 2 à 4 bouffées (jusqu’à 10 bouffées selon la sévérité) toutes les 10 à 30 minutes
Technique d'administration
– Agiter l’appareil.
– Expirer complètement. Introduire l’embout dans la bouche, fermer les lèvres autour. Déclencher la
pulvérisation et inhaler chaque bouffée au cours d’une inspiration profonde, suivie d’une apnée de 10
secondes.
– Utiliser une chambre d’inhalation chez les patients présentant une mauvaise coordination main-
respiration (enfants de moins de 6 ans, sujets âgés, etc.) et chez les patients très dyspnéiques pour
faciliter l’administration et améliorer l’efficacité du traitement.
Remarques
– L’embout buccal doit être nettoyé avant et après chaque utilisation.
– Les flacons usagés ne doivent pas être percés ni incinérés. Ils doivent être vidés de leur gaz résiduel,
puis enterrés.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Bronchodilatateur d’action rapide
Indications
– Traitement symptomatique du bronchospasme aigu sévère, par exemple dans l’asthme aigu grave
Présentation
– Solution pour inhalation, en récipient unidose à 5 mg pour 2,5 ml (2 mg/ml), à administrer à l’aide d’un
nébuliseur
Posologie et durée
– Enfant de moins de 5 ans ou de moins de 15 kg : 2,5 mg (1,25 ml) par nébulisation, à répéter toutes les
20 à 30 minutes si nécessaire
– Enfant de 5 ans et plus et adulte : 2,5 à 5 mg (1,25 à 2,5 ml) par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30
minutes si nécessaire
Remarques
– Les nébulisations sont à réserver aux crises d’asthme aigu grave. Dans les autres cas, utiliser le
salbutamol en aérosol doseur, administré via une chambre d’inhalation : l’administration est plus simple
et plus rapide, le traitement est aussi efficace voire plus efficace qu’avec un nébuliseur et provoque
moins d’effets indésirables.
– Avec la plupart des nébuliseurs, les volumes administrés sont insuffisants pour obtenir des
performances optimales : diluer le salbutamol dans du chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir un
volume total de 4 ml dans le réservoir du nébuliseur. Arrêter la nébulisation lorsque le réservoir est vide
(± 10-15 minutes).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
SERTRALINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antidépresseur, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS)
Indications
– Dépression majeure, en cas d’intolérance ou de contre-indication à la fluoxétine ou la paroxétine
– Etat de stress post-traumatique sévère (ESPT)
Présentation
– Comprimés à 50 mg et 100 mg
Posologie
– Adulte : 50 mg une fois par jour au cours d’un repas. En cas de réponse insuffisante après 4 semaines de
traitement, augmenter jusqu’à 100 mg par jour max.
Durée
– Dépression : au moins 9 mois. L’arrêt du traitement doit être progressif (50 mg un jour sur 2 pendant
4 semaines). Si des signes de rechute ou de sevrage apparaissent, ré-augmenter la dose.
– ESPT : 2 à 3 mois après la disparition des troubles. L’arrêt doit être progressif (au minimum 2
semaines).
Remarques
– Il est nécessaire d’attendre au moins 2 à 3 semaines pour juger de l’effet antidépresseur. L’expliquer au
patient.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Antiviral à action directe (inhibiteur de la polymérase NS5B)
Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique, en association avec le daclatasvir ou d’autres antiviraux
Présentation
– Comprimé à 400 mg
Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée et génotype 3 sans cirrhose
Adulte : 400 mg une fois par jour (en association avec le daclavastir) pendant 12 semaines
– Génotype 3 avec cirrhose compensée
Adulte : 400 mg une fois par jour (en association avec le daclavastir) pendant 24 semaines
Remarques
– Les comprimés ont un goût amer. Les avaler sans les écraser ni les mâcher, au cours d’un repas.
– Si le patient vomit dans les 2 heures qui suivent la prise, reprendre la même dose.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 18 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 18 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Il existe aussi des associations à dose fixe contenant sofosbuvir/daclatasvir et sofosbuvir/velpatasvir.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -
Action thérapeutique
– Association de deux antiviraux à action directe : un inhibiteur de la polymérase NS5B (sofosbuvir) et un
inhibiteur de la NS5A (velpatasvir)
Indications
– Traitement de l'hépatite C chronique
Présentation
– Comprimé co-formulé à 400 mg de sofosbuvir/100 mg de velpatasvir
Posologie et durée
– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 sans cirrhose ou avec cirrhose compensée
Adulte : un comprimé une fois par jour pendant 12 semaines
– Génotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 avec cirrhose décompensée
Adulte : un comprimé une fois par jour pendant 24 semaines
Remarques
– Les comprimés ont un goût amer. Les avaler sans les écraser ni les mâcher, au cours d’un repas.
– Si le patient vomit dans les 3 heures qui suivent la prise, reprendre la même dose.
– En cas d'oubli d'une dose dans les 18 heures suivant l’heure de la prise habituelle, prendre la dose
omise le plus rapidement possible. Au-delà de 18 heures, ne pas prendre la dose omise mais la dose
suivante à l’heure habituelle.
– Conservation : température inférieure à 30 °C -
SPIRONOLACTONE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Diurétique d’épargne potassique, antagoniste de l’aldostérone
Indications
– Œdèmes consécutifs à une insuffisance cardiaque, une cirrhose du foie ou un syndrome néphrotique
Présentation
– Comprimé à 25 mg
Posologie
– Insuffisance cardiaque, en complément du traitement de fond
Adulte : 25 mg une fois par jour
– Cirrhose avec ascite
Adulte : 100 à 400 mg par jour
Lorsque le poids est stabilisé, administrer une dose d’entretien aussi faible que possible afin de prévenir
les effets indésirables.
– Syndrome néphrotique
Adulte : 100 à 200 mg par jour
La dose journalière peut être administrée en 2 ou 3 prises ou en une prise.
Durée
– Selon l’évolution clinique ; l’administration à long terme est à éviter.
Remarques
– La posologie en cas d’œdèmes chez l’enfant est de 1 à 3 mg/kg une fois par jour ou 0,5 à 1,5 mg/kg 2
fois par jour.
– La spironolactone est aussi utilisée dans le diagnostic et traitement de l’hyperaldostéronisme primaire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
SULFADIAZINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfamides
Indications
– Traitement et prophylaxie secondaire de la toxoplasmose chez les patients immunodéprimés, en
association avec la pyriméthamine
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie et durée
– Traitement de la toxoplasmose
Adulte : 2 g 2 à 3 fois par jour pendant 6 semaines minimum
– Prophylaxie secondaire de la toxoplasmose
Adulte : 1 à 1,5 g 2 fois par jour, aussi longtemps que nécessaire
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
SULFADOXINE/PYRIMÉTHAMINE = SP oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement préventif intermittent du paludisme pendant la grossesse (TPIp-SP), à partir du deuxième
trimestre, dans les zones de transmission modérée à élevée du paludisme en Afrique
Présentation
– Comprimé co-formulé à 500 mg de sulfadoxine/25 mg de pyriméthamine
Posologie et durée
– 3 comprimés dose unique pour chaque traitement, en commençant le plus tôt possible au cours du
deuxième trimestre
Chaque traitement doit être administré à au moins un mois d'intervalle et au moins 3 traitements
doivent être administrés pendant la grossesse.
Remarques
– Il existe aussi des comprimés dispersibles co-emballés pour la chimioprévention du paludisme
saisonnier chez l'enfant : amodiaquine (153 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (500 mg/25 mg)
et amodiaquine (76,5 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (250 mg/12,5 mg).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
SULFAMETHOXAZOLE (SMX)/
TRIMÉTHOPRIME (TMP) oral
Voir CO-TRIMOXAZOLE oral(see page 55)
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse du HIV
Indications
– Infection par le HIV, en association avec d'autres antirétroviraux
– Prophylaxie post-exposition (PPE) et pré-exposition au HIV (PrEP), en association avec la lamivudine
(3TC) ou l'emtricitabine (FTC)
Présentation
– Comprimé à 300 mg, équivalent à 245 mg de ténofovir disoproxil
Il existe des associations à doses fixes contenant du ténofovir pour le traitement du HIV.
Posologie
– Enfant de 35 kg et plus et adulte : 300 mg une fois par jour
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance du ténofovir.
Remarques
– Le ténofovir disoproxil fumarate est aussi utilisé seul dans le traitement de l’hépatite B chronique.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Carence en vitamine B1 : béribéri, neuropathies alcooliques
Présentation
– Comprimé à 50 mg
Il existe aussi des comprimés à 10 mg et 25 mg.
Posologie et durée
– Beribéri infantile
10 mg une fois par jour jusqu’à guérison complète (3 à 4 semaines)
– Beribéri aigu
50 mg 3 fois par jour pendant quelques jours puis dès l’amélioration des symptômes, 10 mg une fois par
jour jusqu’à guérison complète (plusieurs semaines)
– Carence chronique modérée
10 à 25 mg une fois par jour
Remarques
– Dans le traitement des formes sévères, l'utilisation de thiamine injectable permet de corriger
rapidement la carence en vitamine B1, mais l’administration parentérale n’est plus justifiée dès que
l’état du patient s’améliore.
– La carence en vitamine B1 est souvent intriquée avec une carence en vitamines du groupe B, en
particulier dans l’alcoolisme.
– La thiamine est aussi appelée aneurine.
– Conservation : récipient non métallique fermé -
TINIDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien de la famille des nitro-imidazolés
Indications
– Amibiase, giardiase, trichomonase
– Vaginite bactérienne, infections à bactéries anaérobies (Clostridium sp, Bacteroides sp, etc.)
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie et durée
– Amibiase
Enfant : 50 mg/kg une fois par jour (max. 2 g par jour)
Adulte : 2 g une fois par jour
Le traitement est de 3 jours pour une amibiase intestinale ; 5 jours pour une amibiase hépatique.
– Giardiase, trichomonase et vaginite bactérienne
Enfant : 50 mg/kg dose unique (max. 2 g)
Adulte : 2 g dose unique
En cas de trichomonase, traiter également le partenaire sexuel.
– Infections à bactéries anaérobies
Enfant de plus de 12 ans et adulte : 2 g à J1 puis 1 g une fois par jour ou 500 mg 2 fois par jour
Selon l’indication, le tinidazole peut être utilisé en association avec un ou plusieurs antibiotiques ; la
durée du traitement dépend de l'indication.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
TRAMADOL oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique opioïde
Indications
– Douleurs d’intensité modérée, seul ou en association avec un analgésique non-opioïde
Présentation
– Gélule à 50 mg
– Solution orale à 100 mg/ml (1 goutte = 2,5 mg)
Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 à 100 mg toutes les 4 à 6 heures (max. 400 mg par jour)
Durée
– Selon l'évolution clinique ; la plus courte possible. En cas de traitement prolongé, ne pas arrêter
brutalement le traitement, réduire les doses progressivement.
Remarques
– La puissance analgésique du tramadol est environ 10 fois inférieure à celle de la morphine.
– Dans certains pays, le tramadol est inscrit sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation
nationale.
– Le tramadol ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Action thérapeutique
– Antifibrinolytique
Indications
– Métrorragies (notamment fonctionnelles) et ménorragies
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie
– Adulte : 1 g 3 fois par jour (max. 1 g 4 fois par jour) pendant les saignements
Durée
– 3 à 5 jours
Remarques
– Le traitement peut être renouvelé à chaque épisode de saignement. En cas de saignements répétés, il
peut être utile d’associer à l’acide tranexamique un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène oral,
400 à 800 mg 3 fois par jour maximum pendant 3 à 5 jours) et/ou un traitement œstroprogestatif oral ou
progestatif injectable au long cours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
TRICLABENDAZOLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anthelminthique
Indications
– Fascioloses à Fasciola hepatica et Fasciola gigantica
– Paragonimoses
Présentation
– Comprimé à 250 mg
Posologie et durée
– Fascioloses
Enfant et adulte : 10 mg/kg dose unique
– Paragonimoses
Enfant et adulte : 10 mg/kg 2 fois par jour
Remarques
– Prendre les comprimés après un repas.
– En raison de son efficacité, de sa bonne tolérance et de sa facilité d’administration, le triclabendazole
est le traitement de choix des fascioloses.
– Le bithionol est une alternative au triclabendazole dans le traitement des fascioloses, à la dose de 30
mg/kg par jour pendant 5 jours.
– Toutes les distomatoses peuvent être traitées par le praziquantel, à l’exception des fascioloses
à Fasciola hepatica et Fasciola gigantica pour lesquelles il est inefficace.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
TRIHEXYPHÉNIDYLE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiparkinsonien anticholinergique
Indications
– Traitement de deuxième intention des troubles extrapyramidaux induits par les antipsychotiques
Présentation
– Comprimé à 2 mg
Posologie
– Adulte : 2 mg une fois par jour puis augmenter si nécessaire jusqu’à 2 mg 2 ou 3 fois par jour (max. 12
mg par jour)
– Administrer la plus petite dose efficace chez le sujet âgé et ne pas dépasser 10 mg par jour.
Durée
– Tant que dure le traitement antipsychotique.
Remarques
– Prendre au cours des repas.
– Il existe aussi des gélules à libération prolongée à 2 mg, administrées en une seule prise par jour.
– Le trihexyphénidyle est aussi utilisé dans le traitement de la maladie du Parkinson.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
TRINITRINE oral
Voir TRINITRATE DE GLYCÉRYL oral(see page 85)
ULIPRISTAL oral
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, agoniste-antagoniste des récepteurs de la progestérone
Indications
– Contraception d'urgence après un rapport sexuel non ou mal protégé (p. ex. oubli de la pilule ou
déchirure d’un préservatif)
Présentation
– Comprimé à 30 mg
Posologie et durée
– Un comprimé à 30 mg, quel que soit le moment du cycle, le plus rapidement possible après le rapport
sexuel non ou mal protégé et de préférence dans les premières 120 heures (5 jours)
Remarques
– La contraception d'urgence a pour but de prévenir une grossesse ; elle ne permet pas d'interrompre
une grossesse évolutive.
– En cas d'oubli d'une contraception orale, préférer le lévonorgestrel ou un dispositif intra-utérin au
cuivre comme contraception d'urgence (moins d'interactions médicamenteuses).
– Commencer ou reprendre une contraception hormonale le 6e jour après l’administration d'ulipristal.
Utiliser des préservatifs pendant :
• 7 jours supplémentaires après la prise d'un estroprogestatif ou l'injection de médroxyprogestérone ou
l'insertion d'un implant ;
• 2 jours supplémentaires après la prise d'un progestatif oral.
– Il existe un risque d'échec du traitement ; réaliser un test de grossesse si des signes ou des symptômes
de grossesse (absence des règles, etc.) apparaissent un mois après la prise d'ulipristal.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antiépileptique
Indications
– Epilepsies généralisées et partielles
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Présentation
– Comprimés gastro-résistants à 200 mg et 500 mg
– Solution orale à 200 mg/5 ml
Posologie
– Epilepsies généralisées et partielles
• Enfant de moins de 20 kg : 20 mg/kg 2 fois par jour
• Enfant de plus de 20 kg : commencer par 200 mg (quel que soit le poids de l'enfant) 2 fois par jour puis
augmenter jusqu'à la posologie optimale qui est individuelle, habituellement autour de 10 à 15 mg/kg 2
fois par jour
• Adulte : commencer par 300 mg 2 fois par jour puis augmenter de 200 mg tous les 3 jours jusqu'à la
posologie optimale qui est individuelle, habituellement autour de 500 à 1000 mg 2 fois par jour
– Prévention des récidives des troubles bipolaires
Adulte : commencer par 200 mg 2 fois par jour. Augmenter si nécessaire jusqu'à la posologie optimale qui
est individuelle, habituellement autour de 500 mg 2 fois par jour (max. 1000 mg 2 fois par jour).
Durée
– Traitement à vie
Remarques
– Prendre les comprimés au cours des repas.
– Il existe aussi des comprimés écrasables à 100 mg.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
VITAMINE A oral
Voir RÉTINOL(see page 150) oral(see page 150)
VITAMINE B1 oral
Voir THIAMINE oral(see page 164)
VITAMINE B3 oral
Voir NICOTINAMIDE oral(see page 125)
VITAMINE B6 oral
Voir PYRIDOXINE oral(see page 145)
VITAMINE B9 oral
Voir Acide F(see page 80)OLIQUE oral (see page 80)
VITAMINE C oral
Voir Acide ASCORBIQUE oral(see page 26)
VITAMINE D2 oral
Voir ERGOCALCIFÉROL oral(see page 70)
VITAMINE D3 oral
VITAMINE PP oral
Voir NICOTINAMIDE oral(see page 125)
Action thérapeutique
– Antirétroviral, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1 et du HIV-2
Indications
– Infection par le HIV-1 ou le HIV-2, en association avec d'autres antirétroviraux
Présentation
– Comprimé à 300 mg
– Solution orale à 50 mg/5 ml
Posologie
– Enfant prématuré : 1,5 mg/kg 2 fois par jour pendant les 2 premières semaines de vie puis 4 mg/kg 2
fois par jour
– Enfant de moins de 1 mois : 4 mg/kg 2 fois par jour
– Enfant de 1 mois à 13 ans : 180 à 240 mg/m2 2 fois par jour
– Adulte : 300 mg 2 fois par jour
5 à 6 kg 6 ml x 2 –
7 à 9 kg 8 ml x 2 –
10 à 14 kg 12 ml x 2 –
15 à 19 kg 17 ml x 2 –
20 à 24 kg 20 ml x 2 –
25 à 29 kg 25 ml x 2 1 cp x 2
30 à 39 kg 28 ml x 2 1 cp x 2
≥ 40 kg – 1 cp x 2
Durée
– La durée de traitement dépend de l'efficacité et de la tolérance de la zidovudine.
Remarques
– Pour le traitement prophylactique de la transmission mère-enfant, s'informer du protocole national.
– Il existe de nombreuses associations à dose fixe contenant de la zidovudine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Micronutriment
Indications
– Complément de la réhydratation orale en cas de diarrhée aiguë et/ou persistante chez l'enfant de
moins de 5 ans
Présentation
– Comprimé sécable et dispersible à 20 mg, sous blister
Posologie et durée
– Enfant de moins de 6 mois : 10 mg (½ comprimé) une fois par jour pendant 10 jours
– Enfant de 6 mois à 5 ans : 20 mg (1 comprimé) une fois par jour pendant 10 jours
Mettre un ½ ou 1 comprimé dans une cuillère à café, ajouter un peu d'eau pour le dissoudre et donner le
contenu de la cuillère à l'enfant.
– Ne pas administrer simultanément avec des sels de fer, respecter un intervalle d'au moins 2 heures
entre les prises.
Remarques
– Le sulfate de zinc est utilisé en complément de la réhydratation orale, dans le but de réduire la durée et
la sévérité de la diarrhée ainsi que le risque de récidive dans les 2 à 3 mois suivant le traitement. Il ne
remplace en aucun cas la réhydratation orale qui reste indispensable (ni l'antibiothérapie dans les
quelques situations spécifiques où celle-ci est indiquée).
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Les comprimés sont conditionnés sous blister. Ne pas les déconditionner à l'avance. Une fois enlevé du
blister, le comprimé doit être dissout et administré immédiatement.
Médicaments injectables
• ACÉTAMINOPHÈNE injectable(see page 178)
• ADRÉNALINE injectable(see page 178)
• ALBUTÉROL injectable(see page 178)
• AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE = CO-AMOXICLAV injectable(see page 179)
• AMPHOTÉRICINE B conventionnelle injectable(see page 180)
• AMPHOTÉRICINE B liposomale injectable(see page 181)
• AMPICILLINE injectable(see page 184)
• ! Artéméther injectable(see page 185)
• ARTÉSUNATE injectable(see page 185)
• ATROPINE injectable(see page 187)
• BENZATHINE BENZYLPÉNICILLINE injectable(see page 189)
• BENZYLPÉNICILLINE = PÉNICILLINE G injectable(see page 190)
• BENZYLPÉNICILLINE PROCAÏNE = PÉNICILLINE G PROCAÏNE injectable(see page 191)
• BUTYLSCOPOLAMINE injectable(see page 192)
• Gluconate de CALCIUM injectable(see page 193)
• CÉFOTAXIME injectable(see page 194)
• CEFTRIAXONE injectable(see page 195)
• CHLORAMPHÉNICOL injectable(see page 196)
• ! Chloramphénicol huileux = Chloramphénicol retard injectable(see page 198)
• CHLORPROMAZINE injectable(see page 198)
• CLINDAMYCINE injectable(see page 199)
• CLOXACILLINE injectable(see page 200)
• CO-AMOXICLAV injectable(see page 202)
• DEXAMÉTHASONE injectable(see page 202)
• DIAZÉPAM émulsion(see page 203)
• DIAZÉPAM solution(see page 204)
• DICLOFÉNAC injectable(see page 206)
• DIGOXINE injectable(see page 207)
• ! Dipyrone injectable(see page 208)
• ÉFLORNITHINE injectable(see page 208)
• ÉPINÉPHRINE = EPN = ADRÉNALINE injectable(see page 209)
• ÉTONOGESTREL implant sous-cutané(see page 211)
• FLUCONAZOLE injectable(see page 212)
• FUROSÉMIDE injectable(see page 213)
• GENTAMICINE injectable(see page 214)
• GLUCOSE à 50% injectable(see page 215)
• HALOPÉRIDOL injectable(see page 216)
• HALOPÉRIDOL décanoate injectable(see page 217)
• HÉPARINE injectable(see page 218)
• HYDRALAZINE injectable(see page 220)
• HYDROCORTISONE injectable(see page 221)
• BUTYLBROMURE D'HYOSCINE = BUTYLSCOPOLAMINE injectable(see page 222)
• INSULINE injectable(see page 223)
• INSULINE D'ACTION INTERMÉDIAIRE (ou semi-lente) injectable(see page 225)
• INSULINE D'ACTION PROLONGÉE (ou lente) injectable(see page 226)
• INSULINE D'ACTION RAPIDE injectable(see page 226)
• INSULINE BIPHASIQUE injectable(see page 227)
• KÉTAMINE injectable(see page 228)
• LABÉTALOL injectable(see page 229)
ACÉTAMINOPHÈNE injectable
Voir PARACÉTAMOL injectable(see page 244)
ADRÉNALINE injectable
Voir ÉPINÉPHRINE = EPN injectable(see page 209)
ALBUTÉROL injectable
Voir SALBUTAMOL injectable(see page 253)
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, associé à un inhibiteur des bêtalactamases. L’addition
d’acide clavulanique à l’amoxicilline élargit son spectre d’activité pour couvrir les germes Gram positif et
négatif producteurs de bêta-lactamases et les anaérobies.
Indications
– Érysipèle et cellulite
– Infections nécrosantes de la peau et des tissus mous (fasciite nécrosante, gangrène gazeuse, etc.), en
association avec la clindamycine
– Infection génitale haute sévère d’origine puerpérale, en association avec la gentamicine
Posologie
La dose est exprimée en amoxicilline :
– Érysipèle, cellulite
Enfant de moins de 3 mois : 30 mg/kg toutes les 12 heures
Enfant de 3 mois et plus : 20 à 30 mg/kg toutes les 8 heures (max. 3 g par jour)
Adulte : 1 g toutes les 8 heures
– Infections nécrosantes
Enfant de moins de 3 mois : 50 mg/kg toutes les 12 heures
Enfant de 3 mois et plus et < 40 kg : 50 mg/kg toutes les 8 heures (max. 6 g par jour)
Enfant de 40 kg et plus et adulte : 2 g toutes les 8 heures
– Infection génitale haute
Adulte : 1 g toutes les 8 heures
Pour les perfusions, chaque dose d’amoxicilline/acide clavulanique est à diluer dans un volume de 5 ml/
kg de chlorure de sodium à 0,9% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.
Durée
– Cellulite, érysipèle : 7 à 10 jours ; infections nécrosantes : 14 jours ; infection génitale haute : selon
l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Utiliser de préférence le dosage 1 g d'amoxicilline/100 mg d'acide clavulanique, en particulier chez les
enfants.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement ; ne pas conserver un flacon entamé.
AMPHOTÉRICINE B conventionnelle
injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Cryptococcose neuroméningée (phase d'induction), en association avec la flucytosine ou le fluconazole
– Pénicilliose et histoplasmose sévères
Posologie
– Enfant et adulte : 0,7 à 1 mg/kg une fois par jour à administrer en 4 à 6 heures selon la tolérance
Durée
– Cryptococcose neuroméningée : une semaine si association avec flucytosine ; 2 semaines si association
avec fluconazole
– Histoplasmose : 1 à 2 semaines ; pénicilliose : 2 semaines
Remarques
– Administrer uniquement dans du glucose à 5% (incompatible avec les autres solutés). Ne pas utiliser la
préparation s’il y a une précipitation (solution de glucose trop acide).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Pendant la perfusion, protéger le flacon de la lumière (l’envelopper dans du papier sombre).
– Conservation :
• Flacons de poudre : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) ; en l'absence de réfrigérateur, 7 jours maximum
à une température inférieure à 25 °C.
• Solution concentrée (5 mg/1 ml) : 24 heures maximum au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
• Solution pour perfusion (0,1 mg/ml) : utilisation immédiate.
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Cryptococcose neuroméningée, lorsque l’amphotéricine B conventionnelle est contre-indiquée
(insuffisance rénale sévère préexistante ou insuffisance rénale acquise sous traitement)
– Leishmaniose cutanéo-muqueuse ou viscérale
– Histoplasmose sévère
Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 50 mg, à dissoudre dans 12 ml d'eau ppi, pour obtenir une
suspension à 4 mg/ml
– A l’aide d’une seringue, prélever le volume de suspension correspondant à la dose prescrite. Attacher à
la seringue le filtre fourni avec le flacon ; instiller le contenu de la seringue à travers le filtre, dans le
volume de glucose à 5% (50 ml, 250 ml ou 500 ml) nécessaire pour obtenir une solution dont la
concentration est comprise entre 0,2 et 2 mg/ml, pour perfusion IV.
Posologie et durée
– Cryptococcose neuroméningée, histoplasmose sévère
Enfant de plus de 1 mois et adulte : 3 mg/kg une fois par jour, administrés en 30 à 60 minutes, pendant 2
semaines
4 kg 12 3 ml
5 kg 15 4 ml
6 kg 18 4,5 ml
7 kg 21 1 5 ml 50 ml
8 kg 24 6 ml
9 kg 27 7 ml
10 kg 30 7,5 ml
15 kg 45 11 ml
20 kg 60 15 ml
2 250 ml
25 kg 75 19 ml
30 kg 90 23 ml
35 kg 105 26 ml
40 kg 120 30 ml
3
45 kg 135 34 ml
50 kg 150 38 ml 500 ml
55 kg 165 41 ml
4
60 kg 180 45 ml
65 kg 195 50 ml
70 kg 210 5 53 ml
Remarques
– L’amphotéricine B liposomale est mieux tolérée et moins néphrotoxique que l’amphotéricine B
conventionnelle.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion ; ne pas utiliser s’il y a une
précipitation.
– Avant la perfusion, rincer le cathéter veineux avec du glucose à 5%.
– Conservation :
• Flacons de poudre : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) ou à une température inférieure à 25 °C.
• Solutions (reconstituée et pour perfusion) : 24 heures au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
AMPICILLINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines
Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, pyélonéphrite, infection génitale haute
d’origine puerpérale, etc., en association avec d’autres antibactériens
– Fièvre typhoïde sévère si la souche est sensible (antibiogramme récent)
Posologie
– Méningite chez le nourrisson, en association avec céfotaxime ou gentamicine
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 100 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 100 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 100 mg/kg toutes les 8 heures
• Enfant de 1 à 3 mois : 100 mg/kg toutes les 8 heures
– Pneumonie et pyélonéphrite, en association avec gentamicine
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 50 mg/kg toutes les 8 heures
• Enfant de 1 mois et plus : 50 mg/kg toutes les 6 à 8 heures
• Adulte : 1 g toutes les 6 à 8 heures (2 g toutes les 6 heures dans la pyélonéphrite)
– Infection génitale haute d’origine puerpérale, en association avec métronidazole et gentamicine
Adulte : 2 g toutes les 8 heures
– Fièvre typhoïde sévère
Enfant : 50 mg/kg toutes les 6 à 8 heures
Adulte : 1 g toutes les 6 à 8 heures
Pour les perfusions, chaque dose d’ampicilline est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de
sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.
Durée
– Selon l'indication et l’évolution clinique. Prendre le relais par la voie orale dès que possible avec
l’amoxicilline ou une association d’antibactériens selon l’indication.
Remarques
– Ne pas mélanger avec un autre médicament dans la même seringue ou perfusion.
– L’amoxicilline injectable est utilisée dans les mêmes indications que l’ampicilline.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
! Artéméther injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
ARTÉSUNATE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme sévère
– Traitement initial du paludisme non compliqué, lorsque la voie orale est impossible (vomissements
répétés)
Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 60 mg, avec un flacon de 1 ml de bicarbonate de sodium à 5% et un
flacon de 5 ml de chlorure de sodium à 0,9%, pour injection IV lente (3 à 5 minutes) ou IM lente. NE
JAMAIS ADMINISTRER EN PERFUSION IV.
– Dissoudre la poudre avec la totalité du volume de bicarbonate de sodium à 5% et agiter jusqu’à obtenir
une solution limpide. Ajouter ensuite le chlorure de sodium à 0,9% dans le flacon :
• 5 ml de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir 6 ml de solution d’artésunate à 10 mg/ml, pour
injection IV
• 2 ml de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir 3 ml de solution d’artésunate à 20 mg/ml, pour
injection IM
Posologie et durée
– Enfant de moins de 20 kg : 3 mg/kg/dose
– Enfant de 20 kg et plus et adulte : 2,4 mg/kg/dose
– Une dose à l'admission (H0) puis 12 heures après l’admission (H12) puis 24 heures après l’admission
(H24) puis une fois par jour.
Administrer au minimum 24 heures (3 doses) par voie parentérale puis, si le patient peut tolérer la voie
orale, prendre le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base
d’artémisinine. Sinon, poursuivre le traitement parentéral une fois par jour jusqu'à ce que le patient
puisse passer à la voie orale (sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).
5 à < 6 kg 2 ml 1 ml
8 à < 10 kg 3 ml 1,5 ml
10 à < 13 kg 4 ml 2 ml
15 à < 17 kg 5 ml 2,5 ml
17 à < 20 kg 6 ml 3 ml
20 à < 25 kg 6 ml 3 ml
29 à < 33 kg 8 ml 4 ml
33 à < 37 kg 9 ml 5 ml
37 à < 41 kg 10 ml 5 ml
41 à < 45 kg 11 ml 6 ml
45 à < 50 kg 12 ml 6 ml
50 à < 55 kg** 13 ml 7 ml
55 à < 62 kg 15 ml 8 ml
62 à < 67 kg 16 ml 8 ml
67 à < 71 kg 17 ml 9 ml
71 à < 76 kg 18 ml 9 ml
76 à 81 kg** 20 ml 10 ml
* Pour des doses inférieures à 1 ml, administrer à l’aide d’une seringue de 1 ml, graduée en 100e de ml.
** Pour un patient de plus de 25 kg, un 2e flacon doit être préparé pour obtenir le volume souhaité, un 3e
flacon pour un patient de plus de 50 kg et un 4e flacon pour un patient de plus de 76 kg.
Remarques
– La solution doit être limpide, ne pas utiliser une solution trouble ou avec un précipité.
– Ne pas utiliser d’eau ppi pour :
• la reconstitution (utiliser uniquement du bicarbonate de sodium) ;
• la dilution (utiliser uniquement du chlorure de sodium).
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
ATROPINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Parasympatholytique, antispasmodique
Indications
– Prémédication en anesthésie
– Spasmes douloureux de l'appareil digestif
– Intoxication par les insecticides organo-phosphorés
Posologie et durée
– Prémédication en anesthésie
Enfant : 0,01 à 0,02 mg/kg par voie SC ou IV
Adulte : 1 mg par voie SC ou IV
– Spasmes douloureux de l'appareil digestif
Enfant de 2 à 6 ans : 0,25 mg par voie SC, dose unique
Enfant de plus de 6 ans : 0,5 mg par voie SC, dose unique
Adulte : 0,25 à 1 mg par voie SC toutes les 6 heures si nécessaire (max. 2 mg par jour)
– Intoxication par les insecticides organo-phosphorés
Enfant : 0,02 à 0,05 mg/kg par voie IM ou IV lente
Adulte : 2 mg par voie IM ou IV lente
Ces doses sont à renouveler toutes les 5 à 10 minutes jusqu’à l’apparition de signes d’atropinisation
(diminution des sécrétions, tachycardie, mydriase).
Remarques
– L’atropine IV est également utilisée dans la prévention des effets bradycardisants de la néostigmine
lors de l’antagonisation des curares, à la dose de 0,02 mg/kg chez l’enfant et 1 mg chez adulte.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action prolongée
Indications
– Syphilis précoce (primaire, secondaire ou latente de moins de un an)
– Syphilis latente tardive (latente depuis un an ou plus ou de durée inconnue)
– Syphilis congénitale (absence de signes cliniques chez le nouveau-né et traitement adéquat chez la
mère)
– Tréponématoses endémiques (pian, bejel, pinta)
– Angine streptococcique
– Prophylaxie de la diphtérie en cas de contact direct
– Prophylaxie primaire et secondaire du rhumatisme articulaire aigu (RAA)
Posologie
– Syphilis
Enfant : 50 000 UI (37,5 mg)/kg par injection (max. 2,4 MUI ou 1,8 g par injection)
Adulte : 2,4 MUI (1,8 g) par injection
– Pian, bejel, pinta
Enfant de moins de 10 ans : 1,2 MUI (900 mg) par injection
Enfant de 10 ans et plus et adulte : 2,4 MUI (1,8 g) par injection
– Angine streptococcique, prophylaxie de la diphtérie, prophylaxie du RAA
Enfant de moins de 30 kg : 600 000 UI (450 mg) par injection
Enfant de 30 kg et plus et adulte : 1,2 MUI (900 mg) par injection
Durée
– Syphilis précoce, syphilis congénitale, angine, pian, bejel, pinta, prophylaxie de la diphtérie,
prophylaxie primaire du RAA : dose unique ; syphilis latente tardive : une injection par semaine pendant 3
semaines ; prophylaxie secondaire du RAA : une injection toutes les 4 semaines pendant plusieurs années
Remarques
– Pour une dose de 2,4 MUI (1,8 g), administrer 1,2 MUI (900 mg) dans chaque fesse.
– Ne pas confondre la benzathine benzylpénicilline d’action prolongée, pour injection IM, avec la
benzylpénicilline (ou pénicilline G) d'action rapide, administrée par voie IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la suspension doit être utilisée immédiatement.
BENZYLPÉNICILLINE = PÉNICILLINE G
injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action rapide
Indications
– Diphtérie, neurosyphilis
– Syphilis congénitale (présence de signes cliniques chez le nouveau-né et pas de traitement adéquat
chez la mère)
Présentation
– Poudre pour injection en flacons de :
• 1 MUI (600 mg), à dissoudre dans 2 ml d’eau ppi ou de chlorure de sodium à 0,9%
• 5 MUI (3 g), à dissoudre dans 5 ml d’eau ppi ou de chlorure de sodium à 0,9%
Pour injection IM ou IV lente dans une tubulure de perfusion (3 à 5 minutes) ou perfusion (60 minutes)
dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%.
Posologie
– Diphtérie
Enfant : 50 000 UI (30 mg)/kg toutes les 6 heures (max. 4 MUI ou 2,4 g par jour)
Adulte : 1 MUI (600 mg) toutes les 6 heures
– Neurosyphilis
Adulte : 2 à 4 MUI (1,2 à 2,4 g) en IV toutes les 4 heures
– Syphilis congénitale
• 50 000 UI (30 mg)/kg en IV toutes les 12 heures de J1 à J7 puis
• 50 000 UI (30 mg)/kg en IV toutes les 8 heures de J8 à J10
Durée
– Diphtérie, neurosyphilis : 14 jours ; syphilis congénitale : 10 jours
– Pour la diphtérie, prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Ne pas confondre la benzylpénicilline d'action rapide, administrée plusieurs fois par jour en IV, avec les
pénicillines d'action prolongée (benzathine benzylpénicilline et benzylpénicilline procaïne) administrées
uniquement en IM.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la suspension doit être utilisée immédiatement.
BENZYLPÉNICILLINE PROCAÏNE =
PÉNICILLINE G PROCAÏNE injectable
Dernière mise à jour :
Janvier 2021
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines, à action prolongée (12 à 24 heures)
Indications
– Diphtérie, lorsqu’un traitement par voie orale est impossible
– Syphilis congénitale, si le nouveau-né présente des signes cliniques de syphilis ou si la mère n'a pas
Posologie
– Diphtérie
Enfant : 50 000 UI/kg (= 50 mg/kg) une fois par jour (max. 1,2 MUI = 1,2 g par jour)
Adulte : 1,2 MUI (= 1,2 g) une fois par jour
– Syphilis congénitale
Nouveau-né : 50 000 UI/kg (= 50 mg/kg) une fois par jour
Durée
– Diphtérie : prendre le relais par voie orale dès que le patient peut avaler pour compléter 14 jours de
traitement ; syphilis congénitale : 10 jours
Remarques
– Il existe aussi des flacons de poudre pour injection de 1 MUI et 3 MUI.
– Ne pas confondre la benzylpénicilline procaïne avec la benzylpénicilline (pénicilline G) d'action rapide,
administrée plusieurs fois par jour par voie IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
BUTYLSCOPOLAMINE injectable
Voir BUTYLBROMURE D'HYOSCINE injectable(see page 222)
Action thérapeutique
– Apport calcique
– Antidote du sulfate de magnésium
Indications
– Hypocalcémie sévère (tétanie hypocalcémique, hypocalcémie néonatale, etc.)
– Hypermagnésémie symptomatique consécutive à un surdosage en sulfate de magnésium
Présentation
– Ampoule à 1 g (100 mg/ml, 10 ml ; solution à 10%) pour injection IV lente ou perfusion dans du glucose
à 5% ou du chlorure de sodium à 0,9% ou du ringer lactate
Il existe aussi des ampoules à 5 g (100 mg/ml, 50 ml) et des flacons à 10 g (100 mg/ml, 100 ml) et à 20 g
(100 mg/ml, 200 ml).
Posologie
– Hypocalcémie sévère
Nouveau-né : 2 ml/kg de la solution à 10% en perfusion IV à administrer en 30 minutes, puis 4 ml/kg de la
solution à 10% en perfusion continue, à administrer en 24 heures
Adulte : 10 ml en injection IV directe lente (5 minutes minimum). Renouveler si nécessaire ou prendre le
relais avec une perfusion continue de 40 ml de la solution à 10%, à administrer en 24 heures.
Prendre le relais par voie orale dès que possible.
– Surdosage en sulfate de magnésium
Adulte : 10 ml de la solution à 10% par voie IV lente à renouveler une fois si nécessaire
Durée
– Suivant l'évolution clinique et la calcémie
Remarques
– Le calcium gluconate est aussi utilisé dans le traitement des crampes et douleurs musculaires
consécutives aux piqûres ou morsures d’insectes (“veuve noire”, scorpions). Plusieurs injections
administrées à 4 heures d’intervalle peuvent être nécessaires.
– 1 g de gluconate de calcium (2,2 mmol ou 4,5 mEq) correspond à 89 mg de calcium.
– Le gluconate de calcium est incompatible avec de nombreuses solutions : ne pas le mélanger avec
d'autres médicaments dans la même seringue ou le même flacon de perfusion.
– Ne pas administrer si la solution est trouble ou contient des particules en suspension (précipité du
gluconate de calcium).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CÉFOTAXIME injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération
Indications
Chez le nouveau-né :
– Méningite bactérienne, en association avec un autre antibactérien
– Infection urinaire
– Pneumonie (préférer l’association ampicilline + gentamicine pour cette indication)
– Conjonctivite gonococcique (si la ceftriaxone n’est pas disponible ou contre-indiquée)
Présentation
– Poudre pour injection, flacons de 250 et 500 mg, à dissoudre dans 2 ml de l’eau ppi, pour injection IM
ou IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion IV (20 à 60 minutes) dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du
glucose à 5%
Posologie
– Méningite, infection urinaire, pneumonie
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes les 8 heures
8 jours à < 1 mois : 50 mg/kg toutes les 8 heures
– Conjonctivite gonococcique
100 mg/kg IM dose unique
Pour l’administration IV, la poudre de céfotaxime est à reconstituer dans de l’eau ppi uniquement. Pour
les perfusions, chaque dose de céfotaxime est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium
à 0,9% ou de glucose à 5%.
Durée
– Selon l’indication et l’évolution clinique
Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
CEFTRIAXONE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des céphalosporines de troisième génération
Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, fièvre typhoïde, shigellose, leptospirose,
pyélonéphrite, neurosyphilis, etc.
– Cervicite, urétrite et conjonctivite à Neisseria gonorrhoeae (en association avec un traitement contre la
chlamydiose, sauf chez le nouveau-né), chancre mou
Posologie et durée
– Infections bactériennes sévères
Enfant de 1 mois et plus : 50 à 100 mg/kg une fois par jour (max. 2 g par jour et 4 g par jour dans la fièvre
typhoïde et la méningite)
Adulte : 1 à 2 g une fois par jour (jusqu’à 2 g une à 2 fois par jour dans la fièvre typhoïde et la méningite)
La durée dépend de l'indication et de l'évolution clinique.
Remarques
– Pour une dose supérieure à 1 g en IM, administrer la moitié de la dose dans chaque fesse. Pour une
dose supérieure à 2 g, administrer en perfusion IV.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
CHLORAMPHÉNICOL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés
Indications
– Traitement de première intention de la méningite pesteuse
– Alternative aux traitements de première intention de la peste septicémique
– Fièvre typhoïde sévère si la souche est sensible (antibiogramme récent)
Posologie
– Enfant de 1 an à < 13 ans : 25 mg/kg toutes les 8 heures
– Enfant de 13 ans et plus et adulte : 1 g toutes les 8 heures
≥ 13 ans et adulte ≥ 45 kg 10 ml x 3
Durée
– Peste : 10 jours ; fièvre typhoïde : 14 jours. Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Le traitement par voie orale est plus efficace que par voie injectable : les concentrations sanguines et
tissulaires sont plus importantes.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
! Chloramphénicol huileux =
Chloramphénicol retard injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
CHLORPROMAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) sédatif
Indications
– Agitation et agressivité au cours des psychoses aiguës ou chroniques
Posologie
– Adulte : une injection de 25 à 50 mg. Si d’autres doses sont nécessaires, respecter un intervalle de 8
heures entre chaque dose (max. 150 mg par 24 heures).
– Administrer un quart de la dose chez le patient âgé.
Durée
– Prendre le relais avec un autre antipsychotique par voie orale dès que possible.
angle fermé, troubles urétro-prostatiques, maladie de Parkinson et antécédents de syndrome malin des
neuroleptiques.
– Administrer avec prudence et sous surveillance chez les patients âgés, en cas d’hypokaliémie,
hypotension, insuffisance rénale ou hépatique, antécédents de convulsions.
– Peut provoquer :
• somnolence, dyskinésie, syndrome extrapyramidal, prise de poids, hypotension orthostatique,
hyperprolactinémie, effets anticholinergiques (sécheresse de la bouche, troubles de l’accommodation,
rétention urinaire, constipation, tachycardie), douleur au point d’injection ;
• hyperglycémie, photosensibilisation, troubles de la régulation thermique, agranulocytose ; syndrome
malin des neuroleptiques (fièvre inexpliquée avec troubles neuromusculaires), rare mais imposant l’arrêt
immédiat du traitement.
– Eviter l’association avec :
• médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques opioïdes, sédatifs,
antihistaminiques H1, etc.) ; médicaments à effets anticholinergiques (amitriptyline, atropine,
clomipramine, prométhazine, etc.), hypoglycémiants, lithium ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Garder le patient allongé 30 minutes après l’injection (risque d’hypotension orthostatique).
– Grossesse : à éviter (risque d’hypotension maternelle)
– Allaitement : à éviter
Remarques
– Eviter le contact avec la peau (risque de dermatite de contact).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CLINDAMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des lincosamides
Indications
– Traitement de 2e intention des infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques (p. ex.
cellulite, érysipèle, pneumonie)
– Infections nécrosantes de la peau et des tissus mous (fasciite nécrosante, gangrène gazeuse, etc.),
charbon cutané sévère, en association avec d’autres antibactériens
Posologie
– Infections sévères à staphylocoques et/ou streptocoques
Nouveau-né de 0 à 7 jours (< 2 kg) : 5 mg/kg toutes les 12 heures
Durée
– Cellulite, érysipèle : 7 à 10 jours ; pneumonie : 10 à 14 jours ; charbon cutané sévère : 14
jours ; infections nécrosantes : selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que
possible.
Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Certaines présentations contiennent de l’alcool benzylique. Ne pas administrer chez le nouveau-né.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CLOXACILLINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des pénicillines
Indications
– Infections sévères à streptocoques et/ou staphylocoques : méningite, pneumonie, omphalite,
septicémie d’origine cutanée, endocardite, ostéomyélite, infections nécrosantes de la peau et des tissus
mous, etc.
– Érysipèle, cellulite
Présentation
– Poudre pour injection, en flacon de 500 mg, à dissoudre dans 4 ml d’eau ppi, pour perfusion IV dans du
chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%, à administrer en 60 minutes
Posologie
– Infections sévères
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes 12 heures
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes 8 heures
8 jours à < 1 mois (< 2 kg) : 50 mg/kg toutes 8 heures
8 jours à < 1 mois (≥ 2 kg) : 50 mg/kg toutes 6 heures
• Enfant de 1 mois et plus : 25 à 50 mg/kg toutes 6 heures (max. 8 g par jour)
• Adulte : 2 g toutes 6 heures (12 g par jour en cas de septicémie, endocardite, ostéomyélite ou suspicion
de résistance et chez les patients ≥ 85 kg)
Chaque dose de cloxacilline est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de sodium à 0,9% ou de
glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de chlorure de sodium à
0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.
– Érysipèle, cellulite
Nouveau-né, enfant et adulte : administrer la moitié de la dose ci-dessus
Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible avec amoxicilline/acide clavulanique ou céfalexine
selon l’indication. Ne pas utiliser la cloxacilline orale en relais de la cloxacilline IV.
Remarques
– La dicloxacilline, la flucloxacilline et l'oxacilline sont des antibactériens utilisés dans les mêmes
indications.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
CO-AMOXICLAV injectable
Vor AMOXICILLINE/Acide CLAVULANIQUE(see page 179) injectable(see page 179)
DEXAMÉTHASONE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde)
Indications
– Syndrome inflammatoire dans les infections graves (fièvre typhoïde sévère, laryngite aiguë sous
glottique, etc.)
– Maturation pulmonaire fœtale, en cas de menace de naissance prématurée avant 34 semaines
d’aménorrhée
Posologie et durée
– Syndrome inflammatoire dans les infections sévères
La posologie et la durée varie selon la sévérité des signes et la réponse clinique :
Enfant : 0,2 à 0,4 mg/kg par jour
Adulte : dose initiale de 0,5 à 24 mg par jour
– Maturation pulmonaire fœtale
Chez la mère : 6 mg par voie IM toutes les 12 heures pendant 48 heures (dose totale : 24 mg)
Remarques
– Maturation pulmonaire fœtale :
• au-delà de la 34e semaine d’aménorrhée, le traitement par corticoïdes n’est pas justifié ;
• la dexaméthasone peut être remplacée par la bétaméthasone : 2 injections IM de 12 mg à 24 heures
d’intervalle (dose totale : 24 mg).
– En cas de réactions allergiques sévères (œdème de Quincke, choc anaphylactique) ou d’état de mal
asthmatique, utiliser l’hydrocortisone.
– La dexaméthasone acétate, insoluble, est une suspension utilisable uniquement pour un traitement
local : injection intra ou péri-articulaire, épidurale (sciatique).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
La solution précipite à 0 °C, ne pas l’exposer au froid.
DIAZÉPAM émulsion
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, myorelaxant, anxiolytique, sédatif
Indications
– Spasmes musculaires du tétanos chez le nouveau-né
Présentation
– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml), émulsion pour injection IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion dans du
glucose à 10% de préférence (à défaut, à 5%). NE JAMAIS ADMINISTRER PAR VOIE IM OU RECTALE.
Posologie et durée
– La posologie dépend de la sévérité des symptômes et de la réponse clinique. A titre indicatif :
• 0,1 à 0,3 mg/kg en IV lente toutes les 1 à 4 heures
ou
• 0,1 à 0,5 mg/kg/heure en perfusion continue, de préférence à l’aide d’une seringue électrique
Diluer une ampoule de diazépam (10 mg) dans une seringue de 50 ml de glucose à 10%, pour obtenir une
solution à 0,2 mg de diazépam par ml.
Toutes les 6 heures, jeter le contenu restant dans la seringue électrique et préparer une nouvelle
seringue pour 6 heures.
Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
L’émulsion diluée dans du glucose se conserve 6 heures maximum.
DIAZÉPAM solution
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, myorelaxant, anxiolytique, sédatif
Indications
– Convulsions
– Spasmes musculaires du tétanos chez l’enfant de plus de 1 mois et l’adulte
– Agitation sévère chez l’adulte
Présentation
– Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion IV dans du
chlorure de sodium à 0,9 % ou du glucose à 5%
– La solution injectable peut être administrée par voie rectale.
Posologie et durée
– Convulsions
Enfant :
• Voie rectale : 0,5 mg/kg/dose (soit 0,1 ml/kg/dose) ; max. 10 mg par dose
≥ 5 ans et adulte ≥ 19 kg 2 ml
* Utiliser une seringue de 1 ml sans aiguille et l'introduire dans le rectum sur 2 à 3 cm ou adapter sur
une seringue de 2 ml une sonde gastrique n°8 coupée sur une longueur de 2 à 3 cm. Maintenir les
fesses pincées pendant quelques minutes.
• Voie IV lente : 0,3 mg/kg/dose (soit 0,06 ml/kg/dose) ; max. 10 mg par dose
Adulte :
Voie IV lente ou rectale : 10 mg/dose (2 ml/dose)
Chez l'enfant et l'adulte, si les convulsions ne cèdent pas après 10 minutes, renouveler une fois la
même dose quelle que soit la voie d'administration.
– Spasmes musculaires du tétanos
La posologie dépend de la sévérité des symptômes et de la réponse clinique. A titre indicatif :
Enfant et adulte :
• 0,1 à 0,3 mg/kg en IV lente toutes les 1 à 4 heures
ou
• 0,1 à 0,5 mg/kg/heure en perfusion continue sur 24 heures
– Agitation sévère
Adulte : 10 mg en IM à renouveler une fois si nécessaire après 30 à 60 minutes
Remarques
– Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
– Pour l’administration en perfusion IV, la concentration de diazépam dans le soluté ne doit pas dépasser
0,25 mg/ml (p. ex. 1 mg dans au moins 4 ml).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
DICLOFÉNAC injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), analgésique
Indications
– Douleurs d’intensité modérée à composante inflammatoire (sciatique aiguë, coliques néphrétiques,
douleurs postopératoires, etc.)
Posologie
– Adulte : une dose de 75 mg en IM profonde, à renouveler si nécessaire après 6 heures
– Dans les douleurs postopératoires, le diclofénac peut être utilisé en perfusion : 75 mg administrés en 30
Durée
– 2 jours maximum ; prendre le relais par voie orale avec un analgésique, p. ex. ibuprofène ou
paracétamol, dès que possible.
Remarques
– Utiliser pour la perfusion une solution de glucose 5% ou de chlorure de sodium 0,9%, additionnée de
0,5 ml de solution de bicarbonate de sodium à 8,4% pour 500 ml.
– Le diclofénac ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
DIGOXINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Cardiotonique
Indications
– Arythmies supra-ventriculaires (fibrillation, flutter, tachycardie paroxystique)
– Insuffisance cardiaque
Posologie
– Adulte :
• Dose de charge : 500 à 1000 microgrammes (0,5 à 1 mg)
La dose de charge peut être administrée en une perfusion d'une durée minimum de 2 heures ou
fractionnée en plusieurs injections IV lentes, à administrer en 5 minutes.
• Dose d'entretien : passer à la voie orale
– Réduire la posologie de moitié chez le sujet âgé ou en cas d'insuffisance rénale.
Remarques
– La dose de charge peut-être administrée en cas d'arythmie si une digitalisation rapide est nécessaire.
Elle n'est en général pas nécessaire en cas d'insuffisance cardiaque.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
! Dipyrone injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
ÉFLORNITHINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Trypanocide
Indications
– Phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase africaine à T.b. gambiense, en association avec le
nifurtimox (traitement de choix) ou en monothérapie si le nifurtimox n'est pas disponible ou s’il est
contre-indiqué
Posologie et durée
– En association avec le nifurtimox
Enfant et adulte : 200 mg/kg toutes les 12 heures pendant 7 jours
– En monothérapie
Enfant de moins de 12 ans : 150 mg/kg toutes les 6 heures pendant 14 jours
Enfant de 12 ans et plus et adulte : 100 mg/kg toutes les 6 heures pendant 14 jours
Remarques
– La posologie du nifurtimox oral administré en association avec l’éflornithine est de 5 mg/kg toutes les 8
heures pendant 10 jours chez l’enfant et l’adulte.
– L’éflornithine est aussi appelée difluorométhylornithine ou DFMO.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après dilution, la solution doit être conservée au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) et utilisée dans les 24
heures.
Action thérapeutique
– Sympathomimétique
Indications
– Réaction anaphylactique sévère
– Arrêt cardio-respiratoire
Présentation
– Ampoule à 1 mg (1 mg/ml, 1 ml) pour injection IM uniquement
– Ampoule à 1 mg (1 mg/ml, 1 ml) pour injection IV uniquement après dilution dans du chlorure de
sodium à 0,9% (NaCl à 0,9%) pour obtenir une solution à 0,1 mg/ml
Avant toute injection, vérifier la concentration et la voie d'administration indiquée sur l'ampoule.
Posologie
– Réaction anaphylactique sévère
Utiliser en première intention la voie IM (face antéro-latérale de la cuisse), mais utiliser la voie IV en cas
de collapsus circulatoire ou de non-réponse après 2 injections IM.
• Traitement IM
Utiliser la solution non diluée (1 mg/ml = 1:1000) et une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml :
Enfant de moins de 6 ans : 0,15 ml
Enfant de 6 à 12 ans : 0,3 ml
Enfant de plus de 12 ans et adulte : 0,5 ml
Chez l'enfant, en l'absence de seringue de 1 ml, utiliser la solution diluée : 1 mg d'EPN dans 9 ml
de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant de moins de 6 ans : 1,5 ml
Enfant de 6 à 12 ans : 3 ml
En l'absence d'amélioration, répéter l'injection IM après 5 minutes.
• Traitement IV
Utiliser la solution diluée : 1 mg d'EPN dans 9 ml de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg
d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant : 0,1 ml/kg (0,01 mg/kg) administré en quelques minutes
Adulte : 1 à 2 ml (0,1 à 0,2 mg) à répéter toutes les 1 à 2 minutes, jusqu'à amélioration
– Arrêt cardio-respiratoire
Utiliser la solution diluée en IV : 1 mg d'EPN dans 9 ml de NaCl à 0,9% pour obtenir une solution à 0,1 mg
d'EPN/ml (1:10 000) :
Enfant : 0,1 ml/kg (0,01 mg/kg), à répéter toutes les 3 à 5 minutes, jusqu'à amélioration
Adulte : 10 ml (1 mg), à répéter toutes les 3 à 5 minutes, jusqu'à amélioration
Remarques
– La solution est incolore : jeter les ampoules contenant une solution rose ou brune.
– Il existe aussi des ampoules de solution à 0,1 mg/ml (1:10 000).
– Conservation :
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception de longue durée
Présentation
– Bâtonnet souple contenant 68 mg d'étonogestrel, dans un applicateur stérile à usage unique, pour
insertion sous-cutanée, face interne du bras non-dominant, 6 à 8 cm au-dessus du pli du coude, sous
anesthésie locale et de manière aseptique
Posologie
– L'implant peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si l'implant est
inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
Durée
– Tant que la contraception est souhaitée et bien tolérée, pour une durée max. de 3 ans au-delà de
laquelle il n'assure plus la contraception et doit être changé.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait de l'implant.
– Pour les conditions d’insertion ou de retrait de l’implant, lire attentivement les instructions du
fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
FLUCONAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Infections fongiques sévères, lorsqu’un traitement par voie orale est impossible :
• Cryptococcose neuroméningée, en association avec l’amphotéricine B
• Candidose œsophagienne sévère
Posologie
– Cryptococcose neuroméningée, en association avec l’amphotéricine B
Enfant de plus de 1 semaine : 12 mg/kg une fois par jour (max. 800 mg par jour) administrés en 20
minutes minimum (max. 5 ml/minute)
Adulte : 800 mg une fois par jour administrés en 10 minutes minimum (max. 10 ml/minute)
– Candidose œsophagienne sévère
Enfant de plus de 1 semaine : 3 à 6 mg/kg une fois par jour
Adulte : 200 mg une fois par jour
Ces doses peuvent être augmentées à 400 mg une fois par jour si nécessaire.
Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Dans le traitement des cryptococcoses neuroméningées, si l’amphotéricine B n’est pas disponible ou
mal tolérée, le fluconazole peut être utilisé seul à la phase d’induction (même posologie que pour la voie
orale).
– Ne pas ajouter d’autres médicaments dans la poche.
– Conservation : température inférieure à 25 °C. Ne pas réfrigérer.
FUROSÉMIDE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Diurétique
Indications
– Traitement d'urgence dans les cas de :
• œdème consécutif à une insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale
• crise hypertensive (sauf crise hypertensive gravidique)
• œdème aigu du poumon
Posologie
– Enfant : 0,5 à 1 mg/kg/injection
– Adulte : 20 à 40 mg/injection
A renouveler selon l'évolution clinique, 2 heures après la première injection.
– Pour l’œdème aigu du poumon, en cas de non réponse à une dose initiale de 40 mg IV après 1 heure,
administrer 80 mg par voie IV lente.
Durée
– Selon l'évolution clinique
– En cas d'indication prolongée, prendre le relais par voie orale 3 heures après la dernière injection.
Remarques
– Lorsque des doses supérieures à 50 mg sont nécessaires, l’administration en perfusion est
recommandée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
GENTAMICINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides
Indications
– Infections bactériennes sévères : méningite, pneumonie, pyélonéphrite, infection génitale haute
d’origine puerpérale, brucellose, etc., en association avec d’autres antibactériens
Présentation
– Ampoule à 80 mg (40 mg/ml, 2 ml) et flacon à 20 mg (10 mg/ml, 2 ml), pour injection IM ou IV lente (3
minutes) ou perfusion IV (30 minutes) dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%
Posologie
– Méningite chez le nourrisson, en association avec ampicilline ou cloxacilline
• Nouveau-né :
0 à 7 jours (< 2 kg) : 3 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
0 à 7 jours (≥ 2 kg) : 5 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
8 jours à < 1 mois : 5 mg/kg une fois par jour en IV ou perfusion
• Enfant de 1 à 3 mois : 2,5 mg/kg toutes les 8 heures en IV ou perfusion
– Autres infections sévères
• Nouveau-né : comme ci-dessus
• Enfant de 1 mois et plus et adulte : 5 à 6 mg/kg une fois par jour
Pour les perfusions, chaque dose de gentamicine est à diluer dans un volume de 5 ml/kg de chlorure de
sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de moins de 20 kg et dans une poche de 100 ml de
chlorure de sodium à 0,9% ou de glucose à 5% chez les enfants de 20 kg et plus et les adultes.
Durée
– Selon l'indication et l'évolution clinique, la plus courte possible en raison du risque de toxicité rénale et
auditive.
Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– La gentamicine est aussi utilisée dans le traitement de la peste chez la femme enceinte et allaitante à la
dose de 5 mg/kg une fois par jour pendant 10 jours.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Indications
– Traitement de l’hypoglycémie sévère
Posologie et durée
– Adulte : 1 ml/kg en IV lente
– Contrôler la glycémie 15 minutes après l’injection. Si la glycémie est toujours < 3,3 mmol/litre ou < 60
mg/dl, renouveler l’injection ou donner du glucose par voie orale, selon l’état du patient.
Remarques
– La solution de glucose à 50% est trop visqueuse, concentrée et irritante pour être utilisée chez l’enfant.
– Chez l’enfant, utiliser du glucose à 10%. En l’absence de solution de glucose à 10% prête à l’emploi,
ajouter 10 ml de glucose à 50% pour 100 ml de glucose à 5% pour obtenir une solution de glucose à 10%.
Le glucose à 10% est administré à la dose de 2 ml/kg en IV lente.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
HALOPÉRIDOL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique)
Indications
– Agitation et agressivité au cours des psychoses aiguës ou chroniques
Posologie
– Adulte : une injection de 2,5 mg. Si d’autres doses sont nécessaires, respecter un intervalle de 1 à 8
heures entre chaque dose (max. 15 mg par 24 heures).
– Réduire la dose de moitié chez le patient âgé (max. 5 mg par 24 heures).
Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.
plasmatiques de l’halopéridol) ;
• carbamazépine, rifampicine, phénobarbital, phénytoïne (diminution des concentrations plasmatiques
de l’halopéridol) ;
• antihypertenseurs (risque d’hypotension) ; médicaments allongeant l’intervalle QT (amiodarone,
chloroquine, érythromycine, fluconazole, méfloquine, pentamidine, quinine, etc.).
– Garder le patient allongé 30 minutes après l’injection (risque d’hypotension orthostatique).
– Grossesse : si indispensable, administrer la plus petite dose efficace et surveiller l’apparition d’effets
extrapyramidaux réversibles (trémulations) chez le nouveau-né si la mère a été traité au cours du
3e trimestre.
– Allaitement : si indispensable, ne pas dépasser 10 mg par 24 heures.
Remarques
– L’halopéridol décanoate est une forme à longue durée d'action, utilisée dans le traitement des
psychoses chroniques en relais du traitement oral stabilisé.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antipsychotique (neuroleptique) à longue durée d’action
Indications
– Psychose chronique, en relais d’un traitement stabilisé par halopéridol oral
Présentation
– Ampoule à 50 mg (50 mg/ml, 1 ml) pour injection IM. NE PAS INJECTER PAR VOIE IV.
Posologie et durée
– Adulte : une injection toutes les 3 à 4 semaines
La dose initiale d’halopéridol décanoate correspond à environ 10 fois la dose quotidienne d’halopéridol
oral.
2,5 mg 25 mg ½ amp
5 mg 50 mg 1 amp
10 mg 100 mg 2 amp
15 mg 150 mg 3 amp
Remarques
– Injecter en alternance dans l’une et l’autre fesse.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
HÉPARINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticoagulant
Par voie intraveineuse : action immédiate et brève (2 à 4 heures)
Par voie sous-cutanée : agit en 1 heure environ pendant 8 à 12 heures
Indications
– Thromboses veineuses et artérielles : embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, phlébite
– Prévention des accidents thrombo-emboliques veineux et artériels, notamment en pré- et
postopératoire et chez les patients immobilisés
La prescription d’héparine impose un contrôle systématique des paramètres biologiques de la
coagulation.
Posologie
– Traitement curatif
• Par voie intraveineuse
Enfant et adulte : dose initiale 50 à 100 UI/kg, puis 400 à 600 UI/kg par jour soit en perfusion continue sur
24 heures, soit répartis en injection IV à intervalle de 2 à 4 heures. Ajuster les doses en fonction des tests
de coagulation.
• Par voie sous-cutanée
Enfant et adulte : 1 injection SC toutes les 12 heures. Débuter avec une dose test de 250 UI/kg, puis
ajuster la dose en fonction des tests de coagulation.
– Traitement préventif
Schéma usuel : 5 000 UI par voie SC, 2 heures avant une intervention chirurgicale, à répéter toutes les 8 à
12 heures
La posologie varie selon le niveau du risque thrombo-embolique et le poids du sujet : 75 UI/kg 2 fois par
jour ou 50 UI/kg 3 fois par jour.
Durée
– En général, de 7 à 10 jours ou plus selon l’évolution clinique.
– En postopératoire, poursuivre le traitement jusqu’à la mobilisation du patient.
– Lors du relais par un anticoagulant oral, continuer à administrer l’héparine simultanément pendant 2
ou 3 jours.
nécessaires.
– Surveillance biologique : pratiquer les tests de coagulation pour ajuster la posologie. Le temps de
céphaline kaolin entre deux injections doit être compris entre 1,5 et 2 fois le temps du témoin (temps de
Howell entre 2 et 3 fois le temps du témoin).
Numération des plaquettes avant le traitement, puis 2 fois par semaine.
– Éviter d’associer l’héparine avec aspirine, anti-inflammatoires non stéroïdiens : augmentation du
risque hémorragique.
– En cas d’association avec corticoïdes, dextran, et lors du relais par les anticoagulants oraux, renforcer
la surveillance clinique et biologique.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE en fin de grossesse en raison des risques hémorragiques lors de
l’accouchement
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– L’héparine est aussi disponible sous forme de sel de sodium et de sel de calcium. L’héparine sodique
(sel de sodium) est généralement utilisée pour la voie IV. Pour la voie SC, les sels de sodium et de calcium
sont utilisés. Il est admis qu’il y a peu de différence entre l’action des uns et des autres.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
HYDRALAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihypertenseur vasodilatateur
Indications
– Hypertension artérielle gravidique, en cas de symptômes sévères ou s’il n’est pas possible d’utiliser la
voie orale
Posologie
La posologie est adaptée en fonction de la tension artérielle (TA). L’objectif est d’approcher 140/90
mmHg. La TA diastolique ne doit pas descendre en-dessous de 90 mmHg.
– Perfusion IV
• Diluer 100 mg (5 flacons de solution d’hydralazine reconstituée) dans 500 ml de chlorure de sodium à
0,9% ou de ringer lactate pour obtenir une solution à 200 microgrammes/ml.
• La dose initiale est de 200 à 300 microgrammes/minute.
• La dose d'entretien est de 50 à 150 microgrammes/minute.
• Administrer progressivement 20 gouttes/minute (max. 30 gouttes/minute) en surveillant la TA toutes les
5 minutes.
• Dès que l'hypertension est contrôlée, diminuer progressivement le débit (15 gouttes/minute, puis 10,
puis 5) jusqu'à l'arrêt de la perfusion. Un arrêt brusque peut provoquer une crise hypertensive.
– Injection IV lente diluée
• Diluer 20 mg (1 flacon de solution d’hydralazine reconstituée dans 1 ml d’eau ppi) dans 9 ml de chlorure
de sodium à 0,9% pour obtenir 10 ml de solution à 2 mg/ml.
• Administrer 5 mg (2,5 ml de la solution diluée) en 2 à 4 minutes. Surveiller la TA pendant 20 minutes. Si
la TA n’est pas contrôlée, répéter l'injection. Renouveler si nécessaire, en respectant un intervalle de 20
minutes entre les injections (max. 20 mg dose totale).
Durée
– Selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible avec labétalol ou
méthyldopa.
Remarques
– Utiliser uniquement le chlorure de sodium à 0,9% ou le Ringer lactate comme véhicule de perfusion
(incompatibilité avec le glucose et les autres solutions).
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution doit être utilisée immédiatement.
HYDROCORTISONE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anti-inflammatoire stéroïdien (glucocorticoïde)
Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques et inflammatoires sévères, p. ex. : asthme aigu
grave (en complément du salbutamol inhalé), œdème de Quincke, choc anaphylactique (en complément
éventuel de l’épinéphrine)
Posologie et durée
– Enfant de moins de 1 an : 25 mg/injection
– Enfant de 1 à 5 ans : 50 mg/injection
– Enfant de 6 à 12 ans : 100 mg/injection
– Adulte : 100 à 500 mg/injection
A renouveler 3 ou 4 fois par jour selon la sévérité et l’évolution clinique.
Remarques
– L'hydrocortisone acétate insoluble est une suspension utilisable seulement pour un traitement local :
injection intra- ou péri-articulaire, péridurale (sciatique).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
BUTYLBROMURE D'HYOSCINE =
BUTYLSCOPOLAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antispasmodique anticholinergique
Indications
– Spasmes de l'appareil digestif et urogénital
Posologie
– Adulte : 20 à 40 mg à répéter si nécessaire (max. 100 mg par jour)
Durée
– Selon l'évolution clinique ; pas de traitements prolongés.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
INSULINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante
Types d'insuline
Insuline biphasique
Administration Insuline rapide Insuline
SC humaine intermédiaire* humaine analogue
(Actrapid°) humaine
(Insulatard°)
Indications
– Diabète de type 1 et de type 2
– Diabète au cours de la grossesse
– Traitement transitoire du diabète de type 2, en cas d’infections graves, de traumatisme, d’intervention
chirurgicale
Posologie
– La dose et le schéma d’administration sont à définir pour chaque patient. Le rythme des injections
diffère selon le type d’insuline et selon la réponse du patient.
Durée
– Diabète de type 1 : à vie
– Autres indications : selon l’évolution clinique et les résultats de laboratoire
Remarques
– L’insuline n’est jamais administrée par voie orale car détruite par les enzymes du tube digestif.
– Après une injection SC, l'absorption de l'insuline est rapide au niveau de l'abdomen, plus lente au
niveau des bras, des cuisses et des fesses.
– Pour les stylos, maintenir l'aiguille sous la peau au moins 6 secondes pour s'assurer de l'injection de la
totalité de la dose.
Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante d’action semi-lente par formation d’un complexe avec de la
protamine, afin de prolonger la durée d’action
Indications
– Diabète
Posologie
– Enfant et adulte : une à 2 injections par jour en association avec l’insuline rapide ou la metformine
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, modification du régime alimentaire ou maladie.
Remarques
– Lors de la sortie du réfrigérateur, porter le flacon à température ambiante.
– Agiter délicatement le flacon avant utilisation.
– Conservation : ne pas congeler -
• Avant ouverture du flacon : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C)
• Flacon entamé : max. 4 semaines à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de la lumière.
Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante d’action rapide
Indications
– Diabète
– Traitement d’urgence de l’hyperglycémie (acidocétose diabétique et syndrome d’hyperglycémie
hyperosmolaire)
Posologie
– Diabète
Enfant et adulte : une injection SC 15 à 30 minutes avant un repas, en association avec une insuline
d’action intermédiaire (semi-lente)
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, de modification du régime alimentaire ou de maladie.
– Traitement d’urgence de l’hyperglycémie
Adulte : dose initiale de 0,1 UI/kg en IV directe puis 0,1 UI/kg/heure en perfusion continue. Adapter
ensuite le protocole en fonction des résultats de la glycémie.
Remarques
– Par voie IV, l’insuline a une demi-vie très courte environ 5 minutes et l’effet disparaît dans les 30
minutes qui suivent l’injection.
Action thérapeutique
– Hormone pancréatique hypoglycémiante ; association d'insuline d’action rapide + d'action
intermédiaire
Indications
– Diabète
Posologie
– Enfant et adulte : une à 2 injections par jour
La posologie dépend de chaque individu en fonction de ses besoins. Adapter la dose en cas d’activité
physique, modification du régime alimentaire ou de maladie.
Remarques
– Lors de la sortie du réfrigérateur, porter le flacon à température ambiante.
– Agiter délicatement le flacon avant utilisation.
– Il existe aussi des stylos d'insuline biphasique humaine 30/70 et des stylos d'insuline biphasique
analogue 30/70 (aspart) et 25/75 (lispro).
– Conservation : ne pas congeler -
• Avant ouverture du flacon : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C)
• Flacon entamé : max. 4 semaines à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de la lumière. Se
conformer aux instructions du fabricant.
KÉTAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anesthésique général
Indications
– Anesthésie générale : induction et entretien
Posologie
Enfant et adulte :
– Induction
• IV : 2 mg/kg à injecter lentement. L'anesthésie s’installe en une minute et dure 10 à 15 minutes.
• IM : 8 à 10 mg/kg. L'anesthésie s'installe en 5 minutes et dure 15 à 30 minutes.
– Entretien
• IV : 0,5 à 1 mg/kg en fonction des signes de réveil (toutes les 15 minutes environ)
• IM : 5 mg/kg toutes les 20 à 30 minutes environ
Durée
– Selon la durée de l'intervention
Remarques
– La kétamine n'a pas de propriétés myorelaxantes.
– Dans certains pays, la kétamine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la
réglementation nationale.
– Il existe aussi des ampoules à 500 mg (50 mg/ml, 10 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
LABÉTALOL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Bêta-bloquant non cardiosélectif
Indications
– Hypertension artérielle gravidique, en cas de symptômes sévères ou s’il n’est pas possible d’utiliser la
voie orale
Posologie
La posologie est adaptée en fonction de la tension artérielle (TA). L’objectif est d’approcher 140/90
mmHg. La TA diastolique ne doit pas descendre en-dessous de 90 mmHg.
– Administrer 20 mg (4 ml) en au moins une minute. Si la tension artérielle n’est pas contrôlée 5 à 10
minutes après l’injection, administrer une dose additionnelle de 20 mg (4 ml). Des doses additionnelles
de 40 mg (8 ml) puis 80 mg (16 ml) sont administrées toutes les 10 minutes tant que la tension artérielle
n’est pas contrôlée (max. 300 mg dose totale).
Durée
– Selon l’évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Le labétalol injectable est aussi utilisé dans le traitement de la crise hypertensive avec atteinte
viscérale aiguë.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception de longue durée
Posologie
– L'implant peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si l'implant est
inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
Durée
– Tant que la contraception est souhaitée et bien tolérée, pour une durée maximale de 5 ans (4 ans en
cas d’obésité) au-delà de laquelle il n'assure plus la contraception et doit être changé.
Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait de l'implant.
– La durée d'action de l'implant de lévonorgestrel (5 ans) est supérieure à celle de l'implant
d'étonogestrel (3 ans). Toutefois, l'implant d'étonogestrel (1 bâtonnet) est plus facile à insérer et à retirer
que l'implant de lévonorgestrel (2 bâtonnets).
– Pour les conditions d’insertion ou de retrait de l’implant, lire attentivement les instructions du
fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Anesthésique local
Indications
– Anesthésie locale :
• petite chirurgie : solution à 1%
• soins dentaires : solution à 2% (avec ou sans épinéphrine)
Posologie
– Le volume à injecter dépend de la surface à anesthésier.
– Ne pas dépasser :
Enfant : 5 mg/kg/injection
Adulte : 200 mg soit 20 ml solution à 1% ou 10 ml solution à 2%
Durée
– Une injection à renouveler si nécessaire.
Remarques
– L'anesthésie s'installe en 2 à 5 minutes et dure 1 heure à 1 heure 30.
– Ne pas confondre avec la lidocaïne 5% hyperbare réservée à la rachianesthésie.
– Plus la lidocaïne est concentrée, plus l'effet anesthésique est localisé.
– Pour simplifier les protocoles, il est préférable de choisir la lidocaïne 2% avec épinéphrine (adrénaline)
pour l'anesthésie dentaire, et la lidocaïne 1% sans épinéphrine pour l'anesthésie cutanée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant
Indications
– Pré-éclampsie sévère : prévention des crises d’éclampsie
– Eclampsie : traitement des crises convulsives et prévention des récidives
Posologie et durée
– Protocole IV/IM
4 g en perfusion IV, dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 15 à 20 minutes puis 10 g
en IM (5 g dans chaque fesse) puis 5 g en IM toutes les 4 heures (changer de côté à chaque injection)
– Protocole IV
4 g en perfusion IV, dans 100 ml de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 15 à 20 minutes puis 1 g
par heure en perfusion continue
Quel que soit le protocole choisi :
– Poursuivre le traitement pendant les 24 heures qui suivent la dernière crise ou l’accouchement.
– En cas de persistance ou de récidive de la crise, administrer à nouveau 2 g (pour les patientes de moins
de 70 kg) à 4 g en perfusion IV, sans dépasser 8 g au cours de la première heure.
Remarques
– Il existe aussi des ampoules à 1 g (0,5 g/ml, 2 ml) et de nombreux autres dosages. Vérifier la
concentration sur l’ampoule avant de réaliser l’injection.
– 1 g de sulfate de magnésium contient environ 4 mmol (8 mEq) de magnésium.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MÉDROXYPROGESTÉRONE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception de longue durée
Posologie
– 150 mg tous les 3 mois (13 semaines). Les injections suivantes peuvent être administrées 2 semaines
avant et jusqu’à 4 semaines après la date prévue.
– L'injection peut être réalisée à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la
femme n’est pas enceinte, y compris en relais d'un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’injection si l’injection est
réalisée :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l'absence d'allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
Durée
– Tant que la contraception est souhaitée.
Remarques
– Bien agiter le flacon avant l'administration pour rendre la suspension injectable homogène.
– Le retour à la fertilité est retardé de 3 à 12 mois après l’arrêt des injections.
– Il existe aussi un injecteur prérempli (104 mg/0,65 ml) pour auto-administration SC dans l'abdomen ou
MÉLARSOPROL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Trypanocide (dérivé arsénical)
Indications
– Phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase africaine à T. b. gambiense et T. b. rhodesiense
Posologie et durée
– Le traitement doit être conduit à l’hôpital sous surveillance médicale étroite.
– Enfant et adulte : 2,2 mg/kg (max. 5 ml) une fois par jour pendant 10 jours
Remarques
– La prednisolone orale est fréquemment associée pendant toute la durée du traitement.
– Dans la phase méningo-encéphalitique de la trypanosomiase à T. b. gambiense, le traitement de choix
! Métamizole injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
MÉTHYLERGOMÉTRINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Utérotonique, ocytocique
Indications
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine (préférer l’oxytocine pour cette indication)
Posologie
– Adulte : 0,2 mg toutes les 2 à 4 heures si nécessaire (max. 1 g)
Remarques
– Ne pas confondre avec la dihydroergotamine, un autre dérivé de l'ergot de seigle utilisé pour des
indications complètement différentes.
– La méthylergométrine est aussi appelée méthylergobasine ou méthylergonovine.
– L’ergométrine est un autre utérotonique utilisé dans les mêmes indications que la méthylergométrine.
– Conservation : au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
• La date de péremption indiquée par le fabricant n'est valable que pour les ampoules conservées au
réfrigérateur et à l'abri de la lumière. L'exposition à la chaleur et surtout à la lumière provoque une
dégradation et une perte d'efficacité du principe actif.
• La solution doit être incolore. Toute coloration indique une dégradation du principe actif. Ne jamais
utiliser une solution colorée.
• En l'absence de réfrigérateur, la solution peut se conserver un mois à une température inférieure à 25 °C
et à l'abri de la lumière.
MÉTOCLOPRAMIDE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste de la dopamine)
Indications
– Traitement symptomatique ou prévention des nausées et vomissements chez l’adulte
Posologie
– Adulte : 10 mg toutes les 8 heures si nécessaire
Durée
– Selon l’évolution clinique et aussi courte que possible
– Eviter l’association avec les médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, antipsychotiques, sédatifs, antidépresseurs, antihistaminiques, etc.) et les antihypertenseurs
(majoration du risque d’hypotension).
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Dans les nausées et vomissement postopératoires, l’efficacité du métoclopramide est limitée : préférer
l’ondansétron.
– Le métoclopramide est aussi utilisé comme procinétique gastroduodénal chez les patients nécessitant
une nutrition entérale par sonde en soins intensifs.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MÉTRONIDAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprotozoaire, antibactérien
Indications
– Infections sévères à germes anaérobies (Bacteroides sp, Clostridium sp, etc.)
Posologie
– Enfant de 1 mois et plus : 10 mg/kg toutes les 8 heures (max. 1500 mg par jour)
– Adulte : 500 mg toutes les 8 heures
Durée
– Selon l'indication. Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– Le métronidazole injectable n'est pas plus efficace que le métronidazole oral.
– Ne pas ajouter de médicaments à la solution pour perfusion de métronidazole.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MORPHINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique central opioïde
Indications
– Douleurs intenses, en particulier postopératoires, traumatiques et cancéreuses
Présentation
– Ampoule à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) pour injection SC, IM, IV
Posologie
– Voie SC et IM
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 à 0,2 mg/kg toutes les 4 heures si nécessaire
– Voie IV
Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 mg/kg à injecter de manière fractionnée (0,05 mg/kg toutes les 10
minutes) toutes les 4 heures si nécessaire
Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que possible.
– Ne pas associer avec les opioïdes agonistes-antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine,
pentazocine (action compétitive).
– Risque de majoration de l’effet sédatif et dépresseur respiratoire en cas d'association avec l'alcool et
les médicaments agissant sur le système nerveux central : benzodiazépines (diazépam, etc.),
antispychotiques (chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine,
prométhazine), phénobarbital, etc.
– Grossesse et allaitement : pas de contre-indication. Les effets indésirables de la morphine (syndrome
de sevrage, dépression respiratoire, sédation, etc.) peuvent être présents chez l’enfant lorsque la mère
est traitée en fin de 3e trimestre et au cours de l’allaitement. Dans ces situations, administrer avec
prudence, pour une durée brève, à la plus petite dose efficace, et surveiller l’enfant.
Remarques
– Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48
heures.
– La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.
– Conservation :
NALOXONE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antagoniste spécifique des morphiniques
Indications
– Dépression respiratoire secondaire à l’administration de morphiniques (analgésie, anesthésie,
intoxication)
Posologie
Utiliser la voie IV de préférence, et à défaut, la voie IM :
– Enfant : 5 à 10 microgrammes/kg en IV, à répéter si nécessaire après 2 à 3 minutes jusqu’à la
réapparition d’une ventilation efficace ; puis relais avec 1 à 5 microgrammes/kg/heure en perfusion, ou
avec 5 à 10 microgrammes/kg en IM toutes les 90 minutes
– Adulte : 1 à 3 microgrammes/kg en IV, à répéter si nécessaire après 2 à 3 minutes jusqu’à la réapparition
d’une ventilation efficace ; puis relais avec 1 à 5 microgrammes/kg/heure en perfusion, ou avec 5 à
10 microgrammes/kg en IM toutes les 90 minutes
Durée
– La durée d’action de la naloxone (20 à 30 minutes en IV) est inférieure à celle des morphiniques, ce qui
impose un traitement de plusieurs heures après la levée de la dépression respiratoire.
Remarques
– La naloxone est un antidote spécifique des morphiniques et n’a aucun effet contre les autres
médicaments dépresseurs du système nerveux central ou respiratoire.
– L’effet de la naloxone dépend de la dose de naloxone mais aussi de la puissance et de la dose de
morphinique utilisée.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
! Noramidopyrine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
OMÉPRAZOLE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiulcéreux (inhibiteur de la pompe à protons)
Indications
– Ulcère gastroduodénal perforé
Posologie
– Adulte : 40 mg une fois par jour à administrer en 20 à 30 minutes
Durée
– Prendre le relais par voie orale dès que le patient peut manger.
Remarques
– Pour la dilution, ne pas utiliser d'autres solutions que le chlorure de sodium 0,9% ou le glucose 5%.
– L'oméprazole injectable ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ONDANSÉTRON injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiémétique (antagoniste des récepteurs 5HT3 de la sérotonine)
Indications
– Prévention des nausées et vomissements post-opératoires chez l’enfant
– Traitement des nausées et vomissements post-opératoires
Posologie et durée
– Prévention des nausées et vomissements
Enfant de plus de 1 mois : 0,1 mg/kg en fin d’intervention (max. 4 mg par injection)
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
OXYTOCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Ocytocique de synthèse
Indications
– Induction du travail ou renforcement des contractions en cas de dystocie dynamique
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine
– Prévention des hémorragies du post-partum, après accouchement par voie basse ou césarienne
Posologie
– Induction du travail ou renforcement des contractions
Diluer 5 UI dans 500 ml ou 10 UI dans 1 litre de ringer lactate ou chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir
une solution à 10 milli-unités par ml. Commencer la perfusion par 5 gouttes/minute, puis augmenter de 5
gouttes/minute toutes les 30 minutes (max. 60 gouttes/minute) jusqu'à ce que les contractions soient
efficaces (3 à 4 contractions de plus de 40 secondes en 10 minutes).
– Hémorragie du post-partum par atonie utérine
20 UI dans 1 litre de ringer lactate ou de chlorure de sodium à 0,9%, à administrer en 2 heures (160
gouttes/minute). En parallèle, 5 à 10 UI en IV directe lente, à répéter si nécessaire jusqu'à ce que l'utérus
soit ferme et rétracté (max. dose totale de 60 UI).
– Prévention des hémorragies du post-partum (voie basse)
5 à 10 UI en IV lente ou IM avant ou après la délivrance du placenta
– Prévention des hémorragies du post-partum (césarienne)
10 UI en IV lente après clampage du cordon, puis 20 UI dans 1 litre de ringer lactate ou de chlorure de
sodium à 0,9%, à administrer en 2 heures (160 gouttes/minute).
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Conservation : au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
• La date de péremption indiquée par le fabricant n'est valable que pour les ampoules conservées au
réfrigérateur et à l'abri de la lumière. L'exposition à la lumière et à la chaleur provoque une dégradation
et une perte d'efficacité du principe actif.
• En l'absence de réfrigérateur, la solution peut être conservée un mois à une température inférieure à 25
°C et à l'abri de la lumière.
PARACÉTAMOL = ACÉTAMINOPHÈNE
injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique
Indications
– Fièvre très élevée, uniquement lorsqu'un traitement par voie orale est impossible
– Douleurs d'intensité faible, uniquement lorsqu'un traitement par voie orale est impossible
Posologie
– Nouveau-né : 7,5 mg/kg (0,75 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 30 mg/kg
par jour)
– Enfant ≥ 1 mois et < 10 kg : 10 mg/kg (1 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 30
mg/kg par jour)
– Patient ≥ 10 et < 50 kg : 15 mg/kg (1,5 ml/kg) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 60
mg/kg par jour)
– Patient ≥ 50 kg : 1 g (100 ml) toutes les 6 heures, à administrer en 15 minutes (max. 4 g par jour)
Durée
– Selon l'évolution clinique. Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Remarques
– L'efficacité du paracétamol IV n'étant pas supérieure à celle du paracétamol PO, la voie IV est réservée
aux situations où l'administration orale est impossible.
– Dans le traitement des douleurs faibles, le paracétamol IV est utilisé seul ou en association avec un
AINS injectable.
– Dans le traitement des douleurs modérées, le paracétamol IV est utilisé en association avec un AINS
injectable et le tramadol injectable.
– Dans le traitement des douleurs sévères, le paracétamol IV est utilisé en association avec un AINS
injectable et la morphine injectable.
– Le paracétamol n'a pas de propriété anti-inflammatoire.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PÉNICILLINE G injectable
Voir BENZYLPÉNICILLINE injectable(see page 190)
PENTAMIDINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiprotozoaire actif sur Pneumocystis jiroveci (carinii)
Indications
– Traitement de 2e intention de la pneumocystose, en cas de contre-indication, intolérance ou
inefficacité du co-trimoxazole
Présentation
– Poudre pour injection, en flacons de 200 mg et 300 mg, à dissoudre dans 10 ml d'eau ppi, pour injection
IM ou perfusion dans 250 ml de glucose à 5%
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 4 mg/kg une fois par jour en IM ou perfusion (60 minutes minimum) pendant 14 à 21
jours
Remarques
– Dans la prophylaxie de la pneumocystose, la pentamidine peut être utilisée en aérosol avec un appareil
de nébulisation adapté.
– La pentamidine est également utilisée dans le traitement de la trypanosomiase africaine et de la
leishmaniose.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après reconstitution, la solution se conserve 24 heures maximum au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
PHÉNOBARBITAL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant, sédatif, hypnotique
Indications
– Traitement d’urgence de l’état de mal épileptique convulsif
Posologie et durée
– Enfant de 1 mois à < 12 ans : une dose de 15 à 20 mg/kg (max. 1 g). Si nécessaire, une seconde dose de
10 mg/kg peut être administrée 15 à 30 minutes après la première dose.
– Enfant de 12 ans et plus et adulte : une dose de 10 mg/kg (max. 1 g). Si nécessaire une seconde dose de
5 à 10 mg/kg peut être administrée 15 à 30 minutes après la première dose.
− Chaque dose doit être administrée en 20 minutes minimum. Ne pas dépasser 1 mg/kg/minute.
Par exemple:
Pour un enfant de 8 kg : 120 mg (15 mg x 8 kg), soit 0,6 ml de phénobarbital dans 20 ml de chlorure de
sodium à 0,9% en 20 minutes
Pour un adulte de 50 kg : 500 mg (10 mg x 50 kg), soit 2,5 ml de phénobarbital dans une poche de 100 ml
de chlorure de sodium à 0,9% en 20 minutes
− Pour des doses inférieures à 1 ml, prélever le phénobarbital à l'aide d'une seringue de 1 ml graduée en
100e de ml.
• hypotension, apnée, spasme laryngé, choc, en particulier en cas d’administration IV trop rapide.
– Surveiller étroitement la respiration et la tension artérielle pendant et après l’administration. Avoir à
portée de main le nécessaire pour ventiler (Ambu et masque ou sonde d’intubation) et pour effectuer un
remplissage vasculaire.
– Eviter l’association avec les médicaments dépresseurs du système nerveux central (analgésiques
opioïdes, sédatifs, antihistaminiques, etc.).
– Pour les femmes sous estroprogestatif, utiliser des préservatifs jusqu'aux prochaines règles
(diminution de l'efficacité du contraceptif).
– Grossesse et allaitement : les risques liés à l’état de mal épileptique semblent plus importants que les
risques liés au phénobarbital.
Remarques
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Le phénobarbital est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation
nationale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PHÉNYTOÏNE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anticonvulsivant
Indications
– Traitement d’urgence de l’état de mal épileptique convulsif
Posologie et durée
– Enfant de 1 mois et plus et adulte : une dose de 15 à 20 mg/kg à administrer en 20 minutes minimum et
60 minutes maximum
– La concentration de la solution diluée doit être comprise entre 5 et 10 mg/ml. Le débit ne doit pas
dépasser 1 mg/kg/minute ou 50 mg/minute (25 mg/minute chez les patients âgés ou ayant des troubles
cardiaques).
Par exemple :
Enfant de 8 kg : 160 mg (20 mg x 8 kg), soit 3,2 ml de phénytoïne dans 17 ml de chlorure de sodium à 0,9%
en 30 minutes
Adulte de 50 kg : 1 g (20 mg x 50 kg), soit 20 ml de phénytoïne dans une poche de 100 ml de chlorure de
sodium à 0,9% en 30 minutes
Remarques
– Ne jamais diluer la phénytoïne dans du glucose (risque de précipitation).
– Après chaque perfusion, rincer avec du chlorure de sodium à 0,9% pour limiter l'irritation de la veine
liée au pH alcalin de la phénytoïne.
– Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même perfusion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une solution conservée au réfrigérateur peut présenter un dépôt qui disparaît ensuite à température
ambiante. S'assurer que la solution est limpide avant l'administration.
Action thérapeutique
– Vitamine, antihémorragique
Indications
– Prévention et traitement de la maladie hémorragique du nouveau-né
Posologie et durée
– Prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né
Par voie IM, le jour de la naissance :
• Nouveau-né < 1,5 kg : 0,5 mg dose unique
• Nouveau-né ≥ 1,5 kg : 1 mg dose unique
– Traitement de la maladie hémorragique du nouveau-né
Par voie IM ou IV lente :
1 mg toutes les 8 heures si nécessaire, selon l'évolution clinique et le résultat du contrôle biologique de
la coagulation
Remarques
– Il existe des ampoules à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) réservées au traitement des adultes (traitement des
hémorragies dues aux anti-vitamines K, etc.).
– La vitamine K1 est aussi utilisée dans la prévention des hypoprothrombinémies du nouveau-né chez
les mères traitées par des inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, phénobarbital, phénytoïne,
carbamazépine) pendant la grossesse. Utiliser les ampoules à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) : administrer 10
mg/jour de vitamine K1 par voie orale pendant les 15 jours précédant l'accouchement. Cette prévention
ne dispense pas de l'administration IM de vitamine K1 chez le nouveau-né.
– Ne pas diluer ou mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Indications
– Traitement des hypokaliémies sévères (arythmie, faiblesse musculaire marquée, rhabdomyolyse ou
kaliémie ≤ 2,5 mmol/litre)
Posologie et durée
La posologie dépend de la gravité l’hypokaliémie et du terrain du patient. A titre indicatif :
– Enfant de plus de 1 mois : 0,2 mmol/kg/heure pendant 3 heures
Chaque mmol de potassium est à diluer dans 25 ml de chlorure de sodium à 0,9%.
Exemples :
– Adulte : 40 mmol (= 3 ampoules de 10 ml de solution de KCl à 10%) dans un litre de chlorure de sodium
à 0,9%, à administrer en 4 heures. Ne pas dépasser 10 mmol/heure.
La perfusion peut être renouvelée si les symptômes sévères persistent ou si la kaliémie reste < 3 mmol/
litre.
Remarques
– Une solution de potassium à 7,5% contient 1 mmol de K+/ml ; une solution à 11,2% contient 1,5 mmol
de K+/ml ; une solution à 15% contient 2 mmol de K+/ml ; une solution à 20% contient 2,68 mmol de K+/
ml.
– Une hypokaliémie modérée est définie, au plan biologique, par une kaliémie < 3,5 mmol/litre ; une
hypokaliémie sévère par une kaliémie ≤ 2,5 mmol/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
! Prométhazine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
PROTAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Neutralisation de l’action anticoagulante de l’héparine non fractionnée
– Neutralisation partielle de l’action anticoagulante des héparines de bas poids moléculaire
Indications
– Syndrome hémorragique résultant d’un surdosage accidentel en héparine
Posologie
La dose dépend de la quantité d’héparine à neutraliser.
– Surdosage en héparine
Entre 0 et 30 minutes après l’injection d’héparine, 1 mg de sulfate de protamine (100 UAH) neutralise 100
unités d’héparine.
Au-delà de 30 minutes après l’injection d’héparine, la dose de protamine à injecter est la moitié de la
dose d’héparine.
Ne pas dépasser 50 mg par injection.
– Surdosage en nadroparine
1 mg de sulfate de protamine (100 UAH) neutralise 100 unités de nadroparine. La dose de protamine à
injecter est équivalente à celle de la nadroparine injectée.
Durée
– Selon l’évolution clinique, en contrôlant les paramètres de coagulation.
Remarques
– En cas de surdosage en nadroparine, il est recommandé de passer dans le même temps une ou 2
poches de sang frais pour contrecarrer l’activité anti-Xa.
– L’action anticoagulante de la protamine peut différer selon l’origine de l’héparine : suivre les
instructions du fabricant.
– Le sulfate de protamine peut être utilisé pour neutraliser l’effet de l’héparine avant chirurgie.
– Conservation : au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) -
!Quinine injectable
Ce médicament est soit potentiellement dangereux et interdit dans
certains pays, soit obsolète ou inefficace.
Ce médicament étant encore assez largement employé, nous
attirons l'attention sur les risques de prescription.
Pour plus d'informations, voir QUININE injectable(see page 336)
Action thérapeutique
– Utérorelaxant
Indications
– Menace d'accouchement prématuré (préférer la nifédipine pour cette indication)
Posologie
Diluer 5 mg (10 ampoules à 0,5 mg) dans 500 ml de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9% pour
obtenir une solution à 10 microgrammes/ml.
Durée
– 48 heures maximum
Remarques
– La solution diluée dans un flacon de perfusion se conserve 24 heures maximum.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans le même flacon de perfusion.
– Il existe aussi des ampoules à 0,25 mg (0,05 mg/ml, 5 ml).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Indications
– Acidoses métaboliques sévères
Présentation
– Ampoule de 10 ml ou 20 ml
Composition
Bicarbonate de sodium : 8,4 g pour 100 ml
– Solution hypertonique
– Composition ionique :
sodium (Na+): 10 mmol (10 mEq) par ampoule de 10 ml
bicarbonate : 10 mmol (10 mEq) par ampoule de 10 ml
Remarques
– Contient une forte concentration d'ions de bicarbonate et de sodium. L'acidose métabolique
consécutive aux déshydratations justifie rarement de tels apports. Son utilisation mal contrôlée risque
d'induire des hypernatrémies et hypokaliémies.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
SPECTINOMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides
Indications
– Traitement de deuxième intention des infections gonococciques
Posologie et durée
– Gonococcie anogénitale et conjonctivite gonococcique
Adulte : 2 g dose unique (4 g dose unique si nécessaire soit 2 g dans chaque fesse)
– Gonococcie disséminée
Adulte : 2 g toutes les 12 heures pendant 7 jours
Remarques
– Associer au traitement du gonocoque un traitement du chlamydia (les co-infections sont fréquentes).
– La spectinomycine est peu efficace dans le traitement des angines gonococciques.
– Pour le traitement de la conjonctivite gonococcique néonatale, utiliser les céphalosporines.
– Agiter fortement avant usage et utiliser une aiguille 19G.
– Ne pas mélanger avec d’autres médicaments dans la même seringue.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
STREPTOMYCINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des aminosides
Indications
– Peste
– Brucellose, en association avec la doxycycline
Posologie
– Peste
Enfant : 15 mg/kg toutes les 12 heures (max. 2 g par jour)
Adulte : 1 g toutes les 12 heures
– Brucellose
Adulte : 1 g une fois par jour
Durée
– Peste : 10 jours ; brucellose : 2 semaines
Remarques
– Le volume de la suspension obtenue après reconstitution de 1 g de poudre avec 4 ml d’eau ppi, est de
4,83 ml et non 4 ml. La concentration de la suspension est de 207 mg/ml et non 250 mg/ml.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
SURAMINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Trypanocide
Indications
– Phase lymphatico-sanguine de la trypanosomiase africaine à T. b. rhodesiense
Posologie et durée
– Le traitement doit être conduit à l’hôpital sous surveillance médicale étroite.
– Enfant et adulte : 4 à 5 mg/kg en une injection IV lente à J1 (dose test) puis, en l’absence de réaction
après la dose test, 20 mg/kg en une injection IV lente à J3, J10, J17, J24 et J31 (max. 1 g par injection)
– Grossesse : malgré la toxicité de la suramine, il est recommandé de traiter les femmes enceintes
atteintes de trypanosomiase à T. b. rhodesiense à la phase lymphatico-sanguine. La suramine est
également utilisée à la phase méningo-encéphalitique, en attendant le traitement par le mélarsoprol,
celui-ci étant contre-indiqué pendant la grossesse.
Remarques
– La suramine n’est pas administrée à la phase méningo-encéphalitique (sauf chez la femme enceinte)
car elle pénètre mal dans le liquide céphalo-rachidien.
– La suramine n’est plus utilisée dans le traitement de l’onchocercose en raison de sa toxicité.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Vitamine
Indications
– Traitement initial des carences sévères en vitamine B1 : formes aiguës sévères de béribéri,
complications neurologiques de l’alcoolisme chronique (polyneuropathie sévère, encéphalopathie de
Wernicke, syndrome de Korsakoff)
Présentation
– Ampoule à 100 mg de thiamine chlorhydrate (50 mg/ml, 2 ml) pour injection IM ou IV très lente (en 30
minutes)
Posologie
– Béribéri infantile
25 mg en IV, puis 25 mg en IM une à 2 fois par jour ; prendre le relais par voie orale (10 mg par jour) le plus
rapidement possible, dès l’amélioration des symptômes.
– Béribéri aigu
50 mg en IM puis prendre le relais par voie orale (50 mg 3 fois par jour jusqu’à l’amélioration des
symptômes puis 10 mg une fois par jour)
ou, selon la sévérité, 50 mg en IM toutes les 8 heures pendant quelques jours puis prendre le relais par
voie orale (10 mg une fois par jour)
– Syndrome de Wernicke-Korsakoff
250 mg en IV une fois par jour jusqu’à ce que le patient puisse suivre le traitement par voie orale. Des
doses initiales plus élevées peuvent être nécessaires au cours des premières 12 heures.
Remarques
– La thiamine est aussi appelée aneurine.
– La thiamine injectable ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
TRAMADOL injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique opioïde
Indications
– Douleur d’intensité modérée
Présentation
– Ampoule à 100 mg (50 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente ou perfusion
Posologie
– Enfant de plus de 12 ans et adulte : 50 à 100 mg toutes les 4 à 6 heures, sans dépasser 600 mg par jour
Durée
– Prendre le relais par la voie orale dès que possible.
– Allaitement : administrer avec prudence, pour une durée très brève (2-3 jours) à la plus petite dose
efficace. Surveiller la mère et l’enfant : en cas de somnolence excessive, arrêter le traitement.
Remarques
– La puissance analgésique du tramadol est environ 10 fois inférieure à celle de la morphine.
– Dans certains pays, le tramadol est inscrit sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation
nationale.
– Le tramadol ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antifibrinolyique
Indications
– Hémorragie du post-partum
Posologie et durée
– Adolescente de moins de 15 ans : 15 mg/kg (max. 1 g)
– Adulte : 1 g (2 ampoules de 5 ml) dans une poche de 100 ml de chlorure de sodium à 0,9% à administrer
en 15 minutes dans les 3 heures qui suivent la naissance. Renouveler 30 minutes plus tard si les
saignements persistent ou dans les 24 heures après la première dose si les saignements sont réapparus
(max. 2 g dose totale).
Remarques
– L’acide tranexamique est aussi utilisé dans le traitement des hémorragies traumatiques graves, aux
mêmes doses, en IV lente ou en perfusion, à administrer dans la première heure qui suit le trauma et à
répéter 3 heures après la première injection. Si le patient est vu au-delà de 3 heures après le
traumatisme, l’acide tranexamique n’est plus indiqué car son administration majore le risque de
mortalité.
– L’acide tranexamique n’est pas indiqué dans le traitement des hémorragies ante-partum.
– Ne pas mélanger avec la benzylpénicilline (incompatibilité).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
VITAMINE B1 injectable
Voir THIAMINE injectable(see page 258)
VITAMINE K1 injectable
Voir PHYTOMENADIONE injectable(see page 249)
Solutions de perfusion
• Utilisation des solutions de perfusion(see page 262)
• Remplissage vasculaire(see page 262)
• GLUCOSE à 5%(see page 263)
• GLUCOSE à 10%(see page 264)
• GÉLATINE FLUIDE MODIFIÉE (Plasmion®...)(see page 264)
• POLYGÉLINE (Haemaccel®…)(see page 266)
• RINGER LACTATE(see page 266)
• Chlorure de SODIUM à 0,9% = NaCl(see page 267)
Remplissage vasculaire
Durée Volume à Posologie Indication Contre- Avantages Inconvéni
d’action* perfuser s indication ents
s
GLUCOSE à 5%
Indications
– Véhicule de perfusion
Présentation
– Flacons ou poches souples de 500 ml et 1000 ml
Composition
– Solution isotonique de glucose à 5% (50 mg de glucose/ml) pour perfusion
Remarques
– Cette solution ne contient ni électrolytes, ni lactate. Son emploi n'est pas recommandé pour le
traitement IV des déshydratations. Utiliser le Ringer lactate ou le chlorure de sodium à 0,9%.
– Valeur nutritive faible (200 calories/litre).
– Conservation : température inférieure à 25 °C
GLUCOSE à 10%
Prescription sous
contrôle médical
Indications
– Traitement de l’hypoglycémie
Présentation
– Flacons ou poches souples de 250 ml et 500 ml
Composition
– Solution hypertonique de glucose à 10% (100 mg de glucose/ml) pour injection IV lente ou perfusion IV
Posologie et durée
– Enfant conscient : 10 ml/kg par voie orale ou à l'aide d'une sonde nasogastrique
– Enfant avec troubles de la conscience : 2 ml/kg en IV lente (2 à 3 minutes)
Contrôler la glycémie 15 minutes après l’injection. Si la glycémie est toujours < 3,3 mmol/l ou < 60 mg/dl,
renouveler l’injection ou donner du glucose par voie orale, selon l’état du patient.
Remarques
– En l’absence de solution prête à l’emploi : ajouter 10 ml de glucose à 50% pour 100 ml de glucose à 5%
pour obtenir une solution de glucose à 10%.
– La solution de glucose à 10% peut être utilisée comme véhicule pour l’administration de la dose de
charge de la quinine IV afin de prévenir une hypoglycémie. Les doses suivantes sont administrées dans
du glucose à 5%.
– Apport calorique glucidique : 400 kcal/litre.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Action thérapeutique
– Substitut du plasma sanguin
Indications
– Remplissage vasculaire dans les chocs hypovolémiques (hémorragiques, septiques)
Présentation
– Flacon ou poche souple de 500 ml
Composition
– La composition varie selon les fabricants.
Par exemple :
Plasmion® Haemaccel®
Polygéline – 35 g/litre
Sodium (Na+) 150 mmol (150 mEq) 145 mmol (145 mEq)
Chlorure (Cl–) 100 mmol (100 mEq) 145 mmol (145 mEq)
Posologie
– Adapter la posologie à l’état hémodynamique.
– En cas d’hémorragie, perfuser de volume à volume.
Remarques
– Ne pas ajouter de médicaments dans le flacon.
– Lorsque les substituts du plasma ne sont pas disponibles, utiliser le Ringer lactate en perfusant 3 fois le
volume de sang perdu.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
POLYGÉLINE (Haemaccel®…)
Voir G(see page 264)ÉLATINE FLUIDE MODIFIÉE(see page 264)
RINGER LACTATE
Indications
– Déshydratation sévère
– Remplissage vasculaire (traumatisme, chirurgie, anesthésie)
Présentation
– Flacons ou poches souples de 500 ml et 1000 ml
Composition
– Variable selon les fabricants
– Composition ionique par litre la plus courante :
sodium (Na+) 130,50 mmol (130,50 mEq)
potassium (K+) 4,02 mmol (4,02 mEq)
calcium (Ca++) 0,67 mmol (1,35 mEq)
chlorure (Cl–) 109,60 mmol (109,60 mEq)
lactate 28,00 mmol (28,00 mEq)
– Solution isotonique sans apport de glucose
Remarques
– Correction des hypovolémies par hémorragie ; perfuser 3 fois le volume perdu si :
• le volume perdu est inférieur ou égal à 1 500 ml chez l’adulte ;
• les fonctions cardiaques et rénales sont normales.
– Le Ringer lactate peut être utilisé pour prévenir les hypotensions de la rachianesthésie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Indications
– Véhicule de perfusion
– Remplissage vasculaire
Présentation
– Flacons ou poches souples de 100 ml, 250 ml, 500 ml et 1000 ml
Composition
– Solution isotonique (0,9 g de sodium pour 100 ml) pour perfusion
– Composition ionique :
sodium (Na+) 150 mmol (150 mEq) par litre
chlorure (Cl–) 150 mmol (150 mEq) par litre
Remarques
– Pour la correction des hypovolémies par hémorragie, perfuser 3 fois le volume perdu si :
• le volume perdu est inférieur ou égal à 1500 ml chez l’adulte ;
• les fonctions cardiaques et rénales sont normales.
– Le chlorure de sodium à 0,9% peut être utilisé pour prévenir les hypotensions de la rachianesthésie.
– Cette solution ne contient ni potassium, ni lactate. Dans les déshydratations sévères, utiliser le Ringer
lactate. Lorsque le Ringer lactate n'est pas disponible, utiliser une solution de glucose à 5% et ajouter
KCl (2 g/litre) + NaCl (4 g/litre).
– Pour l’usage externe : la solution stérile de chlorure de sodium à 0,9% est utilisée pour le nettoyage des
plaies propres, l’irrigation des plaies, le nettoyage des yeux (conjonctivites, irrigations oculaires), le
lavage nasal en cas d’encombrement, etc.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Indications
– Prévention du choléra en contexte épidémique, endémique ou d’urgence humanitaire
Remarques
– L’immunité apparaît une semaine après l’administration et dure jusqu’à 6 mois après une dose unique
et au moins 3 ans après 2 doses.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler ; ne pas utiliser le vaccin s’il a été congelé -
Pour une utilisation en chaîne de température contrôlée (CTC), le vaccin Shanchol® peut être conservé à
des températures allant jusqu’à 40 °C pendant 14 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid
et non utilisé dans les 14 jours ou exposé à des températures > 40 °C doit être éliminé.
Indications
– Prévention de la diphtérie, du tétanos et de la coqueluche chez l’enfant de moins de 7 ans
(primovaccination et rappel)
Remarques
– Si la vaccination a été interrompue avant que la totalité des doses n'ait été administrée, il n'est pas
nécessaire de recommencer le calendrier à son début. Reprendre la vaccination au stade où elle a été
interrompue et compléter selon le calendrier vaccinal en vigueur.
– Il existe aussi :
• un vaccin tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B) et un vaccin pentavalent (diphtérie,
tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae) utilisés en primovaccination chez l'enfant <
7 ans ;
• un vaccin bivalent Td à teneur réduite en anatoxine diphtérique (tétanos, diphtérie) utilisé chez l'enfant
≥ 4 ans, l'adolescent et l'adulte.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
schéma 0-1-6 :
2 doses à 4 semaines d'intervalle puis une 3e dose 6 mois après la 1re dose
Remarques
– Il existe aussi :
• un vaccin trivalent (diphtérie, tétanos, coqueluche) et tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche,
hépatite B) utilisé en primovaccination chez l'enfant < 7 ans ;
• un vaccin bivalent Td à teneur réduite en anatoxine diphtérique (tétanos, diphtérie) utilisé chez l'enfant
≥ 4 ans, l'adolescent et l'adulte.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
VACCIN HÉPATITE B
Indications
– Prévention de l'hépatite B
semaines
• Enfant, adolescent, adulte : schéma 0-1-6
2 doses à 4 semaines d'intervalle puis une 3e dose 6 mois après la 1re dose
– Schéma accéléré, lorsqu'une protection rapide est requise en cas de prophylaxie post-exposition
3 doses administrées au cours du même mois à J0, J7 et J21 puis une 4e dose 1 an après la 1re dose
Remarques
– A la naissance, utiliser le vaccin antihépatite B monovalent uniquement. Pour les doses suivantes,
administrer un vaccin monovalent ou tétravalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B) ou
pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae).
– Si le nourrisson n'a pas reçu la dose à la naissance, celle-ci peut être administrée à tout moment lors du
premier contact avec le service de santé jusqu’à la prochaine dose de primovaccination.
– Si la vaccination a été interrompue avant que la totalité des doses n'ait été administrée, il n'est pas
nécessaire de recommencer le protocole à son début. Reprendre la vaccination au stade où elle a été
interrompue et la compléter selon le calendrier vaccinal en vigueur.
– La voie SC peut être utilisée mais uniquement si la voie IM est contre-indiquée.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Indications
– Prévention de l'encéphalite japonaise :
• chez l'enfant de plus de un an et l'adulte dans les pays endémiques (zones rurales d'Asie du Sud et de
l’Est et Pacifique Occidental)
• chez les voyageurs séjournant plus d'un mois dans les pays endémiques, en zone rurale et durant la
saison des pluies
Remarques
– L'immunité persiste au moins 2 ans après 3 doses.
– Attention : il existe d’autres vaccins contre l’EJ, avec des posologies/schéma d’administration
différents (p. ex. suspension injectable en seringue monodose, à administrer en 2 doses (0,5 ml à J0 et
J28) chez l’adulte, par voie IM). Pour chaque vaccin, se conformer aux instructions du fabricant.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.
VACCIN ROUGEOLE
Indications
– Prévention de la rougeole
Remarques
– Il existe aussi des vaccins associant la rougeole et la rubéole (RR) et la rougeole, les oreillons et la
rubéole (ROR) pour les pays ayant déjà introduit ces vaccins dans leur programme national.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 heures maximum.
Indications
– Prévention de la méningite à méningocoque A dans les pays de la ceinture africaine de la méningite
Remarques
– L'immunité persiste au moins 27 mois.
– L’OMS recommande ce vaccin en routine chez les enfants de 9 à 18 mois, en campagnes de rattrapage
ou périodiques chez les enfants à partir de 1 an et en campagne de masse lors d’épidémies dues au
méningocoque A chez les enfants à partir de 1 an et les adultes jusqu’à 29 ans.
– Conservation : ne pas congeler -
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin.
• Vaccin reconstitué : jusqu’à 40 °C pendant 6 heures maximum.
• Chaîne de température contrôlée (CTC) : au cours des campagnes de vaccination de masse
uniquement, le vaccin à 10 microgrammes peut être conservé à des températures allant jusqu’à 40 °C
pendant 4 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid et non utilisé dans les 4 jours ou
exposé à des températures > 40 °C doit être éliminé.
Indications
– Prévention de la méningite à méningocoques A et C :
• en vaccination de masse lors d'épidémie due au méningocoque A ou C
• chez les personnes séjournant plus d'un mois dans les zones hyperendémiques
Remarques
– L'immunité apparaît 7 à 10 jours après l'injection et persiste environ 3 ans.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.
Indications
– Prévention de la méningite à méningocoques A, C et W135 :
• en vaccination de masse lors d'épidémie due au méningocoque A, C ou W135
• chez les personnes séjournant plus d'un mois dans les zones d'hyperendémie
Remarques
– L'immunité apparaît 7 à 10 jours après l'injection et persiste environ 3 ans.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.
Remarques
– Chez une personne de 15 ans et plus, le vaccin est administré en 3 doses (comme chez une personne
immunodéprimée).
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Le flacon multidoses du vaccin bivalent (Cervarix®) se conserve après ouverture entre 2 °C et 8 °C,
pendant 6 heures maximum.
Chaîne de température contrôlée (CTC) : le vaccin quadrivalent (Gardasil®) peut être conservé à des
températures allant jusqu'à 42 °C pendant 3 jours maximum. Tout vaccin retiré de la chaîne de froid et
non utilisé dans les 3 jours ou exposé à des températures > 42 °C doit être éliminé.
Remarques
– Si la vaccination est interrompue avant que la totalité des doses n’ait été administrée, reprendre la
vaccination au stade où elle a été arrêtée, sans réadministrer la dose précédente.
– Pour le choix des vaccins et schémas de vaccination: se conformer aux recommandations nationales.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2°C et 8°C. Ne pas congeler -
• vaccin 10 valences, flacon de 2 doses : le flacon non utilisé entièrement doit être jeté au plus tard 6
heures après ouverture.
• vaccins 10 et 13 valences, flacon de 4 doses : le flacon non utilisé entièrement peut être conservé 28
jours après ouverture, à condition de respecter constamment la chaîne de froid.
Indications
– Prévention de la poliomyélite, seul ou en association avec le vaccin antipoliomyélitique oral (VPOb)
Remarques
– L'immunité protectrice contre la poliomyélite persiste à vie après 4 doses.
– Pour les enfants qui débutent tardivement la vaccination de routine (après l’âge de 3 mois), la dose de
VPI est administrée en association avec la 1re dose de VPOb, suivie de 2 doses de VPOb seul à 4 semaines
d’intervalle environ.
– L’injection intradermique est une alternative dans un contexte de pénurie de VPI, à condition de
maîtriser cette technique d’administration. Le schéma vaccinal est : 2 doses de 0,1 ml administrées à
l’âge de 6 semaines et 14 semaines (l’intervalle entre 2 doses doit être minimum de 4 semaines).
– Des schémas de vaccination avec le vaccin injectable seul et des rappels sont proposés dans certains
pays pour les enfants et les adultes : se conformer aux recommandations nationales.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Indications
– Prévention de la poliomyélite, en association avec le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI)
Remarques
– L'immunité protectrice contre la poliomyélite persiste à vie après 3 doses.
– Pour les enfants qui débutent tardivement la vaccination de routine (après l’âge de 3 mois), la dose de
VPI est administrée en association avec la 1re dose de VPOb, suivie de 2 doses de VPOb seul à 4 semaines
d’intervalle environ.
– Pour le calendrier vaccinal, se conformer aux recommandations nationales.
– Conservation :
• Conservation prolongée : au congélateur (– 20 °C).
• Après décongélation : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 mois maximum.
IMMUNOGLOBULINE ANTIRABIQUE
HUMAINE (IGRH)
Action thérapeutique
– Neutralisation du virus de la rage au niveau de la plaie
Indications
– Prévention de la rage après exposition de catégorie III de l’OMS (sauf si le patient a reçu une
vaccination complète contre la rage avant l’exposition), en association avec le vaccin antirabique
– Prévention de la rage après exposition de catégorie II ou III chez les patients immunodéprimés (même
si le patient a reçu une vaccination complète contre la rage avant l’exposition), en association avec le
vaccin antirabique
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 20 UI/kg dose unique à J0, en même temps que la 1re dose de vaccin antirabique
– Infiltrer la plus grande quantité possible dans et autour de la (des) plaie(s) préalablement nettoyée(s).
– En cas de blessures multiples, la dose peut être diluée 2 à 3 fois avec une solution stérile de chlorure de
sodium à 0,9%, pour pouvoir infiltrer la totalité des sites.
– Si l’IGRH n’est pas disponible à J0, administrer la 1re dose de vaccin antirabique seule. Administrer
l'IGRH le plus tôt possible entre J0 et J7 ; à partir de J8, l'IGRH n'est plus nécessaire car les anticorps
protecteurs induits par le vaccin antirabique commencent à apparaître.
Remarques
– Les fragments F(ab’)2 d’immunoglobuline équine purifiée peuvent remplacer l’IGRH lorsque celle-ci
n’est pas disponible. La méthode d’administration est la même mais la posologie est de 40 UI/kg.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
VACCIN RAGE
Indications
– Prévention de la rage après exposition de catégorie II et III de l’OMS
J14 1 dose(c)
J21 1 dose
(a)
Pour la voie IM, deux schémas sont possibles : schéma de Zagreb (2-0-1-0-1) en 21 jours ou schéma
d'Essen à 4 doses (1-1-1-1-0) sur 14 à 28 jours.
(b)
Plus 1 dose unique d’immunoglobuline antirabique dans la plaie en cas de catégorie d’exposition III à
J0.
(c)
La dernière injection peut être réalisée entre J14 et J28.
(d)
Un autre schéma ID est possible : 4 doses ID (1 dose dans chaque bras et 1 dose dans chaque cuisse) à
J0.
– Patient immunodéprimé : 1 dose à J0, J7 et entre J21 et J28 par voie IM ou ID (plus 1 dose unique
d'immunoglobuline antirabique)
Remarques
– Le vaccin antirabique est aussi utilisé en prévention de la rage avant exposition chez les sujets à risque
(séjour prolongé en zone d'endémie, professionnels en contact avec des animaux susceptibles de
transmettre le virus).
– Eviter l’utilisation de vaccins dérivés de tissus nerveux (VTN) : ils sont moins immunogènes que les
vaccins préparés sur cultures cellulaires (VCCOE) et leurs effets indésirables sévères plus fréquents.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler.
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : utiliser immédiatement.
les 2 premières doses du vaccin pentavalent (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, Haemophilus
influenzae).
– Agiter le tube plastique, verser la suspension dans la bouche.
Remarques
– Il existe aussi un vaccin monovalent humain (RV1, souche 116E, Rotavac®) et des vaccins pentavalents
(RV5), d’origine humaine et bovine, administrés en 3 doses avec un intervalle de 4 semaines entre chaque
dose.
– Le vaccin antirotavirus peut être administré en même temps que le vaccin antipoliomyélitique oral
(VPO).
– Conservation : entre 2° C et 8° C. Ne pas congeler -
IMMUNOGLOBINE ANTITÉTANIQUE
HUMAINE (IGTH)
Action thérapeutique
– Neutralisation de la toxine tétanique. L'IGTH confère une immunité passive temporaire de 3 à 4
semaines.
Indications
– Prévention du tétanos chez un blessé non vacciné ou incomplètement vacciné ou dont le statut
vaccinal est inconnu, en association avec le vaccin antitétanique
– Traitement du tétanos déclaré
Posologie et durée
– Prévention du tétanos
L’IGTH est administrée en cas de plaie à risque, p. ex. plaies avec fractures, plaies profondes pénétrantes,
plaies par morsure, plaies contenant des corps étrangers, plaies souillées de terre, plaies infectées,
Remarques
– En cas de plaie mineure propre, le vaccin antitétanique est administré seul.
– La voie SC peut être utilisée mais uniquement si la voie IM est contre-indiquée.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Td1 Au premier contact avec le service de santé ou dès que possible au cours de la grossesse
Td2 Au moins 4 semaines après Td1
Td3 6 mois à 1 an après Td2 ou pendant la grossesse suivante
Td4 1 à 5 ans après Td3 ou pendant la grossesse suivante
Td5 1 à 10 ans après Td4 ou pendant la grossesse suivante
Chez les femmes enceintes, administrer au minimum 2 doses avant l’accouchement : la 1re dose dès que
possible au cours de la grossesse et la 2e dose au moins 4 semaines après la 1re et au moins 2 semaines
avant la date présumée de l’accouchement. Après l’accouchement, poursuivre selon le calendrier ci-
dessus pour compléter 5 doses.
– Prévention du tétanos chez l’enfant de plus de 4 ans (après primovaccination complète et 1er rappel
entre 12 et 23 mois)
Une dose de rappel entre 4 et 7 ans puis entre 9 et 15 ans
Remarques
– Le vaccin monovalent antitétanique (TT) est utilisé dans certains protocoles nationaux. Préférer le
vaccin antitétanique et antidiphtérique (Td) dans la prévention du tétanos chez l'enfant de plus de 7 ans,
l’adolescent et l’adulte.
– La vaccination antitétanique chez la femme enceinte et en âge de procréer permet de protéger le
Indications
– Prévention de la tuberculose
– En cas d’administration simultanée d’autres vaccins du PEV, utiliser des seringues et sites d’injection
différents.
– Grossesse : CONTRE-INDIQUE
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Injecter au même endroit chez tous les enfants afin de faciliter la recherche de la cicatrice.
– Si l’injection est correctement faite, une papule de 5-8 mm de diamètre, d’aspect « peau d’orange »,
apparaît au niveau du point d’injection.
– La durée de la protection n’est pas connue et diminue avec le temps.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C. La congélation est possible mais pas nécessaire.
• Solvant : la chaîne du froid n’est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l’efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C pendant 6 heures maximum.
– En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des seringues et sites d'injection
différents.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Le vaccin typhoïde conjugué ne protège pas contre les infections à Salmonella Paratyphi ou à d'autres
salmonelles non Typhi.
– Agiter avant l'emploi pour mettre le vaccin en suspension.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Un flacon ouvert se conserve entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum.
Indications
– Prévention de la fièvre jaune :
• chez l'enfant à partir de l’âge de 9 mois et l'adulte vivant ou voyageant en zone d'endémie ou quittant
cette zone
• en vaccination de masse lors de flambées épidémiques
administré dans les situations où le risque de contamination est très important (flambée épidémique,
séjour inévitable dans une zone à haut risque de transmission).
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Une dose unique standard de 0,5 ml en IM suffit pour assurer une immunité protectrice tout au long de
la vie. L'administration d'une dose de rappel n'est plus recommandée.
– Uniquement en cas de pénurie de vaccins lors de flambées de fièvre jaune et selon les
recommandations nationales, il est possible de vacciner en SC ou IM les enfants de plus de 2 ans et les
adultes avec une dose fractionnée de 1/2 ou 1/5 de la dose standard (minimum 0,1 ml) en utilisant un
flacon contenant max. 10 doses standard. Les enfants < 2 ans, les femmes enceintes et les personnes
séropositives pour le HIV reçoivent une dose standard de 0,5 ml en IM.
– Conservation :
• Poudre : entre 2 °C et 8 °C
• Solvant : la chaîne du froid n'est pas nécessaire à la conservation. Cependant, au moins 12 heures avant
la reconstitution du vaccin, placer le solvant à une température comprise entre 2 °C et 8 °C pour que le
solvant et la poudre soient à la même température : un choc thermique lors de la reconstitution
diminuerait l'efficacité du vaccin. Ne pas congeler.
• Vaccin reconstitué : entre 2 °C et 8 °C, pendant 6 heures maximum
Action thérapeutique
– Antiviral actif sur l’herpès virus
Indications
– Traitement de la kératite herpétique
– Prévention de la kératite herpétique chez le nouveau-né de mère atteinte d’herpès génital au moment
de l’accouchement
Présentation
– Tube de pommade à 3%
Posologie et durée
– Traitement de la kératite herpétique
Enfant et adulte : une application 5 fois par jour dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux pendant 14
jours ou pendant 3 jours après la cicatrisation des lésions
– Prévention de la kératite herpétique chez le nouveau-né
Immédiatement après la naissance : nettoyage des 2 yeux avec du chlorure de sodium à 0,9% stérile puis
une application unique d'aciclovir dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, utiliser dans les 30 jours.
Action thérapeutique
– Antiseptique
Indications
– Désinfection standard des mains par friction, avant et après les soins réalisés avec ou sans gants
Présentation
– Solution ou gel hydro-alcoolique prêts à l'emploi
Utilisation
– Les produits hydro-alcooliques peuvent être utilisés si les mains ne sont pas visiblement souillées par
des liquides et matières organiques et qu’elles sont sèches et non poudrées (utiliser des gants non
poudrés, non talqués).
– Remplir le creux de la main avec 3 ml de solution ou de gel et étaler le produit pour imprégner la
surface des mains en totalité. Frictionner pendant 20-30 secondes, paume contre paume, paume contre
dos, entre les espaces interdigitaux (doigts entrelacés), autour des pouces et des ongles, jusqu'au
séchage spontané complet. Ne pas diluer le produit. Ne pas rincer ni essuyer les mains.
– Tant que les mains ne sont pas visiblement souillées, renouveler la désinfection entre chaque soin,
sans se laver les mains au savon, ni avant, ni après l'application du produit.
Remarques
– La dose nécessaire et la durée de friction peuvent être différentes selon le produit utilisé. Lire
attentivement les instructions du fabricant.
– Il peut être difficile d'enfiler les gants si la friction qui précède n'est pas effectuée jusqu'au séchage
complet de la solution.
– Les mains peuvent donner la sensation d'être collantes après un certain nombre de frictions. Dans ce
cas, se laver les mains.
– Certains produits hydro-alcooliques peuvent être utilisés pour la désinfection chirurgicale des mains
par friction, selon un protocole différent de celui utilisé pour la désinfection standard des mains par
friction.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Bien fermer les flacons pour éviter l'évaporation. Tenir éloigné des sources d'incendie (flamme, étincelle,
corps incandescent).
ARTÉSUNATE rectal
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement pré-transfert du paludisme sévère suspecté ou confirmé, chez l’enfant de moins de 6 ans,
avant le transfert vers une structure capable d’administrer un traitement antipaludique parentéral
Posologie et durée
– 10 mg/kg dose unique avant le transfert
– Enfant de 2 mois à < 3 ans (≤ 10 kg) : 1 capsule rectale dose unique (100 mg)
– Enfant de 3 à < 6 ans (≤ 20 kg) : 2 capsules rectales dose unique (200 mg)
Remarques
– Il est possible d’administrer 2 capsules simultanément.
– Conservation : température comprise entre 15 °C et 25 °C. Éviter l'exposition à plus de 30 °C. Ne pas
réfrigérer. Ne pas congeler -
Action thérapeutique
– Fongistatique et kératolytique
Indications
– Dermatophytoses du cuir chevelu (teignes), en association avec un antifongique systémique
– Dermatophytoses de la peau glabre et des plis :
• seule, si les lésions sont peu étendues
• en association avec un antifongique systémique en cas de lésions étendues
Présentation
– Tube ou pot de pommade à 6% d'acide benzoïque et 3% d'acide salicylique
Posologie
– Enfant et adulte : une application 2 fois par jour, en couche mince, sur la peau propre et sèche
Durée
– 3 à 6 semaines selon l'évolution clinique
Remarques
– La pommade de Whitfield ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Lorsque la pommade a été exposée à une température élevée, les principes actifs ne sont plus répartis
de façon homogène. Il faut alors homogénéiser avant l'emploi.
Action thérapeutique
– Scabicide
Indications
– Gale (préférer la crème de perméthrine à 5% pour cette indication)
Présentation
– Lotion à 25%
Préparation et utilisation
– Agiter le flacon avant l'emploi ou la dilution.
– Effectuer la dilution recommandée si nécessaire, en fonction de l’âge. Utiliser de l’eau potable ou
bouillie.
– Appliquer la lotion sur tout le corps, y compris sur le cuir chevelu, les sillons rétro-auriculaires, les
paumes des mains et plantes de pieds, en insistant sur les plis de flexion et les espaces
interdigitaux. Respecter le temps de contact recommandé puis rincer abondamment à l'eau.
– Chez l’enfant de moins de 2 ans : bander les mains pour éviter une ingestion accidentelle et un contact
avec les yeux.
Enfant < 2 ans Enfant 2 à 12 ans Enfant > 12 ans et Femme enceinte
adulte
Préparat 1 part de lotion à 1 part de lotion à 25% Lotion à 25% pure Lotion à 25% pure
ion 25% + 1 part d’eau
+ 3 parts d’eau
Nombre Une seule Deux applications (p. ex. à 24 heures Une seule
d'applic application d’intervalle avec un rinçage entre les 2 application
ations applications ou 2 applications successives à 10
minutes d’intervalle avec un séchage entre les
2 applications puis rinçage après 24 heures)
Remarques
– Traiter simultanément les sujets en contact étroit avec le patient, même en l’absence de symptômes.
Décontaminer, après chaque traitement, les vêtements et le linge de lit du patient et des contacts :
lavage ≥ 60 °C et séchage au soleil, ou exposition au soleil ou stockage dans un sac plastique fermé
pendant 72 heures.
– Les démangeaisons peuvent persister jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement (réaction allergique
aux parasites) : ne pas renouveler le traitement pendant cette période. Le traitement peut être renouvelé
si des signes spécifiques de gale (sillons scabieux) sont toujours présents au-delà de cette période.
– Utiliser un récipient en verre pour réaliser une dilution. Certaines matières plastiques peuvent être
dégradées avec la lotion.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Lotion à la CALAMINE
Action thérapeutique
– Antiprurigineux
Indications
– Traitement symptomatique du prurit
Présentation
– Flacon de lotion à 8% ou 15% de calamine
Posologie
– Enfant et adulte : une application 3 à 4 fois par jour, en couche mince
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Agiter le flacon avant l’emploi.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
CHLORHEXIDINE solution 5%
Action thérapeutique
– Antiseptique
Indications
– Antisepsie des plaies, des brûlures superficielles et peu étendues
Présentation
– Solution concentrée à 5% de chlorhexidine digluconate, correspondant à 2,8% de chlorhexidine, à
diluer avant l'emploi
Préparation
– Utiliser une solution aqueuse à 0,05% :
Pour 1 litre : 10 ml de solution concentrée à 5% + 990 ml d'eau claire, préalablement bouillie pendant
quelques minutes et refroidie
Posologie
– Appliquer la solution diluée sur les plaies et les brûlures superficielles et peu étendues.
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après dilution, la solution doit être utilisée immédiatement ; ne pas conserver la solution diluée (risque
de contamination).
Action thérapeutique
– Antiseptique
Indications
– Antisepsie du cordon ombilical
Présentation
– Gel dermique à 7,1% de chlorhexidine digluconate, correspondant à 4% de chlorhexidine, en sachet de
3 g et tube de 20 g
Posologie et durée
– Une application de 3 g de gel au niveau de l’ombilic juste après la section du cordon ou lors de la
1re consultation post-natale dans les 7 premiers jours de vie si l'enfant est né à la maison
– Dans les contextes où il existe des pratiques traditionnelles non hygiéniques : une application par jour
pendant les 7 premiers jours de vie
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antiseptique
Indications
– Antiseptie des lésions buccales du noma
Présentation
– Solution pour bain de bouche à 0,2% de chlorhexidine digluconate, prête à l’emploi
Posologie
– Enfant : une application 4 à 6 fois par jour sur la muqueuse buccale, à l’aide d’une compresse propre
enroulée sur un abaisse-langue
Durée
– Selon l’évolution clinique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après ouverture, la solution pour bain de bouche se conserve 4 semaines maximum.
Action thérapeutique
– Désinfectants
Indications
– Désinfection des dispositifs médicaux, instruments, linge, sols et surfaces
Présentation
– La puissance des désinfectants générateurs de chlore est exprimée en terme de chlore actif :
• soit en % de chlore actif
• soit en g/litre ou en mg/litre
• soit en partie par million (ppm)
• soit en degré chlorométrique (1° chl. = ± 0,3% de chlore actif)
1% = 10 g/litre = 10 000 ppm
1 mg/litre = 1 ppm = 0,0001%
– Les produits générateurs de chlore les plus utilisés sont :
• Dichloroisocyanurate de sodium (NaDCC), cp à 1,67 g ......................................1 g de chlore actif/cp
• Hypochlorite de calcium (HTH), granulés .........................................................65-70% de chlore actif
• Solutions d'hypochlorite de sodium :
• extrait de Javel ...................................................................................36° chl. = 9,6% de chlore
actif
• eau de Javel ................................................................9° ou 12° chl. = 2,6% ou 3,6% de chlore
actif
• Chlorure de chaux, poudre................................................................................25-35% de chlore actif
Préparation et utilisation
– La concentration requise dépend de la quantité de matières organiques présentes (c.-à-d. du degré de
souillure).
– Vérifier la teneur en chlore actif sur l'emballage pour ajuster la dilution si nécessaire.
– Préparer les solutions avec de l’eau froide, dans un récipient non métallique.
– Un dépôt dans les solutions d'HTH et de chlorure de chaux est normal, utiliser le surnageant.
NaDCC
1 g de chlore 1 cp/litre d'eau 2 cp/litre d'eau 5 cp/litre d'eau 20 cp/litre d'eau
actif/cp
HTH 15 g/10 litres 30 g/10 litres 7,5 g/litre 300 g/10 litres
à 70% de = 1 c. à soupe rase = 2 c. à soupe rase = ½ c. à soupe = 20 c. à soupe rase
chlore actif pour 10 litres d'eau pour 10 litres d'eau pour 1 litre d'eau pour 10 litres d'eau
Eau de Javel Pour 5 litres : 200 Pour 5 litres : 400 Pour 1 litre : 200 ml Pour 5 litres : 4000
à 2,6% de ml ml + 800 ml d'eau ml
chlore actif + 4800 ml d'eau + 4600 ml d'eau + 1000 ml d'eau
Pour plus d’informations, voir Antiseptiques et désinfectants(see page 354), Deuxième partie.
Précautions
– Manipuler les produits concentrés avec précaution (éviter les chocs, l'exposition à de fortes
températures ou à une flamme).
– Ne pas mettre les produits secs, notamment l'HTH et le chlorure de chaux, en contact avec des
matières organiques (cadavres, etc.) : risque d'explosion.
– Eviter de respirer les vapeurs lors de l'ouverture des récipients et les poussières lors des manipulations.
Remarques
– Le NaDCC est le moins corrosif des produits générateurs de chlore.
– L’eau et l’extrait de Javel, ou à défaut l’HTH, peuvent servir à préparer une solution antiseptique à 0,5%
de chlore actif, équivalente à la solution de Dakin, en ajoutant 1 cuillère à soupe de bicarbonate de
sodium par litre de solution finale pour neutraliser l’alcalinité (par exemple, pour un litre : 200 ml d’eau
de javel à 2,6% + 800 ml d’eau distillée ou filtrée, ou à défaut bouillie et refroidie + 1 cuillérée à soupe de
bicarbonate de sodium).
– La chloramine-T (poudre ou comprimé, 25% de chlore actif) est un autre produit générateur de chlore
utiliser principalement comme antiseptique.
– L’acide trichloro-isocyanurique (ATCC), en poudre ou granulés (90% de chlore actif) est un produit très
semblable au NaDCC mais sa faible solubilité limite son emploi.
– Conservation : en récipient hermétique, à l'abri de la chaleur et de la lumière (et de l'humidité pour les
produits solides), dans un endroit ventilé - -
Le chlorure de chaux, l'eau et l'extrait de Javel se conservent mal. L'HTH se conserve mieux. Le NaDCC
est le plus stable.
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des fluoroquinolones
Indications
– Otite externe aiguë
– Otite moyenne chronique suppurée
Présentation
– Gouttes auriculaires à 0,3%
Posologie
– Enfant ≥ 1 an : 3 gouttes 2 fois par jour
– Adulte : 4 gouttes 2 fois par jour
Les gouttes doivent être instillées dans l'oreille atteinte en tirant sur le pavillon tout en maintenant la
tête penchée sur le côté pendant quelques minutes.
Durée
– Otite externe aiguë : 7 jours ; otite moyenne chronique suppurée : jusqu'à tarissement de l'écoulement
(environ 2 semaines, max. 4 semaines)
Remarques
– Ne pas toucher l’embout avec les doigts ; ne pas le mettre en contact avec l’oreille.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture du flacon, la solution se conserve au maximum 4 semaines.
CLOTRIMAZOLE, cp gynécologique
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidose vulvovaginale
Posologie et durée
– Adulte : un comprimé dose unique, au coucher, de préférence en position allongée
Mettre le comprimé dans l’applicateur. Introduire profondément l’applicateur dans le vagin. Pousser le
piston puis retirer l’applicateur.
Remarques
– Il existe aussi des comprimés gynécologiques à 100 mg, appliqués une fois par jour au coucher pendant
6 jours. Ne pas interrompre le traitement pendant les règles. Nettoyer l’applicateur à l’eau après
utilisation.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
DIMÉTICONE, lotion
Action thérapeutique
– Pédiculicide par action physique
Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu
Présentation
– Lotion à 4%
Utilisation
– Enfant de 6 mois et plus et adulte : appliquer la lotion sur le cuir chevelu, en insistant sur la nuque et
derrière les oreilles, et sur toute la longueur des cheveux. Respecter un temps de contact de 8 heures (p.
ex. pendant la nuit) puis rincer abondamment à l’eau.
– Renouveler l’application 7 jours plus tard.
Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets ayant des lentes et/ou poux vivants. Un
traitement préventif des personnes non infestées est inutile.
– Laver les peignes et décontaminer bonnets/foulards, linge de lit : lavage ≥ 60 °C, repassage ou séchage
au soleil, ou, si aucune de ces méthodes n’est possible, stockage dans un sac plastique fermé pendant 2
semaines.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ÉTHANOL
Voir ALCOOL ÉTHYLIQUE(see page 305)
Action thérapeutique
– Antiseptique et désinfectant
Indications
– Antisepsie de la peau saine (injections, prélèvements sanguins)
– Désinfection des bouchons en latex des flacons de perfusion ou de médicaments (à l'exception des
vaccins), des sites d'injection en latex sur les tubulures
Présentation
– Mélanges d'alcool (éthanol) et d'eau à des concentrations diverses (éthanol à 95% v/v par exemple),
contenant parfois des additifs pour éviter leur ingestion.
– La concentration en alcool est exprimée :
• de préférence en pourcentage par volume (% v/v). Par exemple, 1000 ml d'alcool à 95% v/v contiennent
950 ml d'alcool absolu.
• parfois en pourcentage par poids (% w/w). Ce % n'est pas égal au % par volume (v/v) car le mélange de
l'eau et de l'alcool provoque une réduction du volume.
• parfois en degré (°). Cette expression doit être abandonnée car elle est source d'erreurs. Il existe 3
définitions du degré : celle utilisée dans l'ancien système britannique (° british proof), celle utilisée aux
Etats-Unis (° proof) et celle utilisée dans les pays francophones (1° = 1% v/v). Par exemple : 40% v/v = 70°
proof (système britannique) = 80° proof (système américain) = 40° en pays francophone.
Préparation
– Utiliser l'éthanol à 70% v/v dont le pouvoir antiseptique est supérieur à celui des concentrations plus
élevées.
Pour obtenir 1 litre d'éthanol à 70% v/v :
• mesurer 785 ml d'éthanol à 90% v/v ou 730 ml d'éthanol à 95% v/v ou 707 ml d'éthanol à 99% v/v ;
• compléter jusqu'à 1 litre par addition d'eau distillée ou, à défaut, filtrée ;
• laisser refroidir et réajuster à 1 litre avec de l'eau (lors du mélange, il existe une réduction du volume).
Précautions
– Ne pas appliquer sur les muqueuses, les plaies ou les brûlures : l'alcool est desséchant, douloureux,
irritant et ralentit la cicatrisation.
– Ne pas utiliser chez le nouveau-né.
Remarques
– L'éthanol peut éventuellement être utilisé pour la désinfection du matériel non critique (matériel qui
ne touche que la peau intacte) à condition que ce matériel ne soit pas souillé par du sang ou un autre
liquide biologique.
– La « stérilisation » du matériel médical critique (instruments chirurgicaux, etc.) par flambage ou
immersion dans l'éthanol ou passage d'un tampon alcoolisé est à proscrire.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Bien fermer les flacons pour éviter l'évaporation. Tenir éloigné des sources d'incendie (flamme, étincelle,
corps incandescent).
FLUORESCÉINE, collyre
Action thérapeutique
– Colorant pour diagnostic ophtalmologique
Indications
– Détection d’érosion(s) de l’épithélium cornéen ou conjonctival
Présentation
– Collyre à 0,5% ou 2% en récipient unidose
Posologie et durée
– Instiller 1 à 2 gouttes de collyre dans le cul-de-sac conjonctival.
– Demander au patient de cligner des yeux pour bien répartir la fluorescéine ; essuyer le surplus et
procéder à l’examen.
Remarques
– L’utilisation d’un ophtalmoscope muni d'un filtre bleu facilite l’examen (augmente la fluorescence).
– La lumière normale est suffisante pour mettre en évidence les lésions importantes mais pas les lésions
de petite taille.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Les unidoses sont à usage unique ; les jeter après utilisation.
Action thérapeutique
– Dermocorticoïde
Indications
– Eczéma atopique, eczéma de contact, dermatite séborrhéique
– Réactions aux piqûres d’insectes
Présentation
– Crème et pommade à 1%
Posologie et durée
– Enfant et adulte : une application 1 ou 2 fois par jour, en couche mince, uniquement sur les lésions,
pendant 7 jours maximum
Remarques
– Les présentations crème et pommade sont interchangeables. Toutefois, préférer la crème pour les
lésions suintantes et la pommade pour les lésions sèches et squameuses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Contraceptif hormonal, progestatif
Indications
– Contraception de longue durée
– Ménorragies
Présentation
– Dispositif intra-utérin (DIU) contenant 52 mg de lévonorgestrel et libérant 20 microgrammes par jour à
l’insertion
Posologie
– Le DIU peut être posé à n’importe quel moment du cycle s’il est raisonnablement certain que la femme
n’est pas enceinte, y compris en relais d’un autre contraceptif.
Il est recommandé d’utiliser des préservatifs pendant les 7 jours suivant l’insertion si le DIU est inséré :
• après le 7e jour des règles ;
• après le 28e jour post-partum en l’absence d’allaitement ;
• après le 7e jour suivant un avortement.
Durée
– Tant que l’utilisation est souhaitée et bien tolérée, pour une durée maximale de 5 ans au-delà de
laquelle il doit être changé.
Remarques
– Le retour à la fertilité est rapide après le retrait du DIU.
– Le DIU peut être inséré dans l’utérus dans les 48 heures suivant un accouchement. Au-delà de 48
heures, il est recommandé de reporter l’insertion après le 28e jour post-partum.
– Pour les conditions d’insertion et de retrait du DIU, lire attentivement les instructions du fabricant.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MALATHION, lotion
Action thérapeutique
– Pédiculicide (insecticide organo-phosphoré)
Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu
Présentation
– Lotion à 0,5%
Utilisation
– Appliquer la lotion sur le cuir chevelu et sur toute la longueur des cheveux, insister sur la nuque et
derrière les oreilles.
– Respecter un temps de contact de :
• 8 heures chez l’enfant de 6 mois à 2 ans ;
• 12 heures chez l’enfant de plus de 2 ans et l’adulte.
– Rincer abondamment à l’eau.
– Il est préférable de renouveler l’application 10 jours plus tard.
signes d’intoxication grave. Utiliser l’atropine injectable comme antidote dès les premiers symptômes.
– Grossesse : pas de contre-indication
– Allaitement : pas de contre-indication
Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets atteints. Un traitement préventif des
personnes non infestées est inutile et augmente le risque de résistance.
– En raison de l’inflammabilité du produit, ne pas utiliser près d’une source de chaleur.
– Le malathion ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MICONAZOLE, crème
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidoses cutanées des grands plis (inguinaux, abdominaux, interfessier, sous-mammaires) et des
petits plis (espaces interdigitaux et interorteils)
– Balanite candidosique
– Dermophytoses peu étendues de la peau glabre et des plis
Présentation
– Tube de crème à 2%
Posologie
– Enfant et adulte : une application 2 fois par jour, en couche mince, sur la peau propre et sèche
Durée
– Candidoses cutanées : 2 à 4 semaines
– Balanite candidosique : une semaine
– Dermatophytoses peu étendues de la peau glabre et des plis : 2 à 3 semaines
Remarques
– Dans le traitement des candidoses vulvovaginales, le miconazole crème peut éventuellement
compléter le traitement par clotrimazole en comprimé gynécologique, mais ne le remplace pas.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MUPIROCINE, pommade
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien
Indications
– Impétigo croûteux peu étendu (moins de 5 lésions localisées dans la même région)
Présentation
– Tube de pommade à 2%
Posologie et durée
– Enfant et adulte : une application 3 fois par jour, sur la peau propre et sèche, pendant 7 jours
Réévaluer au bout de 3 jours. En l’absence d’amélioration, administrer une antibiothérapie orale.
Remarques
– Ne pas mélanger avec d’autres pommades (diminution de l’efficacité de la mupirocine).
– Recouvrir les lésions d’une compresse, si possible, pour éviter de les toucher.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
NaDCC
Voir DICHLOROISOCYANURATE de SODIUM(see page 322)
NYSTATINE, cp gynécologique
Action thérapeutique
– Antifongique
Indications
– Candidose vulvovaginale
Posologie et durée
– Adulte : un comprimé une fois par jour au coucher pendant 14 jours
Mouiller le comprimé puis l’introduire profondément dans le vagin.
Remarques
– Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.
– Préférer le comprimé gynécologique de clotrimazole à 500 mg en une dose unique pour cette
indication.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Une fois sorti de son conditionnement, le comprimé doit être utilisé immédiatement.
OXYBUPROCAINE, collyre
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Anesthésique local
Indications
– Anesthésie de courte durée de la conjonctive et de la cornée
Présentation
– Collyre à 0,4% en récipient unidose
Posologie et durée
– Extraction de corps étrangers superficiels
Jusqu’à 3 gouttes dans le cul-de-sac conjonctival, instillées à une ou 2 minutes d’intervalle
– Mesure de la pression intraoculaire
1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival
Remarques
– L’anesthésie s’installe en une minute et dure 10 à 20 minutes.
– Les collyres anesthésiques (oxybuprocaïne, tétracaïne, etc.) sont utilisés de manière ponctuelle dans le
cadre de procédures thérapeutiques ou diagnostiques spécifiques. Ils ne doivent pas être remis au
patient. En cas de douleur oculaire intense, utiliser un analgésique approprié par voie orale.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Les unidoses sont à usage unique ; les jeter après utilisation.
Action thérapeutique
– Pédiculicide (insecticide pyréthrinoïde)
Indications
– Pédiculose (poux) du cuir chevelu
Présentation
– Lotion à 1%
Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : appliquer la lotion sur le cuir chevelu, en insistant sur la nuque et
derrière les oreilles, et sur toute la longueur des cheveux. Respecter un temps de contact de 10 minutes
puis rincer abondamment à l’eau.
– Renouveler l’application 7 jours plus tard.
Remarques
– Examiner les sujets contacts et traiter uniquement les sujets ayant des lentes et/ou poux vivants. Un
traitement préventif des personnes non infestées est inutile et augmente le risque de résistance.
– Laver les peignes et décontaminer bonnets/foulards, linge de lit : lavage ≥ 60 °C, repassage ou séchage
au soleil, ou, si aucune de ces méthodes n’est possible, stockage dans un sac plastique fermé pendant 2
semaines.
– Préférer la lotion de perméthrine au shampooing qui est moins efficace car le temps d'application est
généralement plus court.
– La crème de perméthrine à 5% est utilisée pour le traitement de la gale chez l’enfant de 2 mois et plus
et l’adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Scabicide (insecticide pyréthrinoïde)
Indications
– Gale
Présentation
– Crème à 5%
Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : appliquer la crème sur tout le corps, y compris sur le cuir chevelu,
les sillons rétro-auriculaires, les paumes des mains et plantes de pieds, en insistant sur les plis de flexion
et les espaces interdigitaux. Laisser en contact au moins 8 heures (p. ex. pendant la nuit) puis rincer
abondamment à l'eau.
– Chez l’enfant de moins de 2 ans : bander les mains pour éviter une ingestion accidentelle et un contact
avec les yeux.
– Renouveler l'application 7 jours plus tard.
Remarques
– Traiter simultanément les sujets en contact étroit avec le patient, même en l’absence de symptômes.
Décontaminer, après chaque traitement, les vêtements et le linge de lit du patient et des contacts :
lavage ≥ 60 °C et séchage au soleil, ou exposition au soleil ou stockage dans un sac plastique fermé
pendant 72 heures.
– Les démangeaisons peuvent persister jusqu'à 4 semaines après la fin du traitement (réaction allergique
aux parasites morts) : ne pas renouveler le traitement pendant cette période. Le traitement peut être
renouvelé si des signes spécifiques de gale (sillons scabieux) sont toujours présents au-delà de cette
période.
– La lotion de perméthrine à 1% est utilisée pour le traitement des poux de tête chez l'enfant de 2 mois et
plus et l'adulte.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
PILOCARPINE, collyre
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antiglaucomateux à action cholinergique, myotique
Indications
– Glaucome chronique à angle ouvert
Présentation
– Collyre à 2%
Il existe aussi un collyre à 4%.
Posologie
– Adulte : 1 goutte dans le cul de sac conjonctival 4 fois par jour
Durée
– Traitement à vie
Remarques
– Ne pas toucher l’embout du flacon avec les doigts.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
Après ouverture, le flacon se conserve 2 semaines.
Action thérapeutique
– Antiviral, antimitotique, cytolytique actif sur les papillomavirus humains (HPV)
Indications
– Condylomes des organes génitaux externes, de l’anus et du vagin
Présentation
– Solution ou gel à 0,5%, avec applicateurs
Posologie
– Une application 2 fois par jour sur les condylomes
– Pour les condylomes vaginaux, laisser sécher avant de retirer le spéculum.
Durée
– 3 jours consécutifs par semaine pendant 4 semaines maximum
Remarques
– En cas de contre-indication ou d’échec après 4 semaines, envisager une alternative thérapeutique
(cryothérapie, électrocoagulation, excision chirurgicale).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antiviral, antimitotique, cytolytique actif sur les papillomavirus humains (HPV)
Indications
– Condylomes des organes génitaux externes, de l’anus et du vagin
Présentation
– Résine de podophylle dans de l’alcool ou de la teinture de benjoin, solution pour application locale à
10%, 15% et 25%
Utilisation
– Protéger systématiquement la zone saine autour des condylomes avec de la vaseline ou de la
pommade à l’oxyde de zinc.
– Appliquer la résine de podophylle sur les condylomes :
• Pour les condylomes externes, laisser en contact 1 à 4 heures avant de laver à l’eau et au savon.
• Pour les condylomes vaginaux, laisser sécher avant de retirer le spéculum.
Durée
– Renouveler le traitement une fois par semaine si nécessaire, pendant 4 semaines maximum.
Remarques
– Préférer la solution de podophyllotoxine à 0,5% : elle est aussi efficace, moins irritante et moins toxique
que la résine de podophylle. Elle a l’avantage de pouvoir être appliquée sur les condylomes par le
patient lui-même, alors que les applications de résine de podophylle doivent toujours être effectuées par
le personnel médical.
– En cas de contre-indication ou d’échec après 4 semaines, envisager une alternative thérapeutique
(cryothérapie, électrocoagulation, excision chirurgicale).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antiseptique et désinfectant
Indications
– Antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lésées
– Désinfection des bouchons en latex des flacons de perfusion ou de médicaments (à l'exception des
vaccins), des sites d'injection en latex sur les tubulures
Présentation
– Solution aqueuse à 10%
Utilisation
– Antisepsie de la peau saine (injections, ponctions)
Appliquer la solution pure sur le site de ponction ou d’injection et laisser sécher avant d’introduire
l’aiguille. La peau doit être nettoyée au préalable si elle est sale ou si le geste est invasif (ponction
lombaire, rachianesthésie, etc.).
– Antisepsie du champ opératoire
Effectuer 2 applications de solution pure ; laisser sécher spontanément entre les 2 applications (ne pas
tamponner). Inciser lorsque le 2e badigeon est sec. Le site opératoire doit avoir été préalablement
nettoyé avec solution moussante de PVI.
– Antisepsie des plaies
Appliquer la solution pure sur les plaies superficielles et peu étendues.
Pour les plaies et brûlures étendues ou irrigation de plaies, etc., diluer la PVI (¼ de PVI pure pour ¾ de
NaCl à 0,9% ou d’eau stérile), puis rincer au NaCl à 0,9% ou à l’eau stérile.
Remarques
– La PVI commence à agir après 30 secondes mais il est recommandé de respecter un temps de contact
d'une minute pour obtenir une bactéricidie.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Après ouverture du flacon, utiliser la solution dans les 30 jours.
Action thérapeutique
– Antiseptique
Indications
– Lavage antiseptique des mains et lavage chirurgical des mains
– Préparation cutanée de l’opéré (douche pré-opératoire et nettoyage du champ opératoire)
– Nettoyage des plaies souillées
Présentation
– Solution moussante à 7,5%.
Il existe aussi une solution à 4%.
Utilisation
– Lavage antiseptique des mains
Mouiller les mains ; prendre 5 ml de solution, savonner 1 min ; rincer abondamment ; sécher avec un
essuie-main propre.
– Lavage chirurgical des mains
Il existe différents protocoles, à titre indicatif :
Mouiller les mains et avant-bras ; les imprégner de 5 ml de solution, savonner 1 ou 2 min (30 secondes ou
1 min de chaque côté) ; brosser les ongles de chaque main pendant 30 secondes ; rincer.
Re-appliquer 5 ml de solution, savonner les mains et avant-bras 2 min ; rincer abondamment ; sécher
avec un essuie-main stérile.
– Douche pré-opératoire
Se mouiller entièrement, cheveux compris, appliquer la solution et savonner jusqu’à ce que la mousse
soit blanche, en allant du haut vers le bas du corps, en insistant sur les cheveux, aisselles, mains, périnée,
organes génitaux et orteils. Laisser agir quelques minutes ; rincer ; sécher avec une serviette propre ;
mettre un vêtement propre.
– Nettoyage du champ opératoire
Savonner pendant 1 min à l’aide d’une compresse stérile imbibée d’eau stérile et de solution ; rincer à
l’eau stérile ; sécher avec des compresses stériles.
– Nettoyage des plaies souillées
Préparer une solution diluée :
Avec la solution à 7,5% : 1 volume de solution pour 4 volumes de NaCl à 0,9% (ou d’eau) stérile
Avec la solution à 4% : 1 volume de solution pour 2 volumes de NaCl à 0,9% (ou d’eau) stérile
Nettoyer la plaie, rincer abondamment.
Remarques
– Pour la préparation cutanée du champ opératoire, le nettoyage est suivi d’une antisepsie du champ
opératoire à la PVI à 10%.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des sulfamides
Indications
– Prévention et traitement des infections en cas de brûlures sévères
– Traitement des infections en cas d'ulcères de jambe
Présentation
– Tube ou pot de crème stérile à 1%
Utilisation
– Enfant de 2 mois et plus et adulte : nettoyer la plaie et appliquer la sulfadiazine argentique une fois par
jour en couche de 3 à 5 mm d’épaisseur puis recouvrir de compresses stériles.
Durée
– Jusqu’à l’obtention d’une cicatrisation satisfaisante ou jusqu'à la greffe, si envisagée.
Remarques
– Conservation : entre 8 °C et 25 °C -
Après ouverture, bien refermer le tube ou le pot pour éviter l’exposition à la lumière.
DICHLOROISOCYANURATE de SODIUM =
NaDCC
Action thérapeutique
– Désinfectant (produit générateur de chlore)
Indications
– Désinfection des dispositifs médicaux, instruments, linge, sols et surfaces
Présentation
– Comprimé effervescent à 1,67 g de NaDCC libérant 1 g de chlore actif lorsqu'il est mis en solution dans
l'eau.
Il existe aussi des granulés, une poudre, des comprimés à différents dosages.
Préparation et utilisation
– Pré-désinfection des instruments souillés
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper les instruments souillés immédiatement après usage pendant 15 minutes, puis nettoyer
les instruments.
– Désinfection des instruments propres
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper les instruments préalablement nettoyés pendant 20 minutes, rincer abondamment et
sécher.
– Désinfection du linge
Solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre
Faire tremper le linge pendant 15 minutes, rincer abondamment, au minimum 3 fois.
– Désinfection des surfaces, sols, éviers, équipement, etc.
Voir Produits générateurs de chlore(see page 300) et Antiseptiques et désinfectants(see page 354), Deuxième
partie.
Précautions
– Préparer les solutions avec de l'eau froide, dans des récipients non métalliques.
– Le NaDCC est corrosif pour les métaux. Le risque est limité pour les instruments en acier inoxydable de
bonne qualité si les recommandations sont respectées (concentration, temps de contact de 20 minutes
maximum, rinçage).
– Pour la désinfection du linge : utiliser uniquement pour des cotons et lins blancs (risque de
décoloration).
– Ne pas exposer le produit à la flamme. Ne pas incinérer.
– NE PAS AVALER. Ne pas ranger les comprimés de NaDCC avec les comprimés oraux.
– Eviter de respirer les vapeurs lors de l'ouverture des récipients et les poussières lors des manipulations.
– Ne pas mélanger avec des solutions acides comme l’urine, etc. (dégagement de gaz toxiques) ni avec
des détergents.
Remarques
– Le NaDCC peut être utilisé pour l’antisepsie des plaies mais uniquement si la formulation est conçue
pour cet usage : solution à 0,1% de chlore actif (1000 ppm) : 1 comprimé à 1 g de chlore actif par litre. En
cas d'utilisation prolongée, protéger la peau saine autour des plaies avec de la vaseline.
Attention : certaines formulations conçues pour la désinfection des sols contiennent des additifs
(détergents, colorants, etc.) qui les rendent impropres à l'utilisation sur les plaies. Consulter l'étiquette
et la notice du fabricant.
– Certaines formulations peuvent être utilisées pour la désinfection de l'eau de boisson (Aquatabs®, etc.).
Consulter la notice du fabricant.
– Le dichloroisocyanurate de sodium est aussi appelé troclosène sodique ou dichloro-s-triazinetrione
sodique.
– Conservation : en récipient hermétique, à l'abri de la chaleur, de la lumière et de l'humidité, dans un
endroit ventilé - -
Action thérapeutique
– Antibactérien du groupe des cyclines
Indications
– Traitement de la conjonctivite bactérienne
– Traitement du trachome (préférer l’azithromycine pour cette indication)
– Prévention des conjonctivites du nouveau-né
Présentation
– Tube de pommade à 1%
Posologie et durée
– Nettoyer les yeux avec de l’eau bouillie et refroidie avant chaque application ; chez le nouveau-né,
utiliser une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9%.
– Appliquer la pommade ophtalmique dans le cul-de-sac conjonctival des 2 yeux :
• Conjonctivite : une application 2 fois par jour pendant 7 jours
• Trachome : une application 2 fois par jour pendant 6 semaines
• Prévention des conjonctivites du nouveau-né : 1 application unique à la naissance
Remarques
– Le traitement de la conjonctivite du nouveau-né est une antibiothérapie par voie générale.
Lorsque celle-ci n'est pas réalisable, instiller la pommade tétracycline 1% dans les yeux toutes les heures
en attendant le traitement par voie générale.
– L'oxytétracycline et la chlortétracycline s'utilisent comme la tétracycline.
– Ne pas appliquer sur les yeux la pommade dermique. Seule la pommade ophtalmique est préparée
pour cet usage.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Ne pas utiliser après la date de péremption.
Action thérapeutique
– Protecteur cutané
Indications
– Dermatose du kwashiorkor
– Dermatite du siège chez le nourrisson
– Eczéma
– Brûlures du premier degré
– Protection de la peau saine lors de l’application de produits irritants (résine de podophylle,
podophyllotoxine, etc.)
Présentation
– Tube ou pot de pommade à 10% d'oxyde de zinc
Posologie
– Enfant et adulte : une application 1 à 3 fois par jour
Durée
– Selon l'évolution clinique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Lorsque la pommade a été exposée à une température élevée, le principe actif n'est plus réparti de façon
homogène. Il faut alors homogénéiser avant l'emploi.
Médicaments potentiellement
dangereux ou obsolètes ou inefficaces
AMODIAQUINE = AQ oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, en association avec l'artésunate
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, en association avec
l'artésunate, lorsque la chloroquine ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère, en association avec l'artésunate
Présentation
– Comprimé à 200 mg de chlorhydrate d'amodiaquine correspondant à 153 mg d'amodiaquine base
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 10 mg base/kg une fois par jour pendant 3 jours, en association avec l'artésunate
Remarques
– Il existe aussi des comprimés dispersibles co-emballés pour la chimioprévention du paludisme
saisonnier chez l'enfant : amodiaquine (153 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (500 mg/25 mg)
et amodiaquine (76,5 mg) + sulfadoxine/pyriméthamine (250 mg/12,5 mg).
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ARTÉMÉTHER injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Alternative à l’artésunate injectable (lorsque celui-ci n’est pas disponible) dans le :
• Traitement du paludisme sévère
• Traitement initial du paludisme non compliqué, lorsque la voie orale est impossible (vomissements
répétés)
Présentation
– Ampoule à 80 mg (80 mg/ml, 1 ml), solution huileuse pour injection IM. NE JAMAIS ADMINISTRER EN IV.
Pour les doses inférieures à 1 ml, administrer à l'aide d'une seringue de 1 ml graduée en 100e de ml.
Posologie et durée
– Enfant et adulte :
3,2 mg/kg en une injection IM le premier jour puis 1,6 mg/kg une fois par jour
Ampoule à 80 mg
Poids
Dose de Dose
charge d’entretien
40-49 kg 2 ml 1 ml
– Traiter par voie parentérale au minimum 24 heures (2 doses), puis, si le patient peut tolérer la voie
orale, prendre le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base
d’artémisinine. Sinon, poursuivre le traitement parentéral une fois par jour jusqu'à ce que le patient
puisse passer à la voie orale (sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
ARTÉSUNATE = AS oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum, en association avec un autre antipaludique
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, en association avec un
autre antipaludique, lorsque la chloroquine ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère, en association avec un autre antipaludique
Présentation
– Comprimé à 50 mg
Posologie et durée
– Enfant et adulte : 4 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours, en association avec un autre antipaludique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C - -
ARTÉSUNATE + SULFADOXINE/
PYRIMÉTAMINE = AS + SP oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère à P. falciparum
Présentation
– Comprimés d’artésunate (AS) et comprimé(s) de sulfadoxine/pyriméthamine (SP), sous blister, pour un
traitement individuel complet
– Il existe 4 différents blisters :
• Enfant < 25 kg :
blister de 3 cp à 50 mg d’AS et 1 cp à 500/25 mg de SP
• Enfant de 25 à < 50 kg :
blister de 6 cp à 50 mg d’AS et 2 cp à 500/25 mg de SP
• Enfant ≥ 50 kg et adulte :
blister de 12 cp à 50 mg d’AS et 3 cp à 500/25 mg de SP
ou blister de 6 cp à 100 mg d’AS et 3 cp à 500/25 mg de SP
Posologie et durée
– L’artésunate est admistré en une fois par jour pendant 3 jours. La sulfadoxine/pyriméthamine est
administrée en une prise unique à J1, avec la première dose d’artésunate.
Poids Blister J1 J2 J3
5 à < 10 kg ½ cp AS + ½ cp SP ½ cp AS ½ cp AS
3 cp AS50 + 1 cp SP
10 à < 25 kg 1 cp AS + 1 cp SP 1 cp AS 1 cp AS
25 à < 50 kg 6 cp AS50 + 2 cp SP 2 cp AS + 2 cp SP 2 cp AS 2 cp AS
12 cp AS50 + 3 cp SP 4 cp AS + 3 cp SP 4 cp AS 4 cp AS
≥ 50 kg et adulte
6 cp AS100 + 3 cp SP 2 cp AS + 3 cp SP 2 cp AS 2 cp AS
Remarques
– Conservation : température inférieure à 30 °C - -
Ne pas déconditionner les comprimés à l'avance. Une fois enlevés du blister, les comprimés doivent être
administrés immédiatement.
Si des demi-comprimés sont utilisés, l’autre moitié peut être administrée à un autre patient dans un
délai de 24 heures maximum.
CHLORAMPHÉNICOL HUILEUX =
CHLORAMPHÉNICOL RETARD injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antibactérien de la famille des phénicolés, à action prolongée
Indications
– Traitement de la méningite à méningocoque en situation d'épidémie
Posologie
– Enfant de plus de 2 ans et adulte : 100 mg/kg dose unique (max. 3 g par dose)
≥ 15 ans et adulte ≥ 54 kg 3g 12 ml
Durée
– Dose unique. En l'absence d'amélioration des symptômes, une seconde dose peut être administrée 24
heures plus tard.
Remarques
– Le chloramphénicol huileux n'est pas recommandé pour la chimioprophylaxie de la méningite
épidémique.
– Agiter la suspension injectable avant l’administration.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
MÉFLOQUINE = MQ oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Traitement du paludisme non compliqué à P. falciparum
– Traitement du paludisme non compliqué dû à d'autres espèces de Plasmodium, lorsque la chloroquine
ne peut pas être utilisée
– Relais du traitement parentéral du paludisme sévère
Présentation
– Comprimé sécable à 250 mg
Posologie et durée
– Enfant de 6 mois et plus (≥ 5 kg) et adulte : 8 mg/kg une fois par jour pendant 3 jours (en association
avec l’artésunate)
Remarques
– Il existe aussi des comprimés co-formulés à 25 mg d'artésunate/50 mg de méfloquine et 100 mg
d'artésunate/200 mg de méfloquine.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Chlorure de MÉTHYLROSANILINIUM =
VIOLET DE GENTIANE = VIOLET CRISTALLISÉ
Des effets cancérogènes ont été démontrés lors d’études sur
l’animal. Par mesure de précaution, l’usage chez l’homme est
déconseillé chaque fois qu’une alternative est disponible.
Action thérapeutique
– Antifongique, antiseptique faible, asséchant
Indications
– Candidose oropharyngée, candidose mammaire chez la femme allaitante
– Certaines lésions cutanées humides (impétigo, dermatophytoses suintantes)
Présentation
– Poudre à dissoudre
Préparation
– Dissoudre 2,5 g de poudre (= une demi cuillère à café) dans un litre d'eau claire (préalablement bouillie
pendant quelques minutes et refroidie) pour obtenir une solution à 0,25%.
– Bien agiter et laisser décanter : la solution doit être limpide, filtrer ou transvaser dans un autre flacon
pour éliminer un éventuel dépôt.
– Laver soigneusement à l'eau chaude les flacons servant à la dilution et ceux servant à la conservation.
Les laisser sécher avant chaque remplissage.
Utilisation
– Une application 2 fois par jour pendant quelques jours
Remarques
– Le violet de gentiane ne fait plus partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation :
• Poudre à dissoudre : conservation illimitée
• Solution diluée : 1 semaine maximum
MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =
NORAMIDOPYRINE oral
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique
Indications
– Douleurs, fièvre
Présentation
– Comprimé à 500 mg
Posologie
– Adulte : 500 mg à 1 g 2 à 3 fois par jour
Durée
– La plus courte possible.
Remarques
– Le métamizole ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
MÉTAMIZOLE = DIPYRONE =
NORAMIDOPYRINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Analgésique, antipyrétique
Indications
– Douleurs, fièvre
Posologie
– Adulte : 500 mg toutes les 8 heures si nécessaire
Durée
– La plus courte possible.
Remarques
– Le métamizole ne fait pas partie de la liste OMS des médicaments essentiels.
– Conservation : température inférieure à 25 °C
PROMÉTHAZINE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antihistaminique H1 sédatif
Indications
– Traitement symptomatique des réactions allergiques, lorsqu'un traitement par voie orale est
impossible
Posologie et durée
– Adulte : 25 à 50 mg dose unique
Remarques
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
QUININE injectable
Prescription sous
contrôle médical
Action thérapeutique
– Antipaludique
Indications
– Alternative à l’artésunate injectable, lorsque celui-ci n’est pas disponible, dans le traitement du
paludisme sévère
Posologie
La posologie est exprimée en terme de sel de quinine :
– Enfant et adulte :
• dose de charge : 20 mg/kg à administrer en 4 heures, suivis d’une perfusion de glucose à 5% en garde
veine pendant 4 heures
• dose d'entretien : 8 heures après le début de la dose de charge, 10 mg/kg toutes les 8 heures (alterner 4
heures de quinine et 4 heures de glucose à 5%)
Pour un adulte, administrer chaque dose de quinine dans 250 ml. Pour un enfant de moins de 20 kg,
administrer chaque dose de quinine dans un volume de 10 ml/kg.
Ne pas administrer la dose de charge si le patient a reçu de la quinine orale ou de la méfloquine au cours
des 24 heures précédentes : commencer directement par la dose d'entretien.
Durée
– Traiter par voie parentérale au minimum 24 heures, puis, si le patient peut tolérer la voie orale, prendre
le relais avec un traitement complet de 3 jours par une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine
(ou, à défaut, avec de la quinine orale pour compléter 7 jours de traitement par la quinine au
total). Sinon, poursuivre le traitement parentéral jusqu'à ce que le patient puisse passer à la voie orale
(sans dépasser 7 jours de traitement parentéral).
Remarques
– 10 mg de dichlorhydrate de quinine = 8 mg de quinine base.
– La voie IM (face antérolatérale de la cuisse uniquement) peut être utilisée lorsque les perfusions ne
sont pas réalisables (p. ex. avant un transfert) mais expose à de nombreuses complications. Les doses
sont les mêmes qu'en IV, la quinine doit être diluée (1/2 à 1/5). La dose de charge est répartie dans les 2
cuisses.
– Conservation : température inférieure à 25 °C -
Action thérapeutique
– Neutralisation de la toxine tétanique. Le sérum confère une immunité passive temporaire de 2
semaines.
Indications
– Prévention du tétanos chez un blessé non vacciné ou incomplètement vacciné ou dont le statut
vaccinal est inconnu, en association avec le vaccin antitétanique
– Traitement du tétanos déclaré
Posologie et durée
– Prévention du tétanos
Le sérum est administré en cas de plaie à risque, p. ex. plaies avec fractures, plaies profondes
pénétrantes, plaies par morsure, plaies contenant des corps étrangers, plaies souillées de terre, plaies
infectées, lésions tissulaires importantes (plaies contuses, brûlures).
Enfant et adulte : 1500 UI dose unique ; 3000 UI en cas de blessure datant de plus de 24 heures
Le sérum est administré le plus rapidement possible après la blessure, en même temps que le vaccin
antitétanique, dans une autre seringue et un autre site anatomique.
– Traitement du tétanos
Nouveau-né : 1500 UI dose unique
Enfant et adulte : 10 000 UI dose unique
Remarques
– Le sérum antitétanique hétérologue ne fait pas partie de la liste des médicaments essentiels de l'OMS.
– Conservation : entre 2 °C et 8 °C. Ne pas congeler -
Deuxième partie
• Organisation et gestion d'une pharmacie(see page 340)
• Qualité et conservation des médicaments(see page 349)
• Prescription, coût, observance(see page 352)
• Antiseptiques et désinfectants(see page 354)
Dans toute structure de soins, l’organisation fonctionnelle et la gestion rigoureuse de la pharmacie sont
indispensables pour :
– maintenir un stock permanent de médicaments/consommables essentiels de qualité ;
– réduire les coûts ;
– économiser du temps et optimiser le travail du personnel ;
– faciliter la gestion et l'évaluation continue des consommations.
Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre en considération la stratégie pharmaceutique nationale et
la réglementation en vigueur dans lesquelles doivent ou devront s'insérer les activités pharmaceutiques
mises en place.
Informations préliminaires
Niveaux d'utilisation
Des listes plus restreintes sont à établir en fonction du niveau de la structure de soins et de la
compétence des prescripteurs. La détermination des listes restreintes et la désignation des niveaux de
prescription et de distribution sont à adapter à la terminologie et au contexte de chaque pays.
Locaux
Il faut concevoir des locaux fonctionnels permettant d'assurer :
– la sécurité des stocks ;
– la bonne conservation des médicaments et du matériel ;
– une gestion rationnelle et facile.
Caractéristiques de l'entrepôt
Les dimensions de l'entrepôt seront déterminées par les besoins de stockage qui dépendent :
– du nombre des médicaments et consommables retenus ;
– du nombre et de l'activité des structures approvisionnées ;
– de la périodicité de l'approvisionnement et des livraisons : plus les approvisionnements et livraisons
sont espacés, plus les stocks sont volumineux et plus l'espace nécessaire est important.
Mieux vaut un entrepôt trop grand que trop petit. Dans un entrepôt exigu, les rangements et opérations
sont difficiles, de même que l'extension éventuelle des stocks en cas d’augmentation des activités. Il faut
compter environ 3 m2 de surface au sol pour 1 m2 de surface de rangement.
La sécurité des marchandises stockées exige que les portes, serrures, fenêtres et plafonds soient solides.
La bonne conservation des médicaments dépend de la température et de l'humidité ambiante,
conditions très souvent difficiles à maîtriser dans les pays tropicaux.
– Une bonne aération est nécessaire, l'utilisation de ventilateurs permet surtout de réduire l’humidité ; la
climatisation réduit à la fois la température et l’humidité.
– Un plafond sous le toit est indispensable pour réduire la température ambiante ; l’espace entre le toit
et le plafond doit être ventilé.
– Les fenêtres et autres ouvertures doivent être protégées pour éviter l’exposition directe des
médicaments au soleil.
– Les sols doivent être en ciment (si possible inclinés pour faciliter l'entretien).
Etagères et palettes
Des étagères solides et stables sont indispensables. Dans les pays tropicaux où les termites s'attaquent
au bois, il est recommandé d'utiliser des structures métalliques. Celles-ci étant démontables, il est facile
d'adapter les intervalles entre les rayonnages à la taille des produits à entreposer.
Des espaces entre les étagères et les murs améliorent la ventilation.
Aucun produit, aucun emballage même volumineux ne doit être stocké à même le sol mais déposé sur
des palettes qui permettent la circulation de l'air et protègent de l’humidité.
Aires de stockage
Prévoir des aires de stockage à l'intérieur du local ou, à défaut, dans un local attenant.
– Aire de stockage « arrivée » : pour le stockage des colis, avant le déballage et le contrôle de la livraison
et de la qualité physique des produits effectués sur le plan de travail.
– Aire de stockage « départ » : pour le stockage des commandes périphériques avant l'enlèvement.
Chaque destination aura son aire assignée où l'on pourra entreposer les colis jusqu'à la distribution.
Ces deux aires de stockage doivent être situées à proximité des voies d'accès pour faciliter la
manutention.
Il est également recommandé de prévoir une aire de stockage pour les cartons vides qui serviront à
l'emballage des commandes des structures périphériques.
Plan(s) de travail
Des plans de travail doivent être prévus pour contrôler les livraisons et préparer les commandes.
Bureau
Un bureau, installé près de la lumière, servira au travail administratif du responsable de la pharmacie et
au rangement des documents de gestion.
La disposition des étagères, tables ou autres meubles, varie suivant la disposition des locaux.
Pour les stocks plus importants (ou pour une pharmacie centrale), prévoir plusieurs pièces et appliquer
les mêmes principes en adaptant l'agencement aux besoins : administration, chambre froide ou
réfrigérateurs, etc.
Chaque produit doit avoir une place bien délimitée, identifiée par une étiquette solide indiquant la DCI,
la forme et le dosage. L’attribution d’une place précise pour chaque produit permet de visualiser
immédiatement la quantité disponible et d’attirer l’attention sur une éventuelle rupture de stock.
Prévoir suffisamment d'espace pour chaque médicament/consommable.
Indiquer sur les boîtes la date de péremption de manière très visible (gros marqueur). Ranger les
produits ayant la date de péremption la plus lointaine derrière ceux devant être utilisés en premier. Cette
organisation est indispensable pour éviter la péremption des produits durant le stockage.
Pour permettre aux personnes non familiarisées avec les DCI de retrouver les produits en cas d'urgence
ou de remplacement, on peut afficher une liste des noms commerciaux et les DCI correspondantes, p.
ex. :
Bactrim® voir co-trimoxazole
Clamoxyl® voir amoxicilline
Flagyl® voir métronidazole
Valium® voir diazépam
Le calendrier des activités (commandes, distributions, inventaires, gestion des périmés, etc.) est
programmé afin de répartir la charge de travail le plus régulièrement possible.
Gestion de stock
Fiche de stock
La fiche de stock est le principal outil de gestion. Une fiche de stock est établie pour chaque article
(médicament et matériel) et mise à jour à chaque mouvement. Les fiches permettent de :
– identifier les mouvements de stock : entrées et sorties ;
– connaître à tout moment le niveau théorique des stocks ;
– suivre la consommation des différents utilisateurs ;
– planifier et réaliser correctement les commandes ;
– déterminer les pertes (différence entre stock théorique et stock physique).
Exemple de fiche de stock
Inscrire un seul mouvement par ligne, même si plusieurs opérations ont lieu le même jour.
Remarque : la gestion de stock à l’aide d’un ordinateur ne dispense pas de l’utilisation des fiches de
stock.
Inventaire
Avant chaque commande, faire l’inventaire des quantités réellement en stock et vérifier les dates de
péremption.
Les fiches de stock donnent un stock théorique mais il faut vérifier produit par produit les quantités
réellement disponibles (stock physique). Les différences peuvent s'expliquer par des erreurs de
transcription ou par des vols. Il faut dans tous les cas éclaircir ces différences.
Un inventaire n'est facilement réalisable que dans une pharmacie correctement rangée. C'est une
opération absolument indispensable.
Durant l'inventaire, la pharmacie doit s'organiser pour qu'il n'y ait aucun mouvement de stock.
Distribution
– Distribution aux structures de soins
Chaque structure de soins adresse à la pharmacie centrale une feuille de commande en double
exemplaire.
Sur les deux exemplaires, les quantités préparées par la pharmacie centrale sont indiquées dans la
La qualité des médicaments conditionne l’efficacité et l’innocuité des traitements. Elle dépend de leur
bonne fabrication et de leur conservation : des médicaments de bonne qualité seront disponibles à
condition de les acquérir suivant des procédures rationnelles auprès de fournisseurs fiables et d’assurer
leur transport, ainsi que leur stockage, dans des conditions compatibles avec leur bonne conservation.
Normes de qualité
Chaque médicament est caractérisé par des normes particulières, inscrites dans les pharmacopées ou
dans les dossiers présentés par leurs fabricants et reconnues par les autorités compétentes de chaque
pays. Ces normes concernent l’aspect extérieur (couleur, odeur, etc.), les caractères physico-chimiques,
les procédés d’analyses, les conditions et la durée de conservation.
Le certificat d’analyse, fourni par les fabricants pour chacun de leurs produits, garantit que les produits
d’un lot (produits provenant d’un même cycle de production) sont conformes aux normes officielles de
qualité, existant dans son pays.
L’étiquette de chaque unité (boîte, flacon, etc.) doit indiquer lisiblement :
– le nom du produit en DCI,
– la forme et le dosage,
– le nombre d’unités (comprimé, ampoule, etc.) ou le volume (sirop, etc.),
– le nom et l’adresse du fabricant,
– le numéro du lot,
– la date de péremption.
Conditions de conservation
La température, l’air, l’humidité et la lumière sont des facteurs qui interviennent dans la conservation.
Les conditions de stabilité sont différentes suivant les médicaments, qui sont plus ou moins fragiles, et
suivant la forme du médicament (comprimé, solution, etc.) ou suivant son mode de fabrication. Il est
donc nécessaire de respecter les normes de conservation indiquées sur chaque fiche de ce guide ou sur
les notices/étiquettes des fabricants, au cas où elles ne seraient pas concordantes.
Température
Dans un entrepôt, la température ne doit pas être supérieure à 25 °C.
Les températures de stockage sont définies comme suit par la pharmacopée européenne :
au congélateur - 15 à 0 °C
au réfrigérateur + 2 à + 8 °C
au frais + 8 à + 15 °C
température ambiante + 15 à + 25 °C
Mais durant le transit et le transport, la température peut atteindre 50 à 60 °C à l'intérieur des véhicules,
des conteneurs ou sur les quais de débarquement et, dans ce cas, la conservation et les dates de
péremption ne peuvent plus être garanties.
La congélation peut être préjudiciable, notamment aux solutions, entraînant la détérioration ou la
précipitation du principe actif ainsi que la casse des ampoules et flacons.
Les vaccins, immunoglobulines et sérums sont des produits sensibles à la chaleur et à la lumière. Même
si les nouvelles productions fournissent des vaccins moins sensibles à la chaleur (dits "thermostables"), il
faut toujours les conserver au réfrigérateur, entre 2 °C et 8 °C, et respecter strictement la chaîne de froid
durant les transports.
Les flacons de vaccins peuvent être munis d'une pastille de contrôle (PCV) dont le carré central,
thermosensible, change de couleur sous l'influence de la chaleur et du temps : si le carré central est plus
clair que le cercle qui l'entoure, le vaccin peut être administré. Si le carré central est de la même couleur
ou plus foncé que le cercle qui l'entoure, le flacon doit être détruit. La pastille de contrôle mesure
l’exposition cumulative à la chaleur.
Air et humidité
Dans un entrepôt, le taux d’humidité relative ne doit pas être supérieur à 65% (il existe des dispositifs
pour mesurer l’humidité).
L'air est un facteur de dégradation en raison de l'oxygène et de l'humidité qu'il contient. Tout récipient
doit rester fermé. Dans les emballages étanches et opaques, de type hospitalier, les médicaments sont à
l'abri de l'air et de l’humidité. Il faut éviter de les déconditionner trop longtemps avant leur distribution.
Il faut informer les patients recevant des comprimés sous blister que les comprimés doivent être
déconditionnés uniquement au moment de la prise.
Lumière
Les médicaments ne doivent pas être exposés à la lumière directe, en particulier les solutions. Les
préparations injectables sont à conserver dans leur emballage, à l'obscurité. Certains verres colorés
donnent une protection illusoire contre la lumière.
Détérioration
Il est important de connaître les caractères normaux de chaque médicament (couleur, odeur, solubilité,
consistance) afin de pouvoir détecter les changements d'aspect qui pourraient traduire sa dégradation. Il
faut pourtant savoir que certaines dégradations ne se traduisent pas toujours par une modification
extérieure visible.
La conséquence principale de la dégradation est une diminution de l'activité thérapeutique, ce qui
entraîne des conséquences plus ou moins graves à l'échelle individuelle ou collective.
Par exemple, l'emploi d'antibactériens périmés ou détériorés, donc moins actifs, non seulement ne
guérit pas l’infection, mais aussi favorise l'apparition de souches résistantes.
Il n'est pas recommandé de compenser une éventuelle diminution de l'activité par une augmentation
aléatoire de la dose habituelle car, pour les médicaments toxiques, il existe un réel danger de surdosage.
Certains médicaments subissent avec le temps des dégradations aboutissant à la formation de
substances beaucoup plus dangereuses, donc à une augmentation de la toxicité. La tétracycline en est le
principal exemple : la poudre jaune pâle devient brunâtre et visqueuse ; son utilisation est alors
dangereuse, même lorsque la date de péremption n'est pas encore atteinte.
Pour certains médicaments, on constate une augmentation de leur pouvoir allergène. C'est le cas des
pénicillines et céphalosporines par exemple.
Les suppositoires, ovules, crèmes et pommades qui ont fondu sous l'action de la chaleur ne doivent pas
être utilisés. Le principe actif n'est plus réparti de façon homogène dans l'excipient.
Les sels de réhydratation orale sont utilisables tant qu'ils ont conservé leur aspect de poudre blanche.
L'humidité les transforme en une masse compacte, plus ou moins brunâtre et insoluble : ils sont alors
impropres à la consommation, quelle que soit leur date de péremption.
Péremption
Les médicaments, même conservés dans les conditions adéquates, se détériorent progressivement et
selon des processus divers. Dans la plupart des pays, la réglementation impose aux fabricants
l’obligation d’étudier la stabilité de leurs produits dans des conditions standardisées, et de garantir une
durée minimum de conservation. La date de péremption indiquée par le fabricant est fixée de sorte que
l’effet thérapeutique reste inchangé jusqu’à cette date incluse (au moins 90% du principe actif doit être
présent et il ne doit pas y avoir d’augmentation substantielle de la toxicité).
La date de péremption figurant sur l’emballage est basée sur la stabilité du médicament dans son
récipient original fermé. Les durées couramment garanties sont 3 ans et 5 ans. Certains produits fragiles
ne sont garantis que 1 an ou 2 ans.
La date de péremption doit figurer sur les emballages avec les spécifications éventuelles de stockage.
Médicaments périmés
La date de péremption est à respecter du point de vue légal et du point de vue de la responsabilité
thérapeutique.
Dans les situations où les seuls médicaments disponibles auraient une date de péremption dépassée, le
médecin pourrait prendre la responsabilité d'utiliser ces médicaments.
Il est bien évident que le médicament ne devient pas impropre à la consommation du jour au lendemain
après sa date de péremption. Si le produit a été conservé dans des conditions acceptables (à l'abri de
l'humidité et de la lumière, en conditionnement intact et à une température moyenne) et si des
modifications d'aspect ou de solubilité ne sont pas décelées, il est souvent préférable d'utiliser un
médicament périmé plutôt que de laisser un malade grave sans traitement.
Le respect des dates de péremption s'impose pour les médicaments dont la posologie est
obligatoirement précise et qui présenteraient un risque de sous-dosage, tels les tonicardiaques et les
anti-épileptiques et pour ceux qui risquent d'être devenus toxiques telles les cyclines.
Il est possible de promouvoir un usage plus rationnel des médicaments, tant au niveau de la sécurité de
leur emploi qu'au niveau de leur coût, par un choix judicieux des protocoles thérapeutiques et des listes
de médicaments qui en découlent.
Quand la politique nationale du médicament est stricte et ne permet l'usage d'aucun placébo, ni de
médicaments symptomatiques non essentiels, d'autres produits peuvent être utilisés abusivement, tels
que la chloroquine, l’acide acétylsalicylique, voire des antibactériens.
Inversement, un placebo peut-être prescrit à la place d'un médicament réellement actif et nécessaire. Ce
risque est réel, mais semble moins fréquent, ce qui rend en pratique pertinent l'introduction de placébo
dans une liste de médicaments essentiels. Les multivitamines peuvent représenter un type de placebo
sans danger et peu coûteux. Leur composition correspond généralement à celle d'un traitement
préventif des avitaminoses et n'a aucune contre-indication.
De nombreuses spécialités («fortifiants», traitements «hépatiques» présentés en ampoules buvables)
n'ont aucune justification thérapeutique et, en raison de leur prix, ne peuvent être retenues comme
placébo.
Antiseptiques et désinfectants
• Définitions(see page 354)
• Sélection(see page 354)
• Produits recommandés(see page 354)
• Produits déconseillés(see page 356)
• Préparation et utilisation des solutions antiseptiques aqueuses(see page 356)
• Préparation(see page 356)
• Utilisation(see page 356)
• Préparation et utilisation des solutions désinfectantes(see page 357)
• Préparation(see page 357)
• Désinfection des sols et surfaces(see page 357)
• Désinfection du linge(see page 358)
• Pré-désinfection du matériel médical réutilisable(see page 358)
• Lavage-désinfection du matériel médical réutilisable(see page 358)
Définitions
Les antiseptiques sont utilisés pour tuer ou éliminer les microorganismes et/ou inactiver les virus sur les
tissus vivants (peau saine ou lésée, muqueuses).
Les désinfectants sont utilisés pour tuer ou éliminer les microorganismes et/ou inactiver les virus sur les
milieux inertes (instruments, matériel, équipements, surfaces, murs, sols).
Certains produits sont à la fois antiseptique et désinfectant (voir la fiche spécifique de chaque produit).
Sélection
Produits recommandés
1) Liste de base
Il n'existe pas de produit unique répondant à tous les besoins en terme de nettoyage, désinfection et
antisepsie. Cependant, l'utilisation d'une liste limitée de produits permet une meilleure connaissance de
ces produits par les utilisateurs et facilite la gestion des stocks :
– du savon ordinaire ;
– un détergent et, si disponible, un détergent-désinfectant pour instruments et un détergent-
désinfectant pour sols et surfaces ;
– un désinfectant : produit générateur de chlore (p. ex. NaDCC) ;
– un antiseptique : polyvidone iodée à 10% ou chlorhexidine.
2) Liste complémentaire
D’autres produits peuvent être utilisés selon le type d’activité, les ressources, les possibilités
d’approvisionnement ou la disponibilité locale des produits :
– Ethanol et isopropanol
En raison de sa rapidité d'action (< 30 secondes), l’alcool, s’il est disponible localement, est intéressant
pour désinfecter :
• la peau saine avant prélèvement sanguin ou injection (sauf vaccins),
• les bouchons en latex des flacons des médicaments injectables.
L’alcool agit plus rapidement que la polyvidone iodée mais son activité est de plus courte de durée.
L’application d’alcool sur les muqueuses et la peau lésée est contre-indiquée, toutefois, l’alcool peut être
utilisé comme antiseptique sur la peau lésée en cas d’accident d’exposition au sang.
L’alcool est plus efficace à 60-70% qu'à 90-95%.
– Solutions hydro-alcooliques pour la désinfection des mains par friction
Les solutions hydro-alcooliques (SHA) sont utilisées pour la désinfection standard (ou traitement
hygiénique) des mains par friction. Certaines SHA (mais pas l’ensemble des SHA) peuvent également être
utilisées pour la désinfection chirurgicale des mains par friction.
Toutes les SHA ne sont pas équivalentes. Par exemple, pour la désinfection standard des mains par
friction, selon la spécialité :
• L’effet bactéricide est obtenu en 1 friction unique de 30 secondes ou en 2 frictions consécutives de 30
secondes ou en 1 friction unique de 60 secondes.
• Il faut utiliser 3 ml ou 5 ml de solution par friction.
Il importe donc, en cas d’achat local, de vérifier la qualité du produit et les modalités spécifiques
d’utilisation (nombre de friction(s), durée de la friction, volume par friction).
En cas d’activité chirurgicale : s’assurer que le produit est utilisable pour la désinfection chirurgicale des
mains. Pour les modalités d’utilisation, se conformer aux instructions du fabricant.
Tous les alcools et préparations à base d’alcool sont inflammables. Des précautions doivent être prises
lors de leur stockage et utilisation, afin de ne pas les mettre en contact avec une source de chaleur
(flamme, bistouri électrique, etc.).
– Solution moussante de polyvidone iodée (PVI)
La solution moussante de PVI à 4% ou 7,5% est utilisée pour le nettoyage (détersion) de la peau saine ou
lésée et du champ opératoire, ainsi que pour le lavage antiseptique des mains et le lavage chirurgical des
mains.
Compte tenu des incompatibilités entre les familles d’antiseptiques, les opérations de détersion et
d’antisepsie ne doivent être réalisées qu’avec des produits de la même gamme.
Par exemple, pour la préparation cutanée de l’opéré, utiliser la solution moussante de PVI pour la
détersion puis une solution dermique de PVI à 10% pour l’antisepsie.
– Glutaraldéhyde (solution aqueuse à 2%)
Le glutaraldéhyde est utilisé pour la désinfection de haut niveau, par trempage, du matériel
thermosensible (ne supportant pas la stérilisation) et notamment des endoscopes.
Les recommandations d’utilisation du glutaraldéhyde doivent être strictement respectées :
1) deux nettoyages préalables du matériel immergé dans une solution détergente-désinfectante pour
instruments, chacun suivi d’un rinçage ;
2) immersion complète du matériel dans la solution de glutaraldéhyde à 2% pendant 20 minutes ;
3) rinçage final abondant pour éliminer tout résidu, à l’eau filtrée (ou à l’eau stérile pour les endoscopes
introduits dans une cavité stérile) ;
4) séchage complet avec un linge stérile ;
5) emballage stérile du matériel et utilisation dans les 24 heures.
Il existe des solutions de glutaraldéhyde à 2% prêtes à l’emploi (p. ex. Korsolex PAE®, Steranios 2%®), des
solutions concentrées à diluer pour obtenir une solution à 2% (p. ex. solution à 25%, 38,5%) ; certaines
préparations doivent être « activées » (alcalinisées) avant usage, par addition de l’activateur fourni avec
le produit (p. ex. Cidex®, Glutrex®).
La solution de glutaraldéhyde est irritante pour la peau et les muqueuses et libère des vapeurs toxiques.
Le personnel exposé doit prendre des précautions pour protéger la peau, les yeux et éviter d’inhaler les
vapeurs (risque de nausées, céphalées, troubles respiratoires, rhinite, irritation oculaire, dermatite).
Les solutions de glutaraldéhyde sont inflammables : des précautions doivent être prises lors de leur
stockage et utilisation, afin ne pas les mettre en contact avec une source de chaleur.
Produits déconseillés
– Eau oxygénée (3% ou 10 volumes) : son efficacité en tant qu’antiseptique est très limitée mais elle peut
être utile pour nettoyer les plaies souillées. Par ailleurs, les solutions concentrées sont dangereuses à
transporter et à manipuler.
– Dérivés mercuriels, p. ex. borate de phénylmercure, merbromine (Mercurochrome®), mercurobutol
(Mercryl®), thiomersal (Merthiolate®, Timerosal®) : leur efficacité est limitée ; ils provoquent des effets
secondaires graves (toxicité rénale, neurologique, digestive ; allergies) ; ils polluent fortement
l'environnement. Leur utilisation est à proscrire.
– Hexachlorophène : son efficacité est limitée ; il est toxique pour le système nerveux central.
– Ether : utilisé à tort comme un antiseptique, l'éther sert à éliminer les résidus de sparadrap.
– Eosine : utilisée à tort comme un antiseptique, l’éosine est un colorant à visée asséchante.
Aucun de ces produits ne fait partie de la liste des médicaments essentiels de l’OMS.
Préparation
Les solutions aqueuses peuvent être contaminées par des germes pathogènes (notamment
Pseudomonas aeruginosa) lors des manipulations. Pour limiter ce risque :
– Préparer les solutions avec de l'eau claire, bouillie quelques minutes et refroidie.
– Préparer les solutions extemporanément, c’est-à-dire immédiatement avant leur utilisation.
– Ne préparer que des petits volumes afin d'éviter le gaspillage et l’utilisation de solutions périmées et/
ou contaminées.
– Laver les flacons à l'eau chaude et les laisser sécher avant le remplissage.
– Ne jamais utiliser de bouchons de liège (favorisent les contaminations ; le liège inactive certains
antiseptiques comme la chlorhexidine).
– Indiquer sur les flacons :
• le nom du produit,
• la concentration du produit,
• la date et l’heure de préparation.
Chaque structure médicale doit établir une politique claire pour le renouvellement des solutions
antiseptiques.
Utilisation
– Ne pas utiliser de solutions antiseptiques de différentes familles lors d’un soin : il existe des
incompatibilités entre ces différentes familles.
– Les antiseptiques sont utilisés pour les plaies souillées ou infectées. Les plaies propres, non infectées,
peuvent être nettoyées avec du chlorure de sodium à 0,9% ; il n’est pas nécessaire d’appliquer un
antiseptique.
– En cas d’accident d’exposition au sang (piqûre ou blessure cutanée) : il importe de bien nettoyer la
plaie à l'eau et au savon. Il n’est pas démontré que l’application d’un antiseptique réduit le risque de
transmission, mais l’application d’un antiseptique – après le lavage de la plaie – n’est pas contre-
indiquée. Utiliser de l’eau de Javel à 2,6% diluée à 1/5e ou au 1/10e ou de l’alcool à 70% ou de la
polyvidone iodée à 10% et laisser en contact 5 minutes.
– Il n’est pas recommandé de désinfecter la peau lors de l’injection d’un vaccin mais de la nettoyer à
l’eau propre. Certains vaccins (p. ex. le BCG) peuvent être inactivés en présence d’antiseptique. Si un
antiseptique est malgré tout utilisé, attendre son séchage complet avant d’injecter un vaccin.
Préparation
Les solutions doivent être préparées avec de l’eau claire (uniquement de l’eau froide pour les solutions
chlorées, et dans un récipient non métallique).
– Solution pour la désinfection des sols et surfaces : préparer au moment de l'emploi et jeter le restant de
solution après utilisation.
– Solution pour la pré-désinfection des dispositifs médicaux et instruments : renouveler chaque jour.
Conserver le bain 24 heures au maximum ; si la solution est visiblement souillée, la jeter et préparer un
nouveau bain de trempage, sans attendre 24 heures.
– Solution pour la désinfection des dispositifs médicaux et instruments : préparer au moment de l'emploi
et jeter la solution après utilisation.
N’ajouter aucun autre produit (p. ex. un détergent, un détartrant) à ces solutions.
Désinfection du linge
Après un lavage manuel suivi d’un rinçage : tremper le linge propre dans une solution à 0,1% de chlore
actif pendant 15 minutes et rincer abondamment (3 rinçages).
Après un lavage en machine à 60 °C : tremper le linge dans une solution à 0,1% de chlore actif pendant 2
à 3 minutes et rincer (3 rinçages).
Principales références
1 https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/278968/9789241550406-eng.pdf?ua=1
2 https://confluence-uat.medicalguidelines.msf.org/viewport/eoncarabic/home-26379388.html