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CHAPITRE I : TRANSMISSION DE DONNEES


I.1. Mode d'exploitation d'un support de transmission1

Une ligne de données peut être exploitée de différentes manières.

 Transmission simplex réalisée entre deux équipements. La transmission


ne se réalise que dans un sens et à l'initiative de l'émetteur ;

 Transmission serai semi duplex, réalisée entre deux équipements dans les
deux sens, la transmission se faisant à l'alternat (non simultanément). Le
premier élément qui émet est souvent le responsable de la communication
ainsi que celui qui l'établit ;

 Transmission full duplex réalisée dans les deux sens et en simultané. Cette
transmission en fonction des supports peut se réaliser soit de façon numérique,
soit de façon analogique.

I.2. La transmission Numérique

Les systèmes de transmission numérique véhiculent de l'information entre


une source et un destinataire en utilisant un support physique comme le câble, la fibre
optique ou support libre la propagation sur un canal radioélectrique. Les signaux
transportés peuvent être soit directement d'origine numérique comme dans les réseaux
de données, soit d'origine analogique (parole, image. Vidéo) Mais convertis sous une
forme numérique. La tâche du système de transmission est d'acheminer le signal de
la source vers le destinataire avec le plus de fiabilité possible.

Cette transmission, également appelée digitale correspond au codage de


l'information, sous forme d'une succession de 1 et de 0. Ces éléments sont
transmis sous forme de signaux électriques dont la valeur est adaptée aux types de
composants utilisés.
Le schéma synoptique d'un système de transmission numérique est donné
à la figure I.1. Système de transmission où l'on se limite aux fonctions de
base. La source émet un message numérique sous la forme suite d'élément
binaire. La première, appelée codage en ligne, associe un support physique adéquat
aux différents éléments abstraits émis par la source. La seconde, appelée codage
correcteur d'erreur, consiste à introduire de la redondance dans le signal émis en vue
de le protéger contre le bruit et les perturbateurs présents sur le canal de
transmission. La modulation a pour rôle d'adapter le spectre du signal au canal
(milieu physique) sur lequel il sera émis. Enfin, du côté récepteur. Les fonctions de
démodulation et de décodage sont les inverses respectifs des fonctions de
modulation et de codage situés du coté émetteur.

Claude SEVERIN, Réseaux et Télécoms, Ed DUNOD, P108, Paris 2006


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Source Codeur Modulateur Canal Démodulateur Décodeur Destinataire

Figure I.1. Système de transmission

I.2.1. Le codage de l'information Numérique

Le transcodage, ou codage en ligne, a essentiellement pour objet de supprimer la


composante continue, d’adapter le spectre au canal de transmission et de maintenir la
synchronisation de l’horloge de réception.

On utilise essentiellement plusieurs types de codes tels que :

– Codage NRZ ;
– Codage Manchester ;
– Codage Manchester différentiel
– Codage Delay Mode ou Miller
– Codage bipolaire.
– Etc.

1.2.2. Les principaux codes utilisés

1. code NRZ (No Return to Zero, non-retour à zéro)

En symétrisant le signal par rapport au potentiel de référence (0 volt), on diminue la


composante continue. Pour cela, on représente les 1 (ou les 0) par une valeur + V et les
0 (ou les 1) par – V.

Ce codage élémentaire connu sous le nom de code NRZ (No Return to Zero, non-
retour à zéro) est à la base de tous les codes (figure ci-dessous). Cependant, le spectre
de ce signal est relativement large. Il présente un maximum de puissance à la
fréquence zéro, ce qui correspond à une composante continue importante.
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Le codage NRZ symétrise la valeur 1 et la valeur 0 par rapport à un niveau potentiel


nul. Cependant ce codage a une composante continue non nulle et ne présente aucune
transition lors de longues séquences de 0 ou de 1.

2. le codage Manchester

Avec une transition au milieu de chaque temps bit, le codage Manchester (figure ci-
dessous) remédie à l’absence d’information de synchronisation. La transition est
croissante pour les 0, décroissante pour les 1. Le sens des transitions est significatif, ce
qui pose des problèmes en cas d’inversion des fils de liaison. Multipliant les
transitions, le codage Manchester a un spectre très large, il est utilisé dans les réseaux
locaux de type Ethernet sur câble coaxial. La bande passante du support y est
importante et gratuite et l’inversion de fils impossible.

3. Le codage Manchester différentiel

(Figure ci-dessous) résout le problème d’inversion des conducteurs. Chaque transition,


au milieu du temps bit, est codée par rapport à la précédente. Si le bit à coder vaut zéro
la transition est de même sens que la précédente (Dw = 0), si le bit est à 1 on inverse le
sens de la transition par rapport à celui de la précédente (Dw = p). Ce codage résout
la plupart des problèmes posés, mais son spectre est relativement large. Il est utilisé
dans les réseaux locaux de type Token Ring.
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4. le code Delay Mode ou Miller

Pour réduire le spectre on peut, à partir du Manchester simple, supprimer une transition
sur deux, que celle-ci soit ou non significative, on obtient alors le code dit Delay Mode
ou Miller (figure ci-dessous). En appliquant cette règle, on constate que les 1 ont une
transition au milieu du temps bit et les 0 pas de transition. Mais un 0 suivi d’un 0 a une
transition en fin du temps bit.

5. Code bipolaire.

Une réduction encore plus significative du spectre peut être obtenue en ne codant qu’un
type de bit (par exemple les 1) et en alternant leur polarité pour éliminer la composante
continue (figure ci-dessous). Cependant, lors de longues séquences de 0, ou de 1, il n’y
a pas de transition (risque de perte de l’horloge) ce code est appelé code bipolaire.
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I.3. La transmission Analogique

Pour transporter les informations on peut utiliser un signal analogique dans


ce cas le support physique de la transmission doit pouvoir prendre des valeurs
continues. La transmission analogique véhicule l'information sous la forme d'une
onde. L'onde qui transmet cette information est appelée onde porteuse (d'où le
nom de transmission par modulation d'onde porteuse).
En faisant varier les caractéristiques de cette onde (fréquence, amplitude,
phase) on peut transmettre l'information d'un émetteur à un récepteur. Il faut noter que
la transmission par modulation de phase permet de coder plusieurs bits sur une période.
On peut également utiliser une transmission par modulation hybride (mélange des
différents procèdes) pour augmenter également le nombre de bits codes sur une
période.

On préfère sur de longues distances transmettre les données sous forme


analogique (le signal analogique est moins soumis au phénomène d'atténuation).

I.3.1. Modulation et Démodulation

Les limites de la transmission en bande sont fixées par les supports de


transmission et par la distance. Au-delà d'un certain seuil, des dégradations sont
observées, ce qui fait que la transmission ne peut plus être réalisée sans erreurs.
Il apparaît donc nécessaire d'utiliser d'autres types de transmission. Cet
autre type est réalisé par une transformation est assurée à l'aide d'un outil qui permet
la transformation appelés Modem.

 Emission : Modulation numérique en analogique Transformation du signal


analogique en numérique

 Réception : Démodulation : transformation du signal analogique en numérique

Cette transformation par Modem est réalisée par modulation du signal


analogique selon trois méthodes possibles :
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Modulation de fréquence

Modulation d’amplitude

Modulation de phase

I.3.2. La modulation de Fréquence

Dans ce type de modulation, on associe à une valeur binaire (0,1, ou 01,10...) une
fréquence particulière. En réception, un filtre permet la restitution de la valeur
binaire d’origine. La technique de la modulation de fréquence est particulièrement
simple à mettre en oeuvre. Elle est très résistante aux bruits, mais la grande largeur
du spectre du signal résultant la limite au faible débit comme pour le modem V.23
utilisé par le Minitel.

I.3.3. La Modulation D'amplitude

Cette modulation s'appuie sur l'utilisation de deux amplitudes pour coder les deux
valeurs du signal. Dans ce cas, une seule fréquence est utilisée pour transmettre
l'information. La modulation d'amplitude s'applique en faisant varier l'amplitude du
signal en fonction des bits à coder.

Notez que la modulation d'amplitude est la seule utilisable sur fibre


optique, car les équipements utilisés actuellement ne sont pas en mesure
d'appliquer une autre modulation sur les ondes lumineuses. Dans ce cas, la
modulation s'effectue par tout ou rien. Par contre, elle est peu employée sur
d'autres supports, car elle provoque une détérioration du rapport signal sur bruit.

I.3.4. La modulation de phase

En modulation de phase, on associe une valeur binaire à un signal


dont la phase est fixée par rapport à un signal de référence. Si la valeur
binaire 1 est associée à un signal en phase avec le signal de référence, et la
valeur binaire 0 à un signal déphasé de 180◦. La représentation est bivalente :
modulation de phase à deux états ou BPSK, Binary Phase Shift Keying.

I.4. Caractéristiques de Média réseau

Caractéristique du support :

- Rapport signal bruit :

Les signaux transmis sur un canal peuvent être perturbés par des
phénomènes électriques ou électromagnétiques désignés sous le terme générique
de bruit. Le bruit est un phénomène qui dénature le signal et introduit des erreurs.

Le rapport entre la puissance du signal transmis et celle du signal de


bruit qualifie le canal vis-à-vis du bruit. Ce rapport, appelé rapport signal sur bruit
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(S/N avec N pour Noise), s’exprime en dB (décibel) :

Le décibel ou dB (10e du bel) est une unité logarithmique sans


dimension. Elle exprime le rapport entre deux grandeurs de même nature. Le
rapport Signal/Bruit peut aussi s’exprimer par le rapport des tensions, la valeur est
alors : S/NdB = 20 log10 S/N(en tension).

- Bande passante

On appelle bande passante l’espace de fréquences tel que tout signal


appartenant à cet intervalle, ne subisse, au plus, qu’un affaiblissement déterminé
par rapport à un niveau de référence. L’affaiblissement, exprimé en décibel (dB),
est donné par la relation :

P1 : puissance du signal en sortie P0 : puissance du signal de référence

La largeur de bande d’un signal correspond à la bande passante minimale que le


système doit posséder pour restituer correctement l’information. Ainsi, la bande
passante qualifie le système, et la largeur de bande qualifie le signal. Notons que
le terme de bande passante est utilisé non seulement pour désigner un espace
fréquentiel (Bande Passante ou BP en Hz), mais aussi pour qualifier le débit
binaire d’un système (Bande Passante exprimée en bit/s).

- Impédance électrique
- Coefficient de vélocité :

Le coefficient de vélocité est une grandeur qui mesure la vitesse de propagation


du signal dans un support. C’est le rapport entre la vitesse de propagation réelle et
la vitesse de la lumière (c = 3 · 10 8 m/s). Pour les câbles cuivre, il vaut environ
0,7. Notons que la vitesse de propagation dans un support est une fonction inverse
de la racine carrée de la fréquence.

V : vitesse de propagation réelle du courant en m/s v : coefficient de vélocité, c :


célérité ou vitesse de la lumière.

Pour transmettre des informations d'un point à un autre, il faut un canal


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qui servira de chemin pour le passage de ces informations. Ce canal est appelé canal de
transmission ou support de transmission. En réseau informatique, téléinformatique ou
télécoms, Nous allons voir dans cet article différents types de supports de transmission.
Les supports de transmission servent à véhiculer des données entre un émetteur et un
récepteur. L'infrastructure d'un réseau, la qualité de service offerte, les solutions
logicielles à mettre en œuvre dépendent largement des supports de transmission
utilisés. Les supports de transmission exploitent les propriétés de conductibilité des
métaux (paires torsadées, câble coaxial), celles des ondes électromagnétique
(faisceaux hertziens, guides d'ondes, satellites) ou encore celles du spectre
visible de la lumière (fibre optique). Généralement on classe les supports en deux
catégories

 Les supports guides (supports cuivre et supports optiques) ;

 Les supports non guides (faisceaux hertziens et liaisons satellites).

I.5. Ondes électromagnétiques

L’énergie rayonnante est l’énergie portée par un rayonnement dont il s’agit, c’est le
rayonnement électromagnétique. Les rayonnements ultraviolets, rayonnement X,
laser… Tous ces rayonnements sont de même nature c.à.d. des natures
électromagnétiques. En particulier, elles ont toutes la vitesse de propagation (célérité =
3.108Km/s).
Les ondes électromagnétiques se propagent dans tous les milieux et même dans le
vide. Les ondes sont appelées électromagnétiques parce que surtout pendant leur
parcourt elles sont constituent par deux champs : l’un électrique E et l’autre
magnétique H, se propagent dans deux plans perpendiculaires l’un à l’autre.
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Les ondes électromagnétiques se propagent en mouvement ondulatoire. Toutes les


ondes électromagnétiques peuvent donner lieu aux phénomènes de diffraction,
d’interférence, de réflexion et de réfraction. Les ondes sonores ne sont pas des ondes
électromagnétiques et pour se propagent, elles ont besoin d’un milieu matériel.

1. Fréquence et Longueur d’ondes

La fréquence d’une onde électromagnétique est égale au nombre de cycle par seconde
exécutée par les champs magnétique et électrique et s’exprime Hertz(Hz), symbolisé
par Fou N.
Il est à noter que la période d’une oscillation s’exprime en seconde et symbolisée par
T. Alors T=1/F.

Longueur d’ondes : La longueur d’onde d’une onde λ est la distance, sur une
direction de propagation, séparant deux points consécutifs ou encore le trajet parcouru
par une onde après une période d’oscillation et s’exprime en mètre (m).

λ= C/F

Tableau 1.1. Spectre des ondes électromagnétiques


fréquences Longueur Désignation Désignation Utilisation
d’ondes métrique courante principale
30Hz-3KHz 100 Km Ondes à Téléphonie par
fréquences courant porteur,
industrielles et transmission sous-
acoustique pour marine, sondage
téléphonie des défauts dans les
solides
3KHz-30 KHz 100 Km-10 Ondes VLF (très basse Chauffage à
Km myriamètriques fréquence) induction,
radionavigation
30KHz-300 10 Km- 1 Ondes LF(basse Radiodiffusion
KHz Km kilométriques fréquence) (ondes longues),
radionavigation
300KHz-3MHz 1 Km-1hm Ondes MF (moyenne Radiodiffusion
hectométriques fréquence) (ondes moyenne),
modulation
d’amplitude.
3MHz-30 MHz 100m-1Om Ondes HF (haute Radiodiffusion
décamétriques fréquence) (ondes courtes),
modulation de
fréquences
30MHz- 10m-1m Ondes métriques VHF (très haute Radiodiffusion,
300MHz fréquence) télévision,
modulation de
fréquence
10

300MHZ-3GHz 1m – 10 cm Ondes UHF (ultra haute Télévision, système


décimétriques fréquence radar (bande L),
faisceau hertzien.

3GHz-30 GHz 10cm – 1 Ondes SHF (supra Système radar


cm centimétriques haute fréquence) (bandes S, C, X,
K), maser, faisceau
hertzien
30 GHz- 1cm-1mm Ondes EHF(extra haute Maser
300GHz millimétriques fréquence)

300GHz-3.1014 1mm- 1µm Rayonnement Chauffage, laser,


Hz infrarouge photographie
infrarouge
3.1014 Hz-3.1015 1µm- 100 Rayonnement Analyse chimique,
Hz nm visible photographie,
synthèse
chlorophyllienne
3.1015 Hz-3.1016 100 nm- Rayonnement Analyse chimique,
Hz 10nm ultraviolet photographie
ultraviolet
3.1016 Hz-3.1019 10nm- 0,01 Rayons X Radioscopie
Hz nm (médicale et
industrielle),
radiothérapie,
contrôle des
matériaux, des
surfaces
3.1019 Hz-3.1021 0,01nm- Rayons δ Thérapie,
Hz 0,001 nm gammascopie,
applications
mettant en jeu les
isotropes
radioactifs
3.1022 Hz-3.1023 0,0001nm- Rayons δ Recherches
Hz 0,00001 nm cosmiques expérimentales

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