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Il s'agit d'une notion juridique complexe qui peut revêtir différentes significations en fonction du

contexte dans lequel elle est employée. En droit des successions par exemple, l'absence désigne
le fait qu'une personne a disparu de son lieu de résidence habituel sans laisser de nouvelles
permettant de confirmer qu'elle est en vie. Dans ce cas, des procédures spécifiques sont mises en
place pour gérer les biens de la personne absente et protéger ses intérêts.

L'absence peut également être envisagée dans le cadre du droit des contrats, où elle peut se
traduire par le non-respect des obligations contractuelles par l'une des parties. Dans ce cas, des
règles juridiques déterminent les conséquences de cette situation, telles que la résiliation du
contrat ou la mise en œuvre de garanties.

Enfin, dans le domaine du droit des personnes, l'absence peut également renvoyer à l'incapacité
d'une personne à exercer ses droits en raison de son état de santé ou de sa situation personnelle.
Dans ce cas, des mesures de protection peuvent être mises en place pour assurer la
représentation légale de la personne absente et la gestion de ses affaires.

En résumé, l'absence est une notion juridique polysémique qui peut être abordée sous différents
angles en fonction du domaine juridique dans lequel elle est étudiée.

L'encadrement du droit des personnes par les pouvoirs publics nationaux

Le droit des personnes en France est étroitement encadré par les pouvoirs publics nationaux, à
travers une combinaison de textes constitutionnels, législatifs et réglementaires. Les normes
émanant des pouvoirs publics nationaux déterminent les droits et les obligations des individus en
matière de statut personnel, de filiation, de capacité juridique, entre autres. Ces normes jouent un
rôle essentiel dans la protection des droits fondamentaux des individus et dans l'organisation de la
vie en société.

La Constitution française, en tant que norme suprême, établit les principes fondamentaux relatifs
aux droits des personnes. Par exemple, l'article 16-1 du préambule de la Constitution de 1946,
repris par la Constitution de 1958, consacre le respect de la dignité de la personne humaine. Ce
principe constitue le fondement du droit des personnes et influence l'interprétation et l'application
des normes juridiques en la matière. La jurisprudence constitutionnelle s'est régulièrement saisie
de cette question, en veillant à ce que les lois et règlements adoptés par les pouvoirs publics
respectent la dignité de la personne humaine.

Par ailleurs, le législateur intervient régulièrement pour encadrer le droit des personnes. Les lois
relatives à l'état civil, à la filiation, à l'autorité parentale, ou encore à la protection des majeurs
vulnérables, sont autant de domaines où le Parlement français a légiféré pour garantir la protection
des individus et l'exercice de leurs droits. Par exemple, la loi du 17 mai 2013 ouvrant le mariage
aux couples de personnes de même sexe a profondément modifié le droit des personnes en
reconnaissant le mariage pour tous, indépendamment du sexe des époux. Cette évolution
législative a été consacrée par la jurisprudence de la Cour de cassation, qui a affirmé le principe
d'égalité en matière de mariage.

En outre, le pouvoir réglementaire complète et précise les dispositions législatives en matière de


droit des personnes. Les décrets d'application des lois, les circulaires ministérielles et les
instructions interprétatives contribuent à l'application concrète du cadre législatif. Par exemple, le
décret du 5 juillet 2017 relatif à l'état civil a précisé les modalités de délivrance des actes de l'état
civil et a harmonisé les pratiques des officiers d'état civil sur l'ensemble du territoire national.

Enfin, les juridictions nationales, et notamment la Cour de cassation, ont un rôle essentiel dans
l'interprétation et la garantie du respect du droit des personnes. Par leurs décisions, elles
contribuent à l'évolution de la jurisprudence et à l'adaptation du droit aux enjeux contemporains.
Par exemple, la jurisprudence constante de la Cour de cassation en matière de filiation a permis de
reconnaître des liens de filiation affective au-delà des liens biologiques, ouvrant ainsi la voie à une
conception plus large de la parentalité.

En somme, l'encadrement du droit des personnes par les pouvoirs publics nationaux est essentiel
pour garantir la protection des droits fondamentaux des individus et pour assurer le bon
fonctionnement de la société. Les normes constitutionnelles, législatives, réglementaires et
jurisprudentielles contribuent à façonner un cadre juridique cohérent et évolutif, en constante
adaptation aux évolutions de la société et aux enjeux contemporains.

L’encadrement du Droit des personnes par les juridictions nationales

Les juridictions nationales occupent une place prépondérante dans l'évolution du Droit des
personnes en France. En effet, par le biais de leurs décisions, les juges contribuent à interpréter
les textes de loi et à adapter le cadre juridique aux évolutions de la société. Leur rôle est crucial
pour garantir la protection des droits des individus et assurer une application juste et équitable du
Droit des personnes.

Les juridictions françaises, et notamment la Cour de cassation, ont eu l'occasion de se prononcer


sur de nombreuses questions relatives au Droit des personnes. Par exemple, dans un arrêt rendu
le 28 mai 2020, la Cour de cassation a confirmé le principe selon lequel l'obligation de loyauté
entre époux implique que chacun d'eux doit informer l'autre de son intention de recourir à une
procréation médicalement assistée (Cass. Civ. 1ère, 28 mai 2020, n°19-15.502). Cette décision
illustre la manière dont les juridictions nationales veillent à garantir le respect des droits et des
devoirs des personnes dans le cadre du mariage.

De même, les tribunaux ont été amenés à se prononcer sur des questions de filiation, notamment
dans le cadre de recours à la gestation pour autrui (GPA) à l'étranger. Dans un arrêt du 5 juillet
2017, la Cour de cassation a refusé de transcrire sur les registres de l'état civil français les actes
de naissance étrangers faisant état de la filiation établie par une GPA, au motif que cette pratique
est contraire à l'ordre public français (Cass. Civ. 1ère, 5 juillet 2017, n°16-28.309). Cette décision
illustre la position des juridictions nationales vis-à-vis de certaines pratiques en matière de filiation,
et souligne l'importance de la protection des droits de l'enfant dans ce domaine.

En outre, les juridictions françaises contribuent à l'évolution du Droit des personnes en adaptant les
règles juridiques aux évolutions sociétales. Par exemple, dans un arrêt du 9 juillet 2021, la Cour de
cassation a reconnu la possibilité pour une personne transgenre d'obtenir la modification de son
acte de naissance sans avoir à justifier d'une opération chirurgicale de conversion sexuelle (Cass.
Civ. 1ère, 9 juillet 2021, n°20-13.766). Cette décision marque une avancée significative dans la
reconnaissance des droits des personnes transgenres en France.

En conclusion, l'encadrement du Droit des personnes par les juridictions nationales est essentiel
pour garantir la protection des droits fondamentaux des individus et assurer une application juste et
équitable des règles juridiques. Les décisions des tribunaux contribuent à l'évolution du Droit des
personnes en adaptant le cadre juridique aux évolutions de la société et en assurant la protection
des droits des personnes.

L'influence grandissante du Droit européen sur le Droit des personnes

Le Droit européen a une influence de plus en plus marquée sur le Droit des personnes en France.
Cette influence découle principalement de l'adhésion de la France à la Convention européenne des
droits de l'homme (CEDH) et à l'Union européenne. Cette évolution a conduit à une harmonisation
des normes et à une nécessaire adaptation du Droit français pour se conformer aux standards
européens en matière de protection des droits de l'homme.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a un rôle prépondérant dans l'évolution du
Droit des personnes en France. En effet, les décisions de la CEDH ont une autorité contraignante
et les juges français sont tenus de les appliquer. La jurisprudence de la CEDH a permis de faire
évoluer le Droit français en matière de protection des droits fondamentaux, y compris ceux des
personnes. Par exemple, dans l'affaire Lambert c. France (CEDH, 5 juin 2015), la Cour
européenne des droits de l'homme a considéré que le maintien en vie de Vincent Lambert, en état
de conscience minimale, constituait une violation du droit au respect de la vie privée et familiale.
Cette décision a eu un impact significatif sur le débat en France concernant la fin de vie et a
conduit à des réformes législatives.

De même, la France est tenue de se conformer aux directives et règlements adoptés par l'Union
européenne en matière de protection des droits de l'homme. Par exemple, la Charte des droits
fondamentaux de l'Union européenne, qui a une valeur contraignante depuis le traité de Lisbonne,
impose à la France de respecter les droits qui y sont consacrés, y compris ceux relatifs aux
personnes. Ainsi, la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a également
un impact sur le Droit des personnes en France. Dans l'affaire C-127/08 (Zaizoune), la CJUE a
jugé que l'expulsion d'un ressortissant d'un État membre de l'Union européenne pouvait constituer
une atteinte à la vie privée et familiale protégée par le droit de l'Union européenne. Cette décision a
conduit la France à adapter sa législation en matière d'expulsion des ressortissants européens.

En conclusion, l'influence grandissante du Droit européen sur le Droit des personnes en France est
indéniable. Cette évolution a permis une meilleure protection des droits fondamentaux des
personnes et a contribué à l'harmonisation des normes en Europe. Il est essentiel pour la France
de continuer à se conformer aux normes européennes en matière de droits de l'homme pour
garantir une protection effective des personnes sur son territoire.

L’influence du Droit international sur le Droit des personnes

Le Droit international exerce une influence indéniable sur le Droit des personnes en France. Cette
influence se manifeste à travers divers traités internationaux ratifiés par la France ainsi que par la
jurisprudence des juridictions internationales. Cette évolution du Droit des personnes sous
l’influence du Droit international soulève des enjeux juridiques et sociétaux majeurs, nécessitant
une analyse approfondie.

Tout d'abord, il convient de souligner l'importance des traités internationaux dans l'évolution du
Droit des personnes en France. La ratification par la France de conventions internationales telles
que la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) ou la Convention internationale des
droits de l'enfant (CIDE) a conduit à l'adoption de normes et de standards internationaux en
matière de protection des personnes. Ces traités internationaux ont un impact direct sur le Droit
des personnes en France, obligeant l'État à respecter ses engagements internationaux et à
adapter sa législation en conséquence.

Par exemple, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a joué un rôle
déterminant dans l'évolution du Droit des personnes en France. Dans l'arrêt Perruche c. France du
28 janvier 2000, la Cour européenne a condamné la France pour avoir refusé d'indemniser un
enfant né handicapé en raison d'une faute médicale commise lors de sa conception. Cet arrêt a
conduit à une évolution significative du Droit français en matière de responsabilité médicale et a
renforcé la protection des personnes handicapées. Cette jurisprudence illustre parfaitement
l'impact du Droit international sur le Droit des personnes en France.

En outre, la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a également


contribué à façonner le Droit des personnes en France. Dans l'affaire Schrems II du 16 juillet 2020,
la CJUE a invalidé le Privacy Shield, un accord encadrant les transferts de données personnelles
entre l'Union européenne et les États-Unis. Cette décision a eu des répercussions importantes en
matière de protection des données personnelles en France, obligeant les autorités françaises à
revoir leur législation nationale pour se conformer aux exigences du Droit européen.

Enfin, l'influence du Droit international sur le Droit des personnes en France se manifeste
également à travers la coopération judiciaire internationale. Les mécanismes de reconnaissance
mutuelle des décisions judiciaires et les instruments de coopération internationale en matière civile
et pénale contribuent à garantir les droits des personnes au-delà des frontières nationales. Par
exemple, le règlement Bruxelles I bis facilite la circulation des décisions de justice au sein de
l'Union européenne, garantissant ainsi la protection des personnes dans un contexte transnational.
En conclusion, l'influence du Droit international sur le Droit des personnes en France est
indéniable. Les traités internationaux, la jurisprudence des juridictions internationales et la
coopération judiciaire internationale contribuent à l'évolution du Droit des personnes en France et à
l'harmonisation des normes en matière de protection des droits fondamentaux. Il est essentiel pour
le Droit français de s'adapter aux évolutions du Droit international afin de garantir une protection
efficace des personnes et de leurs droits.

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