Epistémologie Géographie 4

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Sujet : Habiter l’hyper-ruralité, une marge subie ou choisie ?

« Pour eux, la ruralité n’était pas une grâce mis une malédiction : le rapport (celui du sénateur de
la Lozère, 2014) déplorait l’arriération de ces territoires qui échappaient au numérique, qui n’étaient
pas assez desservis par le réseau routier, pas assez urbanisés ou qui se trouvaient privés de grands
commerces et d’accès aux administrations. Ce que nous autres, pauvres cloches romantiques, tenions
pour une clé du paradis sur terre – l’ensauvagement, la préservation, l’isolement – était considéré
dans ces pages comme des catégories du sous-développement. Le rapport se faisait rassurant, les
auteurs étaient de confiants prophètes : « Courage, citoyens campagnards ! Nous arrivons » S.
Tesson, Sur les chemins noirs, p 28

Hyper-ruralité : le rapport bergrand est une mission de Valls, va dans le sens de l’égalité du
territoire. Une égalité du territoire, nous sommes en 2012-2014, la décentralisation est en marche,
réforme territoriale, le commissariat à l’égalité des territoires est créé. Les espaces urbains sont
vastes, ce n’est pas que la banlieue, le péri-urbain. Il y a des systèmes territoriaux qui marquent cette
hyper-ruralité. 26% du territoire date de 2011, cela représente 5.4% de la population. La Datar a
défini ce qu’est un faible de densité <30hab./km² inférieur à 10hab/km². Cela représente 7.3% de la
population nationale. La France vieillit, manque d’équipement, mise à l’écart. Est-ce le rural profond
de Kaeser Bernard ?

Le gradient d’enclavement est établi en fonction du pourcentage de communes, qui pour chaque
basse de vie, sont situées à plus de 17min du pôle urbain le plus poche et à plus de 10min du pole
intermédiaire le plus proche (médianes de la population nationale) Bertrand, 2014.

L’hyper ruralité est indispensable au développement métropolitain. La marge est indispensable


au développement des territoires. Cela veut dire que l’hyper ruralité propose « l’ensauvagement »,
les aménités, clés du paradis. Marges de l’urbanité : les forêts. L’hyper ruralité peut être le tourisme
vert, le capital naturel le patrimoine naturel. Même la forme d’agriculture est intéressante. L’hyper
ruralité a un potentiel de développement économique, social, écologique et cela dépasse le seul
terme ruralité. L’espace peut être intermédiaire, comme le dit Sophie de Ruffray. L’hyper ruralité se
met elle-même en marge. Les acteurs du centre publics et privés utilisent cela pour développer
quelque chose et les en sortir peut-être. Les déserts médicaux peuvent être ajoutés.

Les caractéristiques des territoires de l’hyper-ruralité :


Quid de la marge dans ce sujet ?

- Un disfonctionnement spatial
- Question de l’échelle ?

L’hyper ruralité traduit un disfonctionnement spatial, à l’échelle nationale et régionale. Le terme


de marge est un territoire à l’écart d’un centre qui impose une norme, à l’écart de, ou un territoire
qui se met lui-même à l’écart. Il va être singulier, particulier, caractéristique à l’espace discontinu qui
appartient au fonctionnement de l’ensemble du territoire français. L’hyper-ruralité a un rôle. Cette
marge peut être traduit soit dans un modèle centre et périphérie, en limite, aux confins du centre et
des périphériques. Ou entre deux, intermédiaire, interstice, entre deux zones liées à des normes
identiques et qui se décroche car est en marge par sa faute ou non. Les friches industrielles se situent
entre deux par exemple. Cette marge est mise à distance d’un centre, d’une norme, soit voulue ou
soit subie. Elle peut être eco, sociale, politique, culturelle etc. une marge faiblement peuplée, plus
d’affinité réelle, sui se dégrade peut devenir un anti-monde. Cette mise à distance montre qu’il y a
des acteurs internes ou externes. Ceux qui sont externes peuvent influer sur la marge, avoir des actes
sur la marge, la marge devient subie. Mais des acteur internes peuvent aussi développer la marge,
mise à distance voulue.

Comprendre le concept d’habiter :

« Habiter, c’est pratiquer les lieux géographiques », Mathis Stock, EspaceTemps.net, 2004.

Le fait d’habiter « se cractérise par une forte interactivité entre les acteurs et l’espace dans lequel
ils évoluent », Lévy-Lussault, dictionnaire e la géo et de l’espace des sociétés, 2013

Les êtres humains n’habitent pas seulement lorsqu’ils résident, n’importe quel pratique des lieux
contribue à l’habiter, Mathis Stock, espaceTemps.net, 2004

Habiter signifie que l’on agit sur l’habitat, intervient sur les flux, la mobilité.
« Les modes d’habiter intègrent les comportements, les manières de faire et les représentations
des individus et des groupes sociaux » Ladyss, 2008, laboratoire dynamique sociales et recomposition
des espaces, universités paris 7,1,8,10.

Le concept de l’habiter : une pratique des lieux :

Un rapport au lieu :

- Une appropriation de l’espace


- Une manière d’habiter
- Le résidentiel

Un rapport à la mobilité :

- L’habitant mobile
- Distance et temporalité
- Territorialité construite (nos habitudes dans l’espace)

Un enjeu des représentations :

- Une image individuelle (conception individuelle de l’habiter)


- Les lieux pratiqués, une géographicité de l’individu
- Des modes d’habiter (genre, sensibilité…)
- La spécificité des lieux (donc hyper-ruralité)

L’habitabilité, les acteurs et l’attractivité potentielle des lieux ?

- Refonder une image des lieux reconstruire d’autres territorialités


- Des recompositions du territoire et de l’habiter
- Habiter dans l’hyper-ruralité, entre reconnaissance et oubli des lieux

Dardelle, publie en 1952, La terre et le sol.

Problématique : en quoi les espaces liés à l’hyper ruralité fonctionnent ils comme une marge ?
l’hyper-ruralité définit-elle une identité territoriale et des modes d’habiter particulier ?

Deux articles : S.Despraz, La France des marges. Bunuik, dans La France des marges, PUR, 2017

Plan :

I) Une prise de conscience de l’hyper-ruralité : isolement et enclavement des territoires


A) Des espaces « vides » et enclavés

Commencer par le problème de l’accessibilité par les réseaux de transports. Localisation : loin
des métropoles. Faiblesse du réseau urbain, solde migratoire avec réseau urbain faible (Pyrénées,
Alpes, Massif Central…). La définition de ces espaces dit hyper-ruraux. Loin des grandes métropoles.

B) Des populations vieillies et isolées

Dynamique faible, solde migratoire positif, dynamique démographique faible. Population résidente.

C) Des territoires marginalisés oubliés du centre ?

Problème du désert médical. Faiblesse des services et activités économiques avec un taux
d’emploi de 57% Selon l’INSEE. Taux de chômage 10.4%. Les petites villes et villages perdent les
services de proximités : commerces, postes, mairies, bar, café etc. des activités agricoles, rurales sont
présentes mais peu de valeur ajoutée. Pratique agricole des territoires, entretien des paysages.
Intervention du centre à la marge pour éviter la dégradation, essayer de maintenir ces territoires.
Territoire malgré tout de même en surveillance du centre. Un potentiel notoire car c’est un territoire
doublement perçut. Ils sont dans une pratique de l’hyper-ruralité quotidienne alors que la perception
de ceux de l’extérieur est différente. On a de nouvelles pratiques : habitat pas cher que l’on peut
renouveler à faible frais. Prise de conscience de l’hyper-ruralité est aussi public que celle des
habitants.

II) Habiter l’hyper-ruralité : un enjeu des faibles densités


A) Les paradoxes de la marge hyper-rurale

Travailler l’image de l’hyper-ruralité, perception individuelle, collective, externe ou interne qui


fait de la marge un choix ou non. Ex : Haut Taravo

B) Vivre en permanence dans l’hyper-ruralité

La pratique du village de la petite ville est un sentiment d’appartenance de ces derniers. Un


mode de vie peu éloigné de l’urbain mais inscrit en même temps dans l’hyper-ruralité. Mode de vie
marqué par l’artisanat et mise en place d’un service à domicile. Espace vécut par des populations
marquées par des modes de vies alentours. Existence de pôles ruraux marqués par un réseau urbain
faible. Permanence d’un choix : châteaux, monastères… Les terrains militaires dans cette hyper-
ruralité. Ex : base de Fontevraud.

C) Sortir de la marge vers une homogénéité des modes de vie ?

La PAC et FEDER, aides de l’espace rural. PDR. Essayer de faire baisser la pauvreté de ces espaces,
dynamiser l’économie rurale, développer cette inclusion sociale. Depuis 1967, ZRR perçue comme
des zones rurales fragiles. Promouvoir les labels : habiter sa région autrement en créant une nouvelle
image, de sa manière d’habiter, AOC : vins, fromages. AOP, IGP, AB, Label Rouge… LRDT en 2005,
relative au développement des territoires ruraux. La mise en réseau des territoires ruraux, PNR.
Préservation des espaces donc. Désenclaver : faire des aménagements ou non. Aménagements pas
toujours accepté par les habitants. Pb des tourismes, patrimonialisation des sites. Externalité
négative.

D) Les diversités de la pratique de l’hyper-ruralité

L’accessibilité, densité, réseaux urbains, activités touristiques. Trouve des zones en marges
dynamisés issus des pôles d’excellence, du tourisme, qui entourent des villes comme Limoges et
Tulles. Espaces à la marge de la marge sous influence. Zone enclavée est marquée par le tourisme et
des réseaux urbains faibles. PNR.

III) « Oser le désert », J.Lévy (1994)


A) Les choix des acteurs publics

Essayer au maximum de développer la préservation et conservation comme l’espace frontalier


du Mt Blanc. Développement durable.

B) La reconnaissance de la singularité hyper-rurale

Image extérieure contre image urbaine : habitants qui habitent dans la ville et la rejette. Les
coûts : le foncier, les bâtiments. Mobilité qui s’exerce sur l’hyper ruralité par étrangers ou français.
Faiblesse de l’hyper-ruralité, de certaines populations qui ont du mal s’en sortir : pauvreté importée.
Tente de développer des circuits courts, du bio que l’on appelle les néo-ruraux, rejoignant le label. La
gentrification de certaines zones hyper-rurales. D’autres parlent de gentrification (développe un
certain type d’habitant qui s’installent là où c’est vert).

C) L’existence de poches devenues « rebelles »

ZAD, choix de l’isolement pour défendre un territoire. Augmentation de la marginalité en rupture


avec la norme. L’existence de ces ZAD est un moyen d’exister pour certains car ce sont des zones de
refuge.

D) La vie en vert

La vie en vert est un choix volontaire, tourisme qui demande peut d’infrastructures, tourisme
épisodique, aléatoire… logiques différentes qui sont marquées de contradictions dans le mode
d’habiter.

Conclusion :

Mise en scène de l’hyper-ruralité est une autre façon de la pratiquer comme les sport des nature
nécessitant un espace et lieu pour le regrouper.

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