Capillarité

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UNIVERSITE HASSAN II de CASABLANCA

Faculté des Sciences et Techniques


Mohammedia

Pr. Abdellah Elmchaouri

Module : Phénomènes de Surfaces et Interfaces

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Capillarité et loi de Jurin
James JURIN (1684-1750)
Médecin anglais qui a établi cette loi en 1718
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Observation pour la mise en évidence du phénomène de capillarité :

Ce schéma illustre le phénomène de


capillarité de deux liquides : l’eau et le
mercure ; et l’on constate fait qu'il dépend
de chaque liquide.

- On observe pour chaque liquide la


formation d’un ménisque
- On voit que l'eau (H2O) monte d'autant
plus haut au-dessus de la surface de ce
liquide dans un tube qui y est plongé et
que ce tube est fin.
- Avec du mercure (Hg), comme on le voit
sur la droite, le liquide descend dans le
tube.

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A savoir : Pour la première fois, en 1490, Leonard de Vinci décrit la capillarité, sans
connaître son fonctionnement, en observant la montée de liquide dans des tubes
capillaires de différents diamètres.

James Jurin était un médecin anglais, ayant vécu entre 1684 et 1750.

C’est en 1718 qu’il a pu confirmé des travaux réalisés par ses prédécesseurs Francis
Hauksbee et Isaac Newton.

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Le phénomène de montée ou descente du liquide dans uns capillaire est appelé
mouillement ou mouillage.
Ce dessin présente quelques caractéristiques géométriques qui seront employées pour
des calculs

R : rayon du ménisque H2O Hg


r : rayon du capillaire

q : représente l’angle de
contact au point de
raccordement des trois
phases ; cet angle est
défini par la relation de
Young (il fera l’objet
d’une autre leçon)

r
cos  
R
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L’ascension capillaire - Loi de Jurin

Lorsqu’on plonge un tube cylindrique


de petit diamètre dans un liquide
mouillant (ex l’eau) , on observe une
différence de niveau, h, entre la
colonne du liquide et le réservoir
extérieur :
le phénomène d’ascension capillaire.
h est appelée hauteur
d’ascension capillaire :

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Le poids de la colonne de liquide dans le tube est équilibré par les forces de
tension s'exerçant sur la ligne de raccordement entre le liquide et la paroi du
tube

Ce phénomène est expliqué en utilisant l’équation de Young et Laplace

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Soit un ménisque formé dans un tube de rayon r et qui a la forme d’une calotte
sphérique de rayon R.

Loi de Laplace : la différence de pression qui existe entre les deux points
(1’) et (2) situés de part et d’autre de l’interface sphérique vaut :

2 2 cos 
p2  p1'  
R r 7
r
cos  
R

2 2 cos 
p2  p1'  
R r

La différence de pression hydrostatique entre les points (1) ou (4) et


(1’) vaut :
p1'  p4    L gh
La différence de pression qui existe dans la colonne gazeuse entre
les point (2) et (3) vaut :

p3  p2  G gh 8
la somme membre à membre de ces trois équations donne :

p3  p4  0 
2 cos 
r
 
 G   L gh

On aboutit à l’équation dite loi de Jurin :

h 2. .cosq
r..g avec  = L - G

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*La hauteur, h, d’ascension capillaire sera donc maximale pour q = 0 :
c’est est le cas d’un liquide parfaitement mouillant.

*Elle sera nulle pour un angle de mouillage de q = 90°.

*Elle sera minimale (valeur négative) pour un liquide parfaitement non


mouillant (ex q = 180°).

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le cas du mercure au contact du verre
Si l’angle θ dépasse 90°, la loi de Jurin donne h négatif. On parle alors de dépression
capillaire. C’est le cas du mercure au contact du verre et de tous les liquides non
mouillants.

Pour le cas du mercure, le liquide ne mouille pas les parois du tube.

Le niveau du liquide s’abaisse dans le tube au dessous du niveau de la surface libre


du récipient. Le ménisque est convexe et forme l’angle θ > 90° avec la paroi du tube.

Les forces de tension superficielle tirent le liquide vers le bas : la résultante de ces
tensions équilibre le poids P du liquide manquant.
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Quelques valeurs de l’angle de contact :

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Application :
Montée de la sève dans un
grand arbre

Trois phénomènes par lesquels


la sève arrive aux branches
et aux feuilles les plus hautes
d’un arbre:
(a) la pression atmosphérique : 10m
(b) Capillarité : 0,50 m à 1 m
(c) Osmose : 15 m à 20 m

(b) Ascension capillaire :


Tubes fins de xylème, rayon 20 à
200µm, permet l’élévation (avec q =0°)
à une hauteur donnée par
la loi de Jurin :

2 eau
h   .g.r  0,7m
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eau
Pour la montée de la sève, on considère trois types de forces :
a. Pression atmosphérique :
P0 au niveau du sol et des racines superficielles peut faire monter la sève à :

h  .pg 10m

b. Ascension capillaire :
Tubes fins de xylème, rayon 20 à 200µm, permet l’élévation (avec q =0°) à :

h  2.
g.r  0,7m

c. Pression osmotique : pour une concentration en sucres élevée (20 à30 g/L
avec Mmol environ 350)
h  c.R.g.T  20m

a  b  c  30m
des arbres hauts de 50m et plus
poussent sans problèmes 14

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