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TD CORR CHAPITRE 15 CORRECTION

TD 15
Mouvements de particules chargées

EXERCICES
Exercice 1 : Déflection électrique dans un tube cathodique
1/ La force de Lorentz électrique s’exprime simplement comme


→ −
→ eU
F = −e E = ~ux
d

2/ Système : Électron de masse m et de charge −e assimilé au point M Référentiel : terrestre, supposé galiléen
Repère : cartésien. Comme ni le champ électrique, ni la vitesse initiale n’ont de composante selon ~uy , le
mouvement de l’électron est alors limité au plan (xOz).
Bilan des forces : uniquement la force électrique de Lorentz.
Nous sommes dans un référentiel galiléen, nous pouvons donc appliquer le PFD à l’électron :


m~a = F

Soit, en projetant :
eU
(
selon ~ux mẍ =
selon ~uz mz̈ = 0
d

Intégrons deux fois ces deux équations en sachant que l’électron est initialement en O et que ~v0 est porté
par ~uz :

eU 2
(
x(t) = t
2md
z(t) = v0 t
Ce qui nous intéresse est la trajectoire, il faut donc exprimer t en fonction de z et le substituer dans
l’expression de x :
eU
x(z) = z2
2mdv02

3/ Comme les plaques ont pour longueur D, alors on a forcément :

eU
zK = D et xK = D2
2mdv02

Le plus simple pour déterminer la vitesse en sortie est de déduire l’instant tK = zK /v0 = D/v0 où la
particule passe par K de la loi horaire et de le substituer dans la loi de vitesse, ce qui donne :

eU D
ẋK = et żK = v0
mdv0

4/ En considérant qu’une vitesse vK suffisamment élevée permette de négliger l’action du poids de la particule,
celle-ci n’est soumise à aucune force. Son mouvement est alors rectiligne uniforme.
5/ Le mouvement est désormais rectiligne uniforme. On a donc :

eU D
ẋ(t) = ẋK = et ż(t) = żK = v0
mdv0
Si on redéfinit l’instant t = 0 comme l’instant auquel l’électron atteint le point K, on peut intégrer ces
deux équations différentielles en utilisant pour conditions initiales les positions xK et zK obtenues en
question 3 :

eU
z(0) = zK = D et x(0) = xK = D2
2mdv02
Ainsi, on obtient :
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  
eU D D
x(t) = t+

mdv0 2v0
z(t) = v0 t + D

L’électron atteint l’écran à l’instant t∗ tel que z(t∗ ) = D + L soit t∗ = L/v0 . On en déduit alors :
   
eU D L D eU D D

xf = x(t ) = + d’où XP = L+
mdv0 v0 2v0 mdv02 2

Cyclotron
Système : Proton de masse m et de charge e assimilé à un point M
Référentiel : Lié au cyclotron, donc terrestre et on peut ainsi le considérer galiléen en bonne approximation.
Bilan des forces : Le proton n’est soumis qu’à la force de Lorentz qui diffère en fonction des zones :
−−−→ −

• Force magnétique dans le dee :Fmag = e(~v ∧ B )
−−→ −

• Force électrique entre les dees : Félec = e E
1/ On ne cherchera pas à montrer que le mouvement est circulaire. On admet que comme le mouvement est


plan et orthogonal à B , il est circulaire d’après le cours.
−−−→ −

En exprimant la puissance de la force de Lorentz, on obtient : P(Fmag ) = e(~v ∧ B ).~v = ~0 car on s’est
placé à l’intérieur d’un dee.
Car le produit vectoriel de deux vecteurs est orthogonal à ces deux vecteurs.
La force de Lorentz magnétique ne fournit donc aucune puissance à la particule présente dans le « dee ».
La norme de la vitesse de la particule ne peut donc pas être modifiée par cette force : le mouvement est
uniforme.
2/ La trajectoire d’un proton dans un champ magnétique est un arc de cercle, parcouru à vitesse constante.
Utilisons un repérage polaire, centré sur le centre de l’arc de cercle. D’après le PFD appliqué au proton
(on a le droit car on est dans un référentiel galiléen !) :


m~a = e(~v ∧ B )

On sait que la vitesse en polaire pour un mouvement circulaire est portée par ~eθ et l’accélération pour un
v2
mouvement circulaire uniforme est donnée par ~a = − ~er , on en déduit donc :
R
 2 
v
m − ~er = evB(~eθ ∧ ~ez ) = evB~er en posant ~v = v~eθ
R

On cherche à isoler R, on projette donc sur ~er :

v2 mv
m = −evB soit R=−
R eB

À noter qu’ici le rayon n’est pas négatif ! C’est seulement que v < 0, cela veut dire que le mouvement du
proton se fait dans le sens horaire donc le sens opposé à celui de ~eθ .

Un demi-tour dans le dee est un demi-cercle de périmètre πR, parcouru ainsi en une durée :
πR πm
∆td = = AN : ∆td = 3, 3.102 ns avec m = 1, 7.10−27 kg
−v eB

∆td ne dépend pas de la vitesse du proton, on le voit bien dans son expression littérale. Cette durée ne
dépend que des caractéristiques du proton m, e et de la norme du champ B.

Remarque : Dans ce calcul, on divise par −v et non par −v car pour utiliser la formule
d
v= tous les termes doivent être positifs. Comme v < 0, il nous fallait donc utiliser
∆t
−v.
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3/ Pour que le proton soit accéléré de façon optimale à chaque passage entre les dees, il faut que la force
électrique qu’il subit soit alternativement orientée selon ~ux (~ux étant le vecteur unitaire horizontal orienté
vers la droite) lorsqu’il passe du dee de gauche à celui de doirte et selon −~ux lorsqu’il passe du dee de
droite à celui de gauche. En négligeant le temps de passage dans l’espace entre les dees (a  πR), il faut
donc qu’une demi-période de la tension appliquée soit égale à ∆td , soit pour la période :

2πm eB
T = 2∆td = et f= = 1, 5 MHz
eB 2πm

4/ On cherche l’augmentation d’énergie cinétique à chaque accélération, on va donc exprimer la variation


d’énergie cinétique lors du passage du proton d’un dee à l’autre. Dans chaque dee, l’énergie cinétique du
proton n’évoluant pas, on étudie donc sa variation entre deux situations où elle est constante. On va donc
vouloir appliquer le théorème de l’énergie cinétique (on a le droit car le référentiel est galiléen) sous forme
intégrale entre l’instant précédant l’accélération (A) et l’instant suivant l’accélération (B).

Entre ces deux instants, la force de Lorentz n’est que sous forme électrique :


∆Ec = WAB ( F élec )

Exprimons la force électrique :

a la distance séparant les deux dees




→ −
→ ∆V
F élec = e E = ±e ~ux avec
a ∆V la différence de potentiel entre les deux dees

D’après l’énoncé, ∆V = Um et le signe ± est associé à ~ux et dépend du sens de déplacement de l’électron,
il est toujours orienté dans le même sens que celui-ci.

Calculons le travail de cette force, celle-ci étant constante :



→ −
→ −−→ ∆V
WAB ( F élec ) = F élec .AB = (±e ~ux ).(±a~ux )
a
Or, on cherche à accélérer l’électron et d’après la question précédente, on oriente toujours le champ dans
le sens de déplacement du proton, donc les signes ± prennent le même signe :

→ Um
WAB ( F élec ) = e a = eUm
a
(Ce travail est positif, on ne s’est donc pas trompés dans nos signes.)

Le théorème de l’énergie cinétique donne ainsi :

∆Ec = eUm

L’application numérique en prenant e = 1, 6.10−19 C donne : ∆Ec = 4.10−16 J = 2, 5.103 eV


5/ On en déduit ainsi la valeur de la vitesse au début du (n+1)-ième demi-tour en fonction de celle au début
du n-ième demi-tour :
r
1 1 2eUm
mv 2 − mv 2 = eUm soit vn+1 = vn2 +
2 n+1 2 n m

On peut alors montrer par récurrence simple que :


r
2neUm
vn = car v0 est considérée comme quasi-nulle
m

Pour répondre à cette question, il faut donc trouver n tel que vn soit égale à la valeur donnée dans
l’énoncé :
mvn2
n= soit, en prenant pour m = 1, 7.10−27 kg, on obtient n = 479 demi-tours
2eUm
Soit, en notant k le nombre de tours : k = 240 tours.
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Remarque : On aurait également pu faire tout simplement le TEC entre le départ du


proton et sa sortie du cyclotron :
∆Ec = neUm
car le proton subit n accélérations successives pour passer d’une vitesse quasi-nulle à sa
vitesse de sortie.
Depuis la question 2/, on sait que le temps mis par le proton pour faire le demi-tour dans un dee ne dépend
pas de la vitesse du proton. Il nous faut donc simplement multiplier le résultat qu’on vient d’obtenir à
∆td :
∆taccel = n∆td AN : ∆taccel = 0, 16 ms

m|v|
6/ On sait que R = depuis la question 2/.
eB
L’application numérique donne alors :
Rfinal = 1, 6 m

Le rayonnement synchrotron
1/ Nous avons déjà fait deux fois cette démonstration dans cette fiche de TD donc je donne directement
l’expression de la norme de la vitesse v :
|q|RB
v=
m
Or, si la particule est non-relativiste, sa quantité de mouvement s’exprime p = mv, donc :

p = |q|RB

2/ D’après l’énoncé, E = γmc2 et d’après le document, dans l’anneau de stockage, E = 6, 0 GeV, on en


déduit donc la valeur de γ :
6, 0.109 .1, 6.10−19
γ= = 1, 2.104
9, 1.10−31 × (3.108 )2
γ est très grand, les électrons sont donc accélérés à une vitesse proche de la lumière ! On le voit car :
r
1
v =c 1− 2 'c
γ
p
3/ Comme on l’a montré en question 1/, ρ = , ce qui devient ici :
|q|B

γmv
ρ=
|q|B

1, 2.104 × 9, 1.10−31 × 3.108


L’application numérique donne : ρ = = 25 m
1, 6.10−19 × 0, 80
Or, on sait également que le rayon est donné par L = αρ (avec l’angle en radians bien sûr), donc :

2, 45
ρ= = 25 m
0, 09817

Ces deux résultats sont donc cohérents.


4/ L’application numérique donne : E0 = 4, 6.103 keV. Cela correspond bien à la valeur donnée dans le do-
cument.

Si les cavités accélératrices n’existaient pas, l’électron perdrait justement de l’énergie sous forme de rayon-
nement et serait donc freiné, or, on veut qu’il garde une vitesse élevée, il faut donc continuer à l’accélérer.

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