9782340090637
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Chapitre 1
Récurrence
Récurrence
Sommaire
1.1 La chasse aux petits points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2
Sommaire La théorie des dominos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Variantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 La chasse aux petits points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Démonstrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2 La théorie des dominos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.5 Quelques définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3 Variantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4 Démonstrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.7 Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.5 Quelques définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.8 Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.9 Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1.7 Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.8 Problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.9 Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
21 14:49
n(n + 1)
σn = 1 + 2 + 3 + . . . + n = ,
2
que se passe-t-il à la place des . . . ? Est-ce que n est nécessairement supérieur à 3 ?
n
Il est toujours possible de remplacer 1 + 2 + 3 + . . . + n par la somme symbolique k=1
k ce qui est
plus rigoureux mais ne dissipe pas tous les problèmes.
Les dominos sont positionnés de telle façon que, si un domino tombe, alors
il fait tomber le domino suivant.
Si le premier domino tombe, alors tous les dominos suivants tombent.
Si le premier domino ne tombe pas, alors rien ne se passe. À moins qu’un
domino ne tombe plus loin, entraînant avec lui tous les dominos suivants.
Exercice 1.
On définit la suite (un )n∈N∗ par u1 = 1 et la relation valable pour tout n dans N∗ :
un+1 = un + 2n + 1
1. Calculer u2 , u3 , u4 .
2. Quelle conjecture peut on faire sur l’expression de un en fonction de n ? On veut prouver
cette conjecture, voici un nouveau type de raisonnement :
3. Prouver que si pour un certain k (k ∈ N∗ ) on a bien uk = k2 , alors uk+1 = (k + 1)2 . On
dit que la propriété est « héréditaire ».
4. Conclure et calculer : 1 + 3 + 5 + 7 + · · · + 2019
Solution 1
Écriture de la proposition. C’est une étape importante qui demande du soin. Il faut faire
attention à la quantification.
Initialisation. On vérifie que P(0) est vraie. (ou P(n0 ))
Hérédité. On fixe un entier k ∈ I et on montre que
P(k) =⇒ P(k + 1)
et ce quel que soit l’entier k ∈ I. Autrement dit, en supposant P(k) on démontre P(k + 1).
Conclusion. Alors, d’après le principe de récurrence, la propriété P(n) est vraie pour tout
n n0 .
Exemple 1
La « proposition » P(n) : « 2n est divisible par 3 » est héréditaire.
Elle prend la valeur Faux pour tout entier n.
Démonstration 1
Par contraposée. Soit n un entier pour lequel on n’a pas P(n). Cela veut dire que l’ensemble J des entiers
n pour lesquels on n’a pas P(n) n’est pas la partie vide. Donc J possède un plus petit élément n1 d’après
l’axiome 1 page 72 du cours de seconde. Cet entier n1 est caractérisé par
non P(n1 )
(⋆)
∀k ∈ N vérifiant n0 k < n1 , P(k)
On sait que n1 �= n0 puisque, d’après l’initialisation, P(n0 ). Donc n1 > n0 . Donc n2 n0 . D’après (⋆)
on a P(n2 ). D’après l’hérédité appliquée à k = n2 = n1 − 1 on a P(n2 + 1) c’est-à-dire P(n1 ) ce qui est
exclu.
Alors ? Principe ou théorème ? Un principe est un axiome. Il ne se démontre pas. Un théorème se
démontre. Pas nécessairement dans ce manuel, mais il se démontre. Ici, on aurait un principe qui se
démontrerait ?
En fait, la « démonstration » ci-dessus présuppose que toute partie non vide de N admet un plus petit
élément.
Cela peut se démontrer. . . par récurrence.
Pour couper court à une histoire longue, ces deux propositions sont équivalentes et il est nécessaire
d’en admettre une pour démontrer l’autre.
Exercice 2.
Prouver par récurrence que pour tout n dans N, l’entier 8n − 1 est divisible par 7.
Solution 2
Écriture de la proposition : Soit la proposition P(n) dépendant de l’entier n ∈ N : 8n − 1 est divisible
par 7.
Initialisation : Pour n = 0, on a 8n − 1 = 80 − 1 = 1 − 1 = 0 qui est bien divisible par 7. On a donc bien
P(0).
Hérédité : Soit k un entier naturel. On suppose P(k), c’est-à-dire qu’il existe p ∈ Z tel que 8k −1 = 7p. En
multipliant les deux membres par 8 on en déduit que 8k+1 −8 = 7×8p donc 8k+1 −1 = 7×8p−7 = 7(8p−1)
est aussi un multiple de 7. C’est P(k + 1). On a bien démontré
∀k ∈ N, P(k) =⇒ P(k + 1)
Exercice 3.
n(n + 1) n
n(n + 1)
σn = 1 + 2 + 3 + · · · + n = = k= .
2 2
k=1
Solution 3
Écriture de la proposition. Soit la proposition P(n) dépendant de l’entier n ∈ N :
n(n + 1)
P(n) : σn = .
2
∀n ∈ N, σn+1 = σn + n + 1.
n(n + 1) 1×2
Initialisation. σ1 = 1 et pour n = 1, vaut = 1. Donc on a P(1).
2 2
n(n + 1)
Hérédité. Soit k un entier naturel. On suppose P(k), c’est-à-dire que σn = et on veut
2
(k + 1)(k + 2)
démontrer que σk+1 = . Or σk+1 = σk + (k + 1). D’après P(k), on en déduit :
2
k(k + 1) k (k + 1)(k + 2)
σk+1 = + (k + 1) = (k + 1)(1 + ) = .
2 2 2
Exercice 4.
√
1. Justifier que pour tout n dans N∗ , on a : n2 + n n
2. En déduire la preuve par récurrence que :
n
1 √
√ n.
k=1
k
Solution 4
1. Grâce à l’expression conjuguée, (voir paragraphe 5.9.3 page 100 du cours de seconde) on a
n2 + n − n2
n2 + n − n = √
n2 + n + n
n
= √ 0
n2 + n + n
n
1 √
Sn = √ n.
k=1
k
1
∀k ∈ N, Sk+1 = Sk + √ .
k+1
√
Soit k ∈ N∗ pour lequel on a P(k), c’est-à-dire Sk k, on en déduit
1
Sk+1 = Sk + √
k+1
√ 1
k+ √ , d’après P(k)
k+1
√ √
k× k+1+1
√
k+1
k+1
√ , d’après la première question,
k+1
k + 1.
Exercice 5.
Solution 5
Écriture de la proposition : Soit la proposition P(n) dépendant de l’entier n 2 :
n
n
∀x1 , x2 , . . . , xn ∈ R, xk |xk |
k=1 k=1
k
k
Maintenant, d’après P(k), on peut majorer xp par |xp |.
p=1 p=1
Finalement on a bien
k+1 k+1
xp |xp |
p=1 p=1
1.3 Variantes
Ce sont deux déclinaisons classiques du théorème de récurrence.
Théorème 2
Soit Pn une proposition dépendant d’un entier n ∈ N.
P0
Si P1 alors ∀n ∈ N, Pn .
∀n ∈ N, (Pn et Pn+1 ) =⇒ Pn+2
Démonstration 2
Soit n ∈ N. On considère la proposition Hn ⇐⇒ (Pn et Pn+1 ).
On a P0 et P1 c’est-à-dire H0 .
Par ailleurs, on a ∀n ∈ N, Hn ⇐⇒ Pn+2 . Or on a clairement Pn+1 ⇐⇒ Pn+1 .
Donc on a ∀n ∈ N, Hn ⇐⇒ Hn+1 .
D’après le théorème de récurrence, on a ∀n ∈ N, Hn . A fortiori on a ∀n ∈ N, Pn