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MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
LICENCE ACADÉMIQUE
Intitulé :
CARACTÈRISATION DU PIÈGE
D’ÉMERAUDE PAR PROSPECTION
ÉLECTRIQUE :
CAS DU GITE D’AMBOHIMIARINA II,
DISTRICT DE MANANJARY, REGION
VATOVAVY
Présenté par :
TSIARONIAINA Andrianjaka Tahinasoa
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MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
LICENCE ACADÉMIQUE
Intitulé :
CARACTÈRISATION DU PIÈGE
D’ÉMERAUDE PAR PROSPECTION
ÉLECTRIQUE :
CAS DU GITE D’AMBOHIMIARINA II,
DISTRICT DE MANANJARY, REGION
VATOVAVY
Présenté par :
TSIARONIAINA Andrianjaka Tahinasoa
SOMMAIRE
INTRODUCTION
ANNEXES
C'est dans cette région de collines que se situe notre zone d'étude.
Les carreaux miniers sont situés dans une large plaine alluviale traversée de l’Ouest à l’Est
par la rivière Mananjary.
Source : Bésairie,1953
- Le béryl jaune, distinct de l’Héliodore, ce béryl est de couleur jaune pâle à clair,
toujours causée par des impuretés de fer ferrique mais ici en plus faible nombre.
- Le béryl noir, variété de béryl dont la couleur gris sombre à noir quasi uniforme est
causée par la présence d'un très grand nombre de petites inclusions d'ilménites réparties dans
toute la pièce.
- Le béryl vert, qui est distinct de l’émeraude car sa couleur vert clair est causée par la
combinaison d'impuretés de fer ferreux et de fer ferrique.
- La goshénite, variété incolore du béryl. Son absence de couleur indique une absence
totale d'impuretés chimiques.
- Le béryl rouge, ou bixbite, dont la couleur va du rose-violacé au rouge. Elle est
causée par la présence d'impuretés de manganèse trivalent.
- La pezzottaïte, variété rose clair à franc du béryl, riche en césium. Sa couleur est
également causée par les impuretés de manganèse.
Il peut être confondu avec l’Apatite qui forme également des prismes hexagonaux. Les
principaux critères de distinctions entre les deux sont un éclat plus gras à la cassure pour
l’Apatite ainsi que sa dureté plus faible. Signalons également un blanchiment de l’Apatite
dans l’acide, le béryl étant inattaquable.
I.2.1.3. Origines [7]
Le béryl est essentiellement un minéral des pegmatites granitiques, aussi présent dans
certains micaschistes et dans des calcaires bitumineux métamorphisés, où il peut être
accompagné de topaze et de divers minéraux parfois à béryllium, souvent gemme.
Le béryl gemme se rencontre aussi dans le domaine pneumatolytique hydrothermal.
I.2.1.4. Utilisations
Les béryls sont utilisés dans différents domaines tel que :
-La bijouterie : les variétés de béryl telles l’émeraude, l’aigue-marine et la morganite
sont très prisées en bijouterie. Elles sont taillées en gemmes et utilisées dans la fabrication de
bagues, de colliers, de boucles d’oreilles et d’autres bijoux.
-Industrie des pierres précieuses : comme des collections, …
I.2.2. L’émeraude
I.2.2.1. Définitions et propriétés [6]
L'émeraude est une variété rare de béryl qui présente une couleur verte. Sa couleur est
due à la présence d'infimes quantités de chrome (jusqu'à 2000 à 3000 ppm) et de vanadium
(en remplacement de l'aluminium). Les traces de fer et d'alcalins contribuent pour leur part à
accroître la gamme des variétés et tonalités de cette gemme. L'émeraude est un minéral rare
en raison des comportements opposés du chrome, du vanadium et du fer d'une part, et du
béryllium et des alcalins. D’autre part, au cours de l'évolution du globe terrestre : les premiers
ont une affinité marquée pour le manteau terrestre, les seconds pour la croûte continentale. Le
béryllium donne sa structure à l’émeraude, tandis que le chrome lui donne sa couleur verte.
L'émeraude est la pierre la plus précieuse du groupe du béryl. Son nom dérive du grec
"smaragdos", qui vient lui-même du vieux français "esmeralde" et qui signifie littéralement
"pierre verte ". La magnifique couleur verte de l'émeraude est unique dans le monde des
pierres précieuses. Elle est classée parmi les quatre principales pierres précieuses aux côtés du
saphir, du rubis et du diamant.
Sur l'échelle de Mohs, sa dureté se situe entre 7,5 et 8. Sa transparence peut varier,
allant de transparente à légèrement floue en raison d'inclusions visibles à l'œil nu. Lorsqu'elle
est bien polie, l'émeraude a un lustre vitreux à soyeux. Sa couleur verte intense est sa
caractéristique la plus distinctive, bien que la nuance puisse varier du clair au foncé. Les
inclusions internes, telles que les fissures et les impuretés, sont courantes dans les émeraudes,
affectant leur clarté.
Source : Subtil-Diamant
les minéralisations qui sont principalement liées à des contrôles structuraux, comme
les zones de cisaillement et les zones de chevauchement
les gisements contrôlés par des accidents profonds. Ce type de gisement se localise
dans des zones fortement tectonisées le long de failles ou de chevauchements mettant en
relation des complexes basiques / ultrabasiques avec des séries métamorphiques acides. Les
processus métasomatiques sont dans ce type aussi, essentiel au développement de l’émeraude.
Les gisements Pakistanais et le gisement d’Habachatal en Autriche sont représentatifs de ce
type ;
les gisements encaissés dans les argiles schisteuses noires. Ils se caractérisent par
l’absence de granitoïdes et mettent en jeu d’importantes circulations fluides au sein de
schistes noirs, favorisées par le développement de structures tectoniques de chevauchement.
Les gisements de Colombie célèbres par la qualité des émeraudes produites sont
caractéristiques de ce type de gisement.
METHODOLOGIE ET ACQUISITION
DES DONNEES
Cette étude est basée sur l’utilisation de la méthode électrique pour la prospection de
pièges d’émeraude en présentant les principes et les traitements effectuées pour parvenir aux
résultats
Roches Résistivité en Ωm
Argile 5-10
Argilite 70-200
Gneiss 1000-20000
Quartzite 1000-10000
Granite 1000-50000
Sables 50-400
Gravier 150-500
Source :[14]
Figure 7 : Principe de la méthode électrique
Le potentiel créé par le courant I injecté en un point est donné par la formule :
ρI 1
V=
2π r
V : Potentiel crée en un point, en V
ρ : Résistivité en Ω
I : Intensité du courant, en A
r : Distance entre l’électrode d’injection du courant et l’électrode de mesure de
potentiel en m
Les expressions du potentiel créé par le courant I en A et B sont données par les relations :
ρI 1 −ρI 1
V A= Et V B=
2 π AM 2 π BM
Ce qui permet de donner le potentiel en un point M, on aura un potentiel :V M =V A +V B
Ainsi,
ΔV
ρ=2. π . a
I
Caractéristiques de ce dispositif :
- Force du signal élevé (utile dans un élément bruité (en milieu urbaine) pour une
longueur de quadripôle donnée) ;
- Particulièrement sensible aux variations verticales de résistivité (adaptée à la détection
d’objets horizontaux ;
- Relativement moins sensibles aux changements horizontaux de résistivité (non idéale
pour la détection d’objets verticaux ;
- La profondeur d’investigation moyenne p est d’environ 0,5 fois l’espacement entre les
électrodes M et N (profondeur d’investigation relativement modérée comparée aux autres
dispositifs)
a
p≈
2
La profondeur d’investigation désigne l’épaisseur ou la profondeur du sous-sol prise
en compte lors de la mesure c’est à dire la limite jusqu’à laquelle on peut avoir des
informations.
Tableau 4 : Autres dispositifs utilisés en méthodes électriques
Pôle-Pôle
- K=2 πa
Dipôle-Dipôle
- K=πn ( n+1 ) ( n+2 ) a
-Profondeur d’investigation
plus faible comparée à la
méthode Wenner
A la fin de divers profils, on trace une carte d’iso-résistivité qui va nous permettre de
localiser les anomalies conductrices ou résistantes.
RESULTATS ET OBSERVATIONS
SUR TERRAIN
Pour plus avancer dans notre étude, ce chapitre est dédié à l’interprétation des résultats
obtenues concernant les caractéristiques du piège d’émeraudes dans notre zone d’étude.
Les mesures ont été réalisées sur deux sites le long du fleuve Mananjary :
- Le premier sur la rive droite du fleuve Mananjary au carreau 1 (Figure 2).
- L’autre près de Malazamasina dans le carreau 3 (Figure 2).
Phlogopite
Formation du terrain
C’était prés de cette partie visible que le profil d’étalon a été réalisé pour identifier la
valeur de résistivité de cette couche porteuse, et celle des formations encaissantes.
Le profil d'étalon est une série de mesures visant à caractériser les variations de la
résistivité du sous-sol le long d'un profil. Ces variations permettent de décrire les
correspondances entre les différentes formations géologiques du sous-sol et leur résistivité
respectifs.
Ce profil nous permet de caractériser la valeur de résistivité des formations telle que :
- Le socle, c’est une formation très résistante , plus élevée (supérieur à 1000 Ωm)
III.1.3. Résultats
Après inversion sur le logiciel Res2Dinv, la figure 19 montre la coupe géo-électrique
obtenue du profil P1.
Source : Mb Gold
Photo 6 : Ouverture de la carrière
III.2.3. Résultat
Après inversion, la figure 22 montre la coupe géo-électrique obtenue du profil P3.
La surface est caractérisée par une zone résistante de valeur de résistivité de plus de
500 Ωm, indiquant la présence de la formation latéritique.
Ensuite, une zone de couleur vert foncé de valeur de résistivité de l’ordre de 300 Ωm.
Elle se situe à une profondeur variable d’environ 4m maximal et d’épaisseur variable
d’ordre de 50 cm.
La partie inférieure du profil est composée d'une zone moins résistante, caractérisée
comme une aquifère.
Les résultats indiquent que la formation de phlogopite se situe à une faible profondeur
d'environ 4m au bord du fleuve, avec une épaisseur de 50 cm environ. Elle se trouve entre la
latérite en haut et l’aquifère à sa base.
- Socle de la base : C’est la formation géologique la plus profonde de cette séquence. Il est
généralement plus ancien et plus stable que les couches supérieures. Le socle est souvent
composé de roches métamorphiques ou ignées comme dans notre cas de granites
migmatitiques.
Les minéralisations en émeraude de notre zone d’étude sont contenues dans des roches
à phlogopites résultant de la transformation métasomatique de hornblendite (meta-
ultrabasites) riche en Cr par des fluides porteuses de K, F et Be.
L'utilisation de la méthode de prospection électrique, en particulier le panneau
électrique, a permis de caractériser la valeur de résistivité de cette couche porteuse, qui s'est
révélée être de l’ordre de 300 Ωm. Cette couche se trouve à une faible profondeur au bord du
fleuve de Mananjary. Ces données ont été essentielles pour guider les travaux miniers visant à
suivre les affleurements de cette couche. Les résultats obtenus ont non seulement confirmé la
présence de la couche porteuse, mais ont également fourni des informations sur son épaisseur
et sa profondeur.
Bien que cette méthode ait fourni des informations utiles dans cette étude, il est
important de le compléter par des prospections géologiques, géochimiques et minéralogiques
pour garantir la fiabilité des interprétations et des conclusions. La création de modèles plus
précis et l'exploration continue des sites ouvriront la voie à des méthodes d'exploitation en
fonction de la potentialité identifiée.
I
ANNEXE 2 : Le phlogopite de Madagascar (1)
La phlogopite est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous-groupe des
phyllosilicates de la famille des micas, de formule KMg 3AlSi3O10(OH)2 avec des traces de Mn
; Ba ; Cr ; Na ; Ti ; Ni ; Zn ; Ça ; Li ; Rb ; H 2O, de densité 2,7 à 2,9 et de dureté de 2 à sur
l’Echelle de Mohs
La phlogopite se trouve souvent dans les dolomites et calcaires dolomitiques, ainsi que
dans certaines roches magmatiques ultrabasiques. À Madagascar, elle s’apparait dans des
pegmatoïdes. Elle est considérée comme une roche porteuse d’émeraude.
Des bancs lenticulaires, de puissance métrique, de hornblendites intercalés dans les
gneiss régionaux ou au contact des orthogneiss granitiques sont transformés en roches à
hornblende et phlogopite, qui passent à des phlogopitites. L'émeraude est en liaison étroite
avec les roches à phlogopite, qui résultent, sans aucun doute, de la réaction de fluides
hydrothermaux sur les hornblendites (métasomatose d’infiltration)
Voici un exemple de la disposition des hornblendites et des roches à phlogopite. La
transformation la plus intense se situe en bordure des bancs ultrabasiques et au contact de
veines de quartz
II
Figure 24:Coupe géologique des formations en liaison avec l’émeraude
III
Figure 25:Formations géologiques de Madagascar
Elle recoupe tous les domaines tectoniques du Sud sauf le domaine de Vohibory
IV
ANNEXE 4 : Types de pegmatites à béryl [6]
Pegmatites granitiques à blocs, nettement différenciées, à muscovite et microcline
abondants, souvent encaissées dans des roches métamorphiques à proximité d’intrusions
granitiques ; de l’extérieur vers l’intérieur se succèdent schématiquement une zone aplitique,
une zone à quartz et microcline à structure graphique, une zone à blocs à cristaux géants de
microcline et de quartz ; le béryl, localisé à la limite du cœur quartzeux et de son
environnement, en cristaux de quelques centimètres à quelques mètres, est parfois rassemblé
en poches de taille et de répartition diverses : la figure ci-dessous montre les minéraux
accessoires de la pegmatite qui sont entre autres la tourmaline, le béryl et le spodumène entre
le cœur de quartz en contact avec la seconde zone ;
V
ANNEXE 5: Etapes d’acquisition des données en panneau électrique (7)
VI
Il attribue une valeur de résistivité apparente calculé à partir des points des mesures à
chacun des blocs. Puis calcul la valeur de résistivité vrai de chaque bloc à l’aide d’une matrice
de dérivée partielle Jacobien.
Pour les premières valeurs qu’introduit dans cette matrice, qui sont les résistivités
apparentes, il donne un premier modèle approximatif (A)
VII
TABLE DES MATIERES
TENY FISAORANA.................................................................................................................i
SOMMAIRE.............................................................................................................................ii
INTRODUCTION.....................................................................................................................1
CONCLUSION.......................................................................................................................41
ANNEXES..................................................................................................................................I
RESUME
L’émeraude est l’une des quatre pierres précieuses et Madagascar est l’une des principales
sources de cette pierre. Les gites d’émeraude d’Ambohimiarina II sont en relation étroite avec la
présence de roches basiques et ultrabasiques, ce qui explique la présence d’atomes de chrome qui est
responsable de l’intensité de la couleur verte du minéral et affecté par une métasomatose due à
l’infiltration de fluides hydrothermaux qui sont porteurs du métal de béryllium. La méthode
électrique, plus précisément le panneau électrique, est l’une des méthodes plus efficaces pour la
prospection et la caractérisation de pièges d’émeraude (Phlogopite).
Mots clés : émeraude, précieux, gite, chrome, métasomatose, fluide hydrothermal, panneau
électrique, piège, phlogopite.
ABSTRACT
The emerald is one of the four precious stones, and Madagascar is one of the main sources of
this stone.The deposit of emerald of Ambohimiarina II is in close connection with the présence of
basic and ultrabasic rocks, which explains the présence of chromium atoms which are responsible for
the intensity of the green color of minéral and affected by a metasomatism due to the infiltration of
hydrothermal fluids which are carrying the beryllium metal.The electrical method, specifically using
electrical panels, is one of the most effective methods for prospecting and characterizing emerald
traps (Phlogopite).
Key words : emerald, precious, layers, chromium, metasomatism, hydrothermal fluid,
electrical pannel, trap, phlogopite.