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INSTITUT DE FINANCE ET DE

MANAGEMENT

IFMA

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du diplôme technicien supérieure en commerce


international

Thème

Crédit documentaire irrévocable et confirmé

Présenté par :

Melle .SEDDARI Nourhene

Encadreur : Promoteur :

Mr BOUGUERRA Mr BOUMEZBER

Annee :

2022/2024
Sommaire

Introduction générale.

Chapitre préliminaire : Eléments fondamentaux des opérations du


commerce international. Introduction.

Section 1 : Le contrat de commerce international.

Section 2 : Les incoterms.

Section 3 : Les documents commerciaux.

Section 4 : La domiciliation bancaire.

Chapitre 1 : Principes et concepts fondamentaux sur le crédit

documentaire

Section 1 : Origine définition du crédit documentaire

Section 2 : Les intervenants dans le crédit documentaire

Section 3 : Les étapes du crédit documentaire.

Chapitre 2 : assurer la bonne fin du crédit documentaire

Section 1 : déroulement et mécanisme d’une opération de Credoc

Section 2 : les avantages et les inconvénients et les risques nés dans une

opération de crédit documentaire


Dédicaces
INTRODUCTION

Aujourd'hui, le commerce mondial est impensable sans le crédit documentaire


comme instrument de crédit mais aussi comme moyen de sécurité et d'exécution des
paiements. Il remplit toutes les conditions pour satisfaire ce rôle, dans la mesure où
ses conditions sont claires et sans ambiguité. Les exigences formelles sont
cependant extrêmement rigoureuses: la banque ne peut procéder au paiement qu'en
échange de documents absolument conformes aux exigences de la lettre de crédit.

S'il est utilisé à bon escient, le crédit documentaire offre donc à l'exportateur un
certain nombre d'avantages dont le plus important est l'assurance de percevoir dans
les meilleures conditions, les produits de ses ventes à l'étranger et s'il est
correctement rédigé, offre à l'importateur une bonne garantie des prestations. Une
émission conforme au contrat, des conditions pouvant être remplies à l'exportateur et
une énumération pointue des documents garantissant à l'importateur la livraison
convenue par contrat sont déterminantes.

Le crédit documentaire ne constitue cependant pas le seul instrument de paiement


international ; l'encaissement documentaire sécurise aussi les échanges
commerciaux internationaux bien qu'il ne soit pas aussi sophistiqué et réputé qu'un
crédit documentaire.

Qu'importe, ces deux techniques constituent un appui incontournable au


développement du commerce international. Pour cette raison, sous l'impulsion de la
Chambre de Commerce Internationale, elles ont été vulgarisées auprès des
entreprises et des Organismes Bancaires.

De nos jours, tous les établissements de crédit émettent ou reçoivent des crédits
et encaissements documentaires pour ordre et pour compte de leurs clients, qui sont
traités selon les prescriptions de la Chambre de Commerce International, contenues
dans ses publications 500 pour les lettres de crédits et 522 pour les remises. Toutes
les banques pratiquent donc les mêmes techniques.

Cependant, les styles de gestion diffèrent d'un établissement à un autre :


certains se bornent à exécuter au bas mot, les ordres de leurs clients tandis que
d'autres vont plus loin, en proposant à ces derniers des services d'une rare qualité,
intégrant le conseil, l'assistance, l'information, la formation et le financement.

Or les développements importants que connaissent le commerce extérieur et les


nouvelles technologies de l'information suscitent de plus en plus chez les
entreprises, des exigences nouvelles en terme de couple qualité / coût des crédits et
encaissements documentaires, surtout dans le cadre de leurs importations.

Par qualité, il faut entendre efficacité des processus de gestion qui se doivent
d'épouser les normes ISO 9001, version 2000 pour les systèmes de management
qui, orientées « client », insistent sur les relations développées avec la clientèle lors
des échanges commerciaux (accueil, information, prestation, assistance) tout en
mettant l'accent sur l'engagement et l'implication des collaborateurs internes et
externes, ainsi que le déploiement de la dynamique d'amélioration des prestations
dans la gestion des opérations courantes à destination de la clientèle.

Aussi, pour ne pas rester en marge de ces mutations, qui représentent à la fois des
opportunités et des menaces, les banques gagneraient à appliquer à leurs
opérations de crédits et de remises documentaires le cahier de charges d'ISO 9001
définit ci-dessus.

Cependant, cette démarche est loin d'être une réalité dans tous les services
bancaires étrangers pour des raisons diverses et nombreuses, qui ne pourront être
mis à nu qu'au terme d'études de gestion appropriées sur les entités concernées.

La technique du crédit documentaire répond donc à une double exigence :

 faire bénéficier l'exportateur d'un engagement bancaire émanant de la banque


de l'importateur, et distinct du paiement effectif de l'importateur (la banque
s'engageant à payer, même si l'importateur éprouve une quelconque difficulté
à le faire) ;
 donner l'assurance à l'importateur que le paiement par sa banque ne sera
effectué que si le vendeur peut montrer qu'il a correctement exécuté ses
propres obligations contractuelles.

Dans cette sphère, nous nous proposons de traiter, aussi clairement et formellement
que possible, Afin d'approfondir nos connaissances sur le crédit documentaire et sa
technique, nous essayerons de jeter la lumière sur plusieurs angle en fin aboutir a
une meilleure compréhension de l'importance de Credoc et de chacune de ces
composante imposée par le commerce extérieur dans un marché mondial qui ne
cesse pas d'évoluer

Pour arriver à déterminer, a quel point ce moyen de payement est jugé efficace, et a
permis de garantir la satisfaction des deux parties contractuelles?

et est ce que les différents types de Credoc et ces modes et son processus de
réalisation ont bien cerner le déroulement de contrat dans des conditions tout a fait
sécuritaires même pour les banques qui s'y engagent, ou bien ils faut d'autres
facteurs et pour aboutir a ses fins ?

Pour pouvoir répondre a cette problématique et dans le cadre de la réalisation de ce


travail sur le crédit documentaire, nous allons essayer d'élucider certaines questions,
et pas toutes, pour but d'apporter des éléments de réponse que chacun correspond à
une partie de cette étude :

Chapitre préliminaire : éléments fondamentaux des opérations du commerce


international
Dans le premier chapitre nous allons exposer les principes et concepts essentiels
sur le crédit documentaire

Et le deuxième chapitre sera consacré aux assurance de la bonne fin et le bon


chemin du crédit documentaire
Chapitre préliminaire
Éléments fondamentaux des opérations du
commerce international

En raison de leur éloignement géographique, de leurs différences


culturelles, linguistiques, politiques et juridiques, les partenaires dans une opération
de commerce international sont confrontés à de multiples risques. Une bonne
connaissance des éléments fondamentaux des opérations du commerce
international est indispensable pour limiter ces risques et faire face aux éventuels
conflits. Par ailleurs la maîtrise de ces éléments permet de mieux conduire les
négociations

Aussi, le contrat commercial, qui constitue l'élément de base de toute


transaction, doit être élaboré avec soins en accordant une attention particulière aux
clauses matérialisant l'accord de volonté des contractants. En raison de la différence
des systèmes juridiques des partenaires et en l'absence de droit applicable universel,
ce contrat constitue une protection juridique efficace pour les parties en préservant
leurs intérêts selon le maximum de cas de figures envisageables.

Entre autres points essentiels devant figurer dans le contrat commercial, la


répartition des frais et des risques liés à l'acheminement des marchandises doit être
précisée car elle représente souvent une source de conflit. Pour éviter toute
ambiguïté concernant les termes de l'accord, les contractants se réfèrent aux termes
de commerce international "incoterms".

Une fois les différentes obligations des parties définies, il reste à veiller à
l'exécution conforme de ces obligations (respect des délais et des termes convenus)
par l'exploitation des documents commerciaux requis.

Enfin, pour le cas de l’Algérie, qu’il s’agisse d’importation ou d’exportation, les


contractants doivent maîtriser les notions de domiciliation qui constitue l’élément
fondamental préalable à toute opération commerciale internationale (sauf exceptions
limitées par la réglementation algérienne). Compte tenu de ce qui précède, le
chapitre introductif sera présenté comme suit :

 Section 1 : le contrat de commerce international


 Section 2 : les incoterms
 Section 3 : les documents commerciaux
 Section 4 : la domiciliation bancaire

Section 1

Le contrat de commerce international


Toute opération commerciale internationale se traduit généralement par la
conclusion d'un contrat qui est généré lorsque deux parties se mettent d'accord sur
une transaction de vente.

Le contrat du commerce international peut comporter plusieurs difficultés liées :

 aux discordances probables entre les lois ;


 à l'existence éventuelle d'une mauvaise foi entre les partenaires ;
 aux embûches qui sont parfois dressées par les législateurs nationaux ;
 aux aléas fâcheux.

Pour éviter ces difficultés et préserver les intérêts des deux parties, la
rédaction du contrat doit s'effectuer le plus soigneusement possible et avec le
maximum de précisions.

Pour ces différentes raisons, les aspects fondamentaux liés au contrat de


commerce international devront être bien maîtrisés.

1. Généralités

Avant de passer en revue les aspects cités auparavant, nous essayons au


préalable de définir les notions se rapportant au contrat de manière générale.

Le contrat est "une convention par laquelle une ou plusieurs personnes


s'obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire
quelque chose"!

Le contrat est un accord de volontés qui crée des engagements à la charge


des parties.

Pour qu'un contrat soit valable, il doit réunir les conditions de base
suivantes :

 La capacité juridique des parties :

Les contractants doivent avoir une personnalité juridique d'exercice et de


jouissance.

 Le consentement des parties:


la volonté de chaque partie pour concrétiser la transaction et son acceptation de
ce qui est proposé par l'autre.

• L'objet du contrat :

La transaction que les parties veulent réaliser, doit être légale et licite tout en
veillant à respecter la morale et l’éthique

2. Définition du contrat commercial international

Est considéré contrat de commerce international, tout contrat qui implique une
opération de mouvement transfrontalier de biens ou de services mettant en jeu des
ordres juridiques différents.

3. Conditions de formation

En plus des conditions de validité d'un contrat en général, citées auparavant, le


contrat de commerce international s'établit sur la base d'une offre ferme du vendeur
suivie d'une acceptation, sans conditions, de cette offre par l'acheteur.

Le contrat entre en vigueur à la signature des deux parties, généralement après


avoir rempli certaines conditions préalables (paiement des acomptes, mise en place
d'une garantie de restitution d'avance...).

4. Effets du contrat de commerce international

4.1. Obligations des parties

4.1.1. Obligations du vendeur

 Garantir la conformité des marchandises aux spécifications du contrat ;


 Livrer la marchandise dans les délais fixés, au lieu prévu ;
 Remettre les documents se rapportant aux marchandises à livrer ;

4.1.2. Obligations de l'acheteur

 Satisfaire au paiement des marchandises suivant les conditions requises ;


 Réceptionner la marchandise ou en prendre livraison "obligation de prise en
charge de la marchandise même lorsqu'elle est en quantité ou en qualité
insuffisante" ; tout en prenant les dispositions conservatoires pour préserver
ses intérêts.

4.2. Transfert de propriété et de risques

4.2.1. Transfert de propriété

Ce transfert intervient, en règle générale, une fois que l'acheteur se sera


acquitté, auprès de sa banque , de la totalité de la somme due .

4.2.2. Transfert de risques

Le transfert de risques est généralement associé au transfert de propriété.

Cependant, vu la complexité des contrats de commerce international, le transfert de


propriété ne vaut pas nécessairement transfert intégral de tous les risques.

Aussi, le recours aux "Incoterms", qui définissent sans ambiguité le lieu de


transfert des risques selon le choix des parties et le mode de transport à utiliser,
constitue la meilleure solution.

5 Eléments constitutifs d'un contrat de commerce international

Le contrat de commerce international comporte généralement quatre grandes parties :

5.1. Des éléments généraux

 Préambule exposant un résumé du projet ;


 Identité des contractants ;
 Nature et objet du contrat ;
 Définition de certains termes afin d'éviter toute mauvaise interprétation ;
 Liste des documents contractuels.

5.2. Des éléments techniques et commerciaux

 Nature du produit : sa composition, ses spécifications techniques, sa qualité ..


 Nature de l'emballage ;
 Délais d'exécution et mode de traitement des pénalités de retard ;
 Protocole de contrôle et d'examen de conformité ;
 Conditions de modification du contrat, par voie d'avenants.
5.3. Des éléments financiers

 Quantité, prix et montant total, ferme ou révisable, en indiquant dans ce dernier


cas la formule de révision ;
 Frais inclus dans le prix, l'incoterm utilisé
 Mode de paiement ainsi que la monnaie de facturation et de paiement
 Garanties bancaires à mettre en place
 Données fiscales et douanières.
5.4. Des éléments juridiques (liés à l'exécution du contrat)

 Date de mise en vigueur du contrat


 Conditions de transfert des risques et de propriété ainsi que les données
concernant la livraison de la marchandise ;
 Conditions juridiques liées aux garanties bancaires ;
 Droit applicable au contrat accepté par les deux parties : il ne doit pas être
contradictoire avec les dispositions prévues par les réglementations des deux
pays. Il constitue le recours en cas de litige
 Règlement des différends : outre la possibilité de règlement à l'amiable, une
clause compromissoire (qui fait appel généralement à l'arbitrage international) ;
doit être prévue obligatoirement dans le contrat ;
 Clause de force majeure : la force majeure se définit comme étant un
événement imprévisible, irrésistible et insurmontable qui exonère la partie
concernée des sanctions prévues par le contrat. Toutefois cette notion qui diffère
d'une législation à une autre, est souvent à l'origine de plusieurs litiges. Aussi il
convient de prévoir dans le contrat une énumération assez limitative
d'événements constitutifs de la force majeure ;
 Clause de résiliation : cette clause intervient pour régler les cas de mauvaise
exécution ou de non-exécution du contrat.

Parmi les éléments que doit contenir un contrat, nous avons cité "l'incoterm à
utiliser" qui sert à définir le partage des risques et des frais pour acheminer la
marchandise et "la liste des documents" en vue de s'assurer de l'exécution des
obligations de chaque partie. En raison de l'importance de ces notions, nous allons les
traiter dans les prochaines sections.
Section 2

Les incoterms
Avant toute transaction de commerce international, l’acheteur et le vendeur
doivent se mettre d’accord sur l’acheminement de la marchandise an fixant les
modalités de prise en charge des frais, des assurances et des risques se rapportant
à cette transaction.

C’est ainsi qu’il a cte mis en place une solution internationale représentée par
une série de directives universelles appelé "incoterms" afin d’harmoniser les
pratiques commerciales internationales et d'éviter les différends éventuels.

Nous allons essayer dans cette section de définir le concept incoterms, de


passer en revue les incoterms 2000 et enfin relever leurs limites.
1. Notions générales

C'est en 1936 que la CCI (Chambre de Commerce Internationale) a mis en


place des règles internationales pour l'interprétation des termes commerciaux. Par
la suite plusieurs ajouts et modifications successifs ont rendu nécessaire la
rédaction d'une nouvelle publication en 1953 sous le nom "incoterms".
Ces derniers ont subi également plusieurs autres modifications en 1967,
1976, 1980, 1990. Enfin, la dernière version 2000 qui est la plus actualisée dans la
mesure où elle tient dûment compte de l'évolution des techniques liées aux
opérations du commerce international.

L'acronyme incoterms provient de "international commercial terms" ; c'est une


codification des termes de ventes et conditions de transport à l'international.
Les incoterms ont été élaborés :
 d'une part, dans le but d'uniformiser les termes les plus utilisés dans le
commerce international et faciliter leur interprétation afin d'éviter les
malentendus générateurs de pertes de temps et d'argent ;
 d'autre part, pour éviter toute ambigüité dans la répartition, entre l'acheteur et
le vendeur, des frais et des risques liés à l'acheminement des marchandises.
La version 2000 constitue la synthèse des commentaires des utilisateurs des
incoterms selon, les évolutions contrées dans les pratiques du commerce
international
Les amendements apportés dans cette version, concernent :
 le dédouanement et les obligations en matière de paiement des droits en
vertu des termes FAS et DEQ ;
 les obligations de chargement déchargement en vertu du terme FCA.
 D’autres précisions, introduites déchargement pour définir certain termes
savoir livaison, expédition, port, bateau, navire, lieu, endroit, locaux...

2. Définition des différents incoterms

Les incoterms sont représentés par des sigles de trois lettres suivis
impérativement par l'indication de lieux géographiques. Chacun définit avec précision
les droits et obligations de chaque partie.

L'importance des incoterms dans l'élaboration du contrat justifie à notre avis leur
présentation succincte dans le cadre de cette étude.

2.1. EXW : (ex work), à l'usine (lieu convenu)

L'obligation du vendeur se limite à la mise à disposition de la


marchandise dans son local, c'est l'acheteur qui supporte tous les risques et frais
inhérents au transport de la marchandise.

2.2 FCA: (free carrier), franco transporteur (lieu convenu)

Le vendeur supporte les frais et les risques jusqu'à la remise des


marchandises dédouanées à l'exportation au transporteur désigné par l'acheteur,
au lieu ou point convenu

2.3. FAS : (free along side ship), franco le long du navire (port
d'embarquement convenu)

Le vendeur remplit son obligation lorsque la marchandise, dédouanée à


l'exportation, a été placée le long du navire, sur le quai ou dans les allèges au port
d'embarquement convenu.
A partir de ce moment, l'acheteur supporte tous les frais et risques de perte
ou dommage que peut courir la marchandise.

2.4. FOB : (free on board), franco à bord (port d'embarquement convenu)


Le transfert des frais et des risques du vendeur à l'acheteur, se fait au
moment où la marchandise passe le bastingage du navire, au port
d'embarquement désigné.
Les frais de chargement sont payés par le vendeur car ils ne sont pas
inclus dans le fret.

2.5. CFR : (cost and freight), coût et fret (port de destination convenu)

Le vendeur doit payer les frais et le fret maritime pour acheminer la


marchandise au port de destination désigné mais le transfert des risques de perte,
de dommage et même des frais supplémentaires se fait au moment où la
marchandise passe le bastingage du navire.

2.6. CIF : (cost, insurance and freight), coût, assurance et fret (port de
destination convenu)

Ce terme est identique au terme précédent en matière de transfert des


risques et des frais.

Toutefois, le vendeur a l'obligation supplémentaire de souscrire une


assurance maritime, pour l'acheteur, contre le risque de perte ou de dommage que
peut courir la marchandise.

2.7. CPT : (carriage paid to), port payé jusqu'à (point de destination convenu)

Le vendeur choisit le transporteur. Il paye le fret pour le transport des marchandises


jusqu'à la destination convenue.

Le risque de perte ou de dommage ainsi que le risque de frais supplémentaires nés


d'événements intervenant après livraison de la marchandise au transporteur sont transférés
du vendeur à l'acheteur.

2.8. CIP : (carriage, insurance, paid to), port payé, assurance comprise jusqu'à
(point de destination convenu)

Avec ce terme, les obligations des parties sont identiques à celles du terme CPT à
la différence que le vendeur a pour obligation supplémentaire de fournir une assurance pour
l'acheteur contre le risque lié au transport jusqu'au lieu de destination convenu.

2.9. DAF : (delivered at frontiere), rendu frontière (lieu convenu)

Le vendeur livre la marchandise dédouanée à l'exportation au lieu convenu à la


frontière, le transfert des risques et des frais se fait donc au passage de la frontière.

2.10. DES : (delivered ex ship), rendu ex ship (port de destination convenu)


La marchandise non dédouanée à l'importation, est mise à la disposition de
l'acheteur à bord du navire au port de destination convenu.

Avec ce terme le vendeur supporte les risques et les frais inhérents à l'acheminement
de la marchandise jusqu'au port de destination.

2.11. DEQ : (delivered ex quay), rendu à quai (port de destination convenu)

Le vendeur supporte tous les risques et les frais inhérents à l'acheminement


jusqu'à la mise à disposition de la marchandise non dédouanée à l'importation sur le quai
(débarcadère) du port de destination convenu.

2.12. DDU : (delivered duty unpaid), rendu droits non acquittés (lieu convenu)

Le vendeur livre la marchandise non déchargée à l'arrivée, à l'acheteur, au lieu


convenu dans le pays d'importation.

Le vendeur supporte tous les frais et risques jusqu'à l'établissement de l'acheteur,


à l'exception du dédouanement à l'importation.

2.13. DDP: (delivered duty paid), rendu droits acquittés (lieu convenu)

Ce terme définit l'obligation maximale pour le vendeur, dans la mesure où il met la


marchandise, non déchargée à l'arrivée, à la disposition de l'acheteur, au lieu convenu dans
le pays d'importation. Le vendeur supporte tous les frais et risques jusqu'à livraison chez
l'acheteur. Il est chargé également du dédouanement à l'importation ainsi que du paiement
des droits et taxes exigibles liés à la livraison de la marchandise au lieu convenu.

Les incoterms les plus utilisés en Algérie sont le FOB et le CFR. L'incoterm CIF est
interdit.

3. Classement des incoterms

3.1 Selon l'ordre croissant des obligations du vendeur

 Groupe E: (Ex) comprend l'incoterm Ex work :

Obligation minimale pour le vendeur.


 Groupe F : (Free : franco) comprend les incoterms FCA, FAS et FOB:

Le vendeur n'assume ni les risques, ni les coûts du transport principal.

 Groupe C : (Cost or Carriage: coût ou port) comprend : CFR, CIF, CPT et CIP :

Le vendeur assume les coûts du transport principal mais pas les risques.

 Groupe D : (delivered : rendu) comprend les incoterms DAF, DES, DEQ, DDU et
DDP

Le vendeur assume les coûts et les risques du transport principal.

3.2. Selon le mode de transport Transport

 maritime : Il comprend les incoterms : FAS, FOB, CFR, CIF, DES et DEQ.

 Transport terrestre : L'incoterm approprié à ce mode est le DAF.

 Tous modes de transport : Ils concernent les incoterms : EXW, FCA, CPT, CIP,
DDU et DDP

3.3 Selon le type de la vente

 Vente départ : le vendeur s'acquitte de son obligation de livraison dans son


pays. Elle comprend les groupes : E, F et C.
 Vente arrivée : le vendeur s'acquitte de son obligation de livraison dans le pays
d'arrivée. Elle comprend le groupe D sauf l'incoterm DAF qui n'appartient à
aucune catégorie.

4. Limite des incoterms

Bien que les incoterms facilitent grandement les échanges internationaux en


donnant une interprétation homogène aux termes commerciaux, ils ne résolvent pas tous
les problèmes et présentent certaines lacunes, dont notamment : le problème du transfert
de propriété, le caractère facultatif, l'obligation de faire des ajouts (ancrage géographique
à l'incoterm...).
Section 3

Les documents commerciaux

L'utilisation des documents dans le commerce international est née de la


méfiance entre les partenaires qui trouve son explication dans :
 leur méconnaissance réciproque et leur éloignement géographique
 les différences en matière de lois et de législations dans leurs pays respectifs
 les différences culturelles et linguistiques.*

C'est ainsi que pour dissiper cette méfiance il est d'une importance capitale
d'élaborer avec soin les documents commerciaux qui doivent clarifier les
obligations et droits des contractants.
Compte tenu de l'importance de ces documents, il nous a paru utile de présenter
les plus usités d'entre eux.

1. Les documents de prix

1.1. la facture proforma

C'est un document préalable à la conclusion d'une transaction de commerce


international.
C'est en effet une sorte de devis qui reprend les caractéristiques de la
marchandise : la qualité, le prix ainsi que les modalités de paiement.
Elle peut servir à l'acheteur de bon de commande.
Quant au vendeur, elle peut lui servir comme justificatif pour un
préfinancement à l'exportation auprès de sa banque.
La facture proforma ne figure pas parmi les documents d'une opération
documentaire.
1.2. la facture définitive (commerciale)

C'est l'élément de base qui concrétise toute transaction commerciale. Elle


est établie par le vendeur. Elle reprend généralement : l'identité des deux parties,
la nature et la qualité de la marchandise, le numéro de commande ou de contrat,
les quantités, le prix unitaire et global ainsi que les frais accessoires, la date
d'émission, les délais de livraison, les modalités d'expédition...

1.3. la facture consulaire


C'est un document à caractère commercial, établi par le vendeur dans le
but d'identifier et de ratifier un produit par la douane du pays importateur.
Ce document doit être visé au consulat du pays de l'importateur afin
d'attester et d'authentifier l'origine ou la valeur de la marchandise.

2. Les documents de transport

Les documents de transport constituent des éléments fondamentaux qui assurent


la prise en charge de la marchandise par le transporteur. Ces documents différent selon
le mode de transport utilisé pour l'acheminement de la marchandise en question.

2.1. Le connaissement maritime (bill of lading)

Prés de 90% des échanges internationaux des marchandises s'effectuent par les
transports maritimes; à cet effet, il est utilisé un document de valeur particulière, appelé
"connaissement maritime". Le connaissement maritime est le plus ancien des documents
de transport. Il est délivré par le capitaine du navire qui reconnaît avoir pris possession de
la marchandise et s'engage à l'acheminer jusqu'au port de débarquement.

Ce document possède la particularité d'être à la fois : un titre de propriété, un


contrat de transport et un récépissé d'expédition remis au chargeur.

Il peut être établi soit :

 à personne dénommée (straight consigned) : dans ce cas il n'est pas endossable


 au porteur (bearer) : Ce connaissement génère des risques de perte ou de vol
 à ordre (to order) : Ce connaissement est transmissible par endossement

. Le connaissement contient généralement les mentions suivantes : le nom du


transporteur, les ports d'embarquement et de débarquement, le nom du navire
transportant la marchandise, la désignation de la marchandise déclarée par le chargeur
en indiquant sa qualité et son poids...

Il peut également porter quelques mentions particulières à savoir :

 La mention : clean (net de réserves) : atteste le bon état des marchandises au


moment de leur prise en charge.
 La mention : on board (à bord) : Le connaissement daté et signé portant cette
mention, atteste le chargement effectif de la marchandise sur le navire à la date
de signature.
 La mention : received for shipment (reçu pour embarquement) : Cette mention
n'atteste pas l'expédition effective de la marchandise, elle n'assure que sa prise
en charge par la compagnie de transport.
 La mention : dirty (surchargé ou clausé) : Ce connaissement comporte des
réserves de la compagnie sur la qualité ou l'état des marchandises chargées.
 La mention : on deck (en pontée) : Dans ce cas, la marchandise est entreposée
sur un espace non couvert du navire.
 La mention liée au transbordement (autorisé/ interdit) : Le connaissement peut
porter une mention concernant l'autorisation ou l'interdiction du transbordement ;
qui est le chargement ou le déchargement des marchandises d'un navire sur un
autre au cours du transport maritime.
 Le connaissement de charte-partie : La charte partie est un contrat d'affrètement
de tout ou partie d'un navire, conclu entre l'un des contractants et la compagnie
de transport maritime afin d'acheminer une marchandise qui, en raison de sa
nature ou de son importance, ne peut être transportée de la manière la plus
générale et la plus simple.

En Algérie, le connaissement doit porter la mention "clean on board"


(marchandise embarquée net de réserves) tandis que la mention "received for
shipment" (reçu pour embarquement) qui ne constitue pas la preuve de l'expédition, est
strictement interdite.

En l'absence du connaissement, la banque de l'importateur délivre un document


appelé "lettre de garantie" afin de lui permettre de prendre possession des
marchandises.

Il s'agit donc d'une caution par laquelle le banquier atteste que l'importateur est le
destinataire des marchandises. C'est donc un engagement irrévocable pris par la banque
de payer au cas où le client faillit à son obligation de paiement.

2.2. La lettre de transport aérien : (air way bill) : LTA


"Toute marchandise expédiée par avion doit être attestée par une lettre de
transport aérien : LTA "

La LTA est un récépissé d'expédition non négociable car elle est nominative de plus
elle ne représente pas un titre de propriété.

Dés l'arrivée des marchandises à l'aéroport, la compagnie aérienne adresse un avis


d'arrivée au propriétaire de celles-ci, qui ne peut les retirer qu'après présentation de la
LTA.

Dans le cas où cet avis serait établi au nom de la banque, celle-ci doit à son tour
établir un bon de cession bancaire (BCB) à l'importateur pour lui permettre de prendre
possession de sa marchandise.

Sur la LTA sont généralement mentionnés : le nom et la signature du transporteur,


l'aéroport de départ, l'aéroport d'arrivée et la date d'expédition.

Notons que la LTA atteste non seulement la prise en charge de la marchandise en


bon état apparent, mais elle certifie également son expédition effective.

2.3. La lettre de transport routier (truck way bill) LTR

La LTR est un document de transport par route, émis par le chargeur qui est
généralement le transporteur ; qui s'engage à livrer la marchandise au point de
destination convenu.

Comme pour la LTA, la LTR atteste d'une part la prise en charge de la marchandise
en bon état et d'autre part son expédition effective dés la signature par le transporteur.

La LTR n'est pas négociable et ne constitue pas un titre de propriété.

2.4. Le duplicata de lettre de voiture international DLVI appelé aussi lettre de


voiture ferroviaire (rail way bill)

C'est un récépissé d'expédition de marchandise par la voie ferroviaire (convention


internationale de Rome 1933).
Ce document est constitué de six feuillets dont l'un, timbré à date de la gare de
départ, porte la surcharge " duplicata de lettre de voiture" et constitue la preuve de
l'expédition de la marchandise.

Il est établi par l'expéditeur et la compagnie de transport, à personne dénommée. Il


n'est donc pas endossable, de plus il ne constitue pas un titre de propriété.

2.5. Le récépissé postal (bulletin d'expédition)

C'est un document établi par le service des postes à personne dénommée. Il


concerne l'expédition des marchandises n'excédant pas vingt (20) kilogrammes.

2.6. Document de transport combiné FIATA (multimodal)

Il est fait appel à ce document lorsqu'il s'agit de l'utilisation de plusieurs modes de


transport pour acheminer la marchandise. Il est émis par l'entrepreneur de transport
combiné en vue d'attester la prise en charge en bon état de la marchandise.

3. Les documents d'assurance

Considérant les limites de responsabilité des transporteurs et les limites


d'indemnisation prévues dans les conventions internationales, la souscription d'une
assurance, auprès d'une compagnie agréée, est nécessaire pour couvrir les risques
affectant la marchandise lors du transport. Cette souscription garantit l'indemnisation de
l'acheteur en cas de survenance des risques couverts dans les conditions spécifiées par
le contrat d'assurance

. En Algérie, tout importateur se trouve dans l'obligation d'assurer sa marchandise


auprès d'une compagnie d'assurance algérienne conformément aux articles 172 et 181
de la loi 80-07 du 09.08.1980, à l'exception des contrats qui sont imputés sur les lignes
de crédit conclues avec les institutions internationales (BM4, BAFD5, FMI6...).

La valeur de l'assurance correspond généralement au coût de revient des


marchandises majoré de 10 à 20%.

Les documents d'assurance doivent comprendre les mentions suivantes : la date de


souscription, la description de la marchandise, une énumération des risques couverts, le
nom de l'assuré, le mode de transport, le mode de constat des avaries et la compétence
des tribunaux...
Les principaux documents d'assurance sont :

3.1. La police d'assurance

Il s'agit d'un contrat établi entre l'assureur et l'assuré, fixant les obligations de
chacun. Cette police peut être :

 une police au voyage, qui couvre une expédition donnée, pour un trajet, une valeur
et une relation bien déterminée ;
 une police à alimenter, qui couvre plusieurs expéditions de marchandise de même
nature pour une durée indéterminée ;
 une police flottante ou d'abonnement, qui couvre toutes les expéditions d'un
même exportateur, pendant une durée déterminée et ce quelles que soient les
marchandises et les modes de transport utilisés ;
 une police tiers- chargeur, souscrite par un transitaire ou un transporteur, couvre
les marchandises que les chargeurs demandent d'assurer pour leur compte. C'est un
cas de figure très fréquent en transport aérien.

Parmi les risques pris en charge par la police d'assurance nous retrouvons en général :

les accidents survenus au moyen de transport (naufrage, accident de route...), les


dommages causés à la marchandise (vol, perte... )et les opérations de manutentions,
auxquels s'ajoutent pour le transport maritime ou fluvial :

 le risque d'avarie particulière, qui correspond à toute détérioration, perte ou


dommages subis par la marchandise elle-même au cours de son transport ou lors de
sa manutention ou pendant son séjour à quai ou en entrepôts.
 le risque d'avarie commune, qui peut naître de la contribution des marchandises aux
dépenses extraordinaires ou dommages résultants des décisions prises par le
capitaine du navire dans l'intérêt commun du navire et de la cargaison (charge).

4.
BM : banque mondiale

5:
BAFD : banque africaine développement
6
FMI : fond monétaire international

3.2. Le certificat d'assurance

Ce document atteste l'existence d'une police d'assurance pour les marchandises


concernées.

3.3. l'avenant

Ce document est établi, le cas échéant, pour mentionner toute modification à introduire
dans la police d'assurance souscrite.

4. Autres documents

Il existe une multitude de documents autres que ceux liés au prix, au transport et
aux assurances qui sont utilisés dans le commerce international.

4.1. Les documents douaniers

Ces documents concernent les déclarations en douanes, faites sur des imprimés
spécifiques, qui sont visés par l'administration douanière que ce soit à l'import ou à
l'export en certifiant que la marchandise a été expédiée dans les conditions convenues.

4.2. Le certificat d'origine

C'est un document établi par l'administration des douanes, par une chambre de
commerce ou par des experts convenus entre les parties, en vue d'attester le pays
d'origine des marchandises, c'est à dire le pays où elles ont été produites.

4.3. Le certificat de provenance

Ce document atteste le pays de provenance ou d'expédition des marchandises. On


parle alors de provenance, lorsque la marchandise transite par un pays qui est autre que
celui originaire.

4.4. Le certificat sanitaire

Il atteste du caractère sain des marchandises d'origine animale (comestible ou pour


l'élevage). Il est établi par un vétérinaire ou par un organisme sanitaire officiel.
4.5. Le certificat phytosanitaire

Ce document garantit la bonne santé des produits d'origine végétale importés pour
la consommation ou la culture dans le domaine agricole. Il est établi par un organisme
médical spécial.

4.6. Les listes de colisage et de poids

Elles fournissent des indications concernant les différentes caractéristiques des


colis constituants l'expédition, notamment du nombre de colis, le contenu de chaque
colis, le poids....

4.7. Le certificat d'analyse ou de qualité

Ce document certifie la qualité ou la composition d'un produit. Il est établi par un


laboratoire ou par un expert, essentiellement utilisé pour les métaux précieux et les
produits cosmétiques.

Nous pouvons citer également d'autres documents qui sont peu utilisés : la liste
des frais, La liste de spécification, le certificat de poids ou de pesage, le certificat
isotopique...
Section 4

La domiciliation bancaire

Conformément aux dispositions :

 des règlements du 14 août 1991 de la Banque d'Algérie :

- n°91-12 relatif à la domiciliation des importations ;

- n°91-13 relatif à la domiciliation des exportations

 des règlements 92-04 et 95-07 relatifs au contrôle des changes ;


 de l'instruction 20-94 fixant les conditions financières des opérations d'importations,
toute opération d'importation ou d'exportation de biens et ou services, payable par
transferts de devises, doit obligatoirement faire l'objet d'une domiciliation auprès d'un
intermédiaire agrée par la Banque d'Algérie, à l'exception de certaines opérations
limitées par l'article 2 du règlement n°91-12 relatif à la domiciliation des importations.

La domiciliation est une immatriculation des opérations du commerce international. Elle a


pour objet le contrôle des changes et du commerce international. Cette domiciliation peut
être relative aux importations ou aux exportations.

1. La domiciliation des importations

1.1 Définition

La domiciliation bancaire d'une opération d'importation consiste :

1.1.1. Pour l'importateur

à faire le choix, avant la réalisation de son opération, d'une banque ayant la


qualité d'intermédiaire agrée auprès de laquelle il s'engage à effectuer les opérations
et les formalités bancaires prévues par la réglementation du commerce extérieur et
des changes.

1.1.2. Pour le banquier

à effectuer ou à faire effectuer pour le compte de l'importateur, les opérations


et les formalités prévues par la réglementation du commerce extérieur et des
changes.

 L’exécution finale d’un transfert vers l’étranger se fait sur la base d’un
message SWIFT

 Le SWIFT signifie:
 Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication.

 Société internationale de télécommunications financières détenue par ses


adhérents et créée pour échanger des données et des messages financiers
normalisés. Le réseau SWIFT possède plus de 8 300 membres, y compris
des banques, des sociétés de valeurs mobilières.

 Le SWIFT est considéré comme le fournisseur mondial de services de


messagerie financière sécurisés

 Clients : Institutions financières , sociétés de courtages , organisations de


compensation , bourses d’échanges

 Swift est une coopérative détenue par des membres par l'intermédiaire de laquelle le
secteur des finances effectue ses transactions financières avec rapidité, assurance et
en toute confiance.

 Les adhérents sont identifiés au sein du réseau par leur code BIC (Bank Identifier
Code) appelée communément code Swift . Il est donné sur 11 positions qui
comprend:

 L’identification de la banque sur 4 caractères

 le code pays sur 2 caractères

 le code ville sur 2 caractères

 Le code Agence sur 3 caractères

 EXMEMPLE : BEXADZAL XXX / BEA ALGER

 Les messages sont identifiés par un code « MT » et un numéro sur 3 positions.

 Le premier chiffre indique la catégorie du message, et les chiffres suivants le type


précis du message dans sa catégorie.

 De ce fait, on désigne souvent l’ensemble des messages d’une catégorie donnée par
« XX »

catégorie domaine example


1 Paiement clientèle et MT103 : ordre de paiement
dans le cas où le donneur
chèques
d’ordre et/ou le bénéficiaire
n’est pas un établissement
bancaire

2 Paiement des MT202 : ordre de paiement


dans le cas où le donneur
Institutions Financières
d'ordre et le bénéficiaire sont
tous deux des établissements
bancaires

3 Marché des changes MT300 : confirmation d’une


transaction de change
Marché monétaires

4 Encaissement MT400 : Avis de paiement


MT410 : Accusé de réception
documentaire

5 Marché des titres MT502 : ordre d’achat ou de


vente
MT535 : relevé de compte-
titres

6 Marchés des métaux MT600 : Confirmation


négociation sur métaux
précieux
précieux

7 Crédits documentaires MT700 : Emission d’un crédit


documentaire MT 707 :
Modification d’un crédit
documentaire
MT 710/MT711 : Notification
d’un crédit documentaire par
l’entremise d’une Banque
tierce

8 Chèques de voyages MT800 : Vente et conseils de


règlement sur Travels
Chèques

9 Gestion trésorerie et MT900 : confirmation de débit


du compte (émis par le teneur
information clients
de compte, par exemple suite
au traitement d’un message
MT202 ou d’un MT103)
MT950 : relevé de compte
espèces

N9 Messages communs MT999 : Message en texte


libre

7 Crédits MT 705 : Préavis


d’émission d’un
documentaires
crédit documentaire
MT 720/MT721 :
Transfert d’un crédit
documentaire
MT 730 : Accuse de
réception
MT 732 : Avis de
levée de réserves
MT 734 : Avis de
refus
MT 740 : Autorisation
de remboursement
MT 742 : Demande de
remboursement
MT 747 : Modification
d’une autorisation de
remboursement
MT 750 : Avis
d’irrégularités
MT 752 : Autorisation
de paiement
d’acceptation/de
négociation
MT 754 : Avis de
paiement /
d’acceptation/de
négociation
MT 756 : Avis de
remboursement ou
de paiement

L’essentiel du Crédit Documentaire

 Un crédit documentaire est émis sur instruction d’un importateur (Donneur d’Ordre)
qui va déterminer les conditions permettant l’utilisation du crédit documentaire.

 Ces conditions concernent les dates d’expédition, de validité, le montant, la devise,


les documents à présenter ainsi que certaines conditions dites spéciales demandées
expressément par le client donneur d’ordre.

 Les instructions de l’importateur demandant l’ouverture de crédit documentaire, en


particulier celles concernant les documents doivent être cohérentes avec l’incoterm
prévu au contrat commercial, sinon le crédit documentaire n’est plus le reflet du
contrat de base.

 Le choix de l’incoterm dans le contrat commercial va déterminer pour partie les


documents qui seront exigés dans le crédit documentaire.

 On appelle réalisation du crédit documentaire le moment où les documents sont


remis par l’exportateur à la Banque notificatrice ou confirmatrice ou négociatrice,
contre paiement ou acceptation selon le cas.

 Dans toute opération de crédit documentaire les Banques ont pour mission
d’examiner les documents. Elles n’ont à se prononcer que sur l’apparence de
conformité entre documents et instructions données dans le crédit documentaire.

 Un MT700 se présente comme une succession de champs prédéfinis dont la


compréhension est importante puisque ce type de message est souvent envoyé tel
quel par la banque notificatrice au bénéficiaire.

Dès réception du crédit documentaire, il appartient au bénéficiaire de vérifier que le crédit


correspond bien à ce qui a été convenu contractuellement avec le donneur d'ordre
(marchandises, conditions de transport, conditions de vente) et qu'il est en mesure de
présenter les documents requis par le crédit.

40A : TYPE DE CREDIT DOCUMENTAIRE / FORM OF DOCUMENTARY CREDIT


La valeur de ce champ est "IRREVOCABLE" par défaut. Peuvent être ajoutées les
valeurs "TRANSFERABLE" si la banque émettrice autorise le transfert du crédit et/ou
"STAND-BY" si le crédit est émis sous forme de lettre de crédit stand-by.

Les RUU 600 ont mis fin à la révocabilité possible d'un crédit documentaire. Tout crédit
documentaire émis sous ces nouvelles règles est donc irrévocable par nature (art 7a
RUU600 : "une banque émettrice est irrévocablement tenue d'honorer dès l'émission",
art10a RUU 600: "un crédit ne peut être ni amendé ni annulé sans l'accord de la banque
émettrice, de la banque confirmatrice le cas échéant et du bénéficiaire").

20 : NUMERO DU CREDIT DOCUMENTAIRE / DOCUMENTARY CREDIT NUMBER

Ce champ indique le numéro du crédit documentaire, c'est à dire la référence de la


banque émettrice. Cette référence doit souvent être reprise dans les documents requis
par le crédit.

31C : DATE D'EMISSION DU CREDIT DOCUMENTAIRE / DATE OF ISSUE

Ce champ indique la date à laquelle la banque émettrice a émis le crédit documentaire.


Cette date est souvent indiquée sous la forme année/mois/jours (anglais) ou
jours/mois/année (français) : émission le 30 avril 2013 donnera 130430 (anglais) ou
300413 (français).

40E : REGLES APPLICABLES / APPLICABLE RULES

Ce champ peut prendre plusieurs valeurs dont :

indique que le crédit est soumis aux "RUU relative aux Crédits Documentaires" en
vigueur au moment de l'émission du crédit (champ 31C).
indique que le crédit est soumis aux RUU ainsi qu'aux Règles de Remboursement de
Banque à Banque en vigueur au moment de l'émission du crédit (champ 31C).

31D : DATE ET LIEU DE VALIDITE DU CREDIT DOCUMENTAIRE / DATE AND


PLACE OF EXPIRY

Ce champ indique deux choses :


La date de validité du crédit :

C'est la date jusqu'à laquelle l'engagement de la banque émettrice (et confirmatrice le


cas échéant) demeure. Les documents requis par le crédit doivent impérativement être
présentés au plus tard à cette date. Le non respect de cette "date butoir" constitue une
réserve majeure et peut faire perdre au bénéficiaire le bénéfice des R.U.U 600.Des
documents présentés en dehors de la validité du crédit peuvent en effet être adressés à
la banque émettrice sur "une base d'encaissement", c'est à dire conformément aux
règles encadrant les remises documentaires (RUE 522)

Le lieu de validité du crédit :

Le lieu de validité du crédit représente le lieu final où les documents devront être remis,
et ce au plus tard à la date de validité du crédit. Ce lieu de validité du crédit ne doit pas
être confondu avec le lieu où le crédit est réalisable, c'est à dire le lieu où les documents
doivent être présentés pour utiliser le crédit (voir plus loin le champ 41).

51A ou D : BANQUE DU DONNEUR D'ORDRE / APPLICANT BANK


Ce champ précise l'identité de la banque émettrice, soit en indiquant son nom et son
adresse complète (champ 51D) soit en indiquant son code d'identification SWIFT unique
(champ 51A).

50 : DONNEUR D'ORDRE DU CREDIT DOCUMENTAIRE / APPLICANT


Ce champ indique le nom et l'adresse du donneur d'ordre du crédit documentaire, c'est à
dire l'acheteur. Les RUU 6OO précisent à l'article 14j:"lorsque les adresses du donneur
d'ordre apparaissent dans tout document stipulé, elles n'ont pas besoin d'être identique à
celles indiquées dans le crédit ou dans tout autre document stipulé, mais doivent être
situées dans le même pays que celles mentionnées dans le crédit. Les numéros de tel,
fax, courrier électronique ou similaire ne seront pas prises en compte. Cependant quand
l'adresse et les autres coordonnées du donneur d'ordre apparaissent comme faisant
partie de la description du destinataire ou de la partie à notifier sur un document de
transport (articles 19 à 25 des RUU600), elles doivent être telles qu'indiquées dans le
crédit.

59 : BENEFICIAIRE DU CREDIT DOCUMENTAIRE /BENEFICIARY

Ce champ indique le nom et l'adresse du bénéficiaire du crédit, c'est à dire le vendeur. Si


vous êtes le bénéficiaire et que vous constatez une erreur concernant votre raison
sociale ou adresse, vous devez impérativement faire modifier le crédit documentaire. Les
RUU 6OO précisent à l'article 14j :"lorsque les adresses du bénéficiaire apparaissent
dans tout document stipulé, elles n'ont pas besoin d'être identique à celles indiquées
dans le crédit ou dans tout autre document stipulé, mais doivent être situées dans le
même pays que celles mentionnées dans le crédit. Les numéros de tel, fax, courrier
électronique ou similaire ne seront pas prises en compte.

32B : MONTANT ET DEVISE (code ISO) DU CREDIT DOCUMENTAIRE /


CURRENCY CODE, AMOUNT

Ce champ indique la devise (code ISO. ex : EUR pour Euro, USD pour Dollars ) et le
montant du crédit documentaire, c'est à dire le montant pour lequel la banque
émettrice (ou confirmatrice le cas échéant) s'engage. Ce montant correspond
généralement au montant du contrat passé entre l'acheteur (donneur d'ordre) et le
vendeur (bénéficiaire du crédit).Mais il arrive aussi que le crédit documentaire ne
représente qu'une partie du contrat d'origine, notamment lorsque des acomptes ont
été versés par l'acheteur en dehors du crédit.

39A : SPECIFICATION DU MONTANT, TOLERANCE / PERCENTAGE CREDIT


AMOUNT, TOLERANCE
Combiné au champ 32B (montant du crédit) ce champ indique qu'une tolérance est
autorisée, mais sur le montant uniquement ! Si la tolérance est également censée
s'appliquer sur la quantité ou sur le prix unitaire de la marchandise mentionnée dans
le crédit documentaire, cela doit être expressément indiqué (généralement dans le
champ 45A ou 47A).Ce champ 39A se présente généralement sous la forme suivante
(X étant un chiffre quelconque) :
- X / X : une tolérance de +/- X % sur le montant est acceptable.
- 0 / X : seule une tolérance de +X % sur le montant est acceptable.
-X / 0 : seule une tolérance de -X % sur le montant est acceptable.

39A : SPECIFICATION DU MONTANT, TOLERANCE / PERCENTAGE CREDIT


AMOUNT, TOLERANCE
Il arrive parfois que ce champ indique uniquement des expressions du type "environ",
"about" (anglais), "circa" (allemand) ou similaire; dans ce cas une tolérance de +/-10%
sera acceptée sur le montant du crédit (article 30 a des R.U.U 600).

Certains crédits documentaires peuvent également mentionner un champ 39B;


combiné au champ 32B (montant du crédit) ce champ indique que le montant prévu
au crédit ne peut en aucune manière être dépassé. Il indique la valeur "maximum"
( angl. not exceeding).

41A ou D : VALABLE CHEZ ....(BANQUE) PAR....(MODE PAIEMENT) /AVAILABLE


WITH....(BANK) BY...(METHOD OF PAYMENT)

Le champ 41 précise en premier lieu l'identité de la banque chez laquelle le crédit est
réalisable c'est à dire la banque où les documents doivent être remis par le
bénéficiaire pour utiliser le crédit. Cette banque est identifiée soit par son nom et
adresse (champ 41D) soit par son identifiant SWIFT unique (champ 41A).

Si le crédit documentaire est notifié, la banque émettrice peut décider de rendre le


crédit réalisable à ses propres guichets, aux guichets de la banque notificatrice ou aux
guichets de "toutes banques" (angl. any bank).Si le crédit est confirmé, il est d'usage
que le crédit soit réalisable aux guichets de la banque confirmatrice.

43P : EXPEDITIONS PARTIELLES /PARTIAL SHIPMENTS

Ce champ indique si les expéditions partielles sont autorisées ( angl. allowed) ou interdites /
non autorisées ( angl. not allowed).
L'article 31 des RUU 600 précise :
- Sauf stipulation contraire, les expéditions partielles sont autorisées de facto.
- Une présentation comprenant plus d'un jeu de documents de transport montrant que
l'expédition a commencé sur le même moyen de transport et pour le même voyage, à
conditions qu'ils indiquent la même destination, ne sera pas considérée comme une
expédition partielle, même si ces documents indiquent des dates d'expéditions différentes ou
des ports de chargement ou des lieux de prise en charge ou d'envoi différents. La date
d'expédition retenue sera la plus récente.

43T : TRANSBORDEMENTS / TRANSSHIPMENTS

Ce champ indique si les transbordements sont autorisés ( angl.allowed ) ou interdits / non


autorisés ( angl.not allowed).
Par transbordement il faut comprendre le déchargement et le rechargement de
marchandises d'un moyen de transport sur un autre pendant l'opération de transport depuis
le lieu d'expédition prévu par le crédit jusqu'au lieu de destination. Par exemple, dans le cas
d'un transport maritime simple, les banques considéreront comme étant un transbordement
le déchargement et le rechargement de marchandise d'un navire sur un autre navire pendant
le transport entre le port de chargement prévu au crédit et le port de déchargement prévu au
crédit .
44 A : LIEU DE PRISE EN CHARGE / PLACE OF TAKING IN CHARGE FROM AT
Ce champ précise le lieu de départ des marchandises. Il peut indiquer une ville, un pays, une
aire géographique.

44 E : PORT DE CHARGEMENT ou AEROPORT DE DEPART / PORT OF LOADING or


AIRPORT OF DEPARTURE

Ce champ est spécifique au transport aérien et maritime. Il fait partie des dernières réformes
Swift suite à l'arrivée des RUU600, l'objectif étant de pouvoir clairement identifier les
ports/aéroports de chargement et ainsi éviter les réserves émises par les banques lors de la
vérification des connaissements maritime et LTA. Ce champ peut indiquer une ville, un pays,
une aire géographique.
44F : PORT DE DECHARGEMENT ou AEROPORT DE DESTINATION / PORT OF
DISCHARGE or AIRPORT OF DESTINATION
Ce champ est spécifique au transport aérien et maritime. Il fait partie des dernières réformes
Swift suite à l'arrivée des RUU600, l'objectif étant de pouvoir clairement identifier les
ports/aéroports de déchargement et ainsi éviter les réserves émises par les banques lors de
la vérification des connaissements maritime et LTA. Ce champ peut indiquer une ville, un
pays, une aire géographique.
44B : LIEU DE DESTINATION FINALE / FOR TRANSPORTATION TO
Ce champ précise le lieu de destination final des marchandises. Il champ peut indiquer une
ville, un pays, une aire géographique.

44C : DATE LIMITE D'EXPEDITION /LATEST SHIPMENT DATE

Ce champ mentionne la date limite d'expédition des marchandises. Le non respect de cette
"date butoir" constitue une réserve majeure. Cette date est souvent indiquée sous la forme
année/mois/jours (anglais) ou jours/mois/année (français) : date d'expédition le 30 Juin 2013
donnera 130630 (anglais) ou 300613 (français).
Certains crédits documentaires mentionnent un champ 44D au lieu du champ 44C; le champ
44D indique une période (et non une date) durant laquelle la marchandise doit être expédiée.
45A : DESCRIPTION DES MARCHANDISES ET OU SERVICES /DESCRIPTION OF
GOODS AND OR SERVICES

Ce champ décrit la marchandise et / ou le service qui fait l'objet du contrat passé entre le
donneur d'ordre et le bénéficiaire. La description est généralement courte et peut se référer à
d'autres éléments comme par exemple le numéro et la date de la facture proforma,
l'INCOTERM choisi, etc...
Selon l'article 18 des RUU 600 la désignation des marchandises /prestations figurant sur la
facture commerciale doit correspondre à celle donnée dans le crédit. Sur tous les autres
documents, les marchandises peuvent être décrites en termes généraux qui ne soient pas
incompatibles avec la description qu'en donne le crédit.

46A : DOCUMENTS REQUIS /DOCUMENTS REQUIRED

Ce champ indique les documents devant être remis par le bénéficiaire du crédit. Dès
réception du crédit, le bénéficiaire doit s'assurer qu'il est dans la capacité de fournir
l'ensemble des documents requis.

47A : CONDITIONS SUPPLEMENTAIRES /ADDITIONAL CONDITIONS

Ce champ est un champ un peu "fourre-tout" qui peut contenir aussi bien des informations
relatives au contrat passé entre le donneur d'ordre et le bénéficiaire ( exemple : incoterm
choisi, partie qui prendra en charge l'assurance, température de conditionnement de la
marchandise en cas de transport frigorifique...) que des informations générales relatives à
l'élaboration des documents requis par le crédit (exemple: tous les documents doivent
comporter la référence du crédit...) ou bien encore des informations sur le déroulement du
crédit documentaire (montant des frais pris par la banque émettrice en cas de présentation
de documents irréguliers...).

71B : FRAIS / CHARGES

Ce champ indique la répartition des différents frais bancaires entre le donneur d'ordre et le
bénéficiaire du crédit. Généralement cette répartition est du type 50/50 c'est à dire que les
frais de la banque émettrice sont pris en charge par le donneur d'ordre et les autres frais par
le bénéficiaire.

Lorsque le crédit ne précise pas de répartition de frais, l'usage est de considérer que tous les
frais bancaires sont à la charge du donneur d'ordre. Principe confirmé par l'article 37C des
RUU 600.

48 : PERIODE DE PRESENTATION DES DOCUMENTS /PERIOD OF PRESENTATION OF


DOCUMENTS

Ce champ indique la période durant laquelle les documents doivent être présentés à la
banque chez qui le crédit est réalisable dès lors que la marchandise est expédiée. Le non
respect de cette période de présentation par le bénéficiaire constitue une réserve majeure.

Conformément à l'article 14c des RUU 600, une présentation comprenant un ou plusieurs
originaux de documents de transport soumis aux articles 19 à 25 doit être effectuée par le
bénéficiaire ou pour son compte au plus tard 21 jours calendaires après la date d'expédition
telle que définie dans ces règles et, en tout état de cause, au plus tard à la date limite de
validité du crédit.

49 : INSTRUCTIONS DE CONFIRMATION A LA BANQUE NOTIFICATRICE /


CONFIRMATION INSTRUCTIONS TO ADVISING BANK

Ce champ peut comporter les valeurs "confirm", "without", "may add" :


CONFIRM signifie que la banque émettrice demande à la banque notificatrice d'ajouter sa
confirmation. Conformément à l'article 8d des RUU 600 la banque invitée à ajouter sa
confirmation n'a aucune obligation de le faire et peut notifier le crédit sans ajouter sa
confirmation. Tout refus de confirmation doit cependant être avisé sans retard à la banque
émettrice.
WITHOUT signifie que la banque notificatrice n'est pas invitée par la banque émettrice à
ajouter sa confirmation

MAY ADD signifie que la banque notificatrice est autorisée à ajouter sa confirmation si le
bénéficiaire le demande.

53A ou D : BANQUE DE REMBOURSEMENT /REIMBURSEMENT BANK

Ce champ indique une banque de remboursement, soit sous la forme de son identifiant
SWIFT (champ 53A) soit en indiquant son nom et son adresse complète (champ 53D).La
banque de remboursement est une banque chez laquelle la banque émettrice à un compte.
Cette banque est généralement en possession d'instructions de la banque émettrice pour
honorer les demandes de remboursement de la banque qui a honoré ou négocié
conformément aux termes et conditions du crédit.

78 : INSTRUCTIONS DE REALISATION /INSTRUCTIONS TO THE PAYING, ACCEPTING,


NEGOTIATING BANK

Ce champ précise généralement l'adresse où les documents devront être expédiés ainsi que
les modalités de remboursement prévues par la banque émettrice pour couvrir la banque qui
a accepté d'honorer ou de négocier.

72 : INFORMATIONS DE BANQUE A BANQUE / SENDER TO RECEIVER INFORMATION

Ce champ est réservée à la correspondance entre banques.


57A ou D : SECONDE BANQUE NOTIFICATRICE / ADVISE THROUGH BANK
La banque notificatrice est généralement située dans le pays du bénéficiaire du crédit. Cette
banque peut être une filiale ou un correspondant de la banque émettrice ou plus simplement
la banque du bénéficiaire. Pour des raisons techniques (échange de clés absent) et/ou
commerciales, il se peut que la banque émettrice ne soit pas en relation directe avec la
véritable banque du bénéficiaire du crédit. Dans ce cas, la banque émettrice peut restreindre
l'utilisation du crédit au guichet de sa filiale ou de son correspondant mais demande tout de
même que le bénéficiaire soit localement avisé par l'intermédiaire de sa banque habituelle.
Elle indique cette banque soit sous la forme de son identifiant SWIFT (champ 57A) soit par
son nom et son adresse complète (champ 57D).

1.2. Le traitement ou la procédure de la domiciliation

A la réception de la demande de domiciliation accompagnée du contrat ou de la


facture définitive ; le client doit signer une attestation de risque de change par laquelle il
dégage sa banque du risque de change éventuel.

Le banquier est chargé alors :


De vérifier que :
 l'importateur n'est frappé d'aucune restriction en matière de commerce
extérieur ;
 l'importateur possède une autorisation d'importation pour certains produits ;
 l'objet de l'importation a un rapport avec l'activité de l'importateur ;
 la marchandise n'est pas frappée d'une mesure de prohibition ;
 les engagements financiers au titre de l'opération sont couverts soit par des
provisions constituées, soit par des autorisations de crédit ;
 le pays d'origine a des relations commerciales avec l'Algérie

D’examiner :

 la surface financière et les garanties de solvabilité que le client présente ;


 la capacité du client à mener l'opération dans les meilleures conditions et
conformément aux règles internationales
 la régularité de l'opération au regard de la réglementation.

Sitôt l'accord de domiciliation octroyé, le banquier procède à l'ouverture d'un dossier


sur une "fiche de contrôle" modèle FDI

 Modèle FDI : pour les importations à délai normal qui sont réalisées dans un
délai de six (06) mois à partir de la date de domiciliation ;

Ce dossier doit comprendre : la demande du client, les avis de débit, la facture


pro forma ou définitive.
L'opération est alors enregistrée sur le répertoire de domiciliation, en lui
attribuant un numéro de domiciliation, composé de 21 chiffres.
La fiche de contrôle FDI, établie sur un modèle uniforme, comporte des
informations permettant de suivre convenablement la réalisation physique et
financière de l'opération.

1.3. Gestion et suivi du dossier de domiciliation

Après l'ouverture du dossier de domiciliation, le service de l'agence concerné


(service "étranger") procède au suivi prévu par la fiche de contrôle, à savoir :
 la vérification de la réalisation de l'opération (six mois ou délai réel) ;
 l'établissement d'un inventaire : au huitième mois ;
 l'établissement d'un bilan au neuvième mois ;
 l'établissement d'une décision relative à l'apurement au dixième mois.

Le contrôle et l'apurement des dossiers de domiciliation interviennent.

Les exportations à moyen terme doivent être préalablement autorisées par les
services du contrôle des changes de la Banque d'Algérie
. 2.2. Traitement de l'opération

Comme pour les importations, la domiciliation des exportations est subordonnée à la


présentation par le client de la demande d'ouverture de dossier de domiciliation exportation,
du contrat commercial ou de la facture commerciale. Après vérification matérielle de ces
documents, le banquier appose le cachet de "domiciliation exportation" et procède ensuite à :
 l'attribution d'un numéro d'ordre chronologique :
 la remise à l'exportateur des exemplaires de factures dûment domiciliées ;
 l'établissement de la fiche de contrôle réglementaire pour l'enregistrement des
renseignements concernant les conditions de la transaction.

2.3. Gestion du dossier de domiciliation

La période de gestion du dossier de domiciliation est comprise entre la date de son


ouverture et sa date d'apurement. Pendant cette période, l'agence domiciliataire doit suivre
le dossier et intervenir autant que de besoin.
Elle doit s'assurer également du rapatriement du produit de l'exportation le cas
échéant et cela conformément à l'article 11 du règlement 91-13 de la Banque d'Algérie.

2.4. Apurement du dossier de domiciliation

L'apurement consiste à réunir, dans les délais fixés, les différents documents que doit
comporter le dossier à son échéance soit : la facture définitive domiciliée, le document
douanier "D10" exemplaire banque, les exemplaires des formules 104 (cession devises).
On distingue trois cas d'apurement possibles :
 Les dossiers apurés (exportations réalisées physiquement et financièrement) ;
 Les dossiers non apurés;
 Les dossiers sans documents.

Durant cette phase, l'agence doit faire les déclarations des comptes rendus à la Banque
d'Algérie sur des formulaires qui doivent être datés, cachetés et signés par les personnes
habilitées de l'agence, et ce selon le calendrier suivant :
 28/02 de l'année "n" : les dossiers ouverts durant le 3eme trimestre de l'année"n-1"
 03/05 de l'année "n" : les dossiers ouverts durant le 4eme trimestre de l'année"n-1"
 31/08 de l'année "n" : les dossiers ouverts durant le 1er trimestre de l'année "n"
 30/11 de l'année "n" : les dossiers ouverts durant le 2eme trimestre de l'année "n"
Les dossiers de domiciliation sont archivés et conservés pour une période de cinq (5) ans.
 trois mois après la réalisation de l'opération réglée au comptant ;

 trois mois après le dernier règlement d'une opération réalisée par plusieurs
paiements.
1.4. Apurement de la domiciliation

Toute opération de domiciliation doit être apurée c'est à dire égaliser la valeur des
marchandises importées avec le montant transféré (les flux financiers avec les flux
physiques).

Pour ce faire, les documents suivants sont pris en considération :

la facture définitive; les documents douaniers (D10) et la formule de règlement (F4).


Selon le niveau de cohérence entre ces documents le banquier classe le dossier soit :

 dossier apuré, lorsque l'opération se réalise comme convenu c'est à dire qu'il y a
réunion des documents suscités et concordance des montants (celui de la formule
de règlement F4, celui du document douanier D10 et celui de la facture
commerciale) ;
 dossier en insuffisance de règlement, si le montant de la formule de règlement
est inférieur à celui du document douanier ;
 dossier en excédant de règlement si le montant de la formule de règlement est
supérieur à celui du document douanier ;
 dossier non utilisé ou annulé, il s'agit de dossier qui ne comporte ni règlement
(F4), ni justificatif douanier (D10). Il contient, dans la plupart des cas, une
demande d'annulation du client.

Les dossiers de domiciliation doivent faire l'objet de déclarations statistiques


semestrielles, au 30 avril et au 31 octobre de chaque année, à la Banque d'Algérie.

Ces déclarations concernent l'ouverture de dossiers pendant le semestre qui précède


celui de la déclaration et l'ouverture et le contrôle de ceux ouvert le semestre d'avant.
Ces déclarations permettent au service de contrôle des changes de veiller à ce que les
dossiers non apurés (en excédent ou en insuffisance de règlement supérieure à 100 000
dinars (DZD)) soient signalés

. 2. La domiciliation des exportations

2.1. Définition

Comme pour les importations, toute opération d'exportation de marchandise ou de


service est soumise à une domiciliation préalable, sauf dispositions particulières pour
certaines opérations exceptionnelles. Avant l'ouverture du dossier de domiciliation, les
banques doivent s'assurer que les conditions légales et réglementaires liées à
l'exportation de biens ou services sont réunies.

Dans le cas des exportations, on distingue deux types de domiciliation :

 La domiciliation des exportations à court terme où le règlement s'effectue


dans un délai inférieur à 120 jours.
 La domiciliation des exportations à moyen terme où le règlement s'effectue
dans un délai supérieur à 120 jours.

A la lumière des différentes précautions évoquées qui doivent entourer les opérations
du commerce international, il apparaît clairement, en guise de conclusion, qu'une
importance particulière doit être accordée à l'établissement du contrat qui doit contenir les
clauses essentielles de nature à prévenir les sources de litiges.

En particulier, ce contrat doit faire référence à l'incoterm choisi afin d'éviter les litiges
concernant la répartition des frais et des risques entre l'importateur et l'exportateur.

La clause relative au transfert de propriété doit compléter le choix de l'incoterm.

De plus, l'énumération complète des documents commerciaux attestant l'exécution


des obligations des deux parties, doit faire l'objet d'une clause du contrat de vente
international.

Par ailleurs, les documents commerciaux servent également d'appui pour les autres
intervenants (banquiers, douanes, assurances...). Ils constituent souvent, pour le
banquier, les faits générateurs des paiements ou des financements des opérations de
ses clients.

Enfin, la domiciliation bancaire qui est préalable à toute opération du commerce


international, permet au banquier de procéder à une première estimation de l'opération
commerciale de son client, après avoir examiner tous les éléments du contrat.

Son attention sera portée en particulier sur les conditions de règlement et de


financement de l'opération car à travers les techniques de paiement et ou de financement
la banque qui joue un rôle d'intermédiaire engage néanmoins sa responsabilité de
différentes manières.

Les techniques de paiement mises en place par les banques pour répondre aux
besoins variés des clients seront traitées dans le prochain chapitre.

Chapitre 1 :

Principes et concepts fondamentaux sur le

crédit documentaire

Section (1) : Principes et concepts principaux sur le crédit documentaire

1/ Origine et définition du crédit documentaire :

• Origine du crédit documentaire:

Le crédit documentaire, dans sa forme actuelle, parait n'avoir réellement pris naissance
qu'au XIXe siècle avec le développement du commerce international. Il trouve cependant sa
source dans une institution qui semble remonter à l'antiquité: la lettre de crédit.

La lettre de crédit était émise par un marchand ou un banquier et adressée à un


correspondant d'une ville voisine ou d'un pays étranger, dans le but de prier ce dernier de
mettre à la disposition du bénéficiaire les fonds dont il aurait besoin et ce, à concurrence d'un
montant donné. Cette origine se trouve encore dans la terminologie utilisée par la pratique
anglo-saxonne pour le crédit documentaire :

« Commercial letter of crédit » (lettre de crédit commerciale).

Le crédit documentaire n'a pris un réal essor qu'au lendemain de la première guerre
mondiale, pour ensuite décliner a nouveau jusqu'au seuil de la seconde grande
conflagration. Depuis 1945, le crédit documentaire a connu un nouveau regain de succès,
qui, depuis lors, ne s'est plus jamais démenti. Ce succès provient de la grande souplesse
d'adaptation de cet outil de crédit aux impératifs nouveaux du commerce international.

A présent, le crédit documentaire fait partie intégrante des clauses d'exécution de la


plupart des contrats de fourniture, de biens d'équipement ou de biens d'investissement dont
le règlement s'échelonne sur plusieurs années, et il sert de support à la réalisation des
crédits consentis par un état à un autre état. Le fonctionnement de ses rouages et la
limitation de la responsabilité des banques intervenantes on fait l'objet d'une convention
adoptée par la chambre de commerce internationale(C.C.I), réunie en congrès à Vienne en
1993. L'adite convention est connue. Ladite convention est connue sous le nom de « règles
et usances uniformes relatives aux crédit documentaires ». La plupart des pays y adhérent,
et le texte l'application a été révisé à plusieurs reprises.

Celui actuellement, en vigueur est la révision 1 juillet 2007, publication C.C.I n° 600

Le Code civil Algérien ne contient aucune disposition concernant directement le crédit


documentaire. Toutefois, ses articles n$71 à 589, traitent du mandat, peuvent servir de base
juridique. A présent, son régime juridique relève essentiellement de règles et de notions
nées de la pratique internationales codifiées par la chambre de commerce internationale.

Définition du crédit documentaire :

« Un crédit documentaire est un engagement conditionnel de paiement donné par une


banque. Plus précisément, c'est un engagement pris par une banque (émettrice) et remis au
vendeur (bénéficiaire) à la demande et conformément aux instructions de l'acheteur
(donneur d'ordre) d'opérer ou de faire opérer un règlement, soit en effectuant un paiement,
soit en acceptant ou en négociant des effets de commerce jusqu'à concurrence d'un montant
spécifié, ceci dans un délai déterminé et sur présentation de document prescrit.»
Le "crédit documentaire" est la convention par laquelle un donneur d'ordre prie sa banque
de mettre à la disposition d'une personne qu'elle nomme ou à la disposition d'un tiers que ce
dernier désignera, une somme d'un montant déterminé contre la remise d'un titre de
transport de marchandises (par exemple un connaissement) et de divers autres documents
(par exemple un certificat d'origine, un certificat d'assurance).

2/Les intervenants

• Le donneur d'ordre

C'est l'acheteur qui a négocié un contrat commercial avec un fournisseur étranger ; il


donne à sa banque des instructions d'ouverture du crédit documentaire en faveur de son
fournisseur ; ou il précise, entre autre, les documents qu'il désire et le mode de règlement.

• La banque émettrice

C'est la banque de l'acheteur qui après avoir reçu des instructions de son client ; émet le
crédit documentaire, c'est-à-dire procède à son ouverture.

• La banque notificatrice

C'est la banque correspondante de la banque émettrice dans le pays du vendeur. Elle va


notifier au vendeur l'ouverture du crédit documentaire en sa faveur. Cette banque n'est pas
forcément la banque habituelle du vendeur.

• Le bénéficiaire

C'est le vendeur qui est le « bénéficiaire » de l'engagement bancaire d'être payé..

Analyse sur la relation entre les différents intervenants dans le crédit documentaire :

Le montage du crédit documentaire

1. Au niveau de l'agence

Avant la transmission de l'ouverture du crédit documentaire à la DRICE (direction des


relations internationale et du commerce extérieur), l'agence doit recueillir préalablement
l'accord sur le plan engagement en dinars de la DFPME (Direction des financements de
la petite et moyenne entreprise)et de la DGE (Direction du groupe d'exploitation).
Le dossier que transmet l'agence à la DRICE contient :

 Avis d'écriture entre sièges (EES) justifiant la provision du client en dinar, la


pièce comptable destinée au service comptabilité et la liste des dernières
opérations du compte client faisant apparaître le montant de cette opération
(compte débiteur ou créditeur) ;
 EM 9: demande d'ouverture crédit documentaire du client ;
 EM 7: demande d'ouverture crédit agence conforme à la demande du client ;
 Autorisation de crédit délivrée par le service crédit agence, la DGE ou la DFPME ;
 Accord succursale délivré par la DGE de cette agence.
 Facture proforma domiciliée.

2. Au niveau de la DRICE

Pour procéder à l'ouverture d'un crédit documentaire, la DRICE reçoit au préalable le


dossier, cité auparavant, de l'agence domiciliataire du client.

3/ les étapes de crédit documentaire:

• Le crédit documentaire ouverture :

Schéma (1): L'ouverture de crédit

5 Transportateur
Exportateur

4 1
Importateur
Banque
notificatrice

3
Banque émettrice
Source: importer Madeline Nguyen _ The 2eme edition 2005 page
224

1. Après avoir négocié un paiement par crédit documentaire ; l'acheteur passe


commande a vendeur. Généralement le vendeur confirme les termes de la
commande en adressant à l'acheteur une facture pro forma ou un accusé de
réception de commande

2. L'acheteur remplit un formulaire de demande d'ouverture de crédit


documentaire en faveur de son fournisseur (bénéficiaire) et le remet à sa banque
(banque émettrice). Ce document reprend toutes les instructions nécessaires à
l'ouverture du crédit documentaire et doit être le reflet de la facture pro forma. Voir ci-
après modèle de demande d'ouverture de crédit documentaire.

3. La banque émettrice ouvre le crédit documentaire et l'adresse à la banque


notificatrice. Elle reprend les indications de la demande d'émission. La banque
émettrice ajoute sa propre garantie (irrévocable) au crédit documentaire. Elle couvre
ainsi le risque commercial sur l'acheteur

4. La banque notificatrice informe le bénéficiaire qu'un crédit documentaire à été


ouvert en sa faveur en lui transmettant la copie du document émis pas la banque
émettrice : c'est la « notification » du crédit documentaire.

Notifier un crédit documentaire (ou Credoc) n'engage nullement la banque


notificatrice..

En revanche si cette dernière « confirme » le Credoc elle s'engage à payer le bénéficiaire


(si les documents sont conformes aux exigences de l'acheteur). Elle couvre ainsi le risque
politique. Le bénéficiaire (vendeur) se doit d'examiner attentivement tous les termes du crédit
documentaire afin de vérifier s'il peut respecter toutes les exigences émises et si elles sont
conformes à la négociation commerciale. Si le bénéficiaire constate des non-conformités
(modifications des conditions de règlement...), des erreurs, des impossibilités (date
d'expédition trop rapprochée...), des erreurs, des impossibilités (date d'expédition trop
rapprochée...), il doit immédiatement en faire part au donneur d'ordre (l'acheteur) et lui
demander de faire effectuer les modifications nécessaires (amendements) par la banque
émettrice.

5. Lorsque le bénéficiaire est d'accord avec les termes du crédit documentaire, il


procède à l'expédition et remet la marchandise au transporteur avant la « date limite
d'expédition » portée sur le crédit documentaire.

• Le crédit documentaire : réalisation

Schème 2 :

6
Exportateur Transportateur

7 8 ou 11 14

Banque Importateur
notificatrice 9

10 12 13
Banque
Emettrice

Source: importer Madeleine Nguyen _ The 2eme edition 2005 p


255
6. Après l'expédition, le transporteur remet au bénéficiaire les documents de
transport exigés dans le crédit documentaire (par exemple : jeu complet de
connaissement maritimes, certificat sur l'âge de navire...).
7. L'exportateur réunit la liasse documentaire c'est-à-dire tous les documents
requis par le crédit documentaire et les présente à la banque
notificatrice/confirmatrice dans le délai imparti, décidé par l'acheteur. Par défaut, le
vendeur disposera de 21 jours après

la date portée sur la titre de transport pour remettre ses documents en banque, mais tout en
respectant également la date de validité du crédit documentaire.

8. La banque notificatrice analyse méticuleusement les documents pour vérifier leur


conformité aux termes du crédit documentaire. Elle peut procéder au règlement du
bénéficiaire (sauf bonne fin ou définitivement en cas crédit documentaire confirmé), ou bien
accepter la traite. Elle peut également attendre le rapatriement des fonds de la banque
émettrice avant de payer le fournisseur (dans le cas d'un crédit documentaire non confirmé
ou de documents irréguliers).

9. La banque notificatrice présente à son tour les documents à la banque émettrice pour
obtenir le remboursement de son avance ou le paiement du crédit documentaire.

10. 11. 12.13. La banque émettrice vérifie à son tour les documents pour s'assurer qu'ils
sont strictement conformes aux instructions du crédit documentaire. Elle remet alors des
documents à l'acheteur contre paiement ou engagement de paiement. Parallèlement, elle
transfère les fonds à la banque notificatrice.

14. L'acheteur étant en possession des documents, il peut faire retirer et dédouaner sa
marchandise

. Section (2) : Les différentes formes de crédit documentaire

1- Selon le critère de sécurité


a- Le crédit révocable
Il s'agit d'un crédit documentaire qui peut être amendé ou annulé par la banque émettrice
à tout moment et sans avis préalable ou bénéficiaire. Cependant, celle-ci ne peut plus
exercer cette faculté à partir du moment où les documents ont été présentés par le
bénéficiaire à la banque notificatrice. On constate que le vendeur peut se retrouver dans le
cas limite ou il doit obtenir le règlement directement de l'acheteur, la marchandise étant
déjà expédiée. Si ce crédit documentaire apporte beaucoup de souplesse à l'acheteur, il ne
procure pas une réelle sécurité au vendeur. Cette forme est peu courante.
« Le crédit révocable ne comporte aucun engagement bancaire dans la mise en place de
l'opération et peut être notifié au bénéficiaire par l'intermédiaire d'une banque notifiante
sans engagement de sa part »
Ce type de crédit est utilisé surtout par des entreprises d'un même groupe au lieu et place
d'une promesse ou d'un ordre de payer, le crédit révocable est d'un emploi rare entre
partenaires qui ne se connaissent guère; il n'est jamais confirmé.

Scheme 3 : le crédit documentaire révocable


Importateur Exportateur

Révocation possible

Banque émettrice Banque


notificatrice

Source : mémoire de fin d’étude : moyen de paiement et


technique de financement du commerce international ; juin 2006

 Règles et usances sur le crédit documentaire révocable

L'article 8 des règles et usances uniformes précise :


Un crédit révocable peut amender ou annulé par la banque émettrice à tout moment et
sans que le bénéficiaire en soit averti au préalable

. Toutefois la banque émettrice doit :

• Rembourser la banque auprès de laquelle un crédit révocable a été rendu réalisable


par paiement à vue, acceptation ou par négociation, si ladite banque a procédé avant d'avoir
reçu l'avis d'amendement ou d'annulation, à un paiement à une négociation contre des
documents présentant l'apparence de conformité avec les termes et conditions crédit.

• Rembourser la banque auprès de laquelle un crédit révocable a été rendu réalisable


par paiement différé, si ladite banque avant d'avoir reçu l'avis d'amendement ou d'annulation,
a levé les documents présentant l'apparence de conformité avec les termes et conditions de
crédit.

 Les avantages et les inconvénients d'un crédit documentaire révocable :

Ce crédit rapporte beaucoup de souplesse à l'acheteur et cout peu élevé par rapport aux
autres types de crédit, mais il ne procure pas une réelle sécurité au vendeur, sauf dans le
cas ou celui-ci entretien de bonnes relations d'affaires avec son client.

Dés lors, pourquoi certains vendeurs acceptent-ils de tels crédits? En effet, sauf
annulation entre temps, le bénéficiaire obtient couverture immédiatement après
l'embarquement des marchandises et est de la sorte dispensé d'envoyer ses documents à
l'encaissement à l'étranger.

Il y a donc :

• Un déplacement dans le lieu paiement

• Un gain de temps

• Une protection plus grande contre les manœuvres malhonnêtes d'un acheteur peu
scrupuleux qui, sachant les marchandises embarquées, tenterait de profiter de la situation
pour obtenir un rabais

Surtout la preuve que les formalités préalables à l'importation et de change ont été faites.
En effet, aucun crédit documentaire ne peut être ouvert sans qu'au préalable le donneur
d'ordre ne soit en règle, du point de vue de la réglementation des autorités de change de son
pays De ce qui précède, nous pouvons donc conclure que le crédit documentaire révocable
se situe à mis chemin entre le crédit irrévocable et la remise documentaire

b- Le crédit documentaire irrévocable non confirmé par la banque notificatrice

Le crédit irrévocable est la forme la plus, utilisée aujourd'hui. L'article 9-a des règles et
usances uniformes (R.U.U) définit clairement l'engagement de la banque émettrice de
payer, d'accepter les traites tirées ou d'assumer la responsabilité de leur paiement à
l'échéance, conformément aux stipulations du crédit. Dés le moment ou cet engagement
est donné, il n'est plus possible d'y revenir sans l'accord du bénéficiaire. Toute modification
ou annulation unilatérale d'un crédit irrévocable est, de ce fait impossible Article 9-a
(R.U.U): un crédit irrévocable constitue pour la banque émettrice, pour autant que les
documents stipulés soient remis à la banque désignée ou à la banque émettrice, et que les
conditions du crédit soient respectés, un engagement ferme...

Source : document crédit lyonnais , ouvrage sus – cité , p6

 Situation des diverses parties :

 Quelle est la position de l'acheteur donneur d'ordre ?

En donnant instruction d'ouvrir un crédit documentaire irrévocable, le donneur d'ordre


'engage, par le fait même, irrévocablement envers le banquier émetteur, à fournir toutes les
contre-prestations convenues, pour autant que son banquier accomplisse
irréprochablement toutes les obligations qui lui incombent.
 Quelle est la position du banquier émetteur ? Le banquier émetteur, lui agit suivant
les instructions irrévocables de son client acheteur, mais d'engage personnellement
et irrévocablement envers le vendeur, bénéficiaire du crédit, et ce, sans aucune
interférence.

Il se substitue à l'acheteur et garantit au vendeur, en son nom personnel, l'exécution des


obligations de l'acheteur, telles que définies dans le crédit documentaire.

 Quelle est la position du banquier notificateur ?

Si le banquier notificateur a reçu seulement pour mission d'aviser les termes du crédit
irrévocable du banquier émetteur au bénéficiaire, son rôle peut s'arrêter là. L'article 7 des
règles et usances uniformes; traitent la responsabilité de la banque notifiante, stipule : « a)
Un crédit peut être notifié au bénéficiaire par l'intermédiaire d'une autre banque (banque
notifiante) sans l'engagement de la part de la banque notifiante, sauf pour cette banque - si
elle décide de notifier le crédit- à apporter un soin raisonnable à vérifier l'authenticité
apparente du crédit qu'elle notifié. Si la banque choisit de ne pas notifier le crédit, elle doit
en avisé la banque émettrice sans retard ».

 Quelle est la position du bénéficiaire du crédit ?

Le vendeur n'a pas contracté l'engagement d'utiliser le crédit, mais pour autant qu'il n'ait
pas expressément renoncé au bénéfice de ce crédit, il pourra profiter de l'engagement du
banquier émetteur pendant toute une période de validité fixée. Il n'a pas non plus
l'obligation d'accepter une modification aux termes et conditions initiaux, et son refus ne
serait entraver son droit à l'utilisation du crédit. Il doit cependant savoir que dans ce cas, les
banquiers redoubleront de vigilance lors de la vérification des documents.

 Les avantages et les inconvénients du crédit documentaire irrévocable

Contrairement au crédit documentaire révocable, le crédit documentaire irrévocable est


moins souple pour l'acheteur, car il ne peut être modifié ou annulé sans l'accord de
toutes les parties ce qui est en même temps un avantage pour le bénéficiaire.
Cependant, cette forme de crédit soumis le bénéficiaire à certains risque extérieurs : •
Difficulté financière du banquier étranger. • Crise économique dans le pays du banquier
étranger, qui engendre une cessation de paiement afin de rétablir la balance
économique. • Crise politique, provocant la rupture des relations diplomatiques et donc
une suspension du règlement des marchandises en cours d'importation. c- Le crédit
documentaire irrévocable et confirmé Le vendeur, dans bien des cas, aura intérêt à
demander la confirmation du crédit par son propre banquier, c'est-à-dire le banquier
notificateur ¿ Qu'est ce que la confirmation d'un crédit documentaire ? Il découle tout
d'abord de paragraphe b de l'article 9 des R.U.U, que seuls les crédits documentaires
irrévocable seront susceptible de confirmation. Il est évident que le banquier notificateur
ne prendra pas un engagement là ou le banquier émetteur n'en a pas pris. Il ressort
également de cette mention que la confirmation est une autorisation donnée émettrice à
son correspondant. C'est donc à la demande de la banque émettrice que le banquier
notificateur ajoute sa confirmation, et cette demande doit être clairement spécifiée dans
le crédit documentaire. Le crédit documentaire notifié avec un tel engagement doit être
obligatoirement utilisable et payable aux guichets de la banque confirmante.

Schéma ( 5 ) : présentation schématique d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé

Source : document crédit lyonnais , ouvrage sus-cité , p6

 Les avantages et inconvénients de crédit documentaire irrévocable et


confirmé :

Par un crédit irrévocable et confirmé le bénéficiaire reçoit deux engagements de


paiement indépendants, celui de la banque confirmatrice te celui de la banque
émettrice, et peut avoir comme un seul interlocuteur la banque confirmatrice S'il
s'agit d'une banque de premier ordre de son pays, il se verra libéré du souci des
éventuels risques de pays (risque politiques et de transfert).
Le crédit documentaire confirmé contrairement aux crédits révocable et irrévocable,
offre une grande sécurité au bénéficiaire.

 Amendement d'un crédit documentaire confirmé :

La banque confirme un crédit documentaire peut convenir de ne pas étendre sa


confirmation à un amendement. Elle a donc la possibilité de choisir de notifier
l'amendement au bénéficiaire sans ajouter sa confirmation. Dans ce cas, elle doit en
aviser la banque émettrice et le bénéficiaire sans retard (art 9d ii).
Il est bien clair que le bénéficiaire d'un crédit confirmé court un risque en cas de
retard dans la livraison des marchandises, si non crédit confirmé est échu, de ne
pas obtenir seconde confirmation en cas de prorogation du crédit par son client.

Le refus de la banque notifiante peut être dicté par divers motifs dont elle n'set
pas tenue de justifier, et le bénéficiaire assumera seul la nouvelle situation. Il est
donc impératif pour le vendeur de bien ajusté, à l'ouverture du crédit, toutes les
conditions ainsi que la date de validité du crédit pour présentation et pour paiement
des documents

Schéma (6) : classification des crédits selon leurs niveaux de sécurité

Source : management des opérations de commerce international, édition dunod 2002

2- Selon le critère de financement


a- Le crédit documentaire Revolving

C'est un crédit dont le montant est renouvelé sans qu'il soit nécessaire de l'amender
expressément. L'acheteur se fait donc livrer des qualités définies de la marchandise
commandée dans des laps de temps successifs. Ce type de crédit répond à des objectifs
de gestion prudente des stocks. On distingue deux types de crédit revolving : automatique
ou périodique.

 Revolving automatique

Il s'agit d'un crédit documentaire normal qui se renouvelle. Le paiement se fait au moyen
d'un crédit qui couvre la valeur de chaque tranche. L'acheteur peut donc établir un crédit
d'un montant de 120000USD valables pour une période de six (06) mois en précisant que
le crédit reviendra à sa valeur initiale chaque fois sa banque émettrice aura effectuée le
paiement des expéditions, ou alors établir le même crédit en précisant qu'il est valable pour
une période de six mois et que ce montant est renouvelable mensuellement.

 Revolving périodique

Dans cette forme de crédit l'exportateur peut expédier tous les mois des marchandises
pour un montant total de 120000USD. Il s'agit donc de six livraisons mensuelles (exemple
précédent) en un seul lot ou plusieurs selon que les expéditions partielles seraient
autorisées ou non. L'engagement de la banque émettrice dans ce cas sera à la hauteur de
720000USD dont chaque utilisation du crédit du crédit sera déduite

c- Le crédit documentaire avec Red clause :

On peut définir le crédit avec red clause/green clause comme un crédit documentaire
classique dans lequel un clause supplémentaire (inscrite en rouge), par laquelle la banque
émettrice du crédit, sur instruction du donneur d'ordre, invite ou demande à la banque
chargée de réaliser le crédit, d'accorder des avances au bénéficiaire avant que celui-ci ne
présente les documents requis par le crédit.
Dans la pratique, on distingue deux types d'avances :

- les avances sans garanties (red clause) : dans ce cas, la banque chargée de réaliser
le crédit est autorisée à accorder des avances au bénéficiaire sans exiger de lui un gage
quelconque ; Aussi, en vertu du crédit documentaire qu'il vient de recevoir, à première
demande, le bénéficiaire peut disposer du montant autorisé

- les avances avec prise de garanties (clause verte/green clause) : les avances sont
subordonnées à la fourniture par le bénéficiaire de documents provisoires constatant
l'existence de la marchandise tel que les récépissés d'entrepôt provisoire jusqu'a
l'expédition.

Quelque soit, la clause (rouge ou verte), le processus de ce crédit documentaire est le


suivant :

- la banque notificatrice /confirmatrice consent à accorder l'avance requise en y


appliquant ses conditions (Taux de référence+ marges) et en fixant avec le bénéficiaire les
modalités de remboursement.

- une fois les conditions du crédit documentaire satisfaites, le bénéficiaire en reçoit le


montant de déduction faite du montant de l'avance obtenue (Principal + intérêts) ; la banque
correspondante s'auto-rembourse.

- Dans le cas où, le bénéficiaire n'ayant pas exécuté ses obligations contractuelles, la
réalisation du crédit est mise en instance ou annulée, la banque ayant octroyer l'avance,
réclamera le remboursement (total éventuels intérêts de retard) à la banque émettrice qui
n'aura d'autre choix que se retourner contre le client donneur d'ordre, selon les stipulations
de l'ouverture du crédit documentaire (P. Garsuault & S.Priami)

En résumé, cette technique fait supporter à l'acheteur, le risque de défaillance d'un


vendeur étranger, c'est pourquoi, elle est déconseillée aux importateurs qui font affaires
avec de nouvelles relations.

d- Le crédit documentaire transférable :

« Un crédit documentaire transférable est un crédit en vertu duquel le bénéficiaire


(premier bénéficiaire) peut demander à la banque autorisée à payer, à contracter un
engagement de paiement différé ou à accepter ou à négocier (la banque transférante) ou
dans le cas d'un crédit librement négociable, la banque spécifiquement habilité dans le cas
d'un crédit à titre de banque « transférante », qu'elle permette l'utilisation du crédit du crédit
en totalité ou en plusieurs autres bénéficiaire (second(s) bénéficiaire(s)) » RUU 500 Article
48 paragraphe a Pour qu'un intermédiaire ou une entreprise générale puisse faire usage de
cette possibilité, il faut que le crédit d'origine ouvert en sa faveur soit expressément qualifié
de transférable.

Des termes tels que « Divisible », « fractionnable » « assignable »ou « Transmissible »


ne rendent pas le crédit transférable. Si de tels termes sont employés ; il n'en sera pas tenu
compte (art. 48-b, R.U.U).

Par la confirmation d'un crédit documentaire transférable ouvert en sa faveur,


l'intermédiaire ou l'entreprise générale peut, par le transfert de ce crédit documentaire,
donner suit à ses engagements contractuels vis-à-vis de son fournisseur ou de son sous-
traitant, sans pour autant employer ses propres fonds ou avoir recours à une limite de crédit
auprès de sa banque.

Droits et obligations de la banque

Une banque « transférante »n'a aucune obligation d'effectuer ce transfert si ce n'est dans
les limites et les formes auxquelles ladite banque aura expressément consenti (art. 48 c,
R.U.U).

Techniques du transfert

Pour les opérations de transfert, il est nécessaire d'observer les règles suivantes (Articles
48-d, g, h et j ; R.U.U

Schème (7) : le transfert du crédit documentaire


_ Au moment ou le premier bénéficiaire fait une demande de transfert, et avant le transfert
du crédit, ledit bénéficiaire (transit S.A) doit donner des instructions irrévocable à la banque
confirmante (UBS) pour indiquer s'il se réserve ou non le droit de ne pas autoriser la
banque à porter les amendements à la connaissance du/des second(s) bénéficiaire(s)

 Utilisation de crédit documentaire après livraison

Des fractions d'un crédit transférable -n'excédant pas au total le montant du crédit-
peuvent être transférés séparément, à condition que les expéditions partielles ne soit pas
interdîtes L'ensemble de ces transferts sera considéré comme ne constituant qu'un seul
transfert du crédit. Le crédit documentaire ne peut être transféré que suivant les termes
et les conditions spécifiés, dans le crédit d'origine avec l'expédition suivantes
(individuellement ou globalement).

Le nom du premier bénéficiaire (TSA) peut être substitué au donneur d'ordre du


crédit d'origine (Nippon Cotton Umporters (Hd Tokyo)), mais : si selon le crédit d'origine,
le nom du donneur d'ordre doit apparaître sur un document quelconque autre que la
facture, cette exigence doit être respectée. Sauf stipulation contraire dans le crédit
d'origine, le premier bénéficiaire (TSA) peut, en outre, demander que :

Le crédit soit transféré à un second bénéficiaire, dans le même pays ou dans un


autre pays.
Le paiement ou la négociation soit effectuée en faveur du second bénéficiaire sur la
place ou le crédit a été transféré jusqu'à et y compris la date d'expédition du crédit d'origine
et ce sans, porter atteinte au droit du premier bénéficiaire (intermédiaire) de remettre par la
suite ses propres factures (et traites le cas d'échéant) en substitution de celles du second
bénéficiaire, et de réclamer toute différence qui lui serait dues. Dés que le second
bénéficiaire (coopérative Cotonela) aura expédié le coton et remis à sa banque (Banco
Plata SA, Buenos Aires), dans les délais impartis, les documents conformes prévus dans le
crédit documentaire transféré par la banque confirmante (UBS), il recevra du Banco Plata le
paiement convenu. Le Banco Plata demandera télégraphiquement à l'UBS le
remboursement du montant et lui transmettra tous les paiements par la voie spécifiée dans
le crédit transféré.

 Modalités techniques de l'utilisation du crédit documentaire transférable

A la réception de l'avis de paiement Argentin, l'UBS invitera l'intermédiaire (Transit S.A) à


lui remettre sans délai sa propre facture, établie au nom de l'acheteur final japonais,
conformément aux dispositifs du crédit d'origine.

Après avoir reçu cette facture, qui est à remettre à la première réquisition, l'UBS exigera à
son tour la couverture correspondante, en vertu du crédit d'origine.

Après réception et vérification par l'UBS des documents reçus d'Argentine et, à condition
que (Transit S.A) ait présenté sa facture, l'UBS lui remettra, en échange, la facture du
fournisseur argentin et le créditera de la différence entre les montants des deux factures.
Pour conclure cette opération de transfert, l'UBS transmettra les documents à la banque
émettrice du crédit d'origine

Schéma (8) : le transfert de crédit documentaire après livraison


En conclusion, il est important de noter que le crédit transférable présente un risque
technique relatif à l'examen des documents, pour la banque Transférante.

Pour s'en prémunir elle doit s'assurer que le crédit est bien transférable dans les faits en
vérifiant que le délai entre la réception des documents de la part du 2ªd bénéficiaire et le
transfert à la banque du donneur d'ordre est suffisant. A défaut, elle pourrait être dans
l'obligation de payer des documents et de les présenter hors délai à la banque émettrice qui
ne manquera pas de notifier des réserves.

e- Le credit documentaire back to back

Comme dans le cas d'un crédit transférable, le vendeur s'adresse un fournisseur pour
obtenir la marchandise convenue, mais la spécifié de ce crédit est l'indépendance qui existe
entre les deux ; le crédit d'origine et le contre crédit Cette notion implique l'émission d'un
second crédit à la demande du vendeur en faveur de son second fournisseur. On distingue
deux (2) sortes de crédits "back to back":

a) Le crédit concordant:

Le crédit à ouvrir exige la présentation des mêmes documents qui après échange de la
facture et le cas échéant, de la traite pourront être appliqués tells quelles au crédit
d'origine.

b) Le crédit non-concordant :
Le crédit d'origine peut après échange de la facture et, le cas échéant de la traite être
utilisé seulement avec une partie des origines visé et/ou légalisé dans le pays de
l'intermédiaire ou de l'entreprise générale.

Schéma (9) : Présentation schématique de crédit documentaire back to back

3- selon le critère de réalisation :

C'est l'acte par lequel la banque réalise ses engagements envers le bénéficiaire. En
présentant des documents conformes, le vendeur bénéficie du dénouement positif de sa
sécurité de paiement. Le mode de réalisation et le lieu de réalisation sont des éléments
primordiaux dans le crédit. L'article 10a stipule que « tout crédit doit clairement indiquer s'il
est réalisable par paiement à vue, par paiement différé, par acceptation, ou par négociation
». La banque chargée de la réalisation s'appelle « la banque désignée »

a- Le crédit documentaire réalisable par paiement à vue :

Le bénéficiaire obtient le paiement sur remise et après contrôle des documents stipulés
dans la lettre d'ouverture. L'opération se fait sur la base du donnant donnant « vous me
remettez les documents conformes, je vous paie ». Les banques disposent d'un délai
raisonnable ne dépassant pas 7 jours ouvrables (jours où la banque travaille) suivant le
jour de réception des documents pour les opérations de vérification et pour lever ou
refuser les documents. Il peut néanmoins arriver que la date de valeur (date à laquelle il
y'a sortie/effective des fonds) appliquée soit différente de quelque jours ; c'est
notamment le cas lorsque la banque désignée (notificatrice) doit se couvrir auprès de la
banque de remboursement.

Ou constate deux cas suivants quand le Credoc est seulement notifié ou Confirmé :

 Le crédit documentaire irrévocable notifié réalisable par paiement à vue

Si la banque notificatrice a seulement notifié le crédit, elle n'est pas tenue de payer
même si les documents sont conformes. Ce refus de paiement peut s'expliquer par la
crainte de ne pas être rembourser par la banque émettrice.

Dans le cas la banque notificatrice envoie les documents à la banque émettrice, qui
après vérification, paye la banque notificatrice qui paye à son tour le vendeur Le schéma
suivant rassemble les étapes de sa réalisation :

Schéma(10) : du crédit documentaire irrévocable notifié réalisable par


paiement a vue

Source : Mémoire de fin d'études financement du commerce extérieur


1. Le vendeur envoie les documents attestant l'expédition à la banque ou le crédit est
réalisable (la banque désignée).

2. Après vérification de la conformité des documents avec les conditions du crédit, la


banque effectue le paiement.

3. La banque envoie alors les documents à la banque émettrice

4. La banque émettrice, après la vérification de la conformité des documents avec les


conditions du crédit, transmet les documents à l'acheteur.

5. La banque émettrice transmet les documents à l'acheteur

6. Le remboursement se fait dans les conditions prévues au crédit

 Le crédit documentaire irrévocable confirmé réalisable par paiement à vue

Si la banque notificatrice a confirmé le crédit, elle doit payer dés la vérification de la


conformité des documents

. Les documents sont alors envoyés à la banque émettrice qui après vérification de ces
derniers, rembourse la banque confirmatrice et envoie les documents à l'acheteur pour
qu'il puisse dédouaner sa marchandise.

Schéma (11) : la réalisation de crédit irrévocable et confirme a vue


1. La conclusion du contrat commercial entre l'acheteur « importateur » et le vendeur «
exportateur » sans intervention de la banque

2. La demande de l'ouverture d'un Credoc irrévocable et confirmé réalisable par paiement


à vue de documents formulés par l'importateur.

3. La notification de l'ouverture de Credoc à la banque confirmante

4. La notification au bénéficiaire de l'ouverture du Credoc par la banque confirmatrice si


cette dernière a accepté de confirmer cette lettre de crédit

5. L'expédition de la marchandise

6. La présentation des documents exigés par le donneur d'ordre dans le Credoc ouvert
dans un délai qui ne peut excède 21jours à compter de la date de l'expédition

7. Après vérification des documents (en respectant le délai de jours ouvrés à compter de
la date de leur expédition) et dans le cas de leur conformité la banque confirmatrice
procède au paiement des documents à la banque émettrice.

8. La banque confirmatrice envoie les documents jugés conformes à la banque émettrice

9. Après vérification des documents (en respectant le délai de 5 jours ouvré a compter de
la date de leur expédition) et dans le cas de leur conformité la banque émettrice procède à
paiement des documents à la banque confirmatrice.

10. La banque remet les documents à son client soit contre paiement si celui-ci ne
dispose pas d'une ligne de crédit auprès de cette dernière soit en utilisant le crédit qui était
consenti.

b- Par acceptation

Ce mode de paiement combine deux mécanismes de paiement bancaires :

Le crédit documentaire et le crédit d'acceptation.

On peut distinguer trois (3) cas :

 Cas d'un crédit documentaire réalisable par acceptation du banquier notificateur :


Le vendeur présente les documents et la traite à la banque notificatrice (banque
d'acceptation), cette dernière vérifie la conformité des documents et accepte la traite
puis la retourne au vendeur. La banque d'acceptation envoie les documents à la banque
émettrice, en indiquant son acceptation de la traite. La banque émettrice rembourse à
échéance, après la vérification des documents ; et envoi les documents à l'acheteur pour
dédouaner sa marchandise.

On peut résumer ces étapes par les points suivants :

• La traite est tirée par l'exportateur sur la banque notificatrice

• La traite est acceptée par le banquier notificateur pour le compte de du banquier


émetteur

• Le lieu de paiement à l'échéance, se trouve de ce fait aux caisses de banquier


notificateur.

1. Le vendeur envoie à la banque ou le crédit est réalisable (la banque d'acceptation) les
documents attestant l'expédition et une traite tirée sur la banque notificatrice selon les
conditions du crédit.

2. Après la vérification de la conformité des documents avec le crédit la banque


notificatrice accepte la traite et la retourne au vendeur.

3. La banque d'acceptation envoie les documents à la banque émettrice en indiquant son


acceptation de la traite.
4. Après vérification de la conformité des documents avec le crédit, labanque émettrice
rembourse à l'échéance dans les conditions prévues au crédit

5. La banque émettrice envoie les documents dans les conditions prévues

6. Remboursement dans les conditions prévues au crédit.

 Cas d'un crédit documentaire réalisable par acceptation du banquier émettrice

L'exportateur présente les documents accompagnés d'une traite sur la tirée la banque
émettrice, à la banque notrificatrice, cette dernière, après vérification des documents, les
transmets avec la traite à la banque émettrice. Une fois les documents reçus, la banque
émettrice procède à leur vérification, s'ils sont conformes elle retourne la traite après
l'avoir accepté à la banque notificatrice, celle-ci, dés réception de la traite le retourne au
client exportateur, qui pourra la négocier ou la conserver jusqu'à la date de l'échéance.
Quant à la banque émettrice, elle procédera à la remise des documents à l'importateur
pour qu'il puisse retirer sa marchandise.

On pourra résumer ces étapes par les points suivants :

- La traite est tirée par l'exportateur sur la banque émettrice

- La traite est acceptée par la banque émettrice pour compte de l'acheteur –

Le lieu de paiement, à l'échéance, se trouve de ce fait aux caisses du banquier


émetteur.

Dans ce mode de règlement on remarquera que

- La banque négociatrice n'a accordé aucun crédit à son correspondant

- L'exportateur, accepte un risque sur l'étranger, car l'effet restant soumis aux aléas de
la situation politique et économique du pays du tiré, cependant, l'exportateur pourra en
cas de nécessité demander à son banquier l'escompte

Cet escompte peut prendre deux formes

1- Dans le cas ou la banque correspondante notifie le crédit, l'escompte dans ce cas


s'effectue toujours « Sauf bonne fin », c'està-dire que le banquier notificateur se
réserve le droit de débiter le compte du vendeur tireur de l'effet, au cas ou son
correspondant ne pourrait plus faire face à ses engagements.
2- Dans le cas ou la banque correspondante confirme le crédit, l'escompte dans le
crédit, le crédit de l'escompte resterait alors définitivement acquis au bénéficiaire.

 Cas d'un crédit documentaire réalisable par acceptation d'une traite tirée
sur l'acheteur :

L'exportateur présente les documents accompagnés d'une traite tirée sur l'acheteur, à la
banque notificatrice, cette dernière, après vérification des documents, des documents,
les transmet avec la traite à la banque émettrice qui procède à leur vérification, dans le
cas de leur conformités elle les présente à l'acheteur, qui après acceptation de la traite,
peut retirer la marchandise. Par la suite, la traite doit être retournée au bénéficiaire par
l'intermédiaire de la banque émettrice en premier lieu, puis par la banque notificatrice en
second lieu. Notons que :

- Ces crédits devraient être réalisables par acceptation de la banque émettrice ou de la


banque confirmatrice, donc si une traite sur l'acheteur est néanmoins demandée pour
des raisons qui sont propres au donneur d'ordre, elle doit être considérée comme un
document additionnel.

- La présence d'une traite tirée sur l'acheteur parmi les documents remis n'affecte en
aucune façon l'engagement de la banque émettrice et la banque confirmatrice envers le
bénéficiaire, de ce fait ce type de crédit prend la forme d'un crédit par acceptation de la
banque émettrice ou de la banque confirmatrice.

c- Par paiement différé

Avec ce type de crédit, le donneur d'ordre se trouve dans une situation très confortable
puisse qu'il disposera de la marchandise et des documents, mais ne paiera qu'à une
certaine échéance fixée ou convenue d'avance entre lui et le bénéficiaire (paiement
exigible le xx/xx/xx) ou calculée à partir de la date d'expédition (crédit réalisable à X
jours de la date d'expédition). Autrement dit, sur présentation des documents conformes,
la banque autorisée (banque émettrice ou confirmante) s'engage par écrit à effectuer le
paiement à l'échéance.
Les paiements différés sont possibles tant pour les crédits confirmés que non
Confirmés

 La réalisation d'un crédit documentaire notifié à payement différé :

Schéma(13) : la réalisation de Credoc irrévocable notifié par paiement différé

Source : document de la banque du développement local issu d'un rapport de stage


de E.S.B

1. La conclusion du contrat commercial entre l'acheteur « l'importateur »et « l'exportateur »


le vendeur, sans intervention de la banque

2. La demande de l'ouverture de crédit documentaire irrévocable notifié réalisable par


paiement différé formulé par l'importateur

3. La notification de l'ouverture du Credoc à l'importateur par la banque notificatrice

4. La notification au bénéficiaire de l'ouverture de Credoc

5. L'expédition de la marchandise

6. La présentation des documents exigés par le donneur d'ordre dans le Credoc ouvert
dans les délais qui n'excède pas les 21 jours à compter de la date de l'expédition

7. La réception et l'envoie des documents reçus à la banque émettrice sans obligation de


vérification préalable car la banque notificatrice n'est pas engagée

8. Après vérification des documents (en respectant le délai de 7 jours ouvrés à compter de
la date de leur réception) et dans le cas de leurs conformités la banque émettrice envoie une
sorte de lettre d'engagement par SWIFT de payer les documents à l'échéance convenue au
bénéficiaire par l'intermédiaire de la banque notificatrice
9. La banque notificatrice remet le Swift au bénéficiaire

10. La banque notificatrice remet les documents à son client soit contre blocage de
provision en utilisant un cours provisoire si celui-ci ne dispose pas d'une ligne de crédit
auprès de cette dernière soit en utilisant le crédit qui lui était consenti.

e- Par négociation

La réalisation d'un crédit documentaire par négociation se fait par la banque émettrice : la
banque notificatrice réglera son client bénéficiaire pour lui rendre service : ce règlement ne
deviendra définitif qu'à réception des fonds versés par la banque du donneur d'ordre.

La négociation d'une traite peut être considérée comme un escompte a cours terme d'un
effet de commerce tiré a vu par le vendeur sur l'acheteur ou sur la banque émettrice.

« Le terme négociation signifie que la banque autorise a négocier règle la valeur de


la/les traite (es) et/ou autres documents, le simple examen sans paiement ne constitue pas
une négociation »

Que le crédit documentaire soit confirmé ou non l'engagement de la banque émettrice est
irrévocable cela implique que les documents conformes au crédit seront payer par elle
d'une manière définitive, donc il ne peut y avoir un retour cambiaire contre le vendeur.

Il ne résulte que même si le bénéficiaire ne sollicite ou n'obtient pas la négociation de la


banque désignée, cela n'affecte en rien l'engagement de la banque émettrice. Car la
banque désignée pour la négociation n'est tenue par aucune obligation d'effectuer un
règlement ferme au profit du bénéficiaire.

Elle examinera non seulement le standing de la banque émettrice mais aussi la


solvabilité de son client bénéficiaire afin qu'elle puisse faire un retour cambiaire contre lui et
ce en vertu de la mention « sauf bonne fin » sur l'avis adresser au vendeur

Le vendeur cambiaire n'aura aucun sens si la banque négociatrice notificatrice ajoute sa


confirmation.
 La réalisation d'un Credoc par négociation

Source : mémoire de fin d’étude, moyens et techniques de


financement de commerce extérieur

1. Le vendeur présente à la banque ou le crédit est réalisable (la banque négociatrice) la


traite et les documents attestant l'expédition.

2. Après vérification de la conformité des documents avec le crédit, la banque négociatrice


paie le bénéficiaire.

3. La banque négociatrice envoie alors la traite et les documents avec le crédit, la banque
émettrice procède au remboursement

4. Après vérification de la conformité des documents avec le crédit, la banque émettrice


procède au remboursement.

5. La banque émettrice envoie alors les documents à l'acheteur

6. Le remboursement est effectué dans les conditions prévues au crédit.

f- Le crédit documentaire réalisable par paiement anticipé

Dans ce type, le banquier notificateur ou confirmant fait un premier paiement partiel du


crédit avant même de recevoir les documents, et cela à titre d'avance à l'exportation et sous
la responsabilité de la banque émettrice et de son client. De cette manière l'exportateur
obtient les fonds pour préparer son expédition mais l'acheteur étranger court aussi un grand
risque de non-remboursement par le vendeur.

On peut subdiviser les crédits réalisables par paiement anticipé comme suit :

 L'ordre de paiement irrévocable


 Le crédit de financement à la construction ou au montage
 Le crédit documentaire réalisable par « red clause »

 L'ordre de paiement irrévocable.

Dans cette forme de crédit documentaire, la banque notificatrice verse au bénéficiaire la


somme d'une partie de son expédition avant même qu'il n'ait fabriquée ou expédiée sa
marchandise. De son coté le bénéficiaire présente à la banque un reçu accompagné d'une
garantie bancaire du remboursement du crédit à l'échéance dans le cas de son non-
utilisation, et lorsque la marchandise est prête et expédiée le bénéficiaire envoie les
documents conformes à la banque notificatrice qui réglera le solde restant.

Le banquier notificateur peut décider de ne prendre aucun engagement pour le paiement


du solde restant, de ce fait, les documents d'expédition seront délivrés à l'acheteur
seulement après qu'il n'ait payé lui-même ce solde.

Ce qui pousse l'acheteur à payer vite le manquement afin d'obtenir la libération de ces
documents

 Le crédit de financement à la construction ou au montage d'une usine.


Ce type de crédit documentaire est en fait un recours à la technique du crédit
documentaire comme instrument d'utilisation d'une ligne de crédit de financement de
biens d'équipements ou investissement, ce qui permet de Bénéficier des règles et
usances uniformes comme support juridique afin de mieux contrôler la conformité
des documents.
Dans cette forme de crédit documentaire, il existe entre le vendeur et l'acheteur un
contrat stipulant que le paiement des biens d'investissement ou d'équipement sera
effectué de la manière suivante :
1- Une remise par l'acheteur d'un compte de 5%, 10% ou 15% du montant du
contrat, afin de rendre ferme la commande
2- Un paiement de 10%, 15% ou 20% contre représentatif de la livraison du
matériel.
3- Le solde, contre des promesses semestrielles.

 Crédit documentaire réalisable par « Red clause »

Cette clause permet au bénéficiaire du crédit de se procurer des fonds avant


l'embarquement de la marchandise. Ces fonds sont en fait un prêt de la banque
émettrice à la demande et sous la responsabilité de l'acheteur. Notons que souvent
le bénéficiaire est un agent de l'acheteur chargé de collecter des marchandises à
l'étranger.
Cependant, cette clause présente au banquier émetteur un certain nombre de
risque :
1- Le risque que le bénéficiaire disparaît sans qu'il ne soit présenté les documents
exigés par le crédit documentaire, c'est pour cette raison que souvent l'acheteur
décide de désigner un transitaire afin que la marchandise soit entreposée dans
un magasin sous la responsabilité de ce dernier
2- Dans le cas ou la banque notificatrice se trouve dans un payer pauvre en
devise et que le crédit n'a pas été utilisé dans la validité prévu, cette dernière risque
d'être opposée à l'échéance du crédit à de longues démarches afin de faire
ressortir les devises qui y sont entrées, en tout cela implique un retard dans le
remboursement de la banque émettrice, ce qui implique également à l'acheteur un
découvert de plusieurs mois.
CONCLUSION :

Après cette étude qui a touché les points de cadre général son histoire de crédit
documentaire, les règles et usances uniformes qui sont son cadre juridique, ses formes
selon les trois critères cités de sécurité, les modes de réalisation et de financement, nous
pouvons aboutir à une première impression Le crédit documentaire permet de satisfaire les
intérêts opposés de l'acheteur et du vendeur dans les échanges internationaux, car cette
technique est une garantie pour le vendeur d'être payé car il bénéfice de deux
engagements bancaires, et une assurance pour l'importateur sur la qualité de la
marchandise livrée car il ne paie que quand les obligations du vendeur sont remplis, toute
en rémunérant les banques intervenantes dans cette opération internationale ou nationale.

Néanmoins, l'universalité du crédit documentaire et son aspect sécurisé

N'élimine pas la complexité de ses procédures et son cout élevé pour l'acheteur et risque
qu'il encoure s'il reçoit une marchandise non conforme à ses exigences.
Chapitre 2 :
Assurer la bonne fin du crédit documentaire

Section 1 :

Déroulement et mécanisme d’une opération de Credoc

1-Déroulement et mécanisme d'une opération de crédit documentaire :

Une opération de crédit documentaire se déroule comme suit :

 L'acheteur et le vendeur concluent un contrat commercial, dans lequel ils prévoient


le crédit documentaire comme technique de paiement.

 L'acheteur (donneur d'ordre) demande à sa banque (banque émettrice) d'ouvrir un


crédit documentaire en faveur du vendeur (bénéficiaire) sur la base d'un ensemble
d'instructions précises.

 La banque émettrice ouvre le crédit en transmettant la lettre d'émission à une


banque située habituellement dans le pays du vendeur afin que cette dernière
notifie, avec ou sans sa confirmation, le crédit documentaire au bénéficiaire.

 La banque notificatrice (ou éventuellement confirmatrice) informe le vendeur de


l'émission du crédit documentaire.

 Dés que le vendeur est avisé du crédit et qu'il est assuré de pouvoir respecter les
instructions qui y figurent, il procède à l'expédition des marchandises.

 Le vendeur transmet tous les documents exigés dans les conditions du crédit (y
compris ceux attestant l'expédition des marchandises) à la banque désignée

 A la réception des documents d'expédition, la banque désignée vérifie leur


conformité Si ces documents satisfont aux conditions du crédit la banque réglera
alors le vendeur dans la forme prévue au crédit (paiement, acceptation ou
négociation).

 La banque désignée, s'il ne s'agit pas de la banque émettrice, transmet tous les
documents à la banque émettrice.

 La banque émettrice vérifie à son tour les documents. S'ils sont conformes aux
conditions du crédit elle rembourse, de la façon convenue, la banque qui a effectué
le paiement du bénéficiaire (la banque désignée). La banque émettrice remet les
documents à l'acheteur après satisfaction par ce dernier des modalités de règlement
convenues entre eux.

 L'acheteur est alors en mesure de prendre livraison des marchandises en remettant


les documents de transport au transporteur.

Schéma représentatif d’un crédit documentaire


(1) L'importateur et l'exportateur concluent le contrat commercial.
(2) L'importateur sollicite l'ouverture du crédit documentaire auprès de sa banque
(3) La banque émettrice ouvre le crédit documentaire et ordonne à son
correspondant de le notifier et éventuellement le confirmer.
(4) La banque notificatrice informe le vendeur de l'ouverture du crédit en sa faveur.
(5) L'exportateur expédie la marchandise.
(6) L'exportateur remet les documents à la banque désignée
(7) La banque désignée (généralement la banque notificatrice) vérifie la conformité
des documents et règle l'exportateur.
(8) La banque désignée transmet les documents à la banque émettrice.
(9) La banque émettrice règle la banque désignée (notificatrice dans ce cas).
(10) La banque émettrice remet les documents à l'acheteur.
(10') L'acheteur procède au règlement suivant les modalités convenues.
(11) L'acheteur prend livraison des marchandises grâce aux documents de transport.

Section 2
Avantages et inconvénients des crédits
documentaires

Le crédit documentaire offre des avantages incontestables :


 une sécurité satisfaisante en cas de crédit documentaire irrévocable et une sécurité
totale si le crédit est irrévocable et confirmé ;
 une facilité de recouvrement des créances sur l'étranger.
Il comporte néanmoins quelques inconvénients majeurs :
 lourdeur, complexité et formalisme rigoureux de la procédure ;
 mauvaise perception de la technique par l'acheteur qui manifeste parfois une
défiance ;
 cherté de son coût surtout lorsqu'il s'agit d'un montant de crédit important

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