Les Pleuresies de L'enfant
Les Pleuresies de L'enfant
Les Pleuresies de L'enfant
Comendant Ion
M1501
Qu'est-ce que c'est ?
• Une pleurésie est un épanchement
liquidien dans la cavité pleurale.
• L’ épanchement pleural est défini
par la présence, dans l’espace
pleural d’une quantité anormale de
liquide qui selon sa composition
chimique est rangé dans le groupe
des transsudats ou des exsudats.
• Une pleurésie exsudative est le plus souvent due à une infection par une
bactérie, ou à un cancer, soit de la plèvre elle-même (mésothéliome), soit
d'un autre endroit du corps, par métastase.Le liquide peut être clair
(pleurésie sérofibrineuse), hémorragique, purulent (empyème ou
pyothorax) ou, très rarement, chyleux (chylothorax).
• Une pleurésie transsudative peut être causée par une insuffisance cardiaque
gauche, une cirrhose hépatique ou une insuffisance rénale terminale. Elle
peut aussi être liée à une dénutrition majeure.
ANATOMO-PHYSIOLOGIE
• La cavité pleurale est l'espace virtuel qui existe entre les deux feuillets de la
plèvre. L'un des feuillet adhère au poumon et l'autre à la face interne du
gril costal. En temps normal, ces deux feuillets sont accolés. En cas
d'épanchement, les deux feuillets se décollent et délimitent une cavité.
• L’espace pleural mesure approximativement 10 à 20 g de largeur entre le
mésothelium pariétal et viscéral.
• A l’état normal, le volume du liquide pleural est de 0,1 à 0,2 ml /kg de poids.
Il s’agit d’un liquide clair dont la concentration en protéines est < à 15 g/dl, il
contient en moyenne 1500 cellules/µl à prédominance lymphocytaire.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Dans les conditions normales, le liquide pleural est formé par simple
filtration à partir de l’endothélium de micro - vaisseaux pleuraux
d’origine systémique.
• La plèvre pariétale apparaît être le site d’entrée et de sortie du
liquide, bien qu’il puisse également y être entré par quelques
capillaires systémiques trouvés à la hauteur de la plèvre viscérale.
• Dans les cas pathologiques l’équilibre entre les débits d’entrée et de
sortie est perturbé. Le flux de formation peut être augmenté ou celui
de résorption diminué, les deux conditions pouvant être associées.
• On parle de transsudat lorsque la formation du liquide résulte d’un déséquilibre dans
les pressions hydrostatiques et/ou osmotiques régnant entre la cavité pleurale et la
micro-circulation de la séreuse pleurale.
• Le terme d’exsudat se rapporte à un liquide formé par une séreuse pleurale altérée
par un processus pathologique telle une inflammation, une ischémie ou une
infiltration néoplasique.
Plusieurs mécanismes, généralement intriqués, peuvent contribuer
à l’accumulation de liquide dans la cavité pleurale :
• l’augmentation de la pression hydrostatique dans la microcirculation
pleurale; elle est directement corrélée à l’élévation de la pression dans les
capillaires pulmonaires telle que l’on peut l’observer au cours de
l’insuffisance cardiaque congestive.
• La diminution de la pression oncotique dans la microcirculation pleurale:
situation rencontrée en cas de diminution de la concentration en albumine
sérique.
• La diminution de la pression dans l’espace pleural augmentant le transfert de
liquide vers l’espace pleural liée par exemple, à l’existence d’une atélectasie.
L’existence d’un pneumothorax associé diminue la circulation du liquide dans
l’espace pleural et le drainage lymphatique.
• l’augmentation de la perméabilité des vaisseaux de la
microcirculation pleurale observée au cours de tous les processus
inflammatoire quel qu’en soit l’étiologie.
• l’altération du drainage lymphatique à différents niveaux, liée à un
processus fibreux ou tumoral.
• les mouvements de liquide depuis l’espace péritonéal ; tous les états
pathologiques qui aboutissent à la constitution d’une ascite peuvent
s’accompagner d’un épanchement pleural par passage
transdiaphragmatique à travers de petits orifices ou par le système
lymphatique.
Causes et facteurs de risque
• Toutes les affections aiguës pulmonaires peuvent entraîner un épanchement pleural.
• Les infections virales (grippe, adénovirose, rougeole, varicelle etc.), les pneumonies à
pneumocoques, les infections pulmonaires à Mycoplasmes, les maladies du
collagène (maladie de Still, LED, RAA etc.) , les tumeurs intrathoraciques (maladie de
Hodgkin, lymphosarcome, leucose, etc.) peuvent provoquer une pleurésie sérofibrineuse
tout comme la tuberculose.
• Les pleurésies purulentes succèdent toujours à un foyer bactérien pulmonaire. Dans ce cas,
l'épanchement est purulent. Elles se voient surtout dans la staphylococcie pleuro-
pulmonaire du nourrisson.
SYMPTOMATOLOGIE
• Les symptômes les plus fréquents sont:
La dyspnée reste le symptôme cardinal chez l’adulte qui est plus ou moins marquée
selon l’abondance de l’épanchement.
Certains symptômes sont fréquents :
• Des douleurs thoraciques déclenchées
par une inspiration profonde, la toux et
les mouvements respiratoires ("point
de côté"). Ces douleurs sont parfois
ressenties dans l'abdomen ou dans les
épaules ;
• Une toux sèche et quinteuse ;
• Une fièvre ;
• Une respiration superficielle due à la
douleur et à la compression par
l'épanchement.
A l’examen physique
• La respiration est superficielle et rapide.
• L’inspection révèle une diminution de l’ampliation
thoracique du côté de l’épanchement et un effacement
des espaces intercostaux chez les sujets maigres.
• La transmission des vibrations vocales est atténuée ou
nulle.
• La percussion met en évidence une matité qui en
l’absence de symphyse pleurale décrit une courbe
parabolique dont le sommet se situe sur la ligne axillaire
postérieure « ligne de Damoiseau». Cette limite devient
plus horizontale lorsque l’épanchement augmente.
• L’auscultation peut dévoiler un frottement pleural qui
est plus fréquent en cas de pleurésie inflammatoire. Le
murmure vésiculaire est lointain - il peut être remplacé
par un souffle dans sa partie supérieure « souffle
pleural» et être renforcé du côté sain .
METHODES D’INVESTIGATION
1- La radiographie pulmonaire
• Trois clichés sont à demander : face, profil et décubitus latéral.
• Il peut s’agir d’une simple surélévation de la coupole diaphragmatique, d’un comblement
du cul-de-sac costo-diaphragmatique ou d’une simple ligne bordante si l’épanchement
est de faible abondance.
• La RX montre une opacité homogène, non systématisée comblant la partie inféro-externe
d’un hemithorax et dont la limite supérieure est concave en haut et en dehors si
l’épanchement est de moyenne abondance.
• Si l’épanchement est de grande abondance, il donne l’image d’un hemithorax opaque
dense et homogène difficile à différencier d’une atélectasie totale unilatérale.
• La pleurésie peut être enkystée donnant l’image d’une opacité pleurale non mobilisable
sur les incidences positionnées
2 - Ponction pleurale