L3 Hsi M.benamor - Gestion Des Risques (COURS L3) - Copie

Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 107

Université Oran 2 Mohamed ben Ahmed

Gestion des risques

Cours L3
Enseignante : Benomar Fatima
Année : 2016 -2017
chargée de cours : Benomar Fatima
I-Introduction
L’homme est Homme lorsqu’il sait qu’il va mourir. Cette constatation
Issue de son expérience sensible(empirisme) déclenche deux
catégories d’inventions permettant son adaptation au milieu naturel
perçu comme dangereux:
-Les techniques sont utiles à la survie et au développement de l’espèce
humaine.
-L’histoire des techniques écrira l’histoire empirique , sensible, du
risque .Elle va mettre en place progressivement des règles de
prudence, mère de sureté qui permettra à l’homme de développer
la société à partir des connaissances des problèmes déjà rencontré.
Avant que l’homme ne prenne conscience de ses erreurs , il appelait
« fléau » toutes les catastrophes qu’il subissait (La famine, la peste, les
inondations…) , le mot fléau est l’ancienne appellation du risque
d’origine naturelle.
chargée de cours : Benomar Fatima
Le développement de l’esprit scientifique et la science a apporté des
vérités momentanés, appuyés sur des évidences décrites du
fonctionnement de la nature fondamentalement différentes des
explications métaphysiques, toutes faites et définitives du monde.
Ce passage, véritable révolution de la pensée, va faire basculer
l’homme d’une position ou la vérité sur le risque est révélée
(approche métaphysique) vers une position plus rationnelle,
scientifique du risque.
Le tremblement de terre de Lisbonne le 1 novembre 1755 qui a
provoqué un raz de marée ,la panique et un incendie de la ville
peuplée à l’époque de 235 000 habitants : de 20 000 à 60 000
personnes périrent dans la catastrophe. Il fut l’occasion d’une
polémique entre Voltaire et Rousseau dont il est ressorti le refus
de l’homme d’accepter la fatalité.

chargée de cours : Benomar Fatima


C’est la première manifestation publique de ce qui caractérise
fondamentalement la gestion des risques : Le refus de subir
passivement et la volonté d’agir activement sur son futur en
maitrisant au maximum l’aléatoire , en réduisant le domaine de
l’incertain.
C’est en 1987, à l’occasion d’un colloque au palais de l’UNESCO à
paris, qu’a pris naissance la démarche scientifique, désormais
connue sous le nom de Cindyniques, de KINDUNOS, le mot grec
pour danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


II-La science de danger
1-Définition
La Science du Danger est le corps de connaissances qui a pour objet
d'appréhender des Evénements Non Souhaités. 
Le terme "appréhender " recouvre pour nous, les opérations
suivantes :
-représenter les systèmes d'où sont issus et sur lesquels
s'appliquent les Evénements Non Souhaités. Ces systèmes sont
nommés système source et système cible.
-mettre en relation les systèmes source et cible afin de modéliser ce
que nous nommons le processus de danger.
-identifier, évaluer, maîtriser, gérer et manager les Evénements Non
Souhaités dans des systèmes complexes et variés, a priori
(conception) et a posteriori (retour d'expérience).
chargée de cours : Benomar Fatima
Ceci constitue la méthode générale de connaissance et d'action
utilisée par la Science du Danger. Les termes gérer et manager font
référence à deux niveaux distincts de connaissances et d'actions :
le niveau microscopique (local management/niveau tactique) et le
niveau macroscopique (général management/niveau stratégique).

Fig.1 le processus de danger


chargée de cours : Benomar Fatima
Nous appelons Evénements Non Souhaités, les dysfonctionnements
susceptibles de provoquer des effets non souhaités sur un
système cible pouvant être l’un des quatre types : l'individu, la
population, l'écosystème et l'installation. Ils sont issus de, et
s'appliquent à la structure, l'activité, l'évolution des systèmes
naturels et artificiels.
Cette définition explicite deux catégories d'Evénements Non
Souhaités : ceux attribués au système source mais aussi aux
effets que ces derniers provoquent sur le système cible.

chargée de cours : Benomar Fatima


La Science du Danger est constituée de connaissances appartenant à
des techniques du danger variées, structurées autour
de problématiques, de méthodes et d'outils identifiés (Ergonomie,
Sécurité et Hygiène industrielle, Fiabilité Humaine, Sécurité du
Travail, Sécurité des installations, Sûreté de fonctionnement,
Génie sanitaire, Ecologie appliquée, Epidémiologie, Toxicologie
industrielle, Gestion de crise... ). Ces Techniques du Danger
puisent elles-mêmes les connaissances qui les constituent dans un
grand nombre de disciplines appliquées (Physiologie du travail,
Ecologie, Toxicologie, Droit du travail, de l'environnement,
Ingénierie, Epidémiologie, Psycho-sociologie du travail, Sociologie
des organisations... ). Les disciplines appliquées étant à leur tour
liées aux disciplines fondamentales (Mathématiques, Physique,
Chimie, Biologie, Droit, Economie, Ecologie, Sociologie... ).

chargée de cours : Benomar Fatima


Fig.2-les strates de connaissances et d’action de gestion des risques

Comme toute science, la Science du Danger est définie par son


objet de connaissance et d'étude : l'Evénement Non Souhaité
(noté E.N.S.).

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
La complexité de la science de danger
• Les disciplines classiques étudient principalement
les processus répétitifs, reproductibles, contrôlables,
permanents, réversibles, elles ont fait leur preuve, leur
efficacité est constitutive du progrès qui définit notre société
industrielle !
• La Science du Danger étudie des événements, c'est à dire, en
première analyse, l'imprévisible, le peu probable, l'accidentel,
le non contrôlable, l'irréversible, le "résidu de rationalité" de
nombreuses difficultés apparaissent
• La notion d'Evénement Non Souhaité est une notion
anthropocentrique ; le même type d'événement peut, selon
les époques, les milieux socioculturels, les stratégies ou les
rôles individuels, être non souhaité pour les uns, paraître
indiffèrent à d'autres et même souhaité par certains.
chargée de cours : Benomar Fatima
Si l'on déclare vouloir "appréhender" des événements, on pose
par principe méthodologiques qu'ils ne sont pas le fruit du
hasard. L'événement est le produit d'associations,
combinaisons, interrelations d'éléments, qui ont lieu dans des
échelles de temps très variés (court terme, moyen, long terme)
au cours de la rencontre ou de la perturbation d'ensembles
structurés. Etudier l'événement c'est, en quelque sorte,
"résoudre le paradoxe qui consiste à démontrer comme
inéluctable ce qui, en première analyse, était considéré
comme imprévisible".

chargée de cours : Benomar Fatima


II-Vocabulaire de la science de danger

1-Danger: c’est une situation qui en elle même un certain pouvoir(un


potentiel )à causer des dommages aux personnes et aux biens.
Le danger peut être lié:
- Aux produits : notamment s’ils sont toxiques, inflammables ou
explosifs.
- Aux procédés : utilisation de température ou pression élevée par
exemple.
- Aux équipements (installations)
- Aux facteur humain
- Aux crises économiques nationales ou internationales.
- Aux crises sociales et ou morales.
- À l’environnement naturel

chargée de cours : Benomar Fatima


- À l’environnement biologique, physique, chimique…..
2- le risque: c’est la manifestation du danger à la suite d’un
événement accidentel; il est caractérisé par
-la gravité de ses effets
-la probabilité pour qu’il survienne (son occurrence)
Risque = probabilité X gravité (quantification)
Risque = aléa + vulnérabilité

chargée de cours : Benomar Fatima


L’ampleur du risque
Se sont les valeurs des indicateurs de risque , qui en principe
déterminent le qualificatif :
-risque mineur : dont la probabilité est élevée et la gravité est
faible
-risque moyen : dont la probabilité peut être élevé ou moyenne
mais la gravité est moyenne ( blessures légères)
-risque majeur : dont la probabilité est très faible mais la gravité est
très élevée (mort d’ être humains , pollution de l’air de l’eau …

chargée de cours : Benomar Fatima


3-Aléa :est un phénomène caractérisé par son imprévisibilité. C’est la
probabilité qu’un phénomène dangereux pour la société se
produise.
Exemple d’aléas
-aléas naturels : éruption volcanique, cyclone, avalanche…..
-aléas techniques : explosion d’usine, naufrage de pétroliers
Il peut aussi être du à la violence des rapports sociaux( guerre,
terrorisme, etc.) ou bien aux épidémies , invasion d’une espèce
animale pour une plante.
4- Vulnérabilité : c’est la sensibilité des hommes et des installations
humaines aux différents aléas.
Exemple de vulnérabilité : population, écosystème, faune, flore …)

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
5-Evénement Non Souhaités (E.N.S.) : phénomène susceptible de
provoquer des effets non souhaités sur l'individu, la population,
l'écosystème et l'installation. Ils sont issus de, et s'appliquent à:
la structure, l'activité, l'évolution des systèmes naturels et artificiels.
Cette définition explicite au minimum deux catégories
Evénements Non Souhaités : ceux attribués au système source de
danger mais aussi aux effets que ces derniers provoquent sur le
système cible du danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


6-Système :  représentation d'un phénomène actif perçu identifiable
par ses projets dans un environnement actif dans lequel il
fonctionne et se transforme .
7- Champ :  capacité d'influence de l'environnement sur le système.
8-Champ de danger : environnement actif susceptible d'influer 
défavorablement les systèmes source et cible ainsi que le flux de
danger. Il est de nature physique, psychologique, juridique,
socio-politique...
9-Flux : transactions d'un système avec son environnement.
Quantité de matière, d'énergie, ou d'information émise par unité
de temps dans un espace donné.
10-Flux de danger : issu du système source il provoque un ou
plusieurs effets sur le système cible de danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


11-Prévention : diminution de l'occurrence (ou de la fréquence) d'un
Evénement Non Souhaité. En d'autre terme l'action de prévention
consiste à tout faire pour que l'événement ne se produise pas. On
agit sur un élément constitutif de l'ENS. La prévention est aussi
appelée sécurité primaire par certaines Techniques du Danger telles
que la Sécurité des installations et la Sûreté de fonctionnement.
12-Prévision ou protection:  à la suite d'un échec toujours possible de
la prévention, l'Evénement Non Souhaité a eu lieu, on peut alors
minimiser sa gravité. Elle vise à minimiser la gravité de l'Evénement
Non Souhaité en agissant sur les personnes, les biens ou les
écosystèmes susceptibles de subir les effets des ENS. La prévision
est aussi appelée sécurité tertiaire par certaines Techniques du
Danger telles que la Sécurité des installations et la Sûreté de
fonctionnement.
 

chargée de cours : Benomar Fatima


13 - La précaution: Le principe de précaution est un principe
philosophique qui a pour but de mettre en place des mesures
pour prévenir des risques, lorsque la science et les
connaissances techniques ne sont pas à même de fournir des
certitudes, principalement dans le domaine de l'environnement
et de la santé. 
"l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder
l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à
prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à
l'environnement à un coût économiquement acceptable".
14-Processus : ensemble ordonné des changements qui affectent la
position dans le temps (T), dans l'espace (E), dans la forme (F) ou
dans la nature (N), une famille d'objets identifiés.

chargée de cours : Benomar Fatima


Le concept de processus évoque toujours :
1- la dualité objets processés (qui subissent le changement) / objets
processeurs (qui produisent le changement).
2- une description des changements affectant les objets processés.
15 - sécurité : La sécurité est l'absence de danger, c'est-à-dire une situation
dans laquelle quelqu'un (ou quelque chose) n'est pas exposé à des
évènements critiques ou à des risques (défaillance, accident,
détérioration, agression physique, vol..).
16 - la sureté :La sûreté est l'état, le caractère ou la qualité de ce qui est
sûr, de ce qui est à l'abri de tout danger, de ce qui ne court aucun
risque. C'est l'état de quelqu'un qui n'a rien à craindre pour sa personne
ni pour ses biens.
Exemples : prendre des précautions pour être en sûreté, mettre ses
bijoux en sûreté.

chargée de cours : Benomar Fatima


La sécurité exprime plutôt un sentiment, une sensation tandis que la
sûreté correspond plutôt à un état d'assurance ou de protection.
On peut se sentir en sécurité sans être en sûreté.
Une sûreté est aussi ce qui rend quelque chose plus sûr, un
dispositif ou une mesure de précaution
Exemples : deux sûretés valent mieux qu'une, un cran de sûreté,
une soupape de sûreté, une épingle de sûreté.
Synonymes : assurance, caution, garantie.
17 - la sureté de fonctionnement: La sûreté de fonctionnement est
l'aptitude d'un système à remplir une ou plusieurs fonctions
requises dans des conditions données ; elle englobe
principalement quatre composantes : la fiabilité, la maintenabilité,
la disponibilité et la sécurité.

chargée de cours : Benomar Fatima


18 - la fiabilité: est l'aptitude d'un composant ou d'un système à
fonctionner pendant un intervalle de temps. Plus précisément,
la fiabilité est l'aptitude d'une entité à accomplir une fonction
requise, dans des conditions données, durant un intervalle de
temps donné.
19 - La maintenabilité : La maintenabilité est l'aptitude d'un
composant ou d'un système à être maintenu ou remis en état de
fonctionnement.
Plus précisément, la maintenabilité est, dans des conditions données
d'utilisation, l'aptitude d'une entité à être maintenue ou rétablie
dans un état où elle peut accomplir une fonction requise, lorsque
la maintenance est accomplie dans des conditions données, en
utilisant des procédures et des moyens prescrits.

chargée de cours : Benomar Fatima


20 –La disponibilité : La disponibilité est l'aptitude d'un composant
ou d'un système à être en état de marche à un instant donné.
Plus précisément, la disponibilité est l'aptitude d’une entité à être
en état d’accomplir une fonction requise dans des conditions
données, à un instant donné, en supposant que la fourniture des
moyens nécessaires est assurée.

chargée de cours : Benomar Fatima


III- L’approche systémique
1-Complexité et problématique systémique
"Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas
capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes
actuels de pensée" disait Albert Einstein.
L’homme pour expliquer la complexité du monde réduisait tout objet à
ses éléments élémentaires appelée la méthode cartésienne ou
méthode analytique . Fabuleuse méthode d'ailleurs, puisqu'elle est à
l'origine des grands progrès réalisés par la science au cours des
19ème et 20ème siècles. Il se trouve cependant que cette méthode,
parfaitement adaptée à l'étude des systèmes stables constitués par
un nombre limité d'éléments aux interactions linéaires (c'est-à-dire
pouvant être décrites par des lois mathématiques continues et
additives)

chargée de cours : Benomar Fatima


ne convient plus dès lors que l'on considère la complexité organisée telle
que rencontrée dans les grands systèmes biologiques, économiques et
sociaux. Une autre approche est alors requise, fondée sur de nouvelles
représentations de la réalité prenant en compte l’instabilité, l’ouverture,
la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la contradiction,
l’ambiguïté, le paradoxe, la complexité du réel : l'approche systémique.
2-La systémique : essai de définition
Née aux Etats Unis au début des années 50, connue et pratiquée en France
depuis les années 70, l'approche systémique ouvre une voie originale et
prometteuse à la recherche et à l'action. Elle repose sur l'appréhension
concrète d'un certain nombre de concepts tels que: système, interaction,
rétroaction, régulation, organisation, finalité, vision globale, évolution,
etc. Elle prend forme dans le processus de
modélisation, lequel utilise largement le langage graphique et va de
l'élaboration de modèles qualitatifs, en forme de "cartes", à la
construction de modèles dynamiques et quantifiés

chargée de cours : Benomar Fatima


Qu’est-ce qu’un système ?  Un système est un ensemble vivant
d’éléments en relation, arbitrairement limité, hiérarchisé,
organisé et finalisé. 
Ainsi le corps humain est un système composé de bras, jambes
(etc.), qui sont eux-mêmes des systèmes composés de tissus et
cellules nerveuses (etc.).De la même manière, le corps humain est
un système qui s’intègre dans des systèmes plus grands : couple,
famille, entreprise, ville….
Quels sont les champs d’application de la systémie? Ils sont
nombreux : la thérapie familiale, la communication, la gestion des
organisations (associations, entreprises, administrations,
collectivités), le management, l’enseignement principalement.

chargée de cours : Benomar Fatima


Quel est l’objectif de la systémie ? L’approche systémique a pour
objet de gérer la complexité et l’incertitude, de piloter les
changements. Elle ne remplace pas l’approche analytique mais
vient la compléter dans la connaissance de la complexité.
L’intérêt de la systémie est d’étudier un objet non pas isolément,
mais par les relations qu’elle entretient avec d’autres objets.
L’objet étudié est considéré comme un système en relation avec
d’autres systèmes. Pour connaître le corps humain, on peut
certes analyser ce qu’est un bras, une jambe (etc.), mais on peut
également étudier les relations qu’entretiennent les bras avec les
jambes (etc.). 

chargée de cours : Benomar Fatima


3-Préceptes cartésiens et préceptes systémiques
A-Préceptes cartésiens
Dans le Discours de la Méthode, Descartes annonce 4 préceptes
qui ont posé les bases de la démarche scientifique moderne.

-1er précepte : n’est considéré comme vrai que ce qu’on ne peut


mettre en doute
-2è précepte : on analyse, soit sépare, décompose et isole les parties
d’un objet d’étude
-3è précepte : la pensée doit progresser du plus simple au plus
complexe
-4è précepte : la pensée doit être exhaustive, on ne doit rien omettre

chargée de cours : Benomar Fatima


B-Préceptes systémiques
Jean-Louis Le Moigne, l’un des principaux théoriciens de la systémie
a de son côté tiré 4 préceptes qui répondent en écho aux
préceptes cartésiens. De ces 4 préceptes, on retient que :
-Le Réel (l’objet) n’existe pas en soi ; il est intimement dépendant du
regard du sujet (le modélisateur, le scientifique, la personne qui
perçoit et étudie) qui lui imprime une direction en fonction de ses
intentions implicites ou explicites.
-Le sujet n’est ni neutre ni objectif ;
Avant d’étudier la nature d’un objet via l’analyse, il faut étudier les
relations qu’entretient cet objet avec son environnement comme
avec les autres objets. Par exemple, pour connaître une rose, il ne
faut pas l’emmener dans un laboratoire, et la disséquer. Il faut
observer les relations qu’elle entretient, dans son environnement
naturel, avec les autres plantes, avec les gaz, etc.
chargée de cours : Benomar Fatima
-On ne peut interpréter un objet qu’en fonction de son
comportement, tout en reconnaissant que la nature de cette
interprétation dépend du projet du sujet (celui qui interprète).
Ce projet étant orienté, le sujet suit une direction.
-Face à une situation complexe, il est impossible d’être exhaustif,
l’exhaustivité n’est même pas à rechercher parce que les
systèmes sont dynamiques, pas statiques. C’est-à-dire que si on
prend une photo – image statique – d’un objet, celui-ci ne nous
renseignera que sur le passé de l’objet, qui a déjà changé de
place, forme, relations, etc.

chargée de cours : Benomar Fatima


Les caractéristiques principales de l’approche systémique
Les caractéristiques principales de la systémie, qui permettent à
cette démarche de gérer la complexité des systèmes, sont :
• Considérer le tout plutôt que les parties 
• Etudier l’objet dans son environnement, via les relations qu’il
entretient avec les autres objets 
• Considérer que les systèmes sont englobant (ils s’intègrent dans
des systèmes toujours plus complexes)
• Considérer que les systèmes ont des objectifs propres
• Considérer que les systèmes sont auto-organisateurs
• Considérer que les systèmes ont besoin de variété

chargée de cours : Benomar Fatima


• Les éléments des systèmes sont interdépendants : ils agissent
les uns sur les autres ;
• L’homéostasie règle la vie des systèmes : si un système se
transforme légèrement, il aura tendance à revenir à son état
antérieur ;
• L’équifinalité : des causes similaires peuvent entraîner des
conséquences différentes et des causes différentes peuvent
entraîner des résultats similaires.
• La rétroaction : X agit sur Y qui agit en retour sur X

chargée de cours : Benomar Fatima


Modèle, Système et systémique
Une approche est dite systémique si elle fonde sa démarche sur
le concept de système et sur le concept associé de modèle,
construit pour appréhender un phénomène qui est perçu par
le modélisateur comme complexe.
La démarche systémique appuyée sur les concepts du
réductionnisme faible , de globalité et pertinence , fait
l’hypothèse que la complexité doit être abordée à partir des
propriétés de totalité qui émergent de la complexité. pour
raisonner le modélisateur observe le système dans son
environnement et se le représente à partir de modèles.

chargée de cours : Benomar Fatima


I-la systémique
A- Les concepts fondamentaux de l’approche systémique
L’approche systémique repose sur quatre concept fondamentaux:
1-La globalité: Elle exprime à la fois l’interdépendance des
éléments du système et la cohérence de l’ensemble. C’est la
voie d’entrée dans la démarche systémique . Selon laquelle
tous les aspects d’un problème sont abordés « à la fois » d’un
point de vue général « global » et « local »
(d’approfondissement des détails).
2-L’interaction : Ce concept, un des plus riches de la systémique,
complète celui de globalité car il s'intéresse à la complexité au
niveau élémentaire de chaque relation entre les constituants
du système pris deux à deux.

chargée de cours : Benomar Fatima


Initialement emprunté à la mécanique où l'interaction se réduit
alors à un jeu de forces, la relation entre constituants se traduit
le plus souvent dans les systèmes complexes, par un rapport
d'influence ou d'échange portant aussi bien sur des flux de
matière, d'énergie, d'information.
3-la complexité: un système complexe est immergé dans un
environnement, il est représenté par le modélisateur dans un
espace et dans le temps en fonction de ses objectifs et des
moyens dont il dispose pour se le représenter.

chargée de cours : Benomar Fatima


Ce concept renvoie à toutes les difficultés de compréhension (flou,
incertain, imprévisible, ambiguë, aléatoire) posées par
l'appréhension d'une réalité complexe et qui se traduisent en fait
pour l'observateur par un manque d'information (accessible ou
non). Par exemple, on veut représenter le système opérateur :
Si c’est le physiologiste qui le modélise , il va modélisé ses muscles.
Par contre le psychologue, il s’intéresse à son psyché. Pour le
sociologue , c’est le comportement collectif qui l’intéresse.
4- L’organisation :permet d’ordonner les données d’un problème
complexe. C’est le programme qui fait fonctionner l’ensemble ce
qui facilite considérablement l’examen.

chargée de cours : Benomar Fatima


B-L’analyse systémique
L’analyse systémique se fait en suivant les étapes suivantes :
1- description de l’activité: en effet un système est « un ensemble
d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un
but ». Ce but est l’élément essentiel qui permet de définir le
système.
2- analyse de l’environnement : un système est en relation
permanente avec son environnement dont il reçoit des entrées
et fournit des sorties. Cet environnement conditionne le
système et son comportement . Il doit être analysé d’abord en
relation avec le système pris dans sa globalité.

chargée de cours : Benomar Fatima


3-analyse fonctionnelle: Le système exerce une activité. Celle-ci est
réalisée en exécutant un ensemble de fonction qui peuvent être
déduites de cette activité.
4-analyse structurelle (ou organique) : chaque fonction peut être
réaliser par un ou plusieurs composants de différents types.
5- analyse des interactions : C’est l’interaction entre les composants
d’un système qui assure l’activité de celui-ci et fait qu’un
ensemble d’éléments constituent un système.
L’ordre de ces étapes doit être respecter

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
EXEMPLE
Application de la systèmie sur l’objet voiture
1-Description de l’activité : le transport
2-Analyse de l’environnement
L’environnement est constitué de
-du sol sur lequel la voiture se déplace
-les autres conducteurs
-les intempéries
-etc.
3-L’analyse fonctionnelle
L’activité principale de la voiture est réalisée grâce à certaines
fonctions d’un ou plusieurs éléments

chargée de cours : Benomar Fatima


4-L’analyse structurelle
-conducteur
-la voiture
-le sol
5- L’analyse des interactions
Contact conducteur avec la voiture
Contact roue –sol

chargée de cours : Benomar Fatima


II-Le système
1-Définition : Un système est un ensemble d'éléments en interaction
dynamique, organisé en fonction d'un but. Il est caractérisé par:
-son activité (fonctionnement) décrit ce que le système fait ,
transforme, processe.
-son évolution (ses changement, ses progressions, ses régressions)
étudie sa chronique.
- Sa structure (sa composition), sa forme stable, ses sous systèmes:
éléments et les liaisons(interactions qui les relient)
- Son environnement (tout système est le produit d’un
environnement actif)

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
Le concept de système a toujours été "une notion-socle pour
désigner tout ensemble de relations entre constituants formant
un tout". Traiter un "ensemble" en tant que système consiste, en
première analyse, à poser que la connaissance de cet ensemble
est subordonnée à la connaissance des parties qui constituent le
tout, des interactions entre les parties, des interactions avec
l'environnement, des objectifs de l'observateur/acteur de
l'ensemble.

chargée de cours : Benomar Fatima


En systémique , le système est ouvert sur son environnement qui peut
être actif(entrées, afférences de flux physiques ou informationnels
et rejette des outputs, des efférentes…) vers son environnement
passif et ses effets de frontières ou de paroi.
Pour représenter les installations c’est-à-dire tout établissement
construit par l’homme ( une usine , une station d’épuration…). Le
système est divisé en trois sous systèmes:
1- le sous système opérant : technique qui transforme de la matière et
de l’énergie.
2- le sous système d’information : qui traite l’information venant du
pilotage et celle provenant de l’opérationnel.

chargée de cours : Benomar Fatima


3- le sous système de pilotage (de gestion, de management): qui
assure le bon fonctionnement de la totalité du système et le
dirige en fonction de ses objectifs et missions.
Une organisation de l’ensemble est alors nécessaire.
L’organisation est composée du programme qui permet aux trois
sous systèmes en interaction de fonctionner et d’évoluer.
L’organisation est donc nécessaire pour faire émerger la
caractéristique de « totalité ».

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
La systémique : une méthode
La Systémique est non seulement un savoir, mais aussi une pratique, une
manière d'entrer dans la complexité.
1 - La démarche générale
La démarche se déroule par étapes :
-observation du système par divers observateurs et sous divers aspects;
-analyse des interactions et des chaînes de régulation;
-modélisation en tenant compte des enseignements issus de l'évolution du
système;
-simulation et confrontation à la réalité (expérimentation) pour obtenir un
consensus.
Une telle démarche doit être à la fois
• prudente et ambitieuse :
- prudente en ce qu'elle ne part pas d'idées préétablies mais de faits qu'elle
constate et que l'on doit prendre en compte,

chargée de cours : Benomar Fatima


- ambitieuse en ce qu'elle recherche la meilleure appréhension
possible des situations, ne se contente ni d'approximations, ni
d'une synthèse rapide, mais vise à comprendre et à enrichir la
connaissance.
2 - Les outils
Les trois outils de base de l’approche systémique:
A- La triangulation systémique
la triangulation va observer celui-ci sous trois aspects différents
mais complémentaires, chacun lié à un point de vue particulier
de l'observateur.
• L'aspect fonctionnel est surtout sensible à la finalité ou aux
finalités du système. On cherche spontanément à répondre aux
questions: que fait le système dans son environnement ? A quoi
sert-il ?

chargée de cours : Benomar Fatima


-L'aspect structural vise à décrire la structure du système,
l'agencement de ses divers composants. On retrouve là la
démarche analytique avec cependant une nuance de poids :
l'accent est mis bien davantage sur les relations entre composants
que sur les composants eux-mêmes, sur la structure que sur
l'élément.
-L'aspect historique (ou génétique ou dynamique) est lié à la nature
évolutive du système, doté d'une mémoire et d'un projet, capable
d'auto-organisation. Seule, l'histoire du système permettra bien
souvent de rendre compte de certains des aspects de son
fonctionnement. Pour les systèmes sociaux, c'est même par elle
qu'il convient de démarrer l'observation

chargée de cours : Benomar Fatima


Naturellement, la triangulation systémique se développe en combinant
ces trois voies d'accès. Plus exactement, on se déplace d'un aspect à
un autre au cours d'un processus en hélice qui permet, à chaque
passage, de gagner en approfondissement et en compréhension,
mais sans que jamais on puisse croire que l’on a épuisé cette
compréhension.

chargée de cours : Benomar Fatima


Le découpage systémique
A la différence de la décomposition analytique, on ne cherche pas à
descendre au niveau des composants élémentaires mais à identifier
les sous-systèmes ( modules, organes, sous ensembles,…) qui jouent
un rôle dans le fonctionnement du système. Cela suppose de définir
clairement les frontières de ces sous-systèmes (ou modules) pour
faire ensuite apparaître les relations qu'ils entretiennent entre eux
ainsi que leur finalité par rapport à l'ensemble. On remarquera que
ce problème de la frontière se pose aussi pour le système lu même:
-comment le définir par rapport à son environnement, quel
découpage?
• La question du découpage s'accompagne toujours d'un certain
arbitraire et ne peut recevoir de réponse univoque.

chargée de cours : Benomar Fatima


Cependant, pour réaliser le découpage de la manière la plus pertinente
possible, on peut s'appuyer sur quelques critères, suggérés d'ailleurs par
la systémique elle-même, les deux premiers repris de la triangulation:
-critère de finalité: quelle est la fonction du module par rapport à
l'ensemble?
- le critère historique: les composants du module partagent-ils une histoire
propre?
- le critère du niveau d'organisation: par rapport à la hiérarchie des
niveaux d'organisation, où se situe le module étudié?
-le critère de la structure: certaines structures ont un caractère répétitif et
se retrouvent à plusieurs niveaux d'organisation. On parle dans ce cas de
structures fractales ou en hologrammes. Pour analyser ces structures, il
suffit alors de s'intéresser à un seul de ces hologrammes que l'on va
soumettre à un grossissement connu sous le nom de zoom ou effet de
loupe.

chargée de cours : Benomar Fatima


Cet effet de loupe est d'une large utilisation. Il importe néanmoins de
rester conscient de ses limites. La démarche postule en effet
l'existence, dans le système, de redondances ou régularités reliées
au Tout par une relation de circularité. Et il n’est pas sûr que ces
conditions soient toujours et partout réalisées

chargée de cours : Benomar Fatima


III-Modélisation
1- De la systémique au processus de danger
Sur la base de la systémique nous avons développé un modèle
de référence appelé processus de danger (ou modèle MADS)

chargée de cours : Benomar Fatima


notre modèle de référence, se construit en 3 phase
-Première phase : représentation générale des systèmes source et
cible.

chargée de cours : Benomar Fatima


L'objectif de cette première phase est de récolter des
connaissances à propos des systèmes source et cible du danger
ainsi que sur leurs environnements actifs ou passifs respectifs:
connaissances scientifiques sur sa structure, son fonctionnement,
son évolution et son environnement.
-Deuxième phase : représentation des processus sources de
dangers et des processus susceptibles de subir l'effet du danger.
Dans le système source, il faut identifier les processus sources de
dangers - couples objets processeurs, objets processés-.

chargée de cours : Benomar Fatima


Dans le système cible, il faut identifier aussi, les processus - couples
objets processeurs, objet processés- qui sont susceptibles de
subir les effets, les impacts du danger. Ces Evénements Non
Souhaités sont nommés Effets de danger.
-Ces processus à identifier sont des processus cognitifs, des
processus relationnels, des processus technologiques et
biologiques.
-Ces processus peuvent être considérés comme des processus
sources de dangers mais aussi comme des cibles qui subissent les
effets de danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


-Troisième phase : modéliser le processus de danger.
Il s'agit de relier les processus sources de danger aux processus
susceptibles d'être affectés au niveau de la cible du danger. La
liaison s'opère en modélisant un flux de danger, liaison
orientée source-cible.

chargée de cours : Benomar Fatima


Il existe 3 types de flux de danger : les flux de danger de matière,
d'énergie et d'information. Ces flux peuvent être processés par:
-le champ - notion de processeurs de champ
- par des processeurs de temps (flux chronique, flux limité dans le
temps) des processeurs d'espace (flux ponctuel, diffus). Ces flux
sont processés par les systèmes sources et cibles à l'aide de
processeurs de source ou de cible tels que des processeurs de
forme (transformation du flux) et des processeurs de nature
(transmutation du flux).

chargée de cours : Benomar Fatima


La représentation orientée construite - source, flux, cible - est
immergée dans un champ de danger. Ce champ de danger est
tapissé de processus qui peuvent influencer l'état de système
source donc, des processus sources du danger, du flux mais aussi
du système cible donc des processus qui s'y déroulent et qui
peuvent subir l'effet du danger.
Le modèle de référence proposé n'est pas uniquement un modèle
technique et topographique. Il peut être utilisé pour se
représenter le processus de danger du niveau microscopique au
niveau macroscopique (niveaux d'appréhension des E.N.S.) et pour
représenter une même réalité sous des aspects qui peuvent être
très différents - processus 
cognitifs, relationnels, techniques et biologiques-. Le choix d'un
aspect peut dépendre, entre autre, du type de question posée au
modélisateur.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
Le modèle ainsi construit « processus de danger » nommé aussi
le modèle du groupe MADS (Méthodologie d’Analyse des
Dysfonctionnement des systèmes).
Conclusion :
Une approche est dite systémique si elle fonde sa démarche sur
le concept de système et sur le concept associé de modèle,
construit pour appréhender un phénomène perçu complexe.

chargée de cours : Benomar Fatima


2- Processus de danger et typologie des ENS
Il existe quatre(4) types d’ENS issus du processus de danger
1-L’ENS se produit dans le système source qui en s’enchainant et en
se combinant avec d’autres, provoquent le flux de danger à partir
de la source du flux de danger : noté ENS source (événement
initiateur interne).
2-il s’agit de ENS produit par la source de flux de danger: l’ENS flux.
3-les ENS effet (impact , conséquences , dommage) sont produits
par le flux sur le système cible. L’ENS effet est inévitable lorsque
le flux est produit, c‘est sa gravité qui peut être alors déterminée.
4-il s’agit de l’ENS provenant du champ de danger qui influence
négativement la source (événement initiateur externe du flux de
danger ), flux(amplificateur du flux ou inhibition de sa diffusion)

chargée de cours : Benomar Fatima


Et la cible (augmentation de la vulnérabilité de la cible ou
augmentation de la sensibilité des effets). Nous le nommerons
ENS( flux) champ.
3-Méthode générale de connaissance et d'action : identifier,
évaluer, maîtriser, gérer et manager des E.N.S
A-L'identification des E.N.S. dans le processus de danger consiste, a
priori ou a posteriori, à les localiser au niveau du processus de
danger c'est à dire :
-rechercher l'origine des flux de danger au niveau du système source
(dans sa structure, son fonctionnement, son évolution ou dans
l'effet que son environnement actif y produit) donc au niveau des
processus qui s'y déroulent (processus cognitifs, relationnels,
technologiques et biologiques),

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
-rechercher les effets créateurs ou amplificateurs du flux de danger provoqués par les processeurs de champ,

chargée de cours : Benomar Fatima


-rechercher les effets provoqués par le flux de danger sur le système
cible (c'est à dire les modifications de structure, de
fonctionnement et d'évolution interne et provoquée par son
environnement actif) donc sur les processus qui s'y déroulent
(processus cognitifs, relationnels, technologiques et biologiques).
B-Evaluation  des E.N.S. dans le processus de danger c'est :
-évaluer les Evénements Non Souhaités consiste, a priori ou a
posteriori, à effectuer une évaluation du risque (probabilité
d'occurrence ou fréquence , gravité et acceptabilité) à l'aide d'
outils identifiés puisés dans les diverses Techniques du Danger
(Sécurité, Ergonomie, Génie Sanitaire, Hygiène et Santé
publiques...).

chargée de cours : Benomar Fatima


-Les échelles d'évaluation disponibles peuvent être quantitatives
(cardinales), qualitatives (ordinales) ; elles visent toutes à nous
renseigner sur l'occurrence d'un risque , sa gravité et son
acceptabilité.
-Les méthodes d'analyse et les outils d'évaluation des E.N.S.
peuvent être classés en plusieurs groupes : a priori, a posteriori,
technico-juridiques, scientifiques et techniques. Nous proposons
de les choisir en fonction du type de question posée au
modélisateur mais aussi du temps dont on dispose pour les
mettre en œuvre.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
C-La maîtrise des E.N.S. dans un processus de danger consiste à agir,
a priori (conception) ou a posteriori (retour d'expérience), pour
diminuer son occurrence (la probabilité d'occurrence ou la
fréquence) de l'E.N.S. ainsi que sa gravité et son acceptabilité.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
-Agir sur le système source de danger et au niveau des processus
qui s'y déroulent (sans négliger l'action que peut avoir le champ
de danger sur leurs états). Ces actions de prévention peuvent
donc prendre plusieurs formes : maîtriser des événements
initiateurs internes au système source, maîtriser des effets
négatifs du champ sur le système source et sur les processus
variés qui s'y déroulent, maîtriser le flux de danger après son
apparition dans le système source, action sur l'interface sortie
du système source.

chargée de cours : Benomar Fatima


-Agir au niveau du flux de danger et avant son effet sur le système
cible ou sur le système cible lui même afin de diminuer la gravité
des effets sur les processus qui s'y déroulent (sans négliger
l'action que peut avoir le champ de danger en vue d'accentuer les
effets du flux sur les processus du système cible).Ces actions de
protection de la cible et/ou d'intervention visent en général à
diminuer la gravité de l'effet du danger.
-Maîtriser les E.N.S. consiste donc à mettre en place des processus
de régulation technologiques, relationnels, cognitifs et
biologiques qui se déroulent au niveau des systèmes sources et
cibles du danger. Ces régulations constituent de véritables
barrières visant à maîtriser le processus de danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


Gérer, manager des E.N.S. dans le processus de danger consiste à
réfléchir, a priori et a posteriori, sur les actions à mettre en place en
vue d'augmenter à son niveau (local, général) l'efficacité de
l'identification, de l'analyse et de la maîtrise des processus de
danger. Les tâches de gestion et de management du processus de
danger sont des tâches d'organisation et de pilotage. Nous pouvons
déterminer au moins trois catégories d'acteurs de gestion et de
management du processus de danger : les gestionnaires du système
source de danger, les gestionnaires du système cible du danger, les
gestionnaires du champ de danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


-De nombreux niveaux d'organisation et de pilotage de la
prévention, de la protection et de l'intervention peuvent être
identifiés. Ils s'échelonnent de la gestion locale au management
général du processus de danger.
-La présence d'acteurs multiples intervenants dans la gestion (à
chaque niveau d'organisation ou de pilotage) entraîne de
multiples conflits entre des acteurs de même niveau ou des
acteurs agissant à des niveaux différents. Dans les sociétés
démocratiques le droit constitue le principal support de gestion
de ces conflits. Il détermine le minimum social, but fixé par la
société, pour la gestion et le management du processus de
danger.
-La science de décision constitue l'outil systémique de gestion du
processus de danger.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
4-Les grands domaines de la gestion des
risques
1- Le point de vue
Quatre types de systèmes peuvent être considérés, tour à tour,
comme source de danger ou cible du danger : l'individu (l'opérateur
par exemple) la population, l'écosystème, l'installation
Le tableau suivant, classe les Techniques du Danger les plus utilisées et
fait émerger la notion de point de vue.
Le point de vue est défini par le type de système cible que l'on
cherche à protéger des effets d'un système source.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
Il peut arriver qu'une même Technique de Danger figure dans les listes de
disciplines ayant des points de vue différents. C'est le cas par exemple
d'une technique cherchant à protéger deux systèmes cibles à partir de la
maîtrise des E.N.S. issus du système source
(ex : Hygiène et Sécurité de l'Environnement, Génie sanitaire, Sécurité des
installations...).
2- les grands domaines d’actions
2-1 Protéger le salarié en situation de travail
Prenons le couple orienté « système source »: l’installation ; « système cible
»: l’opérateur. Suivant le tableau du point de vue , on constate qu’il ya
quatre techniques de danger qui cherchent à protéger l’opérateur de
l’installation , comment s’y prennent –elles?
Chacune de ces techniques de danger a ses Evénements Non Souhaités
(notés E.N.S.) qu'elles cherchent à prévenir, la problématique qui les
anime, quelques méthodes  mises en œuvre, quelques mots-clés. Les
informations, présentées ci-dessous, permettent de les différencier en
utilisant notre modèle de référence, le processus de danger.
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
.Prenons l’exemple de : l'Ergonomie et la Sécurité du travail. Ces
disciplines cherchent à protéger l'opérateur des effets provoqués
par des installations : elles ont le même point de vue. Ces deux
disciplines possèdent néanmoins des problématiques, méthodes
et outils de connaissance et d'action autonomes.
-Comment les différencier en utilisant le modèle de processus de
danger ? Les diapositives suivantes présentent ces deux
disciplines. ( Ergonomie, Sécurité du travail).

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
Schématiquement et à la suite d'une comparaison des éléments ci-
dessus, nous pouvons déduire que ces deux disciplines
n'appréhendent pas la situation présentée ci-dessus de la même
manière : les problématiques, méthodes et outils sont différents
Nous pouvons résumer la différence fondamentale qui les sépare
des façons suivantes.
-La Sécurité du travail est une Technique du Danger qui identifie,
analyse, maîtrise, gère et manage des Evénements Non
Souhaités plutôt issus de l'installation.
Ces Evénements sont susceptibles de provoquer des effets sur les
opérateurs : la connaissance et l'action de cette technique est
centrée sur le système source et le flux de danger sortant
(mauvaises conditions de travail).

chargée de cours : Benomar Fatima


-L'Ergonomie est une Technique du Danger qui identifie, évalue
maîtrise, gère et manage des Evénements Non Souhaités, issus de
l'effet que la situation de travail provoque sur la cible qu'est
l'opérateur (son activité, les régulations qu'il met en œuvre, ses
erreurs...), susceptible d'être provoqué par des flux de danger
entrant (mauvaises conditions de l'activité) : la connaissance et
l'action de cette technique est centrée sur le flux entrant et sur le
système cible.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
Nous pouvons constater que l'Analyse des Conditions de Travail
(analyse des flux pesant sur l'opérateur) est un corps de
connaissances et d'action mis en œuvre, à la fois par
l'Ergonomie et la Sécurité du travail (conditions sonores,
thermiques, d'éclairage, aspects toxicologiques...). Ces
connaissances sont communes mais utilisées différemment
dans la pratique par ces deux types de Techniques du Danger.
Dans notre modèle, le flux détermine les connaissances
communes aux deux types de disciplines.

chargée de cours : Benomar Fatima


2-2 Protéger la population humaine et la nature
-La source de danger est l’installation
-les cibles sont la population humaine et l’écosystème
Trois exemples de disciplines ayant deux points de vue différents :
l'Ecologie appliquée, l'Hygiène et la Santé Publiques, l'Hygiène et
la Sécurité de l'environnement
-Prenons les deux couples orientés suivants :
Système source, l'installation /Système cible, l'écosystème
Système source, l'installation /Système cible, la population.
Ils définissent deux points de vue différents : le premier couple,
protéger l'écosystème ; le second, protéger la population

chargée de cours : Benomar Fatima


-Les trois disciplines principales que l'on peut rapprocher de ces
points de vue sont : l'Ecologie appliquée, l'Hygiène et la Santé
publiques et l'Hygiène et la Sécurité de l'Environnement. Les
diapositives suivantes présentent ces disciplines (
Ecologie appliquée, Hygiène et Santé publiques,
Hygiène et Sécurité de l'Environnement).

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
-L'Hygiène et la Sécurité de l'Environnement (l'environnement du
système source, l'installation) a pour objectif de protéger les deux
types de cibles la population et l'écosystème.Ses connaissances et
ses moyens d'actions sont centrés sur l'identification, l‘évaluation,
la maîtrise, la gestion et le management d'Evénements Non
Souhaités issus de l'installation polluante alors que
l'Hygiène et la Santé publiques et l'Ecologie appliquée mettent en
œuvre des actions plutôt centrées sur l'identification, l'analyse, la
maîtrise, la gestion et le management des effets (impacts) sur les
cibles respectives - la population et l'écosystème - qu'elles
cherchent à protéger.

chargée de cours : Benomar Fatima


chargée de cours : Benomar Fatima
chargée de cours : Benomar Fatima
-le Génie sanitaire propose l'ensemble des moyens de régulation du
flux de danger (ex : la pollution) : c'est un corpus de
connaissances communes aux trois Techniques suscitées.
Un raisonnement analogue peut être mené à propos de tous les
points de vue des Techniques du Danger du tableau du point de
vue.

chargée de cours : Benomar Fatima


Conclusion
Présentée comme nous venons de le faire, la Science du Danger,
dont l'objet de connaissance et d'action est l'Evénement Non
Souhaité, est constitué et s'alimente de connaissances provenant
des multiples Techniques du Danger. Chacune d'entre elles
possède sa problématique, ses méthodplines et outils autonomes
puisés dans de nombreuses discies fondamentales .La gestion des
risques est une science de la coordination, de la fédération des
idées concernant la connaissance et les pratiques d’actions de ces
nombreuses disciplines du dysfonctionnement.

chargée de cours : Benomar Fatima

Vous aimerez peut-être aussi