Les Granulats
Les Granulats
Les granulats
1
Abdelouafi EL Ghoulbzouri
PLAN
3.1 Introduction
3.2 Classification
3.5 Granulométrie.
3.1 Introduction
Définition:
Le terme agrégats, utilisé pour désigner les granulats, est donc impropre. En effet,
un agrégat est un assemblage hétérogène de substances ou éléments
qui adhérent solidement entre eux (le mortier ou le béton par exemple).
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des
impératifs de qualité et des caractéristiques propres à chaque usage. Les granulats
constituent le squelette du béton et ils représentent, dans les cas usuels, environ
80 % du poids total du béton.
Définition:
Les granulats sont nécessaires pour la fabrication des bétons; du point de vue
économique, car ils permettent de diminuer la quantité de liant qui est plus cher;
du point de vue technique, car ils augmentent la stabilité dimensionnelle (retrait,
fluage)
et ils sont plus résistants que la pâte de ciment. Il faut par conséquent, augmenter
au maximum la quantité de granulats, en respectant toutefois les deux conditions
suivantes:
La qualité de pâte liante doit être suffisante pour lier tous les grains et remplir les vides.
Définition:
Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités réduites
de matériaux, ceux-ci devant permettre de mesurer des paramètres caractéristiques
de l'ensemble du matériau dans lequel on a fait le prélèvement. Il faut que l'échantillon
utilisé au laboratoire soit représentatif de l'ensemble. Cette opération est généralement
difficile,prend du temps et, parfois, est coûteuse, mais elle est essentielle; souvent,
les essais effectués sont sans valeur car ils ne sont pas représentatifs.En général
le prélèvement d'échantillons se fait en deux temps:
Quartage
Prélèvement en laboratoire (échantillonnage en laboratoire)
Echantillonneur
Cet appareil de laboratoire fig 3.3, permet de diviser facilement en deux parties
représentatives la totalité d'un échantillon initial, chaque moitié étant recueillie dans
un bac de manière séparée.La répétition en cascade de cette opération, en retenant
à chaque opération le contenu de l'un des bacs, permet d'obtenir l'échantillon nécessaire,
après trois ou quatre opérations identiques.
Prélèvement en laboratoire (échantillonnage en laboratoire)
Echantillonneur
Le procédé peut être résumé par la (fig. 3.4) ci-dessous. Celle-ci permet de sélectionner
une masse (m) à partir d'un prélèvement de masse 3m
Par ailleurs:
- il faut choisir Dmax aussi grand que le permet la dimension minimum de la pièce
à bétonner et l'encombrement des granulats.
- la proportion de chaque dimension des grains doit être choisie de façon à remplir
les vides laissés par les grains de dimensions supérieures.
- il faut réduire la teneur en éléments fins au minimum requis pour obtenir une bonne
maniabilité et une bonne compacité.
3.2.Courbes granulométriques
Importance de la composition granulométrique
Les courbes granulométriques des différents granulats peuvent être déterminées par
l'essai de l'analyse granulométrique (NF P 18-560).
On considère que le tamisage est terminé lorsque le refus ne varient pas de plus
de 1 % entre deux séquences de vibration de la tamiseuse. On trace la courbe
granulométrique sur un graphique comportant en ordonnée le pourcentage des
tamisats sous les tamis dont les mailles D sont indiquées en abscisse selon une
graduation logarithmique.
3.2.Courbes granulométriques
Par exemple pour le tracé de la courbe granulométrique d'un sable 0/5, on pèse
une certaine quantité (après séchage) soit 2 kg par exemple. Le poids des tamisats
successifs permet de déterminer les pourcentages du tamisats (tableau 3.1)
correspondant à chacun des tamis utilisés.
Le refus du tamis immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent. Soit R2
la masse du deuxième refus.Cette opération est poursuivie pour tous les tamis pris
dans l'ordre des ouvertures décroissantes.Ceci permet de connaître la masse des
refus cumulés Rn aux différents niveaux de la colonne de tamis. Le tamisat présent
sur le fond de la colonne du tamis est également pesé.
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés, sont
représentés sous la forme d'une courbe granulométrie en portant les ouvertures
des tamis en abscisse, sur une échelle logarithmique, et les pourcentages en
ordonnée, sur une échelle arithmétique. La courbe est tracée de manière continue
et ne peut pas passer rigoureusement par tous les points.
Un granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa classe d/D. Lorsque d
est inférieur à 2 mm, le granulat est désigné 0/D.
3.3. Classification des granulats
Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les dimensions extrêmes
d et D des granulats rencontrées (Norme NFP18-101):
La masse volumique absolue d'un matériau est la masse d'un mètre cube de
ce matériau, déduction faite de tous les vides, aussi bien des vides entre les
grains que des vides à l'intérieur des grains.
La densité absolue est le rapport de la masse absolue d'une unité de volume du matériau
à température donnée à la masse du même volume d'eau distillée à la même température
3.4. Les caractéristiques principales des granulats
3.4.1 Caractéristiques physiques (b) La masse volumique réelle
La masse volumique réelle d'un matériau est la masse d'un mètre cube de
ce matériau déduction faite des vides entre particules. La déduction ne concerne
pas les vides compris dans le matériau mais seulement ceux entre les particules.
La densité réelle est le rapport de la masse réelle d'une unité de volume du matériau
sec dans l'air à température donnée à la masse d'un égal volume d'eau distillée
à la même température.
3.4. Les caractéristiques principales des granulats
3.4.1 Caractéristiques physiques (c) La masse volumique apparente
La masse volumique apparente d'un matériau est la masse volumique d'un mètre
cube du matériau pris en tas,comprenant à la fois des vides perméables et
imperméables de la particule ainsi que les vides entre particules.
Cette méthode est très simple et très rapide. Elle utilise du matériel très courant
de laboratoire. Toutefois sa précision est faible.
Pour opérer dans de bonnes conditions, utiliser une éprouvette graduée en verre
de 500 cm3 de volume. La lecture des niveaux V1 et V2 doit se faire en bas du
ménisque formé par l'eau. En effet, celle-ci a tendance à remonter sur les bords de
l'éprouvette sur une hauteur de 1 à 2 mm, ce qui fausse bien sûr la lecture des
volumes si la lecture est effectuée en haut du ménisque.
(d) Absorption
La plupart des granulats stockés dans une atmosphère sèche pendant un certain
temps, peuvent par la suite absorber de l'eau. Le processus par lequel le liquide
pénètre dans la roche et l'augmentation de poids qui en résulte sont appelés
absorption.
L'absorption peut varier dans de très larges mesures suivant la nature du granulat.
Elle peut varier de 0 à plus de 30 % du poids sec pour granulat léger.
En général, les granulats naturels utilisés pour la confection du béton sont peu poreux
et n'absorbent pratiquement pas d'eau lorsqu'ils sont gâchés avec le ciment et l'eau.
3.4. Les caractéristiques principales des granulats
3.4.1 Caractéristiques physiques (d) Absorption
La figure suivante montre les divers cas qui peuvent se présenter lorsqu'un granulat
est poreux et qu'il est ou a été en contact avec de l'eau.
But de la mesure
Certains matériaux granulaires peuvent présenter une porosité interne qui est
préjudiciable,en particulier, à la résistance au gel des bétons. En effet, l'eau incluse
dans le granulat provoque l'éclatement du béton lorsque celui-ci est soumis de
manière prolongée à des basses températures.
Principe de la mesure
On détermine un coefficient d'absorption, qui est défini comme le rapport
de l'augmentation de la masse de l'échantillon après imbibition par l'eau, à la masse
sèche de l'échantillon. Cette imbibition est obtenue par immersion de l'échantillon
dans l'eau pendant 24 heures à 20 °C.Le coefficient d'absorption (Ab) est défini
par la relation :
Volume quelconque
On peut aussi définir la porosité comme le volume de vide par unité de volume
apparent.
3.4. Les caractéristiques principales des granulats
3.4.1 Caractéristiques physiques
Volume unitaire
La teneur en eau d'un matériau est le rapport du poids d'eau contenu dans ce matériau
au poids du même matériau sec. On peut aussi définir la teneur en eau comme le poids
d'eau W contenu par unité de poids de matériau sec.
3.4. Les caractéristiques principales des granulats
3.4.1 Caractéristiques physiques (g) Propreté et forme des granulats
Les granulats employés pour le béton doivent être propres, car les impuretés
perturbent l'hydratation du ciment et entraînent des adhérences entre
les granulats et la pâte.
La propreté désigne:
d'une part, la teneur en fines argileuses ou autres particules adhérentes à la surface
des grains, ce qui se vérifie sur le chantier par les traces qu'elles laissent lorsqu'on frotte
les granulats entre les mains.d'autre part, les impuretés susceptibles de nuire à
la qualité du béton, parmi lesquelles on peut citer les scories, le charbon, les particules
de bois, les feuilles mortes,les fragments de racine.
Dans le cas des sables, le degré de propreté est fourni par essai appelé "équivalent
de sable piston PS" (norme P 18-597) qui consiste à séparer le sable des particules
très fines qui remontent par floculation à la partie supérieure de l'éprouvette où l'on a
effectué le lavage. L'essai est fait uniquementsur la fraction de sable 0/2 mm.
La valeur de PS doit selon les cas être supérieure à 60 ou 65. L'essai dit "équivalent
de sable piston" permet de mesurer le degré de propreté du sable
La propreté des granulats peut s'apprécier de différentes façons telles que l'essai
au bleu de méthylène, d'équivalent de sable à 10 % de fines etc., mais dans ce cours,
on va présenter seulement l'essai d'équivalent de sable.
But de l'essai
Cet essai a pour but de mesurer la propreté des sables entrant dans la composition
des bétons. L'essai consiste à séparer les flocules fins contenues dans le sable.
Une procédure normalisée permet de déterminer un coefficient d'équivalent de sable
qui quantifie la propreté de celui-ci.
Principe de l'essai
L'essai est effectué sur la fraction 0/2 mm du sable à étudier. On lave l'échantillon,
selon un processus normalisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de 20 minutes,
on mesure les éléments suivants :
On en déduit l'équivalent de sable qui, par convention est (figure 3.6.1). L'essai dit
d'équivalent de sable - permet de déterminer le degré de propreté du sable :
Selon que la hauteur h2 est mesurée visuellement ou à l'aide d'un piston, on détermine
ESV (équivalent de sable visuel) ou ES (équivalent de sable au piston)
- La compacité du mélange, donc le volume des vides à remplir par la pâte de ciment.
- La compacité du mélange.
La forme est d'autant meilleure qu'elle est proche d'une sphère ou d'un cube:
Origine minéralogique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que les quartz et
quartzites, ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les porphyres.
2. Les granulats de carrière sont obtenus par abattage et concassage, ce qui leur
donnent des formes angulaires Une phase de précriblage est indispensable à l'obtention
de granulats propres.Différentes phases de concassage aboutissent à l'obtention
des classes granulaires souhaitées.
3.5. Différents types de granulats
3.5.2. Les granulats artificiels
Les plus employés sont le laitier cristallisé concassé et le laitier granulé de haut
fourneau obtenus par refroidissement à l'eau.
Ces granulats sont utilisés notamment dans les bétons routiers. Les différentes
caractéristiques des granulats de laitier et leurs spécifications font l'objet
des normes NF P 18-302 et 18-306.
Ces granulats, très utilisés dans de nombreux pays comme l'URSS ou les Etats- Unis,
n'ont pas eu en France le même développement, bien qu'ils aient des caractéristiques
de résistance, d'isolation et de poids très intéressantes.
Les plus usuels sont l'argile ou le schiste expansé (norme NF P 18-309) et le laitier
expansé (NF P 18-307). D'une masse volumique variable entre 400 et 800 kg/m3
selon le type et la granularité, ils permettent de réaliser aussi bien des bétons
de structure que des bétons présentant une bonne isolation thermique.
Les grains de poids intéressants puisque les bétons réalisés ont une masse volumique
comprise entre 1200 et 2000 kg/m3.
3.5. Différents types de granulats
3.5.2. Les granulats artificiels
On voit donc leur intérêt pour les bétons d'isolation, mais également pour la réalisation
d'éléments légers: blocs coffrants, blocs de remplissage, dalles, ou rechargements
sur planchers peu résistants.