Société de Recouvrement Des Créances

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LES SPECIFITES COMPTABLES ET

FISCALES DES SOCIETES DE


RECOUVREMENT DE CREANCES

Animateurs, Experts Comptables:


Hôtel Renaissance, Gammarth
Ben Afia Med Salah
Le 12 et 13 Avril 2007
Ben Ahmed Monoom

Société de Conseil et d’expertise comptable


Inscrite au tableau de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie
SIEGE 22, Rue des jasmins 2080 Nlle ARIANA – Tél 700 512 – 700 515 Fax 700 519
BUREAU DE SOUSSE 12 Rue El-Bekthir Khézama-Est 4051 SOUSSE TEL 73/274 054 FAX 73/242 811
E-MAIL [email protected]
Site Web : orga-audit.com.tn 1
1- ASPECTS JURIDIQUES
Sanctions
Cadre juridique Contrôle du ministère
des finances

Forme juridique ASPECTS


et objet social JURIDIQUES

Conditions se rapportan
aux créances achetées
Capital minimum Obligation d’information
du ministère des finances
2
Cadre juridique
• Les sociétés de recouvrement des créances sont régies
par les textes suivants:

 Loi n°98-4 du 2 février 1998 relative aux sociétés de recouvrement


des créances, telle que modifiée par la loi n°2001-91 du 7 août
2001 et par la loi n°2003-42 du 9 juin 2003.

 Décret n°98-1154 du 25 mai 1998, fixant les conditions d’octroi de


l’autorisation d’exercice de l’activité des sociétés de recouvrement
des créances.

 Arrêté du ministre des finances du 22 décembre 2001, portant


l’approbation du cahier des charges pour l’exercice de l’activité des
sociétés de recouvrement des créances

3
Forme juridique et objet social
• Les sociétés de recouvrement des créances sont des sociétés par action,
soumises aux dispositions du code des sociétés commerciales, ayant pour
unique objet l’achat des créances pour leur propre compte et le
recouvrement des créances pour le compte des tiers.

• L’exercice de l’activité est soumis à un cahier de charge approuvé par le ministre


des finances après avis de la BCT.

Capital minimum
• Leur capital ne doit pas être inférieur à 300 000 dinars, quelque soit le volume de
leur activité, qui doit être totalement libéré à la souscription.

• Le montant des achats des créances détenues par lesdites sociétés ne doit à
aucun moment dépasser 5 fois le montant de «ses fonds propres» tels que
définis par la loi n°96-112 du 30 décembre 1996, relative au système comptable
des entreprises.

NB: Le fonds propre correspond à la somme algébrique du capital social + les réserves
légales, facultatives et autres + les résultats reportés + résultat de l’exercice + les
autres capitaux propres tel que subvention d’investissement, réserve spéciale de
réévaluation
Le montant d’achat des créances = coût d’acquisition de ces créances non recouvrées
4
Exemple 1:

Soit une SRC dont le capital propres est composé comme suit:
- Capital social = 300 000D
- Réserve légale = 25 000D
- Réserve facultative = 100 000D
- Réserve statutaire = 50 000D
- Réserve pour fonds social = 30 000D
- Résultats reportés = 90 000D
Les capitaux propres = 595 000D
Plafond des créances achetées = 595 000 * 5 = 2 975 000D
Le montant des achats des créances détenues par le SRC ne doit pas dépasser le
2 975 000D.

Obligation d’information du ministère des finances


• Les sociétés de recouvrement des créances s’engagent à informer le ministère
des finances dans un délai d’un mois au maximum de:
 Tout changement de la structure du capital de nature à conférer le
contrôle de la société;
 Toute opération qui entraîne la détention d’une proportion supérieure ou
égale à 10% des droits de vote;
 Tout changement au niveau des dirigeants.
5
Contrôle du ministère des finances

• La Direction Générale de Financement (ministère des finances) peut exercer


sur les SRC un contrôle sur pièce ou sur place.
A cet égard, les sociétés de recouvrement des créances sont tenues:

 Tenir une comptabilité conformément au système comptable des


entreprises;

 Mettre à sa disposition tous les documents et renseignements


nécessaires permettant de s’assurer que ces sociétés sont entrain de
se conformer aux obligations mises à leur charge par la loi de 98-4,
ainsi que les statistiques et données permettent de suivre les
créances cédées par les établissements de crédit;

 Arrêter trimestriellement un état sur sa situation financière qu’elle


communique dans un délai maximum de 25 jours à compter de la fin de
chaque trimestre à la Direction Générale de Financement.

6
Conditions se rapportant aux créances achetées
• Les créances qui peuvent être achetées par lesdites sociétés sont celles qui sont
échues, impayées et déterminées dans leur montant.

• Les créances bancaires ne peuvent être achetées que lorsque le retard de


paiement du principal et des intérêts aura dépassé 360 jours à partir de leur
échéance et que la banque ait constitué les provisions requises pour ces
créances.

• De plus, l’alinéa 3 de l’art 10 de la loi 98-4 stipule que « lorsque les créances
découlent de comptes bancaires, elles peuvent être cédées aux SRC à
compter de la date de la notification de la clôture des comptes courants ou
des comptes de dépôt. Toutefois,il ne sera pas admis de demande de
ratification de ces comptes même pour erreur, omission ou double emploi, pour
des écritures remontant à plus de 3 ans, à moins que, dans le même délai, le
client débiteur ou la banque n’ait émis des réserves par lettre recommandée avec
accusé de réception.»

• Les créances cédées aux SRC prennent effet à l’égard du débiteur cédé ou autre
à partir de la date de sa notification de la cession par huissier notaire.
La notification doit se faire à la dernière adresse du débiteur cédé, déclarée au
cédant, et devant indiquer les créances cédées et la personne à laquelle ou pour
le compte de laquelle le débiteur doit effectuer le paiement.

7
• La cession de créances aux SRC emporte le droit de transfert de la propriété
de la créance du cédant avec ses accessoires, gages et garanties. Elle doit
être inscrite au registre foncier si l’hypothèque ou les garanties portent sur
un immeuble immatriculé.

Le recouvrement des créances pour le compte des tiers

• Les SRC peuvent gérer les créances de ses clients en vertu d’un mandat,
sans limitation des pouvoirs qui lui sont conférés.
Par conséquent, elles peuvent faire tout ce qui est dans l’intérêt du mandant
comme recouvrer ces créances, payer ses dettes, faire tous actes conservatoires,
intenter des actions possessoires, assigner le débiteur en justice et contracter des
obligations dans la mesure qui est nécessaire pour l’accomplissement des affaires
dont elles sont chargées.

8
Les sanctions
• Les obligations mises à la charge des SRC par la loi 98-4 ainsi que le cahier
de charge doivent être respectées sous peine de sanctions pécuniaires ou
même corporelles à l’encontre des dirigeants.

• Ainsi par exemple, est passible d’une amende de 3 000 dinars, tout dirigeant
d’une SRC qui:
– Ordonne ou se livre au démarchage pour amener les clients débiteurs à
régler leurs dettes et ce, en se rendant directement ou par l’intermédiaire
d’un représentant au domicile d’une personne, sur son lieu de travail de
repos ou de traitement, ou dans un lieu public.
– Achète ou accepte un mandat d’un créancier qui lui a été proposé par une
personne intermédiaire

9
2- ASPECTS COMPTABLES

ASPECTS
COMPTABLES

Les opérations Autres


se rapportant opérations
aux créances

10
Cadre général
• Absence de normes comptables spécifiques pour les sociétés de
recouvrement de créances en Tunisie.

• Vu la multiplicité des méthodes et pratiques comptables adoptées par les SRC,


une des qualités essentielles de l’information financière à savoir la
comparabilité des états financiers n’est plus assurée.

• Dans le but de pallier à ces insuffisances et apporter une harmonie à ces


sociétés, le conseil national de la comptabilité a publié en juin 2004 un
projet d’avis relatif à la comptabilité des sociétés de recouvrement des
créances.

• Cet avis est resté au stade du projet, puisqu’il est inspiré des normes
comptables internationales IAS/IFRS et inadapté au cadre conceptuel
tunisien.

• Les traitements comptables proposées par le projet sont complexes, et ne


sont pas adaptées aux SRC tunisiennes qui sont plutôt des sociétés fermées et
de petites tailles dans leurs majorités.

11
2-1- LES OPERATIONS SE RAPPORTANT
AUX CREANCES
Dans cette partie, nous traiterons les opérations suivantes :

A- L’achat de créances auprès de banques et autres


organismes et leurs règlements;
B- Les intérêts courus postérieurement à l’acquisition de la
créance ;
C- Le recouvrement partiel ou total des créances achetées ;
D- L’engagement et le payement de frais de recouvrement :
avocat, huissiers, frais d’enregistrement de jugements… ;
E- L’abandon partiel ou total de créances ;
F- Les provisions sur les créances ;
G- Cas de modifications comptables.

12
A- Opération d’achat de créances :

Description de l’opération 

• La société de recouvrement achète des créances auprès


d’une Banque ou d’autres établissements pour un montant
différent de leur valeur nominale.

• Le prix d’acquisition correspond généralement à la valeur


de la garantie.

• Cette opération est justifiée par un contrat d’achat signé


par le vendeur et la société de recouvrement de créances.
13
Imputation comptable  
Date de signature du contrat d’acquisition des créances

D 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (1)


D 56112000 Créances bancaires exigibles : intérêts (2)
C 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles (1) +(2)-(3)
C 45110000 Dettes envers la société cédante (3)

Avec : (1) Nominal créance principal


(2) Nominal créance intérêts
(3) Prix d’acquisition

NB : le compte 56112000 peut être défalqué en deux pour permettre la


comptabilisation distincte des intérêts conventionnels et des intérêts de retard
courus avant la date d’acquisition de la créance.

Date de règlement de la société cédante

D 45110000 Dettes envers la société cédante (1)


C 53210000 Banque, compte à vue (1)

Avec : (1) Montant du règlement 14


EXEMPLE 2: Soit une société de recouvrement qui a acheté auprès de sa banque
une créance pour un montant de 1D (créance sans garantie).
Le montant nominale de la créance est de 100 000 DT se détaillant comme suit:
le principal = 80 000 DT et l’intérêt = 20 000 DT.

Date de signature du contrat d’acquisition des créances

56111000 Créances bancaires exigibles : principal 80 000


56112000 Créances bancaires exigibles : intérêts 20 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 99 999
45110000 1
Dettes envers la société cédante

Date de règlement de la société cédante

45110000 Dettes envers la société cédante 1


53210000 1
Banque, compte à vue

15
EXEMPLE 3: Soit une société de recouvrement qui a acheté auprès de sa banque
une créance pour un montant de 10 000D (créance avec garantie).
Le montant nominale de la créance est de 100 000 DT se détaillant comme suit:
le principal = 80 000 DT et l’intérêt = 20 000 DT.

Date de signature du contrat d’acquisition des créances

56111000 Créances bancaires exigibles : principal 80 000


56112000 Créances bancaires exigibles : intérêts 20 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 90 000
45110000 10 000
Dettes envers la société cédante

Date de règlement de la société cédante

45110000 Dettes envers la société cédante 10 000


53210000 10 000
Banque, compte à vue

16
Question: Faut –il intégrer les frais d’acquisition au coût d’achat des
créances ou les exclure?
Selon Le projet d’avis , la comptabilisation initiale d’une créance achetée par une
SRC doit se faire à la juste valeur de la contrepartie donnée en échange. La
juste valeur ne tient pas compte des honoraires et commissions versés
aux avocats, conseillers, ni des droits de mutation.
Si on assimile les créances achetées à des placements, la norme comptable
n°7 prévoit dans son § 5 que « les frais d’acquisition tels que les commissions
d’intermédiaires, les honoraires, les droits et frais de banque sont exclus.
Toutefois, les honoraires d’étude et de conseils engagés à l’occasion de
l’acquisition de placements à long terme peuvent être inclus dans le coût ».
Par contre, si on assimile les créances achetés à des stocks, la norme
comptable n°4 prévoit dans son § 12 que le coût d’acquisition comprend « les
autres coûts directement liés à l’acquisition des éléments achetés ».

EXEMPLE 4:

Soit une créance achetée le 15 mars 2007 pour un prix d’acquisition égal à
150 000D, pour un nominal de 500 000D. Les frais d’acquisition connexes
s’élèvent à 3 000D. 17
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 400 000
56112000 Créances bancaires exigibles : intérêts 100 000
601xxxxx Frais sur acquisition des créances 3 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 350 000
45110000 150 000
401xxxxx Dettes envers la société cédante 3 000
Fournisseurs d’exploitation
NB: en cas de règlement différé de la créance achetée par les SRC, le projet de
norme préconise la méthode de l’actualisation de l’ensemble des sorties futures
de trésorerie au moyen d’un taux d’intérêt pratiqué pour un instrument financier
similaire provenant d’un émetteur ayant une notation similaire.

Observation :
Le projet d’avis de la CNC suppose que le prix d’acquisition d’une créance est déterminé sur
la base de l’actualisation des flux monétaires futurs au taux d’intérêts effectifs d’origine de
chaque créance

18
B - Les intérêts courus postérieurement à la date
d’acquisition de la créance
• Les créances achetées continuent à générer des intérêts de retard et des intérêts
conventionnels postérieurement à leurs acquisitions par la société de
recouvrement.

• Compte tenu du fait que les créances acquises par la société sont par principe
des créances douteuses, il est impératif de ne comptabiliser ces intérêts en
produit de l’exercice qu’à l’occasion de leurs recouvrements.
Deux méthodes peuvent être retenues pour la prise en compte de ces intérêts:

Méthode 1 : Méthode 2 :


Comptabilisation Comptabilisation au bilan
uniquement à l’occasion au fur et à mesure qu’ils
du recouvrement sont courus 19
B-1- Méthode 1 : Comptabilisation uniquement à
l’occasion du recouvrement
• Cette méthode consiste à ne comptabiliser ces intérêts qu’à l’occasion de
leurs recouvrements.

• Ainsi, si le montant total des recouvrements réalisés est supérieur à la


créance comptabilisée, une écriture « d’actualisation » est comptabilisée
comme suit :

D 56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard (1)


C 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles (1)
Journal recouvrement
Avec : (1) Intérêts de retard recouvrés

• Ces intérêts sont ensuite inscrits en résultat de l’exercice comme suit:

D 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  (1)


C 70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice (1)
Journal revenu
20
Avec : (1) Recouvrement – Prix d’acquisition
Cette méthode est simple d’application mais nécessite
un suivi extracomptable des intérêts courus
postérieurement à la date d’acquisition de la créance.

EXEMPLE 5:
Prix d’acquisition des créances = 1D
Principal de la créance = 80 000D
Intérêts de la créance = 20 000D Nominal = 100 000D
Total remboursement = 105 000
Total remboursement (105 000)> créance comptabilisée (100 000) donc les 5 000D
constituent des intérêts de retard recouvrés.

L’écriture d’actualisation est comptabilisée comme suit :

56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard 5 000


56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 5 000

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 5 000


5 000 21
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice
B-2- Méthode 2 : Comptabilisation au fur et à
mesure qu’ils sont courus
• Pour permettre le suivi comptable des intérêts courus postérieurement à
l’acquisition de la créance sans pour autant les inclure au niveau du résultat de
l’exercice, l’écriture comptable suivante est constatée périodiquement :

D 5681xxxx Intérêts courus sur créances (1)


C 4721xxxx Intérêts et produits différés (1)
Avec : (1) Intérêts courus au cours de la période

Si ces intérêts sont recouvrés, il y a lieu de comptabiliser :


D 53210000 Banque, Compte à vue (2)
C 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (2)

D 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (2)


C 5681xxxx Intérêts courus sur créances (2)
22
Et
D 4721xxxx Intérêts et produits différés (2)
C 7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrées (2)

Avec : (2) Montant des recouvrements des intérêts courus postérieurement


à l’acquisition de la créance

EXEMPLE 6:
Supposons que la SRC comptabilise les intérêts au fur et à mesure qu’ils sont courus.
Intérêts trimestriels courus sur créance = 250D
Donc périodiquement, l’écriture suivante est constatée:

5681xxxx Intérêts courus sur créances 250


4721xxxx 250
Intérêts et produits différés
* Le 30 juin 2006, le montant recouvré est de 250D. Ces intérêts de retard sont
totalement recouvrés

53210000 Banque, Compte à vue 250


46110000 Recouvrement en instance d’affectation 250

23
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 250
5681xxxx Intérêts courus sur créances 250

250
4721xxxx Intérêts et produits différés
7012xxxx Intérêts sur créances achetées & recouvrées 250

24
C- Recouvrement des créances
Description de l’opération 

• L’activité principale des sociétés de recouvrement est le recouvrement des


créances.

• Elle consiste à recevoir des clients des sommes d’argents en recouvrement


des dettes acquises.

• Les sommes recouvrées sont généralement affectées en principal et en


intérêts comme suit :

1 - Imputation sur les intérêts ;


2 - Imputation sur le principal ;
3 - Actualisation de la créance par la prise en
compte des intérêts de retard.

25
NB: la société peut occasionnellement conclure des accords avec certains de ses
clients prévoyant une affectation des sommes recouvrées selon un ordre
différent.
Ces accords sont recensés par les responsables du recouvrement et validés par la
Direction Générale puis transmis au chargé de la comptabilité pour prise en
compte.

• La société ne commence à constater des revenus de recouvrement que


évidemment si les règlements reçus sont supérieurs au prix d’acquisition
de la créance.

• Les écritures de recouvrement différent selon que la méthode adoptée pour la


constatation des intérêts de retard courus postérieurement à l’acquisition de la
créance.

26
C-1- Si la société a adopté la méthode de comptabilisation à
l’occasion du recouvrement (Méthode 1)

les écritures suivantes sont à constater


Date de règlement

D 53210000 Banque, Compte à vue (1)


C 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (1)

Avec: (1) Montant du règlement

Fin du mois ou du trimestre (Actualisation de la créance)

D 56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard (2)


C 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  (2)

Avec: (2) Intérêts de retard postérieurs à l’acquisition recouvrés

27
* Si Somme recouvrement > créance nominal :
Intérêts de retard postérieur à l’acquisition recouvrés= Somme recouvrement- créance
nominale (principal + intérêts)

* Si Somme recouvrement < créance nominal :


Intérêts de retard recouvrés= 0

Cette écriture n’est constatée que pour les clients dont le total des recouvrements a
dépassé le montant de la créance comptabilisée.
L’excédent est ainsi assimilé à un recouvrement des intérêts courus postérieurement
à l’acquisition de la créance.

Fin du mois ou du trimestre (Affectation des recouvrements)

D 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (1)


C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (3)

C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (4)


C 56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard (2)
Avec: (1) Montant du règlement
(2) Intérêts de retard postérieurs à l’acquisition recouvrés
(3) Affectation en principal
28
(4) Affectation en intérêts
Fin du mois ou du trimestre
(Constatation des revenus de recouvrement)

D 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  (5)


C 70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice (5)

Avec: (5) Total recouvrement de la période – prix d’acquisition non résorbé


début de période si >0.

EXEMPLE 7:

Le 01 janvier 2006, une SRC a acheté auprès de sa banque une créance pour un
montant de 1D.
Le montant nominale de la créance est de 100 000 DT se détaillant comme suit: le
principal = 60 000 DT et l’intérêt = 40 000 DT.
Le recouvrement de la créance est réalisé comme suit:
1er trimestre = 28 000D
2éme trimestre = 28 000D
3éme trimestre = 28 000D
4éme trimestre = 28 000D
29
31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

31/03/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 28 000

31/03/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  27 999


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 27 999

30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

30
30/06/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 12 000

30/06/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  28 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

30/09/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 28 000

31
30 /09 /2006 (Constatation des revenus de recouvrement)
28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
31/12/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56113000 Créances bancaires exigibles : Intérêts de retard 12 000*
*Intérêt de retard = (28 000 * 4) – 100 000 = 12 000d

Au 31/12/2006 (Ecriture d’actualisation)


56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard 12 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  12 000

32
Au 31/12/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  28 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

EXEMPLE 8:

Reprenons les mêmes données que l’exemple 5 mais en supposant dans ce cas,
que la SRC a acheté la créance pour un montant de 30 000D.

31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

31/03/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 28 000

Le 31/03/2006, le montant recouvré (28 000) < coût d’acquisition (30 000) pas de revenu
33
30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

30/06/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 12 000

30/06/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  26 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 26 000
Au 30/06/2006, le montant recouvré (56 000) > coût d’acquisition (30 000) la différence 26 000 constitue
un revenu pour la SRC

30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
34
30 /09 /2006 (Affectation des recouvrements)
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 28 000

30/09/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)


28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation
31/12/2006 (Affectation des recouvrements) 28 000

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56113000 Créances bancaires exigibles : Intérêts de retard 12 000

35
Au 31/12/2006
56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard 12 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  12 000

Au 31/12/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  28 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

Justification sommaire des comptes

Préalablement à l’arrêté des comptes, les vérifications sommaires suivantes doivent


être réalisées :
 Vérification de la conformité des soldes des comptes de créances de la
clientèle à ceux figurant au niveau de l’état de suivi Extracomptable tenu
sur Excel ;
 Vérification que le solde du compte 46110000 est nul ;
 Vérification que le solde du compte 56113000 est nul.

36
C-2 Si la société a adopté la méthode de comptabilisation
périodique des intérêts courus postérieurement à la
date d’acquisition de la créance (Méthode 2)
les écritures suivantes sont à constater
Date de règlement

D 53210000 Banque, Compte à vue (1)


C 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (1)

Fin du mois ou du trimestre


(Affectation des recouvrements)
D 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (1)
C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (2)

C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (3)


C 5681xxxx Intérêts courus sur créances (4)
Avec: (1) Montant du règlement
(2) Affectation en principal
(3) Affectation en intérêts
(4) Affectation en intérêts courus après la date d’acquisition de la créance
37
Fin du mois ou du trimestre
(Constatation des revenus de recouvrement

D 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  (5)


C 70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice (5)

Avec:
(5) Total recouvrement de la période affecté au règlement du principal et intérêt – prix
d’acquisition non résorbé début de période

ET

D 4721xxxx Intérêts et produits différés (4)


C 7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrés (4)
Avec :
(4) Montant des recouvrements des intérêts courus postérieurement
à l’acquisition de la créance.

38
EXEMPLE 9:
Reprenons les mêmes données que l’exemple7 , sauf que dans cet exemple la
SRC comptabilise périodiquement les intérêts courus (3 000D par trimestre).

31/03/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
31/03/2006
28 000
53210000 Banque, Compte à vue
46110000 28 000
Recouvrement en instance d’affectation

31/03/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 28 000

31/03/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  27 999


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 39
27 999
30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

30/06/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés

30/06/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 12 000
30/06/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  28 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000
40
30/09/2006
28 000
53210000 Banque, Compte à vue
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

30/09/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
30/09/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 28 000

30/09/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

41
31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

31/12/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
31/12/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
5681xxxx Intérêts courus sur créances 12 000*
*Intérêt de retard = (28 000 * 4) – 100 000 = 12 000d

31/12/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 16 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 16 000

12 000
4721xxxx Intérêts et produits différés  
7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrés 12 000 42
EXEMPLE 10:

Reprenons les mêmes données que l’exemple précédent mais en supposant dans
ce cas, que la SRC a acheté la créance pour un montant de 30 000D.

31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

31/03/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
31/03/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 28 000
Le 31/03/2006, le montant recouvré (28 000) < coût d’acquisition (30 000) pas de revenu

30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000 43
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30/06/2006 (Constatation des intérêts courus)

5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000


4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
30/06/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 12 000

30/06/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  26 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 26 000
Au 30/06/2006, le montant recouvré (56 000) > coût d’acquisition (30 000) la différence 26 000 constitue
un revenu pour la SRC

30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
44
30/09/2006 (Constatation des intérêts courus)
5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000
4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
30 /09 /2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 28 000

30/09/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000

31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000

31/12/2006 (Constatation des intérêts courus)


5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000
4721xxxx 3 000 45
Intérêts et produits différés
31/12/2006 (Affectation des recouvrements)

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 16 000
5681xxxx Créances bancaires exigibles : Intérêts de retard 12 000

31/12/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)

56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 16 000


70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 16 000

12 000
4721xxxx Intérêts et produits différés  
7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrés 12 000

46
OBSERVATION: Prise en compte des revenus selon le projet d’avis de la CNC

Si La réalisation des Si La réalisation des


revenus n’est pas revenus est
raisonnablement assurée raisonnablement assurée

Méthode de
recouvrement des Méthode du taux de Méthode de
couts rendement effectif l’avancement financier

- Les intérêts courus sont - Total revenu de la - Les intérêts cours calculés au
réservés période= Placement inscrit taux nominal sont constatés en
- Aucun revenu n’est * Taux de rendement résultat
constaté tant que les effectif
recouvrements sont - Décote inscrite en résultat=
inférieurs au placement
- Total revenu- Intérêt Décote totale* Échéance/
nominal à répartir entre créance à date de restructuration
inscrit
reprise d’intérêt réservés et
- Si recv > Placement inscrit: amortissement de la décote - De même pour les intérêts
Reprise des intérêts selon prorata la date de réservés.
réservés puis restructuration 47
amortissement de la décote
C-3- Opérations de recouvrement particulières
1

Recouvrement par des


chèques antidatés et
des effets à encaisser à
échéance convenue

2 4

Recouvrement dans le Recouvrement en


cadre de bonifications espèce
ONTT

Recouvrement par
l’appropriation de
biens

3 48
C-3-1- Recouvrement des créances par des chèques
antidatés et des effets à encaisser à échéance convenue
• En recouvrement des créances achetées, la société peut recevoir des chèques
antidatés et des effets à l’encaissement.

• Une comptabilité matière peut être tenue pour permettre le suivi comptable des
valeurs reçues à encaisser à échéance convenue.

• Si ces valeurs viennent à échéance au cours d’une période donnée (Par


exemple le mois de décembre de l’année N) alors que leur encaissement effectif
est intervenu au cours de la période suivante (Mois de janvier N+1), elles
peuvent être assimilées à des recouvrements intervenus à la date de l’échéance
(Mois décembre N).
Dans ce cas, l’écriture suivante est constatée :
Date d’échéance

D 53120000 Chèques à encaisser (1)


D 53130000 Effets à l'encaissement (2)
C 46110000 Recouvrement en instance d’affectation (1+2)

49
NB:Le compte 46110000 est ensuite apuré selon le schéma comptable présenté précédemment.
C-3-2- Recouvrement dans le cadre de bonifications ONTT
• Les sociétés de recouvrement reçoivent certains virements se rapportant à des
bonifications d’intérêts au profit des créances achetées.

• Ces virements sont évidemment affectés en recouvrement des créances et sont,


d’une manière générale, comptabilisés selon les techniques présentées
précédemment.

• A la date d’arrêté des comptes, certains virements se rapportant à ces


bonifications sont identifiés et sont à encaissement certain dans les jours qui
suivent.
• Ces encaissements sont comptabilisés à la date de clôture des comptes
comme suit :

D 43110000 ONTT, Bonifications à recevoir


C 46110000 Recouvrement en instance d’affectation

NB: Le compte 46110000 est ensuite apuré selon le schéma comptable présenté
précédemment.
50
C-3-3- Recouvrement par l’appropriation de biens

• Cette opération consiste à l’appropriation par la société de biens en contre partie


de l’extinction partielle ou totale de sa créance.

• Ces biens sont pris en compte à :


 Leur juste valeur diminuée des frais de ventes s’ils sont considérés
comme des biens destinés à être vendus ;
 Leur juste valeur pour les autres biens.

• Il convient de loger les biens destinés à la vente dans un compte spécifique


pouvant être une subdivision de la rubrique autres actifs non courants. A ce titre,
le compte 276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente.

• La juste valeur est déterminée sur la base d’expertise externe.

• Cette opération particulière est comptabilisée selon la même logique présentée


précédemment. Les techniques comptables diffèrent compte tenu de la spécificité
de l’opération

51
Ainsi : Si la société a adopté la méthode 1: comptabilisation des intérêts courus
après l’acquisition de la créance uniquement à l’occasion du recouvrement,
l’écriture suivante est à constater :

Date de recouvrement
D 276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente
Ou 22xxxxxx Immobilisations corporelles (1)
C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (3)
C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (4)
C 56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard (2)
Avec (1) Valeur des biens appropriés
(2) Intérêts de retard recouvrés
(3) Affectation en principal
(4) Affectation en intérêts

• L’utilisation d’un compte intermédiaire à l’image du 46110000 Recouvrement


en instance d’affectation peut être envisagée.
A ce titre, le compte 46111000 Recouvrement/Biens appropriés en instance
d’affectation peut être utilisé.

• Les autres écritures d’actualisation et de constatation des revenus demeurent


les mêmes. 52
• Si la société a adopté la méthode 2: comptabilisation périodique des intérêts
courus après l’acquisition de la créance , les écritures suivantes sont à
constater:

D 276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente


Ou 22xxxxxx Immobilisations corporelles (1)
C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (2)
C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (3)
C 5681xxxx Intérêts courus sur créances (4)
Avec:(1) Valeur des biens appropriés
(2) Affectation en principal
(3) Affectation en intérêts
(4) Affectation en intérêts courus après la date d’acquisition de la créance

• Les autres écritures de constatation des revenus demeurent les mêmes.

• Si la juste valeur du bien est supérieure au montant de la créance, la société


peut parfois être amenée à reverser l’excédent au débiteur et ancien
propriétaire du bien. A ce titre, le compte 4542xxxx Dettes sur
appropriations de biens peut être utilisé.

53
 Si la valeur du bien ne couvre pas le montant de la créance et que le bien
approprié est reçu pour solde de tout compte le différentiel entre le montant de
la créance et la juste valeur du bien est comptabilisé à l’image des abandons de
créances.

• Si le bien est destiné à la vente aucun amortissement ne doit être


constaté.

• Si un bien recouvré est classé initialement comme un bien destiné à la vente et


par la suite, il s’est avéré qu’ il ne correspond plus aux critères ayant permis son
classement dans cette catégorie, le bien doit être reclassé comme détenu et
utilisé. Le bien reclassé doit être évalué individuellement en prenant la plus
faible des valeurs suivantes:

 Valeur comptable de l’actif avant son classement comme bien destiné à


la vente, ajustée par tout amortissement qui aurait dû être constaté si ce
bien a été initialement comptabilisé comme actif détenu et utilisé;

 Juste valeur à la date de la décision ultérieure de ne pas vendre.

54
EXEMPLE 11:
Soit une société de recouvrement qui a acheté auprès de sa banque une créance
pour un montant de 1D.
Le montant nominale de la créance est de 150 000 DT se détaillant comme suit: le
principal = 125 000 DT et l’intérêt = 25 000 DT.
Le débiteur a donné un appartement évalué à 105 000D en contrepartie d’un
règlement partiel de sa créance.
A la date du règlement
276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente 105 000
22xxxxxx Immobilisations corporelles
46111000 Recouvrement/Biens appropriés en instance 105 000
d’affectation
Affectation du recouvrement
46111000 Recouvrement/Biens appropriés en instance 105 000
d’affectation
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 80 000
56112000 Créances bancaires exigibles intérêts 25 000
Constatation du revenu de recouvrement)
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 104 999
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 104 999 55
• Supposons que le bien reçu a fait l’objet d’une expertise
- Montant du bien expertisé = 110 000D> 105 000D le bien
doit figurer au bilan pour le coût historique donc rien à constater.
- Montant du bien expertisé = 90 000D< 105 000D on doit
constater une réduction de valeur pour un montant de 15 000D

637xxxxx Réduction de valeur 15 000


276xxxxx ou Biens appropriés destinés à la vente 15 000
22xxxxxx Immobilisations corporelles

56
C-3-4- Recouvrement en espèce
• Exceptionnellement, la société peut recevoir des règlements en espèce en
recouvrement de ses créances.

D 54120000 Caisse-recouvrement en espèces


C 46112000 Recouvrement/espèce en instance d’affectation

• Les écritures d’affectation, d’actualisation et de comptabilisation des revenus sont


constatées selon les mêmes techniques présentées précédemment.

NB : Préalablement à l’arrêté des comptes, les vérifications sommaires suivantes


doivent être réalisées :

 Vérification de la conformité des soldes des comptes de créances de


la clientèle à l’état de suivi Extracomptable tenu sur Excel ;

 Vérification que le solde du compte 46110000 est nul.


57
D- Engagement et payement de frais de
recouvrement

Description de l’opération 

• Pour le recouvrement de ses créances, la société de


recouvrement engage plusieurs catégories de frais dont
principalement :
 Honoraires d’avocats ;
 Honoraires d’huissiers ;
 Honoraires d’experts ;
 Frais de signification de jugements ;
 Frais d’enregistrement de jugements ;
 Frais d’exécution de jugements.

58
• Les honoraires des prestataires de services (avocats, huissiers, experts) sont
justifiés par des factures.

• Des avances sont souvent accordées aux prestataires de services.

• Les autres frais notamment les taxes et les autres frais payés à la recette des
finances sont justifiés par des reçus.

• En se référant au contrat de prêt conclu entre la banque et son client et justifiant


la créance acquise par la société de recouvrement, certaines catégories de frais
de recouvrements sont à la charge du client.

• Les sociétés de recouvrement sont des assujetties partielles à la TVA du fait


que les intérêts de retards recouvrées postérieurement à l’acquisition de la
créance sont soumis au taux de 6%; en plus,les commissions reçues lors de
recouvrement des créances pour le compte du tiers sont soumises également à
la TVA (prestation de service).
Par conséquent, les SRC sont autorisées à déduire la TVA ayant grevé leurs
achats de biens et de services selon la règle du prorata.
% = CA soumis à la TVA
CA total

59
Imputation comptable

La comptabilisation des frais de recouvrement peut être


réalisée selon deux méthodes :

Méthode 1  Méthode 2 

Comptabilisation Comptabilisation
en charge de selon les clauses du
l’exercice contrat de prêts
60
D-1- Méthode 1 : Comptabilisation en charge de
l’exercice

• Dans un souci de simplification, ces frais de recouvrement


sont constatés directement parmi les charges de l’exercice
sans tenir compte des clauses du contrat de prêt prévoyant
que certaines dépenses de recouvrement sont à la charge
du client.

• Un suivi extra comptable est cependant, nécessaire pour


permettre le recouvrement de la créance y compris les frais
de recouvrement s’y rapportant, à la charge du client, selon
le contrat de prêt.

NB: dans ce cas, la SRC encourt un risque fiscal puisque ces frais de recouvrement
comptabilisés en charges de l’exercice peuvent constituer des charges non
déductibles pour l’administration fiscale.
61
Catégorie 1 : Frais d’avocats, d’huissiers et d’experts

Règlement des factures d’avance d’avocats,d’huissiers ou d’experts

D 4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié (1)


D 66540000 Droit de timbre (2)
C 43200000 Retenue à la source sur honoraires
C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse (3)

Avec: (1) Montant de la facture hors droit de timbre


(2) Droit de timbre
(3) Montant réglé au fournisseur

Réception des factures d’avocats, d’huissiers ou d’experts

D 60xxxxxx Compte de charges de recouvrement approprié


D 66540000 Droit de timbre
C 401xxxxx Compte de fournisseurs approprié
C 4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié
62
Règlements des factures d’avocats, d’huissiers ou d’expert

D 401xxxxx Compte de fournisseurs approprié


C 43200000 Retenue à la source sur honoraires
C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

63
Catégorie 2 : Autres frais payés aux recettes publiques

D 60xxxxxx Compte de charges de recouvrement approprié


C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

 Les autres frais de recouvrement comportent des droits


d’enregistrement des jugements dont le montant s’élève à 5% des
montants recouvrés se rapportant aux jugements prononcés en faveur des
sociétés de recouvrement des créances. Ces frais sont calculés
périodiquement et comptabilisés comme suit :

Fin du mois ou du trimestre (estimation)

D 60xxxxxx Compte de charges de recouvrement approprié


C 43750000 Etat droit d’enregistrement
64
Règlement

D 43750000 Etat droit d’enregistrement


C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

NB: Dans ce cadre, 3 comptes de droits d’enregistrements peuvent être


utilisés :

- 60151000 Droit d’enregistrement des actes : ce compte renferme


les droits d’enregistrements se rapportant aux contrats d’acquisitions de
créances auprès des banques.

- 60331000 Frais de retraits et d’enregistrements : Ce compte


enregistre les droits d’enregistrements fixes et proportionnels se
rapportant aux jugements prononcés

- 66541000 Autres droits d’enregistrement : Ce compte englobe les


droits d’enregistrements autres que ceux prévus au niveau des deux
premiers comptes.
65
D-2- Méthode 2 : Comptabilisation selon les
clauses du contrat de prêts
• Pour permettre leur suivi comptable et leur prise en compte
systématique parmi les rubriques des créances à recouvrer,
les frais de recouvrements sont constatés sur la base des
clauses du contrat de prêts.

Si ces frais sont à la charge Si ces frais sont à la charge


de la société, ils sont du client, ils sont
constatés en charge de comptabilisés parmi les
l’exercice selon leur nature. créances à recouvrer.

Méthode 1 66
D 56114xxx Client, frais juridiques à recouvrer
C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

Evidemment, cette écriture est à ajuster si des retenues à la source sont


opérées.

NB : La difficulté de cette méthode réside dans l’identification des charges à


imputer sur le client et celles à supporter par la société.
Pour organiser l’opération d’affectation de comptabilisation de ces frais, l’utilisation
du compte transfert de charge peut être envisagée.
Ainsi :
 Ces frais sont initialement comptabilisés dans les comptes charge de
l’exercice par nature ;
 Une opération périodique d’affectation de ces frais est réalisée en
collaboration avec les responsables juridiques de la société ;
 Les frais à imputer sur les créances clients sont comptabilisés au débit
du compte 56114xxx Client, frais juridiques à recouvrer en contre
partie du crédit du compte 79000000 transferts de charges.

67
EXEMPLE 12:
Le 22/01/2006, la SRC a versé une avance à son huissier notaire d’un montant de
150D.
Le 15/02/2006, réception de la facture d’un montant de 500.300D TTC et
règlement du fournisseur par chèque.
On suppose que le prorata de déduction de la TVA est égal à 0% les frais
seront comptabilisés en TTC.

HYP1: la SRC adopte la méthode de comptabilisation en charges de l’exercice


Règlement de l’avance de l’huissier notaire

4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié 150


43200000 Retenue à la source sur honoraires (tx=15%) 22.5
53210000 Banque, compte à vue 127.5
Réception de la facture de l’huissier notaire

60xxxxxx Compte de charges de recouvrement approprié 500


66540000 Droit de timbre 0.300
401xxxxx Compte de fournisseurs approprié 350.300
4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié 150 68
Règlement de la facture de l’huissier notaire

401xxxxx Compte de fournisseurs approprié 350.300


43200000 Retenue à la source sur honoraires 52.500
53210000 Banque, compte à vue 297.800

HYP2: la SRC adopte la méthode de comptabilisation selon les clauses du contrat

* Si le contrat stipule que ces frais sont à la charge de la société HYP 1


* Si le contrat stipule que ces frais sont à la charge du client :

Règlement de l’avance de l’huissier notaire


4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié 150
43200000 Retenue à la source sur honoraires 15% 22.5
53210000 Banque, compte à vue 127.5

Réception de la facture de l’huissier notaire

56114xxx Client, frais juridiques à recouvrer 500.300


401xxxxx Compte de fournisseurs approprié 350.300
4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié 150
69
Règlements de la factures de l’huissier notaire

401xxxxx Compte de fournisseurs approprié 350.300


43200000 Retenue à la source sur honoraires 52.500
53210000 Banque, compte à vue 297.800

Ou

Réception de la facture de l’huissier notaire

60xxxxxx Compte de charges de recouvrement approprié 500


66540000 Droit de timbre 0.300
401xxxxx Compte de fournisseurs approprié 350.300
4091xxxx Compte d’avance fournisseurs approprié 150

Et

56114xxx Client, frais juridiques à recouvrer 500.300


79000000 Transfert de charge 500.300

70
E- Abandon de créances
Description de l’opération 

L’abandon de créance peut résulter :

D’un accord amiable entre D’une décision judiciaire


le client et la société matérialisée par un jugement.
matérialisé par une décision
du CA et un contrat signé par
les deux parties 

Il en résulte donc une perte partielle


ou totale du droit de créance.

Dans ce cadre, la société ne supporte de pertes que si l’opération


d’abandon a pour incidence de réduire la valeur de la créance en deçà de 71
son prix d’acquisition.
Imputation comptable
 Si malgré l’abandon, la créance demeure supérieure à son prix d’acquisition 

Date de l’abandon

D 56910000 Décote sur Créances bancaires (1)


C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (2)
C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (3)

Avec:
(1) Montant total de l’abandon
(2) Principal abandonné
(3) Intérêts abandonnés

72
 Si l’abandon rend la créance inférieure à son prix d’acquisition

D 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles (1)


D 65210000 Perte sur créance abandonnée (2+3-1)
C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (2)
C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (3)
Avec: (1) Montant total de l’abandon
(2) Principal abandonné
(3) Intérêts abandonnés

 Si l’abandon a concerné des intérêts courus postérieurement à la


date d’acquisition de la créance, comptabilisés par la société au fur et
à mesure qu’ils sont courus, l’écriture suivante est à constater :

D 4721xxxx Intérêts et produits différés (4)


C 5681xxxx Intérêts courus sur créances (4)

Avec : (4) Intérêts courus après l’acquisition de la créance abandonnée


73
NB : Les abandons conditionnels c'est-à-dire les décisions d’abandon munies
d’une condition suspensive d’exécution qui correspond généralement au
payement d’avance d’une partie déterminée de la créance, ne font l’objet
d’aucune écriture comptable à l’exception d’une écriture de reclassement de la
créance dans un compte spécifique 5611xxxx créance : abandon
conditionnel.

A la date de la satisfaction de la condition suspensive, l’abandon de la créance


est à effet immédiat et devrait être comptabilisé tel qu’il a été présenté
précédemment.

EXEMPLE 13:

Le 01 octobre 2006, une SRC a décidé l’abandon de la créance de son client.


Montant de la créance = 150 000D principal = 100 000D
intérêt = 50 000D
Prix d’acquisition = 1D
Au 30 septembre 2006, la somme des remboursements = 40 000D
Montant de l’abandon = 50 000D
Au 30 septembre 2006,la créance avant abandon se détaille comme suit :
principal = 100 000D et intérêt = 10 000D
74
Montant de la créance après abandon (60 000) > coût d’acquisition (1)

Date de l’abandon (01/10/2006)

56910000 Décote sur Créances bancaires 50 000


56111000 Créances bancaires exigibles : principal 40 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 10 000

EXEMPLE 14: reprenons les mêmes données que l’exemple précédent 13 mais en
supposant que le prix d’acquisition de la créance = 130 000D
- Montant nominal de la créance après abandon (60 000)
- Prix d’acquisition non recouvré = 130 000 – 40 000 = 90 000
perte = 30 000D

Date de l’abandon (01/10/2006)


56910000 Décote sur Créances bancaires 20 000
65210000 Perte sur créance abandonnée 30 000
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 40 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 10 000
75
F- Les provisions sur les créances
• Les provisions sur les créances correspondent à des
charges comptabilisées en couverture d’un risque de non
recouvrement.

• Ce risque est estimé périodiquement à l’occasion de


l’établissement des états financiers intermédiaires et
annuels compte tenu des informations disponibles s’y
rapportant.

• A ce titre, le risque de non recouvrement peut s’avérer :


o Plus élevé càd que la valeur de la créance s’est
dépréciée
o Moins élevé càd que la valeur de la créance s’est
appréciée. 76
• Dans tous les cas, la valeur comptable de la créance ne
doit pas dépasser la valeur recouvrable estimée.

* Augmentation du risque de non recouvrement (Dépréciation


de la valeur recouvrable de la créance)

D 68xxxxxx Dotation aux provisions sur créances achetées


C 5961xxxx Provision pour dépréciation de créances

* Baisse du risque de non recouvrement (Appréciation de la


valeur recouvrable de la créance)

D 5961xxxx Provision pour dépréciations de créances


C 7866xxxx Reprise de provisions sur dépréciations de créances

77
EXEMPLE 15:
Au 31 décembre 2006, la SRC a estimé que la valeur recouvrable de sa créance
auprès de son client X s’est dépréciée.
Au 31/12/2006, la valeur de la créance dégagée par le tableau de suivi = 60 000D,
alors que la valeur de recouvrement estimée = 30 000D.
Risque de non recouvrement = 60 000 – 30 000 = 30 000D
Montant de la provision = 30 000D

68xxxxxx Dotation aux provisions sur créances achetées 30 000


5961xxxx Provision pour dépréciation de créances 30 000

* Supposons que après une certaine période, la SRC a pris connaissance que la
situation financière de son client s’est améliorée et par conséquent, elle a estimé
que le risque de non recouvrement n’est plus justifié.

5961xxxx Provision pour dépréciation de créances 30 000


7866xxxx Reprise de provisions sur dépréciations de créances 30 000

78
• Evidemment, la reprise des provisions ne peut dépasser le montant total des
provisions initialement comptabilisé.

• La mesure de la valeur recouvrable estimée et par conséquent de la


dépréciation éventuelle de la créance peut être réalisée selon plusieurs
méthodes :

Méthode fondée sur le Méthode conforme à celle


l’estimation des flux prévue par les circulaires de
monétaires futurs  la BCT et applicable aux
établissements de crédits

79
F-1- Méthode fondée sur le montant des flux monétaires
futurs

• Cette méthode est prévue par le projet d’avis du conseil national de comptabilité
relatif à la comptabilité des sociétés de recouvrement des créances.

• Elle consiste à :


 Estimer, compte tenu d’hypothèses raisonnables et justifiables, les
recouvrements nets des créances résultants, notamment des payements à
réaliser par le débiteur, de la cession des biens reçus en garantie,…
 Actualiser ces encaissements nets compte tenu du temps estimé
nécessaire pour le recouvrement de la créance.

NB : Le taux d’actualisation correspond au taux d’intérêt effectif d’origine inhérent à la créance.

• Cette méthode est différente de celle prévue par les circulaires de la Banque
Centrale de Tunisie et appliquée par les banques Tunisiennes, ce qui est de
nature à rendre plus compliqués les travaux d’homogénéisation à réaliser dans
le cadre de la consolidation des états financiers des Banques.

80
Mesure des dépréciations et évaluation des provisions:

Si valeur recouvrable estimée < Valeur comptable de la créance

PROVISION A CONSTATER

Avec:
valeur recouvrable estimée= Flux monétaires futures actualisés au taux d’intérêt effectifs d’origine de la créance
A défaut: Juste valeur de tout bien donné en garantie déduction faite des couts de réalisation actualisés au taux
d’intérêt effectifs d’origine de la créance
NB:
Si taux d’intérêt de la créance varie en fonction du TMM il y a lieu de retenir le TMM à la date d’acquisition

81
Fluctuation des flux monétaires estimatifs

Ces fluctuations peuvent être constater selon deux méthodes:

- Méthode 1:

Augmentation de Reliquat
la VRE attribuable résultant de la
au passage du variation des flux
temps monétaires

Produits Correction de valeur


financiers sur créance

- Méthode 2: La totalité de la variation est imputée en tant que correction de valeur


Cas des Créances restructurées

Date de la restructuration:
La créance doit être ramené au montant des flux monétaires nets à recevoir en vertu des nouvelles
dispositions actualisé au taux d’intérêt effectif au moment de l’acquisition de la créance:
- La réduction est à comptabiliser comme une correction de valeur.
- L’augmentation de valeur se traduit par une reprise de provision.

Après la restructuration:
La valeur recouvrable est mesurée par l’actualisation des flux monétaires futurs au taux de rendement82
effectif de la créance déterminé au moment de la restructuration.
F-2- Méthode conforme à celle prévue par les circulaires de
la Banque Centrale de Tunisie et applicable aux
établissements de crédits

Cette méthode consiste :

 Ne prendre en considération en déduction des provisions à constater


que la valeur des garanties reçues en couverture des crédits accordés.

 Ne pas actualiser la valeur des garanties compte tenu du délai que peut
prendre l’opération de réalisation.

83
Les garanties à prendre en compte sont détaillées comme suit :

Nature de la garantie à Conditions


prendre en compte
Les hypothèques sur titre foncier - Inscription à la CPF ;
- Evaluation interne ou externe.
Les hypothèques sur titre non - Mention de l’hypothèque par deux
immatriculé (à l’exception des notaires sur le contrat d’achat ;
titres objet de réquisition - Evaluation interne ou externe.
d’immatriculation)
Les nantissements sur actions - Respect des conditions de mise en place de
la garantie (Notification à la société par
huissier, Inscription sur le registre des actions
de la société….) ;
- Etats financiers certifiés.
Les dépôts affectés - Existence du dépôt à la date d’évaluation
des garanties
- Affectation explicite (Lettre d’affectation) du
dépôt en garantie du crédit
84
• Les nantissements de matériels, de fonds de commerces ainsi que les
hypothèques sur les réquisitions d’immatriculation ne sont pas pris en compte.

• Cette méthode nous parait plus adaptée au contexte actuel puisque les prix
d’acquisition des créances auprès de la banque sont déterminés compte tenu
des garanties déductibles telles que prévues par les circulaires de la Banque
Centrale de Tunisie.

• Indépendamment de la méthode adoptée, les hypothèses à retenir pour


l’estimation des recouvrements futurs et l’évaluation des garanties à réaliser
doivent être réalistes et prudentes.

NB: Il y a lieu de mentionner au niveau des notes aux états financiers, le


montant et le descriptif des garanties reçues de la clientèle.

85
G- Cas de modifications comptables se
rapportant à la comptabilisation des
recouvrements
• Les recouvrements des créances sont identifiés sur la base des relevés
bancaires reçus des Banques.

• Parfois, des encaissements apparus sur le relevé et comptabilisés par les


sociétés de recouvrement des créances comme des revenus d’un exercice
donné s’avèrent au cours de l’exercice suivant comme erronés et les montants
correspondants sont systématiquement retirés par les Banques.

• Dans ce cas il y a lieu :


 D’ extourner les écritures de recouvrement, d’actualisation et
d’affectation initialement comptabilisées;
 D’annuler l’écriture de constatation des revenus conformément
à la norme Comptable 11 relative aux modifications
comptables.
86
Ecriture d’annulation des revenus

 Si le montant des revenus à corriger n’est pas très significatif 

D 70800000 Produits de recouvrements liés à modification cpt


C 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 

 Si le montant des revenus à corriger est significatif :

D 128xxxxx Modification comptable


D 43430000 Impôt à liquider
C 56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 

Par ailleurs, il convient de voir si des droits d’enregistrement sur ces


recouvrements ont été comptabilisés en charge.

Si des droits d’enregistrements ont été comptabilisés au cours de l’exercice


précédent il convient de les annuler selon le même processus comptable mais en
utilisant (en cas de correction non significatif) le compte 60382000 Frais de
recouvrement judiciaires LMC.
87
EXEMPLE 16:

Au cours de l’exercice 2005, la SRC a comptabilisé un encaissement de 10 000D


apparu sur son relevé qui s’est avéré erroné au cours de l’exercice 2006.
Le prix d’acquisition de la créance = 1D.
En 2005, les 10 000 encaissés par la SRC ont été affectés comme suit :
principal = 8 000 et intérêts = 2 000.

HYP1: le montant des revenus à corriger est estimé non significatif :

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 10 000


53210000 Banque, compte à vue 10 000

8 000
56111000 Créances bancaires exigibles : principal
2 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts
10 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation

70800000 Produits de recouvrements liés à modification cpt 9 999


56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  9 999
88
HYP 2 : le montant des revenus à corriger est estimé significatif:

46110000 Recouvrement en instance d’affectation 10 000


53210000 Banque, compte à vue 10 000

56111000 Créances bancaires exigibles : principal 8 000


56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts 2 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 10 000

128xxxxx Modification comptable 6 499.350


43430000 Impôt à liquider 3 499.650
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles  10 000

* Si des droits d’enregistrement ont été comptabilisés au cours de l’exercice 2005


calculés sur la base de l’encaissement reçu :

 Charges supportées par la SRC


HYP 1 : le montant des droits à corriger est estimé non significatif :

437xxxxx Etat, droit d’enregistrement à payer 500


500 89
60382xxx Frais de recouvrement judiciaires LMC
HYP 2 : le montant des droits à corriger est estimé significatif :

437xxxxx Etat, droit d’enregistrement à payer 500


128xxxxx Modification comptable 325
43430000 Impôt à liquider  175

 Droits d’enregistrement à la charge du client


Dans ce cas, l’opération de correction n’a aucune incidence sur le résultat de
l’exercice 2005. Il faut constater l’écriture suivante :
437xxxxx Etat, droit d’enregistrement à payer 500
56114xxx Client, frais juridique à recouvrer 500

90
2-2-AUTRES OPERATIONS

Dans cette partie, nous allons traiter:

– Les opérations sur les capitaux propres

– Les placements en fonds gérés à capital risque

91
2-2-1 Les opérations sur les capitaux propres

Nous vous présentons les techniques de comptabilisations


des opérations suivantes :
 L’augmentation de capital ;
 Le fonds social ;
 L’affectation du résultat et la distribution de
dividendes.

92
A- L’augmentation de capital
• Pour permettre aux sociétés de recouvrement d’acquérir des créances d’un
montant relativement important, les actionnaires, peuvent décider d’augmenter
le capital desdites sociétés par des apports en numéraires.

• L’augmentation de capital passe inévitablement par une phase de souscription,


une phase d’appel des fonds et enfin la libération des fonds.

• Par conséquent, les écritures se rapportant à une augmentation de capital en


numéraire se présentent comme suit :

Souscription

D 10900000 Actionnaire capital souscrit non appelé (1)


C 10110000 Capital souscrit non appelé (1)

Avec : (1) Montant souscrit


93
Appel de fonds

D 10110000 Capital souscrit non appelé (2)


C 10120000 Capital souscrit appelé non versé (2)

ET

D 44600000 Actionnaires opérations sur le capital (2)


C 10900000 Actionnaire capital souscrit non appelé (2)
Avec: (2) Montant appelé

Libération des fonds

D 10120000 Capital souscrit appelé non versé (3)


C 10130000 Capital souscrit appelé versé (3)
ET

D 53210000 Banque, compte à vue (3)


C 44600000 Actionnaires opérations sur le capital (3)

Avec: (3) Montant libéré 94


NB : Les capitaux propres de la société présentés au niveau des états
financiers doivent comporter uniquement le montant du capital appelé. Une
information sur la partie non appelée est à mentionner au niveau des notes
aux états financiers.

EXEMPLE 17:
Le 15 octobre 2006, une SRC a décidé l’augmentation de son capital en numéraire
d’un montant de 200 000D, le faisant ainsi passer de 300 000D à 500 000D.
Le capital souscrit est totalement libéré.

Souscription

10900000 Actionnaire capital souscrit non appelé 200 000


10110000 200 000
Capital souscrit non appelé
Appel de fonds

10110000 Capital souscrit non appelé 200 000


10120000 Capital souscrit appelé non versé 200 000

200 000
44600000 Actionnaires opérations sur le capital
Actionnaire capital souscrit non appelé 200 000 95
10900000
Libération des fonds

10120000 Capital souscrit appelé non versé 200 000


10130000 Capital souscrit appelé versé 200 000

200 000
53210000 Banque, compte à vue
Actionnaires opérations sur le capital 200 000
44600000

NB: Si l’augmentation du capital est effectuée par incorporation des dettes


contractées suite à l’achat des créances à recouvrer, le compte 53210000 sera
remplacé par le compte de passif approprié soit par exemple le compte
45xxxxxx:Dettes envers les cédantes de créances.

96
B- Le fonds social
• Le fonds social est constitué par affectation du résultat de l’exercice par
décision de l’AGO.

• Il est créé pour financer:

des opérations non remboursables des opérations remboursables


au profit du personnel telles que les prêts au personnel

Les imputations comptables

le compte réserve pour fonds social


le compte réserve pour fonds ne doit pas être diminué du montant
social doit être diminué du de ces utilisations. Un compte d’actif
montant de ces utilisations doit alors être utilisé pour la prise en
compte de ces opérations 97
• Les produits qui découlent de l’utilisation du fonds social viennent s’ajouter au
solde du compte de réserve pour fonds social.

• Les notes aux états financiers doivent détailler le montant des fonds disponibles
et non disponibles.

NB : Pour faciliter le suivi de ce compte, il est recommandé d’ouvrir un compte


bancaire spécifique.

Financement d’opérations non remboursables

D 11810000 Réserves pour fonds social


C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

98
Financement d’opérations remboursables

D 42xxxxxx Compte de prêt au personnel sur fonds social


C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse

Encaissement de produit provenant de l’utilisation du fonds social

D 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse


C 11810000 Réserves pour fonds social

99
EXEMPLE 18:
 Cas n°1 :
Soit une SRC qui a accordé une dotation non remboursable à un membre de son
personnel d’un montant de 2 000D.
Cette dotation est assimilée à une opération de financement non remboursable:

Versement de la dotation

11810000 Réserves pour fonds social 2 000


53210000 Banque, compte à vue 2 000
 Cas n°2 :
* Supposons que 01/01/2007, la SRC a accordé à son personnel un prêt d’un
montant de 5 000D remboursable sur 3 ans et rémunéré à un taux de 4% l’an.
Versement du prêt
42xxxxxx Compte de prêt au personnel sur fonds social 5 000
53210000 Banque, compte à vue 5 000
Encaissement de produit provenant de l’utilisation du fond social
53210000 Banque, compte à vue 200
11810000 Réserves pour fonds social (5 000 * 4%) 200* 100
C- L’affectation du résultat et la
distribution de dividendes

• Lors de la prise en charge des soldes d’ouverture, seuls les


comptes d’actifs et de passifs sont pris en charge, le
différentiel étant le résultat de l’exercice précédent est
systématiquement imputé au niveau des comptes :
– 13100000 Résultat bénéficiaire;
– 13500000 Résultat déficitaire.

• Il convient de comptabiliser l’opération d’affectation du


résultat conformément à la décision de l’AGO.

101
C-1- Cas de résultat déficitaire

Généralement, le résultat déficitaire est affecté par l’AGO en


résultats reportés

Affectation du résultat déficitaire

D 12100000 Résultats reportés


C 13500000 Résultat déficitaire

EXEMPLE 19:

Supposons q’une SRC a réalisé un déficit d’un montant de 15 000D.


A la date de l’affectation du résultat déficitaire, on passe l’écriture suivante:

12100000 Résultats reportés 15 000


13500000 Résultat déficitaire 15 000
102
C-2- Cas de résultat bénéficiaire
Le résultat bénéficiaire doit être affecté par l’AGO générale en tenant
compte des dispositions du code des sociétés commerciales,
principalement la constitution de la réserve légale de 5% du résultat sans
pour autant dépasser 10% du capital social.

Affectation du résultat bénéficiaire


D 13100000 Résultat bénéficiaire
C 11100000 Réserve légale
C 11800000 Réserve facultative
C 11810000 Réserve pour fonds social
C 12100000 Résultats reportés
C 44700000 Actionnaires dividendes à payer

Distribution de dividendes
D 44700000 Actionnaires dividendes à payer
C 53210000 Banque, compte à vue 103
EXEMPLE 20:

Soit une SRC a réalisé un bénéfice de 500 000D et suite à l’AGO, elle a décidé
de le répartir comme suit:
- Réserve légale = 25 000D (< 10%du capital social)
- Réserve facultative = 100 000D
- Réserve pour fonds social = 30 000D
- Résultats reportés = 90 000D
- Actionnaires dividendes à payer = 250 000D à distribuer le 25/05/07
Affectation du résultat bénéficiaire

13100000 Résultat bénéficiaire 500 000


11100000 Réserve légale 25 000
11800000 Réserve facultative 100 000
11810000 Réserve pour fonds social 30
12100000 Résultats reportés 000
44700000 Actionnaires dividendes à payer 95 000
250 000
A la date de la distribution de dividendes

44700000 Actionnaires dividendes à payer 250 000


53210000 Banque, compte à vue 250 000 104
2-2-2 Les fonds gérés à capital risque

• Nous vous présentons les techniques de comptabilisations


des opérations suivantes :

– L’octroi et le déblocage de fonds à capital risque ;

– Les produits et les charges s’y rapportant.

105
A- Présentation sommaire du capital risque

• Le capital risque est régi par la loi 88-92 telle que modifiée par la loi 95-87
relative aux sociétés d’investissement à capital risque SICAR.

• Les SICAR ont pour objet, la participation dans le capital de sociétés pour leur
propre compte ou pour le compte de tiers en vue de sa rétrocession.

• Ces participations doivent faire l’objet de conventions avec les promoteurs,


fixant les modalités et les délais de réalisations des rétrocessions.

• Toute société peut confier à une SICAR la gestion d’un fonds à capital risque en
vue, notamment de bénéficier des avantages fiscaux, principalement ceux
prévus par l’article 48 du code de l’impôt, tel que modifié notamment, par
la loi 2003-63 et commenté par la note commune 2003-43.

106
• A ce titre, l’article 48 prévoit que :
1- Les réinvestissements auprès des SICAR sont déductibles de l’assiette
imposable sous réserve du minimum d’impôt prévu par les articles 12
et 12 bis du code de l’impôt lorsque l’intervention de la SICAR atteint 30%
au moins de leurs fonds propres pour le financement des investissements :

- Réalisés dans les zones de développement ;


- Réalisés dans les secteurs de la technologie, de la communication
et de l’information et des nouvelles technologies ;
- Promus par les nouveaux promoteurs ;
- Nouveaux réalisés par les petites et moyennes entreprises.

2- Les réinvestissements auprès des SICAR sont déductibles de l’assiette


imposable sans que le minimum d’impôt ne soit exigible lorsque
l’intervention de la SICAR atteint 80% au moins de leurs fonds propres pour le
financement des investissements:

- Réalisés dans les zones de développement ;


- Réalisés dans les secteurs de la technologie, de la communication
et de l’information et des nouvelles technologies ;
- Promus par les nouveaux promoteurs ;
- Nouveaux réalisés par les petites et moyennes entreprises.

Outre ce quota minimum de 80%, les emplois de ces fonds dans les zones de
développement ne doivent pas être inférieurs à 50%.
107
• Le bénéfice de la déduction est soumis au respect des conditions
suivantes:
 L’engagement de la SICAR à employer ces fonds dans les
conditions susvisées (Quota des 30% et 80%) dans un délai
n’excédent pas la fin de la quatrième année qui suit celle de la
libération du capital ou du placement des fonds auprès d’elle ;

 Le non retrait des sommes placées dans les fonds à capital risque
pendant 5 ans à partir du premier janvier de l’année qui suit celle
du placement ;

 La non réduction du capital pendant une période de 5 ans à partir


du premier janvier de l’année qui suit celle de la libération du
capital sauf en cas de réduction pour absorption de perte ;

 La tenue par le bénéficiaire de la déduction d’une comptabilité


conforme à la législation comptable ;

 La présentation à l’appui de la déclaration d’impôt du bénéficiaire


de la déduction d’une attestation de placement et d’une attestation
de respect ou d’un engagement de respecter les quotas.

 Ces deux attestations sont fournies par la SICAR.

108
EXEMPLE 21 :

- La société X a réalisé en 200N un bénéfice avant impôt de 165 md.


- Elle a souscrit et libéré un fonds à capital risque dans une SICAR pour un
montant de 120 md.
- La société X a fourni à l’appui de sa déclaration fiscale au titre de l’année 200N
un engagement de la SICAR de respecter le quota de 30% en matière d’emplois
ciblés.
L’impôt au titre de l’année 200N de la société COMARE est calculé comme suit:
Bénéfice net 165 md
Déduction du montant réinvesti - 120 md
BASE IMPOSABLE = 45 md
IS dû (35%) 15,75 md

OR minimum d’impôt sur les sociétés: 165 * 20% 33 md


(20%* base imposable avant réinvestissement)

DONC : Impôt à payer = 33 md

109
EXEMPLE 22:
On reprend les mêmes données de l’exemple précédent.
L’attestation fournie stipule que la SICAR s’engage à employer ses fonds
propres comme suit:
- 50% Zones de développement
- 10% Secteur des nouvelles technologies
- 10% Entreprise promue par un nouveau promoteur
- 10% Nouvel investissement d’une petite entreprise
Dans ce cas le minimum d’impôt n’est pas exigible.

DONC : Impôt à payer = 15,75 md

NB:
- Le non respect par la SICAR de son engagement d’employer ses fonds propres
selon les quotas définis précédemment dans le délai de quatre ans entraîne le
paiement de l’impôt dû et non acquitté au titre des revenus ou bénéfices déduits
majoré des pénalités et ce, solidairement par la SICAR et par le bénéficiaire.

- Les sociétés de recouvrement des créances sont propriétaires du fond et par


conséquent des participations et des placements et supportent les risques s’y
rapportant à moins qu’un contrat d’assurance soit conclu permettant la
récupération totale de la mise initiale.
110
B- Imputation comptable
Déblocage du fonds gérés

D 26650000 Placements en fonds à capital risque


C 53210000 Banque, compte à vue

a- Les emplois sur fonds gérés et les produits et les


charges s’y rapportant

La comptabilisation des produits et des charges se rapportant aux fonds


gérés diffère selon que le risque est supporté par la société ou par un
autre organisme (SICAR, société d’assurance…).

Si le risque n’est pas supporté Si le risque est supporté par


par la société de recouvrement la société de recouvrement
(couverture par une assurance) 111
a-1 Si le risque n’est pas supporté par la société de
recouvrement (couverture par une assurance) :

Il s’agit d’un placement à capital risque couvert par un contrat d’assurance


garantissant la récupération de la mise initiale ainsi qu’une rémunération
fixe calculée en fonction du montant du fonds débloqué et du taux du
marché monétaire.
Dans ce cas, seule la rémunération fixe est à comptabiliser comme suit :

Ecriture de rattachement (fin du mois ou du trimestre)

D 26651000 Créances rattachées sur placement (1)


C 75410000 Produit sur placement à capital risque (1)
Avec : (1)  Produit couru non échu  calculé comme suit: 

Produit couru non échu = Montant du fonds débloqué * (TMM+- X points)* N/12
Avec: TMM : taux du marché monétaire ;
X : Taux de rémunération fixé par rapport au TMM ;
N : Nombre de mois séparant la date de déblocage du fonds à la date de
112
constatation de l’écriture de rattachement.
Encaissement des produits

D 53210000 Banque, compte à vue


C 26651000 Créances rattachées sur placement

EXEMPLE 23:
La 05 janvier 2007, une SRC a décidé le placement de 300 000D dans un fonds
à capital risque auprès d’une SICAR. Ce fonds débloqué le 01/01/2007 est
rémunéré au taux de 6% l’an.

Déblocage du fonds gérés

26650000 Placements en fonds à capital risque 300 000


53210000 300 000
Banque, compte à vue
Ecriture de rattachement (fin de chaque trimestre)

26651000 Créances rattachées sur placement 4 500


75410000 Produit sur placement à capital risque 4 500
(300 000 * 6% * 3/12 = 4 500)
113
Encaissement des produits (05/01/2008)

53210000 Banque, compte à vue 18 000


18 000
26651000 Créances rattachées sur placement

Date de remboursement du placement à capital risque (01/01/2013)

53210000 Banque, compte à vue 300 000


300 000
26650000 Placements en fonds à capital risque

114
a-2 Si le risque est supporté par la société de
recouvrement

• Il convient d’arrêter la situation du fonds avec la SICAR en vue de


recenser les utilisations réalisées sous forme de participations et de
placements ainsi que les produits et les charges s’y rapportant.

• Le compte 26650000 Placements en fonds à capital risque peut


être défalqué par nature d’utilisations :
– Placement financé par fonds à capital risque ;
– Participation financé par fonds à capital risque ;
– Liquidités non placés.

Date d’arrêté des comptes

D 26xxxxxx Placements sur fonds à capital risque


D 26xxxxxx Participations sur fonds à capital risque
D 26xxxxxx Fonds à capital risque non utilisé
C 26650000 Placements en fonds à capital risque
115
• Ces différents comptes sont à présenter parmi les immobilisations
financières indépendamment de leurs natures pour tenir compte de la
condition fiscale de non retrait des sommes placées dans les fonds à
capital risque pendant 5 ans à partir du premier janvier de l’année qui
suit celle du placement. 

• Si le fond à capital risque est remboursable à court terme, les


utilisations sont à comptabiliser et à présenter dans les états financiers
selon leurs natures.

• Il convient aussi de constater les produits se rapportant aux utilisations


du fonds :
 Intérêt sur placement financé par fonds à capital risque ;
 Dividendes sur Participation financée par fonds à capital risque.

Date d’arrêté des comptes (écriture de rattachement)

D 26xxxxxx ou 4xxxxxxx Gain sur Fonds gérés à capital risque


C 75xxxxxx Compte de produits approprié
116
Encaissement des produits sur fonds gérés

D 53210000 Banque, compte à vue


C 26xxxxxx ou 4xxxxxxx Gain sur Fonds gérés à capital risque

Une évaluation des participations financées par le fonds à capital risque


est à réaliser périodiquement et éventuellement une provision pour
dépréciation ou une reprise est à comptabiliser.
Date d’arrêté des comptes

D 6866xxxx Dotation aux provis sur particip/ fonds à capital risque


C 295xxxxx Provis pour dépréc des particip sur fonds à capital risque

Date d’arrêté des comptes


D 295xxxxx Provision pour dépréciations des participations sur fonds à
capital risque
C 7866xxxx Reprise de provisions sur participations sur fonds à
capital risque
117
Les participations sur fonds gérés sont à évaluer, principalement en fonction
de :
 La situation nette comptable bilancielle ;
 La réévaluation des éléments d’actifs, notamment pour les projets
touristiques ;
 Les impayés sur les contrats de rétrocession et leurs anciennetés.

• Les perspectives de l’affaire, le secteur économique, la qualité de la


gestion sont aussi à prendre en compte.

• Il convient aussi périodiquement d’évaluer le risque fiscal lié au non


respect par la SICAR de son engagement de respecter le taux des
emplois ciblés.

• Si un risque fiscal est encouru par la société de recouvrement, une


provision pour risques et charges est à constater comme suit :

D 68xxxxxx Dotation aux provisions pour risque fiscal


C 48xxxxxx Provision pour risque fiscal
118
b- Le retrait des fonds gérés à échéance

• Les sommes placées dans les fonds à capital risque


peuvent être retirées 5 ans après le premier janvier de
l’année qui suit celle du placement.

• Cette opération est à comptabiliser comme suit :

Date de remboursement du placement à capital risque

D 53210000 Banque, compte à vue


C 26650000 Placements en fonds à capital risque

119
3-ASPECTS FISCAUX
Impôt sur les
bénéfices Abandon des créances

ASPECTS
FISCAUX
Provisions
TVA

Autres taxes:
TCL, TFP, FOPROLOS,…
120
Impôt sur les bénéfices

• La SRC est soumise à l’impôt sur les sociétés selon le régime de droit
commun, au taux de 35% et ce, conformément aux dispositions de l’article
45.1 du code de l’IRPP et de l’IS.

Les provisions

• Cet impôt est déterminé compte tenu notamment, de la déduction des


provisions pour dépréciations de créances dans la limite de 30% du bénéfice
imposable sous réserve de respecter les conditions prévues par le § 4 de
l’article 12 du code de l’IRPP et de l’IS à savoir:
 L’existence d’une action en justice;
 Les provisions doivent être constatées en comptabilité;
 Un état détaillé des provisions constatées doit être joint à la déclaration
de l’impôt sur les revenus ou de l’impôt sur les sociétés.

Toutefois, la condition relative à l'engagement d'une action en justice n'est pas


exigible pour le besoin de la déduction des provisions pour créances douteuses
des entreprises en difficultés économiques et ce, durant la période de
suspension des procédures judiciaires prévues par la loi n° 95-34 du 17 avril
1995 relative au redressement des entreprises en difficultés économiques telle
que modifiée et complétée par les textes subséquents. 121
NB: L'état des provisions déductibles relatives aux créances des entreprises en
difficultés économiques doit mentionner les références de la décision de suspension
des procédures judiciaires.
• Il faut entendre par bénéfice imposable, le bénéfice fiscal avant déduction :
» Des provisions constituées;
» Des réinvestissement exonérés.

EXEMPLE 24:
Soit une SRC ayant réalisé au cours de l'année 2006 un bénéfice comptable avant
impôt de 1 000 000D. Par ailleurs, elle a effectué un réinvestissement exonéré
auprès d’une SICAR d’un montant égal à 500 000D.

* Cas n°1:
La provision pour créances douteuses constituée s'élève à 300 000 D.
Le bénéfice fiscal est déterminé en réintégrant la provision pour créances douteuses
au bénéfice comptable : 1 000 000 D + 300 000 D = 1 300 000 D
Limite de la provision admise en déduction : (30%) du bénéfice fiscal corrigé :
1 300 000 D x 30 % = 390 000 D > 300.000 D donc la provision constituée
est totalement déductible.
Base imposable = 1 000 000 – 500 000 = 500 000D
L’impôt dû est calculé comme suit: 500 000 * 35% = 175 000D
Minimum d’impôt = 1 000 000 * 20% = 200 000D > 175 000D
L’impôt à payer = 200 000D 122
* Supposons que le montant de la provision constituée pour créances douteuses
s'élève à 600.000 D.
- Limite de la provision admise en déduction : (30%) :
1.600.000 D x 30 % = 480 000 D < 600.000 D
- A déduire uniquement 480 000 D la fraction des provisions qui n'a
pu être déduite soit 120 000D sera reportable sur les exercices ultérieurs et dans
la même limite.
Base imposable = 1 000 000 – 500 000 + 120 000 = 620 000D
L’impôt dû est calculé comme suit: 620 000 * 35% = 217 000D
Minimum d’impôt = 1 120 000 * 20% = 224 000D > 217 000D
L’impôt à payer = 224 000D

* Cas n°2
• Supposons qu’ après une certaine période, la SRC a pris connaissance que la
situation financière de certains de ses clients s’est améliorée et par conséquent,
elle a estimé que le montant de la provision sur créances douteuses initialement
constitué n’est plus justifié on constate une reprise de provisions sur
créances douteuses qui sera imposable dans la limite de la provision admise en
déduction précédemment.

123
Reprenons le cas n°2 et supposons que la société a réalisé au cours de l’année
suivant un bénéfice fiscal d’un montant de 1 200 000D. Par ailleurs, elle a
comptabilisé une reprise de provision sur créances douteuses d’un montant de
500 000D.
Reprise sur provisions 500 000 480 000D sera imposable
20 000D à déduire du bénéfice

Base imposable = 1 200 000 - 20 000 = 1 180 000D


L’impôt dû est calculé comme suit: 1 180 000 * 35% = 413 000D
L’impôt à payer = 413 000D

Abandon de créances

• Les abandons de créances sont déductibles uniquement si le débiteur est


déclaré en faillite ou si un procès verbal de carence est établi par un huissier
notaire sur la base d’un jugement.

124
La TVA
• La SRC est soumise à la TVA au titre :

 des intérêts de retard perçus au taux de 6% et ce, en vertu de la prise


de position n° 1020 du 18 Août 2002;
Les intérêts faisant partie intégrante du nominal de la créance achetée
ne sont pas soumis à la TVA puisqu’ils constituent la contrepartie
d’affaires réalisées par la banque cédante et ce, conformément au
paragraphe 39 du tableau A du code de la TVA.

 des revenus des opérations de recouvrements de créances pour le


compte de tiers (commissions).

Elle est autorisées à déduire la TVA ayant grevé leurs achats de biens
et de services selon la règle du prorata.

% de déduction = CA soumis à la TVA (N-1)


CA total (N-1)
125
• Pour les SRC nouvellement crées, le rapport visé ci-dessus, est déterminé en
fonction des recettes prévisionnelles de leur première année d'activité.
• A la fin de chaque année civile, les SRC déterminent le pourcentage de
déduction susvisé compte tenu des éléments réalisés pendant cette même
année civile.

NB: Les biens soumis à amortissement, une régularisation doit être opérée si le
pourcentage de déduction au cours de ladite année varie +/- 5% par rapport à
celle effectuée. La déduction complémentaire ou le reversement de la taxe qui
résulterait de cette variation de pourcentage est opéré au mois de janvier de
l'année suivant celle au cours de laquelle la déduction initiale est opérée.

EXEMPLE 25:

Une SRC a réalisé un CA total de 2 000 000D dont 100 000D soumis à la TVA.
% déduction = 100 000/2 000 000 = 5%
Cette SRC a reçu une facture relative à des honoraires d’un montant de 560D TTC.
Donc, le montant de la TVA (12%) ayant grevé la facture est de 60D.
60D 5% déductible soit 3D

le reliquat (55D) est comptabilisé en charge 126


Autres taxes

• La SRC est soumise à la TCL au taux de 0,2% conformément à l’article 35


du code de la fiscalité locale.

• La SRC est soumise à la TFP au taux de 2% et à la contribution au


FOPROLOS au taux de 1% et ce, respectivement en vertu des articles 364
du code de travail et 30 de la loi 88-145 du 31 décembre 1988 portant loi de
finances pour l’année 1989.

• La SRC est soumise également, au droit d’enregistrement sur les jugements au


taux de 5% du montant encaissé relatif aux condamnations ou liquidations
prononcées et ce, dans un délai de 30 jours à compter de la date du
recouvrement et ce conformément aux dispositions des articles 35 et 68 du
code des droits d’enregistrement et de timbre. En première étape, la société
doit payer les minimas de perceptions tels que prévus par l’article 22 du même
code à savoir:
 Jugements des tribunaux cantonaux:10 D
 Jugements des tribunaux de première instance: 20D
 Arrêts d’appel et de cassation: 40 D
127

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