Société de Recouvrement Des Créances
Société de Recouvrement Des Créances
Société de Recouvrement Des Créances
Conditions se rapportan
aux créances achetées
Capital minimum Obligation d’information
du ministère des finances
2
Cadre juridique
• Les sociétés de recouvrement des créances sont régies
par les textes suivants:
3
Forme juridique et objet social
• Les sociétés de recouvrement des créances sont des sociétés par action,
soumises aux dispositions du code des sociétés commerciales, ayant pour
unique objet l’achat des créances pour leur propre compte et le
recouvrement des créances pour le compte des tiers.
Capital minimum
• Leur capital ne doit pas être inférieur à 300 000 dinars, quelque soit le volume de
leur activité, qui doit être totalement libéré à la souscription.
• Le montant des achats des créances détenues par lesdites sociétés ne doit à
aucun moment dépasser 5 fois le montant de «ses fonds propres» tels que
définis par la loi n°96-112 du 30 décembre 1996, relative au système comptable
des entreprises.
NB: Le fonds propre correspond à la somme algébrique du capital social + les réserves
légales, facultatives et autres + les résultats reportés + résultat de l’exercice + les
autres capitaux propres tel que subvention d’investissement, réserve spéciale de
réévaluation
Le montant d’achat des créances = coût d’acquisition de ces créances non recouvrées
4
Exemple 1:
Soit une SRC dont le capital propres est composé comme suit:
- Capital social = 300 000D
- Réserve légale = 25 000D
- Réserve facultative = 100 000D
- Réserve statutaire = 50 000D
- Réserve pour fonds social = 30 000D
- Résultats reportés = 90 000D
Les capitaux propres = 595 000D
Plafond des créances achetées = 595 000 * 5 = 2 975 000D
Le montant des achats des créances détenues par le SRC ne doit pas dépasser le
2 975 000D.
6
Conditions se rapportant aux créances achetées
• Les créances qui peuvent être achetées par lesdites sociétés sont celles qui sont
échues, impayées et déterminées dans leur montant.
• De plus, l’alinéa 3 de l’art 10 de la loi 98-4 stipule que « lorsque les créances
découlent de comptes bancaires, elles peuvent être cédées aux SRC à
compter de la date de la notification de la clôture des comptes courants ou
des comptes de dépôt. Toutefois,il ne sera pas admis de demande de
ratification de ces comptes même pour erreur, omission ou double emploi, pour
des écritures remontant à plus de 3 ans, à moins que, dans le même délai, le
client débiteur ou la banque n’ait émis des réserves par lettre recommandée avec
accusé de réception.»
• Les créances cédées aux SRC prennent effet à l’égard du débiteur cédé ou autre
à partir de la date de sa notification de la cession par huissier notaire.
La notification doit se faire à la dernière adresse du débiteur cédé, déclarée au
cédant, et devant indiquer les créances cédées et la personne à laquelle ou pour
le compte de laquelle le débiteur doit effectuer le paiement.
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• La cession de créances aux SRC emporte le droit de transfert de la propriété
de la créance du cédant avec ses accessoires, gages et garanties. Elle doit
être inscrite au registre foncier si l’hypothèque ou les garanties portent sur
un immeuble immatriculé.
• Les SRC peuvent gérer les créances de ses clients en vertu d’un mandat,
sans limitation des pouvoirs qui lui sont conférés.
Par conséquent, elles peuvent faire tout ce qui est dans l’intérêt du mandant
comme recouvrer ces créances, payer ses dettes, faire tous actes conservatoires,
intenter des actions possessoires, assigner le débiteur en justice et contracter des
obligations dans la mesure qui est nécessaire pour l’accomplissement des affaires
dont elles sont chargées.
8
Les sanctions
• Les obligations mises à la charge des SRC par la loi 98-4 ainsi que le cahier
de charge doivent être respectées sous peine de sanctions pécuniaires ou
même corporelles à l’encontre des dirigeants.
• Ainsi par exemple, est passible d’une amende de 3 000 dinars, tout dirigeant
d’une SRC qui:
– Ordonne ou se livre au démarchage pour amener les clients débiteurs à
régler leurs dettes et ce, en se rendant directement ou par l’intermédiaire
d’un représentant au domicile d’une personne, sur son lieu de travail de
repos ou de traitement, ou dans un lieu public.
– Achète ou accepte un mandat d’un créancier qui lui a été proposé par une
personne intermédiaire
9
2- ASPECTS COMPTABLES
ASPECTS
COMPTABLES
10
Cadre général
• Absence de normes comptables spécifiques pour les sociétés de
recouvrement de créances en Tunisie.
• Cet avis est resté au stade du projet, puisqu’il est inspiré des normes
comptables internationales IAS/IFRS et inadapté au cadre conceptuel
tunisien.
11
2-1- LES OPERATIONS SE RAPPORTANT
AUX CREANCES
Dans cette partie, nous traiterons les opérations suivantes :
12
A- Opération d’achat de créances :
Description de l’opération
15
EXEMPLE 3: Soit une société de recouvrement qui a acheté auprès de sa banque
une créance pour un montant de 10 000D (créance avec garantie).
Le montant nominale de la créance est de 100 000 DT se détaillant comme suit:
le principal = 80 000 DT et l’intérêt = 20 000 DT.
16
Question: Faut –il intégrer les frais d’acquisition au coût d’achat des
créances ou les exclure?
Selon Le projet d’avis , la comptabilisation initiale d’une créance achetée par une
SRC doit se faire à la juste valeur de la contrepartie donnée en échange. La
juste valeur ne tient pas compte des honoraires et commissions versés
aux avocats, conseillers, ni des droits de mutation.
Si on assimile les créances achetées à des placements, la norme comptable
n°7 prévoit dans son § 5 que « les frais d’acquisition tels que les commissions
d’intermédiaires, les honoraires, les droits et frais de banque sont exclus.
Toutefois, les honoraires d’étude et de conseils engagés à l’occasion de
l’acquisition de placements à long terme peuvent être inclus dans le coût ».
Par contre, si on assimile les créances achetés à des stocks, la norme
comptable n°4 prévoit dans son § 12 que le coût d’acquisition comprend « les
autres coûts directement liés à l’acquisition des éléments achetés ».
EXEMPLE 4:
Soit une créance achetée le 15 mars 2007 pour un prix d’acquisition égal à
150 000D, pour un nominal de 500 000D. Les frais d’acquisition connexes
s’élèvent à 3 000D. 17
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 400 000
56112000 Créances bancaires exigibles : intérêts 100 000
601xxxxx Frais sur acquisition des créances 3 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 350 000
45110000 150 000
401xxxxx Dettes envers la société cédante 3 000
Fournisseurs d’exploitation
NB: en cas de règlement différé de la créance achetée par les SRC, le projet de
norme préconise la méthode de l’actualisation de l’ensemble des sorties futures
de trésorerie au moyen d’un taux d’intérêt pratiqué pour un instrument financier
similaire provenant d’un émetteur ayant une notation similaire.
Observation :
Le projet d’avis de la CNC suppose que le prix d’acquisition d’une créance est déterminé sur
la base de l’actualisation des flux monétaires futurs au taux d’intérêts effectifs d’origine de
chaque créance
18
B - Les intérêts courus postérieurement à la date
d’acquisition de la créance
• Les créances achetées continuent à générer des intérêts de retard et des intérêts
conventionnels postérieurement à leurs acquisitions par la société de
recouvrement.
• Compte tenu du fait que les créances acquises par la société sont par principe
des créances douteuses, il est impératif de ne comptabiliser ces intérêts en
produit de l’exercice qu’à l’occasion de leurs recouvrements.
Deux méthodes peuvent être retenues pour la prise en compte de ces intérêts:
EXEMPLE 5:
Prix d’acquisition des créances = 1D
Principal de la créance = 80 000D
Intérêts de la créance = 20 000D Nominal = 100 000D
Total remboursement = 105 000
Total remboursement (105 000)> créance comptabilisée (100 000) donc les 5 000D
constituent des intérêts de retard recouvrés.
EXEMPLE 6:
Supposons que la SRC comptabilise les intérêts au fur et à mesure qu’ils sont courus.
Intérêts trimestriels courus sur créance = 250D
Donc périodiquement, l’écriture suivante est constatée:
23
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 250
5681xxxx Intérêts courus sur créances 250
250
4721xxxx Intérêts et produits différés
7012xxxx Intérêts sur créances achetées & recouvrées 250
24
C- Recouvrement des créances
Description de l’opération
25
NB: la société peut occasionnellement conclure des accords avec certains de ses
clients prévoyant une affectation des sommes recouvrées selon un ordre
différent.
Ces accords sont recensés par les responsables du recouvrement et validés par la
Direction Générale puis transmis au chargé de la comptabilité pour prise en
compte.
26
C-1- Si la société a adopté la méthode de comptabilisation à
l’occasion du recouvrement (Méthode 1)
27
* Si Somme recouvrement > créance nominal :
Intérêts de retard postérieur à l’acquisition recouvrés= Somme recouvrement- créance
nominale (principal + intérêts)
Cette écriture n’est constatée que pour les clients dont le total des recouvrements a
dépassé le montant de la créance comptabilisée.
L’excédent est ainsi assimilé à un recouvrement des intérêts courus postérieurement
à l’acquisition de la créance.
EXEMPLE 7:
Le 01 janvier 2006, une SRC a acheté auprès de sa banque une créance pour un
montant de 1D.
Le montant nominale de la créance est de 100 000 DT se détaillant comme suit: le
principal = 60 000 DT et l’intérêt = 40 000 DT.
Le recouvrement de la créance est réalisé comme suit:
1er trimestre = 28 000D
2éme trimestre = 28 000D
3éme trimestre = 28 000D
4éme trimestre = 28 000D
29
31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30
30/06/2006 (Affectation des recouvrements)
30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
31
30 /09 /2006 (Constatation des revenus de recouvrement)
28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000
31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
31/12/2006 (Affectation des recouvrements)
32
Au 31/12/2006 (Constatation des revenus de recouvrement)
EXEMPLE 8:
Reprenons les mêmes données que l’exemple 5 mais en supposant dans ce cas,
que la SRC a acheté la créance pour un montant de 30 000D.
31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
Le 31/03/2006, le montant recouvré (28 000) < coût d’acquisition (30 000) pas de revenu
33
30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
34
30 /09 /2006 (Affectation des recouvrements)
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 28 000
31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation
31/12/2006 (Affectation des recouvrements) 28 000
35
Au 31/12/2006
56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard 12 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 12 000
36
C-2 Si la société a adopté la méthode de comptabilisation
périodique des intérêts courus postérieurement à la
date d’acquisition de la créance (Méthode 2)
les écritures suivantes sont à constater
Date de règlement
Avec:
(5) Total recouvrement de la période affecté au règlement du principal et intérêt – prix
d’acquisition non résorbé début de période
ET
38
EXEMPLE 9:
Reprenons les mêmes données que l’exemple7 , sauf que dans cet exemple la
SRC comptabilise périodiquement les intérêts courus (3 000D par trimestre).
28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000
41
31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
12 000
4721xxxx Intérêts et produits différés
7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrés 12 000 42
EXEMPLE 10:
Reprenons les mêmes données que l’exemple précédent mais en supposant dans
ce cas, que la SRC a acheté la créance pour un montant de 30 000D.
31/03/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30/06/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000 43
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
30/06/2006 (Constatation des intérêts courus)
30/09/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
44
30/09/2006 (Constatation des intérêts courus)
5681xxxx Intérêts courus sur créances 3 000
4721xxxx 3 000
Intérêts et produits différés
30 /09 /2006 (Affectation des recouvrements)
28 000
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 28 000
31/12/2006
53210000 Banque, Compte à vue 28 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation 28 000
12 000
4721xxxx Intérêts et produits différés
7012xxxx Intérêts sur créances achetées et recouvrés 12 000
46
OBSERVATION: Prise en compte des revenus selon le projet d’avis de la CNC
Méthode de
recouvrement des Méthode du taux de Méthode de
couts rendement effectif l’avancement financier
- Les intérêts courus sont - Total revenu de la - Les intérêts cours calculés au
réservés période= Placement inscrit taux nominal sont constatés en
- Aucun revenu n’est * Taux de rendement résultat
constaté tant que les effectif
recouvrements sont - Décote inscrite en résultat=
inférieurs au placement
- Total revenu- Intérêt Décote totale* Échéance/
nominal à répartir entre créance à date de restructuration
inscrit
reprise d’intérêt réservés et
- Si recv > Placement inscrit: amortissement de la décote - De même pour les intérêts
Reprise des intérêts selon prorata la date de réservés.
réservés puis restructuration 47
amortissement de la décote
C-3- Opérations de recouvrement particulières
1
2 4
Recouvrement par
l’appropriation de
biens
3 48
C-3-1- Recouvrement des créances par des chèques
antidatés et des effets à encaisser à échéance convenue
• En recouvrement des créances achetées, la société peut recevoir des chèques
antidatés et des effets à l’encaissement.
• Une comptabilité matière peut être tenue pour permettre le suivi comptable des
valeurs reçues à encaisser à échéance convenue.
49
NB:Le compte 46110000 est ensuite apuré selon le schéma comptable présenté précédemment.
C-3-2- Recouvrement dans le cadre de bonifications ONTT
• Les sociétés de recouvrement reçoivent certains virements se rapportant à des
bonifications d’intérêts au profit des créances achetées.
NB: Le compte 46110000 est ensuite apuré selon le schéma comptable présenté
précédemment.
50
C-3-3- Recouvrement par l’appropriation de biens
51
Ainsi : Si la société a adopté la méthode 1: comptabilisation des intérêts courus
après l’acquisition de la créance uniquement à l’occasion du recouvrement,
l’écriture suivante est à constater :
Date de recouvrement
D 276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente
Ou 22xxxxxx Immobilisations corporelles (1)
C 56111000 Créances bancaires exigibles : principal (3)
C 56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts (4)
C 56113000 Créances bancaires exigibles intérêts de retard (2)
Avec (1) Valeur des biens appropriés
(2) Intérêts de retard recouvrés
(3) Affectation en principal
(4) Affectation en intérêts
53
Si la valeur du bien ne couvre pas le montant de la créance et que le bien
approprié est reçu pour solde de tout compte le différentiel entre le montant de
la créance et la juste valeur du bien est comptabilisé à l’image des abandons de
créances.
54
EXEMPLE 11:
Soit une société de recouvrement qui a acheté auprès de sa banque une créance
pour un montant de 1D.
Le montant nominale de la créance est de 150 000 DT se détaillant comme suit: le
principal = 125 000 DT et l’intérêt = 25 000 DT.
Le débiteur a donné un appartement évalué à 105 000D en contrepartie d’un
règlement partiel de sa créance.
A la date du règlement
276xxxxx Biens appropriés destinés à la vente 105 000
22xxxxxx Immobilisations corporelles
46111000 Recouvrement/Biens appropriés en instance 105 000
d’affectation
Affectation du recouvrement
46111000 Recouvrement/Biens appropriés en instance 105 000
d’affectation
56111000 Créances bancaires exigibles : principal 80 000
56112000 Créances bancaires exigibles intérêts 25 000
Constatation du revenu de recouvrement)
56910000 Décote sur Créances bancaires exigibles 104 999
70111000 Décotes inscrites au résultat de l’exercice 104 999 55
• Supposons que le bien reçu a fait l’objet d’une expertise
- Montant du bien expertisé = 110 000D> 105 000D le bien
doit figurer au bilan pour le coût historique donc rien à constater.
- Montant du bien expertisé = 90 000D< 105 000D on doit
constater une réduction de valeur pour un montant de 15 000D
56
C-3-4- Recouvrement en espèce
• Exceptionnellement, la société peut recevoir des règlements en espèce en
recouvrement de ses créances.
Description de l’opération
58
• Les honoraires des prestataires de services (avocats, huissiers, experts) sont
justifiés par des factures.
• Les autres frais notamment les taxes et les autres frais payés à la recette des
finances sont justifiés par des reçus.
59
Imputation comptable
Méthode 1 Méthode 2
Comptabilisation Comptabilisation
en charge de selon les clauses du
l’exercice contrat de prêts
60
D-1- Méthode 1 : Comptabilisation en charge de
l’exercice
NB: dans ce cas, la SRC encourt un risque fiscal puisque ces frais de recouvrement
comptabilisés en charges de l’exercice peuvent constituer des charges non
déductibles pour l’administration fiscale.
61
Catégorie 1 : Frais d’avocats, d’huissiers et d’experts
63
Catégorie 2 : Autres frais payés aux recettes publiques
Méthode 1 66
D 56114xxx Client, frais juridiques à recouvrer
C 53210000 Banque, compte à vue /ou 54110000 Caisse
67
EXEMPLE 12:
Le 22/01/2006, la SRC a versé une avance à son huissier notaire d’un montant de
150D.
Le 15/02/2006, réception de la facture d’un montant de 500.300D TTC et
règlement du fournisseur par chèque.
On suppose que le prorata de déduction de la TVA est égal à 0% les frais
seront comptabilisés en TTC.
Ou
Et
70
E- Abandon de créances
Description de l’opération
Date de l’abandon
Avec:
(1) Montant total de l’abandon
(2) Principal abandonné
(3) Intérêts abandonnés
72
Si l’abandon rend la créance inférieure à son prix d’acquisition
EXEMPLE 13:
EXEMPLE 14: reprenons les mêmes données que l’exemple précédent 13 mais en
supposant que le prix d’acquisition de la créance = 130 000D
- Montant nominal de la créance après abandon (60 000)
- Prix d’acquisition non recouvré = 130 000 – 40 000 = 90 000
perte = 30 000D
77
EXEMPLE 15:
Au 31 décembre 2006, la SRC a estimé que la valeur recouvrable de sa créance
auprès de son client X s’est dépréciée.
Au 31/12/2006, la valeur de la créance dégagée par le tableau de suivi = 60 000D,
alors que la valeur de recouvrement estimée = 30 000D.
Risque de non recouvrement = 60 000 – 30 000 = 30 000D
Montant de la provision = 30 000D
* Supposons que après une certaine période, la SRC a pris connaissance que la
situation financière de son client s’est améliorée et par conséquent, elle a estimé
que le risque de non recouvrement n’est plus justifié.
78
• Evidemment, la reprise des provisions ne peut dépasser le montant total des
provisions initialement comptabilisé.
79
F-1- Méthode fondée sur le montant des flux monétaires
futurs
• Cette méthode est prévue par le projet d’avis du conseil national de comptabilité
relatif à la comptabilité des sociétés de recouvrement des créances.
NB : Le taux d’actualisation correspond au taux d’intérêt effectif d’origine inhérent à la créance.
• Cette méthode est différente de celle prévue par les circulaires de la Banque
Centrale de Tunisie et appliquée par les banques Tunisiennes, ce qui est de
nature à rendre plus compliqués les travaux d’homogénéisation à réaliser dans
le cadre de la consolidation des états financiers des Banques.
80
Mesure des dépréciations et évaluation des provisions:
PROVISION A CONSTATER
Avec:
valeur recouvrable estimée= Flux monétaires futures actualisés au taux d’intérêt effectifs d’origine de la créance
A défaut: Juste valeur de tout bien donné en garantie déduction faite des couts de réalisation actualisés au taux
d’intérêt effectifs d’origine de la créance
NB:
Si taux d’intérêt de la créance varie en fonction du TMM il y a lieu de retenir le TMM à la date d’acquisition
81
Fluctuation des flux monétaires estimatifs
- Méthode 1:
Augmentation de Reliquat
la VRE attribuable résultant de la
au passage du variation des flux
temps monétaires
Date de la restructuration:
La créance doit être ramené au montant des flux monétaires nets à recevoir en vertu des nouvelles
dispositions actualisé au taux d’intérêt effectif au moment de l’acquisition de la créance:
- La réduction est à comptabiliser comme une correction de valeur.
- L’augmentation de valeur se traduit par une reprise de provision.
Après la restructuration:
La valeur recouvrable est mesurée par l’actualisation des flux monétaires futurs au taux de rendement82
effectif de la créance déterminé au moment de la restructuration.
F-2- Méthode conforme à celle prévue par les circulaires de
la Banque Centrale de Tunisie et applicable aux
établissements de crédits
Ne pas actualiser la valeur des garanties compte tenu du délai que peut
prendre l’opération de réalisation.
83
Les garanties à prendre en compte sont détaillées comme suit :
• Cette méthode nous parait plus adaptée au contexte actuel puisque les prix
d’acquisition des créances auprès de la banque sont déterminés compte tenu
des garanties déductibles telles que prévues par les circulaires de la Banque
Centrale de Tunisie.
85
G- Cas de modifications comptables se
rapportant à la comptabilisation des
recouvrements
• Les recouvrements des créances sont identifiés sur la base des relevés
bancaires reçus des Banques.
8 000
56111000 Créances bancaires exigibles : principal
2 000
56112000 Créances bancaires exigibles : Intérêts
10 000
46110000 Recouvrement en instance d’affectation
90
2-2-AUTRES OPERATIONS
91
2-2-1 Les opérations sur les capitaux propres
92
A- L’augmentation de capital
• Pour permettre aux sociétés de recouvrement d’acquérir des créances d’un
montant relativement important, les actionnaires, peuvent décider d’augmenter
le capital desdites sociétés par des apports en numéraires.
Souscription
ET
EXEMPLE 17:
Le 15 octobre 2006, une SRC a décidé l’augmentation de son capital en numéraire
d’un montant de 200 000D, le faisant ainsi passer de 300 000D à 500 000D.
Le capital souscrit est totalement libéré.
Souscription
200 000
44600000 Actionnaires opérations sur le capital
Actionnaire capital souscrit non appelé 200 000 95
10900000
Libération des fonds
200 000
53210000 Banque, compte à vue
Actionnaires opérations sur le capital 200 000
44600000
96
B- Le fonds social
• Le fonds social est constitué par affectation du résultat de l’exercice par
décision de l’AGO.
• Les notes aux états financiers doivent détailler le montant des fonds disponibles
et non disponibles.
98
Financement d’opérations remboursables
99
EXEMPLE 18:
Cas n°1 :
Soit une SRC qui a accordé une dotation non remboursable à un membre de son
personnel d’un montant de 2 000D.
Cette dotation est assimilée à une opération de financement non remboursable:
Versement de la dotation
101
C-1- Cas de résultat déficitaire
EXEMPLE 19:
Distribution de dividendes
D 44700000 Actionnaires dividendes à payer
C 53210000 Banque, compte à vue 103
EXEMPLE 20:
Soit une SRC a réalisé un bénéfice de 500 000D et suite à l’AGO, elle a décidé
de le répartir comme suit:
- Réserve légale = 25 000D (< 10%du capital social)
- Réserve facultative = 100 000D
- Réserve pour fonds social = 30 000D
- Résultats reportés = 90 000D
- Actionnaires dividendes à payer = 250 000D à distribuer le 25/05/07
Affectation du résultat bénéficiaire
105
A- Présentation sommaire du capital risque
• Le capital risque est régi par la loi 88-92 telle que modifiée par la loi 95-87
relative aux sociétés d’investissement à capital risque SICAR.
• Les SICAR ont pour objet, la participation dans le capital de sociétés pour leur
propre compte ou pour le compte de tiers en vue de sa rétrocession.
• Toute société peut confier à une SICAR la gestion d’un fonds à capital risque en
vue, notamment de bénéficier des avantages fiscaux, principalement ceux
prévus par l’article 48 du code de l’impôt, tel que modifié notamment, par
la loi 2003-63 et commenté par la note commune 2003-43.
106
• A ce titre, l’article 48 prévoit que :
1- Les réinvestissements auprès des SICAR sont déductibles de l’assiette
imposable sous réserve du minimum d’impôt prévu par les articles 12
et 12 bis du code de l’impôt lorsque l’intervention de la SICAR atteint 30%
au moins de leurs fonds propres pour le financement des investissements :
Outre ce quota minimum de 80%, les emplois de ces fonds dans les zones de
développement ne doivent pas être inférieurs à 50%.
107
• Le bénéfice de la déduction est soumis au respect des conditions
suivantes:
L’engagement de la SICAR à employer ces fonds dans les
conditions susvisées (Quota des 30% et 80%) dans un délai
n’excédent pas la fin de la quatrième année qui suit celle de la
libération du capital ou du placement des fonds auprès d’elle ;
Le non retrait des sommes placées dans les fonds à capital risque
pendant 5 ans à partir du premier janvier de l’année qui suit celle
du placement ;
108
EXEMPLE 21 :
109
EXEMPLE 22:
On reprend les mêmes données de l’exemple précédent.
L’attestation fournie stipule que la SICAR s’engage à employer ses fonds
propres comme suit:
- 50% Zones de développement
- 10% Secteur des nouvelles technologies
- 10% Entreprise promue par un nouveau promoteur
- 10% Nouvel investissement d’une petite entreprise
Dans ce cas le minimum d’impôt n’est pas exigible.
NB:
- Le non respect par la SICAR de son engagement d’employer ses fonds propres
selon les quotas définis précédemment dans le délai de quatre ans entraîne le
paiement de l’impôt dû et non acquitté au titre des revenus ou bénéfices déduits
majoré des pénalités et ce, solidairement par la SICAR et par le bénéficiaire.
Produit couru non échu = Montant du fonds débloqué * (TMM+- X points)* N/12
Avec: TMM : taux du marché monétaire ;
X : Taux de rémunération fixé par rapport au TMM ;
N : Nombre de mois séparant la date de déblocage du fonds à la date de
112
constatation de l’écriture de rattachement.
Encaissement des produits
EXEMPLE 23:
La 05 janvier 2007, une SRC a décidé le placement de 300 000D dans un fonds
à capital risque auprès d’une SICAR. Ce fonds débloqué le 01/01/2007 est
rémunéré au taux de 6% l’an.
114
a-2 Si le risque est supporté par la société de
recouvrement
119
3-ASPECTS FISCAUX
Impôt sur les
bénéfices Abandon des créances
ASPECTS
FISCAUX
Provisions
TVA
Autres taxes:
TCL, TFP, FOPROLOS,…
120
Impôt sur les bénéfices
• La SRC est soumise à l’impôt sur les sociétés selon le régime de droit
commun, au taux de 35% et ce, conformément aux dispositions de l’article
45.1 du code de l’IRPP et de l’IS.
Les provisions
EXEMPLE 24:
Soit une SRC ayant réalisé au cours de l'année 2006 un bénéfice comptable avant
impôt de 1 000 000D. Par ailleurs, elle a effectué un réinvestissement exonéré
auprès d’une SICAR d’un montant égal à 500 000D.
* Cas n°1:
La provision pour créances douteuses constituée s'élève à 300 000 D.
Le bénéfice fiscal est déterminé en réintégrant la provision pour créances douteuses
au bénéfice comptable : 1 000 000 D + 300 000 D = 1 300 000 D
Limite de la provision admise en déduction : (30%) du bénéfice fiscal corrigé :
1 300 000 D x 30 % = 390 000 D > 300.000 D donc la provision constituée
est totalement déductible.
Base imposable = 1 000 000 – 500 000 = 500 000D
L’impôt dû est calculé comme suit: 500 000 * 35% = 175 000D
Minimum d’impôt = 1 000 000 * 20% = 200 000D > 175 000D
L’impôt à payer = 200 000D 122
* Supposons que le montant de la provision constituée pour créances douteuses
s'élève à 600.000 D.
- Limite de la provision admise en déduction : (30%) :
1.600.000 D x 30 % = 480 000 D < 600.000 D
- A déduire uniquement 480 000 D la fraction des provisions qui n'a
pu être déduite soit 120 000D sera reportable sur les exercices ultérieurs et dans
la même limite.
Base imposable = 1 000 000 – 500 000 + 120 000 = 620 000D
L’impôt dû est calculé comme suit: 620 000 * 35% = 217 000D
Minimum d’impôt = 1 120 000 * 20% = 224 000D > 217 000D
L’impôt à payer = 224 000D
* Cas n°2
• Supposons qu’ après une certaine période, la SRC a pris connaissance que la
situation financière de certains de ses clients s’est améliorée et par conséquent,
elle a estimé que le montant de la provision sur créances douteuses initialement
constitué n’est plus justifié on constate une reprise de provisions sur
créances douteuses qui sera imposable dans la limite de la provision admise en
déduction précédemment.
123
Reprenons le cas n°2 et supposons que la société a réalisé au cours de l’année
suivant un bénéfice fiscal d’un montant de 1 200 000D. Par ailleurs, elle a
comptabilisé une reprise de provision sur créances douteuses d’un montant de
500 000D.
Reprise sur provisions 500 000 480 000D sera imposable
20 000D à déduire du bénéfice
Abandon de créances
124
La TVA
• La SRC est soumise à la TVA au titre :
Elle est autorisées à déduire la TVA ayant grevé leurs achats de biens
et de services selon la règle du prorata.
NB: Les biens soumis à amortissement, une régularisation doit être opérée si le
pourcentage de déduction au cours de ladite année varie +/- 5% par rapport à
celle effectuée. La déduction complémentaire ou le reversement de la taxe qui
résulterait de cette variation de pourcentage est opéré au mois de janvier de
l'année suivant celle au cours de laquelle la déduction initiale est opérée.
EXEMPLE 25:
Une SRC a réalisé un CA total de 2 000 000D dont 100 000D soumis à la TVA.
% déduction = 100 000/2 000 000 = 5%
Cette SRC a reçu une facture relative à des honoraires d’un montant de 560D TTC.
Donc, le montant de la TVA (12%) ayant grevé la facture est de 60D.
60D 5% déductible soit 3D