Droit Des Affaires

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Université Hassan I de Settat

Faculté des sciences economiques et de gestion

DROIT DES AFFAIRES

Enseignant : Imane OUALJI


OBJECTIF DE MODULE

L’objectif de ce module est de transmettre aux étudiants les instruments


juridiques nécessaires à la régulation de droit des affaires et à leur permettre
de comprendre les mécanismes juridique et à appréhender toutes les facettes
de la vie d'une entreprise. 
PLAN DE MODULE

Introduction Générale

Titre I : Les principaux acteurs du droit des affaires

Titre III : Les opérations fondamentales de droit des affaires

Titre IV : Les instruments de paiement et de crédit

Titre V : Le contentieux des affaires


Introduction générale

I. Définition et spécificités de droit des affaires

II. Les sources du droit des affaires


I. Définition et spécificité de Droit des Affaires

A. Définition du Droit des Affaires

• Le Droit des Affaires est l’une des branches de droit privé


applicable à la vie des affaires autrement dit aux acteurs, aux
activités et aux structures du monde des affaires et qui
comporte un ensemble des droits relatifs aux affaires des
entreprises tels que le droit des contrats, le droit commercial la
propriété intellectuelle, le droit des sociétés, le droit fiscal,
le droit pénal des affaires, le droit de la consommation, etc.
B. Spécificités du Droit des Affaires

Originalité

Rapidité et simplicité

Internationalité
1.L’originalité En plus de son domaine original : Tandis que le droit civil se
de Droit des préoccupe surtout des personnes et des fortunes stagnantes,
Affaires le droit des affaires réglerait la production et la distribution
des recherches; le droit des affaires comporte des règles et de
techniques qui ont leur originalité propre.

Pour un même problème et pour des situations identiques,


les solutions et les règles de droit applicables sont différentes
( soit les règles du droit commun ou celles de droit des
*L’originalité affaires qui ont un caractère exceptionnel) selon qu’il s’agisse
des solutions d’un acte civil ou commercial, d’un commerçant ou d’un
particulier.

Même s’il applique la plupart des techniques du droit civil, et


*L’originalité plus spécialement la théorie générale des obligations, le droit
des des affaires est un droit autonome qui déroge au droit civil.
techniques C’est un droit d’exception qui comprend des réglementations
spéciales dans l’intérêt du commerce et celui du monde des
affaires,
Le monde des affaires exige rapidité mais aussi simplicité
dans les opérations conclues.
Le droit des affaires est un droit de la rapidité : son intérêt
2.La rapidité et principal est de permettre essentiellement une plus grande
la simplicité de rapidité des transactions et des opérations commerciales
Droit des ( l’endossement par exemple permet aux effets de
Affaires commerce de circuler rapidement). La gestion courante de
l’entreprise ne doit pas entre compliquée par un formalisme
lourd et contraignant. C'est pourquoi les contrats sont en
principe conclus par un simple échange de consentements
(solo consensus) et les transferts de créance et des valeurs
mobilières cotés en bourse se font selon des procédures
informatiques qui sont particulièrement simplifiées.

Le droit des affaires est plus international que les autres


branches de droit (droit civil ...) pour la simple raison que les
3.L’internationalité affaires ont tendance à s’internationaliser par vocation. Un
de Droit des commerçant ou une société commerciale qui voit ses
Affaires affaires atteindre un certain seuil de développement est
appelé à importer et à exporter. Les contrats conclus
peuvent être soumis à une loi étrangère et les litiges
tranchés par des instances judiciaires étrangères.
II. Les sources de Droit des Affaires

Les sources du droit es affaires sont nombreuses et variées. Il s’agit des:

Sources internes

Sources internationales

Jurisprudence et Doctrine

Usages du Commerce International


LES SOURCES INTERNES La Constitution

Le Droit Commun

Les lois propres au Droit des Affaires

Les Règlements et Décrets


Parmi les droits et libertés garantis par la Constitution de
2011 figure le droit de propriété et la liberté
d’entreprendre. Il est énoncé dans son article 35 que « Le
droit de propriété est garanti (…) » et que « (…) l’Etat
1.La Constitution garantit la liberté d’entreprendre et la libre concurrence,
[tout en œuvrant à réaliser un] développement humain
durable, à même de permettre la consolidation de la
justice sociale et la préservation des ressources naturelles
nationales et des droits des générations futures (…) ». 

Les règles du droit commun constituent


incontestablement une source essentielle du droit des
affaires. Même si on applique dans la pratique des
affaires d’instruments juridiques originaux, les
opérateurs, le législateur et la jurisprudence ont puisé
2.Le droit commun dans le droit civil les ressources nécessaires à la
conception et à l’encadrement des opérations
commerciales. Les règles générales du droit des
obligations, droit des contrats, droit de la responsabilité
civile sont notamment utilisées pour encadrer et
contrôler les activités économiques. 
Il s’agit des lois réglementant certaines matières
spécifiques du droit des affaires, tels que :
3.Les lois propres le code de commerce de 1996, la loi 5-96 relative à la
au Droit des SNC, la SCA, la SP et à la SAR, la loi 17-95 sur la SA,  la loi
Affaires bancaire n° 103.12 relative aux établissements de crédit
et organismes assimilés, la loi n° 31-08 sur la protection
du consommateur, la loi 08-05 sur l’arbitrage et la
médiation conventionnelle, la loi 49-16 sur les baux
commerciaux….

4.Les Règlements Stipulent les détails d’application de la loi. Il s’agit des


et Décrets décrets, des arrêtés et des circulaires.
LES SOURCES INTERNALES

Accords internationaux

Accords bilatéraux et multilatéraux


Les accords bilatéraux et
Les accords internationaux
multilatéraux

L’accord de Marrakech de 1994


Les accords de libre échange
créant l’OMC
Les accords de non double
Les conventions internationales du imposition et les accords tarifaires
CIRDI relatives à la garantie et à la et commerciaux
protection de l’investissement
Les conventions relatives aux effets Les accords établies par
de commerce ( convention de L’organisation interarabe pour la
Genève de 1930) garantie des investissements
LES USAGES DE COMMERCE INTERNATIONAL

Les usages du commerce international sont des pratiques


habituellement suivies par les opérateurs du commerce international.
Ils constituent une source essentielle du droit des affaires dans la mesure
où ils répondent à une nécessité pratique en comblant le vide législatif
existant dans certains domaines ainsi que les difficultés dues à l’absence
d’harmonie entre les droits nationaux.

Vu leur importance, certains usages ont été codifiés et publiés par la


chambre de commerce internationale, les plus connus étant les
Incoterms ( International Commercial Terms).
Que signifie la lex mercatoria?

La lex mercatoria ( loi des marchands) désigne l’ensemble d’usages,


pratiques et principes différents et règles aménagées par les
professionnels et suivies spontanément par les milieux d'affaires.

Il s’agit d’un ordre juridique autonome qui existe aux côtés des ordres
nationaux et internationaux. C’est un ensemble d'usages, de pratiques et
de principes que les opérateurs du commerce international s'efforcent de
respecter sans passer par le droit international privé et donc sans
désignation de la loi étatique, sauf les lois de police et celles portant sur
des questions d'ordre public.

Elle revêt une importance particulière en commerce international car elle


constitue un outil précieux d’adaptation rapide, presque synchronisée
avec les pratiques du commerce international, en perpétuelle évolution.
Les principes d’UNIDROIT
Les usages du commerce
international

Les Incoterms
Les principes d’UNIDROIT

En 1994, l'Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT)


publie un recueil de "principes", destinés à régir les contrats du commerce
international.

Les principes d’UNIDROIT constituent des moyens non législatifs


d'unification ou d'harmonisation du droit. Ils ont pour objectif d’uniformiser
les règles de droit applicables aux contrats commerciaux internationaux et
ils excluent toute prédominance d’un système juridique sur un autre.
Les Incoterms « International Commercial Terms »

L'incoterms est une stipulation du contrat du vente qui fixe la livraison et la


répartition des coûts nécessaires à l'acheminement de la marchandise, les
transferts de risques de celle-ci ainsi que l’échange des documents.

On retrouve 11 Incoterms classés dans deux groupes :

- Sept incoterms liés à tous les modes de transport : EXW –FCA –CPT-CIP
–DAT–DAP –DDP;
- Quatre incoterms applicables exclusivement au transport maritime : FAS
–FOB –CFR –CIF.
Titre I : Les principaux acteurs de droit des
affaires

L'activité commerciale peut être exercée par des personnes à titre individuel,
mais elle peut aussi être l'objet d'une création de personne morale ou peut
être exercée par une ( ou plusieurs) personne morale. 

Chapitre I : Le commerçant et la notion de fonds de commerce

Chapitre III : Les groupements d’affaires


Chapitre I : Le commerçant et la notion de fonds de commerce

I. Le Commerçant II. Le fonds de commerce

A. Les éléments
A. La commercialité
constitutifs du FC

B. Les obligations du B. Les opérations


commerçant relatives au FC
I. LE COMMERÇANT

A. LA COMMERCIALITÉ

Question : Comment une personne peut acquérir la qualité du


commerçant ?
L’art 35 al. 2 de la
l'acquisition de la
nouvelle
qualité de
constitution
Principe de la commerçant ne
prévoit en effet
liberté devrait faire
que: «L’Etat
d’entreprendre l’objet d’aucune
garantit la liberté
interdiction ou
d’entreprendre et la
restriction
libre concurrence».

Le code de commerce dispose que la qualité de


commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou Cependant
professionnel d’un certain nombre d’activités
Les actes de commerce

Les actes de Les actes de Les actes de


commerce commerce commerce
par nature par la forme par
ou objectifs accessoire
a. Les actes de commerce par nature

Se caractérisent par le fait de conférer à leur auteur la qualité de commerçant


quand il les exerce à titre habituel ou professionnel. Sont définis dans les articles 6
et 7 du Code de Commerce. Peuvent se subdiviser en plusieurs rubriques:
b. Les actes de commerce par forme ou Objectifs

La forme utilisée par l’acte lui donne le caractère commercial, qu’il soit
accompli ou non par un commerçant.

Sont des actes de commerce par la forme :

1. Certains instruments de
commerce 2. Les sociétés commerciales
Instruments de
commerce

Lettre de
Billet à ordre
change

Une personne qui signe Même s’il est signé par un


une lettre de change est non commerçant, le billet
soumise à la loi à ordre est un acte de
commerciale, sans que commerce, à condition
cela lui donne la qualité qu’il résulte d’une
du commerçant. transaction commerciale.
Société Anonyme

2. Sont commerciales
Société en Non à raison de leur Société en
Collectif forme, quel que soit Commandite
leur objet :

Société à
Responsabilité
Limitée
c. Les actes de commerce par accessoire

Sont des actes qui par leur nature sont civils, mais deviennent commerciaux
parce qu’ils sont faits par un commerçant à l’occasion de son commerce.

l’achat d’un équipement, d’un véhicule ou


Exemple bien d’une machine par un industriel pour les
besoins professionnels
L’exercice de l’une des activités énumérées aux articles 6 et 7 du code de
commerce ne suffit pas pour l’acquisition de la qualité du commerçant.

C’est la pratique du commerce qui fait le commerçant à condition qu’il s’agisse


d’une véritable profession commerciale et qu’elle soit pratiquée par une
personne ayant la capacité juridique requise.
La qualité du commerçant est subordonnée à l’exercice habituel ou professionnel
des activités énumérées au code de commerce.

Le caractère
Le caractère habituel
professionnel

La profession suppose une organisation et une


L’habitude est la répétition des compétence et que le professionnel agit contre
actes et des opérations. une rémunération.
L’habituel s’oppose à Le professionnel se distingue de l’amateur et du
l’occasionnel. bénévole qui agit sans percevoir de
rémunération.
Être capable

Pour devenir commerçant, il


faut également la réunion de
deux conditions :
Non frappé
d’incompatibilité ou de
déchéance
 Les incapacités d’exercice

Toute personne majeure (âgée


Peut devenir commerçant
de 18 ans) capable.

Par conséquent, sont exclus - Les mineurs non émancipés;


des professions
commerciales : - Les majeurs incapables.
 Mineurs non émancipés

• C’est celui qui ne peut devenir commerçant,


ni même accomplir occasionnellement des
Le mineur non émancipé actes de commerce.
• Aucune autorisation ne peut lever cette
incapacité.

• Le mineur doit être âgé de 16 ans;


• Il doit présenter des signes de maturité;
• Il doit être jugé apte à être affranchi de la
Les conditions
d’émancipation tutelle par son tuteur légal;
• L’émancipation doit être déclarée par le
tribunal qui lui autorise d’exercer le
commerce.

• L’émancipation;
• L’autorisation du tribunal d’exercer le
Les conditions requises
commerce;
pour être mineur
• L’inscription de cette autorisation au
commerçant
registre de commerce pour informer les
tiers.
• Le mineur commerçant est considérée
Le mineur commerçant comme une personne majeure et sera de ce
fait responsable de ses actes.

• Le mineur non émancipé qui exerce le


commerce ne peut acquérir la qualité de
Les sanctions commerçant;
• Les actes de commerce accomplis par ce
dernier sont nuls.
 Majeurs incapables

• C’est une personne majeure dont les


Le majeur incapable facultés mentales sont altérées.
• Il ne peut pas exercer le commerce.

• En droit marocain, on distingue 3 cas


Les cas de majeur d’incapable majeur :
incapable en droit • Le dément ;
marocain • Le faible d’esprit;
• Le prodigue.

• L’incapacité du majeur doit être prononcée


par le juge pour présenter le maximum de
garantie;
Publicité du jugement de • Le juge doit, avant de prononcer son
l’incapacité du majeur
jugement, se référer à des experts;
• Le jugement de l’incapacité doit être publié
pour informer les tiers.
 Les restrictions

Incompatibilité

Ne peuvent pas exercer le commerce,


les personnes frappées de :

Déchéance
 Les incompatibilités

Est incompatible avec le commerce, l’exercice


d’autres activités tels que:
- la fonction publique;
- la profession de notaire, d’huissier; et
l’appartenance à des professions libérales.

La méconnaissance des incompatibilités


entraîne des sanctions pénales et
disciplinaires (radiation du bureau).
Mais les actes de commerce demeurent
valables .
 Les déchéances

Sur un défaut d’honorabilité, certaines personnes sont déchues de


l’exercice de l’activité commerciale, tels que :

- Les personnes condamnés pour


des infractions en relation avec les
- Les personnes frappées de faillite
affaires :
personnelle :
- Vol;
Ces personnes ne peuvent pas
exercer le commerce pendant une - Abus de confiance;
durée qui n’excède pas 5 ans. - Escroquerie;
- Faux et usage de faux….
Réponse:

Pour acquérir la qualité de commerçant, la personne intéressée


doit:

• Exercer un acte de commerce par nature : l’une des activités


énumérées aux articles 6 et 7 au code de commerce;
• A titre habituel ou professionnel;
• Etre capable
• Non frappée de déchéance ou d’incompatibilité;
• Doit être inscrite au registre de commerce.
A. LES OBLIGATIONS DU COMMERÇANT

L’obligation d’inscription au
Registre de Commerce
La qualité du commerçant
engendre un certain nombre
d’obligations.
Ces obligations sont : Les obligations
comptables et la
conservation des
correspondances
- L’utilité du Registre de Commerce :

Le registre de commerce Le registre de commerce


est un support de est une source Le registre de commerce
publicité destiné à faire d’information et de est une protection pour
connaître l’existence et renseignement pour les les tiers car il leur permet
les caractéristiques du tiers qui doivent se de contracter avec toute
commerçant ou de la renseigner avant de se connaissance de cause.
société commerciale. contracter.
- L’organisation du Registre de Commerce :

Registre de commerce

Registre local Registre central

- Tenu par l’office marocain de la propriété


- Tenu par le secrétariat-greffe industrielle et commerciale;
du tribunal du lieu de la
situation de l’établissement - Centralise , pour l’E du royaume, les renseignements
principal du commerçant ou du mentionnées dans les RL;
siège de la société; - Délivre les certificats relatifs aux inscriptions des
- Dans lequel sont inscrits le nom noms de commerçant, dénominations commerciales
de commerçant ou la et enseignes ainsi que les certificats et copies relatifs
dénomination commerciale; aux autres inscriptions qui y sont portées;
- Vérifie la régularité du dossier, - Publie, au début de chaque année, un recueil
sous la surveillance du président donnant tous renseignements sur les noms de
du tribunal ou d’un juge désigné. commerçants, les dénominations commerciales et les
enseignes qui lui sont transmis.
Les inscriptions au registre de commerce

Les immatriculations Les inscriptions Les radiations


modificatives
 Les immatriculations

Personnes
physiques ou Exerçant une
Personnes tenues morales
de se faire activité
immatriculer au commerciale au
RC Maroc
Marocaines ou
étrangères

Auprès du secrétariat-
greffe du tribunal dans le Dans un délai de 3 mois de
ressort duquel est situé le l’ouverture de l’établissement
principal établissement du commercial ou de l‘acquisition
commerçant ou il est situé du fonds de commerce ou de la
le siège social création de la société
.
Dans:
Les commerçants - Leurs factures,
lettres, bons de Le numéro et le lieu
sont tenus de
commande, ou toute d’immatriculation
mentionner
autre papier destinée
au tiers

Cependant, les commerçants Seront sanctionnés d’une


qui ne les mentionnent pas amende de 1000 à 5000 dhs
 Les inscriptions modificatives

Tout changement ou modification concernant les mentions qui figurent sur le


registre de commerce doit faire l’objet d’une demande d’inscription
modificative dans le mois suivant le changement.

 Les radiations

- La radiation est la suppression d’une immatriculation au registre du


commerce.
- Elle peut intervenir soit en cas de cessation d’activité commerciale, soit après
le décès du commerçant, soit en cas de dissolution d’une société.
Les obligations comptables
Les obligations comptables
et la conservation des
correspondances
La conservation des
correspondances

Le commerçant doit tenir une


comptabilité régulière. C’est une O
Obligations comptables majeure et caractéristique du statut
du commerçant et indispensable à
une bonne gestion de l’entreprise.
C’est un moyen de preuve entre les
commerçants

Tenue d’une comptabilité


Ouverture d’un compte
régulière
Les originaux des correspondances
reçues et les copies de
Conservation des
correspondances envoyés doivent être
correspondances
classés et conservés pendant dix ans à
compter de leur date
II. LE FONDS DE COMMERCE

Définition du fonds de commerce

Il est constitué par l’ensemble de biens


Le fonds de commerce est un
mobiliers affectés à l’exercice d’une ou
bien meuble incorporel.
plusieurs activités commerciales

De protéger leur clientèle


Commerçants contre les attaques des
Le fonds de concurrents
commerce
permet aux Une meilleure garantie
Créanciers
de leurs intérêts
A. Les éléments du fonds
de commerce

Le fonds de commerce

B. Les opérations relatives


au fonds de commerce
1. Les éléments corporels
Les éléments
constitutifs du fonds de
commerce
2.Les éléments incorporels
Les objets mobiliers
a. Le matériel servant à l’exploitation
du fonds de commerce
et l’outillage tels que le mobilier et
les machines…

Les éléments
corporels
les stocks de matières
premières ou les
b. Les marchandises
produits et les biens
destinés à la vente.
Les éléments incorporels

Le nom
La clientèle
commercial Le droit de
et Le droit au bail
et propriété
l’achalandage
l’enseigne
Ensemble de personnes physiques ou morales qui se
fournissent habituellement chez un commerçant
- La clientèle
* Elément essentiel du fonds de commerce
* Le but poursuivi par le commerçant

Clients de passage qui n’effectuent


- L’achalandage que des achats occasionnels
Est l’appellation choisie par un commerçant ou une
société pour l’exercice de son activité
- Le nom
commercial
Sert à identifier le commerçant et à le différencier

• Peuvent être cédés ou


loués avec le fonds de
commerce
• Sont protégés par
l’action en concurrence
déloyale

Est une inscription, une forme ou une image apposée


sur un immeuble se rapportant à l’activité qui s’y
exerce
- L’enseigne

Permet d’individualiser le lieu où s’exerce l’activité


Généralement, le propriétaire du fonds de commerce n’est pas
propriétaire des locaux dans lequel il exerce son activité. Ils sont
loués par le propriétaire de l’immeuble et le contrat de location est le
contrat de bail.
Le droit au Ce bail est conclu entre le propriétaire (bailleur) et un locataire
bail commerçant, propriétaire du fonds de commerce.
Le droit au bail est donc le droit du locataire commerçant à l’égard
du propriétaire de l’immeuble où le commerçant exploite son fonds.
C’est le droit de jouissance des lieux loués moyennant le paiement
d’un prix, le loyer.

Ce droit au bail est d’une très grande importance pratique pour le commerçant et la
plupart du temps la clientèle dépend de l’emplacement du fonds. C’est ce qui explique la
nécessité de protéger le locataire commerçant.
Cette protection a été mise en place par le dahir de 1955 qui a été abrogé par la nouvelle
loi n° 49.16 sur les baux d’immeubles ou locaux à usage commercial, industriel ou
artisanal, publiée au BO du 11/08/2016.
L’entrée en vigueur de la nouvelle loi aura lieu le 11/02/2017.
Les innovations de la nouvelle loi (1)

Par rapport au dahir de


- Les contrats de bail - Le loyer est librement
1955, la nouvelle loi 49.16
doivent obligatoirement négocié entre les parties.
propose un champ
être établis par écrit, Il ne peut être convenu
d’application élargi, en
datés et signés par les d’augmenter le montant
soumettant au nouveau
parties. du loyer pendant une
régime les baux conclus
- Un état des lieux doit période inférieure à trois
par :
être dressé au moment ans courant à compter de
- les établissements la date de la conclusion
d’enseignement privés; où le locataire entre en du contrat .
possession du local loué.
- Les laboratoires Cet état des lieux fait foi - Les parties ne peuvent
pharmaceutiques ou entre les parties. Il doit non plus convenir d'une
organismes assimilés; décrire de manière augmentation supérieure
- Les cliniques privées; détaillée le local et les au taux fixé par la loi, à
équipements qu’il savoir 10%.
- Et les baux passés par
les coopératives. comporte.
Les innovations de la nouvelle loi (2)

- Le bailleur a le droit de refuser le


renouvellement du bail, à condition de
payer au locataire une indemnité
d’éviction égale au préjudice causé par
- Une fois le bail expiré, le locataire a
le défaut de renouvellement.
droit à son renouvellement. Mais
pour y accéder, il doit prouver avoir - L'indemnité d'éviction correspond à la
exploité le local de manière effective valeur du fond de commerce, calculée
et pendant au moins deux ans. sur la base des déclarations fiscales des
quatre dernières années aux frais
d'aménagements et travaux réalisés par
le locataire et aux frais normaux de
déménagement.
Les innovations de la nouvelle loi (3)

Toutefois, le bailleur n’est tenu d’aucune indemnité :


- Si le locataire, débiteur d'au moins trois mois de loyer, ne s'en acquitte pas
dans un délai de 15 jours de à compter la réception d'une mise en demeure
envoyée par son bailleur;
- Si le locataire, sans le consentement du bailleur, opère des changements
sur le local pris à bail, lorsque ces changements compromettent la sécurité
de la construction; ou change l’activité de son fonds de commerce. Mais ce
même locataire peut toujours prétendre à l'indemnité s'il s'engage à
remettre les choses en ordre dans les délais fixés par la mise en demeure
formulée par le bailleur. Dans tous les cas, cette remise en ordre ne doit pas
dépasser 3 mois.
- Si l'immeuble doit être démoli pour insalubrité ou insécurité. Dans ce cas,
le locataire disposera de 15 jours pour partir.
Les innovations de la nouvelle loi (4)

En cas de démolition et reconstruction de l’immeuble :


- Le refus de renouvellement du bail  est possible si le propriétaire décide
de  démolir et reconstruire l'immeuble à condition qu'il en soit propriétaire
depuis plus d'une année de la date d'envoi de la mise en demeure. A sa
charge aussi de payer au locataire évincé, préalablement à son départ, une
indemnité égale au préjudice subi sans qu'elle puisse excéder trois ans de
loyer. Si l'immeuble reconstruit comporte des locaux à usage commercial,
industriel ou artisanal, le locataire disposera du droit de priorité.
- De même, sur demande du locataire, le juge peut astreindre le bailleur à
prendre en charge les frais d'attente. Ceux-ci doivent couvrir le préjudice
subi sans qu'ils ne dépassent le montant des bénéfices réalisés
conformément aux déclarations fiscales de l'année écoulée. Cette indemnité
englobe également  les salaires des employés et les impôts et redevances
dues pendant toute la période où il ne pourra pas bénéficier du local.
-En tout cas, le législateur fixe à 3 ans maximum le délai durant lequel le
locataire devra prendre possession de son nouveau local. Et une fois les
travaux achevés, le loyer à payer doit être équivalent à celui dont s'acquittait
le locataire avant son éviction provisoire. Et ce jusqu'à la fixation de nouvelles
clauses du contrat.
Confère au
commerçant un
Droit de propriété monopole
d’exploitation ou
d’utilisation

Les brevets d’invention Les marques de fabrique Les dessins et modèles

• Doivent faire l’objet


• Titres délivrés par • Doivent être enregistrées
d’une demande à
l’OMPIC à l’OMPIC l’OMPIC
• droit exclusif • protection valable de 10 • droit de propriété de 5
d’exploitation de 20 ans ans renouvelables ans renouvelable 2 fois
indéfiniment
A. La vente ou la cession du FC

B. L’apport en société d’un FC


Les opérations relatives au
fonds de commerce

C. Le nantissement d’un FC

D. La gérance-libre d’un FC
La vente du FC

Le contrat de vente doit être rédigé par écrit ( acte authentique ou sous-seing
privé)

Doit mentionner : le nom du vendeur, la date et la nature de l’acte


d’acquisition, le prix de l’acquisition et l’ensemble des inscriptions, des
privilèges et nantissement pris sur le fonds.
Si l’une de ces mentions ne figure pas dans l’acte, celui-ci peut être annulé.

Une expédition de l’acte notarié ou un exemplaire de l’acte sous-seing privé


doit être déposé, au secrétariat-greffier du tribunal, dans les 15 jours de sa date.

L’acte de la vente est inscrit sous forme d’extrait au registre de commerce et il


est publié par le secrétaire-greffier en entier et sans délai au bulletin officiel et
dans un journal d’annonces légales

La publicité de la vente du fonds de commerce vise principalement à


renseigner les créanciers du cédant.
L’apport en société d’un F.C : Il est semblable à une vente du F.C
Le propriétaire recevra en contrepartie de son apport
À cette différence que des actions ou des parts sociales et non une somme
d’argent

Cette opération sera soumise aux mêmes règles que la vente du F.C

Mentions exigées pour l’acte de vente


Règles de la publicité de la vente
du F.C
LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE

Le nantissement du fond de commerce est l’inscription du droit d’un créancier sur


le fonds de commerce. Il lui est approprié virtuellement une partie du fonds de
commerce pour garantir sa créance.

Le créancier gagiste n’a pas le droit de se faire attribuer le F.C: le propriétaire du


F.C a le droit de continuer à gérer son entreprise, il est seulement empêché de le
vendre ou d’en faire l’apport en société sans l’accord du créancier.

Le nantissement du fonds de commerce doit donner lieu à un acte écrit


(authentique ou sous-seing privé) et doit être inscrit sur un registre spécial tenu au
greffe du tribunal de commerce et c’est la date de cette inscription qui détermine
le rang du créancier nanti.
LA GÉRANCE-LIBRE DU FONDS DE COMMERCE

• Est un contrat par lequel le propriétaire d’un


La gérance libre F.C confie l’exploitation de son fonds à un tiers
appelé gérant-libre.

• Qui a la qualité de commerçant, exploite le F.C


en son nom et ses propres risques moyennant
Le gérant libre un paiement d’un loyer et d’une redevance au
propriétaire.

Le contrat de gérance • Doit être rédigé par écrit et publié sous forme
libre d’extrait au B.O et dans un J.A.L.
• Est tenu soit de se faire radier du R.C, soit de faire
Le bailleur modifier son inscription personnelle avec la
mention de la mise en gérance libre.

• Est tenu d’indiquer sur tout document relatif à son


activité commerciale son numéro
Le gérant libre d’immatriculation et sa qualité du gérant libre du
F.C (ou amende de 2.000 à 10.000 DHS).

• Est solidairement responsable du fonds de


Le bailleur du
commerce avec le gérant libre jusqu’à publication
fonds de du contrat et pendant 6 mois suivant la dite
commerce publication.

• Rend immédiatement exigibles les dettes


La fin de la afférentes à l’exploitation du F.C et contractées
gérance par le gérant libre pendant la durée de la gérance
libre.
Chapitre II : Les groupements d’affaires

I. La théorie générale des II. Classification des


sociétés sociétés

A. Les éléments
constitutifs de la A. Les sociétés civiles
société

B. La formation du B. Les sociétés


contrat de la société commerciales

C. La personnalité
morale de la société
I. LA THÉORIE GÉNÉRALE DES SOCIÉTÉS

A. LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA SOCIÉTÉ

L’article 982 du DOC dispose que « La société est un contrat par lequel, deux ou
plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail ou les deux à
la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter ».

Il faut la réunion de 4
Pour qu’il y’ait société
conditions
 
Règle générale : Toute société doit réunir au minimum 2
associés.
1.Les associés
Exception : La loi n° 5-96 autorise la création de la SARL
par une seule personne.

Chaque associé doit faire un apport à la société. L’apport


peut revêtir 3 formes:

Apport en numéraire: en argent (espèce, chèque);


2. Les apports
Apport en nature : biens meubles ou immeubles,
corporels ou incorporels;
Apport en industrie : apport de service : force de travail,
connaissances techniques ou expérience professionnelle
 

La société doit avoir pour but la réalisation et le partage


3. Les bénéfices des bénéfices «  but lucratif ».
Les parties sont aussi bien appelées à partager les
bénéfices qu’à exposées à subir les pertes.

Les associés:
- doivent avoir la volonté commune de participer à la
réalisation de l’objet pour lequel la société a été
constituée et de contribuer à son succès.
- doivent ê placées sur un pied d’égalité, sans qu’il y’ait
4. L’affection de subordination entre eux.
societatis - ont un droit de regard sur la marche des affaires de la
société .
- peuvent à tout moment contrôler la gestion de la
société.
B. LA FORMATION DU CONTRAT DE LA SOCIÉTÉ

Des conditions de
fonds

Elle doit obéir- pour


La société est un Des conditions de
la validité de sa
contrat forme
formation- à

Des conditions de
publicité
Sté de personnes :
Celles du droit Les associés doivent avoir
commun : la capacité d ’exercer le
consentement, commerce
La
objet, capacité et
capacité
cause
Sté de capitaux:
Conditions de la capacité commerciale
n’est pas exigée
fonds

Avec quelques Légal, à l’ordre public et


particularités aux bonnes mœurs
concernant

L’objet Sté entre musulmans qui


a pour objet des choses
prohibées par l’Islam est
nulle de plein droit
Peuvent ê constituées sans
Sociétés civiles qu’il soit nécessaire d ’établir
un écrit

Conditions
de forme Leur constitution doit être
Sociétés consacrée par la rédaction
commerciales d’un écrit prenant le nom de
« Statuts »

Les statuts doivent mentionner:


- La forme de la Sté, sa dénomination;
- Son objet, son siège social, sa durée;
- Le montant du K et sa répartition
entre les associés;
- Les règles de fonctionnement de la
société.
Conditions de publicité

Ne concernent que les sociétés commerciales

Consistent dans l’accomplissement de 3


formalités

Le dépôt au S.G du La publication d’un extrait L’immatriculation au


tribunal d’une copie des statuts dans un J.A.L registre de
de statut et au B.O commerce
C. LA PERSONNALITÉ MORALE DE LA SOCIÉTÉ

Une fois la société est Elle acquiert une personnalité morale qui
immatriculée au registre de lui est propre et qui est distincte de la
commerce personne des associés

- Un nom;
- Un domicile: siège social;
- Une nationalité;
Par conséquent, la - Une existence juridique propre qui lui permet
société a d’accomplir librement des actes de toute
nature;
- Un patrimoine constitué par l’actif et le passif
social.
II. CLASSIFICATIONN DES SOCIÉTÉS

A. LES SOCIÉTÉS CIVILES

Une société civile est toute société qui n’est pas


*Définition

commerciale par la forme et dont l’activité est civile. Est


réputée civile, toute activité qui:
n’est pas visée par les articles 6 et suivants du code de
commerce ;
consiste dans la simple gestion d’un patrimoine personnel
ou d’exercice d’une activité libérale ou agricole.
*Cadre réglementaire

Il n’existe pas de réglementation spécifique aux sociétés civiles dans le droit


marocain. La société civile reste régie par les règles de droit commun prévues
par le D.O.C en matière des obligations et des contrats ( Articles 982 et
suivants).

*Capital social

Aucun capital minimal n’est exigé.

*Les formalités de constitution

Il n’est pas prévu d’obligation de publicité ou de dépôt au greffe. La simple


signature des statuts par les associés suffit à constituer la société civile.
La société civile n’est pas immatriculée au registre de
commerce. Elle n’a pas la personnalité morale dans le droit
marocain;

Les associés sont tenus indéfiniment des dettes sociales mais


proportionnellement à leurs apports «  il n’existe pas de
solidarité entre les associés »;

Elle ne peut pas être soumise aux procédures collectives de


règlement ou de liquidation judiciaire.
Caractéristiqu
es
*
B. LES SOCIÉTÉS COMMERCIALES

Principe de la commercialité par objet

Toute société ayant un objet commercial est réputée commerciale.

Dérogation

Le principe de la commercialité par objet admet la dérogation suivante: la loi


considère que sont commerciales, à raison de leur forme, les SA, les SNC, les
Stés en commandite et les SARL.
Sociétés commerciales

Sociétés de Sociétés de Société à


personnes ou par capitaux ou par responsabilité
intérêt actions limitée

. Société en Nom Collectif


. Société en Commandite . Société Anonyme
Simple . Société en Commandite
. Société en Participation par Actions
Sociétés de personnes : Le facteur
personnel ou la considération de la
personne des associés constitue un
facteur déterminant dans la
constitution de la société.

Sociétés de capitaux : Dans cette


catégorie de sociétés, l’accent est mis
davantage sur l’apport de capitaux que
sur les relations personnelles entre les
associés. En d’autres termes, les
considérations patrimoniales sont plus
importantes que les relations
personnelles.
La Société en Nom Collectif « SNC »
• Est une société qui comprend peu d’associés (2 ou 3) et qui a pour objet de
commercer sous une raison sociale.
• Est régie par les articles 3 à 18 de la loi n° 05-96 (16 articles).

• Doivent être au moins au nombre de deux.


Associés • Doivent avoir la capacité commerciale : Tous les
associés sont des commerçants.

Capital Social • Aucun capital minimum n’est exigé par la loi.

• Est librement choisie par les associés à laquelle


peut être incorporé de manière facultative le nom
d’un ou de plusieurs associés.
Dénomination Sociale • Doit être précédée ou suivie immédiatement de la
mention en toutes lettres, « société en nom
collectif » dans tous les documents émanant de la
société et destinés aux tiers.
Organes participants au
fonctionnement de la SNC

Associés non Commissaires aux


Gérants
gérants comptes
LES GERANTS

Nomination et Pouvoirs Obligations Responsabilités


Désignation

 sont nommés par les  Ce sont les  sont tenus  sont


statuts ou par un acte statuts qui de préparer, responsables
ultérieur fixent les à la fin de individuellement
 Peuvent être pris parmi pouvoirs des chaque ou solidairement
les associés ou en gérants. exercice, le à l’égard des
dehors des associés,  Si les statuts rapport de associés et à
des personnes n’ont rien gestion, l’égard des tiers.
physiques ou morales prévu, les l’inventaire
 Leur nomination doit se gérants et les états
faire à l’unanimité sauf peuvent de
disposition contraire faire tous synthèse.
des statuts. Et si aucun les actes de
gérant n’est désigné, gestion
tous les associés sont dans
considérés comme l’intérêt de
gérants. la société.
LES ASSOCIES NON GERANTS

Obligations Pouvoirs

 Répondent indéfiniment et  Les parts sociales ne peuvent être


solidairement du passif social cédées qu’avec l’accord de tous
(société à risque illimité) : Les les associés (à l’unanimité).
associés sont tenus  les associés ont un pouvoir de
personnellement des dettes de la contrôle individuel.
société sur la totalité de leurs  Les statuts sont libres de conférer
biens, si la société ne peut pas aux associés non gérants, le
faire face à ses engagements, les pouvoir d’autoriser certaines
créanciers sociaux peuvent se opérations qui relèvent des
retourner contre les associés. pouvoirs légaux des gérants.
LES COMMISSAIRES AUX COMPTES

Nomination et statut Rôle et missions

 La société en nom collectif dont  Exercer un contrôle permanent


le chiffre d’affaires hors taxes, à la sur la situation comptable et
fin de l’exercice, dépasse financière de la société.
50.000.000 Dhs (cinquante  A une mission d’information en
millions de Dirhams) est tenue de direction des dirigeants et des
désigner un commissaire aux associés.
comptes .
 Le CAC doit être choisi parmi les
experts comptables agrées.
CAUSES DE DISSOLUTION COMMUNES A TOUTES LES SOCIETES

Causes de dissolution Causes de dissolution Causes judiciaires de


volontaire légale dissolution
*La volonté commune *L’expiration de la durée *A la requête d’un
des associés; de la société; associé ( motifs justes
« en cas de
*La renonciation d’un *La réalisation de l’objet mésintelligence grave
ou plusieurs associés social; entre les associés de
lorsque la durée de la
*La réunion des parts nature à bloquer le
société est
sociales ou des actions fonctionnement de la
indéterminée;
entre les mains d’une société »)
*La fusion seule personne; *Le manquement d’un
*La perte de la moitié associé à ses obligations
du capital
CAUSES PARTICULIERES AFFECTANT LA PERSONNE DES ASSOCIES

Le décès d’un associé La révocation du La liquidation


Dissolution de plein droit à gérant statutaire judiciaire,
laquelle la loi a autorisé des associé l’interdiction ou
aménagements l’incapacité d’un
Entraîne la dissolution associé
conventionnels pour de la société sauf si les
permettre la continuation statuts prévoient la Entraînent la
de la société. continuation de la dissolution de la
Les statuts peuvent prévoir société, ou si cette société à moins que sa
des clauses de continuation, continuation est continuation ne soit
notamment, la clause de décidée à l’unanimité prévue par les statuts
continuation avec les des autres associés. ou que les autres
associés survivants ou la associés ne la décident
clause de continuation à l’unanimité
avec les héritiers.
La Société Anonyme « SA »

Est une société commerciale à raison de sa forme et quelque soit sont objet.
C’est une société par actions dans laquelle les associés appelés actionnaires
reçoivent en contrepartie de leurs apports, des titres négociables appelés actions et
dont la responsabilité est limitée au montant de ces apports.
Elle est régie par la loi 17-95.

Les Leur nombre ne doit pas être inférieur à cinq.


actionnaires Ils peuvent être des personnes physiques ou des personnes
de la SA morales. Pour les personnes physiques, il n’y a pas d’exigence
particulière en matière de capacité parce qu’il n’est pas
nécessaire d’être commerçant pour être actionnaire dans une
société anonyme.

La durée de Court à dater de l’immatriculation de celle-ci au registre du


la SA commerce, ne peut excéder 99ans. Elle peut être prorogée une
ou plusieurs fois sans que chaque prorogation puisse excéder 99
ans.
 
La loi distingue deux modes de constitution avec ou sans
appel public à l’épargne, les critères de cette distinction
Modes de sont au nombre de deux. Est réputée faire appel public à
constitution de la l’épargne, toute SA qui :
SA 1/ fait admettre ses valeurs mobilières à la bourse de
Casablanca.
2/ émet ou cède ses valeurs mobilières dans le public
en ayant recours au démarchage ou à la publicité, ou par
l’entremise des sociétés de bourse, des banques ou
d’autres établissements spécialisés dans la gestion ou le
conseil en matière financière.

Toute société anonyme doit avoir un capital minimum.


Pour les sociétés ne faisant pas appel public à l’épargne,
Capital social ce minimum doit être de 300 000 dirhams. Dans le cas
contraire, le capital doit être de 3 millions de dirhams.
 
Les statuts de la société sont établis par écrit et signés
par tous les actionnaires. Ces statuts doivent
mentionner en particulier :
*la forme, la dénomination, l’objet, la durée de la société;
*le montant du capital, le nombre d’actions émises et
leur valeur nominale (cette valeur ne pouvant être
inférieure à 100 dirhams), les modalités de cession des
actions;
Rédaction et *le fonctionnement et les pouvoirs de gestion, la
dépôt des statuts distribution des bénéfices; et
*la valeur des apports en nature : l’évaluation et la
vérification de la valeur de ces apports est effectuée sous
sa responsabilité par un commissaire aux apports choisi
par les fondateurs parmi les experts-comptables.
Les statuts sont déposées au greffe du tribunal dans le
ressort duquel se trouve le siège social.
Si les statuts ne contiennent pas toutes les mentions
exigées par la loi, tout intéressé ainsi que le ministère
public, peuvent demander en justice que soit ordonnée
sous astreinte, la régularisation de la constitution.
Contrairement aux sociétés de personnes, les actionnaires de la SA ne
sont pas libres d’organiser le fonctionnement de la société comme ils
l’entendent, la loi leur impose une organisation et une hiérarchie qu’ils
doivent absolument respecter.
 

les organes délibérants :


les assemblées générales

les organes de gestion :


Organes participants
au fonctionnement de le conseil d’administration, le
la SA directoire et le conseil de
surveillance

L’organe de contrôle :
les commissaires aux comptes
La loi distingue trois sortes d’assemblées :

Les assemblées
Les assemblées
générales Les assemblées
générales ordinaires
extraordinaires spéciales
(AGO)
(AGE)

Regroupent tous les actionnaires Ne regroupent que


sans distinction les titulaires d'une
catégorie d'actions.
L’AGO doit se réunir L’assemblée générale
obligatoirement au extraordinaire est la
L’AGO

moins une fois par an, seule habilitée à


dans les six mois de la modifier les statuts
clôture de l’exercice. Elle dans toutes leurs
est appelée à prendre dispositions, aucun

L’AGE
toutes les décisions qui autre organe n'a
n’entraînent pas une compétence pour
modification des procéder à cette
statuts, elle a donc une modification
compétence résiduelle. (compétence exclusive)
Les principales attributions de L’assemblée générale
l’assemblée générale annuelle sont les extraordinaire peut
suivantes : exercer les attributions
1/ elle entend le rapport de gestion suivantes :
du conseil d’administration sur 1/ modification du
l’activité de la société au cours de capital;
l'exercice écoulé; 2/ transfert du siège
2/ elle entend le rapport du
L’AGO

social dans une autre


commissaire aux comptes sur les province ou
comptes présentés par le conseil préfecture;
d’administration; 3/ la modification de
3/ elle approuve les comptes l’objet social;

L’AGE
présentés par le conseil 4/ le changement de la
d'administration; dénomination sociale;
4/ elle statue sur l’affectation des 5/ le changement de la
résultats forme de la société;
5/ elle fixe les dividendes à répartir; Cependant elle ne
6/ elle nomme, remplace les peut en aucun cas
administrateurs et fixe leur changer la nationalité
rémunération. de la société.
Les Assemblées Spéciales

Lorsque dans une société, il est créé plusieurs catégories d’actions, les
actionnaires d’une même catégorie se réunissent en assemblée
spéciale pour la défense de leurs intérêts.

Ces intérêts sont liés à l’octroi d’avantages particuliers à certains


actionnaires, c’est le cas pour les actions de priorité, les actions à
dividendes prioritaires sans droit de vote, actions ayant un droit de
vote double.
Structure classique :
SA à conseil d’administration
La loi a mis en place deux
structures de la gestion de la
SA entre lesquelles les
actionnaires peuvent choisir :
Structure dualiste :
SA à directoire et conseil de
surveillance
Société anonyme à conseil d’administration

Dans le système classique, la société est administrée par un organe collégial


composé de plusieurs membres appelé conseil d'administration, ayant à sa
tête un président auquel la loi a conféré des pouvoirs de direction et qui peut
être assisté d'un directeur général et d’un directeur général délégué.

SA à conseil
d’administration

Le conseil La direction de la
d’administration société
- un organe collégial nommé pour administrer la société anonyme
- doit être composé de trois membres au moins et de 12
membres au plus appelés « administrateurs ».

- Pour être administrateur d’une SA, il faut :


*Etre obligatoirement actionnaire de cette société;
*Etre titulaire d’actions de garantie (actions qui ont pour objet de
garantir la gestion de la société) dont le nombre est fixé par les
statuts;
Le Conseil
d’Administration *Avoir la capacité civile.

- Pouvoir général d’administration :


Le conseil est investi des pouvoirs les plus étendus pour prendre en
toutes circonstances, toute décision au nom de la société. Cette
compétence générale pour la gestion de la société est limitée
par la loi et peut également être limitée par les statuts.
Pouvoirs spéciaux :
Convoquer les assemblées générales et fixer l’ordre du jour,
Compter les administrateurs, Nommer le président du conseil et
déterminer sa rémunération et Arrêter les comptes de chaque
exercice et présenter à l’AGO un rapport sur la marche des affaires
au cours de l’exercice écoulé.
Le Président

Direction de la SA à conseil
d’administration Le Directeur Général

Le Directeur Général Délégué


Le président est - À l'égard de la
l'homme fort, véritable société, le directeur Le directeur
patron de la société général n'a pas de général a la
parce qu'il cumule les pouvoirs propres. Il faculté de se faire
fonctions de président n'a que les pouvoirs assister par un ou
du conseil et de directeur que le conseil, sur plusieurs
général. proposition du directeurs
Il réunit sur sa tête, ces président, lui délègue. généraux
deux fonctions En d'autres termes, délégués.
essentielles dans le c'est le conseil qui
détermine l’étendue Les Directeurs
fonctionnement d'une

LE DGD
LE PDG

Généraux
LE DG
société anonyme à et la durée des
pouvoirs du DG Délégués sont
savoir, l'administration investis d’une
et la direction. - À l'égard des tiers, mission
La loi lui reconnaît trois le directeur général d’assistance et
séries de pouvoirs : dispose des mêmes n’ont ainsi qu’un
pouvoirs que le rôle d’auxiliaire
- La présidence du CA et président, à savoir la
des AG du Directeur
direction générale de Général auquel ils
- La représentation de la la société et le sont subordonnés.
société pouvoir de
- La direction générale représentation.
de la société
Société anonyme à directoire et conseil de surveillance

Dans cette formule, la gestion de la société est assurée par deux organes: le
directoire qui administre et gère et le conseil de surveillance qui contrôle.

SA à directoire et
conseil de surveillance

Le conseil de
Le directoire
surveillance
- Les membres du directoire sont nommés par le conseil de
surveillance, qui nomme également le président du directoire
- Leur nombre est fixé par les statuts et ne peut être supérieur à
cinq. Cependant, lorsque les actions de la société sont cotées en
bourse, les statuts peuvent porter ce nombre à 7.

-Ils doivent être obligatoirement des personnes physiques à peine


de nullité de leur nomination.
- Ils n'ont pas besoin d'avoir la qualité d'actionnaire, ils peuvent
Le directoire être salariés de la société.
-Un membre du directoire ne peut pas être en même temps membre
du conseil de surveillance.

- Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toutes circonstances au nom de la société au même titre que le
conseil d'administration et avec les mêmes limitations, qui sont
l'objet social et le respect des attributions dévolues aux autres
organes.
- Son président est nommé parmi les membres du directoire par le
conseil de surveillance. Il représente la société à l’égard des tiers.
- Le conseil de surveillance doit être composé de trois membres
au moins et de 12 membres au plus appelés « surveillants ».
- Lorsque la société fait appel public à l’épargne, leur nombre
peut être porté à 15. Toutefois, le nombre des surveillants est de
24 ou 27 dans le cas de fusion et de cotation en bourse.

- Les membres du CS doivent être actionnaires et propriétaires


d'un nombre d'actions de garantie déterminé dans les statuts.
Ils ne peuvent, en principe, être ni salariés de la société ni
Le conseil de membres du directoire.
surveillance
- Le C.S exerce le contrôle permanent de la gestion de la société par le
directoire. Il apprécie la régularité des comptes et la régularité de la
gestion par rapports aux dispositions légales et statutaires.
- Il dispose en particulier des pouvoirs ci-après :
*La nomination des membres du directoire et de son président ;
*La nomination du président et du vice président du C.S ;
*Le contrôle des rapports trimestriels du directoire;
*La présentation à l’A.G des observations sur le rapport du directoire ;
*L’autorisation des cessions d’immeubles par nature et les constitutions
de sûreté pour garantir les engagements de la société.
Le Commissaire aux comptes
Nomination du CAC Missions du CAC

La mission essentielle du CAC est


Toute société anonyme doit d'exercer un contrôle permanent sur
désigner au moins un la situation comptable et financière
commissaire aux comptes. de la société
Toutefois, les sociétés qui font Il a une mission d'information en
appel public à l'épargne (cotées direction des dirigeants et des
en Bourse) ainsi que les sociétés actionnaires : il doit porter à la
de banque, de crédit, connaissance des dirigeants du
d'investissement, d'assurance, contrôle des vérifications qu’il a
de capitalisation et d'épargne effectuer et présenter chaque année à
sont tenues d'avoir deux l’assemblée générale ordinaire un
commissaires aux comptes. rapport général.
- Les fonctions de commissaire Il est aussi tenu d’ un devoir d’alerte
aux comptes ne peuvent être chaque fois que la situation de la
exercées que par les experts- société devient critique. L’alerte doit
être déclenchée par lettre
comptables inscrits au tableau
recommandée avec accusé de
de l'ordre. réception et doit comporter l'invitation
faite aux dirigeants de redresser la
situation..
DISSOLUTION DE LA SA

Réduction de Réduction de capital Situation nette de la


nombre La réduction du capital société est inférieure au
d’actionnaires à un montant inférieur quart du capital
lorsque le nombre au minimum légal doit Lorsque la situation nette
d’actionnaires est être suivie dans le délai de la société est inférieure
réduit à moins de d’un an, d’une au quart du capital social,
cinq pendant plus augmentation du le conseil d’administration
d’un an, la capital ayant pour effet où le directeur est tenu,
dissolution peut être de le porter à 300 000 dans les 3 mois, de
prononcée en justice dirhams si la société ne convoquer l’A.G.E à l’effet
à la demande de tout fait pas appel public à de décider s’il y a lieu de
intéressé. l’épargne, ou à 3 prononcer la dissolution
millions de dirhams anticipée de la société ou
dans le cas contraire de continuer la société .
La Société à Responsabilité Limitée « SARL »

Est une société commerciale par la forme, constituée entre des associés qui n’ont
pas la qualité de commerçant et donc la responsabilité est limitée au montant de
leurs apports.
C’est une société hybride qui se trouve à mi-chemin entre les sociétés de personnes
et sociétés de capitaux et à ce titre, elle présente des caractéristiques communes
aux deux catégories de sociétés.
La SARL est régie par les articles 44 à 87 de la loi n° 05-96

En règle générale, la SARL peut exercer toute activité permise


L’objet social par la loi.
Toutefois, la loi interdit la forme de SARL aux sociétés
d’assurances, de capitalisation et d’épargne.
Il en est de même des banques et des sociétés de crédit pour
lesquelles la loi exige la forme de SA.
La SARL est la seule forme de société dans laquelle la loi n’exige
pas un minimum de deux associés au moins. Autrement dit, la
SARL peut être constituée d’un seul associé. C’est donc une société
unipersonnelle à responsabilité limitée.
Les associés Le nombre d’associés ne peut être supérieur à 50. Si ce chiffre vient
à être dépassé, la société doit être transformée en SA dans un délai
de 2 ans
La qualité de commerçant n’est pas exigée pour faire partie d’une
société à responsabilité limitée

Aucun capital minimum n’est exigé. Le capital ne peut en principe


être constitué que par des apports en numéraire ou en nature. A
titre exceptionnel, les parts peuvent être représentées également
par des apports en industrie.
Le capital
social Les apports en industrie sont admis dans le cas exceptionnel où
deux conditions doivent être réunies :
1/ l’objet de la société doit porter sur l’exploitation d’un fonds de
commerce ou d’une entreprise artisanale apportée à la société.
2/ seul l’apporteur en nature peut apporter son industrie, lorsque
son activité principale est liée à la réalisation de l’objet social
Organisation et
fonctionnement
de la SARL

La gérance de la Les associés non Le commissaire


SARL gérants aux comptes

Les pouvoirs du gérant

a. Dans les rapports avec les b. Dans les rapports avec les tiers
associés Dans les rapports avec les tiers, la loi a
Les pouvoirs du gérant sont investi le gérant des pouvoirs les plus
déterminés par les statuts. étendus pour agir en toutes circonstances
ces derniers peuvent moduler au nom de la société (sans limitation).
librement les pouvoirs du gérant En cas de pluralité des gérants, chacun peut
en y apportant des restrictions ou engager séparément la société par sa seule
des limitations. signature.
Le Commissaire aux comptes

En règle générale, la nomination d’un commissaire aux comptes n’est pas


obligatoire

Cependant, la loi prévoit cette nomination du commissaire aux comptes dans


trois cas :

par décision des associés prise à la majorité en nombre,


représentant les trois-quarts du capital social.

dans les sociétés qui réalisent un chiffre d’affaires hors


taxes, supérieur à 50 millions de dirhams.

par décision de justice à la demande d’un ou de plusieurs


associés représentant au moins 10 % du capital social.
DISSOLUTION DE LA SARL

A côté de ces causes communes de dissolution , il existe trois autres causes


qui sont spéciales à la SARL :

1. lorsque la société compte plus de 50 associés.

2.lorsque la situation nette de la société devient inférieure


au quart du capital social.
Titre II : Les opérations fondamentales de droit des
affaires

Qu’elles portent sur des marchandises, des services ou des valeurs


mobilières, qu’il s’agisse de produits manufacturés, de banque, d’assurance
ou de transport, les opérations du droit des affaires reposent toutes sur une
relation contractuelle. Le contrat est le support des activités commerciales et
le vecteur des relations d’affaires.

Chapitre I : Le contrat

Chapitre II: Les contrats commerciaux


Chapitre I : Le contrat

Le contrat constitue un instrument fondamental d'organisation de la vie


économique et sociale. Il crée un lien de droit voulu entre deux personnes, en
vertu duquel l'une peut exiger de l'autre une prestation ou une abstention.
Aussi, dès qu'il existe un accord conclu entre deux individus, il est possible de
considérer que le contrat est formé. Cependant, des règles juridiques existent
afin qu'aucun déséquilibre ne se crée entre les parties.

I. La formation du contrat

II. Les effets du contrat


I. LE CONTRAT

Le contrat est un acte juridique comportant accord de deux ou plusieurs volontés


en vue de créer des effets juridiques entre les parties. ne peut être considéré
comme valablement formé que lorsque sont réunies les conditions essentielles
pour sa validité.

LE CONSENTEMENT

LA CAPACITE

L’OBJET

LA CAUSE
LE
LECONSENTEMENT
CONSENTEMENT

Le consentement est l’accord des contractants : l’accord de chaque partie à


ce que lui propose l’autre. C’est l’élément fondamental de tout contrat : le
contrat se forme par l’échange de consentements (par la rencontre de l’offre
et de l’acceptation).

Offre Acceptation Consentement

est une manifestation C’est l’acceptation qui concrétise la


de volonté par laquelle rencontre des volontés et qui forme
une personne exprime le contrat. Constitue une acceptation
son intention d’être lié toute déclaration ou autre
dans un rapport comportement du destinataire
contractuel indiquant qu’il acquise à l’offre,
* Les vices du consentement

Les causes d’invalidité des contrats se réduisent ainsi aux vices du


consentement et à l’existence d’un avantage excessif accordé à l’une des
parties.

Le dol

Les vices du
L’erreur La violence
consentement

La lésion
Est une représentation inexacte de la réalité par l’un des
contractants. Les principes d’Unidroit définissent l’erreur
comme étant « une fausse croyance relative aux faits ou au
droit ». L’erreur n’est admise que dans deux cas : si elle porte
L’erreur
sur la substance même de la chose ou sur la personne du
contractant, et encore sous certaines conditions (il doit être
déterminante : si la victime en avait eu connaissance, il n’ y
aurait pas eu consentement).

Le dol est une variété de fraude consistant dans l’emploi de


certains moyens de tromperie (manœuvres frauduleuses ou
simples mensonges) en vue d’amener une personne à
Le dol
contracter. Pour être pris en considération, le dol doit
émaner du cocontractant, et il doit avoir été déterminant
dans la volonté de contracter de celui qui en est victime.
Elle consiste en l’emploi de menaces dans le but de forcer
une personne à contracter en influent sur son
consentement. Elle peut être physique, morale ou
La violence économique.
Elle peut émaner soit du cocontractant, soit d’un tiers
complice et elle doit avoir été déterminante dans la
décision de consentir.

Elle correspond à un grave déséquilibre entre les


prestations de chacune des parties.
La lésion n’entraîne la nullité du contrat qu’à l’égard de
La lésion certaines personnes (personnes mineurs et incapables) et
de certains contrats (lorsque la différence entre le prix
porté au contrat et la valeur effective de la chose- objet du
contrat- est au-delà du tiers).
LA
LACAPACITÉ
CAPACITÉ

La capacité juridique est la possibilité reconnue à un individu de jouir de ses


droits et de les exercer. Elle se compose de la capacité de jouissance et de celle
d'exercice. Cette dernière ne peut être mise en pratique que si l'individu est
majeur. Pour la validité du contrat, il est nécessaire que la personne soit en
possession de sa capacité de jouissance.
L’OBJET
L’OBJET

L'objet du contrat est l’opération juridique que les parties veulent réaliser Il vise
à ce quoi les parties se sont engagées
Il doit être certain : déterminé ou déterminable; possible, licite et conforme à
l’ordre public et aux bonnes mœurs.

LA
LACAUSE
CAUSE

La cause représente les raisons qui poussent à contracter. Mais elle représente
aussi la contrepartie qui existe dans tout accord de volonté (ex. : la
rémunération du salarié dans le cadre du contrat de travail). Elle ne peut être
illicite, amorale ou contraire à l'ordre public.
Sanctions de l’inobservation des conditions de la validité des contrats

*La sanction civile de l’inobservation des conditions de validité des contrats est la
nullité.
*La nullité doit être prononcée par le tribunal
*La nullité peut être absolue ou relative .

Effets des nullités:


-Anéantissement rétroactif de
Nullité absolue : Nullité relative : faits: chacune des parties doit
la totalité du contrat est le contrat est nul (dans remettre les choses en l’état où
frappé de nullité sa totalité ou elles étaient au moment de la
(convention appelée nulle partiellement) formation du contrat en
et non avenue) en cas de: uniquement à l’égard restituant à l’autre ce qu’elle
-défaut de consentement, des parties dans les cas avait reçu si c’est possible, ou par
-cause illicite, suivants : vice du équivalent.
-absence de cause, consentement, -Action en réparation: La partie
-objet impossible ou incapacité. lésée est en droit d’obtenir
illicite. réparation du préjudice que lui
cause la nullité sous forme de
dommages et intérêts.
Les effets du contrat

Obligations ou dettes pour une


partie
Tout contrat interne
qu’international a pour effet
la création des :
Droits ou créances pour l’autre
partie

En principe, les obligations des parties sont déterminées par elles dans le
contrat. Elles peuvent être expresses ou tacites.
Effets des contrats

Entre les parties À l’égard des tiers

La force obligatoire Les héritiers et les


du contrat ayants cause

Le respect du
La stipulation pour
contrat s’impose au
autrui
juge
La force obligatoire du contrat

Le contrat ne produit ses effets qu’à l’égard de ceux qui y sont parties. Ce
principe est posé par la majorité des droits nationaux.

L’article 230 du DOC dispose que:


« Les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de la loi à ceux
qui les ont faites, … ».

Le contrat est la loi des parties : il s’impose à


Le principe de la elles comme une loi.
force obligatoire ou
Les parties sont, par conséquent, liées par les
de l’effet
obligatoire du obligations que le contrat a fait naître et ne
contrat peuvent y se soustraire.
Elles doivent l’exécuter de bonne foi (art 231).
En droit marocain, l’article 230 du DOC dispose que:
« …et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas
prévus par la loi ».

Principe

Une révocation unilatérale du contrat est


impossible et interdit.

Exceptions

Lorsqu’elle est prévue par une clause du


contrat

Dans les cas prévus par la loi (CDI).


Le respect du contrat s’impose au juge

En cas de litige entre les parties à un contrat

Le juge est tenu d ’appliquer le contrat et il ne peut pas le


modifier.

Son rôle se limite à interpréter la volonté des parties.


En droit marocain, l’article 228 du DOC dispose que:
« les obligations n’engagent que ceux qui ont été parties à l’acte : elles ne nuisent
point aux tiers… ».

Seules les parties sont débiteurs ou créanciers.


En principe On ne peut pas engager une personne
d’exécuter des obligations nées d’un contrat
auquel elle n’est pas partie.
L’article 229 du DOC dispose que:
« Les obligations ont effet, non seulement entre les parties elles-mêmes, mais
aussi entre leurs héritiers ou ayants cause, à moins que le contraire ne soit
exprimé ou ne résulte de la nature de l’obligation ou de la loi ».

Héritiers ou ayants Article 229 alinéa 1


Exceptions: cause du DOC
Certains contrats
peuvent créer des
effets à l’égard de Le cas de
tierces personnes Tiers étrangers stipulation pour
autrui
La stipulation pour autrui

Est un contrat par lequel

Demande à

Un stipulant Un promettant

D’exécuter une
prestation au profit d’
Ex type : contrat d’assurance vie ( par lequel le
stipulant « l’assuré » demande au promettant «
l’assureur » de verser, en cas de son décès, un
capital à une personne nommément désignée. Un bénéficiaire
L’inexécution du contrat

En principe, les obligations sont exécutées spontanément. Mais il arrive que le


débiteur soit défaillant c'est-à-dire qu’il n’exécute pas, ou qu’il exécute mal, ses
obligations.
D’une manière générale, il y’a inexécution du contrat dés qu’une partie
n’exécutent pas tout ou une partie de ses obligations. Ses conséquences
varient en fonction de l’action envisagée.

Demande de
l’exécution forcée
En cas ( en nature)
Le créancier a deux
d’inexécution du
possibilités
contrat Action en
responsabilité
contractuelle
Eléments constitutifs de la responsabilité

Consiste en une inexécution du


contrat ( partielle ou totale) ou en
Une faute contractuelle
une exécution tardive ou
défectueuse du contrat
contractuelle

Est un préjudice subi par le


créancier du fait de l’inexécution du
Un dommage contrat. Il peut s’agir d’une perte
subie ou d’un gain manqué. Il peut
être moral ou matériel

Pour engager la responsabilité


contractuelle du débiteur, il faut
Un lien de causalité entre la
que le dommage subi soit la
faute et le dommage
conséquence directe de la faute de
celui-ci.
Obligation de moyens le créancier doit prouver la
faute du débiteur
Preuve de la
faute l'inexécution constitue en soi
Obligation de résultat une faute. C’est au débiteur de
prouver que l’inexécution ne
lui est pas imputable

Cas d’exonération du
débiteur

Force majeure Faute du créancier Fait d’un tiers


Les effets de la responsabilité contractuelle

L’exécution en nature Dommages et intérêts

N’est pas toujours


possible, notamment,
Le tribunal condamne le débiteur à payer des
en cas d’obligation de
faire

Dommages- Intérêts Dommages- Intérêts


compensatoires moratoires

Sont fixés par le juge et


ne doivent pas être Le taux d’intérêts est
supérieurs au préjudice fixé par la loi
subi
Chapitre II : Les contrats commerciaux

Par définition, un contrat est qualifié de commercial lorsque son objet est


commercial ou lorsqu’il est conclu par un commerçant. Le terme de contrat
commercial regroupe un nombre important de contrats définis par la loi dit
contrats « nommés » et non définis par la loi dit « contrats innomés ». En effet,
dont des contrats commerciaux :

Les contrats d’intégration

Les contrats d’intermédiation commerciale


I. LE S CONTRATS D’INTEGRATION

Le contrat de sous-traitance
(production intégrée)
On parle d’intégration lorsque les
entreprises, tout en demeurant
juridiquement indépendantes,
concourent à un même processus de
fabrication ou de distribution..
Les contrats de distribution
(distribution intégrée)
LE
LECONTRAT
CONTRATDE
DESOUS-TRAITANCE
SOUS-TRAITANCE

Le contrat de sous-traitance est un contrat d'entreprise qui relie deux parties


: l'entreprise donneuse d'ordres et l'entreprise sous-traitante. Il définit le lien
qui unit le donneur d'ordres à son sous-traitant et détermine les activités de
services ou de production qu’il lui délègue tout en conservant la totale
responsabilité.

Maître
de
l’ouvrage
Contrat
(client)
d’entreprise

Entrepreneur
Sous-
traitant principal
(donneur d’ordres)

Contrat de sous-
traitance
Le sous-traitant
- s’engage à réaliser les -s’engage à payer le

L’entrepreneur principal
missions qui lui ont été sous-traitant selon les
confiées , en respectant modalités prévues au
les délais. contrat.
- Il est en outre tenu à - Il est responsable
une obligation de devant le maître
conseils et d’information d’ouvrage de la
sur l’avancement de sa réalisation des travaux
mission. qui lui ont été confiés

Le sous-traitant dispose
En cas de défaillance de
d’une action directe contre
l’entrepreneur principal
le maître de l’ouvrage

Le maître d’ouvrage dispose contre


En cas de
le sous-traitant d’une action en
défaillance du
responsabilité délictuelle et non
sous-traitant
pas contractuelle
LES
LESCONTRATS
CONTRATSDE
DEDISTRIBUTION
DISTRIBUTION

La distribution désigne l’ensemble des opérations visant à mettre les biens, les
produits ou les services à la portée des consommateurs. Un contrat de
distribution est un contrat passé entre un fournisseur fabricant ou prestataire
de service et un distributeur. c’est un contrat qui tend à organiser les relations
entre les acteurs de la distribution (professionnels indépendants agissant en
leur nom et pour leur propre compte) ainsi que les conditions de la circulation
des biens et/ou services entre eux et/ou par leurs intermédiaires.
Sont des contrats de distribution :

Le contrat de vente

Le contrat de concession

Le contrat de franchise
Le contrat de vente

Le contrat de vente est un acte par lequel une personne, appelée vendeur,
transfère à une autre personne, appelée acheteur, la propriété d’une chose,
contre le payement d’un prix. Il est régi au Maroc par les dispositions du DOC.

Les effets du contrat de


vente

Le transfert de la propriété
Les obligations des parties
et des risques
En principe, la propriété de la chose vendue est
transférée à l’acheteur dés l’échange du consentement.
L’article 491 du DOC prévoit que « L’acheteur acquiert de
plein droit la propriété de la chose vendue dés que le
contrat est parfait par le consentement des parties ».
Cependant, existe un certain nombre d’exceptions aussi
bien légales que conventionnelles à cette règle.

Le principe du transfert  immédiat ne joue lorsque la


Le transfert de chose, objet, du contrat est une chose de genre,
la propriété et chose  fongible. Il faut d’abord individualiser la chose
des risques fongible en corps certain. Le transfert de propriété a lieu
au moment de l’individualisation.
En outre, les parties peuvent également en insérant une
clause de réserve de propriété convenir que le transfert de
propriété n’aura lieu qu’au moment de payement du prix.

Toutefois, le transfert de propriété a pour conséquence


un transfert de risques (pertes et détériorations).
Les risques sont transmissibles dès la formation du
contrat. Ils sont à la charge de l’acheteur.
Les obligations des
parties

Les obligations du Les obligations de


vendeur l’acheteur

Retirement de la
marchandise

Paiement du prix
La livraison : Le vendeur doit livrer une
chose conforme à ce qui a été prévu au
contrat tant en ce qui concerne la qualité
que la quantité.
La garantie contre l’éviction : il y a éviction
Les obligations lorsque l’acheteur est troublé dans la
générales du possession de la chose par un tiers exerçant
vendeur sur cette chose un droit antérieur à la vente.
La garantie des vices cachés : il y a vice
caché lorsque le vice est antérieur à la
Les vente, caché et inconnu de l’acheteur (le
obligations vendeur professionnel est présumé avoir eu
du vendeur connaissance des vices et être de mauvaise
foi).
Obligation de sécurité : Le vendeur est
responsable du dommage que la chose peut
causer à son acquéreur ou à un tiers (si les
Les obligations conditions d’utilisations ont été normales).
particulières du Obligation d’information et de conseil : le
vendeur vendeur professionnel doit donner tous les
professionnel renseignements su l’utilisation et conseiller
utilement le client par rapport à ses besoins.
Le contrat de concession

Le contrat de concession est la convention par laquelle un fournisseur


(concédant) s’engage dans un territoire déterminé à ne pas vendre ses produits
à d’autres qu’à son contractant (concessionnaire). Le concédant autorise le
concessionnaire, pour les besoins de l’activité, à faire usage de la marque
couvrant ces produits à la condition qu’il assume certaines obligations et
accepte le contrôle du concédant.

- L’exclusivité de distribution :L’élément essentiel de ce type de


contrat est l’exclusivité territoriale. Le concédant peut mettre
en place un réseau de distribution intégré à moindre frais,
tandis que le concessionnaire bénéficie de son côté de la
notoriété des produits vendus.
Particularisme
du contrat de - L’indépendance juridique et la dépendance économique :
concession Juridiquement indépendant, le concessionnaire se trouve en
réalité placé dans une situation de dépendance économique,
dans la mesure où ces contrats de concession imposent
couramment un contrôle du concédant sur les quantités
vendues par le concessionnaire (clause de quota) et les
méthodes de gestion ou de vente.
Le droit de contrôler le
concessionnaire : la
comptabilité, la gestion…

Le droit de stipuler une clause de


LES DROITS
réserve de propriété
LE CONCEDANT

Le droit de rompre le contrat de


concession

Obligation de livrer et garantir


les produits livrés

Obligation d’assister le
LES OBLIGATIONS concessionnaire ( technique,
matérielle et commerciale)

Obligation de respecter la clause


d’exclusivité
Le droit exclusif de l’exploitation

LES DROITS
LE CONCESSIONNAIRE
Le droit de choisir ses clients et de
fixer ses prix

Obligation de respecter les


exigences établies par le
concédant quant au tarif
maximum auquel peuvent être
vendus les produits

Obligation de respecter le quota


LES OBLIGATIONS d’approvisionnement convenu
avec le concédant

Obligation d'informer le
concédant sur l'évolution du
marché, les préférences du
consommateur, des propositions
d'amélioration des produits
Le contrat de franchise

Le contrat de franchise est la convention par laquelle une partie (le franchiseur)
met à la disposition d’une autre partie (le franchisé) ses concepts commerciaux
et ses éléments de notoriété (marque, enseigne, savoir-faire) permettant au
second de réitérer le succès de l’entreprise du premier.
En vertu de ce contrat, le franchiseur concède à des tiers indépendants un droit
d’utilisation de son enseigne, de ses marques et de ses procédés commerciaux
en échange du versement de royalties et éventuellement d’un droit d’entrée.

Franchise de Franchise de Franchise de


production distribution services
Franchise de production Franchise de distribution Franchise de services

Le franchisé utilise le
Permet la vente d'un savoir-faire du
bien ou d'un ensemble franchiseur pour
Le franchisé fabrique
de biens par le biais du offrir sous l´enseigne
lui-même, selon les
réseau de franchisés. ou sous le nom de
indications du
Les franchisés se marque déposée du
franchiseur, des
limitent à la franchiseur des
produits qu'il vend
commercialisation des prestations de
sous la marque du
produits acquis auprès service
franchiseur.
du franchiseur sous l correspondant aux
´enseigne de celui-ci.  instructions de celui-
ci. 
EX : ZARA EX : MACDONALD’S EX : IBIS
La transmission des signes distinctifs :
enseigne, nom commercial, marque
de fabrique, sigle, logo etc.

La transmission du savoir-
FRANCHISEUR faire « know-how » technique et
commercial
LES OBLIGATIONS

L'assistance technique

Le versement de droits d'entrée et


d'une redevance annuelle calculée au
pourcentage du chiffre d'affaire hors
taxe

FRANCHISE La confidentialité et le respect des


normes du franchiseur

L’obligation de non-concurrence
II. LE S CONTRATS D’INTERMEDIATION COMMERCIALE

Les intermédiaires de commerce ont pour Le contrat de courtage


rôle d'aider clients et fournisseurs à
conclure leurs opérations. Qu'ils
interviennent au nom d'un client ou en
leur nom propre, ils agissent toujours de Le contrat de commission
manière indépendante, à la différence du
voyageur représentant placier (VRP) qui
est lié par un contrat de travail à un
employeur. Le contrat d’agence commerciale
LE
LECONTRAT
CONTRATDE
DECOURTAGE
COURTAGE

Le code de commerce définit le contrat de courtage comme : « une convention


par laquelle le courtier est chargé par une personne de rechercher une autre
personne pour les mettre en relation, en vue de la conclusion d’un contrat ». Le
courtier est un intermédiaire indépendant qui met en relation des personnes
désireuses de traiter entre elles, sans conclure lui-même le contrat.

- Le courtier est tenu : *de chercher un cocontractant /*


d’informer de manière exacte et complète les futurs
contractants sur l'opération projetée /* de garantir l’identité de
ses clients /* d’une obligation de loyauté et de bonne foi.
Les
obligations - Le donneur d’ordre est tenu de : * conclusion de l’opération :le
des parties donneur d'ordre a émis une offre ferme de vente ou d'achat en
précisant les conditions auxquelles il entend contracter, il ne
peut refuser de traiter avec le cocontractant qui lui est présenté
par le courtier pour conclure l'opération aux conditions
exprimées dans l'offre /* paiement de courtage : le montant du
courtage est, en principe, librement déterminé par les parties.
LE
LECONTRAT
CONTRATDE
DECOMMISSION
COMMISSION

Le code de commerce définit le contrat de courtage comme :  « un contrat par


lequel le commissionnaire reçoit pouvoir pour agir en son propre nom pour le
compte du commettant ».

- Le commissionnaire est tenu : *d'exécuter la mission confiée


par le commettant : Il s'agit de l'obligation principale du
commissionnaire /* de ne pas révéler aux tiers de l'identité du
commettant : Le commissionnaire doit traiter en son nom /*de
ne pas se porter contrepartie : Le commissionnaire ne peut lui-
Les même acheter ou vendre la marchandise qu'il est chargé de
obligations vendre ou d'acheter à un tiers /*d'exécuter les ordres du
des parties commettant .

- Le commettant est tenu de : *fournir au commissionnaire


tous les moyens de traiter l'opération qui lui a été confiée
LE
LECONTRAT
CONTRATD’AGENCE
D’AGENCECOMMERCIALE
COMMERCIALE

L'article 393 du Code de commerce donne la définition suivante du contrat


d'agence : " Le contrat d'agence commerciale est un mandat par lequel une
personne, sans être liée par un contrat de travail, s'engage à négocier ou à
conclure d'une façon habituelle, des achats, des ventes ou, d'une manière
générale, toutes autres opérations commerciales au nom et pour le compte
d'un commerçant, d'un producteur ou d'un autre agent commercial, lequel
s'engage, de son côté, à la rémunérer ".

- L’agent est tenu de : *exécuter le mandat en bon


professionnel et de rendre compte de sa gestion /* Assurer la
confidentialité des informations concernant la stratégie
commerciale du mandant /* obligation de loyauté,
d’information et de non concurrence.
Les
obligations
des parties - Le mandant est tenu de : *mettre l'agent commercial en
mesure d'exécuter son mandat /*respecter l’exclusivité
territoriale attribuée à l'agent commercial /*rémunérer l’agent
commercial.
- Négocie et/ou - Met en relation -Contracte sous son
contracte au nom vendeur et propre nom pour le
de celui qui lui acheteur compte de son

Le commissionnaire
L'agent commercial

donne mandat - Ne contracte commettant


- Révèle l'identité pas au nom - Ne révèle pas

Le courtier
de celui pour qui d'autrui l'identité de celui
il contracte - A une mission pour qui il
- A une mission ponctuelle contracte
permanente - S'engage
personnellement
- A une mission
permanente
Titre IV : Les instruments de paiement et de
crédit

Un effet de commerce est un titre négociable qui constate au profit du


porteur une créance de somme d’argent et sert à son paiement.

Les effets de
commerce

I. La lettre de change II. Le billet à ordre III. Le chèque


I. LA LETTRE DE CHANGE

Est un titre par lequel

Donne l’ordre à
Un tireur A Un tiré B
L’un de ses débiteurs
De payer une
$
C’est le créateur et C’est le
déterminée
le rédacteur de la débiteur de la
traite traite à une date
déterminée
à
C’est à lui que la traite a été remise
en vue de lui permettre de s’en
faire servir le montant auprès du un bénéficiaire ou
tiré porteur C
La lettre de change est :

un instrument de paiement un instrument de crédit

Un mécanisme permettant Un mécanisme permettant


l’exécution d’une obligation de d’accorder un délai de
payer une somme d’argent. paiement.
A. Création de la L.C

B. Circulation de la L.C

La lettre de change
C. Réalisation de la L.C

D. Recours défaut de paiement

E. Prescription
A. La création de la lettre de change

 La création de la lettre de change est soumise à des conditions très stricte de


validité .

 Elle doit faire l’objet d’un écrit.

 Le recours à un modèle normalisé établi par la circulaire n°13/G/2006 de Bank Al


Maghreb est obligatoire.

 Elle doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires énumérées à


l’article 159 de code de commerce comme elle peut contenir certaines mentions
facultatives.
 Les mentions obligatoires

1. La dénomination de la lettre de change;


2.Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée;
3.Le nom de celui qui doit payer (tiré);

4.L’indication de l’échéance : à vue, à un certain délai de vue, à un certain


délai de date, à jour fixe;
5. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer;

6. L’indication de la date et du lieu où la lettre est créée;


7. Le nom et la signature de celui qui émet la lettre « tireur ».
 Les mentions facultatives

1. Clause de retour « sans protêt » ou « sans frais » : cette clause permet au


porteur de la lettre de change au jour de l’échéance d’exercer des recours contre
les différents signataires sans avoir faire dresser protêt ;

2.Clause « non à ordre » : la lettre est à personne dénommée. Cette clause


interdit l’endossement ultérieur de la lettre de change;

3. Clause « suivant avis » : cette clause interdit le tiré de payer ou d’accepter


avant d’avoir reçu l’autorisation du tireur;

4. Clause d’aval : permet de garantir le paiement de la lettre de change pour tout


ou partie du montant à l’échéance. Le donneur d’aval s’engage à payer la LC à
l’échéance si le débiteur garanti n’effectue pas le paiement.
B. La circulation de la lettre de change

Le bénéficiaire de la lettre de change n’est pas forcé de conserver la lettre de


change qui lui a été remise par le tireur jusqu’à la date de l’échéance. Dés que
le bénéficiaire a la lettre de change entre les mains, il peut s’en servir pour
payer ce qu’il doit lui-même ou pour se procurer des fonds. Il endossera alors
la lettre au profit du créancier qu’il veut payer ou d’un banquier qui lui
avancera les fonds présentés par cette lettre.

B. La circulation
de la lettre de
change

a. L’endossement
b. L’escompte
de la LC
 a. L’endossement

 Toute lettre de change est transmissible par voie d’endossement.

 Il suffira alors d’apposer au dos de la lettre de chose la formule de


l’endossement qui comporte le nom de l’endossataire ou même simplement
d’apposer au dos de la lettre la signature de l’endosseur.

 Par sa signature l’endosseur est engagé par la traite et il est garant de celle-
ci à l’égard du porteur.

 Le nouveau porteur ne signe pas l’effet mais s’il veut aussi la transmettre, il
la signera en tant qu‘endosseur et la remettra au nouveau porteur.

Porteur actuel Nouveau


= porteur
Endosseur =
Endossataire
- L’endossement peut être :

En blanc :
Nominatif : Au porteur :
il n y a pas de bénéficiaire
Le nom de l’endossataire le détenteur de la désigné. Toute personne
est mentionné «Payez à lettre de change peut en devenir
l’ordre de…» sur l’effet. Il est est le bénéficiaire. bénéficiaire en
donc clairement identifié. remplissant le blanc à son
profit.

• L’endossement transmet tous les droits


résultant de la lettre de change. Cette
Les effets de
transmission porte sur la créance elle-
l’endossement même et sur les privilèges et les sûretés qui
en garantissent le paiement.
 b. L’escompte

Si le porteur a Il peut l’escompter auprès Paiement


besoin d’argent de sa banque avant la date anticipé :
liquide d’échéance escompte

Date de la création de la L.C Échéance de la L.C

Remise à l’escompte

remet l’effet à La banque


Le porteur
verse immédiatement une $ inf. à la V nom.
elle retiendra des agios ( com.+ int. )
réescompte la LC
La banque
centrale
C. La réalisation de la lettre de change

A l’échéance, le porteur doit présenter la lettre de change au paiement et


le tiré doit payer dés que l’effet lui est présenté.

a. La présentation de la LC

La réalisation de la lettre de
change

b. Le paiement de la LC
 a. La présentation de la lettre de change

A l’échéance, le porteur doit réclamer le paiement en présentant la lettre de


change au paiement. Cette présentation est en principe obligatoire.

• Son dernier porteur régulier quelque soit sa


Qui demande le paiement
qualité ( endosseur, créancier gagiste, banque
de la LC?
escompté).

Où doit-on demander le • Au lieu marqué sur la LC pour le paiement lors


paiement? de l’émission ou lors de l’acceptation.

• La date de paiement est celle de l’échéance


Quand doit-on demander le
indiquée sur la LC. Avant cette date, le porteur
paiement?
ne peut pas réclamer le paiement au tiré.

A qui doit-on demander le • Au tiré qui peut soit accepter soit refuser le
paiement? paiement.
Si le tiré accepte la L.C

Ecrite sur la L.C

L’acceptation Exprimée par la mention « accepté » ou tout


autre mot équivalent
=
Le tiré s’oblige à payer la Signée du tiré ( la simple signature vaut
L.C à l’échéance acceptation)

Pure et simple

Peut restreindre la L.C à une partie de la somme

Le tiré
Peut demander qu’une seconde présentation lui soit faite le
lendemain de la première
 b. Le paiement de la lettre de change

Le porteur de la L.C la présente au paiement soit


Le jour où elle est payable L’un des 5 jours ouvrables qui suivent

Le tiré doit payer dés que l’effet lui est présenté. Il ne peut prétendre à une seconde
présentation

La principale vérification exigée du tiré est celle de la légitimité du


porteur ( contrôle de la chaîne des endossements);

Le tiré doit
effectuer Il doit vérifier la régularité formelle du titre ( présence des
quelques mentions obligatoires) et non pas l’authenticité des signatures;
vérifications :
Il doit s’assurer de l’absence d’opposition au paiement du titre
(perte ou vol de la LC ou bien redressement ou liquidation
judiciaire du porteur).
- Le paiement de la lettre de change peut avoir lieu en espèce, par chèque
( obligatoire pour la LC excédant 20 000 DHS et que le tireur et le porteur
sont des commerçants) ou virement.
Mais le plus courant est le paiement par compte et par compensation entre
banquiers présentateurs et domiciliataires : la banque présentatrice chargée
du recouvrement crédite le compte du porteur diminué des frais de
recouvrement, tandis que la banque domiciliataire débite le compte du tireur
du montant de la LC majorés des frais éventuels.

- Le tiré peut exiger en payant le montant de la LC qu’elle lui soit remise


acquittée avec la mention « d’acquit » signée par le porteur.

- Le porteur ne peut refuser le paiement partiel de la LC. En cas de paiement


partiel, le tiré peut exiger que la mention de ce paiement soit faite sur la L.C
et que quittance lui soit donné.
Si le tiré refuse l’acceptation de la
L.C

Entraîne la déchéance du délai


Le refus de l’acceptation
prévu pour le paiement aux frais et
de la L.C
dépens du tiré.

Attendre la date de l’échéance


pour être payé;
Le porteur peut soit

Dresser protêt constatant refus


du tiré d’accepter la L.C.
D. Recours du porteur en cas de défaut de paiement

En cas de défaut de • Le porteur peut exercer ses recours contre les


paiement ou
signataires de la lettre de change.
d’acceptation

Le porteur doit obligatoirement faire


Pour être admis à exercer les
dresser un protêt faute d’acceptation ou
recours cambiaires
faute de paiement

* Cessation de paiement du tiré;


* Redressement ou liquidation judiciaire
Exception du tiré ou du tireur d’une LC non
acceptable.
* Clause sans protêt
• Acte authentique dressé par le secrétariat
Protêt greffe du tribunal qui constate le défaut de
paiement et avertit le tireur du non paiement.

Le protêt doit être fait dans les cinq Dans les 4 jrs qui suivent
jours ouvrables qui suivent le jour où la le protêt, le porteur doit
lettre de change est payable. en aviser

Dans les 2 jrs après l’avis,


Son endosseur qui à son tour doit
aviser son propre endosseur.
Dés que le porteur Il exerce devant le tribunal de
accomplit cette commerce
procédure le recours en paiement

Contre l’un ou l’ensemble des


signataires
( endosseurs et tireur)

Le signataire qui a été Pourra ensuite se


condamné à payer le retourner contre un autre
porteur débiteur
E. Prescriptions

3 ans à compter de
Actions résultant de la L.C
Se prescrivent par la date de
contre l’accepteur
l’échéance

Actions du porteur contre 1 an à partir de la


les endosseurs et contre le Se prescrivent par date du protêt
tireur dressé

6 mois à partir du
Actions des endosseurs les jour du
Se prescrivent par
uns contre les autres remboursement de
la L.C
II. LE BILLET À ORDRE

S’engage de payer une $


déterminée

Souscripteur A Est un titre par lequel Bénéficiaire B


À une date déterminée à

• Représente un titre de crédit


Le billet
à ordre
Met en présence que deux personnes
Le billet à ordre est

Selon l’engagement qu’il


constate soit

De nature
De nature civile
commerciale

Le tribunal de première Le tribunal de


instance commerce
A. La création du billet à ordre

1. Le billet à ordre doit obligatoirement être rédigé par écrit ;

2.Le billet à ordre doit contenir un nombre de mentions obligatoires énumérées à


l’article 232 du code de commerce
- La clause à ordre ;
- La promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;
- L’indication de l’échéance ;
- L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
- Le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait ;
- L’indication de la date et du lieu où le billet est souscrit ;
- Le nom et la signature du souscripteur.

3. De même que pour la lettre de change, le billet à ordre qui ne comprendrait pas
l’une de ces mentions ne vaudrait pas en tant que billet à ordre, mais en tant que
simple reconnaissance de dette.
B. La circulation, la réalisation le recours et les prescriptions du billet à ordre

Le billet à ordre est soumis aux dispositions relatives à la lettre de change


notamment celles relatives à l’endossement, l’échéance, le paiement, les
recours, les protêts, la prescription.
III. LE CHÈQUE

Est un instrument de paiement


Un titre par lequel

Tireur Donne l’ordre à Tiré


« Emetteur » « Banque » 

De payer sur une $ d’argent


présentation indiquée dans
de l’écrit le titre à

Bénéficiaire
« Porteur »
A. Emission du chèque

B. Circulation du chèque

Le chèque

C. Paiement du chèque

D. Incidents de paiement et le
recours défaut de paiement

E. Prescription
A. L’émission du chèque

1. L’émission du chèque

a. Les mentions obligatoires b. Les modalités d’émission


 a. Les mentions obligatoires

Pour qu’il soit valable, le chèque doit contenir un certain nombre de mentions
légales, à savoir :

1. La dénomination du chèque;
2. Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
3. Le nom du tiré ;
4. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
5. L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé ;
6. Le nom et la signature du tireur.

Tout chèque non conforme aux formules délivrées par la banque ou ne


contenant pas l’une de ces mentions obligatoires peut être considéré comme un
titre ordinaire établissant la créance.
 a. Les modalités d’émission du chèque

- CHÈQUE BARRÉ

• Est un moyen simple de limiter le risque


d’utilisation frauduleuse en obligeant
l’encaissement par l’intermédiaire d’une
Le barrement du chèque
banque.
• Le bénéficiaire doit être titulaire d’un
compte.

• Opposition au recto du chèque de deux


Caractéristiques
lignes parallèles.
C. Le paiement du chèque

Le paiement du chèque

a. La présentation du chèque
b. Le paiement du chèque
au paiement
 a. La présentation du chèque au paiement

Chèque émis et 20 jrs de la date


payable au Maroc d’émission du chèque
Délai de
présentation au
paiement Chèque émis hors
60 jrs de la date
Maroc et payable au
d’émission du chèque
Maroc

Le porteur perd ses recours contre les endosseurs.


A l’expiration du
délai légal de
présentation
Mais conserve la possibilité de demander le paiement
au tiré, dans un délai d’1ans à partir de l’expiration du
délai de présentation.
 b. Le paiement du chèque

Le chèque est payable à vue. Toute


mention contraire est réputée non écrite.

Le banquier est tenu de vérifier :

* la régularité de la signature du tireur;

* l’identité de l’endosseur.
D. Les incidents du paiement et le recours défaut de paiement

D’une opposition émanant du


tireur ou du porteur

Le refus de paiement peut provenir D’une absence ou insuffisance


soit de provision

En cas de prescription pour


présentation en paiement
 a. Opposition au paiement d’un chèque

Le tireur peut faire


* Perte, vol, utilisation frauduleuse ou
opposition au paiement du
falsification du chèque;
chèque :
* Redressement ou liquidation judiciaire
Empêcher son paiement en
du porteur.
cas de :

Le tireur doit immédiatement confirmer son opposition


par écrit et l’appuyer par tout document utile.
 b. Le défaut paiement en l’absence de provision

Absence ou
Présentation de chèque
insuffisance de rejet
au paiement
provision

remet un Envoie une


certificat lettre
de refus d’injonction
Emetteur du
Bénéficiaire Banque
de chèque
paiement de restitution de
tous les chèques
avec
interdiction
d’émission des
Déclaration à chèques de 10
BAM ans
Bénéficiaire ou porteur du
chèque a deux possibilités :

1. Procédure judiciaire rapide : 2. Procédure normale du protêt:

Saisir le juge de référé (tribunal de Porter plainte auprès du Procureur du


commerce) pour obtenir une injonction de Roi ( tribunal de première instance).
paiement. Cette procédure normale permet au
En choisissant l’action cambiaire, le porteur du chèque de poursuivre le
porteur du chèque renonce à poursuivre tireur au pénal
au pénal l’émetteur du chèque impayé (Il ( action pénale).
ne subira donc, quel que soit le cas, aucune
peine privative de liberté).
- Procédure judiciaire rapide : L’action cambiaire

Il pourra Si l’émetteur du chèque ne fait pas


Une fois le juge de ordonner en 24 appel dans les 8 jours qui suivent, un
référé (tribunal de heures et sans la huissier de justice se chargera
commerce) est présence de d’exécuter sans délai l’injonction de
saisi par l’avocat l’émetteur du paiement auprès de l’émetteur
du porteur chèque, le (montant du chèque majoré des
paiement. intérêts légaux et les frais de justice)

A défaut de paiement, à
Le porteur du chèque peut l’expiration de 30 jrs après la
solliciter une ordonnance sur saisie :
En cas de refus requête autorisant le S.G du
de paiement tribunal de commerce à faire Le porteur peut faire
procéder à toute saisie procéder à la vente des
conservatoire. objets saisis contre les
signataires du chèque
- Procédure normale du protêt: L’action pénale

Dans ce cas, un acte de protêt doit


être dressé, par l’avocat du porteur,
Si le procureur juge la plainte
auprès du secrétariat greffe du
recevable, il ordonne aux services
tribunal (TPI), et déposé auprès du
de police ou de la gendarmerie
procureur du Roi. ( une plainte pour
l’arrestation de l’émetteur du
refus de paiement, accompagnée du
chèque pour comparution.
chèque impayé et du certificat de
non-paiement) .

Le porteur du chèque Chaque endosseur une fois l’émetteur retrouvé et


donne avis du défaut fait connaître à son présenté au procureur, il est mis en
de paiement à son endosseur l’avis reçu détention provisoire jusqu’au
endosseur et tireur ( dans les 4 jrs svt le règlement du montant du
( ds les 8 jrs svt le protêt) jour où il a reçu l’avis) chèque, des intérêts légaux et
et ainsi de suite. des frais de justice supportés par
le porteur.
Si la régularisation n’est pas
Si la régularisation est effectué
possible

Paiement du chèque + amende


fiscale (5%,10%;20% du montant Interdiction d’émission des
du chèque impayé) chèques pendant 10 ans

une peine d’emprisonnement avec


sursis est prononcée par le tribunal,
en plus d’une amende qui peut aller
de Une peine d’emprisonnement
d’1 ans à 5 ans + une amende de
2 000 à 10 000 DH (sans être
inférieure à 25% du montant de 2 000 à 10 000 DHS
l’impayé ou de l’insuffisance de
provision)

Récupération du droit d’émettre


des chèques
Par ailleurs, à
Demander, devant les
l’occasion des
juges de l’action
poursuites pénales Le porteur qui s’est
publique, une somme
exercées par le constitué partie civile
égale au montant du
porteur contre a le droit de :
chèque, en guise de
l’émetteur du chèque
dommages-intérêts
sans provision,
Le tireur d’un chèque
qui omet de
maintenir ou de
constituer la provision
du chèque

Emprisonnement de 1
an à 5 ans Le tireur qui fait
Poursuites irrégulièrement
+
pénales défense au tiré de
Amende de 2000 à payer
10000 DHS.

Toute personne qui


contrefait ou falsifie
un chèque
E. Prescription

- Prescription de recours cambiaire

Actions du porteur contre les 6 mois à partir de


endosseurs, le tireur et les Se prescrivent par l’expiration du délai de
autres obligés présentation

6 mois à partir du jour où


Actions des divers obligés l’obligé a remboursé ou
Se prescrivent par
les uns contre les autres du jour où il a lui-même
été actionné en justice

1 an à partir de
Action du porteur contre le tiré Se prescrit par l’expiration du délai de
présentation
- Prescription de l’action pénale

4 ans à compter de la date


L’action pénale du porteur
Se prescrit par où l’émetteur du chèque a
du chèque
été actionné en justice

Toutefois en cas • il subsiste une action contre le tireur qui n'a pas fait provision
de déchéance ou ou les autres obligés qui se seraient enrichis injustement
de prescription : (Action in rem verso qui ne se prescrit pas).

Le porteur - Une action en droit commun contre les différents obligés;


négligent ne - Une action cambiaire contre le tiré qui a provision;
perd pas tous - Une action cambiaire contre le tireur qui n’a pas fait provision;
ses droits, il - Une action pénale contre l’émetteur du chèque.
conserve :
Titre IV : Le contentieux des affaires

Le règlement des litiges commerciaux présente un certain nombre de


particularismes. Ces originalités résident dans l'existence de juridictions
spécialisées qui sont notamment appelées à statuer en la matière.
Toutefois, les parties peuvent décider de ne pas recourir aux juges étatiques
pour confier la résolution de leur litige à un tribunal arbitral.

Le contentieux des affaires

I. Les juridictions commerciales II. L’arbitrage commercial


I. LES JURIDICTIONS COMMERCIALES

Créées par la loi n° 53-95 du 6 janvier 1997, promulguée par le dahir n° 1.97.65
du 12 février 1997, les juridictions commerciales sont des juridictions
spécialisées compétentes pour juger l'ensemble des litiges commerciaux.
Les juridictions commerciales comprennent d’une part les tribunaux de
commerce et d’autre part, les cours d’appel de commerce.

I. Les juridictions
commerciales

A. Les tribunaux de B. Les cours d’appel


commerce de commerce
A.
A.LES
LESTRIBUNAUX
TRIBUNAUXDE
DECOMMERCE
COMMERCE

Sont actuellement au nombre de huit (Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech,


Agadir, Oujda et Meknès).

La compétence d’attributions : les tribunaux de commerce sont compétents pour


connaître :

2. des actions 4. des


entre différends
3. des entre 5. des
1. des actions commerçants
actions associés différends à
relatives aux à l'occasion
relatives aux d'une raison de
contrats de leurs
effets de société fonds de
commerciaux  activités
commerce  commerce
commerciale commercial
s e

Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître des demandes dont le
principal excède la valeur de 20.000 dirhams.
La compétence territoriale : la compétence territoriale appartient au tribunal :

3. A défaut, du
4. En cas de
domicile ou de
2. A défaut, de la pluralité de
1.du domicile réel la résidence du
résidence défendeurs, du
ou élu du demandeur ou
habituelle du domicile ou de
défendeur. de l'un d'eux
défendeur la résidence de
s’ils sont
l'un d'eux
plusieurs 

Les parties peuvent dans tous les cas convenir par écrit de désigner le tribunal de
commerce compétent.
B.
B.LES
LESCOURS
COURSD’APPEL
D’APPELDE
DECOMMERCE
COMMERCE

Sont au nombre de trois (Casablanca, Fès et Marrakech).

La cour d'appel de commerce peut être divisée en chambres


suivant la nature des affaires dont elle est saisie.

Fonctions et
attributions Les cours d’appel de commerce sont compétentes pour les
appels formés contre les jugements du tribunal de commerce.

L’appel doit être fait dans un délai de 15 jours à compter de la


date de notification du jugement, conformément aux
dispositions prévues aux articles 134 à 141 du Code de
procédure civile.
I. L’ARBITRAGE COMMERCIAL

Lors de la conclusion d'un contrat international, les parties peuvent décider


qu'un éventuel différend né entre elles à l'occasion de l'exécution de ce
contrat sera tranché par un tribunal arbitral. Un tel choix est exprimé dans
une convention ou clause d’arbitrage.

Qu’est ce qu’un arbitrage?

L’arbitrage est une justice privée et payante chargée de trancher, tout en


respectant les principes de droit, les litiges commerciaux qui lui sont soumis
par les parties au contrat interne ou international. Le recours à ce mode de
résolution résulte donc nécessairement du consentement exprès des
contractants. Il est international lorsqu’il met en cause les intérêts du
commerce international.
Pourquoi les parties choisissent de recourir à l’arbitrage?

Recourir à l’arbitrage présente plusieurs avantages. Il permet de conserver


une certaine confidentialité et, surtout, permet d’obtenir une sentence plus
rapidement qu’un jugement devant un tribunal. Il s’agit donc d’une justice
efficace et discrète.
L’inconvénient reste celui du coût mais qui, dans le cadre de contrats
internationaux, est généralement modeste en comparaison des sommes en
jeu.

Quand et comment utiliser l’arbitrage dans les contrats internationaux ?

Pour soumettre un litige à des arbitres, les parties doivent préalablement


convenir de cette possibilité au moyen d’une clause ou d’une convention
d’arbitrage. Le choix de l’arbitrage peut se faire à deux moments bien
distincts : soit dès la signature du contrat, par l’insertion d’une clause
compromissoire, soit à l’apparition du litige par la signature d’un
compromis.
Constitution et mission du tribunal arbitral

La plupart des systèmes juridiques nationaux et des conventions


internationales et des règlements d’arbitrage admettent la règle d’imparité et
consacrent les principes d’indépendance et d’impartialité des arbitres.
Le tribunal arbitral peut être constitué par un arbitre unique ou par un nombre
impair d’arbitres. Ces arbitres peuvent être désignés par les parties d’un
commun accord ou bien que chacune désignera un arbitre et le troisième sera
désigné par les deux premiers. Comme elles peuvent confier la constitution du
tribunal arbitral à un centre d'arbitrage, ce qui sera le cas lorsqu'elles auront
décidé de recourir à un arbitrage institutionnel.
Ainsi, en vertu du principe d’impartialité et d’indépendance du tribunal
arbitral, le ou les arbitres ne doivent avoir aucun lien d’intérêt avec les parties.
L’autonomie de la clause compromissoire

L’autonomie de la clause compromissoire signifie que l’efficacité de celle-ci n’est


pas remise en cause par la nullité de l’acte juridique dans lequel elle est
contenue.
Ce principe a été posé par la jurisprudence française. Dans l'arrêt « Gosset », la
Cour de cassation décida qu'un arbitre avait pu rendre une décision valable,
alors que sa compétence était fondée sur une clause compromissoire figurant
dans un contrat dont la nullité était alléguée, dès lors qu'« en matière d'arbitrage
international, l'accord compromissoire, qu'il soit conclu séparément ou inclus dans
l'acte juridique auquel il a trait, présente toujours, sauf circonstances
exceptionnelles (...), une complète autonomie juridique, excluant qu'il puisse être
affecté par une éventuelle invalidité de cet acte ».
La reconnaissance et l’exécution de la sentence arbitrale

Même si les  parties ont consenti au recours à l’arbitrage et ont débattu de


leur litige devant l’instance arbitrale, il arrive souvent que l’une d’elles refuse
d’exécuter la décision rendue à son encontre. Dans ce cas, l’autre partie n’a-t-
elle d’autre alternative que de s’adresser aux juridictions étatiques
compétentes pour que celles-ci attribuent à la sentence la formule
exécutoire, dont sont normalement dotées les décisions judiciaires.
Au Maroc, la loi 08-05 relative aux modes alternatifs de règlement des
différends reconnaît les sentences arbitrales internationales (non contraires à
l’ordre public marocain) et leur donne une force exécutoire.
Par conséquent, la sentence arbitrale n’est susceptible d’exécution forcée
qu’en vertu d’une ordonnance d’exequatur du président de la juridiction dans
le ressort duquel la sentence a été rendue ou dans le ressort duquel
l’exécution doit avoir lieu (si le siège de l’arbitrage est situé à l’étranger).

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